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David Moreau, le touche-à-tout

David Moreau, l’ex-pompier devenu serial entrepreneur

Le pompier est devenu châtelain et serial entrepreneur. Au crédit de David Moreau, des sociétés de ménage et nettoyage, une microcrèche et un château avec chambres d’hôtes et bulles haut de gamme

« On m’a présenté en 2020 le château de Montabert et j’ai eu le coup de foudre » raconte David Moreau qui gère sur place cinq chambres d’hôtes haut de gamme et deux « bulles » installées dans le parc.

Plus grand, il voulait être footballeur. À 13 ans, il a même quitté le cocon familial troyen pour intégrer le Centre de formation du LOSC à Lille. « J’ai même été présélectionné en équipe de France junior, mais une blessure à la cheville m’a empêché de poursuivre.

Et puis, j’étais devenu pompier volontaire », raconte l’ancien défenseur libero, avec à ses pieds Prada, son épagneul allemand. À 43 ans, l’ex-pompier devenu châtelain de Montabert à Montaulin, raconte son parcours atypique avec un calme olympien.

Chez lui, une passion chasse l’autre. Devenu pompier professionnel à Troyes en 1999, il se met en disponibilité le 1er avril 2016 pour un drôle de poisson. La naissance de sa dernière fille, atteinte d’une maladie génétique, et une opération au dos, qui l’aurait empêché de reprendre une activité chez les pompiers, le contraignent à changer de vie. « Ma femme Vanessa arrête son job. Et je me lance dans l’entreprenariat. Mais je n’avais ni argent ni compétences…»

« J’ai eu le coup de foudre »

En 2016, David Moreau ouvre à Troyes la franchise O2 (ménage, repassage, garde d’enfants) et lance Léon Nettoyeur Professionnel (LNP). Puis il enchaîne en 2018 par la franchise O2 Jardinage (entretien d’espaces verts). « La première boîte se développe bien, elle compte 35 personnes. Mais je me suis aperçu que ce qui me plaisait, c’était de créer et développer. Une fois que ça tournait, j’avais fait le tour… La boîte pouvait tourner sans moi. En janvier 2022, j’ai donc vendu O2 Ménage au franchiseur et O2 Jardinage qui comptait 3 salariés à un particulier. Et j’ai arrêté dès 2021 Léon Nettoyage suite à un conflit avec un associé » raconte David Moreau qui s’est lancé dans une nouvelle aventure. « On m’a présenté en 2020 le château de Montabert et j’ai eu le coup de foudre. Mais j’avais un problème de liquidité car le bien coûtait cher ». Pour rendre le projet viable, l’ex soldat du feu peaufine son modèle économique. Lieu de résidence pour sa famille, le château abrite cinq chambres d’hôtes haut de gamme. Dans la foulée, avec trois associés, il crée la société « La route des bulles » avec laquelle il installe deux de ces hébergements insolites en plein cœur de son parc de 14 hectares. Le château s’est également enrichi d’un sauna jacuzzi et d’un gîte piscine dans les dépendances. En projet pour 2023, cinq lodges en bois…

Une microcrèche pour douze enfants

« Aujourd’hui, le château tourne bien. On a beaucoup d’étrangers, des Anglais, Hollandais, Suisses, Américains… » précise David Moreau qui vient de mener à bien un autre projet qui lui tenait à cœur. Celui d’une microcrèche de douze places à Rosières. « C’est une microcrèche sous franchise Chérubin. Elle tourne depuis le 24 août avec quatre salariés. C’est un projet que j’ai lancé en 2019. J’habitais Verrières et on n’avait pas trouvé les moyens de faire garder nos trois premiers enfants. Les crèches de Troyes nous refusaient. J’ai dû construire deux maisons sur Troyes avec une boîte aux lettres pour devenir résident troyen et bénéficier de la crèche. Maé a ainsi pu aller à la crèche pendant trois ans ».

Thierry Péchinot

MAAT Data, une start-up signée Jean-Marie Bailly

Lancée par la start-up MAAT data, l’application Savaoo renseigne sur le point de collecte pour les objets en fin de vie. Une nouvelle idée de Jean-Marie Bailly, véritable serial entrepreneur.

ean-Marie Bailly fait partie de ceux qui réussissent à mener simultanément plusieurs vies. Président d’Aubelec, une belle entreprise d’installation électrique sous statut coopératif, il est le créateur et le développeur d’entreprises dont Aquilae, une start-up qui, à l’aide d’une intelligence artificielle, interprète les images de vidéosurveillance, mais aussi Artemise, une entreprise qui recycle les lampes et tubes néons. Et bien d’autres dont une nouvelle, en cours, sur le recyclage des batteries. « C’est vrai que je n’arrête jamais de réfléchir, de chercher des solutions », explique-t-il. Et chez Artemise, un jour, il tombe sur une lampe dont personne ne connaît l’origine. Impossible donc de la recycler. « Cela m’a travaillé et si on pouvait l’identifier en la prenant en photo ? » Et voilà comment il a lancé, avec Laure Clerget, son épouse, et directrice d’Artemise, MAAT Data, une startup qui vient de développer l’application Savaoo. Une application dont le concept est de prendre en photo un objet pour savoir aussitôt où le recyler. « Aujourd’hui, il y a trop de logos. La poubelle barrée, ça va, les gens savent que ça ne va pas à la poubelle, mais au total il y en a 16 sur les produits. 70 % des consom-

Jmateurs sont perdus. Notre ambition, c’est de leur apporter une solution simple », explique Valentin Millot, le troisième cofondateur de MAAT data.

Une application disponiblE sur tous les smartphones

Après deux ans d’efforts, l’application « Savaoo » vient d’être lancée. Elle est disponible pour tous les smartphones et elle n’est pas seulement gratuite : elle peut vous faire gagner de l’argent ! « On a tout fait pour que ce soit simple et que l’utilisateur trouve au plus vite une réponse avec le déchet qu’il ne sait pas éliminer », insiste Valentin Millot. Une fois l’application lancée, il suffit de photographier l’objet et le moteur de l’application fait le reste. Avec la géolocalisation de l’utilisateur, les points de collecte sont immédiatement proposés sur une carte. À Troyes, les déchetteries de l’agglomération apparaissent aussitôt ainsi que les points de collecte des Intermarché ! Et chez eux, le retour offre droit à une gratification. « On est en phase de test pour s’assurer que tout se passe bien », souligne Valentin Millot. L’usager obtient un bon d’achat, qu’il peut utiliser tout de suite

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