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DES NOUVEAUX OUTILS AU BANC DE L’ÉCOLE

Les démocraties modernes sont représentatives des citoyen·nes par l’intermédiaire de leurs élu·es qui élaborent et votent les lois au Parlement. Mais d’autres moyens d’expression de la démocratie existent comme la convention citoyenne, le référendum d’initiative partagée ou encore le comptage des votes blancs. Ces outils novateurs sont-ils transposables à l’École ?

La convention citoyenne est un principe de démocratie participative déjà appliquée dans certains pays européens. L’idée est de donner la parole à chaque citoyen·ne sur des sujets de société les plus variés afin d’argumenter dans le sens de l’intérêt général, et non particulier. Les conclusions des débats peuvent donner lieu à la création de lois. On peut imaginer à l’école la création d’un espace de confrontation d’idées, de débats plus larg e que le conseil de vie collégienne ou lycéenne, dans l’optique d’améliorer les conditions de vie à l’école. Ça serait aussi un moyen d’apprentissage du respect de l’autre. Les thèmes abordés possibles ? Ils sont si nombreux : l’emploi du temps, la constitution des repas, les temps de pause, les activités proposées, la transition écologique, le projet d’établissement ou encore le règlement intérieur.

Le référendum d’initiative partagée (RIP) est un processus qui peut être engagé par quelques parlementaires seulement afin de faire voter une loi qui serait approuvée à partir de l’expression favorable de 10 % du corps électoral. On peut y recourir pour des sujets plus techniques ou des sujets pour les - quels le collectif n’estime pas nécessaire de recueillir les suffrages de manière massive mais plutôt sélective et finement représentative.

A l’école, un simple changement de règlement intérieur pourrait valoriser ce type de référendum qui n’a jamais pu être organisé au niveau national depuis son entrée en vigueur en 2015 du fait d’une grande complexité de sa mise en œuvre.

Le vote blanc exprime l’opinion d’un électeur qui manifeste son attachement au processus démocratique du vote mais estime que l’offre politique ne lui permet pas de choisir un candidat. Il n’est en rien un vote nul (billet déchiré ou raturé) qui manifeste, lui, un mécontentement de l’électeur. Toutefois, en France, le vote blanc n’est pas pris en compte dans les suffrages exprimés, et cette question d’une prise en compte fait débat.

L’école pourrait alors permettre d’innover en introduisant lors des élections des délégués le fait qu’un vote blanc est un suffrage exprimé, et si le nombre des votes blancs est majoritaire, on procède alors à une nouvelle élection avec de nouveaux candidats.

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