MÉMOIRES DU SOL
Théorie et méthodologie de projet : Architecture et paysage
PFE 2021
Sous la direction
d’Arnaud François et de Gwenaëlle Ruellan (TD Paysage)
Thomas Lasserre
“The inscription, which arises out of ‘in-laying’ the building into the site has a capacity to embody, in built form, the prehistory of the place, its archeological past and its subsequent cultivation and transformation across time. Through this layering into the site the idiosyncrasies of place find their expression without falling into sentimentality.”
« L’inscription, qui résulte de l’« incrustation » du bâtiment dans le site, a la capacité d’incarner, sous une forme construite, la préhistoire du lieu, son passé archéologique et ses cultures et transformations ultérieures à travers le temps. Par cette stratification dans le site, les particularités du lieu trouvent leur expression sans tomber dans la sentimentalité.
Kenneth Frampton
«Towards a Critical Regionalism: Six Points for an Architecture of Resistance,» in The Anti-Aesthetic: Essays on Postmodern Culture, ed. Hal Foster (Port Townsend, WA: Bay Press, 1983) p 26.
S’INSCRIRE DANS LE SOL ET DANS LE TEMPS
UNE ARCHITECTURE QUI RACONTE LE LIEU
LE SOL COMME MATIÈRE DE PROJET
RÉFÉRENCES
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4-6 7-10 11-14 15 16-19 20 21 22-39
SOMMAIRE PAYS DE RETZ, PAYS D’EAU
UN SITE HORS DU TEMPS ET DE LA VILLE
LE SOL, MANIFESTE DE L’HISTOIRE DES LIEUX
UNE NOUVELLE STRATE DANS L’HISTOIRE DU SITE
PAYS DE RETZ, PAYS D’EAU
Situation géographique
Bordé à l’ouest par l’océan Atlantique, au sud par le Marais breton-vendéen et la Vendée, au nord par la Loire, et à l’est par le lac de Grand-Lieu, le Pays de Retz est un territoire marqué par l’influence de l’eau. Ce maillage hydraulique permet à la région de disposer d’une variété de milieux de grande biodiversité (marais, bocage, estuaire...)
Machecoul est une commune de 6000 habitants située à la frontière entre la Loire-Atlantique et la Vendée. Elle est traversée par deux rivières : Le Falleron et Le Tenu, et par de nombreux étiers qui communiquent avec les marais. De par cette situation, la ville dispose de nombreux éléments de patrimoine provenant principalement des communautés religieuses qui administraient les marais au Moyen-Age.
Machecoul est un lieu chargé d’histoire : partie intégrante de la Bretagne historique, elle a été le fief des différentes familles des seigneurs de Retz, qui se sont succédées depuis le XIe siècle. Elle fut aussi l’un des principaux lieux de déploiement des guerres de Vendée lors de la Révolution française.
Contexte paysager
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Machecoul
Loire-Atlantique
Vendée
Machecoul
L’église et le château vus d’avion, Francis Leroy, 2014
Le Marais breton vendéen, aux alentours de Machecoul
Le Lac de Grand-Lieu, La Chevrolière
Machecoul, entre marais et bocage
Échelle territoriale
Des paysages marqués par l’eau
Échelle urbaine étendue
Entre ville historique, rivière, marais et bocage
Ville de Machecoul
Zone de bocage
Continuité écologique
Zone humide de type «marais»
Zone humide de type «marais» Patrimoine remarquable
Zone de bocage
Continuité écologique
Bâtis
Site de projet
5 PAYS DE RETZ, PAYS D’EAU
PAYS DE RETZ, PAYS D’EAU
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0 500 m 1 : 10000 200 100
Image satellite de Machecoul, Google Earth, 2020
Une île entre ville et bocage
Le site du projet est un terrain de forme triangulaire proche du centre-ville historique de Machecoul. En son centre se situent les ruines du château dont sont encore visibles un mur de logis à l’ouest, une tour-porte au sud-est ainsi que les bases de deux tours d’angle rondes. Le site est bordé au nord par une route monumentale avec un double aligment de platanes et un grand parc public, au sud et à l’est par la rivière du Falleron.
Il s’agit d’un terrain privé sur lequel les propriétaires habitent toujours. Passionnés par l’histoire de leur château, ils l’ont depuis plus de trente ans hardiment entretenu, l’ont fait inscrire aux monuments historiques en 2004, ont permis de nombreuses campagnes de fouilles et de sondages, ont publiés les résultats de leurs recherches archélogiques et universitaires dans plusieurs revues et organisent des visites du site durant l’année.
