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le réel comme ennemi
Il est difficile de s’imaginer qu’un être humain puisse poignarder des nourrissons, seul un monstre en est capable. Or il semblerait que la chose soit possible puisqu’elle s’est produite. Il faut donc partir du réel pour en tirer des leçons. Face à un drame innommable, une réponse doit être apportée et pour ce faire, comprendre la cause.
REMONTONS LE TEMPS. Un temps tout proche. Octobre 2022, une merveilleuse enfant du nom de Lola était sauvagement massacrée et ses restes placés dans une valise par sa meurtrière, une algérienne sous le coup depuis plusieurs mois d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français). La droite nationale, portée en France par le Rassemblement nationale et Reconquête!, a réagi et a souligné que si la loi française avait été respectée, à savoir l’OQTF appliquée, le drame ne serait pas arrivé. Il s’agit là d’un constat violemment logique. Mais dans la nouvelle France la logique est contraire aux « valeurs de la République ». De l’extrême gauche à la droite macronienne, en passant par le système médiatique, un véritable déchainement de rage s’est abattu sur les audacieux qui avaient osé ce constat. Ils étaient accusés d’une « récupération » qui violait « le temps de l’émotion et du recueillement ». L’heure était aux ballons, aux bougies, et aux marches blanches « dans l’honneur et la dignité ». Quant aux réseaux sociaux, j’ai pu y voir nombre de comptes de militants de gauche s’inquiéter immédiatement que ce drame puisse « faire le jeu de l’extrême droite ». Le temps des bougies est passé, celui de l’action étatique n’est jamais venu.
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Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, nous y revoilà. 23 mai 2023, le maire écologiste d’Annecy s’inquiète du péril qui menace la société française : « l’extrême-droite ». Il proclame que sa ville résiste « au fascisme » et restera une « ville-refuge » pour les migrants. Deux semaines plus tard un migrant syrien, islamiste (mal) déguisé en chrétien, sous le coup d’une OQTF, décide de massacrer des bébés. Et l’histoire se répéta point par point dans l’ordre que nous venons d’énoncer pour la terrible affaire Lola. Et comme pour l’affaire Lola, le temps des bougies passera, celui de l’action politique ne viendra jamais, et les frontières européennes resteront grandes ouvertes pour accueillir de nouvelles « chances pour la France ».
A chaque drame, les mêmes échos stupéfaits me viennent de mon île natale, la Corse : « Si les français ne réagissent pas quand leurs enfants sont attaqués, pour quoi réagiront-ils ? Le peuple de France est il dans un tel état d’abaissement ? » Pour un Corse, c’est incompréhensible, tout comme pour un Israélien. On ne compte plus ici le nombre de terroristes qui ont été abattus, au moment ou ils comptaient perpétrer un carnage, par de simples citoyens bénéficiant du port d’arme.
Il est vrai qu’en Israël, la légitime défense existe. Plus qu’une loi, c’est un commandement de la Torah. Toutes les vies sont inestimables. Celui qui sauve une vie, sauve l’humanité entière, mais celui qui veut tuer des innocents, alors il faut se lever et l’éliminer. En France, face au malfaiteur qui se rend coupable d’une agression ultra-violente, la justice murmure une peine avec sursis, avec souvent une bienveillance à peine voilée pour ces « victimes de la société ». Par contre face au citoyen honnête et sans histoire qui défend sa vie face à une personne qui entend lui enlever gratuitement, ici, la justice de la République retrouve sa vigueur de ses jeunes années de la Révolution, et frappe fort afin de bien faire un exemple et de bien faire comprendre aux citoyens que même si l’Etat n’assure pas leur sécurité, ils n’ont aucun droit de protéger leur foyer, leur famille, leur vie. La France semble s’être donc habituée aux marches blanches, l’Etat Israël, par la voix de la coalition de droite nationale au pouvoir, fait au contraire le choix d’élargir le port d’arme. Les chancelleries occidentales s’en indignent. Comme d’habitude nous répondons que nous préférons leurs condamnations à leurs condoléances…