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Petit Bateau mise tout sur la durabilité ....8 et
from Atlas ECO n°16
by VDN
associations. On a 40 % des enfants qui ne sont pas connectés à la nature aujourd’hui… ». Dans ses magasins, Petit Bateau reprend aussi tous les vêtements pour leur offrir une seconde vie. Une grande nouveauté qui vise à renforcer l’image de la marque. « On dit que je suis un peu fou, que je vais en vendre moins. Mais non, la marque sera dix fois plus forte et les gens viendront vers elle », martèle Guillaume Darrousez. Une impulsion qui remet l’usine de Troyes au centre du jeu. Pas pour les volumes, Petit Bateau est transparent sur ce sujet : « On a une usine avec 450 emplois qui fait de nous l’un des plus gros employeurs textile en France. On peut en être fi er ! Mais on ne fait pas 100 % en France, c’est vrai. Si on le faisait, il faudrait vendre le T-shirt Petit Bateau non plus à 15 € mais à 50 € . Ce qui n’empêche pas l’usine troyenne d’être plus capitale que jamais dans la stratégie de Petit Bateau. « La qualité et la durabilité, elles viennent d’ici, insiste Guillaume Darrousez. Dans nos communications, Troyes est important en interne et en externe. Nos clients vont voir l’usine. En interne, les équipes de Paris ne venaient plus à Troyes. C’était une erreur. Désormais, des équipes produits viennent ici chaque semaine. Le savoir-faire est ici. Moi, je viens tous les 15 jours. C’est un outil extraordinaire. On a une réactivité immédiate. C’est un immense avantage. » L’usine apprend aussi à se montrer extrêmement réactive avec la digitalisation de la production. Elle va aussi travailler pour d’autres qui réussissent à vendre au prix « made in France », comme le Slip français et comme d’autres invités à devenir client de l’usine. Petit Bateau est aussi pleinement impliqué dans le pôle maille 4.03 piloté par Business Sud Champagne. La maille troyenne signe ainsi son retour avec Petit Bateau en « fl agship », en vaisseau amiral.
Bruno Dumortier
Cette imprimante numérique va permettre de rééditer des motifs en deux semaines.
Une imprimante numérique sur maille unique en France
Petit Bateau s’est équipé, cette année, d’une imprimante numérique qui lui permette d’imprimer jusqu’à 400 km de maille par an. « C’est plus qu’un aller et retour Paris-Troyes », souligne Jean-Marc Guillemet, directeur des opérations de Petit Bateau. Fabriquée en Italie, dans une usine reprise par Epson, cette imprimante a été adaptée, avec les équipes de Petit Bateau (50 personnes ont été concernées, trois techniciens formés pour la machine), à l’impression sur la maille. Un vrai défi tant la souplesse du tissu (celui des tee-shirts) rend délicate son passage dans la machine. Petit Bateau est ainsi la seule entreprise en France à imprimer de la maille avec cette technologie. L’alternative à l’impression numérique, c’est évidemment la rotative traditionnelle. Très effi cace pour les grandes séries mais qui demande des temps de développement et de mise en place beaucoup plus longs et coûteux. Petit Bateau va pouvoir rééditer un motif en deux semaines au lieu de 13 ! Cet investissement de 600 000 €, soutenu par les pouvoirs publics, va permettre à l’usine troyenne de s’inscrire dans une démarche de production à la demande, pour les besoins de Petit Bateau mais aussi en sous-traitance. La découpe numérique viendra bientôt compléter le plan de modernisation de l’usine qui deviendra plus agile.
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L’atelier de confection d’EMO permet aujourd’hui aux marques françaises de lancer des nouveaux produits.

EMO est l’outil de production des marques
EMO, fabricant à façon, accorde une oreille attentive aux jeunes marques pour fabriquer leurs produits. En espérant travailler avec celles qui lui donneront, un jour, des volumes industriels.
MO et les jeunes marques, c’est une vieille histoire.
Une très vieille histoire même. Il y a 40 ans quand
Agnès B. est venue chez EMO, elle n’avait qu’une boutique. Elle cherchait un industriel. EMO y a cru. Depuis des années, c’est l’une des clientes les plus importantes de l’entreprise textile qui tricote, teint et assure la confection pour des grandes marques françaises, dont certaines exigent une confidentialité absolue.
EChez EMO, la porte est donc ouverte aux nouvelles marques. En interne, on s’est même organisé pour les accueillir et les accompagner. Mais pas toutes, pas à n’importe quel prix. « Aujourd’hui, des nouvelles marques qui veulent se lancer, il y en a des centaines. Je reçois trois mails par jour », assure le directeur commercial d’EMO. Il assure donc un tri drastique en essayant de distinguer ceux qui ont une chance de réussir et ceux qui n’en ont pas.
*Suivant réglementation en vigueur
