Vibration Clandestine

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2012

le

L’effervescence culturel

Mai/juin/juillet

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Magazine gratuit - 1000 Points de distribution 8 Départements RHÔNE-ALPES Do not litter on the street

Loren Bes > 14-15



Bouclage prochain numéro le 15 juillet

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Edito

Arti

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Elle est jeune, jolie, fraîche, plus petite que ses deux sœurs mais tout aussi charmante. Avec une entrée discrète mais qui ne manquera pas de retenir votre attention cette jeunette fera son effet, j’en suis certain. Alors bien sûr, certains ou certaines ne l’accepteront pas et penseront qu’elle n’a pas sa place, qu’elle dénature. D’autres, au contraire, seront conquis et lui souhaiteront la bienvenue. Alors pourquoi une nouvelle rubrique dans Vibration Clandestine ? La réponse est simple, nous sommes très attachés à l’art, la musique, l’émergence, l’éveil de la curiosité, le partage des découvertes et comme vous le savez, en culture nous sommes de grands gourmands. En plus d’une rubrique Art, d’une rubrique Musique, il nous paraissait évident de proposer une rubrique Évasion. Ces nouvelles pages vous proposeront de prendre votre sac à dos et d’aller découvrir des lieux, de nouveaux sujets, des vestiges, de voyager dans le temps. Non, un musée d’archéologie, d’astronomie ou un vestige antique n’est pas un lieu poussiéreux où l’on s’ennuie à mourir, bien au contraire, les temps ont changé ! À terme, vous utiliserez peut-être Vibration Clandestine comme un menu culturel, une galerie d’art moderne le matin, un musée préhistorique l’après-midi et un festival pluridisciplinaire le soir. Notre autre mission restera bien évidement toujours aussi importante, soutenir les artistes indépendants, les faire connaître, leur donner la parole et vous donner envie d’aller vers eux. Alors, le menu de ces prochains mois c’est quoi ?!?! Les 40 pages qui suivent ! PS : Une petite surprise vous attend en page 38, bel été à vous ! (Petite note) Comment ne pas en parler…. Difficile, pour être honnête, d’écrire un édito au lendemain des résultats du 1er tour, sachant que vous lirez ce magazine après la fin des élections présidentielles. La seule chose pertinente à mon goût que je garde en tête est un croquis qui symbolise une certaine réflexion. Imaginez un groupe de personnes posté sur l’extrémité d’une planche, à quelques mètres du bord d’un ravin. À l’autre bout, audessus du vide, un seul homme, micro à la main. Il s’engage, promet, convainc etc. Que se passe-t-il le jour où le groupe qui fait contrepoids se sent trahi, déçu et qu’il décide de s’en aller, que devient le pauvre homme au bout de sa planche ? Quand un peuple est uni, il peut tout faire basculer, n’importe quand ! Je nMi’

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Peinture/Illustr e u q a tr a P e ll e M 4 tographie [...] Moussala Pho re iè m Lu n e v 5 Ste Graphiste freelance e n o c E6 ntage vidéo n Production, réalisation et mo 8 Bodavizio lasticien Artiste peintre/p o d 9 Do a... Production ciném A M G O f ti c e ll o C 10 l Peinture à l’huile sur toile a v La et h rt e B lie 12 Les Art rvan o M Le e n n a ri a M 13

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Electro hip ho p Métal hardcore

achine 20 Breed M Yellow Rock d e on 22 eLZ Reggae/chans 24 Sonith Power world i d m 25 Dje Pop Rock lp u 26 Easy P Stoner Rock ks op 28 The Soc e Electro Hip-H Progressive Liv le ti 29 Fowa Pop/Folk y it d 30 Fake Od s Vassieux en Vercor u le b u d La fête 32

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atif, non subventionnée. Ce ociation loi 1901 à but non lucr ass une la culture est tine des Clan n Vibratio des artistes et de diffuser r but d’assurer la promotion magazine autofinancé a pou s. Alpe en Rhône-

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pour apparaître dans le magazine contactez nous sur : contact@vibrationclandestine.com

Contact pub et partenariat : edition@vibrationclandestine.com 06 03 31 79 42 Contact artistes : contact@vibrationclandestine.com Contact distribution : 20 000 exemplaires, 1000 points de distribution distribution@vibrationclandestine.com Directrice de publication : Léonor Guimier 8 départements du Rhône-Alpes + Webzine Conception graphique : www.mille-patte.com Vibration Clandestine Édition Correction/relecture : Nan, Fan et Grégory 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes "L’effervescence culturelle" 04 11 84 00 45 www.vibrationclandestine.com contact@vibrationclandestine.com f vibrationclandestine

Contact promo Feppra : Vibration Clandestine Distribution communication@feppra.org - 04 26 64 23 38 400 points public + 600 points pros : 1000 points de distribution raisonnés et certifiés Les articles et photos publiés engagent la par la société SITEL, responsabilité de leurs auteurs. Imprimerie : Imp’act impression Tous droits de reproduction réservés. imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ® Remerciements : DaFont.com Principaux collaborateurs et rédacteurs : Magazine gratuit Fan, Nan, Grégory, Fanny, Laétitia, Pierre, Laura, © 2006 Vibration Clandestine Leslie, Vincent, Olivier, Sébastien, Jess, Thomas, Magazine et association non subventionnés. Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé Dépôt légal : 2008 - I.S.S.N : 1961-4985


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Interview de Melle patraque par Vibration Clandestine Alors qui répond à nos questions, Elodie Latchimy ou Melle Patraque ?

En réalité, je suis bicéphale, et en fonction de mes humeurs, je recouvre une de mes têtes avec un très large manteau à épaulettes. Alors tantôt il y a Melle Patraque et tantôt il y a Élodie Latchimy. Mais pour vous, j’ai décidé de me révéler au grand jour ! …Trêve de plaisanterie. Élodie est en quelque sorte, l’assistante, celle qui organise, planifie, trie et cadre. Melle Patraque, elle, représente la rêveuse, la passionnée, l’intrépide aventurière, celle qui n’a en réalité pas l’trac ! Ces deux personnalités au fond de moi-même, créant l’équilibre, sont indissociables l’une de l’autre, donc je serais tentée de dire que les deux répondent aux questions ! …Vous entendez ma double voix ?

Peux-tu nous parler de ton univers et de ce qui s’échappe de ton atelier ?

Mon univers se façonne de manière imprévisible. Il se crée au rythme des saisons, qui est ma principale source d’inspiration. Il est très variable au fil du temps, d’où découlent des techniques et pratiques très différentes les unes des autres. En général, les émotions du moment influencent très largement ma production, mais ce qui revient souvent c’est l’aspect contemplatif, poétique, mêlé d’une douce mélancolie, très proche de la nature et parfois ponctué d’une touche d’humour. C’est avec tous ces ingrédients, qu’il est probable que s’échappe de mon atelier le menu ou tout simplement le plat du jour, avec au choix des personnages baignant dans des ambiances évanescentes nimbées d’une sensation de toucher-terre. D’autres, tout en rondeur, aux regards pétillants et colorés à souhait, avec pour chaque toile, l’immense défi d’élargir ma palette.

[...] Nous pouvons trouver sur ta table de chevet des ouvrages d’Edgar Allan Poe, de Tim Burton et d’autres du même genre. Ces contes et légendes sont-ils des sources d’inspiration ?

Ces lectures sont très récentes, et je lis les contes d’Edgar Allan Poe de manière très modérée, car j’ai vraiment les jetons après ! Aussi, tous ces contes macabres et univers Tim Burtonien que je découvre allègrement, contribuent à mes inspirations, mais pas seulement ! J’ai également des lectures plus classiques, en passant par la bande-dessinée ou encore par des lectures d’héroic-fantasy dont ceux qui reviennent sont : Don quichotte de la Manche de Miguel de Cervantes, Les romans du disque-monde de Terry Pratchett, mais aussi ma dernière belle découverte du moment Billy Brouillard de Guillaume Bianco. À mon regard,

tout est source d’inspiration, allant de la chose la plus insignifiante, à la plus grandiloquente. Une conversation, une mimique, un film, un air de musique, un bruit, une ambiance, le temps qu’il fait dehors, tout m’inspire ! Après, il est vrai que les livres et notamment les contes et légendes présentent pour moi de véritables mines truffées de trésors, surtout s’ils contiennent des illustrations ! [...]

[...] Aurais-tu quelque chose à partager à nos lecteurs ?

Peut-être partager avec vous ma philosophie du moment !… Eh bien voilà, chaque matin en me levant je me répète un petit proverbe que je me suis inventée : " Être libre, c’est aussi savoir s’auto-discipliner… ". C’est une façon de me rappeler que chaque chose possède une importance dans une journée : Se préparer à manger, manger, peindre, écouter de la musique, prendre l’air, prendre du temps pour les amis, prendre du temps pour soi, prendre du temps et lire, prendre du temps à s’appliquer dans son travail, prendre du temps pour s’imposer des moments d’oisiveté, se coucher, prendre du temps pour se balader dans ses rêves,… donner le meilleur de soi-même dans une simple journée et parfois même s’octroyer le droit de perdre son temps sans regret…

Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews

Art Kunst Arte

vibrationclandestine.com/membres/melle_patraque mellepatraque@hotmail.fr - 06 71 55 98 59 - mellepatraque.blogspot.com

Peinture/Illustration

Melle Patraque

Errant depuis quelques temps déjà sur notre site avec plus d’une soixantaine de réalisations sous le bras, croisant de temps en temps les 1200 autres artistes présents sur notre plateforme, cette jeune femme a pour habitude de mettre en ligne chez nous, mais aussi sur son blog, ses dernières créations. Nous pouvons donc régulièrement croiser sur la toile ses illustrations à divers stades. Du croquis aux couleurs, Melle Patraque, nous fait partager à distance son travail. Elle, dans son atelier, pinceau à la main, sous son velux avec la pluie qui clapote sur la vitre, nous, derrière notre ordinateur à attendre avec impatience ses nouvelles créations et finalement vous, avec le magazine dans les mains. Le monde est petit, mais son univers parait sans limite….


Steven Lumière Moussala

Réalisation de courts-métrages, quelques poèmes, et surtout, la photo. Steven, âgé de 26 ans, détient déjà un très beau parcours d’artiste mais aussi d’activiste culturel. Avec près d’une cinquantaine d’expositions photos derrière lui ainsi qu’un investissement dans de multiples associations telles que le Conseil National Français des Arts-Plastiques, le Collectif Génération ELILI, le club international des artistes contemporains... et nous nous arrêterons là pour laisser un peu de place à son interview, Steven Lumière Moussala n’a pas fini de faire parler de lui. Donc si vous le voulez bien, nous vous invitons à voyager du coté de Brazzaville au Congo, pays natal de cet artiste.

vibrationclandestine.com/membres/steven_lumire_moussala espace_moussala@yahoo.fr - 06 29 45 97 41 - www.stevenlumieremoussala.com - Crédit photo © Steven Lumière Moussala

Interview de Steven Lumière Moussala par Vibration Clandestine [...] Steven, as-tu des sujets de prédilection pour tes réalisations ?

J’explore tout sujet et ne m’en interdis aucun. Je travaille sur des thèmes aussi variés que les églises ou la prière, la mort, les enfants de la rue, les guerres civiles (j’en ai vécues et subies trois au Congo : 1993, 1997 et 1998)… outre ce tableau tragique, je travaille également sur ce que j’appelle l’autre côté du rideau. Immortaliser la joie pure, naturelle d’un être pourtant en souffrance. Faire rêver, je veux dire. C’est aussi cela la magie de l’art. Pendant les révolutions des Printemps Arabes, j’étais au Maroc pour réaliser un travail sous le pilotage du Club International des Artistes Contemporains. J'ai réalisé un travail photographique, où nulle trace de foule en colère ne s'y présente. C'est une manière de se démarquer du statut d'image de reportage pour davantage m'inscrire dans une démarche sur l’atmosphère, la couleur, la lumière et le point de vue. [...] Je tiens à préciser que dans mes oeuvres qui sont aussi celles du public, j'aime restituer de l'incertitude du présent et du rêve d'avenir sans pour autant faire de l'art du journalisme, au mieux l'art de la communication. Cependant, faire rentrer les spectateurs dans mes pensées pour qu'ils fassent un voyage dans l'imagination c'est le but ultime de mes travaux.

Afrique, Roumanie, Pologne, Liban, Chine... Tu as beaucoup voyagé pour exposer tes photos, que t’ont apporté ces multiples résidences ?

Un enrichissement culturel et humain quantitatif. Au contact de l’autre, je m'épanouis. Les personnes rencontrées dans différents milieux artistiques et culturels m’apportent un bonheur sans pareil. C’est une seconde famille. La vraie ! J’ai pour habitude de dire que j’ai un capital humain coloré, multicolore et sincère. Et je pense que par le contact humain, j'ai réussi à être moi-même dans ma complexité.

Tu poses tes valises de Mai à Juin à la Motte Servolex (73), dans quel genre de voyage comptes-tu emmener ceux qui découvriront cette exposition ?

En effet, je serai en résidence avec les élèves en option "art visuel" du Lycée du Granier. Je les emmènerai dans les méandres d’un Congo Profond. Ce Congo Universel avec ses joies et ses peines comme partout au monde. Le thème de l'exposition que je vais organiser au centre d'art Contemporain, la Conciergerie de la Motte sera : transmigration qui est une sorte de fusion imaginée de différents vécus entre l'Europe et l'Afrique. Un artiste musicien congolais de renommée internationale Youss Banda sera en ma compagnie pour un voyage à Brazzaville au coeur de la Motte Servolex.

Tu as également réalisé quelques courts-métrages et quelques poèmes, finalement tu es un artiste plutôt pluridisciplinaire ?

