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septembre 2018

TRAVAIL DU SOL Des rotors et des outils Travail du sol sans déperditions d’eau Une vitrine sur la technique forestière Les capteurs de position dans l’agriculture


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septembre 2018 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 12 14 16 18 19 20 23 26 30 32

Interview de Werner Salzmann, président de l’ASETA Chevaux suisses pour nouvelles ensileuses Lemken présente ses nouveautés Fendt enrichit ses gammes Nouveau porte-outils de Reform

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Thème principal : travail du sol Tendance vers plus de flexibilité et d’automatisation Des rotors et des outils Les herses rotatives et leurs organes internes Travail du sol sans déperditions d’eau Trois-points avec amortissement compris

Impression 34 36 38 40 42 44 46

Kuhn « LSB 1270 DC » serre Krone « MultiBale » : grosses ou petites au choix Test comparatif de trois groupeurs-compacteurs Aebi « TT 211 » en chemin tout seul Bêches ou socs

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En savoir plus Les capteurs déterminent la position exacte Les LED ont le vent en poupe

Management 47 48 51 52

Grille de fermeture pour le transport d’animaux Cas bénin tournant au marathon administratif Freins : prudence si vous achetez un tracteur Coûts-machines : version mise à jour

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Plate-forme 54 56

Robot de récolte en phase de tests Une vitrine sur la technique forestière

Sécurité 58

Certains défis demeurent

Passion 60

Atelier d’oldtimers

ASETA 62 64 66 70 71

Voyage des lecteurs en Israël La lutte pour le remboursement commence Communications des sections Laurent Vernez : féru de technique Les cours ASETA et l’impressum

Page de couverture L’après-moisson prépare les futures récoltes. Le travail du sol a laissé des traces très diverses dans les régions atteintes par la sécheresse de cet été.

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www.facebook.com/­ CHLandtechnik

Roman Engeler

L’agriculture subit des vents contraires. Comme si la sécheresse ne suffisait pas, voici que des acteurs politiques, avec un large soutien médiatique, tiennent le devant de la scène pour donner un coup de pouce à leurs propres intérêts. Ainsi en est-il des initiatives qui souhaitent interdire complètement, ou tant s’en faut, les intrants de synthèse, à l’exemple de celle qui se cache sous le joli titre « Pour une eau potable propre » et qui suggère que l’agriculture – et elle seule – menace l’eau de nos robinets. Les deux textes sont actuellement entre les mains du Conseil fédéral, qui doit prochainement prendre position, avant le débat aux Chambres. Le comité de l’ASETA s’est prononcé sans tarder sur ces textes, qu’il recommande de rejeter. Le président de l’association, Werner Salzmann, présente les arguments qui imposent cette décision en page 12. Les assauts contre le remboursement de l’impôt sur les huiles minérales ont aussi repris, orchestrés cette fois par le Contrôle fédéral des finances. Ce thème refait surface à intervalles réguliers quand il s’agit de réaliser des économies. Ou sous d’autres prétextes. Les arguments en faveur du maintien de cette ristourne sont toujours les mêmes ; nous les rappelons en page 64, où l’ASETA annonce aussi qu’elle va combattre cette suppression de toutes ses forces. Enfin, il faut poursuivre les travaux des champs. Avec quels équipements et quelles machines ? Ce Technique Agricole présente les nouveautés venant sur le marché et propose encore une foule d’autres informations sur le vaste monde du machinisme. Comme à son habitude.

L’édition no 10 paraîtra le 11 octobre 2018.

Photo : Ruedi Hunger

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Actualité

En bref Ancien directeur chez Agco, Hubertus Mühlhäuser passe à la tête de CNH Industrial.

Dans le sillon des concours

Les fabricants de matériel agricole allemands enregistrent une progression de 14 % de leurs ventes au premier semestre 2018. Fliegl associe le capteur « Harvest Lab 3000 » de John Deere avec un analyseur dans le proche infrarouge (NIR) permettant un examen précis du lisier. La gamme « Ambion » de Strautmann complète l’offre des grandes autochargeuses avec ameneurs à peignes de la marque. Avec son programme d’innovations « Cosmos », Rapid veut développer des solutions technologiques pour améliorer l’efficacité du travail, dans le respect du sol. Serco Technique agricole opère un rapprochement de ses services à la clientèle et à ses agents ; tous deux sont désormais du ressort d’Adrian Schürch. L’ancien responsable de la distribution, Roger Ramseier, a quitté l’entreprise. Ruedi Burgherr, ancien directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), a été décoré pour services rendus à la foresterie par le Comité allemand de sylviculture et de mécanisation forestière, le KWF. Continental élargit son éventail de pneumatiques agricoles en commercialisant un pneu radial « TractorMaster », complément des gammes « Tractor 70 » et « Tractor 85 ». Ropa a mis au point des lubrifiants spéciaux pour ses récolteuses à pommes de terre et à betteraves. Lemken rachète le constructeur hollandais Steketee et accède ainsi au domaine des machines de travail du sol à guidage optique par caméra. DeLaval a ouvert à Sursee (LU) un nouveau centre de formation et de compétences, le « DeLaval forum ». Krone propose une balance de pesée sur les presses-enrubanneuses « Comprima X-Treme ». Rapid n’est plus importateur des outils d’extérieur Nilfisk. C’est désormais la maison Züko, à Wetzikon (ZH), qui assure ce service. Zetor a présenté, fin août, sa gamme modernisée de tracteurs « Crystal HD », de 150 à 170 chevaux.

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Début septembre à Stuttgart (D), les Championnats du monde de labour mettaient un terme à la course au titre mondial pour les laboureurs et clôturaient la saison de compétition. Les participants suisses s’y sont distingués de belle manière. Marco Angst, de Wil (ZH), et Beat Sprenger, de Wintersingen (BL), se sont emparés respectivement de la deuxième et de la troisième place en labour sur chaumes. Sur prairie, ils s’adjugeaient les cinquième (Marco Angst) et huitième rangs, ce qui leur a permis de rejoindre la troisième place du podium pour Marco

Angst et la cinquième place de ce même classement général pour Beat Sprenger. Les titres sont allés couronner le Nord-­ Irlandais Thomas Cochrane, suivi de l’Irlan­dais John Whelean. Aux Championnats d’Europe en Russie, fin juin, Toni Stadelmann, de Roggenburg (BL), s’est classé huitième au général, suivi au neuvième rang par Ueli Hagen, de Hüttwilen (TG). L’Irlandais Liam O’Driscoll est champion d’Europe. Enfin, mi-août à Rafzerfeld (ZH), avaient lieu les 39es Championnats suisses. Marco Angst les a remportés sur ses terres, devant Peter Ulrich, de Neerach (ZH). Suivaient en troisième position Toni Stadel­mann, devant Beat Sprenger. Marco Angst et Peter Ulrich sont ainsi qualifiés pour les Championnats du monde 2019 qui auront lieu aux USA, tandis que Toni Stadelmann et Beat Sprenger participeront aux Championnats d’Europe, en Irlande.

Le lait directement du robot au flacon Lely a mis au point l’« Orbiter ». Il s’agit d’une installation automatique de traitement du lait qui fonctionne 24 h / 24 h. Elle prend en charge le lait directement à la sortie du robot de traite, jusqu’à sa mise en bouteille. Ce système doit ouvrir de nouvelles perspectives aux producteurs, en leur permettant de commercialiser directement leur lait.

Journée en forêt avec Husqvarna En août, des forestiers, des collaborateurs communaux et de services de voirie ainsi que des agriculteurs étaient invités à Mogelsberg (SG) par Husqvarna Suisse SA. Ils ont pu tester des tronçonneuses à batteries et à moteur thermique, dont la nouvelle « 572 XP ». Pour travailler en forêt, il faut des vêtements de protection  : l’éventail de ces accessoires était exposé sur place et

des experts dispensaient des conseils pour l’entretien des tronçonneuses. Beat Schwaller, le «  Timber King Beat  » de la série « Timber King » diffusée sur la TV ProSieben, était la vedette de cette manifestation. Enfin, une visite guidée sur le sentier de la canopée de Necker­ tal en compagnie d’un ranger offrait un point de vue intéressant sur la cime des arbres.


Actualité

Nouveaux « Gator »

Démonstrations réussies

John Deere lance une nouvelle palette de ses quads poly­ valents « Gator ». Pour les présenter, l’importateur Robert Aebi Technique agricole s’est servi du chantier de la Skiarena d’Andermatt-Sedrun (UR et GR) en guise de tribune et de ter­ rain d’exercice. Les véhicules ont pu y évoluer jusqu’aux li­ mites de leurs capacités en tout-terrain, dotés qu’ils sont de suspensions individuelles. Les « XUV 835M » et « XUV 865M » ont joué les vedettes lors de cette manifestation, avec leur design retravaillé et leur cabine plus large, à l’insonorisation et à la climatisation particulièrement soignées. Lemken, en collaboration avec Bachmann Agrotech, de Benzen­schwil (AG), et Heller Technique agricole, de Hütt­ wilen (TG), a organisé deux démonstrations de machines à l’occasion, entre autres, des 20 ans de sa succursale suisse. Aux côtés de tracteurs Deutz-Fahr et Claas, les équipements de travail du sol – on s’en doute –, mais aussi des semoirs (en photo un monograine « Azurit 9 ») et des pulvérisateurs étaient l’objet de l’attention soutenue des agriculteurs et entre­preneurs présents en nombre à ces manifestations.

Stabilité et charge utile en hauteur Chaque roue du Giant « D254SW Tele » est dotée de son propre moteur hydraulique, ce qui permet d’abaisser la structure du véhicule et son centre de gravité. Il y gagne en stabilité et en charge utile. La machine à l’hori­ zontale, bras télescopique rentré, peut soulever 750 kilos ; la charge de basculement est alors de 900 kilos. La hauteur de levage atteint 2,74 m. Le moteur Kubota de 25 chevaux emmène l’engin à 15 km/h et le circuit hydrau­lique débite 28 l/min sous 190 bar. Large de 92 cm seulement, ce chargeur est prédestiné pour passer dans les endroits exigus. Son poids en service, avec la pelle à matériaux, atteint 1200 kilos et le bras est muni d’un accouplement rapide pour changer d’outils facilement.

Regent aux champs

ABM-Machines est l’importateur de la marque Regent, un constructeur installé en Basse-Autriche, à Attnang-­ Puchheim (A). En collaboration avec le concessionnaire T. Jucker Sàrl d’Em­ brach (ZH), ABM a organisé une pré­

sentation sur le terrain de charrues, de déchaumeuses et de herses, de rouleaux et de semoirs divers. La marque Regent se pré­ sente comme spécialiste en charrues, qui sont configu­ rées en fonction des besoins individuels de leurs utilisa­ teurs. La palette d’instru­ ments s’étend à des modèles de 2 à 9 socs, pour des trac­ teurs de 50 à 500 chevaux. Les semoirs Regent sont des modèles mécaniques en ligne, simples et ramassés, qui peuvent intégrer une combinaison avec des herses, ou être utilisés portés sur d’autres instruments, a expliqué le di­ recteur des exportations de la firme, Karl Manaberger.

Soirée chez Sepp Knüsel Il y avait foule, en août, pour la soirée de démonstrations organisée par Sepp Knüsel. Les participants ont pu y voir, aux côtés du « Rigitrac », le nouvel Antonio Carraro « Infinity » à transmission hydrostatique à l’œuvre avec une faucheuse « Tornado » dont le fonctionnement tout en douceur est impressionnant. Une faneuse Sip a atti­ ré les regards avec ses 11 mètres de largeur de travail ; elle se fait compacte pour ses déplace­ments sur route. Une faneuse et un andaineur à ruban plus un andaineur cen­ tral étaient aussi de la partie.

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Actualité

Freins de remorque intelligents Lorsqu’on ralentit un tracteur à transmission à variation continue en levant le pied ou en tirant le levier, la transmission n’agit pas sur la remorque. Cette dernière exerce alors une poussée qui peut générer des situations dangereuses. New Holland a saisi le problème à bras le corps et développé un freinage de remorque automatique, l’«  ITBS  », avec une vanne de frein pneumatique à commande intelligente intégrée au tracteur. Il faut que la remorque soit équipée d’un frein pneumatique à double circuit ou d’un frein hydraulique répondant aux nouvelles prescriptions analogues à celles sur les freins pneumatiques pour que cela fonctionne. Le système est géré par un capteur qui enregistre le couple entre le moteur et la transmission. Dès qu’il détecte un effort de poussée sur le tracteur, la remorque freine. En clair, quand le couple exercé sur l’arbre est supérieur à celui nécessaire pour ralentir le tracteur seul, le freinage de la remorque s’enclenche. L’« ITBS » ne se contente pas d’améliorer la sécurité de l’attelage. Ils contribue aussi à ménager la transmission et les pneus

Épareuse de précision

du tracteur et protège, en fin de compte, également le moteur des surrégimes. Et le dispositif de frein moteur se trouve réhabilité, car il peut exercer à nouveau pleinement son rôle de ralentisseur. Cet équipement peut être monté sur tous les tracteurs « Auto-­ Command » à variation continue des séries « T7 » et « T6 ». Le concessionnaire peut réaliser ce post-équipement et la mise à jour logicielle en quelques minutes.

Same en tournée Fin août, Same était en route avec son dernier modèle de tracteur, le « Frutteto CVT S » à transmission à variation continue. La tournée incluait quatre stations. Il s’agissait de la première apparition de ce tracteur en Suisse, une exclusivité donc. Après une courte présentation, Thomas Hahme, directeur commercial de

McConnel sort de nouvelles épareuses. Cette gamme « 75 », construite toute en précision en acier à haute résistance, a déjà été distinguée. Parmi les principales propriétés de ces machines figure un réservoir d’huile plus efficace avec un système de refroidissement doté d’un passage d’air amélioré. Il permet à la machine de travailler avec un flux d’huile à basse vitesse et évite que du fluide hydraulique stagne en certains points du réservoir. La machine y gagne en efficacité, en puissance et en durée de vie. Quelles que soient les conditions météo, le refroidissement du circuit est constant et il y a moins de formation de points chauds. La machine bénéficie aussi d’un nouveau pare-choc d’une pièce avec éclairage de route LED et protection intégrée sur toute sa longueur, ainsi que de lampes stroboscopiques bien visibles.

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Same-Deutz-Fahr (SDF) pour la Suisse, et Patrick Blaser, directeur commercial régional (au centre), ont expliqué quels étaient les points forts des nouveaux tracteurs, mettant notamment l’accent sur leur accoudoir multifonctions « MaxCom » et sur le plancher plat de leur cabine à quatre montants suspendue, avec vitres panoramiques avant et arrière. Mais c’est bien la nouvelle transmission à variation continue et ses deux régulateurs de vitesse qui ont mobilisé l’attention. Une fois la partie théorique achevée, les participants ont pu tester les deux « Frutteto CVT S » sur les parcours proposés.


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VOUS ETES DONC LE BON RENFORT POUR NOTRE RESEAU DE DISTRIBUTION ! La technologie de la machine agricole est en perpétuelle évolution, le réseau régional de concessionnaires est, selon nous, la clef du succès auprès de nos clients. C’est pourquoi nous cherchons à compléter notre réseau de concessionnaires au sein des régions encore trop peu représentées. Le groupe SDF c’est : Une équipe francophone dans les secteurs marketing, vente et service après-vente, un portefeuille de produits sans pareil, un service de pièces de rechange rapide à un prix attractif et bien plus encore. Tout ce qui est nécessaire pour un avenir commun réussi vous attend au sein du Groupe SDF. Nous en profitons pour remercier nos partenaires commerciaux suisses romands actuels pour leur succès et leur excellente collaboration. Si nous avons suscité votre intérêt, n’hésitez pas à contacter notre responsable régional des ventes Fabien Spielmann (079 776 00 90, f.spielmann@sdfgroup.ch). Nous sommes impatients de pouvoir vous décrire le large éventail de solutions que nous pourrions apporter à l’ensemble à vos clients.

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Actualité

Journée d’information à Kümmertshausen Entre moissons et récolte de fruits, la Landi d’Aachtal a organisé, sur une ferme de Kümmertshausen (TG), une « Journée de compétences » où il fut question d’une foule de sujets touchant notamment à la mécanisation, à l’exemple d’une démonstration de systèmes de paillage. En matière de protection phytosanitaire, la réduc­tion de dérive dans les cultures fruitières était au menu, qui comportait aussi un volet sur l’efficacité des dispositifs de rinçage des pulvérisateurs pour grandes cultures, et un autre sur les drones pour traiter les parcelles. Enfin, on a parlé de freins de remorques dans le contexte des nouvelles prescriptions de l’UE.

ATZ fête ses 15 ans En septembre 2003, Roger Zulliger se lançait comme indépendant et créait son entreprise, Agro-Technique Zulliger Sàrl (ATZ) ; dans la foulée, il reprenait la représentation de Strautmann et de Seppi M. pour l’ensemble de la Suisse. Depuis lors, plusieurs autres marques

renommées sont venues compléter l’assor­timent et renforcer la position de la maison sur le marché. Cet anniversaire sera l’occasion de journées portes ouver­tes, du 21 au 23 septembre. Les produits des nouveaux fournisseurs seront entre autres exposés.

Le Lely Center a ouvert ses portes au public Tscharner devient société anonyme

Tscharner Farm-Service, à Cazis (GR), a exposé l’éventail des machines Kverneland et Vicon sur son site de Cazis-Unterrealta. La présentation comprenait le matériel Kverneland pour la préparation des sols et les semis ainsi que plusieurs machines pour la production fourragère et des presses Vicon, dont la « FastBale », vaisseau amiral des presses non-stop. Simon Tscharner a évoqué l’avenir de Tscharner Farm-Service Sàrl, qui va être transformée en société anonyme dès l’an prochain, l’occasion pour la famille de mettre le pied de la prochaine génération à l’étrier.

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Il y a un an déjà que le Lely Center a emmé­nagé dans ses locaux de Härkingen (SO). Mais les responsables ont souhaité que tout soit en place pour organiser l’inauguration officielle. Elle a eu lieu doublée de journées portes ouvertes au cours desquelles les produits Lely ont pu être exposés et présentés avec force infor­mations et détails. Ainsi en fut-il du robot d’affouragement « Vector », dont un exemplaire est installé depuis quel­ ques mois sur la ferme de Christoph et Urs Haefely à Hägendorf (SO), ou encore

de la version mobile du robot de traite « Astronaut ». Le Lely Center a été créé en 2004. Cette structure était une première mondiale en son genre. Il a, depuis, renforcé son équipe dirigeante qui compte maintenant six personnes. Les deux fondateurs, Franz-Xaver Albisser et Tiziano Ziliani, ont été rejoints par Marcel Schwager, Marcel Krieg, Fabian Fischer et Daniel Hermann, qui forment une équipe de jeunes dirigeants dont cinq sont directement sociétaires de cette entre­prise de plus de 40 salariés.


Combinaison multitalent SYNKRO 3030 MULTILINE La combinaison SYNKRO / VITASEM ADD se transforme en très peu de temps d’un déchaumeur trainé en un semoir universel économique. La faible charge sur l’essieu arrière permet une puissance réduite. Avec des tracteurs de faible puissance, il est possible d’atteindre de hautes performances horaires. Assure un mélange homogène des résidus de récolte et du sol, ainsi qu’un lit de semis nivelé, le tout sans bourrages. Lors du transport ou manœuvres, le MULTILINE est porté grâce au rouleau à pneus. Ainsi son poids est réparti sur toute sa largeur et soigne le sol.

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Actualité

« Multi-Twister 190 » Avec le « Multi-Twister 190 », Rapid lance un nouvel appareil à ruban pour ramasser le foin, l’herbe et l’ensilage. Comme les modèles similaires précédents, cet instrument est en mesure de saisir avec ménagement du fourrage sur une largeur de 190 cm et de le pousser vers la gauche ou vers la droite. Cette machine et son ruban enclenchable sous charge travaillent aussi bien dans les pentes que sur terrain plat. Le « Multi-Twister 190 » sera commercialisé à partir de mai 2019. Il s’accouple aux porte-outils « Monta », d’une puissance minimale de 14 chevaux.

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Claas « Xerion 5000 » à l’échelle 1 :32.

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Marché | Interview

Oui à une agriculture durable, non à des initiatives préjudiciables ! Le comité de l’ASETA s’est prononcé à l’unanimité contre les initiatives « Pour une eau potable propre et une alimentation saine » et « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse ». Werner Salzmann, président de l’association, explique ce qui a motivé ces décisions. Roman Engeler

Technique Agricole : L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agri­ culture (ASETA) se politise-t-elle ? Werner Salzmann : L’ASETA a toujours donné des avis sur les thèmes politiques liés à l’agriculture et à la mécanisation. Cette intervention n’est dès lors pas nouvelle. Les deux initiatives (voir encadré page sui­ vante) sont en ce moment examinées par le Conseil fédéral ; aucune date de scrutin n’a encore été fixée. Pourquoi prendre position si tôt ? Nous avons constaté que ce thème était déjà abordé dans plusieurs médias, le plus souvent, hélas, de façon superficielle et surtout unilatérale. C’est pourquoi il est important que l’agriculture et les asso­ ciations qui la représentent alimentent le débat dès que possible avec de bons arguments, percutants, reposant sur une vision globale, un savoir aiguisé, une approche professionnelle.

Werner Salzmann : « L’ASETA se mobilise sur plusieurs fronts pour promouvoir une utilisation responsable des produits phytosanitaires. » Photo : ASETA

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Eau potable propre, nourriture saine  : peut-on être en opposition face à de telles causes ? Non, personne ne s’y oppose, pas même l’ASETA. Nous ne sommes pas contre l’eau potable propre ni contre la nourriture saine. Mais nous nous engageons pour un approvisionnement en nourriture suffisant pour tous, et pour que l’agri­culture suisse puisse y contribuer à un degré aussi élevé que possible, pour la population du pays, ceci, soulignons-le, dans le respect des multiples exigences sociétales en matière de protection de l’environnement. De mon point de vue, nous y parvenons déjà, si on considère


Interview | Marché

Initiatives en cours • Initiative populaire fédérale « Pour une eau potable propre et une alimentation saine. – Pas de subvention pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique ». Les auteurs de l’initiative exigent que les agriculteurs renoncent à l’utilisation de produits phytosanitaires et d’antibiotiques prophylactiques. Les exploitations n’obtempérant pas à cette injonction risquent d’être exclues des paiements directs. D’autre part, les revenus agricoles pourraient être complétés par de nouveaux paiements directs, mais rien ne dit comment ils seraient financés. • Initiative populaire fédérale « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse ». L’initiative vise à interdire l’usage de tout produit phytosanitaire de synthèse dans l’agriculture, la transformation des produits agricoles et l’entretien du paysage. Elle veut également bannir l’importation de denrées alimentaires contenant des pesticides de synthèse. Les deux initiatives sont actuellement examinées par le Conseil fédéral. Elles seront ensuite discutées au Parlement et enfin soumises au peuple suisse. La date du vote n’est pas encore connue.

l’utilisation qui est actuellement faite des produits de protection des plantes et les sévères prescriptions qui régissent leur application. Aucun agriculteur, aucun entre­ preneur ne sort son pulvérisateur pour le plaisir. Que pensez-vous qu’il arriverait si l’on interdisait l’utilisation de produits phytosanitaires en Suisse ? Sans produits de protection des plantes, on assisterait à une chute massive des rende­ments ; les évaluations parlent d’une baisse de 40 à 50 %, voire plus, selon les cultures. Notre dépendance vis-à-vis de l’étranger augmenterait, sans que nous puissions savoir si les produits que nous importerions respectent les standards écologiques auxquels nous aspirons. C’est même tout l’inverse qui est à craindre. De surcroît, la collaboration entre les exploi­ tations serait remise en cause, dans la me­ sure où les fourrages devraient provenir de l’exploitation même. Est-il vraiment possible d’utiliser, de manière responsable, des produits chimiques de synthèse en agriculture ? Absolument. D’une part, avant d’être homologués, ces produits sont soumis à un long processus de tests. À cela s’ajoute le fait que les techniques ne cessent de progresser pour que ces produits soient appliqués de manière toujours plus pré­ cise, plus ciblée, plus économe. Comment l’ASETA s’engage-t-elle dans cette thématique ? L’ASETA s’engage de multiples manières pour que les produits phytosanitaires soient manipulés et employés de manière

responsable. Elle est notamment en charge du contrôle périodique des atomiseurs et des pulvérisateurs. Elle s’engage aussi pour la formation et le perfectionnement des utilisateurs de ces appareils. Il existe pourtant des alternatives aux produits chimiques, à l’exemple des herses ou des étrilles pour la prévention et la lutte contre les adventices ? La lutte mécanique contre les adventices est connue et pratiquée depuis la nuit des temps. Avec les nouvelles technolo­ gies – je pense au guidage GPS, aux ro­ bots, aux caméras et autres capteurs – elle connaît un nouvel et certain élan. Dans son mensuel Technique Agricole, l’ASETA informe régulièrement les agri­ culteurs sur l’évolution de ces tech­ niques. Chaque producteur doit y réflé­ chir, calculer, et voir si de telles pratiques se justifient pour lui, pratiquement et financière­ment. Une interdiction des produits phyto­ sanitaires n’ouvrirait-elle pas une brèche pour les méthodes d’« agriculture intelligente », de « smart farming » autrement dit ? Je suis convaincu que ces méthodes – que l’on peut regrouper sous le terme de « di­ gitalisation » –, que cette digitalisation donc offre un énorme potentiel pour améliorer encore l’utilisation des produits phytosanitaires, pour appliquer ces subs­ tances de manière encore plus précise, plus ciblée, en quantités de plus en plus infimes juste à l’endroit voulu. Mais je ne vois pas ces techniques se substituer totalement aux produits de protection des plantes, parce qu’il n’y a

pas que les adventices qui font obstacle aux rendements des cultures. Il faut aussi maîtriser les maladies et les ravageurs. La digitalisation de l’agriculture n’en est encore qu’à ses balbutiements. Où en est la Suisse ? Et que faudrait-il faire pour encourager son développement en la matière ? La digitalisation est un processus en constante évolution. Il a déjà pris pied dans l’agriculture suisse et il est déjà à l’origine d’une multitude d’utilisations et d’applications pratiques. En agri­ culture, la digitalisation est en outre étroitement liée avec la télédétection par satellites. Il faudrait par conséquent exa­ miner si la création et la mise à disposi­ tion des agriculteurs suisses d’un réseau GPS avec correction RTK gratuite ne serait pas judicieuse, comme c’est déjà le cas chez nos voisins de certaines ré­ gions limitrophes.

Prise de position de l‘ASETA L’ASETA est très attachée à la protection de l’homme et de l’environnement. La recherche développe régulièrement de nouvelles matières actives, plus effi­ caces et moins dommageables pour l’environnement. De toutes les subs­ tances chimiques, les produits phyto­ sanitaires sont parmi les plus surveillés, les mieux testés. Ils assurent le rende­ ment et la qualité des récoltes, ce dont les consommateurs profitent aussi. Les pommes n’ont pas de vers ni de tave­ lure, les salades ne contiennent pas de limaces, les pommes de terre ne pour­ rissent pas en quelques jours. Simulta­ nément, on prévient des contamina­ tions, par exemple par des moisissures ou par des plantes toxiques qui se mêlent aux moissons et autres récoltes. Le comité de l’ASETA se prononce donc en faveur d’un rejet des deux textes d’initiatives, dont la formulation est extrémiste et les effets potentiels dévasta­teurs.

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Marché | Nouveautés

Chevaux suisses pour nouvelles ensileuses Avec sa série « 9000 », John Deere explore une nouvelle dimension dans le monde des ensileuses. Les ingénieurs et développeurs ne se sont pas uniquement focalisés sur le rendement de ces machines, mais aussi sur leur efficacité et sur la qualité du traitement des fourrages. Ruedi Burkhalter

John Deere vient de présenter quatre nou­ veaux modèles d’ensileuses, les « 9000 », dont les puissances s’étagent de 625 à 970 chevaux. Leur développement répond à de hautes ambitions : une augmentation de 10  % de la productivité pour une réduc­ tion similaire de la consommation de carburant par tonne de récolte, et une amélioration de 10 % encore de l’intensité de l’éclatement des grains de maïs. Des tests, neutres à l’instar de ceux de la Socié­té allemande d’agriculture (DLG), ont permis de vérifier la réalité de ces per­ formances, à mettre au compte du nou­ veau système d’entraînement « Harvest­ Motion ».

