Outlook (premier semestre 2021)

Page 1

Outlook

Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.

1er semestre 2021

Des experts du marché des fonds partagent leurs convictions


Outlook

La prise en compte des critères ESG sera indispensable VINCENT JUVYNS, Global Market Strategist chez J.P. Morgan Asset Management

Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtesvous plutôt optimiste ou pessimiste? Je suis optimiste par rapport à 2021. Les restrictions prises pour juguler la pandémie de Covid-19 ont certes entrainé une récession historique en 2020 mais chaque récession, aussi profonde soit-elle, marque le début d’un nouveau cycle économique. Or, celui-ci démarre sous les meilleurs auspices puisque les annonces récentes quant à l’efficacité de plusieurs vaccins pour le Covid-19, laissent présager un retour à la normale en 2021. Il demeure bien entendu des risques, notamment d’ordre sanitaire, puisque la vaccination de la population prendra un certain temps, mais aussi d’ordre politique puisqu’à l’heure d’écrire ces lignes, le Brexit et la mise en œuvre d’un plan de relance européen sont encore dans l’impasse.

“Il faudra privilégier les actions, notamment chinoises et européennes, par rapport aux obligations”

Faut-il s’attendre à une croissance aux ÉtatsUnis après ces élections présidentielles

“Le secteur américain des soins de santé appelé à se redresser” DANIEL MORRIS, Chief Market Strategist de BNP Paribas Asset Management

Faut-il s’attendre à une croissance aux ÉtatsUnis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? La politique monétaire étant à court de possibilités de relance, seule la politique budgétaire peut donner une impulsion significative à la croissance. Si les démocrates remportent l’élection pour le Sénat dans l’État de Géorgie, il est probable qu’ils adoptent des lois de relance budgétaire forte. Cela permettrait d’augmenter les revenus des citoyens et des entreprises américaines, d’accroître les dépenses en biens et services et de créer plus d’emplois. Et conduirait à une surperformance économique des États-Unis par rapport à leurs principaux partenaires commerciaux. Le résultat des élections américaines suggère que l’inflation et les rendements obligataires

“Le résultat des élections américaines suggère que l’inflation et les rendements obligataires resteront faibles.”

mouvementées? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Malgré les incertitudes liées aux élections présidentielles et à la crise de Covid-19, l’économie américaine s’est montrée relativement résiliente en 2020 et devrait afficher une croissance de 3% en 2021. Cependant, le plus important pour la croissance, sont les décisions que prendra le nouveau président quant à l’orientation future de l’économie américaine. À cet égard, les ambitions climatiques de Joe Biden sont prometteuses tant pour l’économie américaine que pour l’économie européenne, dont nombre d’entreprises sont à la pointe dans ce domaine.

resteront faibles. Cela signifie que le processus de “japonisation” va probablement se poursuivre. Les perspectives du marché des actions dépendent également de l’issue des élections de janvier. La première réaction des marchés dans les jours qui ont suivi l’élection fut d’éliminer progressivement les transactions de la “vague bleue” – les transactions qui comptaient sur d’importantes mesures de relance budgétaire et des changements significatifs dans les lois ou les règlements qui affecteraient le secteur financier et des secteurs tels que l’énergie, les soins de santé et la technologie. Faut-il donner plus de poids au secteur de la santé dans un portefeuille bien diversifié? La pandémie pourrait être un catalyseur supplémentaire de changements, par exemple pour ce qui concerne la disponibilité, la


Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.

Où recommanderiez-vous aux investisseurs d’engager leur argent au premier semestre de 2021 ? À notre avis, il faudra privilégier les actions, notamment chinoises et européennes, par rapport aux obligations. Sur le plan obligataire, notre préférence va aux obligations d’entreprises, qui devraient continuer à bénéficier d’une politique monétaire encore accommodante, ainsi qu’à la dette émergente, et singulièrement chinoise, qui devrait profiter du tassement du dollar. De manière transversale, la prise en compte des critères ESG sera indispensable. Cette communication commerciale et les opinions qu’elle contient ne constituent en aucun cas un conseil ou une recommandation en vue d’acheter ou de céder un quelconque investissement ou intérêt y afférent. Il est à noter par ailleurs que la valeur d’un investissement et les revenus qui en découlent peuvent évoluer en fonction des conditions de marché et que les investisseurs ne sont pas assurés de recouvrer l’intégralité du montant investi. La performance et les rendements passés ne préjugent pas des résultats présents ou futurs. Aucune certitude n’existe quant à la réalisation des prévisions. J.P. Morgan Asset Management est le nom commercial de la division de gestion d’actifs de JPMorgan Chase & Co et son réseau mondial d’affiliés. La Politique de confidentialité est disponible sur le site www.jpmorgan.com/emeaprivacy-policy. Publié en Europe par: JPMorgan Asset Management (Europe) S.à r.l. 0903c02a82a8a694

