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hermae. Thermes EuganĂŠens, lieux de culture et bien-ĂŞtre.


Thermes Euganéens. Le plus grand ensemble thermal d’Europe. “C’est aux eaux que l’on comprend le caractère heureux du vénète” Stendhal, 1817 Bienvenue aux Thermes Euganéens, où des eaux bienfaisantes et salutaires jaillissent depuis plus de trois mille ans, en donnant vie à la plus grande station thermale d’Europe. Les eaux thermales Euganéennes appartiennent à la catégorie des eaux souterraines profondes ; ainsi, leur précieuse unicité se forme au cours du long voyage qu’elles entreprennent avant d’atteindre les terres euganéennes. Connues et appréciées dès la protohistoire, elles sont aujourd’hui encore source de santé et bien-être. L’eau météorique provient des Petites Dolomites et des Montagnes Lessines dans les

Préalpes, elle s’écoule dans le sous-sol à travers la roche calcaire en arrivant jusqu’à une profondeur de plus de 3000 m. Dans le sous-sol, l’eau coule sur un parcours d’environ 80 km à haute température et à forte pression ; elle franchit cette distance en 25/30 ans au cours desquels elle s’enrichit en sels minéraux. Quand elle atteint le bassin thermal euganéen, elle

Montegrotto Terme, Cathédrale.

Abano Terme, grande entrée au Montirone.

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jaillit à une température de 87°C, chargée d’énergie géothermique et riche en substances dissoutes qui en font une ressource thermale unique au monde. La force bénéfique de cette eau, aujourd’hui scientifiquement classée comme salsobromo-iodique hyperthermale, est depuis des siècles utilisée par l’homme pour se soigner. Elle est à la base des soins thérapeutiques et esthétiques les plus modernes effectués dans les nombreux hôtels thermaux spécialisés des Thermes Euganéens : de la balnéothérapie à la fangothérapie, de l’hydrokinésithérapie aux thérapies d’inhalation, jusqu’à la très vaste offre de soins esthétiques et de détente. Chaque établissement thermal offre des piscines internes et externes avec de l’eau thermale et dispose d’un service entièrement dédié au bien-être et aux cures, où chaque client est suivi

avec la plus grande attention et professionnalisme, dans un environnement confortable et agréable. Tous les établissements ont obtenu du Ministère de la Santé Italien le niveau de qualification “I Super” qui indique que sont respectées les ressources naturelles du bassin et la rigoureuse réglementation sur l’utilisation des eaux afin de préserver cet incomparable don naturel. Il faut ajouter à tout cela le travail constant du Centre d’Études Thermales “Pietro d’Abano” qui garantit, grâce à l’étude approfondie des composants primaires de la ressource thermale et à des recherches systématiques sur la médecine thermale et sur les effets de la fangothérapie, l’excellente qualité des soins effectués et leur valeur scientifique et thérapeutique.


Les Thermes Euganéens dans l’Antiquité. “…Le sol mou halète et, emprisonnée sous la ponce bouillonnante, l’onde creuse des voies crevassées. […] Au centre, telle une mer qui bouillonne sur une grande surface, s’étend un lac bleu clair, au tour très vaste, qui occupe un énorme espace…” Claudien, Aponus, IVe siècle ap. J.-C.

avec la création de larges allées, jardins, fontaines, bibliothèques, salles de conférences et expositions, théâtres et superbes villas patriciennes, amplement documentées par les fouilles archéologiques. De nombreuses sources littéraires antiques attestent de la réputation dont jouissait la fons Aponi à l’époque impériale : la source la plus importante connue à ce jour est le poème «Aponus» composé par le poète d’origine alexandrine Claudien après une visite effectuée entre 396 et 399 ap. J.-C.. Après la chute de l’empire romain, Théodoric, roi des Ostrogoths, apprécia, lui aussi, les thermes comme le démontre une lettre dans laquelle il proclame Abano “ornement de mon royaume, célèbre dans le monde entier”.

C’est avec cette vision inquiétante et surnaturelle que le poète Claudien décrit le lac sacré qui s’étendait dans le territoire des actuels Thermes Euganéens. Dans ce territoire, qui était alors en grande partie marécageux et boisé, des sources d’eau de source thermale, bouillante et sulfureuse, jaillissaient spontanément. Très vite, les vénètes attribuèrent à cet étonnant phénomène une origine divine ; ainsi, déjà au VIIIe siècle av. J.-C., des rites de culte, des offrandes aux dieux et des immersions pour obtenir des bénéfices et la santé étaient pratiqués dans le lac sacré.

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2 Ci-dessus, Abano Terme, Palais de l’Office du Tourisme (Azienda di Cura, Soggiorno e Turismo), bas-reliefs décoratifs (détail). Des Fouilles archéologiques effectuées entre le XIXe et le XXe siècle ont permis de découvrir des milliers d’ex-voto, parmi lesquels des coupes, des tasses, des vases et des objets en bronze, d’époque paléo-vénète. Aujourd’hui, une grande partie de ces objets est conservée dans les magnifiques salles du Musée National Atestino d’Este, des Musées Municipaux Eremitani de Padoue et du Musée du Verre d’Art et des Thermes de Montegrotto Terme.

il jeta des dés d’or pour savoir si le destin lui serait favorable dans la bataille contre les Pannons, la victoire étant pour lui fondamentale pour devenir empereur. Les deux dés amenèrent le nombre le plus élevé et Tibère remporta la bataille contre les Pannons et devint Empereur (Ier siècle ap. J.-C.). Cette divinisation des eaux se transforma en culte d’Aponus, dieu de l’eau thermale et des vertus de l’eau de cure, auquel s’ajouta l’oracle de Géryon, qui était consulté pour connaître le futur. La légende raconte que ce fut Hercule qui, en passant par la terre d’Aponus, fonda le culte de Géryon : ce dieu mystérieux, emprisonné dans les entrailles de la terre, prédisait le futur à travers un prêtre ou une prêtresse, gardiens du temple, qui interprétaient les prophéties du dieu en utilisant les eaux thermales. Suétone raconte que même le jeune Tibère consulta la source thermale sacrée dans laquelle, sur demande de l’oracle, 4

À partir de 49 av. J.-C., date à laquelle Padoue (Patavium en latin) et les terres voisines - Thermes Euganéens compris devinrent «municipium», la haute bourgeoisie des Patavini romanisés imita les classes les plus aisées de Rome en donnant une grande importance aux thermes, ce qui favorisa l’institution de bains publics et d’établissements thermaux. L’antique sanctuaire lacustre se transforma en une riche localité thermale bien organisée, où l’on se rendait pour fortifier le physique et l’esprit. Les environs des piscines thermales se transformèrent

Mais, à la fin du VIe siècle, les hordes lombardes du roi Agilulf envahirent cette région en semant la terreur et la destruction ; les Thermes Euganéens tombèrent alors dans l’oubli pendant plusieurs siècles. On peut cependant encore voir des restes archéologiques des fastes des antiques Thermes de l’époque romaine, comme la grande aire archéologique de Montegrotto Terme, les nombreuses pièces conservées au Musée National Atestino di Este et aux Musées Municipaux Eremitani de Padoue, et trouver des traces de cette époque dans des sources littéraires antiques.