« Made in Bulle » La silhouette imposante du capot et du double échappement chromé le laisse de­ viner : les trois grands modèles « 9700 », « 9800 » et « 9900 » bénéficient de nou­

veaux moteurs. Il s’agit de Liebherr V12 de 24,2 litres conçus et construits à Bulle (FR) et qui ont jusqu’à présent équi­ pé prin­ci­pale­ment des engins de génie ci­ vil, auxquels ils fournissent jusqu’à passé 1200 chevaux. Pour les ensileuses, ils sont programmés pour atteindre un maximum d’efficacité à bas régime déjà et ne tournent jamais à plus de 1800 tr/min. Leur plage de puissance constante est large et s’étend de 1400 à 1800 tr/min, ce qui permet de travailler à puissance maxi­ male à 1400 tr/min déjà, en limitant la consommation. En deçà de 1400 tr/min, les ensileuses disposent déjà d’une grosse réserve de couple. Ces moteurs rem­ plissent les exigences de l’étape 5 en ma­ tière d’émissions ; ils ne font appel qu’à la réduction catalytique sélective (SCR) et n’ont ni filtre à particules ni recirculation des gaz. La consommation d’AdBlue équivaut à 6 % de celle de diesel, selon

les chiffres fournis par John Deere. Le sys­ tème « HarvestMotion » inclut la chaîne cinématique conçue pour transmettre des couples élevés à bas régimes.

Rouleaux plus grands, lubrification innovante Pour travailler plus intensément le grain tout en augmentant le débit, il a logique­ ment fallu prévoir un éclateur de nouvelle facture. L’augmentation simultanée du débit et de l’intensité de l’éclatement, conjointement avec une réduction de la consommation de la machine, cette équa­ tion est le défi-clé auquel doivent actuel­ lement répondre les constructeurs d’ensi­ leuses. Le développement de l’éclateur « XStream KP » a été réalisé conjointe­ ment avec Scherrer, constructeur améri­ cain spécialiste en éclateurs. Les nou­ veaux modèles ont pour particularités leurs rouleaux plus grands, de 250 mm de diamètre, et leur différentiel de régime plus élevé, de 50 %. L’éclateur est prévu pour absorber une puissance dépassant 200 kW ; sur les modèles les plus puis­ sants, son entraînement est assuré par neuf courroies trapézoïdales crantées. La lubrification des paliers renforcés est particulière aussi, fournie par de l’huile vaporisée par un flux continu d’air sous pression. Des joints de roulements spé­ ciaux en feutre, perméables aux gaz, per­ mettent à l’air de s’échapper. Un autre élément remarquable est le dispositif de surveillance de la température de ces roule­ments. Le conducteur est informé en permanence de l’état de fonctionnement de l’éclateur pour éviter toute panne de la machine. Des rouleaux avec différents profils figurent sur la liste des options. Le profil standard en dents de scie est pro­ posé sur les éclateurs « Premium KP » et « XStream KP ». La deuxième et nouvelle variante de profil « X-Cut » n’est proposée que sur la version « XStream KP ». Tous ces profils sont livrés avec traitement de surface « DuraLine », un revêtement connu. L’éclateur est en mesure de ré­ pondre à tous les types de préparations

Vidéo sur l’ensileuse John Deere « 9800 »

Le niveau de performances des nouvelles ensileuses de la gamme « 9000 » transparaît dans la forme du capot et de son design. Photos : Ruedi Burkhalter

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D’autres vidéos de machines et d’équi­ pements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


Nouveautés | Marché

570 échantillons analysés Durant deux ans, des échantillons d’ensilage préparés avec le « XStream KP » ont fait l’objet d’analyses poussées par plusieurs instituts neutres pour évaluer l’efficacité de ce nouvel éclateur. Les 570 échantillons ont permis d’examiner de nombreux paramètres combinés : taux de matière sèche, longueurs de coupe, régimes et écartements des rouleaux de l’éclateur. L’attention des chercheurs s’est focalisée sur le « Kernel Processing Score », une valeur indiquant quelle proportion de l’amidon contenu dans les grains de maïs traverse un tamis à mailles de 4,75 mm, qui se traduit en indice de digestibilité. Un indice entre 50 et 70 % est jugé « bon », les valeurs supérieures à 70 % sont « excellentes ». Avec l’ensileuse la plus puissante, la « 9900 », le nouveau « XStream KP » permet encore d’obtenir une valeur supérieure à 70 % avec une coupe de 30 mm, là où les deux modèles concurrents « calent » de façon sensible. Les essais ont également montré que le rendement par heure et la consommation par tonne étaient optimaux avec le nouvel éclateur, pour une longueur de coupe de 17 mm (graphiques ci-dessous).

115% Rendement [t/h]

110% 105% 100% 95% 90% 85% 0 5 10 15 20 25 30 Longueur de coupe [mm]

Consommation [l/t]

110% 115% 100% 95% 90% 85%

Deere AMS. Le nouveau système « HarvestLab 3000 » avec capteur dans le proche infrarouge (NIR) est capable de traiter plus de 60 fois autant de données que son prédécesseur. Il indique le rendement en temps réel, le taux d’humidité et certaines teneurs telles que les pro­ téines, l’amidon, les sucres, les fibres brutes. Le « HarvestLab 3000 » règle en outre automatiquement la longueur de coupe (« AutoLOC ») et le dosage de deux auxiliaires d’ensilage en fonction de la teneur en matière sèche (MS) de la récolte. Quelques nouveautés sont aussi proposées du côté des instruments de coupe, à l’exemple du pick-up pour herbe. Il a été adapté au débit plus élevé que les ensileuses peuvent désormais absorber. Il est doté de renforts, de pièces d’usure supplémentaires et de dents de plus grand diamètre (6 mm). La largeur maximale des dispositifs de coupe pour le maïs reste à 12 rangs, soit 9 mètres ; un élargissement n’aurait de sens que pour récolter des cultures de moindre densité. Au catalogue des ensileuses John Deere, les cinq modèles de la gamme « 8000 » restent inchangés. Par contre, les modèles « 8700 » et « 8800 », les plus puissants, disparaissent. La nouvelle « 8600 » peut s’y substituer ; elle offre des caractéristiques largement similaires à celles du type « 9600 », avec toutefois un canal de récolte standard en lieu et place du modèle large, ce qui autorise une monte pneumatique en 710 tout en maintenant la largeur de transport de la machine en deçà de 3 mètres.

0 5 10 15 20 25 30 Longueur de coupe [mm]

actuellement demandées, pour des cou­ pes de 4 à plus de 30 mm. En cinq minutes, l’éclateur peut être découplé et basculé à l’aide d’un bras spécial pour être déposé à côté du véhicule.

Structure maintenue Comparée aux plus grandes machines actuelle­ment proposées, dans la gamme « 8000 », la largeur du canal de récolte passe à 850 mm. Les nouvelles ensileuses reprennent sinon une structure analogue à celle des « 8000 », avec moteurs à l’arriè­re en position longitudinale. Selon John Deere, cette architecture offre une bonne répartition des masses et permet

d’obtenir un refroidissement optimal en consommant moins de puissance, grâce au flux d’air dirigé vers l’arrière, le long du moteur. Le tambour à couteaux multiples « DuraDrum » est aussi un héritage de la gamme précédente, avec toute une variété de couteaux disponibles.

Système d’analyse La cabine et les organes de pilotage ont été repris de la gamme « 8000 ». Seuls les menus de l’écran universel « 4640 » se voient dotés de fonctions supplémentaires. Les nouvelles ensileuses peuvent bénéficier de l’ensemble des équipements d’agriculture de précision John

Le nouvel éclateur « XStream KP » est doté de rouleaux de plus grand diamètre, de 250 mm.

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Marché | Sociétés

Déchaumeur « Rubin 10 » Pour l’année prochaine, Lemken lance avec le « Rubin 10 » un nouveau déchaumeur à disques sur le marché. La disposition inédite des disques permet d’assurer une course en ligne droite sans traction latérale. Heinz Röthlisberger

pour les variantes rabattables). Sur la version 3 m, on doit rabattre les deux disques externes pour le transport sur route, soit manuellement, soit hydrauliquement (option). Le « Rubin 10 » existe aussi avec une roue Unirad sur les versions attelées plus grandes. Ce système de roue purement mécanique permet de réduire le besoin en force de levage et de ménager l’essieu arrière du tracteur. À partir de 2019, le « Rubin 10 » passera à la fabrication en série avec des largeurs de travail de 2,5 à 7 mètres.

Charrue légère à 6 socs

Le « Rubin 10 » est ici équipé d’une roue « Unirad ». Ce système mécanique de roue décharge l’essieu arrière du tracteur et réduit le besoin de puissance de levage. Photos : Heinz Röthlisberger

De nombreux champs étaient arides en Europe à la fin août. La sécheresse régnait également dans la région du Centre-­Valde-­Loire à environ 150 km au sud de Paris. C’est dans la localité de Boigny-sur-Bionne que la société Lemken a ouvert sa nouvelle filiale française et y a présenté les nouveautés de la saison 2019 à la presse spécialisée. Lors de la démonstration dans le champ, le déchaumeur «  Rubin 10  » à disques indépendants a soulevé beaucoup de poussière, dans tous les sens du terme. L’engin succède au « Rubin 9 », qui figurait dans l’offre de Lemken depuis 2001. Sa

carac­ téristique la plus marquante est la disposition inédite des disques. Ils sont répartis de sorte que les forces agissent symé­triquement des deux côtés de l’engin, assurant une course en ligne droite sans traction latérale. Il n’est plus besoin de contrebraquer. Les trois disques centraux du « Rubin 10 » ont été décalés le long de l’axe longitudinal avec un espace de 12,5 cm entre eux, afin d’éviter toute collision au milieu de l’engin et pour pouvoir travailler sur toute la surface. Lemken a fait breveter cette disposition des disques qui optimise le courant de terre et assure un travail régulier sur toute la largeur.

Lemken a encore présenté la « Juwel 7 », une nouvelle charrue légère montée à 6 socs, d’un diamètre de châssis de 120 mm et prévue pour une puissance de tracteur de 100 à 200 ch. Le dispositif de rotation hydraulique « UniTurn » (axe de rotation de 120 mm), muni d’un réglage mécanique de l’inclinaison, provient du « Juwel 8 ». Il peut aussi absorber des forces plus grandes. La largeur de travail peut se régler mécaniquement au quadruple (« M ») ou dans la version « MV » hydrauliquement en continu. Lemken a présenté en outre une nouvelle variante pour les semis, avec le semeur solo «  Opti­ disc 25  ». On peut combiner la barre de semis avec la herse rotative « Zirkon 12 » et le réservoir à semence de 1900 litres « Solitair 23 » afin d’obtenir un bloc machine compact et maniable. La nouvelle barre de semis rabattable existe en largeur de travail de 4 m et 4,5 m.

Reprise de Steketee

De plus grands disques

Maniable et compact : le semoir solo « Optidisc 25 » est combiné avec la herse rotative « Zirkon 12 » et le réservoir à semences frontal « Solitair 23 ».

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Nouveauté : le diamètre des disques mesure 645 mm. Il était de 620 mm sur le « Rubin 9 ». Cela use certes plus de matériel, mais permet de plus longues périodes d‘utilisation. Chaque disque est équipé d’une protection anti-surcharge et d’un retour amorti. Cet amortissement de deux à trois centimètres permet de minimiser les charges sur le châssis. On règle la profondeur au moyen de boulons. On peut aussi l’ajuster avec un système hydraulique (en option sur ce modèle et en série

Lors de la présentation des nouveautés à Boigny-sur-Bionne (F), Lemken a annoncé la reprise de la société Steketee. Il s’agit d’un constructeur néerlandais de bineuses guidées par caméras et de robots bineurs. L’entreprise fondée en 1936 emploie aujourd’hui une cinquantaine de personnes. Les machines de travail du sol fabriquées par Rumptstad, une filiale de Steketee, font partie du paquet racheté par Lemken.


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Marché | Sociétés

Une bonne année 2017 pour Fendt 2017 a été une très bonne année pour Fendt, selon les déclarations faites lors de la journée des champs à Waden­ brunn (D). Le constructeur a présenté les presses « Rotana ». Dominik Senn L’évolution réjouissante de Fendt se poursuit. Peter-­Josef Paffen, président de la direction d’Agco/Fendt, l’a confirmé  : « Jusqu’à fin 2018, nous prévoyons un volume de ventes de tracteurs de 16 800 unités, soit une augmentation de 12 %. Nous sommes ainsi en passe d’atteindre les objectifs de la stratégie Fendt 2020, qui vise à écouler 20 000 tracteurs en 2020. » Agco a pu reprendre en cours d’année les sites de Waldstetten et de Wolfen­büttel comptant près de 300 employés. A la fin décembre 2017, les six sites d’Agco en Alle­ magne (Marktoberdorf, Asbach-­ Bäumenheim, Feucht, Hohenmölsen, Waldstetten et Wolfenbüttel) employaient 4928 personnes. Les effectifs ont augmenté sur tous les sites grâce au bon développement des affaires. A mi-2018, 5239 personnes étaient employées par Fendt, soit 311 de plus qu’au semestre précédent. Quelque 500 ingénieurs travaillent actuellement à des dévelop­ pements dans le domaine des tracteurs et des ensileuses. Le budget rercherche & développement (R&D) dépassera cette année, et pour la première fois, les 70 millions d’euros.

gramme phare Fendt Full-Line. Quelque 50 000 visiteurs en ont profité sur une vaste zone de près de 100 hectares. Environ 120 tracteurs et automotrices ainsi qu’une quarantaine de machines et appareils Fendt ont été conduits à Wadenbrunn. Des gammes de tracteurs classiques, tracteurs à chenilles compris, en passant par la technologie de protection des plantes et de récolte de fourrage, jusqu’aux moissonneuses-batteuses, l’ensemble de l’assortiment a fait l’objet de démonstrations sur le terrain. Cet événement a pris une ampleur encore jamais égalée.

Famille Full-Line étendue L’augmentation de la taille de la famille Fendt Full-Line a été révélée lors de la grande parade de machines. Plus de 40 engins ont défilé en rangs serrés sur le terrain sec et poussiéreux, pour ensuite s’arrêter parfaitement alignés face au public. La tente thématique, avec la nouvelle grande moissonneuse-batteuse Fendt « Ideal », a été probablement la plus visitée de la journée. Deux nouveautés étaient sous les feux de la rampe : la série de presses à balles rondes Fendt « Rotana », avec la presse à chambre fixe « Rotana 130 F », ainsi que les combinaisons de presses-enrubanneuses « Rotana 130 F Combi » et « Combi Rotana 160V ». Elles remplacent les Fendt « 1125 F », « F 2125 » et « 2125 F Profi » et complètent les presses variables Fendt « 4160 V » et Fendt « 4180 V ». Autre nouveauté : après les remorques combinées « Tigo PR » et « XR », les autochargeuses de classe moyenne « Tigo MR » et « MR Profi » se distinguent, en plus de certaines spécifications, par un rotor facile à entretenir avec des segments renforcés et remplaçables individuellement.

Près de 50 000 visiteurs L’un des temps forts de cette 13e journée des champs à Wadenbrunn près Wurzbourg (D) a été la présentation du pro-

La nouvelle « Rotana 130 F » de Fendt a été présentée au public.

La grande parade des machines de la 13e journée des champs Fendt a eu lieu à Wadenbrunn sous une forte chaleur. Photos : Dominik Senn

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Nouveautés | Marché

portantes. Une caméra peut être montée en option. Les images qu’elle transmet en live s’affichent sur l’écran du terminal de télécommande. Grâce à elle, l’utilisateur peut bénéficier d’une vue d’ensemble de la situation en cas de besoin. La télécommande radio a une portée de 400 m.

Possibilités d’utilisations

Le « Metron P48 RC », le porte-outils radiocommandé de Reform, est entraîné par quatre moteurs-roues électriques. Photo : ldd

Un porte-outils révolutionnaire La société Reform s’apprête à commercialiser un porteoutils révolutionnaire aux applications multiples. Le présent article lève le voile sur ce que cache la dénomination « Metron P48 RC ». Roman Engeler Présentant son nouveau «  Metron P48 RC », le constructeur autrichien Reform a affirmé qu’il s’agissait du premier porte-­ outils radiocommandé, doté en outre de nombreuses fonctions jamais réunies dans un véhicule sous cette forme.

Principe du système d’entraînement Le « Metron » possède un moteur Kubota 48 ch à essence, un alternateur, bridé directement sur le volant d’inertie, pour recharger un bloc de batteries, et quatre moteurs-roues électriques. Il dispose d’un relevage frontal avec prise de force et peut être équipé d’un relevage arrière en option. Une plaque d’ancrage est également montée sur le véhicule. Le moteur à essence entraîne l’alternateur qui fournit l’énergie nécessaire pour recharger les batteries et faire tourner les moteurs-roues. L’arbre de l’alternateur entraîne directement la prise de force frontale. L’entraînement des outils portés est donc purement mécanique, ce qui, selon les ingénieurs de Reform, garan­tit un fonc-

tionnement plus efficient avec sensiblement moins de pertes qu’avec les systèmes d’entraînement hydrau­liques traditionnels. Le « Metron » de Reform est totale­ment dépourvu de composants hydrauliques, les actionneurs des systèmes de direction et de levage étant réalisés sous forme de vérins électriques au lieu des vérins hydrauliques habituels. « Le risque de fuite d’huile et de pollution appartient au passé », affirme le porte-­parole de la société, qui insiste en outre sur le rendement claire­ment supérieur des composants électriques par rapport aux systèmes hydrauliques comparables.

La motorisation hybride autorise un fonctionnement purement électrique, exempt d’émissions polluantes. Si la puissance disponible est insuffisante, le moteur à essence peut être mis en route pour assister la batterie. Les moteurs-roues électriques entraînent quatre roues de taille identique en prise permanente, un procédé qui favorise l’adaptation au terrain et ménage les sols. Le relevage frontal standard et la prise de force mécanique permettent de faire fonctionner tous les types d’outils courants. Grâce à ses dimensions compactes (1,42 m de large, 2,4 m de long, 1,2 m de haut) et son poids à vide d‘environ 1000 kg, le « Metron » est facile à transporter et se laisse parfaitement manœuvrer dans les espaces réduits.

Conclusion Avec son « Metron », la société Reform a développé un véhicule original, susceptible d’intéresser, outre les services communaux, surtout les arboriculteurs et les viticulteurs. Quant à savoir si le véhicule aura des applications sur des terres agricoles en pente, l’avenir nous le dira. On ignore encore le prix auquel il sera commercialisé, probablement autour de 60 000 francs selon le niveau d’équipement. Reform étudie la possibilité d’explorer de nouvelles voies de commercialisation, par exemple une formule de location longue durée com­prenant l’entretien complet. Le « Metron » sera dévoilé au public en septembre à la foire Galabau  de Nuremberg (D). En Suisse on pourra l’admirer à la prochaine Agrama , dont il sera une des vedettes. Une présérie sera lancée en mars 2019, et la production en série débutera en novembre 2019.

Télécommande radio Le porte-outils est télécommandé depuis un terminal muni d’un écran couleur de 4,3 pouces, qui affiche l’état courant du véhicule, le niveau de charge des batteries et Le porte-outils est télécommandé depuis un terminal muni d’autres informations im- d’un écran couleur de 4,3 pouces. 9 2018 Technique Agricole

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Travail du sol

Une tendance vers plus de flexibilité et d’automatisation Les outils de travail du sol futurs adapteront leurs réglages et exécuteront des séquences de travail sans intervention de l’opérateur. L’un des objectifs principaux d’Agriculture 4.0 consiste à la mise en œuvre souple et intelligente d’outils de plus en plus interconnectés. Ruedi Hunger

L’institut de Wieselburg a présenté un projet commun visant à développer un système de préparation du lit de semence assisté par caméra. Photo : Pöttinger

Pour les fabricants de machines agricoles, les grandes foires sont généralement l’occasion de présenter leurs nouveautés. Les outils pour le travail du sol ne font pas exception, bien au contraire. Les procédés émergeant actuellement visent à utiliser des outils modulables afin de préserver les sols, à gérer le mieux possible les adventices et les résidus de récolte et à travailler de manière précise et rationnelle au champ et dans les chaintres. Si on compare le nombre de constructeurs et la gamme de tracteurs ou de récolteuses et ceux des machines de travail du sol, les seconds l’emportent largement. Les objectifs de développement poursuivis à plusieurs niveaux sont orientés vers une utilisation souple de machines dotées d’intelligence et capables d’automatiser les réglages. Compte tenu des multiples contraintes du travail du sol, on ne dispose cependant pas (encore) de systèmes adaptant automatiquement les réglages pendant le processus de travail. 20

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Davantage de flexibilité Les combinés cultivateur-déchaumeur à disques indépendants ont connu une série de développements visant avant tout à diminuer le rôle de la protection phytosanitaire chimique. Plusieurs construc-

teurs ont notamment tenté d’améliorer la répartition et le broyage préalable des rési­dus de récolte et des chaumes lors d’un passage dans le sens transversal. Les socié­tés Lemken, Kerner et Väder­ stad s’effor­cent d’y parvenir à l’aide de

La commande individualisée des corps de charrue « Section Control » produit des bordures très propres et nettes. Photo : Kuhn


Travail du sol

Disques et socs de prédécoupage

Les systèmes « BioDrill » et « GreenDrill » sont de plus en plus utilisés pour les semis de couverture végétale et de cultures intermédiaires. Photo : Väderstad

La gestion des cultures d’engrais vert et des résidus de récolte est toujours un défi, pour les agriculteurs certes, mais aussi pour les constructeurs de machines. À cet effet, les outils de travail du sol traînés sont équipés de disques ou de socs de prédécoupage. Ils sont montés, chez Amazone et Kerner par exemple, sur une à trois rangées en amont des dents du cultivateur. Sur les machines portées, plus petites, les outils de prédécoupage sont montés sur le relevage frontal, et ceux de travail du sol proprement dit sur le relevage arrière. Les premiers ont pour tâche de pratiquer des coupes à intervalles serrés, entrecroisées et à plusieurs niveaux.

Technologie des charrues

Loin d’être inutile, la motorisation de la « cinquième roue » améliore le rendement énergétique. Photo : ZF

rouleaux à couteaux ou de herses à chaumes. Il s’agit de modules optionnels montés en amont des outils proprement dits du cultivateur ou des rangées de disques, et dont la profondeur de travail est réglable indépendamment. Les outils du cultivateur sont généralement répartis sur deux ou trois poutrelles. Aujourd’hui une hauteur de châssis de 50 cm, en position de travail, et un interligne de 30 cm sont standard. Compte tenu du nombre croissant de configurations de socs combinables à volon­té, les systèmes d’échange rapide s’imposent de plus en plus. Les sécurités anticollision des socs se déclenchent à partir d’environ 5 kN lorsque ceux-ci heurtent des obstacles. Le contrôle individuel de la profondeur de travail et/ou le relevage complet des ensembles fonctionnels permettent de moduler les interventions. C’est ainsi que le combiné déchaumeur « Ceus » d‘Amazone permet d’alterner entre un ameublissement superficiel et en profondeur, et d’adapter le broyage préalable et le raffermissement de la terre ameublie. Le raffermissement ciblé est aussi important en déchaumage que dans le travail du sol de base. L’utilisateur est placé devant un dilemme en ce qui concerne le

choix des rouleaux, ce qui a amené Lemken à développer son système « Opti Change ».

À la dernière Agritechnica, le célèbre constructeur de charrues Kuhn a présenté son système « Section-Control » de pilo­tage individuel des corps de charrue, qui lui a valu une médaille d‘argent. Le système est piloté par GPS sans inter­ vention du conducteur et fait appel à la cinématique de la sécurité anti­ collision hydro­ pneumatique. Il permet d’auto­matiser l’entrée et la sortie de raie de chaque corps de la charrue, qui se font exactement à la même position en arrivant au bord du champ, ce qui permet à ces derniers d’être propres et nets également avec des charrues multi-socs.

Couverture végétale permanente Les procédés de régulation des adventices, de stabilisation des nutriments et de lutte contre l’érosion, caractéristiques des cultures écologiques, gagnent de plus en plus les traditionnelles, une évolution attestée par une demande accrue de machines pour les cultures intermédiaires et la gestion de la couverture végé­ tale. Des semoirs mécaniques ou pneumatiques d’une capacité de trémie allant jusqu’à 500 l (APV) sont utilisés pour les semis de cultures dérobées fourragères, pour les semis sous couvert de culture principale et pour le ré­ ense­mence­ment. L’entraînement de la soufflerie est électrique ou hydraulique. Les distributeurs peuvent être adaptés en fonction du calibre des semences en changeant l’arbre de distribution. D’autres constructeurs misent sur des systèmes de précision faisant appel à des semoirs mécaniques portés d’une largeur de travail allant jusqu‘à 4 m (« BioDrill » de Väderstad ou « GreenDrill » d’Amazone).

Électrification La mise au point d’une roue de charrue entraînée par un moteur électrique (projet réunissant ZF, John Deere et Pöttinger) promet un surplus d’efficience dans le labour. En transformant la roue porteuse en roue de traction, on met à profit les efforts verticaux engendrés par la charrue pour augmenter considérablement la force de traction disponible. À puissance motrice et patinage in­changés,

Les cultures intermédiaires sont broyées à l’aide de rouleaux à couteaux en spirale combinés. Photo : Treffler

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Travail du sol

cette inno­vation permet d’augmenter soit la vitesse de travail, soit le nombre de socs sur la charrue. Ainsi, sans changer de tracteur, il suffit de remplacer une charrue à 6 socs par une charrue à 8 socs pour voir le rendement en surface augmenter de 33 %. La mise sur le marché d’un tel système est cependant subordonnée à la disponibilité d’un tracteur capable de fournir la puissance électrique nécessaire.

Agriculture 4.0 En amont de l’Agritechnica, lors du colloque organisé par l’association des ingé-

nieurs allemands VDI, l’institut d’enseignement et de recherche Josephinum Research à Wieselburg (A) a esquissé une piste pour améliorer le travail du sol. Il s’agit d’un projet réalisé en commun avec New Holland et Pöttinger. Pendant ou après le passage d’une herse rotative, la surface du champ est numérisée par des caméras stéréoscopiques pour en déterminer la rugosité. Le résultat est comparé aux objectifs de l’utilisateur après élimination, par un filtrage logiciel, de l’influence des rouleaux suiveurs. Le processeur de la herse rotative envoie ensuite par Isobus

un signal de correction au tracteur pour lui permettre d’adapter la vitesse d’avancement et le régime de la prise de force. Le but est d’obtenir un résultat constant en fonction des conditions changeantes du sol.

Conclusion Les tendances relevées ci-dessus esquissent la direction dans laquelle les technologies agricoles s’apprêtent à évoluer. On constate d’emblée qu’elles sont fréquemment induites par des projets portés par plusieurs sociétés.

Le réglage individuel de la profondeur de travail ou le relevage complet de certains ensembles fonctionnels permettent de moduler les interventions. Photo : Amazone

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Herse rotative ou déchaumeuse rotative avec 12 rotors sur 3m

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Technique Agricole

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Travail du sol

Les outils rotatifs ont une action mélangeante. Photo : Kuhn

Des rotors et des outils La préparation des sols est l’intervention qui a la plus grande influence sur les terres de notre pays. Dans ce contexte, outre les outils passifs, il est également fait recours à des machines dites actives, c’est-à-dire à entraînement par prise de force. Ruedi Hunger

Si le travail du sol est trop intensif ou n’est pas réalisé en respectant un certain cycle, on peut observer des phénomènes de compac­ tage, de battance ou d’érosion. Les appareils à entraînement par prise de force sont les premiers pointés du doigt. Ces machines travaillant de manière active ne sont pas néfastes en elles-mêmes. Le problème vient en réalité des conditions dans lesquelles elles sont utilisées.

