2013
le
L’effervescence culturel
Janvier/fĂŠvrier
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Magazine gratuit Do not litter on the street
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Mademoiselle Maurice > 10-11
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Edito
Quand elle était encore enfant, ma petite sœur me racontait souvent le même rêve. Un oiseau venait taper avec son bec sur la fenêtre de sa chambre, elle montait sur son dos et le joyeux volatile l’emmenait voir le père Noël. Une fois arrivée chez l’homme tout de rouge vêtu, elle énumérait ce qu’elle souhaitait pour Noël autour d’une tasse de café et enfin le rouge-gorge ou moineau géant venait gentiment la reposer devant sa fenêtre. Ma femme, elle, m’a souvent raconté qu’elle rêvait d’être corsaire. Elle voguait sur les mers, habillée comme un vrai pirate d’antan, accostait sur des îles perdues, suivait une carte, creusait le sable, trouvait un trésor et au moment de l’ouvrir ses parents la réveillaient pour l’emmener à l’école. De mon côté, passionné de basket américain il y a une vingtaine d’années, je rêvais souvent de faire partie d’équipes prestigieuses comme les Chicago Bulls ou les Lakers de Los Angeles. J’étais au centre du terrain pour le coup d’envoi, Magic Johnson, Kareem Abdul Jabbar ou encore Mickael Jordan me surveillaient du coin de l’œil, ils avaient confiance. Les rêves sont parfois étranges. Un jour, un ami proche m’a confié qu’il lui arrivait de rêver d’être un lacet de chaussure, une expérience selon lui très étrange et plutôt perturbante. Qu’il est bon de rêver avec insouciance à des situations incontrôlables et improbables, ce plaisir à changer de peau, de vie, une évasion mentale le temps de quelques minutes qui semble durer des heures. Que deviendrait la vie sans rêves, sans espoir et sans projets ? Insipide et sans aucun intérêt. Nous avons besoin d’objectifs, de projets, de rêves, de valeurs à défendre, d’évasion, de lâcher prise, mais aussi de colère et de révolte parfois. C’est tout cela qui colorie une vie et qui lui donne du relief. Vous avez la 24ème édition de notre magazine en mains, un véritable capteur de rêves culturels, profitez-en, le rêve dans une vie ça n’a pas de prix. Une dernière chose, ce numéro est important car au bout de 5 ans d’existence en Rhône-Alpes, ce magazine est désormais également disponible dans toute la France. Rien n’arrête la culture et encore moins des personnes qui ont des projets et des rêves plein la tête. L’équipe de Vibration Clandestine, ses collaborateurs, ses partenaires ainsi que tous ceux présentés dans ce magazine vous souhaitent une très belle année, que productivité, réussite et bonheur vous accompagnent jusqu’en 2014. Je nMi’
sin, installation
Sculpture, des llabeni 4 Bullitt Ba ores et écritures Réalisations son e u iq n o h P u a e in 5 Le Mo Peinture B 6 Matt Illustrateur rt e b u o J t n 8 Vince
Maurice Art contemporain e ll e is o m e d a M 10-11 ls Feppra 12-13 Labe ctroacoustique Dub musique éle l ie k 3 Ez 5 14-1 [...]
din Chanson française a ll a B e ll e is o m e 16 Mad music[...] ngo Group Southern African e h a W n o s k a J 18 Rock Polymorphe e in h c a m s u o ri te s 20 My anik Concept Bastard Rock Org c ro B 21 Cabaret punk te u P a s et e 22 Bric
de Lyon 24 Aquarium ns 25 Louvre-Le e Millau Le viaduc d
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Ville de Lens-Liév
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eep 30 B "L’effervescence culturelle"
04 11 84 00 45 www.vibrationclandestine.com contact@vibrationclandestine.com f vibrationclandestine
30 000 exemplaires. Lieux de concerts dans toute la France + Lieux pluridisciplinaires en Rhône Alpes.
Vibration Clandestine Édition 209, rue du vieux Clet - 30410 Meyrannes
Contact pub et partenariat : edition@vibrationclandestine.com Jean-Michel : 06 03 31 79 42 Grégory : 06 10 27 50 24 Contact distribution : distribution@vibrationclandestine.com Directrice de publication : Léonor Guimier Conception graphique : www.mille-patte.com Correction/relecture : Audrey, Nan, Fan et Grégory
Vibration Clandestine Distribution Distribution raisonnés et certifiés par la société SITEL Imprimerie : Imp’act impression imprimerie écologique - IMPRIM’VERT ® Principaux collaborateurs et rédacteurs : Fan, Nan, Grégory, Fanny, Pierre, Laura, Leslie, Vincent, Greg, Sébastien, Jess, Thomas, Julien et sa tribu, Dav', Léo, Jean-Mi, Zoé & Soan.
Contact promo Feppra : communication@feppra.org - 04 26 64 23 38 Les articles et photos publiés engagent la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction réservés. Remerciements : DaFont.com Magazine gratuit © 2006 Vibration Clandestine Magazine et association non subventionnés. Dépôt légal : 2008 - I.S.S.N : 1961-4985
Sculpture, dessin, installation
Bullitt Ballabeni
Ferronnerie, taxidermie, peinture, tatouage, sculpture autant de directions que Bullitt Ballabeni explore et travaille afin d’apporter matière et satisfaction à sa plus grande réflexion, l’après. La seconde vie des diverses matières travaillées et mises en scènes. Nous voilà en présence d’un artiste qui interloque, qui produit des œuvres qui plaisent énormément, mais qui peuvent choquer tout autant. N’est-ce pas un peu ça l’art contemporain, déstabiliser, permettre d’observer puis proposer d’apprécier ?
Interview de Bullitt Ballabeni par Vibration Clandestine Bullitt, tu vis et travailles à Lyon et possèdes un sacré penchant pour l’art contemporain pour ne pas dire singulier. Mais peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et ton univers ? J'ai fondé l'atelier/galerie/tattoo In My Brain il y a quelques années à la Guillotière. Ce lieu accueille des expositions d'autres artistes dont les références artistiques sont proches de l'univers dans lequel j'évolue, l'organisation de ces expos est une partie de mon travail. Le reste se passe dans les ateliers, en fonction des projets ; que ce soit un tatouage, une scénographie, ou une sculpture, le travail reste le même : des mots, un croquis, un cahier des charges et la réalisation. Il n'y a pas vraiment de différence hormis le support : papier, mur, peau, tôle, forêt … Concrètement mes créations se veulent empreintes d'une identité industrielle, de curiosités, et sont liées au thème de la pénurie et de l'exploitation. L’après, la seconde vie des matières, est un sujet qui te passionne. Pourquoi tant de réflexions dans le fait de donner une vie seconde et différente à tout ce qui passe dans ton atelier ? Tout d'abord, j'aime chercher les matières premières (animal, végétal, résidus de tous types), je passe beaucoup de temps à cela. Une
fois dans l'atelier, mon travail est une tentative de sublimer ces matières, de sacraliser certains éléments, en les figeant dans la résine par exemple,
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ou en leur construisant un reliquaire les accueillant ; en résumé il s'agit d'une sorte d'archivage, de collection d'éléments voués à disparaître, démarrant ainsi un nouveau cycle, définissant par làmême la notion de recyclage. Cette démarche tend à construire des passerelles entre ce qui était, ce qui est et ce qui pourrait être, me permettant d'émettre l'hypothèse d'un Après poétique. [...] Biennale d’Art Burlesque, Foire Internationale d’Art à Casablanca, galerie Spacejunk, Demeure du Chaos, etc. Tes œuvres voyagent beaucoup, quels sont les retours les plus courants lors de ces expositions ? Ce qui est le plus souvent évoqué par le public est que l'ensemble du travail qu'ils ont sous les yeux est intriguant, gênant même, pour certains, mais qu'il revêt une dimension poétique non dissimulée, attractive : une passerelle se crée ! Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur toi et tes productions à quels endroits pouvons-nous retrouver ton univers ? On peut retrouver ces œuvres sur le web sur le site www.bullittballabeni.com, ainsi qu'en vitrine extérieure de l'atelier 36 rue Pasteur 69007 où je vis et travaille avec Sophie Haza, avec qui je collabore fréquemment [...] La suite sur www.vibrationclandestine.com dasklamp@hotmail.com – 06 03 39 07 58 – www.bullittballabeni.com vibrationclandestine.com/membres/bullittballabeni Crédit photo © Crysto Likid
À la fin de l'automne 2012, nous avons croisé le chemin de deux oiseaux rares, deux passionnées de sons, d’ambiance, de captures sonores et bien sûr de rencontres. Eloïse et Eve, créatrices du Moineau Phonique, un site internet qui recense tous leurs enregistrements, leurs projets et leurs écrits. Du coup de gueule au débat, de l’ambiance au vacarme, du Maroc à l'Asie. Le Moineau semble plus voyageur et plus curieux que nous l’imaginions.
