16 Angelika et Josef Fliegl: «Le transport doit être encore bien plus efficace»
19 Un chenillard radiocommandé Rapid
20 Fendt: chaîne verte et stratégie de production
22 Remorque à arrimage automatique polyvalent
24 Pöttinger: du neuf pour petites et grandes fermes
26 Claas étoffe ses grandes largeurs
Thème principal: production d’énergie
28 Energieculture: la nouvelle normalité
34 Un coup de pouce bienvenu pour la biomasse
36 De nouvelles idées requises
38 Sortir de l’anonymat
42 L’élimination et le recyclage
44 Andreas Mehli: «La voie à suivre est sans conteste l’autoconsommation»
46 Couche tandem pour un rendement accru
Impression
48 Un guidage post-équipé au quotidien
Management
52 La biodiversité le long des routes
Plate-forme
54 Feldtage: la part belle aux démos
57 Concours «Trouvez le détail»
58 «Triomatic» à batteries sur la «Ferme des 3 C»
Passion
60 Le Case IH «1455XL», modèle culte
Technique Agricole Suisse
62 Voyage de lecteurs en Bolivie
64 Communications des sections
66 Daniel Stauffer: des investissements diversifiés
67 Les cours et l’impressum
Couverture: Nombre d’exploitations agricoles sont prédestinées à produire de l’énergie, au moyen de panneaux photovoltaïques ou d’une installation de biogaz.
Photo: Heinz Röthlisberger
Editorial
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Roman Engeler
Ces jours et semaines passés, de nombreuses entreprises du machinisme agricole ont publié leurs comptes semestriels. Après quelques années d’envolées et de résultats records, les chiffres s’affichent presque tous à la baisse. Cette année, l’industrie du machinisme agricole doit faire face à des reculs significatifs, à moins peut-être qu’il s’agisse simplement d’une correction vers un certain niveau de normalité. Mais ils ne sont pas rares, les constructeurs qui ont réduit leur production, qui réagissent par du chômage partiel ou même qui licencient. Il s’avère que plus l’entreprise est grande, plus les mesures sont radicales.
De manière générale, le contexte actuel est grevé d’incertitudes, marqué à l’échelon international par les tensions géopolitiques, peut-être aussi des soucis concernant le climat, et à l’échelle régionale par la situation météorologique et le faible rendement des récoltes. Et on le sait, les incertitudes de cet ordre ont un effet tout sauf favorable sur le climat d’investissement.
L’agriculture de production connaît le phénomène de près. Ses acteurs ne savent que trop bien comment gérer des hauts et des bas ou des alternances de hausses et de baisses. Ils adaptent leurs stratégies d’investissement en conséquence. Si besoin est, mieux vaut garder ses sous dans le porte-monnaie et utiliser une machine une saison de plus. Mais l’agriculture et par conséquent la technique agricole demeurent indispensables, aujourd’hui comme demain. Ainsi convient-il de ne pas surévaluer le ralentissement actuel du marché des machines agricoles, mais bien de replacer cette évolution dans un cadre temporel plus étendu.
En bref
Après la cession d’Överum par CNH Industrial, le constructeur de charrues suédois veut désormais reprendre ses activités comme société indépendante.
Einböck fournit une bineuse «Chopstar-Max» pour le porte-outils «Nexat». D’autres outils sont prévus.
Les systèmes d’assistance à la conduite devraient désormais être intégrés aux cours de sensibilisation au trafic. Le Conseil fédéral a entamé une consultation à ce sujet.
L’activité d’Amazone a atteint 852 millions d’euros (+6 %) sur l’exercice 2023 (2022: 804 millions d’euros).
Claas a produit sa 500 000 e moissonneuse-batteuse en juin 2024.
Après un chantier d’un an et demi, Wacker Neuson a mis en route son nouveau centre logistique de MülheimKärlich (Allemagne). Il approvisionne en pièces de rechange les trois marques «Wacker Neuson», «Kramer» et «Weidemann».
Ecorobotix étend sa zone de chalandise à l’ouest des USA et au Mexique.
Claas agrandit son usine de Bad Saulgau. Le projet est baptisé «ForageGO!». Plus de 50 millions d’euros vont être investis d’ici à 2025 dans l’infrastructure et les installations de production.
Le motoriste Deutz et le tractoriste indien Tafe ont signé un partenariat en vertu duquel Tafe peut construire sous licence jusqu’à 30 000 moteurs Deutz de 50 à 100 chevaux.
La filiale d’Amazone Schmotzer Hacktechnik transfère sa production de Bavière vers Leipzig, dans l’usine Amazone de cette région.
Stefan Schwab rejoindra le groupe Serco, le 1er septembre prochain. Dès le début 2025, il assurera, en qualité de directeur de Serco Suisse, la responsabilité opérationnelle des activités importation, distribution et «retail» en Suisse.
Argo Tractors a ouvert à Campagnola Emilia (Italie) un site de développement et de production de transmissions.
Mi-juillet, le deux-millionième tracteur est sorti de l’usine New Holland ouverte en 1964 à Basildon (Royaume-Uni). C’est un «T7.225» doté d’une peinture spéciale.
Fratrie de vaisseaux-amiraux
A l’Agritechnica 2023, New Holland présentait le nouveau vaisseau amiral de sa gamme de moissonneuses-batteuses, la «CR11». Cette gamme bénéficie désormais d’une extension, avec le lancement officiel du modèle «CR10». Les deux machines, construites à Zedelgem, en Belgique, sont munies de technologies innovantes aidant à maximiser les rendements, minimiser les pertes et réduire le coût total de la récolte. Ces deux modèles se différencient principalement par leur puissance et la taille de leur trémie. La «CR11» dispose d’une trémie d’une capacité de 20 000 litres et d’un moteur FPT-Cursor-16 de 15,9 litres développant 775 chevaux. La «CR10» est dotée d’un FPT-Cursor-13 de 12,9 litres développant 635 chevaux. Sa trémie a une capacité de 16 000 litres. Plusieurs caractéristiques propulsent ces moissonneusesbatteuses dans une nouvelle ligue: leurs performances, la qualité de leur échantillonnage, la minimisation des pertes. A ces particularités s’ajoutent une puissance et une capacité de trémie accrues, des doubles rotors plus longs et le nouveau système de nettoyage «TwinClean».
Goupille à sécurité rabattable
La société allemande Simtecx, fondée par l’agriculteur ba varois Manfred Mischko, a développé plusieurs versions de goupilles repliables qui ne peuvent ni s’ouvrir ni se fermer d’elles-mêmes, rendant leur perte spontanée quasi impos sible. La construction et l’association de la tête de la gou pille et du ressort de sécurité élastique font l’objet d’un bre vet. Le ressort est maintenu en position ouverte ou fermée par une rainure creusée dans la tête de la goupille. En position ouverte, cela prévient tout rabattement non souhaité vers l’arrière ou vers l’avant du ressort. En position fermée, seule une ouverture volontaire par l’opérateur est possible.
Mulag à travers la Suisse
A point nommé pour la saison de fauche, l’entité GVS Municipal a sillonné la Suisse en collaboration avec les distributeurs Larag et Merbag, dans le cadre d’une tournée qui avait pour objectif de présenter la gamme de produits Mulag et ses épareuses frontales, arrières et aspirantes montées sur des Unimog et des tracteurs. Fabian Klimmek, du bureau d’ingénieurs en environnement Nateco, a montré lors d’un exposé sur la promotion de la biodiversité, à quel point les insectes remplissent une fonction essentielle dans l’écosystème. Il est donc tout aussi important de faucher soigneusement les espaces verts extensifs le long des routes afin de protéger les espèces menacées. Cela est possible par exemple en fauchant de ma-
nière échelonnée et variée, en évacuant l’herbe coupée et en utilisant des faucheuses respectueuses de la biodiversité.
Gérer l’eau de façon durable
La centrale de vulgarisation Agridea et la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires BFH-HAFL de Zollikofen (BE) ont développé conjointement le «Forum pour une gestion durable de l’eau dans l’agriculture». Des extrêmes climatiques avec périodes de sécheresses et fortes précipitations se multiplient, indique un communiqué, de telle sorte que les répartitions saisonnières de l’eau se modifient: «Un défi pour l’agriculture, afin d’avoir à disposition de l’eau dans les temps, au bon endroit et autant que possible en quantités appropriées.» Ce forum a vu le jour en raison de ces considéra -
tions, pour pouvoir se préparer à temps à ces changements en Suisse. Les connaissances scientifiques actuelles et le stock de données en matière de gestion de l’eau en agriculture ne suffisent pas à relever les défis à venir, indique aussi le communiqué publié fin juin. Ceci vaut pour l’irrigation et pour les mesures qui pourraient être prises pour retenir et stocker l’eau autour des exploitations. En plus d’Agridea et de la HAFL, les autres membres fondateurs sont Suisse Grêle, Fenaco, l’Union suisse des paysans, Swisspatat, Agroscope et l’Institut agricole de Grangeneuve (FR).
«Helios» avec de l’hydrogène vert
Utiliser de l’hydrogène vert et réduire l’empreinte carbone: c’est ce qu’étudie le projet «H2Agrar», démarré en février 2021 sur trois ans et soutenu par la NBank. La société Clean Energy Conversion (CEC), de Haren, en BasseSaxe (Allemagne), a invité tous les partenaires du projet ainsi que des représentants de la politique, de la science
et de la pratique, à un échange. Deux prototypes du tracteur à hydrogène Fendt «Helios» sont utilisés pour ce projet. Tous deux sont équipés de cinq réservoirs d’hydrogène d’une capacité de 4,2 kg chacun. L’hydrogène comprimé y est stocké à une pression pouvant atteindre 700 bar sur le toit du tracteur. Une pile à combustible de 100 kW produit de l’énergie électrique à partir de cet hydrogène. La pile à combustible et une batterie de 25 kWh servant d’accumulateur tampon alimentent le moteur électrique de traction d’une puissance de 100 kW, ainsi que les consommateurs auxiliaires électrifiés. L’utilisation de tels tracteurs n’est possible qu’avec une infrastructure adaptée. Les tracteurs font ainsi le plein de jusqu’à 21 kg d’hydrogène à une station-service spéciale, via un protocole de ravitaillement particulier.
Agenda
Salon de plein air Innov-Agri, 4-5 septembre 2024 à Ondes (France)
Energie dans l’agriculture, 19 septembre 2024, 9-17 h à Grangeneuve, Posieux (FR)
Eima, 6 au 10 novembre 2024 à Bologne (Italie)
Agrialp, 7 au 10 novembre 2024 à Bolzano (Italie)
Eurotier, 12 au 15 novembre 2024 à Hanovre (Allemagne)
Agrama, 28 novembre au 2 décembre 2024 à Berne
Nouvelles fonctions pour le «SuperMaxx Bio»
La profondeur de travail des herses à grandes dents à ressorts «SuperMaxx Bio» de Güttler se règle à l’aide de roues d’appui. Cet ajustement fonctionne désormais hydrauliquement et est aisé à commander depuis le siège du tracteur. Ce nouveau réglage de la herse devrait permettre d’obtenir de meilleurs résultats de travail car on peut adapter à tout moment la herse aux conditions du sol. L’expérience montre que cette opération n’est pas réalisée aussi souvent avec le réglage manuel, surtout lorsqu’un champ contient des sols de différentes natures. «Un réglage optimal de la herse permet d’obtenir le meilleur effet de désherbage, donc le meilleur résultat de travail», indique Güttler. Ce nouveau réglage hydraulique peut également aussi être installé ultérieurement sur les anciens modèles «SuperMaxx Bio».
Pöttinger lance le «Row Crop Assist»
Pöttinger a déjà développé les auxiliaires «Tramline Assist», pour un système de jalonnage optimal dans les grandes cultures, et «Haytool Assist», permettant de trouver la faneuse adaptée aux différentes faucheuses lors de la récolte des prairies. Il existe désormais un nouvel outil, le «Row Crop Assist», qui peut
L’avenir de la motorisation
Comment envisager la transition énergétique au niveau de la flotte des véhicules de son exploitation? Faut-il continuer avec le diesel tout en prenant de mesures pour limiter la consommation à son minimum? Ou profiter de son installation photovoltaïque pour se tourner vers une motorisation électrique partielle ou complète? Profiter de l’opportunité offerte par une installation de biogaz pour choisir un moteur au biométhane?
La journée Energie dans l’agriculture vous apportera des réponses à ces questions et à beaucoup d’autres que vous vous posez certainement en considérant l’évolution de vos coûts énergétiques!
En venant à Grangeneuve (FR), le jeudi 19 septembre 2024 de 9 h à 17 h vous pourrez faire le tour de la question énergétique pour votre exploitation, grâce à la présentation sur un même lieu de solutions techniques concrètes et directement applicables. En dehors des intérêts commerciaux, vous y trouverez une excellente plateforme d’échange avec des spécialistes et des praticiens ayant réalisé des installations sur leur exploitation. Un cycle de huit conférences vous permettra d’approfondir tel ou tel sujet qui vous concerne particulièrement: vous trouverez les sujets et les horaires de ces exposés, de même que toutes les autres informations indispensables sur www.grangeneuve-conseil.ch
être utilisé avec la bineuse «Flexcare». Pour cela, le programme demande au préalable des informations sur la méthode de semis utilisée ainsi que sur le tracteur disponible. L’assistant visualise ensuite la configuration de la bineuse parfaitement adaptée, de manière claire et accessible à tous.
La série «6M» renouvelée
La série remodelée de tracteurs «6M» proposée par John Deere comprend désormais un ensemble de 17 modèles. Parmi eux figurent dix modèles de plus de 150 chevaux, répondant aux exigences
Duo parfait
Lemken présente le nouveau semoir porté «Solitair MR» en versions de 3 à 4 m pour l’agriculture conventionnelle et de conservation. Le «Solitair MR» avec 1500 l de capacité (option 2000 l) est équipé de disques de semis sans entretien «OptiDisc» avec interrang de 12,5 ou 15 cm. Il dispose de doubles disques montés sur parallélogramme, avec rouleaux suiveurs pour le contrôle de profondeur. Le système de socs est disponible en version hydraulique (jusqu’à 70 kg de pression par soc) et mécanique (jusqu’à 45 kg). Deux systèmes de dosage sont possibles. Chacun d’eux alimente une tête de distribution en semence, afin qu’une commutation de sections ou de demilargeurs puisse être proposée de série.
agricoles les plus diverses. Du compact «6M 95» au puissant «6M 250», cette série couvre différents segments de taille de châssis et offre désormais encore davantage de choix pour les agriculteurs qui recherchent des tracteurs puissants avec des commandes simples. Parmi les nouveaux venus se trouvent le puissant «6M 150» à bloc de quatre cylindres et le «6M 145» à moteur de six cylindres. Les modèles «6M 230» et «6M 250», avec leur empattement long de 2900 mm, élargissent la gamme de produits dans le segment haut de gamme. Equipés d’un moteur de 4,5 ou 6,8 litres de cylindrée, tous les modèles offrent une puissance additionnelle pouvant aller jusqu’à 20 chevaux nominaux et utilisable lors des applications de transport ou de prise de force.
L’appareil reçoit en option une commande de jalonnage hydraulique. La nouvelle génération de herses rotatives «Zirkon MR» est elle aussi nouvelle. Elle est compatible, selon la largeur, avec des tracteurs jusqu’à 240 chevaux et peut être combinée avec le «Solitair MR». Lemken propose le réglage hydraulique de la barre niveleuse et de la profondeur de travail.
15 mètres au travail et 3 sur la route
Après cinq ans d’interruption, l’entreprise Agromesser GmbH de René et Regula Messer, spécialisée dans les équipements pour le lisier, a de nouveau invité le public fin juin à ses journées portes ouvertes à la ferme Vierlinden à Bözberg (AG), attirant des visiteurs en masse. La démonstration du prototype d’une rampe à patins a intéressé le public. Cet équipement
a été développé en interne par René Messer (tout à d. avec Regula) en collaboration avec l’entreprise bernoise Arm AG à Eggiwil (à g. Lukas Arm et son épouse Yvonne) avec une automatisation spéciale pour l’adaptation au terrain et une fonction anti-goutte. Malgré la largeur de travail s’étendant sur 15 m, la largeur hors tout de la rampe repliée ne dépasse pas 3 m. Les autres points forts du jour étaient la fête champêtre mais aussi les possibilités d’accompagner le chauffeur sur les grands tracteurs, ce qui a enchanté les enfants et adolescents. Ajoutons la large offre d’équipements pour le lisier, des rampes d’épandageaux systèmes de pompage, parmi lesquels de nouvelles petites citernes du constructeur Pomot en multiples variantes
Rouleau d’ensilage à déport latéral
Le nouveau rouleau d’ensilage Düvelsdorf avec déport latéral hydraulique de 300 mm de part et d’autre bénéficie d’un poids à vide élevé de 1995 kg en équipement de base, qui peut atteindre 3950 kg avec un remplissage d’eau maximal et un équipement complet. Le diamètre du tambour de 1070 mm et les entretoises ondulées de 175 mm de haut sont conçus pour assurer un compactage en profondeur afin d’obtenir une qualité d’ensilage optimale. Des options d’équipements additionnelles, comme le déport avec roue de bordure à droite ou des deux côtés avec jumelage, ainsi qu’un dispositif de traction codirectionnel centré sur la suspension pour soutenir l’attelage en descente lorsque l’opérateur roule sur l’ensilage, complètent l’offre de ce
100 000e Fendt «700 Vario»
Le 25 juillet dernier, le 100 000e Fendt «700 Vario» est sorti de la chaîne de production de Marktoberdorf (Bavière). D’après le communiqué d’Agco/ Fendt, cette étape a été fêtée dans l’usine Fendt à Marktoberdorf. Depuis 25 ans, ces tracteurs ont pris une solide place dans les exploitations agricoles et dans les agroentreprises, indique la marque. Chacune des sept générations a toujours convaincu avec de nouvelles solutions techniques.
«Silo Push»
Mammut, constructeur autrichien spécialisé dans les équipements de confection du silo, élargit son offre avec la lame d’ensilage «Silo Push». Celle-ci présente une largeur de travail de 4 m et pèse 1100 kg. Cette nouvelle lame est disponible de série avec des ailes latérales rabattables à 90° vers l’avant et 90° vers l’arrière. Elles permettent une répartition précise des différents tas de fourrage et garantissent ensuite un bon compactage jusqu’aux parois des couloirs. Lorsqu’elle est repliée, la lame mesure 2,50 m de largeur pour le transport. Le patin en acier Hardox sur la tranche inférieure permet à la lame de glisser régulièrement et sans accroc sur le sol. De plus, des bandes à l’avant et à l’arrière protègent la lame contre l’usure. L’outil peut aussi être rempli avec du sable de magnétite, ce qui augmente son poids total et améliore par conséquent la performance de compactage.
100 ans de Technique Agricole Suisse
Des origines au «pulvé» high-tech
Mauvaises récoltes et famines ont poussé les chercheurs et l'agriculture à tenter de protéger les plantes à l'aide de produits phytosanitaires dès le milieu du XIXe siècle. Le développement de la pulvérisation a été concomitant, jusqu’à atteindre un très haut degré de précision.
Heinz Röthlisberger
L'histoire de la protection des plantes est aussi vieille que celle de l'agriculture. L’emploi de produits chimiques inorganiques est déjà mentionné dans l’Antiquité. Au XVIII e siècle, des chercheurs découvrent des matières actives d’origine végétale utilisables contre les ravageurs, comme la nicotine extraite des feuilles de tabac en 1763, ou le pyrèthre tiré de fleurs de chrysanthème en 1843. Au mitan du XIXe siècle, on commence à élaborer et à employer des sels inorganiques à l'échelle industrielle. Des produits à base
de cuivre comme le «Vert de Paris» (ou «Vert de Schweinfurt») dès 1867, puis, à partir de 1878, la bouillie bordelaise et la bouillie cuprocalcique, suivis de l'arséniate de plomb en 1890, sont employés contre le mildiou sur pommes de terre, mais aussi contre les maladies fongiques en arboriculture et en viticulture. Ce qui suit montre combien un produit phytosanitaire peut être attendu. Vers 1870, le phylloxéra ravage les régions viticoles de France, ce qui suscite une forte inquiétude en Suisse. On lit, dans la «Feuille fé -
dérale suisse» du 16 août 1877 (en allemand), un rapport de la commission du Conseil national du 7 juin précédent concernant les mesures à prendre contre le phylloxéra:
... «La question de la lutte contre le phylloxéra n’a rien perdu de son caractère essentiel et brûlant. (...) C’est un mal de grande ampleur, bien plus que nous ne nous l’imaginions. Si l'on ne parvient pas à l'enrayer ou à l'atténuer, il menace de devenir une des pires calamités (grave dommage aux cultures) du siècle. (....), au
point qu'il est d'intérêt public d'inviter les cantons à ne négliger aucune mesure promettant de lutter efficacement contre ce fléau.»
Cet exemple le montre: quand des parasites et des champignons détruisent des récoltes entières et provoquent des famines, l'homme réagit et cherche des solutions. C'est pourquoi, à partir du milieu du XIXe siècle, avec l'intensification croissante de l'agriculture, les scientifiques se penchent sur la protection des plantes et les premières entreprises mettent au point des produits ad hoc.
Aux pompes à dos s’ajoutent des modèles à traction hippomobile Les produits phytosanitaires, il faut les appliquer. Les premières pompes à dos et à main sont commercialisées vers 1850. Avec l'extension de la culture des pommes de terre pendant la Seconde Guerre mondiale, le pulvérisateur dorsal est supplanté par des pulvérisateurs tractés par des chevaux, mais dépourvus de moteurs. Une pompe à trois pistons entraînée par les roues de la machine génère une pression d'environ 10 bars. Des cloches à air évitent que la pression ne chute lorsque le pulvérisateur s'arrête brièvement. On trouve de tels appareils encore en service dans les années 1950. Leur élément central est une cuve dans laquelle l'agriculteur prépare la bouillie, le mélange d'eau et de produits phytosanitaires. Cette bouillie est poussée vers la rampe de pulvérisation qui mesure quelques mètres de large et qui est munie de déflecteurs pour répartir le liquide en largeur.
Moteur embarqué
Etape suivante de l’évolution, la pompe est désormais entraînée par un moteur deux-temps à essence refroidi par air, ce qui facilite l’usage de ces «pompes à traiter» dans les vergers. La demande pour des pulvérisateurs automoteurs à voie réglable et à rampe oscillante de 12 mètres ou plus ne tarde pas à naître. En parallèle, la recherche sur les produits de traitement se poursuit, notamment chez Geigy et Maag. La bouillie bordelaise, le carbolineum et la bouillie sulfo-calcique ne suf-
On diabolise aujourd’hui ce qui, jadis, fut un combat contre la faim et la misère
La protection des plantes à l’aide de produits chimiques est diabolisée par les uns, tandis que d’autres la jugent importante pour la sécurité alimentaire. Il est facile de clouer au pilori la protection phytosanitaire dans une société gagnée par l’abondance. Pour beaucoup de gens, la notion de disette est un concept lointain et ils ignorent la faim comme la misère. Jusqu’au début du XIXe siècle, les famines ont incité de nombreuses personnes à émigrer d’Europe vers le «Nouveau Monde», l’Amérique du Nord, car elles espéraient y trouver une vie meilleure. En plus des mauvaises récoltes im -
putables aux conditions météo, les déclencheurs de ces famines catastrophiques étaient toujours des maladies ou des ravageurs qui entraînaient la destruction des récoltes, donc de la subsistance des hommes. Le mildiou de la pomme de terre est un exemple typique. Si on ne le combat pas, il peut détruire toute la récolte sur le champ ou anéantir ultérieurement les réserves. Aux Etats-Unis, de nombreux habitants d’origine irlandaise n’y habiteraient pas aujourd’hui si cette maladie de la pomme de terre n’avait pas entraîné plus ou moins régulièrement d’énormes pertes de récoltes sur leur île
fisent bientôt plus et sont remplacés par une multitude de préparations très spécifiques. Le désherbage chimique est une autre évolution.
De Trost à Birchmeier
La fabrique de lampes et d'articles de quincaillerie Raimund Trost, fondée en 1867 à Künten, en Argovie, est connue pour sa production de pulvérisateurs. Plus de 50 000 exemplaires du modèle dorsal «Original Trost» ont été fabriqués. En 1907, après 30 ans d'activité, la maison
d’origine, poussant ses habitants à partir comme lors des famines de 1845 à 1851. On estime que 1,5 million d’Irlandais sont morts de faim et qu’autant ont émigré. Depuis le milieu des années 1970, l’usage sans limite de pesticides est vertement critiqué. Les campagnes de lutte contre les hannetons ordonnées par l’Etat ont suscité de vives critiques des défenseurs de l’environnement et des consommateurs. Elles fournirent l’occasion de repenser l’usage des produits chimiques dans l’agriculture, par exemple dans le cadre des méthodes de production intégrée ou biologique.
Pompe à traiter les arbres du constructeur suisse Birchmeier. Photos: Bayer Crop Sience et ldd
Trost est transmise à son ancien commanditaire Baptist Birchmeier (1861-1939). Elle fabriquera des pulvérisateurs sous la marque Birchmeier & Cie AG jusqu'en 1987; une partie sera exportée sur tous les continents. A ses débuts, Birchmeier était connu pour sa pompe à traiter les arbres «Ideal». Montée sur chariot ou traîneau et à un usage manuel, elle comprenait une cuve fermée pour la bouillie, une cloche à air et un long tube en bambou servant à l'aspersion des arbres. Birchmeier est aujourd'hui l'un des principaux fabricants mondiaux de petits pulvérisateurs de toutes sortes, produits dans son usine de Stetten, en Argovie.
