livre new mexico

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LA CHOUETTE qui vivait dans la ciguë LA CHOUETTE savait guérir par le poison LA CHOUETTE et arbre creux et sifflement







POÈME À PROPOS D’UN LOUP PEUT-ÊTRE DEUX LOUPS il vient en courant à travers le champs où il vient en courant

il vient en courant le long de la colline où l vient en courant





L’INVENTION DU PEUPLE BLANC (de Leslie Marmon Silko) Pueblo de Laguna Le vieillard secoua la tête. « Ça, c’est une ruse de sorciers», dit-il. « Ils veulent nous faire croire que tout le mal est dans le peuple blanc. Ainsi, nous ne regarderons pas plus loin afin de voir ce qui se passe vraiment. Ils veulent que nous nous séparions du peuple blanc, que nous assistions ignares et sans défense à notre propre destruction. Mais le peuple blanc n’est qu’un outil manipulé par les sorciers ; et je vous dis que nous pouvons faire face au peuple blanc avec ses machines et ses croyances. Nous le pouvons car c’est nous qui avons inventé le peuple blanc ; ce sont nos sorciers qui ont créé le peuple blanc.

Il y a longtemps tout au début il n’y avait pas de peuple blanc dans ce monde il n’y avait rien d’européen. Et ce monde aurait pu continuer ainsi s’il n’y avait pas eu une chose: la sorcellerie. Ce monde était déjà achevé même sans peuple blanc. Il y avait de tout y compris de la sorcellerie. Puis cela advint. Les sorciers se réunirent. Certains venaient de très très loin avaient traversé les océans avaient traversé les montagnes. Certains avaient les yeux bridés d’autres la peau noire.


Ils se réunirent tous pour un championnat comme aujourd’hui pour un championnat de baseball mais ce championnat était d’actes mauvais. En tout cas ils se réunirent tous ces sorciers venus de partout de tous les peuples pueblos et de toutes les tribus. Il y avait des sorciers navajos, quelques hopis, quelques zunis. Ils tenaient un congrès de sorciers c’était bien ça Là-haut dans les collines de lave au nord du Canoncito ils se réunirent pour faire des sottises dans les grottes avec leurs peaux d’animal. Renard, blaireau, lynx et loup ils tournèrent autour du feu et au quatrième tour ils sautèrent dans la peau de leur animal. Mais cette fois ça ne suffisait plus et l’un d’eux un Sioux peut-être, ou des Esquimaux se mit à fanfaronner. «Mais ce n’était rien, ça, regardez donc. » C’est ainsi que commença le championnat. Puis certains soulevèrent le couvercle de leurs grosses marmites,


appelèrent les autres afin qu’ils viennent voir: des bébés morts mijotaient dans le sang on leur avait décalotté le crâne sucé toute la cervelle. Une potion de sorciers à faire sécher et à réduire en poudre pour faire de nouvelles victimes. D’autres ouvrirent des baluchons de peau remplis d’objets dégoûtants: des silex noirs, des cendres de hogans brûlés où gisaient les morts Des volutes de peau découpées sur le bout des doigts taillées dans le bout des pénis et des clitoris. À la fin, il en restait un seul qui n’avait étalé ni sorts ni pouvoirs. Le sorcier se tenait dans l’ombre loin du feu et personne ne savait d’où il venait de quelle tribu ou même si c’était un homme ou une femme. Mais l’important, c’était que ce sorcier n’exhibait pas de charbons de tonnerre noirs ni de perles rouges de fourmilière. Il leur dit simplement d’écouter: « Ce que j’ai, c’est une histoire. » Au début, ils éclatèrent tous de rire mais le sorcier dit OK allez-y riez si le cœur vous en dit


mais à mesure que je raconterai l’histoire elle arrivera pour de bon. Mise en branle à présent mise en branle par notre sorcellerie elle œuvrera pour nous. Des grottes de l’autre côté de l’océan dans les grottes de collines sombres des gens à peau blanche comme le ventre d’un poisson couverts de poils. Puis ils s’éloignent de la terre puis ils s’éloignent du soleil puis ils s’éloignent des plantes et des animaux. Ils ne voient pas la vie Lorsqu’ils regardent ils ne voient que des objets. À leurs yeux le monde est une chose morte les arbres et les fleuves ne sont pas vivants les montagnes et les pierres ne sont pas vivantes Le daim et l’ours sont des objets Ils ne voient pas la vie. Ils ont peur Ils ont peur du monde. Ils détruisent ce qui leur fait peur. Ils ont peur d’eux-mêmes. Le vent les poussera à travers l’océan par milliers dans de grands navires essaimant comme les larves d’une fourmilière écrasée.


Ils porteront des objets qui peuvent tirer la mort plus vite que ne voit l’oeil. Ils tueront ce qui leur fait peur tous les animaux les gens mourront de faim. Ils empoisonneront l’eau, ils la feront disparaître et il y aura la sécheresse les gens mourront de faim Ils auront peur de ce qu’ils trouveront Ils auront peur des gens Ils tuent ce qui leur fait peur. Des villages entiers seront exterminés Ils massacreront des tribus entières Pour nous des cadavres Pour nous du sang La mort la mort la mort la mort. Et ceux qu’ils n’auront pas tués mourront de toute manière à cause de la destruction qu’ils auront vue à cause de la perte à cause de la perte de leurs enfants la perte détruira le reste. Fleuves et montagnes volés la terre volée leur mangera le coeur et leur arrachera la bouche du sein de leur Mère.


Les gens mourront de faim. Ils apporteront de terribles maladies que les gens n’ont jamais connues. Des tribus entières mourront couvertes de plaies purulentes chieront le sang vomiront le sang. Des cadavres pour notre travail A présent mis en branle mis en branle par notre sorcellerie mis en branle afin d’œuvrer pour nous. Ils prendront ce monde d’un océan à l’autre se retourneront les uns contre les autres ils se détruiront les uns les autres ici dans ces collines ils trouveront les roches, des roches veinées de vert, de jaune, de noir. Ils formeront le dessin dernier avec ces roches ils le poseront à travers le monde et feront tout exploser. A présent mis en branle mis en branle afin de détruire Afin de tuer Des objets qui œuvrent pour nous des objets qui agissent pour nous Faisant la sorcellerie pour la souffiance pour les tourments


pour les mort-nés les mal-formés les stériles les morts. Tourbillonnant tourbillonnant tourbillonnant tourbillonnant à présent mise en branle mise en branle. Et les autres sorciers répondirent « OK tu as gagné ; tu remportes le prix, mais ce que tu viens de dire – ce n’est pas si drôle c’est même plutôt inquiétant . On se débrouillait bien sans ça, on y arrive bien sans ces choses-là. Reprends-la , Rappelle ton histoire . » Mais le sorcier se contenta de secouer la tête et de regarder les autres, avec leurs peaux de bêtes puantes, leurs fourrures puantes, leurs plumes puantes. Elle est déjà en liberté. Déjà elle arrive. On ne peut pas la rappeler.




