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Le magazine du décideur

AVRIL - MAI 2017

PARAÎT 5 FOIS PAR AN EN JANVIER, AVRIL, JUIN, SEPTEMBRE ET NOVEMBRE • BUREAU DE DÉPÔT : 2099 ANTWERPEN X • AUTORISATION : P2A6244

16E ANNÉE N°92

GHEERAERT EST LE TRANSPORTEUR DE L'ANNÉE 2017 MAIS AUSSI :

SPOTLIGHT

APRÈS UN AN DE TAXE KILOMÉTRIQUE, LE RÉSEAU ÉVOLUE DÉJÀ

DOSSIER

FLEET SOLUTIONS / TRACK & TRACE

PANORAMA

GEERT DE VOGELAERE, UN DÉMÉNAGEUR HEUREUX DE TRAVAILLER EN FAMILLE

NOËL ESSERS

EST LA PERSONNALITÉ TRANSPORT DE CES 25 DERNIÈRES ANNÉES DÉCOUVREZ


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Transport & Logistics Awards C’était une première pour les équipes de TRANSPORTMEDIA, et le moins que l’on puisse dire est que ce fut un succès. Les vainqueurs étaient de grande qualité, il y a eu du ‘fun’… et même quelques pointes de sincère émotion…

colophon

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éditeur responsable

Christophe Duckers Transport Media Center - Half Daghmael 1K, 3020 Herent tél. +32 (0)16 22 11 31 info@transportmedia.be - www.transportmedia.be gérants Christophe Duckers & Philippe Quatennens managing director Christophe Duckers

sommaire

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PANORAMA

Geert De Vogelaere a créé sa société de déménagement à Deinze.

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PORTRAIT

Chaque année, TVM Belgium remet des trophées de Chevalier de la Route en Bronze, Argent et Or à des chauffeurs professionnels n’ayant pas eu le moindre sinistre depuis plusieurs années. Roy roule sans sinistre depuis plus de 10 ans.

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CARTE BLANCHE

Noël Essers (73 ans) a reçu le prix de Personnalité Transport des 25 ans lors de la cérémonie des Transport & Logistics Awards 2017.

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CASE STUDY

Le consommateur exige la plus grande fraîcheur… et il a raison. Pour la garantir, autant que son kilo de carottes ait été transporté par un véritable professionnel. Si en plus il est passionné par le transport…

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DOSSIER

Un système Track & Trace uniquement pour les grandes flottes ? Les possibilités technologiques disponibles aujourd’hui présentent également une plus-value pour les très petites flottes.

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TEST

Renault T520 Maxispace: Statutaire, efficace et pourtant sous-estimé.

Rédaction Directeur de la rédaction

Christophe Duckers - christophe.duckers@transportmedia.be Yannick Haesevoets - yannick.haesevoets@transportmedia.be Claude Yvens - claude.yvens@transportmedia.be assistante de rédaction Christel Cluyten – christel.cluyten@transportmedia.be Collaborateurs Frédéric Willems, Philip De Paepe, Luc De Smet, Grégory Livis, Michel Buckinx, Tom Mondelaers, Erik Roosens, Kristof Winckelmans, Jean-Michel Lodez et Timothy Vermeir. Photografie Erik Duckers, Alexander von Buxhoeveden, Georges De Coster Rédaction finale

Sales & Marketing project manager Bram Crombez - tél. +32 (0)16 22 11 31 bram.crombez@transportmedia.be Mathia Palaia - tél. +32 (0)16 22 11 31 mathia.palaia@transportmedia.be project executive Ludo Vranken - tél. +32 (0)16 22 11 31 ludo.vranken@transportmedia.be marketing Frédéric Willems - frederic.willems@transportmedia.be

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TRANSPORTMEDIA 2017

Retournez ce magazine et découvrez VAN MANAGEMENT : • •

Guide d’Achat : Le marché des utilitaires légers en un coup d’œil Case Study : Dräger Belgium travaille exclusivement avec Renault Mais aussi : Mercedes-Benz Vans, le Most Loved Van 2017


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Edito

Ouille... le diesel remonte la pente Le prix du diesel professionnel à la pompe (hors TVA) est passé dans notre pays de 0,9207 €/litre le 31 décembre 2015 à 1,1017 €/litre le 28 février 2017. Cela correspond à une progression de 19,6 %. Dans un contexte où la taxe kilométrique n’est pas entièrement répercutée sur les clients, ce renchérissement du carburant rend plus difficile la recherche de rentabilité dans le transport routier. Les autres postes qui évoluent de manière significative en 2017 sont : •

les salaires du personnel roulant (indexation des salaires de 1,22% au 1er janvier 2017, indexation de l’indemnité de séjour et adaptation de l’indemnité RGPT), une adaptation à la hausse des péages en France (+ 0,76 % en moyenne), en Italie et en Espagne), hausse possible du prix du passage du tunnel du Fréjus… et indexation (région par région, hélas) des tarifs de la taxe kilométrique en Belgique.

EVOLUTION DE LA PART MOYENNE DU COÛT DU CARBURANT ENTRE LE 31/12/2015 ET LE 28/02/2017 TRANSPORT NATIONAL GÉNÉRAL :

2015

2017 18,00 %

19,61 %

MESSAGERIE NATIONALE :

2015

2017 13,20 %

14,46 %

1.200 fois merci ! De l’émotion, du suspense, un superbe palmarès et, plus que jamais, d’innombrables contacts entre les 1.200 professionnels réunis le 23 février à Tour & Taxis : tous les ingrédients ont été réunis pour faire de la 25ème édition des Transport & Logistics Awards – la première de l’ère TRANSPORTMEDIA – une très grande réussite. De l’émotion. Lorsque, juste après avoir appris qu’il venait d’être désigné « Personnalité transport de ces 25 dernières années », Noël Essers a pris la parole, l’émotion était plus que palpable. Chez ce grand monsieur du transport d’abord, qui a éprouvé le besoin de tourner un instant le dos à l’assistance pour écraser quelques larmes. Mais aussi une émotion bien réelle dans tout le public présent à l’écoute – on aurait pu entendre voler une mouche, littéralement - du discours plein de dignité et de passion d’un Noël Essers qui a profité de l’occasion pour annoncer sa retraite et la passation de témoin à ses deux filles. Un grand moment, assurément. Du suspense. Ils étaient trois à se disputer le titre de « Personnalité transport de ces 25 dernières années » et la tension a été vive dans le public comme sur le podium pendant toute la durée du décompte des voix (près de 3.000 votes enregistrés !). Bravo également à Jo Van Moer et Jean-Claude Delen, respectivement 2ème et 3ème. Du suspense il y en eu aussi pour l’élection du Transporteur de l’année, Gheeraert coiffant d’une très courte tête (1 point !) la société Vincent Logistics ! Un superbe palmarès. Nous avons pu compter cette année sur un superbe palmarès pour les différents prix (Transport Gheeraert, Vincent Logistics, Eandis, Van Praet, BE-Trans, IOK, Van Dievel), les lauriers ayant été attribués à des sociétés saines, disposant d’une belle image et qui ont fait de l’esprit d’entreprise l’une de leurs valeurs de base. D’innombrables contacts. Au-delà d’une prestigieuse remise de prix, les Transport & Logistics Awards constituent également le plus grand événement de networking pour le secteur. A cet égard, la 25ème édition a rempli parfaitement sa mission. Depuis le 23 février, je ne compte plus les personnes qui m’ont dit avoir (re-)noué tel ou tel contact professionnel à l’occasion de notre soirée de gala. Comment ne pas terminer par une salve de remerciements à l’ensemble des 26 sponsors, des 29 candidats et des 59 membres des jurys ? Et maintenant, en route vers une 26ème édition que nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer pleine de surprises...

TRANSPORT INTERNATIONAL STANDARD :

2015

2017 17,67 %

20,10 %

Christophe Duckers, Managing Director, TRANSPORTMEDIA.

Source : ITLB


De Vogelaere Geert Verhuizingen

Des samedis bien remplis

G

eert De Vogelaere a créé sa société de déménagement à Deinze. Avec ses fils, il aide les familles à emménager dans leur nouvelle habitation ou les entreprises à s’installer dans leurs nouveaux bureaux. Une bonne planification constitue déjà la moitié du travail, mais le choix du matériel de transport et le savoir-faire sont également essentiels. Hendrik De Spiegelaere

Geert De Vogelaere a suivi les traces de son père qui effectuait des tournées de distribution pour SBT. « J’ai obtenu mon permis C à 18 ans », explique Geert De Vogelaere. « A l’époque, j’ai travaillé un an ou deux dans une entreprise, mais je me sentais prisonnier. Ce n’était pas pour moi. Comme mon père, je me suis

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lancé dans la distribution. Au départ, j’étais sous-traitant indépendant pour Van Osselaer-Pieters, au volant d’un Ford Cargo. A la suite de différents rachats dans le secteur, j’ai travaillé pour MIT à Turnhout. Je m’occupais des tournées de distribution en Flandre occidentale. Mon entreprise, qui se trouvait à Drongen à

l’époque, possédait déjà trois camions et une camionnette. J’ai pu acquérir un terrain à Deinze, où j’ai construit un entrepôt. J’en ai fait une plateforme de transbordement pour le fret destiné à la Flandre orientale et occidentale. Au bout de 20 ans, en 2008, MIT a été racheté par PostNl et les activités de distribution ont rapidement périclité. Avec nos camions, nous aidions parfois la famille ou les amis à déménager. J’ai donc décidé de me concentrer sur cette activité. A l’époque, les nouvelles habitations poussaient comme des champignons à Deinze et l’offre en matière de déménagement était assez pauvre. Cette reconversion a été une idée en or. »


7 6 Panorama

10 Portrait

13 Carte Blanche

16 Event

Transport

Un déménagement exige un planning correct, car les nouvelles constructions se trouvent souvent dans des quartiers où l’aménagement et la finition des routes sont encore en cours. Nous devons bien évaluer l’accessibilité.

Le week-end, les équipes de Geert De Vogelaere travaillent en majorité pour des particuliers.

Pour un déménagement sans faille, nous prévoyons une ou plusieurs équipes en fonction de la quantité d’objets à déménager.

80 % DE PARTICULIERS La société de déménagement de Geert De Vogelaere s’adresse principalement aux particuliers. « Les petites entreprises ne représentent que 20 % de nos activités », poursuit Geert. « Mais depuis que nous sommes à Deinze, nous travaillons également pour les grands fabricants de cuisines comme DSM et Ixina. Nous livrons énormément de cuisines aux clients de ces entreprises. Nous avons donc adapté notre flotte et nos effectifs à cette nouvelle activité. J’effectue le plus gros du travail avec mes deux fils et un chauffeur à temps partiel. Dans le secteur du déménagement, considéré comme dangereux, les sociétés d’intérim refusent de nous prêter du

L’aspect extérieur soigné des véhicules ne laisse rien deviner de l’âge du matériel de transport. Près de dix ans séparent pourtant les deux véhicules.


Pour ce déménagement, l’accessibilité était difficile. L’élévateur s’est révélé très utile.

personnel. Elles nous proposent tout au plus des accompagnateurs pour livrer les cuisines. J’ai donc la chance de pouvoir compter sur mes fils ! »

L’accessibilité est souvent problématique, mais une bonne organisation et l’expérience permettent de résoudre ce problème.

L’un des camions Atego dispose d’une cabine extra-large : il peut embarquer toute une famille si nécessaire.

Les élévateurs sont indispensables pour atteindre les étages supérieurs.

8

« Le samedi est la journée la plus chargée car la plupart des particuliers déménagent le week-end. Souvent, nous faisons deux ou trois déménagements sur une journée. Le tout est de bien planifier le déménagement et de bien connaître la situation avant : la composition familiale, le nombre de chambres à déménager, la taille du séjour, du salon et de la cuisine... Nous devons aussi savoir si tout doit être démonté et remonté par nos soins, et anticiper les problèmes éventuels. Par exemple, il arrive que nous ne puissions pas garer le camion juste devant l’habitation. Le travail en hauteur est moins problématique car nous disposons de deux élévateurs placés sur un châssis Nissan Cabstar qui atteignent facilement le huitième ou neuvième étage. Nous avons aussi trois Mercedes-Benz Atego. Ce sont des véhicules relativement légers, ce qui est important pour la hauteur de chargement. Les camions plus lourds ont de plus grandes roues, et la hauteur totale est par conséquent trop grande. Ils sont par ailleurs équipés d’une plateforme assez grande (les objets à déménager sont généralement légers) et d’une hayon. Un camion est même équipé d’une cabine spéciale avec des places supplémentaires. Cela nous permet d’embarquer plus de personnes à bord, voire la famille qui déménage. » PEU DE KILOMÈTRES La majorité des déménagements et des livraisons de cuisine ont lieu en Belgique. Les distances sont très limitées, nos camions font donc peu de kilomètres. « Nos trois camions ont une dizaine d’années, mais sont

encore parfaitement en ordre sur le plan technique. Nous pourrons encore les garder quelques années. J’ai choisi Mercedes-Benz pour la robustesse. Ce sont des camions résistants, même s’ils sont conduits par plusieurs chauffeurs. Les Nissan Cabstar avec élévateur sont beaucoup plus récents, ils ont tout juste un an. » « Je n’ai jamais regretté d’avoir choisi le secteur du déménagement. Nos activités sont très variées et nous avons beaucoup de contacts humains. Grâce au bouche-à-oreille, nous avons acquis une bonne réputation dans la région de Deinze. Dans ce métier, l’expérience, le sens de l’organisation et le matériel peuvent faire toute la différence. C’est pourquoi nous mettons aussi d’autres équipements à la disposition de nos clients : caisses de déménagement, couvertures, matériel de fixation et chariots à roulettes. Avec l’expérience, nous savons comment et dans quel ordre charger le camion. L’expérience compte beaucoup, mais il faut aussi un minimum de bon sens. Je suis content de faire ce métier avec mes fils. Le troisième est lui aussi intéressé par l’entreprise ! Nous envisageons donc d’ouvrir une deuxième implantation à Waregem. »

LA FLOTTE DE LA SOCIÉTÉ DE VOGELAERE GEERT VERHUIZINGEN • • • •

2 Nissan Cabstar 35.13 avec élévateur 1 Mercedes-Benz Atego 1224 avec cabine pour 5 personnes 2 Mercedes-Benz Atego 1224 1 utilitaire Citroën Jumpy


Une reconnaissance qui peut compter dans le monde du transport routier belge. Noël Essers élu Personnalité Transport des 25 ans. L’entreprise MAN Truck & Bus est ravie que Noël Essers, président de H.Essers, ait été élu Personnalité Transport des 25 ans. Les lecteurs des magazines Transport Management et Truck & Business étaient unanimes quant à leur décision : Noël Essers est parvenu à marquer de son empreinte le transport routier belge des dernières 25 années. En effet, H.Essers ne cesse de tendre vers l’innovation et l’optimisation des processus ; une stratégie au sein de laquelle MAN – en tant que partenaire – se fait un plaisir de leur apporter son soutien par le biais de solutions de transport fiables, efficaces et sur mesure. De plus amples informations sur www.man.be.


