REFLECT n°13_FR_Digital, une vision à 360° by VBO-FEB

PRINTEMPS 2017

VOTR E COM AVIS PTE

PA R T IC EN Q U I PE Z À N OT R E Ê TE E t g a L E C T EU R S gnez …  p. 4

DIGITAL, UNE VISION À 360° ! e-CUSTOMER SERVICE QUE FAUT-IL ÉVITER ? – DAVY KESTENS p. 14

NOUVEAU TANDEM FEB BERNARD GILLIOT & PIETER TIMMERMANS p. 50

LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT OSER EXPÉRIMENTER – ALEXANDER DE CROO p. 38

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dans ce numéro.

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FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

AVANT-PROPOS

Digital, une vision à 360° !

PIETER TIMMERMANS ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE LA FEB

a relation entre notre ‘densité numérique’ (la mesure dans

DES IDÉES POUR VOUS INSPIRER

laquelle les entreprises et l’économie sont imprégnées par

La question est de savoir comment entamer ou poursuivre la

la technologie numérique) et la croissance économique révèle

transition numérique. Les pistes sont innombrables dans chaque

l’importance de la technologie numérique comme indicateur clé de

maillon de la chaîne de valeur de votre entreprise. C’est souvent

la croissance. Une étude d’Accenture (2015) montre qu’une intensifi-

à l'entrepreneur, au chef d'entreprise de franchir le premier pas

cation de l’utilisation de la technologie numérique pourrait faire

et de produire une onde de choc qui se propagera ensuite à tous

augmenter le PNB belge de 10 milliards EUR à l’horizon 2020.

les départements et tous les collaborateurs. Plus ceux-ci sont

L’emploi du conditionnel n’est toutefois pas anodin : selon Comeos,

impliqués, plus grand sera le bénéfice pour tous. Le CEO doit

53,7% de nos dépenses en ligne, par exemple, se sont envolés à

offrir un cadre et des possibilités permettant une transformation

l’étranger l’an dernier

aussi enrichissante que possible pour chaque collaborateur. L'objectif n'est pas de détailler, dans le cadre

Les Pays-Bas ont la plus forte densité numérique ; ils sont suivis par les États-Unis, la Suède, la Corée du Sud, la Grande-Bretagne et la Finlande. Aujourd’hui, la Belgique est douzième au niveau mondial. Et demain ? Il appartient aux entreprises d’embrasser

Tous les secteurs peuvent appliquer les nouvelles technologies numériques

d'un magazine tel que REFLECT, toutes les solutions et pistes digitales qui existent. Nous pensons plus opportun de nous attacher à répondre, de manière concrète et pratique, à la question centrale suivante : quels sont les maillons de mon entreprise qui peuvent gagner en efficacité grâce à une transfor-

l’économique numérique, ou mieux encore le monde digital, car « Digital is the new normal ».

mation digitale et faire progresser mon entreprise ? Dans les

Cette nouvelle norme ne constitue pas une menace,

pages suivantes, vous trouverez des astuces et conseils, des

mais une source intarissable d'opportunités dans tous les domaines

liens pour plus de renseignements, des bonnes pratiques et des

de la chaîne de valeur, de la conception au service à la clientèle,

exemples qui fonctionnent... À vous, cher lecteur, de vous arrêter

en passant par la production. Les défis de l'ère numérique encou-

sur les thèmes qui intéressent plus particulièrement votre entre-

ragent les entreprises à accroître leur capacité d'innovation pour

prise ou constituent une potentielle source d'inspiration. Et de

améliorer leur fonctionnement et leurs performances, ce qui revient

prendre à votre compte les idées concrètes et les conseils que

à consolider leur croissance et leurs résultats, et à se distinguer !

vous pourrez ensuite appliquer à la réalité de votre entreprise.

Le phénomène de la digitalisation ne se limite pas au secteur

Bonne lecture !

technologique. Au contraire, tous les secteurs peuvent appliquer les nouvelles technologies numériques, en tirer avantage, les utiliser pour renforcer leur compétitivité et créer une plus-value économique. Selon une étude du Boston Consulting Group, quelque 300.000 emplois pourraient être créés grâce à la

P.S. Nous vous invitons également à consacrer quelques minutes à

digitalisation dans notre pays. À condition que nos entreprises

répondre à notre enquête (p. 4) auprès des lecteurs. Votre feed-back

se préparent de manière optimale et souhaitent miser plei-

nous permettra de mieux adapter le contenu et la qualité du

nement sur les possibilités quasi inépuisables du digital.

magazine REFLECT à votre demande. Un grand merci d’avance !

FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

DANS CE NUMÉRO 

L’ENTREPRISE DIGITALE

À QUEL POINT VOTRE ENTREPRISE EST-ELLE DIGITALE ?

Il est souvent impossible de créer des innovations de rupture avec les seules connaissances présentes dans l’entreprise.

 p. 6

 p. 18

L’AVENIR DE LA PUBLICITÉ, C’EST … Les gens ne veulent plus qu’on leur vende des choses, ils veulent être aidés dans leurs achats.  p. 8 e-OPERATIONS

e-WORK

QUELLE SERA L’EMPRISE DU NUMÉRIQUE SUR L’EMPLOI DE DEMAIN ? Ne nous laissons pas guider par la peur. 7 conseils.  p. 20 e-INVOICING

PRODUCTION ET INFORMATION NE FONT PLUS QU’UN

FAITES D’UNE OBLIGATION UNE OPPORTUNITÉ

L’Usine du Futur rend les appareils dits idiots intelligents.

La facturation électronique est rapide, efficace et réduit les coûts.

 p. 12

 p. 24

e-CUSTOMER SERVICE

INNOVER À CAUSE… OU PLUTÔT GRÂCE À LA DIGITALISATION

La 4e révolution industrielle atteint sa vitesse de croisière. Et votre entreprise dans tout ça ?

e-MARKETING & SALES

FEB

e-INNOVATION

e-LEGAL

LE SERVICE À LA CLIENTÈLE DEVIENT UN DIFFÉRENCIATEUR UNIQUE

DES OUTILS JURIDIQUES NUMÉRIQUES POUR VOTRE ENTREPRISE

Davy Kestens (Sparkcentral) : “It sucks to be a customer!”

Pour quelles transactions juridiques existe-t-il déjà un équivalent numérique ?

 p. 14

 p. 28

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

VOTR E COM AVIS PTE

PA R T IC E N Q U I PE Z À N OT R E Ê TE E t g a L E C T EU R S gnez …  p. 4

INTERVIEW DU NOUVEAU TANDEM FEB

PIETER TIMMERMANS & BERNARD GILLIOT “Les big data sont le pétrole de la nouvelle économie.”  p. 50

THÈMES

 p. 56 Une sélection de dossiers auxquels nos experts travaillent actuellement:

INVESTISSEURS ÉTRANGERS CYBERSECURITY

LA CYBERSÉCURITÉ, C’EST ÉGALEMENT VOTRE RESPONSABILITÉ Sans un minimum de protection, votre entreprise est… un oiseau pour le chat.  p. 32 DIGITAL CEO

La Belgique, « top of mind » ?  p. 58

JUSTICE Efficace, elle soutient l’économie !  p. 60

BREXIT Est-on prêt pour le pragmatisme ?

LA DIGITALISATION N’EST PAS UNE OPTION, MAIS UNE NÉCESSITÉ

 p. 62

Trop de chefs d’entreprise pensent encore pouvoir échapper à la digitalisation.

Le « pilier social » est une réalité

EUROPE  p. 64

 p. 36 e-GOVERNMENT

INTERVIEW D’ALEXANDER DE CROO “Peut-être les pouvoirs publics doivent-ils nettement plus expérimenter.”  p. 38

ENERGIE Nouveau cadre européen  p. 66

PRESSION FISCALE SUR LE TRAVAIL

Edward Roosens, Chief Economist, Executive Manager du Centre de compétence Économie & Conjoncture, et Morgane Haid, Conseiller adjoint au Centre de compétence Économie & Conjoncture, ont assuré le contenu rédactionnel de ce nouveau numéro du magazine REFLECT.

La plus élevée, malgré le tax shift ! e-GOVERNMENT

PLAN EN 10 POINTS POUR UNE ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, ÉTAT DE LA QUESTION Il faudrait un plan global pour atteindre l’objectif final.  p. 44

 p. 68

JURISPRUDENCE SOCIALE

 p. 70 AGENDA FEB

 p. 72 FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

Cher lecteur, votre avis compte !

rois fois par an, vous recevez le magazine REFLECT de la FEB. Nous proposons ainsi aux dirigeants d'entreprises, entrepreneurs,

cadres supérieurs et décideurs des informations stratégiques importantes, des positions et des analyses sur un thème d'actualité. Tout comme dans le monde des entreprises, nous devons constamment nous améliorer et innover. C'est pourquoi nous joignons à cette édition de REFLECT un bref questionnaire pour connaître votre degré de satisfaction au sujet de notre magazine. Vous pouvez compléter l'enquête de manière rapide et efficace via le code QR. Cela ne vous prendra pas plus de 10 minutes. Vos réponses sont pour nous d'une valeur inestimable. Mais vous pouvez aussi être récompensé pour votre contribution. Si vous prenez part à l’enquête, vous aurez peut-être la chance de remporter : • une caisse de 3 bouteilles 'Château de Lussac (2003)' + 3 bouteilles 'Château La Commanderie (2006)' (d’une valeur de 100 EUR) • une participation gratuite à une session de la social academy (d’une valeur de 200 EUR). Vous trouverez le programme sur www.socialacademy.be Vous pouvez participer à l'enquête jusqu'au dimanche 11 juin 2017. D’avance, nous vous remercions vivement pour votre collaboration. Meilleures salutations, Pieter Timmermans CEO FEB

https://fr.surveymonkey.com/r/lecteurReflect FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

L’ENTREPRISE DIGITALE

À quel point votre entreprise est-elle digitale ? La quatrième révolution industrielle – la révolution numérique – atteint sa vitesse de croisière. Après l’automatisation de la production grâce à l’utilisation de systèmes électroniques et IT, cette révolution ajoute une couche de sophistication technologique. Mais que cela signifiet-il dans la pratique ? Votre entreprise est-elle prête à entrer dans cette nouvelle ère ? Ou risque-t-elle d’accuser un retard irrémédiable ?

FEB

a transformation numérique rend possibles

Tous les secteurs d’activités, pas seulement

des interactions entre systèmes « cyber-phy-

l’industrie, sont bouleversés par la révolu-

siques ». Cela signifie que des machines et des

tion digitale, et ce, partout dans le monde.

objets interagissent directement entre eux (via des

À vrai dire, la digitalisation ne touche

capteurs par exemple), fournissent, échangent et

pas seulement les entreprises, mais aussi

analysent des informations avec d’autres appareils

la société et les individus. En plus de la

dans un réseau. Les entreprises qui ne tiennent pas

numérisation au sens propre (passage

compte de ces nouvelles technologies ou ne les

d’un format analogique à un numérique),

utilisent pas risquent à terme d'accuser un retard

la digitalisation implique l’adoption de

irrémédiable en termes d’efficience et de convivialité.

technologies numériques et par consé-

Il est donc grand temps de définir votre stratégie et

quent une amélioration et une transfor-

de miser pleinement sur la révolution numérique.

mation des procédures produits, des

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

services, voire des business models d’une entreprise.

Vos factures passent-elles déjà via OpenPEPPOL ?

De plus, la vitesse des évolutions devient de plus en plus

Quelles sont les compétences de demain pour le

exponentielle. Les technologies et les possibilités aug-

marché du travail ? Comment tentez-vous de les

mentent à une telle vitesse qu’il faut bien s’organiser pour

attirer dans votre organisation et de les y retenir ?

pouvoir suivre le rythme des évolutions numériques.

Possédez-vous déjà votre ‘Cyber Security KIT’ ?...

LE VERRE À MOITIÉ PLEIN

Ce REFLECT ne prétend pas rassembler toutes les

L’opinion populaire a tendance à voir la digitalisation comme

possibilités existant en matière de digitalisation d’une

une bête noire qui va fermer les entreprises trop tradition-

entreprise, mais a pour ambition de lancer les entrepre-

nelles et qui va détruire l’emploi au profit de l’automatisa-

neurs, les chefs d’entreprise et leurs collaborateurs sur

tion. Or, c’est dans les entreprises qui ont investi dans la

plusieurs pistes à suivre pour parvenir à mieux profiter

digitalisation que beaucoup d’emplois ont été créés ces

des opportunités qu’offre la révolution numérique.

dernières années. Et pour cause, les solutions d’automatisa-

Vu l’aspect transversal du digital, il ne nous a pas paru

tion permettent aux entreprises d’être plus efficaces et plus

pertinent de décrire un plan par étapes détaillé. Nous

flexibles quant à la production et à la demande des clients.

nous sommes donc concentrés sur neuf domaines de la chaîne de valeur d'une entreprise. Tout en étant

Les effets positifs que la digitalisation apporte sont parfois effacés

conscients que chaque entreprise – en fonction de son

dans les débats actuels. Par exemple, le marché des données

identité propre (clientèle, secteur d’activités, taille,

de l'UE (sur lequel s'échangent des données numériques en tant

environnement externe…) – accorde plus ou moins

que produits ou services issus de données brutes) représen-

d’importance à l’un ou l'autre. Dans chaque domaine,

tait 54,5 milliards EUR en 2015 (avec une croissance annuelle de

nous nous penchons sur un élément qui est fortement

7%.). En regardant l’impact total de ce marché sur l’économie,

en train d’évoluer grâce au digital. Ces neuf domaines et

on estime que l'économie européenne fondée sur les données

éléments sont les suivants (voir également l’infographie) :

employait 6 millions de personnes en 2015 et valait 272 milliards EUR. Si une politique et des conditions juridiques appropriées

1. Marketing et Ventes > e-Marketing & Sales

sont mises en place, l'économie fondée sur les données devrait

2. Production et Logistique > e-Operations

employer 7,4 millions de personnes dans l'UE en 2020 et pourrait représenter 3,17 % du PIB de l'UE (643 milliards EUR) 1.

3. Service clientèle > e-Customer

LA BELGIQUE DOIT CONSOLIDER SA POSITION

4. Recherche & Développement > e-Innovation 5. Ressources humaines > e-Work 6. Finances > e-Invoicing

En Belgique aussi, le potentiel de la digitalisation est élevé. Selon

7. Juridique > e-Legal

une étude du Boston Consulting Group, le PIB belge pourrait

8. Administration et IT > Cybersecurity

gagner jusqu’à 45 milliards EUR supplémentaires d’ici à 2020 grâce

9. Stratégie et Leadership > Digital CEO

à un marché unique numérique européen et à la digitalisation de la Belgique. Cela amènerait à la création de 300.000 emplois

À ces 9 « e-éléments » s’ajoute encore un autre levier, un

en Belgique. Actuellement, la Belgique ne s’en sort pas mal en

catalyseur non contrôlé par les entreprises : le secteur

termes de digitalisation. L’indice DESI 2017 européen, baromètre

public (e-Governement) et, plus particulièrement, les

de l’économie et la société, la classait 8e de l’UE, soit une place

réformes et décisions politiques qui sont importantes

de moins que l’année précédente. Nos infrastructures technolo-

pour la « Digital Belgium ». Le secteur public doit

giques actuelles sont bonnes, mais la demande de technologies

également prendre le train de la révolution numérique

plus puissantes se fait déjà sentir. Il faut veiller à rester dans le

s’il veut optimiser son efficience tant à l'interne qu'à

coup, avec les évolutions de plus en plus rapides. Songeons à ce

l'externe – dans ses interactions avec les entreprises.

qui s'est passé dans le secteur de l'e-commerce. Les plateformes logistiques ont été construites aux Pays-Bas plutôt que dans notre pays, car le marché belge et le cadre légal n'étaient pas prêts.

COMMENT S’Y PRENDRE CONCRÈTEMENT ? Mais que pouvez-vous faire concrètement pour que votre entreprise adopte le numérique et améliore les différentes étapes de sa chaîne de valeur ? Connaissez-vous l’open innovation ? Votre service à la clientèle sait-il comment aborder les « digital natives » ?

1 Source : étude sur le marché européen des données 2016 : http://www.datalandscape.eu/study-reports FEB

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e-MARKETING & SALES

"L’avenir de la publicité, c’est..." La transformation fondamentale du marketing et du processus de vente ? Les gens ne veulent plus qu’on leur vende des choses, ils veulent être aidés dans leurs achats. “Pour bien évaluer l’impact du numérique et bien l’utiliser dans le fonctionnement quotidien de l’entreprise, il est important d’être conscient d’une chose : l’enjeu, ce n’est pas la technologie en soi, mais le changement de comportement des gens sous l’influence de cette technologie”, explique Bart De Waele, expert marketing.

elon le CEO de l’agence publicitaire

je dois me rendre quelque part, je n’y pense

numérique « Wijs », l’enjeu principal

plus à l’avance : j’encode l’adresse et mon

LE CONSOMMATEUR DÉCIDE AUTREMENT

n’est pas le marketing digital, mais

GPS me donne l’itinéraire le plus efficace au

Le digital a modifié la société et les

bien la métamorphose des processus de

moment où j’en ai besoin. Je me suis habitué

personnes. Concrètement, cela signifie

décision des clients-consommateurs.

à disposer de cette information au moment

que le processus de décision des acheteurs

“Le marketing digital se réfère aux tactiques

voulu, sans préparation. C’est ce que

(particuliers et entreprises) a fondamen-

sous-jacentes, telles qu’un référencement

j’appelle un changement de comportement.”

talement changé. “Alors qu’autrefois les gens fondaient leur décision d’abord sur

élevé sur Google, la mise en œuvre des réseaux sociaux, le marketing par e-mail

Les techniques ne sont pas vraiment

le caractère reconnaissable, la marque, les

et les « chatbots » (robots logiciels de

déterminantes. Les nouvelles techniques

vendeurs, les magasins… aujourd’hui, le

dialogue). Ces tactiques sont intéressantes

s’accumulent. “Facebook n’a pas fait

point de départ est digital. Cela ne signifie

et demandent du savoir-faire, mais elles ne

disparaître Google. De même, les plate-

pas que les marques ou canaux de marketing

sont pas l’essentiel.”

formes de chat ne feront pas disparaître

classiques disparaissent, mais que leur place

Google et Facebook. Quand le sage

change dans le processus de décision.”

Les motivations fondamentales des gens sont

désigne la lune, l’idiot regarde le doigt.”

les mêmes depuis des milliers d’années et

Un cours express à l’aide d’un exemple.

elles ne changent pas : l’homme a besoin de

En 1995, l’acheteur d’une machine à lessiver

sécurité, de protection, d’amour, de statut…

allait dans un magasin (choisi en fonction

Mais l’influence de la technologie modifie la manière de satisfaire ces besoins. “D’abord, nous changeons la technologie, mais ensuite, c’est elle qui nous change. Songeons au GPS. Lorsque je devais me rendre chez des clients dans les années 90, je préparais mon itinéraire la veille sur mappy.com. Aujourd’hui, quand FEB

Si une personne recherche votre activité sur Google, Facebook, Twitter, LinkedIn, … trouve-t-elle votre entreprise ?

d’un slogan publicitaire qui lui trottait dans la tête). Il demandait conseil au vendeur pour trouver la machine correspondant le mieux à ses besoins et choisissait ensuite l’appareil X. En 2017, la machine doit être remplacée, mais le processus de décision a complètement changé. Le client lance



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FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !



d’abord sa question sur Google et les

nouvel entonnoir de décision. Il est donc

réseaux sociaux. Parmi toute l’informa-

essentiel de comprendre que ce marketing

tion disponible librement, il filtre trois

de contenu repose sur de nouveaux canaux

machines et opte finalement pour l’appa-

de distribution (pull plutôt que push). Le

reil Y. Ce n’est qu’ensuite qu’il recherche le

marketeer qui tente de fournir ce contenu

fournisseur adéquat, en fonction du prix,

au consommateur par les mêmes canaux de

de la facilité et du niveau de service.

distribution que le message de branding se heurte à un mur. Les messages de

La disponibilité d’information (numérique)

branding étaient diffusés par les médias

a modifié radicalement le processus de

de masse et le marketing « push ». “Ces

décision ou « entonnoir » (chemin que

techniques ne fonctionnent pas pour

suivent les acheteurs lorsqu’ils ont l’inten-

des messages informatifs : la confiance

tion d’acheter un produit, voir graphique).

est essentielle et les clients ne font pas

“Les entreprises qui veulent aborder les

confiance aux canaux « achetés » pour

ACCOMPAGNEZ LE PROCESSUS DE DÉCISION DE VOTRE CLIENT Si vous voulez savoir si vous apportez les bonnes réponses aux questions que se posent les clients potentiels au début du processus de décision, suivez leur parcours. Mettez-vous dans la peau de votre groupe cible et décrivez le parcours du client dans son processus de décision. Pas vraiment difficile en soi : il s’agit des questions et des réponses qui surgissent lors d’un premier entretien avec un client potentiel. L’art est de les adapter aux canaux numériques. Quelques conseils :

consommateurs et les inciter à acheter leurs

la diffusion d’information pertinente. On

produits ont toujours intérêt à se positionner

appelle cela « banner blindness ». Dans

le plus haut possible dans l’entonnoir de

la phase de recherche informative, les

décision. Plus tôt le fournisseur commence

consommateurs font un blocage mental

la communication, plus il a de chances

face à tout ce qui est trop commercial.”

que le consommateur le choisisse.” Il y a une manière de remédier à cette Pour cela, il faut que le marketeer arrête de

« banner blindness » : le contexte. “Si vous

faire de la « publicité ». “Pour qu’on vous

avez l’intention d’acheter une nouvelle voiture

trouve, vous devez publier des informa-

et que vous trouvez dans votre boîte aux

tions pertinentes et fiables sur les canaux

lettres une montagne de dépliants pour des

numériques. En vous adaptant évidemment

outils de jardinage, ceux-ci iront directement

au canal utilisé par votre groupe cible.”

