6 minute read

Confinement : quel impact pour l’immobilier ? Impact of containment measures on Mont-Tremblant real estate

Next Article
Nutrition

Nutrition

Confinement Quel impact pour l’immobilier à Mont-Tremblant ?

GUILLAUME VINCENT

Advertisement

Comme nombre de travailleurs, les courtiers immobiliers ont dû composer avec une pause forcée de leur activité professionnelle. Devons-nous nous attendre à un bouleversement du monde de l’immobilier ? Le marché de Mont-Tremblant saura-t-il tirer son épingle du jeu ? Tremblant Express a interrogé trois courtiers de la région afin de faire le point sur la situation.

Sans surprise, au moment de recueillir ces témoignages, Jennifer McKeown, directrice de Les Immeubles Mont-Tremblant; Pascale Janson, copropriétaire fondatrice et directrice d’agence des Versants Mont-Tremblant et Steven Lafave, directeur senior d’Engel & Völkers Tremblant s’entendaient tous pour dire que le marché était en pause, « une période comparable à la fermeture de la bourse le soir venu », souligne Pascale Janson qui, au moment de tenir ces propos, espérait une reprise des activités immobilières le 4 mai.

Certaines ventes se sont toutefois concrétisées, notamment lorsque « les acheteurs avaient pu visiter la propriété avant le début du confinement », explique Jennifer McKeown. Par ailleurs, si l’on se fie à l’affluence enregistrée sur le site d’Engel & Volkers Tremblant, qui a connu une forte hausse durant cette période, beaucoup de gens ont pris le temps de magasiner leur propriété de rêve.

Doit-on s’attendre à une incidence sur le prix des propriétés ?

Difficile de parler d’immobilier sans parler de prix. Selon nos interlocuteurs, le prix des propriétés situées en bord de lac ne changera pas, mais si la situation perdure, les propriétés à revenus risquent d’être impactées.

« Certaines propriétés ont été achetées pour leur potentiel de revenus et ce dernier fixe leur valeur. Il va falloir que le cours de la vie reprenne si on ne veut pas voir cette valeur dégringoler, estime Pascale Janson. S’ils lèvent les interdictions de circuler entre les provinces, je crois qu’il n’y aura pas d’effet sur l’immobilier à Mont-Tremblant. Des vacances au Québec, et surtout à Mont-Tremblant, risquent fort d’être populaires pour les mois à venir, car les gens s’y sentiront en sécurité », fait-elle valoir.

« Je crois qu’on est vraiment bien positionnés, poursuit Steven Lafave, car on peut accéder à notre destination en voiture à l’heure où peu de gens veulent voyager en avion. Ça va être une période d’ajustements. À moyen terme, on croit que les choses vont se replacer d’ici six mois à un an. »

Mont-Tremblant, nouvelle « capitale » du télétravail ?

Ces professionnels de l’immobilier comptent tous parmi leurs amis et clients des villégiateurs venus faire leur confinement à Mont-Tremblant plutôt qu’en ville. Tous les trois ont observé une nouvelle tendance suite à cette crise; le télétravail fonctionne et pourrait permettre un exode jusque-là considéré comme marginal.

« Le monde veut sortir de Montréal. Tout change, observe Jennifer McKeown. Les gens sont plus confortables avec le travail à distance et on perçoit un engouement plus accentué pour notre région en tant que lieu de résidence principale. On voit beaucoup d’activités avec les maisons unifamiliales », précise-t-elle.

« Je pense que cette expérience va donner aux gens le désir de devancer leurs projets de préretraite ou de déménagement à Mont-Tremblant pour y travailler à distance, car l’expérience nous a démontré que cela fonctionnait, confirme Pascale Janson. Le bon côté est que le télétravail pourrait permettre de répondre à une pénurie de travailleurs qualifiés dans certains domaines », ajoute-t-elle.

« La demande demeure et les taux d’intérêt sont bas. Bien sûr, tout dépendra de l’économie, mais un grand nombre de personnes a eu l’occasion de vivre à Mont-Tremblant un ou deux mois au lieu de rester confiné à leur résidence principale. Les tendances pourraient changer et avoir un effet bénéfique pour les destinations comme la nôtre. Tous ces facteurs seraient susceptibles d’atténuer les effets négatifs que la pandémie pourrait causer », conclut Steven Lafave.

Containment measures Impact on Mont-Tremblant real estate

GUILLAUME VINCENT

Like many other workers, real estate agents have had to make peace with a forced break from their professional activities. The question now is whether we should expect an upheaval in the world of real estate. Will the Mont-Tremblant market be able to emerge unscathed? Tremblant Express questioned three area real estate brokers for their opinions on the situation.

Not surprisingly, at the time when they were questioned, Jennifer McKeown, director of Les Immeubles Mont-Tremblant; Pascale Janson, founding co-owner and director of the agency Versants Mont-Tremblant, and Steven Lafave, senior director of Engel & Völkers Tremblant all agreed that the market was in pause mode, “a period comparable to the closing of the stock market for the night,” says Pascale Janson who, when we spoke, hoped for a resumption of real estate activities on May 4.

Some sales have gone through, notably “when the purchasers had been able to visit the property prior to the beginning of the lockdown,” explains Jennifer McKeown. Moreover, if you look at the traffic registered on the Engel & Volkers Tremblant website, which experienced a major increase during this period, many people took the time to shop for their dream property.

Should an impact on property prices be expected?

It’s hard to talk real estate without talking prices. According to those we interviewed, the prices of lakefront properties won’t change, but if the situation continues, revenue properties could be impacted.

“Some properties were bought for their revenue potential and it’s their revenue that establishes their value. Life will have to get back to normal for that value to be maintained,” Pascale Janson states. “If the rules against movement between provinces are lifted, I believe there’ll be no effect on Mont-Tremblant real estate. Vacations in Quebec, and particularly in Mont-Tremblant, are likely to remain popular in the coming months, because people will feel safe here,” she adds.

“I believe that we are really well positioned,” Steven Lafave continues, “because our destination is accessible by car at a time when not many people want to travel by plane. There’ll be a period of adjustment. In the mid-term, we believe that things will be back to normal within six months to a year.”

Mont-Tremblant, the new capital of “teleworking”?

These real estate professionals all have, among their friends and clients, seasonal residents or regular vacationers who are living out the lockdown in Mont-Tremblant rather than in the city. All three have observed a new trend brought on by the crisis: teleworking works well and could permit an exodus that has been considered marginal up to now.

“The world wants to get out of Montreal. Everything is changing,” Jennifer McKeown observes. “People are more comfortable with distance working and we perceive a greater interest in this area as being the place for a principal residence. There’s a lot of activity in single-family homes,” she explains. "I think this experience will give people the urge to advance their projects involving pre-retirement or moving to Mont-Tremblant to distance work from here, because this experience has shown us that it works well,” Pascale Janson confirms. “The good side is that telework could create a response to the need for qualified workers here in some fields,” she adds.

“Demand is still there and interest rates are low. Of course, everything depends on the economy, but a number of people have been able to live in Mont-Tremblant for one or two months instead of being confined to their principal residence. Trends could change and have a beneficial effect on destinations like ours. All these factors could attenuate the negative effects that the pandemic could generate,” Steven Lafave concludes.

This article is from: