Technique Agricole 03/2016

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mars 2016

Technique Agricole

RÉCOLTE FOURRAGÈRE Les faucheuses rotatives Outils pour améliorer les prairies Les immatriculations des tracteurs 2015 Nouveau règlement UE sur les systèmes de freinage


Découvrez vraiment du bon travail en vidéo.

tracteur.claas.com

Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.

Nom

Frederick North-Coombes

Coord. GPS

03°28’38.95 S 37°19’7.24 E Tanzanie

Pays Entreprise

Tanganyika Planting Company Ltd.

Jambo de Tanzanie. 30 000 heures en 10 ans : la vie d'un tracteur sur notre plantation de canne à sucre en Tanzanie. Rendez-vous sur : tracteur.claas.com


Editorial • Sommaire mars 2016   ■

■ Actualités 4

Editorial

En bref

■ Marché 1000

Marché des occasions en mouvement 800 Immatriculation des tracteurs – 600 forte augmentation

■ 2009

12

■ 2012 ■ 2013

200 0

Thème principal : récolte fourragère

14 18 22 24 28

Vue d’ensemble des faucheuses arrière Vue d’ensemble des faucheuses avant Conditionneurs: le pour et le contre Unis contre la mort des faons Outils pour une amélioration des prairies

bis 60

61–80

81–100

101–120

121–140

141–160 PS-Klassen

18

■ Impression 32 L’andaineur à peignes – une alternative écologique 36 Prise en main du chargeur télescopique Kramer «K 30.8T»

En savoir plus

40 42 44

Améliorer l’état des prairies Ouvrage de référence sur la technique agricole Nouveau règlement sur les systèmes de freinage

32

■ Management Pneus et jantes Prévenir les conflits grâce à une répartition claire du travail

■ Plate-forme 50

Nouveautés au salon Tier & Technik

■ Sécurité 52

Respecter les limites – au nom de la loi

■ Passion 54

Simar – pièces de collection rares

■ ASETA 56 59 60 62 63

Comptes rendus des assemblées des sections OW, NW, FR, GR, NE et Agro-entrepreneurs Suisse Réduire les risques – choisir le bon contrat d’assurance Nouvelles des sections Werner Seiler – entente cordiale Impressum et cours

www.youtube.com/ agrartechnikCH

La technique de récolte fourragère répond à tous les besoins. Photo : Kverneland / Vicon.

■ 2014 ■ 2015

Tout fonctionne !

400

47 48

■ 2010 ■ 2011

Ueli Zweifel

Anzahl

8 12

www.facebook.com/ CHLandtechnik

161–180

181–200

201–250

251–300

ab 300

C’est sous l’ancienne présidence que les délégués de l’ASETA ont voté une hausse des cotisations à la caisse centrale. Cette augmentation a été répercutée dans presque toutes les sections après leur assemblée annuelle. Les propositions allaient dans ce sens et ont été approuvées à l’unanimité dans la plupart des cas. Apparemment, le rapport prix / prestation et l’atmosphère stimulante de l’Assemblée des délégués à Berne ont influencé non seulement les comités des sections, mais également leurs membres. A propos des sections : la revue Technique Agricole publie régulièrement des rapports tant sur leurs assemblées générales (p. 56), que sur leurs diverses activités, contribuant ainsi à favoriser les échanges et les activités entre elles. Chère lectrice, cher lecteur, Technique Agricole vous propose à nouveau un menu à plusieurs plats soigneusement concoctés et richement illustrés. Les herbages en composent le plat principal. En entrée, les aspects techniques des faucheuses sont présentés dans leur ensemble (à partir de la p. 14), suivis par l’entretien et la promotion des prairies et des pâturages (p. 28). Le savoir est de plus en plus de « connecté » ou stocké « sur un nuage». La parution d’un livre épais traitant de la technique des machines agricoles et les engins de chantier (pour l’instant seulement en allemand) semble presque nostalgique (p. 42). Apparemment, pour les documents appelés à durer, les intéressés préfèrent, comme par le passé, une édition papier, même si une version sur CD est livrée avec l’ouvrage. L’édition n° 4 paraîtra le 15 avril 2016.

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n  Actualités

Brèves ■ Heimo Wiesinger, directeur ­commercial et marketing du groupe autrichien Bauer, est décédé dans un accident de voiture en Afrique du Sud. ■  Début février 2016, chez Weidemann, Karsten Kraft a pris ses fonctions de directeur du dévelop­ pement produits.

L’« Eurotrans »gagne du poids Schiltrac a fait passer la certification européenne aux versions « Agro » et « CVT » de son transporter de 175 ch « Eurotrans », devant les autorités compétentes de l’union. En plus d’avoir réussi la trentaine d’épreuves comprenant notamment un test de résistance aux ondes électromagnétiques, un examen de la résistance de la cabine, des freins ou de la direction, le véhicule obtient une homologation pour un poids total de 14 tonnes.

■  Claas va dorénavant confier ­l’exclusivité du marché scandinave ­­ à Danish Agro. ■  Sauerburger présentera en juin ­ le « Grip4 », un nouveau tracteur porte-outil pour les pentes, doté d’un moteur Perkins de 95 ch. ■  Manitou a réussi, l’an passé, à améliorer ses ventes de 3 % à 1,287 milliard d’euros, et son bénéfice net de 6 % à 32,3 millions d’euros. ■  Kuhn agrandit son site de pro­ duction alsacien de Saverne et investit ­ 17 millions d’euros dans la transformation et la modernisation de son dispositif logistique interne. ■  En 2015, Horsch réalise le ­deuxième exercice le plus fructueux ­ de son histoire. Son chiffre d’affaires s’élève à 245,8 millions d’euros (+5,6 % par rapport à 2014). ■  L’an passé, le chiffre d’affaires de l’industrie allemande du ­ machinisme agricole a baissé de ­ 4 % à 7,38 milliards d’euros.

Rendez-vous ■  le 30 mars 2016, de 10 h à 16 h 15 : Journée « Systèmes d’affouragement automatiques », théorie et pratique. Schluechthof, 6330 Cham ZG. Inscription : Schluechthof, ✆ 041 227 75 63. Coût : 100 francs. ■  du 11 au 17 avril 2016 : « Bauma », 31e foire internationale des machines pour le génie civil, les matériaux de construction et les équipements miniers, ainsi que les engins et outils de construction. Munich (D). ■  du 12 au 13 avril 2016, de 14 h à 20 h : « Courses d’essais Kubota » au centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen AG. ✆ 071 918 80 20. www.adbachmannag.ch ■  du 14 au 15 avril 2016 : 13e Journée « Machinisme agricole en zone alpine ». Montfort-Haus, 6803 Feldkirch (A). Inscription : www.agroscope.ch.

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Dans la neige à l’échelle 1:1 Les fortes chutes de neige sur la Schwäg­alp (SG / AR) ont eu une conséquence in­ attendue : la démonstration de véhicules­­ ­et équipements de déneigement annon­cée par la maison Aebi-Schmidt s’est finalement transformée en­ un exercice en conditions­ ré­elles ! Les véhicules et leurs conducteurs ont été mis au pied du mur (de neige), sous le regard d’un nombreux public ­de spécialistes dont il ne fallait pas décevoir les attentes. Exercice réussi  : tant le porte-outils Aebi « TT280 » équipé d’un train de chenilles et d’un

treuil de retenue que le transporter Aebi « VT 450 » doté d’une fraise à neige et d’un épandeur, ou encore les monoaxes « Combicut » avec lames à neige ont rempli leur mission, conduits de mains de maître.


Actualités   n

Prime en espèces chez Firestone En mars 2016, Firestone lance une action «  Pneus larges  ». Les ache­ teurs d’au moins deux pneumati­ ques Fire­ stone «  Performer  » ou « Maxi Traction » peuvent compter sur une ­ pri­ me en espèces allant jusqu’à ­­200 francs par essieu. Pour en bénéficier, il leur suffit, après l’achat des pneumatiques auprès d ­e leur revendeur, de s’inscrire sur le­ site www.firestone-reifenbreite.eu ­­et d’envoyer en ligne une copie de la facture. La prime sera versée sur­­ leur compte bancaire. Son montant dépend de la largeur­­ des pneus achetés  ; elle est de 100 francs par essieu pour une largeur de 230 à 340 mm, de 150 francs pour 360­ à 420 mm et de 200 francs pour 440 à 900 mm. L’action court j­usqu’au 31 mai ­­ 2016.

Le meilleur d’entre tous Dans le cadre de la douzième Journée de la formation professionnelle, les champions suisses des différentes professions étaient à l’honneur pour leurs performances hors du commun. Le meilleur d’entre tous a été distingué en la personne de Maurice Häner, mécanicien sur machines agricoles de Nunningen (BL), qui a obtenu le résultat sensationnel de 317 points sur un maximum de 320. Maurice Häner a fait son apprentissage chez Ueli Gyr, à Bretzwil (BL). Dans le cadre du Debrunner Acifer Trophy, le jeune Bâlois a reçu la clé d’une Audi « A1 » dont il va pouvoir disposer durant une année. « Sa manière de travailler, communicative, motivée et rapide l’a conduit au succès que l’on sait », constate dans le rapport du concours Thomas Jäggi, chef de projet Formation professionnelle à l’Union suisse du métal.

Victoire pour Rahel Burkhalter La remise des prix du 5e Concours suisse de traite s’est déroulée dans le cadre de « Tier & Technik », à Saint-Gall. La finale avait eu lieu fin janvier sur la ferme de la famille Meyer à Altnau (TG). La tension entre les huit finalistes était à son comble : le trio vainqueur gagne en effet un voyage au salon « EuroTier » à Hanovre, et les deux mieux placés représenteront la Suisse au Concours allemand­ de traite à Achselschwang. C’est finalement Rahel Burkhalter, de Gurzelen (BE), qui a remporté cette finale. Elle devance Sybille Lüthi, de Horriwil (SO), et Mario Gfeller de Sumiswald (BE).

Prix international de design Fin février avait lieu à Munich (D) la cé­ rémonie très glamour de remise des ­médailles d’or de l’« iF Design Award ». Parmi plus de 5300 produits en pro­ venance d’une cinquantaine de pays,­

75 ont été distingués. Parmi eux figu­rent deux représentants du machinisme agricole, le Fendt « 1000 Vario » et le Claas « Arion 400 ». Concernant Claas, le jury a été conquis par la nouvelle cabine « Panoramic » ; depuis plus de 30 ans, Claas collabore avec le designer industriel Paul Budde­ de Münster (D). Selon lui, la vitre frontale de 2,41 m² composée d’un pare-brise­ et d’un toit vitré reliés sans aucune tra­ver­se représentait un véritable défi dans le design de l’« Arion 400 ». Du côté de Fendt, le jury a apprécié les lignes impressionnantes du «  1000 Vario » et la présence marquante qui se dégage de ce tracteur. « Chaque détail – éléments de châssis, composants techniques, ergonomie de l’habitacle, HMI (= interface homme-machine) et car­rosserie – a été finement élaboré », ré­sument les experts. C’est un concept

abouti, pointu, très réussi qui s’associe les performances techniques d’un véhicule utilitaire et un dessin contemporain, mentionne encore le rapport du jury.

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n  Actualités

Quatre décennies de partenariat Voilà 40 ans que Ott Machines agricoles SA importe les distributeurs d’engrais Rauch, qui sont devenus les distributeurs les plus vendus en Suisse. Pour cet anniversaire, Rauch a invité tous les collaborateurs du département concerné de Ott Machines agricoles SA à visiter l’usine de production ultramoderne de 6,5 hectares et le nouveau centre de service Rauch à Rheinmünster (D). Le lendemain, les 24 invités ont visité la centrale à biogaz qui livre de l’énergie pour le chauffage et l’installation de

thermolaquage de la nouvelle usine. Rauch, avec son slogan « Wir nehmen’s genau » (« La précision au pied de la lettre »), est spécialisé dans le dosage et la distribution d’engrais et de produits de déneigement. Cette entreprise familiale cultive la même ambition depuis trois générations : développer des machines agricoles de haute précision,­ efficace et de qualité exceptionnelle. Une stratégie qui s’avère gagnante, y compris pour la maison Ott et son « Rauchcenter ».

Norbert Rauch, directeur de Rauch, et Ernst Steiner, directeur du « Rauchcenter » Suisse.

La Suisse organisera le prochain concours Europea Wine Championship Lors du 10e Europea Wine Championship, championnat européen des jeunes viticulteurs, cavistes et œnologues rassemblant plus d’une soixantaine d’étudiants issus de différents lycées viticoles européens, la Suisse a officialisé sa candidature pour l’édition 2016. Le concours se déroulera du 29 mars au 1er avril 2016 sur les sites de Changins (Nyon VD) et de l’Ecole d’agriculture et de viticulture de Marcelin (Morges VD), en collaboration avec l’école de Châteauneuf (Conthey VS).

Liage par film de recouvrement Dès à présent, les presses à balles rondes Krone de la gamme « Comprima » peu­vent être dotées d’usine d’un liage par film de recouvrement. Avantage pour l’uti­ lisateur, cet équipement permet d’améliorer la qualité de l’ensilage, et les balles ainsi emballées présentent une meilleure étanchéité. Elles sont aussi plus faciles à ouvrir, du fait que film et filets n’ont plus à être séparés. Il n’y a, en plus, plus qu’une seule sorte de déchet à éliminer, sans devoir séparer film et filet.

Nouvelle protection pour patins A partir des modèles 2016, les patins des lamiers des faucheuses à dis­ques « Lely Splendimo » peuvent être équipés, en option, de protections. Ces dernières permettent d’améliorer le rendement des faucheuses Splendimo en empêchant l’accumulation de matériaux dans l’interstice entre les patins. La fauche est plus régulière et la durée de vie des couteaux s’en trouve rallongée, car ils peuvent moins facilement continuer à couper derrière les patins. En outre, les couteaux tordus suite à un choc avec un obstacle, une pierre par exemple, ne viennent plus endommager le lamier de la faucheuse. Les protections des patins agissent dans un tel cas comme des pare-chocs, contribuant à limiter les dégâts au lamier. 6

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Actualités   n

S CONCOURS SM

Innovation dans la recherche

En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois une superbe modèle réduit de tracteur.

Sur son site d’Alpen (D), Lemken vient d‘ouvrir son nouveau centre R & D (Recherche et développement) qui offre plus de 140 places de travail à des développeurs et des électroniciens. L’entreprise s’offre ainsi un environnement propice à l’éclosion d’idées créatives et de projets novateurs. Le bâtiment est divisé pour moitiés entre des bureaux et une halle d’essais. Elle a aussi aménagé des simulateurs de champs et des surfaces pour des essais de longue durée auxquels les développeurs ont directement accès.

Ce mois, tentez votre chance de remporter un Deutz-Fahr Agrotron « 7230 TTV » de Siku à l’échelle 1:32 !

Qualité et tradition Dès sa fondation, en 1960, l’entreprise familiale Falc a eu pour objectif de développer des machines agricoles entièrement nouvelles, comme ce fut initialement le cas de la bêcheuse. Aujourd’hui, la maison continue d’en fabriquer, mais propose aussi des fraises, des broyeurs, des fraises spéciales, des charrues rotatives ou des palettiseurs pour 3-points de tailles diverses. Sur le marché suisse, Falc est surtout connue pour ses fraises rotatives que l’importateur,­ Ott Machines agricoles SA, propose en des largeurs allant de 1 m (pour des interlignes de cultures) à 7 m pour les plus grandes exploitations.

Envoyez un SMS (1 Fr. / SMS) avec la mention ASETA, votre nom et votre adresse, au numéro 880 et, avec un peu de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur Deutz-Fahr « Agrotron 7230 TTV ». Gottfried Gachnang de Horgenberg (ZH) est l’heureux gagnant du modèle réduit Fendt « 724 Vario », mis en jeu dans l’édition de février de Technique Agricole.

Rectificatif

Une poussée dans l’aluminium Deux ans après le déménagement de Fliegl Agratechnik vers son nouveau site de production bavarois à Mühldorf am Inn, l’ancien siège de l’entreprise à Tögging reprend vie. L’usine, un moment désaffectée, du leader mondial de la remorque agricole est devenue, depuis l’été dernier, la plaque tournante et le port d’attache de Fliegl Alutec, une nouvelle filiale du groupe. Sous ce nom, la maison fabrique des équipements de transport de construction légère en aluminium. Fliegl Alutec se spécialise et propose de nouvelles perspectives dans le domaine des remorques ­légères à fond poussant.

Une erreur s’est produite dans le concours de l’édition de février. Le logo du commerçant n’était pas le bon. Le partenaire pour l’attribution du Fendt « 724 Vario » était LMG Machines agricoles de Grasswil (BE).

« Top départ en août ! » En 2013, Same Deutz-Fahr (SDF) annonçait son intention d’investir 90 millions d’euros dans un nouveau site de production à Lauingen (D). « Les choses avancent, la production démarrera fin août 2016 », a déclaré Rainer Morgenstern (photo), directeur commercial du groupe SDF pour l’Europe, dans une interview accordée à­ la revue professionnelle allemande Lohnunternehmen. Dès la fin des vacances, une pre-

mière gamme devrait être lancée sur la nouvelle ligne de production, puis les autres à intervalles de trois-quatre semaines. « Le processus devrait être achevé fin 2016 », selon Rainer Morgen­ stern. L’ouverture officielle du site devrait avoir lieu en février ou en mars 2017. « D’ici là, le nouvel espace visiteurs et son musée et un parcours d’essai devraient ê­ tre terminés », ajoute Rainer Morgenstern.

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n  Marché

Evolutions sur le marché de l’occasion Les constructeurs se chargent de plus en plus souvent eux-mêmes du commerce de machines d’occasion. Claas et Fendt ont ainsi mis en place leur propre portail d’engins de seconde main ainsi qu’un label de certification pour les occasions récentes. Ruedi Burkhalter

Le programme baptisé « First Claas Plus » est prévu pour des occasions Claas (tracteurs, moissonneuses-batteuses et ensileuses) récentes et de haute qualité.

Combien la machine vaut-elle encore ? Cette question constitue le point de départ de toute transaction dans le domaine de l’occasion. Les progrès techniques et l’augmentation de la taille des machines ayant fait grimper les prix, l’évaluation des machines de seconde main acquiert une importance croissante. A l’heure actuelle, se tromper ne fut-ce que de quelques pourcentages lors de l’estimation peut vite aboutir à une différence de plusieurs milliers de francs. On observe également que les constructeurs de machines agricoles cherchent de plus en plus à prendre en main le commerce des occasions récentes de qualité afin de le professionnaliser. Claas et Fendt ont ainsi tous les deux récemment présenté un nouveau certificat de qualité pour les machines de seconde main récentes. D’autres fabricants ne devraient pas tarder à emboîter le pas à ces deux fleurons de la branche.

Le certificat, une garantie supplémentaire Voilà longtemps déjà que le commerce international d’occasions occupe une place importante au sein de Claas. De fait, depuis le milieu des années 1980, Claas a vendu plus de 15 000 moissonneuses-batteuses et ensileuses automotrices de seconde main à travers le monde sur ce marché en plein essor. En novembre dernier, la société a lancé à l’échelle internationale un nouveau programme de certification pour les occasions Claas récentes et de haute qualité baptisé « First Claas Plus » et offre ainsi des garanties supplémentaires quant à la sécurité d’utilisation du matériel après l’achat. Ce programme vise une sélection de tracteurs, de moissonneuses-batteuses et d’ensileuses Claas de seconde main dont l’âge est limité à trois ans au maximum. La procédure de certification se fonde sur une charte qualité très stricte. En effet, les machines concernées font l’objet d’un contrôle minutieux effectué exclusivement par des spécialistes dans des centres agréés. Ainsi, la charte compte jusqu’à 390 points de contrôle pour les machines de récolte et jusqu’à 210 pour les trac8

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Marché   n

teurs, ces vérifications portant notamment sur les radiateurs, les freins, les courroies, les portes, les embrayages, les paliers, les faisceaux de câbles et les suspensions de cabine ainsi que sur l’étanchéité du mo­ teur et de l’installation hydraulique. Les clients du programme jouissent d’un avantage de taille : ils bénéficient automatiquement de la garantie de douze mois « Maxi Care First Plus », qui couvre tous­ les consommables et pièces de rechange d’origine requis ainsi que tous les travaux effectués par le distributeur local en cas de réparation sous garantie. « Les machines de seconde main porteuses du label présenteront des garanties plus proches de celles des engins neufs que des occasions classiques », déclare Thomas Frey, directeur commercial chez l’importateur suisse Serco Landtechnik.

Nouveau portail Internet Les agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles peuvent retrouver les machines d’occasion certifiées sur le portail Internet du site www.first-claas-used.com. Les personnes intéressées peuvent y con­ sulter l’ensemble de l’offre du réseau inter-

national. Elles bénéficient ainsi d’un choix nettement plus vaste que celui proposé jusqu’à présent par leur distributeur local. Toutes les machines présentées sur le portail sont accompagnées d’un descriptif technique détaillé qui va du nombre d’heures de travail à l’état visuel de la machine, en passant par l’historique des révisions et des travaux d’entretien. Grâce à différents filtres de recherche, l’utili­ sateur accède rapidement aux machines équipées selon ses attentes, lesquelles peuvent être placées par simple clic dans une liste de favoris pour être ensuite comparées. Autre avantage de la plate-forme « First Claas Used »  : les modalités d’achat simplifiées. Lorsque l’utilisateur souhaite acquérir l’une des machines présentées sur le portail, il lui suffit de contacter son distributeur local. Après avoir pris contact avec le vendeur, celui-ci se charge du transport de la machine et de la facturation, que la machine soit achetée dans le pays ou à l’étranger.

Date de lancement encore inconnue Si le portail Internet « First Claas Used » est en service depuis novembre 2015, aucune

machine n’a encore obtenu de certificat en Suisse. Le portail et la certification devraient à l’avenir également être proposés dans notre pays. « Nous sommes en train de régler les préparatifs avec Claas. Nous ne pouvons pas encore vous en dire davantage pour le moment », explique Thomas Frey, tout en soulignant que « Serco Landtechnik entretient depuis plusieurs années une collaboration étroite avec­ les centres européens de Claas consacrés aux machines d’occasion. Nous fournissons déjà aux clients des machines cor­ respondant à leurs attentes, y compris­ à l’étranger, et nous nous chargeons de tout, jusqu’à la livraison et à la mise en service. Nous allons jusqu’à équiper les engins avec des accessoires supplémentaires selon les désirs du client. »

Fendt et son label « StarCertified » Fendt n’est pas en reste : le fabricant allemand a présenté en novembre 2015 un nouveau label de qualité intitulé « StarCertified ». Les tracteurs, moissonneu­sesbatteuses et ensileuses d’occasion Fendt certifiées ont fait l’objet d’un examen minutieux garantissant la qualité des engins.

Nouvel outil d’évaluation flexible : « Lectura » L’abolition du taux plancher pour l’euro le 15 janvier 2015 a généré de profonds bouleversements. En une journée ou presque, la valeur des machines neuves importées a radicalement changé. Tandis que les importateurs ont essuyé des dépréciations de leurs stocks à hauteur de 10 à 20 %, les agriculteurs ont bénéficié de machines neuves de 10 à 20 % moins chères. « Cet événement a également entraîné une dépréciation conséquente de la quasi-totalité du parc d’occasions suisse », souligne Daniel Bernhard, président du groupement professionnel de l’ASMA « Machines agricoles motorisées et tracteurs ». Selon lui, dans la pratique, nombre de personnes ont ignoré cet état de choses pendant longtemps. Les barèmes des prix de reprise qui étaient publiés jusqu’ici annuellement sous forme papier par l’ASMA pour servir de référence étaient déjà parus et n’ont pu réellement remplir leur rôle durant le reste de l’année. « Nous avons dès lors recherché une solution plus souple qui permettrait également de tenir compte des fluctuations à court terme dans l’évaluation des engins, comme les variations de taux de change », précise Daniel Bernhard. L’ASMA a trouvé la solution dans un contratcadre conclu avec la plate-forme en ligne « Lectura ». Il s’agit d’un outil d’évaluation de machines d’occasion en ligne comparable à la solution « Eurotax », incontournable depuis

Daniel Bernhard est responsable pour le nouvel outil d’évaluation « Lectura » au sein de L’ASMA.

plusieurs décennies sur le marché automobile. Les membres de l’ASMA peuvent se le procurer à bas prix en achetant une licence. Déjà en service, « Lectura » contient des données par pays, des documents commerciaux et des fiches techniques qui permettent de calculer une valeur de reprise théorique sur la base d’informations telles l’année du véhicule et les heures de service. En outre, la plate-forme est reliée aux douze principaux sites de revente de machines d’occasion européens. Les utilisa-

teurs de « Lectura » ont accès à une fonction d’évaluation permettant notamment de déterminer la fourchette de prix dans laquelle un type de machine est proposé chez nos voisins. Selon Daniel Bernhard, ce nouvel outil constituera une référence sur le marché de l’occasion et devrait permettre de professionnaliser le commerce des machines de seconde main en Suisse. Vous trouverez plus d’informations, des vidéos et une version d’essai gratuite sur https ://valuation.lectura.de/fr.

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n  Marché

«StarCertified»: la garantie pour des occasions Fendt de haute qualité. Photo : Fendt

Pour les tracteurs, par ex­ em­­ple, ce contrôle couvre une liste de plus de 200 points, comme l’historique de la machine. Les tracteurs qui ont servi dans l’industrie, pour la cons­truction de routes, pour des tâches environnementales ou qui ne sont pas accompagnés de leur historique complet sont dès lors automatiquement exclus. Seuls les tracteurs de moins de six ans affichant au maximum 4000 heures de services sont acceptés. Quant aux moissonneuses-batteuses et aux ensileuses, elles doivent présenter au plus 2000 heures de service et ne peuvent avoir plus de quatre ans. Une fois le contrôle technique et visuel effectué, les machines sont préparées en fonction des besoins. Les défauts de peinture sont ainsi corrigés ou les pièces en-

dommagées remplacées. En plus de l’état technique et visuel irréprochable, le thème des pièces d’usure revêt lui aussi une grande importance dans la certi­ fication. Afin de garantir­ la capacité opérationnelle des machines de récolte automotrices, ces pièces sont également soumises à un con­ trôle, et les éléments importants qui se trouvent dans la trajectoire du flux de récolte sont généralement rem­ placés.