(Rires). On peut dire cela ! Je dédie mon temps libre à l’écriture

de poèmes et nouvelles. Aussi, je m’occupe avec les installations vidéo et photographiques. Ma formation d’ancien étudiant des Beaux Arts à l’école supérieure de beaux arts de Rennes et d’étudiant en master arts plastiques à l’Université de Haute Bretagne de Rennes 2 m’a ouvert les horizons artistiques divers. Je me sers aussi bien de ma plume que de mon appareil photo. Je tiens à préciser que j'ai bénéficié d’une formation à la Faculté de Lettres et de Sciences Humaines de l'Université de Brazzaville au département de Littérature et Civilisations Africaines et cela a été déterminant dans ma carrière artistique et culturelle d'aujourd'hui.

Photographie/Art-Visuel

Art Kunst Arte

Tu fais partie de nombreuses associations culturelles et sociales, pourquoi autant d’activisme et d’investissement dans toutes ces structures ? Je m’investis dans différentes associations culturelles et sociales pour me sentir proche des autres. Parce que les actions multiformes que nous déployons à travers ces plateformes visent essentiellement l’amélioration de l’humain par la promotion de la culture sous toutes ses formes. Le Congo-Brazzaville, mon pays, a connu, le 04 mars dernier une catastrophe due à l’explosion d’une poudrière de Génie militaire de Mpila, on se mobilise pour être toujours au chevet de nos malades par de multiples et divers dons. C’est dire combien cet investissement dans différents mouvements associatifs est salutaire.

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Graphiste freelance

E-cone

Après un parcours professionnel divergeant entre l’usine, le dessin industriel, puis le graphisme, Franck, alias E-cone, dévie de plus en plus vers les métiers de la création. Les années passent, E-cone fait un détour par Avignon puis Marseille et glisse sur la vague skateboard et BMX, ce qui le guide naturellement à découvrir le graffiti et la photo. La musique fait son entrée, le milieu dans lequel Franck évolue, l’emmène par la suite dans le milieu des musiques électroniques underground, les free party. Après toutes ces diverses expériences, ses multiples rencontres, ses projets se dessinent clairement. 2008, le pseudonyme E-cone s’impose afin d’avoir un nom à mettre sur sa créativité débordante et ses innombrables illustrations. E-cone, underweb design !

Interview d’E-cone par Vibration Clandestine Tu as été un peu touche à tout, maintenant c’est l’illustration. Cet aboutissement sonnait-il comme une évidence pour toi ? Ça n’a pas toujours été le cas. Au contraire, j’ai eu un parcours chaotique avant d’en arriver là. J’ai toujours eu la fibre artistique mais même artistiquement j’ai essayé pas mal de choses avant de me découvrir une passion pour l’infographie. J’ai fait du dessin, de la photo, du graffiti, des pochoirs, de la peinture sur figurines miniatures, de la découpe de stickers géants, bref je me suis pas mal cherché.

Tu dis être un amoureux des couleurs flashy et des outlines bien grasses, peux-tu nous en dire plus ?

Ce sont des restes de ma période graffiti, la palette de couleurs Montana m’a fait rêver quand j’ai commencé et depuis ce temps-là j’adore travailler avec des couleurs qui claquent. Mais bon Je fais aussi du noir et blanc quand on me le demande, ou quand c'est nécessaire. Et j’ai aussi gardé de cette période cette sale habitude de mettre des gros contours extérieurs, même si ce n’est pas très tendance, j’aime ça !

Je ne sais pas si c’est un atout mais ça fait partie des styles qui m’ont influencé. Comme je te disais, ces disciplines possèdent une identité graphique forte avec toutes ces marques différentes, ces logos, ces décos de planche ou de cadre, son style vestimentaire. J’ai dû commencer à faire mes propres stickers pour décorer mon BMX vers l’âge de douze ans, à coup de cutter et de papier autocollant de couleur, à l’ancienne, je pense que ça a laissé quelques traces. Le fait d’avoir côtoyé ces sports pendant de longues années m’a certainement marqué à vie artistiquement parlant (physiquement aussi d'ailleurs...).

Tu travailles beaucoup dans le milieu de la scène techno, pourquoi tant d’investissement dans ce milieu ? C’est venu naturellement, quand j’ai commencé à travailler en freelance je baignais déjà dedans et le bouche à oreille fonctionne bien dans ce milieu donc les commandes se sont enchaînées. Je m’en doutais déjà mais ça m’a conforté sur le fait que la scène techno underground regorge d’artistes, de jeunes labels ou d’organisateurs de soirées motivés et sympathiques. Avec eux les échanges sont conviviaux car on est sur la même longueur d’ondes en général.

Art Kunst Arte

Quel est ton regard sur le mouvement free party de ces dernières années ?

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En ce qui concerne le mouvement des free-party tel qu’il existe actuellement, forcément je suis un peu pessimiste. Pas mal de pays ont renforcé la répression sur les « fêtes libres » et une partie du public a du mal à prendre conscience que pour faire survivre le mouvement il faudrait se responsabiliser un peu, jeter ses détritus dans une poubelle, se reposer avant de reprendre la route, etc. Et j’ai peur que maintenant ce soit un peu tard pour faire changer le regard qu’ont les autorités sur le mouvement. Mais je les comprends quelque part, même moi je suis scandalisé par l’attitude de certains. La plupart des sounds systems ont compris comment faire changer les choses mais malheureusement le public ne suit pas toujours.

As-tu des projets en cours que tu souhaites communiquer à nos lecteurs ?

J’ai déjà travaillé avec quelques marques de textiles et c’est un support qui m’attire, j’aimerais continuer dans cette voie et pourquoi pas monter une petite marque en séries limitées. Avis aux sérigraphes ! Et je suis ouvert à toutes propositions artistiques ou toutes collaborations. L'union fait la force comme on dit !

Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews

vibrationclandestine.com/membres/e-cone e.cone@live.fr - 06 45 92 70 54 - facebook.com/e.coneprod

Selon toi, le fait d’avoir baigné dans l’univers du skate et du BMX est un atout pour ton identité graphique, pourquoi ?



et montage vidéo

Production, réalisation

Bodavizion

La première fois que nous avons rencontré Edoh de Bodavizion, il nous a expliqué être un lecteur assidu du magazine et qu’il souhaitait faire découvrir ses réalisations vidéo aux autres lecteurs. Alors bien sûr, nous avons voulu en savoir plus, mais il ne nous a rien dit, il nous a simplement donné un dvd. Ce support vidéo, intitulé Volume zéro s’adresse à tous dans le but d’éduquer les esprits dans les formats les plus divers. Pas de blabla, juste une vidéo regroupant la plupart des montages de Bodavizion. Cela passe du graff au basket, du break dance au rap en passant par des reportages sur des manifestations. Si nous devions décrire ce dvd en quelques mots ? An eye pointed on your mindz, devise qui exprime en tout point la vision artistique d’Edoh : braquer l’objectif sur l’esprit des spectateurs pour un voyage initiatique unique en son genre ou comment amener le spectateur à se défaire des images construites par les médias.

Interview de Bodavizion par Vibration Clandestine Graff, break dance, rap, manifestation, révolte etc. Edoh peux-tu nous parler de ce qui te pousse à réaliser tous ces montages vidéo ?

Le travail de la vidéo m’intéresse à tout point de vue, car selon moi, l’œil est le sens le moins bien éduqué aujourd’hui. Cependant, l’image est le biais le plus exploité à l’ère de la télévision, du cinéma et des images disponibles sur Internet. Cette omniprésence de l’image entraîne fatalement l’appauvrissement de la pensée et de l’esprit. On en est arrivé à un enchaînement d’images qui relèvent paradoxalement de la même dynamique : formater l’esprit des gens à un monde où les décideurs s’accommodent de la situation. Moi, je veux me réapproprier la vidéo pour cesser d’être le récepteur des idées des autres et, au contraire, produire des vidéos afin d’anéantir ce phénomène de désinformation.

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Tu as déjà organisé plusieurs soirées de projection, quel était le but de ces soirées ?

Pour moi, ces soirées aux concepts différents à chaque fois, servent avant tout à réunir des gens de tous horizons afin de partager des œuvres engagées, pertinentes et centrées autour d’objectifs clairement définis. Il m’est déjà arrivé d’inviter des activistes de l’art, tels que Filoo Fêlé, dont l’œuvre artistique (la danse) a déjà fait l’objet d’un documentaire, de présenter un autre de mes documentaires intitulé Noirs et Nègres. À la soirée du 5 mai 2012, des invités comme Neguentroprie Crew, DJ Goodka proposent, à leur tour, leurs œuvres à nos côtés. Nous serons d’ailleurs amenés à produire des vidéos avec eux sous forme d’entretien ou de clip vidéo.

Un de tes premiers DVD, Volume Zéro, a été tiré à 500 exemplaires et distribué gratuitement. Peux-tu nous en dire plus ?

Dans Volume Zéro, j’ai simplement voulu réunir une partie du travail que j’avais produit et réalisé en filmant des évènements culturels, sportifs, en faisant aussi des clips vidéo avec des artistes locaux de talent. Le concept de gratuité de Volume Zéro s’inscrit dans l’esprit de Bodavizion, qui est de diffuser de l’information vérifiée. De ce fait, le spectateur se retrouve plongé dans une œuvre complexe empreinte de vision sans complexe sur la culture hip-hop. Volume 1, disponible prochainement, présentera d’autres artistes, d’autres projets.

Africaisthefuture revient souvent dans tes vidéos, qu’est-ceque ça représente pour toi ?

Quelques artistes sur les vidéos portent des vêtements Africaisthefuture, car je connais personnellement les créateurs de cette marque. Je respecte leur engagement et j’adhère totalement à leur ligne de conduite.

Quels sont les projets en cours pour Bodavizion ?

En ce moment, nous travaillons sur la sortie de Volume 1. Nous continuons d’aller à la rencontre d’artistes qui viennent se produire dans la région. Enfin, nous allons réaliser trois courts-métrages et nous préparons la troisième édition (le 5 mai 2012) des soirées projections de Bodavizion.

vibrationclandestine.com/membres/dodo

C’est une structure totalement indépendante et autofinancée qui travaille en collaboration avec des personnes qui font la promotion d’artistes au sens large et dont le travail m’interpelle. Je travaille également sur des projets vidéo personnels pour mettre en avant le travail de gens de proximité qui produisent des œuvres qui correspondent à l’esprit de Bodavizion. Aussi, Bodavizion est en passe d’intégrer trois nouveaux membres qui apporteront, j’en suis persuadé, leur pierre à l’édifice. Nous avons hâte de présenter des projets ensemble, qui, j’en suis certain, ne manqueront pas d’accrocher l’œil du spectateur.

Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews

Art Kunst Arte

bodavizion@yahoo.fr - facebook.com/bodavizion

Alors clairement, Bodavizion c’est quoi ?


Au début, nous souhaitions vous présenter Dodo en énumérant la liste de tous les différents supports où cet artiste fait jaillir son imagination. Nous avons vite compris que ce n’était pas un bon calcul pour nous car Dodo, peinture sous le bras, est prêt à tout recouvrir. Voiture, camion, salon, jeune femme, miroir, vitrine, rien ne l’arrête. Des lignes dynamiques qui ondulent au rythme des supports utilisés, des couleurs vives et chaleureuses qui s’entremêlent, une imagination sans fin et sans faille. À force de tout recouvrir ce grapheur arrive même à colorer l’intérieur de nos têtes…

Interview de Dodo par Vibration Clandestine Dodo, comme nous l’avons cité plus haut, rien ne t’arrête. Tous les supports sont bons. Pourquoi cette passion pour la peinture sous cette forme ?

Je pense que ça vient du graffiti, le fait de s’approprier un objet, d’essayer de nouveaux supports… Avec le temps, j’ai remarqué que la couleur n’est pas faite que pour les murs et les toiles et que tous les supports sont bons à prendre.

As-tu quand même un support que tu préfères pour poser tes couleurs ?

Je crois que mes supports préférés resteront les murs vierges et les toiles parce que je me sens à l’aise mais en ce moment je m’éclate à peindre des voitures.

Un personnage féminin revient souvent dans certaines de tes créations, est-ce juste une série ou plutôt une marque de fabrique ? La princesse est née dans la rue et c’est plutôt une marque de fabrique, on me le redemande et j’aime refaire ce dessin, mais ce n’est pas tout. Une histoire va naître avec le personnage du chat. À suivre…

vibrationclandestine.com/membres/dodo doroulet@hotmail.fr - 06 15 18 21 17 - dodopeinture.blogspot.fr

Tu réalises aussi des affiches, une a retenu notre attention, elle contient ce slogan : Avant de voter je me renseigne à la télé ! Quels sont les objectifs de ces affiches ?

Artiste peintre/plasticien

Dodo

Art Kunst Arte

Ce n’est pas une affiche mais une aquarelle pour me moquer de la campagne présidentielle et de ses sondages. Pour mes affiches, ce sont plutôt des petits messages mignons mettant en scène le chat ou la princesse. L’objectif est de créer visuellement une sorte d’introduction à l’histoire qui va suivre.

Tu as déjà travaillé avec des enfants. Peux-tu nous parler de cette experience ?

Oui, plusieurs fois grâce à mon association, Monde Collectif. C’est très intéressant car ils ont une façon bien à eux de voir les choses. Ça m’a beaucoup enrichi de travailler avec des enfants mais ça demande aussi beaucoup d’énergie.

Finalement, le seul endroit où nous ne retrouvons pas encore tes dessins, c’est le textile. L’idée de sortir du StreetWear est elle prévue ? Une collection de sacs à main princesse a déjà été réalisée avec la créatrice Nadège Cézette et une collection de vêtement pour femme est en cours de réalisation avec la marque Heley. Je prévois également de faire une série de tee-shirt.

Si tu avais tous les droits et que tout était possible, quel serait l’endroit rêvé pour réaliser une de tes fresques ?

Les murs tout moches dans les hôpitaux et les prisons pour commencer, mais je veux bien peindre n’importe quoi !

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Alors pourquoi ces 4 mots : ouvrages, généreux, mobiles et artistiques ?

Parce qu’on voulait décliner le terme Ogma qui est l’appellation d’une divinité celtique [...]. C'est-à-dire une déclinaison dans toutes nos sphères d’action qui sont : Production de films d’auteurs, films institutionnels, production d’évènements culturels et notamment des festivals, l’éducation à l’image, et l’accompagnement de tournages de cinéma ou téléfilms avec la mise à disposition de quasiment tous les corps de métier présents sur un tournage ainsi que notre cantine de tournage itinérante "Ogmivores". Et ce dans ce qu’il y a de plus près de nos aspirations communes à savoir des Ouvrages (ils sont multiples) Généreux (parce que nous ne faisons pas de discriminations par l’argent) Mobiles (car nous intervenons dans le monde entier) et Artistiques (car ce sont l’artistique et le culturel qui sont les armes les plus redoutables et les plus durables dans le temps).

Crédit photo © Collectif Ogma

[...] De nombreuses sociétés de production cinématographique font un travail remarquable dans un certain engagement artistique qui me plaît et qui nous plaît. Malheureusement ce ne sont pas les plus nombreuses. Si Almodovar, les frères Dardenne, Clint Eastwod, Gavras et bien d’autres n’avaient pas créé leur propre boite de production ceci ferait belle lurette, je pense, qu’ils ne pourraient plus faire leurs propres films. [...]Faire penser, donner son point de vue est plutôt mal vu ce n’est pas ce qui est le plus courant. Donc avant tout c’est l’indépendance que nous recherchons dans cette structure qui est également un bel outil de travail pour pas mal de techniciens du spectacle, cinéma et autres, à travers nos prestations de services, notamment les réalisations de clips, de making of, de captations vidéo, produits et réalisés par des professionnels du 7ème art. Ensuite, au-delà de nos prestations qui nous permettent de travailler en région et pas seulement en Île de France ; nous avons fait le choix d’organiser des festivals de cinéma dans de petites zones rurales. [...] Audelà de ça le public que nous voulons éclectique dans nos festivals, de tous les âges et de tous les milieux, nous l'attirons par des tarifs d’accès très bas. C’est donc un pari permanent de leur montrer des films et des programmations également en spectacle vivant qu’ils ne peuvent voir que dans de rares cas dans les quelques cinémas d’art et d’essai qui subsistent encore en France et dans les autres festivals de cinéma, certains très bons comme Alès (30), Rousset (13) et d’autres. Mais également certains autres très hermétiques, très "prout prout" qui sont réservés dirais-je à un public averti ou de professionnels seulement. Nous, nous voulons de la qualité, de la convivialité et des échanges entre artistes et spectateurs. Si nous faisons que les spectateurs de nos festivals éteignent leur TV en rentrant chez eux c’est une réussite, s’ils la jettent, c’est gagné.

De début juin à fin juillet vous organisez 4 festivals, n’est-ce-pas trop compliqué d'organiser 4 évènements en si peu de temps ?

Non, car avec le temps notre équipe est rodée. Nous référençons parmi le Collectif Ogma et Ogma Productions des régisseurs cinéma et autres techniciens du son et de la lumière. Nous travaillons depuis plusieurs années dans ces métiers de grosses productions avec tout ce qu’il y a de plus merdique dans le déroulement (accès difficiles, intempéries etc…). Quand vous avez l’habitude de gérer en tant que régisseur général cinéma les imprévus et l’organisation préalable à un tournage qui rassemble une équipe de 60 personnes ou plus et ce sur des semaines, vous savez à peu près tout organiser. Au contraire, nos premiers festivals ont été créés en 2009 sans aucun soutien financier et ce jusqu’en 2011 où les 1ères subventions sont arrivées essentiellement d’ailleurs du Conseil Régional Rhône

Alpes et de la DRAC avec bien évidemment des soutiens des petites municipalités où nous intervenons. [...].

Vous nous avez expliqué être un collectif militant, de nombreux sujets vous révoltent. Vous participez à de nombreux évènements symbolisant le mécontentement, pouvez-vous nous en dire plus ?

Je vais reprendre là ce que m’exposait Miguel Benasayag qui est psychanalyste, épistémologue, écrivain et ancien combattant Che guevariste et résistant durant et contre la dictature militaire en Argentine. Il était le Président du 1er Festival International du Printemps des arts en Résistances à Comps (26) en 2011. Sans faire une dichotomie ou distinction entre l’art divertissant et l’art dit engagé, je préfère et nous préférons l’art et toutes les sphères artistiques qui sont engagées car elles font sens. Pour moi le domaine artistique le plus précieux est quelque chose qui a une utilité bien au-delà du simple divertissement. Si je prends l’exemple du théâtre, car je suis également comédien, j’aime les auteurs de théâtre comme Molière, Edward Albee, Harold Pinter, Tchekhov, Bertolt Brecht parce qu’il y a un engagement, une dénonciation redoutable de ce qui ne va pas. Prenons La noce chez les petits bourgeois de Brecht. Au-delà de cette famille qui nous fait mourir de rire par sa nocivité, son opportunisme, sa bêtise, il y a une critique du nationalisme en général et de la montée du nazisme en particulier. Toutes les pièces de Molière auraient pu être censurées si le roi lui-même n’était pas allé dans son sens. Bref une œuvre à la limite de la censure est plutôt bon signe parfois. Si les critiques, les journalistes, les politiciens et certains représentants de quelque communautarisme belliqueux vous tirent dessus c’est soit que vous êtes réellement un "sale con" ou soit que vous avez touché du doigt quelque chose qui va faire très mal. Si en plus il y a de l’humour là-dedans et que le tout est brodé avec parcimonie et intelligence et bien peut-être qu’on se souviendra de vous…. "à titre posthume".

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Interview de David Perrin du collectif OGMA par Vibration Clandestine

Vous avez de nombreuses cordes à votre arc, pouvez-vous nous parler des plus importantes ?

Art Kunst Arte

contacterogma@yahoo.fr - 04 26 66 23 55 - www.collectif-ogma.com

Production cinéma...

Collectif OGMA

Le collectif OGMA, Ouvrages Généreux Mobiles et Artistiques, oui mais encore ? C'est un collectif d'artistes et d'acteurs de la culture engagés, rassembleur de professionnels du cinéma et d'autres métiers de la scène (organisateurs de festivals, producteurs de films, de documentaires, fictions et films institutionnels et de spectacles vivants, intervenants en milieu scolaire ou spécialisé, gestionnaires de base de données de films...). Vous l’aurez compris OGMA semble singulièrement attaché à l’image ainsi qu’aux tissus culturels qui l’entourent et le peuplent. En plus de ces multiples activités OGMA est un collectif qui lutte hardiment contre de nombreuses aberrations sociales et culturelles mises en place, ou délaissées par certains de nos dirigeants. Nous ne pourrons pas parler de tout en une seule fois, mais vous les faire connaître sera déjà un bon départ.



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Automne prochain, Leslie prendra la route direction la Belgique avec peut-être une escale à Versailles. Avant cela il y a d’autres projets, de Juillet à Septembre du côté de St Chef (38), à l’église abbatiale. Cette artiste nous présentera un sujet qu’elle a exploré et mis en couleurs sur ses toiles : les anges. Rassurez-vous, cette garde impériale a subi un sacré coup de jeune. Nul besoin d’être croyant pour découvrir cette série, un peu de curiosité suffira. L’important n’est pas de croire en quelque chose ou en quelqu’un pour avancer, croire en soi et en ses proches est déjà très bien ! Evidemment, libre à chacun de penser ce qu’il veut tant qu’il respecte les autres. Leslie Berthet Laval fait partie des artistes en qui nous croyons et à qui nous souhaitons apporter notre soutien.

Interview de Leslie Berthet Laval par Vibration Clandestine Leslie, te revoilà dans le Vibration Clandestine, ta dernière parution remonte à Juin 2010, que s’est-il passé de ton côté depuis tout ce temps ? J’ai vécu une période très dynamique, avec de nombreux temps forts, en commençant par ma participation à l’exposition Art Shanghai en Mai 2010 lors de l’ouverture de l’exposition universelle de Shanghai, avec le soutien de la Société des artistes indépendants du Grand Palais de Paris. Il y a eu mon expo personnelle l’été 2010 durant 3 mois dans le château d’Andrézieux Bouthéon (42) lieu dans lequel j’ai eu la chance en 2005 de créer une série de grandes fresques réalistes (une visite guidée virtuelle de l’expo est visible sur mon site), puis comme invitée d’honneur au salon Arnorisère de St Quentin Fallavier en Novembre 2010. La même semaine je participais au salon Art en Capital 2010 au Grand Palais et enfin en Octobre 2011 au salon Art Shopping dans le prestigieux Carrousel du Louvre.

Tu réalises des performances en concert, galerie, musée, etc… Cela depuis le début de ta carrière, pourquoi autant d’attachement à ce genre de situation ? J’affectionne particulièrement cette démarche artistique. J’ai le goût des défis et n’hésite pas à me mettre en danger pour mieux me transcender, créer et donner du spectacle. Lors de ces représentations je redeviens la petite fille que j’étais qui peignait pour s’évader : je joue, peins d’instinct, sans prétention, librement, rapidement, avec cette rage de "vivre mon art" dans l’instant présent portée par les regards du public. Cela m’apaise et me libère. Grâce à cela, je me suis affirmée dans ma technique en peignant avec des seringues ou en vidant directement les tubes de peinture sur la toile afin de mettre en scène la couleur à l’état pur.

Par rapport à une de tes spécialités, la restauration et la création de fresques, tu nous as confié avoir passé plus de 3 ans dans les murs de différentes églises. Cela influence ton travail, ta réflexion ?

Oui bien sûr ! C’est à l’âge de 20 ans lors de mon 1er contrat de travail pour la création de fresques en l’église de St Martin la Plaine (42) que j’ai été très émue par la foi des visiteurs. J’ai alors pris conscience de l’importance de respecter ces lieux de cultes. C’est 17 ans plus tard après une douzaine d’églises, châteaux, et monuments historiques restaurés que j’ai réalisé avoir passé presque 3 ans de ma vie à travailler dans des lieux chargés d’histoire et de prières. Et bien cela a développé en moi une spiritualité naissante surtout lorsque l’on m’a confié en 2010 la création d’un chemin de croix moderne ainsi qu’une grande toile sur le thème de la résurrection en l’église de Tramolé (38). Et depuis je peins des Anges !

[...] De début Juillet à fin Septembre tu exposes à l’église Abbatiale de St Chef (38) une autre série, plus mystique cette fois, les anges. Pourquoi cette direction ? Le musée du patrimoine de St Chef a eu l’idée d’exposer mes anges dans l’abbatiale classée depuis 1840 pour ses ensembles de fresques romanes, dont la chapelle des Anges célèbre pour être entièrement recouverte de ces fresques qui traitent de la descente sur terre de la Jérusalem céleste, Paradis de la fin des temps, ceinte d’anges, et du coup en totale continuité avec mes tableaux récemment créés.

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Art Kunst Arte

vibrationclandestine.com/membres/leslie_berthet_laval leslie.berthet@wanadoo.fr - 06 61 09 99 01 - www.leslieberthetlaval.fr

Peinture à l’huile sur toile

Leslie Berthet Laval


Marianne Le Morvan

Fin 2011, nous avions eu un premier contact avec Marianne Le Morvan à propos de ses recherches sur Berthe Weill. Agée de 26 ans, Historienne de l’Art diplômée de la Sorbonne, Marianne publiait la première biographie de cette pionnière faisant enfin renaître cette oubliée de l’Histoire de l’Art. Née en 1865 et décédée en 1951, Berthe Weill était la première femme à devenir galeriste et seule à oser exposer les artistes débutants dans sa boutique à Montmartre ouverte en 1901. Plus qu’une marchande de tableaux, celle que Raoul Dufy avait surnommée "La petite mère Weill", était une protectrice des artistes ainsi qu’une féministe engagée. Son histoire tomba pourtant peu à peu dans l’oubli au fil des années. C’est pour ce travail de réhabilitation que nous souhaitions vous présenter Marianne Le Morvan afin d’évoquer Berthe Weill (1865-1951) La petite galeriste des grands artistes, le premier ouvrage consacré à ce pan important dans la reconnaissance de l’Art Moderne.

Art

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Interview de Marianne le Morvan par Vibration Clandestine

mariannelemorvan@gmail.com - www.bertheweill.fr - Illustration couverture : Michaël Beaucé vibrationclandestine.com/membres/mariannelemorvan

Marianne, tout d’abord, pouvez-vous nous parler un peu de vous et de ce qui vous attire dans l’Histoire de l’Art ?

Je suis historienne de l’Art, spécialisée dans l’Art contemporain. J’ai doublé mon cursus universitaire par un parcours au sein de grandes institutions parisiennes plaçant la démocratisation de la culture au cœur de leurs préoccupations. J’ai toujours été attirée par les mouvements en grande rupture dans l’Art et je me suis intéressée plus particulièrement à la naissance de la période dite "Moderne" qui débuta au moment de l’invention de la photographie. Les artistes n’avaient alors plus la mission de "recopier" le réel et se sont autorisés de grandes innovations dans la représentation. Cette liberté me passionne.

Courant 2011, vous avez rédigé la première biographie de Berthe Weill, pouvez-vous en quelques mots, nous dire qui était cette femme et quel à été son rôle au début du XXème siècle ?

Berthe Weill a été la première femme à investir la profession de marchand de tableaux. Il faudra patienter un quart de siècle pour qu’une autre devienne à son tour directrice de galerie. Elle était la seule à oser miser sur les œuvres de jeunes artistes inconnus si bien que Derain, Dufy, Léger, Maillol, Matisse, Modigliani ou encore Picasso firent tous leurs premières ventes à la Galerie B.Weill. Douée d’un exceptionnel flair pour repérer les meilleurs, elle a découvert les Fauves avant qu’ils ne soient reconnus et a également compris très tôt le mouvement cubiste. Dans cette période particulièrement misogyne, elle a aussi été la seule à exposer les peintres sur un pied d’égalité quel que soit leur sexe, contribuant activement à la légitimation du talent des artistes femmes.