Fischer à Vevey
Fischer, à Vevey (VD), était un autre constructeur de pulvérisateurs bien connu en Suisse. Fondé en 1949, il fut racheté en 2000 par le Français Berthoud Agricole. La marque Fischer a maintenant disparu. L'entreprise, qui a opéré par la suite sous le nom de Fischer Nouvelle Sàrl à Collombey-Muraz (VS), a cessé ses activités le 30 septembre 2022. La société a été radiée du registre du commerce.
Niveau de précision inégalé
Le matériel de traitement a été continûment perfectionné au fil du temps. Aujourd'hui, la pratique est à la veille de rendre encore plus précise une protection des plantes qui l'est déjà beaucoup. C'est précisément là que la technique agricole propose une foule de nouvelles idées
Des mesures pragmatiques, comme les places de lavage pour pulvérisateurs, contribuent à réduire les risques environnementaux liés aux produits phytosanitaires.
pour accroître encore le niveau déjà élevé de la précision d'application. Le mariage du désherbage mécanique et de la pulvérisation en bandes dans les cultures en lignes offre un immense potentiel d'économie de produits phytosanitaires ainsi que de nouvelles possibilités dans la gestion des résistances. Des modèles affinés de prévision, étroitement associés à la technique d'épandage avec des capteurs perfectionnés, des cartes d'application, l'intelligence artificielle, des logiciels, des buses élaborées peuvent aussi ouvrir la voie à une agriculture encore meilleure et plus durable.
Chronique du machinisme agricole 1998
D’autre part, un engagement amélioré du pulvérisateur (ou un taux d’utilisation supérieur) grâce à l'électronique et aux engrais liquides ouvre la voie à bien des possibilités d’économie pour le praticien.
Les sarcleuses, outils éprouvés de longue date, sont montées en gamme grâce à de nouveaux matériels. Des machines ont vu le jour. Le guidage par caméra et des cadres à déport latéral confèrent une précision accrue à des modèles existants. Ce genre d’équipements, employés dans les cultures sarclées comme la betterave à sucre, le maïs ou la pomme de terre, ouvre la voie à un po -
Les révisions de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) et de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) entrent en vigueur le 1er octobre. Le même jour, la vitesse maximale des tracteurs est augmentée à 40 km/h. L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) s’est mobilisée avec succès pour une mise en œuvre pragmatique des prescriptions. Conjointement avec le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), elle lance les cours de conduite «As du volant» et «G40». Fendt lance le tracteur équipé d’une transmission à variation continue. Le premier robot de traite est installé en Suisse, à Aesch, près de Neftenbach (ZH).
Photo: Inforama Rütti
tentiel d'économie considérable de produits phytosanitaires.
Application localisée
En franchissant un pas supplémentaire vers les applications «spot», localisées, on accède définitivement au monde de la haute technologie. Ces systèmes permettent de limiter les applications aux seules surfaces nécessitant impérativement du produit. Mais il faudra certainement encore du temps avant qu’ils sortent en série, même si certains comme les «spot sprayers» sont déjà en service, réalisant avec de l’intelligence artificielle un très bon travail sur des largeurs réduites. Les «smart sprayers», «pulvérisateurs intelligents» donc, montrent les possibilités existantes dans le domaine de la technique agricole.
Le secteur prête aussi attention aux substituts aux produits chimiques ou à la sarcleuse. Ainsi voit-on apparaître des systèmes à laser pour le désherbage en bande. Leur avantage est d’intervenir sans contact; ils peuvent donc s'approcher très près de la plante cultivée. Ces systèmes recèlent certainement un fort potentiel d’avenir en matière de lutte contre les adventices.
Quelle est la meilleure buse?
Dans le contexte actuel, on constate que concernant les buses à réduction de dérive, tous les fabricants ou presque proposent des types de buses qui relèvent soit de la catégorie des buses à injection
compactes ou des buses à injection longues. Le praticien a l’embarras du choix pour trouver la buse idéale parmi une large gamme de modèles à réduction de dérive reconnus par l’institut Julius Kühn (JKI). Attention toutefois à n'optimiser que la réduction de la dérive en oubliant l'effet biologique, surtout lorsque cela s’inscrit dans le contexte de volumes de plus en plus réduits et de l'augmentation des vitesses de traitement. Garantir une application de qualité par un mouillage suffisant, le cas échéant par une pénétration suffisante dans la culture, doit rester l’objectif essentiel. En outre, des systèmes comme le «Dropleg» pour le colza permettent de pratiquer des traitements en respectant les abeilles.
Moduler les doses appliquées
Dans le domaine des buses à pulsation (PWM, Pulse Width Modulation), on constate que, parfois, la technique a encore besoin de mûrir un peu. C’est un sujet dont on parle depuis des décennies. Mais on voit maintenant apparaître des systèmes utilisant des fréquences de 20 à 100 hertz et offrant un fonctionnement fiable et qui élargissent le domaine des possibilités. La compensation en courbe et le «spot spraying» permettent de varier les doses appliquées sur toute la largeur de rampe. Ces systèmes récents présentent un énorme potentiel pour répondre aux exigences et aux contraintes toujours croissantes qui s’imposent dans la pratique.
Assainissement des places de lavage
Des mesures pragmatiques permettent de réduire les risques environnementaux liés aux produits phytosanitaires. De gros efforts ont été entrepris à cet effet en Suisse ces dernières années. L'assainissement des places de lavage, afin que les pulvérisateurs puissent être remplis et rincés de manière sûre et conforme à la protection des eaux, ou encore les mesures contre la dérive et le ruissellement, se révèlent particulièrement efficaces.
Juste ce qu'il faut
Mais, au final, c'est bel et bien la réussite de la lutte contre les maladies, les ravageurs et les adventices concurrentes qui détermine l'acceptation dans la pratique. Un aspect essentiel revient dans l’ensemble des débats sur les économies, et on ne saurait l’oublier: le cultivateur s'efforcera toujours de n'appliquer que la quantité de produits de traitement absolument nécessaire pour produire des aliments sains. C’est un fait établi depuis des années. En réalité, les agriculteurs n'utilisent pas des produits phytosanitaires pour le plaisir. Ils protègent ainsi leurs cultures des maladies, des ravageurs et des herbes indésirables pour s’assurer que leur récolte puisse se vendre.
Sources: Ruedi Studer, Führer durch die Landtechnische Entwicklungsschau, édité par Agrotechnorama Tänikon 1999; Birchmeier; Julius Kühn-Institut; Wikipédia;DLG Agritechnica, «Trends in der Pflanzenschutztechnik».
Le 7 novembre, Ueli Zweifel, rédacteur responsable de Technique Agricole, reçoit à l’Agritechnica, à Hanovre (D), une médaille de bronze pour son engagement au service de la technique agricole. Cette décoration est remise par la DLG, la Société allemande d’agriculture, à des journalistes étrangers. Jürg Fischer succède au directeur sortant Werner Bühler Le cours «G40» est dispensé dans toute la Suisse sur 13 sites. L’effectif de l’ASETA atteint 29 275 adhérents.
Des examens facultatifs aux tests obligatoires
Sur mandat de la Confédération, Technique Agricole Suisse organise et coordonne depuis 2001 les tests de tous les pulvérisateurs utilisés en agriculture.
Roman Engeler et Natanael Burgherr
Voici 30 ans, en 1974, le thème «pulvérisateurs» apparaît dans l’offre de cours de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). La formation est dispensée en allemand au centre de Riniken. On veut que les adhé -
Si toutes les exigences sont remplies, une vignette indiquant l’année du prochain test est collée sur le pulvérisateur.
Photos: Technique Agricole Suisse
rents puissent s’initier aux traitements de plus en plus pointus. Le premier test de pulvérisateurs selon les standards du moment a lieu en 1980. Huit ans plus tard, des sections demandent à inscrire officiellement la tenue des tests dans les missions de l’association. La commission technique 1 de l’ASETA a élaboré des directives sur les contrôles des pulvérisateurs pour les grandes cultures, plus tard pour les turbodiffuseurs.
L’acquisition de bancs d’essais
Au début des années 1990, des bancs d’essai sont acquis dans plusieurs régions de Suisse. Un banc d’essai pour turbodiffuseurs est construit à la Station fédérale de recherches en économie et technologie agricoles (FAT) de Tänikon (TG).
En ce temps-là, on contrôle déjà volontairement quelque 800 pulvérisateurs de grandes cultures par an. En 1993, la possibilité est accordée à des entreprises de passer ces tests sous conditions.
Les tests sont préconisés pour répondre aux principes de production intégrée en
vigueur à cette époque. Cela entraîne une forte augmentation des contrôles annuels. Les vignettes apposées sur les appareils qui ont passé le test avec succès sont introduites à partir de 1997.
Dans les exigences liées aux prestations écologiques requises (PER), il est soudainement mentionné que le test de pulvérisateurs de l’ASETA est une condition d’obtention des paiements directs. «Nous avons appris ceci par pur hasard», est-il relevé dans le procès-verbal d’une réunion du comité de l’association.
Des tests désormais obligatoires
Après les entretiens menés avec l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), l’ASETA élabore un concept officiellement reconnu. Les tests de pulvérisateurs doivent être mis sur pied sur mandat de la Confédération ou en coordination avec elle. Ce concept devient effectif en 2001. Dans le même temps, l'association signe une convention de prestations avec la FAT et fonde le groupe de travail «Tests de pulvérisateurs». Ce dernier existe toujours.
2000
Le 1er janvier, toutes les entreprises doivent appliquer la directive CFST 6508 relative à la sécurité au travail et à la protection de la santé. Avec le concours de l’ASETA, l’Union suisse des paysans (USP) et le SPAA ont élaboré la solution par branche «agriTOP» L’examen en vue de l’obtention du permis de catégorie G inclut désormais la théorie pour la conduite de cyclomoteurs. Selon la révision du 15 octobre de l’OETV, dans laquelle des interventions déterminantes de l’ASETA sont prises en compte, les remorques agricoles peuvent être dotées d’un équipement supplémentaire ou de travail, dont la largeur maximale ne doit pas dépasser celle du véhicule tracteur. La largeur des remorques de transport immatriculées comme véhicules spéciaux peut atteindre 3 mètres au maximum, mais sans dépasser celle du véhicule tracteur. L’effectif de l’ASETA s’élève à 28 626 membres.
Ces tests gagnent en importance dans le cadre des PER. A la suite de séances avec l’OFAG et la FAT, les directives de l’ASETA sont adoptées, pour les contrôles des pulvérisateurs de grandes cultures, puis pour ceux des pulvérisateurs et turbodiffuseurs pour l’arboriculture et la viticulture. Dans la foulée, la liste des stations de contrôle est homologuée et des dispositions de garantie de qualité sont appliquées.
L’harmonisation internationale
Sur le plan international, de nombreux travaux sont entrepris au début des années 2000 pour harmoniser les tests de pulvérisateurs. Le Comité européen de normalisation (CEN) met en vigueur la norme «EN 13 790» le 25 mars 2003.
Le groupe «Tests de pulvérisateurs» a constamment investi dans la formation, de base et continue, du personnel affecté aux stations et places de contrôle. Il veille au maintien de la qualité de ces contrôles et audite plusieurs stations chaque année. Les règlements, fiches de travail et moyens didactiques sont actualisés en permanence.
Depuis 2023, tous les pulvérisateurs agricoles sans exception, y compris ceux appartenant à des exploitations qui ne sont pas soumises aux PER, doivent être expertisés tous les trois ans. Technique Agricole Suisse va proposer aux personnes qui réalisent les tests un nouveau programme de formation à partir de cet automne 2024.
Ce bac récupérateur mobile fabriqué par le constructeur allemand Herbst Prüftechnik fut étrenné en 2020 lors d’un test de pulvérisateurs.
La nouvelle loi fédérale régissant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) entre en vigueur le 1er janvier. La redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) remplace la redevance forfaitaire. L’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) est applicable depuis le début de l’année.
Grâce à l’intervention de l’ASETA, les transports de plaquettes de bois sont autorisés avec des véhicules à plaques vertes. De surcroît, les tracteurs, chariots à moteur et chariots de travail utilisés exclusivement pour des courses agricoles ne sont pas soumis à l’interdiction de circuler le dimanche et la nuit.
Mot de bienvenue
«Il faut que tout change pour que rien ne change».
La citation du film Le Guépard illustre la réalité actuelle de l’agriculture. Si nous voulons maintenir notre taux d’approvisionnement, garant de l’indépendance de notre pays, il nous faut procéder à certains changements: développer les méthodes de production pour préserver l’environnement, sensibiliser les consommateurs, créer des produits pour répondre aux nouvelles habitudes de consommation…
Pour réussir ce tournant, les producteurs, agro entrepreneurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs et politiciens ont tous un rôle à jouer. Pour franchir ce pas, nous devons nous rassembler; chaque progrès est une avancée pour l’approvisionnement de notre pays.
Technique Agricole Suisse est un bel exemple. Fondée à une époque où la Suisse comptait 240 000 exploitations (contre 50 000 à présent), elle a constamment confirmé sa capacité à s’adapter et à durer.
A la fois citoyenne, politicienne, et présidente d’Agro entrepreneurs Suisse, je suis reconnaissante pour ce bel exemple. Je le considère comme un moteur et une inspiration pour poursuivre le travail au service de l’agriculture. Chaque association a son importance et contribue à renforcer le système.
Un exemple? Face aux restrictions croissantes pour la protection des plantes, Agro entrepreneurs Suisse a développé le Certificat phytosanitaire qui constitue un label de qualité. Il implique une valorisation durable des cultures, une protection des utilisateurs de produits, ainsi qu’un système de stockage sans défaut.
La Suisse a rarement gagné en faisant davantage que les autres. Elle a beaucoup gagné en le faisant mieux, elle a toujours gagné en rassemblant. Continuons sur cette lancée!
Bel anniversaire à Technique Agricole Suisse, un partenaire précieux, et vive la suite de notre collaboration!
Johanna Gapany, conseillère aux Etats et présidente d’Agro-entrepreneurs Suisse.
Les indemnisations pour les lignes aériennes et les pylônes, ainsi que pour les câbles et les regards enterrés ont été adaptées au renchérissement. Attention: les durées respectives du contrat de servitude et de l’indemnisation doivent être équivalentes.
Heinz Röthlisberger
Les agriculteurs bénéficient d’indemnités pour les lignes à haute tension, les pylônes ainsi que pour les lignes et les puits (ou regards) enterrés. Tous les deux ans, les barèmes sont adaptés à l’évolution des prix et des taux d’intérêt, conformément aux règles convenues. Pour la période 2024/2025 (depuis le 1er janvier 2024), ils ont augmenté d’environ 4,59 % par rapport à la période précédente. Selon Agriexpert, le service juridique et fiduciaire de l’Union suisse des paysans (USP), cette adaptation est avant tout due au renchérissement. Ces tarifs indicatifs d’indemnisation sont établis conjointement par l’USP, l’Association des entreprises électriques suisses (AES), les
Chemins de fer fédéraux (CFF), Swisscom, Swissgrid ainsi que, pour les lignes et les puits enterrés, de l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA) et de la Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux (SSIGE).
Les aspects principaux «Il est à noter que les tarifs d’indemnisation sont fixés en fonction de différents paramètres, explique Ruedi Streit, responsable technique pour le domaine Environnement & Indemnisation chez Agriexpert, à Brougg (AG). «Les barèmes pour les pylônes électriques et les puits sont établis d’après l’aptitude culturale du terrain et les différences
entre les pylônes et entre les regards.» Il faut également tenir compte de la déclivité et d’autres cas particuliers comme les pylônes jumelés, les installations de mise à terre ou les regards d’un diamètre supérieur à un mètre. Les facteurs entrant en compte dans les tarifs pour les lignes aériennes sont la tension électrique, les supports de ligne et leur diamètre. Par exemple, l’indemnité est réduite de 25 à 40 % par rapport au montant de base en cas de franchissement de prairies maigres et de mayens. Elle est diminuée de 15 à 25 % si les lignes sont situées au dessus de pâturages ou d’alpages. Ruedi Streit précise encore: «Le diamètre extérieur de la conduite est déterminant pour les
Les barèmes d’indemnisation sont fixés en fonction de différents facteurs. Photo: Heinz Röthlisberger
barèmes applicables aux conduites souterraines; les indemnités doivent aussi être divisées par deux pour les alpages, les forêts et les chemins agricoles. Si les conduites sont enveloppées d’un matériau solide (béton par exemple), il faut mesurer le diamètre extérieur de la conduite, y compris son enveloppe externe. Il est prévu de faire appel à des spécialistes pour fixer les indemnités des conduites franchissant les cultures spéciales et les forêts.»
Les autres indemnisations
Selon Ruedi Streit, «les barèmes d’indemnisation se basent sur les dépenses supplémentaires ainsi que sur les pertes et les moindres rendements que l’agriculteur doit accepter en raison de la présence de conduites sur son exploitation». Ces barèmes comprennent aussi un dédommagement pour les dommages éventuels subis par les matériels ainsi que la modification de la valeur vénale des terres utilisées à des fins agricoles. La valeur réelle du terrain n’est toutefois pas déterminante pour le montant de l’indemnisation. Les compensations de dommages causés aux cultures et au terrain lors de la construction de la conduite ou de l’accès pour son entretien ne sont pas intégrées dans les barèmes d’indemnisation.
Les recommandations relatives à ces barèmes incluent également des indemnités pour le transfert de données pour des tiers ainsi que pour les démarches effectuées lors de la conclusion du contrat et pour la participation personnelle à l’authentification du contrat de servitude.
Certains services industriels et entreprises prévoient l’établissement d’un contrat par parcelle pour toute nouvelle conduite, même si celle-ci franchit plusieurs biensfonds appartenant à un seul même propriétaire. Dans ces cas, une indemnisation est prévue par contrat pour les démarches effectuées.
Des barèmes supérieurs à ceux recommandés?
Ces barèmes d’indemnisation proposés à titre indicatif sont le fruit d’un projet commun des associations et entreprises susmentionnées. «Ces tarifs n’ont pas de caractère contraignant et les agriculteurs ne sont pas obligés de les appliquer pour conclure des contrats de servitude», précise Ruedi Streit. «Si un propriétaire foncier peut prouver que le dommage subi à cause de la présence de la conduite est plus élevé que l’indemnisation prévue, il a droit à une compensation équitable. De même, les différents services industriels ou entreprises ne sont pas tenus de ne pratiquer que ces tarifs.» On entend souvent de la part de prestataires qu’ils accorderaient volontiers des indemnisations à des taux plus élevés si ceux-ci étaient convenus avec l’Union suisse des paysans (USP). Il convient de leur répondre que l’USP ne s’oppose pas à ce que les services industriels et les entreprises appliquent des tarifs supérieurs à ceux qui ont été établis à titre indicatif.
Le contrat de servitude
La servitude de passage et les indemnités sont généralement garanties juridique -
Points à prendre en compte dans un contrat de servitude
Les aspects essentiels du contrat de servitude
• Description de la servitude: but du passage, largeur de la ligne, pourtour du regard, installations associées, etc.
• Durée du contrat: en fonction de la durée d’indemnisation (25 voire 50 ans).
• Indemnisation: énumération des différents éléments (nombre de pylônes, longueur de la ligne de transport / de la ligne enterrée, barème d’indemnisation par unité, etc.).
• Obligations des ayants droit: exercice avec ménagement, respect des cultures et clôtures, obligation d’annoncer les interventions d’entretien, exécution de travaux d’entretien pouvant être reportés en cas de repos de la végétation, etc.
• Droits du propriétaire foncier: restriction d’usage uniquement en cas de nécessité.
• Déplacement de la ligne aux frais de l’ayant droit: en cas de modification de l’affectation du terrain nécessitant le déplacement de la ligne, travaux occasionnés par cette opération à la charge de l’ayant droit.
• Démantèlement des installations hors service: dans le cas des conduites mises hors fonctionnement, démantè lement aux frais de l’ayant droit et remise du terrain dans son état initial.
• For juridique du lieu de situation de l’objet: pour éviter le recours à un droit étranger en cas de litige. Agriexpert
Téléchargement gratuit des tarifs
Les tarifs d’indemnisation peuvent être téléchargés gratuitement sur le site d’agriexpert.ch. Vous trouverez sous www.shop.agriexpert.ch les barèmes d’indemnisation pour les lignes électriques aériennes et les pylônes (F: bs0203f / D: bs0203d) ainsi que ceux pour les regards et les lignes enterrées dans les terres agricoles (F: bs0204f / D: bs0204d).
ment par un contrat de servitude inscrit au registre foncier (voir encadré cidessous). Outre l’indemnisation et son règlement, le contrat de servitude règle d’autres dispositions comme la durée de la servitude ainsi que les droits et les obligations réciproques. Il n’existe pas de recommandations établies conjointement par les associations et entreprises à propos de ces autres dispositions. Ruedi Streit fait remarquer qu’il faut donc prêter attention à l’ensemble du contrat et pas seulement au montant de l’indemnité. Il peut arriver que le contrat de servitude prévoie déjà une extension future de la ligne, ce qui empêche le propriétaire foncier de s’y opposer par la suite. On sera également attentif à la durée du contrat, qui doit correspondre à celle de l’indemnisation. Si la durée d’indemnisation est de 25 ans, ce qui équivaut à peu près à une génération, le contrat doit être conclu pour 25 ans. La génération suivante aura ainsi l’occasion d’analyser à son tour toutes les clauses de cette servitude.
Pas de séparation exigible des durées de servitude et de contrat
Selon Agriexpert, le Tribunal administratif fédéral a conclu, dans une affaire récemment jugée, qu’une séparation des durées de servitude et d’indemnisation ne pouvait pas être imposée. Selon ce jugement, il est clair que les propriétaires fonciers ne doivent pas accepter un contrat de servitude de durée indéterminée lorsque les barèmes d’indemnisation ne sont proposés que pour des durées de 25 ou 50 ans. Les tarifs indicatifs ne prévoient toutefois pas d’indemnisation pour une durée indéterminée. Agriexpert estime que la question de savoir si un tribunal se prononcerait en faveur d’une servitude de durée indéterminée imposée au propriétaire foncier, avec une indemnité unique, reste donc ouverte.
«Le transport doit être encore bien plus efficace»
La troisième génération à la tête de l’entreprise familiale Fliegl est dans les starting-blocks. Dans l’interview qu’ils ont accordée à Technique Agricole Suisse, Angelika et Josef Fliegl évoquent les défis à venir du groupe et l’exercice en cours.
Heinz Röthlisberger
Technique Agricole Suisse: Comment s’est déroulé le dernier exercice du groupe Fliegl et quelle part du chiffre d’affaires relève du secteur «Agrartechnik»?
Angelika et Josef Fliegl: Fliegl Agrartechnik a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros. L’ensemble du groupe, toutes sociétés confondues, annonce un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros. L’année 2024 a bien commencé, avec des ventes en hausse jusqu’à présent. Le secteur Agrartechnik (Technique agricole ndlr) emploie 900 personnes, et l’ensemble du groupe en compte plus de 1400 dans le monde.
Qu’en est-il des exportations?
Nous réalisons près de 35 % du chiffre
d’affaires en Allemagne et environ 50 % dans le reste de l’Europe. Nous sommes très performants dans certains pays, notamment la Pologne, la Hongrie, la France, ainsi que la Suisse et l’Autriche, dans lesquels nous réalisons un chiffre d’affaires soutenu. Nous sommes aussi présents en Nouvelle-Zélande, au Japon et en Amérique du Nord, via des partenaires commerciaux.
Quelles sont vos attentes à moyen terme?
Le marché s’est un peu calmé. Les trois années précédentes ont été rudes pour nous et pour nos clients, victimes de retards de livraison par manque de composants et de matières premières. Cette situation, intolérable pour les clients, l’était aussi pour les
constructeurs. Elle s’est maintenant normalisée et l’offre et la demande ont retrouvé leur niveau d’il y a quatre ans. Nous espérons que cela va continuer.
Avez-vous souvenir d’avoir vécu une situation semblable à celle de ces trois dernières années?
Non, c’était vraiment inhabituel.
Quels sont les délais de livraison et d’approvisionnement actuels?
La situation s’est bien améliorée. Nous sommes désormais en mesure d’annoncer des délais de livraison inférieurs à six mois. L’approvisionnement en matériels reste problématique, mais là aussi tout va nettement mieux.
Combien investissez-vous dans l’innovation en mécanisation agricole, donc pour votre secteur Agrartechnik?
Fliegl attribue d’importants budgets à l’innovation dans tous les domaines. Des collaborateurs sont chargés des développements et des essais correspondants. Près de 6 % du chiffre d’affaires est consacré à la recherche et au développement.
Bien des exploitations agricoles connaissent des difficultés économiques. En début d’année, nous avons vécu des manifestations paysannes dans toute l’Europe. Cette ambiance a-t-elle déteint sur la filière du machinisme agricole?
Beaucoup de choses bougent, y compris en politique agricole. Le climat s’en ressent forcément dans l’agriculture. Etant très proches de nos clients et revendeurs, nous vivons ces inquiétudes presque au quotidien. En Allemagne notamment, le secteur du biogaz traverse une période de turbulences, ce qui dé -
Angelika Fliegl dirige le Fliegl Agro-Center à Kastl (D). Son frère, Josef Fliegl junior, est responsable du secteur «Agrartechnik» au siège de Mühldorf sur Inn (D). Photos: Heinz Röthlisberger/ldd
couragera les investissements des agriculteurs actifs dans le secteur et aura des répercussions sur la filière. D’autres pays connaissent des situations semblables.
La réduction des coûts est sans doute un autre thème d’actualité?