1 Montegrotto Terme, colonnes d’époque romaine dans le parc de l’Hôtel Terme Neroniane. 2 Montegrotto Terme, Hôtel Terme Neroniane, Source hydroponique décorée avec des objets anciens trouvés au cours des travaux pour la construction de l’établissement thermal. 3 Montegrotto Terme, Hôtel Terme Neroniane, détail des fouilles archéologiques.

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Les thérapies du bien-être. Les extraordinaires propriétés thérapeutiques des eaux thermales sont appliquées à une vaste gamme de soins et programmes de remise en forme.

Balnéothérapie : ce soin consiste en l’immersion du corps dans une baignoire individuelle contenant de l’eau thermale chaude enrichie d’ozone. Elle facilite la mobilité des articulations et les mouvements, détend les muscles, atténue les douleurs. L’intense action vasodilatatrice stimule la circulation sanguine. Elle est en particulier indiquée pour les syndromes douloureux et les atrophies musculaires, dans les programmes de rééducation après des traumatismes, fractures et interventions chirurgicales, pour les inflammations chroniques et les dermatoses.

Hydrokinésithérapie : ce soin, qui exploite les propriétés physiques et chimiques de l’eau, est idéal pour soigner les déficits musculaires, pour retrouver la force physique après une intervention et pour qui souffre d’arthrose. En plus d’être naturelle et efficace, cette thérapie en piscine est également amusante et relaxante.

Fangothérapie : la boue thermale est un habile mélange d’un composant solide (argile), d’un composant liquide (eau salso-bromo-iodique) et d’un composant biologique (microorganismes et biomatériaux). La boue arrivée à maturation est à la base de la fangothérapie qui est composée de 4 phases : application, bain dans de l’eau thermale, réaction sudorale et massage tonifiant. Ce soin naturel n’a pas d’égal pour aider les personnes qui souffrent d’ostéoarthrose et ostéoporose.

Thérapie d’inhalation : l’eau thermale nébulisée est excellente pour les pathologies des voies respiratoires supérieures et inférieures et est efficace pour la prévention et le soin des pathologies chroniques.

Remise en forme et beauté : chaque établissement est en mesure d’offrir des programmes de remise en forme et soins esthétiques ciblés. Le personnel, expert et qualifié, vous aidera à retrouver votre énergie, beauté et bien-être grâce à des massages, des thérapies novatrices, une alimentation équilibrée et des soins avec les produits thermaux.

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Abano Terme. Abano Terme est aujourd’hui l’une des localités thermales les plus connues d’Europe. Sa grande capacité d’accueil, basée sur un grand nombre d’hôtels dotés d’un service pour les soins thermaux, fait d’elle la plus grande ville thermale du monde. Le centre-ville est caractérisé par une grande zone piétonne où se trouvent des bâtiments anciens et modernes, de grands hôtels entourés de magnifiques jardins, des magasins, bars et restaurants et, parmi les différents témoignages historicomonumentaux, on trouve également l’un des plus importants restes des thermes d’Aponus, la Colline du Montirone.

À voir. Colline du Montirone : cette petite colline, où autrefois jaillissaient naturellement de nombreuses sources thermales, fut particulièrement appréciée des anciens patavini qui, à l’époque

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romaine, l’entourèrent de villas et structures thermales. L’entrée à l’antique source, où jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle les eaux jaillissaient spontanément à une température de 80°C, est signalée par une colonnade corinthienne du début du XXe siècle et par une puissante colonne dorique surmontée d’une coupe enveloppée dans les spires d’un serpent, conçue par Giuseppe Jappelli en 1825, à l’occasion du passage de l’Empereur François Ier d’Autriche. Les deux bâtiments aux côtés de l’entrée accueillent la Pinacothèque municipale Montirone, où l’on peut admirer des tableaux, dessins et incisions réalisés entre le XVe et le XXe siècle, et la Galerie communale d’Art moderne, qui reçoit des expositions temporaires.

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1 Abano Terme, Montirone, colonne en l’honneur de François Ier d’Autriche. 2 Vue du bassin thermal et des collines Euganéennes. Ci-dessous, Abano Terme, Grande Entrée au Montirone.

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3 En face du Montirone, on peut visiter un petit oratoire conçu par Domenico Cerato en 1780, où sont aujourd’hui organisées des expositions. Église du Sacré-Cœur : bâtiment sacré de conception architectonique moderne et l’un des principaux lieux de culte de la ville. Édifiée dans la deuxième moitié des années Cinquante sur projet de l’architecte Giulio Brunetta, elle renferme un beau Crucifix, œuvre de l’artiste Mario Pinton, un devant d’autel de Carlo Mandelli et des œuvres de Paolo De Poli. Jardins publics du Kursaal : au sein de la végétation des jardins, situés au centre de la zone piétonne, on trouve la statue de Pietro D’Abano, l’un des plus illustres citoyens de la ville. Un autre élément décoratif du jardin est représenté par

Pietro d’Abano : Né en 1257, Pietro, fils du notaire Costanzo, séjourna longtemps à Constantinople ; il étudia à l’Université de Padoue et devint le plus grand scientifique italien du XIVe. Il enseigna la médecine, la philosophie et l’astrologie à l’Université de Paris et, à partir de 1306, à l’Université de Padoue. Grand connaisseur des arts gréco-byzantins et arabes, il estimait qu’un bon médecin devait également être un bon astrologue et un parfait alchimiste. Cette interdisciplinarité attira sur lui les soupçons du Tribunal de l’Inquisition qui l’accusa de nécromancie et d’hérésie et le condamna au bûcher en 1316. Auteur d’un important manuel d’astronomie, Pietro pensait que le destin des hommes dépendait des influx des astres. Ses théories inspirèrent le splendide cycle astrologique dont on peut voir la fresque à l’intérieur du Palais de la Raison à Padoue.

