Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? PARTITION CULINARO-MUSICALE POUR LA SCÈNE REPRÉSENTATION TOUT PUBLIC
SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2021 • 12H30 À LA CRIÉE, THÉÂTRE NATIONAL DE MARSEILLE
LES GRANDES TABLES_I.C.I / BECAUSE U. ART / L’APPEL DE LA SIRÈNE / LA CRIÉE – THÉÂTRE NATIONAL DE MARSEILLE
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? PARTITION CULINARO-MUSICALE POUR LA SCÈNE
REPRÉSENTATION TOUT PUBLIC :
SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2021 • 12H30 LORS DE LA JOURNÉE « MISE À FEU ! » DE LA CRIÉE, THÉÂTRE NATIONAL DE MARSEILLE
Une production Les grandes Tables – I.C.I avec l’association Because U Art en partenariat avec La Criée, Théâtre National de Marseille Avec le soutien de la Préfète déléguée pour l’égalité des chances des Bouches-du-Rhône et du Fonds d’encouragement aux initiatives artistiques et culturelles des amateurs Direction artistique et mise en scène : Marie-josée Ordener, cuisinière et co-directrice des grandes Tables. Composition musicale : Eléonore Bovon, compositrice et musicienne. Assistante à la mise en scène et à la scènographie : Émilie Lecoester Avec Les Lady’s de Because U. ART : Fatiha Abdelkrim, Fetta Becheker, Ghania Belkhir, Yamina Benantar, Latifa Drissi, Malika Mohamed, Halima Salami, Elisabeth Teferedegn. avec la participation de Dalila Guillon, Keltoum Ouanès, Selhoua Ouanès, Ibtissem Lameche et Nesrine Lameche. Vidéo : Olivia Moukouri, Hugo Rajon, David Dujarrier.
La Criée - 30 Quai de Rive Neuve Tarif unique : 5 € sur place Réservations indispensables [nombre de place limité] au 06 03 39 14 75 Pass sanitaire obligatoire
Y a-t-il du son dans mon Kouss-Kouss ? invite à entrer au cœur de la fabrication du Couscous avec des gestes d’avant et des paroles de maintenant. Un spectacle tout autant musical que culinaire, interprété par un chœur de femmes, Les Lady’s de Because U. ART, au rythme d’une partition qui mêle sons de cuisine, chants, voix… au rythme des gestes de la préparation d’un Couscous. Il révèle tout à la fois la musicalité de la cuisine et des histoires. Des histoires inspirées de celle du Couscous et de ses traditions et de la place, parfois imposée, que ce plat emblématique de leurs origines, tient ou a tenu, dans les petits et grands moments de vie des Lady’s. Marie-Josée Ordener, cuisinière, co-directrice des grandes Tables et aussi metteure en scène, a réuni avec l’association Because U. ART, une dizaine de femmes, entre 19 et 70 ans originaires du Maghreb, pour créer avec la collaboration d’Eléonore Bovon, compositrice et musicienne « Y-a-t-il du son dans mon Kouss-kouss ? ». En s’inspirant de leurs récits, ensemble, ces chercheuses de gestes, de sons, d’histoires, de chants, ont composé cette proposition artistique qui se joue des codes de cuisine et des gestes qui sont attachés au Couscous.
Vous avez dit kousskouss ? L’orthographe que nous avons choisie est empruntée à celle de notre festival Kouss-kouss*, 4e édition cette année, qui s’est tenue du 27 août au 4 septembre, à la Friche la belle de Mai et dans toute la ville dans plus de 60 lieux et restaurants associés. Une édition placée sous le signe du patrimoine et de la création, à l’occasion de l’inscription du Couscous au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Une édition qui joue donc les prolongations avec « Y a-t-il du son dans mon kouss-kouss ? » * Sons produits par le pilon en broyant le blé.
