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s’offre une usine robotisée

L’Atelier d’Ariane investit 5 M€ dans une nouvelle usine ultra-robotisée

Après l’aventure des masques façonnés à près de 3 millions d’exemplaires, la PME de Lavau ose un nouveau saut radical. Elle investit 5 M€ dans une usine ultra- robotisée pour produire un article textile à gros volume fabriqué jusqu’ici en Chine.

Ma femme Véronique était comptable de la société. On a repris l’entreprise en dépôt de bilan en 1999 avec une vingtaine de salariés. On a gardé son ADN qui était de travailler dans différents secteurs d’activité, dans le grand luxe et l’automobile notamment. L’entreprise s’est toujours bien développée sauf en 2007 où on a dû réduire la voilure en passant de 40 à 25 salariés », rappelle Joseph Granata. Depuis, L’Atelier d’Ariane a repris sa croissance. Ce qui l’a conduit à pousser les murs sur la zone d’activités du Moutot à Lavau où elle se déploie sur deux sites, mais avec le même ADN. Depuis 2015, elle a même triplé ses effectifs et son chiffre d’affaires. « En 2015, on faisait 3,5 M€ avec 26 personnes. L’an passé, avec 80 salariés, on a fait 10 M€. On n’a jamais arrêté de recruter. On était dans le brouillard complet, constate Joseph Granata. Et on s’est lancé dans la fabrication des masques. L’année 2020 aurait pu être catastrophique. Finalement, elle a été bonne. Le Covid a fait bouger les lignes ».

Notre plus-value, c’est les moutons à cinq pattes

« Notre activité est divisée en deux parties, rappelle le chef d’entreprise. Pour une moitié, on fait des tissus techniques pour l’industrie, le médical, l’armement, le ferroviaire, l’agroalimentaire, etc. L’autre moitié, c’est le secteur de la mode, surtout les accessoires et un peu, environ 10 %, de prêt-à-porter traditionnel, notamment avec notre marque Rue Bégand. Nous sommes surtout des développeurs et des fabricants. Les produits standards, on en fabrique très peu. On ne fait quasiment que du sur-mesure. Notre plus-value, c’est les moutons à cinq pattes. Aujourd’hui, un sous-traitant doit faire plus. Le donneur d’ordre ne veut qu’un seul interlocuteur ». Pour concevoir et développer les produits, L’Atelier d’Ariane s’appuie sur un bureau d’études étoffé de sept techniciens. Les produits sont parfois très pointus à mettre au point, des tissus complexes anti-perforation jusqu’aux enveloppes thermorégulatrices pour le secteur viticole. « On doit avoir les mêmes outils que les grosses sociétés mais on se doit d’être plus agile et plus proche du client » explique Joseph Granata, qui se projette déjà sur un nouveau projet... radical !

Sur les 5 M€ du projet, 3 M€ environ vont financer la robotique. Trente personnes seront recrutées pour suivre ces lignes de robotisation.

(photo Atelier d’Ariane)

3 M€ en robots et 30 personnes

Ce projet, qui tourne autour de 5 M€, vise en effet à industrialiser à Lavau un produit à gros volume fabriqué jusqu’ici en Chine…Le challenge de taille a suscité le soutien actif de la Banque publique d’investissement (BPI), de Business Sud Champagne (BSC) et de l’État, dans le cadre des fonds industriels du plan de relance. « Le Covid a été le catalyseur : quand la Chine a fermé ses frontières, cela a créé des pénuries… On va construire un troisième bâtiment pour la fin 2022 sur la zone du Moutot à Lavau. Ce sera un bâtiment de 1 700 m² pour produire un article textile chaîne et trame pour un donneur d’ordre français. C’est un produit à très gros volume mais que l’on peut automatiser et robotiser. Sur les 5 M€ du projet, 3 M€ environ vont financer la robotique. Et contrairement à ce que certains disent, cette robotisation ne va pas détruire les emplois. En fait, on va embaucher 30 personnes d’ici à quatre ans pour suivre ces lignes de robotisation. Pour nous, c’est un nouveau marché et un changement radical. La productivité liée à l’automatisation va nous permettre d’être en phase avec notre client. Et ce nouveau bâtiment sera une vitrine du textile du futur. Avec un bâti qui respecte l’environnement et qui favorise le bien-être de salariés. On y installera aussi notre marque Rue Begand ».