3 Abano Terme, Nouveau Parc Municipal Thermal. 4 Abano Terme, Villa Savioli, Musée du Masque “Amleto et Donato Sartori”. 5 Abano Terme, Musée International du Masque “Amleto et Donato Sartori”. 6 Abano Terme, Jardins du Kursaal, Statue en l’honneur de Pietro d’Abano.

5 la fontaine d’Arlequin, œuvre d’Amleto Sartori, artiste de renommée internationale. Le Musée du Masque, qui se trouve à l’intérieur de Villa Savioli, est, lui aussi, dédié à Arlequin. Le Grand Hotel Orologio est l’un des emblèmes de l’histoire d’Abano ; ce bel édifice fut bâti au XVIIIe siècle par les nobles Dondi dall’Orologio puis agrandi au XIXe avec l’ajout de la façade néoclassique (1825) de Giuseppe Jappelli, qui aménagea également le vaste jardin qui entoure l’hôtel. En face du Grand Hotel Orologio se trouve un autre bâtiment ayant une grande valeur historique : l’Hôtel Trieste Victoria. Il fut en effet le siège du Commandement Suprême Italien pendant la Première Guerre Mondiale (1918) et le général Armando Diaz y a souvent logé dans un appartement du premier étage.

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1 Viale delle Terme : cette grande avenue bordée d’arbres est le véritable centre vital de la ville, riche en commerces, hôtels, bars et restaurants. On y trouve deux sites particulièrement intéressants : la récente Piazza del Sole et della Pace (Place du Soleil et de la Paix), appelée également Piazza della Meridiana (Place de la Méridienne), et la Cathédrale San Lorenzo. La Méridienne-horloge solaire, réalisée en marbres polychromes, est l’une des plus grandes d’Europe (3000 m2) et est sans aucun doute unique en son genre. Conçue par Salvador Condè et réalisée avec le support de l’architecte Giulio Genta et du gnomoniste Giovanni Paltrinieri, elle fut inaugurée fin 1996 ; elle constitue une œuvre de grande valeur scientifique, astronomique et didactique. La Cathédrale San Lorenzo est le principal bâtiment religieux de la ville. Sa fondation remonte à la deuxième moitié du Xe siècle, mais l’on doit son aménagement actuel à l’architecte Domenico Cerato (XVIIIe siècle). On peut admirer à l’intérieur des sculptures du XVIIe de Tommaso Allio, une Flagellation de Bartolomeo Litterini (1712) sur le maître-autel et un Chemin de Croix attribué à Carlo Henrici. Le clocher remonte à 1314, tandis que sa base est datable autour du Xe siècle.

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Parc Municipal Thermal : bijou d’architecture contemporaine, conçu par Paolo Portoghesi, l’un des plus importants architectes et historiens de l’architecture. Le vaste ensemble, qui s’insère harmonieusement dans le contexte urbain et architectonique de la ville thermale, est conçu comme un unique, grand pré où se développent des chemins pavés et des pistes cyclables et où sont cultivés de nombreuses plantes et des arbres de haut fût qui bordent l’avenue principale. Des bâtiments, sièges de prestigieuses habitations et activités commerciales et directionnelles, s’alignent sur les côtés du parc. Musée International du Masque “Amleto et Donato Sartori” : ce musée, unique en son genre, réunit les œuvres prestigieuses d’Amleto Sartori et de son fils Donato, artistes de renommée internationale, auteurs de masques pour la Commedia dell’Arte et pour le théâtre en général.

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1 Abano Terme, nouveau Parc Municipal Thermal. 2 Abano Terme, Cathédrale S. Lorenzo. 3 Abano Terme, vue de la zone piétonne. 4 Abano Terme, Via Jappelli. 5 Abano Terme, Piazza Repubblica.

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Napoléon et vice-roi du Royaume d’Italie. Depuis 1979, la villa et son grand parc appartiennent à la Ville d’Abano Terme, qui les a transformés en prestigieux sièges d’événements culturels et sportifs. Villa Rigoni Savioli (ex Malipiero) est une belle villa de style palladien bâtie au XVIe siècle. Sa façade est caractérisée par quatre semi-colonnes surmontées d’un tympan triangulaire. Un escalier décoré de statues mène directement au premier étage. À l’intérieur (non visitable), le salon est décoré de magnifiques fresques de GiovanBattista Zelotti, ami et élève de Paolo Veronese.

4 De superbes villas nobiliaires, bâties principalement entre le XVIe et le XVIIIe siècle, embellissent le centre-ville et les verdoyantes collines. Villa Savioli, édifiée au XVII siècle et agrandie au cours des siècles successifs, accueille l’extraordinaire Musée International du Masque Amleto et Donato Sartori. Villa Bassi Rathgeb, d’origine du XVIe et remaniée au XVIIIe siècle, elle appartient à la noble famille Dondi dell’Orologio. À l’intérieur, on peut admirer des fresques d’Antonio Buttafuoco. Au XIXe, des personnages célèbres y logèrent, parmi lesquels Eugène Beauharnais, beau-fils de

7 6 Abano Terme, Zone piétonne, Palais de l’Office du Tourisme (Azienda di Cura, Soggiorno e Turismo). 7 Abano Terme, Hameau Monterosso, Villa Monzino “La Bembiana”. 8 Abano Terme, Piazza del Sole e della Pace. Ci-dessous, Abano Terme, Hameau Monterosso, Parc de Villa Monzino “La Bembiana”.

8 Villas et Parcs.

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Villa Mocenigo Mainardi : cette villa, qui accueillit également Giacomo Casanova en 1779, comprend un petit oratoire qui donne directement sur la route. D’autres villas offrent un grand intérêt architectonique : Villa Sette, de la fin du XVIIe avec des remaniements du début du XXe, Villa Erizzo Zanin, du XIXe s., avec un grand parc et un oratoire privé, Villa Foscolo (ou Cittadella Vigodarzere), à Feriole, connue pour avoir accueilli Ugo Foscolo à l’époque où il écrivit “Les dernières lettres de Jacopo Ortis” (1796), et enfin Villa Selvatico Treves, bâtie au XVIe siècle mais entièrement transformée au XIXe siècle selon les canons architectoniques de l’Éclectisme.