Il faut encore fournir des efforts pour rendre les transports plus efficaces. On peut encore réduire la consommation de carburant (sans oublier le bénéfice environnemental), en recourant le plus possible à des camions ou à des transports combinés. Les agriculteurs et agro-entrepreneurs pour lesquels les transports constituent une part importante de l’activité doivent maintenir l’objectif de faire baisser les coûts de carburant par tonne et par mètre cube. La situation varie d’un lieu à l’autre. Les marchés sont très hétérogènes selon les pays.
Quelles sont les tendances dans la production de véhicules agricoles?
La tendance est aux volumes importants, aux transports routiers par camions ou systèmes combinés, par exemple des
conteneurs interchangeables ou des installations de transbordement. Cette évolution se fait sentir notamment dans les transports d’ensilage ou la logistique du lisier. Les besoins de l’agriculture ont fortement changé, une évolution qui n’est pas près de s’arrêter.
Le groupe Fliegl a bien grandi ces dernières années. Jusqu’où pourra-t-il conserver ses structures familiales? Nous avons plusieurs filières de produits, réparties entre les membres de la fratrie. Ma sœur Angelika dirige l’Agro-Center, qui réunit le développement et la production d’outils portés, notre frère aîné Helmut est responsable du Trailer-Werk en Thuringe, l’usine où sont développées et produites les remorques pour camions. Notre frère Martin dirige les secteurs de matériels de construction (Baukom) et de voirie (Kommunaltechnik). Quant à moi, je suis responsable des domaines remorques agricoles et biogaz du secteur Agrartechnik. La cohésion de la famille est remarquable et les membres de la fratrie se soutiennent les uns les autres. Cela
«La reprise des ‹Cargos› fait de nous un authentique fullliner»
Ce printemps, Fliegl a inauguré une usine dédiée aux matériels de fenaison à Kirchdorf bei Haag (D). Andreas Fliegel évoque les objectifs visés avec la gamme «Cargos».
Technique Agricole Suisse: Comment la fabrication des autochargeuses et des remorques d’ensilage «Cargos» a-t-elle démarré?
Andreas Fliegl: Nous avons repris les droits sur l’intégralité de la gamme «Cargos» en août 2022 et nous nous sommes attelés l’an passé au projet d’agrandissement des chaînes de montage de Kirchdorf. Le secteur Grünlandtechnik est une entreprise autonome qui a été créée par la troisième génération. Les capacités de production ont été étendues étape par étape. A l’heure qu’il est, grâce à l’acquisition de l’outillage nécessaire – machines de découpe au laser, plieuses, systèmes et robots de soudage, atelier de peinture, etc., – nous sommes parvenus à une intégration verticale extrêmement poussée. D’une manière générale, la production a très bien démarré. Après nous être lancés avec trois collaborateurs, nous employons actuellement 35 personnes, des gens hautement qualifiés.
Combien de remorques «Cargos» sont produites actuellement par Fliegl?
Nous en avons produit 70 exemplaires en 2023. Pour cette année nous en prévoyons 150. Nous fabriquons des autochargeuses «Cargos 8000» (30 à 41 m³), «Cargos 9000» (44 à 50 m³), et des remorques à ensilage «Cargos 700» de 38 à 51 m³. Dans le domaine des transports agricoles, la gamme «Cargos» a fait de Fliegl le seul fullliner sur le marché européen. Et nous en sommes très fiers!
La gamme «Cargos» garde-t-elle l ’empreinte de Claas?
Grünlandtechnik GmbH. Sa partenaire Alexandra Huber est membre de la direction de l’entreprise.
se traduit par de nombreuses synergies. Cette structure faiblement hiérarchique et souple offre de nombreux avantages pour la production.
Vous en êtes à la deuxième génération Fliegl. La troisième génération est-elle prête à prendre la relève?
Nous voulons familiariser progressivement la troisième génération avec l’entreprise. Andreas [fils de Josef Fliegl junior, ndlr] s’est vu confier la direction du domaine «Cargos» du secteur «Grünlandtechnik», en guise de premiers pas vers une vie responsable et autonome. Trois des enfants de Helmut, le responsable du Trailer-Werk, assurent aussi des fonctions dans l’entreprise. Les enfants d’Angelika sont encore en âge scolaire.
Quels sont les principaux défis que vous, constructeur de véhicules, avez dû relever pour donner aux agriculteurs la certitude de circuler sur la route en toute légalité?
Le défi majeur des dix dernières années était l’homologation unique pour les vé -
Nous produisons toujours suivant les plans de Claas, dont nous avons adopté intégralement les technologies. Dans la phase initiale, l’essentiel est que nous puissions garder la possibilité d’optimiser la fabrication. Dès 2025, nous espérons faire bénéficier nos clients de quelques innovations de notre propre cru, par exemple une nouvelle paroi frontale munie d’un dispositif de pressage, ainsi qu’un nombre accru de couteaux. Nous prévoyons également un pick-up de 2,30 mètres à suspension pendulaire.
Prévoyez-vous une extension de la gamme «Cargos»?
Oui, nous avons l’intention d’étoffer le portefeuille des produits «Cargos». Parallèlement aux options mineures existantes, nous envisageons des autochargeuses et des remorques à ensilage au volume réduit, qui devraient intéresser le marché suisse. Ces innovations seront commercialisées progressivement à partir de 2026.
La marque «Cargos» sera-t-elle conservée ou faut-il s’attendre à terme à un changement de nom?
La marque «Cargos» sera maintenue, nous n’y toucherons pas, hormis la livrée, pour laquelle nous optons pour une nuance de vert traditionnel de Fliegl.
Andreas Fliegl, fils de Josef Fliegl junior, dirige la Fliegl
hicules agricoles en Europe. Les marchés proposaient auparavant plusieurs systèmes de freins, plus ou moins basiques, parfois au détriment de la sécurité. Avec l’homologation commune au sein de l’Union européenne, les normes relatives aux systèmes de freins et aux feux de signalisation sont devenues plus contraignantes, et les règles de sécurité ont été renforcées. En Suisse aussi, grâce à cette ordonnance, les freins à une conduite sont de l’histoire ancienne. Mais certains pays jouissent de dérogations. Ainsi, les agriculteurs français ont toujours le droit de circuler avec des charges à l’essieu supérieures et leurs véhicules peuvent être plus longs. Le Danemark bénéficie de dérogations du même ordre. D’autres pays connaissent encore des règlements spéciaux, mais l’homologation au niveau de l’UE a permis d’aplanir la plupart des conflits. L’homologation simplifie donc considérablement la tâche des constructeurs. Nous avons toujours été associés à l’élaboration des normes et nous nous sommes investis à la hauteur des enjeux. Chez Fliegl, 90 % des véhicules bénéficient d’une homologation européenne.
Quels sont pour Fliegl les principaux problèmes que soulève la règlementation en vigueur en Suisse?
Tout y fonctionne au fond comme chez nous, en Allemagne. Le marché suisse ne demande pas d’adaptation spécifique.
Quelle est l’importance du marché suisse aux yeux de Fliegl?
Pour nous, le marché suisse est très important. Depuis plus de 30 ans, nous travaillons en toute confiance avec la société Serco, un excellent partenaire auquel nous tenons beaucoup.
«Notre objectif est que la troisième génération puisse se préparer à prendre la relève dans les meilleures conditions.»
Quelles sont vos meilleures ventes auprès des agriculteurs suisses?
Nous en avons plusieurs. Les grandes remorques à fond poussant se vendent bien en Suisse, ainsi que les bennes basculantes et les tonnes à lisier avec rampe d’épandage à pendillards. Les outils portés produits par l’Agro-Center s’écoulent aussi très bien. Des outils pour manipuler les balles aux scies à élaguer, nos produits ont tous du succès.
Quelles innovations sont actuellement dans les cartons chez Fliegl?
Beaucoup d’entre elles ont déjà été annoncées en début d’année. Comme nous le disions en début d’entretien, la gamme «Cargos» s’enrichira de nouvelles versions. Le secteur AgroTruck sera aussi élargi, entre autres de pneus basse pression, avec lesquels les camions pourront
L’entreprise est née en 1975. Dans une ferme!
L’entreprise a été créée en 1975 par Josef Fliegl, alors âgé de 30 ans, dans une ferme à Kastl, en Haute-Bavière. L’activité a démarré par la fabrication de bennes basculantes et de tonnes à lisier. En 2013, Fliegl a déménagé de Töging à Mühldorf sur Inn. Le groupe Fliegl possède plus de 12 usines réparties dans sept pays. Il réunit les branches Agrartechnik (mécanisation agricole), Agro-Center, Bautechnik und Kommunaltechnik (matériels de construction et voirie), Dosiertechnik (systèmes de dosage), Fahrzeugbau (véhicules), ainsi que le nou -
veau secteur Grünlandtechnik (matériels de fenaison) créée à Kirchdorf près de Haag, dans un parc de 15 hectares. Il comprend un complexe de hangars servant à la fabrication et à l’assemblage final des «Cargos». Le groupe Fliegl est dirigé en deuxième génération par Helmut Fliegl et son épouse Margit (véhicules), Josef Fliegl junior (mécanisation agricole) et Angelika Fliegl (AgroCenter). Andreas Fliegl, fils de Josef Fliegl junior, dirige l’usine «Cargos». Le fondateur Josef Fliegl senior, aujourd’hui âgé de 79 ans, est toujours actif dans la maison.
rouler dans les champs. L’AgroTruck sera désormais fabriqué avec des rehausses «Cargos», en plus des traditionnelles. Le domaine AgroTruck dispose ainsi d’une gamme complète de rehausses.
L’an dernier, Fliegl a commémoré le 25e anniversaire de sa remorque à fond poussant. Lors de son lancement en 1998, cette remorque vous avait valu des sarcasmes. Pourquoi?
La remorque à fond poussant était en réalité un produit lancé au bon moment. Elle a été dévoilée au public en 1998 à l’occasion du Karpfhamer Fest, le principal salon agricole de Bavière. Il s’agissait du modèle «268» avec un volume de chargement de 35 mètres cubes. Les plaisanteries ont alors fusé, la remorque a été comparée à un silo ambulant, et l’on a même entendu dire qu’elle était juste bonne à être vendue sur le marché est-allemand. Trois ans plus tard, le boom du biogaz aidant, cette remorque était devenue un produit comme les autres, qui se vendait très bien. Les avis ont changé de façon radicale.
Combien de ces remorques Fliegl a-t-il produites depuis lors?
Plus de 25 000 exemplaires ont été fabriqués depuis l’inauguration de 1998.
Fliegl célèbrera un autre jubilé l’an prochain...
Fliegl fêtera son 50 e anniversaire. Notre père a en effet fondé la société en 1975. En mai 2025, nous avons donc prévu d’organiser une grande fête. Nous en sommes encore aux préparatifs.
Un chenillard radiocommandé
Rapid lance sur le marché le «RoboFlail Vario D401». Le constructeur d’origine suisse élargit ainsi sa gamme de chenillards radiocommandés d’un cinquième modèle.
Roman Engeler
Relevage spécial de l’outil
Le relevage de l’outil a la particularité de se faire sans monter les bras inférieurs. A l’instar du plus petit «RoboFlail Vario D251», l’arrière du chenillard est abaissé au moyen de deux vérins hydrauliques. L’attelage 3-points est positionné de sorte que 57 % du poids de la machine se trouve à l’arrière. Une sorte de contrepoids à l’outil porté est ainsi constitué. Avec ce mécanisme ingénieux, le chenillard et l’outil porté gardent le même alignement, ce qui s’avère optimal pour la transmission du mouvement de la prise de force 1000 tr/min.
Galets oscillants
Rapid complète sa gamme de chenillards radiocommandés avec un cinquième modèle, le «RoboFlail Vario D401». La dénomination «Vario» fait référence aux différentes possibilités d’utilisation de l’attelage 3-points. L’appellation «One» caractérise au contraire des engins n’intégrant qu’un élément de fauchage ou de broyage. La lettre «D» évoque le moteur diesel du chenillard et «401» fait allusion à son nombre de chevaux et à son standard de construction. Ce chenillard doit combler la lacune entre les «Vario D251» et «Vario D501». Il est équipé d’un 3-cylindres diesel Yanmar conforme à la norme de dépollution 5 grâce à la commande électronique, à la recirculation des gaz d’échappement, au catalyseur d’oxydation diesel et au filtre à particules. Le réservoir peut contenir 30 litres. Le «RoboFlail Vario D401» est muni d’un inverseur de ventilateur «CleanFix» qui évacue à intervalles réguliers les matériaux adhérant à la grille. L’engin pèse 1350 kg. Un outil d’un poids
maximal de 350 kg peut y être attelé au relevage 3-points de catégorie 1. Jusqu’à trois distributeurs hydrauliques sont possibles. Le pilotage est assuré via une télécommande intuitive, maniable et pratique, dont la batterie logée dans le châssis solide et antichute peut être rechargée pendant le fonctionnement du chenillard.
Rapid ouvre un centre de compétences
Jusqu’ici, les motoculteurs «Brielmaier» étaient fabriqués à l’usine de Mennwangen, dans le sud de l’Allemagne. Rapid a transformé ce site en un centre de compétences pour les chenillards radiocommandés. «On voit un grand potentiel dans ce segment de machines», ont confié ses responsables lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mi-juillet dans ce lieu. L’entreprise traditionnelle suisse célébrera bientôt ses cent ans. Elle a accédé au segment des chenilles après la reprise en 2019 de la société Kommtek, dont le siège se trouvait à Osterburken,
Les chenilles sont pourvues de galets oscillants pour mieux amortir les irrégularités du terrain (pierres). La sécurité et la surface d’appui restent toujours optimales. Les chenilles en caoutchouc à gros crampons sont tendues à l’aide d’un système hydraulique. Les chenilles peuvent s’écarter des deux côtés, quelle que soit leur position. La voie se règle sur une plage de 39 cm, entre 138 et 177 cm. Les moteurs-roues sont munis d’un frein de stationnement humide. Le chenillard convient pour des travaux à la prise de force tels le broyage de l’herbe ou des broussailles.
dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne). Les chenilles étaient jusqu’alors fabriquées par Niko Maschinenbau. Rapid veut à présent garantir la qualité et le savoir-faire maison. Il a été décidé de produire dorénavant les chenillards radiocommandés «RoboFlail» sur le site de Mennwangen, qui regroupe aussi le support technique et les autres services après-vente. La production des outils Brielmaier sera transférée dans quelque mois en Suisse, à KillwangenSpreitenbach (AG), où un centre de compétences pour les monoaxes sera créé.
Rapid commercialise le «RoboFlail Vario D401», un chenillard radiocommandé. Il comble ainsi un vide entre les modèles «Vario D251» et «Vario D501». Photo: Roman Engeler
Les nouvelles faucheuses papillon «Slicer» ajustent l’intensité de conditionnement aux conditions via des capteurs ou des cartes d’application. A d., cette clé maintient le disque en position ouverte, le changement de couteau est alors opéré de la main gauche ou droite.
Chaîne verte: stratégie de progression
Fendt veut développer sa présence dans les équipements de récolte des fourrages et présente ses développements les plus récents pour la première fois en action.
Roman Engeler
Les équipements de récolte de fourrages font partie intégrante de la gamme Fendt depuis 2015. Les faucheuses, faneuses et andaineurs sont produits dans l’ancienne usine Fella à Feucht, près de Nuremberg, dans le sud de l’Allemagne. Ce site est aujourd’hui essentiellement dédié au montage, les éléments importants étant fabriqués en externe, pour partie dans d’autres usines de la maison-mère Agco. Avec les ensileuses automotrices «Katana» et suite à la reprise des équipements de récolte de fourrages Lely (remorques autochargeuses et presses à balles rondes), une offre complète de machines devant répondre aux exigences élevées de qualité de Fendt a ainsi été créée. Sur les faucheuses papillons, les andaineurs à double rotor et les presses à balles rondes en particulier, les ingénieurs ont procédé à quelques ajustements et adapté de nouvelles fonctionnalités à ces outils pour la saison à venir.
Des versions «Pro» pour plus de «smart farming»
Les machines «Pro» sont équipées de toutes sortes de fonctions, comme un pilotage Isobus et d’autres éléments numériques pour le «smart farming», l’agricul -
ture intelligente». Ainsi, la génération la plus récente de combinaisons de fauche «Slicer» est proposée en deux largeurs de travail (9,6 et 10,1 m) avec conditionneur à dents ou à rouleaux, avec ou sans tapis groupant les andains et/ou en configura -
Les presses-enrubanneuses «Rotana Combi» seront bientôt disponibles avec des fonctions telles que la pesée ou la mesure d’humidité via des capteurs (à g.) intégrés à la paroi interne de la chambre de pressage.
Photos: Johannes Paar
tion «Pro» avec fonction Isobus. Au total, il y a douze modèles différents, sur l’ensemble desquels le lamier «Streamline» entièrement soudé à cascade de pignons est intégré. Les faucheuses peuvent toutes être employées avec un régime de prise de force réduit de 850 tr/min.
En appuyant sur un bouton à l’écran, la pression au sol s’ajuste automatiquement selon l’allure de travail. Ce système complète le délestage hydropneumatique bien connu de la faucheuse. De plus, l’intensité du conditionneur peut aussi être réglée depuis la cabine. En tant qu’allègement additionnel, un paramétrage automatique du contre-peigne s’effectue, soit en temps réel à l’aide d’un capteur de biomasse de Fritzmeier-Isaria monté sur le toit de la cabine ou au travers de l’utilisation de données satellitaires via les cartes d’application. Un séchage homogène du fourrage devrait ainsi être atteint.
Le contrôle de sections est aussi disponible, afin que les unités de fauche se relèvent d’elles-mêmes lorsque l’opérateur roule sur des zones déjà fauchées. Si une faucheuse frontale correspondante est attelée, telle la «Slicer 310 FQ KC», celleci est dirigée dans les virages par deux vérins hydrauliques par simple pression d’un bouton, de telle sorte qu’aucune bande d’herbe ne soit laissée sur pied.
Pour changer les couteaux, Fendt a construit une clé spéciale, qui maintient toute seule l’assiette en position ouverte, afin que le remplacement des couteaux puisse être assuré d’une main comme de l’autre. Lorsque les unités de fauches pivotent vers l’arrière en raison d’un obstacle, le support de feux accompagne dé -
25 000 machines de récolte Fendt
Fendt propose depuis 2015 des matériels de récolte de fourrages de l’usine d’équipements de Feucht. Cette année, un andaineur double rotor à andain central «Former 920 C Pro» était le 25 000 e produit Fendt construit à Feucht. A compter d’octobre 2024, l’usine accueillera des groupes de visiteurs sur inscription.
sormais ce mouvement. Enfin, cette faucheuse dispose en option d’une roue support délestant l’essieu arrière du tracteur lors du transport sur route.
Andaineur double rotor plus malin
Les six nouveaux andaineurs à double rotor et andain central «Former C» de largeurs de travail de 6,9 à 10 m ont aussi bénéficié, en configuration «Pro», de quelques fonctions intelligentes. Le pilotage Isobus de ces modèles est ainsi entièrement intégré dans le tracteur – dans le terminal «FendtOne». Le contrôle de sections avec relevage ou abaissement individuel des rotors, le réglage automatique d’une hauteur de râtelage selon l’allure de travail ainsi que l’ajustement des largeurs de travail et d’andain font partie de ces fonctions. Des réglages opérés peuvent être enregistrés et rappelés lors d’une utilisation ultérieure.
Le chemin de cames est modifiable sans outil, comme c’était le cas jusqu’à présent. Sur demande, une toile d’andain
Les fonctions Isobus sont uniques dans le segment des andaineurs à double rotor. Par exemple, la hauteur de râtelage est adaptée automatiquement (à d.) selon la vitesse d’avancement sur ce «Former 960 C Pro».
à repliage automatique est également disponible.
La hauteur pour le transport tous bras porte-dents montés est inférieure à 4 m, à l’exception du modèle d’une largeur de travail de 10 m. Trois ou quatre bras porte-dents peuvent néanmoins être démontés à l’aide d’attaches rapides. Les autres bras porte-dents sont fixés par vis.
Les essieux tandem directionnels des rotors améliorent la manœuvrabilité de l’attelage et sont disponibles en option.
Presses-enrubanneuses mises à jour
Fendt a aussi décliné des fonctionnalités pour les pros sur les combinés de pressage-enrubannage «Rotana Combi» –par exemple sur les modèles à chambre variable «Rotana 160 V Combi». Une nouvelle fonction de pesée avec cellules de pesage intégrées dans la table d’enrubannage est désormais disponible, ainsi qu’une analyse du taux d’humidité avec deux capteurs positionnés dans la paroi interne de la chambre de pressage.
Grâce au «Tractor Implement Management» intégré, le tracteur s’arrête automatiquement lors du liage. L’éjection de la balle et le nettoyage des fentes de couteaux sont eux aussi automatisés.
Le liage par film est désormais aussi disponible pour les presses à chambre variable – et ce avec un système de liage en forme d’entonnoir, protégeant le film des dommages. Un frein électromagnétique pilote le pré-étirage du film en fonction du diamètre du rouleau de film.
Une valeur cible de diamètre et de densité des balles peut aussi être définie et enregistrée. Ce seuil atteint, le tracteur s’arrête de lui-même. Le processus de liage est alors lancé automatiquement.
Chargement sécurisé automatiquement avec différents biens transportés sur cette remorque à trois essieux avec tourelle. Photos: Roman Engeler
Remorque à arrimage automatique polyvalent
Agrarsysteme Hornung a développé un système de sécurisation du chargement innovant, qui devrait fonctionner de façon efficace et sécurisée tout en respectant les dimensions réglementaires. Technique Agricole Suisse a pris part à la première présentation.
Roman Engeler
La sécurisation correcte et fonctionnelle d’un chargement par sangles est chronophage et complexe. Quelques sociétés ont développé pour cette raison des systèmes automatiques ou semi-automatiques avec structure de contention. Nombre de ces développements excèdent souvent la largeur hors tout maximale réglementaire du véhicule de 2,55 m, en particulier lorsque la fixation latérale est entreprise avec une quelconque ridelle escamotable.
Primé à l’Agritechnica
Hubert Hornung, propriétaire et dirigeant de la société Agrarsysteme Hornung de la
localité allemande d’Unterschneidheim, a mis au point un système automatisant la sécurisation du chargement avec des sangles. On peut avec lui renoncer aux lourds ranchets, barres et ridelles escamotables et la largeur de la surface de chargement de 2,55 m n’est pas dépassée. Sur une seule et même surface de chargement, il est également possible de sécuriser des éléments de dimensions variées, avec différentes masses et stabilités. Pour ce développement, Hornung s’est vu décerner une distinction en argent de la part de la commission des nouveautés de l’Agritechnica 2019.
Remorque de démo construite
C’est à l’institut bavarois d’enseignement et d’essais de Triesdorf que Hornung vient de présenter ce système pour la première fois en action. Et ce sur une semi-remorque à trois essieux, que l’entreprise allemande Mang Fahrzeugbau de Lutzingen a construite spécialement pour ce système d’attaches. Ce véhicule présente une surface de chargement de 10 × 2,53 m et une charge utile de 24 tonnes.
Des parois d’une hauteur de 2,80 m ont été installées à l’avant et à l’arrière, dans lesquelles se trouve le mécanisme
de balancier. Les deux balanciers sont couplés à un étrier sur lequel sont attachés les crochets des sangles. Ces balanciers reliés à l’étrier sont mus d’un côté à l’autre de la remorque par un entraînement hydraulique par chaîne, qui requiert un distributeur à double effet, ou un simple effet avec retour libre. La remorque est ouverte sur les côtés, sans barres ni ridelles. Il n’existe ainsi aucun obstacle visuel ni autre pour gêner la visibilité lors du chargement ou du déchargement, de telle sorte que ces tâches peuvent être menées rapidement.
Rouleaux de sangles pré-tendues
Une poutrelle en acier, sur laquelle sont montées les rouleaux de sangles, se trouve au milieu de la partie inférieure de la surface de chargement. Ces rouleaux sont pré-tendus, afin que les liens s’enroulent d’eux-mêmes lorsque la sécurisation du chargement est libérée. Un moteur électrique alimenté via la prise 12 V du véhicule tracteur se trouve sur le côté de chaque rouleau pour tendre les sangles, générant une force équivalente à un maximum de 500 kg par sangle. La force de tension est réglable individuellement pour chaque lien via le tableau de commandes selon le type de marchandise chargée devant être sécurisée.
En théorie, un module de sangle peut être mis en place tous les 35 cm. Les encoches sur le longeron de la remorque (nécessaire au passage de la sangle) et sur l’étrier (pour la mise en place du crochet) doivent être respectivement ajustées.
Retendre au cours de la conduite
Lorsque la remorque est vide, l’étrier se trouve à gauche sous la surface de chargement. Après le chargement, l’étrier est
Des moteurs électriques sont montés au niveau des rouleaux de sangles, assurant la tension des sangles jusqu’à une force de 500
L’étrier s’enclenche sous la surface de chargement.
mené sur l’autre côté par-dessus la surface de chargement occupée par des éléments. Un arbre assure le fonctionnement synchronisé de l’entraînement par chaîne avant et arrière, pour que ce processus ne mène pas à une torsion de l’étrier. L’étrier s’enclenche ensuite à droite sous la surface de chargement. Les moteurs électriques des rouleaux de sangles assurent alors la tension finale. En cas de défaut d’alimentation électrique, la force de tension est maintenue. Des capteurs alertent si une sangle se détend. De plus, l’électronique offre aussi la possibilité de retendre durant la conduite.