Fraises Les fraises sont des machines équipées d’un rotor perpendiculaire au sens de déplace­ment et parallèle à la surface du champ, doté de couteaux coudés. La fraise d’aujourd’hui descend du moto­

culteur automoteur Meyenburg à dents à ressort (1913). Il aura fallu attendre 1950 pour que la fraise soit utilisée comme acces­ soire à transmission par prise de force en combinaison avec un tracteur. La fraise a été la première machine de travail actif du sol à être produite à grande échelle. D’un point de vue agricole, son principe de fonctionnement est aujour­d’hui controversé. Elle est prin­ci­ pale­ment utilisée en horticulture et dans les cultures spéciales.

Principe de fonctionnement Alors qu’avec les appareils à action passive, le sol se désagrège en suivant les fractures naturelles, sous l’action des

lames coudées, il est haché, déformé, ameubli, émietté et finalement renvoyé vers l’arrière par la force centrifuge, morceau par morceau. Le capot de protection des fraises est prolongé jusqu’au sol afin d’éviter l’ingérence de particules de terre de différentes tailles dans les trajectoires libres ainsi qu’un dégagement important de poussière. Les agrégats de sol se fragmentent davantage en s’écrasant contre ce capot. Ce principe de fonctionnement produit de nombreux fragments aux contours irréguliers. Les zones de fractures présentent des bords de rupture nets. La taille des morceaux dépend de la vitesse de déplacement et du régime du 9 2018 Technique Agricole

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Travail du sol

rotor. Le contrôle de profondeur se fait par des patins réglables ou des roues à grand volume. Avec les lames coudées, existe un risque de formation de semelle, autrement dit d’une surface de terre lissée et compactéee dans le sol.

Entraînement et flux de force Sur les modèles de petite taille, la transmission principale se compose d’une boîte de renvoi simple à lubrification par bain d’huile. Les fraises sont protégées des surcharges par une sécurité à cames

sur l’arbre de transmission ou par des limiteurs de couple montés du côté de l’outil (embrayage à friction réglable). Les machines de plus grande taille sont équipées d’une boîte manuelle ou de pignons interchangeables pour différentes vi-

Aperçu des outils de travail du sol à entraînement par prise de force Outils

Mode de travail

Avantages

Inconvénients

Fraise

Axe de rotation horizontal équipé d’outils (rotor). Le mode de travail est vertical et giratoire. Sous l’action des lames coudées, le sol est découpé, déformé, ameubli, émietté et finalement renvoyé vers l’arrière par la force centrifuge, morceau par morceau. Les vitesses de déplacement inférieures à 4,5 km/h sont critiques.

+ Broyage également des sols préalablement ameublis et présentant de grandes mottes + Semis prêt en un seul passage + Résidus organiques et engrais de ferme incorporés dans l’ensemble de la surface traitée

Herse rotative à axe horizontal

Construction et mode de fonctionnement similaires à la herse rotative. Au lieu de lames coudées, l’arbre de rotor est équipé d’un plus grand nombre de dents agencées de façon tangentielle (ou radiale). L’intensité de travail est définie par la vitesse du rotor et la vitesse de déplacement. Outil spécial pour la formation de buttes. Travail du sol rang par rang. Travaille le sol de manière intensive et désagrège les mottes de terre de manière optimale. La terre meuble est agencée en buttes et forme ainsi la base idéale pour une pousse optimale des tubercules.

+ Rupture du sol même à régime réduit + Semis prêt même en cas de vitesse de déplacement de plus de 4 km/h et de faible vitesse de rotor + Résidus organiques et engrais de ferme bien incorporés dans la surface traitée

− Forte couche de lubrifiant possible − Fragmentation puissante − Relâchement (trop) important − Besoin énergétique important − Phénomène de battance et décomposition de l’humus favorisés − Stimulation des mauvaises herbes à racines due à l’action de cisaillement − Rendement surfacique réduit − Sol « pulvérisé » par vitesse de rotor élevée et vitesse de déplacement réduite − Traces sous forme de pointillés ou d’un seul tenant − Besoin énergétique important − Rendement surfacique faible à moyen

Fraise-butteuse (rotor à lames)

Machine à bêcher (rotative)

« Geohobel »

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Travail du sol ameublissant et mélangeant mais sans labour. L’outil réduit le recouvrement de la surface de jusqu’à 85 %. Le rendement surfacique est similaire à celui d’une charrue à 4 ou 5 socs (3 m). Le « Geohobel » est un appareil de travail à plat. Le principe de travail vise à conserver la structure. Les engrais verts, le sous-semis et les cultures intermédiaires sont intégralement hachés et mélangés de manière homogène. L’outil courbé dans le rayon du rotor est un composant décisif.

+ Utilisation comme fraise-butteuse et comme fraise plein-champ possible + Montage possible à l’avant et à l’arrière + Possibilité de combinaison avec une planteuse

− Travail du sol très intensif − Sol par conséquent de très bonne qualité après traitement − Danger d’érosion pour les cultures en lignes − Risque d’envasement latent − Sensibilité aux pierres

+ Travail du sol sans labour + Sol ameubli en profondeur et de manière durable + Aucune couche de lubrifiant grâce au mode de fonctionnement non-linéaire + Alternative à la charrue + Guidage en profondeur directement à hauteur de l’arbre de fraisage + Travail à plat possible + Presqu’aucune couche de lubrifiant lors de bonnes conditions d’utilisation + Vitesse de rotor réglable + Alternative au labour en cas de renouvellement de prairie

− Surface non préparée pour le semis − Outil convenant moyennement aux sols sur lesquels se trouvent de grosses pierres − Rendement surfacique faible à moyen − Outil ne convenant pas au travail du sol après le labour − Outil convenant moyennement aux sols très rocailleux


Travail du sol

tesses de rotation. L’entraînement se fait latéralement à l’aide de chaînes et de pignons ou de roues dentées. Alpego a opté pour un entraînement central à roues dentées. Dans tous les cas, la lubrification se fait par bain d’huile. Les fraises les plus performantes sont équipées d’un système de refroidissement d’huile qui garantit une dissipation de chaleur optimale des entraînements principal et latéral.

pêchent la formation de buttes et les effaceurs de traces désagrègent les ornières formées par les roues du tracteur. Tous les types de rouleaux peuvent théoriquement être utilisés en guise de rouleaux porteurs, ce qui n’a pas beaucoup de sens. En règle générale, on utilise des rouleaux cages ou des rouleaux packers.

Outils Des lames coudées de différentes tailles et qualités sont utilisées. Elles sont vissées par groupes de quatre ou six sur les flasques du rotor. La vitesse de l’outil correspond à la vitesse de déplacement en interaction avec la vitesse périphérique de 3,5 à 8 m/s. On compte entre 50 et 220 impacts par mètre carré, en fonction de la vitesse et du garnissage de la fraise. Le besoin en puissance varie entre 16 et 33 kW par mètre de largeur de travail. Le recouvrement de la surface après un passage est un critère important. La fraise réduit le recouvrement de la surface de résidus organiques de jusqu’à 70 %.

Le terme « rotor à dents » sera utilisé ciaprès. Le rotor à couteaux et à lames ne sera évoqué qu’en cas de nécessité. Le rotor à dents est une variante ou un modèle spécial de cultivateur rotatif. La structure de base de la fraise et de la herse rotative est très semblable. Le « Rototiller » de Rau est une machine légendaire que l’on retrouve aujourd’hui encore partout. Cette herse rotative classique a fortement influencé les outils à rotors. Chez certains fabricants, l’arbre de rotor peut être remplacé. Ce dernier est alors équipé d’un porte-outils propre à l’outil. Les herses rotatives peuvent être combinées à un semoir.

Équipement supplémentaire

Principe de fonctionnement

Certaines fraises sont montées sur une tête d’attelage à coulisses, permettant un certain déport, particulièrement intéressant dans les cultures spéciales. Elles sont souvent utilisées sans autres outils ni rouleaux. Les disques latéraux em-

Contrairement à la fraise, le rotor à dents est équipé d’un nombre de dents considérablement plus important. Celles-ci sont disposées de manière radiale (effet de percussion) ou tangentielle (effet de cisaillement). Le lit de semis est ameubli

Rotors à couteaux, à lames et à dents

Coûts d’intervention avec un attelage tracteur-fraise Combinaison de machines Prestation (Agroscope) • Tracteur • Fraise

0,76 ha/h

Eléments constitutifs du prix

Référence Agroscope

Tracteur de 65 à 74 kW (88 à Indemnité (supplément compris) CHF 101 ch) Fraise de 2,5 m, avec rouleau Indemnité (supplément compris) CHF émotteur Main-d’œuvre Tarif en vigueur dans l’agriculture CHF/h Total des coûts, forfait de déplacement inclu

Heures

Hectares

40,23

52,94

77,33

101,75

28,00

36,84

145,56

191,53

• Tracteur • Herse rotative

0,92 ha/h

Eléments constitutifs du prix

Tracteur de 65 à 74 kW (88 à Indemnité (supplément compris) CHF 101 ch) Herse rotative de 2,5 m, Indemnité (supplément compris) CHF avec rouleau packer Main-d’œuvre Tarif en vigueur dans l’agriculture CHF/h Total des coûts, forfait de déplacement inclus

Outils La vitesse de l’outil correspond à la vitesse de déplacement en interaction avec la vitesse périphérique de 4 à 8 m/s. Le régime du rotor peut être défini au choix entre 160 et 450 tr/min. La distance entre les dents est de 40 à 70 mm selon les fabricants, ce qui représente environ 21 à 33 outils par mètre de largeur de travail. Comme dit précédemment, on retrouve des dents droites, des dents piocheuses ainsi que différentes dents couteaux en guise d’outils. Elles peuvent être montées à l’avant ou à l’arrière. Les dents et les lames sont vissées ou fixées à l’aide d’un système de changement rapide. Le besoin en puissance varie entre 12 et 25 kW par mètre de largeur de travail. La fraise réduit le recouvrement de la surface de résidus organiques de jusqu’à 75 %.

Particularités Les herses rotatives aplanissent moins le sol. Un rouleau est dès lors presque indispensable en aval. Outre les rouleaux porteurs à tuyaux, les rouleaux de dents ainsi que d’autres types de rouleaux sont souvent préférés. Lorsque la machine est équipée d’un rouleau, le réglage en hauteur se fait à l’aide d’une coulisse perforée sur le rouleau. Le réglage en hauteur hydraulique est également possible. Les herses rotatives peuvent être équipées de dents soussoleuses en amont, d’effaceurs de traces et de disques latéraux afin d’éviter la formation de buttes.

Conclusion

Coûts d’intervention avec un attelage tracteur-herse rotative Combinaison de machines Prestation (Agroscope)

et émietté par un rotor équipé d’un outil. En raison de l’effet de percussion ou de cisaillement, il n’y a pratiquement aucune esquive possible. L’effet de broyage et de mélange est plus grand qu’avec la herse rotative. Les forces de cisaillement résultant du principe de fonctionnement réduisent considérablement les efforts demandés au tracteur. Le rotor à dents fait preuve d’un meilleur rendement énergétique que la herse rotative.

Référence Agroscope Heures

Hectares

40,23

52,94

94,17

102,36

28,00

30,43

162,40

176,53

Les herses à rotor sont le deuxième groupe d’outils le plus important après les herses rotatives. Le champ d’utili­ sation, vaste, s’étend des bêcheuses rotatives au « Geohobel ». Entre ces extrêmes, on retrouve également les machines de préparation du semis. Les machines à entraîne­ment par prise de force travaillent de manière active et doivent être utilisées avec toute la prudence nécessaire sur sol humide. 9 2018 Technique Agricole

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Travail du sol

Herses rotatives: jetez donc un œil sur leurs organes internes! La herse rotative est un appareil classique pour la préparation active du sol. C’est de loin l’instrument le plus utilisé parmi les outils de travail du sol entraînés par prise de force. Par ailleurs, elle se combine idéalement avec les semoirs. Ruedi Hunger L’offre de herses rotatives est très importante sur le marché. Même si les versions de 2,5 ou 3 mètres répondent très bien aux conditions helvétiques, il existe des largeurs de travail plus petites pour les cultures spéciales et des versions plus grandes repliables ou adaptées pour un transport longitudinal. Lors de l’achat d’une machine neuve, le client peut équiper sa herse rotative de manière optimale. Ainsi, différentes variantes de rouleaux suiveurs, d’entraînement, ainsi que de décompacteurs antérieurs et d’effaceurs de traces, font partie de cette gamme étendue.

• carter fermé composé de deux profils soudés ensemble et • carter fermé d’une seule pièce. La construction du carter détermine la rigidité en torsion. Les profils ouverts se tordent davantage que les profils fermés, qu’ils soient d’une seule pièce ou soudés. Un carter d’entraînement fermé est réputé plus stable qu’un carter ouvert. Le couvercle boulonné d’un carter ouvert réduit l’ampleur de la torsion, mais n’apporte généralement pas la rigidité d’un profil fermé. L’ajout de supports ou l’installation du carter dans un cadre permet de stabiliser un carter ouvert.

Construction de la herse rotative Il existe des différences de conception du carter. En voici les types disponibles : • carter ouvert en forme de U avec couvercle boulonné,

mètre de largeur de travail. Un nombre infé­rieur de porte-outils signifie également une quantité moindre de dents, de roulements, d’articulations et d’engrenages. Cela se traduit par un poids plus faible et, peut-être, un prix inférieur. On compte cependant jusqu’à deux dents de moins par mètre de largeur pour travailler le sol. La liaison entre l’arbre d’entraînement et le porte-outils peut être en une pièce ou soudée. Le boulonnage pourrait constituer une troisième possibilité. Un point faible existe quel que soit le mode de fixation, mais cela ne conduit pas automatiquement à une durée de vie plus courte.

Réglage de l’angle des outils Porte-outils et leur forme Les distances standards entre les porte-­ outils correspondent à 25 cm ou 30 cm. Cela donne 3,33 ou 4 porte-outils par

Les herses rotatives avec une disposition des porte-outils décalée de 90° tendent à un fonctionnement agité, une sorte de « secouement ». Cela provient du fait qu’à

La herse rotative occupe une place prédominante au sein des appareils de travail du sol entraînés par prise de force. Photo : Kverneland

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Travail du sol

des arbres de transmission afin de détecter d’éventuelles fuites d’huile, pertes pouvant d’ailleurs se produire également lors de l’entreposage sur un sol en dur. La graisse liquide a une viscosité supérieure à celle de l’huile, raison pour laquelle les problèmes mentionnés ci-dessus ne la concernent pas. Mais un changement de lubrifiant s’avère difficile, à moins que le constructeur ne le permette.

Régime et sens de rotation

En raison de sa construction compacte, la herse rotative se prête parfaitement à la combinaison de semis. Photo : Ruedi Hunger

un certain moment, la moitié des dents sont placées transversalement par rapport au sens de déplacement. À ce moment, la résistance et la force de traction sont très importantes. Avec le mouvement de rotation, la résistance à la traction augmente et diminue alternativement. Le phénomène de secouement est dû à la tendance de la herse rotative à partir de côté. Si les porte-outils sont décalés de moins de 90°, seules quelques dents se trouvent placées transversalement à un instant donné par rapport au déplacement. Cela se traduit par un fonctionnement plus calme et le phénomène de secouement se produit de manière moins prononcée, voire pas du tout.

Fixation de l’entraînement Les arbres rotatifs peuvent être fixés avec des roulements à billes ou coniques à aiguilles. Ces deux options sont également utilisées dans la construction des herses rotatives. Les roulements coniques parviennent mieux à absorber les forces axiales et radiales que ceux à billes conventionnels. En effet, ces derniers sont prévus pour absorber les forces radiales et non les forces axiales, ou alors seulement de manière modérée. Ce type de roulement convient dans les sols sans pierres engendrant peu de contraintes, car dans ces conditions, les forces axiales sont presque inexistantes. Dans les sols pierreux, le passage sur des pierres provoque des contraintes très élevées. Dans certaines circonstances, le poids total de la machine doit être supporté par les dents, les porte-dents et les articulations. En conséquence, des forces axiales supplémentaires s’ajoutent aux

forces radiales « normales » et doivent être absorbées par le roulement. Des petites pierres sont souvent arrachées par la herse rotative et projetées vers l’avant, ce qui entraîne une augmentation des forces radiales mais non des forces axiales.

Lubrifiants On utilise généralement de l’huile ou de la graisse fluide pour les roulements ou les engrenages droits. Une lubrification à vie est possible selon le produit ou le constructeur, ou ce dernier précise, soit qu’aucun intervalle d’entretien n’est prescrit, soit qu’il l’est seulement après quelques milliers d’heures de fonctionnement. Un ordre de grandeur difficile à esti­mer  ! L’huile utilisée comme lubrifiant a tendance à se déplacer en aval dans la herse rotative lors de travaux sur terrain en pente. Si ceux-ci durent longtemps, cela peut provoquer une usure importante, à moins que le fabricant n’ait pris des mesures préventives. Plus le nombre d’heures de fonctionnement augmente, plus il est important de vérifier les joints

La vitesse de rotation constitue en général un facteur essentiel pour le travail du sol avec des appareils entraînés par prise de force, particulièrement avec la herse rotative. Lorsque le régime est trop élevé, le sol est traité trop intensément et devient excessivement fin. À l’inverse, il est possible que l’effet d’émiettement soit insuffisant. Étant donné que le résultat du travail du sol dépend à la fois du régime de rotation et de la vitesse de déplacement, cette dernière joue un rôle tout aussi important. Les vitesses inférieures à 4,5 km/h doivent être considérées comme critiques, car elles peuvent entraîner la formation d’une semelle. Le choix adéquat de la vitesse de déplacement et du régime de rotation permet de réduire les effets négatifs et d’optimiser les performances à la surface. Il existe deux façons d’ajuster le régime : 1. l’adapter au moyen d’une boîte de vites­se ou 2. l’adapter au moyen du changement d’engrenages dans la transmission. La boîte de vitesse constitue la solution optimale. En effet, la probabilité que le réglage de la vitesse soit utilisé est plus grande. Le remplacement des engrenages permet quatre régimes de rotation différents. Ce système s’avère moins onéreux, mais le changement d’engrenages demande un certain temps.

Ce cultivateur rotatif est combiné avec un semoir monograine. Photo : Ruedi Hunger

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Travail du sol

Herse rotative ou cultivateur rotatif ? Une herse rotative consiste en principe en un dispositif plutôt traîné ou « suiveur ». Par conséquent, le travail des dents n’est pas très agressif et les contraintes sur la machine restent limitées. Il en va autrement avec le cultivateur rotatif. Les dents de tête ou d’attaque fonctionnent de manière plus agressive, ce qui s’accompagne de charges accrues sur l’appareil, en particulier sur le carter et les fixations des dents. Les cultivateurs rotatifs sont dès lors généralement de construction plus massive et leur poids (et prix) est plus élevé. Les effets différents des dents placées sur l’avant ou l’arrière sont également obtenus par l’échange des dents ou le changement du sens de rotation. C’est pourquoi, les systèmes de changement rapide des dents ont gagné en importance. Le sens de rotation de certaines herses rotatives peut être inversé au moyen d’une boîte de vitesses. Ainsi, les dents qui étaient traînées précédemment deviennent des dents d’attaque qui mélangent le sol plus intensivement et amènent davantage de mottes grossières à la surface.

Classification des machines de travail du sol

Outils et machines de travail du sol

actif (entraîné)

passif (non entraîné)

tracté

rotatif

roulant

axe vertical travail horizontal (herse rotative)

Forme et longueur des dents Comme pour tous les outils de travail du sol, il existe de nombreuses variantes de dents pour les herses rotatives. Variant de 250 mm à 380 mm, leur longueur détermine la profondeur de travail et la puis-

oscillant (herse vibrante)

axe horizontal travail vertical (fraise, cultivateur rotatif)

sance nécessaire. Ces dernières années, la forme des dents, du moins de celles d’origine, a été optimisée sur le plan de l’énergie. Il existe cependant des différences en termes de qualité. Par exemple, les dents de rechange en provenance d’Extrême-­ Orient, certes moins onéreuses, n’offrent souvent pas la qualité des dents d’origine. Presque tous les fabricants proposent, à côté de dents universelles relativement peu coûteuses, des dents revêtues de Hardox, de carbure de tungstène ou de métal trempé.

Sécurité anti-surcharge

Les semoirs portés peuvent être séparés de la herse rotative pour une utilisation en solo. Photo : Pöttinger

Herse rotative ou cultivateur rotatif ? Les outils de travail du sol avec axe d’entraînement vertical et mode de travail horizontal sont disponibles sous forme de « herse rotative » (KE) avec dents droites ou traînantes et de « cultivateur rotatif » (KG) avec dents d’attaque. L’horizon de semis est ameubli, émietté et nivelé. Un outil suiveur sous forme de rouleau est utilisé pour le raffermissement. La machine réduit la

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Technique Agricole

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couverture en surface par des résidus organiques de 30 % (KE) et 50 % (KG). Les dents se déplacent en rotation à travers le sol. La vitesse des outils dépend de la vitesse de déplacement en interaction avec le régime de rotation et se situe entre 2,5 et 10 m/s. KTBL (Kuratorium für Technik und Bauwesen in der Landwirtschaft)

Dans les sols pierreux, des cailloux se coincent parfois entre les outils. C’est davantage le cas avec des porte-outils angulaires qu’avec des outils ronds ou ovales. Il est possible d’installer une protection adéquate sur un ou deux côtés. Pour protéger l’appareil, et surtout l’entraînement, contre les dommages, les herses rotatives sont généralement dotées d’une sécurité anti-surcharge sur l’arbre de transmission. Tous les systèmes possibles et imaginables sont utilisés, des simples boulons de cisaillement, en passant par les embrayages à disques et jusqu’aux embrayages électromagnétiques.

Équipement complémentaire La pratique pose des exigences variées aux herses rotatives. C’est pourquoi les fabricants proposent de nombreuses options d’équipement et des accessoires supplémentaires. C’est également le cas des rouleaux suiveurs, ce qui semble la moindre des choses puisqu’ils doivent


Travail du sol

s’adapter aux conditions du sol et aux inten­tions de raffermissement. Selon le type de sol, un rouleau à barres peut convenir aussi bien qu’un rouleau packer à dents. Comme la herse rotative repose sur le rouleau, le réglage de la profon­ deur s’effectue par ce biais. La barre de nivellement placée entre la herse rotative et le rouleau permet de déterminer l’inten­sité de travail. Un positionnement trop profond peut cependant provoquer,

en plus du nivellement souhaité, la produc­tion excessive de matériaux fins. Pour les semoirs pneumatiques portés, un entraîne­ment par prise de force est disponible au besoin sur la boîte de vi­ tesses. Parmi les options de vente figu­ rent également les principales dents de décompactage, les effaceurs de traces, les plaques latérales sur ressorts, ainsi que les traceurs en cas de grandes lar­ geurs de travail avec utilisation solo.

Conclusion La herse rotative occupe une position prédominante parmi les outils de travail du sol. Elle existe en différentes largeurs de travail et standards d’équipement. Grâce à sa conception compacte, elle est idéale être combinée à un semoir. Un aperçu complet du marché peut être consulté sur le site www.agrartechnik.ch.

Types de construction et de combinaisons de herses rotatives

Utilisation en solo sans accessoires tels que semoir... Construction standard avec des largeurs de travail dès 2,5 m. Des herses rota­ tives de plus de 4 m de largeur sont repliées ou transportées en longueur. La largeur de travail maximale atteint 8 m. Pour les cultures spéciales, il existe des largeurs de travail inférieures à 2,5 m.

Grâce à leur conception très com­ pacte, les herses rotatives sont privilégiées comme outils actifs de culture du sol pour les combinai­ sons de semis. Les appareils portés sont soutenus par le rouleau arrière.

La version tractée, telle celle de Lemken, peut être utilisée à la fois en solo et en combinaison avec un semoir. Un dispositif de décharge du châssis est proposé de série, alors que le système de freinage à air comprimé est optionnel.

La fixation d’une herse rotative en solo à l’avant est possible lorsque l’entraînement est conçu en consé­ quence (régime, sens de rotation, prise de force). L’inconvénient est que le tracteur roule sur la surface traitée.

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Travail du sol

Travail du sol sans déperditions d’eau Ces dernières années ont été caractérisées par une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes, dans lesquels l’eau a joué un rôle majeur. Un travail du sol adapté aux conditions changeantes est dès lors essentiel. Ruedi Hunger

Un travail du sol allie étroitement le ménagement et l’économie de l’eau. Photos : Ruedi Hunger, Ott, Thyregod

Les agriculteurs soucieux d’une bonne gestion du risque doivent diversifier leur assolement s’ils veulent limiter les conséquences des phénomènes météorologiques alternant entre excès et manque d’eau. Les cultures à rotation rapide exigent un travail du sol intense, seul à même d’aboutir rapidement à une implantation régulière du nouveau peuplement. Mis à part les semis directs, pour lesquels la question ne se pose guère, aucun procédé de travail du sol standard appliqué tel quel ne peut pallier les conséquences du changement climatique. Des aspects tels que la profondeur variable du travail du sol, la décomposition des matières organiques par des orga­nismes vivants et l’ameublissement adapté à la nature du sol ne doivent plus être ignorés. Rares sont hélas encore les agriculteurs exploitant pleinement les possibilités de réglage dont les machines de travail du sol sont pourvues.

Travail du sol en adéquation avec les besoins des plantes L’intensité et la profondeur du travail du sol doivent être adaptées aux besoins des 30

Technique Agricole

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plantes, principalement en minimisant les déperditions d’eau du sol et en créant une structure du sol favorable au développement des racines. Les plantes supportent mieux des phases de stress prolongées lorsqu’elles sont dotées d’une importante masse racinaire capable de se développer dans tous les sens.

Un sol tassé contient moins d’eau Les contraintes mécaniques répétées infligées au sol détruisent les cavités dans lesquel­les l’eau et l’air peuvent s’accumuler. Tout effort pour ménager les pores moyens à grossiers contribue à préserver la capacité de rétention d’eau du sol. Pour que les plantes puissent accéder aux ressources en eau existantes, il faut dévelop-

per la pénétration racinaire, ce qui suppose que le volume exploitable par les racines ne soit pas limité par des zones de tassement ou des horizons compacts.

Le travail du sol favorise les déperditions d’eau Le travail du sol, quel qu’il soit, entraîne des déperditions d’eau par évaporation, qui seront d’autant plus fortes que le sol aura été travaillé en profondeur et sera resté à nu longtemps. L’intensité du travail du sol n’est pas non plus sans influen­ce sur les déperditions. Parmi les mesures destinées à limiter les déperditions d’eau figure en premier lieu le renoncement au labour pour éviter que de la terre humide ne soit amenée à la surface. Il faut autant que possible empêcher les remontées d’humidité. Il est difficile d’agir sur les réserves en eau accessibles aux plantes, qui dépendent en premier lieu de la granulométrie du sol et de sa teneur en matières organiques. Si la capacité de rétention spécifique du sol reste dans une large mesure inchangée, le travail du sol affectera considérablement la manière dont les déperditions d’eau sont compensées.

Profondeur du travail du sol en fonction des déperditions d’eau acceptables Si le travail du sol favorise les déperditions d’eau, l’absence de déchaumage n’en est pas moins responsable d’importantes pertes, cette fois par capillarité à travers les chaumes restés en place après la moisson. C’est pourquoi un déchaumage superficiel complet, sans dépasser une profondeur de 5 à 7 cm pour limiter les pertes d’humidité, s’impose peu de temps après la moisson. Un passage du cultivateur réglé à 7 cm de profondeur produira un sol convenablement couvert, de manière à minimiser les déperditions d’eau. Un passage superficiel de la herse à disques est un autre moyen d’obtenir une surface jonchée de résidus de récolte, mais ce procédé ne convient pas en présence d’adventices vivaces,

Facteurs susceptibles d’agir sur le régime des eaux dans le sol Facteurs non contrôlables • Emplacement • Météo • Climat

Préconisations pour les facteurs plus ou moins contrôlables • • • • • •

Travail du sol en adéquation avec les besoins des plantes Sol tassé contenant moins d’eau Travail du sol favorisant les déperditions d’eau Profondeur du travail du sol en fonction des déperditions d’eau acceptables Désherbage mécanique causant également des déperditions d’eau Sol recouvert apte à retenir l’eau


Travail du sol

Le tassement dû aux contraintes mécaniques répétées réduit la capacité de rétention d’eau du sol.