« Du plus loin que je me souvienne… » 1 personne - 1 souvenir sur un plat emblématique : le Couscous ! Un enregistrement - Des dessins Un feuilleton quotidien d’une quarantaine de petites histoires de Kouss-Kouss à découvrir sur https://www.facebook.com/LesGTF/ et sur notre chaîne youtube Les grandes Tables
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? GENÈSE DE Y A-T-IL DU SON DANS MON ASSIETTE ? À Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? UNE EXPLORATION DES SONS PRODUITS LORS DE LA FABRICATION D’UNE RECETTE ET DE SA RÉINTERPRÉTATION MUSICALE À LA SCÈNE. Le projet des grandes Tables navigue depuis sa création (2006), entre chefs d’exception, chefs amateurs, musiciens, plasticiens, comédiens, scénographes… Il a exploré diverses pratiques de transmissions et d’échanges liant la cuisine aux arts, créant des expériences culinaires où l’acte de cuisiner est investi par un artiste. Marie-Josée, directrice artistique des grandes Tables a en particulier, depuis 2016, entamé une recherche visant à l’écriture et la création de spectacles tout autant artistiques (et musicaux) que culinaires. Il ne s’agit pas de juxtaposer des sons de cuisine à des morceaux de musique, mais bien de créer un nouvel échange sonore entre les instruments de travail, les ingrédients travaillés et la musique qui en émerge. Cette recherche a donné lieu à plusieurs spectacles qu’elle a créé pour la scène et pour l’espace public. En juillet 2020, alors que l’activité de La Criée – Théâtre National de Marseille a été suspendue du fait du confinement et de la crise sanitaire, sa directrice Macha Makeïeff et son équipe souhaitent ouvrir le théâtre durant le mois de juillet en proposant des ateliers à des petits groupes d’habitants. En reprenant ses mots : « Il s’agit de rompre avec une certaine idée de l’animation socioculturelle. Ici, c’est un lieu d’excellence où travaillent, à l’année, des artistes complets et généreux. Ce que nous pouvons proposer, c’est un accès à la beauté, celle de la langue, notamment et à la liberté de l’imaginaire. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il n’y ait pas d’un côté les actions sociales et de l’autre le grand art, mais que tout cela se brode, se tisse ensemble, dans une grande proximité, en tirant le meilleur parti des injonctions sanitaires ».
C’est ainsi qu’à la fin du confinement, elle a invité les grandes Tables à « Rêver le théâtre » autour de ses pratiques culinaires. Naît alors Y a-t-il du son dans mon assiette ? , une quinzaine d’ateliers ouverts tout le mois de juillet 2020 à des publics divers qui ont été conviés à prendre conscience des sons produits lors la réalisation d’une recette. Ils ont exploré ses sons et leur réinterprétation musicale qui s’est matérialisée par une double partition sonore et culinaire, interprétée par eux-mêmes ! De jeunes enfants ont travaillé autour de desserts, des femmes autour du… Couscous ! L’envie de travailler ensemble à nouveau, et d’aller encore plus loin en invitant une compositrice et en partant du récit de chacune des participantes, quant à la place du Couscous dans son parcours de vie, ouvrant la possibilité de se réapproprier des chants et des musiques liés aux recettes et à leurs traditions, a donné jour à Y a-t-il du son dans mon kouss-kouss ? L’enjeu de cette expérience a été de se jouer des codes, d’interroger des traditions culinaires au travers de ces femmes qui les ont parfois rejetées, de donner une vie différente aux gestes, d’entendre et de s’approprier les sons du quotidien d’une cuisine, de frictionner les deux univers jusqu’à en faire un accord … presque parfait. De janvier à juin 2021, l’équipe de création et les lady’s de because U art se sont retrouvées aux grandes Tables et à La Criée afin de créer cette partition, lors de temps de recherche, d’apprentissage de cuisine et de création.
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? COUP DE FOUDRE POUR LES LADY’S DE BECAUSE U ART… On rit beaucoup quand douze femmes de Noailles originaires du Maghreb (entre 30 et 70 ans), Les Lady’s de Because U art, se mettent autour d’une table.