Conclusion
Pour Hornung, ce système est l’avenir de la sécurisation du chargement: sûr et efficace, dans le respect des exigences lé -
gales. Avec ce système, un sanglage ne prend pas plus d’une minute. Hornung voit un potentiel en agriculture mais aussi partout où des biens sont transportés sur des surfaces de chargement ouvertes latéralement, soit pour les plateaux des poids lourds ou pour le trafic ferroviaire de marchandises. Ce système ne peut pas équiper des remorques de transport déjà en service. La mise sur le marché doit donc être assurée en collaboration avec des constructeurs de remorques. Hornung est à cet égard encore à la recherche de partenaires. Par ailleurs, l’ajustement fin du pilotage électronique doit également être travaillé. A l’avenir, celui-ci sera aussi possible via Isobus ou par natel. Pour cette raison, la production en série effective n’est pas encore entièrement définie et aucun prix n’est pour l’instant connu.
L’étrier passe les sangles par dessus la remorque, sangles qui seront ensuite tendues automatiquement.
kg.
La largeur maximale autorisée de 2,55 m de la remorque n’est pas dépassée.
Les crochets de sangle sont accrochés à l’étrier.
Hubert Hornung (à gauche) a développé ce système et Benjamin Mang (à droite) a conçu la remorque à tourelle associée.
Du neuf pour petites et grandes fermes
Pöttinger a dévoilé en Autriche les dernières évolutions de son offre de matériels dédiés aux fourrages, avec des nouveautés à pratiquement toutes les étapes de la récolte.
Matthieu Schubnel
La nouvelle série «Jumbo 5000» succède aux «Jumbo Combiline» éprouvées. Destinée aux tracteurs de 160 à 360 ch, elle se compose de six modèles de 32 à 54 m3 de capacité et se veut efficiente mais plus simple d’utilisation. Le pick-up affiche 1,89 m de large et six rangées de dents, ou 2,31 m et sept rangées de dents. Entraînés tous deux mécaniquement, ils alimentent en fourrage le rotor de 800 mm de diamètre et 1580 mm de large, audessus d’un plancher mobile. Les 45 lames de l’unité de coupe forment des brins de 34 mm de longueur théorique. Le système optionnel d’aiguisage automatique Autocut est réservé aux plus gros modèles. Un petit boîtier de commandes latéral permet d’opérer la cassette de couteaux éprouvée. La paroi frontale pivotante à trois positions accueille un volume additionnel de 4,3 m3. Un système de chargement automatique ajuste sa position pour optimiser le compactage de la récolte et le remplissage de la caisse. La variante DB est munie
de deux ou trois rouleaux doseurs. Avec sa robuste couverture, le modèle DF est conçu pour la récolte de fourrages secs. Les «Jumbo 5000» peuvent être chaussées pour la première fois de roues de 35 pouces. Monté sur un tandem, le châssis adopte une suspension parabolique ou hydraulique et des roues arrière suiveuses classiques (contrôle électrique sans contact en option). Le modèle de plus grande capacité accède à une configuration tridem.
Faucher en pente et dans les courbes Pöttinger lance une nouvelle génération de faucheuses «Novacat F» en largeurs de 2,62 et 3,04 m. Incompatibles avec un triangle d’attelage, elles s’attellent au relevage trois points pour rapprocher le centre de gravité du tracteur. Leur poids est ainsi supporté par le relevage du tracteur, complété en option par deux ressorts de forte section. Leur forme moins anguleuse rend le nettoyage plus aisé.
La gamme s’enrichit d’un nouveau modèle frontal «Novacat F 3100 Opticurve». Cette faucheuse se distingue par sa tête d’attelage dont le vérin intégré oriente la faucheuse jusqu’à 8° vers la droite ou la gauche. Ceci engendre un déport latéral jusqu’à 20 cm, simplifiant le travail à la fois dans les coins de parcelles, les courbes pour disposer de recouvrement avec la faucheuse arrière, ou dans le cas de terrains en pente afin de compenser le glissement de l’essieu. Un accéléromètre évalue simultanément le degré de pente et la compense automatiquement en ajustant la position de la faucheuse avant. Le contrôle est opéré depuis le terminal Isobus du tracteur ou via un boîtier sélecteur. L’acquéreur privilégie au choix un distributeur à double effet pour un pilotage manuel ou une gestion automatique du déport latéral en présence d’une prise Isobus avant et d’une information sur l’angle de braquage. La machine suspendue par ressorts ou hydrauliquement affiche par ail-
La faucheuse frontale «Novacat F 3100 Opticurve», ici en action avec la faucheuse arrière papillon Novacat «H 11 300», assure un déport latéral en arc de cercle. Photo: Pöttinger
leurs un débattement vertical de ±8° pour une bonne adaptation du lamier aux irrégularités du sol.
Coupe d’herbe grande largeur
Avec ses 11,14 m d’envergure, la combinaison de faucheuses portées arrière «Novacat H 11 200» remplace la «Novacat S» avec un facelift et quelques améliorations. Formé de deux lamiers de 4,30 m de largeur, ce modèle exige une puissance de 160 ch. Grâce à leur pivot central, chacune des deux faucheuses s’adapte au terrain avec un débattement transversal de ±22,5°. Elles bénéficient également d’un ajustement au niveau de la pression de suspension. Un indicateur visuel renseigne désormais sur la hauteur à régler pour travailler. Cette machine de conception simple est également proposée en variante «Novacat H9500» de 9,46 m de large exigeant 130 ch. Ces modèles se replient vers l’arrière pour une largeur au transport de 2,20 m, grâce à deux vérins hydrauliques, qui assurent également l’effacement des lamiers en cas d’obstacle.
Pöttinger intègre la variante «Novacat V 9200 CF» à son offre. Dépourvues de conditionneur, les deux faucheuses de cet ensemble disposent chacune d’une vis d’Archimède. Cet organe s’avère précieux par exemple pour ramener le fourrage à l’intérieur du champ lors du fauchage en bordure, ou rassembler délicatement le fourrage en vue d’un fanage sur 11 m de largeur, après avoir procédé à un fauchage en aller-retour sur 18 m de large. Le constructeur annonce d’ailleurs un poids inférieur ainsi qu’une consommation moindre de 20 % en comparaison d’un groupe de fauche avec conditionneurs et tapis groupeurs, mais aussi
moins de salissures et moins de pertes de fourrage.
Des équipements pour la montagne Outre sa faucheuse poids-plume «Novacat F Alpin» et son andaineur léger Mergento «F 4010 Alpin», Pöttinger a présenté pour la première fois la dernière mouture de ses faneuses portées «Hit V Alpin» conçues pour la montagne. Les «Hit V 4240 Alpin» et «Hit V 6260 Alpin» de largeurs de travail respectives de 4,20 et 6,20 m adoptent respectivement quatre et six toupies étudiées pour libérer au maximum le fourrage. L’angle d’attaque de leurs toupies de 1,38 m de diamètre peut être réglé selon trois positions, tout comme l’angle des roues pour les bordures. L’option Hydrolift proposée garantit le relevage des toupies extérieures. L’ajout de deux vérins amortisseurs en circuit fermé stabilise ces outils au transport et lors des demi-tours en fourrière. Ils seront lancés en 2025.
Pöttinger ajoute aussi à sa gamme les remorques autochargeuses de petit gabarit «Boss 2000 Alpin», deux ans après le lancement de la gamme «Boss 3000». Conçus pour des tracteurs à partir de 40 ch, les trois modèles de la gamme présentent des capacités respectives de 13,5, 16,1 et 18,7 m3. Ils embarquent un pickup de 1800 mm de largeur DIN hérité de leurs grands frères et un ameneur traditionnel à chemin de cames dénommé «Supermatic». Le nombre de couteaux (six en standard) peut être porté à 16 lames. Le contrôle en cabine est opéré avec un boîtier Basic Control ou même un terminal Isobus.
Andaineurs d’envergure
Les nouveaux andaineurs à double rotor et dépose latérale «Top VT 6820 S» et «Top
VT 7620 S» disposent de rotors de 3,3 m de diamètre pour le premier et de 3,7 m pour le second. Plus légers d’environ 100 kg par rapport à leurs prédécesseurs, ils ratissent respectivement sur 6,80 m et 7,60 m. Un train de cinq roues tandem supporte chaque rotor, complété par une roue de jauge avant. Celle-ci peut désormais être ajustée aisément soit manuellement, soit en option depuis la cabine grâce à un moteur hydraulique et un jeu de cardans. Synchronisée avec le réglage de la hauteur de râtelage, cette fonction constitue un grand pas en avant en matière de propreté du fourrage. Les deux machines sont disponibles avec un réglage hydraulique de la largeur de travail pour former deux andains. Ces appareils à essieu guidé présentent un dégagement de 50 cm pour les manœuvres. Au transport, leur hauteur est inférieure à 4 m sans démontage des bras porte-dents, une fois la toile d’andain rabattue automatiquement. Ces appareils conçus pour des tracteurs de 60 à 110 ch minimum remplacent les modèles «Top 722» et «Top 812», dont la production s’arrêtera cet automne.
Enfin, le constructeur autrichien a développé l’andaineur à quatre rotors d’entrée de gamme «Top VT 12 540 C» de 12,50 m de large pour les tracteurs à quatre cylindres. Pesant seulement 5,2 à 5,7 tonnes, il n’exige que 100 à 140 ch de puissance. La largeur de travail s’ajuste hydrauliquement entre 10 et 12,5 m à l’arrière. L’envergure de travail est réglable mécaniquement à l’avant selon trois positions pour définir une largeur d’andain entre 1,2 et 2 m. Simple à prendre en main, le «Top VT 12 540 C» est piloté via un boîtier de présélection. Sa hauteur au transport est limitée à 4 m et sa largeur à 3 m. Cet appareil devrait à terme remplacer le modèle «Top 1252».
La nouvelle faneuse «Hit V 6260 Alpin» est plus légère que la version précédente malgré sa largeur de travail supérieure. Photo: Matthieu Schubnel
La remorque autochargeuse «Boss 2000 Alpin» est dotée d’un ameneur traditionnel. Photo: Johannes Paar
Claas étoffe ses grandes largeurs
Claas renforce sa gamme en matériels de récolte du fourrages en proposant faucheuses et faneuses de grande largeur, ainsi qu’une version rénovée de presse-enrubanneuse.
Matthieu Schubnel
L’offre en matériels de récolte du fourrage Claas compte désormais de nouvelles variantes de faucheuses à commencer par l’inédite «Disco 9300 Direct Swather».
D’une largeur de travail de 9,10 m, cette combinaison de fauche sans conditionneur se caractérise par la vis sans fin positionnée transversalement derrière chacun des deux lamiers. Elle cible les exploitations laitières avant-gardistes et les agroentrepreneurs pouvant se passer de conditionneur, mais ne souhaitant pas renoncer au groupage d’andains.
Cette machine reprend la technologie déjà utilisée sur les ensileuses automotrices «Jaguar» de la marque. La hauteur de la spire, plus faible à l’extrémité extérieure, croît pour pratiquement doubler au centre afin d’emmagasiner un volume de matière croissant. Un ensemble couteau/ contre- couteau empêche tout bourrage en sortie de vis. L’axe de rotation de chaque vis conique est positionné de façon légèrement oblique, pour que les assiettes soient toutes à la même distance de la vis. Si besoin est, chaque vis est relevable hydrauliquement d’une quarantaine
de centimètres, de manière indépendante ou simultanée. Cette solution flexible permet par exemple de regrouper le fourrage sur un seul andain, de le déposer sur toute la largeur de coupe, ou de faucher sur 18 m et de rassembler l’herbe sur 12 m en n’utilisant qu’une seule des deux vis. Peu gourmande en puissance, la combinaison «Disco 300 Direct Swather» pilotée par Isobus exige une puissance de 180 ch.
Faucheuse-conditionneuse supplémentaire à tapis groupeurs
La nouvelle combinaison de fauche «Disco 9300 C Auto Swather» coupant elle aussi l’herbe sur 9,10 m est reconnaissable à ses conditionneurs à dent et à ses deux tapis groupeurs. Elle reprend les principales caractéristiques de sa grande sœur à débit de chantier élevé «Disco 9700 RC Auto Swather», avec conditionneurs à rouleaux lancée en 2023. Sur cette machine au poids optimisé dont la transmission accepte jusqu’à 400 ch de puissance d’entraînement, les rouleaux de tapis groupeurs dotés de davantage de nervure réduiraient l’intensité sonore au
fonctionnement, selon Claas. Différents automatismes de contrôle sont disponibles. Par exemple, à l’aide d’un capteur d’inclinaison situé au niveau de la tête d’attelage (option), la pression d’appui de chaque lamier et le régime de rotation des tapis sont modulés selon le niveau de pente. La faucheuse est pilotée via un boîtier Isobus.
Faucheuses papillons peu exigeantes en puissance
Les nouveaux groupes de fauche d’entrée de gamme «Disco 8500 C/RC Trend» à conditionneurs à doigts ou à rouleaux héritent des fonctionnalités de leurs grands frères. Compatibles avec les tracteurs à empattement court à partir d’une puissance de 160 ch, ils coupent l’herbe sur 8,30 m de large. Ils adoptent des bras télescopiques. Reprenant des caractéristiques équivalentes, les modèles «Disco 9300 C/ RC Comfort» travaillent quant à eux sur 9,10 m. Ils exigent une puissance minimale de 180 ch. Ils sont équipés en option du système «Active Float» d’ajustement automatique de la pression au sol et de la posi-
La faucheuse «Disco 9300 Direct Swather» travaille sans conditionneur et achemine le fourrage avec ses deux vis directement sur l’andain.
Photos: Johannes Paar et Matthieu Schubnel
tion des bras, appréciable notamment lors de la fauche de parcelles en pente. Le modèle «RC» à rouleaux peut recevoir l’entraînement des deux rouleaux dissocié dévoilé en 2023 sur la référence haut de gamme. En complément, Claas lance la «Disco 1100 Comfort» d’une envergure comprise entre 9,60 m et 10,80 m. Sur demande, l’acquéreur peut là aussi choisir la fonction de suspension «Active Float» décrite précédemment. Une fois les deux unités repliées, la hauteur au transport de cette faucheuse n’excède pas 4 m.
Faneuses grande largeur
L’offre en faneuses «Volto» s’élargit avec les modèles «Volto 1300» travaillant sur 13 m de largeur et «Volto 1500» retournant l’herbe sur 15,10 m. La première est formée de 12 rotors de 1,50 m de diamètre, tandis que la seconde en compte 14. Toutes deux adoptent un nouveau pied de dételage, ainsi qu’un timon réversible à 180° pour un attelage haut ou bas. Le réglage de la hauteur de travail est centralisé via une manivelle. Le châssis est conçu pour laisser passer de grandes quantités de fourrage. Au niveau des toupies, les deux faneuses bénéficient d’une transmission renforcée avec rotation 50 % plus rapide. Un distributeur à simple effet est requis pour relever la faneuse et un autre à double effet pour le repliage/dépliage, complétés sur demande d’un simple effet pour actionner la toile d’andain optionnelle.
Ces faneuses sont disponibles en version «T» traînée avec essieu fixe, ou «TS» traînée avec essieu directeur protégeant davantage le sol, en particulier dans une parcelle humide. La faneuse «TS» présentée en statique était chaussée de deux larges pneumatiques optionnels de dimensions 500/55-20. Sa direction n’est active qu’en position travail: un vérin bloque automatiquement la direction lors du relevage de l’outil, évitant ainsi de souiller le fourrage. Enfin, les articulations «Permalink HD» avec transmission à doigts ont été repensée pour une fiabilité maximale. La hauteur de la machine repliée n’excède pas 3,29 m et sa largeur est inférieure à 3 m.
Presse-enrubanneuse plus fiable et conviviale
Avec le nouveau combiné «Rollant 630 RC Uniwrap», Claas a voulu améliorer la fiabilité, la convivialité d’utilisation et la puissance de ses presses-enrubanneuses. Le rendement de cette machine peut ain -
Avec la nouvelle presse-enrubanneuse «Rollant 630 RC Uniwrap», Claas promet davantage de débit de chantier, une utilisation plus confortable et une autonomie supérieure.
si atteindre 60 balles par heure en conditions idéales.
Elle reçoit un pick-up «Multiflow» à chemin de cames de 1,90 m de largeur de travail DIN (option 2,15 m DIN) à quatre rangées de dents moins gourmand en puissance (cinq rangées en version HD) désormais équipé de garants en matière plastique flexible. Ce ramasseur, précédé de rouleaux de précompression, offre un plus grand dégagement pour en faciliter son accès. Au-dessus du plancher escamotable, l’unité de coupe adopte au choix la nouvelle barre de 17 couteaux (brins de 63 mm), ou celle de 25 couteaux (brins de 44 mm) selon quatre configurations sélectionnables en cabine. La chambre forme des balles de 1,25 m à 1,35 m de diamètre. Le système éprouvé de compression «MPS» à trois rouleaux est désormais proposé en option.
Pour gagner en performance, le système de liage à filet seul, ou filet et film, a été doté d’un nouveau frein hydraulique. Claas a aussi renforcé le châssis, musclé les organes de transmission du mouve -
ment et intégré une nouvelle centrale de lubrification avec réservoir agrandi à 7,2 l, procurant jusqu’à 14 heures d’autonomie, alertant l’opérateur si l’huile vient à manquer. Le graissage centralisé a été étendu (option) au module d’enrubannage. Le bras de transfert de la balle vers l’enrubanneuse est désormais plus rapide mais ses vérins ont été ajustés pour réduire leur vitesse en fin de course. Le système «Autolock» facilite le passage du film dans les rouleaux de la table d’enrubannage. Le combiné peut embarquer de nombreux rouleaux: jusqu’à 4 de liage et 14 d’enrubannage.
L’acquéreur peut aussi choisir l’étirage supplémentaire optionnel pour envelopper cinq à six balles de plus par rouleau de film. La presse-enrubanneuse «Rollant 630 RC Uniwrap» est monté sur un simple essieu chaussé de généreux pneumatiques 600/55R26.5. Elle est pilotée par Isobus avec le terminal Cemis 700 ou celui du tracteur, et depuis le sol via le boîtier Cemis 100 pour contrôler l’enrubanneuse.
La faneuse «Volto 1300», ici en configuration à essieu fixe «T» et tractée par un robot «AgBot 2.055 W4», adopte dans la variante «TS» un train de roues suiveuses préservant la couche herbeuse lors des manœuvres.
Energieculture, la nouvelle normalité
Sans énergie sous forme de lumière et de chaleur, la terre serait une planète dépourvue de plantes, d’animaux et d’humains.
L’agriculture est donc étroitement liée à l’énergie. Depuis plus d’un siècle, les énergies fossiles permettent une industrialisation sans précédent, source d’une grande prospérité. Mais le prix à payer est élevé. L’humanité consomme en effet beaucoup trop d’énergie et de ressources naturelles.
Ruedi Hunger
Photo: Ruedi Hunger
L’agriculture suisse est concernée par le changement climatique et en souffre à l’évidence. Celui-ci se manifeste par des événements météorologiques extrêmes, des périodes de sécheresse, de bas rendements et des pertes de récoltes. En outre, l’agriculture pollue aussi. Selon l’Office fédéral de la statistique, elle est à l’origine d’environ 13 % des émissions globales de gaz à effet de serre.
L’agriculture, problème et solution
Mais l’agriculture suisse est aussi une partie de la solution. Elle devrait saisir cette opportunité, car les énergies renouvelables jouent un rôle-clé en vue d’une durabilité accrue. Avec le biogaz de fumier et de lisier, l’électricité et la chaleur tirées de cellules solaires ainsi que le bois-énergie de forêt, l’agriculture fournit déjà une contribution essentielle à l’approvisionnement énergétique. En outre, l’utilisation efficace de l’énergie, l’isolation de bâtiments, la récupération de la chaleur dans l’industrie laitière et un travail du sol respectueux du climat devraient figurer parmi les priorités de chaque exploitation. La marge de progression est grande. Selon
« L’agriculture suisse constitue une partie de la solution. Elle devrait saisir cette opportunité.»
Agrocleantech, le potentiel d’énergie renouvelable exploitable dans l’agriculture suisse jusqu’en 2030 s’élève à 2100 GWh/a (gigawattheures par an) pour l’électricité et à 1300 GWh/a pour la chaleur. Soit l’équivalent de 130 000 tonnes de mazout.
Ne pas mettre la charrue avant les bœufs
Malgré le désir de produire de l’énergie, on gardera à l’esprit qu’il vaut mieux commencer par localiser et éliminer la consommation inutile pour accroître l’efficacité énergétique. Une fois ces possibilités exploitées, on peut couvrir les autres besoins par des énergies renouvelables. Le principal défi que pose l’autoapprovisionnement est d’atteindre la meilleure correspondance possible, à la fois quantitative et temporelle, entre production et consommation d’électricité. Le but est d’atteindre des parts élevées de consommation propre et d’autoapprovisionnement et d’éviter un stockage coûteux. Contrairement aux systèmes photovol -
taïques et aux éoliennes, les centrales de cogénération produisent une énergie en ruban conforme au besoin. Elles peuvent générer du courant et de la chaleur. En mode électrique, l’installation produit du courant en fonction des besoins et compense les sources fluctuantes. Elle représente ainsi une alternative au stockage (encore) coûteux de l’électricité.
Avec les sources d’électricité fluctuantes et donc non contrôlables comme les installations solaires (et les petites éoliennes), le niveau d’autoapprovisionnement dépend souvent du rapport contradictoire entre la taille de l’installation et le besoin en courant.
Renouvelable et neutre en CO 2 : la voie de l’avenir
Les énergies renouvelables comprennent la force hydraulique, la géothermie et la biomasse, ainsi que les énergies éolienne et solaire. La biomasse est notamment constituée de bois, de lisier, de fumier et de déchets végétaux. Ces énergies ont en commun de provenir de sources qui se renouvellent rapidement ou qui sont inépuisables. En 2010, la production d’électricité renouvelable était de 1403 GWh. Douze ans plus tard, en 2022, l’accroissement net par rapport à l’année précédente atteignait 1039 GWh. Autrement dit, depuis 2011, l’accroissement correspond à 385 GWh par an. Dans l’ancienne Loi sur l’énergie, la valeur indicative pour l’année 2035 avait été fixée à 11 400 GWh. Pour l’atteindre, il aurait fallu un
accroissement net moyen de 414 GWh/ an. Un accroissement bien plus élevé, de 2229 GWh/an, serait nécessaire pour atteindre la valeur cible (35 000 GWh) de la nouvelle Loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables, adoptée par le peuple le 9 juin 2024.
Que signifie neutre en CO 2? Une plante en croissance absorbe du dioxyde de carbone (CO 2) et rejette de l’oxygène. C’est un processus bien connu en agriculture. Les arbres, plus précisément le bois, sont une biomasse importante dans le secteur agricole. Lorsque le bois est brûlé, du CO 2 est certes libéré dans l’atmosphère, mais il est «neutralisé» par la croissance des arbres, en place ou nouveaux. L’équation n’est toutefois correcte que si l’on ne prélève pas plus d’arbre qu’il n’en repousse.
Terminologie
• Source fluctuante: énergie issue de sources variables, par exemple solaire et éolienne
• Partage de charge: report des périodes d’utilisation pour atteindre une gestion coordonnée des charges entre production et besoin d’énergie
• Système de chauffage bivalent: chauffage associant deux sources d’énergie différentes
• Energie en ruban: électricité fournie continûement et consommée chaque jour 24 heures sur 24
Nombre d’exploitations agricoles réunissent les conditions idéales pour produire de l’énergie sous une forme ou une autre. Photo: Roman Mani
PRODUCTION D’ÉNERGIE
Alimenter les installations de production de biogaz
Si le mot «fumier» prend souvent une connotation négative dans le langage courant, l’agriculture est consciente de sa valeur (tout comme de celle du lisier). Un vieux dicton dit à juste titre: «Sans fumier point de blé.» Outre sa fonction fertilisante, le fumier contribue grandement à la conservation de la matière organique et à la formation d’humus dans les terres cultivées. Il peut aussi servir à alimenter les installations de production de biogaz, sans que les fertilisants qu’il contient ne soient perdus. Selon les estimations, à peine 5 % des engrais de ferme font actuellement l’objet d’une valorisation matérielle et énergétique. Aujourd’hui, ces engrais recèlent le plus gros potentiel de biomasse encore disponible pour une valorisation énergétique. Comment contribuent-ils à protéger le climat? La méthanisation de ces engrais réduit les émissions de méthane par rapport à un entreposage conventionnel. De surcroît, elle permet de produire et d’utiliser une énergie renouvelable à la place des ressources fossiles. Elle contribue ainsi à réduire les émissions de CO 2
Pour que le potentiel de biomasse disponible soit mieux ou davantage exploité à des fins énergétiques, il faut une sécurité de planification et d’investissement à long terme. La création de conditionscadres correspondantes ne figure pas en tête des priorités des autorités responsables. Pourtant, les installations de production d’électricité et d’injection de gaz auraient besoin d’un système d’encouragement viable et proche du marché. En outre, les obstacles administratifs et d’aménagement du territoire sont (encore) souvent trop élevés. D’où la nécessité d’une simplification et d’une accélération des procédures d’autorisation.
Au commencement le soleil… L’agriculture fournit déjà une contribution notable à l’approvisionnement en électricité renouvelable avec une surface étendue d’installations photovoltaïques en toiture. Selon des estimations de Swissolar, l’électricité solaire représente (en 2024) 11,3 % de la consommation globale. Cette part pourrait certainement être augmentée au vu du potentiel considérable. Outre les panneaux solaires sur les façades et les toits, on discute de plus en plus souvent de l’agrivoltaïsme dans les cultures de fruits et petits fruits et du double avantage qui en
découle. Selon Laveba, la fédération des coopératives agricoles de Suisse orientale, près de 3000 hectares de cultures protégées de fruits et petits fruits se prêteraient à la pose d’installations solaires en Suisse. Quelque 3,6 térawattheures (TWh) d’électricité par an pourraient y être produits, soit 6 % de la consommation actuelle d’électricité du pays. L’agrivoltaïsme ne fait toutefois pas l’unanimité. Ses détracteurs estiment qu’il faudrait d’abord utiliser les toits et les façades avant de construire des installations sur les terres cultivées.
