REFLECT FEB Publication trimestrielle de la Fédération des Entreprises de Belgique
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SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE OPTONS POUR LA CROISSANCE
FERMER LES FRONTIÈRES, C’EST ENTERRER LA CRÉATION D’EMPLOIS ! – DIDIER REYNDERS p. 22
ACCORDS COMMERCIAUX – MYTHES VS. RÉALITÉ p. 16
LES AVANTAGES DU LIBREÉCHANGE – VOUS LES CONNAISSEZ ? p. 12
VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.”
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Avec le soutien du Fonds Social Européen
FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
AVANT-PROPOS
Soutenons le libre-échange, optons pour la croissance !
PIETER TIMMERMANS ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE LA FEB
BERNARD GILLIOT PRÉSIDENT DE LA FEB
A
vec 85% du PIB belge directement
Le monde économique doit donc
EXPORTATION DE BIENS ET SERVICES
lié à nos exportations, le commerce
se mobiliser pour soutenir le
ÉVOLUTION SUR 20 ANS (EN % DU PIB)
fait partie de l’ADN de notre
commerce, source de croissance !
économie et de bon nombre de nos
Belgique 80%
tion ou d’importation européens ou
REVENONS-EN AUX FONDAMENTAUX !
mondiaux. La facilitation de ces flux,
Oui, le commerce international est crucial
encadrés par des règles claires et respectées
pour le développement et le bon fonctionne-
par l’ensemble des parties, constitue donc
ment de l’économie moderne. Oui, de très
une priorité. Comme le rappelait tout
nombreuses entreprises belges de toutes
récemment le président de la Commission
tailles sont actives dans les « global supply
Voilà brièvement esquissés une série
européenne dans son discours sur l’État de
chains ». Oui, un petit pays comme le nôtre
de thèmes abordés dans ce nouveau
l’UE, chaque milliard d'euros d'exportations
bénéficie des effets d’échelle des accords
numéro du REFLECT. Celui-ci se veut
entreprises actives dans les flux d’exporta-
UE
50% 20%
1995
2002
2009
2016
en plus représente 14.000 emplois supplé-
commerciaux
pédagogique et inclusif. Basé sur des faits
mentaires dans l'UE.
négociés par l’UE
et des chiffres, il vise à aider les chefs
90% de la croissance
au nom de l’en-
d’entreprise à se familiariser avec les
mondiale se situera dans
semble de ses
avantages et instruments du commerce
États membres,
international. Mais aussi, sans naïveté, avec
à condition bien
ses défis, présents et à venir. De plus, il
entendu que
met en avant les regards et expériences de
ceux-ci soient
plusieurs entreprises, décideurs et experts,
équilibrés et
émanant d'horizons divers, qui constituent
contribuent au
autant de sources d’inspiration dans la
renforcement
nécessaire stratégie d’internationalisation
les décennies à venir hors Europe : l’accès facilité à ces marchés pour nos produits et services est
Le monde économique doit se mobiliser pour soutenir le commerce, source de croissance !
donc crucial. Ceci peut paraître une
du level-playing
évidence, mais il est bon de le rappeler. En effet, force est de constater que le commerce est actuellement doublement mis sous pression.
de nos entreprises de toutes tailles.
field et de la saine concurrence. Oui, entreprendre à l’international
Nous vous en souhaitons bonne lecture,
présente de nombreuses opportunités,
Et ce, premièrement, par des tendances
mais peut aussi présenter des défis et
néoprotectionnistes ou des pratiques
risques, qu’il convient de correctement
commerciales faussant la saine concur-
appréhender. Oui, le commerce est un levier
rence internationale. Et deuxièmement,
du développement durable et nombre de
par la remise en question de la politique
nos entreprises ont bien saisi les opportuni-
commerciale de l’UE par une partie de la
tés liées au renforcement de la durabilité
société civile voire du monde politique.
de leurs échanges.
FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
DANS CE NUMÉRO T
IMPORTANCE DU COMMERCE MONDIAL
VRAI OU FAUX ?
LE COMMERCE INTERNATIONAL, MOTEUR DE LA PROSPÉRITÉ
ACCORDS COMMERCIAUX : MYTHES VS RÉALITÉ
Le commerce encourage les entreprises à se spécialiser dans les activités où elles excellent.
Ne vous laissez pas influencer par de fausses informations. Seuls les faits établissent la vérité.
T p. 04
T p. 16
IMPORTANCE POUR LA BELGIQUE
LA BELGIQUE PLUS QUE JAMAIS DÉPENDANTE DU COMMERCE INTERNATIONAL Nos entreprises doivent se positionner davantage sur les marchés à forte croissance.
RULES-BASED FREE TRADE
LES GARDE-FOUS DU COMMERCE INTERNATIONAL Comment l’Union européenne garantit la saine concurrence. T p. 20
T p. 08 ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE
Les accords de libre-échange présentent de nombreux avantages pour les entreprises. Vous les connaissez ?
“LA BELGIQUE PLAIDE POUR UN AGENDA COMMERCIAL AMBITIEUX”
T p. 12
T p. 22
SAISISSEZ LES OPPORTUNITÉS DES ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE !
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INTERVIEW DE DIDIER REYNDERS
FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
RISQUES COMMERCIAUX
FAIRE DU COMMERCE = GÉRER DES RISQUES Quelques conseils pour bien appréhender les risques. T p. 26 COMMERCE DURABLE
LE COMMERCE INTERNATIONAL COMME INSTRUMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Laissez-vous inspirer par Umicore, Bel&Bo, Special Fruit, AWDC, EXMAR, Sioen et Belvas. T p. 30
THÈMES
T p. 40 Une sélection de dossiers auxquels nos experts travaillent actuellement:
SÉCURITÉ PRIVÉE Nouvelle loi : la confiance est le mot clé. T p. 42
IMPÔT DES SOCIÉTÉS La consolidation fiscale, une petite révolution ! T p. 43
TENDANCES DANS LE COMMERCE MONDIAL
INTERVIEW DE CECILIA MALMSTRÖM ET PIETER DE CREM “L’Europe n’est plus le centre du monde.” Désastre ou opportunité ?
CRÉATION D’EMPLOIS 120.000 emplois en plus en 2019, grâce aux mesures de réduction de charges. T p. 44
T p. 34
ACCORDS COMMERCIAUX Premier bilan global sur les retombées concrètes. T p. 45
JURISPRUDENCE SOCIALE
BESOIN D’AIDE ? Des projets d’expansion à l’international ? Les organisations qui peuvent vous aider. T p. 38
T p. 46 AGENDA FEB
T p. 48
L’équipe du Centre de compétence Europe & International de la FEB est responsable du contenu rédactionnel de ce nouveau REFLECT : Olivier Joris (executive manager), Benoit Monteyne (conseiller adjoint), Thomas Julien (attaché) et Laureen de Barsy (stagiaire).
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IMPORTANCE DU COMMERCE MONDIAL
Le commerce international, moteur de la prospérité
LE COMMERCE ACCROÎT LA PROSPÉRITÉ
1. Le commerce rend possible la spécialisation, ce qui permet aux pays et aux entreprises de se concentrer sur les activités économiques où elles excellent. Ils peuvent ainsi importer les autres produits et services, faisant croître par la même occasion les exportations d'autres pays et entreprises. Dès lors, le libre-échange profite à tous les partenaires commerciaux. Ce processus de spécialisation augmente l'output mondial et les revenus nationaux. Et, par conséquent, les consommateurs peuvent consommer davantage. Bon nombre de pays doivent leur prospérité actuelle à leur ouverture commerciale. Par le passé, plusieurs pays ont expéri-
Le commerce (libre-échange) international est la pierre angulaire de toute économie de marché. Le commerce crée de la prospérité, mais appelle aussi le changement, surtout en ces temps où l'ouverture commerciale mondiale est mise sous pression. Reste à savoir si la récente « démondialisation » est un phénomène temporaire ou permanent.
menté une politique économique fondée sur l'autosuffisance et le protectionnisme, notamment l'Inde et bon nombre de pays d'Amérique latine. Les importations de l'étranger y étaient au maximum remplacées par la production nationale propre. Aucune de ces expériences ne s'est révélée concluante. Au contraire, ces pays ont pris un retard considérable au niveau de leur développement économique, retard souvent non résorbé à ce jour. Les pays qui ont le mieux réussi sont ceux qui ont fondé leur développement économique sur le libre-échange. Nous songeons ici aux tigres asiatiques. Dans une perspective historique aussi, les avantages du libre-échange sont évidents : les périodes au cours desquelles les échanges mondiaux (en % du PIB) ont fortement augmenté ont toujours été caractérisées par une hausse importante de la prospérité (par ex. 1875-1914, 1945-1973 et la période précédant et suivant la création du Marché européen unique en 1993).
2.
Le commerce incite les entreprises à se
développer au-delà des frontières nationales. Les stratégies d'exportation sont essentielles pour les entreprises établies dans des petits pays, afin de leur permettre de produire à plus grande échelle et de profiter ainsi d'économies d'échelle.
FEB
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Juguler le commerce international par le biais d'une politique protectionniste risque d'occasionner des dommages irréversibles à l'économie mondiale – JAN VAN HOVE, CHIEF ECONOMIST DU GROUPE KBC ET PROFESSEUR D'ÉCONOMIE INTERNATIONALE À LA KU LEUVEN
APRÈS LA MONDIALISATION, LA DÉMONDIALISATION ? Comme illustré dans le graphique ci-dessous, la part des exportations dans le PIB mondial a connu une croissance constante entre 1970 et 2010. Ceci s’explique par le fait qu’historiquement, le taux de croissance du commerce mondial est environ 1,5 fois plus élevé que celui du PIB mondial, ce qui a, par ailleurs, entraîné l’accélération du phénomène de globalisation des échanges et des chaînes de valeur.
T
ÉVOLUTION DU PIB, DES EXPORTATIONS ET DE L’OUVERTURE COMMERCIALE DANS LE MONDE Les entreprises sont alors confrontées à plus de concurrence, mais cela les contraint à innover et à améliorer leurs produits 16,000
que B2C) peuvent donc à la fois consommer plus et avoir
14,000
accès à des produits plus variés et de meilleure qualité.
12,000
meilleurs facteurs de production au monde. Historiquement, les importations étaient mal vues, alors que les exportations ont toujours été stimulées. On sait aujourd’hui qu'un meilleur accès à des produits importés est également important pour notre économie. Les processus de production partout dans le monde s'améliorent grâce à l'importation de matières premières, de produits
30% 25%
10,000
20%
8,000 15%
6,000 4,000
10%
2,000 0
5%
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
3. Le commerce permet aux entreprises d'avoir accès aux
1970=100
et services en permanence. Les consommateurs (tant B2B
Exportations
PIB
(axe de gauche)
(axe de gauche)
semi-finis et de machines de haute technologie.
EFFETS SECONDAIRES DU COMMERCE
Exportations en % du PIB (axe de droite)
Source : KBC Economic Research (2017), sur la base de chiffres de la CNUCED (2017)
Le commerce comporte beaucoup d'avantages, mais aussi des défis. Les marchés internationaux compétitifs contraignent les entreprises à un management énergique et actif. La recherche permanente d'innovation et d'amélioration entraîne des changements fréquents. Ne pas avancer, c'est reculer. Les changements sont
POURQUOI LE COMMERCE EST-IL SI IMPORTANT POUR NOUS ?
toutefois source d'inquiétude dans la société, car les travailleurs sont eux aussi soumis à la dynamique économique. Même si le commerce génère plus d'emplois et de prospérité, tout le monde n'y gagne pas (directement). L'inquiétude face aux conséquences du commerce, associée à celle que suscite la numérisation, engendre parfois des réactions négatives à l’égard de la mondialisation. Il faut reconnaître que le commerce peut avoir des effets secondaires, mais ceux-ci peuvent parfaitement être contrebalancés par une politique économique adéquate, fondée sur une redistribution équitable et le soutien des travailleurs durant les processus d'adaptation (via des mesures dites d'accompagnement). Par ailleurs, les pouvoirs publics peuvent, par le biais de
Kabelwerk Eupen AG (Eupen, Belgique) est un fabricant de premier plan au niveau européen de câbles d’alimentation et de télécommunication. Mike Goblet, VP exécutif pour les ventes et le marketing, témoigne de la stratégie d’internationalisation du groupe : "Le seul moyen pour notre entreprise d’assurer sa croissance était d’exporter vers les pays voisins, et plus tard à l’international. Notre localisation à Eupen, au cœur de l’Europe, combinée à une équipe multilingue, a facilité notre développement. Notre vaste gamme de produits, ainsi que notre spécialisation dans des marchés et des produits de niche, nous ont permis de construire une base solide pour intégrer notre activité dans le marché mondial".
mesures visant à promouvoir l'innovation et les exportations, aider les entreprises à s'adapter.
FEB
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T
Mais, au cours des dernières années, le commerce mondial a diminué. Les exportations mondiales ont baissé en valeur et l'ouverture commerciale mondiale (mesurée par le rapport entre les exportations et le PIB) s'est réduite. Ce phénomène est qualifié de « démondialisation ». La démondialisation est le résultat de quatre facteurs :
1. Un protectionnisme croissant dans la politique économique de nombreux pays. Généralement, il ne s'agit pas d'entraves tarifaires, mais d'un
LA CHINE IMPACTE LE COMMERCE MONDIAL Les économies émergentes deviennent relativement plus importantes dans le commerce mondial. La progression de la Chine surtout est spectaculaire. À l'échelle mondiale, l'Europe est toujours une région commerciale importante, grâce aux flux commerciaux intra-européens considérables. Cependant, si l'on considère uniquement les échanges entre l'UE et le reste du monde (graphique 1), la Chine est devenue le plus grand exportateur de biens dans le monde. En ce qui concerne les services, l'UE reste le plus grand exportateur (graphique 2).
éventail d'entraves non tarifaires telles que des mesures anti-dumping ou des règles visant à discriminer les entreprises étrangères.
2. Une baisse de la demande de produits
internationaux dans plusieurs économies émergentes pesant sur les exportations internationales. Cela concerne en particulier la transition de la Chine vers une économie davantage nationale. (lire le cadre « La
GRAPHIQUE 1 - COMMERCE DE MARCHANDISES EN 2015 (% DU COMMERCE MONDIAL)
18% 16% 14% 12%
Chine impacte le commerce mondial »).
8%
qu'à l'exportation.