Thierry Péchinot

FCN VINEA UNE OFFRE DE SERVICES DEDIEE AUX VITICULTEURS POUR ACCOMPAGNER AU QUOTIDIEN LES EXPLOITANTS VITICOLES DANS LA GESTION DE LEUR ENTREPRISE, FCN A LANCÉ IL Y A UN PEU PLUS D’UN AN FCN VINEA, UNE OFFRE DE SERVICES QUI REGROUPE PLUSIEURS EXPERTISES DU CABINET. 13

PUBLI-INFORMATION Fondé en 1945 à Epernay, le cabinet FCN, dont le des différents régimes fiscaux, et l’établissement des siège social est situé depuis le printemps dernier à déclarations (de récolte ou e-drm). Le volet juridique Bezannes, près de Reims, compte aujourd’hui plus inclut l’accompagnement dans les démarches d’insde 570 salariés répartis sur 36 sites, et fait partie tallation, la rédaction de baux ruraux et de leurs avedes plus importantes sociétés d’expertise comptable nants, ou des conditions générales de vente. La partie et de commissariat aux comptes de France. Sur ses Droit du travail et ressources humaines regroupe la 16 000 clients, près de 1000 sont viticulteurs : «nous rédaction et la mise en place du Document unique couvrons l’intégralité de la zone AOC Champagne, d’évaluation des risques, l’évaluation des pratiques grâce à nos bureaux implantés à Troyes, Bar-sur- en matière de sécurité et de santé au travail, l’aide au Aube, Bar-sur-Seine, Reims, Epernay, Dormans, recrutement à travers la rédaction de fiches de poste, Sézanne ou Château-Thierry», décrit Ingrid Boadé et la réalisation d’audits, pour évaluer les démarches juriste et fiscaliste spécialisée en droit rural et basée sociales et les pratiques RH de l’entreprise. Enfin, à Epernay. «Ce maillage serré du territoire et l’éten- le pôle gestion de patrimoine comporte un audit du due des expertises de nos collaborateurs nous ont foncier de l’exploitation, et une aide à la transmission amené à créer une offre de missions complète pour de l’outil de travail et des vignes, qu’il faut désormais les vignerons, qui sont aujourd’hui à la fois chefs préparer très en amont». d’entreprise, DRH, directeurs administratifs et finan- A noter enfin que cette offre s’accompagne d’une ciers, juristes, et doivent en parallèle préparer le plus veille quotidienne de l’actualité en matière de régletôt possible la transmission de leur outil de travail et mentation, de fiscalité ou de droit social. de leur foncier». 4 blocs de compétences L’offre FCN VINEA s’articule autour de 4 blocs de compétences : «le pôle comptabilité/gestion comprend notamment l’analyse détaillée des coûts de revient, l’aide à l’optimisation de la rentabilité d’une exploitation, l’évaluation des opportunités d’investissement, la préparation des dossiers de demande de subventions ou d’aides, l’étude comparative et personnalisée