Abano Terme. Principaux évènements et fêtes traditionnelles. • Fin Avril - début Mai : Tournoi International de football junior. • 2ème Dimanche de Mai (en 2006 en septembre) : Masque d’argent, concours national avec défilé de masques et groupes masqués des principaux Carnavals italiens. • Juillet/Août : AbanoDanza, Festival International de danse. • Fin août : Concours Hippique International. • Du 20 Décembre au 6 Janvier : Mercatino dei Ninnoli di Natale (Marché des décorations de Noël). • Marché hebdomadaire : Mercredi.

Abano Terme : Statue de Christophe Colomb, œuvre de Paolo Boldrin (1956) offerte à la ville par Armido Bonato.

1 Parmi les parcs, il faut signaler le parc historique de Villa Bembiana, à Monterosso. Il s’étend aux pieds de la colline en offrant une riche végétation, surtout du maquis méditerranéen et des exemplaires de chênes verts. La villa, qui ne peut pas être visitée, fut habitée par le poète, historien et philologue Pietro Bembo (XV-XVIe s.). À la fin de la Première Guerre Mondiale, c’est là que fut rédigé le Bulletin de la Victoire Italienne.

Sanctuaires et monastères. À Monteortone, hameau d’Abano Terme, se dresse le Sanctuaire dédié à la Madonna della Salute (Vierge de la Santé). L’église fut édifiée au XVe siècle à l’endroit où, en 1428, un soldat du nom de Pietro Falco fut miraculé et guéri de la peste après avoir trouvé dans une petite grotte une image en bois de la Vierge puis s’être mouillé avec l’eau d’une fontaine qui jaillissait aux pieds de la colline de Monteortone. L’église, bâtie selon un plan en croix latine avec trois nefs absidales et un clocher du XVe, conserve encore aujourd’hui l’image miraculeuse de la Vierge que de nombreux pèlerins viennent voir chaque année. L’intérieur du sanctuaire est décoré de nombreuses œuvres du XVe parmi lesquelles on peut admirer des fresques représentant des saints, des prophètes et des rois dans la nef gauche, des

3 2 1 Abano Terme, Sanctuaire de la Vierge de la Santé à Monteortone, détail de l’ex-monastère. 2 Équitation sur les Collines qui entourent les Thermes Euganéens. 3/4 Abano Terme, Monastère S. Daniele. 5 Abano Terme, Pinacothèque Municipale «al Montirone», Pitocchetto, auto-portait. 6 Abano Terme, Cloître de l’ex Monastère annexé au Sanctuaire de la Vierge de la Santé à Monteortone. Ci-dessous, Abano Terme, Détail de la zone piétonne avec le Grand Hôtel Orologio.

fresques de Jacopo da Montagnana dans la chapelle du Crucifix et sur les murs des deux nefs latérales, de beaux basreliefs en marbre dans le presbytère et les tombes de Fra Simone da Camerino, fondateur du monastère agostinien voisin, et d’autres frères ainsi que la tombe de la noble dame Maddalena Cardini Capodivacca (1491). De toute beauté également le portail d’entrée en pierre d’Istrie, œuvre de Matteo et Tommaso Allio (1667). À côté de l’église se trouve l’ex couvent agostinien, transformé aujourd’hui en institut salésien, qui comprend un ample cloître de la Renaissance. Un autre grand centre de spiritualité est représenté par le Monastère bénédictin S. Daniele, niché sur le mont du même nom. Il fut terminé en 1075 sur volonté des nobles seigneurs de Montagnon pour honorer le martyr Daniel de Padoue. En 1461, il fut la demeure des chanoines du Saint-Sauveur et, de 1772 à la moitié du XXe, il fut l’habitation privée de la famille Bonomi-Todeschini. Aujourd’hui, c’est le lieu de retraite de sœurs cloîtrées bénédictines, les premières d’entre elles étant arrivées de Fiume en 1948. Il est possible de visiter l’église, bâtie en 1711 par Francesco Muttoni, une logette panoramique et quelques pièces au rez-de-chaussée.

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Montegrotto Terme. Montegrotto Terme est, avec Abano, le principal centre des Thermes Euganéens. Selon les sources archéologiques, l’antique sanctuaire lacustre, fréquenté par les vénètes entre la fin du VIIIe et le IIIe siècle av. J.-C., se trouvait à cet endroit, dans la zone entre le mont Castello et la colline Montagnone. Il s’agissait d’un lac d’environ 2 kilomètres carrés de forme arrondie, qui avait pour origine une source d’eau thermale. Les exhalations sulfureuses, considérées de nature divine, jaillissaient de façon naturelle et puissante du cœur de la terre et étaient vénérées avec des offrandes, surtout des vases, des coupes, des tasses et des verres.

À partir du IIe siècle av. J.-C., avec l’arrivée des Romains, le lac perdit sa fonction sacrée et Montegrotto devint une grande localité thermale très renommée. Le nom actuel de la localité serait d’ailleurs d’origine romaine, Mons Aegrotorum (mont des malades). Les antiques auteurs latins considéraient que les eaux thermales euganéennes étaient prodigieuses car, comme l’écrit Claudien, “elles permettent de récupérer, sans dommage, la vigueur perdue et le malade recouvre la santé”. L’origine de ces propriétés thérapeutiques était attribuée à la présence d’Aponus, divinité des sources. Toujours à l’époque romaine, il fut attribué aux eaux, en plus de leurs propriétés curatives, la faculté de transmettre des oracles. Selon les sources littéraires, c’est à S. Pietro Montagnon, devenue aujourd’hui Montegrotto, que l’on consultait l’Oracle de Géryon dans l’Antiquité. On peut observer, dans l’aire archéologique située dans le centre de Montegrotto Terme, les plans d’édifices remontant à la période Julio-claudienne, qui cependant ne représentent

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3 Plaque en marbre avec inscription du Ie siècle ap. J.-C. qui témoigne du culte des eaux d’Aponus, A.A.V.S.L.M. Aquis Aponi votum solvit libens merito, qui est aujourd’hui exposée au Musée Maffeiano de Vérone.

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1 Montegrotto Terme, détail des fouilles archéologiques à l’Hôtel Terme Neroniane. 2 Montegrotto Terme, Colonne d’époque romaine dans le parc de l’Hôtel Terme Neroniane. Ci-dessous, Montegrotto Terme, Villa Draghi.