Raton-Laveur dupe Coyote, Coyote mange Raton-Laveur, Coyote combat Les Hommes-Merde, se fait emmurer dans une maison de pierre, mange ses yeux, mange ses couilles, s’échappe, dupe le Garçon-Oiseau afin de s’emparer de ses yeux, se les fait prendre par les oiseaux et les recupère. Nez-Percé

Son frère cadet Raton-Laveur dit à Coyote : Voici comment j’obtiens ce bon poisson frit. Je me sers de mes choux puants comme coussins, au matin la lumière du soleil les transforme en poissons. Ce que fit Coyote, il s’assit contre les choux. Au lever du soleil c’étaient toujours des choux puants Et Raton-Laveur dit Pas comme ça ! Ce que je fais, je mets ma bite dans un nid de fourmis, et elles la mordent, fort peut-être, et voilà, un gros poisson frit, la morsure est petite, j’ai un petit poisson. Eh bien Coyote le fit, il trouva les fourmis et y enfonça la bite, quand elles mordaient cela faisait vraiment mal ; Coyote songea à ses poissons et retira sa bite toute rouge et endolorie. De retour chez lui sans poisson Coyote dit à Raton-Laveur Elles ont mordu ma chose et lui ont fait mal mais je n’ai pas eu de poisson Et Raton-Laveur dit Pas comme ça ! Ce que je fais, je vais sur la piste et je demande au premier venu. Et Coyote y alla avec lui et chacun reçut à manger. Et Coyote les vola et Raton-Laveur le dénonça et s’enfuit avec ses propres aliments. Et ils battirent Coyote et reprirent tout et ses yeux enflèrent à tel point qu’il n’y voyait plus. Il rentra chez lui et se sentait bien mal


Coyote dit à Raton-Laveur Quand tu vas pêcher le crabe fais attention, il y a près de la rivière des êtres noirs qui tirent sur les gens. Tu les reconnaîtras, ils disent Spitspam Spitspam. Coyote se barbouilla tout le corps de charbon de bois et se rendit à la rivière et tira une flèche sur Raton-Laveur. En disant Spitspam Spitspam. Raton-Laveur rentra chez lui et avait bien mal. Je te l’avais dit fit Coyote, laisse-moi te soigner. Et Coyote lui mordit les parties charnues, il les arracha avec les dents. Oh! hurla Raton-Laveur tu me fais mal. Non dit Coyote je suis en train de te guérir, et Coyote le mangea. Coyote avait beaucoup à manger. puis Coyote marcha de çà de là et n’arrivait pas à se décider et dit j’aimerais pouvoir me battre avec un Homme-Merde. lmmédiatement les Hommes-Merde le battirent jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Lorsqu’il se releva, tout son corps empestait la merde et il se lava dans la rivière si seulement j’avais une maison de pierre, dit Coyote, pour me protéger. Et il en eut une. On ne pouvait pas y entrer et il ne pouvait pas en sortir. Au bout d’un long moment il eut faim et il n’y avait rien à manger. Donc il s’arracha les yeux et les mangea, mais il devint tout maigre et il n’y avait rien à manger donc il s’arracha les couilles et les mangea. quelqu’un dehors piquait et martelait ; lorsque Coyote appela Pic-maculé vint. Coyote dit Dis au pic brun, au geai bleu et au pic à tête rouge d’ouvrir cette maison et ils le firent, et le portèrent à l’extérieur. Il leur donna les plus beaux habits et tous ces hommes s’en retournèrent contents eh bien à présent Coyote était aveugle. Il entendit le Garçon-Oiseau et l’appela et mit des fleurs dans ses propres orbites. Coyote dit Pourquoi ne tires-tu pas sur le faisan là-bas ? tes yeux ne sont pas bons, faisons un échange. Et chacun prit les yeux de l’autre. Le garçon courut de çà, de là, et il voyait bien mais ses yeux qui étaient des fleurs se fanèrent et se desséchèrent et il


fut aveugle Coyote extirpait un œil et le lançait en l’air en disant Formidable il est à moi. Des oiseaux passèrent le remarquèrent attrapèrent ses yeux au vol. Coyote dit Formidable il est à moi, il le dit cinq fois, mais c’étaient eux qui avaient les yeux Coyote rencontra une vieille femme borgne. Oh comme ils s’amusent avec les yeux de Coyote dit-elle. Elle était en train de moudre des racines de fougère et il la tua à coups de gourdin et enfila ses vêtements et se mit à moudre les racines de fougère. Et les femmes revinrent et dirent à Coyote Oh comme ils s’amusent avec les yeux de Coyote le lendemain elles emmenèrent la vieille femme avec elles et elle dit à toutes les femmes Portez-moi sur le dos, un peu plus bas ma petite-fille. Puis Coyote dit Voilà c’est exactement ça. Et la porteuse dit Tu me fais mal, tu me piques avec quelque chose. Comment ça, dit Coyote, je n’ai rien pour te piquer. Mais la femme la plus jeune ne voulut pas porter Coyote plus bas et Coyote dit Tu me fais mal ma petite-fille, un peu plus bas ! Mais elle jeta Coyote à terre et elles se rendirent toutes là où étaient les yeux de Coyote elles firent circuler les yeux et Coyote les récupéra et les lança en l’air et s’exclama Formidable ils sont à moi et Geai Bleu dit aux autres Que raconte cette vieille femme ? et les deux yeux retombèrent et furent de nouveau à lui. Il retira les vêtements de la vieille femme et s’enfuit.

Version anglaise d’Armand Schwerner, d’après Melville jacobs




















LE GARÇON ET LES DAIMS (de Andrew Peynetsa 1 ) Zuni SON’AHCHI. (le public) Ee ——— so. SONTI IL Y A LO ——— NGTEMPS. (le public) Ee ——— so. IL Y AVAIT DES VILLAGEOIS À HE’SHOKTA et là-haut sur les Collines du Chien-de-Prairie les daims étaient chez eux. La fille d’un prêtre était assise da ns une pièce au quatrième sous-sol et tressait des paniers plats. Elle y éta it a ssise et trava illa it toujours, et le Soleil se levait chaque jour lorsque le Soleil se levait la jeune fille travailla it assise à l’endroit où il entrait. Il paraît que le Soleil l’a mise enceinte. Lorsqu’il l’eut mise enceinte quoiqu’elle soit restée là assise sa ns connaître aucun homme, son ventre enfla . Elle con ——— tinua de tra vailler pendant un temps à tresser des pa niers pla ts, et son ventre enfla , beaucoup beaucoup. Lorsque son heure fut venue elle eut une douleur au ventre. Elle prit tous ses habits sortit et se rendit au Bout-des-Eaux. 1 • Consulter les conseils de lecture infra.


Elle continua de marcher jusqu’à ce qu’elle pa rvienne à la rive descendit à la rivière, et la va ses habits. (Ensuite) après a voir lavé quelques affaires, elle ressentit une douleur au ventre. Elle sortit de la rivière. Une fois sortie elle s’assit près d’un genévrier et força ses muscles: (le petit bébé sortit). Elle creusa un trou, y mit des feuilles de genévrier puis y coucha le bébé. Elle retourna dans l’eau ramassa tous ses habits et se lava soigneusement de toute trace de sang. Elle fit un paquet de ses habits les hissa sur son dos (et retourna chez elle à He’shokta). Et les DAIMS qui vivaient sur les Collines du Chien-de-Prairie descendaient BOIRE, descendaient boire au crépuscule. (Le Soleil était presque couché lorsqu’ils descendirent boire et le petit bébé pleurait. « Où est ce petit bébé qui pleure?» dirent-ils.) Deux faons qui descendaient avec leur mère l’entendirent. Les pleurs semblaient venir d’un arbre.


