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Une autre brique dans le mur... Another brick in the wall…

MARCUS BRATTER

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• Lorsque l'on traverse le Valais, on ne peut manquer les murs de pierres sèches qui bordent les vallées depuis le Chablais (Aigle) jusqu'à Brigue. Ces murs sont construits selon une technique ancestrale appelée muraille de pierres sèches. Il y a près de 3000 km de murs dans notre vallée et ils soutiennent 75% des vignobles qui poussent dans notre canton. Tous construits à la main, ils atteignant des hauteurs étonnantes. Le Clos de Conchetta, juste après Sion, possède un mur incroyable de 22 mètres de haut, sans ciment. À l'époque, les ouvriers du Clos construisaient même de petites pièces derrière les murs pour pouvoir vivre sur place. La plupart de ces murs ont été construits au 19ème siècle, vers 1860, lorsque le premier chemin de fer est arrivé en Valais et qu'il y a eu une augmentation importante de la demande pour nos vins. Cependant, les premiers murs remontent à plus de 6 000 ans et on en trouve une mention écrite à Saillon datant de 1341 AD. Les murs sont construits à la main, à l'aide de marteaux pour briser et assembler les pierres. Comme les matériaux de construction proviennent généralement de terrains adjacents et de carrières proches, ils s'intègrent magnifiquement à leur environnement. Totalement poreux, sans liant chimique, ils permettent à l'eau de s'infiltrer, tout en soutenant les pentes contre l'érosion. Plus de 200 types de plantes poussent dans les murs, sans oublier les lézards, les abeilles et même les scorpions qui y ont élu domicile. Ils retiennent également la chaleur et allongent ainsi le temps de maturation pendant les soirées d'été, produisant des raisins de meilleure qualité. Personnellement, je pense qu'à l'origine, les murs ont été construits pour convertir des terrains en pente raide inutilisables en champs utilisables pour la culture de notre boisson préférée. En 2018, l'art de la construction de murs en pierre sèche a été inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité par l'UNESCO. On trouve également des murs et des bâtiments en pierre sèche en Croatie, à Chypre, en France, en Grèce, en Italie, en Slovénie et en Espagne, nous ne sommes donc pas seuls mais nous avons les murs les plus hauts. La technique des murs en pierre sèche est également utilisée pour construire des ponts, des puits, des maisons et des chemins et constitue un paradigme de durabilité, les matériaux pouvant être recyclés à l'infini. Vous pouvez admirer de magnifiques exemples de ces murs tout près de chez nous, à Martigny. Sarah Besse, fille et désormais à la tête de la célèbre cave Gérald Besse, est présidente de l'une des six associations valaisannes formées pour protéger et entretenir les murs, afin de garantir leur pérennité pour les centaines d'années à venir. shop.macbirch.ch • When travelling through Valais, all the way from Chablais (Aigle) up to Brig, one cannot miss the dry-stone walls that line the valley sides. These walls are built using an ancestral technique called dry stone walling. There are almost 3,000 km of such walls in our region and they hold up 75% of the vineyards that grow here. All hand-built, they can reach amazing heights: the Clos de la Conchetta, just past Sion, has an incredible 22-metre-high wall, with no mortar. Back in the day, the workers in the Clos even built small rooms behind the walls, to be able live on-site Most of these walls were built in the 19th century, around 1860, when the first railway arrived in Valais and there was a substantial increase in demand for our wines. However, the first walls date back to over 6,000 years ago, with the first written mention of them found in Saillon dating back to 1341 AD. The walls are hand-built, using hammers to break up and fit the stones together. As the building materials usually come from adjacent land and nearby quarries, they fit beautifully into their surroundings. Being totally porous, with no chemical bonding, they allow water to filter through, all the while holding up the slopes against erosion. There are more than 200 types of plant life growing in the walls, not to forget the lizards, bees and even scorpions that make them their home. The walls also retain heat and so lengthen the ripening time in the summer evenings, producing better quality grapes. Personally, I think originally the walls were built to convert cheaper, unusable, steep-sloping land into fields more suitable for growing our favourite beverage. In 2018 the art of dry stone walling was registered in the UNESCO list of Intangible Cultural Heritage of Humanity. Dry-stone buildings and walls can also be found in Croatia, Cyprus, France, Greece, Italy, Slovenia, and Spain but whilst we are not alone, we do have the highest walls. Dry stone walling is also used to build bridges, wells, houses and paths and is a paradigm of sustainability as the materials can be recycled infinitely. You can see some great examples of these walls just down the road in Martigny. Sarah Besse, daughter of Gérald Besse, and now head of the famous Gérald Besse winery, is president of one of six associations in Valais formed to protect and maintain the walls, ensuring they will be around for hundreds of years to come. shop.macbirch.ch ffer.

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