Pourquoi vous semblait-il important de faire revivre à votre manière Berthe Weill ? [...] Ma manière de la faire revivre consiste à ne pas me limiter à la rédaction d’une biographie mais à plus largement réhabiliter l’ensemble de son action. Elisabeth Lebovici, la grande critique d’art, a accepté de rédiger la quatrième de couverture de mon ouvrage, apportant sa crédibilité à l’importance du sujet. J’ai d’autre part sollicité la Mairie de Paris qui va prochainement rendre un hommage officiel à Berthe Weill en apposant une plaque commémorative à l’adresse anciennement occupée par sa boutique. Je travaille actuellement sur le projet ambitieux d’une grande exposition rassemblant les peintres tels qu’ils étaient présentés à la Galerie B.Weill.

Berthe Weill a fait partie des premières galeristes à soutenir des artistes tels que Picasso et Modigliani. Pourtant, cette femme tomba peu à peu dans l’oubli, comment expliqueriez-vous cela ?

[...] Berthe Weill s’est imposée dans un milieu d’hommes durant une période antisémite. Alors est-ce parce que c’était une femme ou parce qu’elle était juive qu’elle souffre aujourd’hui d’un oubli dense ? Aucune des deux hypothèses n’est intellectuellement satisfaisante, il faut pourtant constater que son histoire a été effacée. Il faut du temps pour que le talent soit reconnu, Berthe Weill aura dû patienter un siècle pour que l’on prête attention à la valeur de son histoire.

[...] Quels sont les vestiges ou plutôt les souvenirs encore existants de Berthe Weill ?

Quatre années de recherches ont révélé de très nombreuses archives à découvrir dans mon ouvrage. Il demeure encore de nos jours une importante correspondance échangée entre Berthe Weill et ses peintres transcrivant son humour et sa relation privilégiée avec ses protégés. Plusieurs portraits ont également été identifiés dont une œuvre de Picasso classée depuis peu Trésor National. Ce qui reste surtout de Berthe Weill, et qui mérite d’être connu par le plus grand nombre, c’est l’histoire d’une vie consacrée à son amour pour l’art et sa témérité pour exister dans un monde qui ne comprenait pas encore ses initiatives.

De quelle manière et où pouvons-nous trouver votre ouvrage?

Mon éditeur, L’Harmattan, s’engage à rendre mon livre disponible durant la vie de l’auteur. Vous pouvez donc le commander auprès de tous les libraires sans prendre le risque qu’il ne soit épuisé.

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Interview de Loren Bes par Vibration Clandestine

Musique, photo, vidéo mais surtout le dessin, Loren, peux-tu nous parler de toi et de ton monde plein de couleurs ?

Destiné au monde de la jeunesse, certaines de tes illustrations gravitent autour de l’imaginaire, pourquoi ?

Je suis donc dessinateur, illustrateur (jeunesse entre autres). J’ai 27 ans, je vis dans le sud de la France. J’ai étudié quelques années à la fac d’arts appliqués à Toulouse (licence), puis d’arts plastiques à Rennes (Master). Et depuis environ 1 an et demi, je me suis lancé plus sérieusement dans le travail d’illustration à proprement parler. J’illustre donc des textes, des histoires.... La plupart du temps, ce sont des auteurs qui me contactent et me proposent d’illustrer un écrit. Cela a abouti à des collaborations qui me plaisent énormément. Lorsque les univers des deux se confondent, se complètent, se lient harmonieusement, c’est très agréable. J’aime particulièrement les projets en lien avec par exemple : la Nature, la poésie, le rêve, les machines brinquebalantes, bricolées, les mystères, les marécages, les bestioles...

C’est pourquoi, mes illustrations sont destinées aux enfants, mais en fin de compte tout aussi bien aux adultes qui s’y plongent, tout comme moi qui m’y plonge lorsque je les réalise. Le dessin permet une infinité de formes, de concepts, de déformations, de délires, de libertés, d’exagérations, et c’est ce qui me plaît en lui ! J’aime l’idée que lorsque l’on est devant une feuille blanche, TOUT (et vraiment TOUT) est encore possible ! Tout est imaginable, on est libre de créer l’univers que l’on veut, alors autant en profiter au maximum !

En effet, pour moi, musique et dessin sont deux choses très liées ! Tout simplement parce que quand je dessine, soit j’écoute de la musique, qui inspirera les traits et ambiances de mon dessin, soit (si par malheur je n’ai pas de musique autour de moi) je m’en créée une. Je suis pianiste, joue du clavier mais joue également de la guitare depuis le lycée, je m’essaye à l’accordéon italien, aux percussions. D’ailleurs mes dessins seraient probablement bien différents si je n’avais pas connu la musique…

J’essaie avant tout de créer. De ne pas me limiter à une illustration qui serait terre-à-terre, mécaniquement plaquée au texte, mais plutôt de faire de l’Art-illustration, d’y intégrer un peu de mon esprit artistique, qui s’entremêlerait à l’esprit artistique des mots, pour faire un tout, que j’essaie et espère artistique et sensible. J’aime : les architectures tordues, les vieilles maisons de pierres, les arbres courbés, les animaux, créatures expressives, les personnages un peu délirants, étranges…

Coup de coeur Favorite Favorito

Quels sont tes ustensiles et techniques de prédilection, plutôt aquarelle, fusain, stylo ?

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L’aquarelle, le crayon, le pinceau et le stylo sont mes ustensiles de prédilection ! C’est Plou Pli Pla qui m’a prêté sa boîte d’aquarelles au départ, j’avais 20 ans. J’ai cru que j’allais détester, et ça pour toute ma vie. À ce moment là j’aimais avant tout dessiner, crayonner, tracer des traits, des formes, dans toutes les directions. Et puis j’ai expérimenté ces petits carrés d’aquarelle. Pratiqué, testé, et encore expérimenté, beaucoup, dans tous les sens, et sans relâche. Et puis finalement...j’ai fini par beaucoup l’aimer, puis par ne plus pouvoir m’en passer. C’est cette transparence qui me plaît, ses couleurs, ses couches que l’on peut passer et repasser ou ne pas repasser, ses dégradés, ses effets diffusants…

Je pense qu’un enfant a besoin de rêver, de parfois s’évader, il a besoin de sensibilité, de confort, de tranquillité, de sérénité... Pourquoi pas au travers de mondes dans lesquels il aimerait bien se promener quelques instants…et l’adulte aussi d’ailleurs. Dans un monde un peu rude parfois, assez violent et aussi assez vulgaire quelques fois, j’aime l’idée de certaines brèches, très saines, un petit peu magiques, sensibles, colorées. Mais souvent les gens oublient que l’on a une infinité de possibles mondes en tête qui ne demandent qu’à être créés et pouvant donc potentiellement "apparaître" pourquoi pas à travers un tableau !

À voir certains de tes croquis on dirait que tu ne te sépares jamais de ton cahier et de tes crayons, est-ce essentiel pour toi d’avoir toujours de quoi faire un petit croquis ? C’est grâce aux carnets de croquis que j’ai pu progresser…

Faire un dessin dès que l’on a 5 minutes, chercher un endroit à dessiner, capter des situations présentes, crayonner 3 traits dès que l’on a soudain une idée émergente, croquer la vie, les gens qui passent, ou bien qui sont assis à la table d’un café, dessiner les amis, les soirées, les moments, les concerts, les gares, les salles d’attente.

C’est comme ça que j’ai passé 8 ans de ma vie. Entre le lycée et le moment où je me suis consacré à l’illustration. Je faisais parfois 10 croquis par jours pour mon simple plaisir, et j’accumulais les carnets dans mon placard. Des sortes de journaux intimes je crois, mais juste faits de traits, de couleurs, de gribouillis parfois...

Quelles sont tes plus belles sources d’inspirations ?

Beh, c’est Chloé bien sûr ! Puis ce sont les dessins animés que je regardais étant petit : les Tex Avery, aux personnages caricaturés et exagérément fous ! Ça a eu un impact sur mon trait je pense… Quant aux couleurs, la nature est la plus grosse source d’inspiration que j’ai pu avoir ! Des artistes comme Escher, Mucha, Nicolas De Crecy, Manu Larcenet, Enki Bilal, Sylvain Chomet, J.L.Tripp… sont des modèles un peu pour moi…

Si tu devais dessiner le monde d’aujourd’hui ce serait plus aquarelle et douces couleurs ou Posca et couleurs saturées ?

Bon, si je devais dessiner le monde, je n’aurais à vrai dire aucune envie de le dessiner empli de traits vifs et durs et peint de couleurs violentes et saturées !! Je laisse cela à d’autres, il y en a bien assez. Non non, j’aurais plutôt l’envie de mettre l’accent sur le coté naturel, sensible, poétique de notre monde… J’avoue que je pense que le monde gagnerait à avancer si chacun mettait l’accent sur les petits "biens", les petits "plaisirs", les petits "beaux". La dureté de la vie, on la vit, on la sent, on la respire, on la touche, on la ressent. Maintenant ce qu’il faut c’est avancer, c’est s’extirper, évoluer, et encore avancer... Autant avancer dans une direction la plus chaleureuse et agréable qui soit je trouve. Dans le livre Racontes-moi la révolution écrit par Ingrid Chabbert, il est question des révoltes, révolutions qui ont fait (et qui font toujours) rage, secouant les pays et les peuples du Moyen-Orient. Se battre, rassembler les foules, pour s’unir et affronter la dictature. Mais le tout dans un esprit des plus positifs, pour un "mieux". J’ai essayé que la fin soit plus positive et douce que le début...

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Dessin, illustration, art

Loren Bes

Musique, vidéo, photo, dessin, voyage…Hop ! Arrêtons-nous sur le dessin, sur les traits de Loren, sur ses douces lignes artistiques qui nous plongent dans un monde à part, entre réel et imaginaire. La seule chose qui différencie ces 2 mondes c’est ce que l’artiste en fait, la manière qu’il a de nous les présenter. Colorer de multiples croquis, des illustrations destinées au monde de la jeunesse, de petits moments simples pleins de bonheur, les couleurs et les coups de crayons de Loren Bes nous offrent un pays où nous partirions volontiers en voyage. Une destination qui ne nécessite pas forcément de billet aller-retour, un aller simple fera l’affaire…


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lorenbes@hotmail.fr - 06 89 91 34 47 - lorenbes.com CrÊdit photos Š Loren Bes

vibrationclandestine.com/membres/loren_bes

Dessin, illustration, art




Electro hip hop

Puppet Mastaz

C’est reparti ! Mr Maloke, Snuggles, Rhyno et toute la bande reprennent du service. Vous pensiez que ce groupe n’était qu’une réussite chronique et bien non, une Puppet ne meurt jamais. Alors que les 3 leaders du groupe avaient besoin de se ressourcer, de faire le point et de voir d’autres horizons, le crew Puppet Mastaz revient en force avec la sortie de Revolve and step up, leur cinquième album. Prêt à vous faire bondir, danser et remuer la tête au rythme de leur beat électro, vous vous demanderez très vite qui est finalement la marionnette dans cette histoire ? Qui fait bouger qui ? Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce groupe, ce sont 35 marionnettes à l’effigie d’animaux habillés comme vous et nous... Enfin presque. En concert, c’est de la folie ; ce sont les 12 élites du collectif qui assurent le spectacle, les autres veillent au grain. Au fait Guignol, ne traine pas trop dans les rues tard le soir, les Puppet Mastaz sont en pleine tournée et elles ont les crocs !

Interview des Puppet Mastaz par Vibration Clandestine Certains de nos lecteurs ne vous connaissent peut-être pas encore, pouvez-vous leur présenter le crew Puppet Mastaz ?

Nous sommes les Puppetmastaz, un groupe de rap composé de marionnettes cachées dans ce monde d’humains. Nous sommes comme un "Toyband" le premier au monde en fait. Imaginez les Muppets show qui croise le Wu Tang clan.

Vous êtes un collectif de 35 animaux dont 12 montent plus fréquemment sur scène que les autres, cela ne crée-t-il pas des tensions au sein du groupe ?

Non, nous avons dépassé ce sentiment typiquement humain. Et ces 35 animaux ne sont que la partie émergée de l’iceberg.

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Ça ne regarde que nous. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’après notre séparation (the Breakup), toute l’équipe des marionnettes est entrée en grosse dépression. Nous avons demandé de l’aide à Ziggy Scandalous, le psychanalyste. Selon lui, la meilleure façon de se libérer l’esprit était de partir dans l’espace.

Revolve and step up votre cinquième album arrive en force, pouvez-vous nous parler de cette nouvelle sortie ? Effectivement, Maloke a réalisé qu’il avait besoin que les Puppets se remettent ensemble. Il avait en tête de refaire une tournée mondiale et un nouvel album aux influences venues du cosmos ainsi que de notre for intérieur.

Rassurez-nous, derrière tous ces concerts, ces albums et toute la médiatisation qui va avec, vous n’êtes pas en train de préparer une révolution contre les humains ? Non, la révolution est proche de son terme. Les créatures qui sommeillaient à l’intérieur des humains sont désormais réveillées et demandent à être entendues.... Vous-mêmes vous en faites tous partie !

Selon vous, nous en avons marre de ne voir que des groupes de rock ou de rap humain. Pensez-vous que des marionnettes musiciennes pourraient prendre plus de place dans les programmations de festivals et de concerts ? Non ce n’est pas tant ça, dans la mesure où les Puppets interagissent directement avec la partie animale des humains.

Si vous avez un truc à dire à nos lecteurs, allez-y c’est maintenant ou jamais ! Le grand est une partie du plus petit, comme le plus petit est une partie du grand, il en va de même pour le faible et le fort.

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Coup de coeur Favorite Favorito

En 2009, le crew a failli se séparer, que s’est-il passé ?


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www.puppetmastaz.com CrÊdit photos Š Martin Eberle

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Electro hip hop


Interview de Breed Machine par Vibration Clandestine

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Vibration Clandestine ?