Ils entrèrent dans l’eau (et là) ils trouvèrent l’origine des pleurs. Près d’un genévrier, l’enfant (pleurait). Les daims les deux faons et leur mère allèrent à lui. « Eh bien, pourquoi ne pas le sauver? Vous deux, tenez mes mamelles afin qu’il puisse téter. » c’est ce que dit la mère à ses faons. Les deux faons aidèrent le bébé à téter les mamelles de leur mère et à boire du lait. (Le petit garçon tétait, tétait la daine) ju ——— squ’à ce qu’il soit repu. La mère se coucha et l’installa confortablement comme font les daines avec ses deux faons ensemble couchés auprès d’elle et ils DORMIRENT EN L’ENVELOPPANT DE LEUR FOURRURE. Ils prenaient soin de lui, et vécurent ainsi, ainsi. Il grandissait et n’avait pas d’habits, il était tout NU. Son frère et sa sœur aînés avaient de la fourrure : ils avaient de la fourrure, mais lui était tout NU et ce n’était pas bon.


La daine (la mère du petit garçon) dit à ses deux faons: « Ce soir quand vous dormirez, vous vous coucherez de chaque côté et il couchera au milieu. Pendant que vous dormirez (j’irai au Village des Katchinas, car il n’a pas d’habits, il est tout nu, et ce n’est pas bon.») Ainsi parla-t-elle à ses enfants, et là au village de He’shokra il y avait des jeunes gens qui allaient à la chasse, et les jeunes gens qui allaient à la chasse cherchaient des daims. Lorsqu’ils allaient à la chasse ils tuaient dans les environs des Collines du Chien-de-Prairie. Et leur mère se rendit au Village des Katchinas, elle con ——— tinua jusqu’à ce qu’elle eut atteint le Village des Katchinas. Il était plein de Katchinas qui dansaient. « Mes pères, mes enfants, comment avez-vous passé vos journées ? » « Agréablement, notre enfant, tu es là, assieds-toi », dirent-ils. « Attendez, arrêtez de danser, notre enfant est venu et a sans doute quelque chose à dire », et les katchinas s’arrêtèrent. La daine s’assit, (la vieille daine s’assit. Un prêtre katchina lui parla): «À présent, parle. Tu es sans douce venue parce que tu avais quelque chose à dire. » « OUI, en VÉRITÉ, je suis venue parce que j’ai quelque chose à DIRE.


(Là-bas, au village de He’shokta, il y a la fille d’un prêtre) qui a abandonné son enfant. Nous l’avons trouvé nous l’élevons. Mais il est pauvre, sans habits, tout nu, et ce n’est pas bon. Donc je suis venue demander des habits pour lui», ainsi parla t-elle. « Tiens donc.» « Oui, c’est pour cela que je suis venue, afin de demander pour lui des habits.» « Eh bien, il y a toujours une solution», dirent-ils. Kyaklo déposa sa chemise. Corne Longue son pagne et ses mocassins. Huurutu ajouta ses jambières en daim et déposa sa bandoulière. Et Pawriwa déposa sa coiffe en plumes d’ara. Ils ajoutèrent les CLOCHETTES qu’il porterait aux jambes. Ils ajoutèrent des rangs de perles de turquoise des mocassins. Ainsi ils déposèrent tout cela, des écheveaux de laine pour ses poignets et ses chevilles ils rassemblèrent tous ses habits. (Lorsqu’ils eurent tout rassemblé sa mère les prit sur son dos) : « Bon, il faut que je m’en AILLE mais quand il aura grandi je viendrai redemander des habits. » Ainsi parla-t-elle. « Très bien, vraiment.»


(Alors la daine prit son chemin. Lorsqu’elle retrouva ses enfants ils dormaient tous. Lorsqu’elle revint ils dormaient et elle se coucha à leur côté. Le petit garçon se réveilla se mit à téter, sa mère daine l’allaita et il se rendormit.) Ils passèrent la nuit et puis (avec plaisir) le petit garçon fut habillé par sa mère. Sa mère l’habilla. Une fois habillé il n’eut plus froid. Il jouait avec son frère et sa sœur aînés, ils se poursuivaient et jouaient. Ils vécurent ainsi jusqu’à ce qu’il eut grandi. Et ALORS ils remontèrent vers leur ancien terriroire sur les Collines du Chien-de-Prairie. Une fois montés ils y restèrent et ne descendaient que pour boire au crépuscule. Ils y vécurent lon ——— gtemps jusqu’à ce que venant du village (son oncle sorte chasser. En chassant il s’en vint du côté de la Source des Vers, et de là se dirigea vers les Collines du Chien-de-Prairie et arriva au bord d’une vallée. Lorsqu’il parvint aux bois qui poussaient sur les Collines du Chien-de-Prairie il regarda vers le bas et) LÀ DANS LA VALLÉE il y avait le troupeau de daims. Au milieu des daims marchait un petit garçon vêtu de blanc.


Il avait des clochettes aux jambes et une coiffe en plumes d’ara. (Il avait une coiffe en plumes d’ara, il avait belle allure), c’était certainement un garçon (un mâle un humain parmi eux. Tandis qu’il regardait) les mères daines l’aperçurent. (Lorsqu’elles aperçurent le jeune homme, elles s’enfuirent. Puis le petit garçon les distança.) « Haa ——— , mais qui cela pouvait-il bien être ? » C’est ce que dit son oncle. (« Qui peux-tu être? Peut-être es-tu un homme du jour. ») Ainsi pensait son ONCLE et il ne fit RIEN aux daims. (Il rentra chez lui le soir.) C’était le soir le dîner était prêt, (et lorsqu’ils s’assirent pour manger le jeune homme parla) : « Aujourd’hui, alors que j’étais à la chasse lorsque je suis monté au sommet des Collines du Chien-de-Prairie, là où se trouvent les bois, lorsque je suis arrivé au sommet), LÀ dans la VALLÉE il y avait un TROUPEAU DE DAIMS. il y avait un troupeau de daims et avec eux un PETIT GARÇON: à qui cet enfant pouvait-il être? Lorsque les daims m’ont vu ils se sont enfuis et il les a distancés. (il avait des clochettes aux jambes, il avait une coiffe en plumes d’ara, il était habillé de blanc»). Ainsi disait le jeune homme qui parlait à son père. Il était l’un des AÎNÉS du garçon c’était son PROPRE ONCLE qui l’avait trouvé. (le public) Ee ——— so. C’était son oncle qui l’avait trouvé.