Le sol perd un peu de sa capacité de stocker l’eau et les nutriments avec la poussière composée de particules d’argile qui s’échappe.

Strip-till : plus l’intervention est limitée, plus le sol va conserver son eau.

Le désherbage mécanique, qui mérite certes d’être encouragé, est néanmoins source de déperditions d’eau.

susceptibles de proliférer d’autant plus qu’elles auront été découpées par les disques. Sur une surface bien aplanie exempte d’ornières, le «  Geohobel  » convient parfaitement pour réaliser ce déchaumage superficiel.

Le désherbage mécanique, une autre cause de déperditions d’eau Dans les controverses autour de la réduction du recours aux herbicides, plus particulièrement au glyphosate, on a tendance à négliger les déperditions d’eau causées par le désherbage mécanique, susceptibles d’affecter les rendements, surtout sur les sols légers et dans les régions arides. On est naturellement amené à se demander si un passage superficiel du cultivateur ou de la herse serait un moyen adéquat pour réguler les adventices sans compromettre les réserves en eau. Quoi qu’il en soit, le désherbage purement mécanique a pour corollaire un impor­tant risque d’érosion consécutif au travail du sol, un lessivage accru des éléments nutritifs par la minéralisation plus poussée et une plus grande consommation d’énergie, donc une augmentation des émissions de CO2, à la suite des deux

ou trois passages nécessaires pour parvenir au même résultat.

Un sol recouvert est capable de retenir l’eau Si le travail du sol ne va pas sans déperditions d’eau, un sol non travaillé, laissé à nu et sans couverture végétale n’est pas à l’abri d’une évaporation improductive. Dès que le sol est recouvert, la température superficielle baisse, un phénomène bienvenu lorsqu’on songe aux températures de plus de 60° C enregistrées au

cours des dernières semaines sur les sols mis à nu. La conjonction d’une sécheresse et d’une canicule produit une modification profonde des communautés microbiennes dans le sol.

Conclusion L’eau est désormais un facteur de risque, où l’excès est aussi néfaste que la pénurie. En renonçant au travail du sol ou en choisissant une méthode plus appropriée, il est possible d’agir sur la capacité d’infiltration et de rétention d’eau des sols.

Un sol recouvert améliore grandement la rétention d’eau.

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Travail du sol

Amortissement compris Des vibrations désagréables et nuisibles peuvent être ressenties sur le véhicule porteur lorsque des outils lourds et longs sont attelés au relevage trois-points. Elles peuvent être réduites par l’utilisation de bras supérieurs avec amortisseur. Ruedi Hunger

Vue en coupe du bras supérieur GKN avec amortissement intégré : piston d’amortisseur (1) ; chambre d’amortissement avec azote en prétension (2) et canal de débordement en cas de montée de la pression (3). Photo : GKN (modifiée par Ruedi Hunger)

Qui ne connaît pas le balancement pénible du véhicule, les mouvements de tangage si mauvais pour le dos, le déchargement spontané de l’essieu avant. Sur les tracteurs modernes, un système sophistiqué de suspension permet d’amortir les effets négatifs du poids, de la vitesse et de la longueur de l’équipement attelé. Les fabricants veulent avant tout améliorer l’ergonomie et le confort du conducteur. Il s’agit certes d’une très bonne idée, cela s’avère toutefois plutôt défavorable pour le système conducteur/tracteur. Même si cela peut paraître paradoxal, le conducteur perçoit insuffisamment, voire pas du tout, le tangage et les soubresauts des outils attelés au relevage hydraulique trois-points. Les effets des mouvements de balancement de tangage et de levage sur l’essieu avant sont partiellement compensés par la suspension de l’essieu avant. De même, l’amortisseur d’oscillation placé sur le mécanisme de relevage absorbe les forces exercées par le poids des outils attelés. À vrai dire, il ne reste plus que le bras supérieur pour amortir les oscillations. Ce lien entre le tracteur et l’outil attelé est exposé à de fortes variations de charges. 32

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Amortissement hydraulique Les nouveaux modèles à amortissement intégré présentent un diamètre de pistons et des tiges de pistons de dimensions supérieures à celles des bras supé­ rieurs hydrauliques habituels de Walter­ scheid. Le bras supérieur avec amortisseur fonctionne comme un vérin hydraulique à double effet : l’huile hydraulique se trouve du côté du fond de piston et du côté de l’anneau du compartiment. Ainsi, cette huile arrive de la chambre située du côté de l’anneau et se dirige vers la tige de piston creuse. De l’autre côté de la tige de piston se trouve de l’azote servant de « fluide d’amortissement ». L’huile et l’azote sont séparés par un piston situé dans la tige et s’y déplaçant axialement selon la pression. L’amortissement se fait via une soupape spéciale agissant comme un étrangleur. L’huile coule à travers cette soupape dans la tige de piston avec un débit plus élevé que celui avec lequel elle en ressort. La prétension de la quantité d’azote remplie est réglée d’usine sur 60 bars. Des pressions de remplissage de 20 à 110 bars sont possibles en théorie.

Quand le tracteur muni d’un outil attelé est soumis dans sa course sur les routes, sur les chemins de terre ou dans les champs à des oscillations, celles-ci se répercutent à l’outil attelé et sont renforcées par des moments d’inertie. L’amortissement des rebonds est assuré essentiellement par le EHR (amortisseur d’oscillations). Le bras supérieur avec amortisseur intégré est en mesure de réduire les forces et les accélérations provoquées par les oscillations de tangage. Sur les tracteurs plus anciens sans essieu avant à suspension et/ou sans amortisseur d’oscil­lations, le bras supérieur amorti diminue les contraintes pour le conducteur et le matériel. Il a en plus pour effet, sur les tracteurs modernes avec un système de suspension global, de ménager le matériel.

Suspension mécanique à ressorts Pour les transports avec des dispositifs d’entre­tien (légers) sur des tracteurs petits ou étroits, les chocs et les vibrations continus entraînent une usure et des pannes mécaniques. Pour les outils attelés pesant de 100 à 1000 kg, la société Agritec d’Altluss­ heim (D) construit le système d’amortissement du bras supérieur « Shockex », qui ré-


Travail du sol

Systèmes d’amortissement du bras supérieur

Constructeur Système de suspension Taille du mécanisme de levage (pour outils portés)

Système d’amortissement à ressorts Agritec GmbH, Altlussheim (D)

Système de suspension breveté Amortissement hydraulique intégré « Shockex » Cat. 1, 3 types (de 100 à 500 kg) Cat. (1) 3 (pour les outils lourds) Cat. 2, 3 types (de 300 à 1000 kg) Cat. 4 sur les tracteurs de 150 kW

Course Longueurs disponibles Réglage

Système d’amortissement hydrau­lique GKN Walterscheid GmbH, Lohmar (D)

185 mm ou 250 mm 2 × 3 variantes en tout de 410 mm à 1030 mm Avec une simple clé en croix (en continu)

duit fortement ces charges. L’amortisseur est précontraint et il reste rigide comme un bras supérieur traditionnel jusqu’à l’obtention de la puissance minimale indiquée. Cela permet de maintenir de manière précise l’outil attelé dans la position souhaitée et sans qu’il développe un propre mouvement. Quand on dépasse la puissance minimum, le système amortit jusqu’à la puissance maximale indiquée. Une fois cette puissance maximale atteinte, l’amortisseur est sécurisé au moyen d’une butée. Selon les indications du fabricant, une « déchirure » du Shockex est exclue, étant donné le type de construction. On règle le système d’amortissement à la longueur adaptée au poids de l’outil via une manette située sur le

Pression d’amortissement de 20 à 110 bars (réglée en usine 60 + 10 bars)

boîtier. Les broches sont munies d’un repérage optique et protégées contre un desserrage accidentel.

Conclusion Le confort de conduite et l’adhérence de l’essieu avant s’améliorent quand on sépare les oscil­lations de tangage des outils attelés au tracteur. En outre, l’amortissement optimise l’environnement de travail du conducteur. L’usure et les dégâts matériels sont sensiblement réduits. On peut certes atteindre ces objectifs sur les petits tracteurs et les équipements légers attelés au moyen du bras supérieur hydraulique avec amortissement intégré, toutefois un système à ressort le permet également.

Amortissement hydraulique GKN Walterscheid construit un bras supérieur hydraulique avec amortissement intégré. La pression d’amortissement est réglée en usine sur 60 + 10 bars. Selon l’utilisation, il peut être nécessaire de faire adapter cette pression par du personnel qualifié. Le bras supérieur avec amortissement intégré est compatible et interchangeable avec les bras supérieurs utilisés jusqu’à présent. Sa largeur de piston est de 70 ou de 105 mm dans la catégorie 3 et de 130 mm dans la catégorie 4. L’espace libre nécessaire pour le bras supérieur est presque identique à celui des bras supérieurs traditionnels. Représentation de GKN en Suisse : Paul Forrer AG, 8962 Bergdietikon (AG), www.paul-forrer.ch.

Suspension mécanique à ressorts Le système proposé sous la désignation de « Shockex » amortit les oscillations gênantes, tout en améliorant le confort du conducteur. Shockex remplace le bras supérieur rigide qui existait jusqu’à présent. Selon les indications du fabricant, le ressort monté dans le système d’amortissement amortit et absorbe les chocs. Les trois modèles Shockex de la catégorie 1 sont élaborés pour les charges de 2150 à 3950 N, 3000 à 6200 N et 5340 à 10 000 N (poids des outils de 100 à 500 kg). Quant aux trois modèles de la catégorie 2, ils sont conçus pour les charges de 6000 à 11 000 N, 6400 à 13 100 N et 9200 à 19 700 N (poids des outils de 300 à 1000 kg). Ce bras supérieur amorti s’adapte encore aux tracteurs, petits ou étroits, avec les outils attelés correspondants. Représentation d’Agritec en Suisse : Chalut Green Service SA, 1254 Jussy (GE), www.chalut-greenservice.ch ; Robert Aebi Landtechnik AG, 8105 Regensdorf (ZH), www.robert-aebi-­landtechnik.ch.

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La presse à balles parallélépipédiques « LSB 1270 DX » a été mise sur le marché par Kuhn en 2017. Elle est spécialement conçue pour les balles « dures » de dimensions 120 × 70 cm. Photos : Roman Engeler

Serrée, plus serrée, la… Il y a un an, la société Kuhn a complété son programme de presses à balles parallélépipédiques dans la taille de canal 120 × 70 cm par le modèle « LSB 1270 DX », un engin très performant. Roman Engeler La progression suggérée dans le titre n’a pas pu être totalement menée à bien dans ce rapport d’opération. Pour pouvoir clarifier sérieusement ce superlatif, il aurait fallu procéder à un test comparatif. Une chose est sûre : la machine Kuhn « LSB 1270 » dans la version DX a présenté une performance empreinte de maturité. À l’instar du lourd volant d’inertie, de nombreux éléments intégrés dans le

Vidéo sur la presse « LSB 1270 DX » de Kuhn D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

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canal de presse ou dans l’entraînement de cette machine viennent du modèle « LSB 1290 D », de taille supérieure. Ils sont conçus pour un haut débit et une grande densité de pressage.

Une alimentation constante Le pick-up d’une largeur de 2,30 m est équipé (comme de coutume chez Kuhn) d’un rotor intégral. Il soutient le pick-up en assurant une alimentation régulière et constante. Selon le fabricant, ce rotor permet de rouler plus vite, ce qui augmente en conséquence la capacité de surface. En outre, la zone d’alimentation est équipée d’un nouveau rouleau d’alimentation actif et elle est sécurisée par un limiteur à came. En général, tous les éléments d’entraînement munis de limiteurs à came sont sécurisés contre la surcharge. Si celle-ci devait survenir, l’alimentation s’arrêterait immé-

diatement. Le conducteur peut reconnecter ces couplages en diminuant la vitesse de rotation et poursuivre le travail. Kuhn propose « l’Optifeed » sans système de coupe ou avec le système « Omni­cut » (OC). La machine présentée était dotée du dispositif de fauchage « OC 23 ». On peut glisser la cassette sur le côté de la machine pour l’entretien. Les 23 couteaux sont protégés individuellement par système hydraulique. Deux leviers permettent d’activer 0, 11, 12 ou tous les couteaux à la fois.

Contrainte exercée dans le canal L’ameneur tourne, ou plutôt oscille, en continu. Une fois la densité de presse atteinte dans le canal, une course importante suit et le paquet comprimé s’y déplace. Les ingénieurs ont augmenté le frottement dans le canal de presse, afin


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La cassette de 23 couteaux se coulisse aisément sur le côté de la machine pour l’entretien.

Les composants de l’entraînement, tels ici le volant d’inertie, sont robustes et construits pour un haut débit et de fortes densités.

Ce modèle est équipé de pneumatiques de dimension 620/50-22.5 et d’un essieu tandem suiveur (verrouillable).

d’augmenter la densité des balles. Kuhn parle d’une densité jusqu’à 10 % supérieure à celle des modèles précédents. À cette fin, il a fallu utiliser un cylindre de presse plus robuste avec un diamètre supé­rieur. Le cadre principal et le canal de presse sont réalisés dans une construction plus lourde pour pouvoir assumer parfaitement ces pressions de pressage supérieures.

Une ficelle est amenée par le haut et par le bas au moment de la formation des balles. Comme elle ne glisse pas autour de la balle, elle n’est pas tendue au moment de sa formation. Dès que la balle a atteint la longueur souhaitée, les aiguilles sont acti­vées et s’élèvent vers les noueurs afin de commencer à faire des nœuds. Dans cette première étape, la balle est terminée au premier nœud. Quand le premier nœud est posé, les ficelles du haut et du bas sont à nouveau liées par le deuxième nœud. La balle peut être ainsi formée sans que la ficelle soit soumise à une forte tension. Sur le côté de la machine, des caisses pouvant contenir jusqu’à 30 bobines peuvent se coulisser latéralement pour que ces dernières soient aisément accessibles.

capteur d’humidité ou obtenir un capteur pour le déchargement des balles et un système de pesage des balles pressées. Enfin, le système de pesage donne une vue d’ensemble de la force de la machine. La presse à balles peut être manœuvrée via son propre terminal Isobus du tracteur ou par un terminal « CCI » (version « CCI-40 » ou « CCI-1200 ») avec un écran divisé et un tableau affichant plusieurs fonctions. Entretemps, le terminal « VT-50 » livré avec cette machine a été remplacé par le « CCI-50 ».

Noueur à double nœud La machine « LSB 1270 DX » de Kuhn dispose d’un système de noueurs à double nœud. Sur le pupitre de commande, le conducteur peut contrôler l’état de marche de chaque noueur et ajuster la densité et le débit des balles. La surveillance électronique de la tension du levier de serrage de la ficelle représente également une nouveauté. On reçoit un signal d’avertissement dans la cabine en cas de dysfonctionnement. On peut aussi monter une caméra optionnelle permettant d’avoir une vue directe sur les balles pressées. Les noueurs sont nettoyés en continu par un ventilateur radial à entraînement hydraulique.

Caractéristiques de la presse à balles parallélépipédiques « LSB 1270 DX » de Kuhn Longueur des balles : de 60 à 300 cm Largeur du pick-up : 230 cm Cadence du piston : 46/min Régulation de la pression : 4 cylindres hydrauliques Longueur du canal de presse : 300 cm Nombre de noueurs : 6, à nœud double Système d’alimentation : rotor intégral Pneumatiques (avec essieu tandem) : 620/50-22.5 Dimensions des balles : 120 × 70 cm Prix de la machine décrite : CHF 189 510.– Prix de base : dès CHF 161 910.– (les deux hors TVA) Données du constructeur

Options Le canal de pressage a une longueur de 3 m. On peut en option y installer un

Conclusion Le modèle « LSB 1270 DX » lancé par Kuhn sur le marché s’adresse aux professionnels des balles. Il a besoin d’une puissance minimale de 155 ch. C’est un peu juste pour pouvoir exploiter pleinement la performance de la machine ailleurs que sur des parcelles parfaitement plates. Il faudrait disposer au moins de 200 ch.

Il l’a essayée Matthias Schnell, de Röschenz (BL), déclare être depuis toujours fasciné par les balles rectangulaires. Avec son père et son oncle, le jeune agriculteur exploite une grande ferme avec production laitière (élevage de Holstein), engraissement de bovins et culture des champs. Jusqu’à présent, chez les Schnell, on utilisait uniquement des presses à balles rondes. L’été dernier, Matthias Schnell a testé la presse « LSB 1270 DX » de Kuhn que le distributeur Chappatte, de Vicques (JU), a mise à sa disposition. Convaincu après le test par le rapport qualité-prix de l’offre, il a acheté un modèle pour la saison 2018. Matthias Schnell ambitionne de presser deux millisers de balles par an avec cette machine (paille, foin, pressés directement dans le champ), destinées principalement à ses propres besoins. La presse est tirée par un tracteur John Deere « 7530 » de 200 ch qui a cependant atteint ses limites dans les pentes. Elle comporte un frein pneumatique et un essieu tandem proposé avec un essieu suiveur verrouillable. En outre, la machine a été équipée d’un capteur d’humidité et d’un dispositif de pesage ainsi que d’un rouleau tasseur à entraînement actif. L’hydraulique nécessite un distributeur double effet et deux distributeurs simple effet. « Cette année, la machine a satisfait à nos attentes », affirme Matthias Schnell. La densité des balles est correcte et le système à double nœud fonctionne, notamment grâce au ventilateur radial qui travaille en continu et maintient constamment ces éléments propres. Selon Matthias Schnell, l’entretien est simple grâce au tiroir à couteaux coulissant et au graissage central. Il ne voit qu’un seul bémol : « Nous avons dû remplacer quelques dents sur le pick-up un peu trop tôt. »

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Lorsque la fonction « MultiBale » est active, la « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » réalise un débit de récolte similaire à celui de deux à trois presses à petites balles HD. Photos : Ruedi Burkhalter

Des balles grosses ou petites au choix La « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » de Krone est une presse aux applications multiples. Équipée du dispositif « MultiBale », elle produit des bottes faciles à manier. Ruedi Burkhalter « C’est sans doute la presse la plus poly­valente du marché », confie Christophe Hauser, agriculteur et entrepreneur de travaux à Oronle-Châtel (VD), en parlant de sa Krone « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed ». La machine produit certes des balles parallélépipédiques à haute densité pour faire baisser le coût du

Caractéristiques de la « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » Largeur et hauteur du canal : 80 × 70 cm Longueur de balle : 100 à 270 cm Longueur de balle en mode « MultiBale » : 30 cm au moins Pick-up : 235 cm, non piloté Puissance d’entraînement nécessaire : 163 ch au moins Réserve de ficelle : 32 rouleaux Couteaux : 16 (commande par groupes de 8) Longueur de coupe minimale : 44 mm Courses de piston : 49 par minute Poids à vide : à partir de 9400 kg Prix : dès CHF 185 000.– (hors TVA) Données du constructeur

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transport et du stockage, mais elle permet aussi, grâce au dispositif « MultiBale », de servir une clientèle qui recherche des produits pressés sous forme de bottes. Elle réalise alors un débit de récolte supérieur à celui de deux presses à petites balles HD traditionnelles.

Bottes pesant presque deux fois moins Le dispositif « MultiBale », une exclusivité Krone, a été conçu pour combiner les avantages des presses à grosses balles et à bottes. Krone avait présenté le système « MultiBale » une première fois en 2003, à titre d’option pour la « Big Pack 1270 », qui était dotée d’un canal de pressage de 120 × 70 cm. La machine faisait appel à une nouvelle technologie de nouage qui lui permettait de produire, outre les balles parallélépipédiques traditionnelles, des balles de même forme divisées en bottes de 30 à 135 cm d’épaisseur, nouées chacune par deux ficelles. Une fois la balle ouverte, les bottes pouvaient être transportées manuellement jusqu’à leur destination. Celles produites par le modèle « 1270 » pesaient entre 45 et 60 kg et ne pouvaient être

transportées qu’à l’aide d’un diable, raison pour laquelle ce procédé n’a pas réussi à détrôner les balles HD traditionnelles. Avec sa « Big Pack 870 HDP HighSpeed », Krone a présenté en 2015 un deuxième modèle de presse équipé, cette fois en série, du dispositif « MultiBale ». Les dimensions plus modestes du canal de pressage (80 × 70 cm) permettent de produire des bottes suffisamment petites pour être soulevées et portées par une personne en bonne condition physique.

Deux plus trois ou cinq noueurs La presse fonctionne avec cinq noueurs doubles, deux pour les bottes et trois pour

Vidéo sur la « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » de Krone D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


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Les plus petites bottes pèsent entre 25 et 35 kg, selon les récoltes, et peuvent être transportées à la main ou par un diable.

la balle complète. À cette fin, le balancier d’aiguille a été divisé en deux parties. Pour nouer une botte, un cliquet commandé désolidarise les deux parties du balancier, de sorte que seules deux aiguilles amènent la ficelle aux noueurs. Pour finir, les deux parties du balancier sont réaccouplées, les cinq ficelles amenées aux noueurs permettant de ficeler la dernière botte en même temps que la balle complète. Jusqu’à neuf bottes, d’une longueur d’au moins 30 cm, peuvent être formées dans une balle de 2,7 m de long. Les balles peuvent être divisées tout aussi bien en deux, trois ou quatre bottes seulement. La longueur minimale des balles parallélépipédiques est de 100 cm. Lorsque la fonction « MultiBale » est désactivée, les cinq noueurs servent à ficeler des balles traditionnelles non divisées.

Un pressage plus dense produit des balles plus lourdes Lorsque la « Big Pack 870 HDP » fonctionne en mode « MultiBale », la densité de pressage est similaire à celle des presses à balles parallélépipédiques traditionnelles. Elle peut en revanche être jusqu’à 25 % supérieure avec le fameux niveau « HDP » commandé via le terminal, lorsque le mode « MultiBale » est désactivé pour produire des balles standards. Cela constitue alors un avantage notable pour une meilleure utilisation de l’espace de sto­ ckage et de transport. La technologie « HDP » nécessite un volant d’inertie d’une masse 2,5 fois supérieure à celle du volant

de la « Big Pack 890 », la presse standard dotée d’un canal de pressage aux dimensions de 80 × 90 cm, donc légèrement plus grand. La chaîne cinématique est dimensionnée en conséquence et possède un limi­teur débrayable à cames. Pour transmettre les efforts à l’ameneur et au noueur, Krone privilégie les arbres d’entraînement et les engrenages plutôt que les chaînes, jugées moins robustes. Les volets de la presse sont actionnés par des vérins plus puissants de 21 % par rapport à ceux du modèle de référence. La « Big Pack 870 HDP », dont le châssis a été intégralement renforcé, pèse 9400 kg à vide, soit une tonne de plus que la presse standard de référence, la « Big Pack 890 ». En professionnel expérimenté, Christophe Hauser trouve la machine parfaite, sauf pour ce qui est de son poids. Krone prévoit un besoin de puissance de 163 ch ou davantage. Christophe Hauser exprime des doutes à ce sujet : « En travaillant avec la presse, je déplace une masse totale de 18 t. J’accepte qu’une puissance de 163 ch soit suffisante sur terrain plat, mais dès qu’il y a une montée, la vitesse de déplacement diminue relativement vite, même avec plus de 200 ch à la prise de force. »

Pick-up actif La « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » est équipée en série d’un pick-up dit « actif », c’est-à-dire d’un pick-up « EasyFlow », sans chemin de came, complété par un rouleau d’alimentation entraîné. Cette construction permet un débit constant à

Un cliquet commandé combine ou désolidarise les deux parties du balancier d’aiguille permettant au noueur double de fonctionner.

un niveau élevé et s’avère avantageuse surtout pour presser des matériaux courts et cassants, ou encore de l’ensilage. L’utilisateur a le choix entre les largeurs de travail de 195 cm ou 235 cm. Christophe Hauser a opté pour la variante équipée d’une unité de coupe « X-Cut » à 16 couteaux, à commande groupée (par 8). La longueur de coupe théorique est de 44 mm. Les couteaux sont logés dans deux cassettes qui peuvent être abaissées par un dispositif hydraulique et extraites latéralement pour changer les couteaux. Il arrive à Christophe Hauser de travailler en mode « MultiBale » avec 8 couteaux, une configuration certes non préconisée par Krone, mais qui lui convient bien. La « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » est ainsi la seule « presse à bottes » possédant une fonction de coupe.

Commande Christophe Hauser commande la machine par Isobus, exclusivement depuis le terminal du tracteur. La structure des menus est simple et intuitive. Dans la vue standard, l’écran affiche les principales données de la machine, y compris la mesure de l’humidité si cette option a été choisie. Une autre option, indisponible sur la machine de Christophe Hauser, est un dispositif de pesage des balles intégré dans la rampe à rouleaux, qui détermine le poids des balles à l’aide de quatre jauges de contrainte pour l’afficher avec une précision de +/–2 %.

Conclusion Christophe Hauser a travaillé maintenant avec la « Big Pack 870 HDP XC HighSpeed » pour la troisième saison et juge que la technologie « MultiBale » avec ses mul­ tiples applications a dépassé ses attentes. « Après quelques soucis au début, j’ai presqu’oublié de quel côté de la machine se trouve l’accès à la maintenance », s’amuse cet agro-entrepreneur passionné par les presses.

La presse à balle compatible Isobus se commande facilement depuis le terminal du tracteur.

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La petite botte réunie en demi-gros Les groupeurs-compacteurs assemblent les petites bottes en paquets aisés à manipuler, transporter, stocker avec des machines. Avant de détailler à nouveau les bottes. Tous les modèles ne conviennent pas à chaque exploitation. Ruedi Burkhalter Mortes, les petites bottes ? « Point du tout », répondent en chœur les trois producteurs auxquels cet article donne la parole. Ils citent même des clients qui, après s’être convertis aux grandes balles rondes ou parallélépipédiques, reviennent à la bonne vieille petite botte « haute densité » (HD), qui se laisse porter à la fourche. Parmi eux figurent des détenteurs de chevaux, en nombre croissant en Suisse. Leur image poussiéreuse, les petites bottes la doivent surtout aux manipulations pénibles et fastidieuses qu’elles imposent et c’est pourquoi on les regroupe de plus en plus en paquets pour mécaniser leur enlève­ ment et leur transport. Les machi­ nes à cette fin sont cependant assez chères et délicates à utiliser, si bien que l’opération est souvent confiée à des entre­preneurs. Tous ces groupeurs-­ compacteurs fonctionnent selon un principe similaire, en plusieurs phases : un mécanisme hydraulique saisit les bottes et les empile dans une chambre de pressage où elles sont liées entre elles ; le résultat est un paquet assimilable à une grande balle parallélépipédique. Mais les machines se différencient de par leur construction et leur pilotage. Technique Agricole a rendu

visite à trois producteurs avec leur machines à l’œuvre sur le terrain.