Les gagnants de l’ère post-Covid ne seront pas forcément les mêmes qu’aujourd’hui MARC DANNEELS, Chief Investment Officer, Beobank

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? La tendance à la numérisation, à l’automatisation et au commerce électronique s’est indéniablement accélérée pendant la crise sanitaire. Même si nous revenons à une “nouvelle norme” après la pandémie, de nombreux modes de consommation et de travail auront changé de façon permanente. Les valeurs technologiques ont donc certainement leur place en portefeuille. Dans ce secteur, nous devons maintenant examiner les

exploitable et, enfin, lorsque nous pourrons parler de l’après-Covid. Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste? Quels sont les risques et opportunités? Le moment et la vigueur de la phase de reprise cyclique qui suivra la récession liée à la crise sanitaire dépendront largement d’un facteur exogène: le déploiement complet d’un vaccin efficace, qu’on espère pour le courant du second semestre de 2021. Dans ce scénario, le retour à une forte croissance des bénéfices des entreprises soutiendrait les marchés boursiers mondiaux. L’instant exact où cela se produira est incertain; les marchés continueront d’osciller entre espoir et craintes. En outre, les valorisations du marché sont

“Il est conseillé de constituer le portefeuille de manière quelque peu défensive afin de répondre de manière sélective aux opportunités qui se présenteront en 2021.” couverture et le caractère abordable des soins de santé. Elle pourrait également conduire à une plus vaste utilisation de la technologie, y compris de l’intelligence artificielle, pour développer certains remèdes, et à l’innovation dans l’administration des médicaments et la miniaturisation. Nous nous attendons à ce que les dépenses de santé augmentent pour résoudre les problèmes évidents de capacité et de couverture. En outre, des dépenses importantes devraient être engagées dans les secteurs biotechnologique et pharmaceutique afin de lutter contre la pandémie au moyen de tests, d’antiviraux et, à terme, d’un vaccin.

possibilités de manière plus sélective. Nous pensons aux entreprises actives dans les infrastructures 5G, l’internet des objets et le cloud computing plutôt qu’aux grands gagnants Big Tech de la crise. Ceux-ci ont déjà bien progressé et se heurtent à des vents contraires dans le monde entier en raison des réglementations et des dispositions antitrust. Ces valeurs sont plus vulnérables dans l’hypothèse d’une rotation sectorielle vers des actions plus cycliques, alors que les marchés espèrent l’avènement d’un vaccin

trop optimistes par rapport aux réalités économiques, vu les mesures massives de soutien monétaire et budgétaire. Aujourd’hui, il est conseillé de constituer le portefeuille de manière quelque peu défensive afin de répondre de manière sélective aux opportunités qui se présenteront en 2021. Les marchés non américains pourraient potentiellement rattraper leur retard. La Chine et d’autres pays asiatiques pourraient retrouver leur dynamisme avec la normalisation attendue des relations commerciales.


Outlook

Les valeurs de croissance ont encore du potentiel DIDIER SAINT-GEORGES, Membre du Comité d’Investissement Stratégique de Carmignac

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? La surperformance des actions technologiques avait commencé bien avant les restrictions de mobilité, et devrait se poursuivre, au moins dans trois segments: d’abord la digitalisation de l’activité, qui ne touche pas seulement le commerce, les médias ou les communications, mais explose maintenant dans littéralement tous les secteurs économiques. Ensuite le “Cloud Computing” qui constitue une solution incontournable de gestion des données pour les entreprises à l’avenir. Enfin, l’IA, qui n’en est qu’à ses balbutiements. Dernier point: on trouve en Asie, et en Chine en particulier, des entreprises de technologie à des valorisations tout à fait raisonnables.