Roy : « Je ne rencontre plus beaucoup de collègues belges à l’étranger. »

Roy roule sans sinistre depuis plus de 10 ans

Chevalier de la Route en Or

“I

l faut avoir de la chance, car un accident est vite arrivé. » Ce sont les propos de Roy Vintevogel (56 ans) qui roule sans sinistre au volant de son camion depuis plus de 10 ans et a donc reçu le titre prestigieux de Chevalier d’Or de la Route 2016. Erik Roosens

Chaque année, TVM Belgium remet des trophées de Chevalier de la Route en Bronze, Argent et Or à des chauffeurs professionnels n’ayant pas eu le moindre sinistre depuis plusieurs années. En 2016, ce n’est ni plus ni moins que Gella Vandecaveye, plusieurs fois championne du monde de judo, qui a remis 84 trophées en bronze, 60 en argent et 12 en or. Roy Vintevogel est l’un de ces médaillés en or. « Ces chevaliers de la route incarnent la sé-

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curité des transports à laquelle nous aspirons », déclare Frank Van Nueten, directeur général de TVM Belgium. « TVM n’est pas seulement un assureur spécialisé dans le transport. Avec les sociétés de transport et les chauffeurs, nous continuons de travailler à des déplacements plus sûrs. Nos analyses des sinistres et des habitudes de conduite ainsi que nos programmes de prévention apportent un soutien aux chauffeurs professionnels qui bravent le trafic chaque jour. » LAUTERBACH Roy est chauffeur depuis 34 ans pour Transport Verstraete (Moorslede), désormais au volant d’un nouveau MAN TGX 18.480. Au moment où nous lui téléphonons, il s’apprête à partir pour la ville allemande de Lauterbach pour y conduire un métier à tisser. Il ne sait pas encore s’il va rester plus d’un jour en Allemagne. « Cela dépendra de la prochaine

mission », dit-il. Roy est encore l’un des rares chauffeurs belges qui passe la nuit dans sa cabine trois à quatre fois par semaine. La semaine où nous l’avons rencontré, il a dormi de lundi à mardi dans le camion. Mardi, il est rentré à la maison, mais il a repris la direction de l’Allemagne mercredi, à destination de Bielefeld. Il a dormi dans sa cabine mercredi pour revenir en Belgique jeudi et faire un chargement à Lanklaar. Roy remarque autour de lui que la plupart des chauffeurs préfèrent dormir dans leur lit et rouler avec une benne dans la région qu’avec une semi-remorque à l’étranger. « Je ne rencontre plus beaucoup de collègues belges à l’étranger », déclare-t-il. « Autrefois, j’en voyais dix à quinze par semaine. Je me suis récemment rendu en Italie et j’ai vu deux chauffeurs belges en cours de route. Cela ne pose pas de problème à ma femme que je ne


11 10 Portrait

sois pas tous les jours à la maison et elle me soutient, sinon je ne pourrais pas continuer à faire ce job. » BIORYTHME Roy est devenu chauffeur poids lourd dans les années 80. « En raison du taux de chômage élevé, il était difficile de trouver du travail à l’époque », raconte-t-il. « J’ai suivi une formation de chauffeur au VDAB et c’est ainsi que j’ai atterri chez Transport Verstraete. La conduite en soi est un aspect agréable de notre profession bien que la circulation soit devenue beaucoup plus dense. La belle époque est révolue, surtout depuis l’introduction du tachygraphe numérique. Aujourd’hui, le tachygraphe impose les temps de repos. Auparavant, nous dormions lorsque nous étions fatigués. » Néanmoins, Roy continue de suivre son propre biorythme. « Si je n’ai plus envie de conduire ou que je suis fatigué, je m’arrête et je me mets sur le côté. Nous devons désormais nous arrêter au moins 9 heures la nuit avant de pouvoir reprendre la route, et même 11 heures deux fois par semaine. Quand je suis en route, je vais toujours manger un plat chaud quelque part. Je ne suis pas de ces chauffeurs qui mangent dans leur cabine ou qui cuisinent à côté de leur véhicule. » Roy relativise son titre de Chevalier de la Route. « Ne pas avoir d’accident, c’est aussi une question de chance », dit-il. « Aucun chauffeur qui prend la route tous les jours ne peut affirmer qu’il n’a jamais évité un accident de justesse. Je n’oserais pas dire qu’il ne m’arrivera jamais rien. » Néanmoins, rouler sans sinistre depuis plus de 10 ans est une magnifique performance selon son employeur et l’assureur TVM. Avant de décerner un trophée en or, TVM contrôle d’abord si le chauffeur en question n’a toujours pas eu d’accident après avoir été décoré précédemment. Roy, lui, a réussi le sans-faute. COW-BOY S’il a des conseils à donner à ses collègues ? « Ne pas être téméraire ni faire le cow-boy au volant », dit-il. « Et ne pas rouler de front pendant plusieurs minutes sur l’autoroute. Cela m’énerve. Si un camion se place à côté de moi pour me dépasser, je règle le régulateur de vitesse sur 87 kilomètres/heure afin qu’il passe plus vite. Respecter une distance de sécurité est également primordial. Et ne jamais rouler pour arriver plus rapidement à destination. » Des conseils pour les autres usagers de la route ? « Les cyclistes ne doivent jamais se trouver juste à côté de la cabine à un carre-

13 Carte Blanche

four. On ne les voit pas et c’est très dangereux si on doit tourner à droite. Il vaut mieux qu’ils se placent devant le camion ou qu’ils restent bien derrière. » Ce qui l’énerve ? « Les voitures de luxe qui font une queue de poisson aux camions pour prendre une sortie rapidement. C’est mortel. Un peu plus de courtoisie ferait merveille dans la circulation. Les Belges et les Français ne sont pas très forts dans ce domaine. En revanche, les Néerlandais et les Allemands sont courtois, y compris envers les camions. »

16 Event

Transport

« Aujourd’hui, le tachygraphe impose les temps de repos. Auparavant, nous dormions lorsque nous étions fatigués. » ROY VINTEVOGEL

TRANSPORT VERSTRAETE ENGLOBÉ PAR H.ESSERS En 2016, H.Essers a repris Transport Verstraete. La société familiale a son siège central à Moorslede, en Flandre Occidentale, et la famille Verstraete est restée active dans l’entreprise après la reprise. Les 62 collaborateurs de l’entreprise et la flotte – composée de 56 tracteurs et de 76 semi-remorques – ont été repris intégralement par H.Essers. Verstraete possède un portefeuille d’environ 300 clients. Les activités de Verstraete se situent dans deux segments : le transport de matériaux de construction d’une part et le transport de machines et d’installations d’autre part, avec le stockage de pièces détachées pour ces machines. H.Essers a notamment choisi de reprendre Verstraete en raison de sa position géographique intéressante. Transport Verstraete travaille principalement à l’échelon régional dans les provinces de l’ouest du pays et le Nord de la France, alors que H.Essers est essentiellement actif dans l’est du pays, aux Pays-Bas et au Luxembourg. La reprise permettra donc à H.Essers de desservir plus de régions et de poursuivre son développement en proposant une chaîne d’approvisionnement durable dans ce secteur. La judoka Gella Vandecaveye a remis à Roy le titre prestigieux de Chevalier de la Route en Or 2016.


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Carte Blanche

« Let's make transport in Belgium great again » Chers collègues, chers amis du camion,

« Permettez-moi d’appeler nos politiques et les organisations professionnelles à se réunir. »

‘Personnalité du transport de ces 25 dernières années’… C’est un peu différent de l’élection de Mister Belgium qui ne remporte le titre que pour une seule année. C’est donc un grand honneur de pouvoir recevoir ce prix. Cette distinction couvre en outre une période de 25 ans au cours de laquelle il s’est passé beaucoup de choses en Belgique. Nous avons travaillé dur, mais le résultat est là. Si je me souviens bien, il y a 25 ans, notre entreprise comptait environ 70 tracteurs et 180 semi-remorques. Nous n’étions actifs que dans le Benelux et en Italie, même pas encore en Roumanie. Aujourd’hui, je suis fier de pouvoir dire que nous nous sommes développés de manière très durable pour devenir un grand acteur logistique belge avec 950.000 m2 d’entrepôts, 1.460 tracteurs et 3.050 véhicules tractés. Nous sommes actifs dans 15 pays et pour la première fois depuis l’an passé, hors Europe également. Mais évidemment, ceci n’est pas le mérite d’un seul homme. Je veux donc remercier et féliciter les 5.400 collaborateurs de H.Essers. Le secteur logistique représente dans ce pays un quart de million d’emplois. La Belgique occupe aujourd’hui la 6e place mondiale dans le domaine logistique et figure dans le top 10 mondial des pays les plus intéressants d’un point de vue commercial. Ensemble, nous sommes en mesure d’attirer chez nous les plus grandes multinationales. Et ceci grâce à notre expertise, notre innovation, notre esprit d’entreprise et notre mentalité !

Noël Essers (73) a été élu, au cours des Transport & Logistics Awards 2017, ‘Personnalité Transport de ces 25 dernières années’. Les lecteurs de Truck & Business et de Transport Management ont pu choisir dans une short list de 11 noms. L’élection s’est déroulée en ligne et ceci entre le 10 janvier et le 10 février 2017.

Mais on ne nous facilite pas la tâche. Le coût d’un chauffeur international est toujours plus élevé en Belgique que partout ailleurs en Europe. Les files et la congestion ne cessent de progresser. Les cabines de nos poids lourds sont désormais remplies de dispositifs différents pour les taxes dans d’autres pays. Sans parler des temps de conduite et de repos. Notre infrastructure a un besoin urgent d’investissements importants. Pensez à la liaison Nord-Sud dans le Limbourg ou au ring d’Anvers. Il est, je pense, inutile d’expliquer à quel point il est difficile d’obtenir les autorisations nécessaires pour étendre ses entrepôts… Et cela pour un secteur vital. Comme les palettes et paquets ne peuvent toujours pas être ‘téléportés’ chez le client, permettez-moi d’appeler nos politiques et les organisations professionnelles à se réunir. Donnez à ce secteur important le support qu’il mérite ! C’est la seule façon pour la Belgique de conserver sa position de leader logistique ! Chers amis du camion, merci encore une fois et félicitations à vous tous. Notre secteur est un secteur de pointe, avec les plus belles professions. Je voudrais donc conclure par ces mots d’un grand philosophe américain : Let’s make transport in Belgium great again ! Noël Essers


PUBLIREPORTAGE <

10 camions de MB Transports sont équipés de grues Fassi.

Depuis, nous avons créé un contact privilégié avec l’importateur, notre carrossier continue de nous offrir un service optimal et, en toute logique, nous n’achetons plus que du FASSI. »

LA FASSI F1650RA N°001

Une grue FASSI F1650RA sur un Volvo FH

Première mondiale chez MB Transports M

B Transports (Thimister) vient de prendre livraison de la toute première grue lourde F1650RA produite par FASSI. Montée par Hydromat sur un Volvo FH, elle est la nouvelle référence de cette entreprise qui a fait du transport à valeur ajoutée sa marque de fabrique. Le groupe MB Transports et MB Manutention est installé dans le zoning des Plenesses à Thimister-Clermont. Jeune trentenaire, cette entreprise familiale occupe 60 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros. Centrées sur la Belgique à plus de 95 %, ses activités sont axées sur la distribution, les transports spéciaux et exceptionnels, la manutention et le levage. « Il y a pratiquement toujours une valeur ajoutée au transport chez nous », explique Michel Bronlet, patron de MB Transports. « Soit elle s’exprime par les grues ou les élévateurs embarqués, soit par le caractère exceptionnel du transport qui demande un savoir-faire spécifique. » Le matériel utilisé par l’entreprise ne laisse effectivement planer aucun doute sur les orientations très particulières qu’elle s’est choisies. Les grues automotrices télescopiques de 35 à 160 t, les grues électriques et les chariots élévateurs côtoient un parc de 35 poids lourds dont 20 sont équipés de grues, en majorité de marque FASSI.

« C’est notre carrossier Hydromat à Henri-Chapelle qui nous a fait découvrir FASSI en 2005 », poursuit Michel Bronlet. « Il nous a installé une grue de 19 t et une de 23 t que nous utilisons d’ailleurs toujours à l’heure actuelle.

Une dizaine de véhicules de MB Transports sont aujourd’hui équipés de grues FASSI. Le dernier en date vient tout juste d’être livré. Il s’agit d’un Volvo FH 560 ch flanqué de la toute première F1650RA xhe-dynamic produite par FASSI. Une combinaison spectaculaire. « Cette grue a été conçue pour satisfaire les besoins de ceux qui souhaitent effectuer des levages difficiles mais le système PROLINK offre également des performances d’intervention surprenantes dans des espaces restreints ou critiques », souligne Eric Dodemont, Administrateur Délégué de FASSI.BE. « Il s’agit d’une grue à rotation continue avec un équipement qui comprend entre autres l’innovant système de contrôle FX901, l’écran tactile couleur 7” permettant d’obtenir des informations détaillées sur les conditions de stabilisation et de travail de la grue, la radiocommande numérique RCH/RCS, le contrôle automatique de la dynamique ADC qui vérifie toutes les fonctions de la grue en maximisant la vitesse de mouvement en fonction de la charge et le contrôle intégral IMC, véritable cerveau numérique qui coordonne et gère à la fois la sécurité de la grue, son contrôle et ses performances. » Comme les précédentes acquisitions de

Sa radiocommande numérique entre les mains, le chauffeur du nouveau Volvo FH avec grue FASSI F1650RA est bien entouré. A sa gauche, Eric Dodemont, Administrateur Délégué de FASSI.BE et Michel Bronlet, Directeur de MB Transports ; à sa droite, Jürgen Peterges, Directeur de la S.A. Hydromat.


15

MB Transports, ce véhicule a été préparé chez Hydromat. « Comme c’est presque toujours le cas dans notre métier, tout ce qui est périphérique au châssis de ce FH a été démonté et l’essentiel des éléments ont été fabriqués sur mesure », explique Jürgen Peterges, Directeur de la S.A. Hydromat. « Mais vu le gabarit de la grue, ce travail avait des allures d’exception et a duré pas moins de 5 mois. Rien que pour effectuer les branchements électriques et hydrauliques, cela a représenté deux semaines de travail pour un homme à temps plein ! »

LA FONCTION CRÉE L’ORGANE « Maintenant, si vous me demandez à quoi va servir ce véhicule », enchaîne Michel Bronlet, « je vous répondrais que c’est en fait la grue qui va créer l’activité et pas le contraire. Lorsqu’on dispose de la machine, on peut la proposer. Elle pourra se distinguer dans les secteurs de la construction et de l’industrie notamment où sa puissance et sa capacité de travailler pratiquement à l’horizontal en font un outil capable de proposer des prestations que ne peuvent fournir nos grues télescopiques. Par ailleurs, ce FH reste un véhicule de transport. Si on lui retire sa caisse de chargement, il peut se transformer en tracteur et tirer un semi pour des transports exceptionnels. » La polyvalence du parc reste primordiale pour MB Transports qui souhaite continuer à se positionner comme un parte-

naire capable de s’adapter aux besoins de ses clients. Un état d’esprit qui se traduira dans les mois qui viennent par l’ouverture d’un second siège d’exploitation à Charleroi et par la création sur son site de Thimister d’un espace dédié à la logistique lourde. Equipé d’un pont roulant (2x 30t), ce

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dernier s’étendra sur 8000 m2 de surface couverte isolée au minimum et sera principalement dédié à des clients industriels. Enfin, l’entreprise entamera l’an prochain un programme de renouvellement de ses grues à hauteur de deux à trois unités par an. Du travail en perspective pour FASSI et Hydromat !

