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TRANSPORT&VAN Management

AOÛT 2013

sommaire

ECIALE EDITION SP N

TIO CONSTRUC

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Matexpo 2013

Les constructeurs fourbissent leurs nouvelles armes

Peter Van Cauwenberghe « Matexpo revit, au tour du secteur maintenant »

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VIP – Dries Van Haut (Sigma) « Notre secteur doit s’adapter aux nouvelles règles du jeu »

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Industry Komatsu affute ses armes pour la grand-messe de la construction

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Case Study Eloy à la conquête du monde via le traitement des eaux usées

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Track & Trace Comment savoir où se trouvent vos véhicules et vos collaborateurs ?

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Corner La nouvelle loi sur les marchés publics

colophon éditeur responsable

chief executive officer managing director

Rédaction

directeru de la rédaction rédaction finale collaborateurs traduction photographie

Sales & Marketing project manager marketing

Mise en page C

Il y a de la Bauma dans l’air !

Vans Les utilitaires légers, de grands bâtisseurs

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edito

Event

Christophe Duckers Automotive Media Centre - Z.1. Researchpark 20 - 1731 Zellik tel 02 467 61 60 - fax 02 467 61 62 info@transportmedia.be - www.transportmanagement.be Philippe Quatennens Christophe Duckers Christophe Duckers - christophe.duckers@transportmedia.be Kristof Winckelmans - kristof.winckelmans@transportmedia.be Bert Verbeke, Frédéric Willems, Philip De Paepe, Grégory Livis, Guillaume Maris, Tom Mondelaers, Julien Libioul, Erik Roosens Isabelle Vandiest Erik Duckers, Alexander von Buxhoeveden, Georges De Coster

Ludo Vranken - tel 02 467 61 60 - GSM 0497 45 37 70 ludo.vranken@transportmedia.be Frédéric Willems - frederic.willems@transportmedia.be Active - www.activeonline.be

400 exposants, 1.400 marques, 40.000 visiteurs, 135.000 mètres carrés : des chiffres dont les dynamiques organisateurs de Matexpo ont de quoi se montrer légitimement fiers. Et si le rendez-vous courtraisien ne peut rivaliser avec la démesure de la grand-messe allemande de la Bauma, il en applique en tout cas les bonnes recettes. On saluera ainsi cette année l’ouverture d’une zone de démonstration, directement accessible via un pont depuis les halles d’exposition. L’occasion sera ainsi donnée aux visiteurs de s’asseoir dans les véhicules de chantier mis à leur disposition par les importateurs de poids lourds. Du moins les six qui ont répondu présents à l’appel, Scania ayant parié cette année sur un événement « off road » privé. Cerises (remarquez le pluriel !) sur le gâteau : plusieurs premières agrémenteront les halles de Kortrijk Expo. Côté premières belges, on saluera les Mercedes Arocs, Mercedes Sprinter, Iveco Trakker, Renault « C », Renault « K » et autres Volvo FMX. Sans oublier que DAF Trucks profitera de l’événement courtraisien pour dévoiler en première mondiale le « CF » construction(*), signe tangible de l’importance grandissante accordée par les constructeurs de poids lourds à notre Matexpo national. De là à dire qu’une visite s’impose, il n’y a qu’un pas… que nous franchissons allégrement !

Christophe Duckers, Directerur de la rédaction (christophe.duckers@transportmedia.be) (*) Au moment de boucler cette édition, aucune information n’avait filtré quant à cette nouvelle gamme. Nous vous renvoyons vers notre site d’informations www.transportmanagement pour en savoir plus.

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L’homme derrière le ‘hype’ : Peter Van Cauwenberghe (Matexpo)

« Matexpo revit, au tour du secteur maintenant »

D

u 4 au 8 septembre 2013, Kortijk Xpo ouvre ses portes sur la 35e édition de Matexpo, le salon des machines de construction, qui a connu une métamorphose par rapport aux 34 éditions précédentes. Nous avons rencontré l’homme qui est derrière cette renaissance, Peter Van Cauwenberghe. Kristof Winckelmans – kristof.winckelmans@transportmedia.be

“Je suis arrivé ici, sur les terrains de Matexpo, le 15 avril 2012 », déclare P. Van Cauwenberghe pour entamer son récit. « C’était un rêve de jeunesse qui s’accomplissait. Je n’aurais jamais pensé pouvoir diriger le plus grand salon professionnel du Benelux ET pouvoir le façonner à ma manière. » P. Van Cauwenberghe nous raconte son histoire – avec sa verve toute gantoise - sur le parking de Kortrijk Xpo tandis que les hommes s’affairent 50 m plus loin pour hisser le célèbre pont vers ‘l’Œuf de Courtrai’ (une zone de test gigantesque pour machines et camions de construction) enjambant l’autoroute E17. Une idée de P. Van Cauwenberghe. « Ce sont ces choses qui font que l’on parle déjà de Matexpo un mois avant l’événement proprement dit », ajoute-t-il. Sûr de lui et débordant d’énergie, le nouveau Mister Matexpo se prépare à son baptême du feu. « Nous voulions dépoussiérer la formule, créer un nouveau ‘hype’. Et le fait que vous vous trouviez en face de moi prouve que nous ne sommes sur la bonne voie, n’est-ce pas (rires). » Transport Management : Touché. Monsieur Van Cauwenberghe, le secteur de la construction est en crise profonde. Vous réunissez plus de 400 exposants et battez tous les records existants. Ne devriez-vous pas être ministre ? P. Van Cauwenberghe : « Et vous oubliez l’essentiel : 34 % des exposants sont nouveaux. Le résultat d’une politique proactive qui nous a poussé à chercher nous-mêmes de nouveaux produits et de nouvelles niches qui n’étaient pas – ou étaient trop peu – représentés au salon. Le mix doit être cohérent sinon il ne sera pas possible d’attirer 40.000 personnes à Kortijk Xpo. Chaque salon se concentre sur trois piliers : l’exposant, le visiteur professionnel et le machiniste. Ils viennent tous ici avec des intérêts différents. C’est à nous de trouver un bon équilibre. »

TM : Un équilibre qui passe par le pont sur l’E17 menant à l’Œuf de Courtrai ? P. Van Cauwenberghe : « Ce pont au-dessus de l’autoroute menant à cet Œuf est particulièrement important dans notre opération de renouvellement. En fait, il s’agit de l’externalisation de la nouvelle dynamique qui règne sur Matexpo. On parle de ce pont depuis 15 ans déjà. Matexpo est depuis longtemps trop à l’étroit et devait essayer d’exploiter chaque cm2 pour conserver le confort et la clarté dus au visiteur. Avec l’Œuf de Courtrai (un terrain en jachère au centre du nœud routier à proximité de Kortrijk Xpo, ndlr), nous gagnons 5 ha. Nous allons y créer une zone de démonstration pour le visiteur conférant à Matexpo une toute nouvelle dimension. Nous voulons évoluer d’un salon statique à un salon dynamique. La démonstration est et reste la mère de tous les salons professionnels, vous savez. » TM : Démonstration, et interaction. P. Van Cauwenberghe : « Exact. C’est pourquoi l’Œuf ne sera pas seulement un lieu d’exposition pour les constructeurs d’engins et de camions de construction, mais il permettra également aux visiteurs de prendre eux-mêmes le volant de ces véhicules. Mais nous considérons l’interaction de façon encore plus large : Matexpo est omniprésent sur les médias sociaux, essaie de toutes les manières possibles et via tous les canaux d’attirer les visiteurs et de diffuser des informations

« Il était temps de dépoussiérer la formule Matexpo et de créer un nouveau ‘hype’. » Peter Van Cauwenberghe

Peter Van Cauwenberghe (Managing Director Matexpo) est persuadé que Matexpo marquera la relance des ventes de machines.

sur les exposants. Un exemple : nous avons d’ores et déjà 2.300 ‘fans’ sur Facebook alors que Bauma a terminé le salon cette année avec 3.000 ‘fans’… Je veux juste dire qu’il est particulièrement important que le salon touche toutes les couches du secteur de la construction et qu’il ne se limite pas à la couche supérieure. N’oubliez pas que dans de nombreuses entreprises de construction, les machinistes ont beaucoup d’influence lorsqu’il s’agit d’acheter de nouvelles machines. »

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Pas un mini Bauma TM : J’imagine bien la réponse, mais Matexpo n’est-il pas un mini Bauma ? P. Van Cauwenberghe : « (décidé) Absolument pas ! Matexpo, c’est Matexpo, avec son ambiance sympathique typique, une spécificité que nous voulons conserver coûte que coûte. Informel, une petite bière à la main, à la Belge (rires). Ce qui n’empêche pas que nous voulions évoluer,