4%
leur pays d'origine ou plus près du consommateur
0%
3. La déflation des prix tant à l'importation 4. La relocalisation d'activités économiques vers
Export Import
10%
6%
2%
UE-28 (hors commerce intra-UE)
final (par ex. parce que les économies de coût ne font plus le poids face aux coûts du transport et des contrôles de qualité). Cette tendance
USA
Chine
est stimulée par l'évolution technologique. La démondialisation va-t-elle durer sur le long terme
GRAPHIQUE 2 - COMMERCE DE SERVICES EN 2015 (% DU COMMERCE MONDIAL)
ou le vent va-t-il tourner ? S'il est positif que le commerce mondial se soit intensifié en 2017, les causes sous-jacentes de la démondialisation se renforcent. La question reste donc ouverte.
25%
20%
15%
Export Import
10%
5%
0%
UE-28 (hors commerce intra-UE)
USA
Chine
Source : KBC Economic Research (2017), sur la base de chiffres de l’OMC (2017)
Cet article a été écrit en collaboration avec Jan Van Hove, Chief Economist KBC Group et professeur d'économie internationale à la KU Leuven. FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
IMPORTANCE POUR LA BELGIQUE
La Belgique plus que jamais dépendante du commerce international Le commerce fait partie de l’ADN de notre économie et de nombre de nos entreprises, de toutes tailles. Même pour les PME, le commerce international est une condition irréversible pour pouvoir se développer. En raison notamment de la forte intégration internationale de la « chaîne de valeur », ce n’est plus le marché national, mais le monde qui est le cadre de référence au 21e siècle.
L
' économie belge est très dépendante du bon fonctionnement des flux
DÉFIS : DIVERSIFICATION GÉOGRAPHIQUE !
commerciaux et d’investissements internationaux. Les exportations
La détérioration de notre balance commerciale constatée
belges représentent 85% de notre PIB, près de deux fois plus que la
entre 2000 et 2012, menant à un déficit à partir de 2008 (voir
moyenne de la zone euro. Notre économie est également très dépendante des
graphique « Balance commerciale - Belgique »), s’explique
importations venant du reste du monde : les exportations belges sont ainsi
surtout par la hausse des prix du pétrole et la dégradation
composées pour 34% de valeur ajoutée étrangère 1. En matière d’emploi, 1 job
de la compétitivité-coûts des entreprises belges, menant à
sur 6 dans notre pays dépend des exportations de la Belgique (et de ses
une perte de parts de marché à l’exportation. Les mesures
partenaires européens) vers le reste du monde. De plus, le stock des investisse-
importantes adoptées depuis 2013 en vue de rétablir la com-
ments en provenance de l’étranger est plus important que le PIB belge, et ces
pétitivité de nos entreprises (modération salariale, saut d'index,
investissements sont porteurs de dizaines de milliers d’emplois.
pacte de compétitivité, tax shift) ont à nouveau amélioré la balance commerciale au cours des dernières années.
Indicateur
Belgique
Zone euro (moyenne)
Classement mondial en termes d’ouverture de l’économie*
11 position
62 position
e
BALANCE COMMERCIALE - BELGIQUE
e
15,000
85%
44%
1 emploi
1 emploi sur 8
sur 6 *Openness index = (Exports + Imports)/(Gross Domestic Product) Sources : Banque mondiale et DG TRADE
10,000 Millions d'euros
Exportations en % du PIB Proportion d’emplois liés aux exportations de l’UE vers le reste du monde
5,000 0 -5,000
Cette dépendance de l’économie belge vis-à-vis du commerce et de
-10,000
l’investissement international n’a fait que s’accentuer ces dernières années :
-15,000
en 15 ans, la valeur de nos échanges avec l’étranger a presque doublé.
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
Source : BNB, concept national
FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
DESTINATION DES EXPORTATIONS BELGES DE BIENS ET SERVICES - 2015 Afrique 4% Autres pays d'Asie 6%
Australie et Océanie 1%
Japon 1% Chine 2% Inde 2%
Allemagne 17%
Autres pays d'Amérique 2% Etats-Unis d'Amérique 6% France 16%
Autres pays d'Europe 3% Europe du Nord 3% Europe de l'Est et des Balkans hors zone euro 5%
Royaume-Uni 9%
Pays-Bas 12%
Autres pays de la zone euro 8%
Italie 5%
Sources : BNB et OCDE, concept communautaire
NUANCE : IMPORTANCE DES EXPORTATIONS INDIRECTES La concentration très importante des exportations belges vers nos partenaires européens doit néanmoins être interprétée avec précaution car elle occulte une autre réalité. Pour la Belgique, pays de transformation, les « exportations indirectes » sont d’une importance considérable. Il s’agit de l’exportation de composants ou Un autre facteur plus structurel, pointé du doigt par le Bureau fédéral du Plan, est la trop forte concentration des exportations belges vers des pays à faible croissance, membres de l’UE, et la trop faible orientation vers les pays d’Asie, à plus forte croissance 2 (voir graphique ci-après). D’après la Banque nationale, 77% des exportations belges sont dirigées vers le marché intérieur européen (dont 57% vers la zone euro). Cette proportion a très peu évolué ces dernières années. En termes de valeur ajoutée, l’UE capte 59% des exportations belges, contre seulement 47% des exportations allemandes et 49% des exportations françaises 3. Autre chiffre intéressant, 75% des entreprises belges réalisent moins de 25% de leurs profits à l’extérieur de l’UE 4. Or, il y a urgence puisque, d’ici 10 à 15 ans, environ 90% de la croissance mondiale proviendra des marchés hors Europe 5. Il est dès lors impératif qu’un nombre accru de nos entreprises s’internationalisent et se positionnent davantage sur ces marchés (non-UE) à forte croissance.
produits semi-finis depuis la Belgique vers des clients européens. Ces produits y servent ensuite d’inputs et sont in fine réexportés depuis ces pays européens sous la forme de produits finis, notamment vers des marchés non européens. Ces exportations indirectes vers les marchés hors UE sont particulièrement importantes pour l’emploi en Belgique, puisqu’elles concernent 196.000 jobs 6. Afin d’évaluer l’implication totale de nos entreprises dans les flux internationaux, il importe donc de prendre en compte non seulement les échanges bilatéraux de la Belgique (« exportations directes »), mais aussi la part en valeur ajoutée belge des exportations effectuées par nos partenaires européens (« exportations indirectes »). À titre d’exemple, les exportations indirectes de la Belgique vers les USA ou le Japon, au départ de partenaires européens, représentent plus de 85% de la valeur des exportations directes belges vers chacun de ces deux pays 7. Ce pourcentage s’élève à près de 80% en ce qui concerne nos échanges avec le Canada.
1 OCDE. 2 Bureau fédéral du Plan (BFP). 3 OCDE (2011), « Exportations brutes selon leur destination finale et l'origine géographique de la valeur ajoutée ». 4 Comité belge de la Chambre de Commerce Internationale (2016), « Benefits of trade agreements for SMEs in Belgium ». 5 European Commission (2015), « Trade for all. Towards a more responsible trade and investment policy ». 6 DG TRADE (2015), « Trade and jobs ». 7 Calcul FEB sur base de chiffres OCDE (Échanges en valeur ajoutée). FEB
T 9
FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
T
L’IMPORTANCE DES « GLOBAL SUPPLY CHAINS 8» POUR NOS PME
2. Opportunités pour les PME
1. Composition des échanges commerciaux de la Belgique
Le phénomène accru de « global supply chain » diminue les barrières
Savez-vous que les produits les plus exportés par nos entreprises
à l’entrée des PME dans les flux commerciaux internationaux. En
sont aussi les produits les plus importés dans notre pays (voir
effet, il n’est plus nécessaire pour elles d’exceller dans toutes les
graphique ci-dessous) ? Ceci est dû aux évolutions dans les chaînes
étapes du processus de production 12.
de valeur mondiales : entre pays dont la technologie et le prix des matières premières sont assez comparables, un commerce intra-
Elles peuvent ainsi se spécialiser dans des activités de sous-traitance.
industries s’est développé, c’est-à-dire l’échange de composants
Et le jeu en vaut la chandelle, puisque la Commission européenne
faisant partie d’un même produit fini (ex : composantes de voitures) 9.
relève que les PME ouvertes à l’international créent plus d’emploi et sont plus innovantes que celles qui demeurent dans leurs frontières
La Belgique est spécialisée dans l’exportation de produits (finis ou
nationales.
semi-finis) à haute valeur ajoutée, notamment dans les industries pharmaceutiques et des carburants. Or, cette spécialisation dans
D’où l’attention accrue réservée à l’internationalisation des PME,
ces produits sophistiqués permet au pays exportateur de maximiser,
notamment dans le cadre de la négociation d’accords commerciaux
lorsqu’il est confronté à des prix des matières premières stables 10,
internationaux par l’UE (Lire l'article « Saisissez les opportunités des
les retours du commerce international pour la croissance du PIB 11.
accords de libre-échange ! » en page 12).
L’abaissement des obstacles tarifaires et non tarifaires et la simplification des échanges commerciaux internationaux sont donc positifs pour nos entreprises actives tant dans l'export que dans l'import, voire les deux. COMMERCE DE BIENS - TOP 10 BELGIQUE 2017
Export Import
Produits des industries chimiques Matériel de transport
Valeur en milliards EUR
Appareils électriques Produits minéraux Métaux communs Matières plastiques et caoutchouc Perles et métaux précieux Produits des industries alimentaires Appareils de mesure ou de précision Matières textiles 0
2
4
6
8
Source : BNB, concept communautaire
POURQUOI LE COMMERCE EST-IL SI IMPORTANT POUR NOUS ? Depuis 1970, Karl Hugo (Amel, Belgique) conçoit et produit des machines industrielles sur mesure. Bernd Hugo, CEO de la société, témoigne de son expérience du commerce international : "Même pour une petite entreprise comme la nôtre, la demande sur le marché belge n’est pas suffisante par rapport à notre capacité de production. Sans les bénéfices du commerce international, notre marché et nos compétences techniques ne se seraient pas développés comme ils l’ont fait ces 10-15 dernières années. Pour l’industrie belge, exporter n’est pas un luxe, mais une question de survie". 13
FEB
10
8
9 10 11 12 13
La « global supply chain », ou chaîne de production mondiale, se définit comme le processus de production dont les différentes étapes se situent dans des pays différents. OECD (2011), « The Impact of Trade Liberalisation on Jobs and Growth: Technical Note », OECD Trade Policy Papers, No. 107, OECD Publishing, Paris. Grancay, M., Grancay, N. and Dudas, T. (2015), « What You Export Matters: Does It Really? », Contemporary Economics. Hausmann, R., Hwang, J. and Rodrik, D. (2007), « What You Export Matters », Journal of Economic Growth, Vol. 12, No. 1, pp. 1-25. Onodera, O. (2008), « Trade and innovation project », OECD Trade Policy Working Paper No. 72. International Chamber of Commerce (2016), « Benefits of trade agreements for SMEs in Belgium ».
PUBLIREPORTAGE
"VAL-I-PAC vise davantage que les objectifs de recyclage" "Chaque année, VAL-I-PAC dépasse les objectifs de recyclage imposés (80%) pour les emballages industriels. Cela reste notre objectif principal, mais nous avons de la marge pour étendre nos activités", affirme Francis Huysman, Managing Director de VAL-I-PAC. Cette asbl est à nouveau agréée, pour la période 2017-2021, comme organisation ayant pour but le recyclage d'emballages industriels. Cet agrément lui permet de placer de nouveaux accents, nécessaires pour faire face aux défis du recyclage aux niveaux belge et international.
NOUVEAUX DÉFIS EN BELGIQUE ...
... ET AU NIVEAU MONDIAL
"L'agrément confirme les résultats positifs engrangés par
“La vigilance est en ce moment surtout de mise pour la collecte de
VAL-I-PAC, la gestion optimale de nos ressources et les initiatives
plastiques industriels”, souligne le Managing Director. Fin juillet 2017,
prises pour stimuler le changement de comportement au sein
la Chine a annoncé une interdiction d’importation de déchets plastiques
des entreprises. Il faut maintenant continuer à encourager les
industriels. “Cette décision a un impact mondial”, explique Huysman.
entreprises à collecter leurs déchets de manière sélective",
“En effet, il y a déjà une surabondance de déchets en Europe, et elle ne
témoigne Huysman. Ainsi, VAL-I-PAC soutient
fera que croître. Dès lors, les gestionnaires de déchets
financièrement les entreprises qui effectuent
européens deviendront plus sélectifs et n’accepteront
un tri sélectif de leurs déchets. Elle est en outre constamment à la recherche de nouvelles solutions à la mesure des entreprises, comme des flux supplémentaires de déchets artistiques, afin de stimuler ainsi la collecte de déchets plastiques. Par ailleurs, VAL-I-PAC va répertorier les flux de matériaux de manière encore plus précise et suivre de près l’évolution
VAL-I-PAC soutient financièrement les entreprises qui effectuent un tri sélectif de leurs déchets
plus que des déchets qualitatifs – à savoir dont le traitement est rentable – ou ils augmenteront les prix de traitement. A terme, cela peut avoir des conséquences négatives sur la volonté des entreprises à collecter leurs déchets de manière sélective.” Il est donc essentiel que VAL-I-PAC, conjointement avec les collecteurs, continue à encourager les entreprises à accorder l’attention nécessaire à la qualité de leurs déchets (plastiques).
du nombre d’entreprises qui trient leurs
VAL-I-PAC organisera prochainement une concertation
déchets. “Ces instruments constituent la base
globale en vue de l’élaboration d’un plan d’action.
pour évaluer efficacement et éventuellement améliorer la politique de tri et de recyclage dans les entreprises.”
“Dans quel but ? Garantir à long terme le recyclage durable des déchets plastiques collectés en Belgique.”
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ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE
Saisissez les opportunités des accords de libre-échange ! Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les principales puissances ont décidé d’établir un système de règles à vocation universelle, afin de régir les échanges entre exportateurs et importateurs de biens et œuvrer à l’ouverture du commerce international. Le cadre global de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) ainsi créé est à l’origine d’un abaissement généralisé et significatif des tarifs douaniers et permet aujourd’hui des échanges internationaux relativement libres et basés sur des règles claires. Au fur et à mesure de son évolution, ce cadre normatif a dépassé les aspects strictement tarifaires pour s’étendre à d’autres domaines : les services, la propriété intellectuelle et les mesures de défense commerciale.
C
ependant, l’OMC souffre d’un ralentissement manifeste depuis plus d’une décennie. L’émergence de nouveaux acteurs économiques sur la scène mondiale et les nom-
breuses adhésions à l’OMC rendent le consensus difficile à atteindre.