Garantie renouvelable Lors de l’achat d’une machine d’occasion portant le label « StarCertified », le client reçoit une garantie constructeur globale d’un an, la « StarWarranty », qui est comprise dans le prix de l’engin. Une fois arrivée à échéance, elle peut être prolongée par le client sur demande pour les tracteurs d’au plus huit ans ou 8000 heures de service, et pour les machines de récolte d’au

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plus cinq ans ou 3000 heures de service. Pour un « 700 Vario », par exemple, ce renouvellement coûte 1,70 euro par heure de service et par an. Une franchise est fixée afin de limiter les frais administratifs liés aux réparations des petits dommages et de garantir un prix intéressant. Vous pouvez retrouver les machines Fendt StarCertified sur Internet sur les sites de revente de machines d’occasion AGCO Trader bien connus (www.AGCOTra­ der. com) et Tech­nik­börse (www.technikboer­ se.com). A l’heure actuelle, Fendt ne propose lui non plus aucune machine en Suisse sous le label « StarCertified ». « Nous sommes en train de définir en détail les modalités d ­ e certification pour la Suisse », indique Mar­kus Angst, directeur commercial chargé des marques AGCO chez GVSAgrar. On ignore par exemple encore dans quelle mesure les spécialistes du siège­ de Fendt ­ à Marktoberdorf encadreront­ la procédure de certification. « Les premières certifications en Suisse n’auront ­pas lieu avant le deuxième semestre », ajoute Markus Angst.  n


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n  Marché

Forte augmentation Par rapport à 2014, les immatriculations de tracteurs ont fortement progressé l’année dernière. Cette progression s’expliquerait par le cours avantageux de l’euro et par les offres spéciales. Roman Engeler Les nouveaux tracteurs suscitent un vif intérêt. Les immatriculations ont enregistré une hausse considérable de 21 % en 2015 par rapport à 2014.

Statistiques des immatriculations par marque Marque Carraro Case IH

taux de change moins favorable). En plus, l’un ou l’autre modèle a trouvé le chemin direct vers le client final sans passer par l’importateur. La vente a été favorisée par le fait que de nombreux fabricants sont encore occupés par des processus d’adap­ tation et de modification des normes ­antipollution et que certains agriculteurs voulaient se procurer un modèle plus avantageux aux émissions de niveau 3b.

Fendt se place en tête du podium La liste des ventes est menée par Fendt avec 428 modèles vendus, cela corres­ pond à une part de marché de 16,8 %. Le fabricant de la région de l’Allgäu en Ba­ vière a atteint pour la première fois cette position en Suisse après avoir occupé la deuxième place en 2014. New Holland,

2014

+ / –

2

3

– 1

93

88

5

Claas

168

157

10

Deutz-Fahr

278

230

48

Fendt

427

331

96

Hürlimann

100

113

– 13

John Deere

368

274

94

80

64

16

4

7

– 3

Kubota

Après la chute de 2014, l’envolée de 2015 avec 2535 nouveaux tracteurs immatri­ culés, le marché suisse des tracteurs a dépassé la barre des 440 unités ven­dues ; le résultat de l’année précédente (2014 : 2095) confirme une hausse de plus de 21 %. Certes, le chiffre record d’unités vendues datant de plusieurs an­ nées en arrière est loin d’être atteint, mais ces chiffres se situent au niveau des années de ventes fortes de 2011 (2510) et 2012 (2677). La suppression du taux de change plan­ cher de l’euro par rapport au franc suisse a contribué à cet essor. De nombreux importateurs ont été obligés d’accorder des réductions de prix, même lorsque les affaires étaient déjà conclues ou que les machines étaient déjà importées (à un

2015

Lamborghini Landini

30

11

19

Lindner

109

55

54

Massey-Ferguson

205

147

59

40

21

19

372

350

22

15

25

– 10

McCormick New Holland Rigitrac Same

63

56

7

Steyr

117

103

14

Valtra

44

54

– 10

Zetor

19

6

13

Total

2535

2095

440

leader des ventes en 2014, se trouve désormais en deuxième position avec­ ­ 372 unités, juste devant John Deere avec 368 unités (graphique 1).

Statistiques des immatriculations par classe de puissance 1000 ■ 2009 ■ 2010 ■ 2011 ■ 2012 ■ 2013 ■ 2014 ■ 2015

nombre

800 600 400 200 0

jusqu‘à 60

61- 80

81- 100

101- 120

121- 140

141- 160

161- 180

classes de puissance (ch)

12

Technique Agricole  3 2016

181- 200

201- 250

251- 300

dès 300


Marché   n

Sur la base des unités vendues, Fendt et John Deere ont le plus progressé et dé­ passé le résultat de l’année dernière de respectivement 97 et 94 unités. Sur­ la base de ce critère d’évaluation, Hürli­ mann (– 13), Rigitrac et Valtra (chacun – 10) s’inscrivent parmi les perdants. Si l’on re­ garde les statistiques du point de vue de l’accroissement en pourcentage, Zetor survole avec + 216,7 % devant Landrini avec + 172,7 % et Lindner (+ 98,2 %). Les perdants sont Lamborghini (–  42,9  %, n’est plus vendu officiellement) et Rigitrac (– 40,0 %).

Le modèle le plus vendu en 2015 a été le Fendt « 211 Vario ».

Classe de puissance Comme en 2014, l’année dernière, la plupart des tracteurs ont été vendus­ dans le segment de puissance de 101 et 120 chevaux (voir graphique page 4). Ce segment contient 30 %, pendant que le segment de 81 et 100 chevaux en contient environ 25,5  %. Comme une année auparavant, le segment de 81 et 120 chevaux représente environ 55 % des ventes. Les tracteurs de plus de 200 che­ vaux enregistrent une légère diminution en termes d’unités et de pourcentage. Berne est en tête des statistiques des im­ matriculations par canton avec 451 trac­ teurs (17,8 %), suivi par Vaud avec 246 en exécution standard est le leader­ (9,7 %) et Saint-Gall avec 207 (8,2 %). avec 159 modèles, comme en 2014. La deuxième place revient actuellement­ Par modèle de tracteur à un autre modèle de Fendt, le « 313 Vario », dont 100 unités ont trouvé ac­ Si l’on jette un coup d’œil sur les modèles quéreur. Arrivent ensuite les fabricants individuels, le modèle Fendt « 211 Vario »

J­ohn Deere avec 82 unités de son mo­dèle « 6125R » et 77 unités de son mo­dèle « 5100M ». Au total, ce sont 1 ­9m ­ ar­ques de tracteurs qui figurent dans les statistiques des immatriculations de 2015.  n

Faucheuse à deux essieux et transporteurs Les secteurs des transporteurs et des faucheuses à deux essieux ont progressé, mais pas dans la même ampleur que les tracteurs. Il est très étonnant que le fabricant suisse Aebi ait perdu une telle part de marché. Contrairement aux importateurs, Aebi n’a pas profité de l’euro avantageux. Le volume des immatriculations des faucheuses à deux essieux a augmenté de huit unités pour passer de 280 à 288, Aebi est en tête de liste avec 111 ma­ chines vendues devant Reform avec 102 machines. Le modèle Aebi « TT 211 » avec 65 unités vendues a été le modèle le plus apprécié ou le plus vendu parmi les faucheuses à deux essieux. En 2015, les ventes des transporteurs sont passées­ de 15 à 227 unités. Dans cette catégorie, Reform se hisse au premier rang avec 91 unités. Aebi arrive en seconde place avec 74 unités, alors que Lindner a réussi, avec 44 unités vendues, à doubler le nombre de modèles vendus par rapport à 2014. Le modèle « TP 420 » d’Aebi arrive en tête des ventes avec­­ 39 unités vendues.

Immatriculations des faucheuses à deux essieux et des transporteurs Marque

2015

2014

+ / –

Faucheuses à deux essieux Aebi

111

133

– 22

Antonio Carraro

54

34

20

BCS

10

9

1

2

0

2

6

6

0

102

98

4

Ferrari Pasquali Reform Sauerburger Total

3

0

3

288

280

8

74

87

– 13

Transporteurs Aebi Caron

14

11

3

Lindner

44

21

23

Reform

91

88

3

Schiltrac

4

5

– 1

227

212

15

Total

3 2016  Technique Agricole

13


n  Récolte fourragère

Faucher en zone limite

On enregistre peu de nouveaux développements complets dans le domaine des faucheuses. Les largeurs de 12 mètres limitent les combinaisons pour les faucheuses. Les grandes largeurs de travail rendent difficile l’adaptation au sol, cela devient critique pour le transport par route. De nombreuses entreprises élargissent leur palette de séries légères. Les faucheuses frontales à tambours constituent le premier choix pour l’affouragement en vert quotidien. Ruedi Hunger

Depuis une soixantaine d’années, les outils de coupe à rotors sont utilisés pour la récolte du fourrage.

14

Technique Agricole  3 2016


Récolte fourragère    n

Les faucheuses arrière avec 4 mètres de largeur de travail ont atteint les limites de l’adaptation optimale au sol. Les systèmes de délestage sont continuellement optimisés. On peut constater que les systèmes de délestage mécanique sont toujours d’actualité. Ils sont de construction simple et réagissent très vite, même à une vitesse rapide de roulement. Cependant, ils ont un handicap connu car ils sont rarement réglés en pratique! Pour cette raison, (presque) tous les fabricants offrent des systèmes de délestage à ressort ajustables hydrauliquement.

La position de l’articulation Les faucheuses arrière sont articulées en position latérale, centrale ou au centre de gravité (à monter). L’articulation latérale est simple, plus légère et finalement aussi meilleure marché. Cependant, l’adaptation au sol est limitée. En cas d’articulation centrale, la faucheuse est pendulaire et s’adapte mieux aux irrégularités du sol. Les outils de coupe de ces modèles exercent moins de contraintes latérales. En bout de champ, la levée s’effectue en parallèle, un vérin d’atténuation spécial réduit «  le mouvement pendulaire ». Certains outils de coupe sont reliés au bras au moyen d’un parallélogramme. L’articulation centrale ne doit pas obligatoirement concorder avec le support à centre de gravité. Le résultat des calculs indique qu’un outil de coupe avec une articulation centrale coûte environ 15 % de plus par heure d’utilisation par rapport à un outil latéral avec une largeur de travail comparable. Un montant qui est plus que compensé par un fourrage propre et un endommagement moindre de la bande herbeuse.

Un autre entraînement Souvent, des entraînements à pignons droits sont intégrés dans les entraînements

des faucheuses à tambours, même si ce n’est qu’en différentes configurations. Fella et Lely n’en font pas partie et misent sur un entraînement à pignons coniques. Fella fait passer l’arbre de transmission derrière le tambour de coupe pendant que Lely fait passer la ligne d’entraînement sous le tambour de coupe. Cependant, Fella propose aussi des outils de coupe avec entraînement frontal. Outre les accouplements glissants, on intègre actuellement des points de rupture dans l’entraînement des disques. En cas de collision, cela réduit la charge du train d’entraînement. Le problème de cette solution provient du fait que le disque coupé de l’entraînement peut passer dans le cercle de coupe du disque voisin. C’est la raison pour laquelle Krone a intégré dans le modèle « SafeCut » une sécurité-disque équipée d’un filetage qui lève le disque désaccouplé au-dessus du cercle de coupe des disques voisins. Le sens de rotation des disques influence l’andainage. Lorsque les disques – secondés par les tambours d’andainage – tournent à moitié en position

L’articulation latérale est simple, l’outil de coupe est relativement léger et moins onéreux par rapport à l’articulation centrale.

Vue d’ensemble sur les faucheuses Sur www.agrartechnik.ch (Downloads), Technique Agricole vous propose un aperçu sur les faucheuses rotatives frontales et arrière sur le marché, y compris ses fiches techniques.

centrale, un seul andain est formé. Inversement, les disques de coupe qui tournent par paires (à contresens) forment un tapis de fourrage (plus) large.

Disque ou tambour ? Les outils de coupe à disques reprennent continuellement des parts de marché par rapport aux faucheuses à tambours. Cependant, divers fabricants produisent des outils de coupe à tambours (Class, Fella, Kuhn, etc.). Les outils de coupe frontaux, qui sont utilisés pour faucher le vert quotidiennement, utilisent les avantages de cette construction. Les faucheuses à tambours sont particulièrement appréciées pour le ménagement du sol et pour les bandes herbeuses délicates, des conditions de sol humides et pour les semences. Cela

L’articulation centrale permet à l’outil de coupe de mieux s’adapter aux irrégularités du sol. L’outil est plus lourd et plus onéreux.

3 2016  Technique Agricole

15


tage sont aussi bons, mais ils doivent être ajustés manuellement, ce qui est rarement le cas dans la pratique.

Protection de démarrage et de collision

Les outils de coupe à disques ont une barre inférieure servant d’élément de support aux disques de coupe.

Les outils de coupe à tambours sont entraînés par le haut et sont équipés de plateaux à libre rotation. Les dimensions des tambours peuvent varier.

A partir d’une vitesse de travail de 15 km / h, les obstacles imprévus peuvent endommager ou détruire un outil de coupe. On peut prévenir une collision avec un équipement de sécurité correspondant. Connue depuis longtemps, la protection de démarrage simple mécanique se déverrouille dès que le couple maximal est atteint. On atteint aussi le même degré de sécurité avec des systèmes hydropneumatiques. Un bras de support incliné (ou articulation tournante) se rabat vers l’arrière / le haut en cas d’articulation centrale de l’outil de coupe.

La Suisse : un pays de conditionneurs

Chaque moitié de la barre de coupe est délestée par l’un des deux ressorts à spirales. L’interaction des ressorts fait que la pression d’appui reste uniforme sur toute la largeur de coupe.

s’explique par la plus grande assiette de support tournant librement. Inversement, des couples beaucoup plus élevés sont ­requis lors de la mise en service. La caractéristique unique des outils de coupe à disques Vicon est représentée par les dis­ ques triangulaires équipés de trois couteaux. Le fabricant y voit notamment des avantages en cas de variations de régime.

Vis contre changement rapide En raison de la force centrifuge élevée résultant d’un régime de 3000 tr. / min, un couteau exerce une force d’environ 250 kg sur le boulon de retenue (outils de coupe à tambours 130 kg). Le boulon de retenue ou la vis sont conçus pour résister à cette charge. L’un des points faibles concerne les systèmes à changement rapide mal entretenus ou défectueux. Il existe des fabricants qui équipent leurs outils uniquement 16

Technique Agricole  3 2016

Après le réglage de base, le réglage du délestage hydraulique ou hydropneuma­ tique des outils de coupe s’effectue à partir de la cabine.

de systèmes à changement rapide, d’autres seulement avec des fixations à vis ou avec les deux systèmes de fixation.

Interactions des ressorts Un outil de coupe ne doit pas reposer avec tout son poids sur la bande herbeuse. Inversement, il doit être guidé de telle manière qu’il ne rebondisse pas. Les valeurs de la pression optimale sont mentionnées dans le manuel d’utilisation. Outre les systèmes de délestage à ressorts, on note une tendance vers les systèmes hydrauliques ­et hydropneumatiques. Ces derniers actionnent directement un vérin hydraulique ou indirectement un vérin actionnant un ressort à spirale. Certains systèmes de délestage peuvent être réglés de telle façon que la barre de coupe flotte pratiquement au-dessus du sol. Des systèmes uniquement équipés de ressorts de déles-

En Suisse, une majorité d’outils de coupe à rotors sont équipés d’un conditionneur. Les conditionneurs à dents sont très répandus. Les conditionneurs à dents sur ressorts (p. ex. Fella) travaillent avec ménagement. Les dents fourchées en forme de Y ou de V en acier ou plastique sont répandues. Celles-ci peuvent être montées de manière fixe ou oscillante. Les dents en acier sont plus lourdes et exi­gent une puissance nécessaire plus élevée. Les meilleurs résultats de conditionnement sont atteints – moyennant la puissance requise – par des doigts lourds oscillants en acier. Les effets du conditionnement peuvent être renforcés par des tôles­ de conditionnement, des peignes, des contre-peignes et d’autres chicanes similaires. Des conditionneurs à rouleaux sont utilisés pour le traitement avec ménagement de stock de fourrage (p. ex. luzerne). On peut choisir entre deux vitesses de rotation des rotors.

Papillons combinés La combinaison de deux outils de coupe latéraux avec un frontal pour une configuration « papillon » ou une combinaison triple en mode « poussée » est attrayante et performante. Les fabricants optimisent continuellement ces gammes. Par exem­ ple, les outils de coupe de grande largeur de Class sont disponibles en trois niveaux d’extension et d’équipement. Kuhn a adapté la nouvelle faucheuse-conditionneuse FC 8830 / 9530 et 10030 pour les largeurs de coupe allant jusqu’à 10 mètres aux besoins des agro-entrepreneurs moti-


Récolte fourragère    n

Les combinaisons d’outils de coupe peuvent être équipées en partie de dispositifs de décalage hydrauliques.

Les combinaisons d’outils de coupe frontaux et arrière permettent de couvrir des largeurs de travail allant jusqu’à 12 mètres.

ART Code 9015 / 9018 (TractoScope V5.1 / 2015)

Faucheuse­ rotative 2,1 – 2,6 m

Faucheuse­ conditionneuse 2,1 – 2,8 m

Prix d’achat

CHF 13 000

CHF 18 000

Total des coûts fixes

CHF 1 560

CHF 2 202

Total des coûts variables

CHF 7,04

CHF 11,25

Tarif d’indemnisation (suppléments compris)

27,93 AE

39,29 AE

Tarif d’indemnisation

48,05 h

67,58 h

vés. L’année dernière, Pöttinger a aussi revu­ sa combinaison de coupe Novacat 10. Pour une utilisation optimale de la largeur de coupe, l’unité de coupe peut être montée dans deux positions différentes du bras pour s’adapter à l’outil de coupe frontal (3,00 ou 3,50 mètres). L’articulation centrale permet à chaque outil­ de coupe latéral de s’incliner de + / – 22°. Krone fabrique une combinaison EasyCut avec une puissance requise relativement économique. La position de transport verticale a un effet stabilisateur pour la conduite sur route.

Trois en un

Cette combinaison frontale / latérale dépose le fourrage sur un andain avec sa vis d’alimen­ tation intégrée.

Le regroupement d’andains permet d’économiser un passage avec l’andaineur. Si le regroupement est déjà effectué pendant la coupe, cela peut réduire les impuretés dans le fourrage. Le regroupement complet des andains entraîne un flétrissement plus lent et irrégulier. Avec un regroupement des andains en position de travail, les outils de coupe ne peuvent, en cas de collision avec un obstacle, se dégager que de façon limitée vers l’arrière. Les fabricants préviennent cette entrave en laissant l’outil de coupe opposé faire un mouvement contraire. Ces mouvements sont relativement lents à cause de la masse plus importante. Le transport en position horizontale de combinaisons d’outils de coupe relève le centre de gravité (respecter la hauteur maximale). Replié vers l’arrière, le centre de gravité reste bas, mais l’appareil pivote fortement vers l’extérieur.

Résumé

La mise en andains peut, en fonction de la production de fourrage et du traitement ultérieur, se faire sur un ou sur deux côtés.

Disques, tambours, articulation latérale, centrale ; l’offre d’outils de coupe arrière est impressionnante. Tous les fabricants produisent de nombreuses séries avec divers équipements. Cela permet sans aucun doute de couvrir ­les besoins des exploitations agricoles suisses. Il existe toujours des sujets de discussions en termes de poids et de dimensions des machines. La stabilité et la longévité, alliées à une grande puissance de travail, ne sont garanties qu’avec un certain poids de base. La moyenne d’un outil de coupe (tous les fabricants inclus) pèse environ 276 kg par mètre-linéaire de travail, la largeur de bande entre 186 et 458 kg.   n 3 2016  Technique Agricole

17


n  Récolte fourragère

Le succès du fauchage frontal Les faucheuses frontales forment un élément à part entière d’une faucheuse « papillon ». Utilisées seules avec un conditionneur arrière, elles offrent une combinaison flexible, alors qu’associées à l’autochargeuse, elles cons­ tituent un binôme efficace pour la récolte d’herbe. Finalement, elles peuvent en mode « poussé » avec un dispositif de marche arrière effectuer aussi du bon travail à l’arrière d’un tracteur. Ruedi Hunger Les faucheuses frontales sont fabriquées avec des têtes d’attelage tirées ou pous­ sées. La construction de type « poussé » est plus simple, plus légère et aussi moins chère. En contrepartie, il existe des limites en termes d’adaptation au sol. Pour la variante tirée, la faucheuse est suspendue dans un parallélogramme et est dotée d’une adaptation tridimensionnelle, ce qui permet une meilleure adaptation­ aux irrégularités du sol. Le délestage de l’appareil s’effectue par des ressorts à spirales ou avec des systèmes hydrau­ liques ou hydropneumatiques. La cons­ truction séparée de la faucheuse frontale et du conditionneur est judicieuse car elle permet une meilleure répartition des masses. La répartition optimale de la masse améliore la stabilité même dans des conditions difficiles en pente. Le fourrage n’étant pas écrasé lors du pas­ sage suivant, il est judicieux de former un dépôt large de la matière fauchée. Pour la formation d’andains (p. ex. pour la fauche en vert), on utilise des tam­ bours, des tôles ou des disques. Pour le « FlexiSwat » de Vicon, la matière fau­ chée est transportée en position centrale par deux disques de coupe et une vis sans fin. Les faucheuses à disques pour­ le montage frontal sont 100 kg plus lé­

gères que les faucheuses à tambours pour les mêmes largeurs de travail et la même tête d’attelage. Lors du démarrage, le couple d’accélération est plus faible. La forme de construction aérodynamique­ de la barre de coupe permet de ne pas déplacer de la terre. Grâce aux disques porteurs rotatifs, les faucheuses à tam­ bours transforment la résistance de frot­ tement en résistance de roulement.

Nouveautés des fabricants Fella fabrique des faucheuses à tambours avec un entraînement sur cadre en profilés de section carré et des tambours de

Vue d’ensemble sur les faucheuses rotatives Sur www.agrartechnik.ch, Technique Agricole vous propose un aperçu sur les faucheuses frontales et arrière sur le marché, y compris les fiches techniques.

18

Technique Agricole  3 2016

La nouvelle faucheuse frontale BCS NEVA est équipée d’un système de déflecteurs qui doit garder la poussière et les particules éloignées du refroidissement du tracteur pendant le fauchage.


Récolte fourragère   n

Analyse des performances d’une faucheuse à disques Les études de l’Université technique de Bruns­wick ayant pour but d’analyser les contraintes et les pertes de performances d’une faucheuse à disques ont fait apparaître des points faibles et montré un potentiel d’optimisation en termes de régime et de vitesse de roulement. Des mesures des paramètres suivants ont été effectuées pour une fau­cheuse équipée de 7 ou 14 lames de coupe à vitesses de rotation de 3200 tr / min et de roulement de 10  km / h : • Performance globale mesurée sur l’arbre de transmission • Puissance d’entraînement (au disque de coupe) × le nombre de disques • Performance de coupe (à la lame) × le nombre de lames • La différence entre la performance globale et la puissance mesurée sur les disques de coupe révèle la perte de puissance de l’ensemble des organes d’entraînement. • La différence entre les mesures réalisées avec ou sans disques de coupe est désignée comme « résistance du disque de coupe » (résistance au vent).

Les faucheuses frontales ont conquis une place fixe dans le domaine des faucheuses rotatives.

Résultats  Les pertes des organes d’entraînement s’élèvent à + / – 20 % de la performance globale. Les pertes dues à la résistance au vent s’élèvent à + / ­– 20 % de la performance globale. Les pertes dues au frottement de la matière de coupe s’élèvent à + / – 25 % de la performance globale. Pour la puissance de coupe, quelque 35 % de la performance globale restent à disposition. Résumé  Environ 35 % de la performance globale peuvent être utilisés comme puissance de coupe. 65 % de la performance globale doivent être acceptés comme perte de puissance. Celleci ne diffère pas vraiment d’un produit à l’autre. D’autres facteurs d’influence sont : la vitesse de rotation des disques et la vitesse de roulement.

