Août 2020
ENSILEUSES L’affûtage, tout un art Qu’est-il advenu du « Shredlage » ? Une profession où l’on ne s’ennuie jamais Sur la route en toute légalité avec les systèmes de télégonflage
Moissonneuses Fendt : soyez plus efficace. It’s Fendt.
Parce que nous comprenons l‘agriculture.
Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch Contact: Werner Müller 079 348 17 34
Jusqu‘au 31 octobre 2020 : conditions optimales sur les machines de récolte.
Août 2020 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16 18 20 22 30 32 34
« L’Agrama n’est pas en jeu » Dans les chaumes avec Carré Nouvelle gamme « Highland » de Krone MF présente la gamme de tracteurs « 8S » John Deere « 6M » doté de la transmission « AutoPowr »
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Thème principal : ensileuses Le prestataire de services classique Shredlage : l’euphorie est retombée Interview d’Urs Bütikofer, entrepreneur à Limpach L’affûtage, tout un art
Impression 36 38 40 43 44 46 47
La « EC-Weeder » de Steketee sur le terrain Le ralentisseur « PlusBremse » d’Urs Schmid Enfouisseur de lisier à patins Bomech « Speedy One » Le système de séparation « AirSpeed » de Horsch « Ölix » : la vidange sans peine et sans débordement
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En savoir plus Capter le chant des couteaux Les défis posés par l’interface « homme-machine »
Management 48 49
Systèmes de télégonflage : publication d’un aide-mémoire pour une utilisation correcte Contrôler les poids avant d’acheter
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Plate-forme 50 52 55
Jenni, le spécialiste de la ventilation Une profession où l’on ne s’ennuie jamais Journée de plein champ 2020 de l’ADCF
Passion 56
Same « Explorer II 70 » : « Un étagement à la perfection »
Sécurité 58
Cours pour rouler en sécurité sur chaussée glissante
ASETA 59 60 62 63
Actualité du comité de l’ASETA Communication des sections Amanda Bösch : chanceuse Les cours et l’impressum
Page de couverture : La puissance des ensileuses est impressionnante. La qualité de la coupe et du traitement reste toutefois primordiale, c’est pourquoi l’éclateur joue un grand rôle. Photo : Roman Engeler
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Roman Engeler
L’ensileuse automotrice est typiquement une machine de prestataires de services, écrit Ruedi Hunger dans l’introduction au thème principal de cette édition, en page 22. Effectivement, l’acquisition d’un tel engin « coûte un saladier » et il faut récolter des hectares et encore des hectares pour justifier un tel achat. Ce n’est pas tout, son bon usage réclame un savoir-faire certain pour obtenir un résultat à la hauteur des attentes du client, un éleveur généralement, et qu’il y trouve son compte l’hiver suivant en affourrageant son cheptel. Il n’en va pas que de la conduite de l’engin. Son pilote doit aussi connaître les paramètres relatifs à la qualité et à la structure du matériel récolté et les possibilités de les maîtriser sur la machine en agissant sur la hauteur de la barre de coupe, la vitesse des organes d’alimentation, l’allure de l’ensileuse, le réglage des ameneurs et des rouleaux, le choix et la vitesse des couteaux, l’usage de l’éclateur, tous organes qu’il doit en outre savoir entretenir. Il faut enfin que l’ensilage aboutisse intégralement dans les remorques d’un chantier dont le déroulement ne doit souffrir ni de temps morts en excès ni de goulets d’étranglement. En dépit de tous les capteurs et auxiliaires numériques, l’opération n’est pas une mince affaire pour le pilote, encore moins pour ses organisateurs. Ce Technique Agricole vous parvient dans une enveloppe en papier. En accord avec notre imprimeur AVD et, entre autres, suite à des remarques de lectrices et de lecteurs, nous nous sommes depuis quelques mois mis en quête d’un nouveau conditionnement. C’est chose faite ! L’édition no 9 paraîtra le 17 septembre 2020
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Actualité
En bref Le spécialiste des chargeurs frontaux Hauer vient de mettre en service une plus grande centrale photovoltaïque pour son usine. Début juillet, DeLaval Suisse a ouvert de nouveaux bureaux de planification pour les constructions agricoles à Bulle (FR) et à Schwarzenbourg (BE). Les 22 et 23 août, les championnats de labour zurichois et suisses se dérouleront au Niederfeld, à Andelfingen (ZH). Une soixantaine de concurrents sont attendus, ainsi que des passionnés de labour. Fendt a remporté deux prix au « German Brand Award 2020 » pour ses deux campagnes de marketing « It’s Fendt » et « Fendt 900 Vario − Ready for more ». Tscharner AG, à Cazis (GR), élargit son assortiment et devient le deuxième JCB-Center pour la Suisse orientale et la Principauté du Liechtenstein. Grimme a repris l’intégralité du capital du spécialiste danois de matériel de maraîchage Asa-Lift. La maison allemande possédait 70 % de l’entreprise depuis 2013. Fenaco relance sa célèbre marque « Agroline », mais l’utilise désormais pour regrouper ses activités dans le domaine des phytosanitaires et des auxiliaires. La prochaine Agrama aura lieu du 2 au 6 décembre 2021 (voir à ce sujet l’interview en page 10 ss). Amazone, Schmotzer et Agravis lancent le projet commun d’essai de culture arable « Controlled Row Farming », dans le cadre duquel chaque mesure agronomique est effectuée dans une succession donnée. Avec sa « Série 3 », Deutz-Fahr propose un nouveau trio de tracteurs pour le jardinage, le paysagisme et la culture fruitière. Rauch a mis en service le premier concept de machine modulaire au monde pour l’étampage et la découpe laser et peut donc réagir de manière flexible aux commandes et aux demandes des clients. Patura élargit son assortiment de « travails » pour les soins aux onglons avec une version électrique. GVS Agrar est présent depuis environ deux ans à l’étranger et étend cet engagement à travers une collaboration avec Chevillard Agri et ses cinq sites en région Auvergne-Rhône-Alpes (France). BvL propose un écran numérique en option sur ses mélangeuses de type « V-Mix ».
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Chargeurs compacts Les nouveaux chargeurs compacts « KL12.5 » et « KL14.5 » ont tout pour séduire avec leurs performances élevées et leurs caractéristiques innovantes en termes de confort, écrit Kramer dans un communiqué. Ces deux modèles, à quatre roues directrices et mûs par des moteurs Yanmar répondant à la norme d’émission 5, délivrent respectivement 25,2 et 38,8 chevaux. Leurs charges de basculement atteignent 1140 et 1400 kilos. Avec leur largeur de 1,26 mètre et une hauteur d’un peu plus de 2 mètres, ces chargeurs sont idéaux pour les entrées d’étables basses et les passages étroits. Le « Smart Driving Pro » est disponible en option ; c’est une nouvelle fonction qui propose trois modes de conduite. En « Power Modus », avec des cycles de charge rapides, la pleine puissance du moteur est disponible. En « Eco Modus », la machine roule à la même allure que normalement, mais avec un régime moteur réduit. Dans le but de dimi-
nuer les niveaux sonores et d’économiser du carburant, ce mode de conduite est particulièrement adapté aux travaux de gerbage où la pleine puissance du système n’est pas nécessaire. Le troisième mode est une évolution de l’option bien connue « Conduite lente », complétée par la « conduite via la pédale d’accélérateur ». Cela signifie que la vitesse d’avancement, à un régime moteur librement ajusté, peut non seulement être contrôlée manuellement, mais aussi en appuyant sur la pédale d’accélérateur. Ce mode de conduite est adapté à l’utilisation d’accessoires, tels qu’un broyeur ou une balayeuse.
Insectes préservés Müthing présente pour la gamme « MU-H » le sauve-insectes « Beehappy » pour préserver les insectes, mouches, coléoptères et autres microorganismes. Un support spécialement conçu, repliable hydrauliquement, avec des dents inclinées intégrées, effraie les insectes et les organismes devant le broyeur et les fait fuir. L’avantage de cet appareil est que non seulement la population d’insectes est épargnée, mais aussi les rongeurs et autres petits mammifères. Le « Bee happy » est disponible pour les séries « MU-H Vario » et « MU-H Hydro Vario » avec des largeurs de travail de 2,00 et 2,20 mètres, pour des
puissances d’entraînement de 75 à 90 chevaux. L’installation sur des machines existantes de la série « MU-H » est également possible. Avec la « MU-Ökotop », Müthing va encore plus loin. Cette unité a été développée en vue de protéger les insectes, les micro-organismes et les structures végétales. Grâce aux couteaux spéciaux en Y sur le rotor et à une hauteur de travail réglable jusqu’à environ 11 centimètres, l’effet d’aspiration est réduit, ce qui signifie que les reptiles et les petits animaux restent plaqués au sol et n’entrent pas en contact avec les couteaux en Y.
Actualité
Documentation simple et automatique La documentation automatique proposée par Claas via sa plate-forme « Telematics » permet d’affecter les données des machines et les informations agronomiques à des zones spécifiques, de manière simple et rapide. Une fois que les limites des parcelles ont été enregistrées, le système reconnaît automatiquement le champ sur lequel se trouve la machine. « Tele matics » crée ensuite une documentation relative à l’impact pour divers paramètres à partir des limites de parcelles et des traces de passage enregistrées pour chaque activité. Le système fonctionne de manière entièrement automatique, de sorte qu’aucun travail supplémentaire n’est requis de la part du chauffeur ou au bureau. En liaison avec le capteur à proche infrarouge (NIR) d’une ensileuse « Jaguar », par exemple, la quantité et les teneurs de la récolte peuvent être documentées, enregistrées puis lues et intégrées dans de nombreux systèmes de gestion agricole connus, ceci par le biais d’un transfert automatique de données.
Multirangs La gamme « Taro » est constituée d’une ligne de semoirs de 6 mètres associée à une trémie frontale « Partner » ; les semoirs sont portés au 3-points du tracteur. Le « Taro 6 HD » est équipé d’un packer à pneus et de socs de semis « PowerDisc ». La trémie frontale contribue à une répartition optimale des masses de l’ensemble. Le processus dissocié − soit la préparation du sol et le semis effectués séparément − ouvre des fenêtres de semis supplémentaires, notamment les années où les précipitations sont importantes. La gamme sera complétée cet automne par le « Taro SL ». Cette machine se distingue par son faible poids propre d’environ 3000 kilos pour une largeur de travail de 6 mètres et par la grande variabilité des interrangs : 12,5, 15, 25 et 30 centimètres. La connexion moitié-moitié (en option) des tuyaux de distribution et un « Partner » permettra de fermer la moitié des tubes pour passer d’interrangs de 12,5 ou 15 centimètres à, respectivement, 25 ou 30 centimètres par simple pression sur un bouton.
Pas animé mais efficace HE-VA, spécialiste danois en outils non animés pour la préparation des sols, lance un modèle particulièrement intéressant pour les exploitations pratiquant le semis direct. Par rapport aux outils conventionnels qui interviennent en profondeur, le HE-VA « Sub-Tiller Stealth » réduit au minimum les déplacements de terre et la pression des adventices. Il suscite un effet de drainage et d’aération pour un bilan d’azote amélioré. Le développement racinaire des plantes est facilité, avec un effet positif sur leur croissance et sur leur rendement. Les dents de la machine sont disposées en quinconce autour du
châssis, ce qui améliore leur effet et réduit la puissance nécessaire pour tracter cet outil. Le HE-VA « Sub-Tiller Stealth » peut être utilisé à des profondeurs allant de 0 à 300 millimètres. Le contrôle hydraulique de profondeur fait partie de l’équipement standard.
Siège passager innovant Ils se décrivent eux-mêmes comme des « résolveurs de problèmes », les techniciens autrichiens passionnés qui développent et fournissent toutes sortes d’accessoires et d’articles de post-équipement et de modernisation. En 2018, ils reprenaient la société Samo. Un an plus tard déjà, ils faisaient sensation en remportant une médaille d’argent à l’Agritechnica avec leur sarcleuse « VarioChop ». C’est maintenant le siège passager développé par Samo qui fait un tabac, y compris en Suisse, où il est distribué par LMG, à Grasswil (BE), au prix de 950 francs. Il est compatible avec de nombreux tracteurs Fendt et peut être monté par tout concessionnaire en 10 minutes, en utili-
sant les points d’ancrage du siège d’origine et sa ceinture de sécurité. Il offre un grand confort d’assise et ne se rabat pas si le passager se lève brièvement. Relevé, il ne fait pas obstacle dans la cabine.
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Actualité
Moissonneuses-batteuses en taille XL Elles ont fait leur première apparition à Agritechnica en novembre 2019 et seront officiellement lancées en Europe pour les moissons 2021. Mais elles sont déjà en phase de test sur le terrain, les moissonneuses-batteuses de la gamme John Deere « X9 » comportant les modèles « X9 1000 » et « X9 1100 ». Selon le fabricant, ces machines devraient permettre de récolter jusqu’à 100 tonnes de céréales à l’heure. Ces engins sont équipés de doubles rotors « XDS » de 3,51 mètres de long et devraient posséder ainsi le plus grand système de nettoyage du marché. Selon le fabricant, la boîte à tamis « Dyna-Flo XL » de 7 m2 offre une surface de nettoyage 36 % supérieure à celle de la série « S » et, grâce à un nouveau système de soufflerie, elle aura une capacité de nettoyage de 45 % supérieure. Les machines seront propulsées par un nouveau moteur 6-cylin dres PowerTech de 13,6 litres qui délivrera jusqu’à 700 chevaux. Ces moissonneuses-batteuses sont disponibles sur roues ou sur chenilles, et leur largeur est inférieure à 3,5 mètres. Elles sont à entraînement hydrostatique grâce à la
Technique de battage et de séparation hybride Avec la « CH 7.70 », New Holland lance une moissonneuse-batteuse hybride. Elle reprend les bases de la « CX 6.90 ». « CH » signifie « Crossover Harvesting » (« moissonage hybride »). Dans le prolongement de l’unité de battage conventionnelle à deux tambours, New Holland a installé deux rotors offrant une surface de séparation de 2,9 m2 en lieu et place des secoueurs classiques. Le hache-paille a également été redessiné. D’après la marque, cette moissonneuse-batteuse représentera une sollution plus puissante dans la catégorie de puissances moyennes. Dans cette optique, la puissance maximale du moteur FPT « Cursor 9 » a été portée à 354 chevaux.
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nouvelle transmission « Pro Drive XL » à double pompe. La trémie à grains de la « X9 1000 » présente une capacité de 14 800 litres, et celle de la « X9 1100 » atteint même 16 200 litres, qui peuvent être déchargés à raison de 186 litres/seconde.
Nouveaux « pulvés » portés Amazone élargit son éventail de pulvérisateurs portés avec le lancement de deux types supplémentaires de produits d’un volume nominal respectif de 1000 et 1300 litres. L’« UF 1002 » a une capacité nominale de 1000 litres, pour un volume réel de 1100 litres ; pour l’« UF 1302 », ces valeurs sont de 1300 et 1400 litres. Les deux appareils peuvent être utilisés avec les rampes à repliage horizontal de 12 à 15 mètres ou les rampes à repliage vertical de 15 à 30 mètres. La gamme complète « UF 02 » comprend désormais des cuves de 1000 à 2000 litres. Les pulvérisateurs portés « UF 901 » et « UF 1201 », du segment de prix moyen, restent au catalogue.
Actualité
Défanage et broyage Sauerburger, de Wasenweiler am Kaiserstuhl (D), propose depuis des années un vaste choix de broyeurs. Ces machines déposent le broyat sur toute la largeur de travail. Mais lors du défanage des pommes de terre, les résidus doivent être éjectés exactement entre les buttes. À cette fin, les ingénieurs de Sauerburger ont installé des déflecteurs en tôle sous le capot du broyeur, qui guident les fanes dans la direction souhaitée et les déposent dans la raie. En lieu et place d’un rouleau d’appui, le broyeur est équipé de roues montées à l’extérieur. Elles servent de support à la machine. Un rouleau occuperait toute la largeur et endommagerait aussi les buttes des pommes de terre. Un nouveau broyeur de fanes a déjà été inventé ; hors saison des pommes de terre, il peut être utilisé comme un broyeur normal standard.
« TIM » pour un « team » tracteur et presse La fondation AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation), qui est responsable de la certification qui porte son nom, s’est donné pour mission de suivre et de tester les nouveautés techniques dans le secteur des machines agricoles dans le but de garantir le protocole de certification « TIM » (Tractor Implement Management). L’AEF a récemment annoncé que la presse à balles rondes « BV5200 » et le tracteur « M7003 » de Kubota ont tous deux passé le test de certification de conformité « TIM ». Selon Kubota, cela fait de cette entreprise d’origine japonaise le premier fabricant à recevoir la certification pour une combinaison tracteur-outil. Pratiquement, cela signifie que le Kubota « M7003 » peut être contrôlé par la presse à balles rondes ou tout autre équipement « TIM » certifié par l’AEF. Cet équipement a accès aux fonctions du tracteur comme la prise de force, l’hydraulique et l’allure du véhicule. Cette évolution permet à Kubota d’offrir les avantages du système de contrôle « TIM » également à tous les fabricants.
Andaineurs et faneuses Les nouveaux andaineurs Pöttinger sont appelés, pour les modèles à un rotor, « Top 422 A » et « Top 462 A » ; leurs largeurs de travail respectives atteignent 4,2 et 4,6 mètres. Le modèle à deux rotors « Top 632 A » (photo) ratisse entre 3,4 et 6,3 mètres pour un andain, et 6,8 mètres pour deux andains. Le « Top 692 A » a une largeur de travail de 3,7 à 6,9 mètres pour un andain et de 7,4 mètres pour deux. Pöttinger lance aussi le « Top 1403 C », un outil à 4 rotors, de 14 mètres. Grâce à leur parallélogramme, les andaineurs monorotors traînés peuvent être attelés à la barre du trois-points ou au timon inférieur du tracteur. La montée des outils en position de transport est hydraulique, commandée depuis le siège du conducteur. Nouvelle caractéristique des andaineurs birotors : leur châssis mobile. Ces machines sont équipées en série d’essieux tandems. Pour assurer le suivi du terrain, les andaineurs peuvent être dotés d’une double roue jockey interne (en option) et possèdent des roues « Multitast » devant les rotors.
Pöttinger agrandit aussi sa gamme de faneuses. Vers le haut. La pirouette « Hit 16,18 T » traînée possède 16 toupies et retourne une bande de 17 mètres de fourrage. 8 2020 Technique Agricole
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Actualité
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Huile « anti-soif » Les niveaux de particules et d’oxydes d’azote étaient jusqu’à récemment les paramètres essentiels pris en compte dans les normes d’émission. Maintenant, la production de CO2 entre aussi en jeu. Et là, une huile pour moteur appropriée apporte une contribution importante. Avec sa « Farmer PRO SAE 10W/30 », Motorex propose un produit spécialement conçu pour les moteurs diesel des machines agricoles et forestières, en particulier pour ceux équipés de systèmes de traitement des gaz d’échappement. Ce lubrifiant se caractérise par sa faible viscosité et contribue ainsi à économiser du carburant et, par conséquent, à atteindre les valeurs d’émissions de plus en plus strictement limitées. Avec ses additifs choisis, l’huile répond à toutes les nouvelles spécifications pour les tracteurs et les moissonneuses-batteuses modernes. Et c’est une huile « anti-soif », « Fuel economy » en jargon.
Balance connectée Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Fendt « 1050 Vario » à l’échelle 1 : 32.
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Trioliet équipe désormais ses mélangeuses-distributrices de sa balance « Triotronic 2810v » du dernier cri et la complète par une application toute récente (et gratuite), la « Trioliet Feed App ». Cette app pour smartphone ou tablette se connecte automatiquement à l’émetteur bluetooth de la balance installée sur la mélangeuse. En plus de la fonction « Cab Control », qui affiche en temps réel le poids du contenu du bol, l’application intègre une balance programmable. Avec la fonction « Pesée programmable », les rations peuvent être préprogrammées par groupes d’animaux. Lors du remplissage du bol, les poids des différents composants de la ration s’affichent l’un après l’autre dans le poste de conduite et sont ensuite déduits de la valeur cible. Si l’effectif d’un groupe change, cela peut être saisi dans l’application et la quantité d’aliments pour la distribution suivante est automatiquement calculée. À la fin, l’utilisateur peut enregistrer un rapport d’affouragement et le transmettre par courriel ou par WhatsApp.
20 tonnes mues à l’hydrogène JCB a mis au point une pelleteuse de 20 tonnes alimentée par une pile à combustible à hydrogène. Selon la marque, cette excavatrice a fait l’objet de tests rigoureux plus de douze mois durant sur les terrains d’essais. C’est le premier prototype d’excavateur à pile à combustible fonctionnel au monde. L’électricité qui fait tourner l’engin est générée par la réaction de l’hydrogène avec de l’oxygène dans une pile à combustible. Ce lancement intervient après que JCB a déjà marqué l’histoire de la société l’année passée avec la production de la première mini-pelle entièrement électrique, la « 19C-1E ». La marque applique désormais aussi cette technologie à ses élévateurs télescopiques « Teletruk », avec l’introduction d’un modèle électrique « 30-19E ».
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Marché | Interview
Jürg Minger est le président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), composée de 200 membres (fabricants, importateurs et revendeurs) et instance organisatrice du salon biennal Agrama. Photos : Dominik Senn
« Le salon n’est pas en jeu » Dans l’interview qu’il a accordée à Technique Agricole, Jürg Minger, président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA), explique les raisons de l’annulation de l’Agrama 2020 et de son report en 2021. Il indique aussi comment ce salon pourra à l’avenir s’imposer à l’échelle nationale et internationale. Roman Engeler
Technique Agricole : L’Agrama 2020 a été annulée. On entend maintenant que le salon suisse de machinisme agricole devrait avoir lieu au début du mois de décembre 2021. Comment cette décision a-t-elle été prise ? Jürg Minger : La commission d’exposition avait entamé l’organisation de l’Agrama 2020 l’été dernier. Le délai d’inscription pour les exposants s’est écoulé fin février. Heureusement, nous avions jusquelà pu attribuer toutes les surfaces dis ponibles, comme cela avait été le cas pour l’édition de 2018. À la mi-mars de cette année, nous avons compris que le coronavirus allait avoir des répercussions durables jusqu’en novembre. Pour rappel, l’Agrimesse, en cours à ce moment-là 10
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à Thoune, a été interrompue et le salon de l’automobile de Genève a été annulé pendant sa phase d’installation après l’annonce des mesures sanitaires prises par le Conseil fédéral. Les autres grandes expositions nationales et internationales prévues pour ce printemps ont été reportées à l’année prochaine ou annulées. Cependant, ce confinement est désormais levé... ... en effet ! Nous devions toutefois décider jusqu’à la fin mai si l’Agrama pouvait avoir lieu cette année, et le cas échéant définir la forme à lui donner. Lorsque le Conseil fédéral a interdit les événements rassemblant plus de mille personnes jusqu’à la fin août, nous avons décidé,
pour des raisons de sécurité, d’annuler et de reporter l’Agrama de novembre 2020, ceci d’un commun accord avec les exposants inscrits et sans frais pour eux. À ce moment-là, nous ne savions pas encore si une édition de l’Agrama pourrait avoir lieu à la même période en 2021 au centre d’expositions de Berne. Finalement, l’ASMA pourra organiser l’Agrama sur le site de Bernexpo grâce à des reports et à des ajustements mineurs d’autres salons. L’exposition se tiendra donc du 2 au 6 décembre 2021. Y avait-il d’autres possibilités pour la prochaine édition en 2021 ? Le comité a examiné plusieurs possibilités lors d’une réunion extraordinaire. L’option
Interview | Marché
d’un report de l’Agrama en février ou mars 2021 a également été débattue. Elle a cependant été rapidement rejetée, car nous aurions dû à nouveau décider d’organiser ou d’annuler le salon en septembre de cette année au plus tard, en fonction des incertitudes liées au coronavirus, actuelles et à venir. Aujourd’hui nous ne savons bien entendu pas encore comment la situation se présentera dans un an. Nous espérons toutefois que le virus sera sous contrôle grâce à un vaccin, et que la vie sociale se sera quelque peu normalisée. Quels étaient les arguments pour et contre les options discutées ? Des inquiétudes ont été exprimées à cause de l’Agritechnica d’Hanovre qui aura lieu l’année prochaine, deux semaines avant l’Agrama. En effet, certains de nos exposants à l’Agrama se rendront également en personne ou avec du personnel à Hanovre. D’un autre côté, les dates maintenant fixées offrent aux exposants
L’Agrama est un salon professionnel prospère. Elle jouit d’un taux élevé de fréquentation et reste incontournable.