Les négociations du Cycle de Doha pour le développement, lancées en 2001, se sont progressivement enlisées sans avancées majeures en perspective. Face à ce blocage au niveau multilatéral, les États ont opté pour une alternative : la conclusion d’accords de libre-échange bilatéraux ou régionaux.
LES ACCORDS DE LIBRE-ÉCHANGE DE L’UNION EUROPÉENNE Les principales compétences commerciales des États membres ont été transférées au niveau européen dans les années 1960. Depuis le Traité de Lisbonne (2009), ces compétences ont été étendues à l’investissement direct étranger et aux aspects commerciaux de la propriété intellectuelle. La Commission européenne est seule compétente pour négocier des accords commerciaux et d’investissement au nom de l’Union et de ses États membres. L’action de l’UE dans le domaine commercial s’inscrit pleinement dans le respect des règles de l’OMC. La Politique commerciale européenne, dont les accords de libre-échange sont l’instrument par excellence, a pour objectif premier de favoriser l’ouverture de marchés tiers pour les FEB
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exportateurs et investisseurs européens.
valeurs. La promotion du développement
ment internationaux. En créant un cadre
Cette politique a progressivement intégré
durable, des droits de l’Homme et de la
réglementaire prévisible et transparent,
l’émergence des chaînes de valeurs globales
bonne gouvernance se traduit dans la
ces accords renforcent la sécurité juridique,
(« global value chains »), l’importance des
pratique par l’introduction, dans les accords
élément primordial lorsqu’une entreprise
services et le numérique. Cette politique
bilatéraux, et ce de manière systématique
décide de se lancer sur un marché étranger.
commerciale est également fondée sur des
depuis l’accord conclu avec la Corée du Sud, de dispositions spécifiques faisant référence
L’abaissement ou l’élimination des tarifs
aux normes sociales et environnementales
douaniers bilatéraux permet d’exporter
internationales (lire à ce propos le cadre ‘Les
et d’importer à moindre coût – condition
retombées de l’accord UE-Corée du Sud’).
souvent cruciale pour l’internationalisation des PME. Même lorsqu’ils sont relativement bas, quelques pour cent de tarifs douaniers en moins peuvent faire la différence au vu
"LE COMMERCE, CE SONT DES EMPLOIS" "Le commerce n'est pas un concept abstrait. Le commerce, ce sont des emplois, ce sont de nouvelles opportunités pour les entreprises européennes, grandes ou petites. Chaque milliard d'euros d'exportations en plus représente 14.000 emplois supplémentaires dans l'UE. Le commerce, c'est l'exportation de nos normes sociales et environnementales, et de nos normes en matière de protection des données ou de sécurité alimentaire" Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne (Discours annuel sur l’état de l’Union, 13/09/2017)
des volumes concernés. Des critères clairs en termes de règles d‘origine sont attribués à chaque produit et accordent aux exportateurs et importateurs le droit de jouir des tarifs préférentiels négociés. Les accords commerciaux visent également à éliminer les obstacles non tarifaires qui compliquent l’accès au marché. Les parties peuvent décider de mettre en place une structure de coopération réglementaire afin de coordonner ou d’harmoniser diverses obligations administratives (ex : tests de certification), sans conduire à un nivellement vers le bas des standards européens. La plupart de ces accords contiennent un chapitre sur la facilitation douanière qui simplifie les conditions d’import et d’export, de transit ou de classification des produits, ce qui permet
L’Union européenne a conclu divers types d’accords commerciaux avec plus d’une centaine de pays répartis sur les cinq continents. La Commission négocie actuellement des accords de libre-échange avec une dizaine de partenaires internationaux comme le Japon, l’Indonésie ou le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) et entamera prochainement les pourparlers avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
QUELS AVANTAGES POUR LES ENTREPRISES ? Un accord de libre-échange de « nouvelle génération » couvre de nombreuses facettes du commerce et de l’investisse-
de gagner du temps et de l’argent. Au vu de l’importance du secteur des services dans l’économie européenne, les chapitres sur la prestation des services transfrontaliers ont gagné en importance. Ces mesures favorisent l’accès au marché, interdisent toute discrimination et garantissent la transparence sur les exceptions et les sous-secteurs exclus de l’accord. Des engagements clairs en matière de protection de la propriété intellectuelle, basés sur des normes européennes et internationales, soutiennent l’exportation de produits innovants. Des dispositions robustes en termes de copyright ont FEB
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T
récemment été insérées dans ce type d’accord afin de protéger l’industrie créative et le secteur digital. Le transfert de données entre pays est également balisé. Des dispositions ambitieuses sur la mobilité des travailleurs temporaire et la reconnaissance des qualifications professionnelles simplifient considérablement l’accès des travailleurs européens sur le marché tiers, par exemple, pour l’accompagnement après-vente ou l’installation d’un outil de production à l’étranger. Les modalités sur l’investissement garantissent l’accès au marché dans les secteurs identifiés par l’accord ainsi que la protection des investisseurs européens contre la discrimination et l’expropriation directe ou indirecte dans le pays partenaire. Grâce aux accords commerciaux, les entreprises européennes actives dans de nombreux secteurs (ICT, construction, textile…) bénéficient de l’ouverture, souvent inédite, des marchés publics étrangers, ce qui leur permet de répondre aux appels d’offres qui leur étaient parfois
LES RETOMBÉES DE L’ACCORD UE-CORÉE DU SUD Le traité de libre-échange UE - Corée du Sud, en application depuis 2011, démontre les nombreuses retombées positives, pour les entreprises européennes, d’un accord dit de « nouvelle génération ». D’après la Commission européenne, cet accord est à l’origine d’une augmentation de 59% des exportations européennes de marchandises à destination de la Corée du Sud et d’un revirement positif de la balance commerciale en faveur de l’Union à hauteur de 3,1 milliards d’EUR. Sur la même période, l’exportation de services a connu une hausse substantielle de 49%. Les stocks d’investissements directs provenant de la Corée du Sud ont augmenté de 59% et de 32% pour ceux en provenance de l’UE. "Lors de l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre la Corée du Sud et l’Union européenne en 2011, notre société a été amenée à repenser sa stratégie logistique. Par le passé, nous avions l’habitude de stocker nos produits en Chine et d’utiliser notre usine à Pékin comme centre pour fournir nos clients en Asie. Suite au nouvel accord de libre-échange, nous avons décidé d’optimiser notre flux de marchandises et de les expédier directement de la Belgique vers la Corée du Sud. Nous avons ainsi pu économiser sur les coûts de transport et sur les taxes à l’importation en Chine (environ 5%), et nos clients ont bénéficié d’une réduction de 8% sur les taxes à l’importation en Corée du Sud (en comparaison avec des importations en provenance de la Chine). Cette situation a fortement contribué à maintenir notre compétitivité dans un pays où sévit une rude concurrence au niveau des produits électroniques et, de ce fait, à notre succès dans ce pays" – Olivier De Boeck, Managing Director ASIA, B.E.A. Asia.
inaccessibles auparavant.
COMMENT S’Y PRENDRE ? La majorité des dispositions d’un accord commercial sont mises en œuvre par les administrations des États membres de l’UE et du pays tiers, sans nécessiter une démarche particulière de la part des entreprises. Néanmoins, depuis janvier 2017, les exportateurs belges (européens) doivent s’enregistrer dans la base de données REX (Registered Export System) de la Commission européenne afin de jouir des tarifs préférentiels négociés dans un certain nombre d’accords commerciaux (dont celui avec le Canada). Par le biais des autorités douanières belges, la Commission attribue un numéro d’identification REX à l’exportateur. Ce dernier délivre lui-même l’attestation d’origine du produit où doit être repris le numéro REX. Le produit exporté peut alors bénéficier des tarifs préférentiels bilatéraux. Ce système sera vraisemblablement d’application pour les futurs accords commerciaux de l’UE conclus avec, entre autres, le Japon, Singapour ou le Vietnam. "Balta est le principal producteur européen de revêtements de sol textiles et il exporte vers plus de 130 pays. Nous sommes bien évidemment en faveur d'une extension du libre-échange, qui nous permet de conquérir de nouveaux marchés avec nos produits innovateurs et créatifs. L'accord de libre-échange récemment conclu entre l'UE et le Canada ramène à zéro les taux d'importation pour nos produits au Canada, alors qu'ils se situaient entre 6,8 et 14%" – Geert Vanden Bossche, Marketing Director chez Balta Industries.
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VRAI OU FAUX ?
Accords commerciaux : mythes vs réalité De nombreuses exagérations - voire de fausses informations - ont circulé quant aux effets et à la portée des accords de libre-échange. En réaction, il convient de rappeler quelques éléments de base du droit commercial européen et international. MYTHE. LA LIBÉRALISATION EST SYNONYME DE CONCURRENCE ET DE PRIVATISATION SAUVAGE La libéralisation des services ne vise que l’accès au marché et le traitement non discriminatoire. L’accès au marché élimine - et empêche l’État d’imposer des restrictions quantitatives (ex : limites sur les participations en capital étranger…) et qualitatives (contraintes juridiques et administratives). Le traitement non discriminatoire implique que "l’État doit accorder aux prestataires de services étrangers le même traitement que celui qui est appliqué à ses prestataires nationaux". Mais les autorités publiques ne perdent pas leur capacité à réguler tant qu’elles respectent ces conditions. On ne force pas les États membres à privatiser leurs services publics, par exemple, dans le domaine social, de l’éducation, de la santé ou encore de l’approvisionnement en eau. Les standards en vigueur au moment de la conclusion d’un accord restent d’application. Tout produit importé doit répondre aux critères européens élevés pour entrer dans le marché intérieur. La crainte d’un nivellement vers le bas est donc largement infondée. Des dispositions spécifiques en termes de quotas, de phases de transition et de clauses de sauvegarde protègent les secteurs européens les plus sensibles à la concurrence étrangère. FEB
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T MYTHE. UN TRIBUNAL D’ARBITRAGE PRIVÉ
offertes par ce
MENACE LE DROIT DE RÉGULER DES ÉTATS
type d’accords. En
L’objectif d’un tribunal d’arbitrage est de permettre à un investis-
pratique, il convient
seur s’estimant lésé sur un marché tiers de faire falloir ses droits par
de tenir compte des
un panel impartial composé d’experts indépendants. Il existe près
préoccupations des
de 3.000 traités bilatéraux d’investissement comprenant pareille
PME dans tous les
clause d’arbitrage entre investisseurs et États, dont 1.400 lient un
volets des traités
État membre de l’UE. Afin de moderniser ce mécanisme, l’Union a
commerciaux. Un
élaboré un « Investment Court System » (ICS) qui a été inséré pour
chapitre spécifique
la première fois dans l’accord UE-Vietnam et ensuite, dans l’accord
peut aussi leur être
UE-Canada (CETA).
dédié, garantissant
Tout produit importé doit répondre aux critères européens élevés pour entrer dans le marché intérieur
notamment un L’ICS est un tribunal d’investissement public, permanent et
meilleur accès à
indépendant composé de juges nommés par les autorités euro-
l’information relative aux marchés tiers.
péennes et du pays tiers. Les qualifications des juges répondent aux
la protection des investissements peuvent être soumises au
MYTHE. LES ACCORDS SONT NÉGOCIÉS SECRÈTEMENT DANS UN ARRIÈRE-SALON
tribunal. Un mécanisme accéléré de rejet des cas manifestement
La politique commerciale et d’investissement est une
infondés est mis en place et la partie perdante doit supporter les
compétence exclusive de l’Union européenne, menée
coûts d’arbitrage. L’ICS se prononce exclusivement sur les éven-
sous le contrôle des États membres et du Parlement
tuelles compensations monétaires liées aux pertes (financières ou
européen.
mêmes standards que ceux de la Cour Internationale de Justice. Seules des plaintes relatives au traitement non discriminatoire et à
de propriété) effectivement encourues. Il n'impose donc aucunement de modifier la législation nationale. Par ailleurs, le nouveau
Le mandat de négociation de la Commission euro-
système réaffirme le droit de réguler des autorités nationales en
péenne doit être approuvé par tous les États membres
vue de poursuivre des objectifs publics.
au sein du Conseil. Ces derniers doivent se prononcer sur le contenu du futur accord et établir leurs lignes
MYTHE. LE LIBRE-ÉCHANGE SE FAIT AU DÉTRIMENT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES DROITS DE L’HOMME
rouges avant le début des négociations. La Commis-
Rappelons d’abord que toutes les législations et obligations
États membres sur l’avancée des discussions. Au niveau
nationales restent d’application. Ensuite, l’inclusion de dispositions
intra-belge, des réunions fréquentes sont organisées,
relatives au développement durable, contraignantes au regard du
tout au long des négociations, entre les autorités
droit international, dans les traités de libre-échange vise à utiliser le
fédérales et des entités fédérées, pour informer sur
commerce comme levier en faveur du développement (ex : travail
et, le cas échéant, « recalibrer » les travaux en cours.
sion négocie ensuite au nom de l’Union européenne et informe de manière systématique et régulière les
décent et protection de l’environnement) dans les pays partenaires de l’Union. Les parties signataires s’engagent à mettre en œuvre les
La Commission est devenue plus transparente et
standards internationaux (Conventions de l’OIT, accords environne-
publie dorénavant ses recommandations ainsi que
mentaux…) intégrés dans l’accord et à assurer leur suivi avec les
des synthèses de chaque « round » de négociation
représentants de la société civile.
sur son site web. Les acteurs de la société civile sont également informés et consultés par la Commission.
Enfin, l’Union européenne peut mettre un terme à un accord commercial en cas de violations graves et substantielles des droits
Avant d’entrer en vigueur, le traité doit être approuvé
de l’Homme ou d’engagements en matière de non-prolifération
par le Conseil et le Parlement européen, organe
nucléaire.
démocratique élu au suffrage universel. À l’avenir, les traités commerciaux seront vraisemblablement scindés
MYTHE. LE LIBRE-ÉCHANGE, C’EST DU SUR-MESURE POUR LES « GROSSES » MULTINATIONALES
en un traité purement commercial et en un traité relatif
Les avantages des accords commerciaux s’appliquent aux entre-
prononcer sur le volet « investissements ».
prises de toute taille. De plus, l’Union européenne s’efforce de favoriser l’accès des petites et moyennes entreprises aux facilités FEB
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aux investissements. Dans certains cas, les parlements nationaux ou régionaux seront amenés à se
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RULES-BASED FREE TRADE
Les garde-fous du commerce international L’ouverture des échanges internationaux n’est pas synonyme de « dérégulation » sauvage. De nombreuses règles visent à garantir une saine concurrence. Cela dit, afin de rester correctement armée, l’UE modernise actuellement ses instruments de défense commerciale.
