Bières et plaisirs volume 1, numéro 4, août 2009

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GRATUIT

Volume 1, numéro 4 • Août/Septembre 2009

[Sorties] PP8 et 9 Festivals du Québec : Où trimbaler sa chope

[Culture] P11 [Actualités] P3 www.bieresetplaisirs.com Nous vous invitons à participer à la Journée québécoise de la bière avec nous !

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Unibroue, une légende vivante !

Brassin public,visite de notre houblonnière, conférences et autres vous attendent chez nous,à la ferme, le 15 août prochain.

La Rur’ale est la première bière 100% québécoise.De couleur blonde,elle est brassée avec du malt et du houblon produits directement sur notre ferme familiale


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[Actualités]

BIÈRES ET PLAISIRS

Août/Septembre 2009

Recyc-Québec et la SAQ s’en prennent aux importations privées Bien que la consigne sur les bières vendues par la Société des Alcools du Québec (SAQ) soit obligatoire depuis l’arrivée des années 90, une nouvelle politique a été adoptée en mai dernier.

Par Valerie R. Carbonneau

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n effet, en réponse à un avis émis par RecycQuébec, la SAQ a adopté une nouvelle politique pour les bouteilles de bière d'importation privée, lesquelles doivent désormais être étiquetées de la mention «Québec consigné» dix ou vingt cents. Conséquemment, une surcharge de 4$ la caisse pour le consommateur et, bien entendu, des brasseurs et distributeurs mécontents... De son côté, Bière et plaisirs a passé un coup de fil à la société d’État pour en avoir le cœur net. La Loi

sur la vente et la distribution de bière et de boissons gazeuses dans des contenants à remplissage unique a certes favorisé la mise en place d’un système de consignation de ces contenants mis en marché au Québec, nous confirmait Isabelle Merizzi, directrice Affaires publiques à la SAQ. «Cette loi impose aux brasseurs et aux distributeurs de bière l’obligation d’inscrire certaines mentions sur l’étiquette de leurs contenants à remplissage unique», nous informait cette dernière en cours d'entrevue.

Nouveautés Aphrodisiaque - Dieu du Ciel! Sein d'Esprit - Broadway Pub Blanche allemande (Hefeweizen), 5% d’alcool, 341ml Mondaine Brune - Broadway Pub (Pour le Monde des Bières de Québec) Ale brune, 4,5% d’alcool, 341ml Terre Ferme - À l'abri de la tempête Pale Ale, 6.2% d’alcool, 341ml Bristol - Corsaire Microbrasserie Extra Special Bitter, 4.8% d’alcool, 473ml Galère - Corsaire Microbrasserie Pale Ale anglaise, 4.9% d’alcool, 473ml Seeraüber - Corsaire Microbrasserie Pilsner allemande, 5% d’alcool, 473ml Tanaka - Corsaire Microbrasserie Blanche au gingembre, 4.8% d’alcool, 473ml Françoise Bourgeois Microbrasserie de l'Île d’Orléans Blonde belge, 9% d’alcool, 500ml Ramdham Citron - Brasseurs du Hameau Blonde au citron, 5.5% d’alcool, 341 et 750ml La Matante - Archibald Microbrasserie Ale blonde américaine, 4.9% d’alcool, 473ml La Chipie - Archibald Microbrasserie Ale rousse, 5% d’alcool, 473ml La KWE - Archibald Microbrasserie Blonde d’inspiration Wendat (maïs), 4.8% d’alcool, 473ml La Ciboire - Archibald Microbrasserie India Pale Ale, 5.6% d’alcool, 473ml La Brise Du Lac - Archibald Microbrasserie Pilsner (Mûnchner Helles), 4.8% d’alcool, 473ml 3ième Anniversaire - Brasseurs et Frères Brune belge, 8.2% d’alcool, 341ml