Interview du Moineau Phonique par Vibration Clandestine
Le Moineau Phonique se compose de deux personnes, Eloïse et Eve, pouvez-vous tout d’abord nous parler de vous et de votre parcours ? Eloïse : J'ai toujours voulu être journaliste, mais l'expérience m'a permis de prendre conscience de réalités du métier qui sont très loin de l'idéal que je m'en faisais. Alors je travaille le réel à ma façon, avec ma sensibilité et les outils que je connais, le stylo et le micro. Eve : J'ai toujours été très sensible à l'écoute et aux sonorités. J'ai voulu donner une forme à ce que je ressentais à travers le son et la poésie. J'ai croisé les chemins du collectage et de la radio, puis j'ai eu envie de partager cela, à travers des ateliers. Pourquoi avoir créé le Moineau Phonique, quel est le but de ce site internet ? Nous voulons donner à entendre du son et de l'écrit bricolés, engagés et/ou esthétiques, cuisinés à notre sauce. Au milieu des tonnes d'informations qui nous entourent, nous invitons à prendre le temps d'écouter et de partager autrement l'intime, l'actualité, la créativité... Nous pensons que le son
Réalisations sonores et écritures
Le Moineau Phonique
et l'écrit peuvent être vecteurs d'émotions et de réflexions, qu'ils reflètent le réel ou non, et c'est ça qui nous anime. En plus, internet est un merveilleux support
pour diffuser tout ça et aussi montrer les ateliers et les formations qu'on propose à toute sorte de publics. [...] Sur votre site, dans la rubrique sonore, nous pouvons trouver de nombreux entretiens, un notamment a retenu notre attention Grandir. Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs ce qu’ils vont trouver, entendre et comprendre avec cet enregistrement ? Eve : Il s'agissait avec cet enregistrement de restituer un échange et des réflexions d'enfants au sujet de ce que représente pour eux "Grandir". Leur instituteur et moi avons mené une discussion avec une dizaine d'élèves de CE2 en cherchant à savoir comment ces enfants se voyaient grandir, évoluer, et comment ils percevaient le monde des adultes. Je pense que les auditeurs percevront dans leurs mots une perception drôle, décalée, imaginative et pleine d'espoir pour le monde qui les entoure. [...] La mort, le sexe, les inégalités sociales, les voyages, etc. Votre site est un véritable coffre de pirate avec toutes sortes de joyaux à l’intérieur. Quels sont vos projets pour 2013 ? En 2013, on va continuer à produire des sons et à écrire des textes autant qu'on le peut parce qu'on adore ça, et puis on aimerait développer nos ateliers et nos formations. Le but est toujours de donner à réfléchir sur des sujets originaux et universels à la fois, des sujets parfois tabous, le tout étant de montrer le réel à travers notre lorgnette... On travaille actuellement sur un projet de documentaire sonore sur la masturbation féminine pour l'émission Sur les Docks avec France Culture, et puis on couve d'autres petits projets qu'on espère voir éclore, aussi bien en matière de créations sonores que de formations. vibrationclandestine.com/membres/moineau_phonique La suite sur www.vibrationclandestine.com
contact@moineauphonique.org - www.moineauphonique.org Crédit photo © Joran Tabeaud
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Peinture
Matt B Matt B fait partie de la poignée d’artistes qui ont composé le premier numéro de Vibration Clandestine, il y a 5 ans. Les années passent et les artistes restent. C’est avec un grand plaisir que nous sommes revenus auprès de Mathieu Belleville. Que s’est-il passé depuis ces quelques années ? La passion est-elle toujours là ? Est-il toujours aussi friand de performance live, etc. Voilà donc de retour cet artiste de 35 ans qui vit et travaille à Aix-les-Bains en Savoie. Comme à son habitude ses mains sont pleines de couleurs, fidèles à son imagination.
Interview de Matt B par Vibration Clandestine Matt, voilà bon nombre d’années que tu fais danser les pinceaux mais certains de nos lecteurs ne te connaissent peut-être pas encore. Peux-tu nous parler un peu de toi et de ce qui colore tes journées et tes nuits ? J’ai toujours aimé m’évader dans la création et ce depuis tout petit. Naturellement avec les années, l’envie et beaucoup de travail, j’en suis venu à en faire mon métier. Aujourd’hui la peinture est une passion que je vis quotidiennement, j’y pense jour et nuit et cela tient une grosse partie dans ma vie. J’aime m’isoler face à la toile, partir dans mes délires, construire et déconstruire, mais à coté de ça je ne compte plus les heures de travail que je suis prêt à passer sur mes créas, ça dévie assez souvent vers l’obsession. Août 2008, tu colorais les pages du premier magazine Vibration Clandestine. Nous voilà en 2013 que s’est-il passé depuis cette première rencontre ? Beaucoup de choses… pour ne pas toutes les citer dans le détail, mais les projets et les opportunités se sont succédés pendant ces cinq dernières années. Mon style s’est affirmé et la confiance en moi a grandi. J’ai pu exposer dans des lieux originaux, peindre devant des milliers de personnes, parcourir maintes régions de France, voyager à l’étranger, et faire connaître au plus grand nombre mon travail. J’ai aussi eu la chance de rencontrer une multitude d’artistes en tout genre, tant de rencontres humaines qui m’ont donné l’occasion d’échanger et de partager. En général, le public m’a toujours encouragé et réconforté dans les choix que j’avais faits.
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Plus d’une quarantaine d’expositions derrière toi et bientôt une centaine de performances live qui s’y ajoutent. As-tu toujours cette motivation à peindre lors de soirées, festivals et autres événements ? L’envie est toujours là. Chaque nouvelle œuvre que je réalise en direct reste un nouveau défi à relever. Tester sa créativité face au regard critique du public reste la motivation première.
Parfois, l’inspiration n’est pas toujours présente et cela reste le plus dur à gérer. Mais j’essaie à chaque fois de donner le meilleur de moi et pas seulement de me contenter des automatismes acquis avec mon expérience. Disons que le live me contraint
à un tracé instinctif et spontané, contrairement à mon travail en atelier où là je prends tout mon temps pour créer. Les performances restent un mode de création complémentaire. J’apprécie tout autant mais différemment, l’isolement du travail en atelier et le travail en live.
Tu as agrandi ton cercle de création avec les sacs Bagapart, peux-tu nous parler de ces créations ? M’exprimer sur d’autres matières m’a toujours attiré, d’ailleurs je m’intéresse depuis peu aux différentes techniques de gravure… Pour revenir aux sacs, cette rencontre avec la marque Bagapart m’a offert l’occasion de décliner mes créations sur un nouveau support et l’opportunité de créer ma propre collection de bagageries. On peut dire que ça a plutôt bien marché la première année et pour continuer dans cette lancée, une nouvelle collection bien plus complète par le nombre de modèles proposés, devrait voir le jour fin 2012, début 2013.
Depuis peu, tu possèdes ton propre atelier à Aix-les-Bains. En tant qu’artiste qu’est-ce-que cela a changé pour toi ? D’abord, d’un point de vue pratique, disposer d’espace : pouvoir avoir tout son matériel au même endroit dans un lieu aménagé et propice à la création qui me permet d’entreprendre plusieurs projets en même temps au gré de mes inspirations. C’est tellement plus commode que de devoir pousser les meubles pour commencer à peindre, comme je le faisais avant ! Et puis cela constitue une reconnaissance dans mon travail puisque je peux, en plus d’une partie atelier, consacrer l’autre partie à l’exposition de mes œuvres et ainsi recevoir le public intéressé à les découvrir. contact@mattb.eu - 06 84 16 20 35 - www.mattb.eu vibrationclandestine.com/membres/mattb Crédit photo © Matt B
Illustrateur
Vincent Joubert Les coïncidences sont parfois étranges dans un monde finalement peut-être pas si grand. La médiathèque de Meyzieu (69) lance dans les premiers jours de Mars 2013 un nouveau festival, Les Oniriques, dédié aux littératures de l’imaginaire. Pour cet évènement, auquel nous souhaitons une longue vie, les organisateurs nous ont contactés afin de nous présenter Vincent Joubert. Il sera l’illustrateur de l’affiche pour cette première édition. Ce dessinateur de l’imaginaire saura représenter l’univers des Oniriques nous en sommes persuadés. Vincent Joubert c’est aussi un des premiers artistes à avoir été publié sur le Vibration Clandestine n°1 il y a 5 ans. C’est exactement ce que nous espérons pour ce nouveau festival, de la longévité et d’ailleurs à cette occasion nous avons décidé de vous proposer une interview croisée entre l’illustrateur et les organisateurs. Bienvenue dans un monde où le réel s’efface pour laisser place à la science fiction.