L
es flux commerciaux et d’investissement sont régis par une
Face à ce phénomène, l’UE a entrepris de moderniser son
série de règles et de principes contraignants liant les États
arsenal d’instruments de défense commerciale.
parties, entre autres des règles multilatérales développées
par l’Organisation mondiale du Commerce ou des Accords bilatéraux
En matière de dumping, de nouveaux indicateurs seront pris en
complémentaires. Le postulat de départ étant que toutes les parties
compte, tels que les prix de l’énergie, l’accès aux matières premières
respectent les « règles du jeu », garantes d’une saine concurrence,
ou le non-respect de normes sociales et environnementales
d’un level-playing field international et favorisant la réciprocité.
minimales. De plus, une réflexion est en cours afin de renforcer
C’est le concept de « rules-based free trade ».
le respect, chez nos partenaires commerciaux, des normes sociales et environnementales
Cet ensemble de règles est complété par divers mécanismes per-
auxquelles il est fait référence dans les Accords
mettant de réagir face à aux
négociés par l’UE. Par ailleurs, à l’invitation
manquements aux obligations
de la France notamment, la Commission
mutuelles (ex : pratiques
a fait des propositions en matière de
discriminatoires ou
screening des investissements directs
concurrence déloyale en
étrangers dans des secteurs sensibles
provenance de parte-
liés à la sécurité nationale.
naires commerciaux). Ces entorses peuvent prendre diverses formes : expropriation, restrictions aux importations et exportations, recours à des pratiques de dumping ou à des subsides illégaux, obstacles réglementaires visant à privilégier les acteurs locaux…
Dans tous ces dossiers, l’UE doit privilégier une approche équilibrée. D’une part, elle ne peut être naïve ou aveugle, car elle doit garantir à nos entreprises des conditions de saine concurrence. D’autre part, elle ne peut dériver vers des réflexes protectionnistes, dommageables pour une
VERS PLUS DE RESPECT
économie très ouverte comme la nôtre.
L’UE dispose d’une série d’instruments destinés à garantir une saine concurrence internationale. Ceci est crucial puisque la
Pour en savoir plus sur la politique commer-
Commission européenne a constaté en 2016 une hausse des
ciale de l’UE, lisez l’interview du Vice-Premier
barrières et entraves au commerce et à l’investissement.
ministre et ministre des Affaires étrangères
La Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil sont en haut du
Didier Reynders, dans les pages qui suivent.
classement. La plupart des entraves sont introduites par des pays membres du G20, ce qui est très préoccupant.
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INTERVIEW DE DIDIER REYNDERS, VICE-PREMIER MINISTRE ET MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES
“La Belgique plaide pour un agenda commercial ambitieux” Les levées de boucliers contre les récents accords commerciaux ont quelque peu malmené l’image du commerce international. Didier Reynders, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et européennes, revient sur les débats passés et nous donne sa vision des accords futurs. En homme convaincu : "On a développé et on continuera de développer l’économie en ouvrant les frontières au commerce international". Comment expliquez-vous la récente tendance à s’opposer au commerce, symbolisée par la campagne « STOP TTIP&CETA » et qui a culminé dans la « saga CETA » en Belgique ? "Il y a une tendance au repli sur soi et au protectionnisme, qui se manifeste d’ailleurs dans plus d’un dossier. On l’a vécu avec le CETA et on le vit avec la nouvelle administration américaine et le Brexit. Comment expliquer cela ? Pour partie, par un certain nombre de crises de nature socio-économique qui ont ébranlé les citoyens. Ceux-ci ont le sentiment que des pertes d’emplois liées à des restructurations, à des évolutions technologiques et à des difficultés économiques trouvent leur origine dans une
FEB
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concurrence accrue, elle-même liée à
Puis, il y a eu des « instrumentalisations
pourtant, depuis quelques années, pour
l’ouverture des marchés.
politiques » – que j’ai regrettées –
plus de transparence. Pour que l’on
pendant le dossier CETA. Certains
publie les mandats de négociation de la
Ma conviction est inverse : on a développé et
politiques n’ont pas hésité à recourir à
Commission européenne, les états
on continuera de développer l’économie en
des argumentations fausses pour
d’avancement des négociations et qu’on
ouvrant les frontières au commerce
appuyer leur opposition au libre-
informe les parlements et la société
international.
échange. Face à cela, la Belgique plaide
civile. J’ai des réunions régulières avec
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des représentants des employeurs, des syndicats, de toutes les organisations qui peuvent être intéressées par la problématique. Nous répondons intensivement aux préoccupations légitimes des citoyens. Mais je demande quand même que ceux qui veulent être informés fassent un minimum
environnementaux et des droits humains
On a le devoir de se protéger si la concurrence n’est pas loyale
– fasse partie intégrante des accords commerciaux européens. Cela doit aussi être contraignant. C’est-à-dire que les parties aux accords doivent non seulement s’engager dans ce sens mais il faut aussi qu’on « vérifie » cet engagement avec
d’effort. Aujourd’hui, beaucoup de choses
nos partenaires belges et avec les
sont disponibles sur les sites internet. Il faut
partenaires locaux du pays tiers.
faire la démarche de les lire." Au SPF Affaires étrangères, nous travaillons à la mise en place Certaines de ces revendications n’étaient-elles pas recevables,
de standards internationaux. Par exemple, j’ai récemment eu
défendables… ?
une réunion à Genève avec le directeur général de l’Organisa-
"Oui, bien sûr. Il y a des gens qui émettent des préoccupations
tion mondiale du commerce (OMC) et le directeur général de
légitimes. Un exemple : le secteur agricole, qui vit des moments plus
l’Organisation internationale du travail (OIT), en vue d’aligner
que difficiles. Il est normal que ce secteur souhaite être défendu dans
« commerce » et « standards en matière de travail ».
des accords commerciaux. Mais on ne peut pas laisser dire n’importe quoi. Dans le cadre du CETA, on nous a reproché d’ouvrir la porte « à
Le but est que partout où l’on commerce, l’on applique les mêmes
du bœuf aux hormones » ou encore à « des poulets passés à l’eau de
standards internationaux. Pas nos normes européennes. On ne
javel ». Cela reste, bien évidemment, interdit en Europe.
peut pas demander à des pays partenaires d’appliquer nos normes de manière automatique. Mais au minimum des règles reconnues
Autre préoccupation légitime : la volonté que la relation commerciale
au niveau de l’OIT pour ce qui est du travail. Ou encore, les règles
soit équitable sur le plan de la concurrence. Pour cela, nous avons
reconnues dans l’accord de Paris sur le climat. Même chose pour
plaidé pour que nous modernisions les instruments de défense de
les droits humains. Ce qui compte, c’est d’améliorer la situation,
l’économie européenne face à des risques de dumping. Idem pour
d’aller dans la bonne direction le plus rapidement possible."
la réciprocité. Dans cet esprit-là, un système de sanctions serait-il envisaIl y a donc des préoccupations légitimes de la part de certains secteurs
geable et utile ?
ou de certains travailleurs auxquelles nous devons répondre. Mais il faut
"Je ne suis pas sûr qu’un système de sanctions soit le plus efficace.
aussi être conscient qu’il y a une instrumentalisation du libre-échange
Le plus efficace pour moi, c’est d’accompagner le phénomène en
par des irréductibles qu’on n’arrivera jamais à convaincre."
le vérifiant. Il existe déjà dans les accords commerciaux de l’UE des mécanismes que l’on peut activer si l’on constate, par exemple,
Il y a aussi souvent des aspects non commerciaux dans ces
que le contenu en matière de développement durable – droits
revendications, comme la question des droits humains, des normes
humains inclus – n’est pas respecté. Cela peut d’ailleurs aller jusqu’à
sociales et environnementales. Que fait-on pour y répondre ?
la suspension d’un accord si la situation est particulièrement grave.
"Avec mes collègues du Benelux et de Scandinavie, j’ai écrit une
Ensuite, il faut veiller à ce qu’il y ait un mécanisme de suivi et de
lettre conjointe à la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia
monitoring avec les acteurs du pays avec lequel on commerce ou
Malmström, pour lui suggérer des options concrètes de sorte que
dans lequel on investit, ainsi qu’avec les acteurs de la société civile
le développement durable – en ce compris, les aspects sociaux,
chez nous.
T FEB
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Je ne suis pas sûr que le système de sanctions soit le plus efficace. Il faut plutôt des mécanismes de suivi et de monitoring contraignants des accords
Il est donc légitime de dire qu’on
C’est là toutefois un débat difficile. Certains pays croient
ne va pas assez loin dans la mise en
que l’approbation par le parlement national garantit que le
œuvre de ce qui existe en matière de
pays va être impliqué. Je rappelle que le pays est impliqué
développement durable. Par contre,
par le Parlement européen puisque ce sont des élus de
ce qui va trop loin, c’est de vouloir
toute l’Europe y compris de Belgique ou de France –
bloquer les accords commerciaux s’il n’y a pas de « sanctions ».
je ne dis pas la France par hasard – qui vont siéger. Le Conseil doit également marquer son accord, donc
J’en profite également pour
chaque État membre doit marquer son accord.
rappeler que je suis le premier ministre des Affaires étrangères à avoir introduit au parlement fédéral l’idée d’un rapport annuel sur les progrès relatifs aux traités commer-
Notez que pour que la Belgique marque son accord au Conseil, on doit avoir un accord avec les entités fédérées si elles ont une compétence."
ciaux, dans leur globalité, en ce compris les mécanismes concernant les aspects sociaux ou environnementaux."
Que faire face à l’inquiétante montée du protectionnisme sur la scène internationale ?
Suite à la « saga CETA », comment l’UE et ses États
"Il y a pour l’instant, un peu partout, des discours popu-
membres devraient-ils approuver les accords commer-
listes tenus par un certain nombre d’extrémistes – de
ciaux et d’investissements à l’avenir ?
gauche comme de droite – qui prônent le repli sur soi.
"Je crois qu’il faut revenir à la conclusion de la Cour de
Ma crainte est que quelques pays ne finissent par donner
Justice de l’UE à propos de l’accord UE-Singapour 1.
le ton en prenant des mesures de protection et que,
Elle a dit « voilà ce qui relève de l’Union, voilà ce qui
automatiquement, d’autres suivent.
relève des États ». La Belgique plaide pour que l’Union européenne poursuive Je suis d’accord avec cette piste de bien scinder les choses
un agenda commercial ambitieux. On a des accords avec
en matière commerciale. Ce qui est de la compétence
le Canada, la Corée du Sud et bientôt le Vietnam et
exclusive de l’Union (c.-à.-d. plus de 90% du contenu des
Singapour, on a un accord politique avec le Japon, on
accords) ne devrait être approuvé que par le niveau
est en négociation avec le Mercosur (Paraguay, Uruguay,
européen. Seuls certains aspects liés à l’investissement
Brésil et Argentine) et le Mexique, et on doit ouvrir les
étranger seraient soumis aux parlements nationaux ou
discussions avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie.
régionaux compétents. À condition que la Commission,
Je plaide donc pour qu’on avance dans tous ces accords
et c’est le cas pour le moment, fasse de gros efforts de
tout en y intégrant les préoccupations légitimes des
transparence et d’information.
secteurs et de nos citoyens. Et surtout, que l’on plaide pour que l’ouverture soit aussi forte des deux côtés.
1 Pour rappel, en mai dernier, la Cour de Justice de l’Union européenne a déclaré, dans son Opinion 2/15, que l’Accord de libre-échange UE-Singapour ne pouvait pas, dans sa forme actuelle, être conclu par l’Union seule (c.-à-d. ratifié uniquement par le Conseil et le Parlement européen), du fait que certaines des dispositions (liées à l’investissement étranger) envisagées relevaient de la compétence partagée entre l’Union et les États membres. Plus d'info sur www.curia.europa.eu, aller sur avis 2/15. FEB
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On oublie trop souvent deux choses en Belgique.
de protection. Il faut que la relation soit
La première : notre pays exporte 80% de son produit
équilibrée.
Fermer les frontières, c’est enterrer la création d’emplois ! Notre pays vit de l’ouverture !
intérieur. On peut toujours fermer les frontières mais alors on enterre la création d’emplois et le développement
Par ailleurs, il y a, au niveau européen, un
d’activités ! Notre pays est ouvert sur le monde et vit de
débat sur les mécanismes de filtrage des
l’ouverture de ses voisins. Le Brexit risque d’ailleurs de
investissements directs étrangers [Ndlr :
nous poser un certain nombre de problèmes de ce point
suite aux inquiétudes suscitées par le
de vue. La deuxième : un accord commercial, c’est une
rachat d’entreprises européennes, actives
négociation. Je ne vois pas pourquoi on devrait avoir
dans des secteurs stratégiques, par des
peur de notre capacité de négocier. Une négociation,
investisseurs étrangers]. Ces mécanismes
c’est défendre nos ‘objectifs offensifs’ : on veut obtenir
existent dans d’autres États membres, mais
l’ouverture du marché sur tel ou tel produit ou sur tel
pas chez nous à proprement parler. L’on doit être – et on le fait – en
ou tel secteur. On veut que l’autre ouvre son commerce
discussion permanente avec les acteurs du monde privé pour voir quels
autant que nous le faisons. Avec la Commission actuelle,
sont les véritables risques qu’ils rencontrent et connaître leurs inquiétudes
on est de plus en plus offensifs y compris sur la question
quant à d’éventuelles prises de participation ou d’intérêts dominants.
de la réciprocité."