7 UN SITE HORS DU TEMPS ET
DE LA VILLE
Centre-ville Château Bocage
0 20 m 1 : 400 8 4 0 20 m 1 : 400 8 4
Plan de masse de l’état existant
Coupe paysagère ouest-est
Depuis la ville, le château n’est visible qu’au travers des platanes depuis le parc public au nord, partout ailleurs un écran végétal le protège du regard. Quelques percées visuelles au travers du bocage permettent au regard de se prolonger au lointain à travers les champs.
A l’intérieur du site, les ruines se mettent en scène : tantôt largement visibles devant une large prairie, tantôt cachées derrière un bosquet. Seul le parcours permet de les appréhender. Dans son état actuel, il est complexe d’imaginer la forme du château d’origine.
Avec le temps, en perdant toute fonction et toute forme intelligible, il ne reste du château que la pierre de ses murs au travers desquelles se glissent racines et végétation. Il devient ainsi un élément de la topographie, du paysage
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UN SITE HORS DU TEMPS ET DE LA VILLE
Percée visuelle entre deux haies bocagère
Jeu de regards entre deux repères urbains
Révéler l’histoire du lieu enfouie dans le sol
Une fenêtre sur le lointain
Mise en scène des ruines
Transparence entre les murs éventrés de la tour-porte
L’architecture se décompose, elle devient topographique
UN SITE HORS DU TEMPS ET DE LA VILLE
Appréhender le lieu par le son et l’image
1. Les premières séquences du film situent le site dans la ville. Par des travellings en voiture et des points de vue fixes, elles permettent de comprendre le rapport distancié qu’entretient le lieu avec la ville pourtant toute proche.
2. La seconde partie de la vidéo met en relation le site avec son passé par un jeu de superpositions de documents historiques (plans, dessins, gravures...) avec des vues contemporaines du site.
3. Cette séquence propose d’entrer dans le site et d’en décrire l’atmosphère par une série de parcours permettant de saisir le rapport qu’entretiennent les ruines avec leur environnement (le sol, le végétal, l’eau...)
4. La dernière partie de la vidéo explore la relation forte entre le château et son terrain : comment il le modèle, le creuse, l’habite.
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UN SITE HORS DU TEMPS ET DE LA VILLE
Échelle urbaine proche
Une situation urbaine avantageuse
Intensité de l’espace public
Site de projet
Entrée du site
Échelle du site
Une enceinte végétale qui l’isole de la ville
Zone de visibilité du château
Site de projet
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LE SOL, MANIFESTE DE L’HISTOIRE DES LIEUX
Une superposition de strates historiques
Ce château fait partie des Marches de Bretagne, un ensemble de forteresses construites entre la Bretagne et la France au Moyen-Age, qui s’étend du Mont-Saint-Michel au nord jusqu’à Machecoul au sud. La rivière du Falleron le long de laquelle s’implante le château a joué le rôle de frontière naturelle entre la Bretagne et le Poitou et servait également de voie navigable pour relier la côte atlantique et la Loire.
Le château connaîtra ses plus importantes transformations durant la période des guerres de Religion, à partir de la seconde moitié du XVIe siècle. Le noyau initial est transformé en réduit pour une vaste forteresse bastionnée de près de sept hectares. L’enceinte de la place-forte est protégée par un vaste fossé à contrescarpe puis d’un glacis de 30m de large plongeant vers le terrain naturel et dont la rivière actuelle conserve le tracé.
Démantelé à la Révolution , il fut utilisé comme carrière au cours du XIXème siècle.
Fondation du château philippien
XIIIe siècle
Transformation du château en forteresse bastionnée
XVIe - XVIIe siècle
Remaniements de confort et de défense
XVe siècle
Démantèlement et vestiges du château
Depuis la Révolution
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LE SOL, MANIFESTE DE L’HISTOIRE DES LIEUX
interprétation des différentes structures observées. On obtient par conséquent, la cartographie magnétique suivante, avec une image Google Earth en fond.
Bien qu’étant déjà en état de ruine après la Révolution française, le château de Machecoul a attiré de nombreux artistes du courant romantique de la région et d’ailleurs qui l’ont représenté à travers un grand nombre de peintures, de gravures et même de poèmes ou de chansons.