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3 Montegrotto Terme, Beffroi de l’Oratoire de la Vierge. 4 Montegrotto Terme, Tour de Berthe sur le mont Castello, propriété privée. 5 Montegrotto Terme, Hôtel de Ville. 6 Montegrotto Terme, “Alberi metallici”, sculptures en verre de Del Negro.

Légende de Berthe. La légende raconte que, en 1084, Henri IV d’Allemagne et son épouse Berthe de Savoie furent les hôtes des seigneurs Da Montagnon (l’antique Montegrotto médiévale). Pendant leur séjour, une pauvre fileuse, qui s’appelait elle aussi Berthe, se présenta devant la reine. Cette fileuse, qui était aussi belle que pauvre, implora la clémence pour son homme emprisonné en portant en offrande un écheveau de fil. La reine, prise de pitié, accorda la liberté au prisonnier et offrit à la pauvre fileuse autant de terre qu’il était possible de clôturer avec l’écheveau de fil que celle-ci lui avait donné. La nouvelle de ce geste charitable se répandit rapidement et de nombreuses autres femmes se rendirent au château pour obtenir le même bénéfice, mais la reine répondit avec la célèbre phrase “nous ne sommes plus au temps où Berthe filait”. La Ville de Montegrotto Terme réévoque chaque année cette antique légende en organisant une manifestation en costumes médiévaux.

6 qu’une très petite partie de la riche localité thermale impériale, qui était très certainement l’une des plus représentatives de la Decima Regio Venetia et Istria. Parmi les découvertes, on reconnaît des vasques, dont l’une revêtue de marbre, des conduites pour l’eau thermale, les restes d’un aqueduc et les fondations de plusieurs bâtiments. 15


À voir.

1 1 Montegrotto Terme, Cathédrale. 2 Montegrotto Terme, Villa Callas, détail du portail d’entrée. 3 Montegrotto Terme, Musée International du Verre d’Art et des Thermes. 4 Montegrotto Terme, Butterfly Arc et bois des Fées. Ci-dessous, Montegrotto Terme, Butterfly Arc La Maison des papillons.

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Avec la chute de l’Empire Romain d’Occident, une longue période sombre et de silence débuta. Les Thermes connurent alors une stagnation économique et urbaine. Au Moyen-âge, les Thermes étaient encore fréquentés, mais

4 ce n’est qu’à partir du XVe, avec l’arrivée de la noblesse de la Sérénissime, qu’ils retrouvèrent leurs antiques splendeurs mondaines de soin et détente. C’est au XVIIIe que furent effectuées les premières études scientifiques organiques sur la composition et la provenance des eaux. Plus récemment, l’utilisation à des fins thérapeutiques des eaux et des boues thermales a été à l’origine du développement des Thermes Euganéens, qui sont devenus l’une des destinations du tourisme thermal les plus célèbres et appréciées d’Europe. 16

Villa Draghi : entourée par un splendide parc d’environ 316.000 mÇ, cette belle villa du XIXe se dresse sur un coteau à mi-pente du mont Alto. Singulier exemple d’architecture éclectique proche du style lagunaire et oriental avec des éléments typiquement médiévistes, le bâtiment, qui est depuis longtemps déshabité et à l’état d’abandon, a été malheureusement dépouillé des importantes décorations architectoniques qui le complétaient, dont il ne reste aujourd’hui que quelques rares photographies. La villa conserve encore la crénelure de couronnement qui lui donne l’aspect d’un château. Le parcours naturaliste “Villa Draghi et mont Ceva”, l’un des principaux parcours collinaires du Parc Régional des Collines Euganéennes, part depuis l’extérieur de la villa. Ce parcours, qui s’étend sur environ 10 kilomètres, offre la possibilité d’admirer un environnement collinaire particulièrement riche et varié, avec des bois de châtaigniers, de robiniers et de chênes, des grands prés, des zones de maquis méditerranéens, des vignobles, des passages rocheux avec la typique végétation rupestre. Depuis décembre 2005, l’annexe de Villa Draghi accueille le Musée International du Verre d’Art et des Thermes, dans lequel sont exposées plus de 500 œuvres réalisées par Giordano Guarnieri, historique maître verrier de Murano, d’Umberto del Negro et d’autres grands maîtres verriers de Murano parmi lesquels Venini et les frères Toso. Une section du Musée accueille les pièces archéologiques de l'époque romaine retrouvées dans le territoire des Thermes Euganéennes. Oratoire de la Vierge : l’actuel bâtiment de l’antique église de Montegrotto remonte à 1724 et le clocher, qui date du XIIIe siècle, a probablement été construit à partir d’une tour de château. Cathédrale : bâtie au milieu du XXe siècle au sommet aplani de la colline de la Prebenda, la nouvelle église contient des fresques contemporaines d’Armando Migliolaro et des sculptures de Luigi Strazzabosco.

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5 Butterfly Arc-La maison des papillons : des milliers de papillons tropicaux volent librement dans cet immense espace ouvert à tous, scientifiques, étudiants, passionnés et visiteurs. En se promenant dans les jardins exotiques, il est possible d’observer la vie de ces splendides animaux, leur évolution d’œuf à papillon adulte, leurs splendides couleurs et formes variées. Le complexe comprend également le Bois des Fées et un grand insectarium. 5 Montegrotto Terme, Palais de l’Office du Tourisme (Azienda di Cura, Soggiorno e Turismo), fresque de Fulvio Pendini représentant la Légende de Berthe. 6 Montegrotto Terme, Oratoire de la Vierge. Ci-dessous, Montegrotto Terme, Fouilles archéologiques, détail du cavea du théâtre.

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Exposition permanente de fossiles, minéraux et roches. P.G. Omesti : riche collection de matériaux provenant de différentes parties du monde et exemple significatif de la grande variété de roches et minéraux qui forment la croûte terrestre et de la singularité des formes de vie qui ont peuplé la Terre au cours des différentes ères géologiques. C’est un point de référence pour les passionnés et spécialistes de minéralogie et de paléontologie. Villa Meneghini : appelée également Villa Callas parce que GiovanBattista Meneghini, qui en fut le propriétaire à la moitié du XXe, fut également marié avec Maria Callas. Le bâtiment, qui remonte à 1559, se dresse dans le hameau Caposeda. Après avoir été restaurée, la villa est aujourd’hui le siège de l’Atelier International d’Arts Plastiques dirigé par le Maître del Negro. Tour au Lac : les suggestives ruines de cette tour du bas Moyen-âge, qui fut une maison-forteresse de la famille Dell’Arena, furent le refuge d’une bande de brigands dirigée par Giovanni Stella au XIXe s.

