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Hoverall, la glisse urbaine

Hoverall surfe sur la glisse urbaine

Créée par des passionnés de BMX, la petite société chapelaine s’est fait une place sur le marché du skatepark.

Un pilote overall, c’est un pilote BMX qui est bon partout », explique Baptiste Noble. Le gérant d’Hoverall sait de quoi il parle. Il a créé sa petite société en février 2010 avec d’autres riders pur jus comme lui, des passionnés de vélo BMX pratiquants et compétiteurs, tels Christophe Jacquemard ou Pascal Bacuet, qui œuvrent toujours au sein du fabricant chapelain de parks.

« On l’a appelée Hoverall pour signifi er aussi notre vision globale. Chez nous, on s’occupe de tout : on conçoit, on fabrique et on installe des équipements pour toutes les pratiques de glisse : BMX, VTT, skateboard, roller, trottinette… On peut faire toutes les tailles, en fi xe ou en mobile, en extérieur ou intérieur. On ne fait que du sur-mesure », insiste Baptiste Noble.

Marché de niche, la construction de skateparks a été impactée par le Covid-19. Hoverall, qui réalisait avant la crise sanitaire près de 500 000 € de chiffre d’affaires avec 5 à 10 skateparks par an, voit enfi n le bout du tunnel. « La location et l’événementiel qui génèrent environ un quart de notre activité reprend depuis quelques mois. Ça repart vraiment », souligne le gérant, qui entend bien rebondir aussi avec de nouvelles installations, grâce à l’effet levier des Jeux Olympiques (JO).

Le plus grand bikepark d’Europe

« Avant le Covid, on refusait des demandes. L’arrivée du BMX Race aux JO de Pékin en 2008 puis celle du BMX freestyle et du skate aux JO de Tokyo l’an passé ont eu un effet levier. Les maires et les élus des communes, en voyant à la télé du BMX et du skate, ont vu que ce sont des sports à part entière. L’image de la glisse urbaine associée aux banlieues et aux graffi tis a évolué vers le sport. Les maires sont demandeurs aujourd’hui. Et nos clients sont à 90 % des communes. » Depuis quelques années, le fabricant chapelain, qui compte cinq personnes, enchaîne les réalisations. Sollicité pour le We Ride de Vaulx-en-Velin, un indoor privé dans un ancien bâtiment industriel d’Arcelor, Hoverall a également transformé en skatepark les bassins de l’ancienne piscine de Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans. À Meudon, la société chapelaine a façonné un autre skatepark très technique avec rampes et corner. « Des corners, on en fait rarement », reconnaît Baptiste Noble, qui a participé en 2016 à la construction du plus grand bikepark d’Europe à Strasbourg : l’ancienne gare de fret SNCF a été transformée en 12 000 m2 indoor pour la pratique de tout type de vélo, puis ouverte ensuite aux autres glisses urbaines comme le skate, le roller ou la trottinette… Après la mode du roller des années 2000, c’est en effet la trottinette qui tient désormais le haut du pavé urbain. « La trottinette, c’est aujourd’hui 70 % des utilisateurs des skateparks », précise Baptiste Noble. L’entreprise chapelaine s’est associée avec la société Hurricane Tracks de Montpellier pour développer des pumptracks. Ce sont des pistes de bosses et virages en enrobé qui sont plus accessibles aux novices. « On travaille par exemple, ajoute Baptiste Noble, sur un pumptrack fermé mobile et démontable pour Orléans ».

Thierry Péchinot

Le skatepark de Beinheim en Alsace, réalisé par les Aubois d’Hoverall. Photo Hoverall

Déchets : la mine d’or de la Coved

Depuis son rachat par le groupe Paprec en 2017, la vénérable Coved a changé de voilure. Chaque année, elle recycle 70 000 tonnes de déchets.

Depuis son rachat par le groupe Paprec en 2017, la Coved a passé la vitesse supérieure. « Quand je suis arrivé en 2017, le site comptait 90 salariés et faisait 11 M€ de chiffre d’affaires », rappelle le directeur du site. À 32 ans, Jean-Patrick Lesueur, ingénieur de formation, dirige l’une des pépites du groupe Paprec. « Aujourd’hui, ajoute le directeur, nous sommes 120 salariés et nous sommes en recrutement permanent.

On recherche toujours des conducteurs d’engins et des chauffeurs, entre autres ».

Sur les 70 000 tonnes de déchets traités chaque année par la Coved, 23 000 T sont des déchets industriels banals : cartons, papiers, bois, plastiques, alu, ferraille, déchets verts… « Avec ces déchets, on fabrique des matières premières que l’on vend » précise le directeur du site chapelain Jean-Patrick Lesueur.

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