Alors il dit, « S’il faut poursuivre le troupeau, dis-le à ton Prêtre de l’Arc. » Ainsi parla le jeune homme. «À qui cet enfant pouvait-il être ? PEUT-ÊTRE ALLONS-NOUS L’ATTRAPER. » Ainsi parlait-il. (Une jeune fille fille du prêtre dit), « Eh bien, je vais aller demander au Prêtre de l’Arc.» Elle se leva et se rendit chez le Prêtre de l’Arc. (Elle arriva chez le Prêtre de l’Arc et entra) : « Mes pères, mes mères, comment avez-vous été ces derniers jours ? » « Heureux, notre enfant, te voilà donc, assieds-toi», dirent-ils. « Oui. Eh bien, je vous demande de venir. Mon père demande que vous veniez, c’est ce qu’a dit mon père », ainsi parla-t-elle au Prêtre de l’Arc. « Très bien, je vais venir », dit-il. (La jeune fille sortit et rentra chez elle), et au bout d’un moment le Prêtre de l’Arc se rendit chez eux. Il se rendit chez eux alors qu’ils mangeaient encore. « Mes enfants, comment êtes-vous ce soir?» « Heureux asseyez-vous et mangez», lui dit-on. Il s’assit et mangea avec eux. (Lorsqu’ils eurent fini de manger), « Merci », dit-il. « Mangez, mangez donc», lui dit-on. (Il changea de siège)


et au bout d’un moment le Prêtre de l’Arc les questionna : « BON, pour quelle raison m’avez-vous fait venir, MOI ? Peut-être est-ce en raison d’un MOT de quelque importance que vous m’avez fait venir. Il faut me dire ce que c’est afin que je puisse y penser au fil des jours», ainsi parla-t-il. « OUI, en vérité ce jour, ce jour même mon fils ici présent est sorti chasser. (Là, sur les Collines du Chien-de-Prairie, là-haut) IL A VU UN TROUPEAU DE DAIMS Mais IL Y AVAIT PARMI EUX UN PETIT GARÇON ; Peut-être est-ce un homme du jour. Qui cela pouvait-il être ? Il était habillé de blanc et portait une coiffe en plumes d’ara. Lorsque les daims se sont enfuis il les a DISTANCÉS : il doit être très rapide. C’est pourquoi mon fils ici présent a dit, «Peut-être faudrait-il les POURSUIVRE, faudrait-il poursuivre les daims.» Il veut que le petit garçon soit pris, voilà ce qu’il pense. Parce qu’il a dit cela je vous ai fait venir », dit-il. « Certes.» « Certes, eh bien peut-être est-ce un homme du jour, que peut-il être d’autre ? On dit qu’il était habillé de blanc, que peut-il être d’autre ? Ainsi parlaient-ils. « QUAND voudriez-vous le faire?» ainsi parla-t-il. Le jeune homme qui était allé à la chasse dit, « Eh bien, dans quatre jours afin que nous puissions préparer nos armes. » Ainsi parla-t-il.


« Donc il faut dire à ton peuple que dans QUATRE JOURS il y aura une chasse au daim. » Ainsi parla-til. « Très bien. » (sur un ton abrupt) À cause du petit garçon, on annonça une chasse au daim. Le Prêtre de l’Arc sortit et le cria. À ses cris, les VILLAGEOIS l’entendirent. (lentement) « Dans quatre jours il y aura une chasse au daim. Il y a un petit garçon parmi les daims, qui peut-il bien être ? Avec un peu de chance vous pourriez l’ATTRAPER. Nous ne savons pas qui ce sera. Ainsi donc, vous trouverez un enfant», ainsi DIT-il à grands cris. Puis ils s’endormirent et attendirent avec impatience. Or donc la TROISIÈME nuit, la veille de la chasse la daine parla à son fils lorsque les daims se furent réunis: (« Mon fils. » « Qu’y a-t-il ? » dit-il.) « Demain on viendra nous chasser, celui qui nous a trouvés est ton oncle. Lorsqu’il nous a trouvés il t’a vu, et c’est pourquoi on viendra nous chasser. Ils viendront te chercher : tes oncles. (excitée) l’oncle qui t’a vu montera un cheval tacheté, et CE SERA LUI qui


NE TE LAISSERA PAS PARTIR, et tes frères aînés, tes mères non il ne pensera pas à les tuer, c’est à toi seul qu’il pensera, toi qu’il chassera. Ce ne sera pas toi qui te fatigueras, mais nous nous fatiguerons. Tu seras tout seul LORSQU’ILS NOUS AURONT TUÉS TOUS. er tu continueras seul. Ton premier oncle montera un cheval tacheté et un deuxième oncle montera un cheval blanc. CES DEUX-LÀ TE SUIVRONT. Tu devrais feindre la fatigue mais continuer et ils t’attraperont. Mais NOUS MOI-MÊME, ta SŒUR aînée, ton FRÈRE aîné, NOUS TOUS irons avec toi. Où qu’ils t’emmènent, nous irons avec toi. » Ainsi lui parla sa mère daine, (ainsi parla-t-elle). ENSUITE SA MÈRE DAINE LUI DIT TOUT : « ET MAIN TENANT je vais tout te dire. D’ici depuis ce lieu où nous vivons, nous sommes descendus boire. Lorsque nous sommes descendus boire une de tes AÎNÉES, une de tes PROPRES AÎNÉES ta mère qui assise au quatrième sous-sol tresse des paniers plats : C’EST ELLE que le Soleil avait mise enceinte.


Lorsque son heure fut proche elle descendit au Bouc-des-Eaux sur la rive pour laver des habits et lorsque tu étais sur le point de sortir elle a ressenti des douleurs, est sortie de l’eau est allée vers un ARBRE et t’a tout simplement LAISSÉ TOM BER. C’est ÇA, ta MÈRE. Elle se trouve dans une pièce au quatrième sous-sol et tisse des paniers plats, ainsi leur diras-tu. VOILÀ CE QU’ELLE T’A FAIT, ELLE T’A TOUT SIMPLE MENT LAISSÉ TOMBER. Lorsque nous sommes descendus boire nous t’avons trouvé, et parce que je t’ai nourri de mon lait et grâce aux songes de ton Père le Soleil, tu n’as pas tardé à grandir. Eh bien, tu nous as vus ta soeur aînée et ton frère aîné et ils ont de la fourrure. « Pourquoi n’ai-je pas de la fourrure comme eux ? » as-tu demandé. Mais c’est ainsi que cela doit être, car tu es un homme du jour. C’est pourquoi je suis allée au Village des Katchinas te chercher des habits ceux que tu as portés. Tu as commencé à les porter quand tu étais petit avant de GRANDIR. Hier j’ai été chercher les habits que tu portes à présent ceux que tu porteras lorsqu’ils nous prendront en chasse. Quand ils t’auront capturé tu devras raconter tout cela à tes aînés.


Lorsqu’ils te ramèneront Lorsqu’ils t’auront capturé et ramené tu entreras dans la maison. Quand tu entreras dans la maison ton grand-père un prêtre sera assis près du feu. «Grand-père, comment avez-vous été ces derniers jours ? » « Heureux. Je suis si vieux que je pourrais être le grand-père de n’importe qui, car nous avons beaucoup d’enfants», dira-t-il. « Oui, mais vous êtes véritablement mon grand-père», diras-tu. Lorsque tu t’approcheras de l’endroit où est assise ta grand mère, « Grand-mère, comment avez-vous été ces derniers jours ? » diras-tu. « Heureuse, notre enfant. Je suis si vieille qu’à coup sûr je pour rais être la grand-mère de n’importe qui, car tous les habi tants du village sont nos enfants», dira-t-elle. Ensuite, aux oncles qui t’on fait entrer et à tes trois tantes, tu serreras la main. « OÙ EST MA MÈRE?» diras-tu. « Qui est ta mère?» diront-ils. «Elle est dans une pièce au qua trième sous-sol et tresse des paniers plats, dites-lui d’entrer», diras-tu. Ta tante la plus jeune ira la chercher. Lorsqu’elle entrera: (sur un ton abrupt) « il y a un petit garçon qui te demande, il dit que tu es sa mère». (d’une voix dure) «Comment cela ? Je n’ai connu aucun homme, comment pourrais-je avoir un enfant ? » « Oui, mais il te demande », dira-t-elle et elle la forcera à sortir. ALORS CELLE DONT NOUS T’AVONS PARLÉ SORTIRA : tu lui serreras la main, tu l’appelleras mère. « Mais nous