Un andin compact est formé à l’aide de tambours ou de disques d’andaineur, et la chargeuse peut ensuite le prendre soigneusement.

coupe vissés. L’entraînement est effec­­tué par un arbre de section hexagonale et des engrenages coniques à denture spirale de type Gleason. Le tambour est supporté par trois paliers, le disque de glissement par deux paliers. Outre le modèle actuel, Fella fabrique désormais un modèle plus grand de conditionneur arrière destiné à être combiné avec une faucheuse fron­ tale. L’arbre du rotor avec doigts ressorts tourne à un régime de 1000 tr / min. L’ap­

pareil est guidé par une barre de traction et une roue tactile (en option). Le con­ ditionneur arrière « TC 320 » de Kuhn pèse 475 kg. Il permet de déposer la ma­ tière fauchée sur une largeur de 1,0 à 3,1 mètres. Pöttinger a annoncé récemment une nouvelle génération de sa faucheuse frontale à disques « NovaAlpin ». Le fabri­ cant a misé systématiquement sur une construction de poids réduit. Pour les

travaux de lignes à couches, la faucheuse peut être équipée d’un déplacement laté­ ral à commande hydraulique (en option). Les faucheuses frontales à disques « Clas­ sic » permettent une liberté de mouve­ ment de + / – 8°. Claas intègre la barre de coupe « Max­ Cut » dans toutes ses faucheuses frontales avec une cuve à structure on­dulée fabri­ quée en une seule pièce. Dans­la zone de recouvrement des lames de coupe, on 3 2016  Technique Agricole

19


n  Récolte fourragère

En haut à gauche : les faucheuses frontales utilisées en pente se caractérisent par leur construction allégée. En haut à droite : le modèle tiré est plus ardu à utiliser, mais il possède des avantages décisifs en termes d’adaptation au sol. Centre: l’œil de l’acheteur est de plus en plus exigeant, c’est pourquoi des designers collaborent dès le début de la phase de développement. En bas : les faucheuses frontales de construction légère sont aussi utilisées avec succès avec des faucheuses à deux essieux dans les exploitations agricoles de mon­ tagne.

trouvera un élément intermédiaire trempé qui a la fonction de con­tre-lame. Toutes les barres de fauchage « MaxCut » sont équipées du module de sécurité « Safety­ Link ». Les faucheuses à tambours « KUH N PZ » (PZ = tambour) disposent d’un réglage de la hauteur de coupe sans outil et, grâce à la tête d’attelage «  Pendelflex  », elles offrent une excellente adaptation au sol. En plus, Kuhn a développé une nouvelle cinématique pour les faucheuses frontales de la série GMD. Deux barres latérales portent la faucheuse au-dessus de la bande herbeuse. La barre de fauchage peut s’adapter au niveau du sol avec une course pendulaire latérale et verticale de 70 cm. La matière fauchée est déposée par le tambour extérieur sur un andain d’une largeur allant jusqu’à 130 cm. La nouvelle protection de sécurité doit être à même de supporter des collisions avec des poteaux, etc. L’outil de coupe est monté directement à la barre de traction, sans accouplement triangulaire. La faucheuse frontale « EXTRA 332F » de Vicon est équipée et entraînée activement par un regroupeur d’andains. La largeur de 20

Technique Agricole  3 2016

dépôt est réglable sans outil. Les déflec­ teurs qui recouvrent à gauche et à droite l’hélice de la vis de l’arbre peuvent être déplacés en un tour de main. La largeur

des andains réalisables est de 1,00 / 1,15 /  1,30 et 2,20 mètres. Pour une dispersion large, les tôles déflectrices sont enlevées et fixées sur la faucheuse.  n


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n  Récolte fourragère

Le pour et le contre Les faucheuses-conditionneuses posent les bases d’un fourrage de qualité. Le conditionneur exige une puissance plus élevée et coûte plus cher à l’achat, pour lequel les critères à prendre en considération sont la composante écologique, en plus du surcoût et de la meilleure qualité du fourrage. Ruedi Hunger

cheuses, une frontale et deux latérales, coûte environ 40 %, soit 24 000 francs,­ de plus que la même combinaison sans conditionneur. Ce dernier nécessite aussi davantage de puissance – entre 25 et 45 % selon le type et les conditions d’uti­ lisation. Enfin, un conditionneur alourdit considérablement le poids de l’ensemble.

Lorsque le conditionneur est utilisé sur une prairie fleurie, de 35 à 65 % des abeilles sont tuées ou sérieuse­ ment blessées. Sans conditionneur, les faucheuses rotatives provoquent environ sept fois moins de pertes parmi les abeilles et les autres insectes pollinisateurs.

Exigences d’IP-Suisse en matière de biodiversité : renoncement au con­ ditionneur : « Les surfaces de prairies extensives ou peu intensives, les sur­ faces à litière ainsi que les prairies ­riveraines d’un cours d’eau peuvent être inscrites ici [N.D.L.R. dans le sys­ tème à points], si la fauche se fait sans conditionneur (éclateur) lors de chaque coupe. » Réglé correctement, le conditionneur ne provoque pas directement de pertes de feuilles, mais c’est la pirouette qui fera ensuite tomber les feuilles qu’il a abîmées. La luzerne est particulièrement concernée par ce phénomène. Photo : Claas

La cuticule désigne en botanique la cou­ che de cire qui recouvre et protège les organes aériens des végétaux, plus préci­ sément les cellules de l’épiderme (épi­ derme primaire de la tige et des feuilles pour les plantes supérieures). La cuticule

« Toute accélération du préfanage par l’emploi d’outils appropriés contribue à sécuriser la fermentation et diminue les pertes à la conservation i ». Tiré­ de Grundlagen der Landtechnik n° 6 /  1967 (bientôt 50 ans !)

protège les tissus de la plante contre la déshydratation et améliore la robustesse mécanique de l’épiderme. C’est précisé­ ment cette couche de cire qui est visée par le conditionneur. Autrement dit, l’ef­ fet de compression et de friction exercé par le conditionneur endommage ou dé­ truit la couche de cire, accélérant l’évapo­ ration de l’eau contenue dans les tissus 22

Technique Agricole  3 2016

végétaux et donc le séchage du fourrage. Le conditionneur a pour effet positif que le fourrage est laissé moins longtemps­ sur le sol. Grâce au séchage rapide, le f­ oin préfané ou l’ensilage d’herbe peut être engrangé une demi-journée, voire une journée plus tôt. Le temps disponible pour les travaux des champs est donc mieux optimisé. L’accélération de la ré­ colte s’accompagne d’un risque moindre de pertes (en particulier à la récolte et­ au stockage). Un conditionneur mal réglé augmente cependant les pertes par bri­ sure, même si ces dernières ne se mani­ festeront que lors des opérations ulté­ rieures d’épandage et de retournement.

Conclusion Les avantages du conditionneur sont in­ contestables du point de vue du rende­ ment, à plus forte raison si la situation météorologique est incertaine. Ils sont­ en revanche moins évidents si on calcule­ la rentabilité d’un tel investissement. Du point de vue écologique, l’emploi du con­ ditionneur devient encore plus probléma­ tique à cause de ses effets clairement négatifs sur les insectes pollinisateurs.  n

Le revers de la médaille L’intégration d’un conditionneur dans­ un dispositif de coupe s’accompagne de coûts élevés. Le prix d’un dispositif de coupe moyen doté d’une largeur de tra­ vail entre 2,10 et 2,80 m augmente de 70 % (quelque 7500 francs). Une com­ binaison triple, composée de trois fau­

Une perte de 35 à 60 % des abeilles est due à l’utilisation du conditionneur. Sans celui-ci, le nombre d’abeilles tuées ou blessées est environ sept fois moindre. Photo : Ruedi Hunger


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Unis contre la mort des faons Chaque printemps, les statistiques font état en Suisse de 1600 à 2000 faons qui sont happés par des faucheuses et qui meurent. La situation d’être confronté à ces pauvres créatures cruellement blessées ébranle toutes les personnes concernées. A cela s’ajoute le risque de botulisme. Du point de vue de l’agriculture et de la protection de la faune, le problème doit être reconnu et les mesures adéquates prises et respectées avec sérieux. Ueli Zweifel

Les prairies font partie de l’habitat traditionnel des chevreuils. Elles peuvent devenir un piège mortel pour les faons lors de la fauche.

plusieurs recommandations et publications trai­ tant de la problématique d ­ es faons. Ses observations de la faune lui ont donné une ­ vision claire de cette­ problématique. Il nuance cependant : « Il existe plusieurs méthodes efficaces, mais aucune ne fonc­­tionne à 100 %. »

Situations à risque

La biche (femelle du chevreuil) met ses petits, le plus souvent deux, à l’abri dans des prairies à proximité de la forêt, de mi-avril à la mi-juillet, selon différentes sources. Les faons, dans leurs premières semaines de vie, se terrent instinctivement dans l’herbe face à un danger imminent, et leur robe tachetée les rend pra­ tiquement invisibles. Par conséquent, ils sont difficiles à repérer, d’autant plus depuis la cabine du tracteur, ce qui exclut pratiquement tout espoir de les éviter. En outre, les faons ne dégagent presque pas d’odeur en raison de la façon dont leur mère les lèche, ce qui les protège des renards et des rapaces, et même des chiens qui les détectent mal. Après trois semaines seulement, les animaux réagissent en cas de danger et s’enfuient, ce qui est souhaitable du point de vue agricole. Mais ils comptent trop longtemps sur leur camouflage et la faucheuse les happe encore souvent au dernier moment. 24

Technique Agricole  3 2016

« Donner une chance aux jeunes chevreuils » Dans les prairies intensives, les faons ne sont en général pas menacés lors de la première coupe. La situation s’avère différente dans les prairies de fauche et les prairies écologiques extensives souvent situées à la lisière des forêts et coupées tardivement après la pleine maturité des herbes. Dans ce cas, l’observation commune et l’expérience des propriétaires­ et des exploitants, d’une part, et des milieux de la protection des animaux et de la chasse, d’autre part, permettent d’évaluer la probabilité de la présence de faons dans les hautes herbes et de faire en sorte que les animaux échappent à la mort. « Donner une chance aux jeunes chevreuils », telle est la devise de Peter Kobler, de Prättigau (GR). En tant que chasseur expérimenté, fin connaisseur du gibier et membre de la Commission cantonale de protection du gibier, il a écrit

Une feuille d’information de la Protection Suisse des Animaux indique que les situations suivantes laissent augurer un risque élevé : • prairies avec de très hautes herbes entre 30 - 130 cm •  biches qui fréquentent à plusieurs reprises le même pré •  biches qui répondent aux sifflets imitant l’appel au secours des faons. Ces appels (pleurs) sont pratiqués régulièrement par Peter Kobler. Il les produit selon une méthode éprouvée en serrant un brin d’herbe entre les deux pouces et en soufflant sur celui-ci, ce qui le fait vibrer. On peut faire cette expérience dans la soirée ou tôt le matin avant la fauche. Ensuite, on voit si la biche se hasarde hors des fourrés. En restant avec patience à son poste d’observation, on peut avoir la chance de localiser le faon. On se rend ensuite au point défini, sans se laisser distraire, afin de trouver le jeune faon que la biche a laissé dans sa cachette. Cela permet de prendre les mesures adéquates pour le protéger.

Déranger et anticiper Avant la fauche, le travail gagne à être préparé la veille déjà. « Cela dérange les biches, de sorte qu’elles déplacent leurs petits de cet environnement devenu hostile », indique Peter Kobler. On peut le faire avec des lumières clignotantes, des serviettes blanches, des sacs d’aliment, des CD, des signaux acoustiques (beeper, radio, etc.). Des bandes d’aluminium,


Récolte fourragère    n

Un faon a été trouvé, et ensuite ? « Le mieux est de laisser le faon en place », recommande Peter Kobler qui préconise de le couvrir avec une caisse elle-même recouverte d’herbe. Lors de la fauche, on laisse un carré d’environ 2 × 2 mètres d’herbe autour de la caisse. Par ailleurs, un deuxième faon se trouve souvent dans les proches environs. D’autres sources suggèrent de prendre le faon en se munissant d’herbe pour éviter le transfert des odeurs et de le transporter en bordure de champ où la méthode de la caisse peut alors s’appliquer. Celle-ci peut aussi être réalisée la veille, mais cela engendre du stress pour la biche et le faon. La fauche devrait alors débuter le matin très tôt. Il est recommandé depuis longtemps de faucher de l’intérieur à l’extérieur et en direction de l’espace boisé. Cela ne donne pas beaucoup plus de chance aux jeunes, mais permet probablement aux faons un peu plus âgés, aux autres animaux (ex : lièvres) et aux insectes de s’échapper du bon côté.

Des aides participent à la recherche des animaux. Un faon est retiré de la prairie – enrobé d’une bonne touffe d’herbe afin d’éviter la transmission d’odeurs. Photo : Walter Berger

Créature durement touchée. Personne ne veut cela.

Le chasseur et fin connaisseur du gibier Peter Kobler, du Prättigau, s’investit dans l’observation des animaux depuis des années.

Haute technologie pour la détection de faons

Deux faons se trouvent souvent proches l’un de l’autre.

également disponibles dans le commerce, réfléchissent la lumière et émettent du bruit dans le vent. Ces mesures doivent impérativement être prises peu de temps avant la fauche, afin d’éviter l’accoutumance. La veille ou aux premières heures du matin, des recherches intensives sont à effectuer dans les lieux où la présence de faons est vraisemblable. La meilleure solution consiste à envoyer tout le monde dans la parcelle concernée, avec le soutien éventuel de chiens de recherche. Très prometteur, mais cependant sans aucune garantie, le dépistage devant la faucheuse s’avère possible. Dans son système de notation « Biodiversité et protection des ressources » (point 15), IP-Suisse soutient les mesures de protection des faons. Toutefois, il faut démontrer qu’un temps supérieur à la moyenne y a été consacré.

L’image romantique de la belle robe fauve des faons se conjugue plutôt mal avec­ la technologie de récolte du fourrage orientée vers l’efficacité. Par conséquent, l’utilisation de la mécatronique moderne s’avère inéluctable. Toutes les techniques s’appuient sur le principe du rayonnement infrarouge et des signaux émis par des détecteurs ou des images prises par des caméras thermiques. « ISA-Wildretter » : des détecteurs infrarouges placés sur un tube profilé téles­ copique en aluminium de 5,5 m de long sont utilisés (société allemande ISA-Industrieelektronik, représentée en Suisse par Zootechnik GmbH à Rüti, ZH). La détection de rayons thermiques est donnée par un signal acoustique et une indication à l’écran. Pour obtenir des résultats fiables, le dispositif doit être utilisé de préfé­ rence tôt le matin. En effet, la chaleur­ du corps d’un faon se distingue mieux dans un environnement frais. Dernièrement, les « ISA-Wildretter » ont été équipés d’un système de traçage. Le coût d’un « ISA Rehkitzretter » neuf s’élève à environ 2500 francs. 3 2016  Technique Agricole

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n  Récolte fourragère

Multicoptère et caméra infrarouge Deux projets, soutenus par le Fonds ­national, l’OFEV, ChasseSuisse, la protection des animaux et les cantons, sont­ en cours actuellement. L’idée consiste à se servir de drones et à les équiper de caméras thermiques très sensibles. Ces « multicoptères » sont continuellement amé­liorés sur les plans de la technique­ de commande, de la navigabilité et de l’autonomie de vol. On les nomme « mul­ ti­coptères » pour les différencier des applications militaires et autres applications indésirables. Par ailleurs, l’obtention de résultats fiables passe impérativement par l’utilisation de caméras très sensibles capables de détecter à distance les variations de température. Tout est affaire d ­e haute technologie associée à des coûts très élevés. La cheffe de projet Nicole Berger, de la BFH-HAFL à Zollikofen, cherche actuellement des « pilotes » prêts à mettre leur équipement au service du sauvetage d ­ es faons. Pour assurer une recherche sys­ tématique et généralisée de ces ani­­maux, tous les pilotes doivent travailler en étroite collaboration. Un second projet, « SmartAgricopter », a été lancé par trois hautes écoles de Suisse occidentale (Arc à Saint-Imier, d’ingénierie et de gestion à Yverdon [VD] et du paysage, d’ingénierie et d’architecture, Hepia, à Genève). Ce projet dirigé par Claude Fischer, ingénieur-biologiste genevois (essais pratiques), et Cédric Bilat, de Saint-Imier (ingénierie), traite plus de recherche fondamentale. De type « start and go », un haut degré d’électronique dans les unités de vol et de caméra thermique doit permettre une grande autonomie : un ordinateur à haute performance placé sur l’engin analyse en temps réel les signaux et dirige la caméra de manière intelligente. Le dispositif ne vise pas à voler selon un plan prédéfini, mais à adapter le comportement de vol en fonction des indications reçues et ana­ lysées par la caméra. Les données de Swisstopo sont utilisées pour permettre­ à l’appareil de voler à la hauteur désirée au-dessus du sol. Un programme de traitement de l’image évalue les données de la caméra, et les références de positionnement des faons sont enregistrées. Pour l’instant, les ingénieurs de l’environnement veulent d’abord tester et calibrer le système dans des conditions naturelles. Ensuite, une première série d’essais seront réalisés dans des exploitations agricoles de l’Arc jurassien. 26

Technique Agricole  3 2016

Le prototype de l’« ISA  ­– Wildretter V2.0 » doté d’un design innovant, de nouveaux capteurs, d’un assistant de traçage et d’accus rechargeables. Introduction sur le marché en 2017.

Le logiciel de vol de la firme Mikrokopter convient très bien pour la méthode de sauvetage des faons de la BFH-HAFL. Source : BFH-HAFL

Une recherche sur les « multicoptères » se fait de manière intensive en Baviére également, sous les auspices de l’Université technique de Munich, avec toute une palette de partenaires, notamment Claas Saulgau, DLR (Deutsche Luft und Raumfahrttechnik), la société ISA et les milieux de la chasse et de l’agriculture. Un principe essentiel de ces derniers projets ­est de ne pas arriver à saturation avec la recherche des faons, la fenêtre temporelle de fauche étant très restreinte. Une solution préconisée consiste à repérer les faons plusieurs jours avant la fauche et à les équiper d’un transpondeur à l’oreille. Ainsi, l’animal serait localisé immédiatement avant la fauche avec des moyens plus simples et en toute sécurité.

Conclusion Tout le monde est d’accord : la mort de faons provoquée par une faucheuse est un événement très stressant qui glace le

sang. L’animal subit une mort cruelle parce que son comportement contrevient à la technologie actuelle. On peut supposer que le problème s’est aggravé avec les faucheuses modernes, mais qu’il existait déjà avec moins d’acuité lorsque l’on fauchait à la main, les gens étant moins sensibilisés à cette problématique. L’observation des animaux et la recherche demandent généralement du temps et des coûts élevés lorsque des appareils de haute technologie entrent en jeu. C’est pourquoi la coopération avec les milieux de l’agriculture et de la chasse sont indispensables, ainsi que le recrutement de personnes de bonne volonté. Les propriétaires et les exploitants de parcelles herbagères à proximité de forêts ont besoin d’actions communes et coordonnées s’ils veulent trouver une solution. Bien qu’il existe des méthodes efficaces pour éviter la mort des faons, aucune d’entre elles ne donne de garanties à 100 %.  n


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Grattez donc ! Plus fort ! Il existe à ce jour une foule de machines ou de combinaisons équipées de dents, de couteaux ou de rotors pour entretenir, régénérer, rénover les prairies. Tour d’horizon succint. Ruedi Burkhalter « N’espérez pas trop de résultats mirobolants avec du matériel basique », résume Hanspeter Hug, spécialiste en production fourragère, lorsqu’il aborde le choix des instruments disponibles pour régénérer les prairies (page xy). L’éventail du matériel est complexe ; nombre de constructeurs proposent une multitude de versions et d’associations d’outils et d’instruments. La combinaison la plus classique comporte un outil pour éparpiller les taupinières, une étrille pour défeutrer les herbes sèches, scarifier, aérer le sol, puis un semoir et, enfin, un rouleau. Pour les surfaces irrégulières, on privilégiera des combinaisons flexibles qui suivent le terrain de près. Les exploitations mixtes recherchent des machines combinées polyvalentes, pouvant aussi servir à semer des dérobées ou à lutter contre la pyrale du maïs.

Niveler et incorporer Quasi toutes les combinaisons comportent à l’avant un outil pour niveler le sol, que ce soit une barre unique ou divisée en sections, ou encore des racloirs individuels 28

Technique Agricole  3 2016

montés sur ressort. On privilégiera ces derniers, plus « agressifs », munis de ressorts puissants, moins sensibles au bourrage, pour venir à bout d’aspérités importantes ou de grandes quantités de fumier. Pour le sursemis ou le semis, les fabricants font appel à des semoirs centrifuges, des semoirs mécaniques ou pneumatiques. A l’heure actuelle, les semoirs centrifuges sont un peu dépassés, dans la mesure où ils ne permettent pas d’assurer une répartition optimale de mélanges de graines de poids différents. La semence devrait être légèrement incorporée à la terre et donc atterrir devant ou au niveau de l’étrille, faute de quoi une partie importante des graines demeurent à la surface des her­bes présentes et ne germent pas. Le semoir pneumatique en ligne est la solu­tion la plus précise et la plus fiable qui soit en association avec une étrille. Vérifier qu’il génère suffisamment d’air si l’on doit t­ravailler dans des dévers ; le risque ­exi­ste sinon que les graines s’accumulent dans les parties montantes des tuyaux­ en amont. Plusieurs étrilles sont aussi li-

vrées sans semoir ; l’utilisateur peut les postéquiper, d’un semoir Krummenacher par exemple. Le sursemis au semoir à disques – ce que propose Vredo – offre­ les meilleurs perspectives de réussite. Toutes les graines sont incorporées dans les deux premiers centimètres du sol, où elles peuvent toutes germer sans être emportées par le vent ou les oiseaux.

Ayez la dent dure ! Les dents sont les pièces maîtresses de toute combinaison pour prairie. Elles doivent être suffisamment agressives pour déchirer la couche d’herbe feutrée et scarifier, aérer le sol afin qu’il puisse accueillir la semence dans les meilleures conditions qui soient. Ces dents ne doivent pas, pour autant, déraciner les plantes fourragères en place ni affaiblir la portance de la couche herbeuse. Les dents des hersesétrilles pour le désherbage des céréales conviennent mal. Elles sont trop faibles. Les herses étrilles pour prairie doivent posséder des dents d’au moins 8 à 12 mm de diamètre. On préférera les herses dont on peut régler l’agressivité. Enfin, il faut un rouleau pour parachever les opérations et mettre la semence en contact étroit avec la terre. On peut le préférer lisse, de type cambridge ou à reliefs. Les rouleaux qui peuvent être détachés des combinaisons modulaires ont l’avantage de pouvoir être utilisés séparément, si nécessaire lors d’un deuxième passage.  n


Récolte fourragère   n

Les outils

« Grünlandprofi »

« GreenMaster » Le Güttler « GreenMaster » est une combinaison pour l’entretien et le sursemis des prairies. Polyvalent, il peut aussi servir en grandes cultures, par exemple dans le cadre de la lutte contre la pyrale du maïs ou comme rouleau plombeur. Il est disponible en diverses largeurs, de 2,4 à 9,4 m. Cet instrument se compose d’une étrille « Harroflex », dont les dents de 12 mm laissent peu de chance au pâturin commun. L’agressivité de ces dents est réglable de « mordante » à « douce et caressante ». En option, un « Ripperbord » améliore encore l’efficacité du dispositif. Le semoir pneumatique est suivi du rouleau autonettoyant à étoiles Güttler, un instrument réputé, dont le rôle est de plomber les graines de semis. Il a pour objectif d’améliorer l’implantation et le tallage des plantes et de plomber efficacement le sol.

« Scariflex » Il existe quatre variantes de l’aérateur de prairie Joskin « Scariflex », pour des largeurs de travail de 4,8 à 9,6 m. Le modèle le plus simple, le « Scariflex R6S6 », est doté de dents flexibles disposées en six rangées. L’effet de vibration doit garantir un traitement intégral de la surface, y compris pour le désherbage de grandes cultures. Le modèle « Scariflex Max » de notre illustration possède l’équipement le plus complet, soit sept rangées d’outils dont la profondeur de travail peut être réglée individuellement. De larges racloirs nivellent d’abord le sol, puis des racloirs plus étroits éparpillent le matériel organique de surface. Suivent deux rangées de dents agressives qui peuvent in­ tervenir plus en profondeur, trois rangées d’étrilles normales ferment la marche. La combinaison peut être complétée par un semoir centrifuge ou pneumatique.

« Vertikator » Le « Vertikator » de Hatzenbichler est muni d’une niveleuse sur ressorts à bords dentés pour éparpiller les taupinières, mais aussi le fumier, les bouses de vaches et le lisier. Les dents de l’étrille à effet vibrant d’un diamètre de 7 ou 8 millimètres sont alignées sur six rangées ; leur réglage est centralisé. Elles permettent de travailler la totalité de la largeur de travail sans bourrage. Un semoir pneumatique « Air 8 » ou « Air 16 » dépose la semence en­tre les rangées de dents par l’intermédiaire d’un déflecteur. Le rouleau « Farmflex » sert à plomber le semis. En plus de sa version standard, le « Vertikator » est proposé en version lourde « Heavy », en version pour grandes surfaces destinée aux entrepreneurs de travaux agricoles, en version « Alpin » pour attelage frontal, avec niveleuse et herse étrille.

« Schabe » Le « Schabe » de Hatzenbichler existe en versions de 2,5, 5 et 6 m. Il a été spécialement développé pour les exploitations qui utilisent

et doivent incorporer de grosses quantités de fumier et de lisier. Les deux rangées de spatules de 95 mm de largeur, fixées aux poutrelles de l’outil par des ressorts individuels, incorporent fumier et lisier de manière intensive et présentent un faible risque de bourrage. Elles aplatissent aussi les taupinières. La pression des spatules est déterminée par les roues d’appui, à réglage à manivelle. L’étrillage simultané de la surface herbeuse par deux rangées de dents de 410 mm de long pour 7 ou 8 mm de diamètre doit permettre de régénérer la prairie de façon optimale. L’ensemble du bâti est galvanisé pour ralentir la corrosion au contact du lisier et du fumier.

La « Grünlandprofi » d’APV est disponible en plusieurs largeurs, de 3 à 6 m. Cette machine est dotée à l’avant d’une lame nivelleuse­ suspendue et d’une étrille en deux éléments. Le premier de ces segments comprend, pour­ la version 3 m, 40 dents coudées de 12 mm­ de diamètre disposées en deux rangées, qui exercent une action vigoureuse sur le sol. Les troisième et quatrième rangées possèdent­ 56 dents, plus souples, de 8 mm de diamètre. Chaque composant de la « Grünlandprofi » peut être réglé individuellement. La combi­ naison est complétée, au choix, par un rou­leau cambridge ou denté. Dans leurs versions

les plus complètes, dites « Full Edition », ces machines peuvent être dotées de nombreux équipements complémentaires : semoir pneumatique, éclairage, échelle d’accès, ventilateur électrique avec module de commande, radar et capteur pour le relevage.