Parmi les avantages de l’agrivoltaïsme figurent l’utilisation plus efficace des terres (économie de terrain) et la réduc-
tion des déchets grâce au remplacement des films plastiques employés actuellement dans les cultures couvertes. En outre, ces installations offrent un ombrage bienvenu aux cultures en cette époque de changement climatique. L’intérêt de l’agrivoltaïsme pour d’autres cultures est aussi en discussion. Il serait illusoire de compter sur un double avantage complet au sens d’un rendement de 200 %. L’agrivoltaïsme devrait néanmoins être mieux accepté par la population que les installations photovoltaïques conventionnelles en plein air. Des recherches supplémentaires s’avèrent nécessaires, car cette technique n’est autorisée que depuis deux ans.
L’agriculture contribue déjà fortement à l’approvisionnement en énergie via ses installations photovoltaïques en toiture. Photo: Ruedi Hunger
On trouve des stations-services au biogaz dans certaines exploitations. Photo: Müller Energie
… à la fin le recyclage
Selon certains, le photovoltaïsme pourrait représenter à l’avenir le deuxième pilier de l’approvisionnement énergétique suisse, après la force hydraulique. Son potentiel global est évalué à quelque 100 TWh/an. Sur la seule période de 2019 à 2021, le nombre d’installations solaires a plus que doublé en Suisse. Et cette tendance s’est encore renforcée des deux dernières années. En mars 2024, Pronovo, l’organe d’application des programmes d’encouragement, recevait près de 200 demandes de subventions d’installations par jour. Les hausses sont particulièrement marquées pour les grandes installations à partir de 100 kW avec consommation propre. En revanche, les demandes pour des installations de moins de 100 kW stagnent. Durant le premier semestre de l’année en cours, le nombre total d’installations déclarées a augmenté de 81 %. Ce développement record ne doit pas faire oublier que les capacités de recyclage sont encore insuffisantes. Il demeure que des solutions réalistes et applicables devront rapidement être
Où les installations de biogaz peuvent-elles être construites?
Installations de biogaz agricoles
Installations conformes à l’affectation de la zone et non soumises à l’obligation de planification:
• Si la biomasse transformée a un lien étroit avec la production agricole ou sylvicole de l’exploitation ou de ses voisines
• A condition que la quantité de substrat ne dépasse pas 45 000 tonnes par an
Installations de biogaz commerciales
Installations à autoriser également en dehors des zones à bâtir:
• Si cela semble approprié pour un approvisionnement sûr en énergies renouvelables
• Le Conseil fédéral réglemente les conditions et met l’accent sur les raccordements de gaz existants
La méthanisation d’engrais de ferme dans des installations de biogaz agricoles
Bénéfices pour
L’approvisionnement énergétique
La protection du climat: réduction des émissions de méthane substitution à des énergies fossiles
L’efficacité des ressources (gestion des substances nutritives substitution à des engrais minéraux
Diversification des exploitations agricoles
Politiques sectorielles et mesures
Politique énergétique/loi sur l’énergie: contributions aux investissements et aux frais d’exploitation
Politique climatique/loi sur le CO 2: obligation de compenser pour les importateurs de carburants (projets de compensation)
Politique agricole: promotion de la recherche et de l’innovation exigences techniques, vulgarisation
Politique agricole/améliorations structurelles: crédits d’investissement
L’énergie éolienne suscite des débats contradictoires en politique et dans la population. Photo: Ruedi Hunger
trouvées pour les modules solaires arrivant en fin de vie. En effet, pendant que le montage d’installations progresse de façon fulgurante, le nombre de modules à éliminer augmente lentement, mais sûrement. Leur volume pourrait atteindre 70 000 tonnes en 2035. Compte tenu de ces quantités, il est important de parvenir à prolonger la durée de vie des modules photovoltaïques, actuellement de 25 ans en moyenne. En outre, les matières premières utilisées doivent être recyclées afin de limiter au maximum les pertes de valeur dans le cycle. Un module solaire est constitué à 80 % de verre, de métaux comme l’aluminium et le cuivre, d’un film plastique et de plaquettes de silicium qui transforment le rayonnement solaire en électricité. Les entreprises de recyclage modernes peuvent déjà récupérer jusqu’à 90 % des matières premières utilisées pour la production de modules (fondation Sens eRecycling).
Production de chaleur
Dans les régions rurales, le bois est un combustible très courant. Bon nombre de familles paysannes possèdent depuis des générations de la forêt. Elles utilisent cette source d’énergie renouvelable sous forme de bûches, de plaquettes ou de pellets pour chauffer leurs habitations ou les bâtiments d’exploitation. Le bois est considéré comme un ressource énergétique neutre en CO 2, car le volume de gaz à effet de serre produit lors de sa combustion est égal à la quantité retirée de l’atmosphère et séquestrée par les arbres pendant leur croissance.
Dans de nombreuses régions du monde, les forêts sont surexploitées. Chez nous, c’est le contraire. Les forêts
Consommation indigène brute d’énergie en 2022 de 1025 PJ (285 TWh)
pétrole force hydraulique brute combustibles nucléaires gaz énergie du bois déchets autres énergies renouvelables charbon
Source: Office fédéral de l’énergie
produisent plus de bois que nous n’en récoltons. Selon la statistique forestière, la forêt couvre 1 272 527 hectares. Près de la moitié du bois utilisé à des fins énergétiques provient directement de la forêt. Le potentiel de l’énergie du bois est déjà exploité à 88 %. Le potentiel restant réside surtout dans le bois de forêt, le bois hors forêt et le bois usagé. En 2022, environ 11 600 GWh d’énergie utile ont été produites avec du bois ( Annuaire La forêt et le bois 2023). Les installations thermiques modernes à plaquettes de bois permettent de générer simultanément de l’électricité après gazéification du bois. En 2022, 6 % de l’énergie utile totale, soit environ 696 GWh, ont servi à produire de l’énergie électrique.
Les installations solaires thermiques utilisent le rayonnement solaire pour la préparation d’eau sanitaire. Il s’agit de systèmes bivalents, car la chaleur solaire n’est pas disponible toute l’année en
quantité suffisante. Le rayonnement solaire est capté via un capteur à tube ou d’un capteur plat et transmis à un fluide caloporteur. Les capteurs sont reliés à un réservoir d’eau par des circuits de fluide caloporteur et des échangeurs de chaleur. La taille du réservoir dépend de l’utilisation.
Conclusion
Un grand nombre d’exploitations agricoles sont prédestinées à produire de l’énergie sous une forme quelconque. Il existe beaucoup de bons exemples dans tout le pays. Le plus gros défi des installations photovoltaïques (et éoliennes) est de coordonner la production fluctuante avec la consommation. Actuellement, les panneaux solaires associés, si cela est réalisable, à une installation de production de biogaz constituent la solution la plus simple pour un autoapprovisionnement électrique rentable.
d’eau. Photos: Ruedi Hunger
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En utilisant de l’hydrogène vert pour la méthanisation, presque toute la production de gaz d’un digesteur pourrait être transformée en biogaz utilisable à des fins énergétiques.
Coup de pouce pour la biomasse
Les installations de biogaz produisent certes du méthane renouvelable, un substitut du gaz naturel qui ménage le climat. Elles rejettent cependant sans l’exploiter le dioxyde de carbone (CO2) issu de la biomasse.
Ruedi Hunger
On sait rarement d’emblée si une source d’énergie est d’origine fossile ou renouvelable. Qu’elle soit issue d’une centrale à charbon ou de cellules solaires, l’électricité est toujours constituée sur le plan physique d’un flux d’électrons. C’est aussi le cas du gaz domestique usuel composé de méthane (CH 4). De nos jours, le gaz naturel provient généralement d’un gisement, ce qui indique clairement son origine fossile. Dans les installations de biogaz, le méthane résulte de la fermentation du lisier, de résidus végétaux ou de déchets alimentaires. Il passe pour renouvelable parce que sa combustion ne libère que le dioxyde de carbone qui était fixé auparavant dans le substrat de fermentation et qui provient de l’atmosphère.
Le gaz brut du digesteur
Le gaz brut produit dans le digesteur d’une installation de biogaz compte pour près de la moitié de méthane (~ 50 %), environ 45 % de CO 2 ainsi que d’autres gaz. On n’exploite quasi que le méthane, les autres composants sont séparés et
s’échappent dans l’atmosphère, y compris le CO 2 qui est rejeté en raison de son manque de pureté. Des chercheurs de la Haute école spécialisée de la Suisse orientale (OST pour Ostchweizer Fachhochschule), à Rapperswil (SG), ont développé un catalyseur en fer et trouvé d’autres possibilités. Le CO 2 peut servir de source d’énergie lorsqu’il a été épuré des produits de fermentation. Ce processus est appelé «purification». A cette fin, le soufre, l’ammoniac et d’autres gaz sont séparés du biogaz brut. Il reste une combinaison de méthane et de CO 2. Si l’on ajoute de l’hydrogène (H 2) à ce mélange non purifié, le CO 2 peut être «méthanisé», c’est-à-dire transformé en méthane. Pour que le processus de réaction (méthanisation) se mette en place, un catalyseur métallique est nécessaire. Celui-ci permet d’associer différemment les éléments en décomposant le CO2 et le H2 pour former du CH 4 (méthane) et du H2O (eau). Grâce à la méthanisation du CO2, la quasi-totalité de la production de gaz d’un digesteur est ainsi transformée en biogaz
qui peut servir de source d’énergie, pour autant que l’hydrogène utilisé soit «vert».
Augmenter les rendements
Ce procédé est connu depuis plus de 100 ans. Mais les scientifiques étudient intensément la méthanisation du CO 2 et la manière de l’exploiter pour augmenter le rendement seulement depuis que le biogaz est présenté comme une source d’énergie ménageant le climat. Dans la foulée de cette tendance qui ne cesse de croître, les scientifiques de la Haute école OST ont développé cette dernière décennie un catalyseur baptisé «SmartCat». Cet appareil construit en nickel transforme le CO 2 en méthane presque pur (qualité de 98 à 99 %) à la pression atmosphérique et à une température de 300 degrés. La chaleur de réaction est évacuée; il est possible de la récupérer pour l’utiliser dans d’autres étapes.
Un parcours du combattant
Le nickel est toxique pour l’être humain et pour l’environnement. Dès lors, les scienti -
Photo: Ökostrom Schweiz
fiques ont opté pour une alternative et choisi d’utiliser le fer. Le catalyseur en fer est basé sur le même principe que celui en nickel utilisé précédemment. Il a pour seule différence de nécessiter une pression de 15 bars (au lieu d’un bar) et une température de 400 degrés (plutôt que 300). Le taux de conversion dépasse 90 %. Pour la première fois, l’OST parvient à utiliser un catalyseur en fer à haute performance pour la méthanisation. Toutefois, les chercheurs se heurtent encore à des obstacles avant de pouvoir appliquer ce procédé à grande échelle. Outre l’augmentation du taux de conversion, il faut s’assurer que le catalyseur fonctionne de manière stable à long terme.
Des coûts à prendre en compte
Les scientifiques veulent aussi prouver que la méthanisation avec le catalyseur en fer se déroule en autarcie énergétique. En d’autres termes, la chaleur nécessaire dans certaines étapes doit être récupérée à partir de la chaleur de réaction. Les coûts de la méthanisation dépendent fortement de la disponibilité et du prix de l’hydrogène renouvelable.
Le Centre allemand de recherche de la biomasse (abrégé DBFZ, acronyme de Deutsches Biomasseforschungs zentrum), à Leipzig, a estimé en 2022 que les coûts d’investissement pour la méthanisation catalytique revenaient à 633 euros/kWh CH 4 pour un prix de l’hydrogène de 4 euros/kg. Pour la méthanisation biologique, le DBFZ a calculé en 2020 que les coûts s’élevaient à 685 euros/kWh CH 4
Terminologie
Terme
Biogaz
Biométhane
Définition
Mélange de gaz produit par la fermentation anaérobie de la biomasse et composé principalement de méthane et de dioxyde de carbone
Méthane produit dans les installations à partir de la biomasse
Gaz naturel synthétique bio Gaz obtenu par gazéification du charbon E-méthane
Méthane renouvelable
Méthane ou CH 4
Conversion d’électricité en gaz (PTG)
Biogaz brut
Méthane basé sur l’électricité
Méthane synthétique
Méthanisation du biogaz
Méthanisation biologique
Méthanisation catalytique
Conclusion
Méthane produit à partir d’électricité renouvelable
Méthane produit à partir de sources renouvelables telles que la biomasse ou d’électricité renouvelable
Gaz combustible de formule CH 4 et composant principal du gaz naturel et du biogaz
Gaz produits à partir de l’électricité (ex. hydrogène ou méthane)
Biogaz avant traitement primaire, consistant à éliminer les oligo-éléments potentiellement nocifs pour l’utilisation ultérieure
Méthane produit à partir d’énergie électrique, p. ex. l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau alimentée par de l’électricité
Substitut de gaz naturel synthétique (renouvelable) produit par méthanisation
Conversion du biogaz en biométhane avec de l’hydrogène sans séparation préalable du dioxyde de carbone et du méthane
Conversion d’une source de carbone (CO/CO 2 /biogaz) en méthane à l’aide d’hydrogène et de microorganismes
Conversion d’une source de carbone (CO/CO 2 /biogaz) en méthane à l’aide d’hydrogène et d’un catalyseur
La méthanisation du CO 2 à partir du biogaz brut purifié a montré, dans des conditions de laboratoire, un potentiel considérable pour augmenter la production dans les installations de biogaz. Le potentiel
d’application effectif de la méthanisation avec un catalyseur en fer se révélera dès que le processus définitif sera utilisé dans un environnement réel, c’est-à-dire dans une installation de biogaz.
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Un peu plus d’un quart de l’énergie consommée en Suisse provient de sources renouvelables et près d’un quart de ces dernières est issu de la biomasse.
La guerre en Ukraine a mis en évidence la vulnérabilité de l’approvisionnement énergétique, en particulier celle des livraisons de gaz en Europe.
Ruedi Hunger
Ces dernières années, les installations de biogaz indigènes ont produit un niveau constant de quelque 150 milliards de mètres cubes, soit environ 6 % des besoins en gaz de notre pays. Même à ce faible niveau, l’énergie issue du biogaz apporte une contribution précieuse à l’approvisionnement énergétique de la Suisse. En outre, elle contribue notablement à la réalisation de l’objectif zéroémission nette de notre pays, car le car-
bone libéré lors de la combustion a été préalablement extrait de l’atmosphère par des végétaux.
Mais des questions se posent… … notamment sur la manière d’accroître l’importance de la bioénergie. Les points de départ se trouvent dans le prétraitement mécanique, thermique ou chimique des substrats, avant la fermentation. Un projet de recherche de la Haute école
d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) porte sur la préparation d’un mélange de fumier et de petit-lait pour la méthanisation. Il a comparé à cette fin les résultats obtenus avec différentes valeurs de durée du processus d’hydrolyse, de température, de degré de broyage et de concentration en acide lactique du substrat. Le choix de ces paramètres s’est avéré déterminant. Avec le dosage optimal, la production de mé -
Il
nécessaire de s’assurer de la rentabilité d’un projet innovant avant de le concrétiser. Photo: Roman Mani
thane en tant que source d’énergie était de 30 % supérieure.
Un autre projet mené par la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) conclut qu’une modification du processus peut occasionner un accroissement de deux tiers du débit de matériau de l’installation de biogaz. De surcroît, la stabilité du processus de fermentation est améliorée malgré l’hétérogénéité des substrats. Certes, la quantité de méthane produit est légèrement inférieure à celle des substrats. Le débit plus élevé occasionne néanmoins une meilleure rentabilité de l’installation, cette dernière étant financée à la fois par la vente de biogaz et par les taxes sur les déchets.
Le fumier comme source d’énergie
Voici un siècle, un gros tas de fumier devant la ferme signifiait puissance économique et prestige dans la société. Depuis lors, il a perdu cet éclat symbolique. Ce tas d’efffluents a parfois disparu en raison des nouveaux concepts d’étable, remplacé peut-être par une fosse à lisier plus grande. Outre leur effet fertilisant, le lisier et le fumier disposent d’un grand potentiel énergétique. Il vaut la peine de l’exploiter, par exemple dans l’une des installations agricoles qui transforment le biogaz en électricité par cogénération. Ces installations, dont le nombre dépasse 110 en Suisse, d’une puissance électrique comprise entre 5 et 740 kW, sont complétées par 35 sites industriels d’une puissance d’au moins 1000 kW. Au total, pas moins de 1,9 million de tonnes de biomasse sont transformées en biogaz.
Ce que le paysan ne connaît pas… Le potentiel d’utilisation des engrais de ferme pour la production d’énergie sous forme de biogaz s’élève à 15,5 pétajoules par an en Suisse*. Jusqu’à présent, seuls environ 3 à 5 % de ces engrais sont utilisés dans les installations de biogaz suisses, avant tout à cause du manque de rentabilité dû à la faible densité énergétique et aux coûts d’installation élevés. La construction de petites installations se trouve ainsi entravée, voire empêchée. De plus, les prix actuels de l’énergie et les possibilités d’aide ne suffisent pas à exploiter le potentiel existant. Pour améliorer la rentabilité dans ce domaine, la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) développe le projet Netz, acronyme de Nährstoff- und Energietechnik-Zentrum, soit «Centre de technologie des nutriments et de l’éner-
Le concept du projet Netz se fonde sur la séparation des substrats agricoles en parties liquide et solide avant la fermentation dans le réacteur
gie». Y participent aussi l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), le bureau d’ingénierie Hersener, la coopérative Laveba et GRegio Energie AG**.
… et ce qu’il ne veut pas
Le concept du projet Netz se fonde sur la séparation des substrats agricoles en parties liquide et solide avant la fermentation dans le réacteur à biogaz. Les composants liquides sont transformés en biogaz à la ferme par une fermentation humide. Les matières solides sont transportées vers une installation de méthanisation régionale où elles sont traitées avec celles d’autres exploitations. La séparation permet de réduire ou d’éviter les frais de transport, ainsi que d’exploiter l’installation centrale de façon plus efficace. La réalisation du concept Netz a jusqu’à présent échoué dans les régions de Safiental (GR) et de Waldkirch (SG) en raison d’un certain manque de motivation et d’obstacles liés à la planification.
Etude «BioCircle»: un potentiel inexploité
Dans l’étude BioCircle, des experts, notamment ceux d’Ökostrom Schweiz, l’Association faitière des biogaz agricoles, et du WSL, ont cherché les moyens d’augmenter la production de biogaz. Comme chacun sait, les résidus de fermentation produits par les installations s’utilisent comme engrais. La production de biogaz génère environ 1,6 million de tonnes de
résidus de fermentation. Ceux-ci contiennent près de 22 000 tonnes de fertilisants (azote, phosphore et potassium). L’étude BioCircle montre que la production d’énergie pourrait doubler d’ici 2050. Parallèlement, l’augmentation de la production de digestat permettrait d’économiser des quantités considérables d’engrais minéraux et d’émissions de gaz à effet de serre.
Récapitulatif
Jusqu’à présent, seuls 3 à 5 % des engrais de ferme suisses servent à la production de biogaz. Ce faible pourcentage s’explique principalement par la faible densité énergétique. Une autre raison réside dans le coût élevé des fermenteurs des installations de biogaz agricoles par rapport au rendement. Plusieurs études soulignent que les considérations de durabilité plaident en faveur d’une production accrue de biogaz en Suisse. Selon les experts, cela nécessite de nouveaux modèles économiques afin d’améliorer ou d’assurer la rentabilité des petites installations de biogaz. Mais il faut aussi que les agriculteurs soient prêts à appréhender ces modèles et à soutenir proactivement leur mise en œuvre.
* 1 pétajoule (PJ) équivaut à 1015 joules (J) et à 1000 térajoules ou TJ (≈ 278 GWh).
** Le rapport de l’avant-projet Netz est disponible sous le lien https://www.aramis.admin.ch/ Texte/?ProjectID=46573 (en français, allemand et anglais).
à biogaz. Photo: Ruedi Hunger
Sortir de l’anonymat
Davantage de trafic, moins de CO2 . Ce dilemme requiert des alternatives à l’essence et au diesel. Lorsqu’il s’agit de savoir quelles sont les solutions appropriées, les discussions commencent. Le biométhane est une solution d’avenir.
Ruedi Hunger
Actuellement, une chose est sûre: il n’existe pas de système unique qui remplacerait les carburants à base de pétrole utilisés jusqu’à présent. Le biogaz est une solution qui convient comme carburant pour les voitures, les véhicules communaux, les camions et les tracteurs. Le biogaz agricole est produit par la fermentation anaérobie du lisier, du fumier et des résidus organiques. Si cette biomasse n’est pas acheminée vers une installation de biogaz mais simplement laissée à ellemême, elle se décompose. Ce processus génère une certaine quantité de méthane (CH 4) et de dioxyde de carbone (CO 2). Le gaz à effet de serre CH 4 s’échappe alors dans l’atmosphère sans être utilisé. Dans le système fermé de l’installation de biogaz, le méthane est transformé en énergie par les microorganismes vivant à l’abri de l’air au sein de l’installation. Ils dégradent la matière organique et la transforment en biogaz brut. Ce biogaz
brut est principalement un mélange de CH 4 et de CO 2. Généralement, les installations agricoles utilisent le biogaz via une centrale de cogénération et produisent de l’électricité et de la chaleur renouvelables. La transformation en carburant constitue une alternative. Pour ce faire, on sépare dans un premier temps le dioxyde de carbone du biogaz brut, qui se compose de 55 à 60 % de CH 4 et d’environ 40 % de CO 2. Cette séparation permet d’augmenter le pouvoir calorifique. Ce processus est appelé méthanisation.
A partir de fumier et de lisier
Comme mentionné précédemment, en Suisse, le biogaz est principalement utilisé pour produire de la chaleur et de l’électricité. Il peut aussi être utilisé comme carburant pour les véhicules sous forme gazeuse, GNC (gaz naturel comprimé), ou liquide, LBG1. Dans notre pays, le biogaz est produit dans plus de 110 installations
de biogaz agricoles et 35 installations industrielles. Selon les statistiques de l’ASIG (Association suisse de l’industrie gazière), on dénombrait, en 2022, 42 installations de biogaz qui alimentaient le réseau de gaz en Suisse et au Liechtenstein. Le biogaz couvre ainsi environ 6 % des besoins indigènes en gaz. En passant en revue les différents domaines d’utilisation, on constate que le biogaz représente environ un quart des carburants gazeux. Cette proportion s’explique notamment par le fait que l’on mélange entre 20 et 26 % de biogaz aux carburants à base de gaz naturel disponible dans les stations-service suisses (mix gazier suisse).
Entraîner les camions
Le conditionnel est de mise car on ne produit pas encore de biogaz liquéfié en Suisse et que celui-ci est acheté dans d’autres pays européens. L’importation n’est pas simple car le biogaz liquéfié est produit à
Le plein de biogaz à la ferme: la station-service de Thayngen (SH) fête ses deux ans d’existence. Photo: Müller Energie
partir de substrats qui doivent répondre aux exigences de l’administration fédérale des douanes (lois, ordonnances).
Concernant les carburants gazeux, sous forme de gaz naturel comprimé, la teneur en énergie est multipliée par environ 200 pour une taille de réservoir donnée, par rapport au gaz non comprimé. Si le gaz est refroidi à −162 degrés à une pression de 1 bar, il se liquéfie pour devenir du gaz naturel liquéfié. Ce processus permet d’obtenir une densité énergétique 600 fois plus élevée que dans des conditions normales. Cela permet d’augmenter considérablement l’autonomie d’un camion.
La réduction des émissions
Des études scandinaves montrent qu’avec le biogaz liquéfié, les émissions peuvent être réduites jusqu’à 82 % par rapport au diesel fossile, à condition d’utiliser des énergies renouvelables pour la production. Si ce n’est pas le cas, la réduction des émissions n’est «que» de 46 %. Dans ce contexte, la Haute école spécialisée de la Suisse orientale (OST pour Ostschweizer Fachhochschule), à Rapperswil (SG), a analysé, dans le projet «HelloLBG»2, la contribution que peut apporter le biogaz sous forme liquide à un transport de marchandises respectueux du climat en Suisse. Il s’agissait surtout de savoir si et comment le biogaz liquéfié (LBG) peut être utilisé de manière écologique et économique dans le transport lourd en Suisse. Lidl Suisse et l’entreprise de logistique Krummen
Kerzers AG étaient partenaires du projet. Une analyse «Well-to-Wheel»³ a permis d’analyser les besoins en énergie et les émissions tout au long de la chaîne de création de valeur. Des mesures supplémentaires des émissions polluantes ont été réalisées lors de la combustion du carburant (NOx, particules fines). Une commutation du gaz naturel liquéfié (GNL) fossile au biométhane liquéfié renouvelable est possible sans adaptation technique des camions. Il en va de même pour le «blending», c’est-à-dire le mélange de biogaz et de gaz naturel liquéfié.