FASSI EN BELGIQUE Importateur : FASSI.BE SA. Pour la Wallonie : 0478/32.90.94 – Pour la Flandre : 0491/73.98.36 Points de service en Wallonie : Hydromat S.A. Chaussée de Liège, 28 4841 Henri-Chapelle 087/44.03.48 Hydromat S.A. Zoning Industriel 4960 Malmedy 080/33.94.24 Ateliers R.C. Rue de Milmort, 590 4040 Herstal 04/286.19.91 Ets Fantin Chaussée de Louvain, 1012/B 5022 Namur 0475/87.28.09 Mioli S.A. Nationale 4 6951 Bande 084/46.03.00 FASSI est à la recherche de points de services supplémentaires pour la Wallonie. Points de service en Flandre : Alcomet Bvba Mosten, 9 A.H.S. Scheepvaartkaai Boone Construct Beentjesstraat, 38 De Patrijs NV Deinzestraat, 34 KDA Trucks Tervuursesteenweg, 123 Lodewijckx NV Donk, 163 Sjef Aerts Blaubergsesteenweg, 121 Vital Keysers Schotensteenweg, 37

9160 Lokeren 3560 Hasselt 9850 Nevele 9790 Wortegem-Petegem 1820 Perk 2400 Mol 2230 Herselt 2960 Brecht

09/328.04.36 011/21.15.72 0494/63.78.65 09/383.53.11 02/751.84.78 014/37.70.04 014/54.36.62 0495/21.50.30

FASSI.BE : UN RÉSEAU, UNE VISION À LONG TERME FASSI.BE S.A. a repris l’importation des grues FASSI pour la Belgique et le Luxembourg il y a une dizaine d’années. Ses efforts se sont principalement concentrés sur le développement d’un réseau fort, le plus proche possible du client final. « Grâce à la qualité du produit FASSI associée à celle de notre réseau, nous sommes fiers d’avoir ramené la grue FASSI dans le Top 3 de la grue articulée en Belgique », se félicite Eric Dodemont. « Avec 184 unités productives livrées en Belgique en 2016, notre objectif est simple : devenir le leader de la grue articulée en Belgique, à l’image de FASSI Gru sur le marché mondial. Notre vision s’inscrit dans le long terme et nous sommes fiers des relations privilégiées que nous parvenons à développer avec des clients comme MB Transports que nous accompagnons depuis plus de 10 ans. » FASSI.BE sera présent à MATEXPO 2017 du 6 au 10 septembre 2017 sur les stands 621 et 622.

Diagramme de charge de la grue FASSI F1650RA. Parce qu’un dessin vaut mieux qu’un long discours.

« Nous serons heureux d’y accueillir nos clients et nos prospects afin de leur faire découvrir nos nouveautés et de mettre en pratique notre devise : « Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite ! »


Transport

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26 Case Study

Une greffe tout à fait réussie

C

’était une première pour les équipes de TRANSPORTMEDIA, et le moins que l’on puisse dire est que ce fut un succès. Les vainqueurs étaient de grande qualité, il y a eu du ‘fun’… et même quelques pointes de sincère émotion… On fêtait cette année le 25e lauréat du Transporteur de l’Année. Quelle plus belle occasion pour TRANSPORTMEDIA de montrer son savoir-faire en donnant un coup de ‘fun’ à la grand-messe du secteur transport et logistique belge ? A l’issue de la soirée, les avis étaient unanimes : tous les points forts de l’événement ont été conservés, et les vidéos, animations et nouveaux concepts apportés par TRANSPORTMEDIA ont fait mouche. Claude Yvens

NOËL ESSERS

PERSONNALITÉ TRANSPORT DES 25 ANS A édition exceptionnelle, prix exceptionnel. Nous avions décidé de remettre un prix spécial et unique à la personnalité qui a le plus marqué le monde belge du transport belge depuis la création du Transporteur de l’Année. Onze personnalités avaient été sélectionnées par un panel d’experts, et c’est finalement Noël Essers qui l’a emporté devant Jo Van Moer et Jean-Claude Delen. Un Noël Essers sincèrement ému qui a reçu un hommage unanime des 1200 personnes présentes à Tour & Taxis… et qui a annoncé devant eux qu’il remettait définitivement ses entreprises à ses deux filles Ann et Hilde et qu’il prenait sa retraite à dater du jour même ! Un discours à décou- Avec le soutien de vrir dans ce numéro de Transport Management.

GHEERAERT, TRANSPORTEUR DE L’ANNÉE 2017 Au terme d’une bataille très serrée, c’est Gheeraert (Loppem) qui a été couronné du titre le plus prestigieux de la soirée, le Transporteur de l’Année. La famille Gheeraert a plus de 65 années d’expérience dans le transport routier. Stijn et Peter Gheeraert, cousins et transporteurs de la troisième génération, sont tous deux actionnaires à 50% des trois sociétés opérationnelles que sont Transport Gheeraert (transport et entreposage), TRANS-FORM (centre de formation) et Garage Transport Gheeraert (entretien et truck-wash). Ce qui a surtout convaincu le jury, c’est la manière dont les deux jeunes dirigeants expriment leur vision claire et moderne du transport et dont ils l’appliquent à tous les niveaux de leur entreprise. Gheeraert s’inscrit en effet dans la plupart des grandes évolutions que le monde du transport routier doit envisager : utilisation maximale des moyens de transport,

nouvelles solutions de distribution en milieu urbain, collaboration entre transporteurs, complémentarité entre le transport routier et le transport fluvial et formation des futurs chauffeurs. Le tout en maintenant une courbe de croissance organique et externe très solide. Points forts: • Vision stratégique claire d’entrepreneurs de troisième génération, entourés d’experts externes • Pionnier de la collaboration entre transporteurs • Innovations en distribution urbaine • Forte croissance • Consistance de la politique de formation continue du personnel (propre centre de formation)

1. Gheeraert 2. Vincent Logistics 3. Magetra Avec le soutien de

De g. à dr. Peter Brock (Mercedes-Benz Belux, sponsor), Jean Vincent (Vincent Logistics, 2e), Peter et Stijn Gheeraert (Gheeraert, vainqueurs), Damien Schils (Magetra, 3e), Renaud Van der Haegen (Texaco, sponsor) et Christophe Duckers (TRANSPORTMEDIA).

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TRUCK FLEET-OWNER OF THE YEAR 2017 : IOK Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise active dans la collecte et le traitement de déchets remporte le prix réservé aux non-transporteurs. IOK gère la collecte et le traitement des déchets ménagers dans 29 communes campinoises. Cette intercommunale, tout en devant se conformer aux contraintes imposées par son statut semi-public (elle est notamment obligée de passer par des appels d’offre pour tous ses achats), n’en réussit pas moins à maîtriser parfaitement ses paramètres de coûts et à augmenter l’efficacité de sa flotte, ce qui bénéficie finalement à la population qui reçoit un meilleur service. On peut par exemple citer la digitalisation de tous les itinéraires de collecte (il n’existe aucun logiciel sur le marché dans ce domaine précis du transport) qui permet d’adapter la tournée d’un véhicule en

temps réel si un riverain, par exemple, signale que son conteneur n’a pas été vidé. Sur le plan de la formation continue des chauffeurs, IOK se signale également par un haut niveau de professionnalisme. Points forts: • Analyse globale de tous les paramètres d’une flotte de camions • Maîtrise des coûts malgré les contraintes imposées par les procédures à suivre en matière d’appels d’offres publics • Augmentation de l’efficacité de la flotte grâce à la digitalisation • Saine approche de la formation des chauffeurs

1. IOK 2. Havi Logistics 3. Duma Rent Avec le soutien de

De g. à dr. Luc Serrien (DAF Trucks Belgium, sponsor), Mike Feys (Duma-Rent, 3e), Katrien Verelst (IOK, vainqueur) et Mario Geens (Havi Logistics, 2e).

GREEN TRUCK AWARD 2017 : VINCENT LOGISTICS Jean Vincent est une figure bien connue du transport routier en Belgique, puisqu’il a acheté son premier camion il y a plus de 40 ans. Aujourd’hui, Vincent Logistics s’est établi comme une valeur sûre, et le prix de Green Truck Award récompense les lourds investissements consentis dans l’écologisation de la flotte. C’est ainsi que l’entreprise de Herstal vient d’acheter ses premiers tracteurs fonctionnant au gaz LNG. Six semaines après le lancement du projet-pilote autorisant les écocombis à circuler en Wallonie, Vincent Logistics est aussi le premier à en faire rouler un, après avoir réussi à lui faire passer le contrôle technique.

Points forts: • Développement d’une flotte au LNG • Pionnier des écocombis en Wallonie • Suivi permanent des chauffeurs et de leur consommation

1 . Vincent Logistics 2. Stad Sint-Truiden 3. City Depot Avec le soutien de

De g. à dr. Mark Schepers (City Depot, 3e), Dirk Bronckaert et Inge Van Waeyenberghe (SintTruiden, 2e), Jean Vincent (Vincent Logistics, vainqueur) et John Venstra (Iveco Belgium, sponsor).

TRUCK ICT AWARD 2017 : BE-TRANS A l’heure où la connectivité et l’internet des objets font une entrée remarquée dans le monde du transport, ce prix est amené à gagner en importance, tant des investissements informatiques pertinents peuvent devenir source d’avantage concurrentiel. Ces dernières années, BE-Trans a fortement simplifié et automatisé toute son administration. Chaque mission de transport est suivie de A à Z par le dispatching au travers d’un système de track & trace efficace. Tous les documents de transport (2000 par semaine) sont scannés, de manière à constituer rapidement des dossiers complets qui permettent une facturation plus rapide. Il est également plus facile de consulter le spièces jointes, et le client a également accès aux informations qui le concernent. Points forts: • Simplification des processus administratifs grâce à l’IT • Tous les dcuments sont digitalisés • La professionnalisation des systèmes IT s’est faite en période de forte croissance • Amélioration du service à la clientèle

1. BE-Trans 2. Deny Logistics 3. DBT Logistics Avec le soutien de

De g. à dr. Maria Karlström (Scania, sponsor), Chris Delcroix (DBT Logistics, 2e), Bert Vranckx (BE-Trans, vainqueur) et Stefan Dedrie (Young & Partners, sponsor).


Transport

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26 Case Study

Les anciens vainqueurs participent régulièrement au jury, et Marc Van Grootel, lauréat en 2016, a rendu un bel hommage aux candidats : « Je pensais être le seul à me préoccuper vérita1. Transport Van Praet blement de sécurité, mais je me réjouis de voir 2. Engelbosch qu’il y a d’autres transporteurs dans mon cas. » 3. J. Deckers & Zn C’est le plus bel hommage que l’on pouvait rendre aux lauréats de cette édition 2017 remAvec le soutien de portée par Transport Van Praet. Exemple-type de l’entreprise familiale de transport, Transport Points forts: Van Praet (aussi connue sous le nom de TVP • Politique ‘sécurité’ cohérente, Logistics) voit progressivement une jeune généappliquée à tous les échelons de ration porter main forte à celle de ses parents. l’entreprise Dans cette entreprise, dire que la sécurité est • Importance de la confiance une priorité n’est pas une parole vide de sens. réciproque, du respect et du C’est un pilier de l’entreprise qui doit bénéficier dialogue voor de professionals à la fois aux clients, au personnel Het et auxevenement autres • Les formations rendent les usagers de la route. On retrouveuit donc ici des de transport en logistieksector chauffeurs plus proactifs structures et des méthodes de gestion du risque Het evenement voor de professionals • L’entreprise visite les écoles du u niet mag missen. qui sont généralement l’apanagedat de sociétés coin pour sensibiliser les uit élèves deà latransport enimportantes logistieksector bien plus (Van Praet emploie 32 problématique de l’angle mort et evenement voor de professionals chauffeurs). En 2015 et 2016, la société a mis dat u niet mag missen. • Dans le cadre des certificats TAPA en place un plan de suivi et d’accompagneDe g. à dr. Jan Van Waterschoot (TVM, spont de transport enetlogistieksector GDP, les chauffeurs sont passés sor), Sven Deckers (J. Deckers & Zn, 3e), Nils Van ment des chauffeurs qui mise sur leur capacité Praet (Transport Van Praet, vainqueur), Michel maîtres dans la sécurisation de la at u niet mag missen. à anticiper les situations dangereuses, avant que Engelbosch (Vervoer Engelbosch, 2e) et Siegfried marchandise celles-ci ne deviennent source d’accidents. Van Brabandt (Volvo Trucks, sponsor).

TRUCK SAFETY AWARD 2017 : VAN PRAET

Tour & Taxis

Tour & Taxis

Brussel 23 februari 2017

Brussel 23 februari 2017

NETWORK WITH YOUR PE NETWORK WITH YOUR PEERS, INCREASE YOUR KNOWLE VAN DIEVEL REMPORTE LE HR PROJECT OF THE YEAR 2017 ETWORK WITHINCREASE YOUR PEERS, YOUR KNOWLEDGE & HAVE F CREASE YOUR KNOWLEDGE & HAVE FUN!