Un groupeur classique, pour un opérateur travaillant seul Depuis 19 ans, Christophe Hauser (voir aussi page 36) utilise une presse à petites bottes suivie d’un groupeur-compacteur Belair. Il a maintenant acquis une Krone « MultiBale » pour accélérer la récolte et réduire le temps de ramassage. Mais il reste fidèle, d’autre part, aux petites bottes et les machines correspondantes font toujours partie de son parc de machines. « La ‹ MultiBale › est une bonne solution pour ceux qui peuvent mécaniser la manutention du fourrage, explique notre interlocuteur, mais nous voyons des clients qui défont les paquets dès la li­ vraison pour ranger les bottes à la main ou même les transporter plus loin. Ces clients préfèrent encore et toujours les petites bottes HD, plus légères et faciles à empiler. »

Le groupeur Belair attelé derrière la presse est le moins maniable des engins présentés ici. L’attelage complet associe une remorque monoaxe, la botteleuse, avec derrière un groupeur à deux essieux ; cette configuration n’autorise que de très courtes marches arrière. Les passages en bouts de champs et les changements de voies sont fastidieux. Christophe Hauser relativise : « Avec un peu d’habitude et d’exercice, on finit par circuler aisément même dans de petites parcelles.  » Si c’était à refaire, il opterait à nouveau pour un Belair. « La saison des récoltes est très chargée avec mille choses à faire en même temps et on manque de chauffeurs et de tracteurs. Alors, si un conducteur arrive à botteler et empaqueter seul les bottes en un passage, c’est tout ça de gagné. » Avec ce système, la presse est attelée à un trois-points équipé d’un circuit hydraulique intégré et d’une transmission intermédiaire pour la prise de force. Le circuit hydraulique alimente par des tuyaux souples le groupeur-compacteur qui est à entraînement entièrement hydraulique. La chambre de pressage horizontale peut contenir deux fois 7 bottes mesurant jusqu’à 110 cm de long. Les bottes sont d’abord saisies par un mécanisme à deux bras, retournées d’un quart de tour puis acheminées sur une glissière vers le haut de la chambre de pressage. Le rendement de la machine dépend de celui de la presse. Christophe Hauser parvient à lier entre 20 et 25 paquets à l’heure, soit 280 à 350 bottes.

Vidéos sur les trois groupeurscompacteurs de bottes D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Le groupeur Belair est alimenté en huile par une pompe indépendante montée sur le timon de la presse et actionnée par l’arbre traversant de la prise de force. Photos : Ruedi Burkhalter

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Rapport d’expérience | Impression

Dans le « Bale Baron », le pick-up à convoyeurs en caoutchouc et la plaque tournante assurent un enlèvement très fluide des bottes.

Avec trois tracteurs, ça fonce ! Quand les trois générations de Baltensperger se mettent ensemble à l’ouvrage avec le premier groupeur « Bale Baron 4245P » de Suisse, les opérations prennent une tournure bien différente. Les Baltensperger exploitent le domaine du Baltihof à Höri (ZH). La machine est également proposée en version attelée à la presse, mais eux l’utilisent seule avec un dispositif de ramassage. Ce modèle, le plus performant du constructeur, est théoriquement capable de grouper jusqu’à 1000 bottes HD par paquets de 21 pièces à l’heure (en continu, sans demi-­tours ni interruption). Les Baltensperger arrivent à 650 bottes à l’heure sur des parcelles très longues « à la suisse », soit presque le rendement d’une presse à grandes balles parallélépipédiques. Voilà pourquoi cette machine est en principe toujours utilisée dans le sillage de deux presses HD. Son entraînement hydraulique doit être alimenté à raison de 150 à 170 l/min pour développer tout son potentiel ; elle est donc dotée d’une alimentation hydraulique autonome montée sur le timon et dotée d’un puissant refroidissement. Le ramas­sage des bottes est assuré par un convoyeur en caoutchouc ; l’avance est fluide et même à 20 km/h, le système se joue assez bien de bottes qui ne sont pas rigoureusement alignées. Par contre, il ne tolère que des écarts minimes de longueur de bottes (95 cm), raison pour laquelle le canal de la presse a été garni de glissières synthétiques pour obtenir des bottes aussi régulières que possible. « Nous avons opté pour cette machine car elle fabrique les paquets les plus grands, les plus résistants

et les plus réguliers avec le rendement le plus élevé », explique Beni Baltensperger. Ce groupeur-compacteur plutôt allongé est monté sur un train roulant particulier, avec un essieu arrière rigide et deux doubles roues suiveuses indépendantes à l’avant. L’ensemble assure une hauteur régulière pour la saisie des bottes, tout en facilitant les manœuvres et les marches arriè­re. Le groupeur réagit à la manière d’une remorque à un essieu.

Solution intermédiaire : le choix de la compacité Le groupeur-compacteur Arcusin « Multipack B14 » n’est pas prévu pour suivre une presse. Matthias Balsiger, de Riggisberg (BE), fournit des bottes HD à des proprié­taires de chevaux. Il a acheté cette

machine en raison de ses problèmes de dos ; depuis, elle est fréquemment louée ou utilisée pour des tiers, preuve que la demande existe pour cette prestation ! Matthias Balsiger fait botteler paille et foin par un entrepreneur. Du coup, le groupeur intervient sur plusieurs exploitations dans la même journée et son potentiel de 30 à 40 paquets de 14 bottes à l’heure est bien utilisé, tout supérieur qu’il soit au rendement d’une presse HD. Son propriétaire apprécie particulièrement la construction ramassée de cet engin aisé à piloter, ainsi que le dégagement qu’il offre à la vue du conducteur : « La chambre de pressage verticale est proche du tracteur : le regard ne quitte pas le déroulement du ramassage et des autres opérations. » Le fonctionnement simple de la machine permet à des utilisateurs différents de se familiariser rapidement avec elle, y compris en coteaux. « Cette machine marche bien dans les pentes, mais il faut prendre garde à décharger les paquets sur des surfaces horizontales, comme avec les presses à balles rondes. » Dans l’Arcusin « Multipack B14 », les bottes sont acheminées en position horizontale, par paires, vers la chambre de pressage, puis poussées vers le haut. Le modèle présenté ici, le « Multipack B14 », vient d’être remplacé par un « C14 », plus récent. Ces deux versions se différencient surtout par le dispositif de ramassage des bottes. Ces dernières ne sont plus acheminées debout, mais retournées d’un quart de tour horizontal puis directement acheminées vers la chambre de pressage. Le rendement de la nouvelle machine devrait donc être un peu plus élevé que celui de la précédente.

Avec sa chambre de pressage verticale, l’Arcusin « Multipack » offre une vue bien dégagée sur l’ensemble du processus.

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Impression | Prise en main

Le porte-outils Aebi « TT 211 » fauche les herbes hautes de manière autonome. L’opérateur peut démarrer ou stopper la machine par simple pression de bouton sur un petit boîtier. Photos : Roman Engeler

En chemin tout seul Les systèmes de conduite autonomes s’étudient et se développent certes chez les principaux constructeurs automobiles, mais aussi sur les machines agricoles. Le spécialiste suisse Aebi s’y intéresse également. Roman Engeler Aebi, spécialiste helvétique de mécanisation agricole et communale, a mis au point un système de guidage GPS autonome pour ses porte-outils de montagne en coopération avec la société néerlandaise « Precision Makers ». Ce dernier a été présenté pour la première fois voici deux ans et a reçu le « Swiss Innovation Award » de Technique Agricole à l’Agrama. Depuis lors, cette technologie a encore été optimisée par Aebi, qui a organisé un test exclusif pour Technique Agricole, consistant au fauchage d’herbe en pente et sur un terrain plutôt plat.

Véhicule utilisé pour l’essai Les composants pour la conduite autonome, la conduite commandée à distance 40

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étant également possible, ont été installés pour cet essai sur un porte-outils classique de type Aebi « TT 211 ». Ce véhicule à quatre roues directrices délivre une puissance de 72 ch et est équipé d’une transmission hydrostatique en continu. Le relevage frontal, muni de la faucheuse alpine « Lely 260 FA », dispose d’un système hydraulique de décharge et d’un déplacement latéral de 20 cm. Les composants visibles de la conduite autonome sont placés à l’avant et à l’arrière du véhicule. Il s’agit de deux pare-chocs munis de toutes sortes de capteurs. D’abord, deux radars installés à l’avant et à l’arrière permettent de détecter rapidement les obstacles. Ils produisent des impulsions destinées à

réduire la vitesse de déplacement à l’approche d’un obstacle. De plus, des capteurs à ultrasons disponibles dans le commerce sont fixés sur les deux pare-chocs. Lorsque la distance mini­mum d’un obstacle est atteinte, ils fournissent les impulsions nécessaires pour l’arrêt du véhicule sans contact. Par ailleurs, chaque pare-chocs dispose d’une barre de sécurité avec capteur mécanique. Dès que cette barre est touchée, le moteur s’arrête et le frein de stationnement s’active. La même chose se produit lorsqu’un des deux boutons d’urgence rouges est enfoncé manuellement.

Guidage Le guidage par trace se réalise via un signal GPS. La précision théorique requise

Vidéo sur le « TT 211 autonom » d’Aebi D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


Prise en main | Impression

de +/–2 cm est atteinte avec une correction RTK via réseau GSM. La gestion se fait en cabine, au moyen du terminal de commande. En mode dynamique, un premier trajet avec conducteur détermine d’abord le contour intérieur, c’est-à-dire la surface à travailler. Un autre trajet avec conducteur définit la limite extérieure de la parcelle. Le véhicule ne doit en aucun cas dépasser cette limite. En dernier lieu, la direction de travail est indiquée. Le système calcule et sélectionne ensuite automatiquement l’itinéraire. Le conducteur peut alors descendre du véhicule et le mettre en mode autonome depuis le bord du terrain par simple pression sur un bouton. La zone définie est alors traitée de manière optimisée et complètement autonome. Les manœuvres de demi-tour en bout de champ sont également automatiques. Aujourd’hui, le système est réservé exclusivement au terrain. Une utilisation sur la voie publique, ou dans ses alentours, n’est pas autorisée par le constructeur.

Conclusion Pour Aebi, le «  Terratrac  » autonome signi­ fie davantage de productivité, de

La gestion se fait via le terminal de commande placé à l’intérieur de la cabine.

Les composants de la conduite autonome, comme les radars, les capteurs ultrasons, la barre de sécurité et le bouton d’urgence, se trouvent sur les deux pare-chocs avant et arrière.

précision et d’efficience économique. Un conducteur peut ainsi accomplir deux tâches en même temps, par exemple, laisser le véhicule autonome faucher indépendamment et passer simultanément la pirouette sur le fourrage. Une fois programmée, la machine autonome fauche de manière indépendante, aussi bien en pente qu’au plat. Les trajets individuels se répètent avec exactitude, ce qui permet de réduire le recouvrement des

largeurs de travail et d’économiser ainsi du carburant et du temps. Le test a démontré que la conduite autonome avec le porte-outils « Terratrac » Aebi fonctionne pour l’essentiel. Bien que le système GPS puisse compenser de brèves interruptions, les interférences causées par les arbres ou d’autres obstacles peuvent devenir problématiques. De plus, le test a établi que les prairies très denses et les hautes herbes causent des difficultés aux capteurs à ultrasons. L’option « conduite autonome » est proposée d’usine par Aebi pour ses porte-­ outils. L’offre comprend trois types de fonctionnement du véhicule et de l’outil : conduites autonome, à distance et conventionnelle.

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INAUGURATION


Impression | Rapport d’expérience

Le modèle Imants « 46-VX300 » est une bêcheuse avec un arbre rotatif. Photos : Ruedi Hunger

aux machines entraînées par rotor (défoncement, projection) qui ont dominé pendant des décennies. La méthode de travail n’est pas tout à fait la même et les performances à la surface diffèrent également.

bêches, soudées à un support incurvé alternativement à gauche et à droite, sont vissées à la couronne par trois boulons. L’arbre porte-bêches tourne à 90 tr/min. Pendant le mouvement de rotation, les outils pénètrent verticalement dans le sol et le séparent. Le lisier, le fumier ou les résidus de récolte sont incorporés uniformément sur toute la profondeur de travail. Le mode « plantage-séparation » ne forme aucune semelle décelable et apporte beaucoup d’air dans le sol, ce qui favorise la décomposition des matériaux incorporés. Le contrôle de profondeur s’effectue d’une part sur les bras inférieurs, d’autre part sur l’outil suiveur. L’agro-entrepreneur Felix Horni a choisi un rouleau packer à dents. Il peut être relevé hydrauliquement, ce qui impacte le raffermissement souhaité.

Planter, séparer, retourner

Équipement optionnel

La machine décrite ici est construite en Hollande par Imants. Elle travaille sur une largeur de 3 m et pèse 2170 kg selon sa plaque signalétique. Elle est attelée à un MF « 7799 » d’une puissance de 162 kW et possédant une prise de force à 1000 tr/min. Un arbre de transmission avec embrayage à cames effectue le transfert. En cas de pics de couple excessifs, le flux de puissance est interrompu. L’arbre porte-bêches rotatif est entraîné d’un côté (à droite dans le sens de la marche) par un engrenage droit. L’arbre porte-bêches comprend six « couronnes » équipées de quatre outils de travail chacune, soit un total de 24 bêches permettant le traitement de toute la surface. Les

Imants produit diverses bêcheuses et les équipe de différents outils. Felix Horni a

Bêches ou socs Le travail du sol varie d’un déchaumage superficiel à un ameublissement en profondeur. Le lit de semences et la structure du sol sont diversement considérés. Alors qu’elle régnait auparavant en maître sur le terrain, la charrue se trouve aujourd’hui confrontée à une concurrence féroce. Ruedi Hunger

Au début de l’été, Technique Agricole s’est entretenu avec Felix Horni, entrepreneur de travaux agricoles à Bad Ragaz (SG), des raisons de l’achat d’une bêcheuse ainsi que des attentes à son sujet, après l’avoir vue en action.

De la bêche à la bêcheuse La façon de travailler d’une bêche est bien connue pour quiconque a cultivé un jardin : planter, séparer et retourner. Ce qui paraît simple implique un travail manuel et un effort considérable. Comme mentionné ci-dessus, ce processus est aussi simple que logique, mais il vaut la peine de le regarder d’un peu plus près. Des bêcheuses sont utilisées depuis quelques temps notamment en maraîchage, mais également pour le travail du sol destiné aux cultures de pommes de terre ou de vignes. Des bêcheuses disposant d’un arbre rotatif (plantage, rotation) sont proposées depuis quelques années, succédant 42

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Caractéristiques du « 46-VX300 » d’Imants Importation et vente : Agrar Landtechnik Largeur de travail : 300 cm Profondeur de travail : de 15 à 30 cm Nombre de bêches : 24 Vitesse de travail : 5 à 6 km/h Puissance minimale : 92 kW (125 ch) Puissance maximale : 185 kW (250 ch) Poids : 2170 kg Prix : dès CHF 43 000.– (hors TVA) Données du constructeur


Rapport d’expérience | Impression

opté pour une forme de bêche adaptée à toute la gamme de sols existants. Faisant office d’émotteuse, un rouleau cage est associé au rouleau packer à dents. Sinon, l’outil suiveur le plus simple est un « râteau de nivellement » à réglage hydraulique. Imants considère qu’un rouleau émotteur entraîné constitue un équipement standard pour le semis simultané. Enfin, il existe également des patins rotatifs qui, selon les circonstances, permettent le guidage à l’avant de la machine.

Attentes remplies La comparaison directe avec la charrue n’effraie pas cette machine. « Mon chauffeur a atteint des rendements à la surface atteignant 140 ares à l’heure, y compris dans les prairies artificielles », indique Felix Horni. Même les charrues à 5 ou 6 socs ont du mal à atteindre de telles perfor­mances dans des conditions similaires. Bien sûr, la bêcheuse ne réalise pas un lit aussi propre que la charrue. Elle n’a d’ailleurs pas à le faire. Mais les dommages structurels dus au labour constituent un prix élevé à payer pour un «  champ propre » qui se voit souvent passé sous silen­ce. À propos de la question du « glyphosate », qui plaide de nouveau nettement en faveur de la charrue, Felix Horni est convaincu qu’il en va de même pour la bêcheuse et que ses clients n’ont pas besoin d’utiliser cette substance après son passage. « Nous avons jusqu’à présent lutté contre les mauvaises herbes des cultures de maïs avec des herbicides conventionnels, et ce sans aucun problème. »

L’entraînement se fait par un engrenage plat sur le côté droit de la machine. L’outil suiveur est un rouleau packer à dents.

La machine est toujours en test afin de déterminer les résultats obtenus dans les champs de carottes récoltés. Il s’agit de savoir comment elle peut incorporer les « fanes de carottes ». Elle assure effectivement une bonne incorporation et un mélange équilibré des végétaux et de la terre. « Jusqu’à présent, nous l’avons utilisée sans aucun problème dans les champs d’épinards récoltés », ajoute Felix Horni, qui voit des conditions idéales pour sa bêcheuse en particulier après la récolte du maïs.

Performances à la surface et coûts Selon les indications de l’agro-entrepreneur, les performances à la surface se situent entre 1,0 et 1,4 ha/h à une vitesse de 4 à 5 km/h. Par comparaison, il faut une charrue d’au moins 5 ou 6 socs pour obtenir des performances analogues. La bêcheuse prend nettement l’avantage dans les terres arables ou sur les bordures de

Briser la semelle de labour Depuis ce printemps, Felix Horni, entrepreneur de travaux agricoles à Bad Ragaz (SG), utilise une bêcheuse du fabricant néerlandais « Imants ». Quelles ont été les motivations de cette acquisition ? « Je cherchais une machine qui nous permette d’obtenir un bon ameublissement du sol et, si nécessaire, de briser la semelle de labour », indique Felix Horni. Il souligne en outre : « Le labour répété et l’agriculture intensive de la vallée du Rhin et de la région de Sargans a conduit à la formation d’une semelle marquée. Si du lisier, du fumier ou du compost peuvent être incorporés conjointement par la bêcheuse, les principaux objectifs sont atteints. Je dois bien avouer que ces attentes sont satisfaites par la machine de Imants ». L’agro-entrepreneur est convaincu que ce type de traitement permettra de maintenir, voire d’améliorer la structure du sol. Le mode de travail en verticalité apporte davantage d’air dans le sol. « Les fortes précipitations de mai (avec une intensité de 41 l/h le 11 mai et 69 l/h le 23 mai à Bad Ragaz) ont clairement montré que l’eau s’infiltre mieux que dans les nombreuses surfaces labourées, et ne stagne pas. » Felix Horni facture 300 francs par hectare à ses clients. Lorsque les conditions requises en matière de profondeur de travail sont respectées, la surface ainsi travaillée est éligible pour la contribution à l’utilisation efficiente des ressources (CER).

La bêche elle-même est soudée à un support incurvé.

champs qui ne sont pas parallèles, ainsi que dans les parcelles irrégulières. Alors qu’il subsiste des sillons d’entrée ou marginaux avec la charrue, la bêcheuse peut facilement repasser sur un endroit ou dessiner une courbe. Le prix indicatif de cette machine s’élève à 43 000 francs (hors TVA), ce qui correspond à peu près à celui des charrues réversibles à cinq et six socs. Si l’on considère le rendement énergétique du combustible utilisé, le bilan parle claire­ment en faveur de la bêcheuse. Cela se fonde sur le constat que la transmission de puissance à la machine par prise de force est plus efficace que l’effort de traction pur exigé par la charrue. Une telle traction n’est d’ailleurs pas nécessaire avec la bêcheuse, son mode de fonctionnement exerçant même une poussée plus ou moins importante sur le tracteur selon la nature du sol.

Conclusion La bêcheuse rotative constitue une véritable alternative à la charrue. Ce processus de labour amène de l’air dans le sol et peut briser la semelle de labour lorsque cela est nécessaire. Le principe général selon lequel les équipements de labour ou à prise de force ne doivent pas travailler les sols mouillés s’applique également à elle. 9 2018 Technique Agricole

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En savoir plus | Technique

La position exacte C’est en comparant les machines actuelles et celles des années antérieures que l’on mesure la portée des progrès accomplis. Les petits composants ont largement contribué à la révolution technologique. Ruedi Hunger

teurs de position à câble dans les vérins hydrauliques ou même dans les vérins télescopiques. Un « câble » en forme de fil est fixé sur la tête d’un piston et enroulé sur un tambour. Quand le vérin se déploye, il en va de même pour le câble enroulé. La rotation du tambour est alors détectée sans contact par le système électronique de détection (également monté sur cette pièce) et convertie en un parcours linéaire. On peut déterminer à tout moment la position et la vitesse du vérin de manière précise et absolue.

Les capteurs SGH

Les séquences répétitives de mouvements des machines agricoles sont contrôlées par des capteurs de position. Photo : Fendt

Ils sont appelés « capteurs de position ». Sans eux, impossible de concevoir une mécanisation agricole de plus en plus automatisée et connectée. On ne peut pas imaginer l’agriculture 4.0 sans capteurs (capteurs de position en particulier). Une telle technique de mesure fournit aussi les données nécessaires pour des systèmes fonctionnels complexes. De leur côté, ces systèmes servent à contrôler la position, le trajet, l’angle et l’angle de rotation ainsi que la déclivité. Le profane ignore facilement ces « trucs » apparemment insignifiants, ou bien il ne peut pas se figurer que même un vérin hydraulique puisse présenter une vie intérieure. Cela vaut toutefois la peine d’y regarder de plus près. Dans ce qui suit, nous présentons deux modèles de capteurs de position.

Le tambour tourne via la sortie du câble, permettant ainsi de mesurer le trajet. Schéma : Siko

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Les capteurs à câble Il y a de moins en moins souvent uniquement de l’huile à l’intérieur d’un vérin hydraulique. Quand on automatise des procédures qui se répètent, « quelqu’un » doit décider l’action à mener et son emplacement sur le vérin. Jusqu’à présent, un système de mesure basé sur des tringles permettait fréquemment de le faire. Les profanes se l’imaginent mal, et ces capteurs ne sont que partiellement visibles de l’extérieur. On intègre de plus en plus des cap-

Les capteurs SGH* disposent d’une plaque support qui résiste à la pression. L’électronique entièrement surmoulée est montée sur le côté sans pression. Contrairement au système de mesure externe monté sur le cylindre, le capteur à câble ne peut pas être endommagé, ni subir les influences négatives de l’environnement. L’entreprise spécialisée Siko construit des détecteurs selon les indications des fabricants de vérins hydrauliques renommés. Le principe de câble permet d’intégrer les capteurs dans presque tous les vérins. Comme les capteurs n’ont aucune zone d’insensibilité ou d’acuité moindre, leurs mesures ne comportent pas de lacune. D’entente avec le fabricant de vérin, le système de capteurs s‘accorde parfaitement aux différents fluides hydrauliques. De même, la compatibilité électromagnétique (CEM) est garantie. Toutes les spécifications nécessaires ont été vérifiées au cours de tests de durée de vie auprès des fabricants de vérins. La longueur de mesure des capteurs intégrés dans le cylindre va de zéro à cinq mètres. Selon la longueur, les capteurs nécessitent des tambours de différentes tailles, sur lesquels le câble est enroulé.

Exemples d’application des capteurs à câble • L es systèmes de mesure à câble sont des dispositifs essentiels des engins de manutention au sol, comme les palettiseurs ou les chargeurs télescopiques, pour déterminer la position. Dans le cylindre, les capteurs intelligents sont protégés contre toutes les conditions ambiantes. • L es capteurs à câble SGH permettent pour la première fois de détecter la position des vérins télescopiques (bennes basculantes). • P our l’automatisation de processus de travaux répétitifs sur les machines agri-

coles (charrues, machines de récolte), une détection absolue de la position est nécessaire. Un système de mesure intégré avec capteur à câble augmente l’efficacité des procédures et ainsi de toute l’utilisation de la machine. • L a hauteur de levage prédéfinie du chariot élévateur à fourche ne doit pas être dépassée, tout en restant la plus grande possible. Un capteur intégré dans le cylindre de relevage contrôle et limite de manière sûre la hauteur maximale tolérée.


Technique | En savoir plus

Capteurs de position magnétostrictifs • Les capteurs de position des remorques guident la direction automatique et l‘amortissement actif des vibrations de la suspension de l’essieu. • Ils sont utilisés sur les tracteurs pour amortir activement les vibrations des vérins de levage et de basculement du chargeur frontal et accélérer les processus de travail. En plus, ils permettent des mouvements contrôlés des suspensions de l’essieu avant et de la cabine. • Les capteurs de position installés sur les presses mesurent exactement (et automatiquement) le diamètre des balles rondes. Ils détectent en outre les positions du pickup et du capot d’éjection (des balles). • Ils assurent le guidage automatique des systèmes de navigation GPS ou à laser de

On peut monter les capteurs latéralement et détourner le câble de 90° dans des vérins hydrauliques ne tolérant aucune perte d’effort, dans les vérins de très petit diamètre intérieur, ou lorsque le vérin est muni d’une butée avec amortisseur en bout de course. Selon Siko, l’utilisation de cette technologie de capteurs dans des vérins télescopiques est unique au monde.

Les capteurs de position magnéto­ strictifs Les capteurs de position « magnétostrictifs »** saisissent les mouvements linéaires et les émettent sous forme de signal électrique. Leur principe de mesure est basé sur la mesure du temps. Ils se composent d’un câble magnétostrictif tendu dans un tube de protection (guide d’ondes) et traversé par des impulsions électriques. Un champ magnétique circulaire se forme autour du câble. Un aimant permanent guidé sans contact sert de capteur de position, son champ magnétique effleure son guide d’ondes. Quand les deux champs magnétiques aux orientations différentes se ren-

la moissonneuse-batteuse. De surcroît, ils assurent le réglage de la hauteur du rabatteur et la position de la table de coupe. • Les capteurs de position permettent de commander le niveau de remplissage du réservoir des pulvérisateurs (automoteurs), la position de leur relevage et leur conduite. Enfin, ils rendent une utilisation par tronçons possible. • Sur les véhicules de manutention, les capteurs de position servent à obtenir un levage et un abaissement parallèles au moyen des vérins de levage et de basculement. On les utilise encore pour limiter le couple de basculement sur le bras du télescope et gérer la longueur de mesure.

contrent, cela déclenche une impulsion de torsion qui se déplace le long du câble dans les deux sens à la vitesse du son. Pour simplifier, on peut dire que la différence temporelle entre l’envoi de l’impulsion électrique et l’arrivée de l’impulsion de torsion est convertie en un signal proportionnel au déplacement, disponible sous forme numérique ou analogique. Ce système de mesure est fiable, reproductible et présente une haute précision.

Avantages variés Sans contact, les systèmes de mesure magnétiques s’usent très peu. Ils conviennent aussi pour des exigences élevées dans les conditions d’utilisation extrêmes des machines agricoles. Les systèmes intelligents aident par exemple les épandeurs d’engrais et les pulvérisateurs à gérer la répartition des intrants de manière plus efficace et ciblée. Pour cela, il faut garantir une interaction correcte pendant le passage de la machine entre les systèmes de capteurs situés sur le mât de levage du pulvérisateur qui surveillent la distance et la position et

Sur le chargeur télescopique, les capteurs de position constituent des éléments essentiels du système de sécurité. Photo : Case IH

De l’extérieur, seul le câble électrique atteste de la présence d’un capteur de position « magnétostric­ tif » dans ce vérin hydraulique. Photo : MTS

ceux montés sur la rampe de pulvérisation qui contrôlent la déclivité. Les outils de mesures magnétiques de translation (MTM) sont constitués d’une tige de piston à codage magnétique avec capteur. Ces montages sont moins compliqués qu’il n’y paraît au premier abord, car la construction des vérins hydrauliques ne nécessite pas de modifications. Dans le même temps, ils permettent aussi d’améliorer ou de transformer la machine (« rétrofit »).

Conclusion Ce ne sont pas les éléments à la taille impres­sionnante qui font la « modernité » des machines actuelles, mais plutôt les petites pièces intelligentes souvent à peine visibles, regroupées en réels systèmes de mesure, dont l’interaction ouvre la voie à la « mécanisation agricole 4.0 ».

*Les capteurs SGH sont un produit de la société Siko GmbH, Buchenbach (D). **La « magnétostriction » est la déformation de matériaux magnétiques à la suite d’un champ magnétique appliqué, selon Wikipédia.