Des incitations financières
Lorsqu’il est libéré dans l’atmosphère, le méthane a un effet de serre 28 fois plus puissant que le CO 2. En conséquence, une grande attention a été portée aux fuites et autres émissions de méthane, de la production à l’utilisation du biogaz liquéfié en passant par le transport (de Norvège en Suisse). Sur la base des mesures et des analyses, l’équipe de projet a calculé, à partir des données d’exploitation, à quel point les émissions de gaz à effet de serre pouvaient être réduites. Leur résultat: les émissions de gaz à effet de serre diminueraient de quatre cinquièmes (82 %) si une flotte de camions suisse fonctionnait au biogaz liquéfié (de diverses origines) au lieu du diesel. On notera toutefois que les prix élevés freinent le passage à la nouvelle technologie. En 2022, les prix des biogaz et gaz naturel liquéfiés ont fortement augmenté
Eléments plaidant en faveur de la mobilité au gaz naturel comprimé
• Emissions inférieures à l’essence et au diesel
• Ravitaillement rapide et simple avec le gaz naturel comprimé (GNC)
• Véhicules fonctionnant au GNC et au biogaz très sûrs
• Plus de 150 stations-service GNC garantissant un bon approvisionnement en Suisse
• Entretien facile des véhicules GNC
• Carburant très sûr
• Carburant ni toxique ni cancérigène
• Carburant non sensible au froid
• Carburant d’avenir
• Si les émissions ne sont pas mesurées à l’échappement mais calculées sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, les véhicules GNC fonctionnant au biogaz (tracteurs, camions ou voitures) affichent des résultats identiques aux véhicules électriques utilisant de l’électricité renouvelable.
en raison de la crise énergétique due aux facteurs géopolitiques que l’on sait. C’est pourquoi le biogaz liquéfié n’est pas compétitif actuellement et il est donc peu probable que des flottes de camions passent à cette solution. Et ce, bien que ce carburant fonctionne bien, comme l’a souligné l’entreprise de transport Krummen, qui participe au projet. La direction du projet de la Haute école OST précise également qu’en utilisant du biogaz liquéfié, le transport lourd deviendrait rapidement plus respectueux du climat, même s’il ne constitue qu’une technologie de transition vers les véhicules électriques. L’institution précise qu’il faudrait toutefois des incitations financières et une reconnaissance des certificats européens pour que l’exonération de la taxe sur les huiles minérales accordée en principe au biogaz s’applique aussi au biogaz liquéfié importé.
Conclusion
L’utilisation du biométhane liquéfié comme carburant permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre des poids lourds par rapport au diesel fossile et au gaz naturel liquéfié. La différence entre l’utilisation du gaz naturel liquéfié et du biocarburant est démontrée dans l’analyse Well-to-Wheel. Celle-ci conclut que les gaz à effet de serre peuvent être réduits de plus de 70 %
L’entreprise de transport Krummen, à Chiètres (Kerzers, FR), a acquis une longue expérience dans le domaine des systèmes d’entraînements alternatifs. Photo: Krummen
Trois usages du biogaz
Les centrales de biogaz peuvent fournir des énergies renouvelables sous trois formes:
• Electricité et chaleur (cogénération): le biogaz est brûlé dans un moteur. La génératrice couplée produit de l’électricité renouvelable et de la chaleur. L’électricité est utilisée sur place ou injectée dans le réseau. La chaleur peut servir à chauffer les bâtiments ou ceux du voisinage.
• Biogaz combustible: le biogaz est épuré et injecté dans le réseau. Il sert par conséquent principalement de combustible pour le chauffage et la cuisine ou pour la production de chaleur dans les entreprises industrielles.
• Biogaz carburant: le processus de fabrication de biogaz carburant (gaz naturel comprimé) est généralement identique à celui utilisé pour l’injection dans le réseau de gaz. Le biogaz peut être acheté en station-service et sert de carburant pour des tracteurs, des camions et des voitures.
par rapport au diesel si le biogaz est produit sans énergie fossile. Selon cette étude, plus de la moitié des émissions restantes sont dues au transport du biogaz liquéfié depuis la Norvège.
1 LGB, acronyme du terme anglais liquefied biogas, est du biogaz (méthane) liquéfié à basse température qui, contrairement au gaz naturel liquéfié (GNL, combustible fossile), est produit à partir de matières premières biologiques.
2 Projet HelloLBG: https://eeublog.ost.ch/ projekt-hellolbg-verfluessigtes-bio-methan-alstreibstoff.
3 Analyse Well-to-Wheel: chaîne d’efficacité énergétique du «puits à la roue».
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Dans une centrale de cogénération, le biogaz est brûlé dans un moteur. La génératrice produit de l’électricité renouvelable et de la chaleur. Photo: Ruedi Hunger
Le biogaz traité peut également être injecté dans le réseau de gaz. Photo: Ruedi Hunger
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L’élimination et le recyclage
L’extension des installations solaires domine l’actualité des énergies renouvelables. Mais l’élimination et le recyclage des modules obsolètes ou défectueux sont rarement abordés.
Ruedi Hunger
Transition énergétique, énergies renouvelables, autoproduction énergétique… Les débats sur l’énergie sont émaillés de slogans. Il est dès lors naturel que l’on parle davantage de l’extension que de l’élimination et du recyclage des modules solaires en fin de vie. Mais les modules en place seront indéniablement démontés et recyclés d’ici deux à trois décennies. Comment la filière du démantèlement et du recyclage fonctionne-t-elle, et qui en supporte les frais? Une rapide recherche sur internet donne des réponses.
Le recyclage réglementé par l’OREA
En Suisse, l’évacuation des modules photovoltaïques est réglementée par l’Ordonnance sur la restitution, la reprise et l’éli -
mination des appareils électriques et électroniques (OREA). Cette dernière confère la responsabilité de l’élimination des appareils aux fabricants et aux importateurs. Notre pays dispose depuis plus d’une trentaine d’années d’un système de reprise des vieux appareils électriques et électroniques, des luminaires ainsi que des sources lumineuses. Ce système implique une responsabilité partagée: les consommateurs s’acquittent à l’achat d’une contribution aux frais d’élimination, tandis que les fabricants et importateurs s’engagent à reprendre les appareils usagés. Voici plus de dix ans, l’Association suisse des professionnels de l’énergie solaire (Swissolar) s’est alliée à ce système de son plein gré. Cette adhésion garantit
que les modules photovoltaïques seront éliminés dans les règles de l’art. Par ailleurs, Swissolar et la fondation SENS eRecycling assistent les fabricants et les importateurs dans l’accomplissement de leurs obligations de recyclage.
Qui paie?
Après quelque 25 ans de bons et loyaux services, les installations solaires en fin de vie ou endommagées sont démantelées par des professionnels. SENS eRecycling collecte sur place les modules démontés. L’opération est financée par une taxe anticipée de recyclage (TAR) dont le montant est calculé en fonction du poids des modules (boîtes de raccordement, câbles, etc. compris). Ce montant s’élève actuel -
Une fois les modules solaires arrivés en fin de vie, il est temps de penser à leur recyclage. Photo: ldd
lement à 0,04 CHF/kg, soit 40 CHF/t. La taxe prélevée sur tous les appareils et modules photovoltaïques vendus alimente un fonds géré par la fondation SENS eRecycling. Celle-ci affecte cet argent au démontage des modules usagés, à leur entreposage dans les locaux du fabricant ou de l’importateur et à leur transport dans les centres de collecte. Ce financement fonctionnera aussi longtemps que le volume des nouvelles installations solaires dépasse celui des matériaux arrivant en fin de vie.
Un accroissement significatif
Si, en 2018, la Suisse bénéficiait d’une puissance photovoltaïque installée de 255 watts par habitant, les capacités dépassaient en 2020 celles de l’année précédente de plus de 50 %. Cette tendance s’est renforcée ces deux dernières années.
« L’énergie générée par les installations photovoltaïques est 10 à 20 fois supérieure à celle nécessaire à leur production. »
Pronovo, l’organisme de certification accrédité pour la mise en œuvre des programmes fédéraux d’encouragement aux énergies renouvelables, a enregistré au mois de mars 2024 près de 200 demandes de subvention. La plupart d’entre elles provenaient de grandes installations, en
«
Un module solaire contient par exemple 8742 grammes de verre, 173 grammes de métaux, 1071 grammes de matière plastique, 240 grammes de silicium et 2 grammes d’autres composants. »
nombre croissant et dont la consommation dépasse 100 kW. Les demandes d’installations de moins de 100 kW ont en revanche stagné. Les installations enregistrées lors du premier trimestre 2024 sont 81 % plus nombreuses que durant la même période de l’an passé. Cette augmentation record ne doit pas faire oublier que les capacités de recyclage restent à la traîne et ne suffiront pas pour faire face à la hausse prévisible des besoins. Pour la seule année 2022, 936 tonnes de modules solaires ont été repris pour le recyclage. De tels volumes ne posent pas encore problème, car la plupart des modules en place seront remplacés dans 25 ans, soit vers 2050. Mais des solutions viables et durables seront nécessaires au fur et à mesure que les modules photovoltaïques approcheront de leur «fin de vie».
Le recyclage
Les modules photovoltaïques installés jusqu’à présent en Suisse étaient presque toujours de silicium cristallin. Ils sont en principe exempts de polluants. En revanche, les modules à couches minces
sont susceptibles d’en contenir, avec un degré de nocivité dépendant fortement de la technologie. Attention: la toxicité des modules n’est indiquée que sur l’étiquetage ou le descriptif de l’installation (SENS eRecycling). Les modules inoffensifs doivent de ce fait impérativement être entreposés séparément de ceux qui contiennent des substances nuisibles.
Les modules sont composés à 90 % de verre. Les autres couches consistent en des galettes de silicium, des films en matériaux composites et, selon la nature du module, des feuilles de fond. Les galettes de silicium sont traitées en même temps que le verre et transformées en verre plat ou en laine de verre utilisable comme isolant thermique. Les cellules solaires contenant, au lieu de silicium, du tellurure de cadmium, des composés en séléniure de cuivre et d’indium ou d’autres métaux lourds font l’objet d’une réglementation à part. Le film composite et le film de fond sont incinérés en cimenterie. Les métaux (entre 5 et 8 %) sont extraits et envoyés dans des fonderies européennes pour y être recyclés.
«La voie à suivre est sans conteste l’autoconsommation»
La production d’énergie sur l’exploitation agricole est-elle appelée à devenir une nouvelle normalité? Nous avons parlé de ce sujet et des possibilités qui s’offrent avec Andreas Mehli, directeur de GRegio Energie AG, à Coire (GR).
Ruedi Hunger
Andreas Mehli est une sommité en matière de production d’énergie. Avec son atelier «Mehli Landtechnik» à Coire (GR), ce mécanicien en machines agricoles diplômé peut s’enorgueillir de 30 ans d’expérience. Cet entrepreneur a grandi dans le chef-lieu grison où il est domicilié. Il s’est notamment fait connaître ces 20 dernières années avec ses «projets énergétiques» pour lesquels il a fondé, en 2017, la société GRegio Energie AG, qui s’investit à fond dans l’énergie et la biomasse.
Technique Agricole Suisse: Avec la loi fédérale sur l’approvisionnement en électricité acceptée par le peuple en juin, nous sommes appelés à en faire davantage. Quelle contribution à l’agriculture peut-elle fournir?
Andreas Mehli: Le photovoltaïque est aujourd’hui aux premières loges. L’agricultu -
« Nous ne pouvons plus nous contenter de produire du courant et laisser à d’autres le soin de le valoriser. »
re se prête particulièrement bien à la production de cette énergie car nous disposons de vastes toitures sur nos bâtiments. L’agriculture peut ainsi contribuer fortement à l’approvisionnement énergétique. Mais ce chemin n’est plus sans obstacles.
Qu’entendez-vous par là?
D’un côté, les principaux pics de production de nos installations photovoltaïques
seront écrêtés. Autrement dit, comme quasi toutes les centrales photovoltaïques fournissent leur production maximale les mois d’été, il n’y aura plus guère ou plus du tout d’argent pour cette production écrêtée. Rapporté à la production quotidienne d’une exploitation, cela signifie que le courant fabriqué pendant la pause de midi – jusqu’au milieu de l’après-midi – ne générera qu’un faible ou très faible dédommagement. De l’autre côté et par conséquent, la production de courant photovoltaïque est poussée sur une nouvelle voie, une voie conduisant clairement à l’autoconsommation. Cette voie mène
au but impliquant que nous devons stocker l’électricité d’origine photovoltaïque. Il n’y aura tôt ou tard plus d’autre solution.
Qu’est-ce que cela signifie pour les exploitants d’installations photovoltaïques?
Commençons par le commencement: quiconque planifie une installation photovoltaïque doit également prévoir une solution d’autoconsommation. Si l’on parle de nouvelle normalité pour la production d’énergie sur nos fermes, nous devons aussi endosser nos responsabilités. Nous ne pouvons plus nous contenter de pro -
Andreas Mehli: «Nous devons stocker l’électricité d’origine photovoltaïque. Il n’y aura, tôt ou tard, plus d’autres solutions.» Photo: Ruedi Hunger
duire du courant et laisser à d’autres le soin de le valoriser. Chaque agriculteur connaît parfaitement ces lois du marché pour d’autres produits. Pour des raisons économiques, nous avons tout intérêt à stocker l’électricité produite pour la consommer pendant les périodes de faible production. Les choses se compliquent quand une ou plusieurs installations occupent déjà nos toits. Néanmoins, une solution d’autoconsommation s’impose là aussi. Elle doit dans un tel cas être en relation avec la taille de la centrale. Avec l’augmentation du nombre de véhicules électriques dans l’agriculture, la charge bidirectionnelle gagne en importance. Je pense que la rentabilité de la production de courant à la ferme revêtira demain une toute autre dimension. Les communautés d’autoconsommation en sont un exemple. Il apparaît d’ores et déjà que le prix des accumulateurs va baisser.
Quelles chances donnez-vous à la biomasse?
C’est un réservoir d’énergie promis à un bel avenir. J’y vois un grand potentiel. La biomasse est la chose la plus simple dont nous disposons et sa production est quotidienne. Elle peut servir de réservoir d’énergie. Sauf erreur, seuls 5 % des engrais de ferme générés en Suisse sont valorisés à des fins énergétiques. Pour mieux mettre en valeur les lisiers et fumiers, il faut des installations à biogaz à
« Les conditions-cadres pour les installations de biogaz me font souci: elles sont tout sauf optimales. »
petite échelle pour des troupeaux de 40 à 50 unités de gros bétail, UGB donc. Ça s’appelle le «biogaz mobile» et ça consiste à produire du biogaz de manière décentralisée sans unité de cogénération coûteuse ni traitement onéreux du gaz. Le gaz obtenu est collecté, transporté à pression atmosphérique et consommé de manière centralisée. Nous y travaillons.
Y a-t-il des obstacles?
Les conditions-cadres pour les installations de biogaz me font souci: elles sont tout sauf optimales. Même la pérennité des installations existantes est en péril. C’est intenable. Je pense que l’Office fédéral de l’énergie doit revoir sa copie.
Dans l’agriculture, à quel type de production d’énergie accordez-vous les meilleures chances à court terme?
L’exploitation d’une installation photovoltaïque est – si l’on peut dire – déjà une nouvelle normalité pour nombre d’exploitations. Ces installations sont bien établies et continueront à se multiplier,
même si les conditions changent. Je l’ai déjà dit: planifier l’autoconsommation est indispensable à une production rentable. Je suis aussi d’avis que chaque exploitant d’installation se doit d’analyser les possibilités de stockage qui s’offrent à lui.
Et pour le biogaz?
C’est un peu plus compliqué dans la mesure où le coût des autorisations et des projets pèse lourd. Les politiques doivent revoir leur façon de penser. A mon sens, le «gaz mobile» produit dans un conteneur de 40 pieds est très prometteur. Une installation pilote avec un fermenteur de 500 litres a déjà permis de rassembler des expériences prometteuses dans le cadre du projet «Biogaz mobile». J’imagine des installations de biogaz sur des fermes avec 40 UGB dont la partie solide des digestats est utilisée comme litière. Les avantages sont évidents. Il est possible d’économiser de la paille et les bactéries internes à l’étable évoluent en circuit. De surcroît, l’ensemble peut être automatisé.
Jeudi 19.09.2024
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Les
Une couche tandem pour un rendement accru
La recherche se penche depuis 70 ans sur des cellules au silicium pour les centrales photovoltaïques. En termes d’efficacité, ces cellules ont atteint un plafond. Un matériel nouveau fait appel à la pérovskite et promet des gains de rendement substantiels.
Ruedi Hunger
Nous sommes en 1839. Le minéralogiste allemand Gustav Rose se penche sur un échantillon de roches des monts Oural qui lui est inconnu. Dans une pierre, il a remarqué une incrustation, un cristal cubique d’environ sept millimètres de côté, composé d’un matériau encore inconnu à l’époque. Gustave Rose donne le nom de «pérovskite» à ce minéral qu’il découvre.
On fait un saut de 170 ans dans le temps: en 2009, on constate que la pérovskite peut servir de cellule solaire. En laboratoire, leur rendement est alors de 3,8 %. En 2021, il atteint déjà de 25,7 %. Depuis 2016, les cellules solaires en pérovskite sont la technologie solaire bénéficiant du développement le plus rapide.
Noir-bleu et polygonal
On voit sur un nombre croissant de toits suisses de grands rectangles noir-bleu, panneaux solaires qui transforment la lumière du soleil en électricité. Cette teinte noir-bleu n’est pas le fruit du hasard: elle est fournie par les cristaux de silicium inclus dans les cellules des panneaux. Le silicium est un semi-conducteur* qui compose aujourd’hui (encore) la majorité des cellules solaires disponibles. Toutefois, les cellules photovoltaïques au silicium atteignent un degré de perfectionnement tel qu’elles buttent sur leur limite. Le rendement maximal théorique d’une cellule simple au silicium est de 33 %. En pratique, il est cependant plus bas. La raison
de ce plafond est à chercher dans la «bande interdite» propriété de ce matériau qui limite le potentiel de conversion de l’énergie par la cellule solaire. Dans les labos de l’Empa, le laboratoire fédéral d’essai des matériaux, des recherches sont menées sur des cellules solaires à haut rendement en pérovskite. La cellule en pérovskite simple ne permet guère d’atteindre un rendement plus élevé, ce minéral ayant aussi des «bandes interdites». Toutefois, les chercheurs peuvent modifier la composition de la pérovskite, chose impossible avec l’élément silicium. En superposant deux pérovskites présentant des bandes interdites différentes et en les transformant en cellules solaires à couches minces, ils obtiennent une cellule solaire «tandem», offrant un rendement théorique de 45 %, bien au-delà des 33 % des cellules simples.
Production plus avantageuse
Le but de l’Empa est de développer des modules «tandem» en pérovskite flexibles d’un rendement effectif supérieur à 30 % et qui puissent être produits de manière évolutive, à un prix avantageux. Selon les chercheurs de l’Empa, les cellules en pérovskite peuvent avoir un autre avantage: alors que celles au silicium nécessitent en général des monocristaux de silicium d’une grande pureté, les couches minces de pérovskite peuvent être imprimées, vaporisées ou déposées sous forme de solu-
tion. Tout cela avec une empreinte carbone réduite.
En fin de compte, la cellule proprement dite devrait peser moins de 20 % dans le coût d’une centrale photovoltaïque, les 80 % restants étant dus au câblage, à l’onduleur, à la commande et au montage, selon les chercheurs de l’Empa. Avec un meilleur rendement par cellule, on obtient autant d’électricité avec une installation plus petite et moins chère. Les cellules à couches minces en pérovskite peuvent être intégrées sur des films légers et flexibles au lieu des plaques de verre lourdes et rigides pour le silicium.
Encore un peu de patience...
On n’y est pas encore tout à fait. «Nous devons faire passer les cellules en pérovskite des prototypes actuels de quelques centimètres à la taille industrielle», expliquent les chercheurs. La sensibilité aux intempéries, un peu plus élevée, doit aussi être réduite. Les spécialistes estiment toutefois qu’ils y parviendront ces 10 à 15 prochaines années. La recherche ne s’intéresse aux cellules en pérovskite que depuis une quinzaine d’années, alors que celles au silicium font l’objet de travaux depuis 70 ans. (Source: Empa Quarterly #83 Pérovskites: Cristal versatile)
*Un semi-conducteur a des caractéristiques de conductivité se situant entre celles d’un isolant (bois, verre...) et celle d’un conducteur (métal).
Le minéralogiste allemand Gustav Rose a baptisé «pérovskite» ce cristal découvert dans les monts Oural. Photo: ldd
cellules tandem à base de pérovskite parviennent à mieux convertir la lumière solaire en courant électrique que les cellules usuelles au silicium. Photo: ldd
Construire sa propre base RTK
Un signal de correction RTK est indispensable pour obtenir un guidage précis
Vous avez la possibilité de construire vous-même une station de base RTK et de l’activer via la plate-forme en ligne «centi pede.fr». Ainsi, vous pouvez travailler avec votre propre si gnal de correction RTK. Dans le cadre de Centipède, vous mettez ce signal à disposition de vos collègues. Dans ce cours, vous assemblez les composantes de la base et vous recevez les informations nécessaires pour sa mise en ser vice chez vous.
Public cible
Agriculteurs et personnes souhaitant installer chez eux une base RTK
Dates
23.10.2024 | de 9 h 00 à 16 h 30 | en allemand 30.10.2024 | de 9 h 00 à 16 h 30 | en français
Lieu
HAFL, Länggasse 85, 3052 Zollikofen (BE)
Prérequis
• bonnes connaissances en informatique
Renseignements complémentaires
Lors du cours, le montage de la base et sa mise en service suivent le tutoriel du site «docs.centipede.fr». Les participants construiront (à la maison) la base à l’emplacement souhaité et la mettront en service de manière autonome. Ils reçoivent les informations nécessaires pour le faire pendant le cours.
1. On attend des participants qu’à la fin du cours, ils effectuent eux-mêmes:
• volonté de se familiariser avec l’interface utilisateur de la base
• connaissances en français et en anglais constituant un atout
• support pour l’antenne à fabriquer soi-même pour un montage «à la maison»
Contenu
• bases de la localisation par satellite
• présentation des composants de la base RTK
• construction d’une base RTK
• configuration des paramètres de base
• explications sur la zone d’implantation de l’antenne et sur la mise en service
• aperçu sur le fonctionnement du système
• conseils pour l’installation de l’antenne (à la maison)
• conseils pour l’utilisation de la base RTK (contrôle de qualité, dépannage…)
Prix
Membres: CHF 850.– | non-membres: CHF 950.–, y compris le repas de midi et du matériel d’une valeur d’environ CHF 400.–
Matériel
(compris dans le prix du cours)
• récepteur GNSS RTK avec antenne omnidirectionnelle (IP66)
• ordinateur Raspberry Pi avec carte SD
• alimentation électrique (bloc, câble de 1,5 mètre)
• boîtier étanche et petit matériel nécessaire
• la fabrication d’un support pour l’antenne et le montage de la boîte électronique
• la connexion internet avec l’antenne (câblage, Wi-Fi ou radiotéléphonie mobile)
• la détermination de la position et la déclaration sur centipede.fr
2. Les participants sont responsables du succès de leur installation. L’assistance n’est pas offerte à l’issue du cours. Elle peut être proposé selon un accord et les disponibilités au prix de CHF 80.– l’heure.
3. Aucune garantie n’est accordée sur le matériel fourni durant le cours.
4. Celui qui désire utiliser ses propres composants est prié de le communiquer lors de l’inscription au cours.
Entretien
• Les composants durables utilisés n’ont pas besoin de beaucoup d’entretien. Il peut toutefois arriver que l’antenne RTK nécessite des mises à jour.
Inscription au cours
Jusqu’au 15 septembre 2024 auprès de Technique Agricole Suisse, 5223 Riniken, zs@agrartechnik.ch, tél. 056 462 32 00 ou par code QR.
Un guidage post-équipé à l’épreuve du quotidien
Les autoguidages d’origine sont souvent onéreux et les systèmes «maison» ne conviennent pas toujours. Des guidages avantageux pour des tracteurs existants sont commercialisés depuis quelques années. Technique Agricole Suisse a testé l’«AT2» de FJ Dynamics.
Martin Abderhalden* et Roman Engeler
La société Matcom, à Thayingen (SH) et Schnottwil (SO), distribue les guidages de post-équipement de JF Dynamics. Elle a mis à disposition le système «AT2» pour un test de trois mois. Des spécialistes ont aidé à le monter sur un John Deere «6430». Cette tâche peut être réalisée soi-même avec un peu de savoir-faire, mais prend alors davantage de temps.
* Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole Suisse.
Trois versions de direction
Pour répondre à toutes les exigences, Matcom propose le système directionnel en trois versions. La première variante est destinée aux tracteurs ne disposant pas de préparation d’usine pour un tel système. Elle est équipée d’un asservissement du volant. Une variante récente comporte une vanne de direction hydraulique à même d’intervenir directement sur la direction du tracteur. Cette variante n’est pas beaucoup plus onéreuse, mais nécessite davantage de travail de mon -
Brève évaluation
+ répétabilité
+ post-équipement sur n’importe quel tracteur (condition: direction assistée)
+ rapport qualité-prix signal RTK
volant plat
logiciel de gestion non inclus
réglage du déport latéral compliqué
Le guidage «AT2» de FJ Dynamics peut post-équiper un véhicule. Il a fait bonne figure lors du test. Photos: Martin Abderhalden
tage et un contrôle auprès du service des automobiles. Enfin, des versions adaptées sont conçues pour les véhicules dotés d’usine d’un pré-équipement et d’une soupape pour la direction.
Montage et réglages
Le véhicule d’essai était déjà équipé d’un autoguidage. De dispositif a été démonté et remplacé par le kit complet «AT2» pour tracteur non pré-équipé. On a dé -
monté le volant existant, avant d’y fixer l’asservissement. Il est particulièrement important que le volant soit solidement fixé à la colonne de direction et dépourvu de jeu.
