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Didier Glais, le couvreur qui voit toujours plus haut ................................ 20 et Fabrice Provins,

deuvre-sur-Barse. Et avec cette montée en puissance sur le plan de l’espace, Cibbios devrait aussi voir grossir ses rangs et passer de trois salariés actuellement à une quinzaine dans un an. L’ancienne usine Vermont, malgré le temps passé, a été parfaitement conservée et ne nécessite pas de dépollution, mais il faut tout de même « réhabiliter le site, nettoyer ». Car la végétation avait repris ses droits, les « arbres s’étendaient sur le bâtiment », décrit Didier Glais. Seules les souches des arbres laissent désormais deviner combien la façade était cachée auparavant. Si les abords de l’usine ont rapidement été rafraîchis, restent des travaux de peinture, des carreaux à remplacer car détruits, le raccordement à l’eau, etc. « Le bâtiment est en très bon état, il y a eu du vandalisme, mais pas sur le gros œuvre. La charpente n’a rien » – et sur cette question, Didier Glais s’y connaît. Dans un premier temps, une enveloppe de 300 000 € va être investie pour redonner au site de son éclat.

Transformer les lieux en pépinière accueillante

Un détail épineux reste cependant à régler pour pouvoir exploiter l’ensemble du site: « Il y a encore un gros stock d’ampoules et de verre pilé ». Et c’est un euphémisme. Dans les immenses bâtiments de l’ancienne verrerie, qui s’étend sur 12 000 m² de surface plancher, difficile d’oublier le passé: des cartons et des cartons empilés, remplissant certaines salles, contenant des ampoules orange, rouges, bleues... Le tout, prêt à être expédié dirait-on. Mais ces palettes sont là depuis la fin de l’histoire Vermont. Par endroits, des bris de verre jonchent le sol, comme pour rappeler le déclin de l’usine dont les ampoules avaient fait leur temps. Ailleurs, des monticules de verre pilé attendent en vain une nouvelle destinée.

Ce détail de taille ne l’empêche pas de se projeter et de construire l’avenir de Cibbios ici. Les murs en béton de chanvre s’érigent au cœur du bâtiment industriel. Et il se projette plus loin : il n’y aura pas que des murs en béton de chanvre dans ce qui sera le Pôle d’activités Montiéramey. C’est le nom qu’a choisi l’Aubois pour l’ensemble du terrain de 9 ha qui donne, à l’arrière, sur la digue du lac d’Orient.

Séduire des entreprises biosourcées

Avec 12 000 m², le potentiel est grand et l’entrepreneur souhaite louer les espaces. « L’objectif, c’est de faire venir des entreprises propres : biosourcées, du stockage logistique, des bureaux, des salles de réception. Pas quelque chose de bruyant. » En dehors de ces impératifs, toutes les propositions seront étudiées. « La coque est là, à l’intérieur, on fait ce qu’on veut. » L’aile du bâtiment devrait être nettoyée d’ici à la fin de l’année et prête à la location. «Il faut que les gens puissent se projeter. »

Les idées fusent : de la logistique dans les grands hangars ; à l’étage, avec vue sur l’entrepôt, une plateforme pour un centre d’appel ; et pourquoi pas un restaurant. Tout reste à récrire. Dans les anciens ateliers sont encore indiquées des dates, sans doute inscrites par les ouvriers de l’époque – ils ont été jusqu’à 300 – et des panneaux « Vermont » rappellent encore l’activité passée. Si bien que, pour l’instant, le repreneur souhaite les conserver ainsi. « La brique ne bougera pas, la tuile non plus, mais ce serait dommage de perdre le patrimoine de l’ampoule. » Il rêve ainsi d’un coin à vocation pédagogique et mémoriel dans ces anciens ateliers.

À l’extérieur aussi, l’aménagement sera revu pour le confort des salariés. Le terrain comprend un étang qui pourrait constituer un lieu idéal de pause méridienne aux beaux jours. « On amène un cadre de vie », dans un secteur «à quinze minutes de Troyes, près de la vélovoie et avec les lacs à côté », vante Didier Glais, persuadé qu’une fois né, le Pôle d’activités de Montiéramey ne cessera de grandir. Et avec lui, il en a fait la preuve, « ça avance ! »

Anne-Claire Gross avec Bruno Dumortier

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Toiture - Bardage - aménagement intérieur

9, rue des Sources CRENEY-PRÈS-TROYES 03 25 43 10 10 www.batitole.fr

Aider les gens à traverser un deuil, à se reconstruire après un cancer ou mieux gérer un proche malade, comme ici au château de Montaulin… C’est ce que propose Fabrice Provin avec son Relais du Bien-Être

Relais du Bien-être : Fabrice Provin réinvestit le social

Aider les gens à traverser un deuil, à se reconstruire après un cancer, les accompagner dans la gestion d’un proche malade… Trente ans après avoir créé L’Âge d’Or Services, le Troyen Fabrice Provin, avec son Relais du Bien-être, renoue avec sa fi bre sociale.

Voilà 30 ans, il lançait L’Âge d’Or Services pour aider les personnes âgées, malades ou handicapées. La première société privée d’aide à domicile se répand alors comme une traînée de poudre avec 150 franchisés dans toute la France. En 2001, il revend son réseau à succès à CNP Assurances avant de se lancer dans une autre aventure. Celle du château de Bignicourt-sur-Saulx, près de Vitry-le-François. Il restaure cinq ans durant cette superbe villa néopalladienne avant d’en faire un lieu d’hébergement et de séminaires. Mais le Troyen ne s’y retrouve pas vraiment.

« C’était sympa, tous ces touristes étrangers. Mais ce n’était pas mon public, analyse Fabrice Provin. On était dans le tourisme haut de gamme. Beaucoup de nos visiteurs nous disaient qu’ils se sentaient transportés et qu’ils lâchaient prise… C’est là qu’est née l’idée. Pourquoi ne pas créer des séjours au château qui permettraient à des publics en situation diffi cile de se ressourcer ».

Recréer de la confiance et des perspectives

En créant le Relais du Bien-être en 2016, Fabrice Provin renoue ainsi avec sa fi bre sociale de L’Âge d’Or. « On a commencé à travailler sur l’accompagnement pour les gens en situation de deuil de conjoint avec un séjour de 4 jours. La commission régionale de l’Ag2r La Mondiale a validé notre projet en accordant une aide à ses ressortissants pour accéder à ce séjour. Mais notre activité a vraiment décollé en 2019. On a fait une trentaine de séjours d’accompagnement au deuil. Et on a lancé d’autres séjours pour les gens en fi n de traitement de cancer, sur le bien-être au travail, sur les aidants familiaux… Les sujets ont été déterminés par mon expérience à l’Âge d’Or et par les besoins identifi és avec les caisses de retraite et sur le terrain. » « À chaque fois, poursuit Fabrice Provin, il s’agit de recréer de la confi ance en soi, du lien social, des perspectives de vie… Il se crée une cohésion de groupe autour de leur situation qui les rassemble et les fait échanger. On choisit toujours des châteaux à proximité des participants, à deux heures maximum. On prend aussi en charge des malades pour les aidants familiaux. Nos séjours permettent de rebooster des gens qui en ont besoin. Et quand les gens vont mieux, il y a moins de

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