Davantage d’informations http://bit.ly/SikoSGHInfo www.ifm.com/de www.tr-electronic.de www.mtssensor.de www.siko.de

Les moissonneuses-batteuses sont un exemple classique de surveil­ lance du système assurée par des capteurs de position. Photo : New Holland

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En savoir plus | Terminologie

Les LED ont le vent en poupe Bien qu’ils soient plus chers que les lampes à incandescence, les éclairages LED se démarquent par leur longue durée de vie et leur efficacité énergétique. Heinz Röthlisberger

Les LED permettent un éclairage optimal. Leur lumière est agréable à l’œil et comparable à celle du jour. Photo : Fendt

La technologie d’éclairage LED continue d’évoluer. Selon Wikipédia, le marché de l’éclairage LED représentait 9,7 milliards de dollars US en 2011. Ce montant devrait atteindre les 64 milliards d’ici 2020. Les LED sont des lampes électriques qui utilisent des diodes luminescentes. Ces dernières sont plus chères que les éclairages classiques, mais affichent deux particularités remarquables : elles consomment extraordinairement peu d’électricité et ne doivent pratiquement jamais être remplacées. De plus, contrairement aux ampoules économiques, les LED n’ont pas de retard d’allumage. Elles fournissent immédiatement leur pleine luminosité. L’efficience énergétique des LED découle de

Les projecteurs LED ont une longue durée de vie. En cas de défaillance, c’est toutefois l’ensemble du module qui doit être changé. Le remplacement d’une seule diode n’est pas possible. Photo : Hella

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leur capacité à transformer la plus grande partie de l’énergie consommée en lumière, ce qui n’est pas le cas des lampes à incandescence, qui produisent surtout de la chaleur. Par exemple, une ampoule de 60 Watt produit 600 lumen alors qu’un LED ne consomme environ que 8 Watt pour produire la même quantité de lumière. C’est aussi pour cette raison que les LED restent froides.

À l’étable et sur les machines En agriculture aussi, les LED sont toujours plus utilisées. C’est par exemple dans les nouvelles constructions ou les rénovations qu’elles entrent en concurrence avec les lampes aux halogénures métalliques (voir l’édition 5/2018 de Technique Agricole). Les agriculteurs et entrepreneurs travaillant souvent la nuit ou au crépuscule, et qui ont de ce fait besoin d’une excellente visibilité dans l’environnement de la machine comme à plus longue distance, choisissent de plus en plus souvent des éclairages LED. En plus de leur bon éclairage, ces luminaires se démarquent des halogènes par leur longue durée de vie. Cette dernière peut ainsi excéder celle de la machine sur laquelle ils sont installés. Un problème pourrait cependant survenir

en cas de défaillance d’un projecteur LED. Il n’est en effet pas possible de changer une seule diode et c’est le projecteur entier qui doit être changé.

Large spectre de couleur Les LED couvrent le spectre de couleur complet, du blanc chaud à la lumière blanche du jour. Sur les équipements agricoles, on choisit généralement une lumière comparable à celle du jour. Cette dernière présente l’avantage de ne pas stresser les yeux, ce qui facilite le travail nocturne. Par exemple, un projecteur LED avec une température de couleur de 6000 Kelvin est très semblable à la lumière naturelle. Autre avantage des LED : leur faible consommation énergétique permet d’installer davantage de projecteurs sans dépasser les limites de capacité de la machine. De plus, leur construction très compacte est un argument non négligeable pour leur montage. Il convient toutefois de garder à l’esprit le prix de l’équipement LED au moment de l’achat de la machine. L’équipement complet d’un tracteur avec des LED est plutôt onéreux. C’est la raison pour laquelle les LED sont souvent associées à des halogènes sur les véhicules. Cette combinaison permet de réduire les coûts tout en maintenant un bon éclairage dans les zones de travail.

Avenir du LED L’évolution des lampes LED est loin d’être achevée. On rencontre par exemple dans le secteur de l’automobile le système « Matrix » LED qui permet au chauffeur de rouler en permanence avec les grands phares allumés sans aveugler les autres conducteurs. La technologie LED ouvre aussi des perspectives dans le domaine du design. C’est notamment le cas sur les tracteurs, qui peuvent avoir des looks très futuristes grâce aux phares de forme insolite. Sources : Wikipédia et Hella.

« Terminologie » Les articles déjà parus dans la chronique « Terminologie » définissent les termes « AdBlue » (édition 12/2017), « common rail » (1/2018), « convertisseur de couple » (2/2018), « éjecteur » (3/2018), « galvanisation à chaud » (4/2018), « lampes aux halogénures métalliques » (5/2018), « loadsensing » (6/7/2018) et « DOC » (8/2018).


Question de lecteur | Management

pour autant que le bord supérieur de la plate-forme de chargement permettant l’accès des animaux se trouve à moins de 25 cm du sol. Les animaux doivent cepen­ dant pouvoir entrer et sortir en avant. Lorsque la différence de niveau dépasse 25 cm, le chargement et le déchargement des animaux à sabots et à onglons doit se faire à l’aide d’une rampe antidérapante.

Plate-forme rabattable

Grille de fermeture conforme pour le menu bétail. Photo : ASVC

Grille de fermeture des véhicules pour le transport d’ongulés Tous les moyens de transport d’animaux à onglons doivent être munis d’une grille de fermeture à l’arrière. L’office fédéral compétent ne tolère désormais plus aucune exception. Urs Rentsch et Dominik Senn Susana Ordóñez, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vété­ rinaires (OSAV) le rappelle, la disposition voulant que les moyens de transport d’animaux à onglons comportent une grille de fermeture à l’arrière vaut depuis septembre 2008. Après une transition de deux ans, elle a été appliquée dès sep­ tembre 2010 par les autorités de contrôle. Lors de la révision de l’ordonnance sur la protection des animaux de 2017, une disposi­ tion supplémentaire qui exigeait que les portes latérales soient dotée de grilles a été rejetée par la majorité des parties. « On en est donc resté à la grille arrière, qui n’a d’ailleurs jamais fonda­ mentalement été remise en cause  », ajoute Susana Ordóñez.

Plus d’exceptions tolérées Seules les remorques à bétail comprenant une plate-forme de chargement pouvant s’abaisser bénéficiaient d’une dérogation jusqu’à l’entrée en vigueur de la dernière révision de l’ordonnance sur la protection des animaux, le 1er mars 2018. Après

l’obligation d’installer une grille de ferme­ ture sur tous les vé­hicules et remorques transportant des animaux à onglons, l’OSAV et l’Association suisse des vétéri­ naires cantonaux (ASVC) ont décidé de ne plus tolérer d’exception. Les re­ morques à bétail dotées d’une plateforme de chargement hydraulique sans rampe satisfont aux prescriptions légales

Une grille de fermeture arrière est aussi obligatoire depuis juin 2018 pour les bétail­ lères avec plate-forme de chargement pou­ vant s’abaisser. Elle doit être installée ultérieure­ment. Cette réglementation s’ap­ plique à toutes les remorques utilisées pour le transport d’animaux à onglons, y compris celles vendues avant le 1er mars 2018 et sans période transitoire. Selon l’article 165, alinéa 1 de l’ordonnance sur la protection des animaux, cette grille peut être réalisée en une version minimale composée de deux barres ou planches robustes fixées à des hauteurs différentes.

Objectifs de la grille de fermeture Selon la fiche thématique publiée par l’OSAV, une grille de fermeture réduit le risque de blessures parce qu’elle retient les animaux lors de l’ouverture du hayon. A l’arrivée du véhicule à destination, la rampe et, si nécessaire, la protection laté­ rale, peuvent être préparées en toute tran­ quillité, puis les animaux peuvent être dé­ chargés avec ménagement et de manière adéquate. En outre, la grille de fermeture permet d’aérer l’espace de chargement, de sorte que l’arrière du véhicule de transport soit ouvert sans que les animaux ne puissent s’échapper. Ceci est particulière­ ment important lorsque le voyage est in­ terrompu de manière imprévisible, par temps très chaud.

Exigences applicables à la grille de fermeture Une grille de fermeture doit être constituée d’au moins deux éléments, par exemple des planches ou des barres solides fixées à différentes hauteurs. En outre, elle doit : • être installée de manière à ce que les animaux ne puissent pas s’échapper lorsque le hayon est ouvert, et à résister à de fortes pressions sans se briser ou se plier ; • pouvoir être bloquée de sorte que les animaux ne puissent pas l’ouvrir euxmêmes ; • être fabriquée de manière à ce que les animaux ne puissent pas passer sous ou

entre les éléments de fermeture ou sauter par-dessus ; • être conçue de manière à ce que le risque de blessures soit réduit au minimum ; • être construite de manière à ce que l’espace intérieur soit visible lorsqu’elle est fermée (ni portes ni parois fermées). Important : les mêmes exigences s’ap­ pliquent aux parois de séparation utilisées pour subdiviser les surfaces de transport. Les bandes en plastique ou en textile ne remplissent pas les exigences précitées, tout comme l’utilisation d’une barre ou planche unique.

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Management | Espace juridique

Un cas bénin tourne au marathon administratif L’enlèvement d’ordures avait été réalisé avec un tracteur à plaque verte et une remorque immatriculée pour un usage commercial. L’affaire a dégénéré en marathon administratif aux lourdes conséquences pour le jeune conducteur et l’agriculteur pour lequel il travaillait. Heinz Röthlisberger

Ordonnance pénale, retrait du permis, recours, décision du Tribunal fédéral et retour au canton : même un cas anodin peut se transformer en marathon judiciaire où tous seront perdants. Photos : Heinz Röthlisberger, retouchée par AVD

Tout a commencé un mercredi, il y a quatre ans. Jonas (nom modifié), alors âgé de 15 ans, emportait des ordures à l’installation d’incinération avec un trac­ teur et une remorque. Le tracteur était muni d’une plaque verte correspondant à une immatriculation pour un usage agri­ cole. Le véhicule remorqué consistait en un camion poubelle non immatriculé 48

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(sans plaque) transformé pour être utilisé avec le tracteur. Jonas était titulaire du permis de conduire de catégorie G (vé­ hicules agricoles) et avait aussi participé au cours de conduite G40. Il a été chargé d’effectuer ce transport par l’agriculteur qui s’occupe depuis des années de l’en­ lèvement des ordures de la commune. Jonas, qui aimait conduire le tracteur,

avait déjà effectué ces transports plu­ sieurs fois, et se faisait ainsi de l’argent de poche. Aucune autorisation spéciale permettant d’utiliser l’ensemble tracteur-­ remorque pour un transport commercial n’avait été délivrée. Jonas n’avait pas pas­ sé le permis de conduire de catégorie F, obligatoire pour cette tâche selon les auto­rités du canton de Schaffhouse.


Espace juridique | Management

Interpellation par la police Ce mercredi-là, Jonas, qui effectuait le trajet de retour après avoir emmené la remorque d’ordures à l’installation d’incinération, a été interpellé et contrôlé par la police. La police a constaté qu’il ne détenait ni le permis de conduire de catégorie F et ni une autorisation spéciale lui permettant d’effectuer un transport commercial. Ces faits sont à l’origine d’un véritable marathon administratif, durant maintenant depuis plus de trois ans : les ordonnances pénales, les décisions du Tribunal fédéral, le retrait de permis, plusieurs recours et des demandes de révision se sont enchaînés.

Retrait de permis La police a engagé des poursuites contre Jonas, d’abord cité et interrogé. Le Tribunal des mineurs a ensuite rendu une ordonnance pénale libellée ainsi : « conduite répétée d’un véhicule automobile sans le permis de conduire exigé par la loi et multip­ les infractions à l’ordonnance sur les règles de la circulation routière résultant de l’utilisation d’un véhicule imma­ triculé pour un usage agricole lors de plusieurs transports commerciaux ». En conséquence de cette ordonnance pénale, Jonas s’est vu retirer le permis de conduire pendant un mois dans la procédure administrative qui a suivi et a dû supporter les frais de procédure. La décision administrative considère qu’il a commis une infraction moyennement grave aux règles de circulation routière. Elle précise que Jonas aurait dû s’informer lui-même et savoir qu’il n’avait pas le droit d’effectuer ces transports.

L’agriculteur est condamné... L’agriculteur pour lequel Jonas travaillait a aussi été convoqué. Il a écopé d’une ordonnance pénale faisant état d’un vé­ hicule automobile prêté pour un transport commercial à un conducteur mineur ne disposant pas du permis exigé par la loi. Selon les autorités judiciaires, le comportement de l’agriculteur serait à l’origine d’une atteinte non négligeable à la sécurité des autres usagers de la route. Il a été condamné à une peine pécuniaire et à une amende. En outre, une mention a été inscrite dans son casier judiciaire.

… puis disculpé L’agriculteur a recouru à un avocat et s’est vainement opposé à cette condamnation. Une nouvelle ordonnance pénale a en effet été rendue après un complé-

Le Tribunal fédéral à la rescousse Dans sa décision, le Tribunal fédéral a conclu que le comportement de Jonas et de l’agriculteur ne présentait aucun danger pour la sécurité des autres usagers de la route. Il a établi que Jonas ne s’était rendu coupable d’aucune atteinte, même mineure, aux règles de circulation routière. On pouvait, en tout état de cause, admettre l’absence de gravité des faits et renoncer à toute mesure (administrative). L’incident décrit n’était de toute évidence qu’un cas d’importance mineure. Les procédures pénale et administrative engagées par les autorités du canton de Schaffhouse étaient, selon le Tribunal fédéral, devenues disproportionnées par rapport à la gravité des faits reprochés. Les principes de base à suivre dans les rapports avec l’administration Les règles à respecter se multiplient, y compris dans le secteur agricole, et, comme le montre la présente affaire, il arrive que l’administration elle-même n’ait pas une connaissance parfaite de la réglementation pertinente. Une affaire semblant anodine à première vue peut facilement dégénérer en tumulte judiciaire qui ne fera finalement que des perdants. Les principes de base des procédures administratives En cas de procédure administrative, il faut se poser d’emblée les questions suivantes : • Ai-je connaissance de la ou des procédures en cours ? • Dans le cas présent, par exemple, une procédure pénale a d’abord été engagée, et Jonas a été condamné (blâme et frais de procédure d’un montant de 163 francs). À cela est venue s’ajouter (ce que Jonas ignorait) la procédure

ment d’enquête. Le prévenu y a de nouveau fait opposition et l’affaire a été déférée devant le Tribunal cantonal, qui a rapidement disculpé l’agriculteur après délibération. L’avocat du prévenu avait objecté que la distinction entre usages commercial et agricole était difficile à établir et n’avait rien d’évident. En outre, avait-il ajouté, la distinction plaque blanche/plaque verte est une question strictement fiscale, sans aucun lien avec la sécurité. Concrètement,

• •

administrative (retrait du permis). Cette procédure administrative s’est appuyée sur les faits constatés et l’aveu de culpabilité recueilli pendant la procédure pénale ; Jonas n’avait donc plus aucune chance. Le mal avait été fait depuis longtemps. La procédure pénale inoffensive décrite ici peut jouer un rôle essentiel dans l’action en dommages et intérêts qui suit. Comment l’administration perçoit-elle l’affaire ? Qui statue sur l’affaire ? Les services administratifs livrent souvent leur point de vue lors de discussions informelles, ce qui peut être utile pour se forger sa propre opinion. Les instances supérieures ne corrigent les instances inférieures qu’avec réticence ; la présente affaire en est le parfait exemple.

En position de faiblesse L’objectif est ici de rappeler que l’ensemble des frais de procédure incombent presque toujours à la personne faisant un recours. Celle-ci doit introduire le recours et parfois s’acquitter d’une avance de frais. Si elle obtient gain de cause, le dédommagement destiné à couvrir les honoraires des avocats mandatés ne suffit généralement pas à couvrir les frais réels. L’administration n’a en principe pas à affronter ces risques de procès. Et il ne faut pas oublier la réserve des instances supérieures. Stephan Stulz est avocat ; il a sa propre étude. Mécanicien en machines agricoles, il poursuit ses études et devient ingénieur en machines. Après plusieurs années d’activité en tant que chef de projets, il a étudié le droit à l’université de Saint-Gall. Stephan Stulz est spécialiste en procédures pénales et administratives relevant du domaine technique. Anwaltskanzlei Stulz, Hahnrainweg 4, Postfach, 5400 Baden (tél. : 056 203 10 00 ; office@stulz-recht.ch, www.stulz-­recht.ch  ).

le jeune homme aurait pu transporter des betteraves à sucre au lieu d’ordures avec le même attelage tracteur-remorque, ce qui aurait alors correspondu à un transport agricole, et cela n’aurait posé aucun problème. La sécurité routière n’aurait jamais été considérée comme compromise. Le Tribunal cantonal a également disculpé le prévenu parce que les faits décrits n’étaient pas légalement punissables et que l’agriculteur s’était même enquis auprès de l’Office de la circulation sur la 9 2018 Technique Agricole

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Management | Espace juridique

nécessité d’obtenir une autorisation spéciale. On lui avait répondu par la négative. Cette décision du Tribunal cantonal a été rendue environ un an et demi après la première ordonnance pénale.

Un va-et-vient laborieux Qu’en est-il de la procédure dont Jonas a fait l’objet  ? Après l’ordonnance judiciaire, le département de la circulation de Schaffhouse lui a retiré son permis de conduire pour une durée d’un mois. Le Conseil d’État a alors rejeté un recours contre ce retrait. Le Tribunal cantonal a refusé à son tour le recours. Puis l’affaire a été portée une première fois devant le Tribunal fédéral. Ce dernier a accepté le recours et renvoyé l’affaire devant le Tribunal cantonal, qui a rejeté une nouvelle fois le recours. Les juridictions se sont renvoyé la balle. Le recours est rejeté alors que l’agriculteur pour lequel Jonas travaillait a déjà été disculpé par l’Office fédéral des routes. Il faudra attendre l’intervention du Tribunal fédéral, qui rendra une décision sans

ambiguïté (voir encadré de la page précédente), pour que cette mauvaise farce se termine. Le Tribunal a fait valoir que les faits présentés étaient bénins et que le comportement du jeune homme ne représentait aucun danger pour la sécurité des autres usagers de la route. De plus, l’affaire était selon lui de toute évidence un cas d’importance mineure, à l’origine de procédures pénales et administratives disproportionnées par rapport aux faits reprochés qui nuisaient beaucoup au jeune homme et l’avaient manifestement privé de la possibilité de s’engager dans l’armée comme conducteur de véhicules à moteur.

troduit auprès du Tribunal fédéral. Jonas avait effectué ce transport d’ordures avec un tracteur et une remorque un mercredi après-midi. Près de quatre ans plus tard, la décision reste en suspens. L’administration aurait pu économiser du temps et de l’argent en faisant preuve d’un peu de modération. En effet, le canton de Schaffhouse a tout de même déboursé plusieurs milliers de francs en frais de procédure et en dépens alloués aux parties.

La procédure continue

Série « Espace juridique »

Mais le marathon se poursuit et Jonas, aujourd’hui un jeune adulte, n’a pas été disculpé par les juges cantonaux, en dépit de la décision du Tribunal fédéral. Le Tribunal cantonal a de nouveau rejeté une énième demande de révision présentée par le jeune homme et son avocat. Un recours contre cette décision a été in-

Dans notre série « Espace juridique », nous décrivons les accidents de véhicules agricoles qui se sont réellement produits et nous donnons la parole à Stephan Stulz, avocat, qui en analyse les conséquences juridiques. La série paraît épisodiquement.

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Équipement | Management

Prudence si vous achetez un tracteur ! Selon le règlement européen « UE 176/2013 », depuis le 1er janvier, seuls les tracteurs avec frein à double circuit peuvent être mis en circulation. Mais jusqu’à fin 2020, un frein hydraulique simple peut lui être ajouté. Roman Engeler

Le règlement européen «UE 167/2013 » stipule que seuls les tracteurs avec système de freinage à double circuit peuvent encore être mis en circulation depuis le 1er janvier de cette année. Cette obligation est diversement appliquée par les constructeurs et les importateurs.

pneumatique à double circuit que celles, plus anciennes, à frein hydraulique à simple circuit. Sans restrictions et en assurant un freinage adéquat du train routier.

Un double circuit pneumatique plus un circuit hydraulique simple

On trouve aujourd’hui des systèmes de freins hydrauliques à double circuit « intelligents » équipés d’une vanne de commutation qui détecte si une remorque est dotée d’un frein hydraulique à double circuit (branchement à deux flexibles) ou d’un à circuit simple (un flexible) ; elle commute le fonctionnement de l’alimentation en conséquence, pour que l’attelage freine sans danger.

Dans l’Union européenne – en Suisse, le cas n’est pas encore définitivement réglé – le montage d’une prise de frein hydraulique à un circuit, en plus d’un système de freinage à double circuit, est encore autorisé jusqu’à fin 2020 sur les tracteurs. De la sorte, on peut leur atteler aussi bien les remorques à frein

Frein hydraulique à double circuit et vanne de commutation

Frein hydraulique à double circuit avec valeurs de freinage UE Les prises de ce type sont dépourvues de vanne de commutation et ces freins n’exercent qu’une force de freinage insuffisante sur les remorques à frein hydraulique à simple circuit. Dans de tels cas, le tracteur freine plus que la remorque au risque de provoquer un accident. Attention, danger extrême ! Les offices de la circulation de plusieurs cantons ont décelé le danger. Lorsqu’un tracteur ne délivre moins de 130 bar à la prise de frein, une annotation est apportée sur le permis de circulation (« code 500 », indiquant qu’il n’est autorisé à tracter que des remorques avec frein hydraulique à double circuit. Dans le cas où un tel tracteur tirerait une remorque à simple circuit, son conducteur ou son propriétaire se mettent en situation irré­gulière pour non-respect des indications du permis de circulation. Ils risquent dénonciation, amende, voire un retrait de permis !

Comment éviter les problèmes ? À l’achat d’un tracteur neuf, l’ASETA recommande d’inscrire dans le contrat de vente que le véhicule concerné, à double circuit de freinage, est bien équipé pour tracter des remorques avec frein à simple circuit. C’est le seul moyen d’éviter de mauvaises surprises !

S’il est techniquement possible d’accoupler une remorque à frein hydraulique simple circuit sur un tracteur à double circuit, cette manœuvre est interdite car elle entraîne un risque très élevé d’accident. Sauf si le circuit est doté d’un système « intelligent ». Photo : Roman Engeler

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Management | Coûts des machines

Tarifs indicatifs en légère baisse Les valeurs de référence pour la location d’équipements accusent une baisse minime. C’est ce qu’indique le nouveau rapport Coûts-machines d’Agroscope, valable jusqu’en septembre 2019. Christian Gazzarin*

Une réévaluation complète des prix à neuf a été réalisée pour l’édition 20182019 du rapport Coûts-machines. La surprise vient de la nette hausse des prix des véhicules à moteur (tracteurs, grandes machines de récolte), qui accuse un taux à deux chiffres. Elle est à mettre en relation avec le renforcement de l’euro et avec le renouvellement des gammes de modèles. Ces derniers présentent de meilleures valeurs d’émissions de gaz d’échappement (étape 4) et une amélioration de leur équipement de base. L’augmentation des prix des autres machines se situe entre 0 % et 8 % en 2018. Elle est comme toujours atténuée vu que les tarifs sont établis sur la moyenne des dix dernières années. Le diesel a connu

Commander le rapport 2018-2019 Le rapport Coûts-machines d’Agroscope contient les tarifs de plus de 600 machines agricoles et sert de référence pour calculer l’indemnisation des machines agricoles utilisées en commun. Il est le seul à donner toutes les estimations et des résultats détaillés qui tiennent également compte des dif­ férences de rendement (marge de +/–25 %). La version intégrale est à télécharger gratuitement sous forme de document PDF depuis le site internet www.maschinenkosten.ch. Les premiers à effectuer la commande recevront l’un des 30 exemplaires papier envoyés gracieusement par l’ASETA (courriel : re@svlt.ch). Le tableau ci-contre donne un aperçu des références des machines agricoles les plus courantes.

*Christian Gazzarin fait partie du groupe de recherche en économie d’entreprise d’Agroscope.

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Technique Agricole

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une hausse comme l’an passé et coûte 1,64 francs par litre, soit 10 centimes de plus. Quant aux prix des films et des filets, ils sont montés de 10 %.

Taux d’intérêt bas Avec un euro plus cher par rapport au franc suisse, la hausse des prix de l’essence, du diesel ainsi que des tracteurs et autres véhicules automoteurs neufs, on s’attendrait à voir augmenter le coût de location des machines ; toutefois les taux d’intérêt toujours au plancher entraînent une nouvelle baisse des taux d’intérêt sur le capital. Pour calculer les coûts de financement des machines, le taux d’intérêt de référence pour la location est établi sur la moyenne des dix dernières années. En 2018, il est demeuré constant à 1,5 %, ce qui a mené à une baisse du taux d’intérêt du capital, de 2,5 % à 2 %. Les effets de la hausse des prix ont été neutralisés par

le taux d’intérêt plus bas, de sorte que les valeurs de référence sont restées les mêmes ou ont baissé très légèrement. Les assurances, taxes et impôts ont été réactualisés, la dernière grande révision datant de cinq ans. Des baisses ont été constatées notamment dans les transporteurs de montagne. Enfin, le chapitre des machines pour le maraîchage a été, comme tous les trois ans, entièrement revu.

Outils en ligne Pour les utilisateurs réguliers, nous recommandons l’outil en ligne « Tracto­ Scope », qui permet d’adapter le calcul à chaque situation. En outre, il évalue des procédures entières, tout en intégrant une combinaison de machines avec commande. Ces dernières années, plusieurs fonctions ont été ajoutées au module « TracSharing », dont l’aide est précieuse pour l’acquisition en commun de machines. Il calcule en fin d’année les paiements compensatoires selon le temps ou le degré d’utilisation et le montant investi pour un nombre d’associés allant jusqu’à six. La fonction « calcul du seuil d’achat » indique dans quel cas l’acquisition d’une machine est préférable à la location, ou vice-versa.

Tarifs pour le déneigement Outre les prix indicatifs des machines agricoles, une mise à jour des valeurs de références pour le déneigement fait l’objet d’une publication séparée (« Indemnités pour les travaux de déneigement », sous : www.maschinenkosten.ch).

