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pour financer les véhicules zéro émission

Oui, en partie (présence de 7 personnes chez des distributeurs sur une équipe de 11). 9 personnes pour se déplacer sur l’ensemble de la France chez les distributeurs et surtout les clients. 2 distributeurs en moyenne par commercial.

(conditions non définies) selon étude technique batterie. si intégration du contrat d’entretien dans le financement. conjointement possible d’offrir des contrats de maintenance facturés avec le loyer. selon étude technique batterie. si intégration du contrat d’entretien dans le financement. mais pas privilégié) pour les tracteurs (pas pour les porteurs). intégré dans celui du véhicule. bornes de recharge finançables. pour petite station. Non, pour grosses stations.

Philippe Quillet

Directeur général de Daimler

Truck Financial Services France

Financement : eMAG Transport : Quel est l’impact de la remontée des taux pilotée par la BCE ? Quels scénarios avez-vous envisagés ? On parle d’une éventuelle détente en juillet 2023, qu’en pensez-vous ? eMT : Face au secteur bancaire, comment entendez-vous vous distinguer ?

La filiale financière de Daimler-Benz a dû séparer les entités juridiques. Depuis décembre 2022, Daimler Truck Financial Services (DTFS) a obtenu ses agréments comme établissement financier par la Banque de France/ACPR. Dans l’Hexagone, Philippe Quillet a la responsabilité de la captive financière du groupe Daimler Truck France pour les marques Mercedes-Benz, Fuso, Unimog et pour la partie cars et bus Mercedes-Benz et Setra. Au cours de ce début d’année 2023, la société, basée à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), a mis en place ses outils informatiques communs avec les filiales européennes de Daimler Truck Financial Services. Une entrée en matière dans un contexte complexe, tant en termes de taux d’intérêt que de hausse des valeurs de véhicules.

Philippe Quillet : Le quotidien est fait de taux d’intérêt qui augmentent. À quel moment cette hausse va-t-elle cesser ? Serait-ce en juillet ou en décembre ? Même si je n’ai pas de boule de cristal, je parierais plus sur une stabilisation. Cette hausse a surtout entraîné un coup de frein important dans l’immobilier.

P. Q. : Il faut revenir sur nos activités. Il y a le financement des stocks du réseau Daimler Truck France, notamment via l’affacturage, ce qui représente 25 % de l’activité. L’essentiel (soit 75 % de notre chiffre d’affaires) c’est le financement des camions auprès des clients finaux Daimler Truck France et de bus et car avec Evobus France. Nous commercialisons aussi bien du crédit classique que du crédit-bail (de 24 à 84 mois) ou la location financière ou location longue durée. Nous avons apporté une nouveauté dans le monde du véhicule industriel : le crédit-bail ballon. eMT : Pourquoi importer au monde du véhicule industriel cette pratique du monde de l’automobile ?

P. Q. : Le calcul est ici différent : la valeur de reprise (VR) est calculée au prix du marché, ce qui change des VR du crédit-bail classique où l’on se situe entre 5 et 10 % de la valeur à neuf. Cela réduit le coût des loyers. C’est une nouveauté introduite depuis le mois d’avril 2023, qui permet d’atténuer les effets de la hausse des taux, des prix des véhicules et des incertitudes qui pèsent sur les clients en raison des futures eMT : À ce sujet, quels sont vos objectifs commerciaux ? eMT : Comment vous refinancez-vous ? eMT : Comment sont déterminés les VR ? eMT : Quel impact peut avoir le passage à l’électromobilité ? Comment intégrez-vous les batteries, qui représentent une part considérable du prix du véhicule ?

ZFE-m. En fin de contrat, le client peut procéder à une restitution ou bien financer une valeur de rachat à 24 mois. C’est une alternative nouvelle sur le marché.

P. Q. : Nous ne communiquons pas sur nos chiffres et objectifs.

P. Q. : Soit nous le faisons via le groupe Daimler Truck qui s’approvisionne sur le marché, soit nous passons par d’autres établissements financiers français ou étrangers. En qualité de captive financière, nous faisons la différence par rapport aux banques sur les services. Nous pouvons inclure les contrats de maintenance, d’assurances et autres services autour du véhicule, ce qui est important dans le cadre de l’électromobilité. On peut inclure au véhicule la télématique, les services, comme les extensions de garanties ou la maintenance.

P. Q. : Deux options : soit l’offre repose sur les VR déterminées par le constructeur, soit cette évaluation dépend de la stratégie VO du distributeur qui la fixe de son côté. Ces grands groupes ont développé leur propre stratégie de véhicules d’occasion pour l’activité camions. À ce sujet, DTFS se développe sur le financement des VO. Les clients y ont également besoin d’accès au crédit. Le VO, ces deux dernières années, a retrouvé des couleurs avec une importante remontée des prix. Ce phénomène a été alimenté par une pénurie due à l’augmentation des durées de détention par les clients en attente de leurs véhicules neufs.

P. Q. : Les batteries sont garanties par le constructeur. Cela est intégré dans le financement via le contrat de maintenance, de service et de garantie. Rien de révolutionnaire puisque l’on conserve la logique qui veut que le véhicule rentre dans un état normal d’usure à la fin du contrat. Si les contrats de 60 mois sont la norme pour les porteurs, pour les électriques, il est encore une fois difficile d’avoir des certitudes. On voit se dessiner des achats « d’image » ou d’acquisition de compétence, et ceux-là sont sur des durées normales avec un renouvellement entre 3 et 5 ans. La demande de services associés est encore plus forte sur les électriques. Il s’agit de proposer un véhicule clé en main avec tout son environnement électrique, ce qui inclut la recharge. Dans ce cas, les bornes de recharge peuvent faire l’objet d’un loyer distinct, pour des raisons comptables. eMT : Par quel biais effectuez-vous la commercialisation de vos produits financiers et services ? Avez-vous des équipes dédiées ?

P. Q. : Nous avons assuré la formation des vendeurs VN du réseau Mercedes-Benz Trucks. Cela passe par des modules obligatoires d’une quinzaine d’heures sur les règles régissant la fiscalité, les obligations bancaires, le RGPD et la lutte antiblanchiment et le financement du terrorisme (LCB FT). À cela s’ajoute la formation à l’outil, c’est désormais le configurateur unique Daimler Truck qui permet à la fois de définir le véhicule, son éventuelle carrosserie, et d’y ajouter les services et le financement. L’objectif est d’avoir une seule facture pour le client. Pour les activités autocars et autobus, les ventes aux collectivités ou les ventes aux flottes et même maintenant les véhicules spéciaux comme les Unimog, nous apportons un support aux commerciaux VN, avec nos six commerciaux itinérants spécialisés dédiés à DTFS. Toute l’équipe DTFS siège et terrain est concentrée sur l’activité B to B et la proximité clients et réseau.

Propos recueillis par Jean-Philippe Pastre pastre@trm24.fr

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