à la poubelle. En revanche, si vous trouvez

Faites le test : si une personne recherche

dans votre boîte aux lettres des brochures

votre activité sur Google, Facebook, Twitter,

automobiles, vous allez les conserver et

LinkedIn, … trouve-t-elle votre entreprise ?

les lire.” La distinction entre information

Et trouve-t-elle votre « nom de marque » et

et publicité dépend donc du contexte du

de la publicité ou des réponses concrètes

destinataire. “En prenant en compte le

et utiles aux questions qu’elle se pose au

contexte du consommateur, nous changeons

début de son processus de recherche ?

la publicité en information et nous évitons

LA PUBLICITÉ DEVIENT DE L’INFORMATION Le marketing de contenu aide les entreprises à mieux communiquer avec leurs clients et à être présentes plus tôt dans le FEB

le rejet. L’avenir de la publicité est donc l’abandon du branding traditionnel et l’offre d’une information adaptée au contexte.”

Ecrivez des articles de blogs (pas sur vous-même, mais sur les questions concrètes que les clients se posent) ; Veillez à ce qu’ils apparaissent dans Google (avec comme termes de recherche non pas votre nom ou votre marque, mais bien les questions des clients) ; Utilisez les annonces sur Facebook, Google, LinkedIn, … (mais ne basez pas votre annonce sur votre nom ou de la publicité, mais adaptez-la de manière à ce qu’elle réponde aux questions des gens) ; Soyez présent sur les canaux où votre groupe cible est présent ; Ne pensez plus en termes de campagne. Adoptez une approche marketing « always-on ». En d’autres termes, il ne faut pas imaginer un message unique que l’on présente au client (typique de la publicité télévisée), mais bien envoyer constamment de petits messages et les adapter en permanence au comportement du client (typique de la publicité Google) ; Suivez les discussions liées à votre domaine dans les groupes LinkedIn, sur Twitter… (pour pouvoir donner un conseil judicieux au bon moment).

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e-OPERATIONS

Production et information ne font plus qu’un La digitalisation d’une entreprise commence par la numérisation : convertir les informations et procédures sur papier en format numérique. Mais elle va bien au-delà. C’est aussi utiliser les nouvelles technologies interconnectées (IoT, AI, big data, cloud, etc.) pour transformer et améliorer tous les processus dans tous les départements, à tous les niveaux.

our pouvoir continuer à jouer un rôle significatif à l'avenir, les entreprises, industrielles notamment, se doivent de tabler sur des produits à forte valeur ajoutée. C'est ce à quoi

s'attellent, depuis quelques années déjà, Agoria – l'organisation des entreprises technologiques –, et Sirris – le centre collectif de l’industrie technologique –, via leur programme « Made Different ». Garantir une qualité irréprochable, maintenir un prix abordable pour les petites séries, atteindre rapidement des volumes élevés, assurer une administration efficace, une meilleure anticipation des demandes de produits et de gestion des stocks sont des défis auxquels la quatrième révolution industrielle – l’industrie 4.0 ou digitalisation – peut répondre. Mais la digitalisation ne s’arrête pas au monde de l’industrie. Les applications ci-dessous démontrent comment la technologie numérique peut améliorer les opérations d’une entreprise.

END-TO-END ENGINEERING Les entreprises doivent, plus que jamais, développer leurs produits

FACTORY OF THE FUTURE

et prestations de service en fonction de leur chaîne de valeur envisagée dans son intégralité. Ce qui signifie qu’elles doivent tenir compte de tous les processus : commande, production, vente, maintenance technique et recyclage (« end-to-end engineering »). Une intégration « totale » que les nouvelles technologies soutiennent, grâce à une meilleure connexion et une meilleure communication entre toutes les parties de la chaîne de valeur. Il est aussi essentiel pour elles de recourir aux techniques de production et aux technologies les plus récentes et les plus avancées. Au cloud ou encore aux cobots, ces robots collaboratifs qui accompagnent le travailleur dans la réalisation de ses tâches, souvent les plus éprouvantes et les plus répétitives. L’utilisation du cobot est plus simple à programmer, plus sûre et plus diversifiée que celle d’un véritable robot. FEB

Agoria et Sirris ont développé le programme Made Different, basé sur sept transformations pour faire de votre entreprise une véritable Usine du Futur. Le programme propose un processus d’accompagnement de l’entreprise, avec un plan de transformation sur mesure.

1. 2.

World Class Manufacturing Technologies : utiliser les techniques de production les plus récentes. End-to-end engineering : tenir compte de tous les processus de la chaîne de valeur pour développer les produits et services : production, vente, maintenance technique et recyclage.

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Fini donc le temps où les technologies TIC

Les technologies numériques favorisent la communication entre toutes les parties de la chaîne de valeur

plus rapidement à des anomalies et des incidents, mieux

servaient

prévoir les entre-

uniquement au

tiens ou encore

« back office »

gérer le stock en temps réel et

d’une entreprise. La révolution numérique

communiquer plus efficacement avec

intègre désormais les TIC et les technologies

d’autres départements.

opérationnelles, et renforce leur interaction.

PAS QUE DANS L'INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE Les entreprises issues des secteurs non manufacturiers (même de très petites entreprises) peuvent aussi devenir des Factories of the Future. Dans la construction par exemple, la technologie BIM (« Building information Modeling ») offre une grande flexibilité de conception, moins d’erreurs, une diminution

L’Internet des Objets (Internet of Things)

DATA IS THE NEW OIL

illustre bien cette révolution. Dans ce

Vu l’évolution de l’Internet des Objets et

contexte, des installations ou systèmes

du Big data (extraction de connaissances

physiques sont connectés l’un à l’autre via

au départ de données), de plus en plus

internet pour échanger des données entre

de données sont collectées, et ce, dans

eux, généralement grâce à des capteurs qui

tous les domaines d’activité. Celles–ci

récoltent ces données. Ainsi, grâce aux

peuvent être analysées et utilisées

communications « Machine to Machine »

(« datamining ») pour améliorer un

(M2M), les utilisateurs professionnels

procédé, une activité ou le fonctionne-

peuvent rendre des appareils dits idiots

ment d’une entreprise. Agoria nous fait

intelligents, en les connectant sans fil à

part d’une application d’exploration de

l’internet pour des commandes ou contrôles

données : l’exploration de « modèles »

à distance. Une telle technologie trouve des

(« pattern mining »). Un exemple : les

applications multiples, qui vont du suivi et du

sociétés de taxi sont en mesure de

contrôle de compteurs de services publics,

surveiller constamment les données de

du monitoring de patients à distance et

leurs véhicules, par ex. un niveau d’huile

d’alarmes utilisant des biosenseurs à la

trop bas, ou une température du moteur

gestion des stocks et au suivi des ressources

trop élevée. Étant donné qu’elles savent

problème avant qu’il ne se produise,

en temps réel ou encore des informations de

quand leurs taxis tombent en panne, il

épargnant ainsi du temps et de l’argent.

réapprovisionnement en temps réel sur la

leur suffit de rechercher les « modèles »

base des achats et de l’inventaire, en passant

(c.-à-d. les séquences événementielles)

Ces méthodes peuvent être employées dans

par la surveillance de personnes et de

qui conduisent à une défaillance. Ce

de nombreux domaines, notamment la

choses, les diagnostics machine et la gestion

faisant, elles peuvent prédire l’apparition

maintenance d’une usine ou d’une ferme

du trafic et de la flotte. Les applications sont

d’une panne (en détectant le début de la

éolienne, l’analyse du comportement des

légion. Les collaborateurs peuvent réagir

séquence événementielle) et résoudre le

clients dans un magasin…

3. 4. 5. 6. 7.

Digital Factory : numériser et connecter à internet les processus opérationnels. Human Centered Production : impliquer les collaborateurs dans le développement futur de l’entreprise. Networked Factory : évoluer vers un écosystème optimal de fournisseurs et de partenariats. Eco Production : évoluer vers un système de production durable tenant compte de toutes les phases du cycle de vie d’un produit. Smart Production Systems : être capable de répondre de manière plus flexible à l’évolution de la demande sur le marché, le but ultime étant la capacité de produire à plus petite échelle, par exemple en lot d’une seule unité, à la demande.

des coûts et des délais de construction et de rénovation ainsi qu'une optimalisation de la phase d’entretien et gestion. BIM permet la réalisation de maquettes numériques de l’ouvrage à construire ou à rénover en y couplant l’ensemble des caractéristiques des objets qui le composent: les surfaces, matériaux, prix, propriétés géométriques, physiques, mécaniques, etc. L’adoption de cet outil numérique permet d’améliorer l’échange (proactif) d’informations entre les acteurs (architectes, entrepreneurs, fabricants…). Les questions sont réglées avant qu’elles donnent lieu à des problèmes sur le chantier.

LES RÉSULTATS ? Dans les entreprises qui suivent le programme, les résultats peuvent atteindre jusqu’à 30% en moins de stocks intermédiaires et de stocks de pièces, et une fiabilité de livraison qui frôle les 99%. On compte même une croissance moyenne du personnel de 11% chez les seize usines labellisées Factories of the Future. Les cinq lauréats 2017 ont investi au total 110 millions EUR ces 5 dernières années dans le renouvellement des infrastructures, la digitalisation et l’automatisation, et ainsi créé 100 nouveaux jobs.

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a génération née après 2000 n’a jamais connu un monde sans internet. Pour elle, la Toile est une évidence. Cette perception a un énorme impact

sur son style de vie et sa communication. Tout se passe en temps réel, la recherche de la satisfaction instantanée prime. Les entreprises n’échappent pas à cette évolution. Et le service à la clientèle doit suivre ! Nous avons tous en tête une image de ce qu’est un service personnalisé. Celle, par exemple, de la boulangère qui sait que vous allez commander deux croissants ce dimanche matin. Elle vous connaît en tant que client. Avec l’émergence de grosses sociétés comptant des milliers, voire des millions de clients, le service à la clientèle est devenu un processus rendant le service individualisé impossible. Il y a d’abord eu la généralisation du téléphone. Les grandes entreprises ont organisé des call centers chargés d’aider les clients. Avec l’arrivée de la messagerie électronique, ces call centers se sont transformés en contact centers : ceux-ci ont intégré le mail et la téléphonie dans les processus de « customer care ». Mais toujours avec des files d’attente et un « faux » service personnalisé. Ensuite, on a aussi intégré le chat,

Davy Kestens

les SMS… “Avec la croissance des contact centers et le

CEO de Sparkcentral

changement d’échelle des processus de communication, la dépersonnalisation aussi a augmenté. Et le customer

e-CUSTOMER SERVICE

Le service à la clientèle devient un différenciateur unique “Il est arrivé que des gens se suicident parce qu’ils étaient frustrés par un mauvais service ! Let’s face it; it sucks to be customer.” Davy Kestens, CEO de la plateforme de communication clients Sparkcentral, s’exprime sans détour : les entreprises « pensent » qu’elles privilégient leurs clients, mais en réalité elles approchent le monde extérieur surtout par le biais de processus, plateformes et canaux internes. L’expert leur donne maximum cinq ans pour « communiquer vraiment » avec le client de l’avenir.

care – beau terme de marketing certes – désigne au final un canal de communication asséché, sans plus.” Aujourd’hui, la plupart des systèmes de customer care sont construits autour de processus internes et pas autour du client, résume Davy Kestens. “La nouvelle génération de clients n’accepte plus cela.” Au cours des cinq dernières années, l’internet s’est transformé en plateforme de communication sociale. Les consommateurs communiquent entre eux d’une manière totalement neuve et ils attendent des entreprises un style et une attitude similaires. Il ne suffit pas que les entreprises soient « présentes » sur les réseaux sociaux. Elles doivent aussi apprendre à communiquer via des canaux qu’elles ne contrôlent pas, mais qui sont dans les mains de tiers comme Facebook, Twitter, LinkedIn, Snapchat. “…Et où les clients orientent la communication selon leurs attentes et exigences. Une entreprise qui ne réagit pas vite et de manière adéquate à un message posté risque d’être clouée au pilori”.

« INSTANT SATISFACTION » Davy Kestens observe deux mondes qui divergent : le monde des entreprises qui fait appel à « ses » canaux et systèmes de communication historiques et le monde extérieur, qui utilise de nouveaux codes

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et modèles de communication via de nouvelles plateformes, de

un vol. Vous savez que la porte d’embarquement fermera dans une

plus en plus nombreuses, et qui adapte sans cesse ses attentes.

heure et vous vous précipitez donc vers le parking de l’aéroport

“L’entreprise doit relever l’énorme défi de s’approprier la nouvelle

pour attraper votre vol. Arrivé à la porte d’embarquement, on vous

culture de communication, de s’adapter aux attentes de la

dit que vous êtes trop tard. De quoi devenir fou ! Imaginez mainte-

nouvelle génération de clients et de reprendre le contrôle.”

nant le scénario suivant : vous êtes dans un embouteillage et vous recevez un SMS de la compagnie aérienne qui vous signale que

Le client issu de la génération des « digital natives » cherche la satis-

– sur la base de vos coordonnées GPS – vous allez probablement

faction instantanée, fixe son attention très peu de temps, est hyper

rater votre vol et vous demande si elle doit vous réserver une place

impatient et n’est pas à la recherche de l’effet Waouh, selon Davy

sur un prochain vol. Voilà ce que j’appelle anticiper les problèmes

Kestens. Fondamentalement, le client ne veut qu’une chose : acheter

potentiels et mettre le client au centre. Chacun en sort gagnant,

un produit ou un service sans tracasserie ni effort et obtenir une aide

car entre-temps la compagnie peut revendre le siège qui s’est

directe en cas de problème. “Une récente étude de Dimension Data

libéré, elle vous vend un deuxième siège et elle

montre que le client n’attend pas que tout se passe

abrège les temps d’attente à l’enregistrement.”

toujours à la perfection. Mais si quelque chose cloche et qu’il doit un tout petit peu s’investir pour trouver une solution, alors sa déloyauté ou sa perception négative n'augmente que de 6 à 9%. En revanche, s’il doit remuer ciel et terre pour résoudre le problème, sa déloyauté augmente de 96%.” Sparkcentral (voir encadré) va plus loin dans

Aujourd’hui, la majorité des entreprises communiquent aussi mal avec leurs clients qu’il y a 30 ans

NE PAS S’ADAPTER N’EST PAS ENVISAGEABLE Va-t-on vraiment vers une telle évolution ? Après tout, toutes les générations ne sont pas comparables aux digital natives. “Aujourd’hui peut-être pas, mais bientôt oui.” Davy Kestens estime que les entreprises doivent prendre conscience que la

le soutien de l’expérience clients et offre

génération Z constitue l’avenir sur lequel

des solutions pour répondre de manière

elles doivent fonder leur activité. Ne pas s’adapter n’est

proactive à leurs besoins et attentes. Si cela

pas envisageable. Mais la pression variera d’une entre-

ne dépendait que de Davy Kestens, on évoluerait vers une ère où le

prise à l’autre, d’un secteur à l’autre. “Les grandes sociétés de

service à la clientèle ne serait plus nécessaire parce que les entre-

service en ressentiront très vite l’impact. L’échelle et l’héritage

prises anticiperaient les aspirations de leur public cible. “Imaginez

des entreprises sont également déterminants pour leur capacité

que vous habitez à 45 minutes de l’aéroport où vous devez prendre

d’adoption.” (voir cadre « De l’innovateur au retardataire »).



DE L’INNOVATEUR AU RETARDATAIRE Les « innovators » constituent un groupe restreint de petites

Le principal défi est pour les entreprises qui peuvent difficilement

entreprises ou de personnes qui veulent être les premières à

renoncer à leurs modèles traditionnels, mais qui, après de

mettre au point un produit ou une technologie. Ils recherchent

longues tergiversations, comprennent qu’elles ne peuvent que

la pointe de la nouveauté. Les start-ups n’ont pas d’héritage

suivre. Moore appelle ce groupe la « late majority ».

historique et peuvent donc sans entrave intégrer la nouvelle technologie dans leur modèle d’entreprise. Elles sont les

Enfin viennent les « laggards » ou retardataires qui sont les

« early adopters ».

derniers à adopter la transformation. Ils suivent – beaucoup trop tard – par pure nécessité.

Dès que la technologie est adoptée par la masse et atteint l’âge adulte, les grandes sociétés prennent conscience qu’elles doivent suivre et elles investissent des moyens importants pour adapter leurs processus et leurs modèles. Stratégiquement, elles sont également à même de le faire. Elles constituent la « early majority ». Ce groupe est toutefois beaucoup plus difficile à convaincre et à mobiliser que les early adopters. Le gourou du marketing Geoffry Moore appelle ce phénomène « the Big Scary Chasm » (1999).

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QUE FAUT-IL ÉVITER ?

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Mettre le client au centre, c’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, particulièrement pour une entreprise qui occupe des milliers de travailleurs et a des millions de clients. On peut se demander si la tendance à la « mass customization » – dans laquelle un produit de masse peut être adapté au client individuel – est également possible pour le service à la clientèle. “Il est évidemment impossible pour un mastodonte de communiquer 24/7 avec chaque client individuellement. Mais on peut lui offrir cette expérience en coulant la communication dans les bons processus. Le facteur crucial est de disposer de données en temps réel.”

HUMAN-TO-HUMAN Davy Kestens est convaincu que la « communication sans effort » deviendra un des principaux différentiateurs pour la compétitivité des entreprises. D’ici cinq ans, la communication h2h (human-tohuman) deviendra la norme. “Chaque activité, chaque service, chaque produit atteint son niveau de saturation parce que, partout dans le monde, des entreprises très différentes font la même offre, accessible à tous. Et elles se concurrencent toutes. Le service à la clientèle devient le seul différentiateur de ces entreprises. Le produit ou service ne disparaît pas, mais sa personnalisation ou « customisation » devient le facteur critique. Les gens ne seront plus loyaux à des marques, mais à des expériences. Plus personne ne devra faire le choix entre Coca-Cola ou Pepsi.”

LE BUSINESS DE SPARKCENTRAL

Sparkcentral est une plateforme de communication clients numérique, qui gère divers canaux de communication pour le service clientèle d'entreprises. Et ce, grâce à de multiples canaux (SMS, e-mail, téléphone, réseaux sociaux, apps mobiles…)… Ce n’est qu’en connaissant le contexte personnel de chacun qu’une entreprise peut offrir un service individuel et répondre en temps réel aux attentes.

FEB

Comment personnaliser l’abondance de communication ? Identifiez d’abord les sources des principaux échanges de communication. Cherchez ensuite des solutions de communication proactives (et efficaces en termes de coûts) pour endiguer la profusion, tout en offrant au client l’expérience d’un service sur mesure. Ne l’abandonnez jamais. Le consommateur ne cherche plus l’effet Waouh. Il veut vraiment être aidé et recevoir un service. Indemniser royalement la perte d’un bagage, ce n’est que mettre du baume sur la plaie. On ne remédie pas ainsi à la perception négative vis-à-vis de l’entreprise à long terme. De nombreuses entreprises engagent un jeune diplômé comme manager des réseaux sociaux. Celui-ci maîtrise bien les nouveaux canaux, mais il méconnaît l’activité de l’entreprise. Un service à la clientèle proactif, c’est bien plus qu’être actif sur Twitter, Facebook… Cela ne fonctionne pas comme ça.

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e-INNOVATION

Innover à cause... ou plutôt grâce à la digitalisation !

’évolution exponentielle de la digitalisation a poussé le besoin

d’innover à une vitesse supérieure. Parallèlement, les technologies digitales et les possibilités multiples apportées par la digitalisation soutiennent également l’innovation.

MES ATOUTS + LA TOUCHE DIGITALE Votre entreprise dispose déjà d’un savoir-faire, d’une réputation, de connaissances et de compétences spécifiques. Pourquoi ne pas envisager de valoriser ce dans quoi vous êtes fort en recourant davantage aux avancées numériques ? De nouveaux canaux de distribution peuvent par exemple être créés, des services et options complémentaires peuvent s’ajouter à votre produit ou service de base

Jusqu’il y a peu, les entreprises qui réussissaient étaient celles qui avaient su développer un business model pouvant tenir des dizaines d’années. Elles amélioraient certes constamment leurs produits et services, les adaptaient aux besoins de leurs clients, tout en augmentant leur efficacité et leur productivité. Mais le business model, lui, demeurait. Aujourd’hui, la technologie évolue si vite que même les modèles d’affaires les plus solides sont impactés, deviennent obsolètes en quelques années et doivent faire place à de nouveaux. L’innovation permanente est donc essentielle. Et passe par la digitalisation !