Ce prix est le seul qui soit ouvert à la fois au Points forts: secteur du transport et de la logistique, et c’est • Propre centre de formation Van un transporteur qui l’a emporté cette fois. Le met de steun van Dievel Transport Academy nom du vainqueur ne surprend personne, tant • Attention portée au bien-être du l’entreprise malinoise vise l’excellence dans personnel met de steun van tout ce qu’elle entreprend, mais la nature du • Solution trouvée au niveau de projet présenté mérite un coup de projecteur. l’entreprise à une problématique Van Dievel Transport est confronté, comme les van met de steun met de steun vanmet de steun van globale (la pénurie de chauffeurs) autres transporteurs, à la difficulté de recruter • Solution développée en ‘Big Data et de cnserver ses chauffeurs. L’entreprise a artisanal’ met de steun van donc lancé un projet centré sur le bien-être des chauffeurs, considéré comme un élément-clé de la politique de recrutement et de rétention. met de steun van met de steun vanmet de steun van Le jury a trouvé cette approche très intéressante, qui consiste à faire en sorte que les collaborateurs rentrent satisfaits chez met de steun van eux le soir. Les collaborateurs reçoivent une attention qui varie en fonction de leur âge. Le 1 . Van Dievel metl’enquête de steun van 2. Limburgse Pool voor met dele 4e steun van Louis De Wael a remporté trophée demet l’histoire jury a surtout été impressionné par de steun van de Van Dievel lors de ces Transport & Logistics organisée auprès du personnel pour évaluer Transport en Logistiek Awards 2017 ! dans quelle mesure la situation familiale, le 3. DHL Supply Chain met de steun van NIEUW: Verkiezing van de trafic routier et le dispatching influencent LES AUTRES SPONSORS DE L’ÉVÉNEMENT "Transportpersoonlijkheid" ou pas leur sentiment de bien-être et, par Avec le soutien de conséquent, leur comportementmet sur laderoute. steun van metde de afgelopen steun van 25 jaar van NIEUW: Verkiezing EVENT van de Le résultat est une série d’outils online qui SUPPORT "Transportpersoonlijkheid" mesurent en permanence le sentiment de EVENT 25 YEARS van de afgelopen 25 jaar bien-être afin de pouvoir réagir rapidement SUPPORT AFTERPA et de manière préventive à tout changement.

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Transport

16 Event

21 Spotlight

26 Case Study

LA TRANSPORTMEDIA TOUCH TRANSPORTMEDIA a pu démontrer tout son savoir-faire en matière de TV en agrémentant la cérémonie de reportages vidéo percutants (notamment celui qui illustrait la passation de pouvoir entre Jean-Marie Becker et Christophe Duckers). Le soir même, notre journaliste Yannick Haesevoets interrogeait les principaux lauréats pour que les capsules vidéo soient prêtes le vendredi à 10 heures, moment auquel nos 17.500 abonnés ont reçu leur newsletter hebdomadaire avec en outre toutes les photos de l’événement. Un sacré défi ! Autre nouveauté : les bars thématiques qui, 25e anniversaire oblige, replongeaient les 1200 invités dans une ambiance 90’s à travers les grandes séries TV de l’époque, avec le soutien de TH Trucks et Ubidata. Gadgets à l’appui, et ambiance décontractée en prime !

SIX NOUVEAUX LAURÉATS ‘TRUCKVEILIG’

Quelques invités de marque à la table d’honneur : Benny Smets (Febetra), Jacky Mouligneau (Febiac), Christophe Duckers (TRANSPORTMEDIA) et Dirk Oosterlinck (Easyfairs).

Lors des Transport & Logistics Awards a aussi eu lieu le remise de labels Truckveilig couronnant des entreprises et des chauffeurs qui s’investissent en faveur de la sécurité. L’an dernier, la charte Truckveilig a connu plus de 3.300 signataires, dont 3.237 chauffeurs et 102 transporteurs. Cette année, Van Gansewinkel (Mol) et Ibrahim Kalmaz (chauffeur chez Jacobs Transport à Genk) ont reçu un premier prix au vu de leur engagement particulièrement fort. Les autres mentions honorables ont été décernées à Gobo Transport & Logistics (Lanaken), Van Dievel (Mechelen), Nauwelaerts (Koningshooikt) et à Frank Van den Heuvel, chauffeur chez Distrilog (Willebroek).

Interviewés le jeudi à 22 heures, online le vendredi à 10 heures. La vidéo n’attend pas !

Lode Verkinderen (TLV) et Luc Bontemps (Febiac).

Michel Van den Broeck (Renta), Michael Reul (UPTR) et Gregory Olszewski (Matexpo).

Ambiance ‘Dallas’ pour Conny De Dooy (Transport Joosen), Bert Verbessem (Jost Group), Yves Haud’Huyze (Transport Joosen) et Hans Cousserier (DKV Euroservice).

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Tous les lauréats Truckveilig entourent Bob D’Hoedt, conseiller Mobilité du ministre Ben Weyts, empêché.


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35 Dossier “Fleet Solutions”

Transport

En Flandre, de nouvelles routes pourraient s’ajouter au réseau taxable à partir de 20 % d’augmentation de trafic.

LES RÈGLES DU JEU • •

• •

Chaque région peut modifier son réseau deux fois par an Administrativement parlant, cela passe par une modification au décret instaurant la taxe kilométrique et nécessite une publication au Moniteur Toute modification doit être communiquée avec trois mois de préavis Satellic ayant cartographié l’ensemble du réseau routier belge, modifier le réseau taxable se fait par de simples manipulations ‘over the air’

Redevance kilométrique

Extension de réseau en vue

U

n an après son entrée en vigueur, la taxe (ou redevance) kilométrique est maintenant intégrée dans le vécu quotidien des entreprises de transport. Mais les premières modifications vont bientôt se faire sentir, que ce soit sur le plan des tarifs ou du réseau soumis à la perception. Claude Yvens

Jusqu’à présent, les trois régions ont plus ou moins réussi à garder uniforme la manière dont la taxe kilométrique est vécue dans les entreprises. Les choses pourraient changer si chaque région décide de suivre sa voie en matière d’indexation. Aux dernières nouvelles, rien n’est encore décidé, mais la Flandre et Bruxelles pourraient soumettre rapidement leurs tarifs à l’indexation, tandis que la Wallonie s’en abstiendrait. LA DIFFICULTÉ DES COMPTAGES « Viapass essaie évidemment de coordonner les décisions des régions, mais si une région décide quelque chose toute seule, notre rôle se limite à rendre cette décision publique le plus vite possible », explique le porte-parole de Viapass Edward Claessens.

L’extension éventuelle du réseau soumis à la taxe risque malheureusement de constituer un bon exemple de manque de coordination. Bruxelles-Capitale n’est pas concernée : toutes les voiries y sont déjà payantes. Mais entre la Flandre et la Wallonie, aucune forme de coordination ne semble prévue. Le gouvernement wallon, sur proposition du ministre Maxime Prévot, a décidé d’ajouter deux sections de route au réseau soumis à la taxe kilométrique, après avoir évalué les reports de trafic survenus depuis le 1er avril 2016. « Globalement, on ne constate pas un report massif de trafic de poids lourds du réseau soumis à péage vers les voiries secondaires ou non payantes », a déclaré le ministre. Deux sections de route, sur lesquelles une aug-

mentation du trafic de poids lourds de l’ordre de 1 à 3,5 % a été constatée, ont néanmoins été ajoutées au réseau taxable : la section de la N243 (ChaumontGistoux) entre la N25 et la N29, ce qui représente 13 km et la section de la N29 entre l’E411 (Perwez) et la Flandre au nord de Jodoigne, ce qui représente 20 km. Trois autres zones, considérées comme ‘particulièrement sensibles’, feront l’objet d’une analyse plus approfondie. Du côté flamand, il était prévu que de nouvelles voiries pourraient être ajoutées au réseau Viapass à partir du moment où une augmentation de trafic de 20 % serait constatée. Le cabinet Weyts n’a malheureusement pas (encore) souhaité répondre à des questions plus précises en ce sens.


Transport

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26 Case Study

29 Topics

35 Dossier “Fleet Solutions”

Report de trafic ?

Deux communes face à la taxe kilométrique

D

epuis l’instauration du prélèvement kilométrique, certains axes secondaires non soumis à taxation ont connu une augmentation de trafic lourd. Par exemple, dans l’Est du pays, la tentation est (encore plus) grande pour les camions sur l’axe Allemagne-France d’emprunter les N61 et N666 qui évitent le passage par Cointe mais impliquent la traversée de Pepinster ou de relier l’E25 à l’E40 via la N62 et la N657 qui emprunte le centre de Theux. Prise de température dans ces communes. Jean-Michel Lodez

« Nous avons toujours servi de raccourci », regrette Doris Quadflieg, Echevine de la Mobilité de Pepinster. « En passant par chez nous, les transporteurs gagnent du temps, des kilomètres, du carburant. Je comprends les chauffeurs et leurs donneurs d’ordres mais ce raccourci implique de rouler devant quatre écoles primaires et maternelles et de traverser le centre du village. L’augmentation du nombre de camions en transit est un phénomène progressif auquel la taxe kilométrique vient ajouter une couche supplémentaire. » Interpellations au conseil communal, pétitions, menaces d’arrêter tous les poids lourds sur la commune... Pepinster n’a pas attendu la taxe pour se sentir concernée. En relation fréquente avec le cabinet Prévot, la Commune a déjà obtenu la réalisation de travaux de sécurisation, mais l’augmentation incessante du trafic implique désormais une réaction d’un autre ordre. « Nous cherchons maintenant à dissuader les poids lourds de passer par chez nous, tout en

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sachant que le charroi qui dessert notre commune sera confronté à un paiement supplémentaire. Nous ne demandons rien de plus que le même statut de la N3 qui relie Eupen à Bruxelles, un grand axe qui est parallèle à l’autoroute E40 et qui est déjà payant. Cette solution n’est pas la panacée puisque quoi qu’il arrive nous continuerons à servir de raccourci. Néanmoins, nous espérons que cela permettra d’enrayer la progression. » NO TRANSIT Le cas de Theux, la commune voisine, est différent. Depuis 1986, son centre protégé est interdit aux plus de 10 t. Des poids lourds bravent régulièrement cette interdiction mais, là non plus, le phénomène n’est pas neuf. Philippe Boury, bourgmestre : « Nous avons enregistré une certaine augmentation temporaire du trafic lourd suite à la mise en place de la taxe kilométrique. Mais celle-ci est intervenue au moment où les travaux dans la tranchée de Cheratte occasionnaient les pires embarras de circulation. Il est donc difficile de dire si les

camions en transit voulaient échapper aux bouchons ou à la taxe. » Il faut dire que de nombreuses actions ont été menées pour décourager les poids lourds d’entrer dans Theux : présence policière, signaux divers, plots pour rétrécir la chaussée... Theux a combiné dissuasion, sensibilisation et... répression. Depuis que cette infraction est passée du 1er degré au 3ème degré et que l’amende a grimpé de 55 à 165 EUR en perception immédiate, la situation n’empire visiblement plus. La demande d’ajout du tronçon concerné au réseau payant n’est pas à l’ordre du jour, d’autant qu’elle risquerait d’avoir un effet pervers. « L’intégration de la N657 au réseau soumis à taxation impliquerait que l’on passe implicitement d’une situation d’interdiction à une autorisation moyennant rétribution. Cela n’empêcherait donc plus les camions de traverser Theux. Il faut donc bien réfléchir à ne pas faire pire que mieux. »


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Conçue pour la seule activité qui compte. La vôtre. La perfection n’a pas de limites. Nous le savons depuis toujours. Et notre détermination à perfectionner chaque détail et à toujours repousser les limites fait notre renommée. Cette fois, nous sommes allés encore plus loin et avons mis à l’épreuve nos solutions éprouvées. Nous nous sommes remis au travail afin de trouver de nouvelles manières d’aider votre entreprise à surmonter ses défis. Découvrez la nouvelle génération Scania. Pour plus d’informations sur notre nouvelle génération de camions et nos services, rendez-vous sur scania.be.


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Par internet


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26 Case Study

29 Topics

35 Dossier “Fleet Solutions”

Transport

Le bourgmestre de Malines, Bart Somers (Open VLD), a constaté une hausse du trafic de camions sur la N16, la nationale qui relie la E19 à la A12.

Une hausse du trafic lourd sur la N16 en raison de la taxe kilométrique ?

Pas encore de chiffres, mais des suppositions

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epuis l’introduction de la taxe kilométrique le 1er avril 2016, Malines pense qu’un nombre croissant de poids lourds emprunte la N16, la route qui relie la E19 et la A12. C’est pourquoi le bourgmestre de Malines, Bart Somers (Open VLD), a demandé au parlement flamand en octobre 2016 d’effectuer une évaluation accélérée de la taxe kilométrique. Mais le tableau n’est pas si évident. Le ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA), veut tout d’abord collecter des informations chiffrées fiables et pertinentes avant de procéder à une évaluation et à des adaptations éventuelles. Erik Roosens

Malines, mais aussi quelques autres administrations locales, supposent qu’un nombre croissant de poids lourds emprunte les routes nationales depuis la mise en place de la taxe kilométrique. Celles-ci ne sont pas soumises au prélèvement kilométrique, ou du moins pas toutes. Le chauffeur qui se rend par exemple de Malines à Anvers ou à Bruxelles via la N1 – parallèle à la E19 – doit s’acquitter de la taxe. Mais la N16 qui relie la E19 à partir de Malines à la A12 à Willebroek n’est pas une route soumise à la taxe, pas plus que la N16 qui relie la A12 via Puurs, Bornem et Tamise à la E17. La N26 – la nationale Louvain-Malines – n’est pas non plus soumise au paiement de la redevance kilométrique. Cette route nationale relie la E314 à partir de Herent en passant par Kampenhout et Boortmeerbeek et via la N267 à Zemst à la E19. La hausse du trafic de camions sur les routes nationales exemptes de la taxe reste pour le moment une supposition, faute de données chiffrées. Lorsque Bart Somers a sollicité le

parlement en octobre dernier, les analyses venaient de commencer. « Les premiers mois qui ont suivi l’instauration de la taxe kilométrique n’ont pas encore été analysés, parce que ces chiffres ne sont pas représentatifs », déclare le porte-parole du ministre flamand de la Mobilité, Ben Weyts (N-VA). Pour la même raison, aucune mesure n’a été faite pendant les mois estivaux à faible circulation. L’étude n’a débuté qu’en septembre 2016, au moment où l’intensité du trafic a repris son rythme normal. À l’origine, l’intention était de communiquer les premiers résultats d’ici Pâques 2017, mais le cabinet de Ben Weyts ne veut pas se lancer à la légère et souhaite examiner les résultats en profondeur avant de tirer des conclusions. Les résultats des comptages ne seront donc dévoilés qu’à l’été. 852 POINTS DE COMPTAGE Afin d’obtenir une idée claire de l’impact de la taxe kilométrique, 426 points de

comptage ont été fixés en Flandre. Étant donné que l’étude s’opère dans les deux sens, il s’agit en réalité de 852 points de comptage. « Nous voulons découvrir de manière objective si la taxe kilométrique incite les chauffeurs à changer d’itinéraire », déclare le cabinet du ministre. « Si le comptage révèle une augmentation significative du trafic sur les nationales par rapport à la mesure de référence en raison de la taxe kilométrique, nous pourrons adapter l’infrastructure, dévier le trafic lourd et/ou intégrer les routes concernées dans le réseau taxable. Or, le décret devra alors être adapté, car il prévoit quelles routes sont soumises à la taxe. » Lors de la détermination des routes qui relèvent ou non de la taxe kilométrique, les autoroutes et les nationales à trafic de transit élevé ont été visées par Viapass. Par conséquent, les transporteurs étrangers contribuent plus que les transporteurs belges.