Bien que seuls la tour-porte sud et le mur de logis ouest soient encore visibles, les recherches archéologiques récentes révèlent qu’une partie des fondations du réduit, des casemates enterrées et des fortifications du XVIIème sont encore en place, dissimulés sous terre.
interprétative des observations faites en magnétisme (Marc Munschy, 2011)
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informations obtenues sur les cartographies
permet une bonne
-
magnétiques précédentes,
Lithographie sans titre, Léon Gaucherel (graveur Eugène Cicéri), 1840
Lithographie sans titre, Léon Gaucherel (graveur Eugène Cicéri), 1840
Lithographie «Ruines du château de Machecoul», Félix Benoist (graveur Eugène Cicéri), 1850
Lithographie «Ruines du château de Machecoul», XIXe siècle
Le château de MachecouL : un biLan des recherches récentes 275
Figure 29 – Machecoul, GauchereL, Léon, lithographie (graveur Eugène Cicéri, Musée Dobrée, Nantes), représentant les ruines du château, vues vers l’ouest, 1840
Figure 30 – Machecoul, GauchereL, Léon, lithographie (graveur Eugène Cicéri, Musée Dobrée, Nantes), représentant les ruines du château, vues vers l’ouest, 1840), au premier plan, l’espace voûté pourrait correspondre à une salle du réseau sous-terrain partiellement connu au château
Le château de MachecouL : un biLan des recherches récentes 275
Figure 29 – Machecoul, GauchereL, Léon, lithographie (graveur Eugène Cicéri, Musée Dobrée, Nantes), représentant les ruines du château, vues vers l’ouest, 1840
Cartographie des sondages magnétiques superposs à une image satellite de Google Earth, Marc Munschy, 2011
COUPE OUEST-EST SUR LE MUR
COUPE EST-OUEST SUR LA TOUR-PORTE
DES
0 50 m 1 : 1000 20 10
COUPE NORD-SUD SUR LE MUR
LE SOL, MANIFESTE DE L’HISTOIRE
LIEUX
LE SOL, MANIFESTE DE L’HISTOIRE DES LIEUX
Lorsque le construit, la topographie et le végétal se confondent
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Pavage de la cour du château
Appareil de moellons du mur ouest
Lichens et graminées poussant sur les ruines
Racines et végétation entre les pierres Racines et végétation entre les pierres Reflets des arbres dans l’eau du Falleron
S’INSCRIRE DANS LE SOL ET DANS LE TEMPS
Ces trois images résument les thématiques observées ou ressenties sur le site et qui se retrouveront dans le projet architectural.
La première est la notion de notre rapport au temps, de sa perception lorsqu’il dépasse celui de la vie humaine et nous ramène à son éphéméréité, ainsi qu’à la matière comme marqueur de ce temps et dernier vestige de l’œuvre humaine.
La deuxième concerne le sol en tant que témoin et révélateur du temps. Par une lecture attentive de ses stigmates ou par sa transformation architectonique, il contient à la fois l’histoire des lieux comme leur avenir.
En haut à gauche : Paysage avec ruines et bergers, Pierre Patel, 1645
En bas à gauche : Stratification sédimentaire
A droite : Pyramides de Gizeh, Karim Amr, 2019
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UNE ARCHITECTURE QUI RACONTE LE LIEU
Malgré une histoire riche et une situation urbaine particulièrement avantageuse, le château reste muet quant à son passé et hermétique envers la ville. L’enjeu du projet consiste donc à rendre le site accessible et son histoire intelligible.
La majeure partie sera travaillé sous la forme d’un parc paysager dans lequel s’implante un musée contenant trois collections : l’exposition des vestiges découverts durant les différentes campagnes de fouilles, la présentation des différents états du château ainsi que la description de son histoire de celle du
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Pays de Retz. Parc Paysager 46 000 m² m² 1540 1200 500 350 Salle d'exposition du Pays de Retz 200 150 200 Réserves/Archives 150 Sanitaires 25 25 140 Musée Servis Salle d'exposition des vestiges Salle d'exposition de l'histoire du château Auditorium/Salle de projection Espaces techniques Support Circulation/Accueil (env 10%)
UNE ARCHITECTURE QUI RACONTE LE LIEU
Révéler la géographie du site par l’architecture
Deux nouvelles entrées sur le parc public et vers les nouveaux quartiers pavillonnaires viennent compléter l’entrée d’origine vers le centre ville, tandis que la maison des propriétaires et son jardin sont isolés et cachés des regards.
Tirer parti des événements de la géographie
Plusieurs pavillons ponctuent le cheminement le long de la rivière, marquant à chaque fois une situation particulière du paysage proche ou lointain.
UNE ARCHITECTURE QUI RACONTE LE LIEU
Révéler l’histoire du site par l’architecture
Révéler l’histoire enfouie des lieux
Les anciens tracés de la forteresse bastionnée sont révélés permettant ainsi de rendre compte de l’ampleur de l’ouvrage.
Relier le sol, l’histoire et la ville par l’architecture
Adossé au mur des bastions de l’ancienne forteresse du XVIIème siècle, le musée se déplie comme une ligne qui relie la ville avec le cœur du site.
Les murs bastionnés de la forteresse sont enfouis et invisibles, seules les ruines du château médiéval sont visibles.
