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Éditorial Editorial

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Nutrition

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GUILLAUME VINCENT

Et si on refaisait le monde ?

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Voilà déjà plusieurs années qu’au beau milieu de l’été, le Global Footprint Network nous annonce que les ressources naturelles de la Terre sont épuisées. L’humanité vit dès lors à crédit pour le reste de l’année. Bien que tragique, cette crise sanitaire inédite nous a contraints à une pause aussi abrupte qu’inattendue. Cette dernière – permettez-moi de l’espérer – aidera peut-être notre vaisseau mondial sur le point de sombrer à se redresser.

Il y a quelques jours, une amie m’a demandé si j’avais effectué quelques achats durant ces huit semaines de confinement. Je ne parle bien sûr pas de nourriture, mais de ces biens de consommation, notamment made in China qui, après une courte durée de vie utile et un lourd tribut environnemental nécessaire à leur fabrication viennent aggraver la pollution de la Terre, des cours d’eau et des océans. « Avons-nous réellement besoin de consommer pour exister », m’a-t-elle demandé ? Je ne peux qu’abonder en ce sens. Je vous l’accorde, on ne peut pas tout trouver chez nos artisans et artistes locaux. C’est bien dommage d’ailleurs, mais est-ce attribuable à l’offre ou à la demande ? Si ces derniers redoublaient d’ardeur afin de proposer un plus grand éventail de produits « made in ‘’Ici’’ », je serais le premier à les encourager, pas vous ? Honnêtement, si cette période bien particulière nous a démontré quelque chose, c’est qu’il est possible de se sustenter de produits de première nécessité et de se contenter de temps de qualité avec nos proches.

Ainsi donc, le temps est peut-être venu de tourner une page importante de notre histoire et d’entrer dans un monde plus équilibré qui, sans refuser le modernisme, saura fonctionner sans abus, en respectant l’environnement. Après tout, comment pouvons-nous espérer vivre une quelconque prospérité dans un monde à bout de souffle ?

« Après le verbe aimer, aider est le plus beau verbe du monde » – Baronne Bertha Von Suttner

Ceci étant dit, pendant que nous retenions notre souffle, tout confinés que nous étions, certains de nos concitoyens ont choisi d’agir pour protéger la vie. Je pense à France Villeneuve et à Sylvain Farand qui ont initié un mouvement d’entraide en remettant un chèque de 10 000 $ pour venir en aide aux plus démunis de la région. Quelques jours plus tard, David Morritt a emboité le pas en remettant la somme de 25 000 $ à La Samaritaine de Mont-Tremblant. Bien sûr, ces chiffres impressionnent, mais ils symbolisent avant tout l’entraide. Car, comme le dit le Dalaï-Lama, « Notre seul pouvoir véritable consiste à aider autrui ».

Les travailleurs de la santé, catapultés au cœur d’une crise sans précédent, ont pour leur part fait don de leur personne au risque de tomber eux-mêmes malades. Beaucoup en ont d’ailleurs été victimes. Les remercierons-nous un jour suffisamment ? Je n’ai aucune idée de qui est Ralph Waldo Emerson, mais il a un jour déclaré que « Le don de soi est ce qu’on peut offrir de plus grand », et je suis bien d’accord avec lui.

D’autres, comme les chefs cuisiniers de la région – le chef Sébastien Houle en tête – se sont relevé les manches afin de tendre la main aux plus démunis de la région de Mont-Tremblant et de la Ville de SainteAgathe-des-Monts en leur offrant des plats cuisinés. « Si vous ne pouvez nourrir cent personnes, nourrissezen une seule », disait Mère Teresa. Eh bien eux, ils en nourrissent près de 2 000 par semaine. Bravo et merci de tout cœur!

Voilà, pour terminer, laissez-moi remercier nos annonceurs, collaborateurs, journalistes, traductrices et amis pour leur soutien indéfectible. Sans eux, vous n’auriez pas entre les mains cette édition du Tremblant Express pour égayer votre mois de mai. Comme de nombreuses entreprises, nous avons dû nous adapter à cette nouvelle réalité, notamment en ce qui a trait à la distribution. De nombreux points de chute demeurent fermés, c’est pourquoi nous avons opté pour une distribution accrue grâce au Publisac. Je vous souhaite tout l’amour du monde, la santé et le courage de garder la foi en cette période trouble et je vous laisse sur une dernière citation; de Nelson Mandela cette fois : « Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs ».

What if we rebuilt the world?

Several years ago in the middle of the summer, the Global Footprint Network announced that humanity had exhausted Earth’s natural resources for that year. After that day, humanity lived on credit for the rest of the year. And this happens every year. While tragic, this extraordinary health crisis has put us into a “Pause” mode as abrupt as it was unexpected. But perhaps – and I hope – it will help our earthly vessel, which is on the point of foundering, to right itself.

A few days ago, a friend asked me if I had made any purchases during these eight weeks of confinement. I am not referring to food, but to the consumer goods, notably those Made in China, which after a brief useful life and a heavy environmental burden from their fabrication and transportation, move on to worsen pollution of the Earth, its watercourses and its oceans. “Do we really need to consume to exist?” she asked me. I couldn’t help but agree with her. I admit that you can’t source everything from our local artisans and artists. It’s too bad, of course, but is it the result of supply or demand? If demand were to double, resulting in double the offering, of a wider range of goods “Made here”, I’d be the first to encourage them. Wouldn’t you? Frankly, if this strange time has shown us anything, it’s that it’s entirely possible to sustain ourselves using products we truly need and to be content with quality time with our near and dear.

So…maybe it’s time to turn the page in our history and enter a more balanced world which, without rejecting modern thoughts and methods, will function sanely, in a way that’s respectful of the environment. After all, how can we hope to live in any kind of prosperity in a world that’s on its last legs?

“After the verb to love, to help is the most beautiful verb in the world”– Baronne Bertha Von Suttner

Having said that, while we were still holding our breath, confined as we were, some of our fellow citizens decided to take action to protect lives. I’m thinking here of France Villeneuve and Sylvain Farand who initiated a mutual help movement by giving a cheque for $10,000 to help the neediest in our region. A few days later, David Morritt followed suit by donating $25,000 to La Samaritaine of Mont-Tremblant. These are undoubtedly significant amounts, but above all, they symbolize helping. Because, as the Dalai Lama, says, “Our only true power consists in helping others”.

Health workers, catapulted into the very centre of an unprecedented crisis, gave the gift of self, even at the risk of falling ill themselves. Many became, in fact, victims. Will we ever be able to thank them enough? I haven’t a clue who Ralph Waldo Emerson is, but he declared, “The gift of self is the greatest gift one can give”, and I certainly agree with him.

Others, such as some chefs from this area – led by chef Sébastien Houle – rolled up their sleeves to extend a hand to those most in need in the region of Mont-Tremblant and the Ville de Sainte-Agathe-desMonts, by providing them with cooked meals. “If you can’t feed one hundred people, feed just one”, said Mother Teresa. Well, they feed close to 2000 a week. Bravo, and heartfelt thanks!

There you have it and to wind this up, let me thank our advertisers, contributors, journalists, translators and friends for their unfailing support. Without them, you would not have this issue of Tremblant Express to brighten up your month of May. Like many businesses, we had to adapt to this new reality, particularly in terms of distribution. Many distribution points remain closed, which is why we have opted for an enhanced distribution thanks to Publisac. I wish you all the love in the world, health, and the courage to keep the faith in these difficult times, and I leave you with a final quote, this time from Nelson Mandela: “May your choices reflect your hopes and not your fears”.

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