FEB

(modèles d’abonnement, offres supplémentaires et avantages en ligne, personnalisation du produit …). Toutes ces nouvelles fonctionnalités permettent aussi à votre entreprise de trouver des solutions lui garantissant de devenir ou de continuer à être un des leaders. Les entreprises les mieux placées pour faire face aux évolutions du marché sont celles qui sont le mieux connectées et peuvent interagir en temps voulu avec les bonnes instances, personnes et

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Travailler avec une jeune entreprise ou une PME peut apporter un nouveau souffle pour innover

connaissances présentes dans l’entreprise ou son département R&D (innovation fermée). Encourager les collaborations au-delà, en brisant les « frontières » entre types d’organisations, entre secteurs d’activités, voire entre

pays ou régions, enrichit la réflexion et les sources de connaissances afin de prévenir ou de régler les problèmes auxquels elles sont confrontées. En d’autres termes, l’utilisation de plateformes et autres outils de communication (tablettes, smartphones, logiciels informatiques) facilite les échanges tant à l’intérieur de l’entreprise qu’avec des acteurs externes. La culture d’innovation, la créativité et le partage d’idées s’en trouvent renforcés et se développent dès lors dans un réseau ou écosystème, plutôt que d’être limités à un seul groupe d’individus.

OPEN INNOVATION – COLLABORER N’EST PAS TOUT PARTAGER ! Il est (très) souvent impossible de créer des innovations de rupture avec les seules

idées pour de nouveaux produits, services ou processus. C’est le principe de l’open innovation (l’innovation ouverte) : dans cette démarche, les processus s’ouvrent à une multitude d’acteurs externes (chercheurs, entreprises partenaires, clients, universités, ...) et internes (autres que le département R&D). L’open innovation permet de multiplier sensiblement les possibilités d’innovation. Attention cependant à préserver un élément essentiel : le secret d’affaires. L’innovation ouverte doit être un processus bien construit et doit veiller à garantir que toutes les connaissances circulant dans le réseau ne sont pas partagées avec le reste du monde. Pour cela, il faut veiller à ce que la propriété intellectuelle des innovations soit bien protégée, et que les étapes, connaissances et

CONNAISSEZ-VOUS LA DÉDUCTION POUR REVENUS D’INNOVATION ? La Belgique a converti la déduction pour brevet en déduction pour innovation. Ainsi, en plus des revenus issus des brevets, le champ d’application de la mesure s’étend désormais aux revenus d'innovation issus des droits d'obtention végétale, de médicaments orphelins, d'exclusivité de données ou de marché et des programmes informatiques protégés par droit d'auteur. La déduction pour innovation peut être accordée à partir de la demande (du brevet par ex.) plutôt qu’à partir de l’octroi. La nouvelle déduction s’appliquera également aux plus-values que crée ce droit intellectuel et elle sera fiscalement neutre en cas de fusions et de scissions. De plus, le pourcentage de déduction est porté à 85% des revenus nets d’innovation.

idées y qui conduisent soient elles aussi bien protégées, restent au service de l’entreprise et ne tombent pas entre de mauvaises mains. interne des équipes indépendantes aux-

NOUVEAU !

LE DINOSAURE ET LA LICORNE

quelles elles donnent le champ libre pour

Les grandes entreprises se sentent souvent

le développement de projets innovants.

DÉSORMAIS, VOUS POUVEZ DÉDUIRE VOS INVESTISSEMENTS DANS LE NUMÉRIQUE

un peu coincées par leurs procédures de

Pour stimuler les investissements dans le numérique, le gouvernement fédéral a décidé d’étendre la déduction pour investissement unique aux investissements concernant la sécurisation des technologies de l’information et de la communication et les systèmes de paiement et de facturation numériques. Cet incitant fiscal s’adresse aux PME et aux microsociétés qui investissent dans du matériel numérique. La déduction pour investissement est un avantage fiscal qui permet de déduire en une fois des bénéfices imposables 13,5% du montant investi.

recherche et d’innovation, plus lourdes et

Et pour les startups, quel avantage ? Travail-

moins réactives. Travailler avec une jeune

ler avec de grandes entreprises les plonge

entreprise ou une PME, par essence plus,

directement dans la réalité du marché. Les

voire très à l’aise en matière de nouvelles

startups apprennent ainsi à se structurer,

technologies, c’est travailler avec une

reçoivent du feedback direct et ont accès

structure moins complexe, susceptible

à une plus grande banque de clients. Leur

d’apporter un nouveau souffle pour innover. La collaboration donne un regard

croissance peut alors parfois devenir spectaculaire, en témoignent les « licornes » 1, ces

neuf à certains projets, génère des idées

startups valorisées à plus d’un milliard USD.

à la pointe de l’évolution des technologies, des tendances et des connais-

Il arrive même que de grandes entre-

sances. Certaines entreprises, comme

prises deviennent par la suite clientes de

EVS Broadcast Equipment, créent en

la startup, ce qui est aussi un avantage.

1 Le concept est né aux États-Unis, dans la Silicon Valley. Les licornes, qui ont pour nom Snapchat, Uber, Dropbox, Pinterest, etc., incarnent la réussite de la nouvelle économie. L’expression a été inventée par Aileen Lee, spécialiste américaine du capital-risque, qui réalisa en 2013 une étude démontrant que moins de 0,1% des entreprises dans lesquelles investissaient les fonds de capital-risque atteignaient des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars. En Europe, elles ont pour nom Zalando (Allemagne), BlaBlaCar (France), Spotify (Suède).

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e-WORK

Quelle sera l’emprise du numérique sur l’emploi de demain ? La digitalisation va-t-elle provoquer une destruction massive d’emplois et exercer dès lors un (lourd) impact ? Des scénarios apocalyptiques (comme l’étude Oxford de Frey et Osborne de 2013) sont aujourd’hui nuancés sur la base des opportunités et effets positifs tangibles de la digitalisation sur l’emploi. Le succès de la transformation numérique d’une organisation repose avant tout sur une vision et le leadership ! Sept conseils.

Les soft skills sont de plus en plus nécessaires pour faciliter les interactions homme-machines et homme-homme

es analyses démontrent qu’il est dangereux de supposer un

Les tâches liées à de nombreux emplois existants vont se modifier,

lien de causalité direct entre les possibilités technologiques

mais peu d’emplois disparaîtront complètement. En outre, de

et l’effet (négatif) sur l’emploi. D’autres facteurs jouent

nombreux emplois nouveaux vont être créés, ce qui représente

également un rôle important, tels que les coûts du travail, l’impact de

autant d’opportunités nouvelles. Grâce à l’automatisation, des

la réglementation, les institutions du marché du travail et la démogra-

ordinateurs ou robots reprennent des tâches qui sont dange-

phie. Il est important de ne pas nous laisser guider par la peur.

reuses, répétitives, pénibles ou routinières, de sorte que les

L’histoire nous apprend en effet que les révolutions technologiques

travailleurs peuvent effectuer des tâches complémentaires.

du passé ont été source de croissance économique sur le plus long terme, si bien qu’il n’y a jamais eu autant de personnes au travail qu’aujourd’hui.

CONSEIL 1 - SAISIR LES OPPORTUNITÉS DE LA DIGITALISATION ET DES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES

CONSEIL 2 - NE PAS PERDRE LE DROIT DU TRAVAIL (OBSOLÈTE) DE VUE LORS DES ADAPTATIONS AU NOUVEAU MONDE NUMÉRIQUE Le droit du travail existant n’est pas adapté à la révolution technologique et numérique. La grande majorité des règles date de la seconde moitié du siècle dernier. La nouvelle Loi sur le travail

La digitalisation aura une incidence profonde sur l’économie,

faisable et maniable (M.B. 15/03/2017) est insuffisante pour

l’emploi, le marché du travail, les entreprises et leurs travail-

rendre l’ensemble du droit du travail et les règles en matière

leurs. À court terme, elle peut causer des déséquilibres,

d’organisation du travail aptes à faire face aux défis futurs. Par

mais ceux-ci devraient disparaître sur le plus long terme.

exemple, la technologie permet de travailler indépendamment

Des études du Cedefop (www.cedefop.europa.eu) et de Citi GPS

du temps et du lieu (télétravail). Or la législation est encore en

(www.citivelocity.com/citigps/) prévoient que c’est dans les

très grande partie fondée sur le concept de « temps » (input).

services aux entreprises et autres, le secteur TIC, le secteur de la santé et l’« économie verte » que l’on va connaître la plus forte

Notre conseil aux entreprises : ne perdez pas de vue les dispositions

croissance de l’emploi (en Belgique, dans les dix années à venir).

actuelles du droit du travail. De nombreuses descriptions de fonction

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ou tâches vont en effet changer sous l’effet des évolutions techno-

que Peter Drucker, expert en organisation d'entre-

logiques. Mais l’employeur ne peut modifier de manière unilatérale

prise, annonçait dans les années 1970 la dimension

les conditions de travail essentielles, sans risque de commettre une

hautement humaine des (r)évolutions technologiques.

violation implicite du contrat. Un avenant au contrat de travail initial,

L’évolution numérique ne fait pas exception à la règle.

signé par les deux parties, offre une solution. Les nouvelles règles en matière de respect de la vie privée (le fameux Règlement général sur la

Les outils numériques sont souvent perçus comme

protection des données ou GDPR) ont en outre un impact important sur

étant le problème majeur pour ceux qui ne savent

l’utilisation des données à caractère personnel dans la relation de travail.

pas s’adapter, en particulier les travailleurs faiblement qualifiés, ceux qui effectuent des tâches

CONSEIL 3 - FAIRE FACE AUX DÉFIS NUMÉRIQUES GRÂCE À UNE NOUVELLE ORGANISATION DU TRAVAIL

routinières et les travailleurs dits « âgés ». Nombre de

Une entreprise ne doit pas se dire : « Nous avons la technologie,

capital humain au niveau requis, à condition d’oser

comment allons-nous nous organiser autour de celle-ci ? ».

mettre en œuvre une stratégie de changement, à

Il faut inverser la logique : la technologie n'est qu'une variable au

commencer par le sommet de l’organisation.

solutions numériques aident toutefois les entreprises, et en particulier les responsables RH, à maintenir le

sein de la stratégie globale de l’entreprise et de l'organisation du organisation du travail. Pour réaliser ce redesign organisation-

CONSEIL 5 - METTRE L'ACCENT SUR LES COMPÉTENCES DE DEMAIN

nel, l’employeur peut activer différents leviers de changement.

Avec l'émergence des usines « intelligentes », nous

travail. En définitive, le nouveau monde du travail est la nouvelle

connaissons la quatrième révolution industrielle,

CONSEIL 4 - INVESTIR DANS LE CAPITAL HUMAIN

caractérisée par une interconnexion illimitée des

‘We are becoming aware that the major questions regarding

machines et des systèmes au sein des sites de production

technology are not technical, but human questions.’ C'est ainsi

mais aussi entre ces sites et le monde extérieur (clients, FEB

 21

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partenaires…). Le travailleur du futur doit de plus en plus interagir



avec la machine et avec les besoins personnalisés des clients (« mass customization »). Cette évolution se traduit par la disparition progressive (parfois brutale) des fonctions entre-temps robotisées ou informatisées, par la libération de temps pour d’autres types de tâches et par l’augmentation des fonctions nécessitant des compétences techniques et surtout sociales. Les « soft skills », tels que la créativité, l’intelligence émotionnelle et les compétences transversales, sont de plus en plus nécessaires pour faciliter les interactions homme-machines et homme-homme. Les candidats ayant développé ces compétences seront très importants pour créer de la valeur dans l’entreprise de demain (voir graphique).

CONSEIL 6 - STIMULER L'EMPLOYABILITÉ ACTIVE DE CHACUN Le défi de chaque organisation, employeur et travailleur est de s’adapter en permanence à l’environnement VUCA (volatil, incertain, complexe et ambigu). L’employeur doit stimuler son équipe à rester en phase avec les évolutions de la société en matière technique, numérique et sociale, et créer un climat qui encourage l'apprentissage et laisse de la place au développement personnel à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation. Les travailleurs doivent prendre en main leur employabilité, afin d’éviter la polarisation sur le marché du travail.

CONSEIL 7 - PLACE AUX TRAVAILLEURS DU FUTUR Et le travailleur ? Qu’attend-il de la relation de travail « numérique » ? Cinq grandes tendances façonnent actuellement le lieu de travail numérique. 1. L'arrivée de la génération du millénaire (qui représentera 75% de la population active mondiale en 2025). Repensez vos activités de base et vos initiatives en fonction du nombre croissant de travailleurs Y. 2. Le collaborateur est submergé d'outils numériques. Pour chaque mission, il existe un outil. Mais cette fragmentation accroît le risque d'erreurs et conduit à un morcellement de l'information. Simplifiez et faites intervenir les outils les plus performants au bon endroit. 3. La voix du travailleur est un important catalyseur (43% des collaborateurs ont des idées pour réduire les coûts de l'entreprise). Reconnaissez et faites appel à l'expérience des collaborateurs pour accroître la productivité. Encouragez un climat d'entreprise qui stimule et respecte la créativité. 4. La politique RH doit se fonder sur des faits et des chiffres (en 2015, 24% des entreprises seulement étaient véritablement ouvertes à une analyse de leurs données ; en 2016, elles étaient déjà 32%). Utilisez des études analytiques sur les ressources humaines pour rendre votre politique plus efficace et mesurer le ROI des initiatives. 5. Le nombre de solutions RH mobiles va croissant (même si 20% seulement des entreprises les utilisent). Utilisez les solutions numériques et offrez à vos collaborateurs l'opportunité de travailler de manière plus mobile.

TOP 10 DES COMPÉTENCES SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL EN 2015 ET 2020

En 2020

En 2015

1. Complex Problem Solving 2. Critical Thinking 3. Creativity 4. People Management 5. Coordinating with Others 6. Emotional Intelligence 7. Judgment and Decision Making 8. Service Orientation 9. Negotiation 10. Cognitive Flexibility

1. Complex Problem Solving 2. Coordinating with Others 3. People Management 4. Critical Thinking 5. Negotiation 6. Quality Control 7. Service Orientation 8. Judgment and Decision Making 9. Active Listening 10. Creativity

Source : Future of Jobs Report, World Economic Forum

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Publi-reportage

Efy Morren A débuté chez McDonald’s comme consultante RH en 2010 Promue Manager RH depuis 2015 ‘‘Pour nous, le sourire et la motivation comptent plus qu’un diplôme ou l’expérience.’’

‘‘D’abord, nous avons parcouru les descriptifs de fonction. Ensuite, les experts en recrutement d’Actiris ont pris le relais. ’’ Avec l’arrivée du nouveau centre commercial Docks Bruxsel, le 75e restaurant McDonald’s a ouvert ses portes en Belgique. Pour l’engagement de ses nouveaux collaborateurs, McDonald’s a fait appel aux services de recrutement gratuits de Select Actiris. Manager RH, Efy Morren partage son expérience.

✓Comment avez-vous eu connaissance de Select Actiris ? En mars 2016, un consultant de Select Actiris nous a contactés pour proposer ses services. Il avait appris que nous allions ouvrir un nouveau restaurant à Docks Bruxsel et il nous a proposé de confier notre recrutement à Select Actiris. Dès le premier jour, la collaboration a été très professionnelle. Notre consultant avait immédiatement compris nos besoins et notre vision. D’abord, nous avons parcouru les descriptifs de fonction. Ensuite, les experts en recrutement d’Actiris ont pris le relais.

✓Vous avez aussi participé aux Select Days. Quel regard portez-vous sur ces journées ? Dans le cadre du recrutement pour Docks Bruxsel, Actiris a organisé deux Select Days. Les employeurs pouvaient y interviewer les candidats qui avaient été soigneusement sélectionnés par Select Actiris. Les chercheurs d’emploi étaient bien préparés et connaissaient

McDonald’s en chiffres

• 36 @DOCKS • 181 • 36

McDonald’s

✓Que peuvent attendre les nouveaux collaborateurs de leur carrière chez McDonald’s ? McDonald’s investit énormément dans le développement personnel de ses collaborateurs. Pour nous, la motivation compte plus qu’un simple diplôme. Et cela, les consultants d’Actiris l’ont bien compris. Les candidats recrutés ont été invités pour une formation on-the-job dans l’un de nos restaurants. Ils étaient ainsi totalement rodés le jour de l’ouverture du nouveau restaurant et, surtout, ils ont pu accueillir les clients avec le sourire.

Vous aussi vous souhaitez tester nos services ? Contactez-nous au 02 505 79 15 ou employeurs@actiris.be ou surfez sur actiris.be/employeurs

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nos attentes. L’organisation, très professionnelle, et les screenings sont deux points forts de ces journées de recrutement dont nous sommes très satisfaits.

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postes ouverts candidats préselectionnés Avec le soutien du Fonds social européen

candidats engagés

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e-INVOICING

Faites d’une obligation une opportunité ! Les pouvoirs publics belges travaillent depuis plusieurs années au développement de la facturation électronique. Depuis le 1er janvier 2017, le gouvernement flamand exige dans tous ses marchés publics que les factures lui soient envoyées sous forme électronique, conformément à la législation européenne. Le gouvernement fédéral lui emboîtera le pas, sans toutefois avoir fixé de date. La facturation électronique ne va sans doute pas transformer votre entreprise en « digital leader », mais elle est une étape essentielle dans sa digitalisation !

es pouvoirs publics belges travaillent depuis plusieurs années au

et flux automatisés

déploiement de la facturation électronique. Les gouvernements fédéral

évitent les impres-

et flamand ont choisi d’utiliser un modèle simplifié d’enregistrement et

sions multiples

d’échange de factures : le modèle européen PEPPOL.

et le gaspillage de papier.

PEPPOL est un cadre d’interopérabilité pour des échanges entre parties utilisant divers prestataires de services, systèmes informatiques et logiciels

Réduction des coûts : Pour l’envoi des factures de

comptables pour leurs opérations d’eInvoicing et d’eProcurement. Dans le cas

manière électronique, vous économisez le coût du

de la facturation aux diverses entités du gouvernement (B2G ou Business2Go-

papier, de l’enveloppe, du timbre et le temps néces-

vernment), c’est l’intermédiaire Mercurius (connecté à PEPPOL via un « point

saire à la mise en pli. À cela s’ajoute la réduction de

d’accès ») qui reçoit toutes les factures qui leur sont adressées et les distribue.

travail lié au traitement des factures erronées. Une

Il ne faut donc pas relier le système de facturation de son entreprise à chacune

enquête de l’Université d’Hasselt pour le compte

des administrations publiques : Mercurius route chaque facture vers le bon

de l’Agence pour la Simplification Administrative

service public. Avec comme avantages une approche simplifiée permettant de réduire les coûts de transmission et les tarifs demandés. Enfin, PEPPOL ne se limite pas au B2G, il est aussi accessible pour la facturation B2B.

ÉCONOMIE PAR FACTURE Factures envoyées aux citoyens et aux entreprises

POURQUOI PASSER À L’E-FACTURATION ? Le passage à la facturation électronique a plusieurs avantages. Rapidité : Le temps nécessaire à la livraison d’une facture électronique est drastiquement réduit. Vous envoyez votre facture par e-mail, par le biais d’un « service provider » ou directement via votre logiciel de comptabilité et, à peine quelques minutes plus tard, le logiciel du destinataire reçoit et traite la facture. Les tâches manuelles sont donc fortement réduites. Efficacité : La facturation électronique facilite les tâches de répartition des factures, de contrôle et de vérification. De plus, la facture électronique réduit les erreurs et les informations manquantes. Enfin, les systèmes électroniques FEB

papier € 4,44

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CONSEIL : Il existe une liste régulièrement actualisée reprenant la cinquantaine de logiciels comptables informatiques, de fournisseurs de services et de points d’accès PEPPOL disponibles sur le marché belge : https://overheid. vlaanderen.be/project-e-invoicing (‘Status’ > ‘Welke pakketten (boekhoud-, ERP-, facturatie-) zijn klaar voor e-Facturatie?’).

(ASA) chiffre

frais d’impression multiples sont aussi

cette économie

fortement réduits. L’ASA estime ces

à 2,42 EUR pour

gains à 0,36 EUR par facture envoyée par

l’envoi d’une facture

e-mail et à 5,77 EUR supplémentaires

électronique par e-mail

pour une facture électronique intégrée.

et à 3,24 EUR supplémentaires pour l’envoi sous format électronique intégré (c’est-à-dire depuis le système électronique de l’émetteur jusqu’au système électronique du destinataire).

CONCRÈTEMENT, COMMENT JE M’Y PRENDS ? Plusieurs solutions sont possibles, la solution la plus appropriée dépend du

Pour la réception des factures électroniques, vous réduisez vos frais de traitement et le temps nécessaire à leur réception, encodage et validation. Les

volume de factures que vous envoyez et recevez, du système informatique ou comptable que votre entreprise utilise.



ÉCONOMIE PAR FACTURE Factures reçues par les entreprises - € 0,36

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Plus d’information sur PEPPOL, les fournisseurs d’accès et l’évolution de la facturation électronique sur https://digital.belgium.be/e-invoicing/ - € 5,77 digitales € 2,27

Source : Universiteit Hasselt, faculteit Bedrijfseconomische Wetenschappen

FEB

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

Voici 3 possibilités :

1. Vous faites appel à un fournisseur de logiciel comptable/facturation/gestion intégrée. La plupart des logiciels comptables peuvent aussi intégrer un envoi de factures électroniques. Pour la facturation via PEPPOL (voir schéma ci-dessous), il suffit de demander à votre logiciel comptable d’activer la possibilité de transmettre la facture via PEPPOL. La plupart des fournisseurs de logiciels ont des accords avec les « Points d’accès PEPPOL ».

2. Vous gérez vous-même votre propre système informatique (ERP).

DE PLUS EN PLUS DE FACTURES ENVOYÉES ÉLECTRONIQUEMENT Selon l’Agence pour la Simplification Administrative (enquête e-Invoicing 2017), le nombre de factures B2B envoyées sous format papier en Belgique est en forte baisse : de 84% en 2011 à 41% en 2016.