IPA Laurier - Au Maître-Brasseur IPA aux feuilles de Laurier, 6.5% d’alcool, 341ml Sainte Source IPA - Au Maître-Brasseur (Pour les Brasseurs de la Mauricie) India Pale Ale, 6,7% d’alcool, 500ml Sainte Source Belge - Au Maître-Brasseur (Pour les Brasseurs de la Mauricie) Brune belge, 8% d’alcool, 500ml White Science - Au Maître-Brasseur (Pour L’Impact de Limoilou) Blanche à l’avoine et aux framboises, 5,1% d’alcool, 500ml

Et à cet égard, force est de constater que la SAQ À ce juste titre, l'article 8 de la loi stipule : «nul ne peut, dans le cadre d’une opération de commerce a tout prévu. «Nous offrons ce service aux fourde détail, offrir en vente, vendre ou distribuer à titre nisseurs qui sont dans l’impossibilité d’inscrire les mentions relatives à la consigne sur gratuit de la bière ou des boisles contenants», d’ajouter Isabelle sons gazeuses dans des conVous voulez contribuer au bon Merizzi. Et quant aux frais de 4 $ la tenants à remplissage unique, fonctionnement du système de caisse, il semblerait qu’ils conssi ces contenants ne portent consignation? Évitez simpletituent le coût réel de manipulation pas les mentions exigées.» ment d’introduire des déchets lorsque la SAQ fait elle-même l’appoQuant à eux, les contenants dans les bouteilles et rincez-les sition des étiquettes… de vin et de spiritueux ne sont abondamment avant de les conAinsi, la société d’État réclame pas concernés par la présente signer. Vous vous ferez ainsi de que les bières vendues à l’intérieur de règlementation. bons amis à la SAQ ! son réseau de succursales ou par la voie du service des commandes privées portent les Des brasseurs et mentions exigées par la Loi. Ce geste encourage non des distributeurs mécontents Pour Lise Gill de QuébecBière.info (Bières seulement les clients à retourner les contenants en d’Outre Mer), il apparaît évident qu’on ne peut succursale, mais permet aussi aux employés de remdemander à des brasseurs qui envoient entre dix et bourser la consigne uniquement sur les produits que deux cents caisses par année de se mettre à apposer la SAQ a achetés. «Vous comprendrez qu’il est pratiquement cette étiquette sur les bouteilles en partance pour le Québec. «Cela n'a pas de sens, c’est une surcharge impossible pour un employé de succursale de savoir de travail qui mobiliserait un employé pour éti- si le contenant d’une bière commandée par l’entrequeter une, cinq ou vingt caisses de bières», mise du Service des commandes privées est consigné en l’absence de ces mentions», admet-elle. explique-t-elle.

Un Petit Futé du Terroir Disponible depuis juin 2009 au prix suggéré de 15$, le Petit-Futé «Produits régionaux et circuits agrotouristiques

La Flacatoune - Microbrasserie Charlevoix Blonde belge, 7% d’alcool, 500ml Blanche Alchimiste - L’Alchimiste Blanche allemande, 4,7% d’alcool, 341ml Kellerbier - Série Signature des Trois-Mousquetaires Kellerbier (Pilsner non-filtrée), 5.5% d’alcool, 750ml Maibock - Série Signature des Trois-Mousquetaires Maibock (Lager blonde forte), 8% d’alcool, 750ml Weizen Impériale - Série Grande Cuvée des Trois-Mousquetaires Weizen extra forte, 10% d’alcool, 750ml Blanche aux Bleuets - Frères Houblon Blanche à l’avoine et aux bleuets, 7,5% d’alcool, 500ml L’Impair - Microbrasserie St-Arnould Triple belge, 9% d’alcool, 750ml

En succursales SAQ Red Stripe - Desnoes and Geddes (Diageo PLC) Lager blonde, 4,7% d’alcool, 330ml Prestige - Brasserie Nationale d'Haïti Lager blonde haïtienne, 5,6% d’alcool, 355ml

du Québec», paru aux Éditions Néopol, est à mettre dans toutes les poches des gourmands et gourmets qui parcourent le Québec. [P.W.]