Interview de Vincent Joubert et de Frédérique Malvesin, responsable du festival Les Oniriques, par Vibration Clandestine Frédérique Malvesin, vous êtes la responsable des Oniriques, pourquoi vouloir créer un festival dédié aux littératures de l’imaginaire sur la ville de Meyzieu ? C'est surtout un faisceau de circonstances qui nous a menés là. Nous sommes partis du constat que de plus en plus de lecteurs de tous âges se reconnaissent dans ces littératures, qui bénéficient d'une visibilité renforcée par les autres médias culturels (cinéma, jeux vidéos) et qui ont atteint une maturité et une qualité que nous souhaitons faire découvrir au grand public. À Meyzieu en particulier, ce public est très présent et nous avons eu envie de lui offrir un bel événement, fédérateur pour la ville, mais aussi accessible à toute l'agglomération lyonnaise. Une fois ces bases posées, il ne restait plus qu'à initier le mouvement. Pour cet évènement vous envisagez également des séances de cinéma, des spectacles, des tables rondes, pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui nous attend ? Nos invités auteurs et illustrateurs sont nombreux : Ayerdhal, Jean-Luc Bizien, Nadia Coste, Vincent Joubert, Gilles Francescano,... mais au delà du coeur littéraire, nous voulions un
événement convivial, loin du traditionnel modèle de salon. Nous avons donc fait appel à des compagnies spéciali-
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sées dans l'animation de rue : Les Zoolians, la Compagnie Lilou et la Compagnie de la Lune d'Ambre seront des nôtres. Et pour le samedi soir, nous faisons appel au Naheulband, aux chansons inspirées de jeux de rôle. Le thème, pour notre première édition, est Quêtes et Dragons, mais nous irons aussi sur le champ numérique, avec des démonstrations de littérature augmentée et un jeu de piste numérique. Et bien d'autres surprises... Pour la création de votre affiche, véritable armoirie d’un festival, vous avez fait appel à Vincent Joubert, illustrateur de l’imaginaire reconnu, pourquoi cet artiste ? Nous nous sommes croisés, avec Vincent, lors d'un festival féérique, et j'ai tout de suite été séduite par la qualité de son travail, en par-
ticulier par l'intensité et la vie de ses couleurs. Quand nous avons cherché à qui confier notre toute première affiche, son nom s'est en quelque sorte imposé : un artiste de la région, en pleine ascension, et dont l'univers personnel est très proche de la coloration que nous souhaitons donner aux Oniriques. La découverte de ses premiers roughs a été un moment très fort de l'élaboration du festival... Vincent Joubert, vous revoilà parmi nos pages, 5 ans plus tard, une belle coïncidence. Que s’est-il passé de votre côté depuis notre première rencontre ? Et bien pas mal de choses. D'abord je travaille toujours depuis 5 ans pour Ankama en tant que décorateur-coloriste sur les productions maisons telles que Wakfu la série, et Aux trésors de Kérubim qui commencera à être diffusée en janvier prochain. Ensuite, toujours chez Ankama, j'ai pu faire éditer mon premier livre, un roman illustré, La roue des vents. Sinon, j'ai pu participer aussi à l'illustration de jeux de société,[...] ainsi qu'à quelques expositions et différents festivals et salons [...]. Enfin je prépare aussi un nouveau projet de roman illustré. Au moment de cette interview, vous travaillez donc sur la réalisation de l’affiche des Oniriques, quelles sont vos inspirations et vos réflexions pour ce projet ? Tout d'abord l'unique contrainte autour du sujet de l'affiche était de faire apparaître un dragon. [...] De manière générale, pour mes travaux personnels, j'essaye d'amener quelque chose de différent, de prendre par exemple des éléments qui de premier abord ne cohabitent pas naturellement ensemble, mais qui, mis les uns avec les autres, donnent prétexte à un nouvel univers. Ainsi, depuis un moment déjà, j'avais dans l'idée de m'approcher du steampunk que j'aime beaucoup par son côté technologique rétro, romantique et qui graphiquement permet beaucoup de choses. J'ai donc intégré un dragon dans un univers steampunk, avec une demoiselle et son ombrelle sur le dos d'un dragon musculeux aux aguets, et un homme à demi caché, équipé de moteurs dorsaux. [...]. La suite sur www.vibrationclandestine.com
Art contemporain - Street Art
Mademoiselle Maurice Une artiste qui se plie en quatre pour donner naissance à d’impressionnantes réalisations et qui aime les installer et les proposer au-delà de nos frontières. Origamis à profusion, dentelle, écriture, peinture, tout est bon pour que Mademoiselle Maurice alias Marie Saudin s’épanouisse et nous apporte bonheur et émerveillement oculaire. Cette artiste réalise notamment de magnifiques installations colorées à base de centaines d’origamis imbriqués les uns dans les autres, laissant apparaitre symboles, messages, et autres pensées échappées de son imagination. De véritables graff’ éphémères et écologiques qui n’ont rien à envier aux tags les plus vivaces.
Interview de Mademoiselle Maurice par Vibration Clandestine Pliage, tissage, peinture, écriture mais aussi voyage et photos qui donnent lieu à des installations aussi improbables qu’idéales. Marie, parlez-nous un peu de vous, de ce qui vous fait vibrer. C’est avant tout des choses simples qui me font vibrer. La nature, les gens, les belles actions, et les combats qui me paraissent justes peuvent me transporter loin. Après, pour être plus terre à terre, des couleurs et des formes travaillées me subjuguent complètement...En deux mots : l’art et le sensible. La Haute-Savoie pour ses premiers pas dans la vie, l’école d’architecture à Lyon, quelques années de travail à Genève et Marseille, un peu d’exil au Japon puis maintenant Paris. Mademoiselle Maurice a-t-elle trouvé son port d’attache ? Non, et je ne suis pas prête de le trouver. Je ne le cherche pas vraiment. J’aurai toujours mes racines en Haute-Savoie et y resterai connectée à jamais ; pour le reste, je vais là où le vent me porte, au jour le jour... Je n’ai qu’une envie c’est de voyager à nouveau et surtout avoir un port d’attache qui soit entouré de verdure, d’arbres, d’un potager, et plus encore... En étant à Paris, ce n’est pas gagné … mais j’en rêve !
Nous ne sommes pas les premiers et sûrement pas les derniers à avoir été interpellés par vos installations à base d’origami. Pourriez-vous nous parler de ces réalisations d’orfèvres qui laissent souvent sans voix ceux qui les découvrent ? Merci ! (c’est vous qui allez me laisser sans voix !) Ces réalisations, j’ai commencé à les penser en étant au Japon, pays source de cet art ancestral, l’origami. Et puis je cherchais un média de prédilection depuis un moment... le papier, tout comme le fil me sont apparus géniaux, parce que simple et modeste. J’ai également été très inspirée par la légende japonaise des 1000 grues et l’histoire de Sadako, surtout en étant au Japon le 11 mars 2011 et lorsque la centrale nucléaire a explosé à Fukushima. Je voulais également mettre des couleurs dans la ville ; le béton, le goudron c’est triste... Mais je ne voulais pas trop en dire, que les passants puissent s’approprier les œuvres, alors je suis restée simple malgré la complexité de l’amas de formes...
