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Malucette change les règles

Willo Marchais Le tanga menstruel de Malucette se réinvente tous les mois et demi avec des collections capsules.

Malucette, la marque troyenne qui change les règles

Lancée en janvier par Willo Marchais, la marque de culotte menstruelle connaît un démarrage fulgurant. En phase avec toute une génération de jeunes femmes, elle vise déjà le million d’euros de chiffre d’affaires.

L‘ « idée est née pendant le premier confinement », explique Willo Marchais, la fondatrice de Malucette. Comme beaucoup de jeunes femmes, elle s’interroge sur les tampons hygiéniques proposées par l’industrie. À ses yeux, la meilleure alternative, la plus écologique surtout, ce sont les culottes menstruelles. « Elles sont grosses, voire moches. Je ne vais quand même passer sept jours par mois avec ça ? Un quart de ma vie », s’indigne-elle encore. « Est-ce que je suis la seule fille à penser ça ? ». C’est le point de départ de Malucette. Une petite étude de marché auprès de 10 000 femmes lui confirme que 51 % des femmes pensent comme elles.

10 prototypes nécessaires

Avec le designer Robin Françoise, d’origine ariégeoise comme elle, commence alors la mise au point d’un tanga menstruel, qui serait à la fois sexy, facile à porter et, surtout, hyper efficace. « Il a fallu 10 prototypes pour y parvenir », souligne-t-elle. Le coton bio, certifié GOTS, vient d’Italie. La fibre de bambou, qui absorbe les flux, peut remplir son office durant une journée, même avec des flux abondants (fibre de bambou renforcée). « Le soir, on l’enlève. Un tour en machine à laver à 30°C et c’est fait. La culotte peut servir durant cinq à sept ans », assure Willo Marchais. Après une campagne Ulule, bouclée en 48 heures, la production démarre et, en janvier 2021, le site est lancé. Sur Instagram, Malucette se créée très vite une communauté qui compte aujourd’hui 10 000 abonnées. La marque, tout jeune, est évidemment confrontée à un problème de trésorerie. Qu’à cela ne tienne, elle va travailler avec des pré-commandes et des collections capsules qui sont lancées chaque mois et demi. « Cela crée de l’urgence ». Et ça marche. Chaque lancement, avec des nouveaux coloris, parfois de nouvelles formes, est très vite épuisé. Deux coloris seulement, le noir et le violet, sont en fond de collection et toujours à disposition. Les collections capsules proposent désormais des soutien-gorges assortis. Tous très confortables et, en taille unique, grâce à l’élasthanne du tissu. Tout un univers que Malucette fait vivre sur Instagram et sur son site Internet. Résultat, plus de 22 000 pièces vendues en 10 mois. Le million d’euros de chiffres d’affaires devrait être atteint cette année. Malucette a même embauché en septembre pour suivre son développement et vient de s’installer dans des locaux rue Turenne. Elle compte désormais cinq équivalent temps plein. La marque gère tout, y compris la logistique. « On n’est pas de trop », souligne Willo Marchais. Pourquoi tout faire ? Parce que l’aventure n’est pas seulement économique. « Chaque jour, on reçoit des messages : Merci Malucette ! Plus de tampons, plus de chimie ! C’est beaucoup de confiance, beaucoup d’amour. On veut être présent pour elles. On leur met par exemple une carte écrite à la main dans chaque paquet. On y tient beaucoup ».

Bruno Dumortier

LES NOUVEAUX MODÈLES 01

La montgolfi ère Petit Bateau installée à l’entrée de l’usine Saint-Joseph est frappée de la nouvelle devise de la marque.

Petit Bateau s’envole vers la durabilité

Petit Bateau, en s’appuyant sur son usine troyenne, conduit une transformation profonde pour se rapprocher des attentes des clients et… de son ADN. Avec une devise : liberté, qualité, durabilité.

n prenant la direction de Petit Bateau, Guillaume

Darrousez savait qu’il prenait les commandes d’un navire prestigieux. La marque est connue mondialement, elle dispose d’un réseau de boutiques exceptionnel. Son ADN, c’est la qualité, reconnue par des générations de parents. Toutes choses qui ne doivent rien au hasard. Et c’est tout ça qu’il a décidé de dire haut et fort. « Liberté, qualité, durabilité », voilà la nouvelle devise de Petit Bateau. Petit Bateau va revendiquer son savoir-faire : ses 19 points de contrôle lors de la fabrication. Dans l’usine Saint-Joseph, ouverte à la presse, l’entreprise montre et explique ce qui fait la qualité d’un article Petit Bateau. Le choix du fi l de coton. Les vérifi cations qu’on lui fait subir. Puis la qualité du tricotage. Cette maille que l’on serre bien pour qu’elle dure. On montre aussi la teinture pour laquelle on vient encore d’investir pour réduire la consommation d’eau et l’impact environnemental...

EPetit Bateau s’est ainsi remis en conquête, pour se faire, et il a commencé par défi nir sa mission : « Notre mission, on n’en avait pas, c’est de connecter les enfants à la nature, insiste Guillaume Darrousez. Petit Bateau, c’est une marque tout simplement au service des enfants afi n qu’il puisse jouer. On sert des enfants plutôt libres à qui on confi e des produits solides » Et Petit Bateau doit toujours faire mieux, en termes de qualité, en visant les 10 vies d’un vêtement plutôt que cinq comme aujourd’hui. Et aller beaucoup plus loin aussi en termes d’environnement. « On va bannir le plastique dès 2030. On ne peut pas le faire avant – c’est impossible aujourd’hui–, mais on va le faire. On va être 100 % organique, même si le prix de l’organique explose aujourd’hui. Ce sera à nous de trouver les moyens. On va éduquer aussi les enfants : à quoi sert l’eau ? On travaillera avec des

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