siège social est situé depuis le printemps dernier à Bezannes, près de Reims, compte aujourd’hui plus inclut l’accompagnement dans les démarches d’insde 570 salariés répartis sur 36 sites, et fait partie tallation, la rédaction de baux ruraux et de leurs avedes plus importantes sociétés d’expertise comptable nants, ou des conditions générales de vente. La partie et de commissariat aux comptes de France. Sur ses Droit du travail et ressources humaines regroupe la 16 000 clients, près de 1000 sont viticulteurs : «nous rédaction et la mise en place du Document unique couvrons l’intégralité de la zone AOC Champagne, d’évaluation des risques, l’évaluation des pratiques grâce à nos bureaux implantés à Troyes, Bar-sur- en matière de sécurité et de santé au travail, l’aide au Aube, Bar-sur-Seine, Reims, Epernay, Dormans, recrutement à travers la rédaction de fiches de poste, Sézanne ou Château-Thierry», décrit Ingrid Boadé et la réalisation d’audits, pour évaluer les démarches juriste et fiscaliste spécialisée en droit rural et basée sociales et les pratiques RH de l’entreprise. Enfin, à Epernay. «Ce maillage serré du territoire et l’éten- le pôle gestion de patrimoine comporte un audit du due des expertises de nos collaborateurs nous ont foncier de l’exploitation, et une aide à la transmission amené à créer une offre de missions complète pour de l’outil de travail et des vignes, qu’il faut désormais les vignerons, qui sont aujourd’hui à la fois chefs préparer très en amont». d’entreprise, DRH, directeurs administratifs et finan- A noter enfin que cette offre s’accompagne d’une ciers, juristes, et doivent en parallèle préparer le plus veille quotidienne de l’actualité en matière de régletôt possible la transmission de leur outil de travail et mentation, de fiscalité ou de droit social. de leur foncier». 4 blocs de compétences L’offre FCN VINEA s’articule autour de 4 blocs de compétences : «le pôle comptabilité/gestion comprend notamment l’analyse détaillée des coûts de revient, l’aide à l’optimisation de la rentabilité d’une exploitation, l’évaluation des opportunités d’investissement, la préparation des dossiers de demande de subventions ou d’aides, l’étude comparative et personnalisée FCN 160 rue Victor de Broglie 51430 Bezannes 03 26 77 38 99 www.fcn.fr

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PUBLI-INFORMATION Fondé en 1945 à Epernay, le cabinet FCN, dont le des différents régimes fiscaux, et l’établissement des siège social est situé depuis le printemps dernier à déclarations (de récolte ou e-drm). Le volet juridique Bezannes, près de Reims, compte aujourd’hui plus inclut l’accompagnement dans les démarches d’insde 570 salariés répartis sur 36 sites, et fait partie tallation, la rédaction de baux ruraux et de leurs avedes plus importantes sociétés d’expertise comptable nants, ou des conditions générales de vente. La partie et de commissariat aux comptes de France. Sur ses Droit du travail et ressources humaines regroupe la 16 000 clients, près de 1000 sont viticulteurs : «nous rédaction et la mise en place du Document unique couvrons l’intégralité de la zone AOC Champagne, d’évaluation des risques, l’évaluation des pratiques grâce à nos bureaux implantés à Troyes, Bar-sur- en matière de sécurité et de santé au travail, l’aide au Aube, Bar-sur-Seine, Reims, Epernay, Dormans, recrutement à travers la rédaction de fiches de poste, Sézanne ou Château-Thierry», décrit Ingrid Boadé et la réalisation d’audits, pour évaluer les démarches juriste et fiscaliste spécialisée en droit rural et basée sociales et les pratiques RH de l’entreprise. Enfin, à Epernay. «Ce maillage serré du territoire et l’éten- le pôle gestion de patrimoine comporte un audit du due des expertises de nos collaborateurs nous ont foncier de l’exploitation, et une aide à la transmission amené à créer une offre de missions complète pour de l’outil de travail et des vignes, qu’il faut désormais les vignerons, qui sont aujourd’hui à la fois chefs préparer très en amont». d’entreprise, DRH, directeurs administratifs et finan- A noter enfin que cette offre s’accompagne d’une ciers, juristes, et doivent en parallèle préparer le plus veille quotidienne de l’actualité en matière de régletôt possible la transmission de leur outil de travail et mentation, de fiscalité ou de droit social. de leur foncier». 4 blocs de compétences L’offre FCN VINEA s’articule autour de 4 blocs de compétences : «le pôle comptabilité/gestion comprend notamment l’analyse détaillée des coûts de revient, l’aide à l’optimisation de la rentabilité d’une exploitation, l’évaluation des opportunités d’investissement, la préparation des dossiers de demande de subventions ou d’aides, l’étude comparative et personnalisée FCN 160 rue Victor de Broglie 51430 Bezannes 03 26 77 38 99 www.fcn.fr