Nous sommes 4 musiciens natifs du sud de l’Ardèche. Il y a Kriss à la basse, Ja à la gratte, Mike au chant, et moi, lolo, à la batterie. Chacun d’entre nous s’est formé sa propre identité musicale dans diverses formations avant que l’on se rencontre il y a presque 10 ans. C’est certainement toutes ces expériences qui font le son et l’âme de Breed machine aujourd’hui. Mais un groupe ce n’est pas que les musiciens. Il y a toute l’équipe qui bosse derrière et qui nous permet d’être là où nous en sommes aujourd’hui. C’est pour ça que Bourzi, de Label 44, et Yann, notre webmaster, sont considérés comme des membres du groupe.

Le clip Âme perdue réalisé par Olivier Coll et Étienne Muller est particulièrement abouti. Quels souvenirs en gardez-vous ? Crédit photo © Camille Desmé / Hayatom Pics

contact@hayatom.com - 06 42 83 67 52 - www.breedmachine.com

Au niveau des ventes de 3 le public a parfaitement répondu à nos attentes. Le skeud trace sa route sereinement, et les retours de notre distributeur sont très encourageants. Il faut dire que nous avons fait le maximum pour que le lancement de cet album se fasse dans les meilleures conditions. La communication faite par notre label dans la presse spécialisée, sur le net, porte ses fruits. En fait, c’est tout le travail d’une équipe qui est récompensé.

Musique Musik Música

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Votre dernier opus, 3, a tout juste un an. Quel est le bilan ?

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On en garde un très bon souvenir. Ce clip a été réalisé sur Paris avec une équipe technique de 14 personnes. Je pense que ça se voit à l’écran. On a particulièrement soigné l’éclairage du clip ainsi que le choix des couleurs. Tout ceci prend du temps et demande beaucoup de professionnalisme de la part de l’équipe qui t’entoure. De notre côté, nous avons donné le maximum de nous-même pour que le clip soit bourré d’énergie et de puissance visuelle. En plus, notre clip a été shooté au même endroit qu’un épisode de la saison 2 de la série Braquo. C’était assez sympa de voir des barrières de partout interdisant le passage....."pour cause de tournage".

Ces deux collaborateurs vous suivent depuis votre premier album Éveil Hardcore. Pourquoi cette fidélité ? C’est vrai que nous avons réalisé 3 clips ensemble. Je pense que c’est parce qu’ils ont toujours réussi à retranscrire l’énergie pure de Breed machine. Ils ont une identité et une signature visuelle, avec un montage ultra rapide qui donne toute sa force à notre musique.

Depuis 2007, l’année de votre premier album, vos dates de concert se multiplient. Quel est le programme de 2012 ?

L’année 2012 s’annonce pleine de bonnes choses pour nous. On va jouer prochainement avec Black Bomb A, Bukowski..... On sera en tête d’affiche du Tatoo show à Montluçon. On sera sur Paris en septembre pour une date au klub. D’autres concerts sont en passe d’être finalisés. Sur la demande de notre label, on va se lancer dans la réalisation d’un nouveau clip. La chanson choisie sera certainement Cœur meurtri.....on y réfléchit encore.

L’année 2007 nous semble une année charnière pour le groupe. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Effectivement, c’est l’année où Kriss a intégré le groupe. On se connaissait depuis longtemps. Quand il a appris qu’on était en rade de bassiste, il s’est pointé à notre local avec son ampli. Il avait déjà bossé quelques chansons sans en parler à personne. C’était incroyable, en l’espace de 10 minutes il a fait sa place dans Breed machine. C’était exactement le bassiste qu’il nous fallait. Il avait parfaitement compris que pour intégrer le groupe il fallait combiner la maîtrise de son instrument et une grosse présence sur scène.

Que pouvons-nous souhaiter à Breed Machine pour 2012 ?

II y a plein de bonnes choses à nous souhaiter.....que notre album continue sur sa lancée, que les dates tombent encore plus et que l’on croise des tas de gens sympa sur la route.

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Métal hardcore

Breed Machine

À quoi reconnaît-on du bon métal ? Des gros riffs de guitare, une basse sourde venue d’outre temps, un rythme de batterie à vous faire exploser le cœur et une voix démoniaque ! Mais il faut que l’alchimie de la musique soit présente. Chez Breed Machine tout fonctionne. Un savoir faire de qualité qui sonne bien aux oreilles des initiés... S’appuyant sur 10 années d’expérience, leur troisième album qui se nomme simplement 3 est dans les bacs depuis 1 an. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Ils répondent...


Baptiste & Elisa, The Defibrillators, Green Valley Vibes et bien sûr Château Rouge (scène RhôneAlpes à Annemasse) ont traversé la saison 2011/2012 dans nos pages.

Sortie Pistes

À l’été 2011, Château Rouge lançait le dispositif de , accompagnement en studio, enregistrement, diffusion. Voilà ce dont ont bénéficié les trois groupes cités plus haut, lauréats de cette saison.

Sortie Pistes

Tout ça ne s’arrête pas là, au moment où nous faisons le bilan avec l’équipe de de , les groupes ont déjà fini leur enregistrement et vous pouvez dès à présent télécharger leur compilation sur le site 1d-rhônealpes.com ou en scannant le Flashcode ci-dessus. Pour ces trois groupes, cet accompagnement est un véritable atout pour le développement de leur projet. Maintenant, prenons le temps de savoir comment cela s’est passé et si le système a bien fonctionné.

Rouge, Interview de Guillaume Anger, programmateur musique de Château par Jean-Michel Comte. Nous y sommes, la première édition de Sortie de Pistes touche à sa fin. L’équipe de Château Rouge ainsi que les partenaires du dispositif sont-ils contents de cette première édition ? Oui, nous sommes vraiment contents de cette première édition, nous pourrons être fiers des groupes qui sortiront du dispositif. D’ailleurs, ils ont déjà des dates de concerts et nous pourrons les soutenir dans la diffusion.

Les sessions studio et les enregistrements se terminent, leur accompagnement se conclut par des journées de formation en communication et en management d’artistes. Pourquoi ces dernières formations sont-elles importantes ? Nous avons d’abord travaillé sur l’artistique, qui est fondamental, même si je souhaiterais développer plus encore cet axe lors de la prochaine édition. À présent il est important que nous puissions mettre l’accent sur ce qui permet à un groupe de travailler sur sa structuration et son développement. Notre dispositif a été créé pour donner le maximum d’éléments pour l’autonomie du groupe. Baptiste & Elisa, The Defibrillators et Green Valley Vibes vont devoir reprendre la route en volant de leurs propres ailes. Concrètement, que leur a apporté ce dispositif ? Un regard artistique qui leur a permis de réfléchir et de remettre en cause ce qu’ils font, c’est important de lever la tête et de pouvoir échanger avec des personnes extérieures sur un projet artistique. Nous ferons le point avec eux sur ce nouveau dispositif après le vernissage. Vous avez opté pour le numérique avec une compilation téléchargeable gratuitement sur 1d-rhonealpes.com, pourquoi ce choix ? Ce qui est primordial c’est que les groupes puissent, dans un premier temps, s’exporter dans l’ensemble de la région RhôneAlpes. L’important, c’est d’être découvert. La plate-forme 1drhonealpes.com, qui travaille avec des indépendants, permet cela. Le vernissage de la compilation aura lieu le 8 juin au café de Château Rouge (entrée libre). Comment va se dérouler la soirée et qu’allons-nous y découvrir ? Ce sera l’occasion pour les groupes de présenter leurs répertoires et ce sera une belle soirée aux esthétiques variées. Ce sera également le lancement des candidatures pour la prochaine édition.

studios@chateau-rouge.net

+33 450 43 25 93 ou +33 450 43 24 24 www.chateau-rouge.net - www.chateau-rouge.net/studios

Sortie de Pistes n°1 se termine, la compilation est enregistrée, le Flashcode est là, le vernissage est programmé. Guillaume, as-tu un dernier mot pour nos lecteurs ? Venez nombreux le 8 juin dès 20h et soyez curieux, faites un tour sur la plate-forme 1d-rhonealpes.com, et pour les suivants, postulez, même ceux qui n’ont pas été sélectionnés l’année précédente, car il faut persister.


Interview d’eLZed par Vibration Clandestine

[...] Qu’est-ce qui a poussé les membres de eLZed à se réunir et à fonder ce groupe de rock quelque peu déjanté ? Au départ, c’est plus des retrouvailles de musiciens pour le plaisir de faire revivre les jours anciens, ceux où le rock’n’roll était un besoin vital. Puis on se rend compte que, dans le paysage sonore ambiant, tout est triste, gris, mercantile. Que pour nous la musique représente autre chose : le plaisir, le partage, la fête. [...] Du coup, le côté déjanté c’est tout simplement un moyen de faire passer des messages sur des sujets sérieux en gardant en tête les plaisirs de la vie. Regarder son cochon d’Inde, écouter les étoiles sous la nuit nuageuse, boire un rhum arrangé à la fraise pour faire glisser un fondant au chocolat, se dire que, quand même, les Inconnus étaient connus, se convaincre que le rock peut encore exister en ces temps nucléaires, enfin tout ça quoi... les instants magnifiés ! Et si le rock’n’roll n’était pas un peu déjanté… ce ne serait pas du rock’n’roll !!!!

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Jaune ou rien, jaune indigo, plus jaune la vie, etc. Serait-il possible d’avoir une explication sur cette fixation jaunâtre ? Parti politique, boisson officielle, couleur préférée… Expliquez-nous !

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Tout simplement parce que le jaune est la couleur de la fête. Au printemps quand le soleil revient, tout le monde ne pense qu’aux vacances, au soleil, à l’apéro, à bouger avec la Poste (quoique, en ce moment...). Tout ce qui est jaune, en fait, révèle le côté positif de la vie. Comme pour les animaux qui se réveillent au printemps. Le Yellow spirit est dans nos gênes. Notre but est juste de faire exploser cette force jaune, qui est en chacun de nous, pour repousser la grisaille de la vie. Si certains groupes demandent à la lune … on préfère s’adresser au soleil. Niveau politique, le jaune est négligé... Si ce n’est pas une preuve irréfutable du marasme politique ça... une honte ! Pour la boisson, c’est évident que le jaune est un hommage à notre boisson préférée, emblématique du groupe : l’infusion tilleul au miel de Oytier Saint-Oblas. C’est super bon et hyper rock’n’roll.

fermés de la Gratte à 2 pattes. [...] Il en résulte un album dans la lignée du premier opus. De l’énergie, de la bonne humeur, un gros travail sur le son général pour aboutir à un pur concentré de rock. En parallèle, on est très fiers de pouvoir le présenter au public en ouvrant pour Didier Wampas, une figure majeure de la vraie scène rock française. Cette pure orgie de rock’n’roll se déroulera le vendredi 4 mai, aux Abattoirs, à Bourgoin-Jallieu.

Vous avez participé au festival international des Nomades de M’Hamid El Ghizlane, dans le Sud Marocain, aux portes du Sahara. Que retenez-vous vous de cette expérience ?

Notre périple marocain restera pendant très longtemps dans nos mémoires. D’abord pour les rencontres que nous avons pu y faire. Une rencontre d’abord avec le désert, le vrai. Celui où chaque goutte d’eau, chaque geste, chaque parole, est compté. Une rencontre aussi avec les gens qui vivent là-bas et qui ont développé une philosophie de vie à l’opposé de ce qu’on peut connaître. D’ailleurs 3 morceaux de l’album ont été écrits dans l’avion du retour, et si la pochette est très clairement un clin d’œil à cette expérience, l’album est dédié à ces gens qui nous ont transformés. C’est pourquoi on a teinté notre jaune d’indigo, l’indigo des Sarhaouis du grand sud marocain.

Auriez-vous un mot, un message, une parole pour nos lecteurs ?

Si le début du mois de mai vous déprime d’avance, venez partager un moment de folie jaune avec nous. Nos promesses : De l’énergie et des câlins ! Notre programme : du rock, de la sueur et de la bonne humeur.Et vous pouvez nous croire sur parole : nous tenons nos engagements !!!!

Votre second album, Jaune Indigo, voit officiellement le jour début mai, pouvez-vous nous en dire plus ?

Tout d’abord c’est notre premier album avec notre nouveau batteur. Fin 2010, Margritt nous quittait et nous avons commencé à travailler avec Dédé le Sanglier qui a apporté sa sauvage fougue à eLZed. À la fin de la tournée de Jaune ou Rien, on avait vraiment le besoin de se relancer dans une dynamique créatrice. Il a suffi d’ouvrir le robinet. L’album a été composé en seulement une semaine de résidence, à Thiers, dans les locaux maintenant

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Yellow Rock

eLZed

Non à Bourgoin Jallieu (38) il n’y a pas que le rugby, la boxe et la fameuse brioche bicolore du même nom. Il y a également une grosse activité culturelle, aussi bien artistique que musicale, aussi bien punk que classique. En fait il s’y passe plein de choses et depuis un moment déjà ! Depuis quelques années, nous pouvons aussi trouver une joyeuse bande de troubadours, jaune… Alors pourquoi jaune ? Et bien au moment où nous écrivons ce texte nous n’en savons pas plus que vous. Tout ce que l’on sait, c’est que dès que l’on parle de ce groupe, eLZed, il faut toujours que cette couleur ressorte à peu près toutes les 10 secondes. Pour la sortie de leur 2ème album, le moment est bien choisi pour en parler, de ce jaune…



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Un peu de fraîcheur dans le paysage reggae pour affronter les chaleurs caniculaires de cet été ne sera pas de trop. Le 21 juin c’est la fête de la musique, le début de l’été et la période de sortie du nouvel album de Sonith. C’est à cette occasion que nous avons rencontré celui qui réchauffera les corps et les cœurs les plus endoloris, qui apaisera les colériques et redonnera courage aux démotivés. En route !

Interview de Sonith par Vibration Clandestine [...] Reggae mais pas que, peux-tu nous parler de tes influences, de tes couleurs musicales ?