Les murs bastionnés de la forteresse sont excavés et rendus visibles ou bien leur présence est signifiée dans le paysage. Le bâtiment s’installe dans le sol, s’adossant aux anciens tracés
La lumière des espaces d’exposition est captée par le toit des bâtiments et filtrée par des dispositifs architecturaux afin de garantir une lumière homogène dans les salles.
Le projet ne s’ouvre en façade que pour profiter d’un cadrage particulier sur le château ou le paysage, accompagné par un travail architecturé du sol.
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1. Existant 2. S’implanter dans le sol et révéler les anciens tracés
4. Tailler dans le sol des vues spectaculaires
3. Profiter de la lumière zénithale et de l’inertie du sol
LE SOL COMME MATIÈRE DE PROJET
Le sol est utilisé comme la matière première du projet, dans sa dimension constructive comme sensible. La terre est mise debout et raconte son histoire. Par sa forme et sa texture, elle sollicite le regard, accueille le corps et encadre le paysage.
La matière du projet exprime le sol, son creusement et son rapport au temps qui passe. Les stratifications, semblables aux strates sédimentaires, rappellent la succession des années et expriment ici tout autant la relation qu’entretient le projet avec la topographie que la méthode constructive employée.
Pour obtenir cette apparence et étant donnée la nature humide de la région et la situation semi-enterrée du projet, le choix s’est porté sur un béton de site «sec» stratifié, mis en œuvre par strates horizontales damées.
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Mantinum, Bastia Buzzo Spinelli, Antoine Dufour architectes
Centre d’information du château de Sparrenburg, Allemagne, Max Dudler architects
RÉFÉRENCES
Piscine das Mares, Leça da Palmeira, Portugal
Alvaro Siza
1. Une présence invisible qui accompagne le sol dans son chemin vers la mer.
2. La matière nue inscrit l’architecture au registre de la topographie, comme si elle avait toujours existé.
3. La figure s’appuie sur des tracés géométriques en écho à la géographie du lieu, de la ville à l’océan.
4. Le pliage de la ligne horizontale révèle les moindres variations de la géographie.
Musée Lee Ufan, Naoshima, Japon
Tadao Ando
1. Le jeu des plans verticaux en confrontation avec le sol souligne la force de gravité et la course du soleil.
2. L’architecture tire parti des spécificités du lieu pour faire émerger une variété de situations, de relations au site.
3. La géométrie des formes, née des grands tracés du site, fabrique un paysage architecturé abstrait.
4. Le regard se prolonge à travers une succession de plans, il conçoit la transparence dans la profondeur.
Mémorial du camps Joffre, Rivesaltes
Rudy Ricciotti, Passelac et Roques
1. Le monolithe effleure le sol sans perturber la géométrie militaire du camp
2. La forme reprend l’emplacement et les dimensions de l’ancienne place d’arme.
3. Le mémorial ne regarde jamais le camps, il prend sa lumière zénithalement ou par des patios.
4. Aucun des baraquements du camps ne sont restaurés, les marques d’usure rappellent son abandon.
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0 50 m 1 : 1000 20 10
Le château s’ouvre sur la ville, vue depuis le parc public
NOUVELLE
DU SITE
Élévation rue de Nantes
UNE
STRATE DANS L’HISTOIRE
23 0 100 m 1 : 2000 40 20
24 0 50 m 1 : 1000 20 10 Plan du
-
musée
Rez-de-chaussée
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L’histoire enterrée se dévoile, vue des bastions excavés
Coupe longitudinale - Exposition des vestiges
Coupe transversale - Exposition des vestiges
Coupe longitudinale - Exposition Pays de Retz
Coupe transversale - Exposition histoire du château
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Le musée sort de la topographie du terrain, puis se déplie le long des bastions pour rejoindre la ville
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EXPOSITION DES VESTIGES
Coupe transversale détaillée
Toiture terrasse
- Dalle de ciment
- Sable lavé
- Lit de gravier
- Feutre de protection
- Couche
d’étanchéité
- Isolant thermique
- Béton de pente
- Dalle béton
- Béton de parement stratifié
- Isolation
thermique rigide étanche à la vapeur d’eau
- Béton structurel stratifié
-
- Béton ciré
- Chape avec chauffage par le sol
- Couche de séparation
- Isolation thermique
béton
-
Dalle
Béton de propreté 25 mm 60 mm 160 mm 150 mm 10-60 mm 300 mm 200 mm 150 mm 250 mm 20 mm 100 mm 125 mm 250 mm 80 mm Mur de façade Dalle de sol Élévation
Élévation
Sud Plan façade Sud
Nord
Plan façade Nord
Le volume est comme sculpté dans le sol et se dessine par la lumière tout au long de la journée
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Jeu de vis-à-vis entre ancien et nouveau