Andiprim

Il est frais, mon camion ! S ur un marché ou dans le rayon ‘fruits et légumes’ d’un supermarché, le consommateur exige la plus grande fraîcheur… et il a raison. Pour la garantir, autant que son kilo de carottes ait été transporté par un véritable professionnel. Si en plus il est passionné par le transport… Claude Yvens

« J’avais des posters de camion dans ma chambre et j’adorais accompagner des camions de béton frais sur les chantiers », s’amuse Dirk Smets, le jeune patron d’Andiprim. Il nous reçoit dans une des innombrables cellules logistiques exploitées par Belorta à Sint-Katelijne Waver, le centre de gravité des fruits et légumes en Belgique. « J’ai débuté comme grossiste en 1992, avec deux véhicules en compte propre, poursuit Smets. J’ai rapidement pris une licence de transport pour mieux remplir mes camions avec quelques palettes pour le compte de mes confrères, et il y a sept ans, j’ai revendu mon activité de grossiste pour me concentrer sur le transport. C’est là que mon coeur bat vraiment. » EN PLEINE CROISSANCE Et cette activité est en plein boom. En 2012, Andiprim reprenait pour la première fois un

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autre transporteur (Adtritrans, actif à Sint-Katelijne Waver), passant de 7 à 15 véhicules d’un coup. « Ils roulaient à l’époque pour Reo Veilingen, et c’est à cette époque que nous avons commencé à rouler pour les criées. », explique Smets. Par la suite, Andiprim a encore repris DAV Trans et Daans et vient encore de s’agrandir en reprenant à la mi-février Vervoer Gunter Huyssens à Puurs, ce qui ajoute encore une dizaine de véhicules à sa flotte. Le travail pour les criées de Sint-Katelijne Waver ou de Roulers est très particulier, puisque le transporteur ne sait ce qu’il devra transporter et vers qui qu’au moment où la vente est conclue. « Ce qui est vendu à 9 heures doit se retrouver chez le client à 14 heures. A Roulers, je peux avoir besoin de 11 ou de 18 véhicules d’un seul coup, ce qui nous demande beaucoup de flexibilité. Notre expérience permet cependant d’anticiper un peu. Il y a beaucoup de bon sens dans notre savoir-faire : l’évolution de la météo chez nous, mais aussi dans les pays producteurs, se fait immédiatement sentir dans les volumes produits, transportés et consommés. » Ce bon sens a cependant besoin de s’appuyer sur une flotte super efficace et des systèmes IT performants. « Chez nous, il faut viser le zéro immobilisation. Je suis donc un maniaque

de l’entretien. Tous les jours, je passe vérifier chaque véhicule sur le parking, je répare moimême une lampe qui ne fonctionne plus… et je suis très exigeant avec mes fournisseurs. Les groupes frigo sont par exemple équipés d’un système de suivi à distance qui permet d’intervenir à distance en cas de problème » Est-il favorable aux services d’entretien proactifs que proposent les constructeurs ? « Non, pas pour l’instant. Avec les diverses reprises que nous avons effectuées, notre parc est pour l’instant trop diversifié, mais j’aime bien l’idée… » Dans sa chasse aux immobilisations imprévues, Andiprim a également équipé sa flotte (tracteurs et semi-remorques) de capteurs de pression de pneus Tyre Safety Europe. En un an, Dirk Smets n’a plus connu une seule crevaison e a pu en éviter trois grâce au message d’alarme qui lui est envoyé par le système dès qu’un pneu perd 5 % de sa pression idéale.

RESPECTER LES RÈGLES, SOUCI PRINCIPAL Avec 35 véhicules en propre et une quinzaine de véhicules de sous-traitants, Andiprim atteint tout doucement sa taille idéale. « Seuls les plus grands vont survivre dans notre secteur de niche. Il restera trois ou quatre spécialistes qui se partageront les mêmes clients. Il est aussi important de pouvoir combiner le travail pour les criées avec


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Transport

ANDIPRIM EN BREF • • •

• • Ami lecteur, sauras-tu retrouver le nouveau Scania dans cette photo de flotte ?

d’autres clients, c’est la seule manière d’obtenir des taux de remplissage des véhicules corrects. Nous pouvons aussi transporter des emballages. Les seules choses que nous ne faisons pas, c’est travailler directement pour les producteurs et transporter des produits transformés, ce que l’on appelle la ‘quatrième gamme’ dans la grande distribution », poursuit Dirk Smets. Pour mener ses missions de transport à bien, Andiprim doit évidemment pouvoir compter sur des chauffeurs particulièrement motivés. « C’est un travail très exigeant, qui s’effectue de jour et de nuit, et les chauffeurs doivent pouvoir charger et décharger eux-mêmes, explique Smets. Je soigne donc mes chauffeurs aux petits oignons, et cela se voit sur les véhicules que j’achète. Il n’est pas question de mettre deux chauffeurs sur le même véhicule, et chaque camion est personnalisé. Les chauffeurs adorent ça… » Et il est un autre sujet par lequel Andiprim se démarque de la plupart des autres transporteurs : la consommation. « Je pourrais réaliser des économies sur la consommation, mais cela ne peut pas se faire au détriment de la vitesse. Notre service au client, c’est d’abord la rapidité avec laquelle nous le livrons. Je mesure donc la consommation de mes véhicules, mais c’est encore la vitesse qui prime, tout en respectant évidemment les réglementations. Je suis très vigilant là-dessus » Visiblement, la méthode fonctionne, puisque Dirk Smets affirme que tous ses nouveaux chauffeurs ont posé une candidature spontanée…

Siège : Sint-Katelijne Waver Direction : Dirk Smets Flotte : 30 véhicules moteurs (13 Scania et 7 Volvo + 10 DAF) + 15 sous-traitants, 51 semi-remorques (principalement Chereau), dont 15 bi-températures Personnel : 35 personnes Chiffre d’affaires 2016 : 5,5 millions EUR

www.andiprim.be

« J’ai revendu mon activité de grossiste il y a 7 ans. Mon cœur bat pour le transport. » DIRK SMETS

Chereau et Carrier sont les fournisseurs privilégiés d’une société en pleine croissance.

Dirk Smets laisse chaque chauffeur personnaliser son propre tracteur. La fidélité du personnel est à ce prix.


PUBLIREPORTAGE

Exploitez utilement l’arrière de vos poids lourds “N

ous collaborons déjà depuis près de 10 ans. Enfin… en réalité, MobilAd fait tout et nous ne devons presque rien faire. Si ce n’est mettre nos portières arrière à disposition et encaisser en fin de moi », plaisante Manu Opsomer.

Manu Opsomer est gérant de la célèbre société Remitrans. « MobilAd a constaté à l’époque que notre société de transport était celle qui roulait le plus sur le ring de Bruxelles et a pris contact avec nous. Elle nous a demandé si cela nous intéressait de devenir un support publicitaire roulant. Nous n’avons pas encore eu à le regretter. »

(R)ÉVOLUTION PUBLICITAIRE « Au début, c’était un peu pesant. Il fallait coller de grands stickers sur nos portières arrière, et les semis devaient passer par le siège. Cela prenait pas mal de temps. Par la suite, ils ont réalisé de grands panneaux fixés sur les portes arrière. Mais cela aussi prenait du temps et il fallait percer les portes avec de grandes vis. Aujourd’hui, une centaine de nos semis sont pourvues de toiles publicitaires. C’est beaucoup plus pratique, car on va nettement plus vite pour les remplacer et les nettoyer. MobilAd a accès à notre système track & trace et peut donc parfaitement se charger lui-même de l’entretien et des remplacements », précise Manu.

Vincent Marchal, gérant de MobilAd, m’explique qu’il veut aller encore plus loin. « Pour l’instant, nous travaillons encore avec des messages publicitaires statiques sur toiles. Des campagnes de 4 semaines à 1 an, pour lesquelles nous louons les portes arrière des poids lourds. Mais la technologie ne s’arrête jamais et nous aimons innover. Nous avons déjà placé un prototype de panneau numérique sur une semi de Remitrans où nous diffusons des messages vraiment ciblés. On signale un embouteillage 10 km plus loin ? Il y a une promo spéciale chez Quick à la prochaine sortie ? Le poids lourd l’indique. En fonction du lieu et de l’heure, nous pouvons diffuser des messages sur mesure. »

RECHERCHE PARTENAIRES MobilAd veut aujourd’hui étendre son réseau à des partenaires supplémentaires : « Actuellement, nous collaborons avec 25 entreprises. Mais nous ne travaillons pas avec le premier venu. Nos clients sont des acteurs importants. Mastercard, Neckermann, Ethias, Michelin, Touring ou

Proximus, pour n’en citer que quelquesuns. Nous recherchons donc des sociétés de transport qui répondent à un certain nombre de critères de qualité. Ils doivent posséder une flotte moderne. Etre particulièrement attentifs à la sécurité. Disposer de leur propre installation de lavage. De plus, nous travaillons dans le marché publicitaire belge, ce qui signifie que nos partenaires ne peuvent rouler qu’en Belgique. » Les sociétés de transport qui répondent à ces conditions et souhaitent une source de revenus supplémentaire, sont les bienvenues chez MobilAd. « Nous vivons à une époque où chaque m2 compte. Pourquoi dès lors ne pas exploiter utilement ces 6 m 2 à l’arrière de votre poids lourd ? Appeleznous, et nous nous ferons un plaisir de vous rendre visite pour faire plus ample connaissance », plaisante Vincent.

MobilAD - Herman de Nayerstraat 11, 2550 Waarloos (Kontich) - +32 (0)15 64 30 64 - www.mobilad.be


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Transport

TOPICS JACKY MOULIGNEAU (FEBIAC) : ”UN TRUCK & TRANSPORT PLUS GRAND EN 2019” Quel bilan la Febiac tire-t-elle du salon Truck & Transport ? JM : Le bilan est très positif sur le plan du nombre de visiteurs, surtout quand nous voyons comment certains autres salons européens souffrent. Dans leur ensemble, les sept constructeurs se sont montrés très satisfaits, et nous disent que le salon crée tout de même un petit marché supplémentaire, même si ce n’est pas un salon de vente. Du côté des autres exposants, certains étaient plus mitigés dans le haut du palais 1, mais j’ai l’impression qu’ils attendaient surtout les visiteurs amenés par les sept marques et n’avaient pas toujours bien préparé leur salon. Et du côté des visiteurs ? JM : Ceux que nous avons interrogés auraient souhaité voir un peu plus de camions, et cela confirme la réaction de certains constructeurs d’ailleurs. En tant que Febiac, nous souhaiterions aussi montrer un peu plus de matériel sans enlever le caractère relationnel. Y aura-t-il un Truck & Transport 2019 ? JM : Certainement. Les dates sont déjà réservées, toujours du vendredi au lundi. Nous allons essayer d’étendre la surface du salon pour revenir à deux palais, ou à un palais et demi pour pouvoir attirer davantage d’exposants et avoir, peut-être, des stands plus grands pour les marques. Par contre, je n’ai pas l’impression que c’est le rôle des constructeurs ou de la Febiac, en dehors peut-être d’un seul grand événement, de continuer à organiser des workshops comme cette année, avec pas assez de monde pour y assister. Une interview de Claude Yvens

ECONOMIE GHEYS CONSTRUIRA UN TERMINAL À CONTENEURS À BERINGEN Transport Gheys, qui est implanté à Mol et Beringen, annonce de nouveaux investissements sur son site de Beringen. Il y aura cette année encore de nouveaux silos, des entrepôts supplémentaires et un nouveau terminal à conteneurs. Au début de cette année, Gheys annonçait la prise en occupation d’un nouvel entrepôt de 14.000 m2, ce qui portait sa surface d’entreposage totale sur le site de Beringen à 60.000 m². Les projets n’en resteront donc pas là. “Les nouveaux investissements nous permettront de créer de nouveaux emplois”, explique Carl Gheys, un des administrateurs: “Dans les mois à venir, nous construirons des silos et ajouterons des entrepôts à Beringen-Tessendero. Dans le cadre de notre politique de durabilité, nous investirons aussi dans trois éoliennes et dans un terminal à conteneurs. Ce terminal doit nous permettre de diminuer fortement les émissions de CO2 liées au transport de conteneurs.”

NOËL ESSERS PREND SA PENSION ! A peine couronné du prix de la Personnalité Transport des 25 ans lors des Transport & Logistics Awards, c’est un Noël Essers très ému qui a annoncé à la nombreuse assistance qu’il avait décidé de remettre ses entreprises à ses deux filles Ann et Hilde. “Je viens d’avoir 73 ans. Mon père a fondé cette entreprise il y a 89 ans, puis mon frère et moi l’avons reprise dans les années ’60. Mon frère a ensuite choisi une autre voie, et le suis resté. Mais j’ai reçu de plus en plus de soutien de mes deux filles. Ann se charge de notre pôle immobilier, et Hilde est responsable du marketing et de la communication de notre pôle logistique. Elles ont toute ma confiance !


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JOST GROUP REPREND NADIN En reprenant la société Nadin de Bastogne, Jost Group se lance dans la distribution ciblée de colis sur le Luxembourg et le sud de la Belgique. Nadin fournit un service complet de messagerie 24/24 et de transport de marchandises pour l’industrie alimentaire et l’industrie automobile, mais aussi pour des partenaires logistiques. La société a développé sa propre plate-forme de suivi des envoie online, une traçabilité dont vont pouvoir également profiter les clients de Jost Group. Les 20 personnes et les 12 véhicules de Nadin ont donc rejoint, ce 1er mars 2017, les 2400 personnes et les 1300 véhicules moteurs de Jost Group, tout comme la plate-forme de cross-docking où sont traités les envois en provenance de pays européens vers le Luxembourg, et vice-versa. Le rapprochement entre les deux entreprises a été orchestré par la société Intraco.

FAYMONVILLE RACHÈTE L’ITALIEN INDUSTRIE COMETTO Faymonville, constructeur belge de semi-remorques pour le transport exceptionnel, annonce l’acquisition de 100 % des parts de la société italienne Industrie Cometto S.p.A. Une acquisition qui permet notamment à Faymonville de se développer dans les modules automoteurs. Cometto est spécialisé dans la construction de remorques modulaires pour le transport lourd et de modules avec direction électronique. Elle est aussi active dans les équipements automoteurs spéciaux pour les applications industrielles. Parmi ses faits d’armes, notons que la société a fourni le transporteur de la navette spatiale Orbiter de la NASA dans les années ’80 et a participé aux projets de la fusée ARIANE au début des années ’90. Cette acquisition permet à Faymonville de compléter sa gamme et d’investir dans de nouveaux segments de produits.

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INDUSTRIE LE VOLVO CONCEPT TRUCK EN MODE HYBRIDE Volvo Trucks a encore perfectionné le Volvo Concept Truck qui avait été dévoilé en mai 2016. Le véhicule est maintenant équipé d’une technologie hybride qui lui permet d’économiser de 5 à 10 % de carburant en transport sur longues distances. Le Volvo Concept Truck est basé sur un FH avec moteur Volvo D13 Euro 6 Step C tout à fait classique. Outre ses divers raffinements aérodynamiques, il économise aussi du carburant grâce à un principe de récupération d’énergie : au freinage et dans des descentes d’au moins 1%, l’énergie récupérée est envoyée dans les batteries et peut être utilisée en propulsion sur le plat ou dans les faibles côtes. Le véhicule est capable de rouler 10 km en propulsion 100% électrique.