« NOUS, NOUS SOMMES LA GÉNÉRATION QUI AVONS REJETÉ NOS TRADITIONS » La parole est libre, et parler Couscous ou de cuisine s’accompagne vite de « Ah non ! Pourquoi veux-tu nous faire rouler la graine ? Maintenant avec les sachets tout est prêt en 5 minutes ». Quelques contestations plus tard, cette phrase incroyable est dite : « Nous, nous sommes la génération des traditions rejetées ». Rouler la graine pour le Couscous est un savoir-faire ancestral qui interroge les cuisiniers et cuisinières contemporains. Mais qu’en est-il du ressenti des femmes qui, depuis leur plus jeune âge, sont « mises » devant les couscoussiers : « C’est long, c’est fatiguant, ça brûle… ». Ces mots, prononcés sans aucune rancœur, sont souvent rattrapés par des : « c’était comme ça, on n’avait pas le choix » mais aussi par « on s’amusait bien, on était toutes ensemble. » La fabrication du Couscous s’accompagne traditionnellement de chants et de musiques qui ponctuent les différents moments de la recette. Les chansons racontent les évènements qui s’y rattachent : le mariage, la mort, la naissance, les départs. À chaque évènement son Couscous, à chaque moment son histoire, à chaque cuisinière ses paroles. Y a-t-il du son dans mon Kouss-Kouss ? a invité Les Lady’s de Because U. art à explorer cette fabrication du couscous avec les gestes d’avant et les paroles de maintenant. Nous inspirant de leurs parcours, en chercheuses de gestes, de sons, d’histoires, de chants, nous avons ensemble et avec leurs mots, leurs récits, créé une partition musicale pour ce plat emblématique de leurs origines… « jouant » des codes de cuisine et des gestes qui lui sont attachés.
« ET EN PLUS, TU VEUX NOUS FAIRE CHANTER ? BON, JE VAIS DEMANDER À MA MÈRE, ELLE, ELLE LES CONNAIT LES CHANTS… » Chanter comme on respire, comme une évidence que l’on porte à l’intérieur de soi et qui accompagne tous nos moments de vie : telle est l’aventure musicale que nous avons construite avec Les Lady’s de Because U. ART. Tout comme la cuisine, le chant est une porte d’entrée formidable qu’il nous a suffi de pousser pour accéder aux histoires de vie, aux émotions, à la richesse de nos parcours dans toutes leurs différences. Nous avons retrouvé des souvenirs ; souvenirs de chants rituels liés au travail, au partage, à la fête, des souvenirs qui ont nourri la création de ce nouveau rituel que nous avons inventé ensemble, à Marseille, dans notre vingt-et-unième siècle. Un rituel riche de nos mots, de nos voix, de la poétique rythmique et musicale issue des gestes de cuisine. Mais surtout riche de toute l’humanité mise en jeu, pour notre plus grand bonheur et celui de celles et ceux avec qui nous le partagerons.
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? L’EXPÉRIENCE LE COUSCOUS : VÉGÉTARIEN BIEN SÛR ! Tout comme pour les Youyous, nous pouvons affirmer qu’il y a autant de couscous que de cuisinières qui le cuisinent. Ce plat totem du « nord de l’Afrique » se cuisine pour les fêtes et par les femmes. La partition de la Harissa est notre point d’orgue, appuyant le son, relevant le goût. Le couscous est végétarien, bien sûr ! Cela est une évidence. Pas de clivage sur la viande ou le poisson… C’est ce qu’il y a de magique avec Les Lady’s de because U art : tout est simple, tellement simple ! « il est rouge le vôtre, c’est ça ? », « nous, on ne met pas beaucoup de sauce tomate », « la harissa, indispensable… et on la fait maison ».
