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Réformistes face à Macron

LUNSA Éducation dénonce la responsabilité du président de la République qui, avec la réforme des retraites, a amplifié la triple crise sociale, politique et démocratique. Le dire haut et fort, c’est affirmer notre syndicalisme réformiste. Notre syndicalisme dénonce la situation de blocage qui permet à l’État employeur de se dédouaner de la recherche d’un vrai dialogue social débouchant sur des accords. Notre syndicalisme dénonce la posture et la communication défiantes et provocatrices du président de la République et souvent des ministres qui viennent le plus souvent affaiblir ou décrédibiliser leurs décisions, y compris celles qui pourraient avoir des effets positifs.

En procédant ainsi, le président de la République fragilise le réformisme et c’est dangereux.

Le manque de respect des organisations syndicales et de leur rôle essentiel dans la démocratie ne fait que renforcer la défiance de la population envers le monde politique.

La conséquence de cette absence de recherche de compromis, c’est une croissance des rancœurs et donc de la colère, de la violence, une croissance de l’abstention et une extrême-droite qui prospère en attendant son heure.

Notre syndicalisme est offensif et il parle vrai. Notre syndicalisme est offensif parce qu’il parle vrai.

C’est pourquoi, même, et surtout, face à Emmanuel Macron, il continuera à valoriser son action et à faire des propositions.

Quand nous obtenons le doublement de l’ISAE et de l’ISOE et des perspectives de déroulement de carrière plus rapide pour les professeurs, CPE, PsyEN, nous le disons tout en soulignant l’insuffisance de la revalorisation.

Quand nous faisons reculer le président sur son projet d’augmenter de 50 % les périodes de formation en milieu professionnel en Bac Pro, au détriment de l’enseignement général et de la formation scolaire, nous le disons aussi en rappelant aussi toutes les incertitudes restantes.

Quand nous obtenons des avancées pour certains personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, avec la signature d’un accord en 2021 qui engage le ministère, nous le disons encore et continuons à nous battre pour l’élargir à tous les personnels.

C’est bien parce que notre syndicalisme reconnait des avancées et qu’il a le courage de la nuance que ses oppositions ont la force, non pas de l’habitude, mais de la sincérité.

Alors nous le redisons avec force, l’UNSA Éducation ne veut pas de cette réforme des retraites.

L’UNSA Éducation demande davantage de mixité sociale à l’École. C’est une priorité pour améliorer notre système éducatif et la société en donnant toute la priorité nécessaire à l’École publique et laïque. L’UNSA Éducation est attachée à la réussite de chaque jeune.

L’UNSA Éducation ne veut pas de la généralisation du SNU et ne veut pas qu’il se fasse sur le temps scolaire.

L’UNSA Éducation s’oppose à la logique du « pacte » et veut une revalorisation des tâches actuelles, pour TOUS les personnels de l’Éducation, de la Recherche, de la Culture.

L’UNSA Éducation revendique une loi pour l’Enseignement supérieur pour répondre aux exigences d’une nécessaire ambition pour sa démocratisation.

L’UNSA Éducation exige la déprécarisation statutaire et économique des AESH et une politique globale qui se donne les moyens de réussir l’inclusion scolaire.

L’UNSA Éducation exige que la voie professionnelle scolaire soit renforcée avec un meilleur accompagnement des élèves, sans augmentation des PFMP au détriment du temps scolaire, avec un respect de tous les personnels engagés dans leur professionnalité et pour la réussite de élèves.

L’UNSA Éducation se mobilise au quotidien pour l’amélioration de la qualité de vie au travail et pour que cesse la mise en tension permanente de tous les niveaux du système.

Plus que jamais nous avons besoin du syndicalisme combatif de l’UNSA. Combatif car réformiste. Utile car réformiste. Le réformisme, c’est l’action. Le réformisme, c’est la recherche du compromis. Le réformisme, c’est, concrètement, faire reculer le gouvernement lorsqu’il porte des mesures qui n'améliorent pas la situation. C'est planter des jalons pour plus tard et obtenir in fine des avancées pour bâtir une École émancipatrice et une société plus égalitaire.

Nous ne laisserons pas le président de la République affaiblir le réformisme. Nous faisons face au quotidien et nous le ferons encore à l’avenir. Réformistes face à Emmanuel Macron, c’est la voie de l’UNSA Éducation.

Vis-à-vis des collègues qui pourraient voir le réformisme comme souple face au gouvernement, on pourrait peut-être ajouter une phrase qui explique que le réformiste c’est aus si ref user de laisser croire aux collègues que s’opposer à tout en bloc aurait permis de ne pas voir s’installer des réformes qu’on ne voulait pas, mais qu’au contraire, au lieu d’être améliorée par nos contre-propositions et amendements, ces réformes seraient passées telles quelles.