Un « gros » importateur a annoncé, il y a longtemps déjà, qu’il renonçait à participer à l’Agrama en tant qu’exposant. D’autres entreprises l’ontelles suivi ? Non, ce n’est pas le cas jusqu’ici et je suppose que la marque concernée sera tout de même présente à l’Agrama, mais peutêtre d’une autre manière. Pourquoi personne n’a encore marché sur ses traces, selon vous ? Comme je l’ai déjà dit, l’Agrama est un salon professionnel axé sur l’agriculture suisse qui jouit d’un taux élevé de fréquentation. Les prix au mètre carré sont relativement bas par rapport aux autres salons et sont certainement intéressants pour tous les exposants qui présentent des marques et des machines. Bien entendu, la liberté est laissée à chaque exposant de choisir la manière dont il souhaite mettre en valeur ses produits et ses services, en matière de surface et d’investissement. Quelle importance revêt aujourd’hui l’Agrama pour le secteur des équipements agricoles en Suisse ? Selon les sondages réalisés ces dernières années auprès des visiteurs, qui ont d’ailleurs été publiés, l’Agrama est le plus grand salon suisse de machinisme agricole pour les importateurs, les fabricants et les grossistes, mais aussi pour les agriculteurs et les entrepreneurs qui sou-
haitent s’informer sur les dernières nouveautés. Pour les fabricants helvètes, il est extrêmement important de disposer d’une plate-forme nationale où ils peuvent présen ter leurs produits. Je pense par exemple à la mécanisation en montagne, aux étables, aux systèmes de traite, aux équipements destinés à l’arboriculture, parmi tant d’autres qui constituent les spécificités suisses. Constatez-vous des différences entre les différents exposants dans ce domaine ? L’Agrama ne montre pas que des grands tracteurs et machines de récoltes, mais également de nombreuses entreprises
Il est extrêmement important pour les fabricants suisses de disposer d’une plate-forme nationale pour la présentation de leurs produits.
innovantes qui fabriquent des produits de niche étudiés pour l’agriculture et la sylviculture de notre pays. Or, ce sont précisément ces développeurs qui ont besoin d’être présentés dans une exposition
l’avantage de pouvoir présenter à l’Agrama 2021 toutes les innovations dévoilées à l’Agritechnica. En outre, une interruption de quatre ans de l’Agrama aurait représenté un désavantage certain pour une grande partie des exposants qui ne tiennent pas de stand à l’Agritechnica et qui sont principalement actifs sur le marché suisse. L’Agrama était-elle en jeu en tant que telle ? Non, l’Agrama est un salon professionnel prospère. Elle jouit d’un taux élevé de fréquentation en Suisse et reste incontournable. Il est certain qu’elle fera constamment l’objet de modifications et d’adaptations spécifiques aux clients et aux besoins. La commission d’exposition cherche en permanence à prendre en considération de nouvelles possibilités et exigences afin de continuer à développer ce concept qui a fait ses preuves.
Jürg Minger estime que l’Agrama, la principale exposition suisse de machinisme agricole, ne peut pas être si facilement remplacée par d’autres grands salons se déroulant à l’étranger. Selon lui, on ne devrait dès lors pas surestimer l’impact qu’entraînera la proximité temporelle avec l’Agritechnica.
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Marché | Interview
Jürg Minger : « L’Agrama a évolué au fil des années et constitue aujourd’hui davantage un centre d’information qu’un salon de vente. »
nationale. Si l’Agrama n’existait pas, ils devraient trouver d’autres solutions, très onéreuses, comme des journées portes ouvertes ou des salons itinérants pour se faire connaître. La longue durée et le week-end à rallon ge de l’Agrama sont souvent critiqués… Ce n’est pas mon impression. La Suisse compte de nombreux exploitants agricoles à temps partiel qui ne sont pas en mesure de se rendre à un salon pendant les jours ouvrables. Ces agriculteurs apprécient justement que le salon ait lieu le samedi et le dimanche. Ensuite, le weekend a également une implication publique qui ne doit pas être sous-estimée pour l’agriculture en elle-même. Je trouve qu’il est important de montrer les équipements utilisés actuellement par les agriculteurs suisses aux personnes qui ne travaillent pas dans ce secteur. Ces visiteurs ne sont certes pas des clients potentiels, mais ils peuvent y cultiver une image positive de l’agriculture et des technologies qui y sont employées. Un salon en décembre, c’est bien trop tard pour les exposants qui proposent des rabais pour inscription anticipée à l’automne ; ou bien est-ce que l’Agrama n’est plus un salon de vente ? Une date ne satisfera jamais tout le monde. Ce sera trop tard pour certains exposants, et peut-être trop tôt pour d’autres ! Lors de la planification du calendrier, nous avons veillé à ce que les agriculteurs et les entrepreneurs aient terminé la plupart des travaux des champs, de sorte qu’ils puissent s’informer un peu plus calmement sur les nouvelles technologies, les investissements, 12
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nouveaux ou de remplacement, et bien d’autres choses. Toutefois, l’Agrama a évolué au fil des années. Elle est aujourd’hui davantage un lieu d’information pour les futures et nouvelles technologies agricoles, ainsi que pour les investissements relatifs aux exigences et à la situation en Suisse, qu’un salon de vente. Bien entendu, des contrats sont toujours conclus à l’Agrama. Ils sont cependant préparés à l’avance et déjà négociés, pour qu’il ne reste plus qu’à célébrer la signature. Toutefois, des machines plus petites ou des appareils agricoles sont encore aujourd’hui vendus directement au salon. Selon vous, quelles répercussions la proximité temporelle entre l’Agritechnica, salon mondial du machinisme agricole, et l’Agrama aura-t-elle sur cette dernière ? Des visiteurs suisses se sont toujours rendus à l’Agritechnica à Hanovre, au Sima à Paris et à l’Eima à Bologne. Intéressés par la grande industrie de machinisme agricole, ils planifient de nouveaux investissements en ce sens. Le Sima et l’Eima auraient également eu lieu deux semaines avant l’Agrama cette année. Ces salons ont toutefois été reportés à fin février 2021 à cause du coronavirus. J’espère désormais que ces deux salons
Après chaque édition de l’Agrama, le comité de l’ASMA et la commission d’exposition réfléchissent aux améliorations à apporter au concept du salon.
pourront être organisés à peu près au même moment et qu’ils ne devront pas être à nouveau reportés ou annulés. J’estime que les grands salons agricoles européens ne constituent pas vraiment une concurrence pour la plupart des visiteurs de l’Agrama. Comment l’Agrama peut-elle ou doitelle se positionner dans ce nouvel environnement ? La pandémie de coronavirus a démontré de façon générale de nombreuses choses qui n’avaient jamais été mises en question
par le passé. Rien que pour cette raison, nous devons aujourd’hui repenser certains éléments. Qu’avez-vous en tête ? Par exemple, comment se présenteront les voyages et les restrictions sécuritaires qui y sont associées à l’avenir ? Je pense que les événements régionaux gagneront de ce fait en importance. C’est ce que l’on remarque notamment chez les fabricants de l’industrie des machines, lorsque les fournisseurs internationaux disparaissent soudainement pendant une longue période. Dans de nombreux endroits, le soutien de fournisseurs régionaux aurait été grandement apprécié. Pourrons-nous encore organiser de grands événements à l’avenir sans être « accablés » par les règles de sécurité ? Avant de pouvoir répondre de façon définitive à votre question, le monde doit d’abord surmonter la crise du coronavirus et revenir à la normalité. D’ici là, il est difficile de faire des déclarations sur la forme et le positionnement à long terme de l’Agrama. Cela vaut d’ailleurs pour tous les grands événements dans le monde entier. Vous avez déjà annoncé certaines modifications du concept du salon avant l’Agrama 2020. En prévoyez- vous d’autres afin de mettre en exergue la nature spécifiquement suisse du salon ? La réflexion du comité de l’ASMA et de la commission d’exposition sur l’adaptation de l’Agrama aux dernières tendances et aux nouveaux besoins ne date pas de la crise du coronavirus, mais a lieu après chaque édition de l’Agrama et sur la base des changements actuels dans le paysage des salons. Je pense que cela nous a plutôt bien réussi jusqu’ici. Le cas échéant, d’autres changements du concept du salon sont-ils prévus à moyen terme ? Le comité de l’association s’est réuni avec des spécialistes de salons externes afin d’intégrer au bon moment les bonnes tendances de demain dans le concept. Quand aura lieu l’Agrama suivante, en 2022 ou en 2023 ? Selon les répercussions à long terme de la crise du coronavirus, il est prévu d’organiser le salon suivant en 2023. Nous communiquerons des informations précises à ce sujet en temps voulu.
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Comme mentionné, une robuste hersepeigne à 3 rangées attelée à l’arrière sert à remonter les adventices à la surface et à mieux répartir les glumes. Le contrôle de profondeur est assuré par deux roues de terrage et un dispositif à broche à positions multiples. Sur les sols lourds de Scheuren, le « Penterra » a globalement fourni du bon travail et répondu aux attentes de l’assistance. Réglé à 4 centimètres de profondeur, il était tiré par un tracteur de 140 chevaux. S’il avait été réglé plus bas, ses socs scalpeurs auraient probablement été inopérants. C’était inutile, le but étant juste d’obtenir un scalpage superficiel. Carré propose son « Penterra » avec un grand choix de dents et d’outils suiveurs. La déchaumeuse « Penterra » est disponible en largeurs de travail de 3 à 7 mètres. Le contrôle de profondeur est assuré par deux roues de terrage et une broche à positions multiples. Photos : Heinz Röthlisberger
Dans les chaumes avec Carré Les machines « Penterra », « Xenos » et « Neolab Eco » du constructeur français Carré ont offert, début juillet à Scheuren (BE), une démonstration de leurs capacités sur un champ d’orge récemment moissonné. Heinz Röthlisberger Sarclage-binage et travail du sol figurent parmi les activités phares du constructeur Carré. Les machines produites par cette entreprise de tradition située dans l’ouest de la France sont depuis le printemps 2019 importées en Suisse par Serco Landtechnik AG à Oberbipp (BE). Une déchaumeuse à dents « Penterra », une déchaumeuse courte « Xenos » et un ameublisseur « Neolab Eco » ont fait, début juillet, l’objet d’une démonstration à laquelle Technique Agricole a assisté. La manifestation avait lieu à Scheuren (BE), sur un champ d’orge appartenant à la famille Minder.
« Penterra », la déchaumeuse à dents Le « Penterra » de Carré est un déchaumeur à bâti fixe ou repliable, d’une largeur de travail de 3 à 7 mètres. L’outil présenté à Scheuren est un modèle de 3,5 mètres à bâti fixe, comprenant 20 dents munies de 14
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socs scalpeurs triangulaires, réparties sur 5 poutres. Le tout était suivi d’une hersepeigne à 3 rangées. Dans cette configuration, le « Penterra » est surtout utilisé pour scalper superficiellement le sol (à partir de 2 centimètres), le but étant de sectionner toute la végétation, ou, comme à Scheuren, de faire germer les repousses de céréales et les adventices. La largeur de coupe totale théorique est de 5 mètres, chacune des dents à socs travaillant une largeur de 25 centimètres. Compte tenu des 3,5 mètres de largeur de la machine, le chevauchement est confortable sur toute la surface. La répartition des dents en 5 rangs et le dégagement sous châssis confèrent à la machine un flux inégalable, insensible au bourrage. Aux dents succède un jeu de quatre effaceurs de traces relevables en cas de besoin.
« Xenos », la déchaumeuse courte La déchaumeuse « Xenos » utilisée lors de la démonstration compte 22 disques crénelés de 610 millimètres de diamètre montés sur deux poutrelles. Elle traite une largeur de 3 mètres. Un rouleau à lames flexibles de 520 millimètres et une herse-peigne ou bien une herse-étrille
Les trois outils en chiffres Vibro-déchaumeuse « Penterra » Largeur de travail : 3,5 m Dents, socs et poutres : dents standard 80 × 12 mm réparties sur 5 poutres, 20 socs triangulaires 250 × 8 mm Écartement des dents : 175 mm Équipement : herse-peigne à trois rangs Poids : 1780 kg Puissance requise : dès 100 chevaux Prix : CHF 18 733.− (TVA incluse)
Déchaumeuse courte « Xenos » Largeur de travail : 3 m Disques : 22 creux crénelés de 610 mm de diamètre Équipements : rouleau packer à lames flexibles et herse-peigne à un rang Poids : 2285 kg Puissance requise : dès 120 chevaux Prix : CHF 31 371.– (TVA incluse)
Ameublisseur « Neolab Eco » Largeur de travail : 3 m Profondeur de travail : jusqu’à 50 cm Lames : 6 × brevet « Michel 800 » Sécurité : par boulon de cisaillement Poids : 980 kg (1480 kg avec double rouleau à disques ondulés) Puissance requise : dès 120 chevaux Prix : CHF 20 990.– (TVA incluse) Données du constructeur
Sociétés | Marché
La société Carré La maison Carré a été fondée en 1938. Elle a son siège à Saint-Martin-desNoyers, en Vendée, à environ 50 kilo mètres de la côte atlantique. Cette entre prise familiale est spécialisée dans la fabrication d’outils de travail du sol et d’entretien de prairies. Elle produit aussi des semoirs spéciaux et emploie 85 per sonnes. Carré a plus de 40 ans d’expé rience dans le désherbage mécanique et compte parmi les grands fabricants d’équipements de sarclage-binage. Elle peut produire des petites séries à la de mande. Carré commercialise également le robot de désherbage « Anatis ».
à 1 rangée de dents sont attelés à l’ar rière. Le peigne n’a pas pour rôle de ni veler le sol, mais juste de rappuyer les mottes de terre. Il est fréquemment utili sé dans les engrais verts pour aérer les débris afin d’en favoriser la décomposi tion. Deux déflecteurs latéraux sur paral lélogramme empêchent les projections de terre. Pour sa « Xenos » également, Carré pro pose plusieurs possibilités d’attelage. En Suisse, la version la plus répandue est celle présentée à Scheuren, d’une largeur de 3 mètres et d’un poids de 2285 kilos. Le constructeur préconise une puissance de traction de 120 chevaux, voire davan tage pour atteindre une vitesse accep table, raison pour laquelle la machine de la démonstration était emmenée par un tracteur de 165 chevaux.
La déchaumeuse courte « Xenos » comprend 22 disques creux crénelés pour une largeur de travail de 3 mètres. Elle est utilisée ici avec un rouleau à lames souples et une herse-peigne à 1 rangée.
La « Xenos » s’utilise aussi en combinaison avec un rouleau « packer » réglable en hau teur à l’aide de deux vérins hydrauliques. De la sorte, l’on peut bien tenir compte de la hauteur des plantes dans une culture d’engrais vert. La machine est entièrement réglable à la main, sans outils. La déchau meuse à disques « Xenos » a fait preuve d’une belle performance dans le champ d’éteules de la démo.
« Neolab Eco » , l’ameublisseur L’ameublisseur convient bien pour décom pacter le sol ou casser une semelle de la bour. Dans cette gamme de produits, Carré
L’ameublisseur « Neolab Eco » est équipé de six lames brevet « Michel 800 » et d’un système de relevage de catégorie 3. Une plaque d’usure placée en amont de la lame permet de soulever légèrement le sol.
propose le « Neolab Eco » avec un bâti droit. La machine peut être dotée d’un méca nisme de relevage de catégorie 3 et utilisée en association avec un semoir. C’est pourquoi le « Neolab Eco » est attelé très près du tracteur. Le modèle présenté en démonstration avait une largeur de tra vail de 3 mètres. Attelé à un tracteur de 165 chevaux, il était suivi d’un double rou leau à disques ondulés. Le bâti supporte 6 lames « Michel 800 » dont la partie infé rieure est recourbée latéralement. La coupe « oblique » générée par les « Michel » a l’avantage de soulever et redéposer le sol pour mieux l’ameublir. L’outil laisse une terre moins compacte que si on avait utilisé des socs droits. Cette disposition limite aussi les bourrages dans les engrais verts. Les lames brevet « Michel » de Carré se distinguent par leur plaque d’usure montée sur le porte-soc qui soulève le sol avant le passage de la lame elle-même. Le « Neolab Eco » est capable d’ameublir le sol jusqu’à 50 centimètres de profondeur. À Scheuren, la pro fondeur était réglée à 35 centi mètres. Utilisé sans outil suiveur, le « Neolab Eco » peut aussi s’atte ler à l’avant du tracteur. Selon le modèle, le châssis peut être équi pé de quatre à huit lames. Outre le « Neolab Eco », Carré propose le « Neolab Twin », une sous-soleuse « pure sucre », sans possibilité de combinaison et comportant de 8 à 14 lames réparties sur deux rangées. 8 2020 Technique Agricole
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Les deux tambours andaineurs extérieurs, dotés de deux et quatre battes, contribuent à obtenir un flux de récolte optimal.
L’« EasyCut F 280 » est l’une des deux faucheuses de la ligne « Highland » de Krone. Elle s’attèle sans triangle Weiste, très près du véhicule porteur. Le poids de son châssis a été optimisé. Photos : Johannes Paar et Roman Engeler
Krone en « Highland » Krone s’aventure en montagne et lance sur le marché deux faucheuses frontales, trois faneuses rotatives et quatre andaineurs portant la dénomination « Highland ».
Faner avec « Vendro »
Roman Engeler
Krone a pris son temps pour gagner les hauteurs: il lui a fallu plus de quatre ans pour développer cette gamme d’équipements « Highland ». Les régions de montagnes et de collines peuvent maintenant bénéficier elles-aussi des avantages de ces nouveautés. Le constructeur allemand se concentre cependant sur le segment « pro » et il n’y a pas de petites machines dans son offre.
Proche du tracteur Les deux faucheuses de montagne de Krone ont des largeurs de travail de 2,80 mètres (six disques) et de 3,20 mètres (sept disques). Elles pèsent respectivement 635 et 685 kilos. Leur nom « EasyCut » indique qu’elles reprennent des composants emblématiques de Krone, tels le lamier lubrifié à vie, la protection des disques de coupe contre les corps étrangers et le système de changement rapide des cou16
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règle par un distributeur hydraulique à double effet. Cette fonction est particulièrement intéressante lorsqu’on utilise un tracteur standard. Un mécanisme d’ajustement permet de maintenir l’arbre de prise de force en ligne quelle que soit la position de la faucheuse. La faucheuse est maintenue près du centre de gravité par un dispositif pendulaire, garantissant un bon suivi du terrain. Normalement, le délestage se fait hydrauliquement via le relevage avant du véhicule porteur, mais Krone propose aussi, en option, des ressorts de compensation si le véhicule le nécessite. Autre système astucieux sur ces faucheuses: le mécanisme qui fixe automatiquement les jupes de protection latérales sur les modèles à repliage hydraulique optionnel.
teaux. Ces faucheuses frontales ont une particularité sous forme de deux petits tambours andaineurs montés de part et d’autre du lamier et équipés de deux et quatre battes. Ils ont pour fonction de déposer le fourrage en andains réguliers entre les roues du tracteur. Les « EasyCut F 280 » et « EasyCut F 320 » s’attèlent sans triangle intermédiaire Weiste, très près du tracteur. Les points d’attelage peuvent être adaptés à tous les tracteurs et faucheuses à deux essieux. Une plaque spéciale permet même de modifier la hauteur d’accouplement pour garder l’arbre de prise de force en ligne (540 ou 1000 tr/min, rotation à gauche ou à droite).
« Vendro », ce sont les trois faneuses de la gamme alpine de Krone à quatre, six ou huit toupies de 1,38 mètre de diamètre. D’un poids de 465 à 915 kilos, elles ont des largeurs de travail comprises entre 4,2 et 8,2 mètres. Elles sont au bénéfice de points d’accouplement inférieurs mobiles brevetés comportant deux positions de montage, dont l’une, la plus proche du tracteur, est à 17 cm seulement. Cette plus grande proximité facilite la conduite dans les virages et l’utilisation avec des tracteurs standard. Ces machines sont équipées en série de stabilisateurs hydrauliques sur le cadre d’attelage, ainsi que d’un correcteur hydraulique central, réglable en continu, pour le fanage des bords de parcelle. Ce dispositif sert aussi à corriger la trajectoire et la position de la machine dans les dévers et en montée.
Déport latéral intégré Les faucheuses sont en outre équipées en série d’un déport latéral hydraulique de 15 cm à gauche ou à droite. Ce déport se
« OptiTurn » Le concept « OptiTurn » est une innovation. Il consiste en un déport de 20 cm
Nouveautés | Marché
Avec un support frontal double et une béquille arrière mobile, les faneuses bénéficient d’une construction autoportante qui facilite leur remisage.
La nouvelle gamme « Vendro » englobe des faneuses rotatives à quatre, six et huit toupies.
vers l’avant des roues d’appui des toupies, ce qui optimise le suivi du terrain. Une roue de jauge optionnelle à l’avant de l’attelage amplifie encore cet effet. Les nouvelles dents à structure tridimensionnelle améliorent l’éjection du fourrage et sa répartition homogène et contribuent à en réduire les pertes. L’angle de projection peut être réglé sur quatre positions. Un boîtier d’engrenage accessoire pour la mise en andains provisoires pour la nuit est disponible en option. En bout de parcelle, les toupies extérieures se relèvent pour que les dents ne touchent pas le sol en présence d’inégalité du terrain.
Le stationnement des faneuses a été bien pensé. Les machines bénéficient d’une construction autoportante. Leur poids ne repose pas sur le châssis, mais sur un support avant double et une béquille arrière mobile.
