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Andys, l’homme avant tout Brodart emballe

Andys, la confiance en soi d’abord

Entreprise de travail adapté, Andys insère des personnes en situation de handicap « en prenant le temps » et en les accompagnant dans les entreprises. Une approche gagnante !

Bertrand Guillot et David Demoulin devant la ligne Andys, installée dans l’usine Ecobox de Larbaletier.

Blessé par un engin de manutention, David Demoulin s’est retrouvé du jour au lendemain en situation de handicap. Une situation dont il a éprouvé toutes les difficultés. Physique, bien sûr, mais aussi morale, psychologique et sociale. Et il a dû aborder une nouvelle vie. Fort de cette expérience, en créant Andys, une entreprise adaptée, il a décidé de prendre le problème à revers de ce qui se fait dans les grandes structures.

« Nous, on propose un accompagnement différent. On ne peut pas se retrouver tout de suite en situation professionnelle. Il faut un temps pour reprendre confiance en soi et ce temps, on ne peut pas le prendre en entreprise. L’accompagnement doit être fait à l’extérieur », assure-t-il. Avec

Bertrand Guillot, son associé, il lance Andys début 2020.

Un premier salarié est intégré. Puis un second. Le confinement coupe l’élan, mais très vite, tout reprend.

Si bien qu’aujourd’hui, après 18 mois, Andys compte 16 salariés. « Certes 16 salariés, mais il faut retenir les sorties positives », souligne David Demoulin. Trois salariés ont été embauchés par les entreprises qui travaillent avec Andys.

« 20 % de l’effectif ! C’est 1 % pour une entreprise normale.

Mais cela ne se fait pas sans effort. C’est tout un accompagnement ».

« On cherche ce que la personne sait faire, aime faire ».

Un accompagnement qui commence à la Technopole, là où Andys a installé ses bureaux. Tout commence ici pour une semaine ou deux. « On leur donne du temps ». Toujours avec la même méthode bienveillante qui vise à partir de la personne, de ses besoins et, surtout, de ses envies. « On travaille peu sur CV, souligne Bertrand Guillot. Ce que l’on recherche, ce sont des compétences transversales. On cherche ce que la personne sait faire, aime faire, même à côté de sa vie professionnelle ». Des passions, jusque-là confinées dans la sphère privée, peuvent ainsi lancer une nouvelle carrière. À condition de reprendre confiance. À condition aussi de trouver les outils de compensation. « C’est trop dommage de se passer de gens qui ont l’envie et les compétences et qui manquent juste des outils pour compenser leur handicap ». Ces outils, Andys les trouve et les met à disposition et, comme il l’a fait chez Larbaletier, cela marche parfois si bien que ces outils sont adoptés par… les salariés valides. Ensuite, les formations prennent le relais. 100 % des salariés d’Andys y sont passés. Pour ne pas rompre la chaîne de confiance, Andys tient aussi à avoir une chaîne isolée des autres. Une chaîne où les cadres sont aussi des personnes en situation de handicap. « Les gens qui sont chez nous prendront des responsabilités », insiste David Demoulin. 100 % des salariés chez Andys sont en situation de handicap. Pour ses différents clients, Andys travaille sur le principe d’une prestation chez l’entreprise partenaire. La ligne Andys est identifiée et doit remplir des objectifs quantifiés. Des CDD tremplin peuvent aussi être mis en place. Outre Larbaletier, Andys travaille aussi dans la logistique et la bureautique. Avec l’envie de grandir, sans vraiment grandir, puisque chez Andys, le but reste la « sortie positive ». C’est-à-dire une intégration chez les clients de ses propres salariés.

Bruno Dumortier

« On ne met pas tous ses œufs dans le même panier » souligne Sébastien Brodart (à gauche), ici aux côtés de son père Michel et du directeur fi nancier Nicolas Minois

Brodart

à la conquête de l’Ouest

Spécialiste de l’emballage alimentaire, la PME d’Arcis-sur-Aube poursuit sa croissance. Avec le rachat de deux sociétés d’étiquettes de la région nantaise, Brodart s’implante pour la première fois dans l’Ouest.

n est passé au travers de toutes les crises depuis trente ans, que ce soit la guerre du Golfe, la crise des subprimes ou celle du Covid. On ne se pose pas de questions et on continue à avancer et à investir. Quand le marché se rouvre, on est prêt », résume comme une évidence Michel Brodart. En 40 ans, il a réussi à transformer la petite boîte familiale d’Arcis-sur-Aube en un groupe leader français de l’emballage alimentaire. « Quand je suis arrivé dans l’entreprise en 1980, il y avait 25 salariés et le chiffre d’affaires était de 1,8 M€ », se souvient Michel Brodart, qui a pris la direction de la PME en 1983. Aujourd’hui, avec ses deux

Odernières acquisitions de la région nantaise, le groupe aubois compte 300 salariés dont 140 dans l’Aube, et affi chera cette année autour de 60 M€ de chiffre d’affaires.

La stratégie du trépied

La PME auboise a fi nalement absorbé l’impact de la crise sanitaire. « Cela s’est lissé, précise Nicolas Minois. Le champagne a chuté de 18 %, le reblochon s’est effondré avec la fermeture des stations de skis, mais on a eu un boom sur certains produits, ajoute le directeur administratif et fi nancier. Notre site Tilwell a performé sur les emballages de

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