Montegrotto Terme. Principaux évènements et fêtes traditionnelles. • • • •

Début Mai : Fête des Fleurs, exposition-marché. Début Juin : Fête de la Bière. Fin Juin : Traditionnelle Fête de Saint-Pierre. Septembre : Le temps de Berthe, évocation historique en costumes médiévaux. • 2ème dimanche du mois : Marché des antiquités. • Marché hebdomadaire : Jeudi.


Galzignano Terme. Antique cité établie sur les pentes sud-orientales du mont Rua, au débouché des vallées Pavaglione et Cingolina, Galzignano Terme conserve un environnement naturel très peu altéré, caractérisé par des localités principalement rurales. Galzignano Terme est ainsi la destination idéale pour qui désire passer des vacances tranquilles en contact avec la nature. On peut encore voir de nombreuses villas nobiliaires bâties par des nobles padouans et vénitiens qui appréciaient les belles et fertiles vallées de Galzignano. L’un des exemples les plus marquants est la Villa Barbarigo Pizzoni Ardemani, dans le hameau Valsanzibio, dont le jardin

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1 Collines Euganéennes, vue. 2 Valsanzibio di Galzignano Terme, Jardin de Villa Barbarigo-Pizzoni Ardemani, Portail de Diane. 3-4 Valsanzibio di Galzignano Terme, Villa Barbarigo, détail du Jardin de Villa BarbarigoPizzoni Ardemani.

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phale) et les trois amples viviers entrecoupés de fontaines, fut conçu pour symboliser le chemin de l’homme vers sa Perfectibilité et son Salut. Église S. Maria Assunta : dans une position idéale, sur une verte colline cultivée et ombragée par des cyprès, l’antique église, qui n’est plus utilisée, conserve des traces de fresques du XVIIe siècle. Pieve di S. Lorenzo : immergé dans une atmosphère tranquille rappelant des temps antiques, le bourg de S. Lorenzo s’étend sur le versant du mont Staffolo. Il se développe de cours rurales en potagers, jardins et vignes jusqu’à l’église de S. Lorenzo, dont on trouve déjà trace dans des documents du XIIIe, mais dont le plan actuel est de la moitié du XVIIe.

historique est l’un des jardins les plus célèbres d’Europe. Le paysage naturel, vert et changeant, a favorisé l’implantation de deux splendides terrains de golf : le Golf Club Padova (27 trous), fondé en 1962, est le club historique de la province de Padoue et le Golf Club Terme de Galzignano (9 trous), inauguré en 1999, comprend de nombreux jeux d’eau et petits lacs.

À voir. Jardin de Villa Barbarigo Pizzoni Ardemani : le jardin historique de Valsanzibio représente l’un des plus beaux cadres historico-naturels d’Italie. Entouré d’un splendide amphithéâtre de collines, il fut réalisé au cours de la deuxième moitié du XVIIe par le noble vénitien Zuane Francesco Barbarigo aidé de son fils Antonio. Il est encore aujourd’hui l’un des plus importants jardins d’Europe. Le caractère très symbolique du parc fut inspiré par Gregorio Barbarigo, cardinal canonisé par la suite, tandis que le projet a été conçu par le principal architecte et fontainier pontifical du XVIIe, Luigi Bernini. Dans le jardin historique, l’eau anime un surprenant univers de fontaines, ruisseaux et viviers. Parmi de hautes murailles de bois et des arbres séculaires, soixante-dix statues d’auteur, réalisées principalement par Merengo, et autant de sculptures mineures se mêlent aux architectures, ruisseaux, cascades, fontaines, petits lacs, jeux d’eau et viviers disposés entre les arbres et arbustes sur une surface de quinze hectares. Le parc, qui comprend des éléments significatifs comme le grand Labyrinthe, l’Île des Lapins, le Monument du Temps et les Jeux d’eau, le Bain de Diane (antique entrée triom18

Sentiers : quelques-uns des sentiers les plus beaux et intéressants du Parc Régional des Collines Euganéennes ont leur point de départ à Galzignano Terme. De Casa Marina, dans le hameau Sottovenda, on peut emprunter le sentier du mont Venda (601 m.), la colline la plus haute de la zone euganéenne, d’où l’on peut admirer de nombreuses vues naturelles ainsi que des monuments historiques, comme les suggestives ruines du monastère des Olivetani. Depuis le hameau Case Steogarde, on peut emprunter le sentier du Mont Gallo, Mont des Grottes et Mont des Basses, d’où l’on peut contempler des vues magnifiques de l’ermitage du Mont Rua, des localités de Galzignano et Valsanzibio et de nombreuses collines, parmi lesquelles la Colline de Monselice avec le Mastio (Donjon) Federiciano.

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5 Valsanzibio di Galzignano Terme, Villa Barbarigo-Pizzoni Ardemani, détail du labyrinthe. 6 Oliveraies sur les Collines Euganéennes. 7 Galzignano Terme, vue des établissements thermaux.

Galzignano Terme. Principaux évènements et fêtes traditionnelles. • 1er dimanche de Mai : Fête du Printemps et de l’huile d’olive à Valsanzibio. • 1er dimanche d’Octobre : Galzignano Terme : Fête du Rosaire et Palio des ânes. • Marché hebdomadaire : Mercredi.

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Battaglia Terme. Délimité au nord et au sud par deux somptueuses demeures princières, à l’ouest par les Collines et à l’est par un entrelacement de canaux qui portent à la mer, Battaglia Terme est un village surprenant, très différent des autres localités de la région de Padoue. Ici, tout semble être en relation avec l’eau. Les maisons s’étendent le long des rives d’un ample cours d’eau, on peut y voir un pont piétonnier qui rappelle Venise, le Musée de la Navigation Fluviale, qui est un musée unique en son genre en Italie, et d’imposantes structures hydrauliques comme l’Arco di Mezzo (triple écluse) et la Conca di Navigazione (écluse). Le toponyme Battaglia, antique Baptalea, est lui aussi lié à l’eau, il pourrait avoir signifié à l’origine lieu des bains. En effet, ce sont la grotte thermale naturelle de la Colline de S. Elena et les bains correspondants qui ont caractérisé et

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1 Battaglia Terme, Château du Catajo. 2 Battaglia Terme, vue du Canal Battaglia. 3 Battaglia Terme, Musée de la Navigation Fluviale. Ci-dessous, Battaglia Terme, Arco di Mezzo.