Deux petits andaineurs Krone propose enfin dans sa ligne « Highland » deux nouveaux petits andaineurs simples de type « Swadro ». Ces machines peuvent râtisser respectivement 3,50 et de 3,80 mètres. Plus légères que leurs semblables pour la plaine, elles pèsent 465 et 490 kilos. Les rotors de 2,70 et 2,96 mètres de dia-
Les andaineurs conçus pour la montagne reprennent des éléments des « Swadro » classiques, tout en étant plus légers et de construction plus basse.
mètre ont été abaissés en raison des dents plus courtes. Les andaineurs sont munis en série d’un châssis à deux roues. Ils peuvent être équipés sur demande d’un train roulant tandem à quatre roues et d’une roue de jauge avant. L’inclinaison des rotors se règle aussi transversalement au sens d’avancement. À l’instar des faneuses, ces machines sont pourvues des points d’attelages inférieurs mobiles et des deux stabilisateurs hydrauliques qui servent à générer « l’effet Jet » de Krone qui consiste à les stabiliser et à les centrer en douceur lors du relevage ou à la descente. Les dents ont été adaptées au travail en pente. Leur forme coudée concourt à une meilleure qualité du fourrage. Cinq bras peuvent se rabattre pour les trajets sur route.
Manivelle ou console électrique La hauteur de travail s’ajuste de manière rapide et précise au moyen d’une manivelle à échelle graduée (de série) ou électriquement, depuis la cabine, via une console à affichage numérique. Le repliage et le réglage hydrauliques de la toile d’andainage constituent une autre option intéressante. Les modèles « Swadro » peuvent être livrés sur demande avec un éclairage de signalisation à LED qui affiche le logo Krone.
On peut prendre l’option de repliage et de réglage hydraulique de la toile d’andainage.
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Les quatre modèles de 205 à 265 chevaux de la gamme « MF 8S » de Massey Ferguson arborent un look « néo-rétro », avec des bandes argentées sur le fond rouge caractéristique de la marque et un capot évoquant la silhouette d’une tête de cheval, séparé de la cabine par un espace de sécurité « Protect-U » de 24 cm. Photos : Massey Ferguson
Atterrissage intelligent À la fin juillet, Massey Ferguson a présenté en visio-conférence sa nouvelle gamme de tracteurs « MF 8S ». Pour le constructeur, il est temps, 50 ans après le premier alunissage, de franchir un nouveau pas et d’entrer dans l’ère des technologies connectées. Roman Engeler
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« Le concept visionnaire ‹ MF Next › dévoilé à l’Agritechnica en 2019 après sept ans de tests est maintenant devenu une réalité », a annoncé le constructeur Massey Ferguson lors de la présentation virtuelle de la gamme « MF 8S ». Elle se compose de quatre modèles dont la puissance s’échelonne de 205 à 265 chevaux, additionnés de 20 chevaux supplémentaires grâce à la gestion de la puissance du moteur (EPM). Le système de dénomination a été simplifié. Le « 8 » représente la série, le « S » le niveau de spécification et les trois derniers chiffres font référence à la puissance maximale de l’engin.
se et lui donnent une bonne visibilité. Elle est séparée du moteur par un espace de protection de 24 cm ; ce système « Protect-U » permet de réduire sensiblement le bruit, la chaleur et les vibrations, tout en aspirant un flux d’air propre et frais par l’avant du capot et en l’acheminant vers le filtre à air du moteur. Le tableau de bord a été remplacé par un terminal numérique positionné sur le montant droit de la cabine. Seuls le volant et le levier « Power Control » restent placés devant le conducteur. Le pupitre de commande s’est mué en un levier complet, le « MultiPad », qui est intégré dans l’accoudoir.
Look « néo-rétro »
Nouvelles transmissions
Le nouveau look « rétro-futuriste », avec des garde-boue angulaires, se veut un hommage à la gamme « MG 100 ». La cabine revisitée est spacieuse avec un volume de 3,4 mètres cubes. Sa structure à quatre montants et ses 6,6 mètres carrés de surface vitrée la rendent très lumineu-
Massey Ferguson propose au choix deux transmissions pour ses modèles de la gamme « MF 8S ». La « Dyna E-Power » à double embrayage comporte 28 vitesses avant et 28 vitesses arrière. Elle peut être commandée de façon totalement automatique ou manuellement par des bou-
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tons. Elle devrait allier les avantages d’une transmission à variation continue et le rendement d’une transmission méca-
Connecté à 100 % La gamme « MF 8S » est livrée en standard avec le système « MF Connect Telemetrie » (licence de trois ans). Elle peut être équipée en option du logiciel de transfert de données « MF Task Doc », qui facilite la prise de décisions pour les utilisateurs. Les tracteurs sont reliés au portail client « MyMF », où les utilisateurs peuvent afficher et traiter à distance des informations et des données en temps réel depuis n’importe quel appareil connecté à internet. Ce portail sera bientôt disponible au Royaume-Uni, en Irlande, en France et en Allemagne. Il le sera plus tard dans d’autres pays. Toutes ces données peuvent désormais être transmises sans fil sur le système « Agrirouter » et y être mises à disposition pour une utilisation agronomique et économique.
Nouveautés | Marché
nique dans la transmission de la puissance au sol. La « Dyna-7 » est une boîte à vitesses semi-powershift qui offre également 28 vitesses avant et 28 vitesses arrière. Une nouvelle transmission à variation continue prévue pour les tracteurs « MF 8S » devrait être disponible en 2021.
Pneumatiques exclusifs L’essieu arrière, inédit, offre 10 % de puissance de traction supplémentaire et une puissance hydraulique accrue de 20 %. Il permet d’atteler des équipements plus puissants entraînant une meilleure productivité. L’empattement de 3,05 mètres devrait améliorer la stabilité et la traction. On peut monter des pneu matiques arrière d’un diamètre jusqu’à 2,05 mètres, dont les Trelleborg « TM1000 PT » (VF650/75 R42). Le système hydraulique à détection de charge a un débit de 150 l/min (205 l/m en option, en variante ECO). Jusqu’à cinq distributeurs électrohydrauliques peuvent être spécifiés à l’arrière. La capacité de levage arrière est de 10 tonnes. Tous les modèles sont équipés d’usine d’une prise de force à quatre vitesses (540, 540E, 1000 et 1000 E).
Le tableau de bord numérique est disposé sur le montant droit de la cabine.
Ces tracteurs sont dorénavant munis du levier « MultiPad » et du terminal « Datatronic 5 », très conviviaux, qui en facilitent a conduite et le contrôle.
La gamme « MF 8S » en chiffres MF 8S.205 Moteur
MF 8S.245
MF 8S.265
Agco Power, étape 5, technologie « Tout en un »
Cylindres/cylindrée Puissance maximale
MF 8S.225
6 cylindres, 7,4 l 205
225
245
265
Puissance maximale (avec EPM)
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245
265
285
Couple maximal (Nm)
900
1000
1100
1200
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La gamme « 6M » a été dernièrement équipée de la transmission à variation continue « AutoPowr ». L’« AutoTrac » peut dorénavant s’afficher aussi sur l’écran du moniteur d’angle de la cabine. Photos : ldd
Transmission « AutoPowr » pour la gamme « 6M » John Deere a doté la nouvelle gamme « 6M » de la transmission à variation continue « AutoPowr ». La gamme « 7R » s’enrichit d’un nouveau top-modèle, le « 7R 350 Gen2 ». Heinz Röthlisberger C’est en visioconférence en direct, et non sur le terrain, que John Deere a dévoilé ses modèles les plus récents à la presse à la fin juin, coronavirus oblige. La gamme « 6M » avait déjà été présentée par le constructeur à l’Agritechnica 2019 et décrite dans les colonnes de Technique Agricole. Elle se compose de dix modèles d’une charge utile atteignant 4,7 tonnes, dont sept quatre-cylindres et trois six-cylindres. L’usine de Mannheim (D) a commencé à les livrer en janvier. John Deere poursuit sur sa lancée et propose ces tracteurs avec la boîte de vitesses à variation continue « AutoPowr ». Les transmissions « PowrQuad », « AutoQuad » (Powershift à quatre paliers) et « CommandQuad Plus » (entièrement automatique) qui les équipaient jusqu’à présent subsisteront dans l’offre.
Fonction « AutoTrac » à portée de main Depuis peu, le guidage automatique par trace « AutoTrac » est livré sur commande avec l’affichage sur le moniteur d’angle des tracteurs « 6M », comme l’indique la dé signation en anglais « AutoTrac » on corner post display de John Deere. Il se gère par l’écran situé sur le montant avant droit de la cabine, sans besoin de console « 4240 » supplémentaire, et coûte ainsi moins cher que la fonction complète « AutoTrac ». Une autre option, une pompe hydraulique de 20
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155 l/min de débit, a été introduite sur les modèles supérieurs « 6175M » et « 6195M » à 6 cylindres. De surcroît, tous les tracteurs de la série premium « 6R » sont livrés depuis juillet dernier avec le système de télémétrie « JD Link » (diagnostic à distance) qui peut être relié au portail en ligne « John Deere Operation Center ».
Pulvérisateurs « R7321i » et « R740i »
Gamme « 7R » jusqu’à 350 chevaux La gamme « 7R » a été montrée en même temps que la « 6M » pour la première fois à Hanovre en novembre dernier. Elle est maintenant complétée par le « 7R 350 », un nouveau modèle de pointe qui porte en outre la mention « Gen2 » et délivre selon John Deere une puissance nominale de 350 chevaux, ou de 388 chevaux avec la gestion intelligente de la puissance (IPM). Le constructeur a simultanément augmenté de deux tonnes la charge utile des tracteurs de la gamme « 7R » équipés d’une transmission à 40 km/h et de freins sur l’essieu avant. Ces véhicules atteignent ainsi le poids maximum autorisé de 18 tonnes. Les performances de la direction « ActiveCommand Steering 2 » ont été améliorées. Ce système électronique utilise un gyroscope pour contrôler le déplacement du tracteur et compense automatiquement la dérive afin de maintenir parfaitement la trajectoire.
John Deere a aussi lancé les pulvérisateurs traînés premium « R7321i » et « R740i » pour grandes cultures. Ces modèles ont respectivement des capacités de 3200 et 4000 litres et des rampes dont la largeur varie de 18 à 30 mètres. Ils sont équipés du système à double circuit « PowrSpray » bien connu, avec deux pompes centrifuges à circuits séparés. Ils sont livrés en option avec une commande individuelle des buses et le système de remplissage fermé « CTS ». Ils sont encore caractérisés par un nouveau levier multifonction et le poste de travail « SolutionCommand » très convivial. Outre les écrans intégrés standard, les pulvérisateurs de la gamme « R700i » sont compatibles Isobus et peuvent s’utiliser avec les moniteurs « Green Star 4240 » et « 4640 » du tracteur.
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Découper immédiatement et envoyer à Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken 8 2020 Technique Agricole
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Le prestataire de services classique Ses performances sont impressionnantes, son allure est imposante : l’ensileuse constitue le prestataire de services typique des machines de récolte. Elle maîtrise la récolte de maïs et concurrence fortement les presses à balles et les autochargeuses pour l’ensilage de l’herbe. Ruedi Hunger 22
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Un détecteur de métaux réagit déjà de manière fiable en présence de petits objets métalliques. Photo : Ruedi Hunger
Puissance du moteur atteignant 736 kW, fréquence de coupe jusqu’à 26 000 par minute, longueur de coupe théorique de 2 mm et poids à vide maximal de presque 20 tonnes : ce sont là quelques carac téristiques marquantes des ensileuses d’aujourd’hui. Mais elles possèdent aussi de nombreuses valeurs techniques « nor males ». En fait, les machines ne de vraient jamais se mesurer à l’aune de leurs valeurs maximales lorsqu’elles sont utilisées en Suisse. La majeure partie des ensileuses vendues chez nous ont un mo teur d’une puissance de 330 à 440 kW (450 à 600 chevaux).
Champ d’action Les ensileuses bénéficiant d’une mainte nance appropriée offrent un niveau de fiabilité élevé. Elles répondent ainsi très largement aux exigences attendues. Leur champ d’action, limité initialement à la récolte et à la conservation de l’herbe et du maïs d’ensilage, a été étendu à celles de plantes entières, de la biomasse et des plantations à rotation courte.
Identification au constructeur En achetant une ensileuse, on ne choisit pas qu’un produit, mais aussi la philo sophie du constructeur. Des différences se constatent déjà dans la disposition du moteur : Claas, Krone et Rostselmash l’installent perpendiculairement au sens de la marche, ce qui permet un entraîne ment direct linéaire. Fendt, John Deere et New Holland optent pour un positionne ment longitudinal qui nécessite un renvoi d’angle. On observe une situation ana logue avec les rouleaux d’alimentation et de compactage : Fendt et Krone uti lisent six rouleaux pour le précompactage contre quatre pour Claas, John Deere, New Holland et Rostselmash. La disposition des couteaux sur le tam bour de hachage varie également : John Deere et Rostselmash utilisent un tam bour à plusieurs couteaux, alors que les autres constructeurs positionnent les couteaux en V. Les différences de dimen sions du tambour (largeur et diamètre) s’avèrent encore plus marquées. On note encore des variations de dimensions et de
régimes de rotation pour les éclateurs et de profil pour les rouleaux Cracker. Malgré ce large éventail de conceptions, le point commun de ces machines est d’assurer un hachage propre.
Pas de hachage sans dispositif frontal Les pick-up usuels sont bien adaptés au ramassage de l’herbe. La disposition des dents est tout au plus sujette à quelques modifications. Des prestataires externes comme Kemper proposent d’ailleurs des pick-up pour John Deere, Claas, Fendt, New Holland et Rostselmash. Des acces soires spécifiques, dont certains ont été récemment optimisés, sont utilisés pour la coupe directe de l’ensilage de plantes entières. Une barre de coupe directe pèse entre 2800 et 3300 kilos, selon la largeur de travail (5 à 6 mètres). Un simple pick-up est environ deux fois moins lourd. Les différences réelles se perçoivent sur le dispositif frontal de récolte du maïs. Krone est le seul à disposer de collecteurs avec des couteaux rotatifs et des becs fixes. La 8 2020 Technique Agricole
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coupe libre avec disques-faucilles à rotation rapide constitue une autre solution. Certains de ces accessoires conviennent également à d’autres marques. Des diamètres variés sont utilisés pour les disques de récolte de maïs. Il n’existe pas non plus de stratégie universelle dans ce domaine. Les disques de grande taille offrent certains avantages, en particulier dans les cultures denses, tandis que les petits sont plus intéressants dans les cultures peu fournies (sécheresse). Claas combine des disques d’alimentation de plusieurs tailles sur son bec à maïs « Orbis ». Comme un dispositif de récolte de maïs à 12 rangs (inusité dans notre pays) pèse plus de 4000 kilos dans la version de base, et que le centre de gravité est relativement avancé, un châssis s’avère nécessaire pour les déplacements routiers.
aussi « commander » une augmentation de puissance (jusqu’à 66 kW) en ligne dans le portail client pour une durée déterminée (Krone). Aucun risque d’illégalité ici, car contrairement à d’autres augmentations de la puissance, ce système revient à la puissance du moteur initiale lors des trajets sur route. Les moteurs des ensileuses ne sont pas que des « sportifs à hautes performan ces », ils peuvent aussi travailler en endurance, dans le sens du nombre d’heures de service. Dans ce contexte, John Deere affirme que les moteurs Liebherr utilisés dans la classe de puissance supérieure
sont conçus pour 15 000 heures. Petite remarque encore : un tel moteur contient 99 litres d’huile moteur qui doit être vidan gée toutes les 1000 heures de fonctionnement.
Concentration sur la qualité de coupe Bien que la qualité de la coupe ait atteint un niveau élevé, elle reste un sujet de discussion. Il s’agit moins du dispositif de hachage que de la longueur réelle nécessaire. Le défi posé aux constructeurs est que l’ensileuse doit permettre une qualité de coupe équivalente, tant avec des
Limite supérieure atteinte ? Les moteurs des ensileuses sont de véritables « centrales énergétiques », dont les performances ont augmenté sans cesse au cours des dernières décennies. Cette courbe ascendante tend cependant à s’aplanir et la puissance maximale semble être limitée à 736 kW (1000 chevaux). La puissance des machines a augmenté de 40% entre 2006 et 2010, puis de 12% de 2014 à 2019. En comparant les performances des moteurs actuels avec celles des débuts des ensileuses (1961), l’on constate une augmentation annuelle moyenne de 10 à 11 kW.
Optimal et non maximal Des systèmes de management du moteur prennent en charge le contrôle du régime afin d’en utiliser au mieux la puissance disponible. Par exemple, la vitesse de déplacement est automatiquement adaptée au régime maximal afin de travailler à la puissance optimale. Ou alors le régime du moteur est maintenu constant, de sorte que celui de rotation du tambour d’alimentation reste également stable (+/–55 tr/min). Cela favorise un flux de récolte uniforme et, par conséquent, une longueur de coupe constante. Une autre possibilité consiste à adapter automatiquement le régime du moteur à la longueur de coupe souhaitée, tout en le maintenant aussi stable que possible. Le réglage des rouleaux de pré compression permet la sélection anticipée du régime moteur. De la sorte, une ensileuse de 713 kW peut également fonctionner dans l’herbe à 1300 tr/min seulement, tout en épargnant jusqu’à 50 l/h de car burant (John Deere). Le conducteur peut 24
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La distance de projection résulte du réglage de la puissance de l’accélérateur Photo : John Deere
Une largeur de travail importante et une largeur de transport réduite : ce résultat est obtenu moyennant quelques compromis. Photo : Claas
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volumes de récolte importants qu’avec des andains de fourrage moins denses et des plantes de maïs de faible hauteur, par exemple après des conditions météorologiques défavorables. La conception du tambour de coupe, sa largeur, son diamètre et la disposition des lames, jouent également un rôle pour la qualité de coupe des différents végétaux (biomasse, herbe, maïs d’ensilage). Les constructeurs proposent jusqu’à cinq tambours différents avec des configurations de couteaux variables. Il faut intervenir rapidement si un danger d’alimentation surgit et que le détecteur de métaux réagit. La publicité indique que l’alimentation s’arrête en 300 millisecondes. Les couteaux n’apprécient ni le métal ni les pierres. La détection auto matique de pierres est liée au mouvement vertical soudain et rapide d’un rouleau d’alimentation qui stoppe également l’alimentation immédiatement.
Potentiel de l’ensilage d’herbe hachée Si l’ensileuse est bien la reine incontestée de la récolte du maïs d’ensilage, elle subit une forte concurrence des presses à balles et des autochargeuses pour l’ensilage d’herbe. La longueur théorique de hachage de l’ensilage d’herbe est beaucoup moins débattue que celle de l’ensilage de maïs. Cependant, de plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’un bon pro-
Lors des manœuvres, les roulettes centrales des chenilles « TerraTrac » sont pressées hydrauliquement vers le bas. Photo : Claas
cessus d’ensilage d’herbe, tributaire de la longueur de hachage, outre les composants corrects du fourrage, tels que la densité énergétique, la teneur en pro téines, en cendres et en fibres brutes. L’herbe ensilée à brins courts a l’avantage de réduire les possibilités de tri dans la ration par les vaches. En revanche, les brins plus longs offrent une structure de mélange fourrager qui convient mieux aux ruminants. Les experts en alimentation indiquent que le hachage des fourrages grossiers ne modifie pas leur digestibilité tant que la structure est maintenue. Selon eux, la quantité de fourrage haché ingé-
L’évolution des ensileuses La première ensileuse a été construite par Case IH en 1929, d’abord à titre d’essai. Un projet d’ensileuse a ensuite été concrétisé en 1944 par la société Segler de Schlawe, en Allemagne. La première production en série a été réalisée en 1951 par Fahr à Gottmadingen. Elle consistait alors uniquement en ensileuses tractées. Le « hachage » était effectué par une roue à disques, un tambour de hachage ou un dispositif de broyage à fléaux (JF). Dans ce dernier cas surtout, l’effet d’écrasement était plus important que celui de coupe. Au début des années 1960, New Holland a construit son premier « protot ype automoteur » aux États-Unis. La « SP818 » a rapidement été produite en série. La forte concurrence entre les puissantes ensileuses, tractées et automotrices, a vu s’imposer après plusieurs décennies les automotrices, selon la conception actuelle. La mécanisation de la récolte du maïs d’ensilage n’a commencé que dans les années
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1960 en Suisse. Cependant, les agriculteurs n’ont d’abord pas voulu des « prestataires de services ». Ils leur ont préféré la possession de leurs propres machines, tels les becs à maïs portés à un rang. Ceux-ci sont ensuite devenus les machines classiques utilisées en commun pendant environ deux décennies. Il est cependant vite apparu qu’ils offraient des performances de récolte limitées. De fil en aiguille, l’évidence s’est imposée : l’avenir appartient probablement à l’ensileuse et donc à l’entrepreneur de travaux agricoles. Aujourd’hui, sept constructeurs renommés se partagent le marché mondial d’environ 2000 unités par an. Entre juillet 2017 et juin 2018, une douzaine de nouvelles ensileuses ont été vendues dans notre pays. Et un nombre équivalent de machines d’occasion franchissent la frontière chaque année. Le plus grand constructeur mondial d’ensileuses automotrices est la société allemande Claas.
rée, certes plus importante, ne doit pas être associée à la digestibilité. D’un « point de vue technique », la qualité de hachage dépend du nombre de couteaux sur le tambour et de leur affûtage. Elle est également influencée par la vitesse d’avancement et la régularité du flux de fourrage parvenant aux organes de hachage. L’uniformité de l’andain s’avère donc prépondérante lorsqu’il est ramassé par le pick-up. Un tamis-secoueur pourrait donner des informations plus précises sur les longueurs de coupe et sur leurs proportions, mais il n’est que peu, voire pas du tout utilisé pour l’herbe, contrairement au maïs. La longueur de coupe souhaitée est convenue entre le client et le conducteur avant le début du travail ou après le premier passage. Pour que ces ensileuses « surpuissantes » puissent être utilisées efficacement dans les herbages, les constructeurs les ont dotées d’un système de gestion automatique des performances. L’objectif consiste à atteindre un niveau élevé d’efficacité même lorsque la charge du moteur est plus faible.
Qualité de hachage du maïs La qualité de hachage ne se limite pas à la longueur de coupe. Avec les ensileuses modernes, elle est le fruit du travail conjoint du tambour de coupe et de l’éclateur. Une mauvaise qualité se traduit par une part plus grande d’épis, de feuilles et de tiges entiers ou broyés grossièrement. Les grains constituent la source d’énergie réelle et leur aspect s’avère essentiel, à côté de la longueur de coupe proprement dite. La proportion de grains éclatés ou endommagés joue un grand rôle dans la décomposition de l’amidon stocké par les micro-organismes de la panse. Les épis
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contiennent entre 50 et 60% de la matière sèche du maïs d’ensilage récolté au stade pâteux ainsi d’ailleurs que les deux tiers des éléments nutritifs.