pourrions être les mères de n’importe qui, car tous les habi tants du village sont nos ENFANTS», te dira-t-elle. « OUI, MAIS EN VÉRITÉ TU ES MA VRAIE MÈRE. Là, dans une pièce au quatrième sous-sol assise, tu travailles. Mon Père le Soleil, là où tu étais assise dans la lumière mon Père le Soleil t’a mise enceinte. Quand tu as été sur le point d’accoucher c’est au Bout-des-Eaux que tu es allée laver le linge. Tu as lavé le linge sur la rive et lorsque j’ai été sur le point de sortir lorsque tu as eu mal tu es allée vers un arbre et tu m’as tout simplement laissé tomber. tu as ramassé tes habits, tu les as hissés sur ton dos, et tu es retournée chez toi. Mais mes MÈRES ICI PRÉSENTES m’ont trouvé. Lorsqu’elles m’ont trouvé c’est parce qu’elles m’ont nourri de leur lait que j’ai grandi, et grâce aux songes de mon Père le Soleil que je n’ai pas tardé à grandir. Je n’avais pas d’habits si bien que ma mère est allée au Village des Katchinas pour en demander. » VOILÀ CE QUE TU DEVRAS DIRE. » (Ainsi lui parla-t-on), ainsi lui parla sa mère. « Et ce soir (en aparté) nous monterons sur les Collines de la Ruine.» Voilà ce que dit la mère daine à son fils. « Nous irons aux Col lines de la Ruine nous ne vivrons plus ici.


(sur un ton abrupt) Nous irons là où la terre est accidentée car DEMAIN ils nous prendront en CHASSE. Tes oncles ne penseront pas à NOUS, sûrement ils penseront à TOI SEUL. Ils ont de BONS CHEVAUX», ainsi lui parla sa mère. Ce fut la veille au soir que le garçon entendit le récit de sa mère daine. (Le garçon en fut si malheureux.) Ils dormirent toute la nuit (et avant l’aube les daims se rendirent sur les Collines de la Ruine). Ils s’y rendirent et y restèrent, et les VILLAGEOIS S’ÉVEIL LÈRENT. C’était le jour de la chasse, comme on l’avait annoncé, et les gens sortaient. Ils sortaient, certains un arc à la main, certains à pied et certains à cheval, ils continuèrent leur chemin con ——— tinuèrent ils continuèrent passèrent le Chef de Pierre, longèrent les arbres, jusqu’aux Col lines du Chien-de-Prairie, et il n’y avait pas de daims. Leurs traces menaient tout droit et ils les suivirent. (Ayant trouvé la piste ils continuèrent jusqu’à ce qu’ils eurent atteint les Collines de la Ruine, là dans la vallée au-delà des fourrés se trouvait le troupeau et le jeune homme et deux de ses sœurs aînées se couraient après) au bord de la vallée, jouaient ensemble. (C’est en jouant qu’ils furent repérés.) Les daims virent les humains. (Ils prirent la fuite.) Nombreux furent ceux qui les prirent en chasse


(et ils poursuivirent les daims). De temps à autre ils en abattaient, les tuaient. Mais bien évidemment le garçon les distança, tandis que sa mère et sa sœur et son frère aînés continuaient de suivre leur enfant. Ils le suivaient, il était loin devant, mais ils le suivaient, ils étaient en fuite et bien évidemment ses oncles ne pensaient pas à tuer les daims, c’était le garçon qu’ils voulaient prendre. Et TOUS CEUX QUI ÉTAIENT VENUS TUÈRENT LES DAIMS tuèrent les daims tuèrent les daims. Là où ils les avaient tués, ils les vidèrent, les hissèrent sur leur dos, et rentrèrent chez eux. Deux des oncles (alors) prirent les devants, et un troisième oncle (d’une voix qui se brise) (abattit sa sœur aînée son frère aîné sa mère. Il les vida sur place) tandis que les deux autres oncles avan çaient. Tandis qu’ils AVANÇAIENT le garçon fit mine d’être fatigué. Le premier oncle supplia : « Tisshomahhá ! ARRÊTE-TOI », dit-il, « Arrêtons à présent cette course. » Ainsi parlait-il tandis que le petit garçon continuait de courir. Tandis qu’il courait ses clochettes faisaient telele il con ——— tinua, il suivit ce chemin jusqu’à ce que (le petit garçon s’arrêta et son oncle descendit de cheval et l’at trapa.


Une fois qu’il l’eut attrapé) : (avec douceur) « Allons, viens avec moi, relève-toi », dit-il. Son oncle (aida son neveu à se relever, puis l’oncle remonta à cheval). Ils revinrent sur leurs pas. Ils continuèrent (jusqu’à l’endroit ou gisaient sa mère et sa sœur et son frère aînés et le troisième oncle était là. Le troisième oncle était là.) « Alors te voilà. » « Oui. » (Le petit garçon se mit à parler): « Voici ma mère, voici ma sœur aînée, voici mon frère aîné. ils m’accompagneront jusque chez moi. (ils m’accompagneront», ainsi parla le garçon. « Très bien.» Ses oncles posèrent les daims sur le dos de leurs chevaux.) Ils poursuivirent leur chemin, tandis que les gens rentraient, (rentraient et les oncles n’étaient toujours pas revenus, jusqu’à ce qu’à la tombée de la nuit on ramène le petit garçon, assis sur le cheval. Il faisait nuit et les gens, toute une foule de gens, sortirent voir le garçon tandis qu’on l’amenait à cheval sur la place prin cipale et sa mère et sa sœur er son frère aînés venaient aussi tandis qu’on l’amenait. Son grand-père sortit. Lorsqu’il sortit le petit garçon et son oncle descendirent de cheval. Son grand-père marcha devant, suivi du petit garçon, et ils montèrent. Une fois arrivés sur le toit le grand-père répandit devant eux de la farine de maïs et ils entrèrent. Son grand-père entra suivi du petit garçon


tandis que ses oncles apportaient les daims. Une fois que tous furent entrés le grand-père du petit garçon prit la parole : « Assieds-toi», et le petit garçon adressa la parole à son grand-père tout en s’avançant vers lui) : « Mon grand-père, comment avez-vous été ces derniers jours?» (ainsi parla-t-il). « Heureux, (notre enfant à coup sûr je pourrais être le grand-père de n’importe qui, car tous les habitants du village sont nos enfants. » « Oui, mais vous êtes véritablement mon grand-père », dit-il. Lorsqu’il s’approcha de l’endroit où était assise sa grand-mère (il lui dit la même chose. « Oui, mais à coup sûr je pourrais être la grand-mère de n’im porte qui, car nous avons beaucoup d’enfants. » « Oui, mais vous êtes véritablement ma grand-mère », dit-il). Il ressemblait à la description qu’avait donnée son oncle, il portait une coiffe en plumes d’ara et ses habits étaient blancs. Il avait des mocassins neufs, des jambières neuves en peau de daim. Il portait une bandoulière et une coiffe en plumes d’ara. Il était un étranger. Il serra la main à ses oncles et serra la main à ses tantes. « OÙ EST MA MÈRE ? » dit-il. « Elle est dans une pièce au quatrième sous-sol et tresse des paniers plats», (dit-il. « Dites-lui de sortir. » Leur sœur la plus jeune entra.) « Dépêche-toi, allons, viens : (un petit garçon est là et dit que tu es sa mère). » (d’une voix dure) « Comment cela ? (Je n’ai connu aucun homme, comment pourrais-je avoir un enfant ? » dit-elle.)