Une fois le montage terminé, les licences sont activées. Ensuite, on peut télécharger les mises à jour et procéder aux
Le volant noir remplace celui d’origine (brun). Il doit impérativement être fixé à la colonne de direction et dépourvu de jeu.
L’asservissement du volant doit être solidement fixé à la colonne de direction et ne doit pas présenter de jeu.
Quelques efforts sont nécessaires pour obtenir un passage propre des câbles du toit de la cabine au moniteur.
Le capteur d’angle de braquage une fois monté se règle ensuite de lui-même.
Il est important de mesurer précisément le tracteur pour tous les autres réglages.
réglages.
Le câblage de l’écran a été effectué ensuite, le récepteur étant monté au préalable au centre, sur le toit de la cabine. Celui-ci était équipé d’une plaque d’adaptation verrouillable permettant de le fixer sur le support existant. Le faisceau de câbles réalisé au préalable a été posé entre le plancher de la cabine et le tapis de sol, puis dissimulé dans le montant avant jusqu’au toit de l’habitacle pour le protéger autant que possible. L’alimentation électrique, avec l’interrupteur principal, a été raccordée à la batterie.
Le capteur d’angle de braquage a été fixé et connecté sur le support du gardeboue. Ensuite, on a procédé au réglage du système. Enfin, les dernières mises à jour ont été téléchargées et les licences activées. Il est essentiel de mesurer le tracteur très minutieusement, notamment la position du récepteur. Le système est d’autant plus performant que celle-ci est précise.
Après un trajet d’étalonnage, au cours duquel le système mémorise et compare toutes les mesures et positions, le travail peut commencer. Le chauffeur étant chevronné, le montage et l’installation complets, formation comprise, ont été effectués en une seule journée.
Un bon support est utile
En principe, le montage du matériel peut être assumé par un agriculteur habile de ses mains. Un montage soigné et propre s’avère nécessaire afin que le système fonctionne sans problème. Le testeur trouve cependant plus judicieux, et surtout plus efficace, de confier à un professionnel l’installation et la formation. Il existe toujours des détails et des astuces, même sur un matériel simple, qu’un monteur expérimenté peut transmettre.
Matcom propose un kit «sans souci» sur cinq ans comprenant toutes les mises à jour et l’assistance. Grâce au support en ligne, le spécialiste a la possibilité d’intervenir sur le système à distance depuis son bureau et d’adapter ou corriger lui-même les paramètres.
Signal de correction RTK et compensation de pente
Différentes licences et activations sont indispensables pour que le système puisse fonctionner. Le signal de correction RTK, proposé par Matcom, coûte un franc par jour. La carte SIM nécessaire pour l’échange de données s’obtient auprès de Technique Agricole Suisse. La licence de l’outil est enregistrée par Matcom.
Dès que toutes les fonctionnalités sont activées et que la réception satellite est disponible, les données de base sont saisies. On mesure alors le tracteur avec précision, on transmet ses dimensions et on définit les outils portés. Lorsque plusieurs guidages de ce type sont utilisés sur une exploitation, tous les outils se synchronisent automatiquement en temps réel. La réception fonctionne très bien. La liaison s’est maintenue sans interruption, même dans un hangar ou sous un auvent. Comme le capteur de compensation de pente (gyroscope) se trouvait dans le récepteur sur le toit, il s’est avéré un peu moins précis que s’il avait été placé séparément sous la cabine.
Utilisation intuitive par écran tactile Même celui qui n’a jamais travaillé auparavant avec un système GPS se repère rapidement. Sur l’écran de 28,5 cm de diagonale, les menus sont bien structurés et parfaitement lisibles. Les onglets, avec les diverses applications et les symboles correspondants, sont clairement disposés. De la simple ligne AB droite, à la limite de parcelle, en passant par la ligne courbe, la mise en place est simple. L’activation du guidage se fait via un bouton correspondant situé en bas à droite de l’écran. Il est cependant recommandé de monter un bouton-poussoir optionnel à un endroit convenant mieux au conducteur.
Options
Le guidage peut être couplé avec un tracteur ou des outils portés reliés par Isobus. Une fonction «U-Turn» est disponible pour sélectionner automatiquement la voie lors du demi-tour en bout de champ. Le système de test était équipé d’une des deux caméras wifi possibles. Elle a fourni de bonnes images en mode plein ou demi-écran sur l’écran, même la nuit.
Le tout en temps réel
Un système d’information de gestion agricole, ou farm management and information system, abrégé FMS, est disponible en option pour gérer les guidages de FJ Dynamics. Il inclut la gestion des champs et des machines. Il permet également d’attribuer des tâches et sauvegarde les enregistrements saisis. On le devine, en mode «real time», toutes les positions des équipements et les transferts de fichiers se réalisent en temps réel. Les données de terrain SIG peuvent se transférer sous différents formats. Par exemple, les limites de champ peuvent
Le guidage FJ Dynamics «AT2» en chiffres
Signal RTK: avec précision de +/–2,5 cm dès 80 m/h
Contrôle en temps réel : voies de circulation et processus de travail
Ecran tactile: 28,5 cm de diagonale
Prix :
– système complet, sans montage à CHF 6990.–
– licence RTK à CHF 365.–/an
– assistance, mises à jour, formation pour CHF 980.–
Données du constructeur
être créées à l’avance, un clic de souris suffit pour générer les lignes de conduite immédiatement attribuées au guidage sur place. Les machines, le personnel et le matériel peuvent ainsi être gérés. Il serait pratique de disposer d’une sorte de carnet des champs validé pour dessiner et enregistrer l’ensemble des données nécessaires.
Conclusions du test Durant le test, le guidage a été utilisé pour divers travaux, entre autres l’épandage de lisier avec citerne à pendillards et la distribution d’engrais sur 21 mètres, qui ont constitué des exercices aisés. Les passages sur les largeurs de travail et les champs ont été réalisés rapidement, avec une bonne précision. L’utilisation d’un broyeur avant s’est révélée un peu plus délicate, l’appareil lourd avec rouleau mettant fortement à contribution l’unité de direction. Celle-ci a cependant bien réagi jusqu’à environ 9 km/h, les mouvements de corrections de l’asservissement du volant étant rapides et fluides. Le volant plutôt plat pourrait être plus arrondi pour améliorer la prise en main. Lors du fauchage combiné avec la faucheuse frontale et la faucheuse arrière, le réglage du déport latéral s’est avéré un peu compliqué. Une procédure plus simple serait souhaitable. Le système de direction «AT2» a fonctionné de manière fiable et précise. Il a été constaté que les réglages comme les éventuels problèmes d’utilisation nécessitaient tout de même quelques connaissances et une certaine expérience. En outre, le recours à un spécialiste pour cela valait la peine. Cette solution de post-équipement est intéressante en termes de rapport qualité-prix et peut être modulée de diverses manières.
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La biodiversité le long des routes
Le terme «biodiversité» désigne la pluralité de la vie dans les écosystèmes. L’agriculture s’efforce depuis longtemps de préserver les habitats et la diversité biologique. Qu’en est-il cependant dans d’autres zones, par exemple le long des routes et des autoroutes?
Ruedi Hunger
On associe rarement les talus d’autoroute avec la biodiversité. Le plus souvent, la maîtrise des coûts, c’est-à-dire l’entretien le moins onéreux possible, est au centre des réflexions. Il s’agit aussi d’assurer la sécurité routière, les distances de visibilité nécessaires pour les arrêts et les dépassements ainsi que de garantir le drainage de la route. Les bases légales de l’Office fédéral des routes (OFROU) sont décrites dans les directives 18 007 (Espaces verts des routes nationales) et 88 017 (Critères d’évaluation de l’état des espaces verts).
Un potentiel écologique insuffisamment exploité
Le potentiel écologique des bordures de routes réside dans les vastes espaces verts entretenus de manière extensive. Ceux-ci sont souvent entourés de surfaces agricoles généralement exploitées de manière intensive ou de zones d’habitation. Un entretien adapté permet d’améliorer la biodiversité de ces espaces verts. Dans les pays germanophones, l’Office fédéral des routes (BASt) en Allemagne, le Ministère fédéral de la protection du climat, de l’environnement, de l’énergie, de la mobilité, de l’innovation et de la technologie (BMK) en Autriche ainsi que l’OFROU en
Suisse ont identifié le problème et pris les premières mesures. En 2022, ils ont défini la mise au point d’un test pour repérer les faucheuses qui ménagent la biodiversité et qui seraient optimales pour l’entretien des talus d’autoroute. Ils ont mandaté
une équipe du bureau d’étude Nateco SA et de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) pour mener à bien ce projet.
Dans les pays germanophones, un objectif de promotion de la biodiversité
De nombreux fabricants ont développé pour la voirie des faucheuses contribuant à préserver la biodiversité. On voit à gauche l’aspiration indirecte de l’herbe coupée et son ramassage mécanique à droite.
Il n’existe pas encore de norme qui pourrait servir de base de décision pour l’achat d’une «éco-faucheuse». Photos: Ruedi Hunger
dans les espaces publics était énoncé depuis longtemps. Cependant, il n’a visiblement pas été mis en œuvre de manière satisfaisante en ce qui concerne l’entretien des bordures de routes. Pour des raisons d’efficacité du travail et de coûts, une partie des surfaces est toujours entretenue avec des broyeurs. Ce faisant, on accepte qu’une partie de la faune comme les insectes et les lézards soient blessés ou tués à chaque passage de la broyeuse. De surcroît, l’herbe coupée est souvent laissée sur place ce qui entraîne un enrichissement du sol en fertilisants et un appauvrissement de la biodiversité.
Clarifier la situation
Le projet de recherche transnational sur le fauchage qui ménage la biodiversité est développé dans les pays germanophones. Il a pour objectif d’apporter, aux autorités et aux entreprises assurant l’entretien des espaces verts, plus de clarté et de sécurité lors de l’achat de machines épargnant les insectes. Il s’agit de tenir compte des défis spécifiques de l’entretien des autoroutes. Parallèlement, ces dernières années, de nombreux fabricants de l’espace germanophone ont développé des faucheuses destinées à préserver la biodiversité. Ces fabricants promettent un fauchage qui permet de conserver les processus de travail actuels et en partie aussi les véhicules porteurs. Simultanément, la fauche doit être effectuée avec un plus grand respect pour les petits animaux et la diversité végétale. Une combinaison de mesures techniques est à utiliser selon la tête faucheuse.
Où se situe le problème?
Jusqu’à présent
Problème de l’entretien actuel
Les faucheuses à lames produisent un effet d’aspiration moindre sur la faune.
Il n’existe pas encore de norme qui pourrait servir de base de décision pour l’achat d’«éco-faucheuses». Actuellement, l’Association des ingénieurs allemands (VDI pour Verein Deutscher Ingenieure) n’a qu’un projet en cours à ce propos. La recherche agricole a toutefois permis d’acquérir différentes connaissances scientifiques en ce qui concerne l’adéquation des outils. L’objectif du projet est d’élaborer une méthode d’essai standardisée pour tester les faucheuses et les têtes de récolte quant à leur impact sur la biodiversité animale et végétale. L’université de Tübingen/Hohenheim ne dispose que de connaissances partielles sur les faucheuses destinées aux bor-
dures de routes. Il en va de même pour diverses comparaisons, encore incomplètes, sur les faucheuses de talus du bureau de recherche Fornat et de l’OFROU (entre autres).
Conclusion
Par le passé, la promotion de la biodiversité a trop souvent été cantonnée au seul secteur agricole. Il apparaît qu’il y a encore du retard à rattraper dans de nombreux autres domaines, voire jusqu’à un niveau individuel. Les services d’entretien des routes accentuent actuellement leurs efforts pour entretenir de manière plus écologique les espaces verts le long des routes et des autoroutes.
Dans leur grande majorité, les broyeurs utilisées à ce jour blessent ou tuent de nombreux animaux et insectes de toutes sortes.
De plus, le mulch reste sur la surface. Ces résidus végétaux enrichissent inutilement du sol.
OFROU: 20 % des espaces bordant les autoroutes sont définis comme des secteurs prioritaires pour la biodiversité.
Canton de Zurich: les prairies jouxtant les routes cantonales doivent être fauchées avec des barres de coupe (broyage proscrit).
Régime de fauche: le régime de fauche est modifié avec des coupes échelonnées et des bandes herbagères non fauchées. Les dates de fauche varient et la première coupe est plus tardive. De surcroît, l’herbe coupée est évacuée.
Source: Nateco AG, société d’ingénierie, Gelterkinden (BL)
Des machines ménageant la biodiversité
Faucheuses: favoriser les faucheuses à lames, à disques ou à barres de coupe plutôt que celles à fléaux à rotation verticale. De la sorte, l’effet d’aspiration sur les petits animaux est réduit et ils ont plus de chances de survivre.
Effet d’aspiration: les faucheuses à lames produisent un effet d’aspiration moindre. L’herbe coupée est ramassée par voie mécanique ou par soufflage. En outre, les graines restent au sol. D’autres mesures consistent à couvrir le sol «hermétiquement» et, pour les broyeurs, à utiliser des couteaux en Y plutôt que des fléaux.
Rouleaux palpeurs: en n’utilisant pas de rouleaux palpeurs, ni de rouleaux continus, la surface de contact est réduite.
Ainsi, les petits animaux écrasés au sol sont moins nombreux.
Hauteur de coupe: viser une hauteur de coupe d’au moins 10 cm. Ainsi, la zone de sécurité à proximité du sol est agrandie et la faucheuse happe un nombre d’animaux moindre. L’herbe coupée derrière la tête de la faucheuse est plus aisément évacuée.
Malgré un temps changeant, les démonstrations (ici de désherbage mécanique) ont pu avoir lieu aux Feldtage
Feldtage: la part belle aux démos
Mi-juin se sont déroulés sur trois jours les Feldtage – journées au champ – à Erwitte, en Allemagne. L’événement de plein air organisé par la DLG – Société allemande d’agriculture – a rassemblé pas moins de 370 exposants de 18 pays et attiré 17 000 visiteurs professionnels.
Matthieu Schubnel
En Allemagne, l’édition 2024 des Feldtage (traduction en français: Journées au champ) fut l’occasion de suivre de nombreuses démonstrations et expositions dans les domaines du désherbage mécanique, de la pulvérisation, de l’épandage d’engrais, du semis, de la manutention au champ ou encore de l’agrivoltaïsme. Elle s’est également enrichie cette année de la nouvelle plateforme «FarmRobotix», un espace dédié aux robots, à l’agriculture numérique, à l’automatisation et à l’IA (voir encadré). Dans ces différents domaines relatifs aux cultures, de nombreux constructeurs ont mis en avant leurs nouveautés en action au travers de démos, malgré une météo capricieuse.
Voici quelques équipements repérés pour vous.
Müthing
Le broyeur-semoir «CoverSeeder 600» de Müthing se distingue des autres matériels du marché par sa capacité à assurer en un seul passage le broyage des chaumes et le semis par exemple d’une interculture. Son passage peut avoir lieu directement après celui de la moissonneuse-batteuse. Cette machine d’une largeur de travail de 6 m est alimentée par une trémie de 500 litres de capacité et dispose d’un entraînement hydraulique. L’extrémité des descentes est positionnée juste derrière le rotor. Le flux d’air généré par la rotation
de l’arbre éloigne les chaumes. La semence est ainsi déposée directement sur le sol et recouverte de résidus végétaux tel un paillage pour conserver l’humidité du sol. Une variante plus petite de 2,80 m de largeur lancée en 2021 est proposée avec une trémie de 200 litres et un entraînement électrique. Le «CoverSeeder 600»
2024. Photos: Matthieu Schubnel
exige entre 150 et 300 ch de puissance selon les conditions. Le constructeur affirme en avoir déjà commercialisé quelques unités de présérie. La production en série devrait avoir lieu dès 2025.
Duport
Le prototype le plus récent du distributeur d’engrais liquide traîné «Liquiser» du constructeur d’équipements de lisier néerlandais Duport permet de piloter l’alimentation de chaque rangée afin de différencier les apports. Il peut ainsi fournir entre 160 et 200 litres par hectare en ajustant la quantité grâce à des buses PWM. Utilisant la méthode de fertilisation Cultan, il dispose de roues d’application espacées entre elles de 25 cm et réparties sur la rampe de 15 m. Agroscope avait mené des essais avec cette
méthode de fertilisation Cultan et conclu fin 2023 de son intérêt dans la réduction considérable du lessivage de l’azote en grandes cultures. Les diffuseurs de chaque roue déposent l’engrais dans le sol tous les 16 cm lors de l’avancement. La rampe est alimentée par une citerne d’ammonium en acier inoxydable de 8500 litres. L’appareil peut fertiliser l’herbe, les céréales, le maïs ou toute autre culture y compris en sols pierreux. Selon Duport, ce prototype a déjà fertilisé plus de 2000 ha mais ne sera pas commercialisé avant 2026.
Farming GT
Lancé voici quelques mois, le robot de binage Farming GT assure les travaux de désherbage mécanique en grandes cultures et cultures spéciales ainsi que la pulvérisation spot. Avec sa batterie de 4 kWh d’une autonomie de deux heures et son moteur à essence entraînant une génératrice, il peut travailler 24 heures d’affilée. Dépourvu de centrale hydraulique, il pèse 2000 kg. Il dispose de quatre roues motrices et directrices animées électriquement et peut évoluer selon les trois modes directionnels usuels. Sa voie est réglable entre 150 et 225 cm en une quinzaine de minutes. Des caméras inté -
grées dans des boîtiers entre les roues assurent le guidage. Le Farming GT travaille sur une largeur de 1,80 à 3 m. Les applications possibles vont au binage dans l’interrang et dans le rang. Le robot s’appuie sur une base de données contenant une centaine de types de plantes. Le constructeur annonce un rendement au binage de 10 ha sur une période de 24 heures. Dix unités seraient déjà en fonctionnement. L’opérateur contrôle l’automate à l’aide d’une application sur smartphone.
Michalek
Le nouvel extincteur mobile «Löschtainer» de Michalek est conçu pour être fixé au relevage avant d’un tracteur ou au chargeur frontal avec tablier Euro. Il est muni d’une lance avec tuyau de 20 m de longueur et d’une tête de mélange grande capacité du fournisseur Bavaria. Il embarque une cartouche de gaz avec contenant de 50 litres de mousse d’extinction pour opérer durant 5 minutes et avec un jet d’une portée d’une quinzaine de mètres. La pression de fonctionnement est de 22 bar. L’ensemble
pèse un peu moins de 400 kg. Une version pour moissonneuse-batteuse est également disponible. Le constructeur revendique entre 10 et 20 unités déjà en fonction et affirme en avoir déjà vendu une dizaine rien que cette année. Il négocie actuellement avec les assureurs pour baisser le prix des primes d’assurance pour les machines équipées. Le prix affiché de cet équipement s’élève à 12 200 €.
Photoheyler
L’outil frontal de désherbage mécanique
Photoheyler de l’entreprise éponyme
combinant le binage de l’interrang et, avec ses étoiles rotatives, le désherbage sur le rang de toute culture ainsi implantée évolue. Pour animer ces étoiles, le constructeur a en effet abandonné l’hydraulique au profit d’un entraînement électrique, plus performant et plus rapide. Le système contrôlé depuis un terminal permet de passer jusqu’à deux fois de suite entre chaque plant. Ce changement technologique s’est aussi traduit par un allègement de la machine qui affiche
désormais 1640 kg, contre 2100 kg voici deux ans. Les équipements sont montés sur un châssis de 6 m de large fourni par Hatzenbichler. Le nombre de caméras nécessaires et la largeur des couteaux équipant les étoiles dépendent de la culture traitée. L’allure au travail s’élève à 1,5 km/h sur betteraves mais peut atteindre 3,5 km/h sur d’autres cultures.
Saphir
L’outil «GrindStar» de Saphir a suscité beaucoup d’intérêt de la part des visiteurs lors des Feldtage. Selon son concepteur, il se pose en alternative au déchaumeur. Cet équipement dépourvu d’entraînement mécanique ni hydraulique se caractérise par ses rotors de 81 cm de diamètre, montés sur parallélogramme et dont les pales raclent le sol entre 0 et 3 cm de profondeur. Par rapport au rouleaucouteaux, il présente l’avantage de bien s’adapter aux dénivellations du sol. L’abrasion des chaumes et des adventices est assurée lors d’un ou de préférence deux passage. Les disques tournent ainsi d’autant plus vite que l’allure est élevée, mais
Saphir préconise une vitesse de travail de 12 à 18 km/h. Chaque pale de rotor est par ailleurs sous tension. A l’arrière, la herse à deux rangées de dents peut être entièrement relevée si nécessaire. Le partenaire de distribution de Saphir en Suisse Lüthi Landmaschinen AG dispose d’un outil «GrindStar» de démonstration.
Geringhoff
Geringhoff exposait sa coupe «Maïs Star Collect» déjà montrée à l’occasion du dernier salon Agritechnica. Destiné à rassembler la paille en andains dès la récolte, l’outil présente une sortie aménagée côté
gauche. Cette solution génère beaucoup moins de poussière qu’en passant l’andaineur pour grouper les andains. Le constructeur proposait une solution analogue depuis 2012 avec sortie centrale mais avait arrêté sa commercialisation, avant de relancer cette version en raison d’un regain d’intérêt notamment pour recueillir de la biomasse destinée à alimenter les installations de biogaz.
Treffler
Après une première présentation l’automne dernier à l’Agritechnica, Treffler montre sa bineuse «THP 600» en action. Travaillant sur 6 m, elle dispose d’un double châssis coulissant et est pilotée par des caméras Claas. Le réglage de l’écartement des pièces travaillantes par rapport au rang est centralisé et opéré hydrauliquement depuis la cabine lors du travail. A l’arrière, les sabots se règlent entre 3 et 17 cm d’écartement. La gestion Isobus à l’aide d’un terminal en cabine est proposée en standard. Le dispositif de contrôle de section assure un relèvement
individuel des éléments jusqu’à 600 mm de hauteur. Cette machine est disponible au catalogue en largeurs de 3 à 6 m.
Zürn
Zürn travaille sur un projet de lunettes augmentées à destination des clients finaux. L’équipement est conçu pour voir à distance ce que fait le client demandant une assistance et marquer certaines parties de la machine, pour offrir des solutions à distance via ce service personnalisé. Côté droit, une caméra recueille ce que voit l’utilisateur. Un petit écran près de son œil lui fournit des informations en réalité augmentée pour intervenir sur la machine, par exemple lorsque la récolte n’est pas propre, pour les réparations ou pour l’entretien et le graissage quotidien. Il conserve ainsi les deux mains libres pour intervenir. Le logiciel contrôlant les lunettes est multilingue. Les lunettes sont connectées sur le hotspot du natel. Les coûts et temps de trajet liés à l’intervention sont ainsi réduits drastiquement. Pour le moment, Zürn travaille avec des clients pilotes menant des essais au champ. De premiers tests se sont révélés prometteurs.
Einböck
Le constructeur Einböck exposait une version améliorée de sa bineuse «Chopstar Prime» dévoilée lors de l’Agritechnica 2023. Des coutres circulaires équipent
désormais l’avant de la machine pour intervenir encore plus près de la plante. Leur angle d’inclinaison est réglable, tout comme la largeur entre disques. Cette évolution permet en outre d’éviter, notamment en betteraves, que les croûtes de
battance n’abîment pas la plante. Einböck est importé en Suisse par Aebi Suisse.
Biocare
L’automoteur prototype «Leichtstetzenschlepper» développé par l’entreprise Biocare avec de nombreux partenaires dont en premier lieu l’université de Magdebourg sert exclusivement à disperser les trichogrammes. Opérant sur une largeur de 26 m, il dispose d’une voie va
riable entre 1,50 m et 2,25 m et d’une hauteur sous châssis réglable qui lui permet de rouler dans du maïs de 1,80 m de haut. L’appareil avait déjà été présenté à l’occasion des Feldtage voici deux ans. Biocare cherche désormais un partenaire industriel pour produire la machine en série. Son principal intérêt? Il dispose d’un rendement de chantier de 200 à 300 ha par jour, contre 80 à 100 ha pour un drone selon Biocare.
De petits robots en compétition au Farm Robot Event
Les Feldtage ont été le théâtre de la compétition annuelle «Field Robot Event», au niveau de la plateforme «FarmRobotix». Celle ci confrontait les performances des robots imaginés et construits par des équipes d’étudiants de différentes écoles européennes. Une douzaine de ces robots d’étude étaient en compétition pour montrer leurs capacités en matière de robotique et d’agriculture de précision. Une épreuve consistait à parcourir la plus longue distance dans les rangs d’une petite parcelle de maïs semée spécialement de façon sinueuse pour l’occasion.
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Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon | +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch
Depuis ce printemps, «La Ferme des 3C» à Mettembert (JU) utilise un robot d’affourragement «Triomatic WB 2-300».
de Simon (de g. à d.). Photos:
«Triomatic» à batteries sur la «Ferme des 3C»
La communauté d’exploitation «La Ferme des 3C», à Mettembert (JU), produit du lait pour le Gruyère AOP avec 60 vaches. Depuis ce printemps, un robot d’affouragement équipé de deux vis mélangeuses bien adapté aux rations sèches y est utilisé.