MERCEDES-BENZ LANCE SON TRUCK DATA CENTER

MAN PRODUIRA DES ETRUCKS EN SÉRIE DÈS 2021

Dévoilé à l’IAA 2016, le Truck Data Center est désormais disponible sur tous les modèles de la gamme lourde Mercedes-Benz. Cette nouvelle plate-forme télématique est indispensable pour activer les nouveaux services connectés de la marque à l’étoile.

MAN Truck & Bus a présenté un véhicule-concept entièrement électrique pour la distribution urbaine. Les premiers exemplaires vont en être testés à partir de la fin de l’année auprès de neuf entreprises autrichiennes.

Ce module, d’une taille standardisée (DIN A5) reçoit toutes les informations provenant des divers capteurs et caméras qui équipent le véhicule. Il sert aussi d’interface pour toutes les applications connectées et de borne de communication avec les autres véhicules (vehicle2vehicle communication) ou l’infrastructure (vehicle2infrastructure communication) via Bluetooth, 3G ou GPS.

Lors du salon IAA 2016, MAN Truck & Bus avait présenté un tracteur entièrement électrique. Ce véhicule est basé sur un TGS 4×2 BLS-TS de 18 tonnes de MMA. Il constitue un nouveau développement du concept MAN Metropolis que MAN avait notamment exposé au salon Truck & Transport 2013.

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LIVRAISONS LE PREMIER ÉCOCOMBI DE VINCENT LOGISTICS PRÊT À PRENDRE LA ROUTE Six semaines après le lancement officiel du projet d’écocombis en Wallonie, un premier véhicule est prêt à prendre la route. Sans grosse surprise, il porte les couleurs de Vincent Logistics.

VAN MOER DISTRIBUTION ACHÈTE DE NOUVEAU CHEZ MAN Van Moer Distribution (filiale de Van Moer Logistics) continue de faire confiance à MAN. L’entreprise vient d’acheter un nouveau lot de 38 tracteurs MAN TGX 18.420 EfficientLine 3.

Il y a plusieurs années, Jean Vincent avait acheté un dolly pour composer un écocombi, mais ce dernier n’avait pu servir qu’à des démonstrations puisque les conditions n’étaient pas réunies pour faire rouler ce type de combinaison. La combinaison choisie est toujours un porteur + dolly + semi-remorque, mais son aspect le plus remarquable est l’abaissement du poids mort.

Lorsque Van Moer Logistics achete, il y a cinq ans, Wambacq-Peeters à Delhaize, la firme fut rebaptisée Van Moer Distribution. Le parc avait alors été rajeuni avec des tracteurs MAN TGX 18.400 BLS avec cabine basse. Cette fois, Van Moer Distribution a opté pour une cabine surélevée et la puissance supérieure du moteur D26 (420 ch). Le choix s’est à nouveau porté sur MAN après un test comparatif avec d’autres marques, dont MAN est sorti vainqueur, notamment au niveau de la consommation. Selon MAN, un TGX EfficientLine 3 consomme 6,35% de moins qu’un EfficientLine 2.

LANNUTTI ACHÈTE 610 IVECO STRALIS Iveco a passé un nouveau contrat-cadre avec le transporteur italien Lannutti pour un total de 610 Stralis de quatre modèles différents. La commande porte à la fois sur des Stralis XP de 460 et 480 ch et sur des Stralis NP (au gaz naturel LNG) de 400 ch.

UN NOUVEAU RENAULT D WIDE POUR DEPANNAGE 2000

LA COMMUNE D’ASSE ACHÈTE SON PREMIER SCANIA AU CNG

Forte de quarante véhicules, Depannage 2000 représente un acteur important du monde du remorquage. La filiale de VAB vient d’enrichir sa flotte avec un nouveau Renault Trucks D 19 Wide.

Le dernier Scania qui a rejoint le parc roulant de la commune de Asse est propulsé au gaz comprime CNG. Un choix assumé par Jan Bruyland, responsable du service des travaux publics de la commune.

Le véhicule a été acheté chez Van Hove Truck Center Antwerpen à Wommelgem qui a été élu, en juin dernier, Super Best Dealer. Depannage 2000 achète tous ses véhicules et les revend après sept ans.

La commune d’Asse, au nord-ouest de Bruxelles, exploite sept véhicules qui sont conservés une quinzaine d’années avec un kilométrage annuel d’environ 30.000 kilomètres. Le nouveau Scania est le premier à être propulsé par un moteur à gaz.


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MINI TRUCK OF THE YEAR ! Derniers modèles arrivés sur le marché des poids-lourds, les Scania R et S ont logiquement trouvé le chemin des collectionneurs de modèles réduits. C’est Tekno qui s’est vu confier la réalisation des premiers modèles. WSI, solide outsider, a lui aussi reçu la licence et d’ores et déjà décliné des modèles au 1/50e. Dans un cas comme dans l’autre, il faut toujours s’adresser au réseau officiel Scania et sa boutique en ligne. Outre le bleu ‘usine’ du véhicule, ces miniatures existent aussi en gris. Chez Tekno, ce sont non moins de 10 déclinaisons qui sont proposées à la vente (en réservation / sortie second trimestre 2017) et en blanc. WSI par contre, sans proposer encore tous ces modèles, permet par contre de déjà réserver deux exécutions aux couleurs de transporteurs hollandais! Au 1/87e, Herpa, qui reste le leader incontesté de cette échelle, propose aussi depuis le début les modèles de lancement, mais aussi d’autres couleurs et configurations, ainsi que des séries spéciales. Enfin, pour contenter tous les petits et grands enfants amateurs du genre, Emek propose aussi des modèles à l’échelle 1/25e, dont une version camion-remorque, transport de grumes, également disponible via la boutique en ligne (www.scania.be). Pour les premières réalisations personnelles sur base de kits au 1/24e, il faudra s’être rendu à la ‘grandmesse annuelle’ des 11 et 12 mars derniers à Jabbeke. Adresses utiles : www.wsi-models.com www.tekno.nl www.herpa.de Pierre-Yves Bernard

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Track & Trace & FMS

Que peut signifier la technologie pour les petites flottes ? U

n système Track & Trace uniquement pour les grandes flottes ? Pas du tout, répondent les fournisseurs en chœur. Les possibilités technologiques disponibles aujourd’hui présentent également une plus-value pour les très petites flottes. Timothy Vermeir

« Imaginez que vous avez une flotte d’une vingtaine de véhicules. Un client vous demande d’aller faire un chargement ou un déchargement le jour même. Vous allez appeler les 20 chauffeurs pour savoir s’ils ont le temps d’honorer cette mission ? Bien sûr que non. » Elke Krämer, Marketing Manager chez Suivo, explique clairement avec un simple exemple pourquoi le track & trace est également une piste à explorer pour les petites flottes. « Les défis auxquels sont confrontées les sociétés de transport et de logistique sont en principe les mêmes pour les grandes et les petites structures », déclare Tinne Baele de Transics. Pour Jessie Pauwels, Country Manager chez Trimble Transport & Logistics Belgique, il est clair que les petites flottes ont soit déjà bien accueilli ce que la technologie a à leur offrir soit sont très intéressées de le découvrir. « Les raisons pour lesquelles elles optent pour le track & trace peuvent varier », explique-t-elle. « Les petites structures, avec cinq à dix véhicules, achètent une solution pour assurer un meilleur suivi de leur flotte et de leurs chauffeurs. Elles peuvent alors calculer les salaires plus rapidement, ce qui n’est pas aisé dans le secteur du transport. Les autres avan-

tages sont le suivi administratif, la lecture à distance des données du tachygraphe, le contrôle des temps de conduite et de repos, la gestion des chauffeurs... D’autres entreprises ont besoin d’une solution parce que leur donneur d’ordre ou le client final l’exige, sous peine de les perdre. Elles souhaitent principalement suivre des informations logistiques. Les biens ont-ils été livrés ? Y a-t-il un CMR ? Y a-t-il des dégâts ? »

pour transmettre la localisation une fois par jour. Les sociétés de leasing et les compagnies d’assurances sont des pionnières en la matière. Erik Denutte indique également que les possibilités de géolocalisation sont également applicables aux semi-remorques, chariots embarqués+, conteneurs et autres. De cette manière, une entreprise peut suivre la semi-remorque, même si elle est tractée par un sous-traitant.

Geotracer, le distributeur belge de solutions de géolocalisation, observe également un intérêt croissant de la part des petites flottes. Cela est dû entre autres à la diminution des prix des unités à intégrer ainsi que de la connectivité nécessaire. Les transporteurs voient également la plus-value que ces services peuvent apporter. « Ils sont aujourd’hui mieux informés des possibilités et sont confrontés à la demande de contrôle de leurs clients. Nous observons également une demande croissante de services relatifs à la sécurité et au vol », déclare le Sales Team Manager Erik Denutte. « En cas de vol d’un tracteur, on débranche immédiatement l’ordinateur de bord. En outre, il est possible d’installer un appareil supplémentaire qui fonctionne complètement sur batterie et peut être activé à distance

AUTRES BESOINS Les besoins varient-ils en fonction de la taille de la flotte ? Selon Jessie Pauwels, il existe en effet quelques différences étonnantes. L’analyse approfondie des données intéresse bien plus les grandes flottes que les petites. Sur la base des données transmises par les systèmes Track & Trace, elles veulent connaître le rendement par trajet, le pourcentage de chargement, etc. L’analyse de ces données leur permet d’optimaliser leur fonctionnement. « Ces questions ne préoccupent pas encore les petites entreprises. Elles font ce qui doit être fait », nous explique-t-on. « Il en va de même pour le contrôle du comportement de conduite des chauffeurs. Cette demande est formulée à la


fois par les grandes et les petites flottes, mais seules les flottes plus importantes vont jusqu’à un coaching des chauffeurs. Les petites flottes veulent surtout savoir combien chaque chauffeur consomme en moyenne. Par ailleurs, elles n’ont pas les moyens d’expliquer les différences de consommation, contrairement aux grandes flottes. » Erik Denutte remarque que les besoins des petites structures sont plus basiques. « Les petits clients ont par exemple besoin davantage de soutien dans le domaine de la taxe kilométrique ou souhaitent pouvoir lire les données du tachygraphe à distance sans devoir investir massivement dans un logiciel qui interprète ces données pour enregistrer les temps de repos et de conduite », déclare-t-il. Pour Elke Krämer, une frontière importante se situe à 10 véhicules : celui qui ne dépasse pas ce chiffre peut encore suivre sa flotte manuellement. « Au-delà, la numérisation offre une aide précieuse parce qu’on ne peut pas demander à un employé d’assurer le suivi en détail. » A titre d’exemple : 20 chauffeurs qui exécutent 10 missions par jour génèrent 1.000 CMR par semaine. « On arrive ainsi très vite à suffisamment de travail pour une personne à mi-temps qui peut accomplir d’autres tâches grâce à la numérisation. » De cette manière, Elke Krämer parvient à un délai d’amortissement de six à neuf mois. « Dans tous les cas, moins d’un an », dit-elle. En outre, elle ne tient pas seulement compte du gain de temps en termes de travail administratif, de calcul des salaires, etc. c’est-à-dire la gestion plus efficace de la flotte, mais aussi des bénéfices moins facilement chiffrables : « Nous remarquons par exemple une réduction du nombre de kilomètres parcourus lorsque les chauffeurs savent qu’ils sont contrôlés. En outre, les heures de travail sont enregistrées très précisément. » Jessie Pauwels indique à cet égard le choix que les chefs d’entreprise doivent faire. « S’il s’agit d’un retour sur investissement, les grosses entreprises choisissent plutôt d’investir dans la technologie ou d’engager des ressources supplémentaires. Dans les plus petites structures, le patron accomplit les tâches administratives ou procède à la lecture des tachygraphes très souvent le soir ou le week-end. Bien que ces heures soient précieuses, elles sont difficiles à chiffrer, mais la mise en oeuvre de

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la télématique permet de payer les salaires plus correctement, d’éviter les amendes en matière de temps de conduite et de repos, de réduire la consommation de carburant et de facturer plus rapidement. »

respecte un certain créneau horaire et qu’on puisse pour le moins indiquer en temps réel l’heure estimée d’arrivée si on prend du retard. »

AVENIR NUMÉRIQUE La numérisation n’est pas limitée au secteur du transport et la géolocalisation offre de plus en plus de possibilités, comme le remarque Erik Denutte : « Proximus propose désormais LoRa, qui détermine la localisation via des antennes GSM, indépendamment du réseau GPS. C’est un élément que nous voulons intégrer dans les solutions de sécurité », dit-il. « En outre, nous remarquons une miniaturisation des unités : elles sont de plus en plus performantes et de plus en plus petites. De plus, les batteries sont également plus puissantes. Enfin, nous observons également une demande croissante du système RFID. Les conteneurs sont par exemple dotés d’un petit émetteur qui permet de savoir lesquels ont été déchargés. »

DES INVESTISSEMENTS ?

Elke Krämer cite également l’Internet des Objets lorsque nous lui demandons de se tourner vers l’avenir. « Il va permettre de suivre les conteneurs, les vidanges... et d’améliorer ainsi l’efficacité des processus. Par ailleurs, elle observe aussi un changement important des attentes des clients. Le temps réel devient la norme. « Si une entreprise ne mise pas sur la numérisation, elle ne sera plus suffisamment rapide à un moment donné. Les chargeurs espèrent qu’on

Le coût d’un système Track & Trace dépend de ses fonctionnalités. Un système qui indique la position une fois par jour est moins cher que celui qui transmet des informations en temps réel et permet la communication à double sens entre un poids lourd et un dispatcher. Les fournisseurs que nous avons contactés entrevoient trois coûts liés à un système Track & Trace :

• •

1/ Le matériel : il faut faire l’acquisition du matériel dans le véhicule. Certains fournisseurs permettent d’étaler ce coût afin qu’un investissement préalable ne soit pas nécessaire. 2/ Installation : le matériel doit être intégré dans le véhicule. En fonction de la complexité, il est possible de le faire soi-même. 3/ Abonnement : ce coût comprend la communication d’une part et la licence pour le logiciel d’autre part.