Par exemple, en France, c’est l’ampleur des investissements du Qatar, liés à des conventions qui ont été signées avec ce pays, qui fait
Ce raisonnement tient-il dans le cas d’un partenaire
actuellement débat.
comme les États-Unis … ? "La situation aux États-Unis reste problématique. Même si
Cela étant, il ne faut pas être naïf non plus vis-à-vis des autres États
nous devions avoir un accord avec les USA un jour, ça ne
membres de l’Union. Si l’UE devait mettre en place une procédure de
veut pas dire qu’une entreprise qui arrive dans un État
filtrage des investissements, il faut que les données échangées soient
là-bas va pouvoir travailler partout dans les
confidentielles. Autrement dit :
mêmes conditions. La force de l’Europe,
si on informe la Commission
c’est de pouvoir dire : "Vous venez en
européenne sur une prise de
Europe, vous pouvez travailler dans toute l’Europe. Où que vous vous installiez, vous pouvez travailler avec 500 millions de consommateurs avec à peu près les mêmes règles". Ce n’est pas vrai aux USA." La Chine s’impose comme véritable puissance économique mondiale sur le plan
participation ou sur un investisse-
Il y a des préoccupations légitimes de la part de certains secteurs ou de certains travailleurs auxquelles nous devons répondre
ment chinois, par exemple, en Belgique, il faut que cette relation reste confidentielle avec la Commission."
commercial mais également sur le plan de rachats d’entreprises européennes. Faut-il en avoir peur ? "Peur, je ne crois pas. Ce qu’il faut surtout, c’est être réaliste. Il faut une vraie analyse des mesures que nous devons prendre pour nous protéger si la concurrence n’est pas loyale. On a affaire à des pays émergents de plus en plus forts. Vous évoquez la Chine mais il y a aussi l’Inde, la Russie, le Mexique, le Brésil… On doit dès lors vérifier qu’ils s’ouvrent autant qu’ils s’exportent sur nos marchés. C’est cet équilibre-là que l’on doit trouver. Vis-à-vis des entrepreneurs, ce n’est donc pas une question d’avoir peur. C’est une question de travailler ensemble pour bien s’assurer que les ouvertures de l’UE correspondent à des ouvertures faites sur les marchés chinois ou indiens… Je ne le cache pas aux dirigeants chinois, dans la relation avec leur pays, on n’ouvre pas simplement les portes de l’Europe sans avoir également des mécanismes FEB
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RISQUES COMMERCIAUX
Faire du commerce = gérer des risques Entreprendre à l’international est une aventure fascinante, riche en rencontres, défis et opportunités. Bien sûr, comme toute activité économique, cette internationalisation peut également, en fonction du secteur d’activité ou des marchés concernés, comporter une série de risques qu’il importe de bien appréhender. De quels risques s’agit-il ? Et comment s’en prémunir ?
CHAÎNE D’EXPORTATIONS (RISQUE OPÉRATIONNEL) Un évènement imprévu survient durant le processus de vente. Il peut s’agir, par exemple, d’une situation où le prix de revient du produit vendu augmente entre la date de signature du contrat et la livraison (par exemple en cas de volatilité du prix des matières premières et de l’énergie ou des coûts salariaux).
L
Une autre situation problématique est celle où le produit vendu est es facteurs de risque les plus importants sont d’ordre politique, commercial, opérationnel et réglementaire.
STABILITÉ DU PAYS DU CLIENT (RISQUE POLITIQUE) Le pays du client est insolvable. L’instabilité d’un pays peut venir de sa situation politique (violences ou tensions, changement drastique de système politique…), financière (dette élevée, insuffisance des réserves de devises étrangères, déficits chroniques du compte courant …), économique (politiques monétaires peu adaptées, forte dépendance vis-à-vis du prix des matières premières…) ou encore géologique (vulnérabilité face à la survenance de catastrophes naturelles). Ce risque a été quantifié par l’assureur-crédit Credendo 1 afin de créer un indicateur permettant de classifier les pays sur une échelle de couleurs. L’évolution de cet indicateur au niveau mondial est illustrée plus loin dans cet article.
RELATION AVEC LE CLIENT (RISQUE COMMERCIAL) Le client est insolvable ou refuse de payer. Une telle situation a plus de chances de se présenter en cas de volatilité du taux de change (indiquant un risque de dépréciation de la monnaie utilisée pour la transaction) ou des taux d’intérêts, d’instabilité économique dans le pays du client, de contexte institutionnel défavorable (corruption, faible qualité du système légal…) ou encore
perdu ou dégradé durant son transfert. Enfin, un conflit de lois autrement dit une incertitude quant au droit applicable (celui du vendeur ou de l’acheteur ?) - peut survenir en cas de litige.
DONNE INTERNATIONALE (RISQUE DE SANCTION INTERNATIONALE) L’exportateur enfreint (inconsciemment ou non) des règles liées au contrôle de certaines exportations ou des sanctions économiques. Il appartient à l’exportateur de vérifier lui-même si les marchandises ou les technologies qu’il exporte nécessitent une autorisation d’exportation ou une notification spéciale parce qu’elles peuvent être qualifiées de ‘marchandises ou services stratégiques’. Il s’agit de biens d’une telle importance stratégique – pour des raisons de sécurité – que leur exportation ou leur transit ne sont autorisés que sous certaines conditions (par ex. faire savoir aux autorités où l’on exporte et qui en fera quel usage). Il existe également des mesures de sanctions, comme l’embargo sur les armes, des restrictions spécifiques à l’importation et à l’exportation, des restrictions financières, des restrictions de voyage ou de visa. Ces mesures peuvent être le résultat de l’exécution de sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU (ex. Syrie ou Corée du Nord), par l’Union européenne (ex. sanction contre la Russie) ou par d’autres pays (ex. sanctions extraterritoriales adoptées par les USA). Ne pas respecter le contrôle des exportations ou la législation en matière de sanctions peut aboutir à des amendes élevées, des peines et un préjudice pour la réputation.
lorsque le client a déjà un historique de défaut de paiement. 1 Credendo est le 4e plus grand groupe d’assurance-crédit d’Europe. Il est présent aux quatre coins du continent, actif dans tous les segments de l’assurance-crédit et de l'assurance des risques politiques. Il propose une gamme de produits couvrant les risques dans le monde entier. Credendo a contribué substantiellement au développement et à l’amélioration du modèle d’évaluation des risques ‘pays’ dans le cadre de l’Arrangement de l’OCDE sur les crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public.
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QUELQUES CONSEILS POUR SE PRÉMUNIR ! S’agissant des risques politique et commercial, l’exportateur a plusieurs moyens de prévention à sa disposition : exiger un acompte, demander une garantie de paiement, une lettre de crédit stand-by ou l’ouverture d’un crédit documentaire auprès de la banque de son client et confirmée par sa propre banque, conclure une assurance-crédit auprès d’un organisme tel que Credendo ou encore prévoir une NOUVELLE ÉDITION 2016
clause de réserve de propriété. Vous trouverez plus d’information dans la brochure « Repousser les frontières » 1, disponible gratuitement sur le site web de la FEB.
REPOUSSER LES FRONTIÈRES ENTREPRENDRE À L’INTERNATIONAL
Pour ce qui est du risque opérationnel, il convient de spécifier dans le contrat la manière dont ce type de problème doit être réglé (clause de révision des prix, responsabilités en cas d’accident durant le transport, système juridique applicable en cas de litige…). Pour vous y aider, vous pouvez notamment vous
AVEC LA COLLABORATION DE
adresser à des chambres de commerce.
Un exportateur qui veut se protéger contre les risques liés au contrôle des exportations et à la législation en matière de sanctions a intérêt à identifier d’abord la nature stratégique de ses produits et à évaluer s’il peut réaliser la transaction compte tenu de la destination et du partenaire commercial. Idéalement, l’exportateur doit intégrer cette analyse dans ses procédures internes. Vous trouverez plus d’information sur www.worldtradecontrols.com 2.
1 Éditée par la FEB en partenariat avec BDO et ING. 2 World trade controls est un blog créé par la Chambre de commerce internationale en Belgique (ICC Belgium) et la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), avec la contribution de Loyens & Loeff et Bryan Cave.
LES RÈGLES D’OR DE BESIX Chez BESIX, groupe belge actif notamment dans la construction à l’international, une attention particulière est accordée à l’anticipation et aux contacts locaux. Quand vous travaillez à l’étranger, de nombreuses étapes peuvent être imprévisibles en termes de timing : transporter la marchandise, trouver de bons sous-traitants locaux, adapter le chantier aux fluctuations de productivité (conditions climatiques, coutumes locales), former le personnel local, etc. "Pour que ces points ne mettent pas en danger le projet, il convient de les identifier au plus tôt pour pouvoir les anticiper et faire des scénarios réalistes – presque pessimistes (ex : prévoir des jours supplémentaires au planning)", explique Laurens Schokking, Project Manager à l’international. "La deuxième règle d’or, c’est se lier avec un ou plusieurs partenaires ou agents locaux qui maîtrisent impeccablement le contexte culturel et commercial du pays. Ils nous aideront pour l’obtention de permis, pour la gestion des importations d’équipement, pour l'encadrement de la main-d’œuvre locale ou encore pour nous représenter équitablement en cas de désaccord avec le client ou les autorités locales." T FEB
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T
ÉVOLUTION DU RISQUE POLITIQUE PAR PAYS (INDICATEUR CALCULÉ PAR CREDENDO)
SITUATION EN 2000 Fin 2000, la plupart des pays d’Amérique latine (dont le Brésil), de la Communauté des États indépendants (dont la Russie), de l’Afrique Sub-Saharienne et, dans une moindre mesure, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, étaient classifiés dans des catégories de risque relativement élevées.
SITUATION EN 2007 Le boom du prix des matières premières dans les années 2000 ainsi que des conditions macroéconomiques favorables et le net recul de la dette publique ont mené à une amélioration significative de l’indice de risque à échelle mondiale. Entre 2000 et 2007, plus de 70 pays ont vu leur score s’améliorer (souvent de plusieurs catégories de risque) alors que seule une vingtaine de pays (principalement des petits pays d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Pacifique) ont été rétrogradés. Le risque politique est resté relativement stable à la suite de la crise financière et économique de 2008. À l’exception de l’Europe de l’Est et de la Communauté des États indépendants (où les déséquilibres macroéconomiques se sont aggravés sévèrement dans les années 2000, comme en Ukraine et au Kazakhstan), de solides bases macroéconomiques (santé de leurs finances publiques, abondantes réserves de devises étrangères et faible endettement extérieur) ont permis aux économies émergentes de résister à la crise économique mondiale.
SITUATION EN 2017
Risque faible FEB
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Risque élevé
L’éclatement des Printemps arabes en 2011 a mené à une augmentation du risque des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (principalement les pays avec un système présidentiel tels que la Tunisie et l’Égypte). En 2014, les prix des matières premières ont chuté. Dans un premier temps, la plupart des pays producteurs ont résisté au choc. Mais, du fait de la persistance des prix bas, l’effet a commencé à se faire ressentir : diminution des réserves brutes de devises étrangères (-25% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en trois ans), détérioration du compte courant et des finances publiques (rapide croissance de la dette publique résultant de l’accumulation de déficits visant à soutenir l’économie et à juguler les troubles sociaux). Ces phénomènes ont participé à la dégradation de l’indicateur de risque pour plus de 50 pays entre 2007 et 2017, en particulier au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et Sub-Saharienne, dans la Communauté des États indépendants et en Amérique latine. Seulement 20 pays ont vu leur score s’améliorer (comme la Lettonie et la Lituanie après leur passage à l’euro). Sur la même période, l’Asie (et particulièrement la Chine) a maintenu sa position de région la plus stable en termes de risque politique.
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COMMERCE DURABLE
Le commerce international comme instrument du développement durable Le commerce international est un des leviers de promotion du développement durable. Des engagements sont pris à ce sujet dans bon nombre d’accords commerciaux internationaux. Il appartient aux pays de se tenir à ces engagements. Par ailleurs, de nombreuses entreprises prennent des initiatives volontaires pour développer durablement leurs relations commerciales. Comment ? Laissez-vous inspirer par les projets suivants.
Tout d’abord, Umicore identifie l’origine
UMICORE GROUPE MONDIAL ACTIF DANS LA TECHNOLOGIE DES MATÉRIAUX ET LE RECYCLAGE (BRUXELLES)
des mines d’où est extrait le cobalt utilisé dans sa production. Ensuite, une analyse de durabilité est réalisée pour chaque fournisseur. Cette analyse consiste en la collecte, durant des visites dans les usines locales, d’information
Les entreprises actives dans l’exploitation
sur le respect de standards sociaux
du cobalt font face à des risques éthiques et
et environnementaux (par exemple,
écologiques élevés. On rapporte des cas de
l’interdiction du travail des enfants et
violation des droits de l’Homme, de travail
du travail forcé). L’information collectée
d’enfants, de problèmes environnemen-
est ensuite utilisée pour réaliser une
taux et d’atteinte à la santé et la sécurité
cartographie des risques pour chaque
des travailleurs dans certaines parties de
fournisseur. Sur base de cette carto-
la chaîne d’approvisionnement du cobalt.
graphie, Umicore décide d’accepter ou non de travailler avec un fournisseur,
Umicore est un leader mondial dans la
ou bien de collaborer avec lui pour
production de cathodes pour batteries au
le développement d’un plan visant à
lithium-ion (utilisées pour les voitures élec-
rendre ses pratiques plus durables.
triques, les smartphones, les tablettes…), et a besoin pour cela de cobalt. Afin d’éviter
Chaque année, les méthodes d’Umicore
que de mauvaises pratiques ne s’immiscent
sont évaluées par un audit indépendant.
dans ses activités, Umicore a développé
De cette manière, Umicore espère
en 2004 le dénommé « Sustainable
mettre en place une chaîne durable
Procurement Framework for Cobalt », qui
de matériaux pour batteries.
consiste principalement en quatre étapes. FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
de CO2 de ses activités logis-
BEL&BO PRÊT-À-PORTER (SINT-PIETERS-LEEUW)
tiques de 20% en cinq ans. À cet effet, l’entreprise essaie dans la mesure du possible de remplacer le fret aérien par le transport maritime
Bel&Bo est membre depuis 2014 de la Fair Wear Founda-
et optimise sa chaîne du froid. Cette
tion (FWF), une fondation qui œuvre pour de meilleures
mesure améliore la qualité et la
conditions de travail dans les usines d’habillement.
conservation des aliments, ce qui
Celle-ci a développé un code de conduite qui se fonde
entraîne moins de pertes alimentaires.
Pour nous, une entreprise socialement responsable se doit de respecter les intérêts de toutes les parties prenantes à son activité
sur les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). Bel&Bo s’engage à contribuer à l’amélioration des conditions de travail dans les usines d’habillement. La FWF vérifie et évalue ces efforts et en fait rapport. Une équipe interne FWF contrôle toutes les informations issues, entre autres, de rapports d’audit indépendants, de questionnaires adressés au
ANTWERP WORLD DIAMOND CENTRE (AWDC) FONDATION PRIVÉE QUI DÉFEND LES INTÉRÊTS COLLECTIFS DU SECTEUR DIAMANTAIRE BELGE (ANVERS)
management et de visites d’usine avec contrôle des règles de sécurité et santé. Chaque atelier de pro-
AWDC a élaboré dans son Masterplan 2020 une stratégie pour profiler
duction reçoit ensuite un code. Grâce à celui-ci, la
Anvers comme le centre commercial le plus durable et le plus éthique
division « achats » sait quel atelier a la préférence.
du monde. En exécution de cette stratégie, AWDC a pris un certain nombre d’initiatives.
