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LCF fait le choix des boutiques

Tismail ouvre des boutiques en ville

C’est une révolution pour Tismail. Le fabricant troyen a ouvert cette année trois premières boutiques « La Chaussette de France » à La Rochelle, Lyon et Arcachon. Un premier pas vers un modèle intégré comme les grandes marques.

Benoît Seguin dans la boutique ouverte au printemps à La Rochelle.

Lors du lancement de la marque « La Chaussette de France », il y a seulement six ans, il était inimaginable que Tismail, le dernier fabricant troyen de chaussettes, ouvre un jour une boutique aux couleurs de la marque. Et si cela est devenu une réalité, c’est que « La Chaussette de

France » (LCF pour les intimes) a parcouru bien du chemin.

Lancée d’abord dans les boutiques de station de sports d’hiver, la marque était exclusivement destinée aux skieurs, avec des chaussettes très techniques pour assurer un maximum de confort dans des chaussures très contraignantes.

Le succès a été immédiat. LCF a alors poursuivi son développement vers le running où, là aussi, les pieds ont besoin d’une protection rapprochée. LCF a alors conquis le réseau de boutiques spécialisées. Au total, LCF compte aujourd’hui 600 revendeurs en France, 200 à l’étranger. Cette fois, nouvelle étape de son développement, LCF a développé une gamme de chaussettes pour tous les jours de très haute qualité. « On a développé une gamme pour toute la famille.

Toujours avec des matières nobles (fil d’Écosse ou coton bio à 93 %…) ou réalisée sur des métiers de dernière génération », assure Benoît Seguin, le codirigeant de Tismail, avec

Alain Laumône. Un virage pas très difficile à prendre puisque

Tismail, avec ses marques historiques et pour ses multiples clients, fabrique depuis 1961 tout type de chaussettes.

« Nous, on est fabricant en France et dans notre propre usine à Troyes depuis 1961 »

Avec LCF, l’ambition est de maîtriser toute la chaîne de valeur, jusqu’à la vente aux clients. La première boutique en propre vient donc d’ouvrir, au printemps, à La Rochelle, où une opportunité s’est présentée. « On a déjà vu qu’on était trop orienté sport. On va renforcer notre offre pour la ville », assure Benoît Seguin, très enthousiaste devant les premiers retours de ce concept store.

Une gamme « ville » plus développée

L’investissement dans le premier concept store (100 000 € au total, travaux compris) a vite été suivi en novembre par l’ouverture d’une boutique à Lyon et à Arcachon. Toujours au centre-ville, plutôt dans de grandes agglomérations. « On prends notre temps. Comme on l’a toujours fait chez Tismail. On ne va pas lever de l’argent, on va garder la maîtrise de ce qu’on fait. C’est pour ça qu’on est toujours là », tempère toutefois Benoît Seguin. Dans un premier temps, l’évolution de l’offre plus urbaine de LCF va aussi permettre de démultiplier les références sur la boutique en ligne de « La Chaussette de France ». Tout s’enchaîne d’autant mieux que la promesse du départ de LCF est plus que jamais dans l’air du temps. « Nous, on vend plus que du made in France que l’on ferait fabriquer chez d’autres. Nous, on est fabricant en France dans notre usine à Troyes depuis 1961. On vend sans intermédiaire, ce qui permet de garantir un rapport qualité-prix », assure Benoît Seguin qui se félicite aussi de l’agilité du modèle totalement intégré (conception, fabrication, marketing et distribution) que Tismail est en train de mettre en place avec LCF : « On fait ce qu’on veut, on maîtrise tout ! » Bref, même pour son fabricant, LCF, c’est le pied.

Bruno Dumortier

Business Sud Champagne a mené une réfl exion durant plusieurs mois avec les entreprises du territoire pour défi nir une « identité différenciante »

Business Sud Champagne fi xe le cap

Une longue réfl exion sur les atouts du territoire a abouti à la création d’une nouvelle « identité » qui vante les « nouveaux modèles » qui émergent dans l’Aube et la Haute-Marne.

ous nous sommes lancés à la recherche de l’atout différenciant. C’est-à-dire ce qui va attirer, ce qui va donner envie », rappelle Valérie Schwarz, directrice de Business Sud Champagne, l’agence de développement économique de l’Aube et de la Haute-Marne. Avec l’aide de l’agence Bastille, spécialisée dans le marketing territorial, l’agence a mené une réfl exion sur plusieurs mois. Des entretiens, des ateliers rassemblant les acteurs économiques des deux départements et de multiples questionnaires, ont permis d’aboutir à la défi nition de ce fameux « atout différenciant ». Un choix délicat puisqu’il se trouve à la confl uence de la stratégie économique, du marketing territorial et de la communication. Il doit faire mouche à l’extérieur. Il doit

Nfédérer à l’intérieur. « Il faut que les acteurs du territoire se l’approprient », insiste Valérie Schwarz.

« Avant la valeur de l’entreprise était économique et c’était tout. »

Chez Bastille, la démarche a ainsi cherché à conjuguer les atouts du territoire, du moins ce qu’il dit de lui-même, et les attentes de la société et des entreprises à l’extérieur. « Avant la valeur de l’entreprise était économique, et c’était tout !, rappelle Étienne Vicard, directeur de l’agence Bastille. Aujourd’hui, la création de valeur d’une entreprise est très étendue. Il faut montrer que l’entreprise, ici, est là-dessus. » Les autres valeurs, au sens large, sont multiples. Cela va de

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