“Aux États-Unis, un scénario de croissance modeste mais correcte, aidée par un retour de la confiance postCovid, est réaliste.”

Faut-il s’attendre à une croissance aux États-Unis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Le risque est que tout projet économique de Joe Biden soit bloqué par le Sénat, comme cela est arrivé à Barack Obama à partir de 2010. Mais ce n’est pas sûr. Car l’opinion publique américaine soutient les projets de croissance plus que jamais après la pandémie. De nombreux sénateurs républicains, notamment dans des États qui ont voté Biden en novembre, verront leurs sièges soumis à renouvellement dans deux ans et ne souhaiteront pas s’opposer systématiquement aux projets de relance. Donc un scénario de croissance modeste mais correcte, aidée par un retour de la confiance post-Covid, est réaliste.

“L’optimisme s’impose pour 2021 sur les marchés financiers” FRÉDÉRIC ROLLIN, Senior Investment Advisor chez Pictet Asset Management

Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtesvous plutôt optimiste ou pessimiste? L’optimisme s’impose, selon moi. En effet, une vaccination de masse contre le coronavirus pourrait être mise en place dès le premier semestre de 2021. L’année prochaine sera donc celle de la reprise de l’économie mondiale et des bénéfices des entreprises. Attention, cependant: les dommages sont importants. Nombre d’entreprises font face à des difficultés financières et la situation de l’emploi ne se normalisera que très progressivement. Revenir à un niveau économique satisfaisant nécessitera du temps, beaucoup de temps. Et 2021 marquera seulement le début de la transition. Où recommanderiez-vous aux investisseurs d’engager leur argent au premier semestre de 2021?

“Partout dans le monde, les investissements verts constituent un élément-clé des plans de relance budgétaire.”

L’Asie mènera la reprise mondiale. La Chine a déjà vaincu la pandémie. Elle fait preuve d’un remarquable dynamisme et tire l’ensemble de la région. Les actions asiatiques devraient donc bien se comporter, d’autant que leurs valorisations demeurent raisonnables. L’environnement est par ailleurs devenu une priorité, pour les populations comme pour les politiques. Les États-Unis vont réintégrer l’accord de Paris sur le climat. Partout dans le monde, les investissements verts constituent un élément clé des plans de relance budgétaire. Le secteur en bénéficiera largement.


Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.

Le secteur de la santé devrait-il occuper davantage de place dans un portefeuille bien diversifié? La santé comprend beaucoup de segments très différents : la majorité des grands laboratoires offrent assez peu de croissance en ce moment. Mais par exemple les « medtechs » ont beaucoup d’activité à rattraper après 2020, l’assurance santé aux Etats-Unis devrait rebondir après la disparition des craintes réglementaires, et certaines entreprises de biotech, notamment chinoises, ont beaucoup de potentiel.

Quel avenir pour les valeurs technologiques ? GRANT BOWERS, Portfolio Manager chez Franklin Equity Group

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? Les valorisations de certaines entreprises technologiques ont atteint en octobre des niveaux très élevés. Leur faible performance du mois de novembre est donc plutôt saine. Néanmoins, il faudra revenir à ces valeurs sans trop tarder. Les entreprises du secteur technologique restent pour nous les grandes gagnantes des années à venir. L’intelligence artificielle, les logiciels embarqués dans le cloud, l’e-commerce, les semiconducteurs à haute performance sont des propositions hyperconcurrentielles qui continueront de gagner des parts de marché tout en générant de fortes marges.

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? Nous continuons à être positif sur le secteur de la technologie. En tant qu’investisseur de croissance axé sur les ÉtatsUnis, nous devons être conscient que la dynamique qui soutient ce secteur est la transformation numérique de l’économie et son impact à travers le monde. Nous pensons que la demande mondiale à long terme est très

à accélérer à mesure que les retardataires rattraperont le temps perdu, tandis que les employés et les consommateurs conserveront une partie (sinon la plupart) des nouveaux comportements devenus nécessaires à l’ère de la distanciation sociale mondiale. Pour la suite, nous avons identifié des moteurs de création de valeur dans tous les secteurs, tels que la santé, les fintechs, le commerce de détail et l’industrie. Les leaders à l’avantgarde de ces tendances prouvent qu’ils comprennent la situation de leurs entreprises et qu’ils peuvent répondre aux besoins de leurs clients plus rapidement que jamais, ouvrant la voie dans des environnements commerciaux très dynamiques.