Vous pouvez partir de votre ERP pour y intégrer la facturation électronique. Plusieurs fournisseurs de services (Documents Service Providers) peuvent vous aider à compléter votre architecture informatique. Vous voulez ou devez passer par PEPPOL (voir schéma ci-dessous) ? Vous devez alors choisir votre « Point d’accès » via un Document Service Provider. Celui-ci se charge éventuellement de convertir la facture dans le format requis.

3. Vous développez votre propre système de facturation électronique. Vous ne souhaitez pas faire appel à un Service Provider ou à un logiciel comptable. Vous pouvez alors devenir vous-même « Point d’accès PEPPOL » à condition de répondre

La facturation électronique est synonyme d’économies d’échelle et d’efficacité améliorée

à certaines spécifications techniques. Le coût d’installation d’un système dépend

La plus forte accélération observée dans la facturation électronique concerne l’e-mail avec un PDF en pièce jointe (ou lien vers celui-ci), qui passe de 14% en 2011 à 37% en 2016. Cette option est principalement choisie pour sa rapidité de mise en place, sa facilité et son coût peu élevé. Les factures envoyées par mail avec fichier de données structuré (formats e-fff, UBL…) comptent pour 13% des factures électroniques.

évidemment du volume de facturation et de la complexité demandée (simple extension, changement de format ou nouveau système interne intégré). Cela va d’une centaine d’euros à plusieurs milliers. Tandis qu’un abonne-

Le pourcentage de factures envoyées de manière électronique intégrée stagne aux alentours des 10% depuis 3 ans.

ment mensuel auprès d’un Documents Service Provider est de quelques dizaines d’euros maximum. Le marché est encore en évolution et reste ouvert à de nouveaux fournisseurs présentant une offre moins chère.

FACTURER VIA PEPPOL

Entreprise 1

Pouvoir public Administration fédérale

P.A.

Logiciel comptable

SPF Instit. publ. & Sec. soc. Entreprises d'État

P.A. P.A.

Entreprise 2

PEPPOL

P.A. Entreprise 3

ERP

P.A.

Administration flamande

Entités autorité flamande Autorités locales

Administration wallonne Région BXL-C Source : Vlaamse overheid

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Parlons opportunités !

Moins de temps pour vos factures, c’est plus de temps pour ce qui compte vraiment

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e-LEGAL

Des outils juridiques numériques pour votre entreprise

Le traitement électronique des données remplace à un rythme effréné les processus de travail sur papier. Dans bon nombre d’entreprises, les processus automatisés sont déjà bien ancrés. Le législateur soutient lui aussi cette évolution, indispensable au développement de l’économie numérique. Un élément important de cette évolution est le Digital Act. Cette loi est entrée en vigueur en septembre 2016 et a pour but de stimuler la confiance dans les transactions électroniques. À cet égard, l’idée centrale est l’équivalence.

ar « équivalence », il faut entendre que les transactions électroniques ont, grâce au Digital Act, la même

valeur juridique que leurs pendants physiques. Ainsi, pour une série de transactions juridiques courantes, il existe déjà des alternatives électroniques ayant la même valeur juridique. La numérisation engendre généralement une efficacité accrue et des économies de coûts au sein de l’entreprise. Mais il y a encore de nombreux services en cours de développement et pas encore disponibles en Belgique. Nous nous concentrons ici sur les principales transactions juridiques pour lesquelles il existe déjà un équivalent numérique valable en droit.

LA SIGNATURE ÉLECTRONIQUE La signature d’un contrat ou d’un document est une transaction juridique courante mais néanmoins importante. Pour entériner votre accord avec le contenu d’un document, un contrat par exemple, vous le signez. Il s’agit d’une opération rapide, simple et juridiquement inattaquable.

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CONSEIL Chaque citoyen a déjà une signature électronique, souvent même sans le savoir ! La puce contenue dans notre carte d’identité électronique ou e-ID répond à toutes les exigences de qualité et permet de signer valablement des documents par voie électronique. Attirez l’attention de vos clients ou fournisseurs sur ce point. Cela peut faire gagner beaucoup de temps et de moyens à votre entreprise. Plus d’informations sur www.eid.belgium.be

De plus en plus de services électroniques sont sur le point de percer auprès du grand public

Étant donné que de plus en plus de contrats sont envoyés

Cela veut-il dire que l’ère du papier est terminée et qu’on place

par voie électronique, les parties concernées ne doivent

tout dans le cloud ? La situation est un peu plus nuancée.

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plus se réunir physiquement pour la signature. Chacun peut apposer une signature électronique. Cette dernière existe depuis quelque temps déjà, et ce sous les formes les plus diverses. Ainsi, le scan d’une signature, un nom inscrit sous un e-mail, des empreintes biométriques, la e-ID, mais aussi le code PIN que vous utilisez pour le pc-banking sont tous des exemples de signatures électroniques. Dès qu’une signature électronique satisfait à certaines exigences légales de qualité, elle est automatiquement assimilée à une signature manuscrite. Dès lors, un contrat signé par voie électronique a la même valeur juridique qu’un contrat signé manuellement.

L’ENVOI RECOMMANDÉ ÉLECTRONIQUE Chaque année, en Belgique, plus de 30 millions de recommandés sont envoyés. Ils sont envoyés dans les règles afin de garantir que le destinataire a bien reçu le message et d’éviter toute discussion sur le moment où il l’a reçu. Grâce au recommandé électronique, ce processus peut désormais se faire par e-mail. Ce n’est plus la poste régulière, mais un facteur virtuel qui assure la livraison chez le destinataire. Un recommandé électronique qui satisfait aux exigences légales de qualité a la même valeur juridique qu’un recommandé papier. Un point important est que le destinataire doit donner son accord pour recevoir le courrier par voie électronique.

L’ARCHIVAGE ÉLECTRONIQUE Les avantages de l’archivage électronique sont de taille. Vous économisez de la place et, grâce aux archives électroniques,

CONSEIL Signez désormais vos contrats d’intérim par voie électronique. Chaque année, quelque 500.000 personnes travaillent au moins un jour en tant qu’intérimaire, ce qui représente environ 10 millions de contrats temporaires. Jusqu’il y a peu, tous ces contrats devaient encore être signés manuellement et envoyés par la poste. Cela représentait une montagne de papiers et du travail administratif sans intérêt. De plus, cela comportait le risque que le travailleur intérimaire renvoie ses contrats trop tard ou parfois pas du tout. Depuis peu, vous pouvez signer un contrat d’intérim par voie électronique au moyen de votre carte d’identité électronique (e-ID) ou d’un code personnel. Aujourd’hui, 85% de tous les contrats sont signés par voie électronique. Cela fait non seulement disparaître la montagne de papier, mais accroît la sécurité juridique, car de plus en plus de contrats sont traités dans les délais. Par ailleurs, bon nombre de sociétés d’intérim proposent une application pour trouver, en temps réel, une correspondance entre un employeur et un candidat et traiter l’ensemble de la procédure. Pourquoi votre entreprise ne l’utiliserait-elle pas ? C’est extrêmement facile. Vous trouverez toutes les informations et directives sur www.interimsign.be

les recherches sont nettement plus rapides et plus simples. FEB

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CONSEIL Outre le recommandé électronique ordinaire, le Digital Act introduit une forme hybride. Il s’agit d’un courrier envoyé par voie électronique, mais également délivré sur papier au desdestinataire. Cette solution peut s’avérer utile si votre entreprise souhaite paspasser au recommandé électronique sans rien changer pour ses destinataires. Cela vous évite en outre de devoir demander leur accord préalable.

un archivage qualifié. Il faut toutefois savoir que

CONSEIL

cette obligation n’est pas encore d’application et ne le sera que quand il y aura suffisamment

Vous n’êtes pas obligé de faire appel à un service d’archivage externe (qualifié). Vous pouvez parfaitement mettre en place un archivage qualifié au sein de votre propre entreprise.

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Tout comme le recommandé électronique, les archives électroniques doivent satisfaire à des exigences légales de qualité pour pouvoir être automatiquement assimilées à des archives papier d’un point de vue juridique. Elles doivent par ailleurs passer avec succès un audit du SPF Économie. C’est seulement lorsque toutes ces conditions sont remplies qu’on peut parler d’archivage qualifié. La qualification comporte l’avantage qu’en cas de contestation, vous ne devez pas démontrer que le contenu du document est resté inchangé durant la procédure d’archivage. En revanche, un archivage non qualifié ne bénéficie pas de cette présomption. Une entreprise obligée d’archiver des documents pour une période donnée – comme les assureurs, les comptables ou les notaires – est également contrainte d’organiser

FEB

de services de qualification sur le marché.

CONSEIL Seuls les envois électroniques répondant aux exigences légales de qualité (envois qualifiés) reçoivent automatiquement le statut d’envoi papier. Sur son site internet, le SPF Économie publie une liste d’entreprises (les facteurs virtuels) proposant des envois qualifiés (https://tsl.belgium.be). En ce moment, il n’y a pas encore d’acteurs qualifiés actifs en Belgique.

Pour sécuriser vos prises de décisions, vous pouvez compter sur nous. Des experts proches de vous et de votre activité, qui comprennent les enjeux de votre secteur. Un réseau national et international de compétences qui vous aide à prendre des décisions en confiance pour le futur.

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THE POWER OF BEING UNDERSTOOD AUDIT | TAX | CONSULTING RSM Belgium is a member of the RSM network and trades as RSM. RSM is the trading name used by the members of the RSM network. Each member of the RSM network is an independent accounting and consulting firm each of which practices in its own right. The RSM network is not itself a separate legal entity of any description in any jurisdiction. The RSM network is administered by RSM International Limited, a company registered in England and Wales (company number 4040598) whose registered office is at 50 Cannon Street, London, EC4N 6JJ. The brand and trademark RSM and other intellectual property rights used by members of the network are owned by RSM International Association, an association governed by article 60 et seq of the Civil Code of Switzerland whose seat is in Zug.

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CYBERSECURITY

La cybersécurité, c’est également votre responsabilité Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont à la fois un des principaux atouts de notre économie et une de ses faiblesses. Les entreprises – qu’elles soient petites, moyennes ou grandes – sont des cibles de prédilection pour les cybercriminels. De plus, la protection ou cybersécurité n’est plus du ressort exclusif des professionnels de l’informatique. Chaque collaborateur, à quelque niveau que ce soit, joue un rôle.

’économie belge est intensive en TIC.

intervention humaine. Et l’homme fait des erreurs.

Le nombre d’applications TIC utilisées

Ces dernières constituent, avec les cyberattaques,

par les entreprises est énorme et leur

un cyberrisque important.

valeur ajoutée, élevée. C’est pourquoi les TIC sont à la fois un des principaux atouts de

QUELLES ACTIONS ENTREPRENDRE ?

notre économie et une de ses faiblesses.

L’époque où la cybersécurité était du ressort exclusif

Notre pays et, par extension, nos entreprises

des informaticiens est révolue. Les cyberrisques ne

sont des cibles de prédilection pour les

sont pas des problèmes purement technologiques.

cybercriminels. De plus, dans la plupart

Chacun peut et doit contribuer à la cybersécurité de

des cas, les TIC nécessitent encore une

l’organisation, du lieu de travail… Bref, à la cybersécurité de la société. Hélas, toutes les organisations ou entreprises n’en sont pas conscientes. Et celles qui en sont conscientes ne savent pas toujours quelles actions elles peuvent ou doivent entreprendre. C’est l’une des missions de la Cyber Security Coalition (lire le cadre). Celle-ci met à la disposition des entreprises un arsenal d’outils pour améliorer la cybersécurité à leur niveau. Ainsi, elle a publié récemment un « Cyber Security KIT » que les entreprises peuvent utiliser pour sensibiliser elles-mêmes leurs collaborateurs sur des thèmes comme les mots de passe forts, le phishing (l’action de craquer des ordinateurs en dérobant des données de sécurité) et l’ingénierie sociale (le cybercriminel se fait passer pour une personne de confiance et utilise sa victime pour pénétrer dans le réseau de l’entreprise). À l’intention des PME, la Coalition a publié « Cybersécurité – Guide pour les PME ». On y trouve les principes de base d’une bonne politique de cybersécurité. Ainsi, le guide souligne l’importance de l’implication active du topmanagement dans la politique de cybersécurité de l’entreprise, mais aussi l’importance pour l’entreprise de bien connaître son infrastructure informatique. Le guide incite aussi les entreprises à prévoir un plan de continuité de l’activité et de réponse aux incidents. Un tel plan contribue à éviter les cyberincidents, à les

FEB

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Un cyberincident coûte énormément d’argent. Même pour de petites entreprises

détecter et à les combattre. En anticipant la gestion des incidents de cybersécurité, l’entreprise évite les décisions précipitées et irréfléchies au moment où se produit un réel incident – en effet, la panique est rarement bonne conseillère. La coalition a également élaboré un « Guide de gestion des incidents » pour aider à l’élaboration de ce plan.

UN OISEAU POUR LE CHAT Mais pourquoi votre entreprise investirait-elle dans la

Une entreprise ou une organisation sans un minimum

cybersécurité ? Un cyberincident, qu’il soit le fait d’une

de protection est… un oiseau pour le chat.

cyberattaque ou d’une erreur humaine, coûte énormément d’argent. Jusqu’à des millions d’euros, même

Notre économie et partant nos entreprises

pour de petites entreprises. Le préjudice peut être de

dépendent dans une large mesure des avancées

diverses natures : arrêt des activités, vol de données

technologiques et de l’informatisation qu’elles

personnelles ou de secrets d’entreprise, préjudice

supposent. Elles ne peuvent se permettre de

pour la réputation, etc. De plus, les cybercriminels ne

manquer ce train. La seule solution pour elles de

cessent de se multiplier. Leurs attaques sont de plus en

s’ancrer dans ce mouvement tout en se protégeant

plus spécifiques, sophistiquées et radicales.

est d’investir dans la cybersécurité.

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TROIS OUTILS GRATUITS … que vous pouvez télécharger rapidement.

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« Cyber Security KIT » www.cybersecuritycoalition.be/resource/cyber-security-kit-french/ « Cybersécurité – Guide pour les PME » https://www.cybersecuritycoalition.be/content/uploads/cybersecurity-guide-sme-FR.pdf « Guide de gestion des incidents » www.cybersecuritycoalition.be/content/uploads/cybersecurity-incidentmanagement-guide-FR.pdf

FEB

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CYBER SECURITY COALITION

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La Cyber Security Coalition est une alliance unique entre des acteurs clés des secteurs privé, public et académique. CERT.be, la KULeuven, Proximus, l’ULB et la FEB ont créé cette Coalition en 2014 pour engager ensemble la lutte contre la cybercriminalité et relever le niveau de la cybersécurité en Belgique. La coalition travaille autour de quatre grands axes :

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le partage d’expériences, de bonnes pratiques, de menaces et d’opportunités entre les membres. La coalition est donc d’abord un réseau de personnes qui se connaissent et se font confiance ; le développement de la prise de conscience en matière de cybersécurité en Belgique. La coalition organise chaque année une campagne de sensibilisation nationale en collaboration avec safeonweb.be ;

une collaboration opérationnelle pour la gestion des incidents (une inter-CSIRT). Des gestionnaires d’incidents se rencontrent dans un groupe pour partager des informations et des expériences sur les cyberincidents auxquels leur organisation a été confrontée et sur la manière dont elle les a gérés ;

la transmission de recommandations (politiques) aux pouvoirs publics, aux entreprises ou au monde académique en matière de cybersécurité.

Les entreprises qui souhaitent devenir membres de la Cyber Security Coalition peuvent prendre contact avec son président, Jan De Blauwe, info@cybersecuritycoalition.be.

AMÉLIOREZ LA CYBERSÉCURITÉ DE VOTRE ENTREPRISE ET DE VOS COLLABORATEURS ! Chaque entreprise doit se protéger contre les cyberrisques. Mais que faire concrètement ? Quand on sait qu’un cyberincident sur trois est la conséquence d’une erreur humaine, on ne peut que conclure qu’il est crucial pour l’entreprise de faire prendre conscience à ses collaborateurs de leurs responsabilités personnelles en matière de cybersécurité. La Cyber Security Coalition offre aux entreprises un plan de sensibilisation prêt à l’emploi axé sur les trois cyberrisques les plus fréquents au travail et dans la vie privée : les mots de passe faibles, le phishing et l’ingénierie sociale. Quelques conseils en bref : • Les mots de passe forts sont une des solutions les moins onéreuses et les plus efficaces. Un mot de passe fort compte au moins 14 signes. N’utilisez pas que des minuscules, mais aussi des majuscules, des espaces, des signes de ponctuation et des chiffres. • Plus de 90% des cyberattaques passent par des mails de phishing. N’ouvrez donc pas les e-mails d’expéditeurs inconnus ou dont le contenu vous semble étrange ou comporte des fautes d’orthographe. • À l’échelle mondiale, l’ingénierie sociale coûte chaque année plus d’un milliard EUR aux organisations et aux entreprises. Une demande pressante ou intimidante pour déroger aux procédures habituelles ? Ne vous laissez pas avoir ! Vérifiez si votre interlocuteur est bien celui qu’il prétend être.

FEB

2017-2018

VOTRE ENTREPRISE MÉRITE-T-ELLE UN BELGIAN BUSINESS AWARD FOR THE ENVIRONMENT ? Vous avez réussi à combiner de manière innovante compétitivité et performance environnementale ? Votre entreprise se distingue par une action en matière de développement durable, et plus spécifiquement en matière d’écotechnologies ou de stratégie environnementale ? Dans ce cas, faites reconnaître votre entreprise par un jury d’experts indépendants et participez aux Belgian Business Awards for the Environment ! Ces prix sont spécifiques aux entreprises. Il s’agit d’un concours non commercial, constituant un tremplin pour faire reconnaître le savoir-faire environnemental de nos entreprises au niveau européen. Les lauréats belges seront automatiquement nominés pour les European Business Awards for the Environment, organisés par la Commission européenne en 2018. Vous pouvez concourir dans 4 catégories : 1

Bonne gestion ou management des responsabilités de l’entreprise sur le plan social et environnemental

Introduction réussie de produits et services durables

Introduction réussie de technologies et processus de production

Collaboration réalisée dans le cadre de partenariats internationaux

et deux sous-catégories : Young Talent & Biodiversité L’initiative bénéficie du soutien de Kris Peeters (Vice-Premier Ministre et ministre de l’Emploi, de l’Économie et des Consommateurs) et Marie-Christine Marghem (ministre de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable).

COMMENT S’INSCRIRE ?

Vous avez jusqu’au 31 octobre 2017 pour vous inscrire. Vous trouverez le formulaire d’inscription et toutes les informations utiles sur le site

www.belgianenvironmentaward.be ou auprès du centre de compétence Développement durable & Mobilité de la FEB (mds@vbo-feb.be ou tél. +32 2 515 08 31). La remise des prix aura lieu 1er mars 2018 à la FEB.

Kris Peeters, Vice-Premier Ministre et Ministre du travail de l’économie et des consommateurs : « La Belgique doit emprunter la voie de l’économie circulaire. En plus de poser des jalons en vue d’améliorer l’environnement, il s’agit pour nos entreprises d’un moyen de créer de nouveaux emplois et de la valeur ajoutée. Ces Business Awards for the Environment mettent à l’honneur les entreprises qui donnent le bon exemple, et je ne peux que m’en réjouir. »

Partners:

Marie-Christine Marghem, Ministre de l’Energie, de l’Environnement et du Développement Durable : « Celui qui s’engage aujourd’hui pour un entreprenariat durable, se préoccupe de l’avenir des générations futures et de l’avenir de notre économie. J’engage donc le monde entrepreneurial belge a relever le défi d’un développement économique durable. Un avantage concurrentiel pour demain. »

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DIGITAL CEO

La digitalisation n’est pas une option, mais une nécessité La digitalisation de notre monde est un fait. Incontournable. Mais que signifie-t-elle pour le chef d'entreprise ? Et comment le CEO déploie-t-il la stratégie digitale dans tous les maillons de la chaîne de valeur de son entreprise ? Car une chose est certaine : la question n'est plus de savoir si c'est possible, mais comment.

epuis longtemps déjà, le consommateur ne remet plus en cause la digitalisation des entreprises et de leurs activités.

Il commande sa pizza en ligne et achète ses vêtements via une application mobile. En revanche, les entreprises se montrent encore trop méfiantes à l'égard de la technologie. Or, la technologie numérique peut être un booster d'efficacité, estime Wim Decraene (Managing Director Accenture Digital BeLux). Mais tout le monde ne voit pas l'évolution d'un même œil. Ainsi, les organisations de travailleurs, par exemple, voient le gain d'efficacité surtout comme une économie de coûts. Et ils n’ont pas tout à fait tort. La « Robotic Process Automation » fait notamment réaliser par des robots logiciels certains processus qui étaient auparavant exécutés par des hommes. L'automatisation détruit certains emplois et cela suscite des résistances, bien compréhensibles. Mais il s'agit là d'une vision trop unilatérale. Car c'est précisément grâce à l'abandon de ces longs processus répétitifs que les hommes ont plus de temps pour d'autres tâches plus importantes. En d'autres termes, la « Robotic Process Automation » contribue à un accroissement d'efficacité et donc aussi à une meilleure rentabilité.