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que nous voulions donner à Matexpo un nouveau cachet et une nouvelle aura. Beaucoup de marques ont décidé d’être présentes elles-mêmes à Matexpo, ce qui est déjà un très bon signe, alors qu’elles étaient représentées auparavant par des concessionnaires locaux ou régionaux. DAF trucks Belgique vient à Matexpo avec une première mondiale. C’est exceptionnel ! Un tel événement vous donne un rayonnement international et vous permet, à termes, de peser davantage encore dans le secteur. Voyez le statut que Batibouw a atteint : le salon a une influence directe sur le marché hypothécaire ! Je ne dis pas qu’on en est là avec Matexpo mais nous sommes en tout cas sur le bon chemin. » TM : Que doit viser un bon salon professionnel, selon vous ? P. Van Cauwenberghe : « Ce n’est pas par hasard si c’est la première question que j’ai posée à l’époque à la nouvelle équipe de Matexpo. Nous avons remis les compteurs à zéro et sommes revenus aux fondamentaux : les gens veulent voir, sentir, toucher les produits exposés à Matexpo et découvrir ce qu’ils peuvent apporter à leur business. Ils veulent être informés sur les produits mais aussi sur ce qui se passe dans le secteur. Un bon salon doit offrir un spectre aussi large que possible sur une superficie réduite. Nous essayons aussi d’éduquer nos exposants à ce niveau : cela n’a pas de sens d’amener 8 machines d’une même gamme qui ne diffèrent les unes des autres que par la couleur de leur siège. Nous voulons proposer une image représentative de ce qu’offre le marché aujourd’hui. Complété par un certain nombre de machines expérimentales mais fonctionnant réellement comme le Robot Mantis, un engin technologique unique provenant tout droit de Grande-Bretagne et qui donne une idée des possibilités que l’avenir nous réserve. » TM : Que pouvons-nous attendre du côté de la programmation périphérique ? P. Van Cauwenberghe : « Les présentations que nous organisons en collaboration avec la Confédération de la Construction, Bouwunie et de nombreuses autres associations professionnelles, traiteront des thèmes auxquels la construction est actuellement confrontée. Je pense au badge construction qui fait couler beaucoup d’encre, aux conséquences du statut unique, etc. Il y aura encore des présentations de nouvelles techniques de construction, une étude comparative entre les techniques appliquées dans la construction de routes en Belgique, en France et aux Pays-Bas, des informations

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MATEXPO EN PRATIQUE Quand ? Inauguration Journées salon

Adresse Tickets

Mardi 3 septembre à 18h Mercredi 4 et jeudi 5 septembre de 10 à 18h Vendredi 6 septembre de 10 à 20h Samedi 7 septembre de 9 à 17h Dimanche 8 septembre de 9 à 17h Kortrijk Xpo - Doorniksesteenweg 216 - BE-8500 Courtrai Inscription gratuite via www.matexpo.com ou sur invitation des exposants. Hors inscription, le prix d’entrée est de 15 euros.

sur les nouvelles normes Euro 6 pour poids lourds, etc. 85 exposés au total. » TM : Matexpo semble être prêt, reste à espérer que le secteur suive. P. Van Cauwenberghe : « J’espère du fond du cœur que Matexpo marquera la relance du secteur. 2012 a été une excellente année pour la vente de machines de construction, 2013 est jusqu’à présent plus difficile. De plus, le marché se réduit constamment suite au nombre élevé de faillites. D’un autre côté, je sens aussi que de nombreuses personnes attendent Matexpo pour placer leurs commandes. Ceci fait aussi partie des vibrations positives qui parcourent le salon. » TM : Pour terminer une question très simple : que faites-vous le 9 septembre 2013 ? P. Van Cauwenberghe : J’aide à tout ranger bien sûr ! Le jour suivant, je vais me reposer un peu car organiser un tel salon est très

prenant. Même je sais déjà que le jour d’après, je plancherai sur la façon dont on peut s’améliorer pour l’édition 2015 (rires). »

« Avec la zone démo, nous voulons évoluer d’un salon statique à un salon dynamique. La démonstration est et reste la mère de tous les salons professionnels. » Peter Van Cauwenberghe

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Dries Van Haut (Sigma)

« Le pire est derrière nous »

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n hiver rigoureux, un statut unique imminent et un marché sans frontières poussent le secteur belge de la construction à mener des actions. Le président de Sigma, Dries Van Haut, refuse de parler de la loi du plus fort, mais admet que Darwin campe depuis un certain temps déjà sur les chantiers belges. « Notre secteur de la construction doit s’adapter aux nouvelles règles du jeu ». Kristof Winckelmans – kristof.winckelmans@transportmedia.be

TRANSPORT Management : La Confédération de la Construction, jusqu’à nouvel ordre LA référence du secteur, a prévu pour 2013 une baisse du génie civil de 5 %. Nous sommes en pleine période de congé du bâtiment, au milieu de l’année, quel bilan tirez-vous du premier semestre ? Dies Van Haut : « Nous ne pouvons nier que l’hiver rigoureux a joué des tours au secteur de la construction et, par extension, à la vente de machines. Nous ne sommes pas encore parvenus à rattraper ce mauvais départ, mais depuis juin, une amélioration est toutefois perceptible dans un certain nombre de sous-secteurs. Aussi les congés du bâtiment tombent-ils au plus mauvais moment parce qu’il faut de nouveau attendre dans la crainte si cette fragile relance va se poursuivre après les vacances (comprenez : à partir de Matexpo). » TM : Nous nous sommes aussi laissé dire qu’un certain nombre de ‘glissements’ importants étaient en cours en termes d’activités… D. Van Haut : « Vous voulez dire que la construction de routes s’en sort un peu moins que d’habitude, par rapport à d’autres secteurs ? Il est vrai que, par le passé, ce secteur a été moins sensible à la crise, mais semble un peu en perte de vitesse actuellement. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, c’est plutôt une conséquence logique des dernières élections communales, de la saga Dexia qui a mis les administrations communales sur la paille, etc. D’autre part, la construction résidentielle se porte relativement mieux, bien qu’il s’agisse essentiellement d’investissements qui ont été trop longtemps différés suite à la crise persistante. » TM : Pouvons-nous espérer que les carnets de commandes se remplissent à nouveau progressivement ? D. Van Haut : « Ce sera certainement le cas pour les grandes entreprises de

construction. Le secteur belge de la construction fonctionne selon un système de cascades : d’abord, ce sont les gros qui prennent leur part du gâteau et ce n’est que lorsqu’ils ne peuvent plus assurer que les carnets de commandes des sociétés plus modestes commencent à se remplir. Ceci présente deux inconvénients : d’une part, il s’agit d’un processus qui demande du temps pour à se mettre en place et, d’autre part, j’espère surtout qu’il y aura assez de travail pour que la relance touche tout le monde, même les plus petits… »

« Le secteur de la construction se redresse doucement. « Même si la relance ne touche pas encore toutes les couches du secteur, loin s’en faut » Dries Van Haut

TM : Et il est temps car le secteur de la construction a même dépassé, en juin, celui de l’horeca en termes de faillites… D. Van Haut : « Ils sont à cran, c’est clair. Le danger réside dans le fait qu’ils entraînent d’autres entreprises dans leur chute car le secteur de la construction forme en réalité une grande chaîne. Les stocks-tampons sont moins grands et il est donc plus difficile de supporter un gouffre financier. Mais restons optimistes : le rétablissement est en vue, il va bien finir par arriver. De plus, de nombreuses entreprises ont appris à s’adapter à cette nouvelle réalité. » TM : Cette situation, que l’on considère comme en crise depuis 5 ans, constitue-t-elle donc cette nouvelle réalité ? D. Van Haut : « Le secteur a fortement évolué au cours des dernières années. La fidélité du client n’est plus ce qu’elle était. Un fait que l’on constate dans toute la société. Se reposer sur ses lauriers n’est plus possible, tant pour les entrepreneurs que pour les fournisseurs de machines comme nous. Je suis dans le métier depuis plus de 20 ans et voilà 20 ans que j’entends des plaintes, notamment sur la réduction des marges. Si on additionnait toutes les baisses, je pense que tout le monde vendrait aujourd’hui à perte (rires). Bon, je pense que la plupart des sociétés se sont bien adaptées à la

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transport&van Selon Dries Van Haut, un certain nombre de marques chinoises vont s’exprimer sur le marché européen des machines dans les prochaines années.

nouvelle réalité. Et pour le reste, nous ne pouvons pas non plus nous montrer trop pessimistes : des temps meilleurs vont forcément arriver, le plafond est juste un peu plus bas qu’auparavant. » TM : Bref, Darwin s’affirme. Que dit la théorie de l’évolution sur la percée des constructeurs chinois de machines de construction ? D. Van Haut : « Les Chinois se sont aussi merveilleusement bien adaptés ces 5 dernières années au marché occidental, et je pense être bien placé (D. Van Haut distribue des grues chinoises de la marque Sani, ndlr) pour évaluer cette évolution. Il faut dire qu’à peu près tous les grands constructeurs de pompes à béton ont été repris par des groupes chinois, pour se profiler ensuite sur notre marché. Les constructeurs japonais ont aussi dû faire leurs classes mais fournissent aujourd’hui des produits premium. Les Chinois sont également sur le point d’atteindre ce statut. Je prévois donc l’apparition de plusieurs nouveaux noms sur le marché, oui. » Con-Ser-T TM : Sigma a lancé il y a deux ans déjà le label SigmaCert, un contrôle de sécurité censé garantir la sécurité et la fiabilité des machines. Quel est l’objectif du nouveau projet Con-Ser-T ? D. Van Haut : « Trouver des techniciens qualifiés devient un problème gi-gantes-que. C’est ce que montre encore une