En fait, je ne suis pas venu au reggae de suite. J’ai tout d’abord été fan de toute l’époque "woodstock" qui me faisait triper en passant de King Crimson par Richie Heavens, Janis Joplin, Cream ou The Who, puis je suis venu à Marley, Thirld world, Gregory Isaac, Max Roméo…Et mes voyages en Inde m’ont emmené vers des sonorités telles que Nusrat Fateh, Ali Khan ou Zakir Hussein. Quand à l’Afrique, elle m’a fait découvrir le Blues Mandigue et des artistes comme Cheikh Lo ou Boubacar Traore…alors tu vois aujourd’hui à l’image du monde, ma musique est symbole de mixité, on y retrouve des tablas ou des sabars…

À la veille de l’été sort "Le temps fait son affaire" ton nouvel album, alors, que renferme ce nouveau projet ?

Plein de bonnes choses évidemment mais surtout il correspond à ce que je suis aujourd’hui. C’est-à-dire un homme qui est père de famille accompli avec des valeurs que m’a donné mon parcours de vie…symbole de diversité, il n’y a pas de redondance et chaque morceau correspond à une étape de ma vie, une pensée, des rencontres, des voyages…on y retrouvera des morceaux parfois à jouer à deux, à quatre ou à 8 car c’est aussi le cas sur la route. Nous avons fait une formation modulable pour pouvoir jouer de partout…

Tu as enregistré ton album au studio Hacienda, comment s’est passé cette session ?

C’était purement génial ! On avait déjà la volonté de rester dans la région du Beaujolais et de faire travailler des acteurs locaux. Sans compter le fait que Jean Gamet est une figure dans le milieu et que sa structure est top pour bosser : t’es coupé de tout et tu peux vraiment rester concentré sur l’essentiel. En plus Jean G nous a donné la possibilité de bosser avec notre ingé son studio (Pascal Coquard) qui nous a bien aidés à la réalisation de cet album car il me connait depuis des années. Nous avons pris le temps et avons enregistré en deux sessions : une première pour les prises et une deuxième près de 4 mois plus tard pour reposer l’oreille et prendre du recul. Une superbe expérience qui allie d’autant plus notre équipe dans un cadre très confortable…

Tu as partagé la scène avec Tiken Jah Fakoly, quels sont tes meilleurs souvenirs ? Yes, j’ai eu la chance de jouer deux fois avec lui. Une fois au Ninkasi KAO et une fois au Transbordeur. Les deux fois, j’ai pu discuter avec lui et me rendre compte qu’il y a une vraie personnalité sans prise de tête et avec une vraie mission qu’il pérennise depuis des années à travers ses actions, ses concerts sur la Françafrique c’est vraiment un grand frère. Mon meilleur souvenir restera le dernier concert l’année dernière où pour des raisons techniques on m’a demandé de réduire le liner à deux personnes et nous avons joués à deux devant 1500 personnes et le pari fut réussi puisque nous avons mis le feu aux poudres…à deux !

As-tu quelques mots pour accompagner nos lecteurs cet été ?

La première chose qui me vient en tête c’est que mes voyages m’ont appris que la vie est belle et qu’il faut la préserver. Soyons conscient tout un chacun de ce qu’elle nous offre tous les jours et restons dans une pensée positive car je suis un adepte de la méthode Coué et mon parcours jusqu’ici lui a toujours donné raison. N’hésitons pas a prôner l’amour et le respect, que la société tend à dévaloriser. Diversité, mixité, le tout sans oublier de se protéger… ! Évidemment !

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mathieu@jaspir.com - 06 34 18 43 99 - www.myspace.com/sonithlapage Crédit photo © Gential Lamber

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Reggae/chanson

Sonith


Quelques vibrations commencent à se faire sentir dans le sol. Celles-ci vous envahissent doucement, légèrement, d’abord vos extrémités puis le corps tout entier frémit, vibre, retentit au son des percussions. Puis, c’est votre esprit qui commence à s’enivrer, petit à petit il chavire, les sonorités psychédéliques du l’emportent. Tout s’accélère, le son Djemdi prend le dessus sur vous et vous guide vers un voyage dans le temps, dans diverses ambiances, différents univers. World, electro- tribal, transe ? Djemdi !

Interview de Djemdi par Vibration Clandestine

Percussions, didgeridoo, samples… Pouvez-vous nous parler de votre univers, du voyage dans lequel vous nous invitez ?

Voyage sensoriel misant sur l’énergie des djembés, la vibration mystique du didgeridoo et le groove de la basse pour recréer sans cesse de nouvelles couleurs avec cette recette instrumentale.

vibrationclandestine.com/membres/djemdi djemdi@djemdi.com - 06 82 32 07 27 - www.djemdi.com - Crédit photo © XVIII

Flop’s, Baptiste, Kéké et Rod. 4 prénoms pour un nom, Djemdi. Comment s’organise cette énergie musicale ?

L’énergie musicale de Djemdi s’organise un peu comme elle veut, c’est beaucoup de ressenti, de sensitif, de relations intimes entre les instruments. Chacun apporte à sa manière sa sensibilité. Chaque idée, chaque sensation peut avoir sa place dans la musique. Nous ne sommes liés à aucun cadre musical pré-établi, ce qui laisse un vaste champ des possibles. Les Djembés peuvent aller de "grattements" très organiques sur la peau jusqu’à de grandes envolées rythmiques plus marquées ; tout comme les didgeridoos d’une nappe tranquille à des hurlements primaux ! La basse vient apporter sa touche mélodique et rythmée, ses seules limites étant la longueur du manche... Tout un jeu de sensations pour en créer chez l’auditeur, pour vivre et faire vivre ce qui nous fait vibrer, pour que les ondes sonores que l’on produit, soient entièrement communicatives. Nous percevons notre musique comme un langage corporel, que ce soit entre nous ou entre nous et le public, on a besoin de se sentir tous les quatre pour donner le maximum. On est beaucoup moins à l’aise sur d’immenses scènes à 3 mètres les uns des autres, encore une histoire de sensitif !!

continuer dessus, etc. Notre envie a été de retranscrire une énergie très live, d’où l’enregistrement tous ensemble des bases de chaque morceau, avec une volonté de donner le plus de vie possible, le plus près de la situation du concert ! Au final, cette liberté se ressent et nous fait un bien fou à la réécoute ! Pour ce qui est des morceaux à proprement parler, c’est un mélange du premier et du deuxième album, on a pris le son très acoustique de l’un et les compositions beaucoup plus mélodiques et évolutives de l’autre. On a principalement cherché à enregistrer ce que l’on sait faire, en trichant le moins possible, sans trop se prendre la tête, sans se surcharger l’esprit avec ça, et au final on se retrouve avec un objet qui même après plusieurs mois de travail dessus ne nous lasse pas. On prend énormément de plaisir à le réécouter régulièrement. Ça peut paraître narcissique mais je crois qu’on aime beaucoup ce que l’on fait !! Et si cet amour pour notre musique se transmet, c’est un vrai bonheur ! Pour parler du titre (je sais ça vous interloque !) L.O.V.E. pour l’ultime rempart contre les bêtises que l’homme peut commettre, au moins un instant aimer son voisin, peut importe qui il est.... Et 3.0 je vous laisse deviner. Il ne faut pas chercher très loin !

Power world

Djemdi

Musique Musik Música

La plupart de ceux qui ont la chance d’assister à vos concerts parlent de voyage, d’une musique qui les transporte, comment expliquez-vous cela ?

Sûrement parce que nous en sommes les premiers voyageurs.

[...]

D’après vous Djemdi est comme une armée peuplée de soldats du son, pouvez-vous expliquer votre théorie ? Le son depuis des millénaires est vecteur de sensations, la transe en étant le paroxysme, et chaque concert est un moyen de vivre quelque chose ensemble, tout le monde baigné du même spectre sonore, vivant l’expérience chacun à sa manière. L’espace d’un instant, les gens partagent des émotions avec d’autres à qui ils ne diraient même pas bonjour... Donc soldats de la paix éphémère, quand les regards se croisent avec de la lumière dans les yeux, et que le monde qui nous entoure se met entre parenthèses.

Courant avril sortait L.O.V.E.3.0 votre dernier album, parleznous de cette dernière production.

On a décidé pour cet opus de tout enregistrer et mixer nousmêmes, pour prendre le temps du recul, enregistrer un morceau un jour, le réécouter pendant une semaine, et après

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easypulp@laposte.net - Julien 06 76 79 19 56 - Dany 06 86 08 90 00 - www.myspace.com/byeasypulp

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Pop Rock

Easy Pulp

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Easy Pulp c’est une histoire de potes du lycée, une histoire de famille. Ce sont dans les vieilles marmites que se cuisinent les meilleurs plats me direz-vous ! Et bien ne dérogeons pas à la règle. Les 4 Bressans distillent un son pop-rock propre et efficace qui ne demande qu’à être reconnu.

Interview d’Easy Pulp par Vibration Clandestine Quels ont été les événements qui ont concrètement lancé le groupe ?

Les événements qui ont concrètement lancé le groupe sont notre passage à L’Ampérage à Grenoble pour l’occasion du Concours Rock Gibus Tour 2012 et notre victoire !! Cela a été notre meilleure expérience sur scène, le public était très réceptif et survolté, on avait de très bon moyens techniques mis à disposition, de quoi faire un super show !! Et à l’annonce des résultats, on ne vous explique même pas l’hystérie...

Pour vous, qu’est-ce qu’il faut pour faire un bon rock ?

Pour faire un bon rock, il faut simplement jouer avec son coeur et ses tripes, comme tous les autres styles. Il n’y a pas une ligne à suivre, le rock est un grand terrain de jeu où tout est bon à prendre, il faut ensuite imposer sa signature musicale, travailler, travailler, travailler et après si ta musique te fait vibrer, quoi de plus important ?

Vous avez fait un passage à la Tannerie de Bourg-en-Bresse (01), pouvez-vous nous en dire plus ?

Alors pour ce qui est de nos passages à la Tannerie ce fut l’un des plus bénéfiques du groupe. Nous avons fait un Show-Case au mois de février, devant une salle comble, qui viennent pour beaucoup d’entre eux découvrir un nouveau groupe.

Ce fut un grand moment de partage d’émotions, de réflexion et de conseil. D’ailleurs on remercie encore toute l’équipe de la Tannerie, et nous sommes en ce moment en contact pour une nouvelle date !!

Quels sont vos futurs projets pour le groupe, concert, album ?

Nos futurs projets, côté album on prépare notre premier bébé pour septembre, enregistrement maison dans notre petit studio de la West-side Bressane. Ensuite, on a quelques dates de prévu dans la région, chez les voisins et la finale pour laquelle nous irons jouer à Paris le dernier week-end de septembre au Gibus où on espère rentrer à la maison avec une victoire, en tout cas on fera tout pour ça !!!

Dans votre bio, vous dîtes que le groupe s’est formé au détour d’une bouteille. Laquelle ? Quelle bouteille c’était ? C’est l’histoire la plus Rock & Roll que vous n’avez jamais entendue, c’était une bouteille d’Orangina ... Nous sommes tous les quatre grands amateurs de soda !!! Non sincèrement, on avait bu la veille, il était 14h et on avait toujours le cerveau dans les santiags et ce fut "Le Remède".



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Ce groupe n’a que quelques années d’existence derrière lui, la formation de The Socks remonte à 2009, mais il n’aura pas fallu longtemps pour mettre en harmonie ces 4 furieux du rock. The Socks nous fait partager, ou plutôt nous envoie en pleine figure un son massif, efficace et puissant. Ce quatuor nous replonge dans les ambiances rock des années 70, du côté des groupes qui bordaient fièrement illustrations, imaginaires et ambiances parfois un peu macabres. Une idée des influences ?

Interview de The Socks par Vibration Clandestine

The Socks, 4 Rhônalpins originaires de Lyon mais encore ?

De Tarare exactement !! Juste 4 gars très motivés, des conquérants hé hé…

Pour que nos lecteurs vous situent un peu plus, vous seriez plutôt Black Sabbath, Led Zeppelin ou Sex pistols, AC/DC ? Black Sabbath, Led Zeppelin bien sûr !!

Finalement il semblerait avoir encore de la place pour le rock/ Hard rock ? Il y a toujours eu un public fidèle pour ce genre de musique. Et encore plus ces derniers temps avec les reformations de gros groupes de l’époque. Il y a juste moins de promotion que sur d’autres styles.

En 2010 vous avez remporté le prix du public de la 3ème édition du festival des nouveaux talents en Beaujolais vert. Que vous a apporté cette distinction ? Ce tremplin nous a permis d’enregistrer notre premier Ep Side A. Un 5 titres encore disponible en CD et Digital via notre site web.

Au moment de cette interview vous êtes en pleine finalisation de Bedrock votre nouvel EP prévu pour début avril, pouvez-vous nous parler de ce nouvel opus ?

En fait, le projet a mûri pendant à peu près un an, jusqu’à ce qu’on décide de l’enregistrer cet été dans des conditions vraiment minimalistes, presque roots, très roots. On a ensuite commencé à préparer la sortie de cet EP, sans être entièrement satisfait du résultat final. On ne se sentait pas de défendre un projet qui ne répondait pas entièrement à nos attentes. Sur un coup de tête, on a donc décidé de le réenregistrer au mois de décembre dernier aux Studios de l’Hacienda à Tarare, et là, le son nous a vraiment, vraiment plu. On a réussi à créer l’ambiance qu’on recherchait, un gros son assez old school influencé par des groupes comme Black Sabbath, tout en gardant un côté assez personnel et actuel. Du coup, défendre cet EP sur toutes nos tournées nous motive encore plus.

Les festivals arrivent, avez-vous des dates prévues pour cet été ? Oui nous serons le 17 août au festival Sud Rockstar à Tarbes. Il y a aura aussi le Sylak Open air aux côtés de groupes comme Napalm Death le 8 septembre à St-Maurice de Gourdans.

Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews

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vibrationclandestine.com/membres/the_socks thesocksgroup@gmail.com – 06 79 59 76 62 - www.thesocks.fr Crédit photo © Simon de Bonnefoy

Stoner Rock

The Socks


Fowatile

Interview de Fowatile par Vibration Clandestine Fowatile, une fusion hip hop/électro efficace et novatrice, mais encore ? Parlez-nous de votre univers et de votre son avant-gardiste.