« Maxiroll greenline » Dalbo propose ses « Maxiroll Greenline » en version portée de 3 m ou semi-portée de 6,3 et 8 m. L’élément niveleur est constitué,­ au choix, d’une lame ou d’un dispositif à spatules (« crackerboard »). L’étrille à deux rangs est montée sur parallèlogramme et dotée de dents de 12 mm de diamètre, serrées (6 cm d’écartement), très robustes et à quatre de­ grés de réglage. Le semoir pneumatique dépose les graines dans le flux de terre soulevé par la herse. Il est doté d’une échelle d’accès, y compris sur la version portée. Plusieurs types de rouleaux à choix viennent compléter cet­te machine (rouleau lisse à lester à l’eau, cross­combi, cambridge à anneaux de diamètres variés). La combinaison herse-crackerboard convient particulièrement pour réparer les dégâts de sanglier et pour les semis de dérobées après labour ou déchaumage. Le rouleau crosscombi est un outil avantageux à l’usage pour intervenir contre la pyrale après la récolte de maïs.

3 2016  Technique Agricole

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n  Récolte fourragère ­

« Pneumaticstar »

« Grasmaster »

Le « Pneumaticstar » d’Einböck, de 2 à 12 m d’envergure, est une évolution du « Pneumaticstar Pro » de 3 à 12 m. Pour le traitement des prairies, l’instrument est doté de barres niveleuses montées sur ressorts et de dents de 8 à 10 mm de diamètre pour éparpiller les bouses, le fumier, le lisier, les taupinières, et pour aérer la couche herbeuse. Les barres soulèvent la terre, contribuant à éviter de lisser la surface du sol. Juste derrière, les segments de l’étrille sont constituées de six rangées de dents espacées de 2,5 cm. Chaque segment est suspendu à une potence en forme de fourche et est pourvu d’un dispositif de réglage de l’angle

Le « Grasmaster » de Köckerling existe en versions 3 et 6 m. Au contraire des herses étrilles à déherber, cette machine possède des dents spéciales pour prairie de 8 mm de diamètre qui travaillent sous prétension. Maintenues par un puissant ressort, elles « avalent » les inégalités du terrain sans rompre. Chaque élément de la machine, monté sur parallèlogramme, est doté de 60 dents, assurant un travail dense de la surface du sol (2,5 cm d’intervalle entre les passages de dents). Des manivelles servent à régler la profondeur et l’agressivité de l’intervention, via les roues d’appui à roulements à billes des parallèlogrammes. Sur la trémie, une

d’attaque. Il suit ainsi de près les irrégularités du terrain, permettant de travailler l’ensemble de la surface de façon régulière. Le volume de la trémie du semoir « Pneumaticbox » est de 300 l, ou de 500 l en option.

Krummenacher Le recours à des équipements spéciaux n’est pas une fatalité. Le semoir combiné figurant sur la photo est proposé par Pius Krummena-

cher. Il convient non seulement pour les céréales, mais aussi pour le sursemis de prairies et la mise en place d’engrais verts, avec un léger enfouissage à la clé. Pour le sursemis, on fait tourner la herse rotative de façon à étaler­ les taupinières et à légèrement scarifier le sol. Les socs permettent de déposer la semence­ en surface, semence qui est ensuite plom­ bée par le passage du rouleau d’appui sur ­lequel pèsent les 1400 kilos de la herse rotative. L’enfouissement superficiel – au con­ traire de ce qui se passe avec un semoir centrifuge – évite aux graines de demeurer sur la végétation et d’être emportées par le vent ou les oiseaux. Les dents rigides de la herse rendent cette combinaison peu adaptée aux terrains irréguliers.

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« Agri », « Agri Twin » Les semoirs Vredo « Agri » et « Agri Twin » existent en quatre largeurs : 2,2 et 2,9 m pour les machines en un élément, 4,4 et 5,9 m pour les modèles repliables. Avec leurs disques disposés par paires, en V, à intervalles de 7,5 cm, ces machines sèment les graines dans les meilleures conditions qui soient. Les disques maintiennent le sol ouvert ; il se referme sous l’effet de sa propre élasticité, en enterrant aussitôt la semence qui bénéficie ainsi d’une humidité optimale. Les propriétés capillaires du sol demeurent intactes. Le rouleau-tasseur referme la strate supérieure de terre et sert de jauge de profondeur. Les combinés « Agri » peuvent, en option, être dotés d’un rouleau en fonte à anneaux indépendants pour les terres ouvertes. En présence d’une surface herbeuse « feutrée », un passage préalable d’étrille est recommandé pour garantir aux plantules un apport de chaleur et de lumière.

« Vredo-Trac » plus Krummenacher Certains entrepreneurs disposant d’incorporateurs à lisier les équipent d’un semoir à herbe, à l’exemple du « Vredo-Trac » de notre photo surmonté d’un semoir pneumatique Krummenacher. Ce dernier est doté d’un distributeur pour chaque tuyau de l’incorporateur. La semence est envoyée dans le tuyau à lisier et termine sa course dans le sol. Grâce à l’humidité et aux fertilisants du lisier, elle est censée bénéficier de conditions de germination particulièrement favorables. Ce procédé ne doit pas faire oublier que le « feutrage » en surface doit au préalable être scarifié, pour que la plantule reçoivent suffisamment de lumière et ne souffre pas d’une concurrence excessive. Ce procédé convient aussi à l’implantation d’engrais verts, voire de céréales.

fenêtre permet de suivre le niveau de remplissage. La turbine du semoir est entraînée directement par la prise de force. Le « Grasmaster » peut être doté d’une lame de nivellement (levelboard) à hauteur réglable et d’un stop hydraulique.

« Agri-Vator » L’« Agri-Vator » de First-Products travaille sur un principe unique. Conçu à l’origine pour les parcours de golf et les terrains d’équitation, il est maintenant proposé en versions agricoles de 1,8, 2,5 et 3,7 m de largeur de travail. Son composant principal est un rotor à griffes divisé en multiples segments qui vibrent les uns contre les autres. On obtient ainsi un puissant

effet de décompaction et d’aération dont l’intensité varie en fonction du régime de la prise de force et de la vitesse de progression de la machine. La semence est déposée devant le rotor et bénéficie, du moins en partie, de l’effet d’enfouissement des vibrations de ce dernier. Elle trouve ensuite dans le sol aéré, décompacté, des conditions idéales à son ­développement. La surface est finalement légèrement plombée par un rouleau profilé.


Récolte fourragère   n

« Grass Profi »

« GrennDrill »

Le « Grass Profi » est proposé par Evers Agro en version portée de 3 m et en modèles semi-traînés de 6,2 ou 9,3 m. Les éléments de base de cet outil sont une barre nivelleuse unique à double suspension suivie d’une double rangée de solides dents coudées pour prairie. Une troisième rangée de dents, plus souples, assure l’incorporation des semences dans la terre. La combinaison 3 m est équipée, en standard, d’un semoir mécanique, les machines semi-traînées bénéficient d’un semoir pneumatique. Le client peut choisir entre un rouleau cambridge à anneaux ou un rouleau denté autonettoyant pour compléter la combinaison. Le « Grass Profi » existe aussi en version herse frontale, avec barre nivelleuse et herse étrille. Elle peut être utilisée, entre autres exemples, en combinaison avec un semoir ou un aérateur.

Le semoir « GreenDrill » est proposé par Amazone pour la mise en place de dérobées et le sursemis de prairies. Il s’installe sur différentes machines de travail du sol de la marque, jusqu’à une largeur de travail de 6 m : ­la herse à disques compacte « Catros », l’enfouisseur « Cenius », les outils rotatifs « KG » et « KE ». La trémie est facile d’accès grâce à ­la présence de l’échelle ; sa contenance est d ­ e 200 l ou 500 l. L’unité de dosage, juste en dessous, contient un arbre à roues interchangeables (petites ou grandes) en fonction des caractéristiques de la graine et de la densité voulue du semis. A la

Décompacteur « Evers Agro » Le décompacteur « Evers Agro » est un instrument lourd, qui intervient en profondeur dans le sol de la prairie et le soulève légèrement, sans pour autant mélanger les strates du terrain ni endommager la couche herbeuse. Il peut être équipé de deux, trois, cinq ou sept socs, plus ou moins serrés entre eux. Cet outil convient particulièrement bien pour décompacter des sols tassés par le passage de machines. Il permet d’aérer les couches profondes du sol, d’améliorer leur capacité de drainage. Les pièces d’usure en forme de couteaux, en acier Hardox, peuvent être retournées. Cette machine peut aussi être utilisée en automne pour combattre les campagnols. Dans ce cas, les étroits sillons qu’elle laisse sont laissés ouverts pour permettre au gel de faire son œuvre en profondeur et pour détruire les galeries des rongeurs.

Verticultuer/aréateur L’aérateur – ici un exemple de marque « Evers Agro » – sert à aérer et rendre plus perméable la couche herbeuse, ce qui favorise ses capacités de rétention hydrique. En outre, il décompacte la couche superficielle de la prairie et supprime les zones lissées suite à une pâture intensive. L’aérateur intervient jusqu’à une profondeur de 18 cm. L’aération favorise l’oxygénation au niveau des racines, ce qui doit améliorer le rendement de la prairie. Le rotor de la machine est pourvu de 25 lames au mètre qui aérent le sol sans le mélanger ni en bouleverser la surface. Cet engin est disponible en versions de 2,5 à 6 m de largeur de travail. Les versions les plus larges peuvent être équipées d’un train de roues. L’aérateur peut être attelé à l’avant ou à l’arrière du tracteur et intervenir en combinaison avec une étrille ou un semoir, par exemple.

Herse pour prairie « GS »

La herse à prairie Huguenin « GS » est disponible en 6 ou 8 m de large ; c’est une sorte d’hybride entre herse à prairie et herse étrille. Son cadre est analogue à celui d’une herse à prairie classique, sauf que les éléments traînés d’une herse à prairie conventionnelle sont remplacés par quatre rangées de dents de herse étrille. La profondeur d’intervention est déterminée par le cadre lui-même. On est donc en présence d’une des variantes les plus simples et les moins coûteuses de hersesétrilles pour prairie, dépourvue de toute articulation ou dispositif de suspension. L’agressivité des dents est réglable à l’aide de manivelles. Le cadre est constitué de trois barres rigides qui aplanissent le sol tout en éparpillant et incorporant fumiers et lisiers. Cet outil peut être combiné avec un semoir pneumatique ou centrifuge.

sortie du distributeur, la semence est envoyée par des tuyaux souples vers des diffuseurs qui la mettent en place directement devant ou derrière le rouleau de la machine.

« Hybrid » L’« Hybrid » de Claydon est à mi-chemin entre le semis direct et le semis en bandes fraisées (Strip-till). Il est surtout utilisé en grandes cultures pour semer à peu de frais des céréales ou autres colzas. Ce système a la particularité de proposer une multitude d’outils divers et interchangeables grâce à un dispositif de fixation rapide. Entre autres avantages, l’« Hybrid » permet, en fonction des outils utilisés, de décompacter une ligne étroite à une profondeur donnée, ce qui favorise l’alimentation en eau et en air de la semence lors de la levée. Cette dernière s’en trouve accélérée et l’enracinement de la plante est plus aisé ; ce sont là deux arguments essentiels cités à l’appui du système. Cette machine n’est pas adaptée au sursemis en toutes circonstances. Exemple : dans un peuplement dense de touffes de graminées, les socs rigides ont tendance à trop en arracher.

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n  Impression

Alternative écologique L’andaineur à peignes permet de récolter le fourrage en douceur, tout en laissant la terre et les pierres sur le terrain. Technique Agricole a testé cet andaineur Repossi dans les Alpes autrichiennes. Johannes Paar L’andaineur à peignes est désigné par le terme « râteau-andaineur » dans les anciens livres de technologie agricole. Ce système éprouvé s’est vu supplanté, en particulier en Europe, par l’andaineur à toupies. Seuls quelques petits fabricants, tels que Repossi ou Elho, ont poursuivi sur cette voie. L’accent mis actuellement sur la qualité du fourrage a renouvelé l’intérêt porté à ce type d’andaineurs.

* Rédacteur à la revue autrichienne spécialisée « Landwirt »

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De 2,3 à 8,0 m Repossi, entreprise familiale du sud-ouest de Milan, est spécialisée dans les machines de récolte de fourrage. Elle propose l’andaineur à peignes en différentes variantes pour les tracteurs ainsi que pour les porte-outils à deux essieux et monoaxes : montage avant et / ou arrière, andaineur double traîné avec dépôt central ou latéral, ainsi qu’andaineur triple multifonctionnel. Il existe 25 modèles différents avec des largeurs de travail de 2,3 à 8,0 m. C’est l’andaineur simple le plus grand, le « 90 / 5XL », d’une largeur

Le Repossi « 90 / 5XL » en bref Largeur de travail : 4 m (avec andain) Largeur de transport : 3,25 m Nombre de peignes : 5 Nombre de double-dents par bras : 20 Roues de jauge : 16 × 6,50 - 8 Poids : 397 kg Entraînement : hydraulique avec alimentation propre Attelage : à 3-points cat. I ou II, oscillant Régime de prise de force : 540 / 1000 tr. / min (Données du constructeur)


Impression   n

de travail de 4 m andains compris, qui a servi pour les essais. Monté sur un Reform « Metrac H8 X » et un Steyr « 4105 Kompakt », il a été utilisé dans différentes con­ditions : il devait réaliser un andain normal sur une piste de ski dont l’herbe a été fauchée à ras aux environs de Saalbach (Salzbourg). A Mautern (Styrie), la machine de test remplaçait l’andaineur monorotor de l’exploitation.

Transport en douceur du fourrage et formation d’un andain bien aéré.

Utilisation facile Le maniement du Repossi «  90/5XL  » s’avère comparable à celui d’un râteaufaneur. Comme ce dernier, il est doté d’une construction courte et compacte. D’une largeur de transport de 3,25 m, le « 90/5XL » pèse à peine 400 kilos. Il est environ 0,5 mètre plus large et légèrement plus lourd que le plus gros râteau-faneur du marché. L’attelage proche du tracteur ne pose guère de problèmes de poids. La grande largeur de travail a été appréciée par les différents conducteurs. L’attelage trois-points dispose de systèmes de fixation des catégories I et II. L’accrochage au tracteur et au « Metrac » a été très simple. La machine est posée sur ses deux roues de jauge et un sup­port supplémentaire. L’attelage oscillant assure une bonne adaptation au terrain. Si nécessaire, les mouvements latéraux peuvent être limités par deux butées en caoutchouc.

Entraînement hydraulique Le dispositif est entraîné hydrauliquement. Pour cela, un volume d’environ 30 l / min est nécessaire. L’entraînement peut être assuré soit par l’hydraulique du tracteur ou, comme dans ce cas, par système hydraulique de bord disponible sur la machine. Il comprend une pompe (à choix pour régime de prise de force de 540 et 1000 tr / min), un moteur, un réser-

voir d’huile avec un filtre et une soupape de décharge de pression. En inversant­ les deux tuyaux hydrauliques, on peut s’adapter en fonction du sens de rotation de la prise de force. La pompe est reliée directement à la prise de force et fixée avec une chaîne afin d’empêcher la torsion. La mise en place n’est cependant pas toujours évidente. Le «  Metrac  »­ est exigu et l’on doit veiller à une bonne fixation avec le tracteur. Une pompe permanente avec entraînement à prise de force aurait certainement été préférable.

Travail en douceur avec encrassement modéré L’andaineur à peignes ménage le fourrage. Comme il est placé à l’avant, le tracteur ne passe pas sur le fourrage. On effectue moins de demi-tours tout en conservant en tout temps une bonne vi-

L’andaineur est guidé par deux roues de jauge…

sion de la machine. Les cinq peignes à entraînement hydraulique sont montés dans des éléments plastique sans entretien et résistant aux UV. Ils soulèvent le fourrage et le transportent de côté vers l’avant. Les longues dents à ressort ne touchent que brièvement le sol. C’est en cela que réside le « secret » de la pré­ servation et du faible encrassement du fourrage. La profondeur de travail des dents se règle en continu par des manivelles placées sur les deux roues et par l’inclinaison du bras supérieur. Par conditions difficiles et changeantes, un bras supérieur hydraulique permet de modifier légèrement l’espacement des dents pendant le travail. L’andaineur fonctionne proprement avec du fourrage coupé court. Il s’adapte dans toutes les directions en dépit de sa grande largeur de travail. Une soupape de sécuri-

… qui se règlent en hauteur et en continu par manivelles.

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n  Impression

Attelage trois-points oscillant avec butées ajustables en caoutchouc.

Les peignes sont fixés dans des éléments en plastique résistant aux UV et sans entretien.

Appréciation +  construction légère et compacte +  fixation proche du tracteur +  grande largeur de travail +  bonne adaptation au terrain +  montage frontal – fourrage pas écrasé par le tracteur, bonne visibilité +  entraînement hydraulique indépendant avec soupape de sécurité +  manutention douce du fourrage +  salissure minime du fourrage +  andain aéré – séchage rapide +  usure réduite +  faibles frais d’entretien –  « tressage » facile –  tendance du foin à rouler sur une pente raide –  andains s’envolant par fort vent –  vitesse de travail limitée en présence de fourrage abondant –  travail en marche arrière impossible (contrairement aux andaineurs à bande)

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Alimentation propre en huile avec une pompe à prise de force.

té arrête l’entraînement hydraulique si les longues dents à ressort se plantent dans le terrain. En cas de résistance faible, celles-ci se dégagent de façon indépendante et l’andaineur recommence à tourner. Pour les plus grands obstacles, l’andaineur est soulevé par le relevage ­ hydraulique et le travail peut ensuite se poursuivre. Les pierres, la terre ou les mottes qui seraient arrachés par les dents ne se retrouvent pas dans l’andain, mais restent sur le terrain grâce au mode de fonctionnement de la machine. L’entraînement souple et la faible vitesse de rotation préviennent les pertes par brisure, en particulier avec les fourrages riches en feuillage. Comme les dents ne frottent pas en permanence le sol, leur usure se révèle significativement plus faible que celles des andaineurs à bande ou rotatifs.

Une seule direction de déplacement Comme l’andaineur rotatif, l’andaineur à peignes fonctionne toujours dans la même direction et le fourrage est déposé sur le côté gauche. Travailler en marche arrière est impossible avec un tel andaineur. Selon le constructeur, l’inversion­ du sens de rotation permet de démêler­ le fourrage. Comme nous n’avons utilisé que des roues jumelées lors de notre essai, cette possibilité n’a pas été testée. Nous aurions en effet roulé sur l’herbe. Le foin est bien démêlé grâce au mode­ de fonctionnement des peignes. Ainsi, l’andainage peut être commencé plus tôt. Le fourrage sèche tout aussi bien dans l’andain. Par vent fort, il peut arriver que le foin vole. Dans ces conditions difficiles, une toile d’andain améliorerait certaine-

ment la qualité de l’andain. Jusqu’à présent, l’on n’en n’avait pas à disposition, mais elle devrait être proposée en option dès la saison prochaine. En cas d’andainage en terrain escarpé, le fourrage commence à rouler plus tôt avec la machine testée qu’avec un andaineur à bande. A vitesse élevée, le foin peut, s’il est présent en grande quantité, passer entre l’andaineur et le tracteur. Selon le constructeur, cela peut s’éviter au moyen d’un déflecteur en forme de croissant disponible en option. Les machines ont parfois eu des problèmes de bourrage lors de l’ensilage.

Conclusion La qualité du fourrage s’améliore notablement avec l’andaineur à peignes Repossi qui traite le foin en douceur et laisse la saleté sur le terrain. L’herbe sèche bien dans un andain bien aéré. Ces constatations des essayeurs sont d’ailleurs con­ firmées par une étude réalisée par l’Université de Milan : saleté du fourrage in­férieure de 70 % et séchage deux fois plus rapide dans l’andain. La construction compacte et légère de cet andaineur frontal le rend également bien adapté aux terrains en pente. Sa largeur de travail importante permet de hautes performances à la surface. Le réglage et la manipulation sont simples, et l’adaptation au terrain se révèle excellente dans toutes les directions. L’entretien et l’usure sont moindres qu’avec les andaineurs à bande ou rotatifs. Seul le prix est supérieur : il faut compter environ 8600 euros pour le « 90 / 5XL » doté de son propre système hydraulique (7800 euros sans système hydraulique).  n


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Du génie civil aux écuries Technique Agricole a pu essayer un chargeur à roues Kramer parmi les huit modèles de la série « 8 » à bras télescopique, le « KL 30.8T ».

Avec la pelle « crocodile », le « KL 30.8T » peut aller happer du matériel jusqu’à 1,6 m de profondeur.

Martin Abderhalden

Photos : Martin Abderhalden

A Pfullendorf (D), dans une des usines les plus modernes d’Europe, inaugurée en 2008, Kramer fabrique des engins pour l’agriculture et le bâtiment. Ces chargeurs et chariots à bras télescopique parta­ gent une caractéristique commune : leurs quatre roues directrices. Kramer a divisé sa production en une ligne « jaune » pour le bâtiment et une nouvelle ligne « verte » pour l’agriculture, qui arbore les couleurs originelles de la marque. Si le génie civil est surtout demandeur de véhicules simples, les agri­ culteurs ont, eux, besoin de nombreux équipements et accessoires. Les deux lignées d’engins reposent cependant sur une base identique.

Bras de levage à extension La série « 8 » comprend huit modèles d’un poids propre entre 4300 et 5850 kg, sachant que trois de ces modèles sont aussi disponibles avec un bras de levage allongé (d’où leur dénomination de type « L »). Pour satisfaire les utilisateurs ayant besoin d’une hauteur de chargement plus élevée, Kramer propose deux chargeurs avec allonge télescopique, le « KL 35.8T » et le « KL 30.8T ». C’est ce dernier que nous avons essayé.

Technologie nouvelle pour composants éprouvés Ce « KL 30.8T » est mû par un moteur diesel Deutz «  TCD2.9  » de 2925  cm3 (étape 3b) de 75 chevaux, pourvu en série d’un catalyseur oxydatif et, en option, d’un filtre à particules. L’avancement à variation continue est hydrostatique, à pompe à piston axial ; celui à 40 km / h est en option. La transmission est contrôlée par un module qui adapte la vitesse selon la charge. On peut accélérer de 0 à 40 km / h sans à-coups, pour autant que la direction soit activée sur l’essieu avant ; pour des raisons de sécurité, l’engin ne dépasse sinon 36

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pas les 20 km / h. Le mode « rampant » est utile pour les manœuvres délicates ; l’allure est alors limitée à 7 km / h. L’inverseur de marche est commandé par un commutateur à bascule sur le levier multifonction. La pédale d’accélérateur commande l’avancement. La pédale de frein a deux fonctions : freiner et une fonction « inchen ». Avec cet « inchen », l’allure de la machine ralentit, à régime moteur constant, et le surcroît de puissance est transféré à l’hydraulique. Deux freins à disques sur les arbres de transmission avant et arrière assurent un freinage efficace ; le frein de stationnement agit sur les roues avant. Les pneus « 375 / 70 R20 AS » offrent une adhérence suffisante pour les 5500 kg à vide de l’engin, pour autant que le sol ne soit pas trop mouillé.

Ligue supérieure Les chargeurs Kramer ont été développés pour le génie civil où ils sont soumis à­ des conditions d’exploitations sévères ; ils sont donc robustes et fiables. Leurs essieux sont solidement dimensionnés pour résister aux contraintes d’une direction sur quatre roues et de la traction intégrale permanente. Le châssis étroit autorise­ un angle de braquage de 40°, à l’avant comme à l’arrière. Les essieux sont arrimés au châssis monobloc qui supporte toute la machine. La fixation de l’axe avant est rigide, le verrouillage automatique garantit une adhérence sans souci sur des surfaces difficiles. En terrain accidenté, l’essieu arrière pendulaire (22°) pourvoit à la stabilité de l’engin en permettant à ses quatre roues de garder le contact avec le « plancher des vaches ». Le pilote dispose de trois modes de direction : à l’avant, sur quatre roues et en crabe. Le passage d’un mode à l’autre est assuré par un commutateur. Comparée à un châssis articulé, la direction sur quatre roues procure une meilleure stabilité à

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Les plus et les moins +  confort de conduite et équipement +  maniabilité et stabilité +  direction sur les quatre roues +  capacité de levage et puissance hydraulique –  raccords hydrauliques sur l’attache rapide –  marchepied assez glissant, première marche trop petite –  couleur grise des garde-boues sensible à la saleté

l’engin ; son centre de gravité ne se déporte pas, même si les roues sont braquées. Dans cette situation, la charge utile de la machine peut être exploitée en totalité. Du fait de transferts internes de fluide hydraulique, il peut arriver, après un certain temps de fonctionnement, que les quatre roues ne suivent plus exacte­ment leur trajectoire propre. Pour obvier à ce problème,


Prise en main | Impression   n

Vidéo sur le Kramer « KL 30.8 T » D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube Schweizer Landtechnik.

1. Le commutateur à bascule orange commande l’inverseur, le gris agit sur le bras téléscopique et le bouton N neutralise la transmission. Les trois touches, en haut, commandent les prises frontales. 2. Le tableau de bord avec, à droite en bas, les commandes pour la climatisation et l’aération. 3. Le système d’attache rapide accroche d’abord le haut de l’outil, le tire à lui, puis le verrouille. 4. Sur les surfaces glissantes, la marche en crabe associée au blocage du différentiel font merveille.