Quelles sont les émotions, les messages et les réflexions que vous souhaitez partager à travers vos réalisations ? Les émotions, chacun est libre de les ressentir à sa façon mais avec ces couleurs naïves et acidulées, dur d’y lier de sombres idées... Alors si les émotions ressenties sont positives, c’est parfait ! Au delà de ce prime abord, j’avais envie que les gens se questionnent, sur les liens entre individus qui nous unissent et nous opposent et aussi sur notre interaction avec l’environnement... Je me plais lorsque je plie à imaginer chaque origami en tant qu’individu. J’imagine l’action, la volonté commune, qui peut mener loin... Je cherche malgré tout à faire passer un message simple, que les enfants puissent aussi être interpellés. Une évidente harmonie colorée et équilibrée mais factice renvoie directement à l’harmonie et à la simplicité que la nature nous offre. Et puis loin de l’urgence d’être vues, mes installations sont éphémères et renvoient à nos brefs passages sur terre, alors que notre planète elle, sera toujours là et pour les générations futures. La forme peut paraître naïve mais le fond est malheureusement plus sombre mais revendicatif et non sans espoir. C’est un peu comme hymne à la beauté de ce qui existe, avec des paroles qui soulignent les dangers de sa préservation. Vous êtes également très concernée et impliquée dans le milieu humanitaire, écologique et responsable. Pourquoi cette implication et qu’essayez-vous d’apporter à ces causes importantes mais souvent malheureusement pas assez soutenues ? J’essaie d’apporter ce que je peux. Et puis je ne voulais pas faire de l’art nombriliste, l’extraction de mes démons, je l’ai déjà fait et ça me paraît tellement insignifiant… un grain de sable. Alors si je peux réellement me rendre utile et défendre de tout mon cœur des causes et des valeurs qui me semblent justes, je ne me pose pas de questions, je fonce. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je le fais car je le dois... c’est une raison d’être et d’action que je ne peux justifier... Malheureusement des géants de pouvoirs en face rendent le combat humain et environnemental très difficile et tant que de gros changements seront régis par l’argent et le profit, ce combat sera difficile mais pas impossible.
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mademoisellemaurice@gmail.com – 0677107239 – www.mademoisellemaurice.com vibrationclandestine.com/membres/mademoiselle_maurice Crédit photo ©Mademoiselle Maurice
Art contemporain - Street Art
La forme peut paraître naïve mais le fond est malheureusement plus sombre mais revendicatif et non sans espoir.
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Dub musique électroacoustique
Ez3kiel Ezéchiel 25 verset 10 ! - « La marche des vertueux est semée d’obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l’œuvre du malin. Béni soit-il l’homme de bonne volonté qui au nom de la charité se fait le berger des faibles… » Passage dans le film de Pulp Fiction, cité par Samuel Lee Jackson. Ce monologue donnera aux créateurs du groupe Ez3kiel l’idée du nom ou du moins son inspiration, nous sommes alors en 1994. Dix huit ans plus tard, rares sont ceux qui ne connaissent pas ou n’ont pas entendu parler d’Ez3kiel… Le groupe devient majeur et regorge encore de projets toujours aussi attractifs. Quelques questions pour parler musique bien sûr, mais pas seulement…
Interview d’Ez3kiel par Vibration Clandestine
Depuis sa création en 1993/1994, le groupe s’est quelque peu modifié, vous êtes souvent entourés de partenaires suivant les projets auxquels vous travaillez mais le noyau dur du groupe aujourd’hui c’est Ian, Johan et Stéphane. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? Le groupe Ez3kiel est effectivement constitué de 3 personnes, Ian se consacre désormais 100 % aux images et aux projets interactifs, Jo et Steph eux sont concentrés sur l’écriture de la musique. Quant aux collaborations nous avons toujours aimé ça, c’est ce qui nourrit le groupe et rend les " explorations " possibles. Les dernières collaborations depuis 2009 sont le résultat d’envies de s’aventurer dans des formats qui secouent nos habitudes, de rencontrer d’autres musiciens et d’explorer des esthétiques différentes. La Collision avec Hint, le Naphtaline Orchestra et plus récemment la formule Extended.
En plus de la musique vous avez toujours été très motivés par la création et la réalisation de nombreuses œuvres artistiques. Celles-ci ont souvent trouvé leur place dans de prestigieuses expositions, notamment à l’exposition universelle de Shangaï en 2010. Pourquoi cette seconde passion ? En 2007, l’album Naphtaline est sorti, double projet, le DVD rom interactif que Ian a produit d’une part et l’album, qui est la BO du DVD rom, d’autre part. C’est seulement en 2009, suite à une résidence à L’Hexagone, scène nationale de Meylan, que ces 2 projets ont pu avoir une seconde vie. Ian a développé Les mécaniques poétiques l’exposition interactive inspirée des tableaux du DVD rom Naphtaline. Cette exposition comporte 12 installations interactives et voyage en France et à l’étranger dans des musées, des galeries d’art contemporain, des églises... Elle est en perpétuelle évolution puisque Ian a développé 2 nouvelles installations pour les Champs Libres de Rennes où elle est exposée en ce moment.
Comme à votre habitude le groupe, ses créations et son univers évoluent. Actuellement vous êtes sur scène entourés d’une quinzaine de musiciens. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce fabuleux projet qu’est le Naphtaline Orchestra ainsi que la tournée qui le suit, l’Extended Tour ? Tout est parti de cette proposition de L’Hexagone de Meylan en 2009 de nous donner carte blanche pour réaliser un souhait. On a choisi de travailler avec un orchestre pour jouer l’album Naphtaline en live, ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Nous avons constitué l’orchestre avec des musiciens grenoblois. Cette première expérience nous a donné envie de la réitérer. En 2011, nous avons eu une seconde proposition par le Festival Excentrique et Radio Béton, jouer à Tours au Grand Théâtre avec l’orchestre Francis Poulenc du conservatoire. Un DVD a été réalisé et est sorti en octobre dernier. Suite à cette sortie d’album, il nous paraissait intéressant de le défendre en live ! Alors nous avons formé une équipe de musiciens sur Tours dont beaucoup sont issus du Naphtaline Orchestra. Nous jouons et revisitons beaucoup de morceaux du Naphtaline Orchestra mais pas que. C’est encore une autre approche du répertoire d’Ez3kiel, une vision plus orchestre de chambre de rock ! Nous sommes ravis de cette nouvelle collaboration avec ces musiciens, quant à Ian, il a encore développé et amélioré son logiciel et créé de nouvelles vidéos interactives pour l’occasion. Parmi vos prochaines et nombreuses dates vous jouez le 2 Mars pour la soirée Warm up à la salle de l’Isle (Isle d’Abeau, 38) qui précède le festival Electrochoc 8, organisé par à la S.M.A.C les Abattoirs (38). Quel genre de soirée nous réservezvous ? Surprise...
Si vous deviez résumer en quelques lignes l’univers d’Ez3kiel afin que nos lecteurs affinent la perception de votre groupe, que leur diriez-vous ? Il nous est difficile d’expliquer en quelques mots notre démarche, musicale et artistique en général. Nous avons beaucoup d’attirance pour des domaines d’expression différents, la vidéo, la musique évidemment mais pas seulement, nous essayons simplement d’être curieux et créatifs autant que possible, avec nos moyens, et c’est une chance par les temps qui courent...
Crédit photo © Julie Luga (Bajo El Mar)
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Dub musique électroacoustique
C’est encore une autre approche du répertoire d’Ez3kiel, une vision plus orchestre de chambre de rock !
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Chanson française
Mademoiselle Balladin Accompagnée de Nacim Brahimi, compositeur et saxophoniste, Mademoiselle Balladin se lance corps et âme dans Irrésolue, son premier album totalement autoproduit. Une voix douce et chaleureuse qui flirte avec différents styles de musique, de morceau en morceau, le nom de l’album, Irrésolue, prend tout son sens. Mademoiselle Balladin ne se cantonne pas à une seule ambiance, elle danse et glisse de couleur en couleur, une belle découverte…
Interview de Mademoiselle Balladin par Vibration Clandestine Du Jazz aux sonorités ensoleillées, ambiance intimiste, parfois rageuse, textes en français et en italien sur le morceau Sorelle, mais qui est Melle Balladin ? Lyonnaise, je suis aussi sous l’influence d’autres pays notamment l’Italie où j’ai vécu quelques temps, mes voyages étant
imprégnés d’une forte diversité musicale, allant du classique au jazz, en passant par des rocks déjantés, les sonorités électroniques faisant aussi leur apparition sur quelques titres. En quelque sorte, mon univers musical, lui aussi est très irrésolu.
L’album raconte des histoires, pour certaines universelles, autour du quotidien, avec le thème central de la difficulté d’être et de choisir, souvent traité sur le ton de la dérision et avec une pointe d’amertume.
Mademoiselle, voilà votre premier album fraîchement sorti, pouvez-vous nous parler de ce premier opus 100 % autoproduit ? C’est une histoire de rencontres. Avec un professeur de chant, Bergamote (de Nouvelles Cadences) qui m’a aidée à oser poser des mélodies sur mes textes, dans une démarche totalement improvisée. La rencontre avec, le saxophoniste et compositeur, Nacim Brahimi a été déterminante. Il a accepté de travailler avec moi, alors que je n’ai aucune formation musicale. Il semblait presque amusé de travailler ainsi ; je me souviens qu’il m’a dit ce sera « comme travailler avec un enfant ».