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enquête récente menée auprès de nos membres. La population des techniciens vieillit, tandis que l’afflux de jeunes reste relativement limité. C’est pourquoi nous avons récemment lancé ConSerT (Construction Service Technician), un nom générique qui recouvre un certain nombre d’actions concrètes ayant pour but rendre plus attractif le métier de technicien de service dans le secteur de la construction. Beaucoup de gens pensent encore que le technicien doit trifouiller dans le cambouis avec un marteau et une clé. Mais nous sommes aujourd’hui à l’ère de la technologie. Outre ce problème d’image, l’enseignement technique doit aussi être mieux adapté au marché du travail. Avec nos membres, nous proposons des places de stage et organisons par exemple une bourse à l’emploi à Matexpo en collaboration avec VDAB. » TM : Puisque l’on parle de jobs, quel impact le futur statut unique va-t-il avoir ? Selon certaines sources, 50.000 emplois fixes vont disparaître. D. Van Haut : « Cela ne va pas rendre les choses meilleur marché, ça c’est sûr. La Belgique est toujours très bon marché en ce qui concerne le calcul des heures de travail (un handicap de 10 à 20 euros par rapport aux pays avoisinant selon D. Van Haut), et j’estime que nous devons rattraper le retard à ce niveau. Mais quand la masse salariale augmentera suite au statut unique,

nos entrepreneurs auront encore plus de mal à répercuter directement ces coûts salariaux. » TM : Ils seront contraints de trouver des formes d’emploi alternatives pour rester concurrentiels. D. Van Haut : « Difficile de dire comment le secteur va concrètement s’adapter à cette nouvelle situation. Les autorités doivent nous permettre de continuer à employer des gens de manière flexible, sinon nous ouvrons la porte aux entreprises de construction néerlandaises qui s’octroient déjà une part du gâteau dans les régions frontalières anversoises et limbourgeoises par manque de travail dans leur propre pays. » TM : Et voilà que l’Europe libre et unie se heurte à nouveau à ses frontières…

« Les autorités doivent nous permettre de continuer à employer des gens de manière flexible, sinon nous ouvrons la porte aux entreprises de construction néerlandaises. » Dries Van Haut

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Matexpo 2013 Des premières belges et une primeur mondiale

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atexpo, le salon international du matériel et des machines de construction, est prêt à accueillir 40.000 visiteurs et 400 exposants dont tous les constructeurs de poids lourds. Enfin presque tous, puisque Scania a décidé de faire cavalier seul en organisant un événement “construction” à la même période. Cette édition 2013 ne manque toutefois pas d’intérêt puisqu’avec l’entrée en vigueur imminente de la norme Euro 6, les constructeurs fourbissent leurs nouvelles armes. Au programme : plusieurs premières belges et une primeur mondiale. Tour d’horizon. Guillaume Maris

Pour répondre à la norme Euro 6, les constructeurs ont dû développer ou adapter de nouveaux moteurs. Une opération qui n’est pas sans effet sur la cabine et la conception générale du véhicule. MAN : D08, D20 et D26 à la sauce Euro 6 Pour répondre à cette fameuse norme Euro 6, MAN a adapté ses moteurs D08, D20 et D26. Le constructeur allemand applique un post-traitement des gaz d’échappement avec un filtre à particules autorégénérant (CRT) et un catalyseur SCR avec additif AdBlue. Concernant l’AdBlue, MAN assure que sa consommation est de 50 % inférieure par rapport à la génération Euro 5. Côté véhicules, MAN conserve son statut de spécialiste du chantier avec une gamme robuste et variée pour toutes les applications. Dans la catégorie des 18 à 41 tonnes, MAN propose le TGS pour les applications les plus lourdes. Deux caractéristiques : le frein au volant unique en son genre et la boîte de vitesses TipMatic avec fonction Off-Road. Dans la même catégorie de poids, il y a aussi le TGX qui est notamment disponible en configuration 6x4. De 12 à 26 tonnes, voici le MAN TGM aux multiples configurations possibles et convenant aux transports en approche chantier ou sur chantier. Plus petit (7,5 à 12 tonnes), le TGL se caractérise par sa polyvalence et cible notamment les entrepreneurs, entreprises d’aménagement des routes ou d’espaces verts. Le TGL est également disponible en version double cabine. A noter encore que les camions Euro 6 peuvent également bénéficier de la technologie HydroDrive qui est une traction intégrale activable via une simple pression sur un bouton.

MAN défend son statut de spécialiste du chantier.

Sachez enfin que MAN lance à l’occasion de Matexpo une campagne marketing dans laquelle le client/visiteur occupe une position centrale. Un concours interactif est organisé avant et pendant le salon avec de nombreux prix à la clé (plus d’infos sur www.whostheman.be). Renault Trucks : dites désormais C et K Renault Trucks vient tout juste de renouveler, d’un coup d’un seul, l’ensemble de sa gamme - une opération unique en son genre dans le monde des poids lourds - et donc aussi ses véhicules chantier. Deux lettres désignent désormais la gamme chantier : C et K. La gamme C est disponible avec deux largeurs

de cabine et une charge utile importante (jusqu’à 22,8 tonnes). Le K offre, selon le constructeur, le meilleur angle d’attaque du marché (32°). Les deux modèles bénéficient d’une toute nouvelle chaîne cinématique, d’une cabine inédite - décrite comme “plus spacieuse, plus confortable et plus ergonomique” - et de moteurs Euro 6 neufs que l’on retrouve aussi dans la gamme long courrier. Curiosité : l’emplacement des boutons du tableau de bord peut être modifié pour que le chauffeur puisse personnaliser son cockpit. Pour se sortir de situations délicates, le C dispose du système hydrostatique Optitrack sur l’essieu avant permettant d’accroître temporairement la force de traction. Le K privilégie, quant à lui, des versions avec entraînement conventionnel toutes roues motrices. Ces véhicules sont équipés des nouveaux moteurs Euro 6 qui consommeraient moins que les Euro 5. Renault Trucks exposera un exemplaire de chaque type : un C 406 4x2 avec cabine night & day et Opridriver et un K 460 6x4 avec day cab et Optidriver.

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PARCE QU’UN CAMION EST UN CENTRE DE PROFIT

CONSTRUCTION LOURDE & CONSTRUCTION GAMME K & C

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Le Trakker d’iveco est à l’intérieur et à l’extérieur, sur l’espace démo.

Renault Trucks vient tout juste de renouveler, d’un coup d’un seul, l’ensemble de sa gamme - une opération unique en son genre dans le monde des poids lourds - et donc aussi ses véhicules chantier.

FUSO ET SCANIA : ABSENTS MAIS BIEN LÀ Fuso et Scania ne sont pas présents au salon Matexpo, mais ne sont évidemment pas pour autant absents du segment construction. L’offre Fuso en la matière est représentée par le Canter 4x4. Il propose une transmission intégrale activable dès qu’une capacité de traction complémentaire est nécessaire. Le Canter 4x4 est disponible avec une cabine simple, une cabine double (7 places assises) et deux empattements Le Fuso Canter propose une traction intégrale activable à tout moment. pour chaque modèle. Il est doté d’un moteur BlueTec de 175 ch équipé de série des fonctions EEV. Le Canter 4x4 dispose d’un angle de talus de 35° à l’avant et de 25° à l’arrière pour une garde au sol comprise entre 185 et 320 mm. Scania est donc le grand absent de Matexpo privilégiant l’organisation de son propre événement construction. Et le constructeur suédois a de quoi alimenter un événement de ce type avec un programme complet : véhicules, formation des chauffeurs, gestion de flotte. Avec des cabines P, G et R en versions courtes, intermédiaires ou couchettes, des moteurs Euro 5 (230 à 730 ch), Euro 6 (440 et 480 ch) ou EEV (230 à 730 ch), des boîtes à 8 rapports jusqu’aux boîtes à 12+2 rapports avec médiateur et doubleur de gamme plus overdrive, la boîte automatisée Opticruise, des châssis préparés pour les carrossiers et des configurations d’essieux du 4x2 au 10x4*6, Scania propose un modèle pour chaque application. La gamme construction de scania est particulièrement complète.