3 un bouton enclenche un contrôle électronique de la direction sur les modèles 40 km / h. Il suffit d’un ou deux mouvements manuels du volant pour que les deux cylindres de direction retrouvent des mouvements synchrones. La direction avant n’est finalement uti­lisée que sur la route. Le mode en crabe est le plus employé pour manœuvrer : ­il permet d’avancer parallèlement à un obstacle, ce qui est très pratique pour déblayer le long d’un mur ou d’un bâtiment.

Tout en élévation, stable Une pompe à engrenages indépendante, débitant 70 l / min sous 240 bar, alimente la direction et les outils. On optera pour la plus grande pompe (115 l / min) pour faire tourner des outils gourmands, telles les balayeuses ou les fraises à neige. Le bras est directement arrimé au châssis,­ et son prolongement télescopique de 112 cm permet d’atteindre une hauteur

4 de 4,64 m (mesurée à l’arrête supérieure d’une fourche à palettes). Un amortisseur ralentit le bras en douceur en fin de courses. Le chargeur peut empiler jusqu’à 2000 kg à cette hauteur. Le système d’attache rapide des outils à verrouillage hydraulique a été conservé. Il a fait ses preuves. Mais pour utiliser le troisième circuit hydraulique, les tuyaux du verrouillage doivent être branchés à la main sur l’outil. Un bouton de délestage facilite certes l’opération, mais ce genre de système n’est plus au goût du jour,­ et l’opération devient fastidieuse si on change souvent d’outil. Un système d’attache ou une prise à raccords multiples seraient les bienvenus. Le stabilisateur de charge automatique amortit chocs et oscillations et améliore le confort d’utilisation. Un commutate­ur permet de choisir entre trois modes­ de fonctionnement. En mode « Auto », il s’enclenche automatiquement lorsque la

vitesse atteint 7 km / h et se désactive quand on ralentit. On peut aussi le désactiver complètement ou le maintenir en mode permanent. L’attelage arrière, réglable en hauteur (entre 57 et 88 cm du sol), permet de tracter 8000 kg avec une charge d’appui de 500 kg. Cette performance s’entend avec des freins hydrauliques. La boule d’attelage pour remorques légères (voiture) est un accessoire appréciable.

Visibilité large et dégagée Notre véhicule d’essai était doté d’une cabine richement équipée, ayant tout pour plaire avec son siège chauffant à suspension pneumatique, sa climatisation et un éventail complet de projecteurs LED. Cet habitacle est spacieux, volu­ mineux (2,3 m3), et ses 3,6 m2 de vitrage offrent une large visibilité, y compris vers l’arrière. Le pare-brise incurvé offre une vue dégagée sur les outils, même lorsque 3 2016  Technique Agricole

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n  Impression | Prise en main

Le capot monobloc et à large ouverture permet un accès facile aux points d’entretien et aux services de maintenance.

le bras est totalement déployé. Un grand essuie-glace garde la vitre propre jusque dans sa partie bombée. Le siège à suspension pneumatique et le volant inclinable et réglable en hauteur procurent un excellent confort de conduite. Les accès des deux côtés de la cabine sont pratiques ; à droite, il faut toutefois replier l’accoudoir et le volant. Les commandes ont un code couleur : rouge pour la sécurité, bleu pour l’avancement, vert pour l’hydraulique et noir pour les équipements électriques. Le levier multifonctions (« joystick ») réglable est préprogrammable ; il permet de piloter le bras dans tous ses mouvements, troisième fonction incluse. Le commutateur à bascule de gauche sert à sélectionner le sens de marche, celui de droite commande le bras télescopique. Sur le dessous se trouve le bouton de blocage de différentiel. La poignée de frein de stationnement est à droite sous l’accoudoir. Les rangements sont généreusement dimensionnés et la climatisation et les bouches d’aération bien situées. L’écran central fournit les indications essentielles à la marche du véhicule (niveau de carburant, mode de direction...) et sur son état (défectuosités et autres diagnostics). Les lampes de contrôle (clignotants, état des filtres, etc.) sont disposées en cercle autour de l’écran.

Maintenance aisée

On voit à la constructon massive que l’on a affaire avec un engin de chantier.

La machine a de nombreux points de graissage, 17 rien que pour le bras télescopique. Mais ces graisseurs sont d’accès aisé, y compris sur le pivot de l’essieu arrière. Faire le service du Kramer est un plaisir car le capot du moteur s’ouvre largement et on accède à tous les points d’entretien sans gymnastique.

L’engin en bref Kramer « KL 30.8T » Moteur : Deutz 4-cylindres turbo de 2,9 l, 55,4 kW / 75,4 ch, étape 3b Transmission : à variation continue, hydrostatique à pompe à piston axial, 20 km/h (de série) ou 30/40 km/h (option) Hydraulique pour la direction et les outils : 70 l/min (de série)/ 115 l/min (option) Capacité de levage/d’arrachement : 3162 kg / 4998 kg Charge de basculement : 3300 kg Hauteur utile en extension : 452 cm Dimensions : longueur 589 cm ; hauteur : 259 cm ; largeur : 178 cm ; poids opérationel standard : 5500 kg ; charge tractable avec freins hydrauliques : 8000 kg Prix : dès CHF 75 000.– (sans la TVA) (d’aprés les indications du fabricant)

journées de travail. On se familiarise en quelques minutes avec le pilotage de cet engin et son levier multifonctions. Le branchement des tuyaux hydrauliques du troisième circuit et pour le système d’attache est, en regard de l’équipement généreux de l’engin, un peu dérangeant. Des raccords rapides seraient bienvenus. Les 40 km / h sont appréciables pour les longs déplacements sur route, mais l’engin manque de puissance pour tracter de lourdes charges. Toutefois, l’attelage peut être pratique pour tirer une remorque de travail. Avec ses trois modes de di­­­­­rec­tion et sa longueur de juste 6 m, le « KL 30.8T » est maniable et polyvalent. Grâce au bras télescopique, remplir une mélangeuse ou charger une remorque devient un jeu d’enfant. Même une fois le bras complètement déployé, le pilote garde une vue dégagée sur son outil.

Conclusion Puissant et confortable

Une touche de délestage facilite le branchement-débranchement des tuyaux hydrauliques du verrouillage de l’attache vers l’outil.

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Nous avons utilisé le « KL 30.8T » pour manipuler des balles d’ensilage, des palettes, remplir la mélangeuse et sortir du fumier. L’engin a vraiment fait bonne figure, laissant l’impression d’un outil bien adapté à une exploitation agricole où l’on manipule de nombreuses charges dans des espaces exigus. Avec un peu de routine, on peut soulever 2 tonnes à 4,5 m­ de haut avec les quatre roues braquées à fond. Le moteur tourne comme une horloge, consomme peu, réagit avec vivacité. La cabine, silencieuse, est confortable, la conduite à l’avenant, la visibilité déga­ gée. Les espaces de rangement, le siège agréable et la climatisation allègent les

Dans le secteur des chargeurs télescopiques, Kramer joue en ligue supérieure. On sent l’influence que le génie civil apporte en termes de solidité. La vue dégagée depuis la cabine n’est pas en reste. Ce véhicule conviendra parfaitement à un exploitant souhaitant un auxiliaire confortable. Il est en terrain conquis pour manipuler des balles de fourrage ou de lourdes pelletées de matériaux en vrac dans des espaces mesurés. Les options sont nombreuses, le prix de l’engin s’en ressent. A 75 000 francs hors TVA en version basique, cette machine doit être intensivement utilisée pour que son achat se justifie. Mais elle vaut son prix, eu égard à sa qualité et à son design.  n


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n  En savoir plus | Pratique

Une stratégie ciblée pour un résultat durable En agriculture fourragère, la qualité de l’herbe a toute son importance. N’hésitons pas, au printemps, à adopter les méthodes et machines adéquates pour améliorer durablement l’état des prairies. Hanspeter Hug*

Keine halben Sachen bei Übersaaten : Der Filz muss weg. Bild : Hanspeter Hug

Le printemps venu, pissenlits, renoncules, cerfeuil, cardamine des prés, véronique, lamiers et bien d’autres plantes viennent égayer les prairies de leurs couleurs. Malheureusement, si la beauté est au rendez-vous, il en va tout autrement du rendement en termes de fourrage. Une prairie en fleur indique en effet une détérioration de sa pureté. Toutefois, une prairie bien verte n’est pas non plus synonyme de perfection. Le pâturin commun, l’agrostide ou encore la mousse sont bien souvent trop présents dans le fourrage. Le printemps est la saison idéale pour assainir les prairies et améliorer durablement le fourrage obtenu.

Quelles attentes en matière de rendement ? Pour obtenir un rendement optimal, la végétation doit être parfaitement adaptée

au sol. Elle doit ainsi se composer de 70 % de bonnes herbes fourragères, de 25 % de trèfle et de légumineuses fourragères et de 5 % de bonnes herbes aromatiques. Elle doit être dense, mais pas trop, afin qu’un peu de terre apparaisse encore entre les plantes au printemps. Un sol trop densément recouvert n’apportera qu’un médiocre rendement. Ainsi, une surface dont le quart est recouvert de trous, d’herbes ou de mousse pourra voir son rendement diminuer de 20 %. Une végétation de mauvaise qualité affichera également de moins bonnes valeurs nutritives à l’analyse. On le voit, une prairie en fleurs ou feutrée risque de compromettre la production de lait ou de viande. La composition, la structure et la teneur en valeurs nutritives du fourrage détermineront donc la rentabilité du lait fourrager.

Eliminer les espèces peu qualitatives * Hanspeter Hug, conseiller technique chez UFA Semences à Winterthour

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Avant d’envisager le semis, il convient d’éliminer, ou du moins de réduire, la vé-

gétation de piètre qualité qui empêchera la bonne implantation des semences. La rotation des cultures reste en cela la meilleure manière de procéder. Introduire une culture arable pendant minimum un an, mais idéalement deux ans sur le terrain avant de procéder à de nouvelles semailles permet de se débarrasser facilement et durablement des espèces indésirables. On obtient également de bons résultats en laissant la surface en friche avant de resemer, tout en veillant à préparer le terrain de manière à ce qu’il reste homogène. Une prairie ancienne est riche en substances organiques apportées par les chau­ mes et les racines, qu’il faudra intégrer et mélanger au sol en évitant de former des matelas susceptibles d’empêcher l’absorption d’eau par capillarité. L’utilisation d’herbicides à large spectre présente l’inconvénient de laisser l’ancienne végétation faner sur la surface du sol, rendant potentiellement difficile la préparation du terrain idéal.


Pratique | En savoir plus   n

Sursemer ? Si un renouvellement total de la végétation n’est pas à l’ordre du jour, le sursemis peut donner de bons résultats. Mais ici aussi, tout semis a besoin d’un sol homogène, d’humidité, de lumière et de chaleur pour se développer. Différentes machines et procédures peuvent être envisagées en fonction de l’état de la prairie. Prairie clairsemée : sur ce type de terrain, les nouveaux semis ont suffisamment de place pour se développer correctement. Un semis à la volée incorporé ensuite en surface à l’aide d’une herse ou d’un recouvreur sera suffisant. Un passage au rouleau facilitera la germination. Prairie herbeuse : ce type de prairie a l’avantage d’offrir un sol ouvert au printemps ou après le fauchage, de sorte­ qu’il est facile d’y pratiquer un sursemis. Il suffira donc de semer à la volée avant de procéder à un passage à la herse ou au recouvreur, suivi d’un passage au rouleau. Prairie légèrement feutrée : le feutrage doit être éliminé. Des plantes feutrantes telles que le pâturin commun, l’agrostide ou encore la mousse poussent rapidement et comblent inutilement les trous. Elles se développent toujours plus vite que les nouveaux semis. Généralement, un ou deux passages au recouvreur suffisent à réduire la présence de ces espèces. On peut, lors du deuxième passage, utiliser un semoir afin de recouvrir, semer et incorporer le semis d’un coup. Important :­ si le feutrage est étrillé, on attendra qu’il soit desséché pour passer le rouleau. La combinaison du recouvreur et du rouleau n’est pas d’application dans ce cas précis. Il ne faut passer le rouleau que lorsque le feutre étrillé a séché. Prairie très feutrée : le feutrage doit ici aussi être éliminé. Il faut procéder à deux passages au recouvreur acéré, puis éliminer le feutrage arraché avant de passer­ au sursemis. On peut utiliser l’andaineuse rotative pour placer le feutrage arraché sur l’andain. Conseil : régler intentionnellement l’andaineuse rotative trop bas afin qu’elle assure aussi le recouvrage.

Généralités Pour qu’un sursemis soit efficace sur le long terme, il faut identifier correctement

le problème de la prairie (régime de fauche inapproprié, fertilisation, utilisation de machines trop lourdes, etc.) et le résoudre, avant de procéder à deux fauchages après le sursemis en temps vou­lu, faute de quoi la végétation repous­sera avant les nouveaux semis et les étouffera. Si l’on prévoit de récolter du fourrage sec, on évitera de sursemer au printemps. Dans ce cas, le sursemis s’effectuera plutôt après la fenaison (dans les régions­ où les précipitations estivales sont suf­ fisantes), voire, mieux encore, d’août à­ fin septembre. Les jeunes plantations­ ont besoin de temps pour s’établir. Il faudra donc attendre un à deux ans après­ le sursemis pour en observer les résultats.

pour les exploitations bio. Le catalogue de semences agricoles propose une gamme intéressante en la matière (pages 14 - 15 ou www.ufasamen.ch). Les mélanges pour sursemis présentent une composition similaire à celle des mélanges pour cultures fourragères, mais sans les espèces plus couvrantes ni celles dont la germination est compromise par une concurrence accrue. Une plus faible quantité de semences (200 g / a) suffira ainsi pour obtenir le même résultat qu’avec 350 - 400 g / a d’un mélange normal. Exception : si, après élimination des plantes feutrantes, il reste moins de 25 % de bonnes herbes fourragères, il vaut mieux recourir à un mélange de plantes fourragères classique.

Quelles machines ? Le recouvreur est plus indiqué que la herse. Des dents d’un diamètre de 8 à 12  mm sont suffisamment agressives. L’affûtage du recouvreur doit pouvoir se régler facilement. Il doit être monté sur un cadre capable de s’adapter aux inégalités du terrain. Une planche niveleuse placée à l’avant de la machine permettra d’égaliser les taupinières ou les dégâts causés par les sangliers, tout en ouvrant déjà le feutrage. Des rouleaux intégrés peuvent être utilisés lors d’un même passage pour autant que le feutrage ne soit pas arraché. Le poids du recouvreur sera toutefois conséquent. Idéalement, on utilisera aussi des ensemenceurs électro-pneumatiques pour répartir les semis par tuyaux dans chaque sillon. Resemer, oui, mais avec quoi ? On trouve sur le marché de nombreux mélanges pour sursemis, notamment

Conclusion Une prairie fleurie offre de moins bons rendements tant sur la plan de la quan­tité que de la qualité. Pour offrir un ­maxi­mum de rendement, la composition d’une prairie doit être adaptée à sa si­ tuation, ­de même que les interventions visant à obtenir le mélange botanique souhaité. En cas de sursemis, on veillera à respecter les principes suivants : une semence a b ­ esoin de contact avec le sol, d’eau, de lumière et de chaleur pour se développer. Il n’y a pas de demi-mesure : le feutrage doit être éliminé. On obtiendra les meilleurs résultats avec un recouvreur équi­pé de dents de 8 à 12 mm de long. Ce type d’engin est présent dans n’importe quelle exploitation agricole moderne. Les herses sont moins chères à l’achat, mais trop peu agressives pour éliminer le feutrage.  n

Principaux mélanges pour sursemis* Mélange

Composition

Propriétés / utilisation

UFA U-240 AR

Trèfle blanc, ray-grass hybride, ray-grass italien, ray-grass anglais, pâturin des prés

Excellentes capacité germinatives, résistant à la concur­rence sur prairies feutrées. Pour emplacements où le ray-grass italien est présent naturellement. Pour pâturages et prairies de fauche.

UFA U-440 AR Highspeed

Trèfle blanc, ray-grass anglais, pâturin des prés

Mélange principal pour toutes les prairies en ray-grass anglais. Idéal pour les prairies de fauche. Pour pâturages et prairies de fauche.

UFA U-Swiss (prairies alpines) Highspeed

Trèfle blanc, ray-grass anglais, pâturin des prés, dactyle précoce, vulpin des prés

Rendement élevé, durable, polyvalent. Pour emplacements humides à secs, même en zones non favorables au ray-grass. Pour pâturages avec pacage d’automne.

UFA U-431 AR

Trèfle blanc, ray-grass anglais, fétuque rouge, pâturin des prés

Mélange avec fétuque pour terrain superficiels secs. Pour pâturages avec pacage d’automne.

UFA U-Helvetia Highspeed

Trèfle blanc, ray-grass anglais, fétuque élevée, pâturin des prés

Pour emplacements secs, avec les nouvelles espèces de fétuque élevée. Pour pâturages et prairies de fauche.

UFA U-Raigras

ray-grass anglais, ray-grass hybride, ray-grass italien

Mélange de ray-grass à fortes capacités germinatives. Pour pâturages et prairies de fauche.

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*Source : Catalogue de semis agricoles UFA Semences

Pourtant, celle-ci est essentielle pour offrir aux nouveaux semis toutes les chances­ de se développer rapidement et efficacement. On veillera donc à choisir la méthode la plus efficace en fonction des conditions, du site et de l’état de la prairie.


n  En savoir plus

« La bible » de la technique des machines agricoles La puissance brute du machinisme agricole et des engins de chantier en 832 pages, avec des illustrations exceptionnelles : la nouvelle publication Connaissances techniques des machines agricoles de l’éditeur Europa-Lehrmittel remplit tous les prérequis pour devenir la « bible » des machines agricoles et des engins de chantier. Dominik Senn Après Connaissances techniques sur les véhicules automobiles et Connaissances techniques sur les véhicules utilitaires, la maison d’édition Europa-Lehrmittel a maintenant créé un nouvel ouvrage de référence intitulé Connaissances techniques sur les machines agricoles et les engins de chantier. Ce livre spécialisé de 832 pages est en vente depuis cette année et s’adresse aux étudiants, aux mécaniciens expérimentés et aux chefs d’atelier du secteur des machines agricoles et des engins de chantier tout comme aux

Il n’y a pas encore d’édition en français Depuis plus de 60 ans, la maison d‘édition Europa-Lehrmittel publie des livres scolaires et techniques pour la formation initiale et la formation continue dans les écoles professionnelles de toutes les disciplines techniques, ateliers et organismes de formation extrascolaires. Le catalogue atteint maintenant plus de 600 références. Environ mille auteurs y ont participé, ce qui fait d’Europa-Lehrmittel la plus grosse maison d’édition européenne spécialisée dans les livres techniques pour l’apprentissage. Le concept de somme de connaissances techniques consiste à réunir dans un seul livre les savoirs essentiels, du premier jour de l’apprentissage jusqu’à l’examen final. Connaissances technique sur le métal , Connaissances techniques sur l‘électrotechnique , Connaissances techniques sur les véhicules motorisés , Le jeune cuisinier etc. font partie depuis des années des livres à succès. Pour reprendre les termes de l’auteur Stefan Fleischlin, seul le marché décidera si le livre paraîtra ou non en français. Toujours est-il que de nombreux titres de cette maison d’édition ont été traduits dans plus de vingt langues. Fachkunde Land- und Baumaschine Technik ; 1re édition 2016, Editions Europa-Lehrmittel, Haan-Gruiten (D), n° ISBN : 978-3-8085-2007-9 ; disponible sur www.untertor.ch au prix de CHF 72.00 (plus CHF 7.00 de port), untertor@ bluewin.ch

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Technique Agricole  3 2016

Schnörkellose Sprache, hervorragende Illustrationen : Die « Fachkunde Land- und Baumaschinentechnik » wird zweifellos das Standardwerk für diese Berufe im deutschsprachigen Raum. Bild : Ueli Zweifel

utilisateurs de la technique : agriculteurs, entrepreneurs agricoles, personnes intéressées par la technique.

Les machines agricoles, les machines de chantier, la technique forestière

Dans le domaine des techniques agricoles, le travail du sol, le semis, la protection phytoL’exclusivité de l’hydraulique mobile sanitaire, les techniques de récolte sont présentés de façon synthétique ; les véhiComme l’a exposé le coauteur Stefan Fleischlin (cf. l‘interview), un grand espace cules et outils correspondants y sont présenest consacré à la description de l’hydrautés dans toute leur diversité pour l’utilisateur lique mobile. Jusqu’à présent, les principes final et en détail pour les mécaniciens, avec et spécifications de l’hydraulique indus­­ -­ une description des différents systèmes du moteur à l’équipement hydraulique, voire t­ri­elle ont été traités dans beaucoup de re­vues spécialisées. « L’hydraulique industrielle électronique, en passant par la transmission. rend le livre unique », a-t-il indiqué ; le nouPour les machines de chantier, les domaines vel ouvrage de référence de la technique du terrassement et de la manutention sont des machines agricoles et des engins de présentés suivant le même plan. chantier se compose de 27 chapitres. Les Dans le domaine forestier, les machines de thèmes principaux – outre les principes travail mobiles pour la récolte et le traitefondamentaux et les applications de l’hyment du bois sont décrites, dans le domaine draulique – sont la technologie des moteurs communal, les appareils de nettoyage pour les machines mobiles, les systèmes comme les balayeuses et les chasse-neige. d’injection diesel et la réduction de l’émisUn CD-ROM contenant toutes les illustrasion des substances polluantes, la transmistions du livre et d’autres descriptions de systèmes hydrauliques et schémas élecsion de puissance, les tracteurs agricoles ou forestiers, l’électrotechnique pour le matriques est joint à la première édition du chines mobiles, les machines agricoles, les nouveau livre Connaissances techniques sur machines de chantier et les équipements les machines agricoles et les engins de pour la forêt. chantier.


En savoir plus   n

« Faire accepter mon expertise technique m’a demandé beaucoup de travail » Stefan Fleischlin, né en 1966, détenteur du diplôme fédéral de professeur de l’enseignement professionnel technique de Sempach, appartient à l’équipe en charge des choix éditoriaux, tout comme les quatre autres auteurs allemands. La plupart sont des enseignants qui maîtrisent leurs thèmes de prédilection. Fils d’agriculteur, Stefan Fleichlin est responsable du département métallurgie depuis 19 ans et enseignant technique dans le domaine des machines agricoles, des engins de construction et mécanicien d’appareils à moteur dans le centre d’apprentissage professionnel Economie, informatique et technique du canton de Lucerne à Sursee. Initialement diplômé fédéral en mécanicien agricole et enseignant technique, il a obtenu en formation continue un master de formation d’adultes et direction d’organismes de formation d’adultes. Il a aussi de nombreuses années d’expérience dans le secteur des machines agricoles et des engins de chantier. Technique Agricole : Comment avez-vous pu être le seul auteur suisse ayant contribué à l’ouvrage Connaissances techniques sur les machines agricoles et les engins de chantier, et ce, qui plus est, en tant que responsable ? Stefan Fleischlin : il y a effectivement eu­ un processus de sélection sévère instauré­ par la maison d’édition. J’ai été repéré car ils ont apprécié le matériel pédagogique suisse Connaissances techniques sur les machines agricoles, les engins de chantier et pour les mécaniciens spécialisés dans les engins à moteur , auquel j’ai contribué en tant que chef de projet et dont je suis coauteur avec deux Suisses et qui avait été commandé par l’union métallurgique suisse. La liste d’auteurs semble appartenir au « Who is who » de la scène européenne de la technique agricole. Considérezvous ce choix comme un honneur ? D’une certaine façon, on se sent vraiment flatté. Il est toutefois hors de question de considérer que la compétence technique est le seul critère qui compte dans ce cercle. Cette acceptation en tant qu’unique auteur suisse a été conquise de haute lutte. Quels sont les chapitres auxquels vous avez contribué ? Les chapitres transmissions, éléments de machine, ligne de transmission et engins de chantier. De plus, j’ai été référent technique

pour les chapitres machines agricoles, hy­ draulique et électronique ; le fait que nous ayons introduit les techniques agricoles suisses ainsi que l’agriculture de montagne dans un manuel allemand m’a procuré de la satisfaction. C’est ainsi que le « Terratac » d’Aebi et les faneurs à ruban de Knüsel sont représentés dans cet ouvrage technique. Dans quelle mesure le fait que l’hydraulique mobile soit désormais intégrée dans le matériel pédagogique le rend unique selon vous? Jusqu’à présent, l’hydraulique industrielle a seulement été décrite de façon générale dans les ouvrages techniques ; cela se finit en gros avec les systèmes à pression de 180 bars et­ les commutateurs blanc-noir à deux positions on / off. Pour les machines agricoles et les engins de chantier, on travaille maintenant avec des pressions de 200 à 360 bars. Il existe souvent des commandes proportionnelles. Cela impose d’autres contraintes aux moteurs, aux joints, aux commandes et au système de régulation. Le système de traction, l’hydrostat, est presque, via l’importance de la transmission de puissance, une catégorie en soi dans le domaine de l’hydraulique mobile ; cette technique est aussi présentée en détail et de façon exhaustive. En tant que pédagogue, vous avez probablement accordé une importance particulière à la didactique ? Oui. Le plan des chapitres est grosso modo le même: d’abord se trouve la mission à accomplir, ensuite sont présentés les développements, ensuite le fonctionnement est expliqué et enfin, des exemples sont présentés pour consolider le tout. Le langage est précis, sans fioritures. Les étapes d’apprentissage sont courtes et se limitent à des propositions simples qui sont facilement compréhensibles par les apprenants. Les illustrations d’accompagnement et les infographies sont de la plus haute qualité, ceci grâce à un bureau de dessin qui fait partie de la maison d’édition. L’alternance progressive d’images plastiques, de dessins ainsi que de schémas, accompagnés des explications nécessaires, élève le niveau d’abstraction et facilite ainsi la compréhension de ces thèmes complexes. Cela correspond aussi aux séquences pédagogiques dans notre école. Comment se situe le système d’apprentissage des techniques agricoles

« La compétence technique est le seul critère qui compte» : auteur Stefan Fleischlin.

en Suisse par rapport à l’Europe ? En la matière, on ne doit pas mettre la lampe sous le boisseau. Un principe de notre système de formation dual unique au monde est : l’enseignant technique doit avoir lui-même atteint le plus haut niveau de formation du métier qu’il enseigne ; autrement dit : il est hautement qualifié dans la vie professionnelle et sait parler tout à la fois à la tête, au cœur et à la main de l’apprenant. Y-at-il déjà eu des réactions en Suisse à cette somme de connaissances techniques nouvelles? Elle est déjà utilisée dans les écoles professionnelles de Coire et Fribourg. A partir de l‘été 2016, elle sera généralisée. Nous avons eu des retours de mécaniciens spécialisés dans les machines agricoles qui sont en formation et qui indiquent que le matériel pédagogique est d’une très grande aide pour la préparation des examens finaux clôturant l’apprentissage. Nous avons également eu de nombreux retours positifs d’enseignants du monde germanophone. Nous pouvons partir du principe que cet ouvrage technique deviendra une référence pour nos métiers dans le monde germanophone. Conseillez-vous également cette somme de connaissances à notre lectorat ? Oui. Il est d’une grande aide pour faciliter la compréhension des apprentis s’agissant des processus techniques et des interactions dans le système. Les thèmes sont traités dans tous leurs aspects et approfondis. Le livre est utile aux mécaniciens agricoles et chefs d’atelier en tant qu’ouvrage de référence, pour y trouver une information ou pour compléter leurs connaissances techniques. Cet ouvrage permet à toute personne intéressée par les machines agricoles et les engins de chantier d’approfondir leurs connaissances en autodidacte ; autrement dit : les agriculteurs et les entrepreneurs peuvent y trouver une vue d’ensemble et peuvent ainsi comprendre en détail le fonctionnement de la technologie qu’ils achètent. Ils peuvent aussi acquérir la compréhension nécessaire à la maintenance et à l’entretien de la machine, qui est indispensable . n

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n  En savoir plus

Trop rapide pour les freins ... Le nouveau règlement européen sur les systèmes de freinage pourrait entrer bientôt en vigueur dans notre pays. Si c’est le cas, les freins pneumatiques et hydrauliques devront répondre aux mêmes exigences que dans l’UE. Renseignons-nous donc bien, surtout avant de procéder à de nouveaux investissements en tracteurs et remorques. Ruedi Hunger Jusqu’ici, la réglementation européenne ne s’appliquait qu’aux tracteurs pouvant rouler à maximum 40 km/h et ne portait pas sur les remorques tractées (à l’exception des branchements de freins). Dans tous les Etats membres de l’UE, les remorques et autres engins de travail tractés affichent désormais des dimensions comparables à celles d’un train de poids lourd de 40 t. Il était donc temps d’évoluer. Dotés d’un système de freinage pneumatique, d’un système antiblocage des freins (ABS) et d’un système électronique de freinage (EBS), les gros poids lourds constituent la référence mondiale en termes de sécurité. Les prescriptions, édictées jusqu’à présent en « directives », feront désormais l’objet d’un «  règlement » contraignant, applicable dès sa publication dans chaque Etat membre de l’UE.