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Il a su respecter mes propositions de mélodies, tout en les enrobant dans une musique construite, pour ne pas dire consistante, avec des orientations très variées, le tout dans une dominante subtilement jazzy.
Ce premier album est donc une autoproduction. Est-ce plutôt un choix ou une situation qui vous a amené à cette démarche ? Disons que je me donne le choix : mon leitmotiv est de préserver ma liberté avant tout, car je reste persuadée qu’elle est le gage d’une démarche sincère. Je tiens surtout à garder le plaisir de la création pour être libre de la partager à ma manière, pour l’heure, dans un cercle intimiste. J’ai la chance d’être accompagnée dans mon travail artistique par des personnes que je connaissais par ailleurs, bien avant de chanter et dont j’admirais le travail. C’est un plaisir d’avoir ce soutien tout à la fois musical et amical pour mener à bien mon projet, un peu fou certes, quand on imagine que je ne sais pas ce que c’est qu’une partition.
La vente du disque financera les actions de l’association Lyonnaise Art & Enfance. Pourquoi ce choix et quel est le rôle de cette association ? Je crois à la résilience par l’art, au sens clinique du terme. Et j’ai toujours voulu travailler pour les enfants. Chanter m’en donne l’opportunité même si pour l’instant ce premier album n’est pas franchement fait pour un public d’enfants. Mais le fait de reverser une partie des ventes à l’association Arts et Enfance donne sens, encore plus, à mon travail de création. Je sais que cette contribution permet à des enfants d’avoir une bouffée d’air artistique au milieu d’un moment chaotique de leur vie, soit du fait de la maladie, soit du fait d’un placement dans une structure d’accueil. Cela contribue à mon propre bonheur, celui de chanter et de partager mes créations. La suite sur www.vibrationclandestine.com/interviews
contact@mademoiselle-balladin.fr - www.mademoiselle-balladin.fr vibrationclandestine.com/membres/mademoiselleballadin Crédit photo © Philippe Bentz
Southern African music, Afropop
Jakson Wahengo Group Jakson Wahengo Group nous offre une musique qui vient tout droit d’Afrique australe, de la Namibie. Lors de leur voyage, une seule escale, Genève, en Suisse. C’est d’ailleurs dans cette ville que Jackson, Tamaye, Andrew, Manuel et Orland ont rencontré l’équipe du Château Rouge d’Annemasse (73). Cette rencontre leur a permis de participer au dispositif Sortie de pistes que nous suivons régulièrement avec attention. Une musique aromatisée aux épices namibiennes qui parcourt des kilomètres pour se retrouver non loin de chez nous et participer à un dispositif de soutien d’artistes situé à Annemasse. La musique n’a décidément pas de frontière et rassemble toujours autant les peuples. Une belle aventure…
Interview de Jakson Wahengo Group par Vibration Clandestine Jakson, peux-tu nous parler de toi et de cette musique Namibienne que le Jakson Wahengo Group nous apporte ? Je vis à Genève depuis 2008, venu directement de la Namibie. J’ai joué dans différents groupes, ainsi que dans mon propre groupe.
Depuis de nombreuses années, j’ai appris à jouer de la guitare et c’est longtemps après que j’ai vraiment commencé à écrire et à chanter mes propres chansons.
La musique que je crée est très similaire à ce que j’ai écouté en grandissant, une musique groovy très typique de l’Afrique australe. Elle a été influencée par différents genres parce que ma vie a été un voyage depuis le 1er jour.
Je suis né en Zambie puis je suis allé en Angola, au Congo plus tard, puis en Namibie et en Afrique du Sud, et maintenant je vis à Genève. Donc, je dirais que nous jouons la musique
du monde littéralement.
Le Jakson Wahengo Group est également composé de 4 autres personnes, peux-tu nous en apprendre plus sur ceux qui t’entourent au sein du groupe ? Oui, nous avons Tamae Genai sur les claviers et aux chœurs ; Tamae et moi nous sommes rencontrés au Château Rouge. C’est une grande musicienne avec une oreille impressionnante. Comme tous les artistes du groupe, elle a son propre projet qui se porte bien. Orland Oliva est un bassiste cubain et professeur de percussions que j’ai rencontré à Genève lors d’une AMR Jamsession.
Andrew Fluckiger est un batteur professionnel à Genève et aussi un étudiant en musique de l’AMR (toujours à Genève), nous nous sommes aussi rencontrés à la Jam-sessions. Manuel Gesseney est un grand saxophoniste alto qui compose et joue sa propre musique. C’est aussi un improvisateur brillant dans le domaine du jazz.
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À vol d’oiseau 9 000 km séparent la France de la Namibie, peux-tu nous parler de cette aventure qui fait voyager ces sonorités Africaines jusqu’à nos oreilles de France ? Je dirais que nous apportons à notre musique notre énergie, notre inspiration et nos pensées. Tout cela est incorporé dans des chansons qui viennent tout droit de Namibie. C’est une musique typiquement africaine : très groovy, très crue, honnête et qui va droit au but.
L’aventure a voulu que vous croisiez la route de la salle Château Rouge, à Annemasse. L’équipe du lieu vous a sélectionnés pour leur dispositif annuel Sortie de Pistes (accompagnement, enregistrement studio, production, soutien, etc.). Pouvez-vous nous en dire plus ? C’est comme ça que j’ai connu le pianiste Tamae, j’étais censé jouer de la guitare pour un homme du nom de Nazir, qui a été choisi pour Sortie de pistes.
Nous avons fait plusieurs répétitions au Château Rouge et c’est ainsi que j’ai rencontré l’équipe de Château rouge, depuis nous avons gardé le contact. Une fois que vous aurez terminé cet accompagnement, quels vont être les objectifs premiers du Jakson Wahengo Group ? L’objectif est de faire le tour des salles, de promouvoir notre musique et d’atteindre autant de personnes que nous le pouvons. Nous sommes dans ce milieu pour faire de la musique mais aussi pour en vivre. Et si les tournées et les enregistrements sont la solution pour y arriver nous pourrions faire cela pendant un moment.
jacksonwahengo@gmail.com - www.jacksonwahengo.com vibrationclandestine.com/membres/Jackson Wahengo
Rock Polymorphe
Mysterious machine Voilà un groupe qui porte bien son nom, 6 soldats du son qui génèrent un mélange des genres plutôt efficace. Avec ce groupe, l’ambiance oscille entre métal bien lourd, rock énergétique et son psychédélique. The Mysterious Machine est un collectif à découvrir en live afin de vraiment apprécier ce qu’il dégage. Un groupe plutôt mystérieux car même pour les rencontrer et vous les présenter, le mystère s’est imposé.
Interview de Mysterious Machine par Vibration Clandestine Un son genre volcan, où l’éruption peut se faire violente et imprévisible, mais qui sont ceux qui composent le magma de Mysterious Machine et quels sont leurs rôles ? Nous nous sommes rencontrés il y a plus de vingt ans sur la scène de Bourg-en-Bresse, nous jouions dans des formations différentes. Nous avons tous collaboré à différents projets artistiques, les uns avec les autres mais jamais tous ensemble. Rnô (peaux de bêtes) a eu l’initiative de rêver ce groupe, et nous a contactés un par un. Nous avons tous aussitôt validé malgré des emplois du temps plutôt chargés. Le groupe se compose de : Stéphane Voisin Chant, Stéphane Terris Guitare, Mathieu Gilbert Guitare, David Mignot Claviers, Charlie Schoepflin Basse, Renaud Bernard Batterie. Nous sommes tous compositeurs dans des styles très variés, d’où les antipodes stylistiques, et l’aspect polymorphe. Pourquoi le nom de Mysterious machine et quelle est la vocation du groupe ? Nous avons cherché longtemps un nom au groupe…le répertoire était bien avancé, nous avons beaucoup ri avec les noms les plus improbables, en avons déduit que notre machine restait un Mystère, une Mysterious Machine. Notre vocation et de faire de la scène en tout premier, peu importe l’aspect professionnel (nous avons tous des situations stables), de faire connaître notre musique et aller au-devant des gens. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition tout ce qu’il faut pour nous auto-produire. Cependant, le management reste problématique, nous cherchons à y remédier.