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e voulant simple, efficace et instructif, le Guide du PetitFuté qui en est à sa seconde édition vous invite à découvrir les trésors gastronomiques qui font des régions touristiques du Québec de très belles haltes gourmandes. Des confiseries aux viandes et charcuteries en passant par les vins, les spiritueux et la bière, vous aurez avec vous le parfait petit guide de poche utile qui comblera vos envies

gourmandes. Rédigé avec le même souci du détail que tous les guides petits-futés du monde, vous apprécierez particulièrement les circuits agrotouristiques qui sont proposés et la facilité avec laquelle on peut trouver de l’information — ce qui en règle générale se fait sur le bord de la route, au coin d’une campagne québécoise avec la fébrilité et l’enthousiasme gourmand de trouver un petit coin de paradis. Plus d’une centaine de produits sont présentés et des idées de recettes accompagnent la sélection de produits. Un répertoire d’adresses montréalaises peut également vous guider vers les boutiques de produits régionaux et une liste d’événements gourmands dans la province vous offrira toutes les raisons nécessaires à une escapade sur les routes du Québec. Produits régionaux et circuits agrotouristiques du Québec.

VOUS ALLEZ VOUS RÉGALER DANS UN RESTAURANT QUI PERMET D’APPORTER UNE BONNE BOUTEILLE POUR ACCOMPAGNER VOTRE REPAS?

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L’ASSOCIATION DES BRASSEURS DU QUÉBEC


Août/Septembre 2009

BIÈRES ET PLAISIRS

Saviez-vous que la bière est consommée en sol québécois depuis des siècles, qu’une brasserie appartenant à l’intendant Jean Talon fut créée en 1670, que du houblon québécois pousse depuis plus de 300 ans dans nos forêts, que la couleur de la bière est influencée par les céréales utilisées et que nous sommes dans la région du monde la plus effervescente et dynamique sur le plan brassicole? Non! Bienvenue à la première Journée québécoise de la bière, ce samedi 15 août 2009, partout au Québec.

Par Philippe Wouters

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a Journée québécoise de la bière est la première initiative du genre au Québec et elle vise à promouvoir la bière comme produit artisanal de dégustation, mais avant tout culturel. Depuis 1608, le Québec brasse de la bière, mais c’est seulement depuis quelques années, que l’offre de bières de dégustation et l’économie qui s’y rattache permettent de définir le Québec comme l’une des régions les plus effervescentes du monde.

Notre volonté est de mettre l’emphase sur le caractère gastronomique et convivial de la bière, la régionalisation des brasseries et l’appartenance à part entière au patrimoine du Québec. De la petite brasserie à la macrobrasserie, la Journée de la bière sera la journée de toutes les bières. Pourquoi une Journée québécoise de la bière me direz-vous? Parce que en tant que conférencier spécialiste en bière et éditeur d’un journal sur la bière, je

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par exemple, des visites de brasseries industrielles ou artisanales, des conférences, des spéciaux sur les formats de dégustations, des concerts, des cadeaux, des barbecues rassembleurs et j’en passe. Partout au Québec, la bière se fête! Nous voulons faire de cette journée un événement incontournable qui apListe complète partient à toutes et à tous. Cette journée aura lieu la Comment ça des activités et 15 Août 2009. Un excellent marche ? prétexte pour inviter faChaque brasserie présente événements sur milles et amis à partager un concept qui met en valeur le caractère artisanal et le travail bieresetplaisirs.com une bonne bière et à consommer responsablement. derrière la fabrication de la bière Merci de visiter le site ou encore le principe de bière www.bieresetplaisirs.com de dégustation. Plusieurs brasseries ont manifesté leur intérêt pour cette journée et pour découvrir la liste complète des activités. nous sommes heureux de vous présenter plus d’une trentaine d’activités et événements confirmés à travers le En UNE, le Bistro l’Autre-Œil de Gatineau où l’on Québec au moment de mettre sous presse. Nous avons, compte le plus grand choix de bières au Québec. considère qu’il est important d’informer et de divertir le grand public tout en l’amenant à une consommation responsable de bières riches en saveurs. En 20 ans, nous avons mis en place tous les outils nécessaires pour faire de la bière un produit qui enrichit le patrimoine du Québec; il ne manque plus que l’aspect culturel et je compte sur vous.

