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Urgence climatique : agir vite et ensemble

Le GIEC a publié en mars la synthèse des connaissances acquises sur le changement climatique depuis 8 ans. Il sonne à nouveau l’alarme : un sursaut international est néce ssaire si on veut limiter le réchauffement à 1,5°C et faire face aux enjeux écologiques.

Un diagnostic alarmant

Depuis 2015, le changement climatique s’accélère et s’intensifie plus que prévu. La température a augmenté de 1,1°C depuis 1850.

Ce qui s’explique, sans équivoque, par les activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles et la déforestation qui émettent des gaz à effet de serre. Or, l’augmentation inextinguible de ces derniers, entraînera un réchauffement climatique à 1,5°C dès 2030 prévient le GIEC.

Le risque c’est, pour reprendre une expression du rapport, « l’escalade rapide de dangers » : des phénomènes météorologiques extrêmes vont toucher en priorité les zones les plus vulnérables qui n’auront pas les moyens financiers et technologiques d’y faire face.

Des actions largement insuffisantes

Les politiques prises pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ne sont toujours pas à la hauteur de l’enjeu. Or, le GIEC l’assure: nos actions actuelles jouent un rôle crucial pour notre avenir et celui des générations futures. Le réchauffement est inéluctable à court terme (2021-2040) mais les scénarii passeraient de +1,4°C à + 4,4°C en 2100 en fonction des choix faits aujourd’hui. « Chaque fraction de degré compte » martèlent les experts. En effet, plus la température augmente, plus les inondations, canicules, etc. seront intenses et leurs conséquences dramatiques et irréversibles : pénurie d’eau, acidification des océans, baisse des productions agricoles etc. avec des risques accrus de famines, pandémies, surmortalité et conflits.

Les États doivent être volontaristes

Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C implique de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030. Cela veut dire réduire drastiquement l’utilisation des énergies fossiles et déployer les énergies bas carbone comme le solaire et l’éolien. Le GIEC propose de nombreuses pistes pour atteindre ce but : repenser les villes, modifier les régimes alimentaires, etc. C’est ce « développement résilient au changement climatique » qui doit permettre de nombreux bénéfices, notamment pour la santé et l’économie. Il insiste enfin sur l’importance des financements qui devront être nettement plus élevés pour permettre un véritable changement.

L’UNSA Éducation affirme sa volonté d’agir pour une transformation écologique juste, équitable et rapide. L’heure n’est plus à l’attente, mais à l’action

Solenn Texier solenn.texier @unsa-education.org

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