On essaie avant tout de faire de la musique à notre manière, sans se soucier des formats propres aux styles qu’on aborde : on peut jouer des sons synthétiques avec une énergie rock mais avec un couplet rappé si ça nous plaît, on est très libres, et assez "toutterrain". Au niveau de la production, on aime les sons digitaux, les mélanges avec des sources acoustiques, mais on cherche toujours à avoir un côté organique. On produit nous-mêmes chacun des sons qu’on utilise, que ce soit les synthés ou les sons de batterie.

Electro Hip-Hop

Inutile de présenter Fowatile à ceux qui errent dans les méandres des scènes alternatives. Et en ces terres hors normes, on ne s’y perd pas bien au contraire, nous y trouvons de multiples routes qui nous mènent au novateur, au différent, à la découverte. Comme disait Tolkien : Ceux qui errent ne sont pas toujours perdus. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce groupe, prenez un chanteur/rappeur, un poly-instrumentiste, un chercheur en informatique musicale, un batteur capable de remplacer n’importe quelle Groovbox, déposez-les sur une scène garnie d’un public ouvert et laisser agir, vous obtiendrez une fusion entre le hip-hop et la musique électronique très réussie. Une lutte furieuse mais amicale entre beat bien lourd, mélodies aériennes, et voix caméléon. Le son idéal pour voyager dans le temps, de préférence côté futur.

Progressive Live

Musique Musik Música

Qu’est-ce-qui vous a poussés à créer Fowatile ?

vibrationclandestine.com/membres/fowatile www.fowatile.com - www.biscuits-records.com Crédit photo © Thomas Bohl

En tant que musiciens de formation plutôt jazz ayant grandi en écoutant aussi des musiques actuelles, on a eu l’envie de créer un groupe de scène, qui nous permettrait de jouer en live la musique qu’on aime écouter, mais qui est habituellement jouée par des DJs.

Vos influences c’est plutôt quoi ?

On a tous des backgrounds musicaux vraiment différents. Du coup, je dirais d’une manière générale tout ce qui groove et fait s’agiter les neurones, et finalement pas forcément majoritairement du hip-hop.

Début avril, vous avez lancé Fowl Steps, un album 12 titres, CD et Vinyl. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?

Fowl Steps ? Oui, ça signifie "démarche de volaille", un peu l’impression que donnent les gens quand ils se dandinent sur nos rythmes. D’une manière générale, c’est un album assez éclectique, il y a une vraie cohérence entre les titres, mais on ne sert pas deux fois la même recette. On a la chance d’avoir pu inviter des gens qu’on admirait et dont on se sent proches musicalement : les excellents freaks anglais de Foreign Beggars, et Talib Kweli, une des figures du hip-hop New Yorkais.

Rares sont les média qui n’ont pas parlé de vous, comment expliquez-vous cet engouement envers Fowatile ?

Au départ c’est notre formule live inhabituelle qui a suscité beaucoup de curiosité, c’est assez impressionnant de voir Greg jouer les beats en live ! Puis on a eu de très bons retours sur notre premier EP sorti l’année dernière, et maintenant sur l’album, avec de belles mises en avant, et déjà pas mal de presse. Je pense que les média sont à l’affût de projets différents, personnels, qui ont la démarche de vouloir toucher les gens à leur manière, sans essayer de se rattacher à une quelconque chapelle.

Pour motiver les derniers qui ne vous connaissent pas encore, le message ce serait quoi ? Soyez ouverts et curieux, venez nous voir en concert, ou écoutez notre musique sur le net même si vous n’aimez pas le hip-hop habituellement. Notre devise est : la musique n’a pas de frontières !

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Pop/Folk

Fake Oddity

C’est en 2009 que nous croisions pour la première fois la route de Fake Oddity. Runfast leur dernier album venait de voir le jour, un disque rock qui semblait déjà se pencher sur des sentiers de plus en plus planants, plus aériens. Mai 2012, Fake Oddity revient nous voir avec des morceaux aux couleurs pop et des ambiances entrainantes, plaisantes, juste ce qu’il faut pour amener un peu de fraîcheur musicale dans nos oreilles. Le soleil, les bonnes températures, les jours qui s’allongent, pas de doute la période printemps/été commence à se dessiner, Fake Oddity arrive au bon moment et bien équipé pour assurer la bande son.

Interview de Fake Oddity par Vibration Clandestine Fake Oddity, toujours là après 10 d’existence. Pour ceux qui ne vous connaissent pas ou peu, nous vous laissons le soin de vous présenter. Fake Oddity, c’est 4 musiciens rencontrés par petites annonces en mode "meetic".

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Nous vous avions croisés une première fois en Février 2009, vous revoilà dans nos pages en Mai 2012, alors quoi de neuf ? Un nouvel album, French Beauté. Un retour aux fondamentaux. Un grand retour, après 2 ans d’absence, que nous avons voulu plus accessible. Un nouveau voyage dans les plaines des divers continents. On pourrait presque dire, une musique faite pour sa bagnole. En tout cas, on aurait bien écouté ça dans nos divers voyages où l’on dormait sur les aires d’autoroute pour rejoindre le désert espagnol ou les soirées berlinoises !!!

Et pour agrémenter tout ça, une belle tournée dans toute la France et un clip sur le morceau French Beauté avec tout plein de filles pour le plaisir des yeux !!!

Fin mars, vous sortiez French Beauté. Parlez-nous de cet album qui porte les nouvelles tendances du groupe.

French Beauté est un album beaucoup plus pop, voir folk, que le précédent. On l’a enregistré avec le réal Jean-Pierre Spirli (Wampas, Biolay, les VRP). Ça nous a pas mal appris et fait prendre des orientations différentes.

Tu peux avoir des chansons très country comme You Go, des rythmes d’Amérique du sud sur I am a man ou I’m so cruel, ou de la pop panafricaine avec Magnificent tribe.

Certains ont dit que ça sonnait presque world, ce qui nous a beaucoup amusé. Mais ça reste dans notre ligne directrice, des morceaux variés, malicieux, cette fois accessibles et plein de sincérité.

Qu’est-ce qui vous amenés à travailler sur un son plus coloré, plus pop ?

Cet album a été un peu long à sortir. Après Runfast, où l’on avait développé un univers plutôt sombre et rageur, on avait besoin de se renouveler. De retrouver un peu de fraîcheur.

C’était un nouvel univers pour nous et il a fallu s’acclimater. Le premier postulat était de remettre la voix de notre chanteur Faik en avant. Il avait braillé pendant 2 ans alors qu’à la normale, il chantait de la pop de son enfance. En deuxième, on voulait un album plus arrangé, avec de nouvelles sonorités (percus, cuivres, cordes, chœurs). Ça nous a emmenés vers plus de mélodies, plus de finesses et la couleur a fini par ressortir d’elle-même à force de tailler à coup de burin dans la pierre brut. On a aussi été pas mal influencés par des groupes comme Vampire Weekend, Beyrut ou les Fleet Foxes.

Alors dans les mois à venir, les projets, c’est quoi ?

Pour les mois à venir, c’est la tournée qui débute avec des dates en région, sur Paris et des festivals pour cet été. On va aussi tenter de repartir en Turquie pour l’automne. Autour de tout ça, il y a la fabrication du clip French Beauté, de la promo et survivre aux hordes de fans en délire :)

Si vous souhaitez partager quelque chose avec nos lecteurs, un mot, une phrase, un rendez vous, allez-y, c’est le moment ! On se retrouve aux Arènes antiques de Vienne le 19 juillet !!!!! Enjoy

Interview complète sur www.vibrationclandestine rubrique Interviews

fake_oddity@yahoo.fr - www.fakeoddity.fr Crédit photo © Mark Ribes

Musique Musik Música

vibrationclandestine.com/membres/fakeoddity

10 ans de vie commune à rêver de concerts, d’amusement et de partage entre France et Turquie. Un chanteur stambouliote qui connaît la moitié de Lyon, et des musiciens méticuleux qui s’affèrent à rendre une musique sincère et toujours en mouvement. C’est trois albums entre pop (Pinkstrasse), rock en mode furieux (Runfast), et le petit dernier, French Beauté, retrouvant les chemins des mélodies et de la sérénité que vous pouvez découvrir depuis le 28 mars 2012.



Evasion Evasión Osgoi

siver@pnr-vercors.fr - 04 76 94 38 26 - www.fetedubleu.org

Vassieux en Vercors

La fête du bleu

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En été, il y a le soleil, les vacances, les festivals de musiques, d’arts, les rencontres, les découvertes… Dans le Vercors, depuis 10 ans, il y a un évènement où l’on retrouve toutes ces choses mais pas que... Cette année encore, entre rires d’enfants, concerts, bavardages, spécialités culinaires et gastronomiques, animaux, sports, etc, vous aurez l’occasion de découvrir ou re-découvrir la star de cet évènement. La raison pour laquelle toutes ces activités et tout ce beau monde se réunit, ne cherchez pas vous ne trouverez pas ! Depuis 12 ans dans le Vercors on se réunit et on fête le Bleu, oui le fromage. La fête du Bleu est l’occasion de réunir pas loin de 10 000 personnes chaque année, des concerts avec les Barrio Populo et les Freightliner pour cette édition, des passionnés de la nature, du patrimoine, et pour la petite histoire il parait qu’on n’écoule pas loin d’une tonne de Bleu par édition. La culture est décidément très large et c’est tant mieux…

Interview de Pierre-Louis Fillet, Président de la Communauté de Communes du Vercors, par Vibration Clandestine 12 ans d’existence et plus que jamais une volonté de fer pour La fête du bleu, pouvez-vous nous en dire plus sur la naissance d’un tel évènement ?

Cette manifestation est une belle histoire, née d’une rencontre, entre le Parc Naturel Régional du Vercors et la filière lait de ce territoire, d’organiser un bel événement en l’honneur de leur fromage emblématique : le Bleu du Vercors-Sassenage.

L’été, nous sommes plus habitués aux festivals de musique et d’art, pourquoi cet engouement autour du bleu ?

Cette fête est d’abord celle du Bleu, c’est vrai, le Bleu du Vercors Sassenage, production agricole locale phare qui dispose d’une AOP. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes sont en quête d’authenticité, de produits de qualité ; les savoir-faire locaux ont le vent en poupe. La Fête du Bleu répond à ces attentes. Le fait que le Parc soit fortement impliqué dans son organisation, avec également les collectivités locales, est en outre un gage de qualité. Mais loin d’être une manifestation institutionnelle, la fête du Bleu, c’est une fête du territoire, de tous ses acteurs. Les habitants s’emparent totalement de cette manifestation. Tout le monde a compris l’importance de cette fête pour faire vivre et promouvoir du territoire. La convivialité est une pierre angulaire de cette fête. Il faut rajouter que cette fête existe depuis longtemps, ce qui a permis d’asseoir sa notoriété. Le fait qu’elle circule d’un village à l’autre est en outre la garantie d’une fête et d’une programmation toujours renouvelée. Rappelons aussi que le Vercors, ce territoire de montagne, aux paysages exceptionnels, est à proximité de plusieurs villes. Ce massif est cher au cœur de nombreux habitants de la région qui sont habitués à y venir régulièrement. N’oublions pas enfin la vocation touristique du territoire qui accueille de très nombreux visiteurs, très heureux de pouvoir profiter d’une telle manifestation.

La fête du bleu se pose le 11 et 12 août sur la commune de Vassieux en Vercors, que nous réservez-vous pour cette année ?

Au cœur du massif du Vercors, Vassieux, c’est un territoire rural authentique, un cadre de vie exceptionnel, une forte vocation agricole ; c’est aussi un village avec une histoire locale et un patrimoine très riches ce qui se traduit par la présence de plusieurs équipements culturels (musées…). Le thème de cette édition est la vache sportive. Les pratiques sportives seront à l’honneur, car il y a un enracinement local fort (sports d’hiver, sports de plein air…) et plusieurs sportifs de renom sont issus du canton. Et c’est d’ailleurs, l’un des plus célèbres d’entre eux, Philippe Saint-André, ancien capitaine et actuel sélectionneur du XV de France de rugby, qui en sera le parrain. Vassieux, c’est un petit village et cette édition est ainsi placée sous le signe de la solidarité ; en effet, tous les autres villages du canton ont décidé de venir prêter main forte aux habitants de Vassieux. Ce sera donc l’occasion de prouver la vitalité du territoire, de ses habitants et le dynamisme de nombreuses associations.

Pour cette édition vous accueillez 2 groupes de musique, les Barrio Populo et les Freightliner. Pourquoi greffer des concerts à ce genre d’évènement ?

Parce qu’il n’est pas question de s’enfermer dans une vision folklorisée d’un territoire. Vassieux, le Vercors, ce sont certes des valeurs, des traditions, mais aussi l’ouverture, la modernité. Par delà ce qui rassemble, un produit local, nous voulons proposer une fête pour tous, une fête variée. Il est important de mettre en évidence la diversité et de faire des propositions pour tous les goûts.

Finalement nous restons dans le domaine de la culture avec simplement des couleurs différentes ?

Nous ne sommes pas aux marges de la culture, bien au contraire ! La culture, c’est par essence la diversité. De nombreux artistes, associations et autres structures viendront enrichir la programmation. Et rappelons-nous les liens étroits, si on se réfère à l’étymologie latine, entre Culture et agriculture ! Cette fête, est ainsi exemplaire par sa faculté à créer du lien, entre des publics et des profils différents, permettre les échanges. Derrière le bleu, c’est bien la multiplicité des couleurs de cette belle fête qui lui confère le succès qu’on lui connaît !