Mercedes-Benz en force avec son arocs.

iVECO : PLEiNs FEUX sUR LE TRakkER Matexpo est l’occasion pour Iveco de présenter sa nouvelle gamme Trakker. Au programme : deux nouvelles cabines baptisées “Hi-Land” pour la version courte à toit bas et “Hi-Track” pour la version profonde à toit bas ou surélevé. Le Trakker est propulsé par des moteurs Cursor 8 et Cursor 13 délivrant des puissances de 310 à 500 ch. Le stand Iveco abritera un porteur 6x4 avec crochet lève conteneur et grue derrière la cabine. Il s’agit du modèle AD260T36 doté d’un moteur Cursor 8 de 360 ch. Iveco présentera encore un Daily 35S13D double cabine avec moteur de 126 ch et plateau de chargement avec ridelles en aluminium. MERCEDEs-BENZ : DEUX PREMiÈREs BELgEs Deux premières belges sur le stand de Mercedes avec le nouveau Sprinter et l’Arocs. Deux Arocs sont exposés. Le premier est un 8x4/3248K avec moteur OM471 Euro 6 de 480 ch, une grue derrière la cabine et un système de levage WAF. Le deuxième est un 3345K avec moteur OM471 de 450 ch et équipé par AJK d’un bras de levage et d’un système de traction. D’autres Arocs seront également exposés ailleurs dont 5 sur le terrain d’essai à l’extérieur. Pour rappel, l’Arocs est disponible en 16 niveaux de puissance (de 238 à 625 ch), est équipé de série de la boîte PowerShift et d’une direction assistée électrohydraulique notamment. La gamme se décline en deux grandes familles : le Loader et le Grounder. Le premier est optimisé sur le plan de la charge utile comme le prouve par exemple cette version malaxeur à béton qui permet de transporter à chaque trajet 8 m3 de béton, soit 0,5 m3 de plus que la plupart des autres camions. Le Grounder est, quant à lui, conçu pour les missions les plus rudes en conditions extrêmes. Une nouveauté départ usine : un 4 essieux 8x4/4 à trois essieux arrière, dont un essieu traîné à monte simple, une configuration convenant par exemple pour une application porteur solo avec grue de

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transport&van Le FMX de Volvo Trucks et sa technologie unique Volvo Dynamic steering.

chargement pour le transport de matériaux de construction. Les moteurs BlueTec 6 sont tous du type 6 cylindres en ligne avec turbocompresseur et inter-refroidissement. Le moteur OM473 est un tout nouveau “gros” 6 cylindres en ligne de 15,6 l développant jusqu’à 625 ch pour un couple de 3000 Nm. Outre l’Arocs, le stand accueillera aussi un Sprinter 519 CDI, également présent en variante de longueur A3, doté d’une caisse blanche avec volets à rouleaux en aluminium à l’arrière de la cabine (une création Scatollini), un Citan 109 CDI A2 et un Vito Mixto 116 CDI.

tous. Le FMX bénéficie aussi d’une nouvelle suspension pneumatique qui génère une garde au sol de 300 mm à l’arrière protégeant les organes importants contre les projections de pierres et branches. La superstructure plus courte augmente aussi l’angle de fuite de l’arrière. Un nouvel essieu avant moteur donne un angle d’approche plus favorable pour une garde au sol plus importante. Les moteurs Euro 6 sont du type D11K de 330 à 450 ch ou D13K de 420 à 540 ch.

DaF TRUCks : PREMiÈRE MONDiaLE POUR LE CF DAF Trucks Belgique fait pour la première VOLVO TRUCks : fois un détour par Matexpo (les éditions sORTiE gRaND PUBLiC POUR LE FMX précédentes, DAF était représenté par un Matexpo connaîtra une autre première concessionnaire) pour y exposer sa nouvelle grand public avec le FMX de Volvo Trucks gamme Euro 6. Et plus particulièrement qui se distingue notamment par l’intégration son nouveau CF construction qui sera d’une nouvelle technologie : le Volvo présenté en première mondiale ! Au Dynamic Steering. Cette technologie basée moment de la clôture rédactionnelle de sur une assistance à servomoteur électrique Een primeur op Matexpo: de nieuwe generatie CF-bouwvoertuigen van DAF.nous Robuust,ne sterk,disposions efficiënt cette édition, pas permet d’obtenir une direction très légère. en uiterst betrouwbaar. Met nieuwe, zuinige Euro 6-motoren met vermogens tot 375 kW/510 pk. encore des informations concernant Elle gomme Met leseen effets de tôle ondulée et volledig nieuw, licht en uitermate sterk chassis voor de hoogste laadvermogens. Met ce nouveau fleuron du constructeur supprime leseen secousses auchauffeurscomfort. volant lors des toonaangevend En met vele slimme details die zorgen voor maximale en Ceci de laagste operationele kosten. néerlandais. Ce dernier a toutefois précisé passages sur voertuigbeschikbaarheid des nids de poule. réduit que toute la gamme Euro 6 serait à considérablement les efforts du chauffeur, Bezoek ons op Matexpo van 4 t/m 8 september, hal 5, stand 506/7 l’honneur à Courtrai, y compris le XF et le qui sera par conséquent moins fatigué. Ce LF récemment relifté. dispositif est censé améliorer la sécurité de

DAF Trucks Belgique fait pour la première fois un détour par Matexpo pour y exposer sa nouvelle gamme Euro 6. Et plus particulièrement son nouveau CF construction qui sera présenté en première mondiale !

CF BOUWVOERTUIGEN STELEN DE SHOW

DÉMO ET DES MODÈLES Matexpo innove pour cette 35e édition en aménageant un grand espace extérieur pour y organiser des démonstrations et des tests de véhicules. Plusieurs constructeurs présents au salon ont d’ores et déjà annoncé qu’ils le seront aussi dans cet espace démo.

• • •

Sans préciser les véhicules qui seront ‘testables’ sur ce terrain, MAN assure qu’il y sera bien présent avec plusieurs exemplaires. Iveco exploitera cette possibilité pour y mettre un Trakker 6x4 à disposition. Mercedes-Benz y sera présent avec pas moins de 5 véhicules : les Arocs 2633K 6x4, 3340K 6x4, 4151AK 8x8, 3343K avec cabine moyenne et système de levage, 2648 DG K avec cabine Bigspace.

seule première mondiale poids lourds à Matexpo : le CF construction de DaF.

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Les utilitaires légers, de grands bâtisseurs

Guidés par l’usage

L

e secteur de la construction ne cesse de se moderniser. Pour soutenir leurs efforts, les entrepreneurs actifs dans ce domaine doivent s’armer du matériel et des technologies adéquates. L’outil transport fait indiscutablement partie de ces indispensables adjuvants. En conséquence, les entreprises automobiles redoublent d’efforts et élargissent l’éventail de capacités de leurs produits. Revue des forces en présence et détail des nouveautés. Julien Libioul

Fiat La gamme du constructeur italien est vaste. Entre les Fiorino, Doblo, Scudo et le pick-up Strada, le Ducato tient le haut du pavé dans le domaine. Cinq motorisations aux normes Euro 5 développant de 115 à 180 chevaux et une boîte de vitesses automatique sont disponibles. Seule la transmission aux roues avant est disponible, mais elle propose un différentiel électronique intelligent enclenchable jusqu’à 30 km/h. Outre les versions châssis-cabine avec caisse, arceau-bâche, Fiat propose des bennes longues avec ridelles hautes, et des caissons basculants sur trois côtés avec possibilité d’y installer une grue. Mercedes-Benz Vito

Ford Avec l’arrivée prochaine des Transit et Transit Connect, la gamme utilitaire Ford est en pleine effervescence. L’actuel Transit n’en reste pas moins l’une des références du marché, notamment en raison de sa longue tradition de transmissions aux roues. Ford propose un large choix de longueurs et un éventail de puissances de 100 à 155 chevaux. Outre les doubles et simples cabines, avec ou sans bennes, Ford propose une version « deux tonnes » profitant des mêmes capacités qu’un véhicule à propulsion, tout en conservant la traction avant. Iveco La marque italienne, partie intégrante du groupe Fiat, propose un Daily particulièrement apprécié dans le secteur de la construction. Non moins de quatre empattements sont disponibles et peuvent recevoir des cabines simples ou doubles. Les charges utiles s’étalent de 1020 à près de 1.600 kg. Trois moteurs se bousculent sous le capot : un 2.3 développant de 106 à 146 chevaux, un 3.0 développant de 146 à 205 chevaux, ainsi qu’un 3.0 au gaz naturel. Mercedes Le Vito se distingue par sa version Mixto dédié au transport de personnes. Au catalogue Sprinter figurent trois empattements, quatre longueurs et deux largeurs de plateaux, pour des surfaces de chargement réparties de 5,8 à 9,1 m². Dans la configuration la plus favorable, sa charge utile atteint 1.530 kg et sa capacité de trait est fixée à 3,5 tonnes. Mercedes propose évidement un vaste panel d’options, un nombre incalculable de motorisations, ainsi qu’une remarquable boîte de vitesses automatique à 7 rapports. Nissan Du Pick-Up Navara au camion léger Cabstar, l’offre Nissan est colossale. Avec une charge

Nissan Cabstar

utile maximale de 1805 kg, le Cabstar est le gros porteur de la gamme. Cabines doubles, trois longueurs d’empattement, roues jumelées et une charge tractable de 3.500 kg en font les grands atouts. Nissan a retravaillé ses motorisations pour les adapter aux normes Euro 5. Le nouveau 3.0 équipé d’un turbo à géométrie variable développe 150 chevaux et 350 Nm de couple. Le Cabstar est secondé par le NV400, frère jumeau du Master de Renault.

FUSO - une marque de Daimler

La difficulté, tant pour les constructeurs que pour leurs clients, réside dans la définition des besoins liés à chaque usage. Le secteur de la construction étant par définition un monde de polyvalence, plus les capacités d’un même véhicule sont larges, plus il a de chances de percer. On constate d’ailleurs que certains constructeurs d’utilitaires, précédemment cantonnés à la fourgonnette légère élargissent leurs champs d’applications en proposant de nouvelles structures, des capacités de charge accrues, de nouvelles transmission et des espaces habitables en hausse.

Opel Si la marque au Blitz peut compter sur les Combo et Vivaro, c’est le Movano renouvelé qui présente le plus de potentiel. Ses armes ? Une cabine plus spacieuse, double en option, des châssis allongés et de nouvelles mécaniques. Il est désormais proposé en traction ou propulsion. Une meilleure motricité et les facultatives roues jumelées offrent de remorquer jusqu’à trois tonnes. Sa charge utile atteint 2,5 tonnes. La gestion du 2.3 CDTI a été légèrement redéfinie pour réduire les consommations et émissions. Châssis-cabine simple ou double, plancher cabine, bennes à ridelles ou basculantes trônent au catalogue.