Ces nouvelles règles européennes sont actuellement à l’étude en Suisse et génèrent davantage de questions que de réponses. Les services fédéraux compétents et les groupes de travail des acteurs directement concernés réfléchissent depuis un certain temps à la nécessité d’appliquer la réglementation européenne en Suisse et, le cas échéant, à la manière et aux délais pour ce faire. On ne sait pas encore exactement si certains tracteurs bénéficieront d’exemptions ou si les systèmes de freinage actuels disposeront de solutions de transition et, si c’est le cas, à quelles conditions.

Freinage chaotique à l’UE Compte tenu des besoins spécifiques du domaine agricole et du manque de cohérence des prescriptions valables en Europe, différents systèmes de freinage ne devront

Le nouveau règlement européen sur les systèmes de freinage pour véhicules agricoles et forestiers Le règlement établit notamment les normes suivantes : – Décélération minimale pour les véhicules d’une vitesse max. de 30 km / h : 3,55 m / s2 (35 %) et pour les véhicules d’une vitesse max. supérieure à 30 km / h : 5,0 m / s2 (50 %). – Répartition de la force de freinage sur le châssis des véhicules de plus de 40 km / h. – Compatibilité entre la décélération d’attelages de tracteurs et de véhicules tractés de plus de 30 km / h. – Fonction de freinage de direction sur les tracteurs : le frein de direction doit pouvoir être désactivé à des vitesses supérieures à 40 km / h.

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– Les tracteurs rapides de plus de 60 km / h doivent être équipés de l’ABS. Une décision en ce sens devrait s’appliquer aux tracteur de 40 – 60 km / h d’ici la fin 2016. – Nouveau système de freinage de remorque à deux conduites affichant un niveau de sécurité comparable à celui des freins pneumatiques. – Adoption possible de technologies nouvelles et futures, comme la régulation de la force de couplage ou des fonctions de stabilité de la remorque ou de l’EBS. (Source : congrès VDI Land.Technik 2015 ; Knoblauch AGCO GmbH)

pas être remplacés dans l’immédiat par un système neuf (ou adopté des poids lourds). Les tracteurs modernes, hautement performants, sont équipés de systèmes de freinage auxiliaires hydrauliques ou pneumatiques. On retrouve parfois une double pédale de frein pour les manœuvres, des freins à roue libre ou encore des freins encapsulés fonctionnant en milieu lubrifié, ce qui leur garantit une absence d’usure tout au long de la durée de vie du tracteur. Sur les remorques, les freins à inertie (jusque 8 t en UE) sont accompagnés de différents systèmes hydrauliques qui entrent en concurrence avec les freins hydrauliques classiques. Le choix et les possibilités sont vastes. Reste que le tracteur et sa remorque doivent être équipés de manière à freiner efficacement tant sur la route que dans le champ.

Freiner, c’est quoi au juste ? D’un point de vue purement physique, le freinage et la mise à l’arrêt d’un véhicule n’est rien d’autre que la translation de l’énergie cinétique produite dans le moteur du véhicule à l’aide du carburant en friction et en énergie thermique. La rapidité de ce processus engendre des « puissances calorifiques  » très élevées. Les performances de freinage d’un système légal peuvent ainsi atteindre trois à quatre fois la puissance installée.


En savoir plus   n

Trop vite pour nos freins – lorsque vitesse, poids et équipement de freinage ne s’accordent pas, on fonce vers le danger et les coûts.

Rapport entre le taux de freinage et la décélération maximale (WABCO) Taux de freinage

Décélération

pourcentage

Les systèmes électroniques de freinage (EBS) sont une évolution du frein pneumatique. Ces systèmes exploitent plusieurs canaux pour réguler individuellement la pression de freinage apportée à chaque essieu. L’EBS fait partie d’un assemblage électronique entre tous les systèmes du véhicule. Photo : Hunger

Déroulement d’un processus de freinage* Entre la perception d’un obstacle et la réaction du conducteur s’écoule ce que l’on appelle l’« instant de surprise », durant lequel le véhicule continue à rouler sans freiner. La décélération maximale n’est donc pas disponible durant la totalité du processus de freinage ni pendant la totalité de la durée de freinage puisqu’entre le moment où l’on actionne la pédale et celui où l’on atteint la décélération maximale, il faut compter un délai de réponse et un délai de montée en pression. La durée de

exact

arrondi

10 %

0,981 m / s

2

1,0 m / s2

20 %

1,962 m / s2

2,0 m / s2

30 %

2,943 m / s

2

3,0 m / s2

40 %

3,924 m / s2

4,0 m / s2

50 %

4,905 m / s

2

5,0 m / s2

60 %

5,886 m / s2

6,0 m / s2

70 %

6,867 m / s

2

7,0 m / s2

80 %

7,848 m / s2

8,0 m / s2

90 %

8,829 m / s

2

9,0 m / s2

100 %

9,810 m / s2

10,0 m / s2

Combiné au système électronique de freinage (EBS), la régulation de la force de couplage permet d’adapter le freinage de la remorque à celle du véhicule de manière optimale. Photo : Steyr

Le système antiblocage des freins (ABS) augmente la sécurité d’un véhicule, notamment ceux de transport, en empêchant les roues de se bloquer lors du freinage. Le véhicule reste ainsi maîtrisable et conserve sa trajectoire. Photo : CNH

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Terminologie •  Accélération : augmentation de la vitesse à une valeur définie en mètre / seconde par seconde (= m / s2) •  Energie cinétique : énergie d’un véhicule roulant, dépendant de la masse du véhicule et de sa vitesse au carré. Si le véhicule doit s’arrêter ou réduire sa vitesse, les freins interviennent pour transformer l’énergie cinétique en chaleur par friction. •  Décélération maximale : décélération maxi­ male théorique calculée en fonction de l’accélération de la pesanteur (g), soit g = 9,81 m / s2. Un système de freinage rela­ tivement usagé aura du mal à atteindre et, a fortiori, dépasser cette valeur. Le coef­ ficient de friction entre les pneus et la chaussée constitue un autre obstacle. La décélération atteint généralement sa valeur maximale lorsque les roues continuent de tourner lors du freinage, au lieu de se bloquer. • Coefficient d’adhérence : le coefficient d’adhérence dépend du revêtement de la chaussée et de son état au moment de la mesure (sèche, mouillée, glissante). Il influe sur la décélération maximale. Décélération maximale possible = accélération de la pesanteur × coefficient d’adhérence. • Décélération : on entend par décélé­ ration une perte de vitesse calculée en mètre / seconde par seconde (= m / s2).

Grâce aux accouplements rapides Duo-Matic, les freins pneumatiques s’accouplent plus rapidement et plus facilement qu’avec des têtes d’accouplement. Photo : Hunger

Les freins pneumatiques (ici sur une presse à balles rondes) ont fait leurs preuves depuis des décennies sur les véhicules de transport. Les agriculteurs les utilisent volontiers. Photo : Hunger

ces deux délais dépend de la durée d’actionnement des freins (max. 0,6 sec.). Plus simplement, le délai de réponse est le dé­lai qui s’écoule entre le moment où la pédale de frein est enfoncée et le début du ­freinage à proprement parler. Le délai de montée en pression est le délai qui s’écoule entre le début du freinage et le moment où l’on atteint la décélération maximale.­ La durée de décélération est quant à elle­ le délai entre le point de décélération maximale et le moment où le véhicule s’arrête.

puisque celui-ci « cherche » à conserver sa vitesse antérieure. Compte tenu de la force de friction qui maintient le chargement sur la remorque jusqu’à un certain point, le chargement ne se met en mouvement qu’à partir d’un certain taux de décélération. Les chargements liquides en fût se comportent de manière très dynamique.

Durée d’actionnement La durée totale de freinage correspond au délai entre le moment où l’on actionne la pédale de frein et l’arrêt complet du véhicule. On ne tient pas compte ici de l’instant de surprise ni du délai de réaction du conducteur. Parallèlement à la décélération, il existe une autre valeur pour calculer la durée d’arrêt d’un véhicule : le taux de freinage. Il s’agit du pourcentage de force de freinage** générée par rapport à la force d’inertie du véhicule.

Effet sur le chargement

Le régulateur de force de freinage automatique dépendant de la charge (ALB) dose le freinage en fonction de la charge du véhicule. La force de freinage est réglée en fonction d’un indicateur de niveau et de la tension du câble. Photo : Hunger

46

Technique Agricole  3 2016

La plupart du temps, lorsqu’un véhicule freine, son chargement subit également les effets de la décélération. La loi de l’inertie veut que tout corps a tendance à continuer à se déplacer à une certaine vitesse une fois que la force motrice qui l’emmène cesse. C’est ce que l’on appelle aussi l’inertie de masse. Ainsi, pour en revenir à l’agriculture, si un tracteur ralentit, sa vitesse diminue d’une certaine valeur de décélération (appelée aussi accélération négative). Cette accélération négative du train remorqué se traduit sur le chargement en accélération réelle ou positive,

Des priorités ? Oui, mais les bonnes Lorsque l’on construit une maison, on commence généralement par les fondations. Et pourtant, au moment d’acquérir un tracteur, l’acheteur est souvent bien plus préoccupé par la hauteur des côtés que par le châssis, les essieux et les freins. Ceci pourrait changer grâce au nouveau règlement européen sur les systèmes de freinage. On ose espérer que les dimensions des essieux (et surtout les garnitures de freins) fassent elles aussi l’objet de normes plus strictes. Vu l’augmentation constante des poids et des vitesses des véhicules agricoles, il serait logique que ceux-ci suivent les normes en matière de technologies de freinage des poids lourds. Partant des volumes de garniture quintuplés ou sextuplés, calculés en multipliant la profondeur par la largeur des garnitures, les technologies appliquées dans les poids lourds multiplient d’autant la durée de vie et la sécurité des équipements.

Conclusion On parle beaucoup du règlement européen sur les systèmes de freinage, mais les spéculations vont bon train. On peut comprendre que les agriculteurs qui doivent acheter un nouveau tracteur ou une nouvelle remorque se demandent quoi faire. La situation devrait se clarifier d’ici peu. Nous vous tiendrons informés.  n


Reifen-Seitenwandbeschriftung Management   n

Abréviation

Signification

MITAS

Marque

480 / 70 R 34 Abkürzung Bedeutung

Dimension du pneu

MITAS HC 70 Markenname des Herstellers Nom du profil 480/70 R 34 Reifengröße HC 70

R

HC7 0

34

146

146 A8

A8

143

143

D

D

Indice de charge (IC 146 = 3000 kg)

Profilbezeichnung

Code de vitesse (A8 = 40 km / h)

Lastindex (LI 146 = 3 000 kg)

Indice de charge (IC 143 = 2725 kg) Geschwindigkeitssymbol (A8 = 40 km/h) Code de vitesse (D = 65 km / h)

Lastindex (LI 143 = 2 725 kg)

TUBELESSGeschwindigkeitssymbol Pneu sans chambre à air

(D = 65 km/h)

4 8 0 /7 0

TUBELESS

Sens de rotation

Schlauchloser Reifen

R-1W LaufrichtungProfil de la bande de roulement

R-1W Profilcode Toutes ces indications sont présentes sur le pneu montré en exemple à gauche.

Pneus et au jantes Reifenaufb

maximale admise par pneu peut être établie en kilos à l’aide de ces données. Les pneus doivent être adaptés à la vitesse Lorsque les pneus sont usés ou irréparables se pose la maximale autorisée donnée par le code de vitesse. Celui-ci est la dernière inscrip­ question de leur remplacement adéquat. L’offre la moins chère n’est pas toujours la meilleure. Quels sont les points à tion de la désignation de pneumatique figurant sur le flanc du pneu. Le tableau vérifier au moment de l’achat de pneus ? mentionne en outre la pression optimale de gonflage de chaque pneu, les largeurs Urs Rentsch et Dominik Senn de boudins et diamètres extérieurs pos­ sibles ainsi que les tailles du rayon sous charge statique et de la circonférence­ Avant que le propriétaire ou conducteur gorie de vitesse exacts, puis à choisir une du véhicule envisage l’achat de pneus,­ marque. de roulement. Il indique encore si une chambre à air est nécessaire. La circon­ il doit se familiariser avec les dimensions férence de roulement est la distance en marquées sur les jantes. Si l’inscription Catalogues techniques sur ligne droite parcourue par une roue au « 16,00 × 22,50 » désigne une jante de­ les pneus DIAGONALREIFEN RADIALREIFEN cours d’une rotation. Elle revêt une im­ 16 poucesLautstreifen (1 pouce = 2,54 cm) Seitenwand de large­ Il est recommandé de consulter les cata­ Luftreifen, bei dem Ein Luftreifen, bei dem die Gürtellagen et 22,5 pouces de diamètre qui Kernprofil pourrait loguesEin techniques sur lesdiepneumatiques portance particulière pour les véhicules Karkasslagen von Wulst zu Wulst Karkasslagen von Wulst zu Wulst Innenschicht Wulstdraht être celle d’une remorque, la taille cou­ tout-terrain, éditéesverlaufen par les und fabricants actuels.imIls con­ sich abwechselnd in einem Winkel von 90°en zur permettant de calculer Karkassenlagen Winkel deutlichd’indices unter 90° zur Profilmittellinie verlaufen. Dieles véhicules à quatre leur vitesse. Sur des von tableaux de charge rante pour des roues de tracteurs est­ tiennent Profilmittellinie überkreuzen. Karkasse wird dabei durch einen roues motrices, il faut s’assurer que la de 18 × 38. La deuxième étape consiste à et de codes de vitesse pour les largeurs nicht dehnbaren, umlaufenden Gürtel stabilisiert. conception et l’usure soient les mêmes habituelles de jantes. Ces valeurs sont établir à partir des pneus démontés les dimensions, capacité de charge et caté­ indiquées sur le flanc du pneu. La charge pour chaque essieu / pneu, sinon la direc­ tion intégrale ou le différentiel risquent d’être endommagés.

Changement de pneumatiques 12

Capacité de charge globale des pneumatiques

Exceptions en agriculture

Code de vitesse

A5

A6

A8

B

D

F

Des pneumatiques de conception diffé­ rente sont exceptionnellement admis sur le même véhicule dans le cas de voitures 14:45 automobiles dont la 19.10.15 vitesse est limitée à 45 km / h (OETV, art. 118 b). Pour celles qui ne peuvent dépasser 30 km / h, les pneu­ matiques à profil ne sont pas indispen­ sables et les pneus à clous n’ont pas be­ soin d’être montés sur toutes les roues (OETV, art. 119 d et e).  n

km / h

25

30

40

50

65

80

Lorsqu’on passe, sur un tracteur ou une remorque, de pneumatiques standards à des S’il est plus élevé que la capacité de pneus plus étroits, la capacité de charge charge des pneumatiques, le poids total de ces derniers baisse. Cela signifie que les du tracteur sera diminué par l’office de pneus portent un poids inférieur à la charge la circulation routière. Cela signifie qu’il M7_MIT_Agro_Catalogue-14th_2015-2016_A5_DE_TISK.indd 12 utile déclarée dans le permis de circulation, sera adapté à la charge nominale des or celle-ci ne doit pas dépasser la charge pneus et mentionné en conséquence nominale du pneu. dans le permis de circulation.

Indice de vitesse en agriculture

*  O ETV, Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers

3 2016  Technique Agricole

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n  Management

Prévenir les conflits grâce à une répartition claire du travail Les mesures phytosanitaires sont fréquemment sous-traitées à des tiers, y compris le choix des produits et du moment d’application. Cette collaboration peut se dérouler en douceur, mais ce n’est pas toujours le cas. Ruedi Gnädinger entraînant la réduction des subventions par exemple, il ne peut pas se tirer d’af­ faire en invoquant les manquements de l’entrepreneur. Et la possibilité de récla­ mer des dommages et intérêts à ce der­ nier ne change rien à la dégradation de son image ni aux ennuis inutiles causés.

Mandat ou contrat d’entreprise Le droit des obligations comporte des dispositions régissant le mandat et le contrat d’entreprise. L’épandage adéquat d’une certaine dose de produit phytosa­ nitaire à la demande d’un client constitue sans aucun doute un contrat d’entreprise. Le mandataire est responsable de ce que le travail terminé réponde aux conditions convenues. Le prix de l’ouvrage fixé par les parties est contraignant et la garantie se limite à la bonne exécution des opé­ rations. Il revient à l’exploitant agricole de Le seul fait de ne plus disposer d’un pulvérisateur ultramoderne constitue-t-il une raison contrôler les effets et de décider des me­ suffisante pour déléguer entièrement les opérations de pulvérisation à un entrepreneur, sures à prendre. y compris l’observation des cultures et les décisions relatives aux mesures de protection Cette manière de sous-traiter les opéra­ phytosanitaire ? tions de pulvérisation permet de poser A l’heure actuelle, les opérations phyto­ posant d’un délai suffisant peut y par­ clairement les responsabilités de chacun. sanitaires sont souvent exécutées par­ venir. En outre, l’observation des cultures Si l’entrepreneur est chargé d’observer­ ainsi que le choix des produits et du mo­ des entrepreneurs, qui se chargent alors les cultures et d’effectuer de son propre également de fixer les préparations et­ ment d’application sont des tâches à chef les pulvérisations requises, en plus de procéder à l’épandage, cette presta­ les moments d’application. La plupart du haute responsabilité habituellement exé­ temps, cette manière de procéder fonc­ cutées par le chef d’exploitation. L’appli­ tion supplémentaire revêt le caractère d’un mandat et il convient que les deux tionne bien, pour autant que le mandant cation en elle-même peut quant à elle parties aient conscience des conséquen­ soit satisfait des traitements. Cependant, être effectuée par une personne capable ces. Les dispositions suivantes du droit de manœuvrer un pulvérisateur, mais qui la collaboration peut mal se passer. Mieux des obligations sont importantes (libellé vaut dès lors convenir des tâches en détail ne possède pas de connaissances appro­ et superviser le travail plutôt qu’accorder fondies en protection phytosanitaire et du texte législatif) : une confiance absolue. Procéder de la de lutte contre les adventices. •  Le mandat est un contrat par lequel le sorte permet en effet d’éviter les conflits. Lors des prestations traditionnelles de mandataire s’oblige, dans les termes de la pulvérisation, les responsabilités de cha­ convention, à gérer l’affaire dont il s’est chargé ou à rendre les services qu’il a Le chef d’exploitation, cun étaient clairement définies, car l’en­ principal responsable trepreneur se chargeait uniquement de promis. La réussite d’un traitement nécessite de l’épandage. De nos jours, l’écologie et le •  L’étendue du mandat est déterminée, si suivre de près le développement des respect de la réglementation acquièrent la convention ne l’a pas expressément cultures, de cerner le bon moment pour de plus en plus d’importance, c’est pour­ fixée, par la nature de l’affaire à laquelle il intervenir, de choisir les mesures idoines quoi le chef d’exploitation doit savoir­­ se rapporte. et, enfin, d’exécuter l’opération avec pré­ que les risques augmentent s’il délègue •  Le mandataire qui a reçu des instruc­ davantage les tâches. En cas de faute, cision. Seul un spécialiste polyvalent dis­ tions précises ne peut s’en écarter que si 48

Technique Agricole  3 2016


Management   n

Il est facile de rejeter la responsabilité d’une mauvaise récolte sur l’entrepreneur. C’est le savoir-faire de l’agriculteur qui représente la clé de sa réussite, et la gestion sérieuse d’une exploitation requiert de vérifier en temps voulu les opérations sous-traitées.

les circonstances ne lui permettent pas de rechercher l’autorisation du mandant et qu’il y a lieu d’admettre que celui-ci l’au­ rait autorisé s’il avait été au courant de la situation. • La responsabilité du mandataire est soumise, d’une manière générale, aux mêmes règles que celle du travailleur dans les rapports de travail. •  Le mandataire est responsable envers le mandant de la bonne et fidèle exécu­ tion du mandat. • Il est tenu de l’exécuter personnelle­ ment, à moins qu’il ne soit autorisé à le transférer à un tiers, qu’il n’y soit contraint par les circonstances ou que l’usage ne permette une substitution de pouvoirs. Si le mandataire se voit attribuer de nom­ breuses compétences par la loi, il est aussi tenu d’exécuter le mandat de manière diligente, ce qui requiert naturellement un certain temps, qu’il doit facturer au mandant. Par ailleurs, le mandant est re­ devable de la rémunération du manda­ taire même si les résultats escomptés ne sont pas obtenus (élimination des adven­ tices, par ex.). C’est la différence par rap­ port au contrat d’entreprise.

L’entrepreneur propose principalement des travaux d’épandage et ne fournit qu’à titre accessoire le service complémentaire. Par ailleurs, son offre ne contient pas de distinction entre les opérations de pulvé­ risation et le service complémentaire. Il n’est dès lors pas surprenant que les avis puissent diverger quant à l’intensité de l’observation des cultures, aux mesures à prendre et au choix des produits, ces points n’ayant pas été mis au point avant le début du contrat. Quand l’entrepreneur ne consacre pas le temps requis à l’observation des cultures, quand il base avant tout le choix de la substance sur son stock de produits et quand l’agriculteur n’assume pas tota­ lement sa fonction de supervision, des conflits s’ensuivent souvent lorsque les insuffisances de développement des cul­ tures ne peuvent plus être corrigées.

Des contrats précis comme appui Les contrats écrits et les conditions géné­ rales de vente créent de la transparence, pour autant que les prestations y soient décrites de manière suffisamment pré­ cise. Les contrats relatifs à l’exécution de mesures complètes de protection phyto­ sanitaire et de lutte contre les adventices doivent déterminer les points suivants : •  Répartition des prestations en travaux de pulvérisation et en observation des cultures avec compétences. • La partie du contrat relative à l’ob­ servation des cultures et au pouvoir de prendre des mesures doit décrire les ­différentes obligations, comme le devoir d’information de l’entrepreneur et la pro­ duction de rapports de travail. • Les deux parties du contrat doivent exposer les bases de facturation. •  Garantie relative au respect des pres­ criptions et des directives des labels de production.

• Assortiment de produits phytosani­ taires de l’entrepreneur et prix. •  Clause comportant les dispositions rela­ tives à la résiliation du contrat.