Vous aimeriez découvrir le monde de la bière, mais ne savez pas comment faire? Voici un aperçu de quelques activités proposées pendant la Journée québécoise de la bière. [P.W.]

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i vous êtes dans les Laurentides, nous vous invitons à découvrir l’univers d’une brasserie industrielle qui brasse les produits de la gamme Boréale. Une visite guidée vous attend avec dégustation en finale. Du côté de Mont-Tremblant, vous en profiterez pour découvrir la salle de brassage de la brasserie StArnould. Au Saguenay, la brasserie la Voie Maltée et la Microbrasserie du Lac Saint-Jean vous offrent une visite guidée et la découverte de produits de dégustation. Dans les Cantons-de-l’Est, le Bistro Bière Ô Loo vous invite à découvrir sa gamme de produits en présence du conférencier Guy Lévesque. Poursuivez donc jusqu’à Sherbrooke et visitez les installations du Boquébière en présence du brasseur. En Montérégie, la Ferme Brasserie Schoune vous offre un moment de détente avec brassin public, terrasses, produits du terroir et bières sur place. Bedondaine et Bedons Ronds, à Chambly, brassera également une bière devant vous et répondra à toutes vos questions sur la science du brassage. Envie de manger des crêpes à la bière? Profitez-en pour vous arrêter à la cidrerie Verger Léo Boutin. Vous n’hésiterez pas également à visiter le Bilboquet, le Loup-Rouge et le Fourquet-Fourchette de Chambly qui vous attend, en compagnie d’Unibroue, pour vous offrir une conférence sur la bière avec produits de dégustation au tarif impressionnant de 12$ taxes comprises. Gens de la Mauricie, vous ne serez pas déçus, le Trou du Diable vous invite à découvrir sa salle de

brassage et à rencontrer son brasseur. Demandezlui de vous parler de ses nouveaux projets, vous serez surpris! En Outaouais, les Brasseurs du Temps vous invitent toute la journée sur le thème de la bière. Un menu à base de bière, une visite de la brasserie, de la musique «brassicole» et pour clore la journée, un repas gastronomique à la bière en présence de spécialistes de la boisson houblonnée. La région de Québec n’est pas en reste avec une dégustation de bières belges à l’Auberge Douceurs Belges, des produits de dégustation à la Ninkasi, deux conférences bières et fromages à la Barberie, un barbecue au Monde des Bières et plein de cadeaux au Dépanneur Tout-Près. N’oublions pas Rimouski, Carleton et RouynNoranda, où la Journée québécoise de la bière sera aussi bien représentée. La brasserie Le Bien, le Malt vous invite à découvrir sa nouvelle bière sans alcool au marché public de Rimouski, alors que la brasserie Le Naufrageur vous invite à visiter ses installations et participer à une dégustation commentée. Quand à la nouvelle microbrasserie Le Trèfle-Noir à Rouyn-Noranda, elle vous convie à assister à un brassin public. Montréal est aussi de la partie avec une activité au Fourquet-Fourchette, semblable à celle proposée à Chambly, une bière spécialement brassée pour la journée au Benelux, une visite des installations à la brasserie artisanale le Saint-Bock, des spéciaux sur la terrasse StAmbroise de la brasserie McAuslan et du blues chez les Brasseurs de Montréal avec le retour de la blanche au Thé Rouge, une bière très originale à essayer. Profitez-en également pour visiter le Dépanneur Peluso qui vous invite à déguster six bières exceptionnelles accompagnées d’une choucroute alsacienne garnie. Vous pourrez aussi profiter de rabais en magasin. Renseignements, horaires et descriptions détaillées : www.bieresetplaisirs.com

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Que faire le samedi 15 Août 2009 ?