L’éclateur à grains Les grains entiers et non endommagés ne sont pas digérés par le bétail. Des pertes d’énergie de 3 à 5% peuvent se produire selon le degré de maturité de la récolte et l’équipement utilisé. Les ensileuses modernes séparent les grains entiers en laissant un écart minimal et une faible différence de régime (30–50%) entre les rouleaux Cracker. On partait auparavant du principe que le battage du grain de maïs suffisait pour que l’amidon se dégrade par fermentation dans le silo, puis lors de la digestion par l’animal. De nos jours, la recherche indique que le passage des grains au travers des rouleaux à faible distance améliore la digestibilité de l’amidon. Cependant, l’éclateur à grains constitue aussi le véritable goulot d’étranglement lors du hachage du maïs, en déterminant le débit. Les discussions quant à la conception et l’ampleur de l’effet nécessaire ne sont donc pas terminées, loin s’en faut. Ceci d’autant moins que l’unité de hachage et le Cracker consomment ensemble entre 75 et 80% de la puissance du moteur. Les ensileuses sont équipées de Crackers à disques ou à rouleaux. En 2017, Claas a fait sensation avec sa nouvelle technologie « Shredlage ». Les Crackers sont commercialisés, qu’il s’agisse de produits exclusifs ou non. Par exemple, la société Scherer, l’un des constructeurs d’éclateurs de grains, appartient au groupe John Deere. En collaboration avec Kemper (également filiale de John Deere), elle met le « ProfiCracker » à disposition pour plusieurs marques. Pour l’utilisation en prairie, le Cracker est retiré ou rabattu. Cette opération se réalise en quelques minutes par une personne seule sur une machine moderne. Le démontage proprement dit se fait en moins d’une demi-heure à l’aide d’un dispositif de levage spécifique.
La disposition des couteaux en V sur le tambour de hachage est actuellement la plus fréquente. Photo : Krone
composants est en soi positive, mais la plupart des agriculteurs ne peuvent pas faire usage de ces données qui leur sont communiquées par l’agro-entrepreneur. La solution pourrait consister à les intégrer automatiquement dans la gestion de la ration des animaux.
Tendances actuelles Diverses sources estiment le volume annuel du marché mondial des ensileuses à quelque 2000 unités. En Allemagne,
le marché est resté relativement stable ces dernières années, avec un peu plus de 500 machines. Les fluctuations sont moins prononcées que pour les presses à balles et les autochargeuses. Toutefois, les commandes baissent durant les années sèches, durant lesquelles on constate d’ailleurs une demande accrue d’accessoires pour la récolte par GPS. La demande en ensileuses de classe supérieure a quelque peu fléchi. D’après les indications des constructeurs, les
Connaissance de la composition La plupart des grands constructeurs proposent des capteurs NIR pour l’analyse du fourrage haché. Cette technologie n’est pas nouvelle, mais elle se développe constamment. Elle inclut maintenant, par exemple, la mesure de l’humidité dans l’herbe, reconnue pour la première fois par la Société alleman de d’agriculture (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft). La mesure des
Avec le « StalkBuster » de Kemper, on vise à concasser autant que possible les chaumes de maïs. Photo : John Deere
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ensileuses d’occasion de 370 à 440 kW (500 à 600 chevaux) rencontrent un regain d’intérêt. Les pièces d’usure de haute qualité sont de plus en plus sollicitées. Cela montre que les clients ne prennent aucun risque en tant que prestataires de services. Ils remplacent les pièces en cours de saison et acceptent les temps d’arrêt. Cela se reflète également dans l’optimisation de concepts relatifs aux pièces de rechange disponibles pour les clients dans 90% des cas dans un délai de deux heures et demie. Pour le premier tour dans le champ, des systèmes d’aide à la conduite sont de plus en plus utilisés, notamment pour le remplissage automatique par l’arrière (par-dessus le capot de la machine et le tracteur). Chez John Deere, le broyage à l’arrière s’effectue à l’aide de deux récepteurs GPS, sans perte ni perturbations majeures liées à la pente ou à de légères courbes.
Le dispositif de récolte du maïs quelque peu singulier de Krone contient un collecteur à chaîne. Photo : Krone
Véritables poids lourds L’inconvénient de ces hautes performances, de la largeur de coupe importante et d’une qualité de hachage optimale est le poids élevé des ensileuses actuelles, de 10 à 20 tonnes. Les chenilles offrent une surface de contact plus importante que les pneus, mais ne limitent que partiellement la charge au sol. Par ailleurs, un certain effet de cisaillement doit être accepté lors des manœuvres. C’est pourquoi Claas fournit sur demande des chenilles « TerraTrac » avec une surface de contact de 120% par rapport à celle des pneus. Leur particula rité : les rouleaux d’appui centraux sont abaissés par pression hydraulique lors des manœuvres. Le rouleau d’entraînement avant se soulève légèrement et la surface de contact se réduit d’un tiers, amenuisant ainsi l’effet de cisaillement. Krone livre sur demande son ensileuse avec un train de chenilles Zuidberg. On peut y remettre les roues pour éviter d’endommager l’herbage. Une partie des ensileuses commercialisées disposent de quatre roues motrices. Les retours des agro-entrepreneurs montrent que cela n’est pas toujours nécessaire. Les conditions topographiques se révèlent déterminantes. Plus les conditions d’exploitation sont difficiles, plus l’investissement supplémentaire dans un essieu directeur entraîné semble valoir la peine. Fendt équipe de série la « Katana 650 » d’une transmission intégrale et propose en option la transmission intégrale intelligente « BalancedGrip ». Cette dernière permet de contrôler le couple de traction entre les essieux avant et arrière, ainsi qu’entre les 28
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La vitesse d’avancement s’adapte automatiquement à la densité de récolte grâce à un régulateur de charge. Photo : Fendt
deux roues de l’essieu avant, une possibilité intéressante dans les terrains en pente.
Conclusion L’expression « fournisseur de services » ne rend pas vraiment justice aux ensileuses actuelles. La somme de leurs performances s’avère impressionnante, indépendamment de leur taille. Le tambour de coupe et l’éclateur, y compris le dispositif
de projection, requièrent environ 80% de la puissance totale de la machine, d’où leur importance. L’accent reste fixé sur la qualité de hachage et de préparation du fourrage récolté. Le conducteur bénéficie d’un agencement ergonomique des commandes dans une cabine confortable. Il peut aussi opter pour une cabine relevable (Krone) pour ne pas se trouver constamment devant un mur de maïs.
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Le « Shredlage » assure un bon défibrage de la tige et un pelage dans le sens de la longueur. Il moud finement les grains, en plus de broyer les rafles. Photos : Claas
L’euphorie est retombée Il y a cinq ans, le « Shredlage » était encore le thème majeur à l’Agritechnica, du moins sur le stand Claas. Les résultats positifs obtenus aux États-Unis ne se sont cependant pas confirmés en Europe. Cela explique que l’euphorie engendrée par cette technologie de broyage se soit quelque peu atténuée. Roman Engeler
Claas avait révélé avoir acquis la technologie « Shredlage » de la société américaine éponyme le jour de l’ouverture de l’Agritechnica, à Hanovre, en novembre 2015, il y a cinq ans. Cette technologie de broyage, protégée par des brevets, est depuis lors connue dans le monde entier. « Ses avantages indéniables pour les clients nous ont convaincus », indiquait la direction de Claas à l’époque, certaine que cette méthode de conditionnement du maïs d’ensilage serait largement utilisée pour l’alimentation du bétail dans les régions pauvres en prairies. Le nom « Shredlage » étant protégé, les autres constructeurs tels New Holland, John Deere, Krone ou Fendt ne sont pas autorisés à l’utiliser. Ils parlent dès lors de 30
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coupe longitudinale, mais proposent également des tambours à couteaux et des éclateurs à grains produisant des effets analogues.
Longueurs de coupe importantes Le terme « Shredlage » indique des longueurs de coupe dépassant la norme, de 26 à 30 mm. Cependant, le facteur décisif est le traitement ultérieur effectué par des éclateurs spécifiques. La surface du matériau broyé s’accroît de manière conséquente, ce qui permet d’améliorer sensiblement la fermentation bactérienne lors de l’ensilage et, surtout, la digestion dans la panse de la vache. Claas a lancé le concept « Multi Crop Cracker »
(MCC), avec un carter propre et trois rouleaux éclateurs rapidement interchangeables. Il s’agit d’un concept global de préparation du matériau haché allant de l’ensilage coupe courte à l’ensilage coupe longue, sans oublier le « Shredlage ».
Profil spécial Les rouleaux de type « Multi Crop Cracker Shredlage », ou « MCC Shredlage », de Claas ont un profil en dents de scie et, en supplément, tournent en sens contraire. Ils fonctionnent également avec une différence de vitesse de 50%. Cet éclateur parvient ainsi à hacher complètement les épis et à broyer les grains en les éclatant. De surcroît, la tige est bien défibrée dans
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le sens longitudinal et pelée par l’effet de cisaillement du profil spécial des rouleaux. Outre un rendement laitier plus élevé et une meilleure santé des animaux, le « Shredlage » doit offrir d’autres avantages aux producteurs de lait. « La digestion optimale de l’amidon permet de réduire la quantité de concentrés tout en augmentant la production laitière », cite Claas en se référant à des résultats de recherches en la matière réalisées aux États-Unis. Les composants riches en fibres, comme la paille, peuvent également être diminués, voire supprimés, et permettent de réaliser encore davantage d’économies.
Retour au calme « Depuis lors, la discussion à propos du ‹ Shredlage › s’est calmée », déclare Georg Döring, chef de produit de Claas pour l’Allemagne, le Benelux et la Suisse. C’est pourquoi Claas fait actuellement peu de publicité à ce propos. Cependant, 98% des clients qui ont opté pour le « Shred lage » sont restés fidèles à cette technologie. « Chez Claas, nous continuons à développer cette technologie et plusieurs essais, globalement très prometteurs, sont en cours », souligne Georg Döring. L’importance accordée à la qualité de la préparation des grains a beaucoup augmenté depuis l’introduction des nouvelles technologies, que ce soit pour l’affouragement ou pour la production de biogaz. Près du quart des ensileuses « Jaguar » vendues par Claas sont équipées d’éclateurs compatibles avec le « Shredlage ». Les clients réagissent généralement de manière positive. Georg Döring ne cache cependant pas que des erreurs apparaissent parfois dans la pratique. Des rouleaux usés, un volume de matériau mal dosé dans l’éclateur à grains ou un changement de variété non pris en compte constituent des erreurs diminuant la qualité des résultats du « Shredlage ».
la production d’ensilage », conclut un essai d’Agroscope. Par ailleurs, cet équipement est plus coûteux et comporte un plus grand risque de seconde fermentation. En effet, l’ensilage de maïs « Shredlage » se compacte moins bien que celui de maïs classique (près de 10 % de moins). Cela nécessite donc des poids plus élevés et une rapidité de prélèvement suffisante lors de la phase d’affouragement pour éviter des pertes de fourrage indésirables. Ueli Wyss n’aimerait pourtant pas abandonner complètement cette technologie. Il pense que la question sera à reconsidérer si les rations standards des ruminants devaient être revues en raison de l’évolution des conditions de production.
Demande faible Plusieurs entrepreneurs qui se sont embarqués dans ce type de traitement de l’ensilage il y a quelque temps, parlent d’un engouement temporaire autour du « Shredlage ». C’est le cas par exemple de Hanspeter Baltensperger, de Brütten (ZH), qui indique n’avoir jamais utilisé son éclateur « Shredlage » l’année dernière. Il n’a actuellement aucun client souhaitant du maïs à coupe longue. Felix Villiger, d’Alikon (AG), partage cet avis. Selon lui, de nombreux agriculteurs ne demandaient que le procédé « Shredlage » il y a quelques années, mais aujourd’hui, cet intérêt s’est émoussé. Felix Villiger en retient toutefois des effets positifs comme le défibrage ou l’effet de cisaillement du matériau haché ainsi qu’un meilleur éclatement des grains. Pour ces raisons, il utilise encore l’éclateur, mais il hache le
Les rouleaux spéciaux « Shredlage » garantissent un traitement longitudinal et transversal du matériau broyé.
fourrage à des tailles plus usuelles dans nos contrées.
Conclusion Autrefois vanté comme une « solution miracle », l’emballement pour le « Shredlage », ou maïs coupé long, s’est largement atténué en Europe comme en Suisse. Les rations fourragères étant plus diversifiées et généralement plus riches dans nos régions, cet outil de hachage ne s’est pas imposé. En effet, les avantages escomptés d’une augmentation des performances d’engraissement ou du rendement laitier n’ont pas pu être démontrés significativement. En outre, le compactage du maïs coupé long dans les silos est plus exigeant et le risque de réchauffement bien supérieur qu’avec l’ensilage conventionnel coupé court.
Résultats non confirmés « Les premiers résultats américains positifs ne se sont pas confirmés en Europe », résume Ueli Wyss, collaborateur scientifique d’Agroscope Posieux dans le domaine de recherche « Systèmes de production, animaux et santé animale ». Il se réfère à ses propres recherches (engraissement de taureaux) et à des études menées en Allemagne (vaches laitières). « À l’heure actuelle, peu d’arguments plaident en faveur de l’utilisation du procédé ‹ Shredlage › pour la récolte de maïs plante entière pour
Selon nos propres sources, près de 25% des ensileuses Claas sont livrées avec des rouleaux « Shredlage ».
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Urs Bütikofer : « Dans notre région, la coupe courte de maïs, entre 5 et 8 millimètres, est la plus demandée. Cela n’a pas beaucoup changé au fil des années. » Photo : Heinz Röthlisberger
« Un simple éclateur, efficace, nous suffit amplement » L’entreprise Bütikofer & Rüfenacht AG, de Limpach (BE), est active dans l’ensilage depuis 16 ans. Urs Bütikofer nous parle de maïs, des longueurs de coupe demandées et nous dit pourquoi trop d’électronique n’est pas toujours une bonne chose. Heinz Röthlisberger
Technique Agricole : Qu’est-ce qui caractérise une bonne ensileuse ? Urs Bütikofer : Pour moi, une ensileuse doit, d’un côté, présenter le bon rapport poids-puissance et, de l’autre, il faut que sa conception, son fonctionnement et sa conduite soient le plus simple possible. Nos deux ensileuses ont environ 520 chevaux, ce qui est bien suffisant en toute situation. 32
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Les problèmes viennent plutôt du taux d’utilisation et de fonctionnement. C’est à dire ? Le problème, quand on ensile, ce sont les temps d’arrêt dans les champs, partout, encore et toujours. Dans la chaîne d’ensilage, le silo est le facteur limitant car son remplissage prend du temps. C’est un fait
et on n’y peut rien, même lorsqu’il y a assez de remorques pour le transport. Les silos plats font généralement problème car il faut du temps pour bien les tasser. Ce sont les grands silos verticaux, qui avalent rapidement beaucoup de matière première, qui offrent le meilleur débit. Et c’est alors que nous pouvons utiliser au mieux nos ensileuses.
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Vous possédez deux ensileuses. Oui. Nous avons deux Claas « Jaguar 940 ». La plus ancienne est de 2013, et l’autre a maintenant deux ans. Toutes deux sont équipées d’une barre de coupe Claas 8-rangs « Orbis ». Nous avons acheté la seconde ensileuse car nous atteignions nos limites de capacités avec une seule machine. Deux ensileuses nous permettent d’être plus flexibles. Par contre, le taux d’utilisation annuel des machines est plus faible. À nos débuts, quand nous nous sommes lancés dans l’ensilage, nous avions une « Jaguar 850 ». Nous sommes ensuite passés à la gamme « 900 ». Vous faites du « Shredlage » ? Pour quelques clients seulement. Nous proposons bel et bien le « Shredlage » et possédons un éclateur de ce type à monter sur une de nos ensileuses. Toutefois, la demande pour ce genre de maïs en coupe longue défibré est très faible dans la région. C’est peut-être différent ailleurs, mais chez nous le « Shredlage » n’a pas percé. La plupart des agriculteurs disposent, avec leur fourrage de base, d’un fourrage suffisamment structuré. Et nous, nous devons facturer un supplément pour ce type de traitement, afin de couvrir l’investissement dans le cracker, la consommation de carburant plus élevée et les contraintes accrues que doit supporter l’ensileuse. Quelles sont les longueurs de coupe les plus demandées ? Le maïs en coupe courte, de 5 à 8 millimètres. Cela évolue peu. Nous faisons des coupes un peu plus longues pour le maïs destiné à être pressé en « boudins », car il subit un traitement supplémentaire. Pour ce genre d’opérations, un simple éclateur, efficace et bien entretenu, suffit amplement. Mesurez-vous le rendement ? Non, et la demande est inexistante. Ce serait un gros investissement et nous ne pourrions de toute façon pas le facturer. Possédez-vous une barre de coupe directe ? Non, nous n’en n’avons pas. Si quelqu’un en veut, nous nous arrangerons avec un collègue. Nous ne pouvons pas nous permettre d’en acquérir une. Vos ensileuses ont-elles déjà subi d’importants dommages ? Jusqu’à présent, on a eu de la chance. Nous n’avons pas subi de vandalisme,
Une Claas « Jaguar 940 » de l’entreprise Bütikofer & Rüfenacht AG, de Limpach (BE), en plein travail dans du préfané. Photo : ldd
comme cela a été le cas en Allemagne. Le principal risque, ce serait de taper dans un regard avec l’ensileuse. Il est important que les agriculteurs signalent bien les obstacles qui se trouvent dans les champs de maïs et en informent les conducteurs. Vous vous êtes lancés dans l’ensilage en 2004. Techniquement, quel aspect du travail a le plus évolué ? L’électronique est toujours plus présente dans les ensileuses. À mes yeux, c’est le plus grand changement. En dehors de cela, le principe de base de l’ensileuse est identique depuis des décennies. La même chose vaut pour la moissonneuse-batteuse. Bien sûr, il y a eu des évolutions, notamment en matière de confort. Pouvoir aiguiser les lames automatiquement en restant dans la cabine est particulièrement agréable. L’électronique, vous en pensez quoi ? Elle présente bien des désavantages pour nous qui entretenons nos machines nousmêmes. Nous ne pouvons fréquemment pas réparer les composants électroniques, mais seulement remplacer les pièces usées par des neuves, qui sont souvent onéreuses. Ça coûte vite des sous. Si nous savons monter et démonter nous-mêmes les modules électroniques comme les capteurs de pertes, leur réparation doit être effectuée par un technicien spécialisé qui doit reconfigurer le module avec son ordi-
nateur portable. L’électronique nous rend de plus en plus dépendants des constructeurs. Ce sont des choses dont j’ai du mal à m’accomoder. Comment voyez-vous votre avenir ? J’ai 65 ans et je vais quitter la direction de l’entreprise. L’année prochaine, je confierai le moissonnage-battage à ma fille Anita et à son époux Christian Wyss. Nous ne savons pas encore exactement ce que cela va signifier pour la SA. Mais une chose est sûre, l’entreprise Bütikofer & Rüfenacht va continuer d’exister.
Bütikofer & Rüfenacht AG L’entreprise Bütikofer, de Limpach (BE), a été fondée en 1950 par Fred Bütikofer. Il a fait ses débuts avec une moissonneuse-batteuse Massey Harris munie d’une barre de coupe de 2,1 mètres. Il a remis l’entreprise à son fils Urs en 1983. En 2004, Urs Bütikofer a fondé Bütikofer & Rüfenacht AG avec Daniel Rüfenacht, de Mühledorf (SO). Par la même occasion, il s’est lancé dans l’ensilage. Aujourd’hui encore, l’entreprise se concentre sur les moissons avec 12 moissonneuses-batteuses. En haute saison et lors des périodes de pointe, Bütikofer & Rüfenacht emploie 15 personnes. Urs Bütikofer a longtemps siégé au comité d’Agro-entrepreneurs Suisse.
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ENSILEUSES
John Deere a choisi d’aiguiser les couteaux en douceur en faisant tourner le tambour à l’envers. Photo : John Deere
L’affûtage, tout un art La longévité des couteaux de hachage d’une ensileuse dépend principalement de la qualité du revêtement de durcissement de surface qui assure leur résistance à l’usure. Ruedi Hunger
La longueur de coupe influence dans une grande mesure l’aptitude des fourrages à être conservés en ensilage, le tassement dans le silo, la miscibilité des ingrédients, la propension des animaux à trier leur nourriture et l’effet de structure de la ration. Elle dépend du nombre de couteaux qui équipent le tambour et varie entre 3,5 et 30 mm. Un autre facteur est la netteté de la coupe : les brins sont-ils tranchés nets ou effilochés ? Ce critère est cependant moins rigoureux que celui de la longueur de coupe. La netteté de la coupe fournit néanmoins un indice pratique pour juger l’état d’affûtage. 34
Technique Agricole 8 2020
L’ensileuse peut avoir une demande de puissance accrue jusqu’à 300% lorsque les couteaux sont émoussés ou si l’interstice de coupe est trop large. En consi dérant qu’elle consomme entre 500 et 1000 litres de carburant par jour, l’importance de connaître l’état des couteaux et d’optimiser la fréquence et l’intensité de l’affûtage paraît évidente.
Trouver le meilleur compromis Des études datant des années 1990 montrent que les intervalles pratiqués à l’époque entre deux cycles d’affûtage étaient souvent trop longs. Pour écono-
miser des coûts, on favorisait la longévité des couteaux en pratiquant des affûtages rapides, au prix d’une consommation de
Facteurs susceptibles d’influencer la résistance de coupe • Interstice et géométrie de coupe • Matériaux du couteau • Caractéristiques et épaisseur du fourrage à couper • Usure des outils de coupe • Forme de l’arête de coupe, orientation de la coupe et lubrification
ENSILEUSES
Le maïs étant généralement récolté debout, l’ensileuse ramasse sensiblement moins de corps étrangers. Par ailleurs, la conception des couteaux permet un certain effet d’auto-affûtage. Le revêtement, par exemple en carbure de tungstène, résiste mieux à l’usure que le matériau de base et la couche s’étend ainsi plus longtemps jusqu’à l’arête tranchante. Malgré l’effet d’auto-aiguisement des couteaux, les cycles d’affûtage réguliers restent nécessaires pour compenser leur raccourcissement dû aux différences d’usure entre les bords et le milieu du tambour.
Un gros travail de recherche
Les andains de fourrage ramassés au pick-up peuvent contenir une quantité imprévisible de sable et de pierres. Photo : Ruedi Hunger
carburant élevée dont on n’avait pas forcément conscience. Dans la récolte d’ensilage d’herbe notamment, on s’intéressait assez peu à l’arête tranchante des couteaux. Une bonne décennie plus tard, les études font apparaître une tendance à affûter les couteaux plus souvent et avec plus d’intensité, mais sans connaître leur état réel d’affûtage. À partir de 2010, on s’intéresse de bien plus près à l’affûtage et à l’état des couteaux en général. Les capteurs électroniques modernes n’y sont sans doute pas étrangers. Aujourd’hui, les ensileuses modernes rappellent au conducteur la nécessité d’affûter les couteaux, périodiquement ou en fonction du débit.
L’intensité doit être suffisante L’affûtage se pratique sur la face non revêtue des couteaux et contribue certes à leur usure. Il consiste à enlever du « matériau de base » jusqu’à obtention d’une arête tranchante. Sur un couteau correctement affûté, la couche de revêtement s’étend de nouveau jusqu’à l’arête tranchante. Les raisons suivantes poussent à négliger l’affûtage : • La taille des andains n’est pas toujours en adéquation avec la capacité de l’ensileuse, en raison des vitesses d’avancement praticables. Autrement dit, la puissance disponible du moteur peut dépasser la puissance requise au point que l’augmentation de la demande due à l’émoussement des couteaux passe inaperçue. • L a détection d’une mauvaise qualité de coupe est plus difficile lors de la
récolte de l’herbe que lors de celle de maïs, où la présence accrue de spathes constitue un indice.