« Oui, mais viens donc, il te veut, il veut que tu sortes). » (Enfin elle fut forcée de sortir.) Dès qu’elle entra le petit garçon (avança vers sa mère). « Ma mère, comment as-tu été ces derniers jours ? » « Heureuse, mais à coup sûr je pourrais être la mère de n’importe qui, car nous avons beaucoup d’enfants », ainsi parla sa mère. (Ainsi parla-t-elle.) «OUI CERTES mais à coup sûr TU ES MA VRAIE MÈRE. TU M’AS DONNÉ LE JOUR», dit-il. Puis tout comme sa mère daine lui avait dit de le faire (il raconta tout à sa mère) : «Tu es vraiment ma mère. Dans une pièce au quatrième sous-sol assise, tu travailles. Tandis qu’assise, tu travailles la lumière entre par la fenêtre. Mon Père le Soleil t’a mise enceinte. Lorsqu’il t’a mise enceinte tu es restée assise là-dedans et ton ventre s’ est mis à enfler. Ton ventre a enflé tu étais sur le point d’accoucher, tu avais des douleurs au ventre, tu étais sur le point de me donner le jour, tu avais des dou leurs au ventre tu as pris tes habits et tu es descendue les laver sur la rive.


Une fois arrivée tu as lavé tes habits dans la rivière lorsque j’ai été sur le point de SORTIR et que je t’ai fait mal tu es sortie de l’eau tu as marché jusqu’à un genévrier. Là, je t’ai fait forcer tes muscles et là tu m’as tout simplement laissé tomber. Après m’avoir laissé tomber tu as creusé un petit trou et tu m’y as posé. Tu as ramassé tes habits tu en as fait un paquet tu t’es lavée soigneusement de toute trace de sang, et tu es reve nue ici. Après ton départ mes aînés ici présents sont descendus BOIRE et m’ont trouvé. Ils m’ont trouvé j’ai pleuré et ils m’ont entendu. Grâce au lait de ma mère daine ici présente de ma sœur et de mon frère aînés ici présents grâce à leur lait j’ai grandi. Je n’avais pas d’habits, j’étais pauvre. Ma mère ici présente est allée au Village des Katchinas deman der des habits pour moi. C’est là qu’on lui a donné mes habits. C’est pour cela que je suis habillé. En vérité, c’est pour cela que j’étais parmi eux


c’est pour cela que l’un d’entre vous m’a découvert pendant qu’il était à la chasse. Vous en avez parlé et c’est pourquoi tout ceci est arrivé au jourd’hui.» (le public) Ee ——— so. Ainsi parla le petit garçon. « C’EST CE QUE TU AS FAIT ET TU ES MA VÉRITABLE MÈRE», ainsi parla-t-il à sa mère. À ce moment, sa mère le prit dans ses bras (le prit dans ses bras). Son oncle se fâcha (son oncle se fâcha). Il battit sa parente (il battit sa parente). C’est ainsi que cela s’est passé. Les aînés daims du garçon gisaient sur le sol. (Alors, son grand-père) étala des couvertures (sur le sol, y étendit les daims, et posa sur eux des rangs de perles de turquoise. Au bout d’un moment, ils les écorchèrent.) Quand ils eurent terminé, que le repas fut prêt, ils mangèrent avec leur fils. Ils dormirent toute la nuit, et le lendemain le petit garçon parla : « Grand-père. »« Qu’est-ce qu’il y a ? » « Où est ton carquois ? » dit-il. « Eh bien, je suppose qu’il doit être accroché dans l’autre pièce», dit-il. Après qu’on lui eut donné le carquois, il sortit et se mit à errer. Il se mit à errer, il ne pensait pas à tuer des daims, il ne faisait qu’errer. (Le soir, il rentra bredouille. La vie continua


et ils dormirent toute la nuit. Au bout de la deuxième nuit, il se remit à errer. Vint la troisième) et la quatrième nuit, juste après le coucher du soleil, sa mère lui parla: « il me faudrait des feuilles centrales de yucca», dit-elle. « Quelle sorte de yucca ? » « Eh bien, le grand yucca, les feuilles centrales », (ainsi parla sa mère. « Vraiment.) Demain j’en chercherai pour toi », dit-il. (en aparté) Elle terminait son panier plat et en avait besoin pour l’extérieur. (le public) Ee ——— so. Ainsi parla-t-elle. Le lendemain matin, après avoir mangé (il enfila le carquois et sortit). il grimpa sur la Grande Montagne et regarda jusqu’à ce qu’il trouve un grand yucca dont les feuilles étaient très longues. (« Eh bien, c’est probablement cela que tu voulais dire », dit-il.) Elle voulait des feuilles centrales. (Il posa son arc et son carquois), agrippa les feuilles centrales, et se mit à tirer. (avec difficulté) Il tira les feuilles soudain se détachèrent (et il les tira jusque dans son cœur. Alors il mourut.) Il mourut (et ils l’attendirent mais il ne vint pas). Lorsque le Soleil se coucha (et qu’il n’était toujours pas rentré, ses oncles se firent du souci. Ils le cherchèrent.


Ils trouvèrent sa trace, fabriquèrent des flambeaux, et le sui virent) jusqu’à ce qu’ils le trouvent le cœur percé par les feuilles cen trales du yucca. (Leur neveu ils le trouvèrent et le ramenèrent chez lui. Le lendemain on l’enterra.) À présent il avait pris le chemin des ses ancêtres. CECI FUT VÉCU IL Y A LONGTEMPS. LEE ——— SEMKONIKYA.

Performance traduite en anglais par Dennis Tedlock






CORRESPONDANCES NAVAJOS (Première série)

(Deuxième série)

1• saule

1• noir

rouge

Soleil jaune

Obscurité Vent Noir courge jaune

2• flèche

Vent Cigale flèche traversante vie 3• tremble

blanc été rose 4• Chauve-souris

Obscurité plume d’aile Grosse Mouche 5• Grosse

Mouche plume

Vent peau sur le bout de la langue parole

2• Dieu

Noir Écoile Noire Obscurité

3• rhombe

éclairs serpents tisonniers 1igne de danger cerceaux 4• bois

d’embuscade Charpentes pour cérémonies émétiques tisonniers

5• baguette

bâcon à fouir flèche eau


(Troisième série)

(Quatrième série)

1• coton

1• eau

mouvement nuages

de nuage brume mousse

2• Terre

2• fumée

Vent Jaune Tonnerre Rose Élevé-dans-la-terre Serpent Rose arc-en-ciel coquillage rouge lueur du soleil S ainte Fille

nuage pluie acceptation inspirer d’araignée nerfs et veines moelle véhicules

3• cape

de plumes éclair jaune

3• toile

4• Grenouille

grêle pommes de terre boulettes de farine 5• Vieillesse

hache Grenouille

4• saule

rouge

eau bleu 5• jaune

Lumière-du-soir Jaune Vent Jaune courge noire











TROIS CHANTS DE DANSE DES SPECTRES Mes enfants, au début j’aimais bien les Blancs et je leur ai donné des fruits, je leur ai donné des fruits.

l’yehe ! mes enfanrs – mes enfants, nous les avons dévastés. Les blancs sont fous – Ahe’yuhe’yu !