FABRIQUER LA GRAINE « Dans un grand plat en bois (gsâa), déposez deux mesures de semoule pour une mesure de farine. Arrosez avec un verre d’eau et saupoudrez d’une grosse pincée de sel. Par des mouvements circulaires de la paume de la main, roulez la semoule dans la farine jusqu’à ce que les grains soient enrobés d’une fine pellicule. L’opération ne fait que commencer. On ajoute encore un peu de farine et d’eau pour former des boules minuscules qu’on place dans le fond d’un plateau creux en osier. Là, il vous faut le coup de main pour vanner les billes en les faisant tourner et séparer les grains de semoule « … ». Ce n’est pas fini, on remet le couscous dans la midouna (plat creux en osier), on roule encore en un va et vient régulier. Les grains de couscous sont passés dans un tamis à trous. La graine passée à travers le tamis le plus fin constitue le couscous, tandis que le plus gros reste dans le tamis. L’ingrédient principal du couscous, ce n’est ni la farine, ni la semoule, mais la Patience. »
Fatéma Hal Invitée de la première édition de notre festival Kouss-kouss, chef de la Mansouria, temple de la gastronomie marocaine à Paris
LA MUSIQUE LES SONS DES GESTES Le Couscous se nourrit en premier lieu de la réalité de la cuisine en action, de tous les gestes nécessaires à la réalisation de la recette. Le son se construit donc avant tout sur des rythmes : rythmes percussifs des mains, des pieds et des ustensiles, rythmes aléatoires, rythmes recomposés, rythmes qui épousent et structurent le travail, rythmes battant à l’unisson du c(h)œur de nos cuisinières.
LES SONS DES VOIX Le Couscous se chante partout et depuis toujours. En préalable à nos rencontres, un travail d’écoute, de recherche, d’étude des chants traditionnels du Maghreb, enracinés dans les rituels d’origine a été réalisé. Des chants qui se rattachent au grand corpus des chants de travail, qui rendent le labeur de cuisine moins pénible, et des chants de fêtes, qui renforcent la convivialité des moments de partage. Les compositions originales du projet sont porteuses de l’écho de toutes ces voix chantantes, surtout féminines, par-delà le temps et l’espace.
LES SONS DES MOTS Le Couscous raconte nos propres histoires, récoltées au cours de nos premières rencontres. Histoires de familles, histoires d’enfance, histoires de transmission, histoires de travail subi ou heureusement vécu, histoires de traditions que l’on accepte ou que l’on rejette... Les histoires sont personnelles, tout en racontant des cheminements, des passerelles, des cultures qui parlent à tout un chacun. Et pour que le public n’en perde pas une miette, notre couscous se chante essentiellement en français, même si nous le colorons de quelques accents…
EN SCÈNE ! Sur un plateau de théâtre, le public est invité à entrer dans l’intimité de la cuisine des femmes. Ce ne sont pas des comédiennes qui sont là, mais bien elles, dans leur quotidien de cuisinières. Le public, sur le plateau, est le témoin de cette expérience sensorielle où chaque geste, chaque son, chaque voix est une tranche de vie au présent, racontant chacune à cet instant. Une immense toile blanche recouvre le sol au centre du plateau. Les couscoussiers sont là, en train de chauffer, la vapeur, la graine, l’eau, le feu, les légumes, les tamis… Notre cuisine de théâtre est en action avant même que le public n’arrive. Une fois le public installé, la partition peut commencer… et bien sûr on termine par le partage du Couscous !
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? L’ÉQUIPÉE LES LADY’S DE BECAUSE U ART : FATIHA ABDELKRIM FETTA BECHEKER GHANIA BELKHIR YAMINA BENANTAR LATIFA DRISSI MALIKA MOHAMED HALIMA SALAMI ELISABETH TEFEREDEGN avec la participation de DALILA GUILLON, KELTOUM OUANÈS, SELHOUA OUANÈS, IBTISSEM LAMECHE ET NESRINE LAMECHE. Vidéo : OLIVIA MOUKOURI, HUGO RAJON, DAVID DUJARRIER Because U. ART est un collectif pluri-disciplinaire réunissant des artistes de l’image, des architectes, des musiciens et des scientifiques au service de projets engagés et d’actions citoyennes. A mi-chemin entre une approche sociale et artistique, l’association met àdisposition son savoir-faire pour porter la parole de ceux qu’on n’entend pas ou peu, sans jamais négliger l’aspect esthétique indissociable du parcours créatif dans lequel elle développe ses actions.