Avantages des pulvérisateurs personnels Bien que la tendance actuelle soit à la sous-traitance des mesures phytosani­ taires, la décision de recourir ou non aux services d’un entrepreneur doit reposer sur la situation de l’exploitation. Une so­ lution consiste à utiliser son ancien pulvé­ risateur, qui est certes passé de mode, mais reste tout à fait opérationnel. En principe, les pulvérisateurs dotés du sys­ tème à pression constante traditionnel conviennent quant à la précision du do­ sage. L’installation de nouvelles buses permet d’améliorer la précision de répar­ tition et la taille des gouttelettes. Les an­ ciens pulvérisateurs peuvent ainsi servir encore quelques années, si on le désire. Les pulvérisateurs automoteurs modernes coûtent cher. Si l’on considère le rende­ ment potentiel, leur prix est dispropor­ tionné par rapport à celui des pulvérisa­ teurs portés traditionnels utilisés dans les exploitations moyennes. Les agro-entre­ preneurs doivent compenser ce coût en accroissant en conséquence le taux d’uti­ lisation des machines. Ils perdent toute­ fois davantage de temps sur les routes. Les opérations de pulvérisation requises pour une seule exploitation ne deman­ dant que peu de temps, elles s’intègrent facilement dans le programme de travail. Cette solution présente l’avantage de pouvoir appliquer les traitements au mo­ ment idéal. Le chef d’exploitation doit bien entendu tenir à jour ses connais­ sances en protection phytosanitaire et en lutte contre les adventices. Mais la poly­ valence technique n’est-elle pas le propre du métier d’agriculteur ?  n

Problèmes courants Les principaux problèmes tiennent géné­ ralement aux différences d’objectif entre les partenaires, à l’imprécision des ac­ cords conclus et au manque de transpa­ rence entre l’agriculteur et l’entrepreneur. L’agriculteur désire se « débarrasser » de toutes les opérations liées à la pulvéri­ sation, tandis que l’entrepreneur vise à gagner davantage de clients et à amélio­ rer le taux d’utilisation des pulvérisateurs, la prestation complète de pulvérisation constituant une offre complémentaire.

On part du principe que l’entrepreneur connaît les dispositions impératives et les prescriptions en matière de distances limites. Il doit toutefois aborder le respect des directives des labels et l’énoncer dans le contrat.

3 2016  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Quand l’animal s’allie à la technique Lors de la 16e édition du salon « Tier & Technik », 480 exposants ont présenté une large palette d’engins et de méthodes de production. Bien qu’en baisse de 6 %, la fréquentation a tout de même atteint les 35 000 visiteurs. Ruedi Hunger et Roman Engeler

arrachent ou enterrent les plus petites mauvaises herbes. Les produits Einbäck sont commercialisés en Suisse par la société Aebi Suisse. « Le salon Tier & Technik, c’est l’endroit idéal pour découvrir de nouveaux produits, mais aussi voir de nombreux animaux. C’est pourquoi les professionnels suisses ne la manqueraient pour rien au monde. Mais le salon attire aussi une foule de visiteurs étrangers  », explique la direction du salon dans le rapport final de cette 16e édition. « Tier & Technik » a une fois encore présenté cette mixité de moyens sur de nombreux stands où étaient exposés systèmes de stabulation, de traite ou encore de traitement du lisier, pour le plus grand intérêt des visiteurs présents. De nos jours, l’élevage ne peut se passer de la technique. Dans cet esprit, des centrales électroniques assurent de plus en plus souvent la « communication » entre l’homme et le bétail. Les visiteurs se sont déclarés principalement intéressés par les machines agricoles, les installations de stabulation et de fermes, les trayeuses, les techniques d’élevage, mais aussi la culture et la récolte fourragères.

De vrais Autrichiens L’entreprise autrichienne Otto Gruber Maschinenbau, jusqu’ici représentée en Suisse par la société Althaus d’Ersigen, participait pour la première fois au salon. Les distributeurs suisses seront désormais directement fournis par le siège social de 50

Technique Agricole  3 2016

l’entreprise implantée à Saalfelden. Gruber est constructeur de remorques pour véhicules de transport et de remorques pour tracteurs entraînées par double rotor ou bras de poussée. L’entreprise a également présenté à St-Gall deux nouveaux modè­les de sa toute dernière épandeuse à fumier. Entièrement galvanisées, à l’exception d ­ u moteur d’épandage, ces machines disposent de quatre batteurs verticaux.

Et le sarclage devient un plaisir Quelques semaines à peine après le salon de Hanovre, Agritechnica a présenté à ­St-Gall la nouvelle herse-étrille déve­lop­­pée par Einböck, baptisée « Aerostar-Rotation ». Selon le constructeur, cette machine permet de sarcler la totalité de la surface du sol, même en présence de cultures en lignes. Les roues en plastique, montées de biais, sont dotées de tiges en acier et présentent un diamètre de 50 cm. Travaillant indépendamment l’une de l’autre, elles­

A bientôt

Kramer a dévoilé pour la première fois­ en Suisse sa chargeuse télescopique « KT 276 », ainsi que sa petite chargeuse sur roues « KL 25.5T ». Extrêmement fonctionnels, très visibles, ces deux engins se distinguent en outre par leur design moderne. Ils sont tous deux équipés d’une transmission intégrale et se montrent particulièrement stables. Au niveau de la motorisation, on retrouve un moteur de 55 kW sur la chargeuse télescopique, tandis que la « ­  KL 25.5T » est dotée d’un modèle de 35 kW. Les produits Kramer Allrad, fabriqués à Pfullendorf (D), sont disponibles chez Agrar Landtechnik AG, à Balterswil.

Il se conduit tout seul Bien qu’il ne s’agisse pas d’une nouve­auté, le gyrobroyeur télécommandé «  Agria 9600 » a fait sensation sur le stand de la société d’Aefligen (BE). Avec sa transmission électrique de 48 volts à réglage conti-


Reportage | Plate-forme   n

nu, la machine se pilote directement, avec grande précision. La transmission hybride innovante est alimentée par un moteur à combustion d’à peine 20 kW. Cette faucheuse destinée au broyage traite des surfaces de 1,12 m de large et s’emploie tant en marche avant qu’en marche arrière.

un modèle à cabine de sa toute nouvelle gamme « 4700 Global Serie ». Celle-ci a­ été conçue comme une plate-forme uni­ que, déclinée ensuite en modèles différents en fonction des besoins spécifiques de chaque région du monde, produits dans un réseau mondial d’usines. Massey Ferguson entend ainsi réduire les délais de livraison, mais aussi les coûts. C’est le modèle « MF 4707 » de 75 ch à boîte synchronisée mécanique 12 × 12 que l’entreprise a choisi de dévoiler à St-Gall.

Boxe de soins

Adieu les cailloux ! Peu avant l’ouverture du salon, la société Keller Technik AG de Nussbaumen (TG) reprenait la distribution des engins de trai­ tement de sol de l’entreprise italienne Massano (Savigliano). Grâce à la forme particulière de son outillage et à son mouvement oscillant, cette enfouisseuse ne

laisse pas la surface glissante, ce qui devrait plaire au secteur du maraîchage, tout comme sa capacité à enfouir les c­ ailloux plus profondément que d’autres modèles. Väderstad a en outre appor­ té quelques nouveautés à sa gamme « Tempo », revoyant notamment le boîtier de dosage, désormais en aluminium, à équiper d’un système de semis de 22 mm.

Rosensteiner a apporté quelques nouveautés à son box de soins fonctionnel pour bétail. Le box de parage, à structure tubulaire ronde et carrée, avec cadres de maintien du bétail à fermeture manuelle par câble, séparations amovibles hautes et sol galvanisé, est entièrement recouvert d’un tapis de caoutchouc. Les pattes arrière sont relevées à l’aide d’un câble actionné par un moteur électrique. Un treuil basculant en hauteur permet de soulever les pattes arrière, tandis que deux treuils basculant vers l’extérieur se chargent des pattes avant. La zone de travail est en outre parfaitement éclairée grâce aux phares intégrés.

Kubota avec Cabine basse

Gamme ouverte mondiale L’entreprise Massey Ferguson a elle aussi fait un détour par St-Gall pour y présenter

viendra bientôt équiper aussi les modèles « M8560 » et « M9960 », qui seront dotés de pneus Mitas « 420 / 85 R30 » et afficheront une hauteur totale de 2,43 m.

En direct de Suisse orientale L’ASETA était également représentée à Tier & Technik, dans le hall 1.1. Les visiteurs ont ainsi pu rencontrer des délégués des sections de Thurgovie, St-Gall-Appenzell-­ Glaris, Zurich et des Grisons et aborder avec eux l’actualité de l’équipement technique, mais aussi en savoir plus sur les services proposés par l’association. Sur son stand, l’association proposait aussi un concours et un tableau de câblage bien utile.

Commande de timon d’attelage Pöttinger a revu la conception de sa remorque « Boss Alpin 211 / 251 / 291 » spécialement destinée aux terrains de montagne. Outre son nouveau design, elle­ est équipée d’un pick-up pendulaire de 150 mm et d’une porte arrière hydraulique. Un timon hydraulique avec réglage automatique de la hauteur baptisé « Autotast » est disponible en option. Pöttinger a bap­ tisé cette innovation « Autotast ». Ce système jauge en continu, et des deux côtés, la position du pick-up par rapport au sol et gère ainsi à l’optimum, et en temps réel, l’ouverture du passage entre pick-up et unité de chargement, afin de garantir une adaptation au sol et un ramassage du fourrage parfaits.  n

Zürcher Landtechnik, de Wikon (LU), dé­ voilait sur son stand le nouveau Kubota « M7060 », à cabine abaissée (hauteur totale : 2,30 m sur pneumatiques « 420 / 70 R28 » de BKT) et extralarge. Cette cabine 3 2016  Technique Agricole

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n  Sécurité | Circulation routière

Au nom de la loi Les machines sont toujours plus efficaces, mais sont aussi plus grandes et plus lourdes. Leurs dimensions horstout atteignent de plus en plus les limites du cadre légal prescrit. Les faucheuses ne sont pas en reste. Ruedi Hunger

Bâche de protection déchirée, prise de force insuffisamment protégée, disque arraché, lames diminuées de moitié. Cette machine qui, quelques années auparavant faisait certainement la fierté de son propriétaire, est aujourd’hui à la fin de son existence. De telles machines, si elles sont mises en marche, constituent un énorme risque d’accident.

Concernant la prévention des accidents en rapport avec les faucheuses, il s’agit de prendre en considération deux aspects essentiels. Le premier est la sécurité dans le trafic routier, et l’autre­ la sécurité d’utilisation avant, pendant et après­ la fauche. Sur la route, la visibilité est le critère­ le plus important. Celui qui est vu – grâce à­ une signalisation adéquate et qui frappe l’attention – est aussi respecté par les autres usagers d ­e la route. Avant la fauche, il existe aussi un risque d’être blessé lors du dépliage de la machine­ de sa position de transport à celle de travail. Lors de la fauche proprement dite, le plus grand danger provient des tambours ou des disques tournant à haut régime, pouvant alors projeter des pierres ou des parties de métal (couteaux). Pour cette raison, absolument personne ne doit se trouver à proximité. Finalement, une fois la fauche terminée, on retrouve le risque de coincement lors du repliage. De plus, il ne faut pas oublier de vérifier que la sécurité qui maintient la machine dans sa position de transport soit bien verrouillée.  n

Faucheuse frontale avec panneaux de signalisation rouge / blanc. Ceux-ci attirent l’attention des autres usagers de la route. Vers l’avant, non seulement un feu de position blanc est disponible, mais, de façon exemplaire, des clignotants indiquent les modifications de direction.

Les feux arrière du tracteur sont toujours cachés par les faucheuses transportées horizontalement. Pour cette raison, il est important que l’arrière de la machine soit signalé et dispose d’une installation d’éclairage complète.

Observés depuis l’arrière, les deux lamiers disposent de panneaux de marquage aux dimensions généreuses rouge / blanc qui indiquent clairement la largeur de la machine à l’usager de la route qui suit. L’installation d’éclairage prescrite garantit la visibilité également dans l’obscurité et lors de mauvaises conditions de visibilité.

Dans la direction de transport, depuis l’avant, des panneaux de marquage rouge / blanc montrent la largeur de la machine traînée et la rendent ainsi mieux visible pour les autres usagers de la route. De nuit et par mauvaise visibilité, les feux de position attirent l’attention de la circulation en sens inverse.

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Technique Agricole  3 2016


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n  Passion

Simar – pièces de collection rares De la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’en 1978, Simar était synonyme de motoculteur maniable dans le monde agricole. Les 55 000 exemplaires et quelques tracteurs produits par l’usine de Genève sont maintenant des pièces de collection. Dominik Senn Pierre-Alain Humbert, de Burtigny, est membre du comité de l’Association romande des amis des vieilles machines agricoles. Polymécanicien de profession, le Vaudois a travaillé pendant 23 ans, jusqu’à son départ à la retraite, chez Ruag Space à Nyon, leader européen dans la fabrication d’éléments pour engins spatiaux. Depuis cinq ans, il est vice-président du conseil de fondation du Musée romand de la machine agricole au moulin de Chiblins. Mais sa passion pour les vieilles machines agricoles ne s’arrête pas là, car il possède lui-même huit tracteurs

de collection, parmi lesquels un McCormick-Deering de 1932. Un secteur entier de l’exposition est consacré à la Société industrielle de machines agricoles rotatives (Simar) de Genève, à son histoire et à ses produits. Pierre-Alain Humbert est chargé de maintenir les moteurs et les mécanismes en état de marche.

A l’origine une usine d’armement La société Simar SA, nouveau nom de l’usine genevoise d’armement La Précision fondée pendant la Première guerre mondiale, a été créée en 1922. Dans le

Au Musée romand de la machine agricole, Pierre-Alain Humbert pose à côté d’un motoculteur de 1922 avec moteur Motosacoche bicylindre en V. Photos : Dominik Senn

tome 2 de Schweizer Traktorenbau, la raison de ce changement de nom est précisée : « Le nom de la société La Précision, qui rappelait toujours la production d’armement, était devenu inapproprié. » En effet, à la fin de la guerre, les locaux de cette usine, devenus vacants, ont été repris par deux industriels genevois, Robert Faesch et Jules De Saugy, qui comptaient y construire les prototypes d’un tracteur à trois roues muni d’une fraise, en exploitant des licences appartenant à Konrad von Meyenburg (cf. encadré). En 1922, la production a été transférée au 35 rue de Lancy dans le quartier des Acacias à Carouge (Genève). Un modèle de motoculteur doté d’un moteur Motosacoche à deux cylindres en V, trop lourd et trop encombrant, a failli ruiner la société. La nouvelle société a alors changé son fusil d’épaule pour se lancer dans la production de petits motoculteurs, entraînés par un moteur deux temps refroidi par une turbine sur le volant moteur. Elle a réussi à en vendre 5500 exemplaires entre 1927 et 1933.

Plus de 50 000 machines fabriquées La compagnie allemande Siemens-Schu­ ckert obtint une licence de fabrication, construisit elle-même des modèles de grande taille, puis vendit plus tard son département motoculteurs à la marque Bungartz de Munich. A partir de 1927, des représentations générales ont été ouvertes en Angleterre, en Italie, en Australie, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis pour y commercialiser les motoculteurs Simar. Dans ce dernier pays, un vaste réseau de revendeurs a été mis en place pour distribuer les motoculteurs sous le nom de Rototiller. La société importatrice obtint d’ailleurs le droit de fabriquer les motoculteurs Simar elle-même. Jusqu’en 1978, année de l’arrêt de la production, plus de 50  000 machines avaient été fabriquées dans les usines de Genève. ­ « Les motoculteurs Simar sont devenus depuis des pièces de collection recherchées », a expliqué Pierre-Alain Humbert à Technique Agricole à l‘occasion d’une 54

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visite dans le musée. Les pièces exposées fournissent un aperçu représentatif de la production, à savoir un motoculteur de 1922 avec un moteur Motosacoche bicylindre en V refroidi par eau ; un autre de 1927, destiné aux maraîchers, moteur monocylindre refroidi par eau, deux vitesses AV, 1 AR ; un type C de 1937 également destiné aux maraîchers, moteur deux temps monocylindre à essence, roues ­de labour avec jantes d’adhérence (2896 exemplaires fabriqués entre 1937 et 1940) ; un type C 70 de 1943 équipé du même moteur, roues au choix à pneumatiques ou à jante d’adhérence (fabriqués ­à quelque 400 exemplaires jusqu’à la ­fin de la guerre) et une motobineuse de 1968 avec moteur deux temps à essence Sachs-Stamo 75.

Tracteur à bascule Simar Les ingénieurs Léon Dufour et René Moser se consacrèrent sans répit au développement, sous leur propre marque, d’un tracteur Simar, appelé « tracteur balance », d’une conception innovante, pouvant travailler à la fois les sols lourds et les sols déjà labourés. Grâce au basculement du corps du tracteur sur son essieu arrière, la totalité ­du poids, outils montés compris – ou, le cas échéant, une partie de la charge remorquée – se reporte sur les roues arrière, conférant à ce tracteur une capacité de traction inégalée.

Outils de motoculteur de Konrad von Meyenburg

La forme des griffes de motoculteur selon le système de Meyenburg est inchangée jusqu’à ce jour.

Né à Dresde d’une famille d’ingénieurs en mécanique, Konrad Viktor von Meyenburg-Martin (1870-1952) passa sa jeunesse en Suisse, où il étudia le génie mécanique à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Il travailla un certain temps à Boston, puis chez Escher-Wyss à Zurich, avant de se lancer, pour promouvoir le

L’essieu avant est extrêmement léger, mais comme il est relié au corps du tracteur par une simple articulation, les roues avant ne risquent pas de se cabrer. L­e tracteur est extrêmement facile à con­ duire, Simar ayant prévu un système qui, en fonction de l’angle de braquage, va progressivement bloquer la roue arrière intérieure, permettant de tourner sur place simplement en braquant le volant à fond, sans actionner de pédale ou levier supplémentaire.

Le tracteur « T 100 A » de Simar attelé avec un motoculteur convenait tant aux sols déjà labourés qu’aux sols lourds.

travail du sol sans labour, dans le développement de ses griffes de motoculteur, pratiquement incassables, en fil d’acier de 5 mm qu’il fit breveter en 1909. Associé à August Grunder, horticulteur à SaintGall et capitaine du FC Saint-Gall de 1903 à 1904, au moment où le club fut champion de Suisse, Konrad Meyenburg fonda en 1911 à Bâle la société d’exploitation de brevets Motorkultur AG. La société A. Grunder & Co. a été créée en 1917. Après son transfert à Binningen en 1919, elle construisit bientôt ses propres moteurs et ultérieurement des tracteurs. Les licences ont été acquises par un certain nombre d’entreprises européennes, asiatiques et américaines après de multiples démonstrations. En 1918, la société genevoise La Précision SA, plus tard Simar SA, acquit une sous-licence pour fabriquer des fraises à lames selon le système de Meyenburg.

Production de 160 tracteurs La production en série a démarré avec­ le « T 100 A », équipé d’un moteur Motosacoche 12  ch monocylindre à quatre temps construit par Simar, qui l’a ensuite modifié pour le type « B ». D’un poids de 950 kg, le tracteur possédait une boîte de vi­tes­ses à six rapports AV (à 18 km / h à 2700 tr / min) et un rapport AR (4 km / h)­ et coûtait à l‘époque 7700 francs. ­Un modèle « T 100 B » a été équipé d’un moteur Diesel deux temps à boule ­chau­de de TWN-Lanz, capable d ­ e délivrer 13 ch à 2800 tr / min. Renault s’in­spira du ­­ tracteur à bascule « T100 » pour fa­briquer son propre tracteur, qu’il dé­ cida d’équiper du moteur 35 ch de sa quatre-chevaux, mais qui non seulement s’avéra inapproprié pour un tracteur à bascule, mais aussi trop gourmand en carburant. Un problème inhérent au système de ce type de tracteur était le main­-tien d’une profondeur de travail unifor­me ­ en fonction des irrégularités du terrain, à ­ cause de la différence de ré­ action d ­ e cabrage à la descente et à la montée. Toute tentative de revoir le principe pour remédier à cet inconvéni­ ent aurait ­ com­ promis la rentabilité, d’autant plus que le ­­ brevet du système hydraulique ­ de ­ relevage, détenu par­ Ferguson, était sur le point de tomber dans le domaine public. On se contenta alors des trois ­ petites ­ séries vendues entre 1953 et 1955, comprenant 55 tracteurs à bascule Simar « T ­­ 100 A », 97 « T 100 B » et 8 ­« T 100 B Diesel », soit 160 exemplaires ­au total.  n 3 2016  Technique Agricole

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OW

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Hausse de la cotisation reportée

Finances en bonne santé

Lors de son assemblée générale, la section Obwald n’a pas modifié le montant de la cotisation, bien que ses ressources propres aient baissé suite à l’augmentation sur le plan national.

Les Nidwaldois sont satisfaits des comptes qui sont à nouveau dans le vert grâce au bénéfice du Championnat de conduite de tracteurs organisé en commun avec les Obwaldois. Beat Amstad succède à Hugo Flühler au comité.

Dominik Senn Josef Frunz, président de la section Obwald de l‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, a parlé au nom de tous les participants à l’AG en relevant dans son rapport annuel : « Les paysans suisses produisent selon des exigences élevées de qualité plus de 50 % es produits alimentaires de la population dont ils n ­ e représentent que 2  %. Une meilleure reconnaissance de l’agriculture serait donc bienvenue. »

Dominik Senn

Prix du bétail de boucherie stables Le rendement a partiellement diminué sur le territoire de la section à cause de l’été sec, mais la qualité du fourrage était bonne. Les prix du lait étaient sous forte pression, tandis que ceux du bétail de boucherie se sont stabilisés. Josef Frunz a recommandé aux nombreux paysans présents de maintenir les coûts des machines de leur exploitation sous contrôle parce qu’ils ne peuvent influencer les prix d’achat. Il a encore évoqué les différents changements, de président et de personnel, à l’ASETA, le succès du Championnat de conduite de tracteurs organisé avec la section Nidwald à Ennetbürgen, le cours de conduite G40, bien fréquenté, et l’alléchant programme de cours régulièrement publié dans Technique Agricole. Le gérant Thomas Wagner a relevé que la part revenant à la section Obwald du bénéfice réalisé au Championnat de conduite de tracteur a conduit à une légère augmentation de la fortune. Vu que le montant dévolu à l’association s’élève à 75 francs selon la décision prise en 2014, la section ne dispose que de 5 francs par membre pour ses propres projets. Le comité a décidé de maintenir en 2016 la cotisation inchangée depuis plusieurs années (à 80 francs) et de mettre cette augmentation nécessaire à l’ordre du jour de la prochaine AG. La proposition a été acceptée à l’unanimité, ainsi que le rapport annuel et les comptes. Herbert Wolf, Markus Langensand et Andreas Huber ont été confirmés dans leur fonction pour une période de deux ans. Enfin, Urs Rentsch, responsable de la formation continue et du conseil technique à l’ASETA, a présenté un exposé sur les défis actuels du trafic routier et répondu avec compétence aux nombreuses questions qui lui ont été posées. n

Le président Ruedi Achermann (à g.) et Beat Amstad, nouvellement élu au comité, entourent Hugo Flühler, membre sortant. Photo : Dominik Senn

Non seulement le déficit des comptes 2014 a été épongé en 2015, mais un gain de 2468 francs a été enregistré, a expliqué le gérant Dominik Bircher lors de la 56 e AG à Ennetbürgen. Ce bon résultat est dû en grande partie à la recette du Championnat de conduite de tracteur. Le président Ruedi Achermann a souhaité la bienvenue à un nombre considérable d’invités et de membres  : les membres d’honneur Sepp Gut, Robi Zimmermann et Kobi Chirsten ainsi que le conseiller national Werner Salzmann, nouveau président de l’ASETA. Dans ses rapports de l’année 2015 et d’activités, il a mentionné que le canton de Nidwald, contrairement à d’autres régions de Suisse, avait bénéficié de quelques pluies et que sa végétation était restée globalement verte. Grâce au beau temps, le foin a été engrangé dans de bonnes conditions et ne contenait pas de moisissures. Ruedi Acherman a conclu en évoquant l’évolution négative du prix du lait qui affecte le pouvoir d’achat. L’assistance a pris connaissance avec satisfaction qu’Urs Renstch avait succédé à Dominik Berner comme responsable de la formation continue et du conseil technique à l’ASETA en juin 2015. C’est au même moment que Roman Engeler a pris ses fonctions de rédacteur en chef et de directeur d’édition de la revue spécialisée Technique Agricole. Un nouveau membre a adhéré à la section en la personne d’Armin Rösli, de Buoch.

Cinq participants aux G40

Le comité (de g. à d.): Paul Rohrer, Andreas Huber, Thomas Wagner, Markus Langensand, le président Josef Frunz, Kari Zurmühle et Herbert Wolf. Photo : Dominik Senn

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L’an passé, le cours de conduite G40 a été suivi sur le plan national par un total 1209 jeunes, dont cinq de la section Nidwald. Les points de l’ordre du jour ont été rapidement traités et tous approuvés. Beat Amstad a été élu par acclamation pour occuper le siège laissé vacant par Hugo Flühler après 18 années passées au comité. En conclusion, Werner Walzmann a assuré dans un long exposé qu’il défendra à Berne le droit à un salaire équitable pour les acteurs de l’agriculture productrice.  n


Sections | ASETA   n

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Conducteurs devenant des pilotes

Assemblée à l’image de l‘année

Des informations sur l’agriculture de précision et la visite de Swissradies étaient au programme de l’assemblée générale de l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture.

L’assemblée générale de la section grisonne n’a pas soulevé de vagues : les réélections ont eu lieu sans heurt et le comité compte un membre de plus. La conférence qui a suivi, donnée par la police cantonale, a fasciné son auditoire.