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Le secteur de la construction étant par définition un monde de polyvalence, plus les capacités d’un même véhicule sont larges, plus il a de chances de percer !

Opel Movano

Peugeot & Citroën Peugeot et Citroën proposent chacun quatre véhicules, de la fourgonnette compacte au large utilitaire transformable. PSA propose des bennes, cabines approfondies et plateaux-ridelles sur les Jumper et Boxer. Certaines de ces transformations sont déjà disponibles sur les véhicules compacts de la gamme. Les Jumper et Boxer proposent des longueurs utiles allant jusqu’à 4,2 mètres et 3,2 mètres pour les véhicules équipés de bennes. Les cabines approfondies accueillent jusqu’à quatre personnes. Citroën propose quatre moteurs HDi sur le Jumper développant de 110 à 180 chevaux, alors que le Boxer se contente de deux 2.2 HDi de 100 et 120 chevaux, ainsi que d’un 3.0 HDi de 160 chevaux. Renault Sous le losange, c’est bien entendu le Master qui fait figure de star. Cabines doubles, plateaux avec ridelles et bennes basculantes élargissent son champ d’application. Ce Master est également disponible avec la transmission aux roues arrière et les roues jumelées. Renault a réalisé cette année un gros travail de rationalisation moteur. Les moteurs dCi de 100 et 125 chevaux sont désormais plus sobres d’1 l/100 km, et plus propres avec des émissions en baisse de 26 g de CO2. Sa charge utile grimpe jusqu’à 1.681 kg.

oscillent entre 5,8 et 8,7 m². Ses charges utiles sont ventilées de 1.010 à 1.638 m². Le Crafter est proposé dans une version propulsion laissant le choix de plusieurs rapports de démultiplication finale. Les pick-up Voilà une catégorie de véhicules à part. S’agissant souvent de véhicules à double cabine avec hard-top, ils excellent en matière de transport de personnes mais rencontrent des limites, en matière de volume de charge en particulier. Ils profitent d’un talent particulier quand il s’agit de tracter ou de s’aventurer sur des sols accidentés ou glissants grâce à leurs transmissions intégrales. Plus luxueux et raffiné que ses concurrents, le VW Amarok propose des moteurs puissants et sobres, une intéressante version à simple cabine, une benne capable de charger deux europalettes et jusqu’à 1.248 kilos et 3,57 m². Il profite d’une capacité de remorquage de 3,2 tonnes. L’autre star du marché, détenteur du titre de Pick-Up de l’année 2013, le Ford Ranger est capable de remorquer jusqu’à 3350 kg et compte sur une charge utile de 1.179 kg. Il propose deux moteurs diesel 2.2 et 3.2 de 150 et 200 chevaux.

L’Isuzu D-Max est l’outsider de la catégorie. Surprenant tous ses utilisateurs par ses qualités routières, il offre des capacités un peu moins élevées. Le poids tractable est fixé à trois tonnes, alors que la charge utile atteint 1155 kg. Seul un 2.5 diesel de 163 chevaux figure au catalogue. Le Toyota Hilux est réputé pour sa robustesse et sa fiabilité. Il tracte jusqu’à 3,5 tonnes alors que sa charge utile est limitée à 1010 kg. Le Hilux est disponible en simple ou double cabine, avec un 2.5 diesel de 144 chevaux ou un 3.0 diesel de 177 chevaux.

S’agissant souvent de véhicules à double cabine avec hard-top, les pick-up excellent en matière de transport de personnes mais rencontrent des limites, en matière de volume de charge en particulier.

Volkswagen L’une des grandes forces de Volkswagen est d’offrir le choix de deux modèles à fort potentiel. La version Pick-up du Transporter est disponible en deux longueurs, avec cabines simple ou double. Les surfaces de chargement s’étendent de 4,2 à 5,7 m², alors que la charge utile est fixée à 1.264 kg. Les moteurs répartissent leurs puissances de 85 à 180 chevaux. Quant au Crafter, ce sont trois empattements et deux types de cabines qui sont proposés. Les surfaces de chargement

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Regardez la Du 4 au 8 septembre, tout le secteur belge de la construction ralie Courtrai pour le salon Matexpo, le rendez-vous bisannuel du matériel de chantier. A l’occasion de cette foire internationale, qui présente comme toujours de nombreuses premières européennes, Kanaal Z diffuse une édition spéciale de la BOUW.TV les week-ends des 31 août et 7 septembre, avec Matexpo comme fil rouge.

Dès 13h, 24 heures en boucle

31/08-01/09 Avec rediffusion les

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Au programme : • La fédération professionnelle SIGMA (SIGMACert – Con-Ser-T) s’implique pour le secteur de la construction • Retour aux carrières de Quenast avec quelques nouveaux véhicules pour notre deuxième Bouw Test • Un reportage sur les nouvelles indemnités de déplacement pour les ouvriers de la construction • Mercedes-Benz présente un nouvel Atego et un nouveau Sprinter • L’ambitieux projet de bureaux d’Arte Offices à Gand • Renault Trucks K : sous le signe du Kerax

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L’importateur Komatsu affûte ses armes pour la grand-messe de la construction

Le service et l’innovation technologique comme porte-drapeaux

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ans notre pays, le constructeur japonais d’engins de chantier Komatsu a plutôt bien traversé les turbulences économiques de ces dernières années, puisque la marque a régulièrement augmenté ses parts de marché. « Ce résultat s’explique notamment par le redéploiement de notre service après-vente, mise en place fin 2011 », explique Hervé de Bellefroid, Sales et Marketing Manager chez BIA, l’importateur officiel des machines nippones pour la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Frédéric Willems – frederic.willems@transportmedia.be

La société familiale BIA, dont les racines remontent à à l’exploitation de ressources minières au Congo belge, distribue les engins Komatsu également dans une vingtaine de pays africains, ainsi que d’autres marques d’équipements destinés aux exploitations minières et aux carrières, aux travaux publics, à la manutention industrielle et au recyclage. L’entreprise emploie aujourd’hui un bon millier de personnes et réalise un chiffre d’affaires de plus de 400 millions d’euros. Marché concurrentiel « Au cours des deux dernières années, le marché n’a rattrapé qu’une partie de la chute spectaculaire qu’il avait connu en 2009 et 2010 », débute Hervé de Bellefroid. « Les chiffres de vente ont de plus traversé une nouvelle période de tassement au deuxième semestre 2012, pour repartir heureusement à la hausse depuis le mois de mars. Les volumes actuels restent cela dit relativement limités par rapport à ceux que nous connaissions auparavant. » L’importateur Benelux peut compter sur les ingénieurs du pays du soleil levant pour fabriquer des machines à la pointe de l’innovation technologique. « Et nous devons à notre tour convaincre les acheteurs potentiels des avantages que nos engins sont à même de leur procurer. Le service est plus que jamais le nerf de la guerre. C’est un véritable outil de différentiation en cette période de pression importante sur les prix et les marges. » Les objectifs de Komatsu au niveau belge restent pourtant ambitieux, puisque la

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marque entend augmenter cette année ses parts de marché de 1 %, pour arriver à 11,5 %. « C’est un objectif ambitieux mais réalisable », reprend le Sales & Marketing Manager. « Komatsu est d’une part le deuxième producteur mondial d’engins de chantier, et est réputé pour la fiabilité de ses produits. D’autre part, nous avons à notre niveau revu l’organisation de notre service après-vente, davantage orienté vers la proximité avec nos clients, ce qui a rapidement porté ses fruits. Nous clients nous l’écrivent. Aujourd’hui, nous disposons d’une équipe mobile de 30 mécaniciens à travers le pays, et d’un centre logistique en périphérie bruxelloise : 97 % des pièces détachées sont ainsi livrées dans les 24 heures. Cette structure est complétée par un atelier dans chaque région du pays. »

Lors de la dernière Bauma, Komatsu a aussi présenté son nouveau concept IMC (pour Intelligent Machine Control ou contrôle intelligent de la machine)

« Au cours des deux dernières années, le marché n’a rattrapé qu’une partie de la chute spectaculaire qu’il avait connu en 2009 et 2010 » Hervé de Bellefroid, Sales et Marketing Manager

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aVaNCéE TECHNOLOgiQUE Face à son principal concurrent, le géant américain Caterpillar, l’entreprise japonaise a misé dès ses débuts sur une véritable politique d’innovation pour assurer sa croissance. Komatsu est aujourd’hui à la pointe du progrès en matière de pelles hybrides, de machines intelligentes et de gestion à distance. « Les pelles hybrides permettent des économies de carburant pouvant aller jusque 40 % », explique Hervé de Bellefroid. « Ces statistiques sont basées sur l’expérience des clients qui utilisent déjà de telles machines, soit plus de 2.000 à travers le monde. » Dans de tels engins, le moteur hydraulique de giration est remplacé par un ensemble moteur générateur électrique. A chaque freinage de la tourelle, le générateur récupère l’énergie cinétique qui pourra ensuite être restituée à la prochaine rotation de la pelle ou utilisée pour renforcer l’efficacité du moteur thermique. Les pelles hybrides de Komatsu ont fait leur apparition en Europe voici 12 mois, après un lancement réussi au Japon et aux Etats-Unis. Lors de la dernière Bauma, Komatsu a aussi présenté son nouveau concept IMC (pour Intelligent Machine Control ou contrôle intelligent de la machine) qui permet d’améliorer sensiblement la productivité de ses machines en automatisant les travaux de terrassement. « Différents capteurs intégrés dans les vérins permettent à l’opérateur d’être guidé dans ses opérations via un écran installé sur le tableau de bord », détaille le Sales &

