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La voie professionnelle dans les méandres de la concertation
Après deux mois d’une première concertation, les différents acteurs de la voie professionnelle sont engagés dans un nouveau trimestre de bilatérales avec le cabinet de la ministre Carole Grandjean. Pour l’instant, ce sont 200 propositions issues des quatre groupes de travail (GT) interministériels qui ont été retenues.
Plusieurs d’entre elles émanent de nos syndicats (SE, SNPDEN, SIEN, SN2D, SEA) et de notre union interprofessionnelle UNSA qui ont participé à ces échanges.
Doit-on être satisfait du premier acte de la réforme de la voie professionnelle auquel nous avons consciencieusement participé ?
Certes, les quatre GT qui se sont réunis depuis novembre dernier ont rendu une copie prolifique et nos propos ont été entendus. Reste à affiner ce volumineux pavé qui vise à organiser la nouvelle réforme promise en six grands axes articulés sur la temporalité du parcours scolaire . Et en l’état actuel des discussions, rien ne laisse présupposer ce qu’il adviendra.
Côté UNSA, nous avons produit plusieurs notes affirmant et réaffirmant l’inutilité et surtout la nocivité d’augmenter la durée de la période de formation en milieu professionnel (PFMP). Car plus de PFMP menaçait les enseignements généraux dont on connaît l’importance pour permettre une insertion réussie, quelque soit la suite du parcours, des élèves de la voie professionnelle.
Toutefois, avec le SE-UNSA , nous avons entrouvert la porte d’une 4e année optionnelle qui pourrait permettre aux élèves les plus fragiles de consolider leurs acquis et d’augmenter le temps de stage en entreprise avec l’objectif de réduire le décrochage dont on sait qu’il se produit surtout lors des transitions, entre le lycée et l’entreprise (l’entrée dans la vie active) ou la première année du supérieur (la poursuite d’études).
En outre, nous avons émis la nécessité d’accorder à l’orientation toute la place qu’elle mérite en proposant un temps d’enseignement dédié à cette question afin de promouvoir une véritable « éducation à l’orientation » qui permettrait aux jeunes de gagner en autonomie. Celle-ci devrait selon nous être complétée par un accompagnement individualisé sous la forme d’un tutorat-mentorat afin d’éviter le décrochage de celles et ceux pour qui la construction du sens de leur avenir est plus problématique, quelle qu’en soit la cause.
Au collège, je m’oriente vers la voie professionnelle.
Je vis ma scolarité au lycée professionnel.
Je suis en situation de décrochage.
Je découvre le monde professionnel.
Je prépare la poursuite de mes études.
Je prépare mon insertion dans la vie active.
Bien d’autres points seront abordés pendant ces bilatérales et l’UNSA Éducation continuera de défendre l’intérêt des jeunes en veillant à une réforme équilibrée qui tient compte de l’égalité des chances dans la diversité des profils et des situations individuelles et territoriales, comme du maintien de la qualité d’une formation tant initiale académique que professionnelle donnant à toutes et tous les élèves la possibilité d’une insertion réussie.
Gilles Leluc gilles.leluc @unsa-education.org