Saint Paul en Tricastin, plus connu sous le nom de Saint-Paul-Trois-Châteaux est une commune de la région Rhône-Alpes, de la Drôme pour être précis. Neuf milles habitants qui apportent dynamisme, culture et énergie à leur village. Hormis leurs festivals de Jazz, d’électro, de cinéma, leur semaine du développement durable, leur Fête du livre de jeunesse et j’en oublie sûrement, il y a quelque chose d’autre à découvrir, le Musée d’archéologie tricastine. Alors non, le musée n’est pas un lieu poussiéreux où l’on s’ennuie à mourir. Fini les idées reçues du vieux gardien posté dans un coin qui vous surveille du coin de l’œil pendant que vous déambulez dans de grandes pièces glaciales au silence funeste. Jusqu’en mai 2013, ce lieu d’exposition vous propose de découvrir une exposition dédiée aux rites et cultes en Tricastin. Comment s’organisaient les rites funéraires à cette époque, d’où viennent ces innombrables parures retrouvées dans diverses sépultures, tant de questions et de mystères qui vous seront expliqués de manière ludique, moderne et dynamique.

Interview de Mylène Lert, directrice, par Vibration Clandestine Depuis juillet 2011 jusqu’à fin mai 2013, vous accueillez une exposition sur le thème des Rites & Cultes tricastins. Pourquoi mettre en avant ce domaine ? Cette thématique fascine les publics. L’archéologie dans le Tricastin a su révéler les témoignages de nombreux rites cultuels singuliers et caractéristiques de la Préhistoire, de l’Antiquité et du Moyen Âge.

Pourriez-vous en quelques mots nous parler de cette exposition ?

Les religions et l’au-delà passionnent les hommes. Les croyances et les cultes rythment depuis toujours leur vie. L’exposition permet d’appréhender les mystères de ces traditions culturelles. Des parures funéraires préhistoriques en passant par les statuettes en bronze des divinités antiques jusqu’aux objets de culte du Moyen Âge, le Musée d’archéologie tricastine présente une partie de ses collections, émanant des découvertes faites dans le Tricastin, dont certains objets sont uniques et incomparables. C’est l’occasion de découvrir notamment la célèbre Arche Sainte hébraïque du XVème siècle, véritable symbole de la religion juive ; elle est une des pièces maîtresses de l’exposition, car elle est unique en Europe. Habituellement prêtée au Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris, elle est de retour le temps de l’exposition.

Lors de cette exposition, nous pouvons découvrir des pièces uniques comme une mosaïque de plus de 100 m², des parures incongrues, d’où viennent ces fragments du passé ? En Tricastin, durant la Préhistoire, les hommes s’attachent à honorer les morts de parures faites de dents de cerfs atrophiées, de galets, de coquillages incisés et enduits d’ocre rouge. La collecte et le

traitement de ces objets prennent de nombreuses années… Et à l’époque gallo-romaine, les notables de la ville d’Augusta Tricastinorum (nom antique de l’actuelle Saint-Paul-Trois-Châteaux) se font construire des maisons gigantesques avec des mosaïques de plus de 100 m² composées de tesselles (cubes de pierre) de moins de 1 cm de côté. Ce sont d’incroyables réalisations !

[...] Le caractère exceptionnel des collections exposées est reconnu par le ministère de la Culture (label Musée de France), qu’estce-que cela signifie pour le Musée d’archéologie tricastine ? Le musée conserve des collections reconnues d’intérêt national. Et l’Etat français exerce un contrôle sur la gestion de ces collections afin de les préserver pour les générations futures. Notre rôle est d’également les faire découvrir et comprendre aux publics.

Que diriez-vous à ceux qui fuient les musées pensant que ce sont des lieux obscurs et poussiéreux ? Le Musée d’archéologie tricastine est un lieu ouvert à tous. Les expositions abordent des thématiques variées grâce à des objets exceptionnels, une muséographie dynamique, des films, des maquettes et de nombreuses animations sont organisées pour les enfants, les adolescents et les adultes : une manière ludique de découvrir l’histoire des hommes qui ont habité la région du Tricastin !

Saint-Paul-Trois-Châteaux

Musée d’archéologie tricastine

contact@musat.fr - 04 75 96 92 48 - www.musat.fr

Evasion Evasión Osgoi

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Evasion Evasión Osgoi

musee.eau@wanadoo.fr - 04 76 36 15 53 - www.musee-eau.com

Pont en Royans

Musée de l’Eau

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Banale pour certains, quasiment introuvable pour d’autres, cette substance a le pouvoir de rafraîchir, de produire de l’électricité, de diluer, de transformer, de parcourir des kilomètres et des kilomètres... Aux portes du Vercors un bâtiment de 4 000 m² lui est dédié, réalisé par un architecte visionnaire, ce lieu vous propose de passer cette matière à la loupe. Besoin de désaltérer votre culture ? Prenez votre sac à dos et en route du côté de Pont en Royans (38), vous découvrirez un endroit ludique et accessible à tous qui vous apprendra beaucoup de choses sur ce qui constitue 66 % de votre corps, l’eau. À consommer sans modération.

Interview de Bruno Vitte, Directeur du Musée de l’Eau, par Vibration Clandestine Bruno, vous êtes le directeur du Musée de l’eau de Pont en Royans, pouvez-vous tout d’abord nous parler un peu de vous ?

Natif de la Région (Hostun 26), je suis très attaché à notre territoire. J’apprécie en particulier tout ce qui concerne le patrimoine et l’environnement. De formation technicien forestier, je suis tombé dans le tourisme, un peu par hasard, un jour en venant faire une saison aux Grottes de Choranche… Ce fût une révélation, le goût du contact, les affinités pour l’animation, l’envie de participer au développement économique du territoire, par le tourisme et l’environnement, l’ont emporté sur tout le reste. Longtemps président de l’Office de Tourisme de Pont en Royans porte du Vercors, j’ai suivi de près la genèse du projet Musée de l’eau porté par la communauté de communes de la Bourne à l’Isère. Un site qui sensibilise le grand public sur l’eau, qui dynamise l’économie locale avec un hôtel restaurant et un espace séminaire pouvant accueillir des groupes comme des individuels, … Cela ne pouvait que me séduire ! En 2002 (à l’ouverture), je deviens le directeur de l’EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial) qui gère le musée de l’eau. Depuis 2009, un autre site est géré également par l’EPIC : le couvent des Carmes de Beauvoir en Royans, musée sur l’histoire du Dauphiné et sur la flore du Vercors et espace réceptions et évènements.

Un musée entièrement dédié à l’eau, pourquoi autant d’engouement autour de cette matière ?

L’eau, c’est la vie ! Imaginez un monde sans eau ? Cet élément est en danger au niveau de la planète. Nous nous multiplions par 10 en 100 ans (10 milliards d’individus prévu en 2050) et la quantité d’eau reste la même ! Il va falloir apprendre à se la partager. La moitié de la population manque d’eau. L’eau douce représente 3% seulement du total de l’eau dont 2% sous forme de glace. L’eau douce, indispensable à la vie, est donc un bien de plus en plus précieux. À Pont en Royans, on ne manque pas d’eau. Ce magnifique village est même au confluent de 2 rivières (La Bourne et la Vernaison) qui représentent les 2/3 de l’eau du Vercors. Dans un massif karstique (calcaire) comme le Vercors, l’eau est très fragile car cette roche ne filtre pas. Aussi quand le Parc du Vercors imagine une vitrine de l’eau du Vercors destinée à sensibiliser le grand public, le site de Pont en Royans s’impose…

Vous nous avez expliqué qu’il était important de sensibiliser un maximum de personnes, tous âges confondus, pourquoi ? Le jeune public pour éduquer et préparer l’avenir. Les adultes car ce sont les consommateurs d’aujourd’hui, des réflexes de consommation au niveau de l’eau sont à revoir ! Il en dépend la qualité de la planète que nous laisserons à nos enfants.

Parmi les différents trésors de ce musée, on y trouve un cinéma 3D. Quels genres de films ou de documentaires pouvons-nous y découvrir ?

Le musée propose au total 1h de cinéma, 2 films en 3D, 1 dessin animé en 2D sur l’eau, 1 reportage en 2D sur la coopération entre le musée de l’eau et une région du Sénégal. Les films en 3D sont des reportages très spectaculaires sur les fonds Océaniques : -B lue Magic sur les coraux essentiellement, et la vie dans ce milieu. -M onters of the deep sur l’évolution de la vie dans les Abysses. Ces deux films sont très attractifs, spectaculaires, ils reflètent l’esprit du musée "Grand public".

Certains ont une cave à vin. Le musée, lui, a une cave à eau, pouvez-vous nous en dire plus ?

Au bar à eaux, nous collectionnons les eaux du monde entier. À ce jour, 1700 bouteilles sont répertoriées et exposées au public en fin de visite. Un véritable tour du monde de l’eau ! Parmi toutes ces eaux, nous avons sélectionné les plus curieuses, les plus rares, les plus goûteuses, les plus belles… pour la dégustation et la commercialisation. Cette partie de la visite est un grand moment de convivialité ! Note : Toute personne qui apporte une nouvelle bouteille à la collection (À condition qu’elle vienne de l’étranger et qu’elle soit en verre) se voit offert un repas au restaurant du musée de l’eau. Très bonne table où l’on déguste les meilleures spécialités de la région.

Cette année, ce sont les 10 ans du musée, avez-vous prévu de fêter cet anniversaire ?

Bien sûr ! Les 29 et 30 juin prochain. Avec un évènement sur 2 jours parrainé par la Fondation France liberté, Titouan LAMAZOU comme parrain, Pep’s comme partenaire qui proposera un grand concert sur les Berges de la Bourne le 30 juin au soir, Oscar Castro et sa pièce de théâtre Le porteur d’eau le vendredi soir 29 juin sur le parvis du musée, et plein d’autres animations… Les 10 ans seront également marqués tout au long de cette saison avec :

2 nouvelles mises en scène dans le musée : Le Quiz météo et le tunnel climatique, la création d’une très belle fontaine à l’entrée du parvis du musée, la refonte de la cour intérieure de l’hôtel du musée, 2 expositions temporaires : Les poissons de Serge ROCCA et Rétrospective des concours phot’eau.



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The wall Le mur El muro


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Beepeur

Cadeaux

À l’occasion de sa 13ème édition, le festival pluridisciplinaire Les Dindes Folles vous propose quelques entrées gratuites ! Contactez-les sur dindesfolles@no-log.org Pour la programmation et les dates : dindesfolles.com

Infos

Le groupe Breed Machine vous fait gagner son nouvel album ! Contactez-les sur contact@hayatom.com À découvrir sur : breedmachine.com ou myspace.com/thebreedmachine

Le festival Seyssuel’Fest offre 5 places aux plus rapides !

Pour les contacter : benjamin@seyssuelfest.fr ou 06 34 11 06 69 La prog’, le lieu, les dates : seyssuelfest.fr

nnels de la musique

sio À l’attention des profes

ur ! che activement un tourne L’artiste Kanandjo recher jo.com and kan : web site ce à son Découvrez cet artiste grâ

Envie de découvrir ce que veut dire l’expression Cash Misère pour l’artiste C.T.K ? Rendez-vous sur myspace.com/ critkey afin de télécharger gratuitement le premier EP 5 titres de cet artiste. Un son Abstract Hip Hop que Cri.T.Key utilise comme une grenade lacrymo contre ceux qui nous enfument.

1 pass 4 jours à gagner,

valable du 30 août au 2 septembre, pour le Hadra Trance Festival à Lans-en-Vercors ! Contactez : emilie@hadra.net. Plus d’infos sur le festival : hadra.net

n Clandestine azine Vibratio Cet été, le mag ses 8 ans. s et le collectif fêtera ses 4 an de reprendre du l la partie labe L’occasion pour prévue à la renrtie vinyle est , service. Une so ez Lamastrock ch ra masterisée g rin te as M ix m trée, celle-ci se wn t du studio Do ne on M ). ic ... dr s par Cé enFromMar r, UncommonM (Daft Punk, Ai Enjoy ! Cette année, les Rencontres Brel sont du 17 au 22 juillet. En les contactant à contact@ rencontresbrel.com, vous pourrez peut-être gagner des places sur certaines soirées du festival (17 Juillet et 21 Juillet). Plus d’infos dans les pages précédentes ou sur rencontresbrel.fr

Envie de goûter au Popsoukoussrock de l’artiste Kanandjo ? Envoyer lui un mail à Kanandjo.production@sfr.fr C’est avec plaisir qu’il enverra aux premiers, un exemplaire de son nouvel album. Plus d’info sur l’artiste : kanandjo.com

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Découvrir

Envie de cinéma ?

- Festival du Printemps des Arts en Résistances Cinéma/concerts/spectacles - 1, 2 et 3 juin - Comps (26)

- Festival Rencontres Ciné Courts

Cinéma - 5 juillet - Montboucher /St Jabron (26)

- Festival Mont Ventoux Courts Cinéma - 13 juillet - Brantes (84)

- Festival des nuits du court du Pègue Cinéma - 28 juillet - Le Pègue (26)

Les plus rapides à contacter le collectif Ogma gagneront quelques places ! Contact : ascalaprod@yahoo.fr Plus d’infos : collectif-ogma.com

Besoin de prendre le large au soleil ? Direction le sud du Rhône-Alpes où un festival vous attend de pied ferme avec une sacrée programmation. 5ème édition de l’Ardèche Aluna Festival, jetez un coup d’œil sur la page de droite !

Du 23 Juin au 28 Octobre, la ville de Montélimar vous propose un voyage dans l’univers de l’art figuratif. Quatre artistes à découvrir ou à redécouvrir : Gérard Schlosser, Peter Klasen, Antonio Seguí et Axel Cassel. Rendez-vous dès le 23 juin au centre-ville de Montélimar, quartier St Martin au musée d’Art Contemporain du même nom. Plus d’infos : montelimar.fr ou au 04 75 00 26 29.

Fin Mai, la ville d’Aubenas met en avant la bande dessinée et fête la 6ème édition du Carrefour Européen du 9ème Art et de l’Image. Conférences, dédicaces, expositions, ateliers, concerts en plein air, bref, tout ce qu’il faut pour buller. Evénement gratuit ! Plus d’infos : aubenasbdimage.com

r ip-Hop Ove de l’album Tr ie rt s, so le la ta de es digi À l’occasion s plateform sur toutes le et Vinyle. the Snare, uction vous offre CD d ro Ashrama P gmail.com m.ashrama@ snare Contacts : co .com/overthe ce um : myspa lb l’a r su s Info




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