Après analyse des rapports d’audit, Bel&Bo établit des « Corrective Action Plans ». Ainsi, en collaboration avec
Tout d’abord, AWDC est partenaire de projets tels que la Diamond
la FWF, elle organise des formations pour les travailleurs
Development Initiative, qui entend améliorer les conditions de vie des
et le management d’ateliers de production spécifiques.
mineurs et de leurs familles, ou My Fair Diamond, une ligne de bijoux
Au niveau de la production, les plaintes peuvent être
entièrement traçable, réalisés avec des diamants issus d’une exploita-
transmises via une ligne anonyme. Ces outils aident à
tion artisanale au Sierra Leone.
optimaliser le processus de monitoring et d’amélioration. De plus, AWDC est un membre associé du Responsible Jewellery Council (RJC), une organisation non marchande qui promeut des pratiques commerciales éthiques. Les membres de cette organisation souscrivent au RJC Code of Practices, une référence destinée à améliorer
SPECIAL FRUIT IMPORTATEUR MONDIAL DE FRUITS EXOTIQUES & LÉGUMES SPÉCIAUX ET PRODUCTEUR DE BAIES (MEER)
les conditions de travail (par exemple, le paiement d’un salaire basé sur le minimum légal), les normes éthiques (pas de discrimination sur le lieu de travail), les aspects environnementaux (identification et suivi des émissions significatives de déchets dans l’air, l’eau et le sol) et les normes en matière de droits humains dans la chaîne de valeur diaman-
En matière de développement durable, Special Fruit
taire (respect, par exemple, des Principes directeurs des Nations Unies).
s’intéresse particulièrement au volet « planète ».
Enfin, AWDC organise des formations pour les pays producteurs de
La consommation d’eau est un thème important.
diamants, afin de leur apprendre à mieux évaluer la valeur des diamants
Récemment, Special Fruit et la chaîne de supermarchés
et maximiser ainsi les recettes de leur exploitation et de leur exportation.
suédois ICA ont examiné la gestion de l’eau de quelques producteurs d’asperges péruviens. En collaboration avec le Stockholm International Water Institute (SIWI), toute la consommation d’eau a été analysée de manière critique. L’objectif est de suivre cette consommation de plus près avec les clients et les fournisseurs en fonction de la région/du pays et du type de légumes ou de fruits.
EXMAR FOURNISSEUR MULTIDISCIPLINAIRE DE SERVICES MARITIMES ET OFFSHORE (ANVERS)
Fin 2014, Special Fruit a rejoint le programme Lean & Green de la Vlaams Innovatieplatform voor de Logis-
En mai 2014, EXMAR met en service le Waasmunster, le premier
tieke sector (VIL) et s’engage à réduire les émissions
nouveau navire de transport de LPG de taille moyenne
T FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
T
(capacité 38.000 m³). Depuis lors, la division de carburant de sa flotte de taille moyenne.
BELVAS CHOCOLATERIE (GHISLENGHIEN)
"Grâce à 10 de ces nouveaux navires (sur un total de 13),
Belvas s’est engagé, depuis son premier jour d'existence
nous avons pu réduire sensiblement la consommation de
en 2005, à produire exclusivement des produits certifiés
carburant. Le projet proposé et la collaboration intense
Max Havelaar (Fairtrade). "Le coût de la certification
entre les officiers à bord et les techniciens à terre ont
Fairtrade est souvent le principal obstacle pour les
ainsi permis une réduction significative des émissions
agriculteurs dans les pays producteurs. Pour cette raison,
de CO2", confie le département technique d’EXMAR.
nous aidons les acteurs plus petits à financer leur certi-
Le voyage d’Anvers à Point Lisas (Trinidad) de deux
fication Fairtrade", témoigne Thierry Noesen, directeur
navires avec une charge similaire, dont l’un est de la
général. Dans cette logique, le groupe a convaincu
nouvelle génération et l’autre de l’ancienne, révèle ceci :
St. Anne’s Factory au Sri Lanka de passer une certifica-
le navire conventionnel parcourt 450 milles nautiques de
tion Fairtrade. Ils ont été certifiés en 2017. "Cela leur a
moins avec la même quantité de carburant. En d’autres
apporté de nombreux nouveaux clients." Belvas achète
termes, le nouveau navire LPG consommerait environ
aujourd'hui tous leurs dérivés de la noix de coco.
technique suit attentivement la consommation
40 tonnes de moins pour atteindre sa destination et produirait environ 120 tonnes de CO2 en moins.
Mais le groupe n’a pas voulu se limiter aux normes
L’efficacité énergétique prend de l’importance non
Max Havelaar. Belvas a ainsi mis en place un modèle
seulement au niveau législatif, mais aussi au niveau
d'approvisionnement intégralement traçable et travaille
commercial. De plus en plus de clients et d’orga-
aujourd’hui avec 4 coopératives de cacao au Pérou et à
nisations n’acceptent de conclure des partenariats
Saint-Domingue. Parmi d’autres projets, on peut compter
qu’avec des armateurs qui traduisent leurs initia-
une action de collecte de fonds pour aider NorAndino
tives environnementales en activités efficientes.
(Pérou), où les cacaoyers ont ranci à cause des inondations, une collaboration avec Comequi (Congo,) qui soutient les producteurs de café du Kivu, et un projet de construction d’une micro-usine de cacao à JuanJui
SIOEN LEADER MONDIAL DU MARCHÉ DES TEXTILES TECHNIQUES ENDUITS ET DES VÊTEMENTS DE PROTECTION (ARDOOIE) "Pour nous, une entreprise socialement responsable se doit de respecter les intérêts de toutes les parties prenantes à son activité", intervient Wout Verbeke, Chief HR Officer. Le groupe Sioen attache une importance toute particulière à la santé et à la sécurité de ses employés – 3.500 hommes et femmes, sur un total de 56 entreprises réparties dans 23 pays. Tous les fournisseurs du groupe sont soumis à un contrôle continu sur base d’une série de critères, dont la sécurité. De plus, des mesures sont systématiquement mises en place afin d’améliorer les conditions de travail à tous les niveaux : confort, salaire, vacances, régime alimentaire, liberté d’expression et d’association, etc. "Par ces mesures, nous cherchons non seulement à offrir des produits de qualité à nos consommateurs, mais aussi à leur garantir des pratiques commerciales justes et éthiques."
FEB
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(Pérou), qui devrait offrir du travail à une communauté de femmes sans emploi.
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
TENDANCES DANS LE COMMERCE MONDIAL
"L’ Europe n’est plus le centre du monde"
de la protection des investissements (Ndlr : comme la modernisation des mécanismes de règlement des litiges entre investisseur et État). Et nous avons également présenté différents scénarios visant à accroître l’efficacité des dispositions en matière de commerce et de développement durable (Ndlr : socle de normes sociales et environnementales internationales)
Quelles tendances prédominent et seront déterminantes pour l’évolution du commerce mondial ? Nous avons posé la question à Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce, et à Pieter De Crem, Secrétaire d’État belge au Commerce extérieur.
que nous négocions au sein de nos accords de libre-échange, car il est clair que nous devons améliorer la mise en œuvre de ces dispositions." Par ailleurs, en tant que deux des principaux blocs commerciaux, l’UE et la Chine représentent une part essentielle de l’économie mondiale. Il est clair que, dans la prochaine décennie, le rôle de la Chine ne fera que croître. "L’année passée, nous avons assisté à un solide plaidoyer en faveur du commerce de la part du Président Xi Jinping. Toutefois, ce discours ne s’est, à de maints égards, pas accompagné d’actes. Les entreprises européennes se plaignent toujours de restrictions en matière d’accès au marché et de traitement discriminatoire lorsqu’elles font des affaires en Chine, tandis que le dumping et autres pratiques commerciales déloyales sont toujours observés dans le chef d’entreprises chinoises exportant vers l’Europe." C’est pourquoi Cecilia Malmström espère que la Chine va procéder aux réformes nécessaires afin de conférer au marché un rôle plus important dans son économie, d’ouvrir et d’améliorer les conditions de marché pour les investisseurs étrangers. "Les entreprises européennes ont beaucoup à offrir aux consommateurs chinois, mais ces
L
es partisans d’un monde plus fermé se sont fait entendre ces dernières années. Songeons à l’opposition au CETA ou au TTIP ou au plaidoyer « America First », qui a permis à Donald Trump de remporter les élections.
Cela étant, selon Cecilia Malmström, les récents développements au niveau international ainsi que les actions menées par l’administration présidentielle américaine ont recentré les esprits européens sur le commerce. "Je pense que de plus en plus de personnes prennent conscience de l’importance d’une politique commerciale ouverte, c.-à-d. de construire des ponts plutôt que des murs. Le débat approfondi sur les questions commerciales de ces dernières années a été, en majeure partie, positif." Entre-temps, la Commission européenne a pris des mesures pour mener les négociations de manière plus transparente et s’efforce d’écouter davantage les préoccupations de toutes les parties. "Nous menons également des réformes majeures dans le domaine FEB
entreprises doivent être traitées loyalement.
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Espérons que la Chine s’ouvrira réellement et améliorera les conditions de marché pour les investisseurs étrangers – CECILIA MALMSTRÖM
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Soyons clairs, le sain développement économique de la Chine requiert aussi le respect de la loi, avec des avocats et juges indépendants pouvant agir librement. Et les citoyens chinois doivent, dans leur vie quotidienne, pouvoir avoir accès à
Nos entreprises doivent bien appréhender la globalisation par la diversification de leurs relations commerciales et débouchés – PIETER DE CREM
l’Atlantique puissent avoir de sérieuses répercussions sur l’environnement commercial global, en particulier si les États-Unis tentent d’imposer unilatéralement des changements au niveau de l’Organisation mondiale du commerce. "C’est malheureusement ce que nous observons aujourd’hui, les USA bloquant la nomination de juges à l’organe d’appel de l’OMC. La Commission est prête à défendre les intérêts de l’UE si les USA venaient à adopter des mesures protectionnistes affectant nos entreprises." S’agissant des sentiments anti-commerce en Europe, la Commissaire européenne perçoit une amélioration. "Grâce à notre histoire commune, les pays européens sont, dans leur ensemble, convaincus que le commerce est une bonne chose. Lorsqu’il y a des désaccords, c’est davantage au sujet de la manière exacte dont nous faisons les choses et de la vitesse à laquelle nous les faisons. Ces différences sont saines et s’aplanissent par le dialogue."
DIVERSIFICATION ET SAVOIR-FAIRE "L’Union européenne doit continuer à suivre sa propre voie et promouvoir le libreéchange", souligne Pieter De Crem. "Le TTIP (projet de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre l’UE et les USA) a certes été mis aux oubliettes, mais son esprit subsistera. De nombreux décideurs politiques et entreprises aux États-Unis ont bien conscience de l’énorme importance des relations transatlantiques et des relations commerciales entre la plus
conditions de concurrence équitables." Selon la Commission européenne, 90% de
doivent-elles rechercher la croissance et
droit de l’homme fondamental."
partenaire commercial de l’autre côté de
Government’ et de les faire bénéficier de
dehors de l’UE. Où les entreprises belges
communiquer et discuter. Il s’agit d’un
redoute que les actions de notre principal
politiques selon le principe ’Business to
la croissance seront à l’avenir générés en
des informations libres et impartiales,
Dans un même temps, Cecilia Malmström
directement en contact avec les décideurs
comment pouvons-nous concurrencer grande économie au monde, les USA, et le
les pays en croissance ? "L’Europe n’est
plus grand marché au monde, l’UE. D’ailleurs,
en effet plus le centre du monde. Le plus
plus nous serons de pays ayant la même
grand atout de l’Europe réside cependant
vision à collaborer, plus nous aurons de
dans son marché ouvert et sa politique de
poids pour définir nous-mêmes les règles
libre-échange, laquelle a notamment permis
qui sont favorables à notre économie et à
de conclure récemment des accords de
nos consommateurs et assurent un climat de
libre-échange avec le Japon et le Canada.
concurrence loyale. Les accords commer-
Dans le cadre de ces accords, nos entre-
ciaux européens constituent l’instrument
prises doivent oser explorer de nouveaux
par excellence pour ce faire, sachant qu’ils
marchés ou renforcer des relations exis-
sont conclus d’une manière extrêmement
tantes. En outre, nous proposons également
démocratique et avec l’implication de
une grande variété d’autres destinations
diverses parties prenantes de la société."
dans le cadre de nos visites d’État, de
Outre les récents accords de libre-échange
nos missions princières et thématiques."
avec le Japon et le Canada, le Secrétaire
Selon Pieter De Crem, le principal atout
d’État De Crem voit encore de nombreuses
de nos entreprises consiste en leur savoir-
autres opportunités pour l’UE. En Asie, mais
faire et leur expertise, aussi bien dans de
également en Afrique, en Amérique centrale
nouveaux secteurs (cleantech, biotech…)
et en Amérique latine. "Saisir ces oppor-
que dans des domaines traditionnels,
tunités et en faire des situations gagnant-
comme l’industrie alimentaire et l’indus-
gagnant est la meilleure réponse que nous
trie lourde. Les entreprises belges jouent
puissions apporter au protectionnisme."
souvent un rôle clé dans le développement des économies et la réalisation de
Toutefois, la recrudescence de pensées
projets vitaux partout dans le monde.
et de développements protectionnistes comme le Brexit influence souvent (de
"Nous devons continuer à renforcer cette
manière inattendue) les relations commer-
excellente réputation et à investir, au sein de
ciales internationales. "La meilleure façon
notre propre pays, dans le capital humain
pour nos entreprises de s’en prémunir est
et la recherche et le développement. Les
de bien appréhender la globalisation par
entreprises de notre pays peuvent en effet
la diversification de leurs relations commer-
compter sur des talents de haut niveau pour
ciales et débouchés. Aujourd’hui, près de
continuer à innover et à repousser les limites.
