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Larbaletier, l’innovation comme ADN

Larbaletier mise toujours sur son « génie »

Fabricant de mobilier innovant pour les fl euristes ou la grande distribution, fabricant de machines à collecter bouteilles ou canettes, l’entreprise continue de moderniser son usine et d’innover avec des idées, selon François Baroin, de génie.

ue fait-on chez Larbaletier ? Olivier Choiselat, président de Larbaletier, s’amuse des réponses qu’il entend et qui vont de « ils font de l’alu » à « ils font des Ecobox ». Ils font beaucoup plus et la formule qui résume le tout, c’est François Baroin, ami de longue date de la famille qui l’a trouvé : « Ces gens-là sont des génies ! ». Des génies qui, après des débuts héroïques dans le garage de Robert Larbaletier il y a 45 ans, viennent d’acquérir un laser tube, investissement de 1,2 M€. Un laser qui permet de découper non plus des plaques de métal comme celui que possède déjà l’entreprise mais des tubes. Et des tubes c’est l’architecture de tout mobilier, que ce soit ceux qui vont fi nir chez les fl euristes, dans la jardinerie, la boulangerie, chez les primeurs et dans toutes les grandes surfaces. Avec ce laser, le tube, qui est le plus souvent carré ou rectangulaire, n’est pas tronçonné, il est prédécoupé dans toutes les dimensions. Si bien que Pierre Larbaletier, le directeur général, peut jouer au camelot de foire devant les dizaines d’invités à l’inauguration en juin dernier. Il prend un tube, donne un petit coup de marteau pour faire sauter la découpe et le plie à la main pour lui donner la forme souhaitée. Plus besoin d’usinage, plus besoin de soudure !

QTrois grosses machines, devenues inutiles, ont quitté l’usine. « On gardera de quoi avoir une production de secours, mais on en retirera d’autres », assure Olivier Choiselat. Le gain de productivité est de 30 %. Un investissement rendu possible, en sortie de crise Covid, par le plan France Relance (40 % de subventions). Pour Larbaletier, l’investissement tombe à pic. Il permet de limiter l’impact des hausses de prix des matières premières et de l’énergie. « Ce n’est pas facile d’aller revoir ses clients tous les trois mois pour répercuter les coûts », se désole Olivier Choiselat.

La machine à découper les tubes : un investissement majeur qui permet d’augmenter la productivité de l’usine.

Machines à recycler

Une diffi culté conjoncturelle qui n’empêche pas Larbaletier de faire ce qu’il sait faire depuis 45 ans : imaginer, dessiner, découper, plier, assembler, souder mais aussi maîtriser le chaud, le froid, la nébulisation et les automatismes. Et surtout surprendre ! Larbaletier se doit de proposer chaque année à ses clients des nouveautés ou, à tout le moins, des réponses à leurs nouveaux besoins. Un défi réalisé en interne avec le bureau d’études et les équipes techniques. Et qui va du meuble au design renouvelé chez les fl euristes à la machine en libre-service à distribuer des glaçons. Une nouveauté qui concentre les savoir-faire de l’entreprise, à l’image des fameuses Ecobox, ces machines qui collectent intelligemment les bouteilles plastiques. Innovation qui vient d’ailleurs d’être complétée par une machine à collecter les canettes d’aluminium. Ce qui fait que chez Larbaletier, ce n’est plus si faux de dire : « ils font l’alu ». Ils contribuent désormais à en recycler !

Bruno Dumortier

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