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BIÈRES ET PLAISIRS

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Savez-vous servir une bière ? Éditorial Par Philippe Wouters

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et à espérer devenir le meilleur serveur de StellaArtois du Québec. Ayant eu le privilège d’être membre du jury pour les 2 finales provinciales à Montréal et à Québec, nous avons sélectionné six concurrents qui s’envolaient le 25 juillet 2009 à Toronto pour représenter 05050809

a brasserie Stella-Artois a organisé, sur le sol québécois et partout dans le monde, le concours Maître-serveur qui consistait à servir, dans les règles de l’art, un verre de bière en 9 étapes. Pour la première année, Stella-Artois invitait tous les Québécois, amateurs ou professionnels, à participer

le Québec pendant la finale canadienne et qui pourront accéder à la finale internationale qui aura lieu à New York dans quelques semaines. Selon Stella-Artois, servir une bière belge est un art en soi. Selon moi, servir une bière est un art en soi! Les concurrents, qu’ils soient professionnels ou amateurs, s’en sont très vite aperçus. Du nettoyage du verre à la coupe de la mousse, en terminant par «l’octroi», les neuf étapes du rituel de service permettaient d’avoir une bière fraîche, un beau collet de mousse protégeant la bière, un sous-verre et, comble du raffinement, une petite collerette en papier posée autour du pied du verre qui aura pour mission d’absorber les dernières petites gouttes d’eau à défaut de les voir s’écraser sur votre pantalon! Parcourant de nombreuses brasseries et établissements spécialisés en bière, le service de la bière est selon moi le principal défaut le plus souvent rencontré. Le brasseur pourra s’efforcer d’offrir le meilleur de son savoir-faire pour préparer le plus divin des nectars houblonnés, si la bière est servie avec médiocrité, le client ne pourra pas profiter du savoir-faire du brasseur. Et malheureusement, cela arrive souvent. Quelques perles rencontrées sur ma route des bières Le service de la «première» bière de la journée, sans avoir laissé couler la «première» bière dans le drain. Vous obtiendrez un produit ayant passé la nuit dans le tuyau et non dans le fût. Oxydation garantie. Le service d’une bière en trempant le bec verseur dans le verre. Ici, le contact pose un problème sanitaire. L’utilisation d’une cuillère pour enlever le tropplein de mousse. Si la bière ne fait que mousser, parlez-en au brasseur plutôt que de servir un produit trop difficile à servir. Le remplissage des verres de dégustation avec l’excédent de bière échappé dans un récipient en dessous de chaque bec verseur. Établissement spécialisé en bière me dites-vous? L’absence de rinçage du verre qui diminuera grandement les chances d’obtenir une tenue de mousse réussie. Le service d’un fond de bière dans un verre laissé à la verticale sur la table. Le comble du service raté que tout bon restaurant, habitué à servir du vin, se fera un plaisir de vous offrir. Il ne manque plus qu’on me demande de la goûter pour voir si elle est bouchonnée!

Des leçons à tirer Vous l’aurez compris, le service de la bière au Québec est malheureusement en retard par rapport à l’effervescence et le dynamisme des brasseurs du Québec. Plusieurs établissements devraient s’inspirer du rituel Stella-Artois. Certes, on peut y voir une opération marketing, mais il n’en reste pas moins que le rituel permet de mettre l’emphase sur le caractère de la bière et sur l’importance du service. Je vous entends me demander si en Belgique le service de la bière suit le rituel en 9 étapes de StellaArtois. Principalement oui! Le bac de nettoyage et le bac de rinçage sont communs dans plusieurs bars et brasseries du plat pays, on ne trempe jamais le bec dans le verre, on incline son verre et on offre un beau collet de mousse et surtout on a tendance à laisser couler les premières et dernières gouttes dans le drain pour que l’on s’assure de la fraîcheur du produit. Un rituel pour certains, un sentiment de culture pour d’autres, voire même de patrimoine. Car peu importe ce que l’on boit en Belgique, le serveur sait vous le servir et connaît son produit. Santé. Découvrir le rituel de service Stella-Artois : www.stella-artois.ca

Pascal Pigeon-Rivest, finaliste québécois.