Le rapport Coûts-machines d’Agroscope fournit les informations nécessaires pour calculer les tarifs des équipements agricoles utilisés en commun. Photo : Heinz Röthlisberger


Coûts des machines | Management

Code

Désignation et description sommaire de la machine Puissance ou Prix capacité de d’achat travail moyen

CHF 1001 1002 1003 1004 1005 1006 1010 ° 1011 ° 1012 ° 1013 ° 1014 ° 1101 1102 1104 1130

1. Véhicules à moteur Tracteur 30-36 kW (41-49 ch) Tracteur 37-44 kW (50-60 ch) Tracteur 45-54 kW (61-73 ch) Tracteur 55-64 kW (74-87 ch) Tracteur 65-74 kW (88-101 ch) Tracteur 75-89 kW (102-121 ch) Tracteur 90-104 kW (122-142 ch) Tracteur 105-124 kW (143-169 ch) Tracteur 125-149 kW (171-203 ch) Tracteur 150-199 kW (204-271 ch) Tracteur 200-250 kW (272-340 ch) Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 20 kW (27 ch) Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 44 kW (60 ch) Chargeur télescopique 75 kW (102 ch), 2,5-3,4 t Motofaucheuse, 2,3 m, barre de coupe double lame, essence, 12 kW (16 ch) avec équipement pour pente

Indemnité à demander pour la machine (sans service et sans TVA)

Utilisation Total des Total des annuelle prise coûts coûts comme base fixes variables

Référence CHF/h

UT

Référence CHF/UT**

CHF/an

CHF/UT

33 kW 41 kW 50 kW 60 kW 70 kW 82 kW 97 kW 115 kW 137 kW 175 kW 225 kW 20 kW

41 000 51 000 61 000 74 000 90 000 110 000 143 000 168 000 196 000 249 000 310 000 44 000

25.00* 30.00* 32.00* 37.00* 40.00* 45.00* 55.00* 62.00* 72.00* 90.00* 113.00* 29.00*

300 h 300 h 350 h 400 h 450 h 500 h 500 h 550 h 550 h 600 h 600 h 250 h

3 780 4 505 5 256 6 830 8 092 9 744 12 251 14 147 16 346 21 901 26 822 3 740

9.98/h 12.15/h 14.11/h 16.25/h 18.73/h 21.09/h 25.52/h 30.19/h 35.78/h 45.65/h 58.23/h 11.48/h

44 kW

69 000

47.00*

250 h

5 833

19.50/h

75 kW 80 kW

96 000 31 500

48.00* 78.00*

98.–/ha

400 h 55 ha

8 398 2 733

22.92/h 39.73/h

14 000 6 200 18 000 29 000 36 000

14.50 7.70 40.00 56.00 48.00

5.70/t 5.60/t 3.20/t

120 h 120 h 350 t 550 t 1 200 t

1 068 559 1 362 2 122 2 538

4.20/h 2.36/h 1.26/t 1.27/t 0.78/t

1 Fu***/h

68 000

68.00

3.40/t

2 000 t

4 569

0.82/t

1 Fu/h 1 Fu/h 1 Fu/h

68 000 17 500 27 000

58.00 25.50 37.00

3.80/t 25.50/Fu 37.00/Fu

2 500 t 100 h 100 h

5 066 1 741 2 578

1.47/t 5.60/Fu 8.10/Fu

3025 3042 3043

2. Équipements supplémentaires et remorques Chargeur frontal moyen, 49-66 kW (66-90 ch) Palettiseur, arrière, hauteur de levage de 3 m Remorque à un essieu, basculement hydraulique, 7 t Remorque à deux essieux, basculement hydraulique, 10 t Remorque à deux essieux tandem, basculement hydraulique, 5 t Remorque à trois essieux (tridem), basculement hydraulique, 20 t Remorque porte-conteneur, 15 t, 25 m3 Bétaillère pour 7 vaches Bétaillère pour 11 vaches

4004 4023 4035 4039 4057 4059 4076

3. Travail du sol Chisel avec rouleau émotteur, 2,5 m Charrue quadrisoc Déchaumeuse à disques avec rouleau, 4 m Vibroculteur avec rouleau émotteur, repliable, 4 m Herse rotative avec rouleau packer, 4 m Herse rotative à axe horizontal (rouleau packer), 3 m Rouleau cannelé, trois parties, traîné, 6 m,

119 a/h 62 a/h 192 a/h 212 a/h 140 a/h 109 a/h 365 a/h

9 400 30 000 41 000 12 500 30 000 19 000 15 000

39.00 72.00 170.00 89.00 148.00 101.00 100.00

33.–/ha 115.–/ha 89.–/ha 42.–/ha 105.–/ha 92.–/ha 27.–/ha

40 ha 40 ha 45 ha 35 ha 40 ha 30 ha 50 ha

912 2 595 2 934 993 2 934 1 909 1 085

7.34/ha 40.91/ha 15.38/ha 9.77/ha 22.50/ha 20.36/ha 3.13/ha

5002 5044 5082 5092 5135 5143 5153

4. Semis, entretien et protection des plantes Semoir avec dispositif de jalonnement, 3 m Planteuse à pommes de terre automatique, 4 rangs Herse de sarclage hydraulique, 9 m Sarcleuse étoile à maïs, 4 rangs Herse-étrille et semoir pneumatique, 3 m Faucheuse de refus, frontale/arrière 3 m Pulvérisateur porté, rampe de 12 m, réservoir de 600 l

164 a/h 60 a/h 556 a/h 140 a/h 130 a/h 102 a/h 253 a/h

15 000 28 000 14 000 15 000 11 200 13 000 20 800

76.00 113.00 121.00 80.00 32.00 35.00 115.00

46.–/ha 190.–/ha 22.–/ha 57.–/ha 24.–/ha 34.–/ha 46.–/ha

35 ha 16 ha 75 ha 40 ha 60 ha 70 ha 50 ha

1 128 1 986 1 164 1 320 895 1 177 1 463

9.75/ha 47.60/ha 4.20/ha 19.17/ha 7.28/ha 14.18/ha 12.13/ha

2,1 Fu/h 1,3 Fu/h 20 m3/h 29 m3/h 22 m3/h

27 000 45 000 33 000 56 000 64 000

66.00 33.00 52.00 56.00 52.00

32.00/Fu 25.00/Fu 2.60/m3 1.90/m3 2.40/m3

120 Fu 300 Fu 1 700 m3 4 000 m3 4 000 m3

2 799 5 508 2 975 4 966 6 227

5.40/Fu 4.50/Fu 0.64/m3 0.53/m3 0.59/m3

2,0 Fu/h 1,2 Fu/h 1,8 Fu/h 1,0 Fu/h

54 000 109 000 53 000 24 000

60.00 66.00 56.00 0.00

30.00/Fu 55.00/Fu 31.00/Fu 37.00/Fu

220 Fu 220 Fu 250 Fu 80 Fu

4 983 9 499 5 401 2 196

4.86/Fu 6.54/Fu 6.36/Fu 6.00/Fu

10 m3/h

18 500 11 200 42 000

29.00

2.90/m3 5.80/bêtes

1 000 m3 250 bêtes 250 h

2012 2037 3002 3008 3011 3023

6024 6028 6074 6077 6092

5. Fumure Épandeur à fumier latéral, 5 m3 Épandeur de fumier, monocoque, 12 m3 Citerne avec pompe, 5000 l Citerne avec pompe, 10 000 l Citerne (6000 l) avec disp. d’épandage à tuyaux souples, 12 m

9085 9087 9102 9139

6. Récolte fourragère Autochargeuse avec dispositif de coupe, 25 m3 DIN Autochargeuse à rotor, 35 m3 DIN Remorque d’ensilage avec doseur, 35 m3 DIN Remorque pour le transport de grosses balles, 10 t

10045 11030 12074

7. Travaux à l’intérieur et divers Désileuse par bloc pour silos-couloirs, 1,5-1,9 m3 Cage de contention, basculante (trois-points) Pelle mécanique compacte, 1,7 t, 12 kW (16 ch)

12 kW

36.00*

1 751 0.93/m3 975 1.36/bête 4 240 15.98/h

*Heures de fonctionnement ; **UT = unité de travail ; ***Fu = charretée

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Plate-forme | Recherche

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Un robot pour la récolte des poivrons Le premier robot mondial de récolte des poivrons s’appelle « Sweeper ». Son prototype qui travaille dans une serre des Pays-Bas devrait être commercialisé dans les prochaines années et aussi utilisé pour récolter d’autres fruits. Roman Engeler

Une caméra 3D fixée sur le bras articulé scanne d’abord les fruits sur les lignes. Puis la machine détermine la position exacte de chaque fruit avec un système de coordonnées en 3 dimensions. Sont aussi examinés la maturité, la position et les éventuels obstacles comme les tiges et les feuilles qui peuvent gêner la récolte. Si le poivron est considéré comme mûr, une lame coupe la tige du poivron qui tombe dans la « main » de la machine, dont les doigts sont recouverts de caoutchouc.

Prix

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Informations: www.agrisano.ch

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Un consortium formé d’universités des Pays-Bas, de Suède et d’Israël, ainsi que d’une station de recherche de Belgique et d’une exploitation maraîchère sous serres des Pays-Bas a développé en l’espace d’environ quatre ans un robot de récolte de poivrons. La machine dénommée « Sweeper » est le premier robot de ce type. Son bras mobile en trois dimensions est placé sur une plate-forme réglable en hauteur qui se déplace entre les lignes de plantation. Les fruits peuvent être récoltés de chaque côté de la machine.

Pour l’agriculture! Toutes les assurances à portée de main.

Le robot mobile en trois dimensions est installé sur une plate-forme mobile réglable en hauteur.

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Recherche | Plate-forme

Vidéo sur le robot de récolte « Sweeper » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

« Sweeper » reconnaît le poivron, détermine sa position, le saisit et coupe la tige. Photos : A. Bakker, sweeper-robot.eu

Puis il est déposé dans la caissette placée devant le bras (voir photo ci-dessous).

24 secondes en moyenne Comme annoncé lors de la première prése­ ntation publique, le robot prend 24 secondes en moyenne pour reconnaître et récolter un fruit. Le taux de réussite actuel est d’environ 62 %.

Les chercheurs prévoient que dans quelques années le robot sera produit en série. Ce dernier doit encore auparavant progresser en rapidité, en taux de reconnaissance et en manière de récolte pour mieux préserver la qualité des fruits.

Les sélectionneurs sont également sollicités pour que les fruits des nouvelles variétés soient positionnés de manière plus régulière sur les plantes et que le feuillage ne les recouvre pas. Le robot de récolte devrait à l’avenir aussi reconnaître les maladies fongiques et d’autres pathologies et récolter d’autres fruits comme les concombres et les tomates. À terme, il deviendra un élément de la chaîne de récolte et du système de traitement entièrement automatisés.

Cette caméra 3D sert à reconnaître et à déterminer la position exacte des poivrons mûrs.

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Plate-forme | Exposition

Le nouveau laser « Geo » du fabricant suédois Haglöf promet de faciliter les mesures, toujours nécessaires en forêt. La nouveauté est de ne pas permettre uniquement de mesurer les hauteurs des arbres, les grumes ou les distances, mais aussi les volumes comme les piles avec copeaux de bois ou de la terre. Pour ce faire, une pile peut être mesurée depuis plusieurs endroits et l’appareil, par ailleurs très maniable, définit ensuite le volume correspondant.

Accessoires

L’Interforst de Munich a ouvert des perspectives passionnantes en présentant les dernières innovations en technologie forestière. Photos : landpixel.de

Une vitrine de la technique forestière L’Interforst de Munich, qui a lieu tous les quatre ans, a souligné son ambition de salon phare de la technique forestière : plus de 50 000 visiteurs se sont rendus, malgré les chaleurs estivales, à la mi-juillet sur le site de 75 000 m2, où 450 exposants se sont présentés durant cinq jours. Christian Mühlhausen* La numérisation fait aussi son entrée dans l’industrie forestière. Elle était omniprésente lors de l’Interforst de Munich, que ce soit chez les fabricants de machines, au congrès, aux forums et aux différentes présen­tations spéciales. L’on pouvait notamment découvrir des abatteuses qui collec­tent des données de manière autonome et les appliquent dans la comptabilité. Ou des drones, qui donnent une vue d’ensemble sur les arbres qui se trouvent dans la forêt, sur les chablis et sur les nuisibles.

« Foresterie 4.0 » Le Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik (KWF, ou comité allemand pour la sylviculture et le machinisme forestier en français) a présenté des perspectives passionnantes sur les chances qu’offre une * Christian Mühlhausen est ingénieur forestier, journaliste agricole et propriétaire de l’agence photo landpixel.de, à Göttingen, en Allemagne.

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« foresterie 4.0 ». Le projet « on track » a été présenté ainsi : une abatteuse équipée de scanner du sol identifie et documente à chaque passage l’état des layons de débar­ dage, par exemple jusqu’au moment où les éventuels dégâts deviennent trop importants et où l’abattage doit prendre fin. Le système développé lors d’un projet d’interconnexion européen promet une approche intéressante dans un contexte de changement climatique où les arbres se font plus rares et où, par conséquent, les sols sont gelés. Une autre invention pleine d’avenir est la paire de lunettes 3D qui mesure numériquement un tronc et qui propose au sylviculteur, sur son écran intérieur, le triage optimal, tout en indiquant les endroits où le tronc doit être coupé. Les lunettes ne sont pas encore utilisables en extérieur, mais les experts tablent sur une compatibilité avec le secteur dans les cinq prochaines années.

Une nouveauté inédite est le support de tronçonneuse « Toolprotect » de Cepak, qui peut être utilisé notamment sur une plate-forme ou une nacelle. Selon ses propres dires, l’entreprise autrichienne fabrique le support en « plastique quasiment indestructible, viscoélastique et anti-­vibrations  ». Désormais, Stubai propose ses équipements forestiers, de la hache au levier d’abattage, outre les variantes bois et aluminium, en matière synthétique 2K également, qui est un plastique renforcé par des fibres développé pour l’alpinisme. Selon Stubai, le manche ergonomique rend l’usage des appareils encore plus confortable. Grâce à son adhérence sur toute sa surface, le manche serait ainsi également idéal pour l’utilisation à deux mains.

Récolte du bois La première tronçonneuse du monde dotée d’une injection électronique étonnait sur le stand de Stihl. La « MS 500i » est une tronçonneuse au couple élevé destinée aux bois durs. Ses capteurs dosent le carburant et garantissent ainsi une puissance

Une abatteuse équipée de scanner du sol identifie et documente à chaque passage l’état des layons de débardage.


Exposition | Plate-forme

Encore en projet, mais bientôt une réalité : mesurer le bois avec des lunettes 3D...

Le support de tronçonneuse « Toolprotect » peut être utilisé sur une plate-forme ou une nacelle.

du moteur toujours optimale, peu importe la température ambiante et l’altitude. La tronçonneuse de 5 kW et 6,2 kg a une puissance massique de 1,24 kg/kW. Elle sera disponible dès janvier 2019.

… ou avec un appareil laser qui permet de calculer les volumes des matériaux en vrac.

L’abattage de gros arbres est un travail dangereux et pénible physiquement. Les coins d’abattage hydrauliques (qui fonctionnent avec un vérin), tels ceux des systèmes d’abattage de Strixner qui soulèvent l’arbre au niveau du trait de coupe, se sont imposés sur le marché ces dernières années. De plus en plus de coins d’abattage peuvent être commandés à distance, afin que l’opérateur puisse quitter la zone de danger, à l’exemple du coin mécanique « TR 300 » de Forstreich actionné par une perceuse à batteries. Ce coin peut être radiocommandé jusqu’à une distance de 50 m. Il pèse 10 kg et peut ouvrir le trait de coupe jusqu’à 6 cm avec une force de poussée de 25 t. Ceux qui utilisent les treuils forestiers connaissent le problème que provoque un câble tendu lorsqu’il est relâché : après la détente soudaine, le câble ne s’enroule pas correctement sur le tambour et peut se coincer en divers points. Le frein d’inertie finale du tambour de Pfanzelt, disponible pour les treuils à moteur « S-line », promet une solution. Il freine le tambour en cas de détente soudaine, de manière à

Stihl lance sur le marché la « MS 500i », la première tronçonneuse du monde dotée d’une injection électronique.

ce que le câble détendu puisse s’enrouler correctement.

Scolytes Été chaud, chablis, scolytes : la protection de la forêt est confrontée à de nouveaux défis. L’utilisation d’une « Debarking Head » (tête d’écorçage pour abatteuses) est une approche prometteuse. Ici, les rouleaux d’entraînement de la tête d’abattage sont remplacés par des rouleaux écorceurs. Ainsi, le bois est directement écorcé lors du façonnage, le rendant peu propice pour les scolytes, et dans le même temps, les nutriments que contiennent les écorces restent en forêt. De plus, la diminution du volume permet de transporter plus de bois par camion. Contrairement à une écorceuse séparée, qui représentait une étape à part aux charges logistiques importantes, la « Debarking Head » permet de procéder à l’écorçage lors de l’ébranchage mécanique. Environ 30 de ces machines sont actuellement utilisées en Allemagne, dont une grande partie dans le sud du pays, et des premiers propriétaires forestiers encouragent l’utilisation de cette tête dans leurs appels d’offres d’abattage.

Stubai propose ses équipements forestiers en matière synthétique 2K, un plastique renforcé par des fibres.

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Sécurité | Prévention des accidents

Des systèmes de caméras pourront peut-être à l’avenir permettre d’augmenter le porte-à-faux avant en assurant la sécurité. Certaines contraintes subsistent, dues à la charge admissible de l’essieu ou à la capacité de charge des pneus, et limitent cette extension possible pour les petits et moyens tracteurs. Photo : Roman Engeler

Certains défis demeurent Bien que l’on assiste ces dernières années à une diminution sensible des accidents graves et mortels, la prévention des accidents dans l’agriculture reste plus actuelle que jamais. Des solutions se dessinent pour certains cas techniques problématiques. Roman Engeler Lors des traditionnelles « Journées de prévention » alémaniques, Thomas Frey, le nouveau directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (BUL, SPAA et SPIA), a fait un inventaire des futurs défis de l’institution. « La numérisation progressive de l’agriculture est aussi un sujet très captivant pour nous. » Il a posé la question : « Que va-t-il se passer si l’humain devient le maillon faible de la chaîne ? » Thomas Frey a également mentionné d’autres enjeux liés à la complexité des machines en augmentation. Certes, les fonctions automatiques offrent un meilleur confort, mais il pense qu’elles peuvent également conduire l’opérateur au surmenage. Actuellement, ce sont les 58

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nouvelles directives de la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST) qui vont demander des adaptations aux familles paysannes qui réalisent des mandats pour des tiers ou gèrent la main d’œuvre extrafamiliale.

Nouvelles directives pour les remorques Le nouveau règlement de l’UE pour les véhicules examine les remorques agricoles sous toutes les coutures. Les adaptations des règles proposées actuellement ont pour but d’harmoniser les directives sur les remorques, et de les adapter aux nécessités actuelles, avec pour objectif final une meilleure sécurité sur nos routes.

Les remorques de travail ainsi que les presses ou les pulvérisateurs pourront désor­mais avoir une charge des deux tiers du poids total admissible. Plus généralement, les remorques de travail limitées à 30 km/h seront admises sans frein de service jusqu’à 3,5 t de poids total (au lieu de 3 t actuellement). En revanche, les remorques de transport roulant à 30 km/h ne disposant pas de frein de service seront autorisées seulement jusqu’à 1,5 t (contre 3 t actuel­lement). Il y aura une plus grande marge de manœuvre en présence d’un frein de poussée. Ainsi, la limite de poids des remorques de transport circulant à 30 km/h et 40 km/h sera fixé à 8 t (et non plus 6 t et 3,5 t comme à présent).


Prévention des accidents | Sécurité

Un poids minimal d’adhérence (poids sur les essieux moteurs) sera introduit pour les convois agricoles, correspondant à 22 % du poids effectif, de manière à ce que ces derniers puissent mieux démarrer dans une pente de 15 %. Il est déjà exigé pour les camions et s’élève à 25 %.

Critères d’homologation des caméras Les changements proposés concernant la limitation du porte-à-faux avant ne sont pas encore concrètement formulés, mais on s’occupe déjà des critères d’homologation des systèmes de caméras de vision latérale. On pourrait ainsi reconnaître les caméras déjà homologuées à l’étranger, mais un concept d’essai avec certification doit aussi être développé en Suisse. Le choix d’un organe de contrôle, le Dynamic Test Center SA (DTC) de Vauffelin ou le Service pour les préventions en cas de lésions corporelles ou de mort (FAKT) de Sennwald, est actuellement en discussion. Les caméras devront avoir un angle de vision de 50 à 70°, de sorte que les images gauches et droites s’affichent simultané-

ment et sans décalage sur le moniteur. Ce dernier doit garantir des images visibles en plein soleil et le matériel doit résister à l’eau et la poussière. Actuellement, de tels systèmes de caméras sont encore chers, on parle de 3000 à 5000 francs. Attention, il s’agira de respecter tout de même les exigences concernant la charge sur l’essieu avant ou la capacité de charge des pneus. L’augmentation du porte-à-faux avant restera de ce fait limitée aux petits et moyens tracteurs.

Norme pour les motofaucheuses Les motofaucheuses neuves doivent être équipées d’une poignée « homme mort ». Si on lâche celle-ci, le moteur s’arrête sans aucun retard temporel, de même que le fonctionnement des éléments de la machine. Le fait de devoir redémarrer ensuite le moteur était une raison dans la pratique pour neutraliser cette sécu­ rité avec un élastique ou même du scotch, de manière temporaire ou permanente. Cette nouvelle norme, valable à partir de décembre de cette année, devrait

entraîner la fin de cet état de fait. Elle précise que, si l’on lâche le dispositif homme mort, les appareils actionnés par le moteur doivent immédiatement s’arrêter et la machine doit s’immobiliser, mais le moteur doit continuer à tourner. Cela signifie pour l’opérateur qu’il doit absolument lâcher les mancherons en cas de danger. Il devra tenir les deux poignées pour remettre en action la machine.

Conclusion Ce ne sont pas seulement les carnassiers qui montrent leurs dents et qui sont parfois dangereux pour les humains, les machi­ nes agricoles peuvent aussi être « mordantes ». Les dompteurs peuvent dresser les premiers avec de l’entraînement, les machines sont quant à elles maîtrisées au moyen de la prévention, la formation et la prudence. Les « Journées de prévention » sont régulièrement consacrées à l’analyse des accidents agricoles graves ; on s’aperçoit alors souvent qu’au moins une règle fondamentale de sécurité a été négligée en utilisant les machines.

“Grâce au robot, j’ai plus de temps pour la famille.” Daniel Pittet, Bière

Meilleure qualité de vie grâce au Lely Astronaut Si j’avais su la qualité de vie que m’apporte le Lely Astronaut A4, j’aurais choisi la traite robotisée beaucoup plus tôt. Grâce au robot, j’économise un employé et avec l’aide de mon père, je peux prendre un week-end de congé ou des vacances de temps en temps pour passer du temps avec ma famille. C’est très important. LELY CENTER, Dairy Solution GmbH, Im Feld 16, 4624 Härkingen

www.lely.com/haerkingen

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Passion | Oldtimer

Les vieux tracteurs, il y met du cœur Lorsqu’il voit des vieux tracteurs, Markus Büchler, de Buttisholz (LU), a le cœur qui bat. La technique des premiers temps de la mécanisation et les réparations sont une passion. Depuis deux ans, il en a fait son métier. Dominik Senn « Les tracteurs m’ont toujours fasciné, ra­ conte Markus Büchler, et très tôt, j’ai commen­cé à réparer et à restaurer de ces engins anciens pendant mes loisirs.  » Aujour­d’hui technicien ES en génie méca­ nique, il a commencé par un apprentis­ sage de mécanicien en machines agricoles avant de suivre l’école de techniciens. Jusqu’à l’an dernier, il a travaillé dans des entreprises de construction d’installations et d’automatisation, notamment de mi­ noteries. Son premier tracteur d’époque, c’était un Fordson « Super Dexta » de 1963. Il l’a restauré dans un petit atelier près de chez lui et a présenté ce bijou lors de sorties et de rencontres de tracteurs dans les environs. Les demandes et com­

mandes de collègues et de propriétaires d’anciens tracteurs n’ont pas tardé à affluer et il a dû se chercher un atelier plus grand. Il l’a trouvé à l’Ober-Allmend­ strasse 22 et il a alors décidé de se mettre à son compte. Le 1er janvier 2016, il créait la « Traktorenwerkstatt Büchler GmbH», « Atelier de tracteurs Büchler Sàrl » en plus ou moins bon français. À la première journée portes ouvertes, il a accueilli une foule de visiteurs aux­ quels il a fait visiter les lieux. Parmi les curieux se trouvait Sepp Schacher, qui lui a remis une liste de filtres à huile. « Sait-on jamais, je vais peut-être pou­ voir l’utiliser un jour », remarque Markus Büchler.

Des vieux tracteurs et rien d’autre « Mon atelier est spécialisé dans le tracteur d’époque. L’entretien, les réparations et re­ mises en état, les révisions, les travaux de carrosserie et la peinture à neuf d’anciens tracteurs constituent l’essentiel de mes activi­tés », explique Markus Büchler. « Ce que je ne fais pas ? Torpiller le travail des ateliers de machines agricoles et seuls les vieux tracteurs ont accès à mes locaux. » L’atelier est doté d’un espace de stationne­ ment et de trois boxes de travail. Deux d’entre eux sont équipés d’un treuil de le­ vage. Le plus grand local héberge l’atelier proprement dit avec tout l’outillage néces­ saire pour pouvoir pénétrer au fin fond des entrailles d’un tracteur. Le deuxième box comprend une cabine de sablage entière­ ment équipée, et le troisième sert de ca­ bine de peinture.

Aperçu des services En mécanique, la principale prestation de Markus Büchler est la remise en état d’arbres et de paliers usés, grippés et le réalésage de leurs logements et supports. Il fabrique aussi des douilles de réparation pour les essieux avant. Suivent les répara­ tions des circuits électriques et le rempla­ cement des réseaux de câblage fragilisés par cinquante ou soixante ans d’existence. Des travaux d’entretien, de révision et de réglage des moteurs diesel et essence

Markus Büchler, de Buttisholz (LU), et un Bucher « D1800 » restauré de manière exemplaire. Photos : Dominik Senn/ldd

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Oldtimer | Passion

Tout a commencé avec le démontage d’un Fordson « Super Dexta »…

sont à prévoir, plus ou moins importants selon les marques. Il y a aussi le contrôle et le réglage des injecteurs au testeur ad hoc, l’examen et la réparation des trans­ missions, l’étanchement des sorties de vilebrequin, la construction et la fabrica­ tion de pièces de rechange qui ne sont plus disponibles. Côté carrosserie, le déca­ page par sablage ou chimique, le débos­ selage de capots ou d’ailes et autres tra­ vaux font partie du quotidien. Puis il y a la mise en peinture et la remise en état d’inscrip­ tions au pistolet, la rénovation des emblèmes et plaques. S’il le faut, Markus Büchler démonte, remonte et pré­ pare le véhicule pour l’expertise officielle. Il peut être qualifié de « spécialiste en opérations exceptionnelles », de celles qui sortent du quotidien, comme le montage à chaud de bagues de roulement.

Communauté suisse d’intérêts Restaurateur automobile Pour toutes ces opérations, Markus Büchler peut s’appuyer sur le savoir-faire, l’expé­ rience et les connaissances qu’il a acquis au cours de sa formation de technicien en mé­ canique et de mécanicien en machines agricoles. Ce « know-how » est un des fac­ teurs à l’origine de l’essor que connaît sa petite entreprise. Et lorsqu’il lui manque un renseignement, il plonge dans les livres spécialisés de sa bibliothèque. Il est aussi membre de la Communauté suisse d’inté­ rêts Restaurateur automobile (IgFS, Inte­ ressengemeinschaft Fahrzeugrestauratoren Schweiz), qui possède de bonnes struc­ tures et encourage la relève, explique Markus Büchler. Au sujet du prix des restaurations, Markus Büchler ne s’en cache pas, cela coûte cher. De la remise en état de la méca­nique jusqu’à l’expertise officielle, en passant par un service complet, il faut compter un montant à quatre chiffres,

… qui fait la joie de son propriétaire.

qui dépendra aussi de l’année de fabri­ cation et de la marque. Et pour une nou­ velle peinture, l’addition grimpe facile­ ment à 6000 francs. Il ne faut pas sous-­ estimer le travail lié au débosselage et à la mise en peinture du capot et des ailes ; la réfection d’une aile peut, à elle seule, prendre une journée de travail.

Pas concessionnaire ni revendeur Markus Büchler est aussi un professionnel lorsqu’il s’agit d’acheter des pièces. « Se­ lon la marque, je vais les trouver en Suisse et en Europe, voire outre-Atlantique, le plus souvent grâce à Internet », expliquet-il. On le verra rarement sur des ventes aux enchères. Quand au négoce de pièces de rechange ou de vieux tracteurs, il n’y touche pas. Notre interlocuteur est l’heureux proprié­ taire de trois Fordson « Super Dexta ». Il ne compte pas les vendre : « L’attachement sentimental est trop fort », avoue-t-il. « Ma vocation est d’offrir des services à une clientèle qui ne peut pas, pour une raison ou une autre, les effectuer elle-même. La

Dérouillage d’une pièce dans la cabine de sablage, qui sert aussi au décapage.

satisfaction de mes clients, c’est ma priori­ té première. J’effectue les travaux qui me sont confiés avec la plus grande minutie. » Lorsqu’il a besoin d’aide, son frère Toni vient lui prêter main forte. Toni a repris l’exploitation agricole familiale, qu’il a ré­ cemment convertie à la culture d’herbes aromatiques. Dans son entreprise, Markus Büchler peut aussi compter sur l’appui de son épouse Brigitte et de leurs enfants Lorena, Nick et Ronja. Pour en savoir plus : tél. 079 372 57 17, ou www.traktorenwerkstatt.ch

Un bel étal du savoir-faire de Markus Büchler.