DIGITALISEZ AVANT QUE VOS CONCURRENTS VOUS DEVANCENT Certaines entreprises ne pensent à la digitalisation que lorsqu'un nouvel acteur arrive sur le marché avec un business model digital. C'est une erreur. L'exemple du secteur automobile est très éloquent. Pendant de longues années, les constructeurs automobiles traditionnels étaient convaincus qu'il était impossible de vendre des voitures par le biais de canaux numériques. C'est seulement lorsqu'un nouvel acteur, comme Tesla, a démontré le contraire que les acteurs classiques sont aussi passés à l'action. Tesla a un showroom où le consommateur peut « sentir » et admirer les voitures. Mais il ne peut les acheter qu'en ligne. Ce faisant, ce nouvel acteur crée de nouvelles attentes chez le consommateur. S'il peut acheter un modèle de prestige de 100.000 EUR en ligne, pourquoi n'est-ce pas possible pour un modèle de base d'une marque traditionnelle ? FEB

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Trop de chefs d’entreprise pensent encore pouvoir échapper à la digitalisation

PEUT-ON SE PASSER D’UN CHIEF DIGITAL OFFICER ? Certains chefs d'entreprise pensent encore pouvoir échapper au

origine. Au début de l'ère numérique, ce sont surtout les secteurs de la musique, de l'impression et du voyage qui y ont adhéré. Aujourd'hui, c'est au tour de l'industrie de la mode et des transports. Demain, d'autres suivront. Pour Wim Decraene, par « origine d'une entreprise », il y

digital. Là aussi, ils se trompent. Il n’est pas envisa-

a lieu de comprendre que ce sont surtout les entreprises

geable de ne rien faire. “Do it, or someone else will

dont le corebusiness s'est développé à une ère prénu-

do it for you”. Aujourd'hui, un magasin de vêtements doit absolument avoir

mérique qui doivent accorder la priorité à la digitalisa-

une boutique en ligne. Les clients veulent acheter des vêtements et veulent

tion. Les start-ups, dont le corebusiness est encore en

pouvoir le faire en ligne. Si vous n'avez pas d'e-shop, il y aura bien quelqu'un

plein développement, sont déjà par définition des

d'autre qui vendra vos marques via une « marketplace » sur Amazon.

« digital natives ».

La transformation numérique implique-t-elle que chaque chef d'entreprise doit devenir ou engager un Chief Digital Officer (CDO) ? Pas du tout. "Certaines entreprises intègrent parfaitement la digitalisation sans CDO", déclare Wim Decraene par expérience. "Il y a aussi des entreprises qui ont un CDO, mais qui bâclent le processus. L'important, c'est que l'accent soit mis

DO’S-AND-DON’TS

sur le digital au sein de l'entreprise." L'entreprise doit prendre conscience de l'importance de la digitalisation. Pour certains, cela nécessite un changement d'attitude. Ce n'est pas la fonction de CDO qui est importante, mais le fait qu'il y ait quelqu'un au sein de l'entreprise qui maintient l'attention sur la digitalisation et la met en œuvre. "Et de préférence une personne en contact avec le monde digital et motivée." La mission de digitalisation de cette personne ne relève pas, par définition, des tâches d'un CDO. Elle peut tout aussi bien être du ressort du Chief Marketing Officer, du moment que l'intérêt et la motivation sont présents.

COMMENT CONCEVOIR VOTRE STRATÉGIE DIGITALE ? La digitalisation d'une entreprise se développe en fonction de ses objectifs. Nous en distinguons deux. Le premier peut être d'optimaliser son corebusiness et d'améliorer ses résultats, notamment en servant mieux davantage de clients, en travaillant plus efficacement et en générant un chiffre d'affaires plus élevé. Dans ce cas, la stratégie digitale peut se concentrer sur le marketing, la vente et le service à la clientèle via des canaux numériques, comme des sites d'e-commerce, des applications mobiles et les médias sociaux. Le second peut être de recourir à la digitalisation pour modifier fondamentalement sa stratégie et créer ainsi de nouveaux businessmodels. Souvent, une combinaison des deux s'impose et cela entraîne de nouveaux défis. Quel que soit l'objectif poursuivi, il faut toujours réaliser une analyse approfondie des données existantes. Par ailleurs, l'approche de la stratégie digitale est également importante. Il faut partir de la problématique du client et procéder étape par étape. Il faut aussi que cela reste réalisable. Il faut donc commencer par apporter une solution digitale à un véritable problème ou besoin du client. Il faut ensuite vérifier avec les principaux groupes cibles si le problème est effectivement réglé. Ensuite, on passe au problème suivant. Cela évite d'investir (du temps et de l'argent) dans une stratégie vaste et compliquée qui ne répondra peut-être pas aux besoins du consommateur final.

QUELLES ENTREPRISES DOIVENT SE DIGITALISER ? Les petites entreprises aussi peuvent et doivent se numériser. La motivation n'est pas tant la taille de l'entreprise que la nature de ses activités et son

Ne passez pas à côté de la digitalisation. L’absence d’action n’est plus une option. Diffusez ce message à tous les niveaux de votre entreprise et créez ainsi une assise pour la transformation numérique. Les mondes physique et numérique sont aujourd'hui indissociables. Le monde numérique contribue à une notre expérience dans le monde physique et vice versa. Dès lors, misez sur les deux. Pensez à une entreprise comme Coolblue qui, au départ, n'avait que des magasins en ligne, mais qui ouvre maintenant aussi des magasins physiques. Renforcez les interactions entre le physique et le numérique et optimalisez ainsi l'expérience des deux mondes. Veritas est un exemple type de cette optimalisation. Dans les magasins physiques, vous pouvez commander en ligne un article épuisé et le faire livrer chez vous ou en magasin. Travaillez de manière itérative. Une stratégie digitale n'est pas un paquet global qui règle tous les problèmes d'un seul coup. Faites-le de manière intelligente et traitez d'abord un problème réel du consommateur final. Tirez ensuite les leçons du feedback en vue d'améliorer et de développer le système global. Ne sanctionnez pas l'échec. L'échec est un élément essentiel du processus itératif : certaines solutions fonctionnent, d'autres pas. Lorsque vous échouez, faites-le avec un minimum de coûts et le plus rapidement possible. FEB

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e-GOVERNMENT - INTERVIEW D'ALEXANDER DE CROO

“Peut-être les pouvoirs publics doivent-ils nettement plus expérimenter” Avant, on disait : les grands poissons mangent les petits. Aujourd'hui, ce n'est plus le plus gros, mais le plus rapide qui gagne. Vitesse d'exécution, efficacité et convivialité, voilà ce que les citoyens et les entreprises attendent des pouvoirs publics. Et ceux-ci n'ont d'autre choix que de suivre. "La volonté est présente, mais la route est encore longue." Alexander De Croo, vice-Premier ministre et ministre de l'Agenda numérique, nous donne sa vision des faits indéniables.

FEB

La disruption sociale induite par la

Vous évoquez la formation. L'enseigne-

digitalisation est-elle une réalité ?

ment joue-t-il un rôle dans cette

“Absolument. Et dans certains secteurs, plus

évolution ?

que dans d'autres. Chez bon nombre de

"Chaque révolution industrielle induit

personnes, la digitalisation a aussi modifié

également une révolution de l'enseigne-

leur vision de l'avenir. Et c'est une donnée

ment. L'invention de la machine à vapeur

qu'il ne faut pas sous-estimer. Les gens sont

a boosté la nécessité de main-d’œuvre

dubitatifs au sujet du futur. Si des études

qualifiée et envoyé les enfants à l'école

affirment que le progrès signifie que les gens

primaire. L'automatisation croissante

seront licenciés jusqu'à cinq fois au cours

et l'industrie des services depuis les

de leur carrière, je peux comprendre que

années 1960 ont intensifié le besoin

de nombreux citoyens – et donc travailleurs

de personnes hautement qualifiées.

– ne voient pas ce progrès d'un œil positif.

Quant à la révolution numérique, elle

Nous sommes face à des temps turbulents,

sera à l'origine de la percée définitive

complexes. Les responsables politiques ne

de la formation continue. Aujourd'hui,

peuvent le nier, l'ignorer ou le dissiper en

elle est encore trop souvent réservée

brandissant des solutions populistes. Au

à une élite de diplômés, alors qu'elle

contraire, nous devons rendre les gens plus

devrait acquérir un caractère permanent

forts, plus combatifs. Et ce en faisant de

pour tous. Nous devons apprendre à

notre sécurité sociale non seulement un filet

apprendre, apprendre à échouer et

de sécurité, mais aussi un « enabler », et en

apprendre à collaborer. Nous devons

misant plus que jamais sur la formation."

apprendre à nos enfants des choses

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que les machines et les ordinateurs ne peuvent pas

Fini, l'emploi pour la vie ?

faire, comme la créativité, l'émotion et l'empathie.

"En effet, les gens changent plus vite

Or, ces aptitudes ne s'encouragent pas en donnant à

d'emploi. Et ils devront beaucoup

tout le monde un revenu de base inconditionnel."

plus gérer eux-mêmes leurs aptitudes. Aujourd'hui, nous ne sommes pas

Si on ne peut rien faire, on ne peut pas faire grand-chose de mal, mais rien de bien non plus

Pas de rivalité donc entre l'homme et la machine…

encore prêts pour cela. Nous avons

"Non, ils sont indissociables. Aujourd'hui, la technolo-

encore trop tendance à penser que les

gie est encore complémentaire au savoir-faire humain.

pouvoirs publics proposeront bien une

Cela pourrait bien changer, mais l'homme continuera

solution. Ils ont en effet une responsabi-

à avoir son rôle à jouer. Nous devons renforcer les

lité, mais ils ne sont pas les seuls. Je ne

aptitudes que les machines n'acquerront jamais, comme

suis absolument pas d'accord pour dire

notre faculté à résoudre les problèmes, notre pensée

qu'une personne de 40 ans nulle en

créative et innovatrice, notre intelligence empathique

informatique est une brebis égarée.

et émotionnelle. À l'heure actuelle, l'enseignement

Pourquoi un serveur de 45 ans ne pourrait-il

se concentre beaucoup trop sur les hard skills."

pas devenir programmeur ? Des projets de formation gratuits du genre BeCentral ou BeCode offrent ces

Philip Dutré, professeur de sciences informatiques à la

possibilités et les pouvoirs publics doivent donc les

KU Leuven, prédit que l’intelligence artificielle

soutenir. Grâce à mon fonds Digital Skills, je consacre

dépassera l’intelligence humaine en 2040.

18 millions EUR pour soutenir des programmes qui

"Je cite Chris Brigham, l'homme qui se cache derrière

permettent à des gens d’acquérir des compétences

Siri (application « personal assistant ») : "Affirmer

numériques. Cela ne signifie pas que tout le monde

aujourd'hui que l'intelligence artificielle va détrôner la

doit devenir analyste/programmeur, mais tout le

pensée humaine, c'est comme dire que la planète Mars

monde devrait avoir les compétences de base pour

souffre de surpopulation". Nous voyons souvent que

pouvoir s'orienter dans le monde digital. Nous devons

l'innovation est surestimée à court terme et sous-esti-

donner envie aux gens de se perfectionner. Si les gens

mée à long terme. À long terme, je crois dans le pouvoir

sont plus forts, cela facilitera également le passage

de l'intelligence artificielle (AI) et nous devons nous y

d'un emploi à un autre. Le développement des talents

préparer. Mais je ne crois pas que l'homme perdra le

est le principal moteur du progrès."

contrôle. Le grand défi consistera en effet à maintenir le rôle central de l'homme. L'IA complétera l'homme et

Vous plaidez pour que l'on investisse davantage

le rendra plus efficace. Le pilote automatique dans les

dans les hommes et moins dans l'infrastructure

avions en est un bel exemple. Même s'il existe depuis

digitale ?

40 ans, il y a toujours deux personnes dans le cockpit

"L'infrastructure la plus indispensable est le talent,

en 2017. Il a toutefois permis de faire baisser sensible-

bien plus que la fibre optique ou les réseaux. Si cela

ment le nombre de fautes et d'accidents. L'homme

s'avère nécessaire, le marché les créera lui-même. En

est incroyablement créatif pour trouver de nouveaux

revanche, on ne peut s'en remettre au seul marché

besoins et s'attribuer un rôle important à cet égard."

pour le développement des talents. Les pouvoirs publics doivent mettre en place le cadre adéquat et donner suffisamment de liberté et de confiance.

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FEB

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Nous devons nous orienter vers un « government as a service », des pouvoirs publics qui proposent un cadre, facilitent les choses et répondent de manière proactive aux attentes et aux besoins

Car nul ne peut prévoir

des hackers éthiques de rechercher les maillons faibles

aujourd'hui à quoi res-

dans notre cybersécurité. Notre cadre fiscal pour

semblera le marché dans

l'économie de partage est d'un autre ordre. Ainsi, nous

15 ans. À l'heure actuelle,

sommes le premier pays d'Europe qui donne une chance

les pouvoirs publics

à l'emploi au sein de ce modèle, sans l'étouffer."

se fondent trop sur la méfiance. Ils décrivent

Le monde des entreprises se prépare-t-il suffisam-

ce qui est permis et tout

ment ? Les entreprises sont-elles ouvertes au

le reste est interdit.

changement de paradigme ?

Cela ne fonctionne

"Lorsque j'ai débuté comme ministre de l'agenda

plus. Les entreprises,

numérique, de nombreux industriels connus étaient

les gens veulent plus

encore dans le déni. Ils pensaient ne pas vivre ce

de liberté, ils veulent

changement, ou que cette mode digitale finirait par

décider eux-mêmes.

passer. Heureusement, les associations d'employeurs

Il appartient aux pouvoirs publics

sont à présent nettement moins sur la défensive qu'il

d'intervenir uniquement en cas de dérapage. Ils

y a quelques années. Les entreprises ne doivent pas

doivent prendre plus de risques, oser accepter

attendre d'être disruptées : elles font mieux de prendre

les expériences. De nature, les Belges sont des

elles-mêmes l'initiative. Ce n'est pas un débat sur la

gens faciles, très pragmatiques et capables

technologie, mais sur le businessmodel. Il faut oser

de beaucoup de choses si on leur en donne la

expérimenter, et cela vaut aussi pour les entreprises

liberté. Utilisez la technologie et la digitalisation

bien établies. Prenons l'exemple de Volvo Trucks qui

comme un levier et non comme une excuse pour

a organisé un Hackathon Challenge où les étudiants,

se réfugier derrière une méfiance mutuelle.

start-ups et développeurs travaillent ensemble à une

Cette méfiance enlise par ex. les discussions sur

solution créative pour connaître le coût réel d'un voyage

les « Big data » dans un scénario interminable

pour le transporteur en vue d'une meilleure mobilité.

de tout ce qui pourrait aller de travers. Si on

Mon message est donc : oser davantage innover."

ne peut rien faire, on ne peut pas faire grandchose de mal, mais rien de bien non plus."

Nos entreprises sont-elles en perte de capacité d'innovation ?

FEB

Plus de liberté, moins de règles ?

"Nous avons peut-être besoin d'être davantage challen-

"Nous demandons aux entreprises de prendre

gés en Belgique. Notre pays est en quelque sorte privi-

plus de risques et d'expérimenter davantage.

légié : position centrale en Europe, siège de nombreuses

Peut-être les pouvoirs publics devraient-ils

organisations internationales, habitants plurilingues et

aussi le faire nettement plus. Ainsi, des projets

faciles, ... Je ne suis pas en faveur des subventions – je

pilotes sont déjà en cours pour l'échange

connais peu d'exemples où elles ont véritablement

de données médicales ou le recours à des

contribué au succès –, mais désire plutôt créer un cadre

hackers éthiques. Tout comme les grandes

offrant vraiment ses chances à l'innovation dans un envi-

entreprises, le Centre pour la cybersécurité

ronnement mondialisé. Pensons au tax shelter pour les

Belgique a préparé un protocole pour charger

start-ups, à la transposition de la directive européenne

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Explorez un mélange unique d’attractions, d’animaux et de nature

Une journée à Bellewaerde, c’est une évasion garantie ! La nature luxuriante, les superbes animaux et les attractions plus amusantes les unes que les autres forment un cocktail inoubliable. Entre collègues, avec vos clients ou même en famille, Bellewaerde est l’endroit rêvé pour un moment de qualité et de plaisir.

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sur l'e-ID, à l'équivalence juridique entre les documents papier et numériques (Digital Act, lire aussi « Des outils juridiques numériques pour votre entreprise », p. 28), ... Nous poursuivons bien sûr aussi la numérisation de nos services publics ; la Belgique va se distinguer avec Belgium Mobile ID. Elle était déjà pionnière avec sa carte d'identité électronique eID. Celle-ci est désormais couplée à notre smartphone, qui devient ainsi notre carte d'identité et nous permet de nous identifier partout et d'avoir accès aux services sécurisés." En Estonie, il est possible de créer son entreprise en une trentaine de minutes. La Belgique perd-elle du terrain ? "En Belgique aussi, c'est rapide, mais il y a toujours moyen de faire mieux. Reste à savoir si nous pouvons réagir assez vite avec les pouvoirs tels qu'ils sont organisés aujourd'hui. La régionalisation des dernières décennies a créé une complexité qui est en porte-à-faux avec les besoins actuels. Aujourd'hui, il faut pouvoir expliquer un thème sur un écran de smartphone. C'est

L'économie numérique est-elle un tremplin vers le travail pour les jeunes ?

la norme. Essayez de le faire avec la problématique

“Absolument. J’en suis convaincu. Ils sont la génération véritablement

de l'aéroport ou la confusion relative à la construction

active sur les plateformes digitales, qu'ils développent eux-mêmes et

d'antennes GSM. Je n'ai pas dit qu'il fallait tout déré-

utilisent quasi quotidiennement. D'où le régime fiscal pour les jeunes qui

gionaliser, mais il serait préférable de régler certains

proposent occasionnellement leurs services via ces plateformes, comme

dossiers au niveau européen. Ce qui a été possible

chauffeur Uber, logeur, cuisinier ou aide pour monter une armoire IKEA.

pour le roaming pourrait peut-être l'être aussi pour la

Il s'agit parfois de jeunes qui n'ont pas terminé leurs études et manquent

TVA ? Aujourd'hui, une start-up multinationale dans

d'expérience, ce qui rend leur recherche d'un emploi difficile. Grâce à

le monde digital a en effet besoin d'un expert pour

l'économie numérique, ils entrent en contact avec le travail et se rendent

s'y retrouver dans les différents régimes de TVA. Pour

utiles, ce qui leur donne envie de plus. L'économie numérique réduit consi-

moi, d'autres thèmes typiquement européens sont la

dérablement les obstacles et a un effet fortement démocratisant tant

législation en matière de consommation, l'emplacement

pour les consommateurs que pour les entrepreneurs potentiels. Avant,

du stockage de données, ... L'Europe est le plus grand

l'entrepreneuriat avait principalement un caractère social. Aujourd'hui, les

marché au monde, nous devons donc oser imposer un

plateformes numériques offrent aux jeunes beaucoup plus d'opportunités

certain nombre de choses à l'échelle européenne. Et

de goûter à l'entreprise indépendante. Cela développe leur respect pour

pour les thèmes qu'il est préférable de régler au niveau

ce secteur. Et leur fait voir qu'il est attrayant de se lancer dans l'entrepre-

local, nous devons nous laisser guider par l'efficacité

neuriat. Les pouvoirs publics doivent se réjouir de cette évolution et créer

et non par des motifs idéologiques vieux de 50 ans."

un environnement et un cadre légal pour lui donner toutes ses chances."

FEB

Voies navigables et intermodalité en Wallonie : le choix logistique économique et écologique

Comment intégrer le transport fluvial dans votre logistique ?

2016 © SPW - DVPNI

Quelles sont les primes en Wallonie ?

DPVNI

Département de la Stratégie de la Mobilité

Rue Forgeur 2 • B-4000 Liège Tél. : +32 (0)4 220 87 50 Fax : +32 (0)4 220 87 60 dpvni@spw.wallonie.be http://voies-hydrauliques.wallonie.be

Direction de la Promotion des Voies Navigables et de l’Intermodalité

Contactez nous !