À noter La prochaine parution sera distribuée le 24 septembre prochain. Dans ce numéro, nous vous présenterons un dossier sur le brassage de bières à la maison. En gastronomie, les fruits de mer et poissons de notre terroir seront à l’honneur et, en cette fin de septembre, l’Oktoberfest devient un incontournable alors que nous vous proposerons un menu typiquement allemand.

www.bieresetplaisirs.com

info@bieresetplaisirs.com

Soif de nouvelles ! Éditeur

Directeur de production

Philippe Wouters

Sébastien Huot

Rédacteur en chef

Impression

David Sparrow Rédacteurs Mirella Amato, Olivier Artis, Nathalie Bussières, Valérie R. Carbonneau, Catherine Schlager

Les Presses du Fleuve inc.

Chroniqueurs Sylvain Cloutier, Michèle Foreman, Dominique Gosselin,

Photographe

Ian Guénard, Michel Marcoux, Réjean Monier, Martine Rioux, Martin Thibault

David Sparrow

Distribution Diffumag, Distribière

Toute reproduction du contenu de ce journal est interdite, en tout ou en partie, sans le consentement écrit de l’éditeur. Les articles publiés dans le journal sont sous la responsabilité des auteurs et la direction ne partage pas nécessairement les opinions émises. Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Nationale Québec Bibliothèque et Archives Canada ISSN 1918-8390

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1 an (6 numéros, 17,50$, tx incl.) payable à l’ordre de Éditions BPL Nom : ___________________________________________________ Adresse : ________________________________________________ ___________________________ Code postal : ________________ Téléphone : ______________________________________________ Courriel : ________________________________________________

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CP 82143, 1100 Boul. Maloney Ouest Gatineau, QC, J8T 8B6


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BIÈRES ET PLAISIRS

Bar ouvert l’occasion du Mondial de la bière de Montréal en juin dernier, la formation Tropik-D continue de conjuguer bière et musique. Le groupe de rock francophone entreprend une microtournée des microbrasseries du Québec dans quelques semaines.

Par Martine Rioux

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ropik-D, c’est le projet musical solo de Demetrio Maso. Originaire de Montréal, le jeune homme a décidément la musique dans le sang. Il a obtenu un baccalauréat en musique (batterie) de l’Université de Montréal, il a fait partie de différents groupes au cours des dernières années et il se consacre maintenant à son nouveau projet où il a troqué la batterie pour la guitare. En 2008, il a enregistré un minialbum indépendant de cinq pièces, «Brûler d’envie», dans lequel il chante pour dénoncer certaines invraisemblances de la vie. «L’album peut être écouté et «piraté» directement sur notre site Web : www.tropikd.com. Pour nous, c’est une carte de visite. Il est aussi en vente chez quelques disquaires», dit Demetrio. Certains extraits de l’album tournent dans des radios un peu partout au Québec. Lorsque nous lui avons parlé, il venait tout juste de terminer le tournage du premier vidéoclip de Tropik-D, avec la pièce «Dehors». Réalisé avec des amis cinéastes, il sera bientôt proposé pour diffusion à MusiquePlus. «Nous commençons à nous faire connaître. Nous sommes encouragés par les commentaires que nous recevons», indique celui qui prévoit lancer un deuxième album, quelque part en 2010. La moitié des pièces sont d’ailleurs déjà écrites.

Il a étudié à Rouyn-Noranda, y a rencontré sa copine et a tellement aimé l’endroit qu’il a décidé d’y demeurer et d’y ouvrir son brouepub. Nom : Alexandre Groulx. Profession : brasseur. Le 1er juillet dernier, Le Trèfle Noir, situé sur l’avenue Principale, ouvrait ses portes. Le premier brouepub d’Abitibi était né!