“Nous pensons que la demande mondiale de technologie à long terme est très forte.” forte pour la technologie. Les valorisations fluctueront encore, et certains segments du secteur technologique sont chers, mais on trouve également des segments moins valorisés sur ce marché. Nous y voyons donc des opportunités. Faut-il s’attendre à une croissance aux États-Unis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Alors que nous sortons progressivement de la crise pandémique, nous pensons que la transition continue vers les solutions numériques sera plus importante que jamais. Elle pourrait continuer

Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste? Quels sont les risques et opportunités? Pour 2021, nous sommes confiants au sujet de la poursuite de la reprise économique, à partir certes d’une base faible, car les marchés sont confrontés à la persistance des incertitudes liées à la Covid-19. Selon nous, la baisse des taux de contamination et les progrès réalisés dans le développement et la distribution de vaccins détermineront le rythme de la reprise économique aux ÉtatsUnis et, qui stimulera ensuite la croissance économique en 2021.


Outlook

“Le second semestre de 2021 devrait apporter une surprise positive” HANS BEVERS, Chief Economist chez Banque Degroof Petercam

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? De façon générale, à court et long termes, les actions demeurent la pierre angulaire de nos portefeuilles d’investissement. Au cours de la dernière décennie, les actions dites de croissance ont connu un excellent parcours. Dans un contexte de taux structurellement bas, la crise du Covid-19 est venue apporter un coup de fouet supplémentaire à la digitalisation de l’économie. Ce mouvement disruptif va certainement se poursuivre. C’est pourquoi nous visons dès aujourd’hui à sélectionner ceux qui tireront leur épingle du jeu pour devenir les leaders de demain. Les entreprises technologiques sont bien positionnées à cet égard. Bien sûr, nous analysons aussi la situation économique dans son ensemble. Même si, en ce moment, la situation se révèle difficile sur le plan conjoncturel, nous continuons à dénicher

les valeurs de qualité, bon marché, qui bénéficieront d’un rattrapage économique.

“Une fois que les vaccins seront largement déployés, l’activité économique rattrapera réellement son retard.”

Faut-il s’attendre à une croissance aux États-Unis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Les États-Unis – tout comme l’Europe, du reste – connaissent une situation difficile sur le plan économique. La seconde vague de la pandémie n’est donc pas de bon augure pour les prochains mois. En outre, aux États-Unis, on attend toujours un nouveau paquet de soutien budgétaire à grande échelle. Or, il semble plus que probable que les républicains tiendront leur majorité au Sénat. Le danger est que cela conduise à une impasse de la politique économique, à plusieurs reprises, dans les années à venir. Dès lors, il sera probablement compliqué pour les démocrates de faire

“L’optimisme revient sur les marchés” JUAN NEVADO, gestionnaire de fonds chez M&G

Faut-il s’attendre à une croissance aux ÉtatsUnis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Il est clair que le marché boursier américain se sera considérablement redressé au cours du second semestre de 2020. Je pense en particulier au secteur de la technologie, qui fut le grand gagnant du style de vie induit par le confinement. Les valeurs cycliques du marché américain continuent également d’offrir un potentiel de hausse intéressant aux niveaux de valorisation actuels – les banques, notamment. Si l’on considère les effets plus larges des élections américaines, la présidence de Joe Biden devrait contribuer à alléger la pression sur le commerce mondial. Cela profitera aux pays d’Europe et d’Asie fortement exposés à la croissance

“En guise de protection, les obligations d’État américaines à long terme peuvent offrir une diversification intéressante aux rendements actuels.”

mondiale. L’absence d’une “vague bleue” de mesures de soutien des démocrates signifie par ailleurs que la politique est susceptible de suivre une voie plus modérée. Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste? Quels sont les risques et opportunités? L’équipe multi-asset de M&G n’essaie pas de prédire l’évolution des marchés mais se concentre sur l’évaluation des valorisations par rapport au contexte économique à un moment donné. Or, si l’on considère les forces qui sont plus que susceptibles d’animer


Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.

avaliser ce paquet budgétaire au Sénat et de trouver un compromis avec les républicains. Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste? (risques et/ou opportunités) Après le choc abrupt du premier semestre de 2020, la solide reprise économique apparue au troisième trimestre a été brutalement confinée par la deuxième vague de contaminations dans la zone euro et aux États-Unis. Tant que le virus ne sera pas sous contrôle, l’économie ne pourra pas se redresser. Heureusement, avec les récentes avancées dans le développement de vaccins, on entrevoit la lumière au bout du tunnel. Une fois que les vaccins seront largement déployés, l’activité économique rattrapera réellement son retard. Je m’attends donc à ce que le second semestre de 2021 apporte une surprise positive, notamment parce que les gouvernements et les banques centrales continueront à fournir un soutien budgétaire et monétaire.

“Faire le choix de la durabilité” OLIVIER PAUWELS, Director, Multi-Asset Strategies & Solutions (MASS), Portfolio Solutions for Belgium and Luxembourg, chez BlackRock

Faut-il s’attendre à une croissance aux États-Unis après cette élection présidentielle mouvementée? Quelles évolutions ou possibilités entrevoyez-vous en la matière? Nous avons ajusté à la hausse nos perspectives pour les États-Unis. Nous préférons opter pour des large caps qualitatives qui enregistrent une croissance structurelle et pour des sociétés plus petites axées sur une éventuelle reprise cyclique. La pandémie a accéléré certaines tendances importantes, telles que l’augmentation des actifs durables et la domination des grandes entreprises technologiques. Par rapport à d’autres grands marchés d’actions, le marché américain présente une composition favorable: des entreprises fortes, avec des bilans solides et une confortable trésorerie, actives dans des secteurs en croissance sur le long terme, la technologie et les soins de santé notamment. Les marchés mettent en balance la résurgence à court terme du coronavirus et le développement

familles et aux entreprises sont plutôt limitées. Le vaccin y sera essentiel pour une relance économique. Même si les économies de la zone euro et des États-Unis se contracteront au quatrième trimestre, BlackRock reste d’avis que le déficit éventuel ne représentera qu’une fraction des déficits enregistrés pendant la grande crise financière. Enfin, nous sommes optimistes quant au fait que le Covid-19 sera le catalyseur qui permettra aux investisseurs de faire le choix plus conscient de la durabilité. Le coronavirus a attiré l’attention sur un certain nombre de facteurs sous-estimés dans les domaines de l’environnement, du social et de la gouvernance. Pensez à une chaîne d’approvisionnement durable, par exemple, ou à la sécurité des employés. Où recommanderiez-vous aux investisseurs d’engager leur argent au premier semestre de 2021? Nous voyons la rivalité stratégique

“La pandémie a accéléré certaines tendances importantes, telles que l’augmentation des actifs durables et la domination des grandes entreprises technologiques.” les marchés en 2021, il nous semble qu’un grand optimisme est déjà de mise aujourd’hui. Un optimisme fondé sur l’apparition d’un vaccin contre le Covid-19 et sur la présidence de Joe Biden. Ce tableau, marqué par une appétence accrue pour le risque, s’accompagne actuellement d’un climat d’inflation favorable et d’un engagement des banques centrales à poursuivre leurs mesures de soutien. Compte tenu de ce regain d’optimisme et de la récente reprise des valeurs cycliques sur les marchés, nous avons donc tactiquement réduit notre exposition aux actions. En revanche, en ce qui concerne l’allocation stratégique, nous restons légèrement surpondérés sur les actions, avec une préférence pour les secteurs sensibles au cycle économique. En guise de protection, les obligations d’État américaines à long terme peuvent offrir une diversification intéressante aux rendements actuels en cas d’événement risqué.