ELÉONORE BOVON
ÉMILIE LECOESTER
MARIE-JOSÉE ORDENER
Artiste de théâtre musical, Eléonore
Venue du nord de la France et après
Marionnettiste (1982/2010),
Bovon s’est formée en ethno-musicologie
un parcours dans la restauration
Marie-Josée Ordener crée avec
à l’Université Paris VIII, au chant
classique, Émilie Lecoester intègre
Fabrice Lextrait et Philippe Saumande,
traditionnel italien sous la direction
les grandes Tables de la Criée en 2009,
les grandes Tables en 2006. Tel un
de Giovanna Marini à l’école de Testaccio
comme responsable du lieu.
mille-feuille, elle a bâti son parcours
à Rome, à la composition musicale sous la direction de Sergio Ortega au Conservatoire de Pantin.
Chemin faisant s’impliquant de plus en plus dans les aventures humaines et artistiques, elle devient un chainon
Comme directrice musicale, chanteuse,
indispensable à la réalisation de projets
compositrice, autrice, cheffe de chœur,
auprès de lycéens et adultes que mènent
elle a créé en France et dans le monde
les grandes Tables et I.C.I.
des spectacles de deux à cinquante
autour du spectacle vivant avec sa collaboration dans diverses créations de spectacles de marionnettes et théâtre d’objets, ainsi que la création d’une formation de marionnettiste en collaboration avec le Théâtre Massalia. De 2002 à 2006, elle entame une
Elle accompagne en 2018, les élèves du
collaboration avec l’Egypte autour
lycée hôtelier La Grande Bastide Pastré
du spectacle de rue et plus précisément
dans la création de « Choux Chantilly »,
de marionnettes géantes.
ainsi que les groupes d’enfants et
De cet échange, elle ramènera dans ses
d’adultes lors des ateliers au théâtre de
bagages une vraie passion pour la cuisine
La Criée dans le cadre de « Rêvons au
de rue, qu’elle continuera de découvrir
Théâtre » en 2020.
lors de ses voyages réguliers en
comédienne, violoniste, elle pratique au
En 2018/2020 et 2021 elle fait partie
Méditerranée et en Asie.
concert et au théâtre des répertoires
de l’équipe de création et de tournée
En 2012, elle crée « Les grandes
transversaux, entre reprises et créations.
de « Encatation », spectacle de l’artiste
Carrioles », cuisines de rue ambulantes.
Comme pédagogue, avec son association
circassien Johan Leguillerm et du
Ce projet est une le trait d’union entre ses
« L’appel de la sirène »,
chef étoilé Alexandre Gauthier.
trois passions : la marionnette, la cuisine
interprètes, sur des sujets forts, dans des contextes hors-normes, pour tous les publics : opéras, comédies musicales, théâtre musical, musiques de scène, parades musicales, concerts de poésie chantée, spectacles pour enfants... Comme interprète, chanteuse,
elle développe depuis plus de vingt ans un enseignement de la voix et du chant destiné aux personnes de tous âges, de toutes nationalités, de toutes situations sociales, s›appuyant sur la certitude que chanter nous est aussi naturel que respirer, et que le « chanter ensemble » constitue une des expériences fondamentales de nos existences humaines. Avec Marie-Josée Ordener, elle a créé la performance culinaro-musicale Gnocchis 29 ! en Argentine en 2019.
et « les histoires humaines». À partir de 2016, elle entame une recherche autour des liens entre la cuisine et la musique, ainsi qu’un échange avec la Colombie avec des musiciens et des cuisiniers. Vont naître de ces rencontres trois expériences de partitions culinaromusicales : « Dans la chair du son » 2016, « Expérience n°2 » en Colombie 2017, « Choux Chantilly » 2018, « Gnocchi 29 » en Argentine 2019, « Y a-t-il du son dans mon assiette ? » 2020. 2018-2020 : création et tournée de « Encatation », spectacle de l’artiste circassien Johan Leguillerm et du chef étoilé Alexandre Gauthier.
Y A-T-IL DU SON DANS MON KOUSS-KOUSS ? LE COUSCOUS EN QUELQUES MOTS ET QUELQUES DATES… « Le couscous est une arme de réconciliation massive » Kamal Mouzawak créateur du Souk el Tayeb, Beyrouth, invité de la 4e édition de notre festival Kouss-kouss.