80% des exportations belges sont toujours
La Belgique prévoit par ailleurs un certain
destinés à des pays européens. Nos quatre
nombre d’incitants fiscaux importants en
principaux voisins représentent même
faveur de la R&D et continuera à s’investir
plus de 50% de nos exportations. Faire du
en faveur d’un enseignement de qualité et à
commerce en dehors de l’UE comporte bien
promouvoir une collaboration étroite entre
entendu des défis, mais nos entreprises
le monde académique et les entreprises
peuvent bénéficier d’un soutien maximal,
pour réaliser ainsi un « afflux de cerveaux »
notamment grâce aux nombreuses missions
plutôt qu’un « exode de cerveaux »."
que nous organisons afin de les mettre FEB
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BUSINESS À LA SUÉDOISE LA VOLVO XC90 En tant qu’entrepreneur, vous savez sans aucun doute que les Suédois ont une vision très particulière de l’entreprise. Une organisation horizontale, des journées de travail de 6 heures, la pause-café appelée “Fika”, etc. Tout tourne autour de l’efficacité et des gens. Chez Volvo aussi, nous concevons des voitures pour les gens. L’alliance d’un intérieur confo confortable rtable et élégant à des technologies intelligentes telles que l’Adaptive Cruise Control, le Pilot Assist et l’Apple Car Play ® vous permet de prendre votre temps pendant le trajet pour ce qui compte vraiment : vos idées, idées, pour votre entreprise et pour vous-même. Vous aimeriez en savoir davantage sur notre business model suédois ? Découvrez-en plus à son sujet lors d’un essai.
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
Besoin d’aide ? Vous trouverez ici une série d’institutions et d’organisations belges et européennes (liste non exhaustive) auxquelles vous pouvez vous adresser pour recevoir aide et information pour insuffler de l’oxygène à vos projets d’expansion à l’international. AGENCE WALLONNE À L’EXPORTATION ET AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS (AWEX)
Promotion du commerce extérieur et soutien pratique et financier aux entrepreneurs qui ont des ambitions internationales. Place Sainctelette 2 - 1080 Bruxelles + 32 (0)2 421 82 11 mail@awex.be www.awex.be BRUSSELS INVEST & EXPORT (BIE)
La promotion et l’accompagnement des entreprises exportatrices bruxelloises. Avenue Louise 500, bte 4 - 1050 Bruxelles + 32 (0)2 800 40 00 info@brusselsinvestexport.be, info@hub.brussels.be (àpd 1er janvier 2018) http://invest-export.brussels/fr_FR/home
FINEXPO
SOLVIT
Comité interministériel d’avis qui est géré par l’Administration des Affaires étrangères. L’intervention de Finexpo concerne les entreprises qui exportent des biens d’équipement et des services connexes. SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement Rue des Petits Carmes 15 - 1000 Bruxelles + 32 (0)2 501 81 11 (ligne générale), + 32 (0)2 501 83 17 (Finexpo) finexpo@diplobel.fed.be http://diplomatie.belgium.be/fr/politique/ diplomatie_economique/finexpo
Réseau européen d’aide aux entreprises qui rencontrent des problèmes résultant d’une application incorrecte des règles du marché intérieur de l’UE par les autorités nationales. SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement Rue des Petits Carmes 15 - 1000 Bruxelles + 32 (0)2 501 30 51 solvit@diplobel.fed.be http://ec.europa.eu/solvit/index_fr.htm
SOCIÉTÉ BELGE D’INVESTISSEMENT INTERNATIONAL (SBI)
Stimule la croissance des entreprises internationales qui entreprennent durablement. Avenue Albert II 37 - 1030 Bruxelles + 32 (0)2 504 87 11 info@flanderstrade.be www.flandersinvestmentandtrade.com
Société d’investissement qui fournit des financements à moyen et long terme pour contribuer à l’expansion internationale d’entreprises belges. Avenue de Tervueren 168, bte 9 1150 Bruxelles + 32 (0)2 776 01 00 info@bmi-sbi.be www.bmi-sbi.be
AGENCE POUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR (ACE)
CREDENDO
Soutient les trois Régions et les autorités fédérales dans la promotion du commerce extérieur, notamment par l’organisation de missions économiques. Rue Montoyer 3 - 1000 Bruxelles + 32 (0)2 206 35 11 info@abh-ace.be www.abh-ace.be
Promotion des relations économiques internationales, principalement par la couverture des risques en matière d’exportation, d’importation et d’investissements étrangers. Rue Montoyer 3 - 1000 Bruxelles + 32 (0)2 788 88 00 info-eca@credendo.com www.credendo.com
FLANDERS INVESTMENT & TRADE (FIT)
DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE FÉDÉRALE
SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement. Le service des intérêts économiques (B3) promeut les intérêts économiques de la Belgique à l’étranger en étroite collaboration avec les différentes instances fédérales et fédérées. Rue des Petits Carmes 15 - 1000 Bruxelles + 32 (0)2 501 81 11 (ligne générale), + 32 (0)2 501 42 09 (service des intérêts économiques) http://diplomatie.belgium.be/fr/ politique/diplomatie_economique/
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EUROPEAN COMMISSION – DG TRADE
La Base de Données d’Accès aux Marchés (Market Access Database, MADB) fournit des informations aux entreprises exportatrices depuis l’UE sur les conditions d’importation dans les marchés de pays tiers. http://madb.europa.eu/madb/indexPubli.htm
EUGO
Vous souhaitez créer une entreprise ou livrer temporairement des services transfrontaliers dans l’UE/EEE (les 28 États membres de l’UE plus l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) ? Vous pouvez vous adresser à un guichet unique du réseau EUGO. Ils vous aident à effectuer vos démarches administratives en ligne. http://ec.europa.eu/internal_ market/eu-go/index_fr.htm FEB - LES FÉDÉRATIONS SECTORIELLES MEMBRES DE LA FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
THEMES
SÉCURITÉ PRIVÉE Nouvelle loi : la confiance est le mot clé T p. 42
IMPÔT DES SOCIÉTÉS La consolidation fiscale, une petite révolution! T p. 43
CRÉATION D’EMPLOIS 120.000 emplois en plus en 2019, grâce aux mesures de réduction de charges T p. 44
ACCORDS COMMERCIAUX Premier bilan global sur les retombées concrètes T p. 45
FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
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FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
SÉCURITÉ PRIVÉE
Nouvelle loi : la confiance est le mot clé
L
a sécurité n’est plus ce qu’elle était
Enfin et surtout, il est important de ne pas
il y a trente ans. La loi du 2 octobre
perdre de vue que la loi sur la sécurité privée
2017 modernise la sécurité privée
réalise un équilibre entre, d'une part, les
dans notre pays. La loi précédente date de
préoccupations légitimes en matière de
1990 et nécessitait, après près de trente
protection de la vie privée et de respect des
ans, une révision urgente. Le secteur de
principes de l'État de droit et, d'autre part,
la sécurité privée et les besoins des entre-
la nécessité d'une protection efficace sur le
prises ont en effet fortement évolué ces
terrain. Cet exercice d'équilibre se traduit par
dernières années, notamment du fait
une loi qui précise clairement le champ des
du progrès technologique. Pensons par
interventions du secteur privé. Pour les entre-
exemple aux drones qui, en 1990, étaient
prises, et en particulier pour les PME, il n'est
encore une projection pour un avenir
cependant pas toujours simple dans la pra-
lointain. Aujourd'hui, ils sont devenus réalité
tique de savoir ce qui est autorisé en matière
et génèrent de nombreuses opportunités,
de gardiennage privé. Dans quelles condi-
mais aussi des défis en matière de sécurité.
tions puis-je refuser l'accès à mon entreprise ?
La loi prévoit une extension des compétences des agents de gardiennage
Que se passe-t-il en cas de flagrant délit ? En 2017, le secteur privé et le secteur public sont de plus en plus des partenaires dans
Pour aider les chefs d’entreprise à com-
une politique de sécurité intégrée. Il est
prendre la nouvelle loi, la FEB a rédigé une
positif que la nouvelle loi reconnaisse cette
brochure, présentée le 10 novembre, jour
évolution. En effet, en misant sur leurs atouts
de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, lors
respectifs, le privé et le public peuvent se
d’un après-midi d’étude organisé en présence
renforcer mutuellement. Le secteur public
du Vice-Premier ministre et ministre de la
ne doit plus tout faire seul. Le secteur privé
Sécurité et de l’Intérieur, Jan Jambon.
peut mettre son expertise et son savoir-faire à la disposition du public pour des missions spécifiques. Il est essentiel à cet égard d'établir une confiance suffisante entre les deux secteurs. L'un des accents de la nouvelle loi réside donc dans la qualité et la
Contact
fiabilité du secteur de la sécurité privée. De plus, la loi prévoit une extension et une ventilation des tâches et des compétences des agents de gardiennage ou des services internes de gardiennage selon l'activité ou les situations dans lesquelles ils sont amenés à intervenir. Ainsi, les compétences qui sont requises pour surveiller une centrale nucléaire ne sont pas les mêmes que celles qui sont nécessaires pour surveiller un magasin de vêtements. Un dosage soigneux des compétences en tenant compte des risques et des tâches à accomplir permet une politique de sécurité plus adaptée aux besoins des entreprises. FEB
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Philippe Lambrecht Administrateur-secrétaire général Centre de compétence Droit & Entreprise sge@vbo-feb.be
Recherche sur feb.be "Sécurité privée"
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IMPÔT DES SOCIÉTÉS
La consolidation fiscale, une petite révolution Ce régime – limité – de consolidation fiscale constitue un premier pas dans la bonne direction
L
a réforme de l’impôt des sociétés
Pour pouvoir bénéficier de la déductibilité,
permet, enfin, d’introduire en
un lien de participation au capital d’au moins
Belgique le principe de la consolida-
90% doit exister entre la société (ou entité)
tion fiscale. La consolidation fiscale facilite le
qui bénéficie d’un transfert intragroupe
lancement de nouvelles activités et permet
et la société belge ou étrangère du
aux entreprises constituant un groupe de
groupe. À noter que certaines sociétés qui
mieux résister à la concurrence étrangère.
bénéficient d’un régime fiscal dérogatoire au droit commun sont fort logiquement
Cette mesure répond à une demande
disqualifiées pour l’application de cette
explicite de la FEB et constitue une
déduction liée aux transferts intragroupes.
percée historique, après plus de 25 ans d’efforts pour y aboutir.
Cette contribution de groupe est limitée au montant des pertes de l’année subies
Le régime belge de consolidation fiscale
par la société qui en bénéficie.
s’inspirera du régime suédois de la « contribution de groupe », moyennant
Ce régime – limité – de consolidation
quelques adaptations. Dans le modèle
fiscale constitue un premier pas dans
suédois, les entreprises (et établissements
la bonne direction. Il sera applicable
stables) d’un même groupe, taxables en
pour les pertes réalisées à partir de
Suède, ont en effet la possibilité d’effectuer
l’exercice d’imposition 2021.
une « contribution de groupe », à savoir de transférer le bénéfice imposable de l’année d’une entité du groupe vers une autre. Cette contribution est déductible dans le chef de la société contributrice et taxable dans le chef de la société receveuse. Contrairement au modèle suédois, l’obligation de procéder à une contribution
Contact
effective (« cash out ») du bénéfice a été considérée en Belgique comme une
Jean Baeten Executive Manager Centre de compétence Fiscalité & Investissements jb@vbo-feb.be
Recherche sur feb.be "Impôt des sociétés"
exigence excessive. C’est pourquoi il a été décidé d’opter pour un système extracomptable, où la contribution de groupe s’effectue entièrement dans la déclaration fiscale. Une compensation financière (cash out) reste obligatoire, mais elle se limite au montant de l’impôt qui aurait été normalement dû sur le montant du transfert intra-groupe. Ceci protège également les droits des éventuels actionnaires minoritaires.
FE FEB F E EB B
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CRÉATION D’EMPLOIS
120.000 emplois en plus en 2019, grâce aux mesures de réduction de charges
«C
adeaux aux entreprises », c’est
parole : grâce à ces trois mesures conju-
le nom donné par certains aux
guées, des emplois ont été créés et en
mesures destinées à diminuer
nombre. Ils demandaient depuis plusieurs
le coût du travail pour nos entreprises,
années des mesures pour renforcer leur
arguant du fait que la reprise actuelle
compétitivité. Ces chiffres démontrent que
n’est due qu’au retour d’une conjoncture
ces demandes étaient justifiées et ne sont
économique mondiale plus favorable.
pas des cadeaux aux entreprises comme
Les employeurs ont tenu leur parole : grâce à ces trois mesures conjuguées, des emplois ont été créés et en nombre
voudraient nous faire croire certains, Afin d'objectiver la situation et de montrer
mais des cadeaux pour l’emploi.
que les employeurs ont tenu parole, la FEB a décidé d’analyser l’impact de trois des diffé-
NOMBRE DE SALARIÉS DANS LE SECTEUR PRIVÉ
rentes mesures visant à favoriser l’emploi en Belgique : un saut d’index jusqu’à ce qu’une amélioration de la compétitivité de 2% ait été atteinte, le tax shift consistant entre
3.250.000 3.200.000
autres en une réduction progressive des
3.150.000
cotisations patronales vers un taux de base
3.100.000
de 25% et une réforme de la Loi de 1996.
3.050.000
Au travers de trois scénarios, le graphique
+ 170.836 + 149.654 + 118.435 Impact mesures
3.000.000
Impact conjoncture
+59.402
ci-contre met en évidence la différence
2.950.000
d’évolution de l’emploi salarié privé
2.900.000
avec et sans ces trois mesures. Le chiffre
Situation sans mesures Scén. Comp. CE Scén. économétrique 3 ans Scén. économétrique pur Réalisations
Niveau 2014
2014
2015
2016
2017
2018
2019
est impressionnant ! Ensemble, le saut d’index, le tax shift et la modération e salariale permettront à l’horizon 2019 une création nette d’emplois dans le secteur privé d’à peu près 120.000 emplois (dans
Contact
le scénario le plus prudent), en plus des 59.000 créés par la conjoncture. Sur la croissance de l’emploi dans le secteur eur privé belge sur la période 2014-2019 (177.000 emplois selon les prévisions prudentes de la Commission européenne), e), les deux tiers environ (118.000 emplois) sont imputables à la réaction positive des entreprises aux mesures gouvernementales et un tiers seulement à l’amélioration générale de la conjoncture. Pour la FEB, le constat est sans appel et montre que les employeurs ont tenu leur FEB
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Carole Dembour Conseiller Centre de compétence Économie & Conjoncture cad@vbo-feb.be
Recherche sur feb.be "Emplois"
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ACCORDS COMMERCIAUX
Premier bilan global sur les retombées concrètes L’usage effectif, par les entreprises, des bénéfices tarifaires reste une priorité
ubliés le 9 novembre dernier,
P
L’évaluation très largement positive des
les résultats du premier rapport
effets commerciaux doit néanmoins être
annuel (2016) de la Commission
nuancée. Les entreprises européennes
européenne sur la mise en œuvre des
n’utilisent pas encore pleinement les tarifs
accords de libre-échange (ALE) conclus
préférentiels – élimination ou abaissement
par l’Union européenne sont unanimes :
des droits de douane bilatéraux – prévus par
les traités commerciaux bénéficient aux
ce type d’accord. En moyenne, seuls 70%
exportateurs et importateurs. Ce constat
des exportations européennes font l’objet
renforce, preuves à l’appui, l’importance
des procédures douanières permettant de
pour l’Union de poursuivre une politique
bénéficier des avantages tarifaires négociés.
commerciale ambitieuse, un des principaux
Une part non négligeable des exportations
moteurs de l’économie européenne.
européennes s’effectuent donc encore sous un ancien régime tarifaire, plus défavorable.