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Marketing Manager. « Les machines sont programmées à l’avance en fonction des spécificités du terrain. Grâce aux mesures réalisées par les capteurs, l’opérateur peut réaliser des travaux de nivellement avec une précision de l’ordre de 5 mm. Comme le système est directement intégré à nos machines, il offre d’avantage de fiabilité et de précision que des applications installées a posteriori ». Le système IMC est disponible en option sur différents modèles de pelles et de bulldozers. sUiVi à DisTaNCE Le système Komtrax a quant à lui été développé pour faciliter la gestion et la maintenance des machines en activité sur chantier, via la technologie GPS. L’application enregistre les données relatives au fonctionnement de l’engin (temps de travail, localisation, déplacements, consommation, …). Le client connaît à tout moment l’état de sa machine Komatsu, différentes informations concernant les entretiens à effectuer, ainsi que les codes d’erreurs de problèmes éventuels. « Les statistiques d’utilisation nous permettent de calibrer la machine en fonction de son usage réel. Comme nous connaissons précisément le nombre d’heures prestées par la machine, nous pouvons agir de manière proactive et proposer des entretiens préventifs à nos clients pour diminuer ainsi le coût global d’utilisation ». Le système est complété par des options de geofencing qui permettent notamment de recevoir une alerte quand un engin se trouve dans une zone non autorisée, ou de suivre à la trace le matériel volé.

« Les pelles hybrides permettent des économies de carburant pouvant aller jusque 40 % » Hervé de Bellefroid

KOMATSU À KORTRIJK

EXPO

Sur son stand, l’importateur belge accueillera différentes premières nationales, dont le nouveau tombereau articulé HM300, une pelle hybride et des pelles et bulldozers intelligents. « En plus du matériel exposé, notre communication mettra en avant la valeur ajoutée que nos produits offrent aux professionnels de la construction : une hausse de la productivité et de l’efficacité, et une maîtrise des coûts, notamment au travers de la baisse de consommation de carburant. Nous donnerons également toutes les explications nécessaires sur notre service après-vente », précise Hervé de Bellefroid.

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Dans les pelles hybrides, le moteur hydraulique de giration est remplacé par un ensemble moteur générateur électrique.

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Pierre-Etienne Eloy, administrateur du groupe éponyme :

« La croissance n’est pas un but, mais le résultat de notre savoir-faire » A

ctif depuis 1965 dans le domaine des travaux publics comme privés, le groupe Eloy, basé à Sprimont (Province de Liège) a toujours privilégié une politique d’investissement et d’innovation qui lui permet aujourd’hui de compter plus de 320 collaborateurs. Au fil du temps, le groupe a diversifié ses activités avec la création, entre autres, d’Eloy Water, une filiale dédiée au traitement des eaux et présente à la grande exportation dans 33 pays, d’Eloy Béton, une entreprise de fourniture de béton prêt à l’emploi et d’Eloy Prefab société de préfabrication d’éléments en béton et d’assemblages de kits électromécaniques. Frédéric Willems – frederic.willems@transportmedia.be

Le groupe familial a été créé, il y a bientôt un demi-siècle, par Robert Eloy, rejoint quelques années plus tard par ses enfants, puis par la troisième génération au début de ce troisième millénaire. « Mon grand-père s’est très vite intéressé au traitement des eaux usées », débute Pierre-Etienne Eloy. « Il n’est donc pas étonnant que notre développement international soit passé par cette activité. Nous sommes convaincus de la qualité de la station d’épuration individuelle que nous avons entièrement conçue et développée. Nous pouvons aujourd’hui équiper aussi bien des clients particuliers que des collectivités, comme des hôpitaux ou des aéroports, sur tous les continents. » Valeurs familiales Le groupe Eloy a réussi à poursuivre sa croissance malgré les années chahutées que nous traversons actuellement. Ses différentes sociétés ont engagé une soixantaine de nouveaux collaborateurs depuis le début de l’année ! « Lorsque nous procédons à un engagement, nous recherchons avant tout des profils positifs avec une mentalité qui colle aux valeurs familiales que nous défendons depuis nos débuts. », explique l’administrateur. « Grâce à la somme des compétences et expériences présentes au sein de l’entreprise, nous pouvons en effet former efficacement nos nouveaux collègues. Par contre, ce n’est pas notre tâche de procéder à leur éducation. Le savoir-être est primordial. Nous ne cherchons pas à nous développer

pour la forme, mais à nous améliorer pour satisfaire notre clientèle. » L’entreprise familiale utilise pour ses différentes activités une flotte d’environ 150 véhicules utilitaires, lourds comme légers, et d’engins de chantier. « Nous disposons d’une bonne vingtaine de poids lourds, dans différentes configurations : double ponts, 4 essieux, semi-remorques, grues, mixer à béton… et faisons appel à de nombreux sous-

« Il n’est pas question qu’un véhicule prenne la route s’il n’est pas en ordre, même au niveau carrosserie » Pierre-Etienne Eloy.

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L’entreprise familiale utilise pour ses différentes activités une flotte d’environ 150 véhicules utilitaires.

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transport&van conduite de nos chauffeurs, même si ce n’est pas évident pour les missions sur chantier, pour les aider ensuite à améliorer leurs performances. »

traitants, à qui nous confions des dizaines de missions de transport chaque jour. Nous réservons les transports classiques et les approvisionnements à nos sous-traitants, et gardons en interne les missions spéciales qui requièrent davantage de savoir-faire et de technique. » La flotte lourde d’Eloy se répartit entre DAF, aujourd’hui majoritaire, et MAN, qui a fait son entrée récemment dans l’entreprise sprimontoise. « Nous sommes très satisfaits de notre véhicule allemand équipé du système d’entraînement hydrostatique de l’essieu avant HydroDrive. Nous avons d’ailleurs quatre véhicules avec le même équipement en négociation chez notre concessionnaire. » Tous les véhicules sont financés sur fonds propres ou via des crédits d’investissement classiques. Pour les sous-traitants, les contrats sont passés à la mission, sur base d’un appel d’offre. « Les charges sociales et le prix du carburant sont des données qu’il est difficile de connaître longtemps à l’avance. Nous estimons que cela n’a pas beaucoup de sens de signer des contrats à l’année si nous devons ensuite les amender plusieurs fois en cours de route. Nous comptons quand même quelques prestataires fidèles avec qui nous travaillons depuis plusieurs années. » REMisE à NEUF Pour maintenir sa flotte en état, Eloy dispose d’un atelier complet et de quatre mécaniciens à temps plein. « Il n’est pas question qu’un véhicule prenne la route s’il n’est pas en ordre, même au niveau carrosserie », reprend Pierre-Etienne Eloy. « Nous imposons cette même contrainte à nos sous-traitants, car il en va de notre image de marque. Les camions sont entretenus par nos soins, et nous les envoyons chez le concessionnaire de la marque en cas de problème plus important. »

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Pour les utilitaires légers (une soixantaine d’unités), la flotte se compose en grande partie d’Iveco Daily double cabine avec plateau mais aussi de camionnettes Ford et Peugeot. Ces véhicules sont tous entretenus de A à Z dans les ateliers du groupe Eloy. « Nous insistons auprès de nos collaborateurs sur le respect du matériel. Un matériel bien entretenu véhicule en effet une image positive, et vous laisse rarement tomber. » Chaque année, lors des congés annuels de l’entreprise, les mécaniciens sont rejoints par quelques collègues de travail volontaires et procèdent à une véritable remise à neuf de tout le matériel roulant. « Nous pouvons vraiment nous reposer sur des collaborateurs passionnés et motivés. Nous leur faisons d’ailleurs confiance pour le choix du matériel. C’est grâce à cette implication que MAN a fait son entrée dans notre parc. » PROJETs TéLéMaTiQUEs En plus d’un logiciel de planification des tournées développé en interne, la flotte du groupe Eloy est équipée d’unités embarquées utilisées pour des applications de géolocalisation. Ce dispositif est utile, non seulement cas de vol sur chantier, mais, au quotidien, pour le pointage des prestations. « Nous sommes assurés de disposer d’une imputation correcte des frais de chantier et d’un calcul rigoureux des heures prestées par les membres du personnel. Nous sommes actifs à ce niveau depuis sept ans. Nous souhaitons passer à la vitesse supérieure et disposer d’un système plus complet, avec des boîtiers couplés au bus CAN du véhicule pour l’extraction et l’analyse des données, mais cela est encore trop coûteux actuellement. Nous avons donc décidé de reporter l’investissement à plus tard. Il serait également intéressant de mesurer le comportement de

Quand de nouveaux véhicules sont livrés, chaque chauffeur bénéficie d’une demijournée de formation donnée directement par la marque concernée. « C’est ensuite notre conseiller en prévention qui prend le relais et assure le suivi individuel. En cas de problème récurrent avec un de nos chauffeurs, il assure également un accompagnement adéquat pour remédier à la situation. » Le recrutement de nouveaux chauffeurs est facilité par l’appartenance à la commission paritaire « construction », plus favorable que celle du transport. « Nous recrutons avant tout des ouvriers qualifiés et nous les formons ensuite à la conduite de poids lourds si nécessaire. Cette démarche est nécessaire si nous voulons continuer à assurer un niveau de service élevé », conclut l’administrateur.