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Voyage ASETA

Voyage en Israël Le prochain voyage spécialisé réservé aux membres et amis de l’ASETA a pour destination Israël. La « commission de voyage » de l’ASETA est partie l’année dernière en reconnaissance dans ce pays passionnant. Roman Engeler

Du 18 au 27 janvier 2019 Du 15 au 24 février 2019 Après quatre heures de vol à peine, on atterrit près de Tel Aviv, et de là, on atteint Jérusalem et ses 3000 ans d’histoire en moins d’une heure de voiture. Tout est certes un peu compliqué dans cette partie du monde, mais en contrepartie, on effectue un voyage inoubliable dans un pays passionnant, qui en plus d’être le berceau des trois grandes religions monothéistes, offre des attractions naturelles telles le désert et trois mers différentes. Last but not least, il se caractérise par une agriculture particulièrement innovante. Tandis que l’on pèle encore oranges et mandarines en Suisse, c’est déjà la saison des fraises en Israël, ceci même dans le désert, où, comme on le sait, il

pleut rarement. Les chercheurs israéliens ont transformé les inconvénients de cet environnement chaud et sec en avantages. Le soleil brille aussi en hiver, d’où la possibilité d’obtenir plusieurs récoltes par année. Innovation et improvisation sont les maîtres-mots. Ainsi, c’est dans un kibboutz israélien que l’irrigation goutte-àgoutte a été inventée. Les étables israéliennes abritent des vaches qui produisent jusqu’à 1200 litres de lait par an. La culture et l’exportation de plantes aromatiques constituent également une activité très lucrative. Les fines herbes israéliennes représentent en effet près de la moitié du marché européen. La production agricole totale d’Israël a atteint 8,3 milliards de dollars américains en 2013.

Dates des voyages Voyage 1: du 18 au 27 janvier 019 Voyage 2: du 15 au 24 février 2019

Assurance Une assurance annulations et rapatriement (d’Elvia de CHF 98.– par personne) est recommandée.

Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort: groupes spéciaux, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch

Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet le long de la côte méditerranéenne jusqu’à Césarée. Découverte des vestiges de l’aqueduc, de l’amphithéâtre et de l’hippodrome de la cité antique. Repas de midi. Poursuite de la route jusqu’au kibboutz « Mishmar Ha Emek ». Visites de l’exploitation laitière dotée du premier robot du pays et de l’entreprise « Tama plastic », productrice de filets pour tous les constructeurs de presses à balles rondes. Continuation vers le Lac de Tibériade. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

3e jour (dimanche) : Galilée

Prix par personne En chambre double: CHF 2990.– En chambre individuelle: CHF 3580.– Prolongation: CHF 100.– par jour (CHF 175.– en chambre individuelle)

Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels. 8 repas de midi et du soir, voyage guidé par Twerenbold et/ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, boissons, pourboires.

2e jour (samedi) : Césarée – Lac de Tibériade

Programme de voyage 1er jour (vendredi) : Zurich – Tel Aviv Arrivée individuelle à l’aéroport de Zurich, enregistrement, contrôle de sécurité. Départ du vol à destination de Tel Aviv vers 10 h 05. Arrivée vers 15 h 10 (décalage horaire d’une heure). Transfert à l’hôtel situé au centre-ville et à proximité de la plage. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

Petit déjeuner. Visite du kibboutz « Malkia » sous la houlette d’un agriculteur suisse, membre du kibboutz, communiquant des informations intéressantes sur la situation à la frontière. Déplacement jusqu’au plateau du Golan offrant une vue panoramique sur le Hermon et la vallée fertile de Hula. Repas de midi. Continuation jusqu’à Katzrin et visite du vignoble « Golan Heights Winery » incluant une dégustation. Visite guidée du moshav (coopérative agricole) « Ramat Magshimim » par Emmanuel, agriculteur suisse, présentant son travail avec les veaux de l’exploitation. Repas du soir et nuitée.

4e jour (lundi) : Galilée – Jérusalem Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet vers la vallée de Jezreel. Visite d’une exploitation agricole, la « Carmel Crops Farm », ses serres hydroponiques (cultures maraîchères hors sol), ses champs et son parc de machines (machines de récolte spéciales fournies par le constructeur « Etgar »). Re-


Voyage ASETA 63

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Talon d’inscription J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA en Israël : Dates de voyage souhaitées : 1ère personne, nom, prénom : Adresse :

pas de midi. Continuation jusqu’à la vallée des Sources. Visite du kibboutz «  Sde Eliyahu », comportant un élevage d’« abeilles bio » servant à éloigner les insectes nuisibles des cultures. Poursuite de la route jusqu’à Jérusalem. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

5e jour (mardi) : Jérusalem Petit-déjeuner. Visite guidée du kibboutz « Ramat Rachel » et de ses 50 hectares de cultures de fruits et de légumes. Départ pour le mont des Oliviers. Descente vers le jardin de Gethsémani. Entrée dans la vieille ville de Jérusalem par la Porte des Lions. Repas de midi. Découverte des lieux clés des trois religions monothéistes, notamment le Mur des Lamentations. Visite de la « Knesset », siège du Parlement israélien (sous réserve de disponibilité).

6e jour (mercredi) : désert du Néguev – Mitzpe Ramon Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet en direction du désert du Néguev. Visite du centre de recherche agricole « Volcani » (portant sur les cultures, l’élevage et le machinisme). Continuation vers la valée d’Ella. Repas de midi dans le domaine viticole suisse « Mettler » et visite des vignes et des chais. Déplacement jusqu’au kibboutz « Hatzerim », et visite du siège « Netafim », le leader mondial de l’irrigation goutte-àgoutte et de la micro-irrigation. Continuation vers Mitzpe Ramon. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

7e jour (jeudi) : excursion en Jeep – mer Morte Petit-déjeuner. Départ en Jeep pour « Makh­ tesh Ramon », le plus grand cratère d’érosion du monde, vieux de 200 millions d’années et habité par une quarantaine d’animaux. Informations détaillées sur la géologie, la flore et la faune en chemin. Repas

NPA :

Localité :

Téléphone :

Courriel :

2e personne, nom prénom : Adresse : NPA : Téléphone :

Localité :   Courriel :

Je désire une r chambre double  r chambre individuelle  r assurance annulation et rapatriement r prolongation de nuitées   Signature: Lieu et date : Envoyer l’inscription à : Twerenbold Reisen AG, ressort : groupes spéciaux, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax +41 56 484 84 75, k.malka@twerenbold.ch ; prière de joindre à l’inscription une photocopie du passeport.

de midi dans une exploitation avec culture de céréales et élevage de chèvres suivi d’une visite guidée. Continuation vers la mer Morte, point le plus bas du globe. Possibilité de se baigner dans ses eaux au taux de sel particulièrement élevé. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

tour à Eilat, et visite de la Plage des Coraux (observatoire sous-marin). Causerie avec Alfonso Nussbaumer intitulée « Ce que je voulais toujours savoir sur Israël ». Repas du soir et nuitée.

8e jour (vendredi) : Arava – Eilat

Petit déjeuner et départ de l’hôtel. Vol de retour de Tel Aviv à Zürich. Arrivée vers 19 h 15.

Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Informations interactives sur les méthodes d’agriculture dans le désert et visite de l’école d’agriculture. Repas de midi. Visite des champs avoisinants et de serres comportant toutes sortes d’innovations techniques. Trajet jusqu’à Eilat, à l’extrémité sud du pays, au bord de la mer Rouge. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.

9e jour (samedi) : Eilat et environs Petit-déjeuner. Excursion avec Alfonso Nussbaumer, ancien consul honoraire de Suisse en Israël. Départ vers le kibboutz « Yotvata » comportant des datteraies et une exploitation laitière entièrement climatisée. Continuation vers la vallée de Timna et les célèbres piliers de Salomon. Promenade courte dans le désert et repas de midi. Re-

10e jour (dimanche) : retour en Suisse

Possibilité de prolonger le voyage par un séjour balnéaire à Eilat.


ASETA | Prise de position

Le remboursement de l’impôt sur les huiles minérales est légitime et justifié Le Contrôle fédéral des finances recommande de supprimer le remboursement de l’impôt sur les huiles minérales. L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) s’oppose à cette proposition. Explications et arguments. Roman Engeler A intervalles réguliers, des instances ou des organisations reviennent à la charge et réclament la suppression du remboursement de la taxe sur les huiles minérales utilisées en agriculture et en foresterie. La dernière fois, c’était en 2004; la demande émanait du Conseil fédéral; elle était adressée au Parlement, lors du programme d’allègement budgétaire 2004 (PAB 04). L’ASETA avait alors réussi, en s’alliant à d’autres organisations (accord « Agriculture et tourisme »), à empêcher ce projet d’aboutir. Cette fois, c’est le Contrôle fédéral des finances, se définissant comme « organe suprême de surveillance financière de la Confédération suisse », qui reprend ce cheval de bataille et propose dans un rapport de supprimer ce remboursement. L’argumentation avancée, assez vague, consiste à voir dans cette mesure une occasion pour l’agriculture de mieux atteindre les objectifs environnementaux.

L’ASETA va s’engager avec force pour que le remboursement de l’impôt sur les huiles minérales soit maintenu. Photo : Roman Engeler

De quoi s’agit-il ? L’impôt sur les huiles minérales est un impôt sur la consommation qui prélevé sur le pétrole, les autres huiles minérales et carburants, le gaz naturel ainsi que sur les produits résultant de leur transformation. Il est versé dans la caisse fédérale et affecté aux infrastructures des transports routiers et aériens. Celles-ci sont de surcroît financées par la totalité d’une surtaxe de cet impôt sur les huiles minérales, s’élevant à 75,87 centimes par litre de diesel, pour ne prendre que cet exemple. Selon le droit en vigueur, les exploitations agricoles et forestières ont droit au remboursement de la majeure partie de cet impôt et de la tota­lité de la surtaxe.

Les tracteurs ne roulent pas sur l’autoroute Ce remboursement garde encore tout son sens, parce que les exploitants agricoles et forestiers profitent à peine des infrastructures routières avec leurs vé­ 64

Technique Agricole

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hicules. Ceux-ci ne roulent pas sur les routes nationales (autoroutes). L’argument du rapport du Contrôle fédéral vantant les effets positifs sur l’environ­nement n’est pas recevable. Le rembourse­ment ne dépend en effet pas de la consommation effective, mais d’un calcul forfaitaire défini par exploitation. Le montant du remboursement ne changerait pas, même si l’agriculture en venait à « utiliser massivement » du carburants. Malgré le remboursement, l’agriculture verse à la caisse susmentionnée une somme conséquente, évaluée à quelque 50 millions de francs, car le rembour­ sement ne couvre que partiellement le montant prélevé. D’autre part, il est avéré que la quantité de diesel utilisée en agriculture est sous-estimée dans les calculs établis à partir des méthodes standardisées. Certes, les engins agricoles circulent sur les routes, mais surtout sur des chemins, dont l’entretien incombe d’ailleurs fré-

quemment aux paysans eux-mêmes (ou souvent à des collectifs de paysans). La collectivité tire profit de ces voies ouvertes au public sous formes de sentiers de randonnée et de pistes cyclables. A l’échelle suisse, cette prestation représente près de 60 millions de francs.

Conclusion La suppression envisagée du remboursement de l’impôt sur les huiles minérales ne vise qu’à remplir la caisse fédérale. Elle est sans utilité écologique. Bien au contraire, la production alimentaire indigène renchérirait, la compétitivité de l’agriculture suisse s’affaiblirait encore face à la concurrence des agriculteurs des pays voisins qui continuent, eux, à bénéficier de remboursements de ce type. Enfin, les revenus des paysans du pays baisseraient. L’ASETA est décidée à se mobiliser avec toute la fermeté nécessaire contre cette suppression!


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ASETA | Sections

BE Focus sur les freins au Rütti

tec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

Journée d’information Mercredi 19 septembre 2018, Le Lat 59, à Vesin (FR) L’Institut agricole de Grangeneuve et l’AFETA organisent le mercredi 19 septembre 2018 une journée d’information sur les places de lavage et les systèmes de rinçage des pulvérisateurs. En effet, des subventions sont allouées pour ces différents dispositifs en vertu du plan d’action phytosanitaire. De plus, les systèmes de rinçages seront obligatoires dès 2022. Vous êtes tous les bienvenus à cette journée. Différentes firmes seront présentes et vous pourrez vous faire une idée précise sur ces deux sujets d’actualité sur la place de lavage de Monsieur Bersier.

LU Freinage d'urgence avec le système hydraulique à double circuit « H2L » de Paul Forrer. Photo : Heinz Röthlisberger

La rencontre qui a eu lieu à la fin août à l’Inforama Rütti à Zollikofen (BE) était consacrée à la circulation routière agricole. Les nombreux visiteurs ont pu explorer les thèmes des freins à pressions, des freins hydrauliques à double circuit et de la visibilité. Une démonstration de freinage d’urgence a impressionné le public. On a d’abord montré un attelage constitué d’un tracteur et d’une remorque et doté de freins pneumatiques (John Deere « 6910S » avec remorque-citerne tridem de Marolf), puis un attelage similaire équipé du système de freinage hydraulique à double circuit »H2L » de Paul Forrer (New Holland « T7.270 » avec une remorque Fliegl à deux essieux, voir aussi à ce propos l’article « Des essais couronnés de succès » p. 28 paru dans Technique Agricole 08 2018). On a pu se rendre compte que les nouvelles prescriptions en matière de freinage préoccupaient beaucoup les paysans. Les dispositions définitives devraient être connues au plus tard lorsque les autorités fédérales donneront leur réponse à la consultation. Les sujets délicats du « porte-à-faux avant », des « angles de visibilité » et de la « charge par essieu » ont également été abordés.. La manifestation a été organisée conjointement par La Société d’économie et d’utilité publique du canton de Berne, la section bernoise (BVLT) de l’Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture (ASETA) et la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL).

FR La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agro-

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Technique Agricole

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Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 26 septembre 2018 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30; mercredi 14 novembre 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 611 : samedis 13 et 20 octobre 2018, de 13 h à 17 h; cours n° 613 : samedis 24 novembre et 1er décembre, de 8 h à 12 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les nonmembres. Dates des prochains cours : cours n˚ 407 : quatre soirs, les jeudis et vendredis 19 et 20 ainsi que le 26 et 27 novembre 2018, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 28 septembre 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.


Sections | ASETA

Récolte de fourrages en pente La manifestation consacrée à la récolte fourragère dans les prairies en pentes a été organisée par le cercle de machines de Lucerne et le centre de formation professionnelle nature et alimentation (BBZN Natur und Ernährung) à Steinhuserberg.

Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

28.11.2018

Niederbüren, Schulh., Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

05.12.2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

12.12.2018

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

19.12.2018

Sa 24.11.2018

Hommage à Gebhard Ammann

Toni Moser donne une présentation exhaustive des machines couvrant toutes les étapes de la production de fourrages en montagne. Photo : Dominik Senn

Plus d’une centaine d’agriculteurs ont fait le déplacement pour recevoir des informations sur l’utilité de la fumure modulée et de l’entretien des prairies ainsi que sur les machines adaptées au travail en pentes. Hélas, la démonstration de machines est tombée à l’eau, c’est le cas de le dire, à cause des terrains détrempés. Les enseignants et conseillers Anton Moser, de Schüpfheim, et Franz Wüest, de Hohenrain, se sont alors limités à présenter les machines contribuant au renouvellement des prairies et utilisées pour la récolte de fourrages en montagne. Ils ont distillé des conseils précieux pour évaluer et mieux préserver les peuplements des prairies. Les 14 machines exposées, certaines conçues pour les pentes extrêmes ; couvraient toutes les étapes de la production de fourrage en montagne, du renouvellement de la prairie à la récolte. Les visiteurs ont notamment pu admirer les faucheuses « Atra » et « Gekko » de Köppl, le « Terratrac TT281 » d’Aebi flanqué d’une faucheuse à disques à l’avant et d’un conditionneur à l’arrière, l’« Orbito MT220 » de Rapid, ainsi que les transporters Schiltrac « Swisstrans“ de Peter Barmettler et «TP420 » d’Aebi.

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Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen après-midi mercredi après-midi Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels

Sa 15.09.2018 10.10.2018

St. Peterzell, Schulhaus Sa 22.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

17.10.2018

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.09.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

24.10.2018

Ancien député au Grand conseil du canton de Saint Gall, Gebhard Ammann a vu le jour le 18 décembre 1921. Son père était menuisier. Il a repris un domaine à Niederdorf hérité d'un membre de la famille sans descendance du côté de sa mère. Il s’est marié en 1947 avec Hedi Bosshard. Le couple a eu un fils, Gebhard, en 1951 et une fille, Hedeli, en 1955. Gebhard Amman a été actif en politique et dans une douzaine de sociétés, notamment l’ASETA, qu’il a soit présidées à un moment où à un autre ou dont il a fait partie du comité. Gebhard Ammann a siégé au conseil municipal de Gossau, et plus tard au Grand Conseil, au niveau cantonal. Il a fait partie du comité de la section Saint-Gall, Glaris, et Appenzell (VLT-SG) de l’ASETA durant des décennies, soit de 1962 à 1989. Il a également donné des cours de préparation au permis de cat. G, formant ainsi plusieurs milliers de futurs conducteurs de tracteurs. Malgré ce nombre impressionnant, il a toujours eu du plaisir à croiser ses anciens élèves dans la rue qu’il reconnaissait et saluait. Il a organisé des rencontres des cercles de machines et y a même donné des conférences. La VLT-SG et l’ASETA lui ont décerné le titre de président et de membre d’honneur (1988) en reconnaissance de ses éminents services. Gehard Ammann s’est toujours enthousiasmé pour les nouvelles technologies et possibilités de l’agriculture, jusqu’à la vente de sa ferme, en 1974. Des bus entiers venaient d’Allemagne pour admirer les innovations qu'il avait introduites dans son exploitation. Le 3 juillet 2018, il s’est éteint paisiblement, entouré de sa famille. L’ASETA adresse à tous ses proches ses sincères condoléances.

Compétition excitante L’éliminatoire du Championnat de conduite de tracteur organisé par la section saint-galloise de l’ASETA (VLT-SG) a eu lieu le 26 août sur le site de la société Emil Egger AG, à Saint-Gall, par un temps frais, mais ensoleillé. Les 101 concurrents répartis en trois catégories se sont mesurés dans sept parcours différents. Les participants des Juniors ayant obtenu le moins de points de pénalités sont : Reto Dietrich, de Kriessern (225), Yannick Brauchli, d’Oberbüren (255) et Florian Müller, Lömmenschwil (265). Le vainqueur de la catégorie Elite est Alex Schönenberger, de Mörschwil (130), suivi de Felix Ziegler (165), d’Andwil et de Stefan Müller, de Lömmenschwil (180). Les quatre dames ayant participé à la course se sont classées avec les résultats suivants : Andrea Hürlimann, de Berg (435), Johanna Beschi, de Waldkirch (530), Regula Heeb, de Rüthi (610), Sonja Dosch de Bad Ragaz (710). En outre, 29 sociétés ont effectué le parcours par équipes. L’une des épreuves consistait à transporter de l’eau d’un endroit à un autre au volant d’un tracteur, par exemple. Elle a suscité hilarité et gaieté. Les nombreux enfants se sont bien amusés dans un grand bac à sable ou avec

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ASETA | Sections

les tracteurs à gazon. Les sponsors ont permis de mettre sur pied une belle compétition avec des prix motivants.

Par un temps presque trop beau (et chaud surtout, de plus de 30°), Matthias Klarer, de Graltshausen (TG), a décroché la première place de la catégorie « Messieurs », devant Marcel Hürlimann, de Dürnten (ZH), et Beat Derrer, d’Oberhasli (ZH). Le podium de la catégorie « Dames » se compose de Salome Fürst, de Dachsen (ZH), suivie de Manuela Hauser, de Bachs (ZH), et de Fiona Aeschlimann, de Wangen (ZH). Tobias Moser, de Ramsen (SH) remporte la catégorie « Juniors ». Le deuxième rang est occupé par Fabia Mosberger, de Gossau (ZH) et le troisième par Marc Bär, Bachs (ZH). Les lauréats pourront participer aux prochains championnats suisses.

ASETA 20 entrées à gagner

101 concurrents exactement ont pris le départ du Championnat de conduite de tracteur de la section saint-galloise. Photo : ldd

ZH Polyvalence demandée Le Championnat de conduite de tracteurs zurichois a réuni cette année une centaine de participants (72 Messieurs, 16 Juniors et 7 Dames) sur le terrain de la société HM-Maschinen, à Marthalen. La jeunesse rurale « Ryfall » et la section zurichoise de l’ASETA l’ont organisé conjointement et concocté un parcours où les concurrents pouvaient déployer toute leur habileté. Outre la partie théorique obligatoire ainsi que les épreuves coutumières, entre autres la bascule et le « fil chaud », le thème « numérisation » a fait pour la première fois l’objet d’un poste : un pousse-fourrage de Tpy « Juno » de Lely devait être piloté dans un circuit constitué de balles de paille.

Le nombre exact de points obtenus à un poste s'est souvent décidé au millimètre près. Photo Roman Engeler

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Technique Agricole

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Plus de 600 exposants donneront un aperçu du monde de l’agriculture à la fête de Stuttgart (D) qui a lieu du 29 septembre au 7 octobre. Technique Agricole tire au sort 20 entrées. Les visiteurs du plus grand salon du sud de l’Allemagne dédié aux secteurs agricole, forestier et alimentaire pourront profiter d’un programme prometteur sous la devise « vivre l’agriculture ». Ils pourront découvrir tous les aspects de l’élevage, la nutrition, la nature et le machinisme sur une surface de 130’000 m2 pendant neuf jours. Chaque visiteur devrait avoir l’occasion d’admirer l’étable à stabulation libre pour les vaches mères dotée de technologies high-tech. La trentaine de vaches occupant cette étable reçoivent des portions de fourrages calculées par ordinateur, et décident elles-mêmes du moment de la traite (au robot !). Le sol est nettoyé par un robot. Des machines agricoles performantes sont indispensables pour une agriculture multifonctionnelle. Du travail du sol à la récolte en passant par le semis, le salon donne l’occasion de voir de près les modèles les plus actuels. Technique Agricole tire au sort 20 entrées à cette occasion. Simplement envoyer un courriel à l’adresse red@agrartechnik.ch avec la mention « LWH ». Les 20 premiers expéditeurs recevront une entrée gratuite (une par foyer).


Sections | ASETA

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

MAXIMA 3, il arrive !

AG Lieux et dates des cours : Riniken, siège de l’ASETA, 15.11.2018 et 22.11.2018, 18 h 30 ; Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach ; examens : MFP Münchenstein, 17.11.2018, 9 h Lieu et dates d’examen : MFP Münchenstein, 17.11.2018, 9 h. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, samuel.reinhard@fr.ch GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch

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ISOBUS Simplicité d’utilisation et de réglage Entrainement électrique Précision de semis en toute condition Compact seulement 3 m au transport avec 8 rangs • Roulette de rappuis V-MAX très compact • Assiocation possible avec cuve frontale TF1512 • Boitier CCI 1200 avec 2 UT (TF1512 et Maxima)

SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, octobre 2018 Contact : ASETA – section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

KUHN Center Schweiz, 8166 Niederweningen Téléphone +41 44 857 28 00 • Fax +41 44 857 28 08 www.kuhncenterschweiz.ch

ZG Cours de préparation au permis de cat. G : Zoug, 08.10.2018 et 11.10.2018 Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

élevages l cultures l paysages

ZH

be strong, be KUHN

Lieu et dates de cours : Strickhof, Lindau, 22.09.2018 et 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

9 2018 Technique Agricole

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0799-GC-EU-CH-DE – Foto: D. Rousselot

Pour l’agriculture, je mise sur la précision et l’efficacité.


ASETA | Portrait

Féru de technique L’exploitation et entreprise de travaux agricoles de Laurent Vernez est située à 650 mètres d’altitude à Rovray, dans le district du Jura-Nord vaudois. Elle possède une vue magnifique sur le lac de Neuchâtel. Une autre ferme, que Laurent Vernez a reprise de son oncle, complète ce domaine de 45 hectares consacré à la production fourragère et à l’engraissement de veaux. Le parc de machines compte les ensileuses «  6810  », « 7400 » et « 7450 » John Deere comportant respectivement 8500, 6500 et 3200 heures de service, des outils pour tout le processus d’ensilage, de la remorque doseuse à la souffleuse avec le moteur d’une ancienne machine. « Cette souffleuse d’ensilage, de même que le bec à maïs à six rangs, constitué de deux dispositifs de coupe, de Capella et Kemper, ont été fabriqués maison. Ce bec travaille à la fois trois rangées sur toute la hauteur des plants de maïs et trois rangées d’épis, le fourrage idéal pour l’engraissement de veaux », confie Laurent Vernez, né en 1972. Il conduit lui-même la « 7450 », et les cinq chauffeurs qui l’assistent se partagent les autres ensileuses et la remorque doseuse. L’atelier qui peut abriter un attelage entier le laisse deviner immédiatement. Il appartient à un féru de technique qui transforme lui-même des machines selon ses propres conceptions. « J’aime perfectionner les machines de mes propres mains, si nécessaire, s’exclame Laurent Vernez. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai succédé à Olivier Gavier au comité de la section de Vaud, et à Simon Eschler à celui de l’ASETA. » Cette passion pour le machinisme a encore une autre origine. Enfant curieux, il s’est approché trop près d’une machine et a ensuite souffert de lésions irréversibles, l’amenant à mécaniser autant que possible son exploitation lorsqu’il l’a reprise en 2007. Ainsi, l’étable d’engraissement fonctionnelle et l’atelier dernier cri constituent sa plus grande fierté. Laurent Vernez aimerait transmettre tant à sa section qu’à l’association faîtière ses connaissances techniques et son expérience d’agro-entrepreneur, vu la situation de plus en plus difficile de la profession. « Je suis toujours plus souvent confronté à des problèmes à cause de l’impatience manifeste de nombre d’autres usagers de la route. Les contrôles excessifs et la frénésie d’économies émanant des autorités à propos notamment du remboursement de l’impôt sur les carburants, de l’agri­ culture 4.0 ou de la protection des végétaux me donnent à réfléchir. » L’ASETA peut se féliciter selon lui de compter dans ses rangs d’ardents défenseurs d’une agriculture suisse productive en son président Werner Salzmann et certains membres des comités des sections. Laurent Vernez est aussi concerné par la pression de plus en plus forte exercée par la politique agricole. Il investit beaucoup en qualité d’agriculteur et d’entrepreneur, mais n’a pas d’influence sur le prix de la viande ou la sécurité de contrat avec ses clients, même s’il en a récemment gagné un à qui il a ensilé 30 ha de maïs. Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole

9 2018


Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

6170 Schüpfheim (neuer Kurs) 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours de conduite G40 de la saison 2019 sont publiés sur le site www.fahrkurse.ch : les inscriptions peuvent d’ores et déjà être recueillies.

* en français ** en français et en allemand *** en italien

Lieu et langue

1re journée

2e journée

Goldach SG, allemand

sur demande

sur demande

Chavornay VD, français

01.10.2018

02.10.2018

Chavornay VD, français

04.10.2018

05.10.2018

Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Premiers secours, allemand

sur demande

OTR1 et tachygraphie, allemand

sur demande

Véhicules et technique, allemand 15.11.2018 Assurer la charge, allemand

16.11.2018

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Oberbipp BE, allemand

18.10.2018

19.10.2018

Rümlang ZH, allemand

26.10.2018

27.10.2018

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Type de cours

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

Dates

Soudage manuel à l’arc, allemand

15 et 16.10.2018

Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

18 et 19.10.2018

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

01 et 02.11.2018

Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal En route pour des tiers Impression Système de coupe Draper Sécurité Les cours de maîtrise sur route ont 20 ans Plate-forme Eurotier : innovations à l’étable L’édition 10/2018 paraîtra le 11 octobre 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 29 septembre 2018

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