Le rapport de la Commission, couvrant
L’usage effectif par les entreprises, et en
25 accords existants, fait état d’une croissance
particulier les PME, des bénéfices tarifaires
significative des échanges commerciaux de
accordés par ce type de traités reste une
biens et services entre l’Union et différents
priorité constante pour l’exécutif européen.
pays tiers. Parmi les principaux résultats marquants, on notera l’augmentation de 59% des
On ne peut dès lors qu’inciter les exportateurs
exportations européennes à destination de la Corée du Sud suivant le traité conclu en 2011.
et importateurs concernés à effectuer les démarches douanières nécessaires. À cet égard,
Infirmant les craintes de l’époque, le secteur
la FEB rappelle aux opérateurs économiques
automobile européen a vu ses exportations
belges actifs à l’international de s’enregistrer
vers le marché coréen augmenter de près de
dans la base de données REX de la Commis-
245% sur la période 2011-2016. Les exporta-
sion européenne en vue de jouir des tarifs
tions agricoles en direction de la Colombie
préférentiels garantis par les nouveaux
(+82%) et du Pérou (+73%) ont également connu une hausse considérable dans le cadre de traités commerciaux conclus avec l’UE.
Contact
accords de libre-échange de l’Union européenne, à l’instar du traité UE - Canada (CETA) entré en application le
Les chapitres de développement durable,
21 septembre 2017.
pleinement intégrés dans les accords
Thomas Julien
commerciaux récents, ont démontré une
Centre de compétence Europe
réelle tendance positive quant à
& International
la coopération entre l’UE et
tj@vbo-feb.be
ses partenaires étrangers. Les discussions entre
Recherche sur feb.be
gouvernements respectifs et avec la société civile dans le
"Accords commerciaux"
cadre de structures mises en
"Saviez-vous… que la
place par les ALE favorisent
procédure douanière pour
l’engagement des autorités
les exportateurs change ?"
locales en matière sociale et environnementale.
FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
JURISPRUDENCE SOCIALE
UNE SÉLECTION DES DÉCISIONS LES PLUS INTÉRESSANTES – PUBLIÉES ET NON PUBLIÉES – DE NOS COURS ET TRIBUNAUX DU TRAVAIL NON-DISCRIMINATION Directive 2000/78/CE – religion – port du voile – politique de neutralité – aménagement raisonnable L’article 2, paragraphe 2, sous a), de la directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail, doit être interprété en ce sens que l’interdiction de porter un foulard islamique, qui découle d’une règle interne d’une entreprise privée interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail, ne constitue pas une discrimination directe fondée sur la religion ou sur les convictions au sens de cette directive. En revanche, une telle règle interne d’une entreprise privée est susceptible de constituer une discrimination indirecte au sens de l’article 2, paragraphe 2, sous b), de la directive 2000/78 s’il est établi que l’interdiction en apparence neutre qu’elle prévoit entraîne, en fait, un désavantage particulier pour les personnes adhérant à une religion ou à des convictions données. Cela ne sera toutefois pas le cas si cette règle interne est objectivement justifiée par un objectif légitime, tel que la poursuite par l’employeur, dans ses relations avec ses clients, d’une politique de neutralité politique, philosophique ainsi que religieuse, et si les moyens de réaliser cet objectif sont appropriés et nécessaires, ce qu’il appartient au juge national de vérifier. Cour de Justice de l’Union Européenne, 14 mars 2017, JTT, 2017, 284 (à ce sujet : G. Busschaert en S. De Somer, Port de signes conventionnels au travail: la Cour de justice lève le voile ? A propos de l’arrêt Achbita n° C-157/15 du 14 mars 2017, JTT, 2017, pp. 277 tot 283).
PROCÉDURE Qualité – organisation représentative des travailleurs Une procédure dirigée contre ou entamée par une association sans personnalité juridique n’est pas recevable. Les organisations de représentations de travailleurs sont des associations de fait qui, en règle, n’ont pas la qualité pour agir en justice sauf exceptions légales. Cour de Cassation, 3 avril 2017, JTT, 2017, 293.
LÉGISLATION EMPLOI DES LANGUES Siège d’exploitation région linguistique néerlandaise – documents en français – nullité – absence de préjudice pour le travailleur Si le siège d’exploitation auquel le travailleur est relié est situé dans la région linguistique néerlandaise, la langue à utiliser pour les relations sociales entre l’employeur et le travailleur est le néerlandais. Des documents ou actes dans une autre langue sont nuls. Cette nullité ne peut porter préjudice au travailleur, ce qui a pour conséquence qu’il peut invoquer des clauses relatives au document nul si elles sont avantageuses pour lui, et qu’il peut invoquer la nullité des clauses qui lui sont préjudiciables. Bien qu’une fiche de travailleur rédigée dans la mauvaise langue soit nulle, le travailleur peut invoquer une mention sur cette fiche de laquelle il ressort que l’employeur a rompu le contrat. Cour du travail de Bruxelles, 27 janvier 2017, JTT, 2017, 191. FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
MODIFICATION UNILATÉRALE
du licenciement de la fin de la période de garantie d’emploi,
Lieu de travail
l’évaluation forfaitaire du préjudice résultant de la perte de
En principe, le lieu d’occupation est un élément essentiel du
cette chance à six mois de rémunération est raisonnable.
contrat de travail, même s’il n’est pas mentionné dans le contrat.
Toutefois, il n’est pas justifié de qualifier les dommages et
La modification unilatérale, effectivement appliquée qui impose
intérêts de dédommagement moral, alors que le préjudice
à l’employé un changement peu insignifiant en ce qui concerne
indemnisé, qui consiste en la perte d’une chance de conserver
la distance et la durée de son déplacement, peut être invoquée
son emploi, est de nature principalement matérielle. Cour du travail de Bruxelles, 16 février 2016,
comme un acte équipollent à la rupture. Cour du travail d’Anvers (division d’Anvers), 4 octobre 2016,
Chr. Dr. Soc., 2016, 300.
JTT, 2017, 256. • Durée du travail – personnel de direction ou de confiance –
CONTRAT DE TRAVAIL
heures supplémentaires – preuve
• Emploi des langues – décret flamand – nullité – licenciement
L’article 2 de l’arrêté royal du 10 février 1965, qui énumère les
pour motif économique
personnes considérées investies d’un poste de direction ou de
Lorsque la société employeuse, qui a un siège d’exploitation dans
confiance, doit, au regard de la directive européenne 2003/88/
la région de langue néerlandaise, fait partie d’un groupe
CE du 4 novembre 2003, être interprété restrictivement : il s’agit
international et que le travailleur étranger utilisait lui-même
du personnel qui a une compétence de décision autonome.
l’anglais dans ses relations professionnelles, il ne peut invoquer la
Les notions de «poste de confiance» et de «poste de direction»
nullité des documents relatifs à son évaluation, et qui sont
s’interprètent séparément : un poste de confiance n’implique
rédigés en anglais.
nullement la nécessité d’un pouvoir de direction autonome. Un
Du seul fait que le travailleur n’a pas été remplacé après son
technicien hautement qualifié (‘RT Service Engineer’), chargé des
licenciement, il ne peut être induit avec une certitude suffisante
entretiens et dépannages, mais qui n’a aucun travailleur sous son
qu’il a été licencié pour des motifs économiques. Rien n’empêche
autorité et ne bénéficie d’aucune autonomie de gestion, n’est pas
ncié un travailleur à cause de prestations un employeur qui a licencié
visé par l’article l article 2, 5 5°,, ni 12 12° de l’arrêté royal du 10 février 1965.
insuffisantes de travail, lesquelles ne se sont pas améliorées, de
Un travailleur ne peut imposer à l’employeur la prestation
décider ensuite qu’il n’est st pas nécessaire de remplacer
d’heures supplémentaires, en fixant lui-même son propre horaire
ce travailleur.
de travail. Cependant, le droit dro à la rémunération des presta-
Cour du travail de Bruxelles, elles, 22 janvier 2016,
tions de travail supplémentaires supplémenta n’est pas subordonné à un
Chr. Dr. Soc., 2016, 294..
accord exprès de l’employe l’employeur : il suffit que celui-ci ait pu raisonnablement être au co courant de la durée des tâches
mploi – sanction – • Clause de stabilité d’emploi dommage Le non-respect d’une clause ause de stabilité
accomplies par son travaille travailleur, sur lesquelles il a donc marqué son accord tacite. Lorsque le travailleur ne réclame pas le paiement d’heures supp supplémentaires pendant plusieurs
d’emploi constitue une faute dans le
années, sa demande, dem formulée tardivement, doit
chef de l’employeur. Le travailleur au
être examinée avec circonspection. Cour du tra travail de Liège, 11 décembre 2015,
préjudice de qui la clause e de stabilité d’emploi a été violée peut ut prétendre
Chr. Dr. Soc., So 2016, 289.
à une indemnisation même me si la convention collective elle-même e-même n’a pas prévu de sanction. n. En ce cas, c’est au juge qu’il appartient ppartient de déterminer la réparation. tion.
Contact
La perte d’une chance de e conserver son emploi constitue un préjudice distinct du préjudice causé usé par la rupture du contrat de travail. en espèce, Compte tenu du fait qu’en ent la date près de huit mois séparent
Antoine Vanden Abeele Avocat associé Taquet, Clesse & Van Eeckhoutte a.vandenabeele@bellaw.eu www.bellaw.be
FEB
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FEB REFLECT | SOUTENONS LE LIBRE-ÉCHANGE - OPTONS POUR LA CROISSANCE
AGENDA FEB Plus d’info : www.feb.be/events
JUSQUE NOVEMBRE 2018 FEB-SD WORX SOCIAL ACADEMY
JUSQUE MARS 2018 NOUVELLE RÉGLEMENTATION SUR LA PROTECTION DES DONNÉES – VOTRE ENTREPRISE EST-ELLE CORRECTEMENT PRÉPARÉE ?
12 MARS 2018 BELGIAN BUSINESS AWARDS FOR THE ENVIRONMENT – REMISE DES PRIX
Mettre en place un dialogue social
Les Belgian Business Awards for the Environ-
constructif et un meilleur climat social au
ment (BBAE) récompensent les entreprises
sein de votre entreprise. Telle est l’essence de la ‘social academy’. Première moitié de février 2018 Session d’ouverture : ‘La concertation
de toutes tailles qui contribuent au dévelopTout ce que vous devez savoir sur le
pement durable. Organisés tous les deux ans,
Règlement général sur la protection des
ils mettent en évidence celles qui ont réussi à
données (GDPR) en 4 sessions pratiques:
combiner de manière innovante et intelligente
sociale, c’était mieux avant ? Faut-il un
Vendredi 26/01/2018 - General
changement ?’ Orateurs : Donatienne
introduction GDPR | DPIA principles
Poulaert (APERAM), Herman Craeninckx (STIBBE) et Bert De Graeve (Bekaert). Modérateur Bauduin Auquier (Agile Maker) Deuxième moitié de février 2018 Session 1 : Comment impliquer
le 12 mars 2018 à la FEB, en présence de
aspects DPO, Privacy notice, Data
Kris Peeters (Vice-Premier ministre et ministre
subject rights | Direct Marketing
de l’Emploi, de l’Économie et des Consom-
Principles
mateurs) et de Marie-Christine Marghem
Cybersecurity | GDPR & third parties
syndicats dans la stratégie de votre
La cérémonie de remise des prix aura lieu
Vendredi 02/02/2018 - Organizational
Vendredi 02/03/2018 - GDPR &
formellement et informellement les
l’économie et l’environnement.
(ministre de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable) ainsi que de nombreuses personnalités.
Vendredi 23/03/2018 - GDPR & HR
entreprise ?
LIEU : FEB, BRUXELLES
LIEU : FEB, BRUXELLES
LIEU : FEB, BRUXELLES
INFO : www.socialacademy.be
INFO : www.feb.be
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df@vbo-feb.be, T 02 515 07 77
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Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles Tél. 02 515 08 11 - Fax 02 515 09 99 info@vbo-feb.be - www.feb.be RÉDACTION Laureen de Barsy, Olivier Joris, Thomas Julien, Benoit Monteyne, Johan Van Praet AVEC LA COLLABORATION DE Florence Bribosia (BESIX), Tine Buysens (Bel&Bo), Olivier De Boeck (B.E.A. Asia), Pascaline della Faille (Credendo), Jonas De Schaepmeester (Umicore), Delphine Dulière (Belvas), Bert Gevers (Loyens & Loeff), Koen Maes (Special Fruit), Hélène Masson (FEB), Miek Naessens (Sioen), Edward Roosens (FEB), Victor Shieh (EXMAR), Geert Vanden Bossche (Balta Industries), Axel Vandeputte (AWDC), prof. Jan Van Hove (KUL) RÉDACTION DES THÈMES Jean Baeten, Bart Buysse, Carole Dembour, Thomas Julien, Philippe Lambrecht, Nathalie Ragheno, Antoine Vanden Abeele SECRÉTARIAT DE RÉDACTION Hilde De Brandt, Anne Michiels TRADUCTION Service traduction FEB RESPONSABLE DES PUBLICATIONS Stefan Maes MISE EN PAGE Landmarks PHOTOGRAPHIE Toon Coussement, Jean-Jacques De Neyer (Triptyque), Jennifer Jacquemart ILLUSTRATIONS Peter Willems (Vec-star) IMPRESSION Graphius ÉDITEUR RESPONSABLE Stefan Maes, Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles RÉGIE PUBLICITAIRE ADeMar, Graaf de Fienneslaan 21, 2650 Edegem (Antwerpen) Contact : Nele Brauers, Tél. 03 448 07 57, nele.brauers@ademaronline.com DATE DE PUBLICATION Décembre 2017 REFLECT is ook verkrijgbaar in het Nederlands. REFLECT peut être lu en ligne sur www.feb.be > Publications ISBN : 9789075495355
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