Nous vivrons à nouveau. Nous vivrons à nouveau.

Version anglaise de James Mooney.






ÉVÉNEMENT-LANGAGE II Navajo Aie une conversation où tout se rapporte à l’eau. Si quelqu’un entre dans la pièce, dis « Quelqu’un entre en flottant. » Si quelqu’un s’assied, dis : « On dirait que quelqu’un a cesser de flotter. »









À PROPOS DE COYOTTE (de Simon Ortiz) Pueblo d’Acoma Le vieux Coyote ... « S’il n’avait pas regardé derrière lui tout se serait bien passé ... il n’était pas censé le faire mais il le fit, et dès qu’il l’eut fait, il perdit tout son pouvoir, toute sa force.» « ... Vous savez, Coyote est à l’origine et sur tout le chemin ... il est la cause des problèmes, des temps durs que connaissent les choses ... » « Et pourtant, il faillit bien avoir la vie facile. Mais il dit, “Tout est vraiment trop facile ...” Bien sûr, là-dedans il y avait une bonne part de vantardise, de grande gueule. L’Homme existentiel, le Coyote Dostoïevski. Il était en route pour Zuni où il allait se marier ce samedi-là, et en chemin il rencontra une bande de parieurs.


Il y avait aussi d’autres animaux. Il s’assit un instant, vous savez, plutôt sûr de lui-même, vous savez comme il est, sûr qu’il allait gagner quelque chose. Mais il perdit tout. Tout. Y compris sa peau, sa fourrure qui avait fait l’envie de tous les animaux des alentours. Coyote avait la fourrure la plus belle, la plus luisante, la plus douce qu’il y eut jamais. Et il la perdit. Si bien que des souris le trouvèrent tout tremblant de froid près d’un rocher et en eurent pitié. “Quel malheureux, bien-aimé”, dirent-elles, et elles réunirent quelques lambeaux de vieille fourrure et les collèrent sur Coyote avec de la résine de pin. Et depuis lors il a cette fourrure biscornue. Vous savez, celle qui ressemble à un vieux manteau rapiécé, celle-là. » Coyote, vieil homme, vagabond, Où vas-tu donc ? Lève les yeux et regarde le soleil. Méprisé, une vieille couverture effilochée au fond du placard, dont personne ne veut.


« À ce congrès-là de tous les animaux il y avait un oiseau aux plumes du blanc le plus pur. Son plumage était comme, ah… comme illuminé en permanence par le soleil mais on pouvait le regarder sans avoir mal aux yeux. Il était doux et facile à regarder. Et c’était Corbeau. Il était assis d’un côté du feu. Et l’on y faisait brûler de grosses bûches de pin, et Corbeau était assis sous le vent par rapport au feu, et le vent soufflait dans sa direction ... Et Coyote était là. Il était jaloux de Corbeau parce que tous les autres animaux disaient, «Waouh, les mecs, mais regardez ce Corbeau, mais regardez donc», et admiraient Corbeau. Coyote se mit à ourdir un complot. Il jetait sans cesse des bûches de pin sur le feu, qui contenaient beaucoup de résine. Et le vent souffla Toute la nuit. .. Voyons, l’objet du congrès était de décider des saisons – quand elles auraient lieu – et il fallut beaucoup de temps pour en décider… Et lorsque tout fut fini, Corbeau était entièrement couvert de suie. De la suie très noire des bûches de pin. Et depuis ce temps il est resté ainsi. »


« Ah oui, c’était le congrès où l’on décida que l’hiver commencerait lorsque s’allongerait le poil de Chien. Chien dit, « À mon avis, l’hiver devrait commencer lorsque mon poil s’allonge.» Et l’on tomba d’accord là-dessus. Je suppose que personne n’avait mieux à proposer.» Qui ça? Coyote? 0, Oui, la dernière fois… c’était quand, je l’ai vu quelque part entre Muskogee et Tulsa, en route pour Tulsa Town, je suppose, suivant son petit bonhomme de chemin. Il entrait dans un fourré de chênes kermès, de l’autre côté de la colline, il y avait un ruisseau. Il arriverait probablement à Tulsa dans un jour ou deux, boirait un peu de vin, taquinerait les filles pawnees, dormirait près du fleuve Arkansas, écouterait couler le fleuve, …espérons qu’il ne pleuvra pas, que le fleuve ne va pas gonfler. Il reviendra. Ne vous en faites pas . Il reviendra.







DÉRIVATIONS ZUNIES

I • LIQUIDE, EAU

II • GRAINS

eau dans un récipient peu profond miel collecte de l’eau dans l’eau, flottant eau à la surface lac, flaque eau à la surface émergeant source femme eau aigre bière vinaigre eau retirée d’un récipient profond fouet devenir eau fondre eau très épicée whisky flegme bilieux prendre de l’eau très épicée mal au ventre

pantalon granuleux jean veste granuleuse veste en jean grains salés sel grains doux sucre masse d’eau granuleuse Lac Salé Zufii vers la masse d’eau granuleuse sud

III • LUNE, MOIS

ce qui appartient à lune clair de lune instrument pour ce qui appartient à lune lune


IV • LUMIÈRE DU JOUR

instrument pour lumière du jour soleil horloge

V • DEUX

multipliés avec deux deux fois deux fois dix vingt pièce de deux vingt-cinq cents deux cœurs sorcière

VI • SUR LE DESSUS

faire que ce soit sur le dessus mettre dessus ensorceler

(placer une mèche de cheveux de la victime un morceau de vêtement en haut d’un arbre ou d’un escarpement)

VII • PROJECTIONS ANGULAIRES

comme les coins d’un sac de jute comme une sorcière les cheveux d’une sorcière poussent en deux touffes angulaires de chaque côté de la tête bonnes projections angulaires quelque chose de parfaitement carré

VIII • TUBE CREUX

tube creux qui crépite personne écervelée devenir tube creux s’évanouir, oublier

IX • DANSE

faire danser parrainer pour une danse faire sauter un enfant sur ses genoux jouer à la toupie


X • VANNERIE

bouquet de vannerie qui grossit aiguilles de pin vannerie statique papier faire de la vannerie statique aller à l’école vannerie ensemble sur le sol marcher en file

XIII • DEVENIR BLEU, DEVENIR VERT

celui qui est couvert de bleus celui qui est bleu de froid bleu précieux, vert précieux turquoise maïs bleu

XI • SE TENIR DEBOUT

faire tenir debout arrêter faire qu’on ne se tienne pas debout courir être debout ensemble sur la terre constituer un village

XII • VIEUX

les vieux parents vieux terrestre domicile d’un dieu vieux indéterminé calme, passif, silencieux, timide qui passe inaperçu le vieux homme, chef de famille, mari

XIV • DEVENIR LUMIÈRE, DEVENIR BLANC

lumière terrestre lumière du jour vie faire lumière voir rendre visible lumière précieuse maïs blanc collier de coquillages blancs