Le rôle néfaste des pierres et du sable Même si les « couteaux à herbe » et les « couteaux à maïs » ne diffèrent pas quant à leur matériau de base et à leur revêtement, ils ne sont pas affectés dans la même mesure par l’usure. En effet, la proportion de pierres et de sable dans le fourrage n’est pas la même et entraîne des conséquences
Un affûtage trop fréquent nous fait certes bénéficier de couteaux bien aiguisés et d’une bonne qualité de coupe, mais au détriment de la durée de vie des couteaux, sans compter le surcroît de main-d’œuvre. À nous de trouver un compromis judicieux. tangibles du point de vue de l’usure, si l’on considère les quelque 10 000 opérations de coupe effectuées par minute, dans le cas de l’herbe. En veillant au réglage correct des andaineurs, les agriculteurs peuvent contribuer pour une part non négligeable à prolonger la durée pendant laquelle les couteaux restent affûtés.
Ces dernières années, on a vu s’intensifier les recherches sur la caractérisation du bruit de structure de l’unité de coupe pendant le fonctionnement de l’ensileuse. On a déterminé simultanément la relation entre l’accélération en relation avec le bruit de structure, mesurée sur l’unité de coupe, et l’usure des couteaux et on a cherché à savoir si les capteurs d’accélération utilisés actuellement pour régler la contre-lame pouvaient contribuer à déterminer l’affûtage des couteaux. Des essais menés pendant la récolte d’herbe et de maïs, ensilage de maïs, plantes entières comprises, ont corroboré notre hypothèse quant à la possibilité d’optimiser l’utilisation des capteurs de bruit de structure déjà mis en œuvre dans l’ensileuse. Il s’agit notamment des dé tecteurs de cliquetis implantés dans bon nombre d’ensileuses à proximité de la contre-lame pour contrôler l’approche de cette dernière. Ces capteurs servent uniquement à régler la position de la contrelame. Sinon, ils restent inutilisés, notamment pendant le hachage. Des études ont d‘ailleurs établi que les signaux de bruit de structure avaient un contenu informatif élevé sur le processus de coupe.
Conclusion On sait que la puissance requise augmente au fur et à mesure que les couteaux s’émoussent. Tout le problème est de déterminer le meilleur moment pour les réaffûter et d’y procéder avec l’intensité requise. Les couteaux d’ensileuses s’émoussent davantage lorsque l’on coupe de l’herbe que lorsque l’on débite du maïs. La recherche s’efforce de développer des technologies capables de signaler au conducteur le moment propice pour le réaffûtage. Déterminer le moment optimal devrait être possible dans un avenir pas trop lointain. 8 2020 Technique Agricole
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Impression | Rapport d’expérience
La « EC-Weeder » est adaptée à toutes les cultures en ligne et peut être configurée selon les souhaits du client.
Photos : Roman Engeler
Un œil sur les adventices Les modifications des exigences de la société favorisent l’innovation dans la protection des plantes. Ainsi, la technique de sarclage connaît actuellement une renaissance même en agriculture conventionnelle. La « EC-Weeder » de Steketee est passée sous la loupe de Technique Agricole dans une parcelle de maïs. Roman Engeler Lemken annonçait récemment la fin de la production d’équipements de protection phytosanitaire conventionnelle. Cela fait maintenant deux ans que l’entreprise familiale allemande a repris la société hollandaise Steketee, un spécialiste dans le domaine du sarclage. Actuellement, Lemken souhaite développer ce secteur, notamment grâce à la sarcleuse « EC-Weeder » pilotée par caméra. Technique Agricole a suivi sur le terrain la machine pliable à six rangs pour un interligne de 75 centimètres de l’entreprise de travaux agricoles Flury, de Halten (SO).
Châssis à déplacement parallèle Le châssis principal de la « EC-Weeder » est attelé au relevage arrière du tracteur. 36
Technique Agricole 8 2020
Contrairement aux autres constructeurs, Steketee n’utilise pas un châssis mobile linéaire conventionnel, mais une variante à parallélogramme. Les bras de relevage inférieurs peuvent se déplacer librement et n’engendrent aucune pression ou mouvement sur l’essieu arrière. Les éléments sarcleurs sont montés sur un deuxième châssis. Ce dernier utilise quatre bras oscillants pour se déplacer de gauche à droite. Le débattement possible est de +/–20 cm. Au moment de relever la machine pour les fourrières, un capteur d’angle placé sur le troisième bras de relevage commande le retour de l’outil en position centrale. La liberté des bras inférieurs présente de plus l’avantage de ne pas répercuter di rectement les corrections de guidage du
chauffeur du tracteur sur les outils de sarclage. Ceci évite à la caméra de devoir corriger la position des outils.
Guidage par caméra Pour la reconnaissance des plantes, Steketee mise sur un système de caméra développé par ses soins et nommé « IC-Light ». En conditions optimales, ce dernier peut suivre les rangs avec une précision de deux centimètres à une vitesse de travail atteignant 15 km/h. À l’entreprise Flury, on ne travaille toutefois qu’entre 5 et 10 km/h. La caméra en deux dimensions est capable de reconnaître tant les plantes vertes que la gamme des couleurs RVB. Elle détecte ainsi aussi bien les salades
Rapport d’expérience | Impression
Les dents de sarclage peuvent travailler à proximité des rangs ou dans l’interligne.
rouges que les plantes jaunâtres en raison d’un manque d’azote. La pression sur le « Learn » déclenche le processus de ca librage automatique de la couleur. Ce dernier permet à l’ordinateur de recon naître aussi les plantes atypiques visuali sées par la caméra. La hauteur et l’angle de vue des caméras montées sur l’outil sont mesurés, lus et af fichés sur le terminal, qui fonctionne aussi comme ordinateur de commande. Cet écran tactile permet à l’utilisateur de non seulement surveiller le travail, mais aussi d’effectuer tous les réglages comme l’in terligne, la distance de sarclage des plantes ou encore l’inclinaison des plantes pour une identification optimale. L’ar borescence des menus, qui utilise de nom breux symboles, est relativement intuitive. La caméra parvient aussi à évoluer sur les semis en double ligne du type « Delta Row » de Lemken. De surcroît, un accès à distance pour les réglages au champ et des mises à jour du logiciel est possible. Sur l’écran, une ligne bleue caractérise la qualité de la reconnaissance de rang. Si cette reconnaissance est mauvaise, une alerte sonore retentit et le guidage auto matique est interrompu. Afin de pouvoir travailler de nuit, le constructeur propose un kit d’éclairage LED.
Diversité des outils Steketee propose en outre une grande di versité d’outils de binage. La machine de l’entreprise Flury est équipée des dénom més « éléments combi ». L’interligne est travaillé par trois couteaux de binage ins tallés sur des supports qui permettent un travail de type vibrant. Ils peuvent en plus se décaler latéralement sans perturber la profondeur de travail. Les adventices sont ainsi coupées et déchaussées. Via une manivelle, on peut régler le positionne ment horizontal des couteaux de binage. La profondeur de travail est définie pour chaque ligne par une manivelle indépen
Cette machine est équipée d’éléments de sarclage dits « combi » fixés sur un support vibro.
dante. Ce paramètre doit être réglé pour chaque interrang. Les dents de sarclage sont fixées sur un bras profilé séparé qui permet de travail ler au plus près du rang. L’écart entre les deux disques est réglable. Deux ressorts permettent d’augmenter ou de réduire la pression sur les éléments sarcleurs. En conditions de travail lourdes ou dures, les disques de protection peuvent être ac tivés. Ils coupent légèrement le sol pour protéger la culture du déchaussement. Pour améliorer la stabilité de l’outil dans la pente, l’agro-entrepreneur de Halten a ajouté un disque stabilisateur supplé mentaire. Cette machine a encore été équipée d’un système pour un traitement en bandes. En cas de besoin, ce dispositif permet l’application localisée d’herbi cide. Le volume appliqué peut ainsi être réduit à un tiers de la dose normale.
Contrôle de section possible La « EC-Weeder » de Steketee dispose d’un contrôle de section. Dans les parcelles de forme irrégulière, chaque élément sarcleur peut être relevé ou abaissé individuelle ment grâce à des vérins hydrauliques. Cette option nécessite toutefois un équi pement adapté qui pourrait théorique ment remplacer les caméras pour le gui dage de la machine. Pour les agriculteurs qui ne souhaitent pas recourir à l’électro nique, la « EC-Weeder » peut aussi être commandée manuellement. Le signal pour
Le guidage automatique peut être désactivé temporairement en actionnant un levier (haut), ou complètement (bas).
le guidage manuel est donné par un joy stick actionné par un pilote prenant place sur un siège situé à l’arrière de la machine. Cette machine nécessite un tracteur avec un système hydraulique débitant 20 litres par minute et trois distributeurs hydrauliques.
Conclusion La « EC-Weeder » s’est révélée être une bonne solution de remplacement au dés herbage chimique pour l’entreprise de travaux agricoles Flury. En ajoutant un outil de Steketee (6 × 50), le maïs est sar clé jusqu’à une hauteur d’un demi-mètre. La « EC-Weeder » peut alors aussi être utilisée dans les cultures de betteraves sucrières, de tournesols, de colza et de haricots. Deux à trois passages sont né cessaires, selon que l’on y joigne ou non un désherbage chimique localisé. En fonction de son équipement, le prix d’achat d’une sarcleuse « EC-Weeder » se situe entre 45 000 et 55 000 francs, hors TVA.
La Steketee « EC-Weeder » en chiffres Type : 6 × 75, pliable voie 1500 mm Caméra : commande par IC-Light avec éclairage LED pour une utilisation nocturne. Commande : ordinateur et terminal de commande réunis en un seul outil, joy stick pour la commande manuelle depuis la cabine Outils : éléments combi avec des dents de sarclage de 18 cm montées sur sup port vibro, disques de protection latérale escamotables. Doigts pour le sarclage sur le rang Réglage de la machine : ajustement manuel horizontal et vertical des outils de sarclage au moyen de broches Prix : dès CHF 45 000.– (hors TVA) Données du constructeur
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Impression | Rapport d’expérience
Avec le « PlusBremse », les freins de service ne surchauffent pas dans les longues descentes et gardent leur efficacité.
Photos : Ruedi Burkhalter
Ralentisseur tout en douceur Avec son nouveau « PlusBremse », Urs Schmid évite les inconvénients des ralentisseurs électriques classiques montés à l’avant des tracteurs. La puissance de ce « FreinPlus » est modulable, ce qui facilite une utilisation interentreprises. Ruedi Burkhalter
Dans les longues descentes, les freins de service des tracteurs et des remorques sont bien plus sollicités que par le passé, pour des raisons qui tiennent à des vitesses plus élevées, mais aussi et surtout au fait que les moteurs diesel récents ont un effet de freinage moindre en raison de leur plus faible cylindrée. Le classique frein à compression, peu coûteux, a de même perdu en efficacité et n’est plus que rarement utilisé.
Idéal en usage interentreprises Urs Schmid, à Littau (LU), est déjà un pionnier dans le domaine des essieux directeurs. Il a constaté que nombre de ses clients habitants dans des régions accidentées étaient à la recherche de freins auxiliaires qui ne s’usent pas, des ralentisseurs donc, mais sans parvenir à trouver un produit répondant à leurs attentes. Les appareils existants ne peuvent généralement être utilisés qu’au prix d’importantes modifications au tracteur et ils 38
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n’offrent aucune flexibilité en termes de performances. C’est ce qui a incité Urs Schmid à se remettre à l’ordinateur et à l’établi pour développer son « PlusBremse ». Grâce à un concept d’attelage et de commande innovant, il peut être utilisé immédiatement sur tout tracteur équipé d’un relevage et d’une prise de force frontaux, sans autres adaptations. Le « PlusBremse » est donc idéal pour un usage interentreprises ou en alternance sur différents tracteurs. Technique Agricole a pu examiner de près, sur le terrain, l’un des premiers de ces appareils, celui utilisé sur le domaine de la famille Schrackmann à Giswil (OW).
Alimentation électrique autonome Le cœur de l’appareil est un frein à courant de Foucault, analogue aux « Telma » et autres ralentisseurs électriques largement utilisés sur les camions. Le montage sur le relevage avant se fait soit par un triangle d’accouplement, soit directement aux bras
du 3-points. Le frein est activé électriquement. Pour éviter l’installation de câbles sur le tracteur, le « PlusBremse » a été muni d’une alimentation électrique autonome consistant en un alternateur et une batterie. Le ralentisseur est piloté sans fil, au moyen d’une radiocommande du fabricant suisse Schmidiger Funklösungen. Ce ralentisseur a une autre propriété : on peut régler très simplement sa puissance de freinage maximale dans une fourchette allant de 50 à 150 chevaux, en tournant le bouton d’un potentiomètre. Pour éviter de soumettre le moteur et la transmission du tracteur, la valeur choisie ne doit pas excéder la puissance nominale du véhicule. On peut ainsi aisément utiliser le ralentisseur sur des tracteurs de puissances différentes.
Enclenchement en douceur Le frein est commandé électroniquement par un API (automate programmable industriel) qui assure un large éventail de
Rapport d’expérience | Impression
Le module de gestion électronique permet d’adapter aisément la puissance de freinage maximale au moyen d’un potentiomètre.
fonctions. L’enclenchement du frein n’obéit pas à un simple ordre marche/ arrêt comme pour les appareils conventionnels, mais sa puissance est réglable par paliers, six répartis linéairement, ce qui permet de ménager le moteur et le frein de service sans surchauffer le ralentisseur lorsqu’on descend à des allures relativement rapides. Chaque pression sur le bouton correspondant de la télécommande permet d’augmenter ou de diminuer d’un degré la puissance de freinage. Et le passage entre paliers n’est pas brutal mais progressif pour éviter les pics de charge et les à-coups sur le moteur et la transmission. L’API est également équipé d’un mode automatique. Lorsqu’il est activé, les paliers de freinage sont automatiquement commutés en fonction du régime du moteur mesuré, de sorte à le maintenir dans la plage souhaitée. Il y a aussi un limiteur de régime plancher. Aussitôt que le régime de la prise de force descend en dessous d’un certain seuil, le ralentisseur est automatiquement désactivé, évitant ainsi au moteur de caler, ce qui pourrait arriver en cas de brusque manœuvre de freinage. Plusieurs paramètres, comme les régimes souhaités du moteur, peuvent être pré-programmés d’après les besoins de l’utilisateur.
Pas de connexions sur le tracteur Comme le montage se fait sans prises ni raccords, le changement d’un tracteur à un autre est très facile. L’opération prend quelques minutes, comme pour n’importe quel outil frontal. Le « PlusBremse » est équipé de deux béquilles pour sa dépose et son entreposage ; elles sont maintenues par des goupilles. Une fois le ralentisseur remonté, il suffit de régler la puissance de freinage correspondant avec le véhicule et l’appareil est à nouveau prêt à l’emploi. Le
La gestion de l’appareil intervient via une télécommande ; les commandes sont progressives, par paliers.
Adopter un style de conduite approprié Les ralentisseurs accouplés à la prise de force des tracteurs suscitent pas mal de scepticisme. On les soupçonne de pro voquer des dommages au moteur et à la transmission. Urs Schmid relativise : « Des ralentisseurs frontaux sont utilisés depuis des années. Les dégâts surviennent lorsque la puissance de freinage est manifestement trop élevée, ou lorsque des pics d’effort et des à-coups se produisent. Je n’ai pas connaissance de dégâts avec des ralentisseurs correcte-
système s’enclenche au moyen d’un bouton-poussoir marche/arrêt sur le boîtier de commande. Si on oublie de l’éteindre, il s’arrête automatiquement après une certaine période d’inactivité, afin que la batterie ne se décharge pas.
Lestage simplifié Pour optimiser l’effet de traction et la répartition des masses, le ralentisseur de 300 kilos peut être lesté, en option, avec des plaques de fonte jusqu’à une masse totale de 1000 kilos. Un éclairage et des miroirs peuvent être montés en complément. Le capot du « PlusBremse » peut être obtenu dans toutes les couleurs courantes de tracteurs, de sorte à l’harmo niser visuellement à son « support ». Différents modules d’installation fixe sont dispo nibles pour monter le ralentisseur à demeure sur des véhicules dépourvus de relevage et de prise de force frontaux. À condition que l’espace disponible soit suffisant, tout dépend du modèle de tracteur, le ralentisseur à demeure peut être compatible avec la présence d’un char-
ment dimensionnés et utilisés de manière appropriée. Avec notre échelonnement progressif, on évite les pics d’efforts. » Il faut que l’utilisateur adopte un style de conduite judicieux et adapté au type de transmission. Les changements de rapports, les manœuvres d’embrayage et les freinages brusques doivent être proscrits. « En tout état de cause, il est recommandé de se renseigner et de se faire conseiller avant d’utiliser un ralentisseur », insiste Urs Schmid.
geur frontal, voire avec celle d’une plaque de montage de chasse-neige.
Un modèle plus grand en projet Toute personne intéressée par le « PlusBremse » peut déjà obtenir des appareils d’essai auprès de plusieurs revendeurs d’Urs Schmid. Le prix de la version de base est de 13 335 francs, TVA incluse. Cet automne, Urs Schmid prévoit de commercialiser un modèle plus grand, pour des puissances de 150 à 300 chevaux.
En l’absence de prise de force avant, on peut monter le ralentisseur à demeure, même en présence d’un chargeur frontal.
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Impression | Prise en main
D’une largeur de travail de 10,5 mètres, le « Speedy One » de Bomech intègre des technologies appliquées à la pratique. Il résiste aux intempéries et ses émissions sont réduites. Photos : Martin Abderhalden et Roman Engeler
Un poids léger nommé « Speedy One » Bomech propose depuis un certain temps dans son catalogue le « Speedy One », un enfouisseur de lisier à patins intéressant à la fois comme équipement d’origine et comme post-équipement. Technique Agricole a testé la variante de 10,5 mètres de largeur. Martin Abderhalden* et Roman Engeler Depuis 30 ans, l’entreprise hollandaise Bomech fabrique des enfouisseurs de lisier à patins dont la largeur de travail varie de 5 à 30 mètres. On privilégie toujours plus l’épandage près du sol. C’est pourquoi Bomech a lancé sur le marché sa gamme « Speedy One », des enfouisseurs très légers et robustes, pesant 850 à 975 kilos, aux largeurs de travail de 7, 9 et 10,5 mètres. L’objectif est que ce procédé puisse également être adopté par les exploitations disposant de petites citernes. Les distributeurs peuvent servir aussi bien d’équipement d’origine que de post-équipement pour les citernes les plus diverses. Le modèle utilisé pour le test avait une largeur de travail de 10,5 mètres et 42 tuyaux espacés de 25 cm. La citerne à pression d’une contenance de 8400 litres a été préparée pour *Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.
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un tel post-équipement et disposait des points d’attelage nécessaires.
plus par une sangle de serrage passant au-dessus de la citerne.
Deux fois douze heures de montage
Des tringles avec compensation de dévers
Selon ses propres indications, la société Bomech a en stock des systèmes de fixations adaptés à plus de 300 types de citernes. Elle peut aussi fabriquer et livrer à court terme des pièces sur mesure pour les situations particulières. Deux hommes ont installé l’enfouisseur prémonté en près de douze heures. Il a fallu percer quelques trous supplémentaires sur la citerne du test. L’enfouisseur a été amené avec un chargeur par l’arrière vers les consoles inférieures pour y être fixé. On a ensuite procédé au raccord sur les deux bras supérieurs. Ainsi, le « Speedy One » était prêt pour un premier test de dépliage. On l’a replié ensuite avec précaution pour ramener les deux bras près de la citerne. Puis, on a monté les supports de transport sur les deux garde-boues en les reliant en
Le « Speedy One » présente une construction optimale combinant stabilité, robus-
Nouvelle approche exigée Dans une motion déposée pendant la session d’été, les conseillers aux États Peter Hegglin et Werner Salzmann (président de l’ASETA) demandent que soient réétudiées les directives sur l’épandage de lisier visant à réduire les émissions. Concrètement, le Conseil fédéral est prié de formuler les prescriptions de manière à maintenir le subventionnement des épandeurs à pendillards après 2021. En outre, l’obligation d’épandre le lisier directement dans le sol doit être supprimée dans l’Ordonnance sur la protection de l’air.
Prise en main | Impression
tuyau d’entrée d’eau qui permet de bien rincer l’enfouisseur si nécessaire. Les corps étrangers sont récupérés dans un sac élastique, que l’on peut ouvrir et vider en quelques gestes.
Enfouisseurs sous pression
L’air arrive au répartiteur par ces tuyaux rouges. Le tuyau noir sert à acheminer l’eau pour le rincer.
tesse, légèreté et compacité. En position de transport, les deux bras qui peuvent pivoter latéralement sont verrouillés mécaniquement. Toutes les pièces mobiles sont vissées et on peut les changer facilement en cas d’usure. Une sécurité a été montée sur les balanciers externes avec des vis de cisaillement. La citerne testée avait une largeur de transport de 248 cm et une hauteur de 297 cm. La répartition du poids, bonne, a très peu bougé grâce au montage près de la cuve. On a intégré un compensateur de dévers dans le châssis central et sur les deux bras latéraux pour que l’enfouisseur s’adapte bien aux conditions du terrain.
Enfouisseur précis avec captage des corps étrangers Le lisier s’écoule dans l’enfouisseur « Speedy One » à travers un passage de 5 pouces sans resserrement. Sur le répartiteur construit par la société Alrena
(créée par l’entreprise Bomech), l’air est aspiré par quatre tuyaux, conduit vers le rotor par un arbre d’entraînement creux et introduit dans le flux de lisier. Ces opérations ont pour résultat un épandage sans aucun vide, en plus d’être précis et constant sur toute la largeur. Le système de coupe est composé de six couteaux ronds, rotatifs et auto-affûtés. Ils tournent automatiquement dans le lisier du fait de la résistance des matières fibreuses. Presque chaque coupe est faite avec une section fraîche du couteau, d’où une usure réduite. L’enfouisseur doit pouvoir résister à un fonctionnement à sec. L’enfouisseur précis est aussi construit de sorte que le rotor et les disques perforés puissent être changés rapidement. Cette fonction est utile lorsque l’épandage se fait en quantités très variables. Pour ce test, on a monté des pièces permettant d’épandre une quantité de 2,1 à 2,7 mètres cubes par minute. Il y a même un raccord pour un
Une fois arrivé dans le champ, on abaisse l’enfouisseur en position de travail avant d’appuyer les patins montés sur des ressorts stables sur le sol avec une pression de 8 à 12 kilos. Le patin élastique en caoutchouc allongé dépose le lisier tout près du sol sans souiller le fourrage. Par conséquent, le jet de lisier est à peine visible lorsque les plantes atteignent une certaine hauteur. Il est recommandé d’utiliser avec cet enfouisseur à patins de 10,5 mètres de large un système de guidage pour obtenir des raccords précis dans le champ.
Plusieurs variantes de commande Bomech propose différentes commandes à choisir en fonction de l’utilisation souhaitée. Une performance hydraulique de 30 à 35 l/min est requise pour le mécanisme de pliage et pour l’épandeur de précision. La commande fabriquée en série comporte trois distributeurs double effet avec retour libre. Les variantes « E-Control » et « E-Control Plus » consistent en des commandes séquentielles installées de manière fixe sur l’épandeur. Toutes les fonctions sont actionnées dans une suite donnée et auto matiquement via une soupape de réglage double effet (ou une soupape de réglage supplémentaire simple sur la variante « Plus »), un retour libre et un raccordement électrique 12 volts étant inclus. On n’a pas besoin d’autre pupitre de commande.