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TROIS FONCTIONNALITÉS DE BASE Outre la géolocalisation pure, les trois principaux défis de toute société de transport aujourd’hui sont la sécurité, la numérisation et la pénurie de chauffeurs. Mais comment les solutions modernes de gestion de flotte peuvent-elles y répondre ? 1. La protection contre le vol Le secteur du transport n’a jamais été autant confronté au vol de véhicules et de chargements qu’en 2016. La nouvelle directive européenne EG561 qui interdit aux chauffeurs de prendre leur pause hebdomadaire dans leur véhicule devrait encore accentuer cette tendance. Cela signifie qu’ils ne peuvent plus surveiller leur camion en permanence, ce qui augmente le risque de vol. Les conséquences qui en découlent vont bien au-delà du traitement administratif chronophage des vols avec les clients et les compagnies d’assurances. Un nombre croissant d’entreprises qui fabrique des produits dangereux ou des marchandises de grande valeur exigent aujourd’hui que les camions et les semi-remorques soient équipés d’un antivol. Certains systèmes de gestion de flotte comprennent en effet toutes les fonctionnalités de sécurité nécessaires. « Les solutions de Transics par exemple intègrent un dispositif antidémarrage ainsi que des systèmes de verrouillage à distance du camion/de la semi-remorque. Les transporteurs répondent ainsi aux exigences des compagnies d’assurances », déclare Tinne Baele. 2. La numérisation

Un système FMS bénéficie également aux petites flottes.

Enfin, Jessie Pauwels s’engage en faveur de la simplification. « Aujourd’hui, chaque donneur d’ordre utilise sa propre application. Or, le fait qu’un chauffeur possède 20 applications et doive chaque fois savoir laquelle il doit utiliser n’est pas optimal. Nous avons également des solutions à ce problème », expliquet-elle. « Et nous allons plus loin, nous pensons au camion autonome qui - à en croire les spécialistes – arrivera plus vite que ce nous imaginons. Un autre profil et d’autres tâches dans le camion seront alors attribués au chauffeur. Pour ce faire, de bons outils sont nécessaires et qui dit bons outils, dit technologie. »

Exemple de verrouillage de porte à distance, grâce à l’intégration d’OptiLock ELB-LOCKTM au système de gestion des semi-remorques de Transics, TX-Trailerguard.

Pour satisfaire à toutes les exigences, les transporteurs ont besoin de données pertinentes, disponibles partout et à tout moment. De plus en plus de clients développent p. ex. une image ‘verte’ et veulent connaître dans le détail la performance écologique de la flotte de leur transporteur. Les clients souhaitent également de plus en plus souvent pouvoir suivre leurs commandes en temps réel. C’est pourquoi ils exigent davantage de transparence de la part des transporteurs. « Une solution FMS avancée permet de comprendre toutes ces données. La gestion numérique des documents permet p. ex. aux dispatchers d’échanger aisément des documents avec les chauffeurs. Cela simplifie les processus administratifs et réduit la paperasse. Le travail administratif lié au calcul des salaires à législation relative aux salaires minimum - un sujet qui concerne certainement le secteur du transport - peut être automatisé grâce à un système FMS intelligent, avec des gains de temps et d’argent en prime », explique Tinne Baele. 3. La pénurie des chauffeurs Que peuvent faire les transporteurs pour attirer et engager des chauffeurs expérimentés ? « Une flotte moderne et bien équipée, ça aide ! Le confort joue également un rôle important. Les chauffeurs veulent des outils conviviaux et des processus simples. Un ordinateur de bord multilingue connecté au backoffice p. ex. leur permet d’échanger aisément et en temps réel des données et diminue leur travail administratif. Grâce à un système FMS, les chauffeurs ne doivent plus compléter manuellement leur journal de bord. Tout peut être enregistré facilement et automatiquement, ce qui leur simplifie la vie », explique Tinne Baele.

Les unités à intégrer sont devenues bien moins coûteuses.


PUBLIREPORTAGE 38

Multiobus est en pleine expansion

Suivo Telematics permet une gestion de flotte efficace M

ultiobus, le groupe englobant ‘autocar- & autobus Van Mullem et Demerstee’, a choisi Suivo pour optimiser la gestion de son parc. Il s’agit d’une solution globale, à la grande satisfaction d’OIivier Van Mullem, administrateur délégué de Multiobus.

Multiobus assure des services de ligne dans le Brabant flamand pour le compte de De Lijn, des voyages en autocars pour particuliers, groupes, associations, entreprises ET du ‘transport spécial’ pour les écoles, le personnel et les personnes moins valides.

SUIVO PROPOSE UNE SOLUTION COMPLÈTE Multiobus exploite une flotte composée d’une centaine de bus de ligne, de quinze cars et d’une dizaine de bus scolaires. Un parc

conséquent qui nécessite une gestion rigoureuse. Olivier Van Mullem : « Nous utilisons plusieurs solutions Suivo. Tout d’abord un système ‘track & trace’ qui suit l’évolution de nos véhicules en temps réels. C’est important quand De Lijn nous demande par ex. si tel bus est parti à temps ou est arrivé à l’heure à tel arrêt. Le système nous donne aussi la possibilité d’archiver tous nos trajets et d’évaluer les parcours effectués. » En outre, les chauffeurs utilisent une appli spécialement développée pour Multiobus qui assiste le chauffeur dans ses trajets. Cette appli spéciale attire par ex. son attention sur les modifications d’itinéraire ou les problèmes sur la route.

cune correction n’est détectée, un témoin apparaît sur le tableau de bord. Si le chauffeur ne réagit pas, un avertissement sonore est alors envoyé », précise O. Van Mullem.

LA COLLABORATION SE POURSUIT Actuellement, le groupe équipe dix véhicules d’un antidémarrage qui empêche une utilisation abusive des véhicules. Du côté des autocars, un système de téléchargement à distance des données du tachygraphe est aussi implémenté. Multiobus s’assure ainsi de la disponibilité permanente des données et économise un temps précieux dans la mesure où les autocars ne doivent plus passer par le siège.

FORMATION DES CHAUFFEURS O. Van Mullem poursuit : « Un module d’analyse du comportement de conduite équipe chaque véhicule. Ce module enregistre des données comme la consommation, le freinage, les accélérations, etc. Ces données nous permettent d’ajuster le style de conduite des chauffeurs. Tous nos chauffeurs ont suivi une formation et cela se traduit par une baisse visible de la consommation de carburant, une durée de vie plus longue des véhicules et une sécurité accrue. Après un certain temps, de nombreux chauffeurs retombent dans leurs travers et c’est là que le suivi permanent grâce à Suivo se révèle bénéfique. »

« AU-DELÀ DES PRODUITS » « Au-delà des produits, c’est la coopération avec Suivo qui nous ravit. Suivo donne des cours, améliore constamment ses produits, tient compte de nos remarques. Nous avons par exemple contribué à peaufiner le système ARIO », insiste O. Van Mullem.

ARIO VEILLE

De gàd : Jo Van Pee (Multiobus), Frans Prop (Suivo), Olivier Van Mullem (Multiobus).

« Six de nos autocars sont également dotés du dispositif de contrôle de la vigilance ARIO. Avec ARIO, on évite les coûts liés aux accidents dus à l’assoupissement. Le système contrôle la vigilance du chauffeur en mesurant les micro-corrections effectuées par ce dernier pendant la conduite. Si au-

Ronny Van Winckel (le 3e membre de la direction de Multiobus).

SUIVO - Prins Boudewijnlaan 41, 2650 Edegem - + 32 3 451 36 40 - www.suivo.com


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Transport

35 Dossier “Fleet Solutions”

La taxe kilométrique en Belgique

Les maladies de jeunesse éradiquées

À

qui les transporteurs font-ils appel pour s’acquitter de la taxe kilométrique ? Nous avons rendu visite à deux sociétés ayant des flottes moyennes et faisant appel à des spécialistes afin de réaliser une économie en termes de frais administratifs. Erik Roosens

TRANSPORT VAN DELM SE REPOSE SUR DKV Chez Transport Van Delm à Stabroek, c’est DKV Euro Service qui se charge du règlement de Viapass. Transport Van Delm est spécialisé dans le transport routier de conteneurs maritimes, en particulier de et vers le port d’Anvers. « Pour la taxe kilométrique, nous faisons appel aux services de DKV », explique Peter Van Delm. « Nous travaillons avec eux depuis le jour de la création de l’entreprise en 1988. À l’époque, nous n’avions qu’un tracteur. Entre-temps, nous possédons 90 tracteurs et 150 châssis porte-conteneurs. Étant donné que nous confions le paiement de la taxe kilométrique à DKV, nous avons moins de travail administratif », explique-t-il. « Nous ne devons pas employer de main-d’œuvre supplémentaire. Par ailleurs, DKV pratique des tarifs très concurrentiels. Chaque véhicule s’ac-

quitte des péages dans tous les pays par le biais d’une seule carte. Celle-ci permet également de régler les infractions routières et les dépannages. Notre compte est débité par domiciliation. La plupart du temps, nos chauffeurs font le plein sur notre site. » Néanmoins, la taxe kilométrique continue de donner du fil à retordre à Transport Van Delm en ce qui concerne la récupération de la TVA. « Actuellement, cela doit encore se faire pour chaque véhicule séparément, mais les autorités promettent de simplifier le système. Pour nous, la taxe kilométrique représente un surcoût pour lequel nous ne recevons rien en retour. Elle n’a pas réduit les embouteillages ni augmenté les parkings. Pour notre entreprise, j’estime que Viapass représente un surcoût de 6%. »

« La taxe kilométrique continue de nous donner du fil à retordre en ce qui concerne la récupération de la TVA »

Chaque véhicule s’acquitte des péages dans tous les pays par le biais d’une carte.

NOUVEAUX OBU POUR VIAPASS Actuellement, il y a deux fournisseurs d’On Board Units (OBU) en Belgique. Satellic propose aux utilisateurs un OBU qui ne leur permet (pour le moment) que de s’acquitter de la taxe kilométrique en Belgique et Axxès met à leur disposition une multibox qu’ils peuvent également utiliser pour régler d’autres péages. La plupart des OBU proviennent de Satellic, quelque 13% d’Axxès. Trois candidats opérateurs suivent actuellement la procédure afin d’être homologués par Viapass. Eurotoll et Total Marketing Services ont déjà réussi un test. Telepass est dans les starting-blocks et le tchèque W.A.G. Payment Solutions a récemment affirmé son intention de devenir prestataire de services sur le marché belge.

Actuellement, il n’y a que deux OBU en Belgique. Bientôt, il y en aura cinq ou six.


Transport

35 Dossier “Fleet Solutions”

TRANS-ALL FAIT ÉQUIPE AVEC UTA MULTIBOX Trans-All de Beveren-Waas transporte des matériaux de construction, de l’acier et du papier dans le Benelux, en France et dans la région de la Ruhr en Allemagne. L’entreprise possède 29 tracteurs et 60 semi-remorques. « La taxe kilométrique a débuté bien trop tôt en Belgique », déclare Marc van Mieghem, le gérant de Trans-All. « Dans la première boîte que Satellic nous a envoyée, 1 OBU sur 10 fonctionnait. Le 31 mars, nous avons dû courir dans tous les sens pour nous procurer de nouveaux boîtiers. Entre-temps, l’entreprise a renoncé au boîtier de Satellic et elle utilise le boîtier UTA Multibox (OBU d’Axxès). « Nous n’avons pas encore rencontré de problèmes ; touchons du bois. Nous recevons une facture toutes les deux semaines sur laquelle nous pouvons visualiser par véhicule les routes empruntées et les kilomètres parcourus pour lesquels il doit s’acquitter de la redevance kilométrique », explique Marc van Mieghem. « Par conséquent, la récupération de la TVA se fait très simplement en Belgique. Cette multibox n’est pas seulement une bénédiction pour l’administration, elle améliore aussi la sécurité. Étant donné qu’on ne doit placer qu’un seul OBU, le pare-brise n’est pas encombré. Lorsque plusieurs OBU doivent être fixés, ceux-ci gênent la visibilité du chauffeur. » Le lancement de la taxe kilométrique le 1er avril s’est avéré un véritable cauchemar pour l’entreprise de Beveren-Waas et son patron. « J’avais dit aux chauffeurs qu’ils ne pouvaient pas rouler si la lumière rouge s’allumait », raconte Marc van Mieghem. « Conséquence : j’ai été tiré du lit à quatre

Dans la première boîte que Satellic nous a envoyée, 1 OBU sur 10 fonctionnait.

heures du matin pour me rendre à l’entreprise et installer un autre OBU dans un camion. Quand les chauffeurs rencontraient un problème en cours de route, c’était encore pire. Nous devions alors appeler Satellic pour signaler le problème et débloquer l’OBU deux heures. » « La taxe kilométrique a été instaurée beaucoup trop rapidement dans notre pays. En Allemagne, le Maut était au point dès le premier jour. S’ils ont un problème avec l’OBU, ils se rendent dans un garage et la panne est réparée dans le quart d’heure. En

Belgique, un chauffeur doit se rendre dans un point service sans personnel pour retirer un nouvel OBU, ce qui n’est pas évident pour celui qui n’est pas familiarisé avec l’informatique. »

« Cette multibox n’est pas seulement une bénédiction pour l’administration, elle améliore aussi la sécurité »

« LES MALADIES INFANTILES ONT ÉTÉ ÉRADIQUÉES » Les débuts de la taxe kilométrique ne se sont pas déroulés sans heurt. « Les problèmes rencontrés lors du lancement de la taxe kilométrique étaient en grande partie dus à l’acquisition tardive des On Board Units (OBU) par les transporteurs », déclare Edward Claessens, le porte-parole de Viapass. « À la demande des fédérations de transport, Viapass et Satellic se sont réunis pour certains points. » Les transporteurs ont obtenu une facturation par flotte, la caution est désormais remboursée plus rapidement lors de la restitution d’un OBU à Satellic et l’OBU émet un signal fort lorsqu’il ne fonctionne pas. En outre, le call center de Satellic a une idée claire de la disponibilité du nombre d’OBU dans les centres de distribution et la connexion d’un OBU à un véhicule a été simplifiée.

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PUBLIREPORTAGE 41

L’ordinateur de bord d’EuroTracs : une plus-value pour Transport Th. Wouters

«N

ous sommes plus rapides, plus efficaces et nous pouvons donner des informations plus précises à nos clients ». Tim Wouters, directeur de Transport Th. Wouters, est un utilisateur satisfait des produits d’EuroTracs.

Située au cœur du port d’Anvers, la société Transport Th. Wouters est spécialisée dans le transport de conteneurs. Forte d’une trentaine de véhicules et d’une quarantaine de collaborateurs, elle a transporté l’an dernier environ 17 000 conteneurs au départ et à destination du Benelux. Le transporteur a choisi EuroTracs pour assurer le suivi de ces déplacements. « Dans un premier temps, nous nous sommes concentrés sur la communication avec les chauffeurs. Elle s’effectue à présent via l’ordinateur de bord d’EuroTracs, ce qui permet au personnel administratif de passer moins de temps au téléphone avec les chauffeurs. La communication est aussi beaucoup plus claire », affirme le porte-parole Tim Wouters. « Nous avons aussi démarré l’intégration complète entre l’ordinateur de bord et notre système (transport management system et ERP). Nos dispatchers peuvent ainsi suivre ce qui se passe en temps réel.» Cette seconde étape présente de gros avantages pour Transport Th. Wouters, dont un gain de

temps important. Le chauffeur se charge déjà de certaines tâches administratives dans sa cabine, et peut ainsi transmettre et ajouter automatiquement les données, photos, statuts et documents importants au système ERP. Un système d’alerte permet également d’anticiper les étapes essentielles spécifiques au secteur du transport par conteneurs. De plus, les données relatives au trafic sont prises en compte, ce qui permet à l’entreprise de donner un délai de livraison précis aux clients.

