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« Les fonds n’investissent plus dans le diesel »
Un des thèmes du 'Transportdebat' organisé par Management Producties portait sur le coût de la logistique. Tom Simonts (Senior Financial Economist chez KBC) y a exposé comment le monde de la finance se positionne de plus en plus dans la perspective de la transition énergétique.
Tom Simonts a immédiatement placé la durabilité au centre de son exposé, même si ses déclarations représentent la vision du capital-risque plutôt que celle du crédit d'investissement ordinaire.
LA DURABILITÉ COMME PIVOT
‘Durabilité’, pour lui, s’applique d’abord au business model de l’entreprise à financer, et Simonts plaide fermement pour une intégration la plus étroite possible de la société de transport dans les processus de ses clients : « C’est la seule solution pour augmenter sa marge bénéficiaire au-delà des 2 % traditionnels que l’on obtient dans le simple transport routier, et nous sommes prêts à investir du capital à risque pour accompagner les entreprises dans la transition vers ces business models, y compris sur le plan international, parce qu’ils sont moins dépendants du prix d’un simple transport. » Il cite pour exemple des entreprises comme Sitra ou Van Moer Logistics, dont il estime qu’il devrait y en avoir beaucoup plus en Belgique.
Mais la durabilité prend aussi des formes beaucoup plus concrètes quant il s’agit de financer des assets. Sur ce plan, Tom Simonts a été très clair : « La durabilité des chaînes logistique est un ‘game changer’. Nous ne sommes plus prêts à investir du capital à risque dans le diesel. » Cette affirmation était en fait une parfaite introduction au deuxième débat de la journée, centré sur les énergies du futur.
Le public a par exemple voté à 86 % pour le point de vue défendu par Koen De Vos (Directeur Supply Chain chez Colruyt), selon qui l’arrivée des technologies à zéro-émissions génère plus d’opportunités qu’elle ne crée de problèmes, et à 90 % pour l’affirmation ‘Sans subsides, la décarbonation est impossible’. Un point de vue tempéré par Philip Boelaert (secrétaire général du département MOW en Flandre), qui concède que les autorités ont un rôle à jouer pour aider les pionniers à faire le pas vers le ‘zéro-émissions’, mais pas de manière structurelle par la suite.
COLLABORATION PLUS ÉTROITE
Joeri Peeters de Tessenderlo group et Hans Thibau d’Atlas Copco se sont tous deux montrés en faveur de collaborations plus étroites avec leurs transporteurs et même de renoncer partiellement aux tenders purs et durs, pour autant que les transporteurs fassent la preuve qu’ils peuvent leur apporter davantage de valeur, une garantie de capacité disponible et qu’une transparence maximale s’installe entre les deux parties.