De quoi faut-il tenir compte lors de post-équipements ?
Les couteaux placés de manière excentrée tournent. La lame à double tranchant coupe à l’avant et nettoie les plaques perforées à l’arrière.
Le post-équipement de dispositifs de distribution sur des citernes à lisier existantes est tout à fait possible. On doit cependant veiller aux aspects suivants : – Le montage doit être réalisé dans un atelier spécialisé. La participation aux travaux de l’exploitant peut toutefois être judicieuse. – On doit s’abstenir de souder ou de percer un récipient sous pression. – Un post-équipement est difficile et cher, voire impossible en l’absence de points de fixation sur les parties inférieure et supérieure de la citerne.
– Au préalable, il faut absolument déterminer le poids supplémentaire que les essieux (charges admissibles par essieu) et les pneus (capacité de charge) peuvent supporter. Les réserves sontelles encore suffisantes ? – Les garanties d’homologation sont à prendre en compte. En cas de doute, on peut consulter le constructeur de l’enfouiss eur. – Une nouvelle citerne à lisier est souvent nécessaire. Dans un tel cas, il peut être judicieux de réaliser cette acquisition en commun avec d’autres exploitations.
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Impression | Prise en main
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L’option « i-Control » a été utilisée sur le modèle haut de gamme (testé). Cette commande électrohydraulique comporte une unité spéciale permettant d’activer les fonctions séparément ou en séquence automatique depuis la cabine du tracteur (contrôle temporel réglable), y compris les automatismes en bout de champ. En Au moyen de la commande option, on peut même « i-Control » on peut activer l’épanactionner les phares de deur avec le système load sensing ou travail, l’accélérateur ou par courant constant avec une vanne de commande à effet simple avec une commande auto retour sans pression. La commutamatique de tronçonnetion se fait en un tour de main. ment via cette unité. L’« i-Control » est entraîné par le système à détection de charge ou par une soupape de réglage à simple effet avec retour libre (système de circulation de pression). La commutation correspondante se fait en une opération sur l’unité de commande de l‘hydraulique de bord.
Conclusion À partir de 2022, le lisier devra être épandu uniquement tout près du sol en Suisse si le Conseil fédéral n’adopte pas la motion déposée lors de la dernière session d’été (voir encadré page 40). Le post-équipement avec l’enfouisseur à patins léger Bomech « Speedy One » pourrait être une solution dans la mesure où celui-ci peut être monté sur une citerne existante ad hoc. Le montage a été réalisé facilement grâce à la mise à disposition de pièces exactes, mais il a demandé du temps. La commande optionnelle « i-Control » (1500 francs) est agréable et simple. L’enfouisseur a maîtrisé la manipulation de tous les lisiers. Bien que l’épandage ait été correct et régulier, un système de guidage est recommandé pour des raccords précis. Le poids (sans pièces de montage) de 975 kilos est partiellement compensé dans le champ par la pression totale de 500 kilos exercée par les socs. L’entretien est rendu aisé par l’utilisation d’un seul graisseur. L’enfouisseur à patins « Speedy One » est commercialisé en Suisse à Gettnau (LU) par l’importateur ATG GmbH à partir de 26 800 francs (variante de 7,5 m). Le prix de base du modèle utilisé lors du test (10,5 m) est de 29 600 francs.
Le Bomech « Speedy One 10,5 » en chiffres Nous sommes le centre de compétence pour la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture et les domaines apparentés. Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch
Largeur de travail : 10,5 m avec 42 socs espacés de 25 cm Masse : poids 975 kg (sans pièces de fixation), largeur de transport 248 cm, hauteur de transport 295 à 320 cm (selon la construction) Tête de distribution : répartiteur Alrena « V42 » avec 6 couteaux rotatifs (3 ans de garantie totale) Prix : CHF 29 600.– (machine testée, hors TVA) Données du constructeur
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Rapport d’expérience | Impression
de fertilisants, d’étoiles de dégagement des résidus de récolte, de socs, de galets et de roues d’appui. La séparation « Air Speed » est en outre compatible avec le réglage de la pression des socs « Auto Force », un système qui, en fonction des paramètres choisis, régule la profondeur de mise en place quelles que soient les iné galités du sol. L’« AutoForce » peut exercer une force d’appui atteignant 350 kilos sur le soc de chaque rangée.
« Horsch Connect »
Équipée pour semer à grande vitesse, cette machine de type « Maestro CX » est munie de doseurs « AirSpeed ». Photos : Roman Engeler
L’« AirSpeed » met la pression L’automne dernier, Horsch a dévoilé son « AirVac », doseur à séparation sous dépression pour ses semoirs « Maestro ». Pour la campagne à venir, ils pourront avoir l’« AirSpeed » aussi, la variante fonctionnant sous pression. Roman Engeler
Horsch n’a pas l’intention de se laisser distancer dans la course au semis ra pide – 15 km/h et plus – ni dans la com pétition pour une dépose de précision. Le constructeur bavarois va donc lancer son système de séparation « AirSpeed » sous pression, qui vient compléter l’« Air Vac », un premier dispositif fonctionnant sous dépression que cette entreprise fa miliale a mis sur le marché l’automne der nier. Les acheteurs de semoirs mono graine de type « Maestro » auront ainsi le choix entre deux systèmes de séparation.
Plus besoin de réglages Les deux systèmes ont en commun de ne plus exiger de réglage du sélecteur pour éviter les doubles. Le sélecteur est inséré et fixé une fois pour toutes dans le boî tier. Les graines sont transportées par le séparateur, maintenues en position cen trale dans les ouvertures du disque do seur. Le contour à cinq ondulations du sélecteur a été optimisé de manière à ga rantir une séparation fiable pour toutes les espèces. Deux de ces ondulations se trouvent en dessus des orifices du sélec teur, trois en dessous. Ainsi, l’élimination
des doubles est assurée quelle que soit leur position. Le flux d’air peut être ajusté en fonction du type de graine grâce à la commande hydraulique du régime de la turbine. Pour les cultures spéciales, il suffit de choisir le disque avec les orifices adaptés et d’effec tuer les réglages sur le terminal en cabine. L’ouverture de la goulotte d’alimentation du doseur modifie la quantité de graines admise au niveau du dispositif de dosage. Le changement de disque s’effectue sans outils. Il faut toutefois fixer un sachet sous l’unité de dosage pour récupérer les graines restantes. Selon le disque sélec tionné, il faudra aussi choisir une roue d’appui adaptée.
« Horsch Connect » est le réseau en ligne qui relie les utilisateurs, les machines et le constructeur. Les données enregistrées dans un « nuage », un « cloud » donc, peuvent être appelées et consultées sur un terminal portable et une application sert à intervenir directement à distance sur les fonctions de la machine. Cela per met, par exemple, d’effectuer et de sur veiller un essai de semis sur une rangée avec un smartphone.
Conclusion Les essais avec des préséries ont montré que la vitesse des graines peut atteindre 60 km/h dans les tubes de descente. Pour éviter que les graines ne rebondissent hors du sillon, il est préférable d’utiliser l’« AirSpeed » pour les semis à une cer taine profondeur. En terre collante, il est recommandé d’escamoter les roues d’ap pui, faute de quoi le risque existe que les graines soient « retirées » du sillon. Cette année, Horsch a testé le système « AirSpeed » sur différentes exploitations. Le constructeur va le lancer pour la pro chaine campagne pour tous ses semoirs « Maestro » des types « C » et « R » à tré mie centrale ou à trémies individuelles, et pour toutes les largeurs de travail. Ces machines se verront ajouter la désigna tion « X ». Côté prix, le système à pression sera un peu plus coûteux que celui à dépression.
Gestion par Isobus La séparation est pilotée électriquement par Isobus et chaque rangée peut être contrôlée individuellement, avec coupure de rang (« Section Control »), modulation (« Variable Rate ») et ajustement de la den sité de semis dans les rangées à gauche et à droite du passage de jalonnage. Horsch propose d’ores et déjà toute une gamme de coutres circulaires pour l’apport
Le sélecteur des deux systèmes est simplement inséré dans le boîtier. Il ne nécessite plus de réglage.
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Impression | Rapport d’expérience
de test. Il peut d‘ailleurs être fourni en dif férentes livrées, aux couleurs de l‘entre prise qui l’utilisera.
Rapide et propre
Une fois alimenté en air comprimé, l‘« Ölix » est placé face au tracteur et le bac est poussé sous le véhicule par le bras extensible dont on distingue les articulations repliées sous le réservoir vertical. Photos : Roman Engeler
La vidange sans peine et sans débordements La vidange des tracteurs et machines est une opération fastidieuse. Grâce à Martin Wepfer, un jeune et ingénieux entrepreneur, elle devient un jeu d’enfant. Roman Engeler
Pour procéder à une vidange, le mécanicien ouvre successivement les différents bou chons, en commençant par ceux situés à l‘avant. Le bac qui recueille l‘huile progresse en même temps que lui. D’un volume de 120 litres, il peut être recouvert par plusieurs grilles métalliques, maintenues en place par des aimants. Pour éviter qu’il déborde, l‘huile peut être aspirée au fur et à mesure vers le réservoir vertical. Lorsque ce dernier est plein, l’aspiration est coupée par un flot teur pour qu’il ne déborde pas. L‘« Ölix » évite certes d‘avoir à « trimba ler » des seaux d‘huile, mais permet aussi de laisser son poste de travail en parfait état, car l‘huile est recueillie proprement et aspirée dans le réservoir. Grâce aux grilles magnétiques, fini les bouchons de vidange qui tombent dans l’huile sale et opaque au fond du bac. Une fois la vidange terminée, le vérin pneumatique replie le réceptacle à la verti cale et l‘huile restante peut être aspirée. Il suffit de soulever légèrement le bac pour pouvoir aspirer jusqu‘à la dernière goutte.
Un système de détrompage « Ölix » est le nom de l‘appareil amené à simplifier la vidange des tracteurs et autres machines agricoles ou forestières. Il se compose d‘un bac pour recueillir l’huile et d‘un réservoir pour la stocker, le tout mon té sur un châssis à trois roulettes. Après avoir fait le plein d‘air comprimé, l’utilisa teur met l’appareil en service en desserrant le levier de blocage pour basculer le bac au niveau du sol. Un bras articulé à paral lélogrammes, actionné par un vérin à air comprimé, pousse le bac sous le véhicule. L’extension maximale est de 4,2 mètres.
Réservoir de 300 litres Le réservoir de 300 litres, en position ver ticale, est surmonté d‘un égouttoir qui assure l’écoulement de l’huile des car touches de filtre, etc. En option, un ré ceptacle circulaire peut être prévu pour poser de manière stable des entonnoirs ou d‘autres objets huileux. Robuste, l‘appareil, réalisé à partir de ma tériaux de qualité, ne demande guère d‘entretien. L‘inventeur assure que l‘« Öl ix » a été soumis à plus de 4000 cycles d’extension et rétraction pendant la phase
Sur le pupitre de commande, des vannes-robinets servent à basculer entre aspiration et refoulement, ou encore à choisir le point d’aspiration, bac ou égouttoir. Les erreurs de commande sont exclues par un système de détrompage, interdisant les combinaisons incompa tibles. Lorsque le réservoir est plein, il est mis sous pression pour transvaser l‘huile de vidange par un tuyau souple vers une cuve de stockage, en attendant son élimi nation réglementaire. Le prix de l‘« Ölix » démarre à 7500 francs.
L’« Ölix » en chiffres
Vannes-robinets sur le pupitre de commande pour choisir entre aspiration et refoulement et pour sélectionner le point d‘aspiration.
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Bac réceptacle : 120 l, longueur 1,20 m Extension maximale du bras articulé : 4,2 m Réservoir : 300 l, diamètre 700 mm, hauteur 1,52 m, diamètre 1,07 m Poids : 225 kg Débit d’aspiration : 30 l/min (pression d’aspiration 0,7 bar) Débit de transvasement : 90 l/min (pres sion de refoulement 0,45 bar) Source d’air comprimé : 6 bars au minimum Prix : dès CHF 7500.– (hors TVA) Données du constructeur
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En savoir plus | Pratique
blé. Ces vibrations so nores dont les fré quences sont généra lement trop basses pour être perçues par l’oreille humaine ont été rendues audibles par des microphones ultra-sensibles.
Des techniques acoustiques ultra- sophistiquées Si les équipements mo dernes servent à ré duire le bruit ambiant d’un silo pour faire res sortir le bruit des cha rançons en train de mastiquer, ils devraient également permettre de différencier les sons émis par des couteaux affûtés de ceux de cou Selon le degré d’affûtage, les couteaux du tambour de hachage émettent des sons différents que les techniques acoustiques actuelles sont en état d’identifier. Photo : Claas teaux émoussés. Frank Beneke est persuadé que le conducteur, ainsi que l’entreprise de travaux agricoles, pourraient ainsi bénéficier d’un indicateur d’affûtage en temps réel. Contrairement aux systèmes à base de caméras, les ins Écouter le crissement des couteaux pour diagnostiquer truments acoustiques peuvent consacrer toute la puissance de calcul au traitement l’état d’une machine ? Après tout, pourquoi pas ! Évaluer du son et le perçoivent théoriquement leur niveau d’affûtage selon les sons qu’ils émettent ? On quel que soit l’endroit où ils sont installés. peine à le croire, et pourtant un tel système est en cours Le constructeur Claas et les chercheurs ont joint leurs efforts pour approfondir d’étude. Sa faisabilité est d’ores et déjà acquise ! cette idée. Dans son mémoire de bache lor, une étudiante en génie mécanique a Ruedi Hunger établi la faisabilité de principe d’un sys tème de reconnaissance acoustique de et une augmentation de la consomma Tout le monde sait qu’un conducteur ex l’état d’affûtage des couteaux. tion de carburant pointent dans la même périmenté juge l’état de sa machine au Pour y parvenir, la jeune chercheuse a dû direction. Mais là aussi, ce sont des in bruit qu’elle émet pendant le fonctionne affronter de nombreuses difficultés. Un premier défi consistait à filtrer les crisse ment. À l’époque où les ensileuses ne dices à évolution lente, et seul un conduc possédaient qu’une cabine rudimentaire, teur vraiment expérimenté peut faire le ments des couteaux pour réduire les voire aucune, les choses étaient simples. bon diagnostic. autres bruits émis par l’ensileuse. Il a en Aujourd’hui les cabines sont tellement in suite fallu déterminer l’influence variable sonorisées que l’oreille du conducteur ne des conditions de récolte : nature du pro Eurêka – grâce aux charançons ! perçoit plus les nuances des sons. Impos Frank Beneke, professeur à l’école d’ingé duit récolté, degré de maturité, taux sible de déceler au bruit si les couteaux de nieurs de Schmalkalden (D), sait qu’un d’humidité, température atmosphérique, etc. hachage sont affûtés ou non. L’état de couteau émoussé émet un son différent l’ensilage se dégrade cependant au fur et de celui d’un couteau affûté. Un projet de à mesure que les couteaux s’émoussent. recherche est né en collaboration étroite D’ailleurs… Le caractère progressif de ce phénomène avec l’université de Kassel. Cette associa L’idée d’utiliser des capteurs sonores dans tion a permis d’établir un parallèle avec rend la détection difficile. La mauvaise le tambour de hachage des ensileuses qualité du fourrage peut aussi être impu d’autres études concernant notamment la n’est pas entièrement nouvelle. Depuis un tée aux mauvaises conditions de récolte, détection de charançons dans les silos certain temps déjà, des détecteurs de cli à un peuplement de maïs trop clairsemé, quetis (connus des avionneurs) aident à à blé. Des acousticiens avaient en effet découvert que les charançons et autres ou à la variété de maïs. En outre, elle n’est régler l’interstice de coupe après un chan parasites du blé y émettaient un bruit ca pas le seul indice d’émoussage des cou gement de couteaux ou – situation plus teaux. Une demande accrue de puissance fréquente – après leur réaffûtage. ractéristique en rongeant les grains de
Capter le chant des couteaux
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Technique | En savoir plus
La diversité grandissante des fonctions modifie sans cesse l’interface entre l’homme et la machine. Photo : Eilbote
Interface redéfinie Les fonctionnalités croissantes des machines agricoles et des tracteurs modifient constamment l’interface « hommemachine ». Cela pose de nouveaux défis, non seulement pour l’utilisateur mais aussi pour les concepteurs de produits. Ruedi Hunger La tendance actuelle est aux interfaces homme-machine virtuelles, qui sont l’équivalent d’un écran tactile. Cependant, cela signifie que des exigences importantes qui ont stimulé le développement des interfaces pendant des décennies ne peuvent pas (plus) être mises en œuvre avec la technologie des écrans tactiles. Les différences sont manifestes si l’on considère par exemple les éléments de commande réels et leurs possibilités. Chacun d’eux se voit attribuer une fonction précise dans la conception conventionnelle. Or, cela n’est plus possible dans la même mesure qu’auparavant du point de vue de la multifonctionnalité et de l’adaptabilité. Des chan gements sont donc nécessaires avec, en point de mire, une influence positive sur la convivialité, afin que l’utilisateur navigue aisément dans l’interface.
« interfaces adaptatives sur les tracteurs agricoles » en français), l’université de Stuttgart a collaboré avec l’université de Hohenheim et l’entreprise Elbau GmbH pour mettre au point un prototype er gonomique d’accoudoir de commande multi fonction. Son point fort est qu’il
s’adapte automatiquement à plusieurs scénarios de travail ou, en d’autres termes, aux différentes machines utilisées avec le tracteur. Cet accoudoir a d’ores et déjà quitté l’atelier pour être installé sur un tracteur Same Deutz-Fahr et soumis à des tests approfondis sur le terrain avec différents conducteurs et équipements. En tant que machine universelle, le tracteur a été choisi afin de concrétiser l’étendue de la gamme de fonctions avec des travaux et des machines varia bles. Cela induit une grande complexité qui doit être traitée par l’interface. Pour qu’elle fonctionne sans faille, il a d’abord fallu procéder à une analyse de ses utilisations et de leur fréquence. À cet égard, les données Canbus ont été incluses et évaluées en plus des perceptions et sensations subjectives des utili sateurs. Ce scénario de travail a été réalisé pendant un épisode de fauche sur une période de 63 heures.
Synthèse Le projet de recherche a jeté les bases d’une interface complète qui convient parfaitement à un accoudoir de commande multifonction adaptatif. Ainsi, l’utilisateur fait son travail plus rapidement et améliore son efficacité. Pour les développeurs, ce projet ouvre de nouvelles possibilités de conception. L’ac coudoir sera adapté à la production en série et la communication de l’interface entre l’accoudoir et les machines sera également développée lors d’un prochain projet.
Interfaces adaptatives Dans le projet « Aisa » (acronyme de la dénomination allemande « Adaptive Interfacesysteme im Ackerschlepper », ou
Lors d’un épisode de fauche sur une durée de 63 heures, diverses fonctions ont été utilisées à différentes fréquences, pour un total de 1557 fois. Photo : Pöttinger
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Management | Espace juridique
Aide-mémoire L’aide-mémoire de l’Ofrou peut être téléchargé sur le site de l’ASETA www.agrartechnik.ch (—> Technique —> Flyers et notices explicatives).
Si les exigences en termes de dimensions et de distance entre les conduites et le véhicule ou ses pneus sont remplies, et si la transformation est inscrite dans le permis de circulation, le véhicule peut circuler sur la voie publique en toute légalité. Photo : Roman Engeler
Les systèmes de télégonflage sous la loupe des évaluateurs Un certain flou juridique entourait depuis toujours les installations de télégonflage munies de conduites d’air externes. L’Office fédéral des routes veut clarifier les choses et publie un aide-mémoire. Roman Engeler
Sur le plan agronomique, l’intérêt du télégonflage sur les véhicules agricoles et forestiers est incontestable. À l’inverse, un certain flou régnait concernant les bases juridiques réglant l’admission sur la voie publique des véhicules dotés de telles installations, sachant que presque tous ces systèmes comportent des conduites débordant latéralement des véhicules. Sur intervention de l’ASETA et d’entente avec le groupe de travail « Trafic agricole sur la voie publique », l’Office fédéral des routes (Ofrou) vient de rédiger un aide-mémoire détaillé sur ces systèmes généralement installés en post-équipement. Ce texte n’a certes pas de valeur juridique contraignante, mais il repose bel et bien sur des bases légales et définit la marge de manœuvre admissible. 48
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Dépassement autorisé Les installations de télégonflage sont générale ment munies de conduites externes qui dépassent et descendent le long du véhicule ; elles peuvent constituer un risque potentiel pour d’autres usagers de la route, cyclistes et piétons au premier rang. L’aide-mémoire spécifie que l’espace entre ces conduites et le pneu ainsi que le garde-boue doit être conçu de sorte à minimiser le risque d’accrochage d’autres usagers de la voie publique. Concrètement, cet espace entre les conduites et le niveau le plus extérieur du véhicule, le bord du pneu, ne doit pas excéder 80 millimètres. Si toutefois le plan vertical du flanc extérieur du pneu est à plus de 80 millimètres de celui de l’essieu (en raison par exemple
de l’extrémité du moyeu ou de gardesboues), la distance entre le flanc extérieur du pneu et la conduite peut alors être supérieure à 80 millimètres. Un autre paramètre est décrit, c’est la largeur extérieure du véhicule avec système de télégonflage. Le débordement par rapport à la largeur extérieure du véhicule ne doit pas excéder 100 millimètres de chaque côté. En outre, la mesure de la largeur du véhicule prend en considération les conduites et parties du système de télégonflage débordant de ses contours. La largeur extérieure autorisée, conduites incluses, est de : • 2,55 m, maximum autorisé par la loi (véhicules avec plaques industrielles) ; • 3,00 m pour les autres véhicules agricoles et forestiers admis comme véhicules de transport spéciaux ; • 3,50 m pour les véhicules de travail agricoles et forestiers spéciaux. D’autre part, jusqu’à 2 mètres de hauteur, les parties extérieures ne doivent pas présenter d’arêtes vives orientées vers l’extérieur.
Responsabilité La personne morale ou physique qui met le produit sur le marché en est responsable. Lui sont assimilés l’usage propre d’un produit à des fins commerciales ou professionnelles, l’utilisation d’un produit pour une prestation de services, ainsi que la mise à disposition de tiers d’un produit et l’offre d’un produit. Les fabricants de systèmes de télégonflage et les auteurs de la transformation peuvent aussi être les responsables de la mise sur le marché. Ces derniers doivent attester par une auto-déclaration du montage correct de l’installation, de sa sécurité de fonctionnement en cas de chute de pression et documenter la méthode de production de pression (surtout en lien avec des freins pneumatiques) et la sécurité contre le surgonflage. Cette auto-déclaration est à joindre à l’annonce de la modification du véhicule auprès de l’autorité compétente pour inscription dans le permis de circulation. Une copie doit rester dans le véhicule.