Frédéric Marchand

Secrétaire général de l’UNSA Éducation

@FMarchandfred

6-7 • Les b rèves d’ a ctu

12-13 • Le Baromètre UNSA É ducation 2023

14 • L’UNSA saisit le Conseil d’État pour défendre vos conditions de travail

14

19

• Revalorisation indemnitaire conséquente pour les PTP

• Une réforme de plus pour la voie professionnelle sans l’adhésion des personnels

20-21 • Focus sur la CPES du lycée Thiers de Marseille : l’enquête en EMC

24 • Urgence climatique : agir vite et ensemble

25 • Changement climatique : que peut l’École ?

Un blog à [ r e ] découvrir

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Le mercredi, vous pourrez découvrir un billet sur l’actualité éducative et le vendredi un billet culture.

N’hésitez pas, vous pourrez aussi écouter un podcast.

« Voyage en utopies »

L’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et la Ville de Marseille annoncent la quatrième édition du festival des sciences sociales

« Allez Savoir », sur le thème des utopies et dystopies, intitulée « Voyage en utopies », du 20 au 24 septembre 2023.

Près de 160 intervenants seront présents dans une riche programmation mêlant tables rondes, projections-débats, expositions, balades, rencontres aux musées, spectacles, ateliers, propositions en famille ou encore ateliers pédagogiques.

Sport et UNESCO

L’éducation aux valeurs par le sport, une campagne pour développer l’objectif de développement durable 4 de l’ONU - Pour une Éducation de qualité - équité, travail d’équipe, égalité, discipline, inclusion, persévérance et respect : à partager par la pratique de l’activité physique et sportive.

> https://fr.unesco.org/themes/ sport-antidopage/education-aux-valeurs

Zep

La ZEP, Zone d’Expression Prioritaire, rend concrète la liberté d’expression pour les jeunesses. Portée par des journalistes et des jeunes en service civique, l’association anime des ateliers d’écriture, de production de podcast et vidéos. Indispensable, à écouter ici :

> https://zep.media/sons/comment-jai-grandi/

La chaîne pédagogique LUMNI propose une nouvelle série pour ados, qui passe en revue les usages d’internet et des réseaux sociaux : fake news, cyber-harcèlement, temps passé, estime de soi, pièges et dangers, argent, …20 épisodes sont prévus pour une éducation aux usages responsables des réseaux.

Mobilités ERASMUS +

+ 139 % du nombre de mobilités Erasmus + en 2022

136 135 mobilités ont été financées, soit trois quarts des demandes, dont :

71 527 dans l’enseignement supérieur (52 % du total des mobilités),

35 358 dans l’enseignement scolaire (25 %),

27 230 dans l’enseignement et la formation professionnels (21 %), et 2 020 pour l’éducation des adultes (2 %).

Le tout pour un budget de 288 millions d’euros.

Penser l’Éducation à l’époque de l’anthropocène

Quelle est la finalité de l’éducation : est-ce d’adapter les jeunes au monde tel qu’il va ou de travailler à la transformation radicale de nos sociétés ?

Les auteurs poursuivent leur travail d’analyse biogéophysique et sociopolitique de l’Anthropocène pour tracer le chemin de la refondation d’une éducation politique confrontée au plus grand défi du temps présent, la disparition progressive de nos conditions bioclimatiques d’existence.

SNIA-IPR Le Syndicat national des inspecteurs d’académie et des inspecteurs pédagogiques régionaux

Avec 50% des actifs syndiqués, le SNIA-IPR demeure la seule organisation représentative des IA-IPR. Grâce à 70,56 % des voix aux élections professionnelles de décembre 2022, notre liste d’union, SEJS-SI.EN-SNIA-IPR, a gagné 5 des 6 sièges de la CAPN des corps d’inspection et le SNIA-IPR compte 2 titulaires.

Un bureau national de 9 IA-IPR, d'un.e représentant.e des stagiaires et d'un·e représentant·e des retraités, élit le/la secrétaire général·e et répartit les autres fonctions parmi ses membres.

Dans chaque académie, un délégué fait le lien entre ses collègues et le bureau, animant la vie syndicale académique.

La diversité d’expertise et de champs disciplinaires des IAIPR est représentée au national comme dans les académies.

La parité femme-homme est une priorité.

Adhérant à l'UNSA Éducation en 2011, nos revendications s'inscrivent dans celles de la fédération, notre syndicat en partage les valeurs.

Nous contribuons à l’œuvre collective sur de nombreux dossiers avec les organisations sœurs : RDVC (Rendezvous de carrière), évaluations des établissements, collège, lycée, et sur des questions larges dont se saisit la fédération : inclusion, mixité sociale, Violences Sexuelles et Sexistes, Qualité de vie et conditions au travail. La prospérité est mutuelle.

Nos mandats affirment le positionnement des IA-IPR, pilotes pédagogiques et acteurs des ressources humaines, pour conforter ces dimensions académiques et nationales de nos missions.

Les créations de postes rencontrent un manque d’attractivité chronique lié à des conditions d’exercice du métier dégradées. La qualité de vie et des conditions de travail doit d’urgence se concrétiser.

Nous portons ce syndicalisme de progrès social et de respect de nos valeurs.

Christian Champendal Secrétaire généraldu SNIA-IPR snia-ipr@unsa-education.org

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