de vaccins. Les mois difficiles qui s’annoncent aux États-Unis et en Europe pourraient plaider pour la poursuite de la surperformance des grandes entreprises technologiques et des soins de santé. Dans le même temps, la perspective d’une relance économique accélérée en 2021 pourrait être favorable à des investissements plus cycliques. Comment se profile 2021 à vos yeux? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste? Tout dépend de la rapidité et de l’efficacité avec lesquelles le vaccin sera disponible. Aux États-Unis, les perspectives de soutien aux

entre les États-Unis et la Chine se poursuivre. Ce phénomène entraîne une dichotomie permanente dans le secteur technologique, car la Chine veut être autosuffisante en matière de technologie fondamentale et ouvre ses marchés de capitaux. Néanmoins, nous attendons des États-Unis qu’ils collaborent à nouveau davantage avec la Chine dans le domaine du changement climatique et des soins de santé. En outre, les relations commerciales et la politique étrangère des États-Unis redeviendront plus prévisibles. En 2021, les investisseurs devront adapter leurs portefeuilles à ces tendances structurelles.


Outlook

Partner Content offre aux entreprises, organisations et organismes publics l’accès au réseau de L’Echo, pour partager leur vision, leurs idées et leurs solutions avec la communauté de L’Echo.

“Un contexte porteur tant au niveau structurel que conjoncturel pour l’environnement ” VINCENT HAMELINK, CIO de Candriam

Les actions technologiques ont largement tiré profit des confinements mondiaux grâce aux consommateurs qui se sont massivement tournés vers les achats en ligne, la vidéoconférence et les services de streaming. Y voyez-vous toujours les meilleures opportunités d’investissement? L’année 2020 a été exceptionnelle pour le secteur des technologies de l’information. Les investissements lourds mais nécessaires dans les data centers, les réseaux, les outils de vidéoconférence, l’infrastructure de l’e-commerce et la cybersécurité se sont traduits par une croissance des revenus du secteur en dépit de la crise économique mondiale. Cette tendance est loin d’être terminée. Malgré la vitesse à laquelle consommateurs et entreprises ont adopté la révolution technologique, beaucoup d’investissements informatiques supplémentaires restent à réaliser. L’accélération constante du trafic internet, qu’elle qu’en soit la raison – télétravail, “cloud” ou e-commerce – exigera des réseaux très performants, de nouveaux outils de cybersécurité, davantage de data centers, une connectivité 5G, etc. Dans le même temps, nous sommes confrontés à de nombreux défis environnementaux: épuisement des ressources, pollution de l’air, réchauffement climatique… La technologie sera clairement en première ligne lorsqu’il s’agira de mettre au point des solutions pour relever ces défis. Nous sommes convaincus que la demande finale de technologie restera très forte. Avec, à

“À plus long terme, nous conseillons de rester avec les ‘gagnants’ de la crise: technologie, soins de santé, Chine et Allemagne continueront probablement à attirer les investisseurs.” la clé, de grandes possibilités d’investissement pour l’avenir.

Où recommanderiez-vous aux investisseurs d’engager leur argent au premier semestre de 2021? La reprise économique devrait continuer à favoriser la rotation sur les marchés d’actions. L’augmentation exceptionnelle des bilans des banques centrales en

2020 a persuadé les investisseurs de se tourner vers les petites et moyennes capitalisations, plus sensibles à l’économie, et des secteurs comme la banque, fortement touchés par la crise, devraient être davantage plébiscités. Nous anticipons un fléchissement du dollar américain pour le premier semestre. Tout en soutenant la croissance des bénéfices des entreprises américaines, cela incite à préférer des investissements hors États-Unis. Notamment les marchés émergents, que ce soit en actions ou obligations en devise locale. Un dollar plus faible constitue également une bonne nouvelle pour les pays d’Amérique latine et un soutien aux marchés des matières premières. À plus long terme, nous conseillons de rester avec les “gagnants” de la crise: technologie, soins de santé, Chine et Allemagne continueront probablement à attirer les investisseurs. La lutte contre le réchauffement climatique et l’économie circulaire devraient par ailleurs profiter d’une croissance structurelle forte et de plans de relance budgétaire sans précédent sur l’ensemble des continents.

Vous désirez en savoir plus? Découvrez toutes les visions des experts sur www.lecho.be/outlook Dans la prochaine édition d’Outlook, le 16 juin 2021, nous anticiperons le dernier semestre de 2021. Le rendez-vous est pris! Une initiative de Partner Content. Plus d’informations via finance@trustmedia.be


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.