Question de lecteur | Management
Calculer le poids d’adhérence
M Frontal
M Arrière
M Tracteur
Le calculateur de charges à l’essieu permet d’estimer facilement les poids de cinq configurations d’attelage différentes. Le véhicule, ou au moins l’un de ses essieux, est surchargé si les valeurs obtenues sont supérieures à celles autorisées sur le tracteur. Schéma : Agroscope
Avant un achat, bien vérifier poids, masses et charges Le calculateur de charge à l’essieu permet un calcul simple et rapide des poids d’un attelage. Il fait particulièrement sens au moment d’un nouvel achat. Heinz Röthlisberger
« Nous voulons acheter un tracteur pour les soins aux cultures et pour la pulvérisation. De notre point de vue, ce tracteur ne devrait pas avoir un poids à vide de plus de 3300 kilos. Or nous nous apercevons que les charges utiles de la plupart des tracteurs de cette catégorie de puissance et de cette classe de poids proposés sur le marché sont trop faibles pour remorquer un pulvérisateur de 1000 litres. Elles sont de l’ordre de 1800 à 2000 kilos. La charge admissible sur l’essieu arrière est encore plus faible. » La constatation de cet agriculteur le démontre : il n’est pas simple de trouver un tracteur adapté. Outre le poids total maximal autorisé, les charges à l’essieu sont elles aussi rapidement dépassées. Il ne suffit pas de porter son attention sur le poids total, parce que la masse d’un outil porté ou la charge au timon d’une remorque ne se répartissent pas uniformément sur les deux essieux du tracteur. La charge sur chaque essieu doit aussi être évaluée. On peut être en proie à un
énervement extrême en constatant après l’achat que l’on dépasse les poids garantis et que l’on est de ce fait hors la loi en roulant sur la route. Dilemme : l’agriculteur de l’exemple devra acquérir un tracteur d’une classe de puissance ou de poids supérieure à celle recherchée si les charges utiles y sont trop faibles. Cet achat se fera cependant au détriment de la protection de ses sols et consistera en un investissement plus coûteux que celui envisagé au départ.
Connaître les poids et utilisations à l’avance Comme dans l’exemple, le poids total autorisé et les charges par essieu maximales peuvent vite devenir une pierre d’achoppement pour les utilisations régulières du matériel. Il est recommandé de contrôler ces valeurs avant d’acheter un tracteur ou une machine portée. Le calculateur de charge à l’essieu développé par Agroscope depuis plusieurs années permet de réaliser ces calculs facilement et rapidement (voir encadré ci-contre). Ce tableur Excel per-
Le calcul du poids d’adhérence (charge sur les essieux moteurs) fait aussi partie de l’estimation des charges à l’essieu. Depuis le 1er février 2019, le poids d’adhérence doit représenter au moins 22% du poids effectif de l’ensemble (poids effectif du tracteur et de la remorque). Un calculateur du poids d’adhérence est disponible sur www.agrartechnik.ch dans la rubrique « Flyer et notices explicatives ».
met le calcul de cinq configurations différentes comme les attelages frontaux et arrière au tracteur avec ou sans l’ajout de masses supplémentaires. Il a pour objectif de pouvoir procéder à l’évaluation des charges sur un tracteur en cas de doute avant son achat. Les valeurs obtenues avec le programme peuvent être comparées avec les poids maximums autorisés pour le modèle choisi. Si elles sont plus élevées, les essieux du tracteur sont surchargés et son acquisition ne fait pas de sens. Le calcul seul ne suffit pas avant l’acquisition d’un tracteur ou d’une machine. Le futur propriétaire doit dans le même temps prendre en compte le type d’utilisations du matériel pour base et l’évaluer pour s’assurer que les déplacements routiers se feront toujours dans la légalité.
Charge sur l’essieu directeur Au moins 20% du poids effectif du tracteur doit reposer sur l’essieu avant. Le calculateur d’Agroscope est aussi utile pour cette évaluation. Si la charge sur l’essieu avant obtenue est trop faible, un avertissement apparaît et le lestage nécessaire est proposé.
Calculateur sur internet Le programme de calcul des charges à l’essieu d’Agroscope Tänikon est disponible gratuitement sur www.traktorentest.ch ou sur le site de l’ASETA www.agrartechnik.ch sous la rubrique « Flyer et notices explicatives ». Ce tableur Excel permet de calculer de manière simple les charges à l’essieu d’un ensemble tracteur-machine (y compris la charge sur l’essieu avant), ainsi que le lestage nécessaire. Il permet le calcul de cinq combinaisons d’attelage différentes.
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Plate-forme | Reportage
Thomas Jenni est le propriétaire et le directeur général de Jenni Lüftungen AG, à Ruswil (LU), depuis cette année. Photo : Heinz Röthlisberger
Le spécialiste de l’air frais La société Jenni Lüftungen AG de Ruswil (LU) est connue dans toute la Suisse pour son large assortiment de systèmes de ventilation de qualité. Kaspar Jenni, le fondateur de l’entreprise familiale, l’a transmise cette année à son fils Thomas. Heinz Röthlisberger
Le confort des vaches et le bien-être des animaux vont de pair avec un environnement favorable, dont l’air frais et des conditions de température et d’humidité optimales sont parties intégrantes. La société Jenni Lüftungen AG de Ruswil (LU) est active dans ce domaine depuis plus de 40 ans. « Le bien-être des animaux a toujours été l’objectif primordial de l’entreprise », affirme Thomas Jenni, propriétaire et directeur général de l’entreprise depuis cette année (voir encadré page suivante). « Depuis 1979, l’entreprise développe, vend et installe des systèmes de ventilation dans les exploitations agricoles, les serres, l’industrie et le commerce, explique Thomas Jenni. Le choix, très étendu, va des installations simples à la ventilation entièrement automatique. En fait, l’entreprise est spécialisée dans tout ce qui touche à l’air frais et au refroidissement. Notre assortiment comprend plus de 200 types de ventila50
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teurs. » À cela s’ajoutent des commandes de pointe, des conduits d’air d’alimentation et d’évacuation, ainsi que des systèmes de récupération de la chaleur, de refroi dissement, de chauffage de bâtiments et de recy clage biologique des émissions. Lorsqu’on pénètre dans le siège de la so ciété, on s’aperçoit immédiatement que le fondateur de l’entreprise Kaspar Jenni et son fils Thomas sont de fins connaisseurs en ventilation, très enthousiastes et expérimentés.
Grand assortiment en stock Le succès de l’entreprise est aussi dû à sa grande capacité d’entreposage. « Nous disposons de l’un des entrepôts de ventilateurs les plus grands d’Europe », déclare Thomas Jenni. Et c’est pourquoi des demandes parviennent souvent de concessionnaires d’autres pays. Thomas Jenni gère également une salle d’exposition au
siège de la société à Ruswil. Lorsqu’ils prennent rendez-vous, les clients peuvent observer de plus près les ventilateurs et ressentir l’effet rafraîchissant de l’air.
Du sur mesure et une planification en or « Notre grande force réside dans les installations fixes, même si nous proposons également des ventilateurs mobiles pour
Série « Entreprises suisses » Dans cette série, Technique Agricole présente épisodiquement des constructeurs et des distributeurs suisses d’équipements agricoles. Déjà publié dans Technique Agricole : Hans Meier AG, Altishofen (LU), et Walter Marolf AG, Finsterhennen (BE).
Reportage | Plate-forme
La climatisation des grandes étables se fait silencieusement et de manière économique avec les ventilateurs « Zefiro ». Photos : ldd
une utilisation temporaire », souligne Thomas Jenni. Cela inclut des solutions sur mesure pour les bâtiments, nouvellement construits ou rénovés. Certains projets présentent des défis techniques et les systèmes de ventilation ne peuvent pas être installés de série. Une bonne planification avec des délais réalistes est alors nécessaire. Il est préférable de réaliser le montage d’une climatisation utilisée en été assez tôt, en automne ou en hiver déjà, pour qu’elle soit fonctionnelle dès l’arrivée des jours chauds. Depuis sa fondation, la société Jenni a mis un point d’honneur à assurer une planification minutieuse et efficace de ses projets. Des solutions « vite fait » ne sont en général pas intéressantes.
Un laveur d’air biologique est amené par la société Jenni à son emplacement définitif dans un conteneur préfabriqué.
devoir modifier rapidement le réglage à chaque changement de temps. Un système de contrôle automatique pourrait également être intéressant pour les agriculteurs qui exercent une activité à l’extérieur à l’exploitation. En fin de compte,
c’est le client qui décide du produit qu’il veut. La société Jenni Lüftungen AG s’est préparée pour l’avenir. Kaspar Jenni a jeté les bases solides de l’entreprise et son fils Thomas, de la nouvelle génération, est maintenant à la barre.
Se concentrer sur l’efficacité Les nouveaux ventilateurs de plafond « Zefiro » vendus par Jenni depuis 2015 sont à l’image de l’assortiment de l’entreprise. « Ils servent à éliminer les nappes de chaleur et les gaz nocifs de l’étable », indique Thomas Jenni. Ils créent une brise légère à forte qui abaisse la chaleur estivale et redistribue l’air chaud pendant les mois d’hiver. Ils se distinguent par leur moteur à aimant permanent très silencieux qui consomme peu et ne nécessite pas d’entretien. Le confort des vaches et un bon climat dans les étables sont importants, mais la convivialité de l’installation joue aussi un grand rôle.
Prête pour l’avenir La tendance des ventilations d’étables est clairement à l’automatisation. Ces équipements sont évidemment appréciables et ne contraignent pas les agriculteurs à
L‘alarme, le réglage de vitesse ou régulation, le mode économique et bien d’autres choses : la commande automatique des ventilateurs a un grand potentiel selon Thomas Jenni.
Fondée en 1979 par Kaspar Jenni Kaspar Jenni a fondé en 1979 la société Jenni Lüftungen AG à Entlebuch (LU) . Il s’y est beaucoup investi et a fait preuve d’esprit pionnier. Avec succès. En 2002, il a construit un entrepôt à Ruswil pour y aménager un atelier et un bureau. On a parlé de lui en 1998, lors de l’importation en Suisse de grandes installations de ventilation à économie d’énergie, considérées alors comme innovantes. En 2015, il a lancé sur le marché suisse des ventilateurs de plafond et des brasseurs d’air « Zefiro ». En 2018, Kaspar Jenni a également créé la
société Jenni Agrotech GmbH pour construire des poulaillers d’engraissement « Fix 500 » et commercialiser des équipements et produits divers pour le travail dans les étables et les pâturages, dont des protections respiratoires. L’entreprise a fêté son 40 e anniversaire l’année dernière. Elle emploie actuellement neuf personnes et, selon la saison, des monteurs auxiliaires. Kaspar Jenni travaille encore dans l’entreprise après l’avoir transmise à son fils à qui il apporte sa grande expérience dans le secteur de la ventilation.
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Mécanicien en machines agricoles, une profession très variée : Pius Buchmann et son apprenti de troisième année, Reto Bachmann, de Werthenstein (LU), au travail avec des outils de réglage. Photos : Dominik Senn
Une profession où l’on ne s’ennuie jamais « Les mécaniciens en machines agricoles comptent parmi les spécialistes les mieux formés au monde. Ils sont très recherchés », déclare Pius Buchmann. Né en 1968, il est titulaire d’un diplôme fédéral de maître mécanicien en machines agricoles. Portrait d’un professionnel. Dominik Senn
Le patron de l’entreprise Pius Buchmann AG, Landmaschinen und Motorgeräte, à Ruswil (LU), connaît son sujet. Il préside la commission de formation d’Agrotec Suisse, l’association suisse des entreprises de technique agricole et de maréchalerie. Réunies au sein de la faîtière AM Suisse (auparavant Union suisse du métal), Agrotec Suisse et Metaltec Suisse (construction métallique) exploitent le centre de formation de base et continue d’Aarberg (BE) qui prépare les futurs diplômés aux métiers de mécaniciens en machines agricoles, mécaniciens en machines de chantier et mécaniciens d’appareils à moteur. « Paradoxalement, le haut niveau de formation contribue justement à la pénurie actuelle de spécialistes, explique Pius 52
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Buchmann. Ils sont nombreux à bifurquer vers d’autres branches, où leurs vastes connaissances et leurs bases pratiques sont autant demandées que dans leur métier de base. Ces spécialistes peuvent relever une multitude de défis techniques et pratiques, un point fort du système de formation dual suisse. »
Le machinisme agricole par passion Alliées à la passion du machinisme agricole, la perspicacité, la compétence, les connaissances techniques approfondies et l’autonomie créent les meilleures conditions pour apprendre le métier de mécanicien en machines agricoles. La formation de base dure quatre ans et débouche sur l’obtention d’un certificat fé-
déral de capacité (CFC). L’apprenti travaille dans un atelier de machines agricoles bénéficiant du label d’entreprise formatrice où il acquiert les bases en mécanique. Un jour par semaine, il suit des cours. Les écoles professionnelles qui forment les mécaniciens en machines agricoles, en machines de chantier et en appareils à moteur se trouvent à Winterthour, Langenthal, Zofingue, Biasca, Lausanne, Colombier, Fribourg, Sur see, Coire, Thoune, Liestal, Weinfelden et Viège. Les formations continues se déroulent à Langenthal, Winterthour et Lausanne. Durant les deux premières années d’apprentissage, l’accent est mis sur les connaissances de base telles que la technique de production, la connaissance des
Reportage | Plate-forme
matériaux, les mathématiques et la physique. « En troisième et quatrième années d’apprentissage, on passe aux choses sérieuses », indique Pius Buchmann. L’apprenti apprend à maîtriser le fonctionnement des moteurs, des transmissions, de l’hydraulique, de l’électricité et de l’électronique. Il se familiarise également avec les différentes machines. La formation comporte en outre 32 jours de cours interentreprises et un module de quatre jours spécifique au métier choisi.
« Rendre les clients heureux »
« Des tâches très diversifiées » « Les tâches du mécanicien en machines agricoles sont très variées », souligne Pius Buchmann. On ne s’ennuie jamais. Un esprit de synthèse et des solutions créatives sont requises, car la plupart des clients ne se soucient pas de connaître la cause du problème technique qui les conduit à l’atelier. Les mécaniciens entretiennent et réparent des tracteurs, des véhicules de transport, des charrues, des semoirs, des machines de récolte, des souffleurs à foin, des épandeurs à engrais, des presses à balles et des motofaucheuses, souvent aussi des appareils high-tech complexes à commande électronique. Ils maîtrisent des technologies telles que le forage, le tournage et la soudure. L’usinage des métaux et des matières plastiques fait aussi partie de leurs tâches. Ils fabriquent des pièces de rechange et adaptent les machines aux souhaits des clients. Dans les ateliers dotés d’équipements modernes, ils ont à leur disposition des scies mécaniques, des perceuses et des meuleuses, des appareils de soudure, des tours, des outils spéciaux et divers équipements de contrôle et de mesure. Ils doivent aussi remédier à des pannes ou à des défectuosités directement sur le lieu d’utilisation de la machine. Ils sont donc souvent en route, surtout au moment des récoltes, en été et en automne. En outre, ils respectent les directives officielles en matière de sécurité, de santé et de protection de l’environnement et équipent les machines conformément aux dispositions légales. « L’identification des problèmes et la recherche de solutions créatives rendent cette profession passionnante », explique Pius Buchmann. Chaque jour apporte sa part de nouveauté, de surprise et d’instruction.
Formations continues attrayantes Les jeunes dont les résultats scolaires sont exceptionnels peuvent préparer la maturité professionnelle déjà durant la formation initiale, puis s’inscrire directement à la
Reto Bachmann, de Werthenstein (LU), dans l’Entlebuch, est en troisième année d’apprentissage de mécanicien en machines
agricoles dans l’entreprise Pius Buchmann AG, Landmaschinen und Motorgeräte. « Ce que je préfère, ce sont les réparations à l’atelier. J’aime aussi utiliser le fourgon de service. Là, on est seul et on doit être prêt à faire face à n’importe quelle situation. Il faut être capable de travailler de manière autonome. La polyvalence et la variété de ce métier me plaisent beaucoup. Aucun jour n’est pareil à l’autre. Je suis fasciné par la technologie. J’ai l’occasion d’examiner un nombre incroyable de machines et d’apprendre leur fonctionnement. Dans l’entreprise, je ‹ kiffe › nos discussions sur les problèmes délicats, tous ensemble, avant que le travail ne soit attribué. J’adore résoudre les problèmes complexes et me penche alors sur la machine jusqu’à ce que je trouve la solution. C’est là toute la beauté du métier de mécanicien en machines agricoles. Les précieuses années d’apprentissage et l’expérience acquise dans ce domaine permettent d’identifier et de résoudre des problèmes même très complexes. Autrement dit, je peux rendre les clients heureux. »
« Très recherchés sur le marché du travail »
Au terme de son apprentissage de mécanicien en machines agricoles, Joël Denzler, né en 1996 et domicilié à Nänikon (ZH), a entrepris une formation continue de deux ans qui durera jusqu’au printemps 2021 pour devenir techno-diagnosticien (auparavant chef d’atelier). Il travaille dans l’entreprise Egli Landmaschinen AG, à Oberglatt (ZH), où il a déjà fait un stage durant son
apprentissage. « Le mécanicien en machines agricoles apprend à réparer et entretenir un grand nombre de machines et d’équipements. Dans la formation continue, l’accent est mis sur la technologie et non sur la gestion d’entreprise et la conduite du personnel. J’aime particulièrement les cours pratiques à Aarberg, où nous étudions de manière approfondie les systèmes des véhicules, l’électricité, l’électronique, les systèmes de contrôle et les possibilités de réparation. Nous apprenons aussi à programmer de petites unités de commande et relevons d’autres défis passionnants, tels que la résolution de problèmes au niveau de l’électronique, des capteurs et des unités de contrôle. Pour comprendre les programmes de diagnostic, il faut une bonne compréhension technique des interdépendances, ainsi que des compétences en mathématiques, en informatique et en anglais. Cette formation m’apporte de multiples avantages : j’acquiers de l’expérience, approfondis mes connaissances des systèmes, je peux prétendre à un salaire plus élevé et suis très recherché sur le marché du travail. Enfin, les liens de camaraderie et les contacts établis au-delà de la formation sont également un atout. »
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tels que le bachelor HES en ingénierie automobile, en génie électrique ou en mécanique et peut conduire à un diplôme d’ingénieur en génie mécanique, en construction métallique ou en génie électrique. Le haut niveau de formation atteint grâce au système de formation dual suisse se reflète dans les excellents résultats ob tenus lors des concours WorldSkills et Euro Skills, où les jeunes professionnels démontrent leurs compétences pratiques. Plus de 1350 participants de 63 pays issus
Haute école spécialisée, qui offre des possibilités attrayantes. Après un an de pratique et deux de formation continue, on peut se présenter au brevet fédéral de techno-diagnosticien en machines agricoles (anciennement chef d’atelier), « la personne la plus compétente d’une entreprise », selon Pius Buchmann. Encore une année de formation (examen professionnel supérieur) permet d’accéder au diplôme fédéral de maître. La haute école spécialisée donne aussi accès à des cursus
de 56 professions ont participé aux WorldSkills 2019 à Kazan, en Russie. La délégation suisse a remporté 16 médailles, dont 5 en or. « Pour sa part, l’association professionnelle Agrotec Suisse organise chaque année le SwissSkills des professions de l’ingénierie agricole », ajoute Pius Buchmann. Depuis 1999, il dirige avec son épouse Luzia l’entreprise, qui compte sept employés, dont certains affichent de nombreuses années de service, ainsi que trois apprentis.
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exploitations de montagne, permet d’obtenir des rendements à la surface considérables. La barre de coupe traditionnelle peut être remplacée par un broyeur d’appoint. Le rendement à la surface diminue alors, mais les arbustes nains peuvent être éliminés de manière plus ciblée. Bien que la variante télécommandée épargne à l’opérateur un lourd travail physique, il est difficile de maintenir un suivi uniforme des inégalités du terrain.
Broyeurs forestiers pas toujours autorisés
La motofaucheuse peut être équipée de broyeurs intégrés à la place de la barre de coupe. Photos : Ruedi Hunger
Amélioration des pâturages en région alpine En Suisse, l’embroussaillement et la reforestation annuels occupent une superficie de la taille du lac de Walenstadt. Ce thème a été abordé lors de la journée de plein champ 2020 du Plantahof de Landquart (GR). Ruedi Hunger
Des mesures d’amélioration des pâturages sont nécessaires dans bien des régions alpines pour enrayer l’embroussaillement. La contribution d’estivage (paiement direct) est destinée en outre à y favoriser la gestion et l’entretien du paysage.
Conclusion rentes vaches au pâturage, selon leur race (résultats des expériences menées par la station de recherche de l’EPFZ sur l’alpe de Weissenstein). • Flore des aires de repos. Biologie, lutte mécanique et chimique, suivi et perspectives de réussite.
Journée de plein champ sur l’alpage La journée de plein champ du Plantahof intitulée « Les types de pâturages des régions alpestres et les améliorations a y apporter » a été organisée à la fin juin sur l’alpage « Präz », sis sur le Heinzenberg (GR). Les orateurs de l’Association pour le développement de la culture fourragère (ADCF), d’Agroscope et du Plantahof, à Landquart, ont développé les sujets suivants sur quatre postes permettant une répartition des visiteurs. • Types de pâturages, valeur fourragère, fertilisation et chaulage. Maintien et amélioration de la qualité. • Plantes indésirables dans les alpages. Lutte, suivi et perspectives de réussite. • Aulnes et arbustes nains. Pâturage pour les chèvres, comportement de diffé-
Le recours à des broyeurs associés à des tracteurs et des faucheuses à deux essieux peut être envisagé dans les peuplements de plantes denses et résistantes. Ils permettent d’obtenir des rendements à la surface acceptables, même en conditions difficiles. La surface du sol et la pente représentent des facteurs qui en limitent très vite l’utilisation à cause de leur lourdeur. Le broyeur forestier peut être utile si l’embroussaillement est avancé et que les touffes sont nombreuses. Il modifie le terrain à basse altitude et le broyeur n’est pas autorisé partout. Dès lors, l’entretien des pâturages alpestres effectué avec des machines doit être soigneusement planifié avec les experts et discuté avec les services cantonaux compétents.
Utilisation des machines sur l’alpage
L’embroussaillement précède l’envahissement des prairies et des pâturages par des arbustes nains puis, ultérieurement et selon l’altitude, par les arbres. En conséquence, l’agriculture perd des zones de production et la biodiversité diminue. Une intervention mécanique avec un équipement de broyage est possible, mais nécessite une autorisation. Le succès n’est pas immédiat. La restauration des alpages est un processus répétitif qui s’inscrit dans la durée et dont l’issue est parfois incertaine.
Quand l’emploi des machines est-il permis, raisonnable et possible sur les alpages ? Utiliser une débroussailleuse représente déjà une intervention mécanique. S’en servir pour traiter précocement les plantes indésirables peut donner de bons résultats sur de petites surfaces. La motofaucheuse à bras, largement pré- Sur des terrains praticables, les broyeurs avant ou arrière persente dans toutes les mettent d’obtenir des rendements à la surface considérables.
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Passion | Youngtimer
Werner Buholzer est aux petits soins avec son Same « Explorer II 70 ».