Service public de Wallonie Direction générale opérationnelle ”Mobilité et Voies hydrauliques”

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e-GOVERNMENT

Plan en 10 points pour une économie numérique, état de la question Début 2015, la FEB a entamé avec ses fédérations sectorielles un vaste exercice de réflexion sur l’économie numérique. Résultat ? Un « Agenda numérique » et un plan en 10 points en guise de synthèse. Deux ans plus tard, l’heure est venue de faire un premier bilan.

es chapitres précédents vous ont fourni un éventail d’idées et de conseils inspirants pour intégrer la digitalisation avec succès dans les différents processus de l’entreprise : de la prospection au service

après-vente, des RH aux activités juridiques, en passant par la finance… La vitesse à laquelle chaque entreprise intègre cette évolution dépend évidemment de plusieurs facteurs d’environnement cruciaux : • Existe-t-il des réseaux numériques performants qui permettent à votre équipe de vente de travailler efficacement avec des applications mobiles sur le terrain ? • Existe-t-il des e-instruments grâce auxquels les clients ou collaborateurs peuvent s’identifier, signer des documents ou expédier des envois recommandés facilement et en toute sécurité via les canaux numériques ? • Y a-t-il assez de collaborateurs qualifiés qui peuvent appliquer les innovations technologiques sur le terrain ? • Existe-t-il une réglementation moderne et favorable au numérique et qui n’oppose donc pas d’obstacles inutiles aux nouvelles applications numériques ? • Les services publics donnent-ils le bon exemple en offrant de nouvelles applications numériques performantes ? • Les réseaux numériques et les applications spécifiques aux entreprises sont-ils assez protégés contre les cyberattaques ? Deux ans après la présentation de « l’Agenda numérique » 1 par la FEB, l’heure est venue de faire une première évaluation du plan en 10 points 2

(voir graphique). 1 Téléchargez l’« Agenda numérique » : www.feb.be/domaines-daction/economie--conjoncture/economienumerique/economie-numerique_2015-07-16/ 2 Téléchargez le plan en 10 points sur www.feb.be. Allez dans publications (15/7/2015) FEB

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LE PLAN EN 10 POINTS DE LA FEB

Réseaux ultrarapides

1 eInstruments

2. eID + Mobile ID 3. Boîte e-mail 4. Cadre juridique

Cybersécurité

sûr

Économie numérique Lois neutres vis-à-vis de la technologie

e-ducation

e-Gov 2.0

7. Numérisation des services publics

8. Numériser par défaut

toutes les interactions services publicsentreprises

e-Commerce

1. RÉSEAUX ULTRARAPIDES L’infrastructure de télécommunications a enregistré des progrès importants en deux ans. En concurrence constante, les grands acteurs du secteur investissent chaque année environ 1,5 milliard EUR dans les réseaux fixes et mobiles, soit 15 à 20% du chiffre d’affaires des entreprises de télécom. Ainsi, l’internet à ultrahaut débit (>100 Mbps) atteint aujourd’hui un taux de couverture de 91%, ce qui place la Belgique en tête du classement européen. En ce qui concerne les réseaux mobiles, le taux de couverture de la 4G atteint 95% des ménages. Par ailleurs, un opérateur télécom travaille au développement de la 4,5G et tous les opérateurs procèdent à des tests pour mettre la 5G en

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place au plus tard à l’horizon 2020. FEB

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Le cadre d’investissement dans l’infrastruc-

Sur le terrain, on ne dispose pas encore de très nom-

ture télécom est devenu plus favorable

breuses applications nouvelles, même si par exemple

grâce à l’accord conclu (fin 2016) entre la

une première forme de recommandé électronique a été

Région wallonne et les opérateurs de

développée par la firme IPEX en Brabant wallon.

télécom. La Région wallonne renonce à toutes les taxes sur les antennes GSM (et

Par ailleurs, un important projet est en cours pour

incitera les communes et provinces à en faire autant) et elle créera un cadre légal plus

permettre à l’avenir l’identification et la signature par eID via des appareils mobiles 3. Le Conseil des ministres

favorable pour leur installation. En échange,

a approuvé le cadre légal nécessaire (13 janvier 2017) et

les entreprises de télécom doivent investir

les arrêtés d’exécution suivront dans le courant de

60 millions EUR supplémentaires dans les

l’année. Entretemps, l’évolution technologique avance,

réseaux wallons de télécom.

de sorte que les premières applications de Mobile eID seront probablement opérationnelles au premier

La longueur des délais d’autorisation

semestre de 2018.

pour les investissements dans les

Il faudrait un plan global pour numériser toutes les interactions avec les autorités fédérales à l’horizon 2020

infrastructures de télécom (à

La boîte e-mail « officielle » pour les entreprises, qui

Bruxelles, environ 400 jours

permettra à toutes les entreprises de recevoir en

ouvrables ou presque 2 ans)

toute sécurité un recommandé électronique des services

continue à freiner le progrès.

publics ou d’autres entreprises, prend aussi lentement forme. Les textes de loi sont en préparation et les grands

2-3-4. E-INSTRUMENTS

contours de la solution technique sont fixés 4. Une

Pour plusieurs instruments

difficulté subsiste : la conception d’une base de données

électroniques de base, tels que

des mandats constamment mise à jour afin que seul le

eID, signatures électroniques ou

mandataire juridique correct puisse ouvrir les recom-

recommandés électroniques, des

mandés électroniques ou déléguer des droits de lecture.

progrès ont été enregistrés sur le plan juridique ces deux dernières années.

5. E-DUCATION

Depuis le 1er juillet 2016, le règlement

En ce qui concerne l’acquisition des compétences

européen eIDAS est en vigueur pour

numériques, on peut se réjouir de l’attention croissante

les services électroniques de confiance

réservée aux STEM 5 dans l’enseignement francophone et

(signatures et cachets électroniques,

néerlandophone. En Wallonie, on observe de bonnes

horodatage, recommandés électroniques

initiatives comme « l’école numérique » et « #wallcode »

et authentification de site internet).

pour mettre les élèves et les enseignants en contact avec

Ce règlement a été complété plus concrète-

la programmation. En Flandre, l’e-ducation est un des

ment par le Digital Act belge (lire aussi

axes transversaux de toutes les orientations de l’ensei-

« Des outils juridiques numériques pour

gnement secondaire. De plus, les initiatives de sensibili-

votre entreprise », p. 28) qui instaure entre

sation semblent porter des fruits, car en 2016 le nombre

autres une assimilation juridique complète

d’étudiants qui se sont inscrits en première année des

des documents papier et numériques, ouvre

orientations STEM/ICT a sensiblement augmenté.

la voie aux recommandés électroniques et confie la certification des fournisseurs de

Les établissements d’enseignement peuvent toutefois

services de confiance « qualifiés » au SPF

miser encore davantage sur de nouveaux domaines

Économie.

d’étude potentiels dans les STEM/ICT. Plusieurs universités wallonnes ont lancé ensemble un « Master in Cybersecurity ».

3 Le système actuel avec une carte à puce eID ne peut interagir avec des applications numériques que via un lecteur de carte USB, un middelware spécifique et l’introduction d’un code à quatre chiffres. Ce système n’est pas convivial pour des nombreux utilisateurs potentiels. 4 Dans le backoffice, on utiliserait l’e-box existante de la sécurité sociale. Dans le frontoffice, le secteur privé aurait la possibilité de développer des solutions conviviales pour les entreprises. 5 Science, Technology, Engineering and Mathematics. FEB

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PARTENAIRE REDÉPLOIEMENT PROACTIVITÉ IMPLICATION ACCOMPAGNEMENT EXPERTISE FLEXIBILITÉ CLIENT INTÉRIM MANAGER FAST TRACK POUR PME LA VIE D’UNE ENTREPRISE EST ÉVOLUTIVE ET PEUT CONNAÎTRE DES MOMENTS DE CROISSANCE, DE STAGNATION ET PARFOIS DE DÉCROISSANCE.

otre entreprise fait face à un contexte plus difficile ? Elle doit s’adapter aux évolutions de marchés et pérenniser ses activités ?

En Wallonie, la Sogepa, fonds public d’investissement, est présent pour vous accompagner financièrement aux côtés d’investisseurs privés pour participer au redéploiement de l’entreprise. Si vous le souhaitez, nos conseillers seront à vos côtés pour participer activement à la réussite de votre projet d’entreprise.

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6. E-COMMERCE Selon l’enquête européenne DESI (The Digital Economy

juridique prononcée sur la valeur juridique (limitée)

and Society Index), 55% des grandes entreprises belges

de transactions immobilières conclues par e-mail par

ont vendu en 2016 leurs produits en ligne, soit le pour-

rapport à un accord sur papier illustre le problème.

centage le plus élevé de l’UE. C’est une bonne nouvelle. En revanche, ce n’est le cas que de 23% des PME (6e

10. CYBERSÉCURITÉ

place dans l’UE). Il reste donc du pain sur la planche.

Dans la lutte pour un environnement numérique sûr et fiable, il est positif que le Centre pour la cyber-

De plus en plus de Belges commandent des biens et des

sécurité Belgique (CCB) soit enfin opérationnel.

services en ligne (57% en 2016, contre 48% en 2013).

L’organisation est dans sa phase de lancement et

Malheureusement, dans certains segments de l’e-com-

manque donc encore de collaborateurs spécialisés.

merce, quelques grands acteurs étrangers continuent à dominer le marché belge, notamment parce que leurs

Il est important que le CCB entretienne à l’avenir

régimes de travail de soirée et de nuit plus souples leur

de bons contacts avec la Cyber Security Coalition

permettent de livrer le lendemain matin en Belgique

(www.cybersecuritycoalition.be) afin que l’échange

des marchandises commandées la veille au soir. En

d’information avec le secteur privé soit fluide et que

Belgique, le ministre de l’Emploi a supprimé récemment

des actions de sensibilisation conjointes soient mises

l’interdiction du travail de nuit dans l’e-commerce.

en place au besoin. La cybercriminalité est en effet

Mais avant de pouvoir l’introduire, l’entreprise doit

un risque croissant contre lequel les entreprises

conclure un accord avec les syndicats représentés en

et les pouvoirs publics doivent mieux s’armer.

son sein. C’est un frein important à la mise en œuvre.

7-8. E-GOVERNMENT Le développement de l’e-government a peu progressé. Les services publics demandent encore souvent aux

CONCLUSION ET SUITE

entreprises des données qui sont déjà disponibles auprès d’autres services ou chez eux-mêmes. Le principe « Only Once » est loin d’être une réalité. Par ailleurs, certains services publics ont organisé de

Dans certains domaines, les progrès sont rapides, dans d’autres, de nombreux projets sont en attente. Malheureusement, il existe également des domaines où les initiatives sont insuffisantes pour renforcer le cadre numérique.

nouveaux services numériques pour les citoyens et les entreprises. Citons le récapitulatif du deuxième pilier de pension sur mypension.be, les nouvelles possibilités (e.a. cadastre numérique) sur MyMinfin (myminfin.be), l’enregistrement en ligne des contrats de location et l’introduction électronique du dossier de faillite. Il faudrait toutefois un plan global pour

Cette conclusion provisoire sera encore affinée au cours des prochains mois en collaboration avec la nouvelle Plateforme digitale, créée au sein de la FEB. Celle-ci réunit des experts des différentes fédérations sectorielles de la FEB, ainsi que de petites, moyennes et grandes entreprises actives dans la sphère digitale.

atteindre l’objectif final (numériser toutes les interactions avec les autorités fédérales à l’horizon 2020).

9. LOIS NEUTRES VIS-À-VIS DE LA TECHNOLOGIE Il reste aussi beaucoup à faire en ce qui concerne la neutralité des lois vis-à-vis de la technologie. La sentence FEB

La plateforme s’est réunie pour la première fois début avril 2017 et elle procédera au cours des prochains mois, au sein de groupes de travail, à une évaluation exhaustive du plan en 10 points. Les résultats seront publiés sur www.feb.be.

Turning uncertainties into opportunities… Vous nous connaissiez en tant que Ducroire, Credimundi, KUPEG, INGO-ONDD, Garant et Trade Credit : membres du Groupe Credendo.

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INTERVIEW DU NOUVEAU TANDEM FEB

“Les big data sont le pétrole de la nouvelle économie”

Bernard Gilliot

En cette période charnière pour la Belgique, Bernard Gilliot, executive vice-president de l’entreprise d’ingénierie Tractebel, est devenu le nouveau président de la FEB. Il forme, avec Pieter Timmermans, administrateur délégué, un nouveau tandem ambitieux et convaincu qui met sur la table quatre priorités : la mobilité, la digitalisation, la libéralisation des échanges et l'énergie. Le magazine REFLECT a voulu connaître leur vision et leurs pistes de réflexion. La Belgique se situe-t-elle à un tournant économique ? Pieter Timmermans (PT) : "Récemment, notre pays a connu plusieurs tournants dans son histoire. La crise pétrolière des années 1970 a transformé notre économie industrielle en économie de services, ce qui a engendré un dégraissage industriel important. Au début des années 1990, l'Europe et la mondialisation ont connu un boost et, en cette année 2017, la digitalisation exerce une forte pression sur le businessmodel belge et donc aussi sur le marché du travail." années, les designers ont dû suivre des formations Bernard Gilliot (BG) : "C'est surtout la vitesse à

pour apprendre le design numérique et l'enseignement

laquelle évolue la digitalisation qui dépasse toutes

s'est rapidement adapté ... mais y a-t-il aujourd'hui

les prévisions ou attentes. Tant les responsables

moins de designers suite à cette digitalisation ? Il est

politiques que les entrepreneurs et les travailleurs

important que les gens comprennent qu'il n'y a pas

doivent veiller à ne pas se faire dépasser par la réalité."

d'autre option que de suivre. Il s'agit d'un processus qui requiert du temps, de la motivation et de l'énergie."

PT : "Sans pour autant être défaitistes, mais réalistes. Au cours des dix prochaines années, une

Il y a aussi d'autres forces en présence. Le Brexit, le

personne sur deux verra le contenu de sa fonction

réflexe protectionniste de certains pays, l'évolution en

changer. Certains emplois disparaîtront, d'autres

Turquie, le populisme ... Nous vivons dans un nouvel

seront créés dans des domaines que nous ne

environnement, peu stable et qui nous confronte à

connaissons peut-être pas encore aujourd'hui."

d'importants défis. BG : "L'Europe doit se réinterroger sur son avenir.

FEB

BG : "Je compare cela avec l'apparition du CAD/

Pourquoi ne pas s'orienter davantage vers l'Asie du

CAM (système informatique pour la conception et la

Sud-Est, le Japon et la Chine comme grands partenaires

production) dans le monde des ingénieurs - n.d.l.r.

commerciaux ? Nous devons conclure des accords

Bernard Gilliot est lui-même ingénieur. Pendant des

de libre-échange avec des pays ou régions du monde

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

BG : "Nous devons également rester optimistes. Aujourd'hui, nous nous Pieter Timmermans

débrouillons plutôt bien. La Banque nationale et le Bureau du plan ont confirmé récemment ce que la FEB savait depuis quelque temps déjà : les entreprises du secteur privé engagent de nouveau (59.000 personnes en 2016, selon la BNB), les investissements redémarrent, l'économie belge renoue avec une légère croissance, notre compétitivité s'améliore et la balance commerciale est à nouveau positive (0,7 milliard d'excédent commercial en 2016, selon l'Institut des comptes nationaux). Cette situation s’explique par le prix du pétrole historiquement bas, le fait que nos exportateurs ont gagné des parts de marché, la modération des coûts salariaux et la baisse de l'euro." Pourtant, on pourrait faire mieux encore. Que peut encore faire la Belgique pour stimuler davantage la création d'emplois ? BG : "La réforme de l’impôt des sociétés est cruciale pour attirer et retenir les investisseurs dans notre pays. Il serait donc utile de la réaliser cette année encore. La FEB souhaite une bonne réforme fixant un taux aussi bas que possible – un taux de 34% n'est vraiment plus de ce temps – afin que notre pays remonte en tête des classements ; mais aussi une réforme qui prévoit une répartition équilibrée des avantages et des inconvénients, et surtout un impôt des sociétés plus simple. Bref, une réforme qui donne

Nous devons également rester optimistes. Aujourd'hui, nous nous débrouillons plutôt bien - BERNARD GILLIOT

un signal positif clair aux investisseurs à l’étranger et dans notre pays." PT : "Un taux attractif, associé à notre capital humain et notre productivité élevée, constitue la base d'un entrepreneuriat fructueux. Et doit à nouveau donner envie aux Belges de lancer ou diriger une entreprise. Un impôt des sociétés compétitif est, aujourd'hui plus que jamais, un facteur indispensable pour pouvoir jouer un rôle significatif dans la nouvelle économie." entier. Les USA sont et restent notre principal partenaire

La liaison de la taxation des plus-values à l'impôt des sociétés freine l'entre-

commercial. Tout comme nous voulons conserver de

preneuriat et l'esprit d'initiative ?

bonnes relations avec le Royaume-Uni, nous devons

PT : "La taxation des plus-values sur actions pourrait s'avérer très contre-

aussi le faire avec les États-Unis. Mais l'Europe doit à

productive, certainement pour les entreprises qui poursuivent une stratégie

présent consolider sa propre structure décisionnelle."

de croissance. Les pouvoirs publics leur disent ainsi : "dès que vous allez commencer à faire du profit, nous allons vous taxer". Qui va encore vouloir

PT : "Le commerce international est vital pour notre pays

entreprendre en Belgique dans ces conditions ? Taxer les plus-values est

et pour l'Europe. Le protectionnisme est une impasse,

à notre avis une 'mauvaise bonne idée'. Nous comprenons le besoin de

comme en atteste le passé. Revenir aux recettes des

justice fiscale et de transparence, mais des taxes qui sanctionnent l'entre-

années 1930 où le protectionnisme avait abouti à un

preneuriat n'ont jamais produit l'effet espéré. D'ailleurs, je serais étonné

recul du commerce mondial de 60% (!) ne mène à rien.

qu'une telle taxe sur les plus-values génère beaucoup de recettes."

Au contraire, notre petite économie ouverte et l’Europe qui vit de l’exportation doivent miser sur des accords

BG : "Avec un taux de taxation de 50%, cette taxe sur les plus-values effraie

commerciaux équilibrés, mais ambitieux. La Belgique ne

les investisseurs et décourage l'esprit d'initiative. La FEB n'est pas opposée

dispose pas de matières premières propres. Son sous-sol

à une fiscalité honnête, équilibrée et transparente. Mais diminuer l'impôt

ne contient pas de pétrole, de cobalt ou d'uranium ...

des sociétés pour par ailleurs taxer les plus-values revient à envoyer deux

En revanche, elle possède des cerveaux et de l'entrepre-

messages contradictoires qui ne convaincront certainement pas les investis-

neuriat. Nous devons fortement miser sur ces atouts."

seurs de soutenir notre économie. On provoquera ainsi un court-circuit."

 FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !



Les incitants fiscaux sont des leviers impor-

valeur fondamentale de cet accord réside dans l'engagement à

tants, mais ils ne sont pas la panacée ?

chercher des solutions à cinq grands défis sociétaux : la mobilité,

BG : "Développer et attirer des talents est tout aussi

la digitalisation, le burnout, la création d'emplois et le droit de

important. Il faut encourager les jeunes à opter pour

grève/de travailler. Les solutions à ces importants défis sociaux

une orientation STEM (Science, Technology, Enginee-

sont cruciales pour nos entreprises et notre prospérité future."

ring & Mathematics) car, dans ce domaine, la demande excède l'offre. C'est pourquoi la FEB plaide pour une

BG : "On nous compare parfois à de vieux crocodiles qui

meilleure adaptation de l’enseignement au marché

prennent des décisions irréfléchies. Le Groupe des 10 doit

du travail et davantage d'échanges de connaissances

à présent tenir ses engagements. La FEB est optimiste,

et d'expériences pratiques entre les deux mondes."

mais aussi réaliste. Le progrès ne se fera pas tout seul."

PT : "Le besoin d'employabilité ou d’agilité dans l’emploi

L'AIP met plusieurs défis sociétaux à l’agenda. Il s’agit d’une

croît sous la pression de l’évolution socio-économique

nouvelle dynamique dans la concertation sociale ?

ultrarapide, de la mondialisation, de l’innovation techno-

BG: "En effet. Le consensus entre les deux parties sur les défis

logique et de la digitalisation. Notre handicap salarial,

sociétaux signifie qu'elles sont toutes les deux convaincues

même s'il a diminué, doit être partiellement compensé

qu'il fallait bouger. Et ça, c'est un énorme pas en avant. Mais

par une organisation du travail extrêmement flexible. Le

cette conviction n'enlève rien à l'essentiel : pourrons-nous tenir

handicap concurrentiel que nous ne pouvons résorber

nos engagements ? L'accord ne peut rester lettre morte."

via l'efficience des coûts doit être compensé par d'autres

La FEB est optimiste, mais aussi réaliste. Le progrès ne se fera pas tout seul - BERNARD GILLIOT

moyens, comme une qualité

PT : "En ce moment, il n'y a aucun signe qui me fait douter

irréprochable, la rapidité, la

des chances d'aboutissement des engagements de

flexibilité ... la paix sociale."

chacun. On assiste à un véritable changement de mentalités. Un tel accord aurait été impossible il y a cinq ans."

On dit que la concertation sociale est morte en

Les Belges passent en moyenne 44 heures par an dans les embou-

Belgique. Qu'en pensez-

teillages. Nous ne pourrons plus supporter cela longtemps…

vous ?