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1 identifié ce lieu dès la fin XIe siècle. À partir du XIIIe siècle, ce toponyme s’est mêlé à la racine du verbe battre, lié à l’incessant bruit rythmique provoqué par les piles à maillet de l’usine de papeterie de Battaglia, qui n’existe plus aujourd’hui, mais qui était très connue au cours des siècles passés.

À voir. Château du Catajo : majestueuse demeure-forteresse du XVIe bâtie sur les pentes du Montenovo sur volonté de Pio Enea des Obizzi, célèbre condottiere de la Sérénissime et inventeur de l’obusier (canon d’assaut). Le bâtiment, qui comprend 350 pièces, des salons décorés de splendides fresques réalisées par G.B. Zelotti, élève de Paolo Veronese, des couloirs, des escaliers, un vaste jardin historique, des fontaines et un parc avec des daims en liberté, est l’une des plus imposantes et complètes villas patriciennes de la Vénétie. Il est le siège d’évènements et congrès. Depuis la terrasse, on jouit d’un splendide panorama sur l’amphithéâtre collinaire qui l’entoure.

Villa Selvatico Sartori : belle demeure à l’atmosphère fiabesque édifiée entre la fin du XVIe et la première moitié du XVIIe sur volonté de la famille Selvatico sur la colline de Sant’Elena, connue également comme «monte della stupa» à cause de la présence d’une antique grotte sudorifère. Entourée d’un vaste parc séculaire, redessiné au XIXe par Jappelli, la villa, qui a récemment fait l’objet d’une restauration, conserve son style original et unique, qui anticipe les canons du baroque vénitien. On peut y admirer un cycle de fresques représentant les histoires mythologiques de la ville de Padoue, œuvre de Luca Ferrari, la décoration de la coupole avec la Rose des vents, de Lorenzo Bedogni, et la Gloire des Selvatico, œuvre d’Alessandro Varotari dit le Padovanino (1588-1648). La villa accueille souvent des représentations théâtrales, des conférences culturelles et des concerts. Église S. Giacomo : elle date de 1332 et fut agrandie en 1703. On peut y admirer de précieux autels, un beau bénitier en marbre rouge de Vérone, de nombreuses statues et retables d’autel réalisés entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Pont à la vénitienne : appelé également des scaìni (car, cas unique dans toute la région de Padoue, il a des marches). Il est en briques, réalisé avec un arc en plein cintre et l’on peut y voir la statue de Saint Jean Népomucène, le saint protecteur des innocents persécutés invoqué également contre les dangers dérivant des eaux, œuvre d’un sculpteur local de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Canal Battaglia : le canal qui traverse l’agglomération est entièrement navigable et offre d’intéressants attraits touristiques, non seulement grâce au développement de structures comme les ports et les quais, mais aussi pour l’incomparable cadre naturel offert par les Collines Euganéennes. Arco di Mezzo : structure hydraulique placée au centre du village sur la rive orientale du canal de Battaglia. Elle règle le flux des eaux qui, après un saut qui peut varier de quatre à sept mètres, se jettent dans le lit du canal Vigenzone. Pendant des siècles, cette structure a fourni l’énergie à toutes les usines qui ont fait l’histoire de Battaglia et elle est encore actuellement extrêmement importante pour le contrôle du régime de toutes les eaux padouanes. Conca di Navigazione : elle représente un extraordinaire ouvrage d’ingénierie hydraulique en parfait état de marche qui, en permettant de surmonter un dénivellement maximum de plus de sept mètres, raccorde le canal de Battaglia, en d’autres termes le territoire padouan et euganéen, avec le canal Rialto-Vigenzone, c’est-à-dire la mer.

Musée de la Navigation Fluviale : unique en son genre en Italie, il célèbre l’intense activité marchande qu’ont connu les voies d’eau de Battaglia pendant plus de 7 siècles. On peut y voir plus de quatre mille pièces : embarcations fluviales et parties de celles-ci, reconstructions à l’échelle, photographies historiques, dessins et documents, cartes de navigation, objets utilisés par les bateliers dans la vie de bord, livres techniques spécifiques, équipements utilisés dans les squeri (chantiers de construction, en dialecte vénitien), modèles à l’échelle, outils des différents métiers liés à la navigation interne. Oratoire Santa Maria, plus connu sous le nom d’église du Pigozzo (pic, coucou) : ce sont les restes d’une antique église remontant à 1736 et démolie à la fin des années Vingt. Le 25 mars, jour d’une petite fête traditionnelle, on peut acheter près de l’église les «cuchi», des petits oiseaux en terre cuite, peints avec des couleurs vives, qui émettent un son qui ressemble au chant du coucou. Sentier Fer à cheval : il suit l’arc collinaire formé des cimes du Montenuovo, du Ceva, du Castellone, du Spinefrasse et du Croce. Pour sa conformation géologique, il est aujourd’hui considéré comme l’une des curiosités naturelles et environnementales les plus significatives des Collines.

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4 Battaglia Terme, Villa Selvatico Sartori. 5 Battaglia Terme, Musée de la Navigation Fluviale (détail). 6 Battaglia Terme, Vue de Battaglia Terme.

6 Battaglia Terme. Principaux évènements et fêtes traditionnelles. • 25 Mars : Fête du Pigozzo où l’on peut acheter les typiques «cuchi». • 1er dimanche de Mai : Fête du Canal fleuri. • Dernier dimanche de Mai : «Remada a seconda». Manifestation de barques à rames avec des embarcations en tout genre, y compris drôles et grotesques. • Juillet : Fête de l’eau. Élection de miss Onda, cortège historique et embarcations pavoisées pour célébrer le mariage de Battaglia avec son canal. • Fin Août : Foire de San Bartolomeo, vaste marché en plein air et fête foraine. • 11 Novembre : Battaglia Terme Fête de San Martino avec châtaignes. • Du 22 Décembre au 15 Janvier : Crèche sur l’eau. • Marché hebdomadaire : Samedi.