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Vous répétez régulièrement au studio de la Tannerie (01). Quels sont les avantages de pouvoir travailler votre son dans ce genre de structure ? La proximité, la relation humaine avec les gérants et les échanges entre les groupes. L’important n’est pas que la répétition, mais aussi la vie. Nous avons eu la chance d’avoir eu une identité assez immédiate… Mais un son reste en perpétuelle évolution et demande une adaptabilité permanente, d’où la nécessité de répéter dans de bonnes conditions, avec l’appui de personnes aguerries. Il y a aussi possibilité de faire des résidences, et du live… Le 3 Novembre 2012 vous avez joué avec Emzel café et la Caravane Passe pour un concert au profit de l’APF (Association des Paralysé de France). Ce type de démarche, estce important pour vous ? Oui, la musique est essentielle pour le partage humain. Une vraie révolution est avant tout culturelle et sociale. Nous soutenons toutes les actions permettant de mieux faire connaître et intégrer les problématiques orphelines. Nous
sommes tous une grande famille, et il faut s’indigner avec intelligence.
Vous avez également votre propre studio Les fils de Cras, studio que vous mettez à disposition de certains groupes. Comment cela fonctionne-t-il ? Ce studio appartient à Stéphane Terris, guitariste du groupe. Cela nous facilite la vie, dès qu’un morceau est prêt, hop ! On l’enregistre. Et il enregistre régulièrement des groupes et artistes très variés à des tarifs très raisonnables.
mysteriousmachine@orange.fr - www.claraflys.com/mysterious/index.html vibrationclandestine.com/membres/BERNARD
Interview de Broc par Vibration Clandestine
Un groupe résolument dynamique certes, mais qui sont ceux qui font fonctionner la machine rock’n’roll qui répond au nom de Broc ? Arthur Gandara /Basse, Stéphane Augagneur/ Guitare, Stéphane Balmino/Chant, Eric Delbouys/ Tambour.
Une orchestration simple et basique au service d’un propos pertinent ! Le Rock de Broc ne s’est inspiré que de la manière de faire du rock à l’ancienne, c’est à dire très live avec une réflexion sur le son originel de chacun des musiciens, afin de rendre le projet cohérent et naturellement percutant. [...]
Bastard Rock Organik Concept
Broc
Broc c’est quoi ? C’est une sortie d’album en Février, des dates dans toute la France qui continuent de s’ajouter dans leur agenda, des dizaines de milliers d’écoutes qui s’accumulent sur Noomiz, des concerts qui affichent parfois complet, une pré-sélection pour le Printemps de Bourges. Bref, Broc c’est un groupe qui fonctionne bien et qui vous envoie un son rock en plein visage. Un bon vieux rock’n’roll que nous pourrions qualifier de " à l’ancienne ", un rock’n’roll efficace. Le mieux c’est d’écouter et dans l’idéal d’être à leur concert.
Comment s’est passée la rencontre entre les membres du groupe et quels sont vos objectifs communs pour Broc ? Nous sommes tous Croix Roussiens (habitants de la Croix Rousse, à ne pas confondre avec les Lyonnais…hihi) Nous nous connaissons depuis près de 15 ans, avons déjà joué ensemble et adorons ça !!! Cette fois, nous avions envie de mêler cette énergie au texte de Stéphane, dont la plume est parfois aussi puissante qu’un coup de caisse claire à 120 DB ! [...] Les objectifs : SE MARRER parce qu’on en a bien besoin, nous et les autres : se marrer dans le sens proposer, partager cette énergie positive que nous défendons (car Broc n’est pas réellement un spectacle comique !!!). Nous avons la chance de travailler avec Frank Broussas et Samedi 14, pour la prod, et le booking, qui jouent des épaules pour développer le groupe. Merci encore !!!
Un EP 4 titres en Octobre 2012 et votre premier album qui sort début Février 2013. Pouvez-vous nous parler de cette sortie, Des trucs qui poussent ? Oui, c’est le calendrier à respecter pour que les choses se mettent en place même si tout ça prend beaucoup (trop) de temps ! Nous avons déjà des titres pour le prochain album, que nous pouvons d’ores et déjà tester sur scène. Et ça c’est très bien, pour la maturité du projet. Ce premier album a été enregistré et mixé en 18 jours, autant dire que l’on a pas chaumé. [...] Ce premier album est… un premier album et donc une étape obligatoire avec sa fougue, sa fraicheur et ses imperfections. Mais le disque est plutôt bien accueilli (ouf) par la presse et les média ! Nous espérons qu’il sera un support suffisant pour préparer les tournées à venir courant 2013 !
Vous êtes présélectionnés pour le Printemps de Bourges. L’audition n’a lieu que dans quelques jours. Dans quel état êtes-vous ? De manière générale, quand tu es sur scène tu dois convaincre, et plus particulièrement quand le groupe est tout neuf. Nous sommes donc dans les mêmes dispositions que pour n’importe quels autres concerts ! Aucune pression particulière, elle ne nous servirait pas (sauf si on a soif). frank@samedi14.com - 06 80 72 14 89 - www.broc-music.com
Crédit photo © Pierre Acobas
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Cabaret punk
Brice et sa Pute Brice et sa pute. Si leur nom était tiré d’un fait divers, un psychiatre lambda nous dirait qu’avec un nom comme celui-ci, le profil des 2 protagonistes est clair. Et il aurait raison. Sauf que présentement, ce duo punk cabaret lyonnais transfère toute sa folie créatrice dans des chansons aux textes crus et parfois gores mais qui ne sont pas dénués de sens. La basse et la palette de Brice ajoutées à la voix de sa Pute proposent une punk brut de décoffrage qui ne vous laissera pas de marbre… À ne manquer sous aucun prétexte !
Interview de Brice et sa Pute par Vibration Clandestine L’année 2012 a été mouvementée pour vous. 18 dates dont 8 festivals, la sortie de l’album Amour début décembre 2012. Êtes- vous satisfaits ? Oui grave, mais c’est contrasté. On est aussi en larmes, on est stressé, on a peur, on est hystérique, on est alcoolique, car un groupe, c’est toutes sortes de petites joies et de petites peines qui font la vie, qui font la vie.
Depuis 2007, votre CV s’est étoffé, pas moins de 120 représentations, un E.P., un DVD et maintenant un album. Pour 2013 on s’attend donc à une tournée pour Amour. On se trompe ? Oui, nous aussi on attend qu’elle se pointe, la salope. On a beau faire le beau, les dompteurs de chats se font rares. Mais heureusement le trafic illégal de peaux est très développé en Asie du Sud-Est, les Philippins auront donc peut-être l’occasion de nous voir nous produire nus pour 2 yens. Non sans dec, on compte foutre la pâté à la Suisse. Question, la palette c’est pour quoi ? Le côté pratique ? Le délire ? La sonorité ? Réponses : c’est pour le côté pratique, le délire, la sonorité. Petit A le côté pratique : ça tient moins de place qu’une batterie ça évite le contact humain avec un batteur. Petit B le côté délire : « haha c’est qu’un morceau de bois ? c’est délire ! Putain vous en avez vraiment rien à foutre haha » Petit C le côté sonorité : tous les bucherons vous le diront, ça c’est du bite. Petit D le côté pro : « je te programmerai quand tu mettras un trigger sur ta palette » snif…
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Lorsque l’on visionne les vidéos live et les clips, une ressemblance s’impose : Les Rita Mitsouko. Est-ce une influence particulière ou un pur hasard ? C’est un pur hasard au départ mais en creusant bien ça reste quand même l’emblème de nos mères et la mère c’est celle qui donne le point de départ. La mère c’est repère et chaleur, donc les
Rita Mitsouko, c’est le cocon par extension, c’est le nid, c’est maman.
Les clips sont bien aboutis, on vous sent à l’aise. Vous aimez jouer la comédie ? Oh vous savez quand on est un artiste faut savoir la jouer sa comédie ! Non sinon pour dire vrai c’est assez facile de faire le con quand ton visage est blanc et que ta bouche est rouge et qu’on te demande de déformer ton visage. Des réflexes d’enfance obligent, une vieille malle à costumes rappelle-toi… Tout le monde a un pitre en soi.