BG : "La congestion d'un carrefour à Gand a également un impact sur

PT : "Si on devait compter

la circulation à Bruxelles. La question de la mobilité n'a pas de fron-

le nombre de fois que l’on a

tières. C'est la raison pour laquelle nous demandons instamment aux

entendu cela ! Au contraire,

ministres de la Mobilité : soyez ambitieux, définissez une vision inter-

la concertation sociale

fédérale cohérente et concentrez-vous sur quelques grands projets."

est bien vivante. Récemment, un

FEB

accord interprofessionnel (AIP) a encore été conclu avec

PT : "Qui dit mobilité, dit travaux d'infrastructure. La FEB plaide

les syndicats. Or, cela ne s’était plus produit depuis

depuis longtemps déjà pour des investissements productifs ciblés,

2008. La concertation doit, bien sûr, montrer sa valeur

qui renforcent le potentiel de croissance de la Belgique. Le Pacte

ajoutée. Le récent AIP tranche déjà un certain nombre

national d’investissement du Premier ministre s’inscrit parfaitement

de questions 'opérationnelles' à court terme, mais la

dans cette demande d'approche globale de la paralysie de la circu-

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

lation. Mais attention, tous les investissements n’ont pas le même

nous concentrer sur les opportunités qu'elle offre, sans nous laisser

impact sur la croissance. Il est donc souhaitable de se concentrer

intimider par d'éventuels effets secondaires temporaires. Un bel

d’abord sur l’infrastructure d’avenir et les types d’infrastructure qui

exemple est le BIM (Building Information Modelling), une représen-

ont le plus grand impact économique (mobilité, énergie et digitalisa-

tation 3D numérique de toutes les caractéristiques physiques et

tion). Précisons toutefois qu'il faut continuer l'assainissement budgé-

fonctionnelles d'un bâtiment. Un tel modèle donne à l'architecte, au

taire, sans perdre de vue le taux d’endettement élevé de notre pays."

maître d'ouvrage et aux entrepreneurs (sous-traitants) des informations qu'ils peuvent utiliser comme fil conducteur pour prendre des

L'orthodoxie budgétaire est-elle sacrée ?

décisions efficaces en termes de coûts durant tout le cycle de vie du

PT : "Les pouvoirs publics doivent, le plus rapidement possible,

bâtiment. Cela permet d'éviter bon nombre de conflits par la suite."

renouer avec l'équilibre budgétaire, mais sans se mettre en péril. Il faut donc assainir, mais sans saper la croissance économique. C’est

En tant que nouveau président de la FEB, vous lancez également

la raison pour laquelle la FEB soutient pleinement le plan d'investis-

un appel pour plus de libre-échange ?

sement du gouvernement. Que l'équilibre budgétaire soit atteint

BG : "Comme Pieter l'a déjà dit : dans notre environ-

en 2018 ou 2019 ne change rien d'un point de vue économique,

nement mondialisé, le repli

pour autant que la poursuite de l'assainissement reste prioritaire."

sur ses frontières

peuvent jouer l'atout

Qui dit mobilité, dit travaux d'infrastructure. La FEB plaide depuis longtemps déjà pour des investissements productifs ciblés, qui renforcent le potentiel de croissance de la Belgique

Le thème de ce REFLECT est la digitalisation. Un des principaux

de notre réputation de

- PIETER TIMMERMANS

facteurs qui modifieront fondamentalement notre économie, aux

Belges non arrogants et

yeux de beaucoup. Pour vous aussi ?

(un peu trop) modestes."

(économiques) BG : "De plus, nous devons nous défaire de l'idée que l'assai-

n'est pas une option

nissement budgétaire relève des seules autorités fédérales. Les

envisageable pour

Régions ont tout autant de responsabilités. Chaque niveau de

une économie ouverte

pouvoir doit contribuer à l'assainissement des finances publiques.

comme la Belgique.

D'ailleurs, les principaux budgets publics relèvent de la com-

Nos entrepreneurs

pétence des Régions. Il n’est pas juste d'imputer toute la tra-

peuvent davantage se

jectoire d'assainissement aux seules autorités fédérales."

tourner vers l'Est où ils

BG : "Je soutiens pleinement le Plan numérique élaboré par la FEB en 2015 (voir aussi l'article « Plan en 10 points pour une

PT : "Les grandes entreprises doivent entraîner les PME dans leur

économie numérique, état de la question », p. 44). L'initiative

sillage. C'est encore trop peu le cas dans notre pays. Or, les grands

« Digital Belgium » du vice-Premier ministre Alexander De Croo est

acteurs en ont les moyens et la faculté. Quant à nos PME, elles

elle aussi particulièrement intéressante et devra être mise en œuvre

disposent d’énormément de talents flexibles et ayant beaucoup

le plus rapidement possible. La digitalisation est une réalité, qu'on

de connaissances. Ensemble, ils sont complémentaires, ce qui

le veuille ou non. Et les « big data » sont le pétrole de la nouvelle

leur permet de bien se profiler sur de nouveaux marchés."



économie. C'est pourquoi nous devons, comme je l'ai déjà dit,

FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !



Un quatrième thème (après la mobilité, la digitalisation

Le contexte européen joue aussi un rôle ici…

et les échanges internationaux), extrêmement complexe,

BG : "Si notre politique énergétique ne s’inscrit pas

est la transmission énergétique. Sans énergie ...

dans un cadre européen, il sera impossible d’harmo-

PT : "... notre pays court à sa perte. Nous avons tendance

niser les options politiques et d’intégrer les marchés

à croire que l'électricité sera toujours présente partout,

énergétiques. On en est encore loin. Il est donc vital

comme l'air que nous respirons. Pourtant, ce n'est pas aussi

de renforcer l’intégration dans la politique énergé-

évident. Nous devons donc nous préparer à l’« imprévu »."

tique européenne. Une approche européenne est d’ailleurs plus optimale en termes de coûts et d’inves-

C'est un immense défi pour la FEB de mettre toutes les parties prenantes d'accord à ce sujet - PIETER TIMMERMANS

BG : "Aujourd'hui, les gens

tissements et offre de meilleures garanties pour la

« acceptent » encore de passer

sécurité d’approvisionnement. Si l’on n’y parvient

deux heures dans les embouteil-

pas au niveau de l’Europe, le Benelux doit prendre

lages. Par contre, un black-out

l’initiative, seul ou avec quelques autres pays."

de deux heures aurait un impact direct sur les utilisa-

PT : "Cette matière est particulièrement complexe,

teurs et les investisseurs."

extrêmement technique et elle nécessite des investissements gigantesques. De plus, il faut une solution

PT : "L'énergie est le

qui tienne la route à long terme. Il ne s'agit pas d'un

fondement de tous les autres

interrupteur qu'on peut allumer ou éteindre à sa guise.

piliers de l'entreprise. Elle est

Or, une telle vision transgénérationnelle n'est pas dans

donc cruciale pour notre économie

la nature du monde politique. Alors qu’elle est devenue

et notre prospérité. Une transition est inévitable. Tout le monde

incontournable. Nos quatre ministres compétents

veut payer le moins possible pour l'énergie, sans coupures et si

ont donc une grande responsabilité. Il n’y a pas de

possible de manière écologique. Pour un pays qui n'a pas de sources

temps à perdre si nous voulons conclure cette année

d'énergie (fossiles), l'art consiste à trouver un équilibre acceptable,

encore un pacte énergétique qui produira ses effets

réalisable et payable pour tous les acteurs privés et publics. Chacun

d’ici à la fin de 2025. L’absence de vision énergétique

croit avoir trouvé la solution, mais repousse la facture au voisin.

interfédérale constitue ni plus ni moins qu’une négli-

Ainsi, il n'y a rien qui bouge. Notre but consiste à partager équi-

gence coupable à l’égard des générations futures."

tablement les bénéfices et les charges, à trouver le bon équilibre entre le sentiment de ‘equal level of satisfaction’ et un compris sur

La FEB, c'est manifestement bien plus qu’un partenaire

un « equal level of dissatisfaction ». C'est un immense défi pour la

social ?

FEB de mettre toutes les parties prenantes d'accord à ce sujet."

PT : "En tant qu’organisation patronale défendant les intérêts de 50.000 entreprises et représentant 75% de l’emploi dans le secteur privé et 80% des exportations, nous devons être bien plus qu'un partenaire social. Mais le monde extérieur n'en a pas conscience. La FEB œuvre à un climat d’entreprise sain, juridiquement sûr et favorable à la croissance, stimulant et facilitant l’entrepreneuriat." BG : "Nous pouvons être fiers de ce que nous avons déjà réalisé avec ce gouvernement. Pensons par exemple à la compétitivité accrue de notre pays et à la création d'emplois qui en découle. Nous arrivons à la seconde moitié de la législature et le train des réformes ne peut s'arrêter. Au contraire, il convient d'intensifier les efforts. Et si, par ailleurs, les partenaires sociaux contribuent à un climat social serein, la reprise économique aura toutes ses chances."

FEB

POURQUOI VOS POSTES VACANTS NE TROUVENT-ILS PAS PRENEUR ? MAKE IT HAPPEN !

Le lundi 2 octobre, les employeurs, les spécialistes de l’enseignement, les responsables politiques, les décideurs et les jeunes se réuniront à BOZAR (Bruxelles), afin d’apprendre à mieux se connaître et appréhender la nouvelle dynamique de travail. —

ET POUR TOUS : Laissez-vous inspirer par le Keynote de Fiona Mulla, International HR Director de Facebook

À L’AGENDA : Un programme spécialement conçu pour les jeunes : • Des speeddates avec des chefs d’entreprise et des managers RH • Des emplois du futur • Des ateliers passionnants • Des « Debattles » motivants entre jeunes et responsables politiques

EN PRATIQUE: Vous souhaitez participer aux speeddates et rencontrer des jeunes? Contactez l’équipe Events au 02 515 09 11

— Inscription au keynote et programme complet sur :

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FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

THEMES

INVESTISSEURS ÉTRANGERS

EUROPE

La Belgique, « top of mind » ?

 p. 64

Le « pilier social » est une réalité

 p. 58

JUSTICE Efficace, elle soutient l’économie !  p. 60

BREXIT Est-on prêt pour le pragmatisme ?  p. 62

FEB

ENERGIE Nouveau cadre européen  p. 66

PRESSION FISCALE SUR LE TRAVAIL La plus élevée, malgré le tax shift !  p. 68

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

CHER LECTEUR Le magazine REFLECT que nous vous présentons ici prend – pour vous – le pouls de l’actualité. Dans chaque numéro, il donne un aperçu de thèmes importants que nos experts gèrent, négocient et suivent de près, dans les domaines économique, social, juridique et fiscal. Vous trouverez donc dans les pages qui suivent une sélection de dossiers actuellement traités par nos experts pour défendre au mieux les intérêts des fédérations membres et de leurs entreprises affiliées, et ce aux niveaux tant fédéral qu’européen et international. Pour chaque thème, nous vous décrivons l’état d’avancement du dossier, la position de la FEB et les prochaines étapes. Une manière de vous offrir une vision à 360° sur des dossiers qui peuvent avoir un impact important sur vos activités. Vous trouverez également, pour chaque thème, les coordonnées du collaborateur FEB compétent et des renvois à d’autres sources d’information pertinentes. Vous trouverez une vue d’ensemble de tous les dossiers et thèmes suivis par nos experts sur www.feb.be (domaines d’action).

FEB RADAR – Des indicateurs pertinents, en un clic ! Vous voulez rester au fait de l’actualité socio-économique de notre pays ? Vous aimeriez avoir accès rapidement aux toutes dernières analyses des experts de la FEB ? L’application FEB RADAR présente des informations et des chiffres objectifs sur quatre volets : « Marché du travail et sécurité sociale », « Conjoncture », « Compétitivité » et « Fiscalité ». Découvrez l’application FEB RADAR. Téléchargez-la via Android ou iOS ou surfez sur www.febradar.be/fr

FEB

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

INVESTISSEURS ÉTRANGERS

La Belgique, « top of mind » ?

a Belgique dispose toujours d'un

Et, enfin, il y a le Brexit, qui incite les entre-

certain nombre d'atouts pour attirer

prises établies au Royaume-Uni à chercher

des investisseurs étrangers : sa situa-

d'urgence une tête de pont européenne pour

tion centrale dans une des régions les plus

pouvoir fournir aisément le marché européen.

riches du monde, la présence des institutions européennes et de l'OTAN, son hospitalité

La récente décision de Lloyds d'opter

à l'égard des entreprises et des travailleurs

pour l'Europe continentale montre que le

étrangers, son multilinguisme, ses ports

potentiel belge est encore bien présent. Par

mondiaux, une population active bien formée

ailleurs, l'image négative générée par les

et une qualité de vie élevée. À cela s’ajoutent

attentats commence à s'atténuer, de sorte

les mesures prises par le gouvernement en

que l'évolution négative de 2016 devrait

vue de baisser les charges sur le travail.

pouvoir être renversée. Mais, pour cela, des perspectives doivent s’ouvrir dans deux

Pas les mieux classés

grands domaines : la mobilité et la fiscalité.

Malgré ce contexte plutôt porteur, la Belgique n'est pas une destination de premier

En matière de mobilité, on ne peut que se

choix pour les investisseurs étrangers. C’est

réjouir de la percée récente concernant la

en tout cas ce que révèle une étude réalisée

liaison Oosterweel autour d'Anvers ou du

par IBM Global Plan Location Services : après

déploiement d'investissements pour un tram

une reprise des investissements étrangers au

à Liège. Le pacte national d'investissement

cours de la période 2013-2015, ceux-ci ont

devrait pour sa part contribuer à démêler un

évolué dans la mauvaise direction en 2016,

certain nombre de nœuds d'infrastructure

avec seulement 182 projets d'investissement

essentiels (ring de Bruxelles, Réseau Express

(contre 218 par an en moyenne en 2014-2015).

Régional, ...). Un budget mobilité intelligent

Plus vite la réforme de l’impôt des sociétés sera concrétisée, plus la Belgique sera attractive aux yeux des sièges internationaux

permettrait une utilisation nettement Or, c’est aujourd’hui le moment

plus rationnelle des véhicules de

ou jamais d'être “top of mind”

société. Enfin, un péage kilométrique

chez les investisseurs étrangers

réfléchi doit rester au cœur du débat.

! La conjoncture internationale et européenne s'améliore, ce qui augmente le nombre d'acteurs étrangers envisageant des investissements en Europe.

En ce qui concerne l’impôt des sociétés, il est crucial de prévoir une baisse progressive à 24% ou moins, avec le maintien de la déduction des inté-

La digitalisation a

rêts notionnels pour nos entre-

pour effet que

prises. Plus vite cette réforme

de nombreuses

sera concrétisée, plus la

entreprises

Belgique sera attractive aux

étrangères

yeux des sièges internatio-

prometteuses cherchent à se développer en Europe.

naux. Sinon, nous risquons d'atterrir dans une zone dangereuse caractérisée par un taux facial élevé et des niches fiscales en disparition.

FEB



Contact

Pieter Timmermans Administrateur délégué cva@vbo-feb.be

Recherche sur feb.be Climat d’investissement

Participez au Golf to Tokyo avec votre entreprise !

Inscrivez votre équipe maintenant au tournoi de golf exclusif du Team Belgium du 4 septembre 2017. 2017 En présence de Nicolas Colsaerts, Thomas Detry, Chloé Leurquin & Thomas Pieters. Plus d’informations sur www.teambelgium.be ou via email adressé à info@olympic.be info@olympic.be. Les places disponibles sont limitées.

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JUSTICE

Efficace, elle soutient l’économie !

n système de justice efficace sou-

judiciaire. Pensons par exemple à la création

tient la croissance économique et le

d’une Cour des Marchés, spécialisée dans

respect des droits fondamentaux.

le traitement de procédures relatives aux

C’est la raison pour laquelle la Commission

affaires de marchés. Actuellement, il travaille

européenne analyse chaque année la qualité,

à une recodification de la législation de base.

l'indépendance et l'effectivité des systèmes

Avec, entre autres, la réforme longuement

de justice nationaux dans l'UE. Elle publie les

attendue du Code des sociétés. Ce ne

résultats de cette analyse chaque fois au deu-

sont là que quelques exemples du vaste

xième trimestre sous la forme d'un tableau de

projet de réformes du ministre, qui auront un

bord de la justice dans l'UE. Début avril, elle

impact considérable sur la réglementation

publiait ce dernier pour la cinquième fois.

touchant nos entreprises, dans le sens positif de plus de simplicité et plus de clarté.

Un des objectifs de ce tableau de bord, qui se concentre sur les affaires civiles, adminis-

Le tableau de bord de la justice dans l’UE

tratives et commerciales, est d'aider les États

contient des informations sur le nombre de

membres à développer un climat plus favo-

dossiers que les tribunaux nationaux doivent

rable aux investissements, aux entreprises et

traiter et sur la vitesse à laquelle ils le font.

aux citoyens. C'est pour cette raison que ses

Cette année, le document contient aussi

résultats sont également pris en compte dans

pour la première fois des chiffres spécifiques

l'évaluation par pays que l'UE réalise chaque

sur les infractions à la législation relative au

année dans le cadre du Semestre européen.

blanchiment. Il analyse en outre l’accessibilité

Le tableau de bord de la justice dans l’UE permet de comparer les systèmes de justice nationaux entre eux de manière assez objective et fiable

des systèmes de justice nationaux, ainsi Dans son cinquième tableau de bord de la

que leur financement. Enfin, un chapitre

justice, la Commission européenne constate

est consacré à l’indépendance des juges.

que la réforme de la justice est en tête de l'agenda dans de

Bref, la Commission européenne a livré

nombreux États membres.

un beau travail. Ce tableau de bord

C’est le cas en Belgique avec

de la justice permet de comparer les

les travaux du ministre de

systèmes de justice nationaux entre eux

Contact

la Justice Koen Geens. Le

de manière assez objective et fiable.

ministre veut réformer la

Identifier les points forts et les points

Philippe Lambrecht

Justice avec un « triple saut ».

faibles de nos systèmes de justice reste

Administrateur-secrétaire

Dans un premier temps, il

essentiel. La performance de la justice

général

a introduit un certain nombre de

(ou son manque de performance) est

Centre de compétence

en effet un des facteurs qui peut

Droit & Entreprise

modifications

inciter ou non des entreprises

sge@vbo-feb.be

législatives

à s'établir en Belgique.

– ce sont les



Recherche sur feb.be

lois dites ‘potpourri’– afin de lutter contre l’arriéré

FEB

Justice

Belgian Corporate Video Festival

1er JUIN 2017 - Kinepolis Bruxelles Laissez-vous inspirer par la magie de la vidéo corporate! La vidéo corporate est plus que jamais une valeur sûre dans la stratégie marketing des entreprises. Le Belgian Corporate Video Festival est devenu l’évènement de réseautage par excellence pour le secteur de la communication audiovisuelle. En assistant au Festival vous découvrirez la plus-value de la vidéo dans le cadre de la communication interne et externe de votre entreprise. Savez-vous que les images animées rendent votre message plus fort et plus efﬁcace? Savez-vous que la vidéo corporate est actuellement l’outil de communication le plus performant pour optimiser votre stratégie d’entreprise? Savez-vous que l’année dernière nous avons accueilli plus de 600 chefs d’entreprise, gestionnaires de PME, professionnels de la communication et experts en marketing lors de la remise des trophées aux meilleures vidéos corporate de l’année? Découvrez la plus-value de la vidéo corporate pour votre entreprise!

Salon et session d’inspiration: 15h30 Walking buffet estival: 17h45 Cérémonie du Palmarès: 19h30 Buffet de desserts: 21h15 Infos, programme, tickets: www.bcvf.be

Avec le soutien de:

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BREXIT

Est-on prêt pour le pragmatisme ?

ors du Sommet européen spécial du

Malgré la grande unanimité entre les 27

29 avril, les dirigeants européens ont

États membres européens, les employeurs

défini à l’unanimité les orientations

s’inquiètent des divergences entre l’UE et

politiques pour les négociations sur le

le RU concernant l’ordre des négociations.

Brexit. La FEB espère que ce texte ouvrira

Le RU veut entamer les négociations sur le

la porte à des négociations pragmatiques.

futur accord commercial immédiatement

Les dirigeants européens veulent négocier

et en même temps que les négociations sur

en deux phases. Dans une première phase,

le Brexit. Même si les orientations de l’UE

les négociations se concentreront sur les

n’écartent pas une certaine ouverture à des

droits des citoyens européens au RU et des

négociations parallèles, la FEB craint que cette

Britanniques dans l’UE et sur les obligations

vision fondamentalement différente ne fasse

financières des Britanniques. Si les progrès

échouer prématurément les négociations

sont suffisants, on entamera une deuxième

et ne nous amène à un scénario de « Cliff

phase au cours de laquelle on négociera sur

Edge Brexit » dans lequel les Britanniques

la relation future avec le continent européen.

quitteraient l’UE sans accord de séparation et sans perspective d’une relation commerciale

Cette approche peut être interprétée comme

future durable. Les Britanniques et l’UE en

une forme de pragmatisme, car elle permet

sortiraient perdants, car ils verraient par

d’entamer rapidement les négociations sur les

exemple les flux commerciaux soumis aux

relations commerciales futures, avant même

règles de l’OMC et à des tarifs onéreux.

que l’accord sur la séparation soit finalisé. Elle

C’est pour tous ces motifs et aussi en raison

va à l’encontre des déclarations antérieures de

d’autres pierres d’achoppement politiques

certains leaders européens qui plaidaient pour

possibles, comme les frontières de l’Irlande

les négociations séquentielles strictement séparées. Depuis le lendemain du référendum,

et de Gibraltar, que nous demandons avec

la FEB a souligné la nécessité de nouer rapide-

de pragmatisme pour s’entendre rapidement

ment après le Brexit une nouvelle relation commerciale durable de nature à préserver le plus efficacement possible les importants échanges commerciaux entre

Il est important pour un petit pays comme la Belgique que l’on négocie d’une seule voix

insistance que les deux parties fassent preuve sur une séparation correcte et un accord commercial global.



Contact

l’UE et le RU et à assurer le bon fonction-

Olivier Joris

nement du marché intérieur européen.

Executive Manager Centre de compétence

La FEB se réjouit que les dirigeants

Europe & International

européens soient rapidement arrivés

oj@vbo-feb.be

à un consensus. Il est important pour un petit pays comme la

Recherche sur feb.be

Belgique que l’on négocie d’une seule voix et que l’on plaide pour une approche globale.

FEB

Brexit

#EBS2017

2017 Brussels

22 & 23 MAY 2017 WHAT’S NEXT FOR EUROPE ?

JOIN THE DEBATE REGISTER ON EBSUMMIT.EU ENGAGE WITH EXPERTS IN EUROPE’S #1 DEBATING AND NETWORKING PLATFORM!

