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l’entreprise pour entreprendre Patrick Gublin,

« Autant bouger pour soi-même »

Créateur de Ze Truc, agence globale de communication qui n’hésite pas à innover et à casser les codes depuis 18 ans, Julien Crozat revient sur son parcours d’entrepreneur. En toute franchise.

Julien Crozat avec les valeurs de Ze Truc affichées dans l’accueil de l’entreprise.

Comment devient-on entrepreneur ? Déjà, quand j’étais étudiant, je me suis aperçu que je préférais gérer et lancer des projets au bureau des sports, puis celui des étudiants de l’UTT. Puis, j’ai fait un stage dans une administration et je me suis aperçu que bouger n’était pas forcément bien vu. Ça a été très formateur. Autant bouger pour soi-même quitte à ne pas bouger grand-chose plutôt que d’agacer tout le monde.

Et pourquoi créer dès l’UTT ? On voit Internet arriver. On est en 2000. Tout commence, on veut faire un Meetic entre les parents qui cherchent un babysitting, un petit service, et les étudiants. Ça va se développer dans toute la France. En marge, on a un site qui est un Facebook bis. On le développe, toujours un peu plus, et on se retrouve chez le patron de BNP monde pour le développer. On nous parlait en millions, on était étudiants et des entreprises locales étaient prêtes à nous embaucher. On a plutôt répondu à cette demande.

Et le développement se fait comment... On a gagné Graine de boss sur M6. On passe sur Capital. A l’époque, c’est mal vu par l’UTT. Pourtant, on continue et on embauche et tous ceux qu’on a emmenés à l’époque sont devenus des entrepreneurs. Quand on a goûté à la liberté…

Puis vient le développement de l’entreprise hors UTT ? Oui, on continue, on lance EA Création, une agence de communication. On fait EA Agency, une agence d’hôtes et d’hôtesses. On ouvre la première salle de visio à Troyes. On grossit gentiment. Et on se dit qu’il faut franchir un pas, sortir du département et entrer dans le monde de nos clients. Et c’est Ze Truc. Et financièrement, entreprendre, c’est facile ? Cinq ans de galère avant de trouver l’équilibre ! Mais on a jamais fait de résultat négatif et on n’était pas là pour gagner de l’argent, on était là pour s’offrir le droit de faire. On voyait la pertinence de ce qu’on proposait, notamment sur les réseaux sociaux, mais on avait trop d’avance. On vendait Facebook à des maisons qui n’avaient pas de site Internet...

Le décollage arrive quand ? Quand le marché va mûrir, à partir de 2014. Maintenant, on a maintenant les moyens. On est 18 dans l’agence, on a deux ou trois personnes extérieures qui travaillent régulièrement avec nous. On embauche qui on veut, on travaille avec des clients magiques, de la start-up à la multinationale. On est légitime pour mettre en place nos solutions. On est toujours créatifs. Et on peut même se permettre de lier nos intérêts à ceux de nos clients. On est payé aux résultat. Et là, on n’est plus astreint à faire, on fait. Je ne regrette rien !

Propos recueillis par Bruno Dumortier

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