Roman Engeler Résumer 40 ans de l’évolution de l’agriculture de précision en 30 minutes, c’est ce qu’a réussi à faire l’agro-entrepreneur et agriculteur Hanspeter Lauper, de Wiler bei Seedorf (BE), conférencier invité à l’assemblée générale de l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) à Ried bei Kerzers. Parmis les pionniers suisses dans ce domaine, il a pu puiser dans sa riche expérience acquise avec son agro-entreprise Landag pour exposer les avantages d’une ­application ciblée et du calcul du rendement pour une modulation des intrants. Il a aussi su montrer les limites de toutes ces techniques. « L’agriculture de précision appartient à l’avenir, la navigation par sa­ tellite, Isobus et l’électronique embarquée se sont généralisés depuis longtemps en tant qu’outils de technique agricole moderne », estime Hanspeter Lauper en ajoutant : « Les conducteurs de machines agricoles doivent s’habituer à devenir de véritables pilotes qui maîtrisent tous ces instruments. » Le programme de l’après-midi comportait la visite de l’exploitation maraîchère « Swissradies » à Ried bei Kerzers. Celle-ci produit parallèlement des radis et de l’énergie solaire dans des serres dont les toits comportent depuis l’an dernier des modules photovoltaïques de 3000 m2. « Nous sortons des sentiers battus », a souligné l’un des guides du jour, Vincent Egger, responsable de l’administration et des ventes, « en utilisant deux fois la même surface. »

Siège vacant au comité Les comptes de la section ont été clôturés avec une perte de moins de 2000 francs. L’attribution du siège laissé vacant par la démission de Hansruedi Kilchherr a suscité de vives réactions de l’assistance. L’absence du candidat désigné par le comité et le fait qu’il n’avait pas sa propre exploitation ont été jugés rédhibitoires. Une personne sponta­nément proposée par l’assemblée avait besoin d’un délai de réflexion. C’est pourquoi l’assemblée a décidé de remettre cet objet à la prochaine assemblée. Les autres membres du comité, le président Robert Zurkinden inclus, ont été réélus. Une révision (légère) des statuts a été approuvée­ à une large majorité. Le programme annuel comprend toujours des cours de théorie, des tests de pulvérisateurs, des tests de freins de remorques pour lesquels l’AFETA octroie une contribution de 50 francs. Le service de conseil technique­ et juridique reste aussi à disposition des membres. De plus, l’AFETA se­ra chargée d’organiser le Championnat de conduite de tracteur non seulement sur le plan cantonal, mais aussi sur le plan fédéral (Championnat suisse les 10 et­ 11 septembre 2016). n

Le président Robert Zurkinden (à d.) et le gérant Laurent Guisolan ont conjointement mené l’assemblée. Photo : Roman Engeler

Ruedi Hunger

Aldo Rui semble à l’aise parmi les membres du comité (de g. à d.): Konrad Merk, Jörg Baumgärtner, Marco Frei, Ueli Günthardt, Luzia Föhn et Jonas Bigger (nouveau). Photo : Ruedi Hunger

« L’année écoulée a été tranquille », a relevé Ueli Günthard, président de la section grisonne de l’ASETA, en ouvrant l’assemblée. Dans son rapport annuel, il est revenu sur les activités de 2015, marquées par une bonne entente avec la police cantonale, sur les tests de pulvérisateurs et ­du « contrôle de sécurité » de différentes exploitations ainsi que sur le succès du cours « Technique agricole pour les femmes » affichant complet.

Un membre supplémentaire au comité Luzia Föhn, responsable de l’organisation des cours F et G, a assuré que le nombre de participants n’avait que peu diminué. Elle s’est réjouie du faible taux d’échec de 15 %. Les finances de la section grisonne sont saines, même si un léger déficit est enregistré. La cotisation de­ 100 francs n’était pas à l’ordre du jour. La volonté du comité de s’im­ planter davantage dans les régions a été concrétisée par l’élection de Jonas Bigger, de Cazis.

Retours positifs Introduits par Ueli Gunthard, les deux représentants de la police cantonale, Roger Padrum, responsable du centre de compétence pour le trafic lourd Unterrealta, et Hansjörg Lingenhag, ont donné la conférence intitulée « Sécurité routière agricole ». Roger Padrum a d’abord indiqué que, d’après les statistiques les plus récentes, 5,9 millions de véhicules, parmi lesquels plus de 191 000 véhicules agricoles, circulent actuellement sur les routes suisses. Schéma à l’appui, Hansjörg Lingenhag a démontré que les amendes étaient plus stables que le prix des veaux. Les retours des différentes régions du canton devraient être positifs selon la police. Celle-ci remarque également les efforts du service de conseil agricole et tout particulièrement ceux de l’association, leurs effets positifs étant par­ ailleurs perceptibles. Même si quelques points noirs sont à déplorer, la situation générale est bonne.  n

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Agro-entrepreneurs

Visite du Scan

Le concept de sponsoring est prêt

L’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA) s’est réunie au SCAN à Malvilliers (Val-de-Ruz) qu’elle a visité sous la houlette des responsables du centre.

Certes, les entrepreneurs de travaux agricoles passent plus de temps aux champs que sur des chantiers. Pourtant, l’an dernier, de chantiers leur association n’en a pas manqué. Mais au sens plutôt figuré.

Catherine Schweizer

Roman Engeler

En ouvrant la 74 e assemblée générale de l’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA), le président Werner Seiler a révélé que la section organisera l’an prochain une fête pour son 75e anniversaire à laquelle les membres seront invités. Dans son rapport, il a évoqué l’actualité de la section. Après avoir appris avec surprise la fin du contrat avec l’entreprise Blaser pour la fin 2015, le comité a recherché avec diligence de nouveaux sponsors. Il était déjà­ en mesure d’annoncer la conclusion de partenariats avec les sociétés Motorex, Agri Centre Stähli, Margot, Bio3G et Mobilière du Val-de-­ Travers. Sur les 42 pulvérisateurs contrôlés en 2015 sur les sites de Lignières, Môtiers et au Crêt-du-Locle, 32 ont obtenu la vignette immédiatement. 50 jeunes ont suivi les cours pour le permis G et 9 d’entre eux ont échoué. 21 candidats, dont 14 membres de l’ASETA, ont participé au cours de conduite G40. Présentés par le gérant Bernard Tschanz, les comptes 2015 bouclés avec un bénéfice de 5000 francs ont été approuvés à l’unanimité. La cotisation passe cette année de 75 à 85 francs. L’effectif de la section s’élève à 452 membres. Georges Leuba ? succède à XXX à la vérification des comptes.

Informations utiles et visite enrichissante du SCAN Alain Saudan, chef de la police de la circulation, a parlé des conséquences sur la circulation routière de la traversée du canton par le Tour de France le 18 juillet. Jean-Luc Jaton, du SPAA, a donné un exposé concis et clair sur les accidents en pente, en recommandant notamment, exemples à l’appui, de mettre non seulement le frein à main du tracteur, mais également celui de la remorque lors d’un arrêt en dévers. L’assemblée s’est déroulée dans le nouveau bâtiment du Service cantonal des automobiles et de la navigation (SCAN) à Malvilliers (Val-de-Ruz), qui a fait l’objet d’une visite guidée par Philippe Burri, directeur de l’institution, ainsi que Michel Nicolet et Laurent Besancet, les responsables respectivement de la technique et de l’administration. Philippe Burri a entre autres indiqué que l’expertise pouvait avoir lieu sur l’exploitation, à partir de cinq véhicules ou au-delà, pour autant, bien entendu, que le SCAN soit prévenu suffisamment à l’avance.  n

Le directeur du SCAN Philippe Burri (en gris) est écouté attentivement par l’assistance, dont (de g. à d.) François Rohrbach, membre du comité, Werner Seiler, président, et Bernard Tschanz, gérant. Photo : Catherine Schweizer

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Les agro-entrepreneurs ont tenu leurs assises annuelles chez Serco Landtechnik SA à Oberbipp (BE), dans la nouvelle « Serco Arena ». Sous son toit, le comité de l’association, sous la houlette de son président Willi Zollinger, a passé en revue l’année écoulée. Cet exercice a été intensif, marqué par plusieurs chantiers, comme la mise en place d’un secrétariat indé­ pendant et le développement de l’association. Les fondations étant posées, le développement peut se poursuivre, ont dit les orateurs. Les entrepreneurs veu­ lent cette année se pencher sur leur financement. Le concept correspondant a été lancé en début d’exercice. Il repose sur un partenariat liant l’association, ses adhérents et les donateurs.

Exposé du président des agro-entrepreneurs Suisse Willi Zollinger sur une année bien chargée. Photo : Roman Engeler

« Agro-Luchs » et « LUTaCH » Les entrepreneurs agricoles veulent lancer cette année encore AgroLuchs (Agro-Lynx) un magazine destiné à leurs adhérents ; en janvier 2017, ils organiseront les premières journées professionnelles suisses à Huttwil (BE), baptisées « LUTaCH ». Cette manifestation de deux jours sera exclusivement réservée aux membres et aux sponsors et doit servir de plateforme de communication et de réseautage. Elle aura un rythme biennal. Les points statutaires ont été liquidés sans remous. Le rapport annuel présenté par le vice-président Nicolas Pavillard a été accepté, tout comme les comptes commentés par le gérant Roger Stirnimann et qui se soldent par un bénéfice de 1200 francs. Même le budget, prévoyant un résultat analogue mais un chiffre d’affaires en forte hausse, est passé sans grands problèmes. Une motion a été déposée demandant l’extension du site internet et l’adjonction d’un forum permettant d’échanger des informations entre adhérents et de répondre à des questions sur des problèmes en suspens. Cette proposition a été acceptée à l’unanimité et le comité est chargé de la mettre en œuvre. Saluant l’assemblée, le président de l’ASETA, le conseiller national Werner Salzmann, lui a adressé un message engagé, rappelant les avantages de l’adhésion des agro-entrepreneurs à l’ASETA. Avec plus de 20 000 adhérents, un réseau au sein du Parlement fédéral, il est plus facile de faire passer des requêtes et d’influer sur l’évolution de la politique agricole en passant par l’ASETA plutôt que d’agir isolément ou en ordre dispersé. Une cérémonie en l’honneur des employés méritants et des diplômés de la filière de formation d’agro-entrepreneur clôturait la partie officielle de l’assemblée.  n


Rapport | ASETA   n

Discussions animées autour des questions d’assurance dans le parc de machines de l’agro-entreprise Peter & Weidmann à Oberwil (ZH). Photo : Ueli Zweifel

que pour la responsabilité civile, à moins qu’un accord complémentaire spécial n’ait été signé dans la police véhicules à moteur pour les dommages par collision.

Assurance casco

Réduire les risques – choisir le bon contrat d’assurance Dans la salle des machines de l’agro-entreprise, située dans la communauté d’exploitation Peter & Weidmann à Oberwil (Unterland zurichois), l’ambiance était au diapason de l’exposé tenu par Urs Wernli, de l’Union zurichoise des paysans, sur la « réduction des risques grâce à une assurance machines appropriée ». Ueli Zweifel L’invitation émanait de l’ASETA de Zurich, qui s’était jointe à cette occasion au Strickhof et à l’Union zurichoise des paysans. En ouverture de cet événement,­ le président de la section zurichoise d ­e l’ASETA Urs Wegmann a souhaité la bienvenue aux agriculteurs et agro-entrepreneurs présents – une cinquantaine, dont un certain nombre de femmes. Urs Wernli a rappelé que chaque exploitation agricole suisse dépensait en moyenne 28 000 francs en assurances. Si l’assurance maladie et la prévoyance vieillesse constituent les plus « gros morce­aux », la part de 13 % représentée par l’assurance des véhicules automobiles, des engins de traction et du parc de machines est quand même loin d’être négligeable.

Insuffisance de couverture « Mes biens sont-ils suffisamment assurés par exemple en cas d’incendie ? », telle a été la première question qu’Urs Wernli a livrée à la réflexion des participants, en montrant avec le cas d‘un incendie comment une couverture insuffisante peut entraîner des conséquences gravissimes : il a pris pour hypothèse un inventaire

agricole d’une valeur à neuf effective de 400 000 francs, mais qui n’était assuré qu’à 60 %, soit pour 240 000 francs. Sur un dommage de 200 000 francs, 80 000 restaient donc à la charge de l’assuré.

Responsabilité civile L’assurance responsabilité civile couvre les dommages occasionnés aux personnes et aux biens, mais elle peut également prendre en charge les dégâts accidentels subis par des machines empruntées à des tiers. Comme on le sait, l’assurance responsabilité civile est obligatoire pour tous les véhicules à moteur. Les véhicules qui ne sont utilisés que dans l’enceinte de l’exploitation doivent eux aussi être immatriculés et porter une plaque de contrôle. Dans le cas contraire, une autorisation spéciale (de circulation à l’intérieur de l’exploitation) doit être délivrée par l’Office de la circulation routière, et des conditions particulières doivent être définies dans l’assurance responsabilité civile de l’entreprise. L’assurance responsabilité civile des véhicules à moteur inclut les remorques et machines couplées à un tracteur ou à un autre véhicule de traction. Cette disposition ne s’applique toutefois

On distingue ici l’assurance casco partielle et l’assurance casco complète, la première couvrant tous les dommages causés par des facteurs extérieurs, y compris l’incendie et les événements naturels, la seconde couvrant en outre les dégâts de collision. «La casco complète n’est généralement pas beaucoup plus onéreuse que la partielle», a expliqué Urs Wernli. «Les machines à plaque brune ou toutes les grosses machines immatriculées comme véhicules spéciaux, outils portés compris, ne peuvent dans certains cas être assurés qu’à leur valeur vénale.» Des différences existent selon les compagnies d’assurance.

Assurance casco des machines L’assurance casco des machines couvre les dommages survenus du fait d’une action extérieure soudaine et violente, ce qui comprend notamment une collision avec un puits de drainage dans un champ. L’assurance casco complète du tracteur peut être complétée, à des conditions avantageuses, par une assurance casco des machines, dont le montant est fonction de la machine la plus onéreuse susceptible d’être associée au tracteur. Certaines compagnies d‘assurance proposent même de couvrir les machines dont la durée de service est inférieure à six ans pour leur valeur à neuf. Il peut être intéressant d’intégrer les outils à l’assurance casco complète du tracteur, mais pour les machines dont le coût est très élevé, telles qu’on les trouve par exemple dans les agro-entreprises, une assurance individuelle s’impose. Pour les coopératives de machines, et de manière générale lors du prêt de machines, une formule forfaitaire pour tous les outils portés et les remorques peut être la solution optimale. Urs Wernli a fait remarquer que les compagnies d’assurance responsabilité civile devaient verser des indemnités lorsque les demandes étaient justifiées, et refuser le versement dans le cas contraire, car il leur incombe en même temps une fonction de protection juridique.  n 3 2016  Technique Agricole

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Agro-entrepreneurs Suisse Stratégies d’ensilage pour les exploitations d’élevage de bovins à Hohenrain Jeudi 21 avril 2016, de 8 h 30 à 16 h 30 (date de remplacement le samedi 23 avril) BG Leu-Anderhub, Günikon, Hohenrain (LU) S’inscrire jusqu’au 11 avril 2016, www.bbzn.lu.ch/kurse, 041 228 30 70. Ce cours s’adresse aux agriculteurs, conseillers et agro-entrepreeneurs. Les participants peuvent approfondir leurs connaissances et échanger leurs expériences de production rentable d’ensilage d’herbe et de maïs sur les exploitations d’élevage de bovins en croissance. Le cours inclut des conseils pour la production d’ensilage de qualité, l’évaluation de l’ensilage ainsi que la comparaison de différents procédés d’ensilage : avantages et inconvénients, coûts et possibilités de mécanisation. Visite d’une exploitation avec démonstration de dispositifs de prélèvement pour silos-couloirs. Présentation et comparaison de techniques diverses de fauchage et d’endainage. Démo d’autochargeuses à coupe courte, de broyeurs et de compresseurs Prix : CHF 100.–, repas de midi inclus, ou CHF 80.– pour les membres des associations ZMP, Nutritec et Agro-entrepreneurs Suisse. Responsable du cours : Lukas Walthert, BBZN Hohenrain. Intervenants : Ueli Wyss, Agroscope, Roger Stirnimann, Agro-entrepreneurs Suisse, Roy Latsch, Agroscope, Josef Rebsamen, agriculteur, Matthias Schick, Agroscope. Le cours est organisé en collaboration avec AGFF, Agro-entrepreneurs Suisse et Agroscope. Le fonds de l’Association suisse d’ensilage soutient ce cours en versant CHF 20.– par participant.

AG Protection du sol lors de l’utilisation de véhicules agricoles Mercredi 6 avril 2016, de 19 h 30  à  22 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen « Quiconque construit une installation ou exploite un sol doit, en tenant compte des caractéristiques physiques du sol et de son état d’humidité, choisir et utiliser des véhicules, des machines et des outils de manière à prévenir les compactions et les autres modifications de la structure des sols qui pourraient menacer la fertilité du sol à long terme. » Citation de l’Ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol), article 6, paragraphe 1. Thèmes abordés : technique agricole et protection du sol, prévention du compactage du sol, choix des pneus. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Landw. Zentrum Liebegg. Conférencier : Matthias Stettler, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Une inscription préalable n’est pas nécessaire. La manifestation est gratuite et ouverte à tous les intéressés !

Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 21 ou vendredi 22 avril 2016, de 9 h 00 à 16 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, manœuvrer le tracteur avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pi-

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rouette ou l’andaineur à toupies, et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l’Association argovienne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVLT), CHF 130.– pour nonmembre de l’AVLT. Inscription : jusqu’au 1er avril 2016 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.

Journée d’action pour les freins de remorque Jeudi 2 juin 2016, de 9 h 00 à 16 h 00 Bachmann Agrotech AG, Herdmattenstrasse, 5636 Benzenschwil Testez vos remorques sur un banc d’essai de freinage moderne. Après le contrôle, vous recevez un procès-verbal et des conseils sur la manière d’améliorer la performance de freinage de la remorque. Temps nécessaire pour une remorque à deux essieux : environ 30 minutes. Chaque essieu est contrôlé séparément. Les véhicules sont testés sans chargement, la charge maximale admissible par essieu est simulée hydrauliquement. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 50.– par essieu pour non-membre AVLT ; les membres AVLT paient CHF 25.– par essieu. Inscription : jusqu’au 22 mai 2016 au gérant de l’AVLT Thomas Vögeli, 079 77 44 715, sektion.ag@agrartechnik.ch.

BE,

LU

Test de freinage facultatif commun pour accroître la sécurité routière Lundi et mardi 4 et 5 avril 2016 Firme Fankhauser AG, Haltstelle 157, Gondiswil La puissance aux freins de la remorque sera mesurée lors de ce test ­facultatif. Des spécialistes discuteront des résultats avec le détenteur.­ Le test dure environ 30 minutes pour un train routier avec système hydraulique. Il faut compter un peu plus de temps pour les systèmes pneu­ matiques. Le paiement est à régler en liquide. Prix pour les membres des BVLT/LVLT : CHF 25.– par essieu. Prix pour les non-membres : CHF 35.– par essieu. Les remorques sont contrôlées sans chargement. Le poids autorisé par essieu fera l’objet d’une simulation hydraulique. Chaque essieu d’une remorque est mesuré séparément. Un procès-verbal du test est établi pour chaque remorque et il est reconnu par l’Office de la circulation routière du canton de Berne. Inscription : jusqu’au 20 mars en ligne sur www.bvlt.ch ou par courrier A à : Bernischer Verband für Landtechnik, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, tél. : 031 879 17 45, courriel : bvlt@bluewin.ch. Afin de garantir un bon déroulement, chaque participant reçoit une convocation avec des indications précises sur le test de freinage.


Sections | ASETA   n

FR Assurez la sécurité lors de vos transports ! L’AFETA maintient sa campagne de test de freins. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM. Où : l’atelier agréé le plus proche de votre domicile (la liste des ateliers peut être consultée sur www.smu.ch). Quand : durant toute l’année 2016. Important : pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : pour ses membres, l’AFETA prend en charge un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette action n’est pas valable lors de l’achat de matériel neuf ou lors d’une convocation à une expertise subséquente.

LU Offre actuelle de cours Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : Les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 13 avril 2016 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; 12 mai 2016 à Schüpfheim, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : tous les samedis à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 23 et 30 avril 2016 de 13 h 00  à 17 h 00 ; 21 et 28 mai 2016 de 13 h 00  à 17 h 00. Cours de théorie sur le trafic routier à Sursee, Willisau, Schüpfheim et Hochdorf. CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 18/19/25/26 avril à Hochdorf, de 19 h 00 à 21 h 00 ; 17 / 18 / 23 / 24 mai à Sursee, de 19 h 00 à 21 h 00. Le cours de théorie camion compte 32 leçons, réparties par journées sur 4 semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est constitué de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 8 avril 2016 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements, p. ex. de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch, www.lvlt.ch.

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours  : •  Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le treizième anniversaire dans la section Grisons]) •  Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch

AG Lieu du cours : Frick, Liebegg, Muri, Riniken Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu de cours  : Sissach Dates : 6 avril + 23 avril, 17 août + 3 septembre, 2 novembre + 19 novembre Contact : Susi Banga, 061 411 22 88, Gruthweg 103, 4142 Münchenstein, s.banga@bluewin.ch FR Dates du cours  : 29, 30 ou 31 mars 2016 Contact : AVETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux du cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances de Pâques et d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Lieu du cours : Wangen Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-s / Echallens Dates : mars 2016 et juin 2016 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch ZG Lieu du cours  : Zoug Dates : 18 avril, 10 octobre et 13 octobre 2016 Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

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n  ASETA | Rapport

Entente cordiale Le troupeau de la communauté d’exploitation « Besancet, Renaud, Seiler » sise aux Grattes, un hameau de la commune de Rochefort (NE), compte plus de cent vaches. Aux génisses destinées à sa propre remonte s’ajoute, comme branche de production, l’élevage contractuel de veaux. Le domaine comporte 250 ha, dont 50 ha de terres ouvertes. Werner Seiler, de Brot-Plamboz (NE), est depuis deux ans le président de l’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA). Il ne pourrait plus se passer de la communauté d’exploitation. Werner Seiler : La communauté d’exploitation célébrera ses 25 ans d’existence dans deux ans, ce qui ne va pas de soi si l’on pense qu’un grand nombre de regroupements se sont dissous dans notre région. Nous sommes trois pour éviter l’égalité des voix. Néanmoins, nous ne pouvons pas attendre de la prochaine génération qu’elle procède à une réorganisation, nous devons d’ores et déjà y participer activement. Je trouve essentiel d’avoir des loisirs et des vacances ; j’appelle cela la qualité de vie. Nous avons tous des hobbies : mon collègue Eric est un champion mondial de maniabilité en sport d’attelage pour les chevaux. Quant à Philippe, il est passionné de kitesurf (planche tirée par une voile ) qu’il fait sur les lacs et mers lointaines. Pour ma part, je suis à la fois animateur, mécanicien et sponsor. Ma fille et deux de mes trois fils sont mordus de motocross qu’ils pratiquent en compétition au niveau suisse et même international. Je préside également le Conseil général de ma commune tout en siégeant dans les comités du ski-club et du moto club de la vallée. Disposer de machines performantes et optimiser leur taux d’utilisation revêt une grande importance économique dans une communauté d’exploitation. Nous avons une presseenrubanneuse, une presse à paille, une faucheuse combinée… Nous nous relayons, bien entendu surtout pour le travail à l’étable,­ et chacun de nous est spécialisé dans un­ domaine spécifique. En tant que président de l’ANETA, j’apprécie de rencontrer mes collègues des autres sections romandes. Aux séminaires régionaux, nous écoutons les différents points de vue et nous pouvons nous forger notre opinion. Du fait que le nouveau président est un Suisse-­ allemand et qu’Auguste Dupasquier a annoncé sa démission de vice-président, nous devons trouver un candidat romand valable, ou aussi un Tessinois.  n Propos recueillis par Ueli Zweifel

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Technique Agricole  3 2016

Werner Seiler : « Le plus important est la solidarité. » Photo : Ueli Zweifel


Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Cours de conduite G40 Lieux :

Formation OACP

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1951 *Sion VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Module

Kursdatum

Rouler en toute sécurité

Ma

29.03. 2016

Les atouts de l’arrimage

Ve

01.04. 2016

Les atouts de l’arrimage

Ve

11.11. 2016

6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG

Lieu: Riniken AG

Lieu: Wildegg AG

Cours pour caristes approuvé par la SUVA Module

journée 1

journée 2

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 21.03.2016

Ma 22.03.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 30.03.2016

Je 31.03.2016

Lieu: Riniken AG

Cours de soudure Module

journée 1

journée 2

Soudure (TIG)

Lu 21.03.2016

Me 23.03.2016

* en français ** en italien

Soutenu par le fond de sécurité routière (FSR)

Pour les cours du quatrième semestre, voir sur www.coursdeconduite.ch

Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours : www.coursdeconduite.ch

Renseignements supplémentaires 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Voir www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

n   Impressum   78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro

Thème principal : echnique d’ensemencement En savoir plus : Lutte mécanique contre les adventices une alternative interéssante Plate-forme: La protection des plantes et ses perspectives L’édition 4 / 2016 paraîtra le 15 avril 2016. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 31 mars 2016.

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Performance optimale, exigences techniques pointues, équipements divers: les machines agricoles exigent le maximum de tout lubrifiant. lubrifiant. Depuis plus de 95 ans, MOTOREX relève ce défi. défi. Et fait en sorte que la technique ne vous laisse jamais tomber. Grâce à des produits innovants, un vaste assortiment et un conseil technique de premier plan. Vous souhaitez donner le meilleur de vous-même? Faites confiance confiance à un partenaire qui fait preuve d’un engagement sans faille. Plus: www.motorex.com

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