Photos : Dominik Senn et ldd
« Un étagement à la perfection » Werner Buholzer, de Buttisholz (LU), apprécie les demi-vitesses électrohydrauliques qui contribuent au parfait étagement des rapports de son Same « Explorer II 70 » de 1991. Ce tracteur n’est pratiquement jamais passé par la case « réparations ». Dominik Senn
De l’exploitation en polyculture-élevage de Werner et Ottilia Buholzer, à 658 mètres d’altitude, on jouit d’une vue imprenable sur la vallée de l’Entlebuch et la région du Napf. La ferme fait partie du hameau de Unterarig, sur la commune lucernoise de Buttisholz. Les sols sont fertiles, lourds et humides, bien adaptés à la production fourragère. Les Buholzer élèvent 28 laitières et 60 truies-mères et cultivent sur 6 hectares et demi du blé, de l’orge et du maïs. Le reste des surfaces est constitué de prairies artificielles et permanentes. La famille soigne aussi quelque quatre-vingts pommiers haute-tige. Élu au comité du syndicat d’élevage bovin de Nottwil (LU), Werner Buholzer vit pleinement sa passion pour l’élevage. 56
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Une boîte qui fait la différence Quand il a repris la ferme en 1992, Werner Buholzer s’est acheté un Same « Explorer II 70 » de 1991. « Je connaissais déjà ce tracteur, un véhicule de démonstration que m’avait proposé Josef Rüedi, à Littau (LU). » Dès lors, ce Same servit de premier tracteur pour tous les travaux. Son nouveau propriétaire n’y apporta qu’une modification, l’ajout d’un relevage frontal SDF pour la faucheuse. La transmission 30AV/30AR se décline en cinq rapports en trois groupes, plus des demi- vitesses. « La modulation des rapports de ce tracteur de 3050 kilos est toute en finesse. L’inverseur mécanique est parfait. Cerise sur le gâteau, la commande électrohydraulique des demi-vitesses et la
commutation sous charge ne posent aucun problème. Je ne pourrais pas m’en passer, que ce soit pour labourer, herser, faner, épandre le lisier », raconte Werner Buholzer, qui apprécie aussi la spacieuse cabine de son engin.
Refroidissement à air et compteur de rendement Le moteur quatre-cylindres diesel de 70 chevaux est refroidi à l’air, caractère distinctif des « moulins » de l’époque de cette marque italienne. « Il ne possède même pas d’indicateur de température », rapporte Werner Buholzer. « Par contre, il faut nettoyer périodiquement le filtre à air. » En lieu et place de compteur d’heures, l’« Explorer II 70 » est muni d’un
Youngtimer | Passion
Accès aisé, de l’espace pour les jambes : la cabine est spacieuse.
Le tracteur et l’andaineur forment un attelage aussi compact qu’efficace. L’« Explorer II 70 » est désormais surtout utilisé pour des travaux plus légers.
compteur de rendement qui dépend du régime du moteur : « Il faut multiplier les 4500 heures-rendement indiquées par 1,7 pour obtenir l’équivalent approximatif
en heures de service, soit 7650. » L’agriculteur soigne de près toutes ses machines, à l’instar de son autochargeuse Mengele « Garant 330 », 30 d’âge sans la plus petite bosse. Le tracteur est aussi entretenu « aux petits oignons ». Son moteur fonctionne encore et encore sans la moindre fuite. À part une courroie trapézoïdale et un levier de changement de vitesses, il n’a fallu remplacer qu’un joint torique sur les freins. Il était devenu cassant. Pour le reste, pas une réparation.
Année de fondation 1942 Same est l’acronyme de « Società Accomandita Motori Endotermici ». Cette « Société en commandite de moteurs à combustion » a été fondée en 1942 par les frères Francesco et Eugenio Cassani, à Treviglio (I). En 1952, elle lance le tracteur « DA 25 », un quatre roues motrices à moteur diesel bicylindre de 2280 cm3 délivrant 25 chevaux ; il possède 7 vitesses et atteint 24,3 km/h. Le sigle DA signifie « Diesel Aria ». Il fait référence au refroidissement à air, un système caractéristique de la marque. En 1973, cette dernière rachète à Ferrucio Lamborghini la division Lamborghini Trattori S.p.A. En 1979, elle reprend aussi le Suisse Hürlimann et se transforme en « SLH », comme Same + Lamborghini + Hürlimann. En 1983, Same lance la gamme « Explorer », qui sera produite à environ 70 000 exemplaires. Ce sont les premiers tracteurs construits en Italie à atteindre les 40 km/h, et aussi les seuls à être dotés de freins sur les quatre roues. En 1995, le groupe SLH rachète la division machinisme agricole de « Klöckner-Humboldt-Deutz ». Et c’est ainsi qu’à force de rachats d’entreprises, le groupe Same-Deutz-Fahr voit le jour. Depuis 2015, il s’appelle SDF Group. Sa filiale suisse a son siège dans le canton de Saint-Gall, à Schwarzenbach.
ment Werner Buholzer. « On va ensemble en famille à la plupart des manifestations agricoles qui se déroulent dans les environs ; c’est un vrai plaisir ! »
10 ans de partenariat avec Kverneland
Relevage frontal ajouté En 2007, Werner Buholzer décida d’acheter un plus grand tracteur, plus puissant. Il va de soi que ce fut un Same, un « Explorer Classic 95 », un goinfre en termes de consommation comparé au « II 70 », mais tout aussi fiable, estime son propriétaire. Il l’a équipé du relevage avant de l’ancien. Depuis, le « II 70 » est cantonné aux travaux moins pénibles comme l’épandage du lisier, le fanage ou l’andainage. Entretemps toute la famille s’est encore réjouie de l’arrivée sur le domaine d’un Bührer de 1976, un « Tractospeed 465 » affichant 8500 heures. Nos enfants, deux filles et deux garçons, ont appris à le conduire et ont ainsi pu se rendre utiles sur l’exploitation. Le premier fils est maintenant agri culteur et agrotechnicien ES, l’autre suit le même chemin. Du côté des filles, la première est employée d’administration chez Braunvieh Schweiz à Zoug, tandis que la seconde travaille pour l’heure sur un alpage, à 2000 mètres d’altitude près d’Obersaxen (GR). « Toute la famille est mordue d’agriculture et d’élevage bovin », constate fière8 2020 Technique Agricole
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Sécurité | Prévention des accidents
Les exercices de conduite sur une route mouillée font partie intégrante du cours « As du volant », au même titre que l’arrimage, l’attelage et le dételage. Photo : SPAA
Expérimenter les limites Les tracteurs dérapent parfois davantage qu’on le souhaiterait ! Les cours « As du volant » apprennent à réagir correctement dans de telles situations. Ils sont organisés par le SPAA sur trois sites. Monika Schindler* Perfectionner sa conduite, expérimenter les limites de la sécurité et, pour une fois, tester des situations extrêmes sans encourir de risques, ni mettre en danger d’autres usagers de la route : les cours « As du volant » mis sur pied par le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) sur les infrastructures modernes des centres TCS de Cossonay (VD), Betzholz (ZH) et Derendingen (SO) permettent de se livrer à des exercices impensables sur la voie publique. Des instructeurs chevronnés transmettent l’art de manœuvrer un véhicule en toute sécurité même dans des conditions difficiles. Ces cours d’une durée d’une journée sont reconnus par l’Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs (OACP) et AgriTOP.
Freiner à fond ! S’arrêter dès que le feu passe au rouge : ce qui est faisable sur une route sèche devient une gageure sur une chaussée glissante ! Le tracteur se comporte sou*Monika Schindler est la responsable marketing du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), à Schöftland (AG).
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dain de manière inattendue, il continue à glisser comme une luge au lieu de freiner. Le conducteur doit alors garder la tête froide, réagir vite et avec précision pour le stopper de manière sûre. Les nombreux exercices pratiques effectués durant cette formation donnent aux participants l’occasion de développer ces aptitudes. Ils apprennent à mieux éviter les obstacles et négocier les virages, en plus de freiner en sécurité. Il sont encore initiés à la physique appliquée à la conduite au moyen d’exemples concrets. Seuls des ensembles de tracteurs et de remorques correctement équipés et en parfait état de marche peuvent circuler en toute sécurité dans le trafic routier. Pour cette raison, la préparation des véhicules, l’attelage, le dételage et l’arrimage constituent d’autres sujets essentiels abordés.
Adrénaline pour la bonne cause Ceux qui suivent ces cours sont en mesure d’optimiser durablement leur mode de conduite après avoir éprouvé à la fois les forces dans leur corps, quelques sensations fortes et la satisfaction de maîtriser leur véhicule en toutes circonstances.
Informations sur les cours Centre TCS de Cossonay (VD) Mercredi 9 décembre 2020 Jeudi 10 décembre 2020 Lundi 14 décembre 2020 Mardi 15 décembre 2020 Centre TCS de Betzholz (ZH) Mercredi 6 janvier 2021 Jeudi 7 janvier 2021 Samedi 9 janvier 2021 Lundi 11 janvier 2021 Mardi 12 janvier 2021 Centre TCS de Derendingen (SO) Mercredi 20 janvier 2021 Jeudi 21 janvier 2021 Vendredi 22 janvier 2021 Samedi 23 janvier 2021 Mardi 26 janvier 2021 Précision : les cours sont reconnus par l’OACP. Inscription : Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Tél. +41 62 739 50 40, bul@bul.ch, www.bul.ch/fr (–> Cours et offres –> Cours de conduite de tracteur).
Grâce à des parrainages généreux, cette expérience peut être effectuée moyennant un prix modique. Que ce soit pour une formation continue personnelle, un cadeau ou un événement réunissant les conductrices et les conducteurs d’une exploitation, vous tomberez toujours juste avec un cours en sécurité routière visant à former des « As du volant ».
Comité | ASETA
Antenne romande Né en 1976, Philippe Martin a suivi les formations de mécanicien, d’agriculteur et d’œnologue. Il a travaillé principalement dans la viticulture ces dernières années. Depuis 2019, il enseigne et prodigue des conseils en mécanisation agricole au centre cantonal de formation Agrilogie, de Grange-Verney, à Moudon (VD). Philippe Martin est depuis peu la personne de contact de l’ASETA en Suisse romande, atteignable par courriel (philippe.martin@agrartechnik.ch) ou par téléphone (+41 21 557 46 46).
Le comité de l’ASETA a décidé de diminuer le prix des cours « G40 ».
Photo : ASETA
Actualité du comité et du secrétariat Le comité de l’ASETA a tenu une séance à Riniken à la fin juin. Il a notamment décidé de baisser le prix des cours « G40 » et de développer les activités de l’Antenne romande. Roman Engeler
Formations et cours « G40 » Le comité a décidé de réduire le prix du cours « G40 » à partir du 1er septembre 2020 grâce à son succès et à une gestion rationalisée. Le montant demandé sera dorénavant de 565 francs, soit 15 francs de moins qu’auparavant, pour les membres de l’ASETA et leur famille, et de 610 francs pour les non-membres (10 francs de moins). Le cours « G40 » de l’ASETA est proposé au même prix sur une cinquantaine de sites répartis dans toute la Suisse. Les instructeurs suivent régulièrement des formations continues internes et possèdent une vaste expérience de travail avec les jeunes conducteurs de tracteurs.
Migration du système informatique Un nouveau serveur a été installé ce printemps au secrétariat. On a procédé simultanément aux restructurations du réseau, aux remplacements des terminaux et aux mises à jour des programmes
qui étaient nécessaires. Ces travaux ont été menés à bien dans les délais impartis sans dépassement de budget.
Épandage du lisier près du sol En raison notamment des réactions de certains membres de l‘ASETA, Werner Salzmann, président de l’association et conseiller aux États, s’est mobilisé sur la question de « l’obligation des pendillards ». Avec Peter Hegglin, son collègue au Conseil des États, il a déposé lors de la dernière session d’été une motion qui charge le Conseil fédéral de formuler les prescriptions de manière à maintenir le subventionnement des épandeurs à pendillards après 2021. De surcroît, l’obligation d’épandre le lisier directement dans le sol doit être supprimée dans l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair).
Antenne romande Depuis un certain temps, L’ASETA assure une permanence pour les membres de la
Suisse romande au centre cantonal de formation Agrilogie, de Grange-Verney, à Moudon (VD). Les cours de soudure, de réparation et de technique du bâtiment qui avaient été dispensés dans la foulée de la fondation de l’Antenne romande avaient connu un joli succès, de même que les formations en informatique organisées plus tard. Dans un passé plus récent, ces prestations ont été stoppées, en raison du manque de demande. L’Antenne romande a avant tout constitué à partir de 2014 un premier point de contact où les questions spécifiques de mécanisation étaient recueillies. Elle était orpheline depuis le départ à la retraite de Walter Hofer, ancien enseignant en machinisme agricole. Avec son successeur Philippe Martin (voir encadré ci-dessous), l’Antenne romande reprend vie. Elle sera restructurée en automne, en collaboration avec les sections romandes de l’ASETA, et un document stratégique adapté aux besoins sera élaboré. Le comité et les collaborateurs de l’ASETA souhaitent une cordiale bienvenue à Philippe Martin au sein de leur équipe. 8 2020 Technique Agricole
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ASETA | Sections
BL
BS
Examen pour le permis de catégorie F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2020 (nés en 2006), ou plus âgés. Cours préparatoire : mercredi, 04.11.2020 ; examen : samedi, 21.11.2020 Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
FR Campagne pour la sécurité routière 2020 Les tests des systèmes de freinage effectués sur les chars et remorques de tout genre, 30 ou 40 km/h, sont cofinancés par un montant de CHF 50.– par essieu. La liste des ateliers agréés peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Seuls les convois équipés de freins de service hydrauliques ou pneumatiques peuvent être testés. Nouvelles immatriculations 40 km/h : afin d’encourager les agriculteurs à immatriculer leurs chars et remorques à 40 km/h, nous soutenons toute nouvelle immatriculation avec un montant de CHF 50.– par essieu. Ceci est valable pour toutes les premières immatriculations. Nouveauté en 2020 : installation de systèmes caméra frontale et moniteur À la suite de l’introduction de la nouvelle réglementation de mai 2019 sur les porte-à-faux avant, nous offrons CHF 100.– pour chaque acquisition d’un système caméra frontale et moniteur homologué. Pour plus d’informations sur ces systèmes, la gérance de l’AFETA/FVLT se tient à disposition. Pour toutes ces demandes, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture pour les tests et l’achat d’une caméra ainsi que pour les nouvelles immatriculations une copie du permis de circulation à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux
Visite de cultures : décompacteur L’institut agricole de Grangeneuve et l’Association fribourgeoise étudient actuellement l’utilisation d’un décompacteur de prairies dans la zone de protection contre les nitrates de Galm, sur le domaine de la communauté BG Herren + Kramer, à Lurtigen (FR). Cet essai sera présenté au public lors de la soirée de visite de cultures à Lurtigen le 15 septembre 2020, à 18 h.
JU Tests de pulvérisateurs 2020 Suite à la situation due au Covid-19, le comité de la section JU/JB a pris les mesures suivantes : les tests planifiés du 14 au 18 septembre 2020 à Saignelégier sont maintenus. Les tests prévus en avril 2020 en Ajoie et dans la Vallée sont reportés à début novembre 2020. Les agriculteurs concernés seront avertis des dates et lieux exacts par courrier.
Assemblée renvoyée en mars 2021 En raison de la pandémie du Covid-19 et des mesures sanitaires qui en découlent, le comité de la section JU/JB a décidé de repousser l'assem-
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blée générale 2020 à début mars 2021. Les présentations des comptes et des différents rapports feront alors partie de l’ordre du jour.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire de cyclomoteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Mercredi 26 août à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 14 octobre à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Prochains cours : n˚ 606, samedis 22 et 29 août, de 7 h 30 à 11 h 30 n˚ 607, samedis 10 et 17 octobre, de 12 h à 16 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf, CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 404, les lundis et mardis 24 et 25 août, ainsi que les 31 août et 1er septembre, de 19 à 21 h, au centre paroissial de Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons), CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Les prochains cours intensifs commencent le 21 août et le 25 septembre à Lucerne. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch
TI Changement à la gérance Le 1er août 2020, Carolina Pedretti succédera à Claudia Buzzi à la gérance de la section tessinoise de l’ASETA. L’adresse de courriel est désormais : aseta@agriticino.ch ; les autres coordonnées restent inchangées, soit 6592 San Antonino, téléphone 091 851 90 90 et fax 091 851 90 98.
TG Cours théoriques 2020 pour le permis M/G Les examens se déroulent à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen. Les examens en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être passés au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire. Les cours durent deux demi-jours, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale aux examens. Ils ont lieu le samedi matin et le mercredi après-midi. Des formulaires de demandes peuvent être demandés dans n’importe quel poste de police ou à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld et à Amriswil.
Sections | ASETA
N°
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Lieu
Bürglen Amriswil Friltschen
Cours M/G Samedi de 8 h 30 à 11 h 30 (mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30) Samedi 22.08.2020 Samedi 24.10.2020 Samedi 05.12.2020
Cours M/G Mercredi de 13 h 30 à 16 h 30 (samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30) Samedi 05.09.2020 Samedi 07.11.2020 Mercredi 16.12.2020
Prix : CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions officielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’office de la circulation routière seront facturées séparément. Envoyer le talon dûment rempli à VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 02.09.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 23.09.2020 St. Peterzell, Schulhaus Sa 19.09.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim/StVA Winkeln 21.10.2020 Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 26.09.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 28.10.2020 Widnau, Rest. Rosengarten Me 04.11.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 09.12.2020 Wangs, Parkhotel Sa 07.11.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 02.12.2020 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 14.11.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim/StVA Winkeln 23.12.2020
Hommage à Fredy Moser
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 25.11.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 16.12.2020
Fredy Moser a siégé quelques années au comité de la section thurgovienne de l’ASETA, avant d’accéder en 2000 au poste de gérant, qu’il a partagé avec sa femme Maya. Il s’est épanoui dans cette activité et s’y est dépensé sans compter. Il a ainsi organisé des excursions spéciali sées et a effectué plusieurs voyages à l’étranger, de reconnaissance ou en tant qu’accompagnateur. Il a mis sur pied les tests de pulvérisateurs, organisé et dispensé des cours de préparation au permis de tracteur, et beaucoup d’autres choses encore. Il s’est aussi tenu à disposition des praticiens en répondant à leurs questions relatives à la sécurité routière et aux nouvelles acquisitions de machines. Il a procédé à l’évaluation d’équipements dans nombre de fermes thurgoviennes et proposé son assistance lors de remises d’exploitations. Il a bien sûr soutenu le comité lors de la fusion avec l’association de paysans et proposé des réflexions pertinentes. En 2012, Maya et Fredy Moser ont cédé le poste de gérant à Barbara et Markus Koller. Fredy Moser a été nommé membre d’honneur de l’ASETA en 2013, à l’AD de Genève, en remerciement de son dévouement. Il a travaillé au comité, comme responsable de l’organisation des voyages, jusqu’à la mi 2015, époque à laquelle il s’est retiré définitivement. Nous garderons le souvenir d’un collègue de comité consciencieux dont nous avons grandement bénéficié de la longue expérience. Nous perdons en Fredy un bon ami et un collègue loyal. Commission de technique agricole, Rolf Kuhn et Karl Vetterli
Formation pour le permis F/G
SG
AR
AI
GL
Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020
Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch
Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach
Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch
SO
SZ, UR
Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen Après-midi mercredi après-midi
Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD
Wangs, Parkhotel Sa 15.08.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 09.09.2020
Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
Trogen Me 19.08.2020 Trogen/StVA Trogen 16.09.2020
Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 29.08.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim/StVA Winkeln 30.09.2020
Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
ZG
ZH
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ASETA | Portrait
Chanceuse Amanda Bösch habite à Hohentannen, dans le canton de Thurgovie. Cette passionnée d’animaux âgée de 25 ans en connaît un rayon sur l’élevage, initiée dans ce domaine par son père, marchand de bétail. « J’ai brièvement envisagé de suivre ses traces, mais j’ai rejeté cette idée parce que je ne peux plus me séparer de mes animaux une fois que je m’y suis attachée », confie-t-elle. La jeune agricultrice a même sauvé un veau prématuré nommé Maria envers et contre tout. Aujourd’hui, Maria ne la lâche pas d’une semelle et se développe à merveille. Amanda Bösch a appris le métier d’employée de commerce de détail, puis celui d’agricultrice. « Mes parents, à Sitterdorf, ont été enthousiasmés par ce choix parce qu’ils auraient volontiers pratiqué l’agri culture », se réjouit-elle. Son diplôme en poche en 2018, elle a travaillé durant un an chez Vianco, à Kradolf. Elle donnait aussi un coup de main en tant que trayeuse ici et là, notamment à son voisin Hansueli Gsell, à Sitterdorf. Puis la chance lui a souri à un point qui lui paraît inimaginable aujourd’hui encore. Un soir, après la traite, Hansueli Gsell lui a confié que les vaches la préféraient à lui. Il lui a alors demandé si elle était intéressée à reprendre l’exploitation en fermage. Ses seules conditions : il conserverait le droit d’habitation et l’élevage – 28 vaches laitières actuellement – serait maintenu. Le domaine planté de 160 arbres fruitiers hautes-tiges comporte 23 hectares, dont 8 hectares de terres ouvertes. « Après cette discussion, je suis restée dans un état second durant un certain temps, comme toute ma famille d’ailleurs, qui était folle de joie », raconte Amanda Bösch. Ensuite, tout est allé très vite. La reprise en fermage de l’exploitation a pu intervenir au 1er janvier 2020 grâce à la contribution financière au démarrage versée par la fondation thurgovienne de crédits d’investissement dans l’agriculture et l’aide aux exploitations (GLIB) et à l’avance sur sa part d’héritage. « J’ai aussi eu la chance d’être très soutenue par mon entourage. Mes parents, mes frères, mes sœurs m’ont promis de m’épauler sur l’exploitation. » Depuis lors, elle gère seule les cultures et la production fourragère. Elle recourt toutefois aux services d’un entrepreneur de la région pour le semis, le battage et la pulvérisation. Elle a sept vaches allaitantes. « La viande de veau Natura-Veal de Coop se vend bien. Je n’engraisse que des veaux nés sur l’exploitation, ce qui réduit le risque de maladies. Je peux aussi mieux contrôler le contingent laitier et j’obtiens ainsi une valeur ajoutée non négligeable », affirme-t-elle. Avec intelligence et ténacité, Amanda Bösch a su donner une nouvelle impulsion à l’exploitation. Elle aimerait réaliser un autre grand rêve : élever ses enfants à la ferme. Propos recueillis par Dominik Senn
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Technique Agricole 8 2020
Cours | ASETA
Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA
Cours de pilotage de drones
Cours de conduite « G40 » Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite « G40 » est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite « G40 » de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
Formation continue OACP Lieu : Riniken (AG)
Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.
Cours de soudure Lieu : Riniken (AG) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).
Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).
nouveau
Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription : www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
nouv eau
Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription : sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact : 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 82e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch
Prochain numéro
Tarif des annonces Tarif valable : 2020 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Le matériel pour la production fourragère en montagne évolue lui aussi. Les notions d’agriculture de précision, de numérisation et d’entraînements alternatifs n’y sont plus inconnues.
Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Thème principal « Agriculture de montagne : des outils pour les fortes pentes »
L’édition 9 2020 paraîtra le 17.09.2020 Clôture de rédaction : 31.08.2020 Clôture des annonces : 07.09.2020
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