Flair,

l’irrésistible ascension du body

Lancée il y a 4 ans, Flair, une jeune marque née et fabriquée à Troyes, vise le million d’euros de chiffre d’affaires. Elle s’apprête à partir à la conquête des États-Unis. Retour avec sa fondatrice, Clémence Wurtz, sur une aventure qui, partie de rien, s’est saisie de toutes les opportunités du moment pour réussir à s’imposer parmi les jeunes marques de mode françaises.

Le maillot de bain une pièce Amalfi, une des créations de Flair qui peut aussi se porter en ville comme body.

Clémence Wurtz, cela fait 4 ans que Flair a proposé ses premiers bodys, où en est l’entreprise ? Après quatre ans d’existence, Flair, c’est déjà plus de 10 000 bodys vendus. En France principalement mais aussi à l’international. On a réalisé 500 000 € de chiffre d’affaires cette année, un million espéré l’an prochain. C’est une diffusion qui s’est étoffée aussi. On est parti d’une distribution uniquement en ligne depuis notre site. Aujourd’hui, on vend aussi dans des magasins éphémères ou en événementiel chez de grandes enseignes. On a été en vente chez Monoprix, dans le réseau Bongénie en Suisse et chez Saks aux Etats-Unis. À chaque fois, c’est en B to B.

Tout cela a pourtant commencé très petitement en 2017... Le vrai départ, ça a été une campagne de crowdfunding sur Ulule. Le fonctionnement est intéressant. Tu as zéro dépense. Si tu réussis ta campagne, la plateforme te prend un pourcentage sur les ventes. Moi, c’était 100 bodys en un mois. Si tu réussis, l’argent est débloqué. Tu livres tes clients et c’est parti. Si tu n’atteins pas l’objectif, tout le monde est remboursé. L’avantage d’une plateforme, c’est que ça remplace, à peu de frais, les études de marché que l’on faisait avant avec des personnes qu’on recrutait dans la rue. Là, c’est la nouvelle version de tout cela : tu sais tout de suite s’il y a un appétit pour ton produit. Et combien de temps a-t-il fallu pour vendre ces 100 premiers bodys ? Il ne nous a fallu que deux heures et demi ! L’outil principal de la communication, c’était et c’est toujours Instagram. C’est le nouvel écran de publicité pour tout le prêt-à-porter. Surtout pour les femmes, même si les hommes de 25 à 40 ans sont aussi très Instagram. C’est un canal de publicité gratuit. Le seul point crucial, c’est que tout doit être « super quali ». C’est pour cela qu’on avait fait un premier shooting sur lequel on avait beaucoup investi. Donc, un mois avant, on avait du teasing en racontant l’histoire du body. Cela nous a positionnés un peu comme l’expert du body. Et, depuis Instagram, on avait un lien qui menait vers une landing page (page qui invite à s’inscrire ou à acheter, ndlr) où tu pouvais t’inscrire pour la sortie de Flair. Et ça a suffi à assurer ce démarrage foudroyant ? Pas seulement. En fait, il se trouve qu’une connaissance, quand je travaillais sur Uber, a vu ce que je faisais sur Instagram et sa femme est la créatrice de MyLittleParis (une newsletter très mode qui est très suivie à Paris). Il lui en a parlé comme ça et, sans qu’il le sache, j’ai été dans les cinq créateurs à suivre. Ça a fait exploser le truc. Le lundi suivant, toutes les nanas voulaient leur body. Cela montre l’importance des influenceurs aujourd’hui ! Ce sont des gens inconnus, devenus connus de leur communauté, qui font les ventes.

“Les 100 premiers bodys ont été vendus en deux heures et demi !”

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