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EUROPE

Le « pilier social » est une réalité

a Commission européenne a récem-

garantir le respect strict des mécanismes et

ment adopté une série de propositions

droits ainsi mis en place. Ceci vaut tout parti-

et de documents relatifs à l’ « Europe

culièrement pour le dossier du détachement

sociale ». Un thème important, non seulement

temporaire des travailleurs dans un autre

au regard de la place qu’occupe le citoyen

État membre. Il est primordial de conserver

dans le projet européen, mais aussi en raison

ce mécanisme, qui dans la plupart des cas ne

des malentendus, voire mécontentements,

pose aucun problème et qui permet aussi à

liés à cette thématique et qui alimentent

nos entreprises de détacher de nombreux

une partie de l’euroscepticisme.

travailleurs à l’étranger. Mais il est tout aussi crucial de lutter efficacement contre les cas

À nos yeux, il est faux de clamer que

avérés de fraude (« le vrai dumping social

l’ « Europe sociale » n’existe pas ! Celle-ci

»), qui touchent notamment le secteur de

est une réalité et revêt de multiples formes.

la construction. Ces pratiques faussent la

Les droits des citoyens – qu’ils soient étu-

saine concurrence et jettent le discrédit sur

diants, demandeurs d’emploi, travailleurs

l’ensemble du système, voire sur le principe

ou retraités – de voyager sans visa, se former,

même de la libre circulation des travailleurs

chercher un emploi, travailler ou bénéficier

en Europe. Il faut donc soutenir tout ce qui

de sa retraite partout en Europe en sont des

renforce les échanges d’informations entre les

exemples concrets. Et ce, sans aucune discri-

inspections sociales des États membres et les

mination par rapport aux populations locales.

moyens de contrôle à leur disposition, condition sine qua non à la nécessaire confiance

Songeons aussi aux quelque 70 directives

au sein du Marché intérieur. Il en va de la

européennes qui créent des droits concrets

crédibilité du volet social du projet européen.

Le progrès social au plan européen découle du progrès économique

pour les travailleurs en matière de santé et sécurité au travail ou d’organisation du

Enfin, il faut sans cesse rappeler que le

travail notamment. Mentionnons aussi les

progrès social au plan européen découle

résultats concrets, pour les travailleurs et les

du progrès économique. Ceci demande un

employeurs, du dialogue entre les parte-

cadre propice au développement

naires sociaux européens en matière

harmonieux de nos entreprises, la

de télétravail, de congé parental, etc.

poursuite de la convergence entre

Contact

Michèle Claus

les économies européennes, et

Centre de compétence

Fonds sociaux européens dotés

l’adaptation permanente de notre

Emploi & Sécurité sociale

de plusieurs dizaines de millions

modèle social aux évolutions,

mc@vbo-feb.be

d’euros et qui sont déjà venus en

qu’elles soient démographiques

Rappelons également les divers

aide à des travailleurs belges en cas de restructuration. Ces exemples sont la preuve d’un pilier

ou technologiques. Ces éléments contribuent à soutenir la croissance, qui mène

En collaboration avec

Olivier Joris Executive Manager

social fort et varié dans

à plus de prospérité,

Centre de compétence

le projet européen.

conditions de base au

Europe & International

financement de nos

oj@vbo-feb.be

Bien entendu, il importe,

systèmes de sécurité

pour la Commission et

sociale et aux progrès sociaux

les États membres, de

futurs.

FEB



Recherche sur feb.be Actualités européennes

FEB REFLECT | DIGITAL, UNE VISION À 360° !

ENERGIE

Nouveau cadre européen

e paysage énergétique est en pleine

libre formation des prix et renforce le

mutation. À la base de celle-ci, il y a le

fonctionnement des marchés à court terme,

besoin de rendre le système plus du-

en donnant à tous les acteurs des chances

rable, l’émergence de nouvelles technologies

et des responsabilités égales. Il renforce

et l’estompement des rôles sur le marché.

aussi la possibilité de participation des

Ce changement demande un cadre réglemen-

consommateurs au marché (par ex. via

taire approprié auquel la Commission euro-

l’orientation de la demande). Les propositions

péenne répond avec son paquet ‘Une énergie

œuvrent également à un cadre soutenant

propre pour tous les Européens’. Celui-ci met

plus de flexibilité dans le marché, ce qui

l’accent sur trois points : donner la priorité à

est nécessaire pour pouvoir gérer la part

l’efficacité énergétique, parvenir au premier

croissante d’énergie renouvelable.

rang mondial dans le domaine des énergies renouvelables et privilégier le consommateur.

On peut se réjouir que cet ensemble de mesures se préoccupe d’améliorer le fonctionne-

Pour réaliser ces objectifs, les propositions

ment du marché. C’est en effet essentiel pour

sont construites autour de deux grands axes.

assurer le bon déroulement de la transition

Premièrement, le programme fixe plusieurs

énergétique. Il sera aussi particulièrement

objectifs et crée le cadre dans lequel les États

important de rechercher la manière la moins

membres doivent opérer pour les atteindre.

onéreuse de réaliser les objectifs en matière

Ainsi, au niveau européen, un objectif de

d’efficacité énergétique et d’énergie renou-

30% d’efficacité énergétique et de 27%

velable. Ainsi, la Commission européenne

d’énergie renouvelable est fixé à l’horizon

indique par exemple que dans le secteur

2030. Dans une logique bottom-up, les États

des bâtiments, il existe encore un potentiel

membres devront déterminer eux-mêmes

considérable d’économie d’énergie, une

dans leurs Plans nationaux pour le climat et

conclusion qui vaut certainement aussi pour

l’énergie (PNCE) dans quelle mesure (et de

la Belgique. Par ailleurs, il faut se méfier des

quelle manière) ils contribueront aux objectifs

doubles emplois entre ce paquet de mesures

au niveau européen.

et d’autres mesures politiques, en particulier le système européen d’échange de quotas

Deuxièmement, cet

d’émissions, également en cours de réforme.

ensemble de mesures

Toutes ces mesures ont pour but d’améliorer le fonctionnement le marché

Contact

Pieterjan Debergh

se concentre sur le

La transition énergétique offre de

Centre de compétence

fonctionnement des

nombreuses opportunités, tant pour les

Développement durable

marchés énergétiques,

entreprises que pour la société dans son

& Mobilité

et en particulier du marché de l’électricité. Ainsi,

ensemble. L’enjeu de cette réforme est donc une politique intelligente qui permet de profiter de ces avantages sans

il souligne

compromettre la compétitivité

l’importance

de l’ensemble de l’économie.

Recherche sur feb.be Électricité Efficacité énergétique

de la

FEB



pjd@vbo-feb.be

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PRESSION FISCALE SUR LE TRAVAIL

La plus élevée, malgré le tax shift !

algré le tax shift, la pression

En 2019, grâce à ce tax shift, un travailleur

fiscale totale sur le travail en

avec un salaire moyen gardera 102 EUR de

Belgique reste la plus élevée

plus par mois qu’en 2014 ; aujourd’hui, cet

des pays industrialisés. C’est ce qui

avantage est déjà de 51 EUR par mois grâce

ressort du rapport annuel ‘Taxing Wages’

aux deux premières phases du tax shift.

de l’Organisation de coopération et de

Par ailleurs, le taux facial des cotisations

développement économiques (OCDE).

patronales de sécurité sociale baisse au cours de la période 2016-2018 de 32,4% à 25,0%.

La pression fiscale totale (comprenant l’impôt des personnes physiques et les cotisations de sécurité sociale personnelles et patronales)

Le coin fiscal n’est toutefois pas le même pour tous, il varie selon le revenu et la

s’élevait pour un isolé sans enfant avec un

situation de famille. Pour un couple marié

revenu moyen à 54% en 2016, soit le coin

avec 2 enfants où un des parents travaille

fiscal le plus élevé de l’OCDE. L’Allemagne,

avec un salaire moyen, le coin fiscal est de

(49,4%), la Hongrie (48,2%), la France (48,1%)

38,6%. Sensiblement moins que pour un isolé,

et l’Italie (47,8%) complètent le top 5.

tout en restant le 3e coin fiscal dans l’OCDE.

En d’autres termes, un travailleur isolé

Il n’y a qu’en France (40,0%) et en Finlande

belge reçoit 46 EUR en net pour 100 EUR

(39,2%) que le coin fiscal est plus élevé.

La baisse du coin fiscal a déjà légèrement amélioré la situation belge, mais des efforts restent nécessaires

que l’employeur dépense pour lui. La Belgique est ainsi le seul pays de

Bref, malgré les deux premières phases

l’OCDE où un travailleur isolé empoche

du tax shift, la pression fiscale belge sur

moins de la moitié du coût salarial.

le travail reste la plus élevée de l’OCDE. La baisse du coin fiscal de 1,32 pp en 2016

En 2011, le coin fiscal belge a atteint le record

par rapport à 2015 a déjà légèrement

de 56,1% pour un isolé. Depuis lors, il affiche

amélioré la situation belge, mais des efforts

une tendance à la baisse qui s’est poursuivie

restent nécessaires. Les prochaines phases

en 2016. Le coin fiscal pour un isolé a baissé

du tax shift en 2018 et 2019 feront en

de 1,32 point de pourcentage

tout cas encore baisser le coin fiscal.

(pp) par rapport à 2015. Parmi les 13 autres pays



Contact

de l’OCDE où le coin

Raf Van Bulck

fiscal a diminué en

Centre de compétence

2016, seule l’Autriche

Economie & Conjoncture

a connu une baisse

rvb@vbo-feb.be

plus forte (-2,47 pp). La principale

Recherche sur feb.be

cause de cette évolution est

Pression fiscale

le tax shift

Taxshift

réalisé par le gouvernement Michel en 2015.

FEB

social academy Pour un meilleur dialogue social powered by

P R O G R A M M E

Benoît Van Grieken

Michel Vanderkam

Anne Gilles

Elke Willaert

2 0 1 7

Michel Masui

Ronald Vrydag

Michèle Claus

Croire au pouvoir de la diversité + 2 workshops Transformer des capacités et identités différentes en opportunités pour chacun. Voilà en quoi consiste la diversité. Non plus une utopie, mais la réalité quotidienne del’individu nombreuses entreprises et organisations en 2017. Cette nouvelle The future of work à l’ère de Mardi 07.02.2017 14h00 – 16h00 réalité appelle toutefois également des>questions, sur le port du voile ou les quotas par exemple.

Mardi 23.05.2017 Session #04

Croire au pouvoir de la diversité Workshops ‘La place du culte au travail’ & ‘Travail et handicap’ Mardi 23.05.2017 > 09.00 u. – 15.00 u.

23/05/2017

LA FORMATION EST UN TALENT. LA FORMATION EN ALTERNANCE AUSSI !

22/06/2017

VOTRE MODÈLE DE CONCERTATION EST-IL DISRUPTIF ?

28/09/2017

LA CONCERTATION SOCIALE DANS, PAR ET POUR L’ENTREPRISE

26/10/2017

#05 Jeudi 22.06.2017 > 14h00 – 17h00 #06 Jeudi 28.09.2017 > 14h00 – 17h00 #07 Jeudi 26.10.2017 > 14h00 – 17h00 SESSION REPORTÉ

CONCERTATION SOCIALE DANS LES PME : QUAND PETITE ÉCHELLE RIME AVEC COURAGE Novembre 2017 > 14h00 – 17h00

SESSION DE CLÔTURE

Jeudi 30.11.2017 > 14h00 – 16h30 La concertation sociale, c’était mieux avant ? Faut-il un changement ?

Inscription, programme détaillé, liste des orateurs et personnes de contact sur : PARTENAIRES

PARTENAIRE MEDIA

novembre 2017

30/11/2017

www.socialacademy.be POWERED BY

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JURISPRUDENCE SOCIALE

UNE SÉLECTION DES DÉCISIONS LES PLUS INTÉRESSANTES – PUBLIÉES ET NON PUBLIÉES – DE NOS COURS ET TRIBUNAUX DU TRAVAIL LICENCIEMENT MANIFESTEMENT DÉRAISONNABLE CCT 109 – Application – Pouvoir du juge Le tribunal n’exerce qu’un contrôle marginal sur la décision de licencier prise par l’employeur, de sorte qu’il lui revient seulement de vérifier si le licenciement est manifestement déraisonnable au sens de l’article 8 de la CCT, licenciement qui n’aurait jamais été décidé par un employeur normal et raisonnable. Le tribunal n’a pas à s’immiscer dans les décisions prises par l’employeur suivant sa propre optique d’une saine gestion. Tribunal du travail du Hainaut (division Charleroi), 7 novembre 2016, JTT, 2016, 460).

CONTRAT DE TRAVAIL • Lien de subordination – Critères généraux – Possibilité d’exercer un contrôle hiérarchique – Notion La constatation qu’une des parties dans une relation de travail dispose du droit d’infliger des sanctions disciplinaires à une autre partie exclut la possibilité d’exercice d’une collaboration indépendante, à moins que ce droit de sanctionner soit inhérent à l’exercice de la profession et soit imposé par ou en vertu de la loi. Cour de Cassation, 10 octobre 2016, JTT, 2016, 463. • Démission pour motif grave – Retards répétés dans le paiement de la rémunération – Dommages et intérêts équivalant à une indemnité de congé Le fait pour un employeur de payer la rémunération avec près d’un mois de retard malgré une mise en demeure adressée par le travailleur constitue une faute. Le fait que l’employeur réitère cette même faute quatre mois plus tard, en ne procédant pas au paiement de deux mois de salaire, constitue une nouvelle faute qui, en raison de son caractère répétitif dans une courte période, rend immédiatement et irrémédiablement impossible la poursuite de la relation de travail. C’est dès lors à juste titre que le travailleur a démissionné pour motif grave. La partie qui rompt le contrat pour motif grave ne peut que réclamer des dommages et intérêts, à charge pour elle de démontrer son dommage conformément à l’article 1382 du Code civil. Le travailleur a subi un dommage consistant en la perte de son emploi en raison de la faute grave commise par son employeur. Ce dommage est adéquatement réparé par l’octroi de dommages et intérêts équivalant à l’indemnité de congé à laquelle il aurait pu prétendre s’il avait été licencié. Tribunal du travail de Bruxelles, 26 mai 2015, Chr. Dr. Soc., 2016, 220.

FEB

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• Acte équipollent à rupture – Contrat de détachement – Fin

Il suit de la disposition de l’article 4 de la CCT 32bis que

anticipée à l’initiative de l’employeur – Proposition de réaffec-

le cessionnaire n’est pas tenu de poursuivre les systèmes

tation dans un emploi équivalent – Refus de l’employé

d’assurance de groupe existant au sein de l’entreprise cédée.

Le directeur général, détaché à l’étranger, qui refuse d’être

Cour de Cassation, 14 novembre 2016, JTT, 2017, 74.

réintégré dans une fonction en Belgique, ne commet pas d’acte équipollent à rupture lorsque c’est l’employeur qui a décidé

EMPLOI DES LANGUES

unilatéralement de mettre fin, de manière anticipée, à son

Exigence de traduire des documents de travail – Abus de droit

détachement, sans lui offrir une fonction au moins équivalente.

En exigeant de son employeur une traduction en néerlandais ou

En l’espèce, la fonction offerte ne rencontrait pas au moins deux

en français de manuels et documents de travail rédigés en anglais,

des critères d’équivalence les plus importants, à savoir le niveau

fondée sur la loi sur l’emploi des langues, le travailleur commet un

de fonctions et des responsabilités qui y sont attachées, et la

abus de droit.

rémunération correspondante.

On peut en effet attendre de quelqu’un qui exerce une

Cour du travail de Liège, 6 novembre 2016, Chr. Dr. Soc., 2016, 198.

fonction informatique qu’il ait une bonne connaissance de l’anglais, langue universellement utilisée dans l’informatique.

• Rémunération – Option sur actions – Allouée au lieu de paiement d’une rémunération variable – Refus du travailleur – Plus de droit à un paiement

Le juge peut empêcher l’exercice déraisonnable d’un droit qui impose en outre un coût déraisonnable à l’employeur. Cour du travail de Bruxelles, 5 septembre 2016, JTT, 2017, 43.

en argent qui lui est allouée au lieu du paiement d’une

SÉCURITÉ SOCIALE DES TRAVAILLEURS SALARIÉS

rémunération variable, l’employeur rempli par cet

Cotisations – Primes d’habillements

Lorsque le travailleur refuse une option sur actions,

octroi son obligation et le travailleur, à défaut d’avoir exprimé des réserves afin de recevoir malgré tout

Un vêtement qui n’est pas imposé par la réglementation relative à la protection du travail et qui peut usuellement être

un paiement en argent, ne peut plus

porté dans la vie courante, ne peut être considéré

demander un tel paiement.

comme un vêtement de travail.

Cour du travail de Bruxelles,

Cour du travail de Bruxelles, 23 novembre 2016,

17 novembre 2015, Chr. Dr. Soc.,

JTT, 2017, 75. 

2015, 209.

CONVENTION COLLECTIVE DE TRAVAIL 32BIS Pas de transfert des droits des travailleurs aux prestations de pension

Contact

à titre de régimes complémentaires de

Antoine Vanden Abeele

prévoyance sociale – Modification des

Avocat associé

conditions de rémunération

Taquet, Clesse & Van Eeckhoutte

Par application de l’article 7 de la CCT 32bis,

a.vandenabeele@bellaw.eu

le cessionnaire ne peut modifier les

www.bellaw.be

conditions de rémunération en vigueur dans l’entreprise cédée sans l’accord du travailleur. FEB

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AGENDA FEB

Plus d’info : www.feb.be/events JUSQUE NOVEMBRE 2017 FEB-SD WORX SOCIAL ACADEMY

JUSQUE NOVEMBRE 2017 LES MIDIS DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

2 OCTOBRE 2017 FORUM FEB YOUNG TALENT IN ACTION – 2E ÉDITION

Mettre en place un dialogue social constructif

De nombreux experts belges, français et

Le lundi 2 octobre, la FEB convie des

et un meilleur climat social au sein de votre

allemands vous font part de leur analyse et de

employeurs, experts de l’enseigne-

entreprise. Telle est l’essence de la « social

leur expérience !

ment, responsables RH et décideurs

academy ».

Mardi 13/06/2017 > 12h30 - 14h00 Droit

Mardi 23/05/2017 > 09h00 - 15h00

d’auteur vs. Liberté d’expression :

Croire au pouvoir de la diversité &

peut-on invoquer la liberté d’expression

workshop « la place du culte au travail »

pour échapper aux règles en matière de

Jeudi 22/06/2017 > 14h00 - 17h00

droit d’auteur ?

politiques ainsi qu’un millier de jeunes à BOZAR (Bruxelles). Au cœur du débat, une question : comment mieux orienter davantage de jeunes sur notre marché du travail ? Des ateliers, des séances de speed dating et des « debattles »

La formation est un talent. La formation

Mardi 26/09/2017 > 12h30 - 14h00

attendent les participants. Notez déjà la

en alternance aussi !

Petit tour d’horizon de l’actualité

présence d’un orateur de haut niveau :

2016-2017 du droit de la propriété

Fiona Mullan, International HR Director

intellectuelle

de Facebook. Plus d’info et programme

Jeudi 28/09/2017 > 14h00 - 17h00 Votre modèle de concertation est-il

Jeudi 23/11/2017 > 12h30 - 14h00

disruptif ? Jeudi 26/10/2017 > 14h00 - 17h00 La concertation sociale dans, par et pour l'entreprise

sur www.youngtalentinaction.be

Ubérisation, internet des objets et responsabilité des robots : évocation des nouveaux enjeux juridiques pour l’entreprise

Jeudi 30/11/2017 > 14h00 - 16h30 Session de clôture. La concertation sociale, c'était mieux avant ? Faut-il un changement ? LIEU : FEB, BRUXELLES

LIEU : FEB, BRUXELLES

LIEU : BOZAR, BRUXELLES

INFO : www.socialacademy.be

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INFO : www.youngtalentinaction.be

df@vbo-feb.be, T 02 515 07 77

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Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles Tél. 02 515 08 11 - Fax 02 515 09 99 info@vbo-feb.be - www.feb.be

RÉDACTION Anneleen Dammekens, Morgane Haid, Annick Hellebuyck, Erik Peetermans, Edward Roosens, Johan Van Praet AVEC LA COLLABORATION DE Jan De Blauwe (président Cyber Security Coalition), Bart De Waele (CEO Wijs), Wim Decraene (Managing Director Accenture Digital BeLux), Agence pour la simplification administrative (ASA), Davy Kestens (CEO Sparkcentral), Marie-France Rousseau (Communication Manager Sirris) RÉDACTION DES THÈMES Michèle Claus, Pieterjan Debergh, Olivier Joris, Philippe Lambrecht, Anne Michiels, Pieter Timmermans, Raf Van Bulck, Johan Van Praet SECRÉTARIAT DE RÉDACTION Linda Janssens et Anne Michiels TRADUCTION Service traduction FEB RESPONSABLE DES PUBLICATIONS Stefan Maes MISE EN PAGE Landmarks PHOTOGRAPHIE Toon Coussement, Sparkcentral, Jean-Jacques De Neyer (Triptyque) ILLUSTRATIONS Peter Willems Vec-star, Agoria & Sirris IMPRESSION Graphius ÉDITEUR RESPONSABLE Stefan Maes, Rue Ravenstein 4, 1000 Bruxelles RÉGIE PUBLICITAIRE ADeMar, Graaf de Fienneslaan 21, 2650 Edegem (Antwerpen) Contact : Nele Brauers, Tél. 03 448 07 57, nele.brauers@ademaronline.com Dit magazine is ook verkrijgbaar in het Nederlands. Cette publication peut être lue en ligne sur www.feb.be > Publications > Publications gratuites ISBN : 9789075495294

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