Semoule beurrée arrosée d’un bouillon de viande de mouton, fraîche ou séchée avec quelques légumes, carottes, navets, cardes, peut-être de la verdure, pas d’épices, sinon du sel, et servie avec du lait caillé ou du lait.
« Le couscous est plusieurs fois millénaire et transculturel appartenant à plusieurs peuples » Ouiza Gallèze chercheuse au centre algérien de recherches préhistoriques et militante de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les origines du couscous ne sont pas certaines,
En complément de ce (rapide) historique,
mais des ustensiles proches des outils de fabrication du couscous ont été retrouvés dans des tombes remontant au règne du roi Massinissa (202-148 av. JC), Berbère qui unifia la Numidie, regroupant la partie Nord de l’Algérie actuelle et des parties de la Tunisie et de la Libye d’aujourd’hui.
rappelons que dans ses récits sur la Provence, Jean-Jacques Bouchard, écrivain proche de la Cour, évoque en 1630 une dégustation de couscous à Toulon, sous le nom « Courcousson » décrit comme « un plat de pâtes en forme de grain dégustés en potage » et que Alexandre Dumas évoquera lui le « Coussou coussou » en 1873 dans son Grand Dictionnaire de Cuisine.
En Europe son histoire reste incertaine et polémique. Pour la chercheuse Lucie Bolens, l’introduction du couscous en Europe, daterait de la présence des dynasties Berbères dans la péninsule Ibérique au XIIIe siècle, alors que pour d’autres, c’est en Sicile occidentale que l’on repère le « Cùscusu » durant la période Musulmane entre le VIIIe et le Xe siècle. Quant à son introduction en France, elle a été analysée par Mohamed Oubahli, dans « Une histoire de pâte en Méditerranée occidentale » rappelant que c’est dans l’œuvre de François Rabelais que le couscous est pour la première fois au menu. En 1532, le « Coscosson » est en effet servi avec « renfort de potages » au souper donné par Grandgousier pour fêter le retour de son fils Gargantua. Plus tard en 1546, du couscous est offert en présent, avec des langues de bœuf fumées, à Sibylle de Panzoult pour qu’elle prédise à Panurge son futur mariage, et en 1564 dans le Cinquième Livre, les « Coscotons à la mauresque » font partie d’un repas pantagruélique !
Le vrai développement de la consommation du couscous ne commencera sur la rive nord méditerranéenne qu’au XXe siècle, dans les familles des Algériens envoyées en métropole pour remplacer dans les ceux partis au front de la première guerre mondiale. Par la suite, les pieds-noirs ont intégré le couscous en France, au moins autant que les travailleurs immigrés. Aujourd’hui hissé en troisième position dans les plats préférés des français, il est un fait culturel, pouvant susciter de multiples créations culinaires, comme chez Alain Passard qui ose à l’Arpège une « Jardinière de légumes, fine semoule à l‘huile d‘Argan » ou une « harissa et jeunes carottes en léger couscous ».
Le 29 mars 2019, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie se sont unis pour conduire l’inscription du couscous au patrimoine mondial immatériel de l’humanité, effective depuis décembre 2020 !
SEKSU OU SEKSOU BERBÈRES ALGÉRO-MAROCAINS : KABYLE, CHLEUH, RIFAIN…
KESKESU BERBÈRES SAHARIENS
K’SECSOU BERBÈRES
KSEKSOU OU KESKSOU MAROC
KUSKUS, KUSKUSU, KUSKUSUN LITTÉRAIRE ARABE
KUSKI OU KOUSKI VARIANTE TUNISIE ET EST DE L’ALGÉRIE
SAKSUL, SUKSU ET KUSUKSU ALGÉRIE ET MAROC CHEZ LES ARABOPHONES ET LES BERBÉROPHONES
COUSKI NORD CONSTATINOIS EN ALGÉRIE
COSKI TUNISIE
KISKAS ALBANIE
Photos © Caroline Dutrey
CUSCÙS SICILE
COURCOUSSON OU COSCOSSOUPROVENCE Russe