Amour à tout juste un mois. Donnez l’envie à nos lecteurs de vous découvrir… Trois pater et deux ave pour rentrer dans mon vagin de bienvenue, j’y love Grégory et Caroline mes deux filles aux cheveux longs de Cowboy sans tralala et Johnny, accoudé au bar, essaie d’acheter un boucher en plein soleil. Alors y’a rien là ? Hein ? Alors ? Hein ? Il s‘agit d’une énorme mascarade, soyez-en l’acteur principal, nous avons accouché, enfin, plus long qu’une gestation humaine ce bordel, on est bien content de vous passer le paquet, maintenant mangez-le, vinaigrette gribiche au vin beurre-citron béchamel, et dites-nous : « mais délicieux ce porc ! » Association Dur et doux - 315 rue Duguesclin 69007 LYON duretdoux@gmail.com - www.briceetsapute.bandcamp.com vibrationclandestine.com/membres/brice_et_sa_pute Crédit photo © Manuel Salazar - manuelsalazar.fr
Ville de Lyon
Aquarium de Lyon 1,1 millions de litres d’eau, 5000 poissons, 300 espèces réparties sur 47 bassins. Où est-ce ? L’aquarium de Lyon est à la Mulatière, prêt à vous accueillir. Le milieu des années 2000 a été difficile pour l’aquarium et son équipe. En 2005, liquidation judiciaire. Puis c’est un nouveau départ. Un groupe qui veut investir sur un nouveau projet d’envergure et un mois plus tard c’est le retour gagnant ! Lyon a de nouveau son aquarium…
Interview de Christel Journoud, responsable communication de l’aquarium de Lyon par Vibration Clandestine En 2009, c’est l’aboutissement du grand projet avec l’arrivée du bassin aux requins. Comment avez-vous vécu le déroulement de la réhabilitation de l’aquarium ? Ce que je retiens en premier lieu de cette période, c’est cette petite lueur dans les yeux de mes collègues, qui en dit long sur leur passion de la gestion du vivant. Notre objectif, en adéquation avec notre autorisation préfectorale de présentation d’animaux non domestiques au public (indispensable pour ouvrir les portes de notre bâtiment), est de présenter un plan de collection cohérent et complet. C’est l’objectif réalisé de 2006 à 2008. Plus de 46 bassins sont modifiés et transformés. Au final, le projet le plus périlleux : transformer « l’épave des requins » en « fosse aux requins ». Des travaux de plus de 13 mois, sans fermer les portes de l’établissement, sans risquer de faire écrouler l’excellent travail réalisé sur les 46 autres bassins. C’est chose faite en 2010. Nous sommes aujourd’hui à J+ 2 ans et les requins se portent très bien ! Est-ce que le renouvellement et la création d’animations (comme dernièrement Où est Aquarion ?) sont une source obligatoire pour la venue des visiteurs ? À la différence d’un aquarium proche du littoral, la logistique lourde pratiquée à l’Aquarium ne permet pas le renouvellement régulier du plan de collection. Cela étant, la nouveauté est un attrait incontournable pour instruire le public.
De fait, l’Aquarium met un point d’honneur à proposer plusieurs fois par an des modifications de bassins. Quant aux animations, beaucoup plus faciles à mettre en place, elles sont sans cesse renouvelées. Une nouvelle animation se crée notamment par 24
vacance scolaire, pour le plaisir des plus petits. N’oublions pas que le public de l’Aquarium de Lyon est également composé de familles avec enfants.
Nous imaginons aisément que la gestion d’une telle collection marine représente un travail énorme. À quoi ressemble une journée type pour l’équipe de l’aquarium ? Lorsqu’on travaille avec du vivant, il n’existe pas de journée type. C’est bien là toute la passion du métier, avant tout tournée vers les habitants de l’Aquarium. Ce sont eux qui régissent le rythme journalier des biologistes. Vous faites acheminer chaque semaine 25 000 litres d’eau en provenance de la Méditerranée. Les techniques pour créer de l’eau de mer ne sont-elles pas assez fiables ? Nécessitent-elles des moyens importants ? Fabriquer de l’eau de mer aurait un coût trop important car il faut rajouter du sel ainsi qu’un grand nombre d’additifs qui eux-mêmes coûtent chers. Cette fabrication nécessite également de gros moyens humains. De plus, l’eau créée est ensuite considérée comme neuve donc il faut attendre 3 semaines pour l’utiliser, lorsqu’elle est considérée comme équilibrée. À la différence, l’eau de mer naturelle est déjà considérée comme équilibrée et peut servir sans délai d’attente. Quelle sont les projets de L’aquarium de Lyon pour cette nouvelle année ainsi que pour celles à venir ? 3 gros projets sont en cours de réflexion. Le premier concerne la présentation d’espèces nuisibles indésirables pour sensibiliser le public. Le deuxième prend la forme d’un tout nouveau bassin, extrêmement demandé, celui des méduses ! Le troisième et dernier tourne autour de la fluorescence des coraux, un phénomène magnifique qui mérite d’être connu ! contact@aquariumlyon.fr - 04 72 66 65 66 - www.aquariumlyon.fr vibrationclandestine.com/membres/aquariumdelyon Crédit photo © Pascal Muradian
Le 27 Mai 2003 Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication proposait une décentralisation du Louvre. Novembre 2004, le premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin annonce que Lens sera la ville qui accueillera le nouveau Louvre. Les années se suivent et les moments historiques également, lancement de concours pour l’architecture du projet, signature de protocole d’accords envers les différents acteurs du projet, appel d’offre pour la réalisation du musée, assemblée générale constitutive de l’association Euralens, mise en route du chantier, nomination du directeur, inauguration et enfin, ouverture ! Bienvenue à Lens-Liévin, Pays d’art et d’histoire, de foot et dorénavant aussi berceau de la première antenne du Louvre.
Interview de Marlène Virey de l’office de tourisme de Lens-Liévin par Vibration Clandestine
Un fabuleux projet se concrétise, une antenne du Louvre ouvre ses portes à Lens-Liévin. Quel est le ressenti général des habitants ? D’une manière générale, on ressent une grande fierté de la part des Lensois. 8 ans maintenant que les habitants attendent l’ouverture, 4 ans qu’ils voient le musée se construire. Et aujourd’hui un grand bonheur de pouvoir s’y promener. 4000 personnes se sont rendues au musée le 4 décembre au soir de 19h à minuit et 36 000 visiteurs sont venus lors du week-end marathon d’inauguration du samedi 10h au dimanche 18 h. À 2h du matin on comptait encore plus de 1000 personnes dans les salles du musée.
Ville de Lens-Liévin
Louvre-Lens
permettra également au public d’accéder à ses coulisses en rendant ses réserves visibles et visitables ou en conduisant, par exemple, des restaurations d’œuvres en public.
Musée-parc, pavillon de verre, galerie du temps, etc. Pourriezvous nous en dire plus sur l’agencement du musée ? Au cœur du bâtiment de verre et d’aluminium se trouve le hall d’accueil, à l’intérieur duquel des espaces circulaires abritent le centre de ressources et de documentation. Au sous-sol, la grande verrière permet aux visiteurs de découvrir les réserves. Du pavillon central partent deux ailes. L’une est dédiée aux collections provenant du musée du Louvre à Paris car le Louvre-Lens Le projet Louvre-Lens s’impose sur 28 000 m². Qu’allons nous ne disposera pas de collections propres. pouvoir découvrir dans ce nouveau lieu culturel incontournable ? La seconde sera consacrée aux expositions temporaires - deux C’est sur un ancien site minier, entre les terrils les plus hauts d’Europe grandes expositions d’envergure internationale seet le Stade Bollaert, que le prestigieux musée parisien s’est implanté. ront proposées chaque année [...]. S’y trouve également Le projet architectural du cabinet d’architectes japonais Sanaa se la Scène qui accueille conférences, projections et spectacle vivant. développe sur le site sous la forme d’un chapelet de bâtiments. Dans la Galerie du Temps, véritable colonne vertébrale du musée, le Il s’agit d’une architecture transparente, aux façades de verre et visiteur cheminera dans l’histoire universelle des arts en confrontant d’aluminium. [...] Composée de 205 œuvres dont de nombreux chefs d’un regard les singularités et les influences réciproques des grandes d’œuvre venant de tous les départements du Louvre, la Galerie civilisations, leur apogée, leur évolution ainsi que l’excellence des du temps sera le seul endroit au monde où l’on pourra voir réuni expressions artistiques : peinture, sculpture, objets d’art. [...] en un seul espace un véritable fleuve d’œuvres. Le Louvre-Lens
info@tourisme-lenslievin.fr - 03 21 67 66 66 - www.tourisme-lenslievin.fr Crédit photo © SANAA, Tim Culbert + Celia Imrey
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Ville de Millau
Le viaduc de Millau Conçu par Michel Vilorgeux et dessiné par l’architecte Lord Norman Foster, il n’aura fallu que trois ans pour que le viaduc le plus haut du monde (343 mètres) peuple le ciel Aveyronnais. Bien sûr nous ne parlons-là que du début du chantier jusqu’à sa mise en route. Cette conception hors normes, munie d’un tablier d’acier et de sept pylônes de béton surdimensionnés, aura nécessité quatorze années de préparation. Rendez-vous au pied de ce projet phénoménal afin d’en savoir plus sur le colosse architectural qui a su s’adapter dans le paysage avec finesse. Le viaduc de Millau.