Heinz Röthlisberger
Depuis 2006, Trioliet construit le système d’affouragement automatique «Triomatic». Le spécialiste néerlandais l’a complété de doseurs en 2012 et introduit en 2018 le premier modèle sur batteries. Dans l’intervalle, quatre systèmes d’affouragement autonomes «Triomatic» ont été installés en Suisse, dont trois équipés de batteries. L’un d’entre eux, un «Triomatic WB 2-300», fonctionne depuis ce printemps à la communauté d’exploitation «La Ferme des 3C», à Mettembert (JU). La
Les 25 ans de Trioliet en Suisse
Trioliet, spécialiste néerlandais en équipements d’affourragement, est actif en Suisse depuis 25 ans. L’activité suisse de Trioliet a commencé en 1999 avec Landtechnik Zollikofen. En 2010, l’importation a été reprise par Serco Landtechnik lors de la fusion réalisée au sein de Fenaco (2009). Trioliet a été fondée en 1950 par trois frères de Purmerend, au nord d’Amsterdam. L’entreprise était connue pour ses désileuses blocs et ses cadres de découpe en U. Depuis 1997, le siège de Trioliet est installé à Oldenzaal (NL). L’entreprise occupe plus de 350 personnes dans le monde. Depuis 2023, Marc Jensen occupe le poste de CEO.
communauté produit 550 000 kg de lait à Gruyère AOP avec environ 60 holstein et red holstein. Elle est dirigée par Simon Chèvre et Gaël Monnerat. Les deux exploitants sont soutenus par Joseph, le père de Simon, ainsi que par un apprenti. L’exploitation se compose de 80 hectares de cultures et de prairies ainsi que d’une porcherie d’engraissement de 450 places. Elle réalise divers travaux pour tiers dans la région. Lors de la visite de Technique Agricole Suisse, le robot d’un volume de 3 m3, équipé de deux vis verticales, était programmé pour réaliser 15 distributions par jour. Il sert à nourrir les vaches laitières et les quelque 25 génisses d’élevage. La navigation du robot sur roues ne nécessite pas de rail de guidage. Cette opération est réalisée par une antenne qui suit un fil déposé dans le sol. Pour alimenter les génisses, le robot se déplace de lui-même à travers la cour de ferme pour atteindre le bâtiment d’élevage et revenir à la stabulation des laitières où un nouveau cycle de remplissage et de mélange pourra être lancé. La charge des accus est réalisée près des vis à concentrés où un rail de recharge est installé.
Cinq types de fourrages
Simon Chèvre et Gaël Monnerat produisent du lait à Gruyère AOP. Ils n’ont
donc pas le droit de fourrager de l’ensilage. Les vaches pâturent et une ration sèche est mise à disposition à la crèche. Les rations préparées par le «Triomatic» peuvent compter jusqu’à cinq types de fourrage, c’est-à-dire des foins et des regains à différents stades, en vrac ou pressés. Pour la préparation du mélange, les exploitants ont installé sur le plancher au-dessus des vaches cinq doseurs chargés d’alimenter le robot. Une cuisine séparée sert à ajouter les doses de concentrés, de minéraux et de mélasse correspondant aux différentes rations.
Un mélange homogène et une bonne coupe
Une fois la ration mélangée, le robot se rend à l’extrémité du couloir d’alimentation. Sur le trajet, il repousse les restes de fourrage sur la table. La distribution de la nouvelle ration ne commence qu’au retour. «Avec l’achat d’un robot d’affouragement, notre but était de réduire le temps de travail nécessaire à l’alimentation du bétail», explique Simon Chèvre. Ce travail était auparavant réalisé avec une mélangeuse de 24 m3. Simon Chèvre apprécie aussi la conception à double vis du «Triomatic» qui permet un mélange homogène et une bonne coupe des différents fourrages secs des rations.
Les chefs d’exploitation Simon Chèvre et Gaël Monnerat posent avec Joseph, le père
Heinz Röthlisberger
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Le Case IH «1455XL», modèle culte
Agriculteur et agro-entrepreneur, Christian Gfeller vit avec toute sa famille sur le domaine «Sonnenbühl» à Koblenz (AG). Toute la maisonnée l’affirme: le tracteur Case IH «1455XL», fabriqué à Neuss (Allemagne) jusqu’en 1996, est un modèle culte.
Dominik Senn
Le reporter de Technique Agricole Suisse passe juste pour voir de près le Case IH «1455XL» et son propriétaire, Christian Gfeller, au «Sonnenbühl» à Koblenz (AG). La rencontre va prendre un tour inattendu et se transformer en joyeuse réunion de famille. Il y a là les frères Christian et Ruedi, leurs épouses respectives, Sandra et Karin, ainsi que leurs enfants. Tout le monde a un truc à raconter sur l’année agricole et un avis sur les machines. Voilà qui témoigne combien ces deux familles de la région de Zurzach (AG) ont un lien privilégié avec les machines agricoles. Pas de doute: les enfants de Christian, Fabienne et Jannik, et ceux de Ruedi, Ivan et
Anina, portent la terre dans leur cœur et personne ne s’étonne d’entendre Jannik, 8 ans, faire part de ses premières expériences au volant du «1455XL».
Agriculture et agro-entreprise
Les frères Gfeller exploitent une superficie considérable. Ils détiennent des bovins à l’engrais, actuellement 150 têtes. Il y a 5 ans, ils ont cessé la production laitière. La production fourragère – maïs et herbe –cohabite avec des grandes cultures: céréales panifiables, pommes de terre, betteraves à sucre, carottes, petits pois et haricots à conserve. Parallèlement, les deux frères dirigent depuis 1996 une entreprise
de travaux agricoles. Le pressage de balles rondes est son activité principale, objet d’une forte demande. Suivent les balles parallélépipédiques, les plantations, les semis, les épandages, les travaux de broyage et les transports. Ils ne sont pas à la traîne côté machines. Pour labourer, presser et épandre, ils opèrent avec des engins dans la plage des 200 chevaux voire plus avec, par exemple, un John Deere «7430 Premium» et un Fendt «930».
Des modifications «maison»
Et puis, il y a le Case IH «1455XL», un des derniers fabriqués en 1996 à Neuss (Allemagne). C’est aussi le plus grand modèle
Christian Gfeller avec ses enfants, son neveu et sa nièce devant le Case IH «1455XL», tracteur culte s’il en est. Photo: Dominik Senn
jamais construit par IHC (voir encadré cicontre). Christian Gfeller l’a acheté en 2016, dépourvu de traces de choc ou de rouille. Son compteur affiche alors 7000 heures. «Avant d’être agriculteur, j’étais mécanicien en machines agricoles chez Walter Suter, à Klingnau (AG), représentant Case bien connu dans la région. Ainsi, j’ai pu aider à réviser sa transmission et son moteur. En outre, j’ai effectué des adaptations pour les besoins de la ferme. Le ‹1455XL› a donc des distributeurs additionnels, des prises commutables et un vérin de relevage supplémentaire pour notre charrue 5 socs», explique notre hôte. Le tracteur et ses 6,42 tonnes de poids propre, son 6-cylindres turbo et sa boîte manuelle ZF 20 × 9 ainsi que son chargeur frontal est alourdi et utilisé pour manipuler des balles rondes, effectuer des transports, épandre du lisier et réaliser des travaux légers, hersage ou récolte d’herbe et de foin.
Il «arrache»
Actuellement, le compteur du «1455XL» affiche 11 200 heures; il tourne donc quelque 400 heures par an et n’a jamais connu de panne, souligne Christian Gfeller. Lorsqu’on lui demande quels sont les avantages du tracteur, ce spécialiste donne une réponse plutôt inattendue: «C’est tout simple: on peut dire qu’il ‹arrache›. Dès le démarrage, il laisse l’impression au conducteur d’être un tracteur honnête et authentique comme il se doit d’être. On s’assoit et on ressent aussitôt une bonne sensation de conduite.»
Christian Gfeller ne le cache pas: la judicieuse répartition de la masse entre essieux avant et arrière, l’empattement imposant, mais aussi le turbocompresseur (180 chevaux mesurés un jour à la prise de force) font forte impression. Christian Gfeller apprécie aussi l’agrément que procurent l’embrayage «turbo», le chargeur frontal, la cabine confortable et insonorisée, tout comme la marche silencieuse même à pleine vitesse.
A l’inverse, les points négatifs évoqués paraissent quasi insignifiants: le système de relevage est sous-dimensionné, malgré la force de relevage de 5480 daN, vérin additionnel inclus. Pour cette raison, le tracteur est principalement employé pour les travaux de transport et de remorquage. Par ailleurs, l’étagement des vitesses est imparfait, quoique cela ne pose aucun problème pour un conducteur expérimenté, conclut notre interlocuteur du jour.
«Le Grand Rouge», une «Bête de somme»
On l’appelle volontiers «Le Grand Rouge» ou «La Bête de somme». Quoi qu’il en soit, c’était un modèle classique de la marque Case, ce tracteur standard «1455XL». La ligne de sa cabine bien épurée, dont on doit le design à Porsche et au constructeur lui-même, est typique du début des années 1980, date de son achèvement. L’insonorisation était l’objectif principal du projet, avec la sécurité en cas de retournement assurée par un arceau intégré. L’amélioration de la visibilité panoramique par rapport aux cabines de l’époque est aussi à noter. Pour la première fois, une cabine était montée sur des blocs ISO-Mount, ce qui permit d’absorber les vibrations du tracteur et d’éviter leur transmission à l’habitacle.
Après le lancement des modèles «1255» et «1455» en 1979, complétés en 1981 par la cabine XL, la famille «D» de IHC arbora en 1985 le nouveau look Case IH. Case Corporation venait alors de reprendre, l’année précédente, la division agriculture de International
Harvester Company (IHC) pour s’appeler désormais Case IH. Le «1455XL» a été le dernier tracteur à être construit par IHC puis encore fabriqué par Case IH durant onze ans après la fusion. Auparavant, ce modèle était aussi le plus grand de IHC. Selon Christian Gfeller, plus de 7621 exemplaires sont sortis de l’usine, le dernier le 20 décembre 1996.
Le Case IH «1455XL» a reçu vers la fin de sa production une nouvelle livrée avec «1455» inscrit en grands caractères le long du capot, similaires aux séries «Magnum» et «Maxxum». Il possédait un essieu avant plus grand que le «1255XL» et une puissance de relevage beaucoup plus élevée.
Le moteur de type «DT-402» de ce modèle phare avait des dimensions plus importantes. Il y avait également un modèle spécial avec un équipement «Profi», doté de dispositifs supplémentaires comme la commutation pneumatique de la traction intégrale et une commande par commutateur du blocage du différentiel.
Le «1455XL» avec son chargeur frontal sert surtout au transport et à tracter des remorques.
Le Case IH convainc par son côté polyvalent. Photos: Gfeller
Voyage de lecteurs en Bolivie
La Bolivie offre aux voyageurs une multitude de choses à voir et à découvrir, si bien que lâcher son appareil photo devient un vrai défi! Le peuple bolivien, très coloré, apporte des taches bigarrées dans le paysage avec ses vêtements lumineux. A forte ascendance amérindienne, il parle, outre l’espagnol, le quechua, l’aymara et d’autres langues indigènes. La Bolivie compte plus de 3500 communes. Le toit de l’Amérique du Sud se trouve en effet en grande partie à plus de 4000 mètres d’altitude. Mieux vaut prendre son temps pour s’y acclimater. Les croyances sont aussi très variées: sorcières, saints et dieux du soleil font partie du quotidien. Un guide vous fera découvrir les nombreux trésors de cette contrée dépaysante.
Le
programme de voyage
1er jour: Zurich – Santa Cruz Vol de Zurich à destination de Santa Cruz via Madrid avec Air Europa.
2e et 3e jours: Santa Cruz
Accueil et transfert vers l’hôtel. Temps libre pour se remettre du décalage horaire. L’après-midi du troisième jour, visite du domaine viticole «Landsua», à Valle Cruceños, et dégustation de vins. Retour à Santa Cruz.
4 e jour: Santa Cruz – Conception
Après le petit-déjeuner, route vers Conception, région dans laquelle plus de
300 missions ont été fondées de 1696 à 1760 par les jésuites. L’après-midi, visite d’une ferme des environs.
5e jour: Conception – San Javier
Départ et découverte en route d’un élevage de buffles. Visite d’une ferme et d’une fromagerie à San Javier.
6 e jour: San Javier – Santa Cruz
Retour de bonne heure à Santa Cruz et tour de ville.
7e jour: Santa Cruz – Sucre
Après le petit-déjeuner, visite de la «Hacienda Patiño», où différentes espèces d’abeilles locales et étrangères sont éle -
vées. Découverte d’une exploitation de grandes cultures et d’élevage. En fin d’après-midi vol intérieur vers Sucre, la capitale officielle de la Bolivie et tour de ville.
8 e jour: Sucre – Potosi
Après le petit-déjeuner, déplacement vers Potosi, ville-minière théâtre de l’extraction d’argent depuis le XVI e siècle et inscrite en 2014 au patrimoine mondial de l’Unesco. Découverte du centre de la cité et de ses riches demeures coloniales.
9 e jour: Potosi – Uyuni
Après le petit-déjeuner, visite d’une exploitation laitière inspirée du modèle suisse. Poursuite de la route vers Uyuni.
10 e jour: Uyuni
Visite d’une exploitation de quinoa.
11e jour: Uyuni
Découverte d’un superbe et immense lac salé, le Salar d’Uyuni.
12e jour: Uyuni – La Paz
Vol intérieur vers La Paz et visite d’une fromagerie associée à une école. L’aprèsmidi, visite de La Paz, qui s’étend sur près de 1000 mètres de dénivelé entre la banlieue défavorisée, plus en altitude, et la zone résidentielle aisée en contrebas.
13e jour: La Paz – Huatajata
Après le petit-déjeuner, déplacement vers Huatajata, au bord du lac Titicaca. Visite de l’éco-musée consacré à la préservation de la culture et des traditions des peuples andins; composé du jardin biologique «Altiplano» et d’un village de pêcheurs. Possibilité de rencontrer un shaman.
14 e jour: Huatajata – Isla del Sol
Route en car vers la baie de Cocotoni et excursion à bord d’un hydroptère sur le
lac Titicaca. Découverte de plusieurs sites incontournables et arrivée à l’Isla del Sol (île du Soleil), berceau de l’empire Inca. L’après-midi, randonnée facultative.
15e jour: Isla del Sol – La Paz
Matinée libre. A partir de midi, visite du «Grand l’escalier» inca et de la source sacrée. Puis déplacement à bord d’un hydroptère jusqu’au port pittoresque de Copacabana. Retour à La Paz via Huatajata.
16 e jour: La Paz – Zurich
Route vers l’aéroport et vol de retour.
17e jour: arrivée à Zurich
Les dates de voyage
1er voyage du 5 au 21 janvier 2025 2e voyage du 26 janvier au 11 février 2025 3e voyage du 9 au 25 février 2025
Les prix par personne
• en chambre double CHF 6250.–
• supplément chambre simple CHF 1150.–
Informations et inscription
L’agence Bischofberger Info-Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gère les inscriptions. En voici les coordonnées:
Bischofberger Info-Reisen AG
Dufourstrasse 159
8008 Zurich
info@bischofberger-reisen.ch
Tél. 044 384 93 93
Dernier délai d’inscription: 31 octobre 2024
Les prestations incluses
• les vols aller-retour pour Santa Cruz avec Air Europa en classe économique
• vols intérieurs Santa Cruz – Sucre, Uyuni – La Paz, La Paz – Santa Cruz
• quatorze nuitées dans de bons hôtels de classe moyenne
• quatorze petits-déjeuners et soupers
• six repas de midi
• toutes les entrées et visites
• voyage guidé en français pour autant que le nombre de participants soit suffisant, indiquer que vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement francophone lors de l’inscription
Communications
VD
La section vaudoise célèbre ses 100 ans
La section vaudoise de Technique Agricole Suisse a organisé une sortie mi-juin pour célébrer son centième anniversaire. Le groupe a pris le car pour visiter l’usine Liebherr de Bulle (FR). Fondée en Allemagne en 1949 par Hans Liebherr, cette multinationale dispose d’une large gamme de domaines d’expertise, depuis le réfrigérateur jusqu’aux composants aéronautiques. Le site de Bulle mis en service en 1978 compte aujourd’hui environ 1500 collaborateurs dont 50 apprentis. Le personnel usine et monte chaque année environ 6600 moteurs en ligne, 1700 blocs en V de 8 à 12 cylindres, 250 de 16 à 20 cylindres utilisés essentiellement pour l’alimentation électrique de data centers, ainsi que des pompes hydrauliques de 28 à 550 cm³. Le groupe a ensuite fait une halte au domaine des Marnes à Constantine (VD) pour une dégustation de vins. Les familles Pierre Gentizon et Julien Cressier y exploitent 11 hectares de manière 100 % mécanisée. Après le repas à l'Equinoxe de Salavaux (VD), les membres participants ont découvert la prison de Bellechasse à Sugiez (FR), deuxième plus grand domaine de Suisse avec près de 435 hectares auxquels s’ajoutent 300 hectares d'alpages au Moléson. La prison de Bellechasse compte environ 200 détenus dont 40 en haute sécurité. En fonction de leur profil, ils sont occupés dans les ateliers de différents corps de métier et sur les trois secteurs agricoles du domaine: productions animale, végétale et maraîchère bio. Une centrale de biogaz alimentée par les déjections du domaine ainsi que par des déchets de café fournit 250 ménages en électricité. Le site et les maisons les plus proches du pénitencier sont chauffés grâce à une chaudière à plaquettes. La sortie s’est achevée par une visite des caves du Prieuré à Cormondrèche, avec une riche histoire retracée par son gérant, avant de déguster des spécialités vinicoles neuchâteloises (Chasselas, Non-Filtré, Œil-de-Perdrix) en compagnie de membres de la section de Neuchâtel.
L’excursion organisée en l’honneur des 100 ans de la section Vaud a été marquée par des visites passionnantes et des moments conviviaux. Photo: Natacha Buffat-Vullioud
Approvisionnement en batteries et en fournitures
Il est possible de s’approvisionner en fournitures auprès de la gérance de la section thurgovienne, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, Münchwilen, 071 966 22 43 ou 079 643 90 71. Lors de vos achats de carburants et de lubrifiants, vous pouvez vous adresser de préférence aux partenaires et aux fournisseurs qui soutiennent la section par des contributions financières. C’est le cas du MR Ostschweiz, à Wängi, de C. Tanner Söhne AG, à Frauenfeld, de Bosshard AG, à Frauenfeld, d’Agrola et Lang Energie AG, à Kreuzlingen, de LGG Handels AG, à Güttingen, ainsi qu’Osterwalder, à Saint-Gall.
Tests de pulvérisateurs 2024
La section thurgovienne assure les tests de pulvérisateurs de grandes cultures aux dates et lieux suivants:
Lieu Adresse Date
Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Lu 19.08.2024
Les appareils soumis au contrôle doivent être techniquement au point. Depuis le 1er janvier 2023, les pulvérisateurs doivent être munis d’un système de nettoyage intérieur. Ce point sera contrôlé. L’intervalle entre les tests est de trois ans. Les appareils des exploitations bio sont aussi à tester.
Cours théoriques 2024 pour le permis M/G
Les formulaires d’inscription à l’examen théorique en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être obtenu auprès de n’importe quel poste de police. On peut aussi se les procurer à l’office de la circulation routière à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen, lieux de l’examen.
Prix: CHF 70.– pour les enfants de membres de la section et CHF 90.–pour les non-membres, accès à une plate-forme didactique avec questions officielles d’examens inclus (code à demander à l’ASA). Les taxes d’examen de l’office de la circulation routière seront facturées séparément. Envoyer le talon dûment rempli à VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen ou info@tvlt.ch.
SG AR AI GL
Cours et examens théoriques de permis de tracteur
Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2010 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.
Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch
Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 24.08.2024
SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
Oberstufenzentrum Me 28.08.2024 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
St. Peterzell, Schulhaus Sa 14.09.2024
Kath. Pfarreiheim, Winkeln /
16.10.2024 Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 21.09.2024 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 23.10.2024
Les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.
Dates des prochains cours:
Mercredi 21 août au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 25 septembre au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 6 novembre au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Les cours «G40»
Les cours «G40» sont organisés par Technique Agricole Suisse sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40).
Examen théorique pour le scooter ou la voiture
Préparation en ligne pour CHF 24.–.
Cours de base scooter ou moto:
Ces cours sont dispensés à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres.
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•Suppl.avecherserotative180CVCHF17’540.–
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Agri ott 3052 Zollikofen
tél. 031 910 30 20 · www.agriott.ch
Un département de Ott Machines Agricoles SA
Prochain cours: n° 650
1re partie: samedi 7 septembre, de 8 à 12 h
2e partie: samedi 14 septembre, de 8 à 12 h
3e partie: samedi 21 septembre, de 8 à 12 h
Cours de théorie sur le trafic routier
Ces cours sont dispensés à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.
Prochain cours: n° 650, toujours au BBZN de Sursee
1re et 2e partie: lundi 9 septembre, de 18 à 22 h
3e et 4 e partie: mardi 10 septembre, de 18 à 22 h
Les cours n’ont lieu que si le nombre d’inscriptions est suffisant.
Informations et inscription
Sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours: auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 555 90 00, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch
Formation pour le permis F/G
Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
L’exploitation de grandes cultures de Daniel Stauffer est située au bord de l’Aar, à Staad, hameau englobé dans la localité de Granges (SO). Le jeune agriculteur, né en 1989, peut aisément irriguer ses cultures installées en terrain plat. L’eau est prélevée dans l’Aar depuis l’époque de son grand-père. Un vaste réseau ramifié a été constitué avec de nombreux points d’alimentation. Ainsi, presque n’importe quelle rotation de cultures est possible. Sur les 40 hectares du domaine, 38 sont des terres arables cultivées de céréales, de tournesols et de betteraves sucrières. La famille Stauffer consacre 1,5 hectare aux cultures spéciales de légumes, de salades, d’arbres fruitiers et de petits fruits, dont une infime partie est sous serre et le reste en plein champ. «Ces produits sont destinés à la vente directe. Nous en écoulons près des trois quarts à la ferme, 50 samedis par année, de 8 à 11 heures, et fréquemment le vendredi, de 7 à 11 heures, au marché hebdomadaire de Granges», confie Daniel Stauffer. Depuis la pandémie de coronavirus, la demande s’est maintenue à un bon niveau «grâce à la qualité et à la fraîcheur de l’offre». Notre interlocuteur a ajouté à son certificat fédéral de capacité d’agriculteur un diplôme d’agrotechnicien ES. Il a achevé cette deuxième formation en 2015 au centre de formation, de conseil et de conférence Inforama Rütti, à Zollikofen (BE). Il y a approfondi ses connaissances sur la production végétale et la gestion d’une exploitation. Ce bagage lui a été très utile lors de son activité à temps partiel à la société fiduciaire et conseil König AG, à Iffwil (BE). Il y était chargé d’apporter son soutien à des agriculteurs et à des petites et moyennes entreprises (PME). Cet amoureux des chiffres a une vision claire de la manière de gérer les charges et les produits d’exploitation. Il a repris la ferme familiale peu avant la crise sanitaire et y emploie ses parents. Depuis lors, Daniel Stauffer a investi dans un logement d’exploitant. Il a complété son parc de machines par l’acquisition d’une moissonneuse-batteuse Claas «Trion 530 Montana» (33 %) et d’un tracteur John Deere «6R 150». Last but not least, il a planifié sa prévoyance vieillesse. «Ce point est essentiel», affirme-t-il. De par son activité professionnelle secondaire, le jeune homme est bien placé pour savoir qu’on le néglige trop souvent. «Tous les investissements doivent être adaptés, explique Daniel Stauffer. Dans mon exploitation, le compte est bon si nous maintenons les charges de production, ou plutôt de personnel au sein de la famille, à l’exception des vendeuses externes employées temporairement. Nous procédons souvent à des achats en commun de matériels, à deux, trois ou même plus de partenaires.» La culture des champs, des semailles à la récolte, peut se faire sans employés extérieurs à la famille. Ainsi, la valeur ajoutée reste entièrement sur l’exploitation. Revers de la médaille, ses responsabilités laissent à Daniel Stauffer peu de temps libre pour ses loisirs, le hornuss qu’il pratique dans la société de Granges. En outre, il fait partie des sapeurs-pompiers locaux et du conseil d’administration de la coopérative Landi de la région de Soleure.
Propos recueillis par Dominik Senn.
Les cours proposés par Technique Agricole Suisse
Technique Agricole Suisse Landtechnik Schweiz
Cours de conduite «G40»
Toute personne titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours «G40» est autorisée à conduire des tracteurs et véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés comme véhicules industriels à une vitesse max. de 40 km/h, pour des courses agricoles. Le cours «G40» de Technique Agricole Suisse est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.
Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
Cours de conduite Ecodrive
On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes.
Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoir-faire théoriques et pratiques acquis sur la conduite économique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules.
Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
Cours de pilotage de drones
Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch
Cours de soudure
Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)
Ces cours s’adressent aux débutantes et débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’elles ou ils soient amateurs ou professionnels.
Inscription: Technique Agricole Suisse n’organise plus ces cours elle-même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site ww.amsuisse.ch
Cours agriLIFT
Cours sur les chariots élévateurs: modules de base, R1 (chariot élévateur à contrepoids), R4 (chariot télescopique) cours de 2 jours audité par la Suva et reconnu par l’OACP. Cours sur les plates-formes élévatrices: catégories 1A, 1B, 3A, 3B, cours d’un jour audité par l’ASFP et reconnu par l’OACP.
Inscription: vous trouverez les dates et lieux, les formules d’inscription et d’autres informations sur le site www.spaa.ch
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
Impressum
86 e année www.agrartechnik.ch
Editeur
Technique Agricole Suisse
Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats
Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch
Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Production et expédition
AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12, 9403 Goldach (SG)
Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement
Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)
ISSN 2813-9895
Prochain
Imprimé en Suisse
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numéro
Thème principal: «Les cultures spéciales»
La viticulture, l’arboriculture, la culture de petits fruits ou le maraîchage, toute production spéciale exige un labeur ardu, mais offre une forte valeur ajoutée.