ANCRAGE RÉGIONAL Au niveau local, l’entreprise est réputée pour son activité historique, les travaux publics et le terrassement. « Nous participons en effet régulièrement à des chantiers de prestige », détaille Pierre-Etienne Eloy. « Nous pouvons par exemple citer différentes missions sur le site de Liège Airport, le terrassement et l’aménagement des abords du centre commercial Ikea en périphérie liégeoise ainsi que différents travaux pour le compte du Standard de Liège, tant au centre d’entraînement qu’aux abords immédiats du stade. Pour le moment, notre chantier le plus médiatique est celui de l’aménagement de la Place des Guillemins, devant la nouvelle gare Calatrava, où 30.000 personnes passent chaque jour, et qui devrait être terminé pour la fin de l’année. »

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Souriez, vous êtes pistés V

a-et-vient incessants entre les chantiers, planifications complexes, enregistrement délicat des heures, calcul précis des coûts, les raisons de soumettre le parc à un système track & trace ne manquent pas. Une question d’efficacité, de productivité et, donc, de rentabilité. Et cette technologie ne se justifie pas seulement dans le transport longue distance. Les sociétés actives dans la construction y ont également tout à gagner. En tout cas, c’est ce qu’elles disent. Guillaume Maris

Schématiquement, les systèmes track & trace permettent aux entreprises de suivre leurs véhicules à distance et en temps réel grâce à la technologie GPS et à une boîte noire intégrée dans le poids lourd. Et les possibilités de suivi sont aujourd’hui encore étendues avec des applications pour smartphone ou tablette. On voit d’emblée l’intérêt de la chose. Un double intérêt même. D’une part, ce type de système permet d’intervenir immédiatement en cas de modification de planning, d’imprévu ou de problème. D’autre part, les données récoltées par le système constituent un historique qui permet au gestionnaire d’avoir une vue a posteriori sur les tournées et d’apporter les modifications nécessaires dans son organisation le cas échéant. Le maître mot est ici optimisation. Optimisation des tournées, des déplacements du personnel (qui peut être particulièrement utile dans le secteur de la construction), mais aussi des émissions de CO2 et de la consommation. Le suivi rigoureux de la flotte est également dissuasif en matière de vol de marchandises ou d’abus. Sans parler de la simplification administrative qu’entraîne cette technologie avec la suppression - au moins pour partie - des conflits. Suppression aussi des conflits potentiels avec les clients sur le déroulement des opérations puisque tout est enregistré, suivi, décortiqué. Les activités d’une société active dans la construction et possédant des véhicules se caractérisent souvent par de nombreux allers-retours de camions ou camionnettes vers les chantiers. Ces camionnettes et camions - double cabine dans de nombreux cas - transportent aussi du personnel. L’enregistrement des prestations est ici essentiel. La capacité de savoir à tout moment où se trouvent les véhicules et le personnel facilite donc considérablement le calcul des prestations. En particulier le calcul de la prime de mobilité versée aux travailleurs dans le secteur de la construction effectuant des déplacements de et vers leur travail.

L’objectif du track & trace des véhicules est d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise, et donc sa rentabilité.

“Corriger le tir s’il le faut” Tous ces avantages sont très intéressants sur papier. Voyons si la pratique les confirme avec quelques exemples de sociétés actives dans la construction et exploitant un système track & trace. Verhelst Logistics (60 tracteurs) et VHTrans (30 tracteurs/porteurs), qui font tous deux partie du groupe Verhelst, ont équipé tous les véhicules de l’ordinateur de bord CarCube de Trimble. Pourquoi ? Briek Verhelst : “Le CarCube est un ordinateur de bord fiable et facile à utiliser pour le chauffeur. L’intégration avec la solution TMS Navitrans se déroule aussi parfaitement. Ces systèmes permettent un meilleur contrôle du parc. Les avantages sont nombreux : track & trace, suivi des temps de conduite et de repos, rapports d’analyse du style de conduite, économie de carburant, communication avec les chauffeurs, envoi et réception des missions dans le poids lourd... Concrètement, la solution TMS et l’ordinateur de bord créent un environnement automatisé intégré. Notre activité se déroule désormais beaucoup plus rapidement et plus efficacement : de la réception de la

« La capacité de savoir à tout moment où se trouvent les véhicules et le personnel facilite considérablement le calcul des prestations. »

Un avantage concret de cette technologie dans le secteur de la construction : le calcul de la prime de mobilité.

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QUELQUES FOURNISSEURS GeoDynamics (Courtrai) www.geodynamics.be Traxgo (Waregem) www.traxgo.be Trimble (Louvain et Ypres) www.trimbletl.com RAM Mobiel (Diegem) www.track-and-trace.be Geo Solutions (Kontich), www.geosolutions.be Transics (Ypres) www.transics.com TrackJack (Bergschenhoek - NL) www.trackjackeurope.com Arwac Mobile Technology (Ixelles) www.arwac.be

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commande à la facturation en passant par le calcul des coûts, l’envoi des missions, la planification et la visualisation des tournées.” Pour Monument, la société bien nommée de rénovation de monuments (églises, cathédrales, monastères, bâtiments protégés,...), il était important d’obtenir une solution sur mesure. Sven Verstraete, responsable administratif : “Nous avons choisi le système track & trace de RAM parce que ce dernier a pu nous fournir une solution sur mesure. Nous pouvons par exemple diviser notre parc en plusieurs flottes de manière à conserver une vue

d’ensemble claire. L’avantage du système réside dans le fait que l’on peut voir combien de véhicules/collaborateurs sont impliqués dans un projet. On peut ainsi intervenir pour corriger le tir s’il le faut. Tous les responsables peuvent avoir accès au système pour suivre leurs projets.” L’utilité du système apparaît clairement lorsque l’on sait que la société possède divers ateliers en Belgique : menuiserie à Marquain, taillage de pierres à Zottegem, atelier de verre et siège principal à Ingelmunster, rénovation de façade à Deinze, dépôt à Brasschaat. La société possède aussi des entreprises en France et aux Pays-Bas. Au total, Group Monument emploie 600 personnes pour un parc de 250 véhicules dont 3 camions et 151 camionnettes. Tous les poids lourds et camionnettes sont équipés du système track & trace de RAM. Sven Verstraete : “Le système de localisation le plus récent est le GL25. Il nous permet de suivre nos véhicules en temps réel et d’établir des rapports reprenant toutes les données utiles comme les kilomètres parcourus, les immobilisations, les démarrages, ...” UN CONTRÔLE aCTiF Renovators Group est une entreprise de construction spécialisée notamment dans les travaux de rénovation, de démolition, de déblayage. La société a opté pour la solution de Geo Solutions. “Suivo de Geo Solutions est LE système track & trace par excellence”, déclare Xavier Kosolosky, manager. Le groupe a connu une forte croissance au cours des dernières années. Cette croissance à poussé la société à se doter d’outils de management internes. Et parmi les priorités, il y avait l’intégration d’une application facilitant la gestion et le

Le groupe Verhelst a équipé ses 90 véhicules du CarCube de Trimble qui permet notamment le track & trace de la flotte.

contrôle du parc. Le choix est tombé sur la solution Suivo de Geo Solutions qui équipe désormais une vingtaine de véhicules. En plus du contrôle des collaborateurs, le système devait aussi enregistré les déplacements non autorisés, de façon à protéger les machines de l’entreprise. A l’usage, l’implémentation du système a permis d’optimaliser certains processus et workflows. Mais la société pointe deux autres grands avantages : le contrôle actif sur les équipes de construction indépendantes et la réduction de la consommation à de fins privées. L’entreprise générale Chris Vuylsteke recherchait, quant à elle, une solution simple de gestion des salaires. Avec le système de GeoDynamics, la société connaît à tout moment le lieu de travail du personnel et a pu mettre en place un système de gestion du temps. Ceci pour en finir aussi avec le travail au noir et les irrégularités. L’administration des salaires a été considérablement simplifi ée pour les gestionnaires mais aussi pour les collaborateurs qui sont en outre toujours sûrs de leurs prestations.

« Notre activité se déroule désormais beaucoup plus rapidement et plus efficacement : de la réception de la commande à la facturation en passant par le calcul des coûts, l’envoi des missions, la planification et la visualisation des tournées. » Briek Verhelst, Verhelst Logistics

Monument a privilégié la solution sur mesure de RaM.