SOLUTION EN LIGNE DÉMATÉRIALISÉE Grâce à eMobile et eTrans, EuroTracs offre une solution de Fleet et Transport Management qui peut être rapidement configurée selon les besoins du client. C’est donc la technologie qui s’adapte au transporteur et non l’inverse. eMobile – l’ordinateur de bord pour la tablette ou le smartphone du chauffeur – peut être utilisé pour toutes les tâches, à l’intérieur ou à l’extérieur de la cabine (prendre des photos, scanner des documents et connecter des remorques).

L’application peut aussi être utilisée pour scanner des codes-barres complexes et permet un meilleur suivi des sous-traitants. Avec eConnect, les transporteurs peuvent échanger des données de manière numérique et automatique avec les chargeurs, ce qui fait gagner du temps supplémentaire et évite les erreurs. « Je crois vraiment en cette plateforme d’EuroTracs », conclut Tim Wouters. « Si nous avonschangé de fournisseur, c’est parce que nous voulions effectuer ce changement important avec eux. Et cela se passe très bien. Nous ne sommes pas la plus grande société de transport, mais grâce à ce nouveau système, nous travaillons très efficacement et offrons une plus-value à nos clients. »

EuroTracs - Sluizeken 33, 9620 Zottegem - +32 9 261 57 45 - www.eurotracs.com


Transport

35 Dossier “Fleet Solutions”

ASTRATA ET SCHMITZ CARGOBULL INTERCONNECTENT LEURS PLATESFORMES TÉLÉMATIQUES La plate-forme télématique ouverte FleetVisor d’Astrata peut désormais recevoir les données provenant du système de suivi Trailer Connect de Schmitz Cargobull. De cette manière, les clients d’Astrata peuvent suivre l’ensemble de leur flotte dans une seule et même interface, puisque Trailer Connect fournit des informations telles que la localisation de la remorque, la température intérieure, le contrôle de fermeture des portes et hayons, les événements de couplage/découplage et le niveau de batterie p.ex.

MEEUS GROUP (PAYS-BAS) OPTE POUR L’APPLICATION EMOBILE D’EUROTRACS Les différentes entreprises de transport et de logistique qui composent le groupe néerlandais Meeus sont connues pour leurs processus qui sont optimisés en permanence, grâce à la politique de leur département IT. La prochaine étape de cette automatisation est l’utilisation de l’application eMobile comme solution télématique, dans le but de poursuivre l’optimisation et la modernisation. Après une procédure de sélection rigoureuse, l’entreprise a opté pour EuroTracs, car les deux entreprises partagent la même vision de l’échange des données en temps réel et de la flexibilité offerte par l’ordinateur de bord.

ARIO CONCLUT AVEC SUCCÈS SON AUGMENTATION DE CAPITAL Ario, la start-up qui a développé un détecteur de fatigue pour les chauffeurs, vient de porter son capital à 1.2 millions EUR, ce qui va lui permettre de commercialiser son produit à grande échelle et d’en poursuivre le développement. Le détecteur de sommeil d’Ario est un appareil plug & play qui analyse les microcorrections que le chauffeur imprime à son volant pour détecter le moment où il devient fatigué. Le système envoie dans ce cas un signal audio-visuel. A l’heure actuelle, la centaine de véhicules déjà équipés a déjà parcouru plus de 1,5 millions de kilomètres sans le moindre accident. La prochaine étape est le passage à une production en masse. Aujourd’hui, tout se passe encore sur base d’impressions 3D, mais le système est aujourd’hui suffisamment au point pour passer à la vitesse supérieure.

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PLEIN SUCCÈS POUR LE HACKATHON CHALLENGE DE VOLVO TRUCKS BELUX Volvo Trucks Belux a récemment organisé son premier Hackathon Challenge à Anvers. Avec 11 équipes inscrites et les solutions innovantes qu’elles ont proposé pour résoudre les difficultés du transport routier, on peut parler d’un succès... Pendant le Hackathon Challenge de Volvo Trucks Belux, les équipes avaient à analyser une semaine de données (anonymes) de la taxe kilométrique fournies par Satellic, des données cartographiques, un planificateur d’itinéraires (PTV) en plus des données fournies par Dynafleet (consommation, track & trace...). Cinq des onze équipes ont proposé de rendre les outils de planification d’itinéraires plus dynamiques en les croisant avec des sources de données en temps réel. C’est d’ailleurs un de ces projets (appelé RouVolvo) qui a remporté le premier prix décerné par un jury dans lequel on retrouvait notamment le fondateur de l’incubateur KBC Start-It et le ministre fédéral Alexander De Croo. L’idée de force de RouVolvo est d’utiliser la plate-forme Waze (où les chauffeurs pourraient signaler toute perturbation du trafic) pour permettre au planificateur d’itinéraires de recalculer le trajet des camions en fonction des incidents signalés, des heures de conduite et de l’éventuel surcoût.


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TRANSICS PRÉSENTE SON NOUVEL ORDINATEUR DE BORD TX120 SKY La dernière mise à jour de l’ordinateur de bord TX-Sky de Transics se signale par un nouveau dispositif anti-démarrage qui constitue un excellent moyen de sécuriser le véhicule et sa cargaison. Le nouveau système anti-démarrage oblige le chauffeur à s’enregistrer et à saisir un code PIN avant de pouvoir démarrer son véhicule. Outre cette nouvelle fonction de sécurisation, le nouvel ordinateur de bord TX120 SKY permet notamment un meilleur calcul des heures estimées d’arrivée (ETA), qui prend en compte les temps de conduite et de repos, ainsi que le type de véhicule. Des alertes étendues de GeoFencing par e-mail aident aussi les dispatchers à suivre plus facilement leurs véhicules.

PHELECT COMBINE TPMS ET TÉLÉCHARGEMENT AUTOMATIQUE DES DONNÉES TACHYGRAPHE Grâce à la nouvelle solution développée par Phelect, il est désormais possible d’obtenir en même temps les données provenant du tachygraphe et les données relatives à la pression des pneus. La nouvelle solution DigiTyre de Phelect surveille la pression des pneus 24 heures sur 24 grâce à des capteurs faciles à installer qui tiennent compte de la température de chaque pneu et de son environnement. Le système DigiTyre s’intègre à la solution télématique DigiFleet qui transmet déjà les données en provenance du tachygraphe digital. Le gestionnaire de flotte reçoit donc les deux types de rapports d’une seule source.


Truck

44 Test

Essai du Renault T520 Maxispace

Statutaire, efficace et pourtant sous-estimé P

our quelles raisons le Renault Trucks « T » ne s’impose-t-il pas plus largement sur nos routes, particulièrement dans le nord de l’Europe ? Le « T » serait-il victime d’anciens préjugés qui collent toujours aux basques de la marque française ? Voilà pourtant un grand routier esthétiquement réussi, confortable, économique et au positionnement prix attractif. Un essai de Christophe Duckers - christophe.duckers@transportmedia.be - Photos: Erik Duckers

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45

flambant neuve, qui non seulement avait fait table rase du passé et qui, de surcroît, ne partageait que quelques éléments avec son cousin le Volvo FH. Véhicule de test. C’est le top de la gamme « T » dont nous avons eu le plaisir de prendre le volant, tant du point de vue de la motorisation que de la cabine. Côté moteur, nous avons en effet eu droit à la version la plus puissante du 13 litres (520 ch) tandis que c’est la plus grande cabine, la Maxispace à plancher plat, qui nous a hébergé pendant notre journée d’essai. La dotation n’était pas en reste avec en vrac des sièges en cuir, un chauffage de nuit indépendant, un écran haute définition tactile, l’Optifuel Infomax, le « Lane Departure Warning System », des phares au xénon,... Cerise sur le gâteau : notre « T » était équipé non seulement de l’Optibrake + (frein sur échappement et frein de compression) mais également d’un ralentisseur hydraulique Voith. Gamme. Elle est particulièrement vaste. Ainsi, plusieurs cabines sont inscrites à son programme : • Day cab : courte, pavillon standard, 3 marches, pas de couchette • Night & Day Cab : profonde, pavillon standard, 3 marches, une couchette • Sleeper Cab : profonde, pavillon surélevé, 3 marches, couchette inférieure + option supérieure • High Sleeper cab : profonde, pavillon surélevé, 4 marches, plancher plat, deux couchettes. • Maxispace : idem High Sleeper cab avec notamment des rangements supplémentaires à la place de la couchette supérieure.

Nous avions prévu un essai complet du T520 sur notre traditionnel parcours d’essai. La (non-)mobilité belge - comprenez des dizaines de kilomètres de files cumulés sur la journée...– a contrecarré nos plans initiaux. Qu’à cela ne tienne : nous nous limiterons donc à vous livrer nos impressions de conduite sans vous livrer nos habituelles mesures de consommation et de vitesse moyennes.

Point de vue « moteur », le « T » s’appuie sur deux six cylindres en ligne : • DTi111 (11 litres) : 380 ch, 430 ch, 460 ch • DTi13 (13litres) : 440 ch, 480 ch, 520 ch.

LE TOP DE LA GAMME Historique. Déjà 3,5 ans que Renault Trucks a lancé sa nouvelle gamme de grands routiers. En 2013, le constructeur français avait en effet profité du passage à la norme Euro 6 pour ranger au placard tout à la fois le Premium et le Magnum pour les remplacer par le seul « T » (une appellation pas très sexy, et c’est le moins que l’on puisse dire...). Ce nouveauvenu faisait appel à une cellule de cabine

VAINQUEUR D’UN COMPARATIF « CABINE COUCHETTE » Cabine. Depuis le début, j’ai un faible pour le design de la cabine « T », particulièrement en version Maxispace où elle a réussi à garder le côté statutaire et imposant de feu le Magnum tout en soignant son aérodynamisme. Une prouesse que le « T » doit à sa forme unique en trapèze (2,35 m à l’avant pour 2,50 m à l’arrière) et à un pare-brise incliné de 12°. On se montrera plus réservé quant

à l’emmarchement : si les quatre marches d’accès sont bien positionnées et tombent naturellement « sous le pied », je n’apprécie pas trop leur revêtement « full plastic » qui, au-delà d’une impression un peu bas de gamme, s’avèrent particulièrement glissantes en cas de pluie.

TOP •

Confort de la cabine

Onctuosité de la boîte Optidriver

Look statutaire

BOF •

Emmarchement en plastique

Volant qui cache la commande de la boîte auto

Quelques plastiques durs

FICHE TECHNIQUE RENAULT T520 MAXISPACE • • • • • • • • • • • • • • • •

Type : tracteur 4x2 Cabine : Maxispace Désignation moteur : DTi13 Cylindrée : 12,8 litres Puissance maxi : 520 ch (382 kW) entre 1400 et 1800 tr/min Couple maxi : 2550 Nm entre 1100 et 1400 tr/min Niveau d’émission : Euro 6 Boîte de vitesses : automatisée 12 rapports Optidriver Freins : à disques, EBS Empattement : 3.800 mm Rapport de pont : 2.64 Pneus AV : 315/70 R22.5 Pneus AR : 315/70 R22.5 Suspensions cabine : Suspensions pneumatiques AV, avec barre stabilisatrice Suspensions pneumatiques AR, avec barre stabilisatrice


Truck

44 Test

Vie à bord. La qualité perçue est d’un bon niveau, et n’a plus rien à voir avec ce qui prévalait à l’époque sur le Premium. Les mobiliers sont correctement agencés et les matériaux dans l’ensemble valorisants. On déplorera encore la présence de quelques plastiques durs peu flatteurs au toucher. Le tableau de bord est très lisible et les différentes commandes sont directement à portée de main. Une réserve quant au volant qui cache complètement les commandes de la boîte de vitesses automatique Optidriver. L’habitabilité est excellente grâce au plancher plat tandis que les rangements sont en nombre suffisant. Un bon point pour le grand frigo (40 litres) placé sous la couchette inférieure. Pas étonnant, au final, que la cabine Maxispace du « T » ait remporté haut la main un comparatif des plus grandes cabines couchettes organisé par notre confrère britannique « Commercial Motor » l’an dernier. Notons que la variante Maxispace est en fait une « High Sleeper cab » dotée de trois placards placés au dos de la cabine à la place du lit supérieur, d’une grande table intégrée à la couchette inférieure et d’un tiroir installé sous le siège conducteur. De quoi faciliter grandement la vie du chauffeur dans des voyages au long cours.

périple d’essai. Avec ses 520 chevaux et surtout son couple de 2.550 Nm, il emmène le porte-drapeau français dans des conditions de confort et d’efficacité excellentes. Grâce en soit également rendue à la boîte automatique Optidriver, onctueuse et hyper rapide. C’est bien simple : au cours de l’essai, il ne nous est même pas venu à l’esprit d’intervenir manuellement dans le passage des rapports ! Côté freinage, rien à dire sinon que du très positif : logique quand on sait que notre véhicule d’essai était équipé d’un ralentisseur Voith délivrant une puissance de 450 kW à 3.250 Nm !

EFFICACE Impressions de conduite. A la fois « vivant » et silencieux, le six cylindres en ligne de 13 litres m’a particulièrement enthousiasmé au cours de ce

Comme on le lit, beaucoup de points positifs pour ce grand routier qui mériterait sans nul doute de figurer plus régulièrement sur la « short list » des transporteurs...

La position de conduite est sans reproche et la visibilité vers l’avant optimale. On n’en dira pas autant de la visibilité latérale handicapée par le bloc de rétroviseurs qui entre dans le champ de vision à cause de l’inclinaison de la cabine. L’insonorisation – si l’on excepte quelques bruits de mobilier – est digne d’un grand routier et on apprécie la mise en route automatique des phares et des essuie-glace, des petit plus qui eux aussi facilitent la vie à bord. Les suspensions assurent parfaitement leur mission et gomment très bien les inégalités de la route.

L’EXTÉRIEUR

Quatre marches larges et bien disposées donnent accès à la cabine. Le revêtement de celles-ci en plastique se révèle glissant en cas de pluie.

Le bloc de rétros donne une belle visibilité vers l’arrière mais, à cause de l’inclinaison à 12° de la cabine, il gêne quelque peu la visibilité latérale.

L’INTÉRIEUR

En version Maxispace, le Renault T intègre une grande table amovible. Couplée avec le siège pivotant, elle permet de se restaurer ou de travailler dans de très bonnes conditions de confort.

Ergonomique et disposant d’une belle lisibilité, le tableau de bord réalise un sans faute.

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Le conducteur dispose à portée de main d’un grand frigo (40 litres).


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