Textes sélectionnés et arrangés par Dennis Tedlock











POÈME SONORE N° 1 Navajo Óhohohó héhehe héya héya Óhohohó héhehe héya héya Éo ládo éo ládo éo Iádo nasé Hówani how owów owé Éo ládo éo ládo éo Iádo nasé Hówani how owów owé Hówani Hówani how héyeyéye yéyeyáhi Hówowów héya héya héya héya Hówa héhehe héya héya héya Óhohohó héhehe héya héya Óhohohó héhehe héya héya Hábi níye hábi níye Há’huizánaha síhíwánaha Há’hayá éaheóo éaheóo Síhíwánaha háhuizánaha Há’hayá éaheóo éaheóo éaheóo éaheóo







CE QU’IL ADVINT D’UN JEUNE HOMME AU LIEU OÙ IL SE TRANSFORMA EN EAU Apache des Montagnes blanches

1 pas dormi depuis douze jours puis se trouve dans un cercle de filles de l’eau « viens danse avec nous» le peuple de l’eau dit-on dansait avec lui devant l’eau ils venaient ils étaient l’eau le duvet de l’eau était le leur de plus en plus ils s’approchaient jusqu’à la lisière même de l’eau de plus en plus près ils avaient les mains électriques le peuple de la brume dansait avec lui dit-on où la brume était un mur ils s’approchaient ils étaient la brume le duvet de la brume était le leur


de plus en plus ils s’approchaient jusqu’à la lisière même de la brume de plus en plus près ils avaient les mains électriques la lune devant lui dit-on à hauteur de la tête d’une femme ou pas plus haute le soleil devant lui dit-on pas plus haut que la tête d’un homme ou à même hauteur «viens danse avec nous» de nouveau pas dormi depuis douze jours

2 il s’éveilla et vit qu’une seule était restée (se souvenait d’avoir trébuché sur son pied en dansant) on dit que ces deux-là sont partis là où la terre est grosse de maïs là ils se sont assis


ils sont allés là où la terre fait des citrouilles magnifiques là ils se sont couchés maïs haut racines fortes tiges épaisses citrouille grosse vrilles longues feuilles larges où le soleil se lève aussitôt qu’il s’est couché citrouille jaune ventrue maïs fort à panicule épaisse pollen et rosée

3 il est revenu par ici où vivaient les gens sa mère était furieuse mais elle lui pardonna il alla chasser le daim avec son frère

Version anglaise d’Anselm Hol!o, d’après Pliny Earle Goddard








IMAGE AVEC LES BOUCHES FRANGÉES DE L’EAU Navajo Le Voyant et les dieux étaient en voyage. Après avoir passé les crêtes de pierre, ils arrivèrent à un lac étroitement entouré de hautes falaises. D’un côté, la rivière se jerait dans le lac, et de l’autre elle en sortrait en deux ruisseaux. La bûche flotta jusqu’au milieu du lac puis se mit à tourner comme un soleil, en cercles de plus en plus grands, jusqu’à toucher la rive près de la muraille de pierre, du côté sud où vivaient les Bouches Frangées de l’Eau, et c’est là qu’elle s’arrêta, dos au sud. Les dieux écartèrent les eaux et aidèrent l’Indien à sortir de la bûche. Au même moment, la porte de la maison des Bouches Frangées s’ouvritr brutalement. Il entra et y trouva de nombreux saints qui attendaient sa venue. Le chef des Bouches Frangées lui dit, « Nous avons entendu dire que Bitahatini venair à nous; nous avons entendu pourquoi il vient, et il ne vient pas en vain. Nous lui donnerons ce qu’il cherche et ainsi il sera un parfait chanteur du Chant de la Nuit ». Le Prophète garda le silence. Les Bouches Frangées lui firent faire quatre fois le tour de la maison et le firent asseoir au sud. Puis ils fermèrent la porte et lui dirent de regarder le sol jusqu’à ce qu’on lui demande de lever les yeux. Tandis qu’il baissait les yeux, ils prirent sur une étagère une couche de nuages et l’étalèrent sur le sol. Lorsqu’ils lui dirent de lever les yeux, il vit que la couche de nuages était recouverte d’un dessin multicolore, et il vit quatre empreintes de pas et une ligne de farine de maïs blanche tracée depuis l’endroit où il était assis jusqu’à l’image, où se trouvait un bol d’eau.


Il fut demandé au Voyant de se lever et de regarder plus attentivement le dessin, qu’on appelait Le Dessin des Bouches Frangées de l’Eau. Une fois qu’il l’eut longuement observé, les saints lui demandèrent, « As-tu bien observé le dessin ? L’as-tu bien en tête, de manière à ne jamais l’oublier ? » Lorsqu’il eut répondu «Ou i», il marcha comme l’indiquaient les yei, sur les pistes de farine, vers le centre de l’image. Il répandit du pollen sur les visages des dieux tout comme nous le faisons de nos jours ; Il le répandit le long des tiges de chacun des plants de maïs et de ses trois racines, tout en disant « Hozógo nasádo ». Il disposa de la farine de maïs sur les pieds, la poitrine et la bouche de chacune des figures divines, à la base des épis et à la base de la panicule de chacun des plants de maïs. Puis il reprit un peu de chacun des dépôts de farine sacrée et le remit au Dieu Parlant. Il mit le pied dans l’eau au centre de l’image, inclina la tête et dit cette prière : Dans la beauté, je marcherai. Dans la beauté, tu seras mon image. Dans la beauté, tu seras mon chant. Dans la beauté, tu seras ma médecine. Dans la beauté, ma sainte médecine. Lorsqu’il eut fini sa prière, les yei se mirent à jouer du tambour et à agiter leurs hochets. Une Bouche Frangée et une déesse entrèrent masquées et le Prophète tomba par terre, en proie à une crise.

Traduction de Washington Matthews










ÉVÉNEMENT-IMAGE POUR MÉDECIN ET PATIENT À représenter après avoir peint au sable un homme et une femme qui dansent, les jambes jaunes d’avoir été dans le pollen jusqu’aux genoux Navajo


1.

Farine appliquée aux figures divines.

Baguettes à plumes plantées droites.

2.

3.

Tasse posée sur les mains de l’arc-en-ciel.

4.

Infusion froide préparée, aspersoir posé sur la tasse.

5.

Pollen appliqué aux personnages.

6.

Le médecin s’en va, sans masque

7.

Le patient entre, le chant commence.

8.

Le patient asperge l’image.

9.

Le patient s’assied au sud-est et se déshabille.

10.

Le médecin, masqué, revient sous la forme d’un dieu.

11.

Le médecin asperge l’image.

12.

L’ assistant prend de la farine sur l’image.

13.

Le médecin touche les personnages avec l’aspersoir humecté.

14.

Le patient s’assied sur l’image.

15.

L’infusion est offerte aux dieux et donnée au patient.

16.

L’assistant humecte les mains du médecin.

17.

Poussière sacrée appliquée au patient.

18.

Le médecin crie dans l’oreille du patient.

19.

Le médecin s’en va, masqué.

20.

Le patient quitte l’image.

21.

Fumigation du patient.

22.

Le médecin revient, sans masque.

23.

Baguettes à plumes retirées.

24.

Image défigurée.

25.

Image effacée.

26.

Les matériaux de l’image sont retirés et jetés.





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