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1 Teolo. Implantée au sein des plus belles Collines, Teolo a des origines très anciennes, une histoire riche en évènements et un patrimoine historico-artistique et naturel très important. Selon la tradition, c’est là que serait né le grand historien latin Tite-Live. L’antique Titulo (en latin Frontière) fut bâtie dans une position stratégique entre les territoires de Padoue et d’Este, les deux plus importants centres paléo-vénètes. Un cippe de 141 av. J.-C. retrouvé à proximité de l’église S. Giustina di Teolo confirmerait l’existence de ce lieu de frontière, déjà habité à l’époque pré-romaine. Au Moyen-âge, Teolo fut l’un des plus importants centres de la région de Padoue, siège d’un Podestariat à l’époque Communale et de la Seigneurie des Carraresi, et plus tard d’un Vicariat de la République de Venise ayant des fonctions administratives sur un territoire très étendu. La réorganisation Napoléonienne du territoire d’abord, puis la réorganisation autrichienne limitèrent l’importance administrative de Teolo. Aujourd’hui, c’est l’un des plus beaux lieux des Collines Euganéennes, qui accueille chaque année un grand nombre d’excursions de touristes et les promenades à la campagne des padouans.

À voir. Église S. Giustina : citée dans une dîme papale de 1297, l’antique Église S. Giustina fut édifiée entre 1290 et 1310, tandis que le clocher fut bâti en 1400. À la moitié du XIXe, l’église fut agrandie avec l’ajout de

chapelles latérales et du baptistère, tandis que le beau clocher en pointe que l’on peut admirer aujourd’hui est celui d’origine. À l’intérieur, on peut voir des fresques Art nouveau de Giacomo Manzoni réalisées en 1912 et le maître-autel, œuvre de Domenico Campagnola. Palazzetto des Vicaires : édifié au XIVe, mais agrandi au XVIe siècle pour accueillir les vicaires, nobles padouans nommés par la Sérénissime pendant l’époque de domination vénitienne et investis des fonctions administratives et militaires, le bâtiment est aujourd’hui le siège du Musée d’Art Contemporain Dino Formaggio, philosophe et critique d’art de renommée internationale. Rocca Pendice : il s’agit de l’une des formations les plus originales des Collines. Cette paroi de roche volcanique, un filon trachytique de 130 mètres de haut, est utilisée par les alpinistes pour s’exercer. Au sommet de la Rocca, à demicachés par la riche végétation, on peut voir les ruines du château qui fut le plus résistant des Collines Euganéennes. En effet, cette forteresse, cas unique parmi les châteaux des collines, ne fut jamais conquis en bataille et seule la force de la nature a réussi à le réduire en ruine. Pour atteindre les ruines du château, connu également pour la légende de Speronella, le sentier le plus court débute à proximité du hameau de maisons du XVIe de Schivanoia, on peut sinon emprunter le sentier “Altavia n.1 des Collines Euganéennes” qui commence vers Treponti di Teolo.

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1 Collines Euganéennes, ruines du monastère des Olivetani sur le mont Venda. 2 Teolo, Palais des Vicaires, siège du Musée d’art Contemporain Dino Formaggi. 3 Teolo, vue avec Rocca Pendice sur le fond. 4 Teolo, sanctuaire bénédictin sur le mont de la Madonna. 5 Teolo, église du sanctuaire sur le mont de la Madonna. 6 Praglia, abbaye.

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Teolo. Principaux évènements et fêtes traditionnelles.

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• 4ème dimanche d’Avril : Fête du Gnocco, avec dégustation de spécialités gastronomiques locales. • Première moitié d’Août : Fête du Vacancier. • 2ème dimanche d’Octobre, Bresseo di Teolo : Antique foire avec grand marché, stands gastronomiques et fête foraine • Marché des antiquités : 1er dimanche du mois. • Marché hebdomadaire : mardi ; dimanche (d’avril à septembre).

Abbaye S. Maria di Praglia : fondée au XIe siècle, elle fut, au Moyen-âge et à la Renaissance, le point fort de la colonisation agricole bénédictine dans tout le territoire à l’ouest de Padoue. Suite à l’adhésion à la congrégation bénédictine de Ste Justine de Padoue, en 1448, l’abbaye fut agrandie et embellie avec la réalisation de l’élégante église sur dessin de Tullio Lombardo et la reconstruction d’une partie du monastère. L’église, dédiée à l’Assunta (Notre-Dame de l’Assomption), conserve différentes fresques et peintures de l’école vénitienne ainsi qu’un crucifix en bois attribué à un cercle d’élèves de Giotto. Le monastère renferme un beau cloître suspendu de la fin du XVe, le cloître botanique, le cloître rustique, la précieuse salle du Capitole, le réfectoire monumental et la célèbre “divine logette” immortalisée par l’écrivain Antonio Fogazzaro dans le roman Petit monde d’aujourd’hui (1901). L’abbaye est universellement

connue pour l’importante activité de restauration de livres antiques et manuscrits enluminés effectuée par les moines. Oratorio della Croce di Villa Teolo : Le vieux Crucifix, en bois de peuplier à droite du maître-autel, est datable entre 1500 et 1600, il s’inspire de l’école de Donatello. Église San Giorgio à Tramonte : D’origine très ancienne, elle conserve des fresques datables de l’an Mille, des médaillons avec les douze apôtres remontant à la fin du XVe et une Crucifixion attribuée à l’école padouane du Squarcione.

La légende de Speronella.

Sentiers :

Selon la légende, en 1166, le comte Pagano della Torre, vicaire de Federico Barbarossa, tomba amoureux de Speronella, belle et aguichante jeune fille padouane, fiancée de Iacopino da Carrara. Après l’avoir enlevée de force, il l’enferma dans la forteresse de Roccapendice et convainquit son père de la lui donner en mariage. Mais les nobles padouans, conduits par Iacopino, réussirent à pénétrer dans le château, tuer Pagano et libérer Speronella. Selon la réalité historique, reportée par le juge Manfredino di Ugone, le comte Pagano fut tout simplement l’un des six maris de Speronella et, plus précisément, le deuxième après qu’elle eut quitté son premier mari, Iacopino da Carrara, pour la vanité d’épouser le vicaire impérial.

Deux splendides parcours, signalés par le Parc Régional des Collines Euganéennes, partent de Teolo : le Sentier du Mont Grande, qui comprend une déviation jusqu’aux ruines du Château de Rovolon, et le Sentier du Mont de la Madonna, qui inclut la visite de deux antiques sites religieux, le petit oratoire S. Antonio Abate qui remonte au XIVe et le Sanctuaire Marial près duquel se trouve un petit monastère bénédictin.

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Mars 2006

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