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Marchés publics Nouveaux patrons, nouvelles lois L

a toute nouvelle loi sur les marchés publics est entrée en vigueur le 1er juillet 2013. La législation a été revue article par article et renumérotée, donc aussi bien la loi sur les Marchés Publics de 1996 que ses arrêtés d’exécution. Evidemment, une nouvelle loi entraîne aussi l’apparition de nouvelles notions et mécanismes. Sans avoir l’ambition d’être exhaustifs, nous tentons ici de pointer les principales modifications pour les entreprises de construction. Nadia Schepens, Conseiller juridique Bouwunie

NOUVELLE TERMiNOLOgiE Ce qui frappe d’emblée dans la nouvelle législation, ce sont un certain nombre de nouveaux termes. Le vieil AR ‘Attribution’ devient ainsi l’AR ‘Passation’. Il est en effet question désormais de la passation d’un marché public (la procédure complète d’attribution), de l’attribution du marché (la décision de désigner le soumissionnaire choisi) et de la conclusion (la création d’un lien contractuel entre les autorités et le bénéficiaire). Terminé aussi l’adjudication ou appel d’offre ‘public’ : dites désormais adjudication ou appel d’offres ‘ouvert(e)’. D’autres termes familiers font place à de nouveaux vocables comme ‘délai de validité des soumissionnaires’ (délai pendant lequel l’entrepreneur doit s’en tenir à son offre), qui devient ‘délai d’engagement’. Les critères d’exclusion sont placés dans un

chapitre ‘documents du marché publics’ : il s’agit de tous les documents applicables au marché public (et pas seulement les devis). PRéCisiONs UTiLEs Pour ceux qui en doutaient par le passé, le texte de loi est cette fois plus clair : tous les montants de la législation sur les marchés publics, sont toujours compris hors TVA. Le manque de clarté concernant les délais disparaît également : par ‘jour’ il faut toujours comprendre ‘jour calendrier’ à moins que le texte ne précise clairement qu’il s’agit d’un jour ouvrable.

« Là où une certaine souplesse était de mise en cas de remises d’offres tardives la législation actuelle est intraitable. »

LEs RÈgLEs DE PassaTiON L’AR Passation comprend toutes les règles, dès la publication du marché public jusque et y compris la conclusion éventuelle du marché. Oui, une conclusion ‘éventuelle’ vu qu’une administration – après le suivi d’une procédure

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d’attribution – n’est jamais obligée de conclure effectivement le marché public (ce principe existait d’ailleurs aussi dans la législation précédente). Les principes de la publication européenne (pour des travaux à partir de 5.000.000 euros) versus la publication belge restent d’application. Le délai avant réception de la candidature ou de l’offre peut toutefois être écourté par le biais d’une procédure accélérée. L’accès au marché public reste soumis à des critères d’exclusion obligatoires (l’administration DOIT exclure) et des critères d’exclusion facultatifs. Quelques exemples : ne pas avoir subi de condamnation, ne pas avoir de dettes sociales ou fiscales, être agréé en tant qu’entrepreneur. Par mesure de simplification administrative, l’administration a la possibilité de travailler avec une déclaration (implicite ou explicite) sur l’honneur de la part du soumissionnaire. Ainsi, seuls les entrepreneurs retenus seront contrôlés en fonction des critères d’exclusion et tous les entrepreneurs ne doivent donc pas ajouter de pièces justificatives inutiles à leurs offres. Sur le plan des modes de passation, en plus des modes connus (adjudication, appel d’offres, procédure négociée avec ou sans publication), de nouvelles possibilités sont reprises. Comme par exemple : le système d’acquisition dynamique, le dialogue compétitif (pour des marchés particulièrement complexes), les enchères électroniques (uniquement pour les services et livraisons, pas pour des travaux) et l’accord-cadre. Cette dernière forme est une ratification légale d’une pratique existant depuis longtemps. Un accord-cadre a une durée de 4 ans maximum. Attention : certains accords-cadres peuvent appliquer le principe ‘adjudication après adjudication’ par lequel l’entrepreneur – après avoir conclu un accord-cadre avec l’administration – est à nouveau en compétition avec d’autres entrepreneurs ayant conclu le même accord-cadre pour obtenir concrètement le marché ou la commande. Neuve également la ‘procédure négociée simplifiée’ qui consiste en une procédure en une seule phase avec publication et par laquelle tout entrepreneur intéressé peut faire une offre. Le seuil pour la procédure négociée sans publication a été relevé pour atteindre 85.000 euros HTVA. En matière d’utilisation et d’autorisation de variantes et options, les possibilités ont encore été élargies. Ce qui est neuf aussi, c’est que l’administration arrivera à un seul classement d’offres (reprenant aussi bien les offres de base que les offres avec variantes). Les lots sont également conservés. Les lots constituent un seul marché public et la décision de passation est prise en même temps. L’administration n’est pourtant pas obligée d’attribuer effectivement tous les lots. Elle peut se passer de l’adjudication pour l’attribution de certains lots. Nouveau : le mode de passation peut être différent par lot. Les règles de priorité en cas de contradiction entre les documents (plans, cahiers des charges et métrés) sont conservées, mais elles passent de l’ex-article 24 du CGE – à savoir les règles d’exécution – à l’AR Passation.

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LA SÉANCE D’OUVERTURE : QUAND C’EST TROP TARD C’EST TROP TARD (ET SANS PARDON !) Attention ! Là où une certaine souplesse était de mise en cas de remises d’offres tardives (par exemple juste une minute trop tard, ou si l’on s’était trompé de local, etc.) et lorsqu’il ne pouvait y avoir d’intention malveillante, la législation actuelle est intraitable. Une offre tardive doit toujours être rejetée, quelle qu’en soit la cause. L’amélioration des quantités présumées était auparavant interdite : ce n’était possible que si le devis le permettait et encore pour des modifications de 10 % en plus ou en moins. On s’écarte désormais de ceci : les QP peuvent être améliorées, mais seulement à partir de modifications de 25 % en plus ou en moins. Comme c’était le cas avant, vous y ajoutez toujours une note de justification. Une recherche de prix (par l’administration) et une justification du prix éventuelle (par le soumissionnaire) sont de vielles connaissances. Ce qui est neuf, c’est que le Rapport au Roi prévient expressément que la référence simple par l’entrepreneur principal aux prix reçus de son sous-traitant augmentés d’une marge bénéficiaire, ne suffit pas. Une justification de prix obligatoire pour le soumissionnaire audelà d’un seuil de 15 % s’applique non seulement au mode de passation ‘adjudication’ mais aussi au mode ‘appel d’offres’.

Les révisions de prix sont désormais appliquées, contrairement à ce qui se passait avant, à 100 % sur le prix. La révision du prix a lieu au moyen d’une formule de réajustement appropriée. En l’absence de celle-ci, il est possible de revoir le prix en fonction de l’index santé, de l’index des prix à la consommation ou d’un ‘autre index qui convient’. LEs RÈgLEs D’EXéCUTiON L’habitué aux marchés publics savait auparavant que l’exécution des travaux était en grande partie régie par cette annexe importante aux Règles Générales d’Exécution (RGE), en l’occurrence les CGE ou Conditions Générales d’Entreprise. Il s’agissait de l’article 16§2 CGE en matière d’inconvénient sérieux ou de l’art. CGE relatif à la suspension, etc. Ceci tombe : il n’est plus question que des articles (totalement renumérotés !) des RGE. Une caution n’est pas obligatoire pour les travaux jusque 50.000 euros, ce qui devient la limite basse. Un ordre tardif de commencement des travaux donne, sous des conditions strictes, la possibilité pour l’entrepreneur de casser le marché. Demander une indemnité fait toujours partie des possibilités pour autant que la demande soit introduite à temps (endéans les 30 jours calendrier). Ce principe renforcé de déclaration des faits à temps sous peine de déchéance du droit de l’entrepreneur, apparaît à plusieurs reprises dans la nouvelle législation. Plus encore qu’auparavant, l’entrepreneur devra réagir correctement lorsqu’il pense subir un

désavantage. La déclaration des faits doit ainsi (1) toujours avoir lieu peu importe si l’administration était au courant et (2) il ne faut pas seulement signaler le fait à l’origine du dommage, mais aussi les conséquences et son influence sur le marché. Commander des travaux supplémentaires sera à l’avenir plus compliqué, car le droit de modification de l’administration sera plus limité. L’administration devra ainsi soumettre ces extras à concurrence dès 15 % de commandes supplémentaires. Le délai de paiement subit des modifications : celui-ci est divisé avec, d’une part, un délai de vérification (standard 30 jours) et, d’autre part, un délai de paiement (standard 30 jours également). Les deux délais peuvent être prolongés via le devis, ce qui est neuf. Lisez-le donc bien ! Délai d’assignation réduit : l’assignation n’est plus possible, sous peine de nullité, que dans les 30 mois suivant la date de signification du PV de réception provisoire (c’était 2 ans après la réception définitive dans l’ancienne réglementation). ENTRéE EN VigUEUR ET RéPaRaTiON La nouvelle législation est d’application sur les marchés publics depuis le 1er juillet 2013. Les marchés publics d’avant cette date relèvent toujours de l’ancienne législation. La Commission des Marchés Publics travaille actuellement - au moment de la publication de cet article - sur un arrêté de réparation. La réparation concerne notamment la suppression de petites imperfections dans la législation, mais aussi un certain nombre d’éclaircissements concernant les délais de paiement et de vérification ainsi que les modifications au marché (règle des 15 %). Dès que l’AR réparation sera réalité, Bouwunie communiquera sur le sujet via ses canaux de communication habituels.

UN DERNIER BON CONSEIL Lisez bien – encore mieux qu’auparavant – tous les documents du marché public et assurez-vous des exigences spécifiques du marché. Un oubli ou un manque d’attention peut vous coûter cher.

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