Interview de Marine Crouan, responsable communication du Viaduc de Millau par Vibration Clandestine Marine Crouan, vous êtes la responsable communication pour la compagnie Eiffage du Viaduc de Millau. Quel est le but et le rôle de la compagnie Eiffage ? La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau, filiale à 51 % du groupe Eiffage, est constructeur, concessionnaire, et exploitant de l’ouvrage pendant 75 ans. Le rôle de CEVM est de satisfaire aux exigences du contrat passé avec le concédant, offrir à ses clients de bonnes conditions de circulation, assurer un niveau de service optimal, et maintenir l’ouvrage dans un parfait état de fonctionnement.
Lors de l’appel d’offre de ce projet, la proposition de Michel Vilorgeux et Lord Norman Foster a été retenu parmi quatre autres. Comment et pourquoi ont-ils fait la différence ? Ce choix a été dicté par la qualité du projet tant du point de vue technique qu’architectural, le délai de réalisation prévu, et un coût sensiblement inférieur à celui des autres projets présentés. Ce projet offrait aussi la possibilité de mettre en concurrence une solution à tablier en béton précontraint et une solution à tablier métallique. C’est finalement la solution métallique qui a été retenue pour plusieurs avantages (poids et épaisseur du tablier, heures de travail principalement sur la terre-ferme, préfabrication d’éléments en usine, coût et délai de réalisation).
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De décembre 2001 à décembre 2004 jusqu’à 600 personnes se sont côtoyées pour la réalisation de ce projet. Quels sont les souvenirs les plus marquants de cette formidable aventure humaine ? En effet 600 personnes par jour au plus fort de l’activité, et 3 000 personnes au total ont participé à ce chantier hors du commun. Les souvenirs les plus marquants : la pose de la première pierre par l’ancien ministre des transports J.C Gayssot, les feux d’artifice notamment pour les records de hauteur, le lancement du tablier et le clavage à 270m d’altitude symbolisé par une poignée de mains entre le chef de chantier béton et le chef de chantier métal, l’inauguration avec la patrouille de France et la venue de J. Chirac.
Voilà 8 ans que les habitants de Millau ont donc un nouveau voisin, comment vivent-ils en général ce voisinage et que cela leur a-t-il apporté ? L’avantage majeur du viaduc pour les populations locales reste la fin du fameux bouchon de Millau ; jusqu’à 7 heures certains jours d’affluence (Pour la petite anecdote, Jacques Godfrain a offert un tire-bouchon au 1er utilisateur du viaduc !). En moyenne 13 150 véhicules par jour ne transitent plus dans la ville, et limitent ainsi leur impact sur l’environnement. Il a également été un apport au niveau économique et touristique (hôtellerie, restauration, circuit autocariste, etc.) avec son million de visiteurs annuels au plus fort de la fréquentation. La ville dégage donc une image plus positive, et le viaduc devient un réel pôle d’attraction. La course Eiffage du Viaduc de Millau a ainsi attiré près de 15 000 coureurs le 13 mai dernier. Si nos lecteurs n’avaient que quelques infos à retenir sur ce projet pharaonique, que leur diriez-vous, que devraientils retenir ? Le viaduc de Millau est l’ouvrage multi-haubané de tous les records : • une construction en 3 ans seulement ; • un record du monde de hauteur pour la pile P2 à 245 mètres ; • aucun accident grave à déplorer durant le chantier ; • 2 millions d’heures de travail Ce viaduc n’est pas seulement une réussite technique, c’est aussi avant tout une réussite humaine. Celle des architectes, des ingénieurs, des entreprises et de tous ceux qui ont cru à cet ouvrage d’exception.
www.leviaducdemillau.com Crédit photo © Eiffage CEVM - Foster + Partners - D. Jamme
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Beepeur
Cadeaux
Infos
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Exposition Ouverture d’un atelier / show-room 49 rue Lirette 69400 Villefranche sur Saône Ana expose du 15/12 au 03/02 ses Musik’Tubes de la série quartier libre www.studio.anartist.fr
Le crew Dub Addict Sound System sort son premier album LP Showcase en ce début du mois de Décembre sur le label Sound Arounds accompagné au chant par Joe Pligrim, Learoy Green, Echo Ranks.. Cette production est disponible chez tous les bons disquaires en LP vinyle et en digital dans les boutiques en ligne. Tournée Blackout Invaders @ Lyon au Double Mixte, le 26 janvier 2013 à partir de 22h ! Au programme : Lenny Dee, Hellfish, Radium, Maissouille, Floxytek, Pattern J, Adrenokrome et bien d’autres encore ! On vous attend de pied ferme ! # Audiogenic #Blackout Invaders #Soirée qui promet !
En marge de sa participation au groupe KalyLiveDub, Ricks s’intéresse très vite au son dubstep sous le nom de Five Keys. Membre de High Tone en tant que DJ, Twelve est tenu pour principal responsable des incursions de musiques traditionnelles et électroniques. Fondateur et créateur des samples & textures électroniques du groupe KalyLiveDub, Stéphane Bernard aka Uzul présente aujourd’hui un live dubstep énergique.
La Rawate Tout L’hiver Dans La Yaute !!!
Après-ski et soirées musiques électroniques entre Annemasse, Thonon et les plus belles stations de Haute-Savoie : 12 lieux, 50 artistes, concerts, dj’s et performances visuelles. Prog’, infos et réservations : www.yautewintertour.org
Du changement chez Vibration Clandestine, du bon. Le magazine garde sa distribution pluridisciplinaire en Rhône Alpes mais ajoute dès ce numéro une distribution nationale avec toutes les S.MA.C de France et quelques autres lieux culturels incontournables. Le tirage est donc également augmenté. Enjoy ! Envie de partager photos, vidéo, textes, musique, dates d’événements, projets, etc. Rejoignez les 1500 particuliers et professionnels culturels sur vibrationclandestine.com
Natural beat Makerz vous ouvre les portes de sa demeure ! Pour vous souhaiter la bienvenue Major 7 (Iboga rec- IL) et X-Noize (HOMmega rec - IL) vous recevront au salon. Pour changer d’ambiance, il vous faudra grimper au grenier où Crystal Distorsion (SP23) et Max It Up (audiotrix) vous accueilleront à bras ouverts ! + D’infos : facebook.com/asso.naturalbeatmakerz
À Lyon, depuis 2005, Livity Reggae met à l’honneur la musique jamaïcaine ! Large choix de vinyles, Cd/Dvd, vêtements, livres et accessoires divers. Label fondé en 2008, on retrouve leur dynamisme en soirée sous le nom de Zion High Foundation. Livity Reggae, 5 quai de Bondy www.livityreggae.com / 04 78 29 85 52 Du lundi au samedi de11h à19h
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Désordre musiques et mouvements indociles, un nouveau rendez-vous à ne pas manquer ! Créations, performances et expérimentations mêlant danse, jazz et musiques improvisées envahissent le Mac Orlan à Brest, samedi 19 et dimanche 20 janvier 2013. Plus d’infos sur www.penn-ar-jazz.com
L’Ardèche Aluna festival 2013 se prépare, rendez vous du 13 au 15 Juin 2013 à Ruoms. Le pass trois jours est déjà disponible, dépechez vous, chaque année le festival se remplit très vite. Voici les premiers noms d’artistes présent pour l’évènement : Skip The Use, Olivia Ruiz, M, Camping de Luxe , Tryo, etc… Ne passez pas à coté !
Avant la sortie d’un nouvel album prévu pour l’automne 2013, les Violons Barbares enchaînent les dates de tournée en France et à l’étranger. Retrouvez-les sur la scène de l’Espace Jean Carmet à Mornant vendredi 15 février à 20h30 et en vidéo via les liens : http://youtu.be/dNAhPTSS8wk - http://youtu.be/3UA9YykPxB0 http://youtu.be/XUQyVAgDK5U - http://youtu.be/WBove3-GP6U + d’info : 04 78 44 05 17 et www.copamo.fr
Metisolea’ (Rock Flamenkito Urban Beats, coup de cœur 2009) sort son nouvel opus : Rumbo A Donde Sea en mars 2013. Du son, pour patienter et découvrir, sur www.metisolea.com
Mac 3.