Par Catherine Schlager

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vant de fonder Le Trèfle Noir, dont il est propriétaire avec sa copine Mireille Bournival, le jeune homme a fait son apprentissage aux Laboratoires Maska de Saint-Hyacinthe et a travaillé chez McAuslan. Comme il caressait le souhait d’ouvrir son propre établissement depuis quelques années, il a rapidement compris que l’Abitibi était l’endroit rêvé.

avec son groupe dans leur établissement. Il leur offrira aussi de la visibilité sur son site Web. Il est également à la recherche de partenaires médias qui pourraient suivre la tournée et ainsi offrir une vitrine supplémentaire aux brasseurs. Par ailleurs, la microtournée aura un partenaire environnemental. Pour compenser les émissions en gaz à effet de serre causées par les déplacements au cours de la tournée, des crédits de compensation d’émissions de carbone seront achetés à un organisme. Au fur et à mesure que les dates de la tournée seront connues, elles seront affichées sur le site Internet www.tropikd.com.

Microtournée Pour l’instant, il est plutôt en train de fignoler son projet de microtournée dans des microbrasseries québécoises, qu’il prévoit entamer en février 2010, probablement en Gaspésie. Pour ce projet, Demetrio a recruté des musiciens de talent; Francis Duchesne (guitare), Marco Desgagnés (basse) et Jérôme Chénard (batterie, J’aime la bière d’ici. Il m’est difficile d’en choisir une en voix), ce dernier joue régulièrement particulier. Je dirais que ça dépend de la journée, de avec Jonathan Painchaud. mon état d’esprit du moment. J’aime essayer des nou«Nous estimons que nous avons veautés. J’aime aussi des classiques comme La un potentiel de 60 microbrasseries. Blanche de Chambly. J’ai aussi un faible pour la bière Si nous en visitons 25 cet automne, noire servie au Loup rouge, artisan-brasseur de Sorel. nous serons contents», souligne Demetrio. Il a déjà approché plusieurs microPour moi, il n’y a pas de meilleur moment que lorsque brasseries, mais il n’est pas trop tard pour je suis entouré d’amis et que j’écoute de la bonne ajouter des dates à la tournée pour les musique pour prendre une bière. brasseurs intéressés à accueillir Tropik-D. Comment est née cette idée? «J’adore aller au Vices&Versa, un bistro qui fait découvrir les produits du terroir québécois, et à Dieu du Ciel!, une brasserie artisanale de Montréal. J’aime la bière québécoise et je crois qu’elle mérite qu’on la fasse connaître davantage», fait-il valoir. Il propose donc aux brasseurs québécois de se rendre chez eux et de donner une performance musicale

«J’ai regardé une carte du Québec et il n'y avait qu'en Abitibi où il n'y avait pas de brouepub».Lors de l’ouverture, quatre bières figuraient au menu : La Proposition (Hefeweizen), La Chronique (Irish Red Ale), La Trèfle Noire (Oatmeal Stout) et L’Amercenaire (American Pale Ale). Et cela ne s’arrêtera pas là puisque Alexandre Groulx affirme vouloir offrir de la variété à ses clients. «Les bières anglaises sont davantage ma spécialité, mais je veux toucher à tout. Par exemple, hier, j’ai brassé une brune belge», indique-t-il. Le Trèfle Noir propose un cachet irlandais avec ses boiseries, son bar en érable massif et son «irish coffin», cette fameuse boîte de bois qui accueille les pompes à bière. Un «cask» permet également de servir les bières à l’anglaise. Pour mettre de l’ambiance dans la place, les proprios prévoient organiser des spectacles traditionnels irlandais et québécois. La production de brassins publics est également au programme. L’Abitibi, nouvelle destination des amateurs de bière? À coup sûr! Le Trèfle Noir se situe au 145, Avenue Principale à Rouyn-Noranda. [www.letreflenoir.com]

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Après avoir offert une solide performance à


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BIÈRES ET PLAISIRS

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Il était une fois, une p'tite poule rousse… Le 7 juillet dernier, la brasserie artisanale Le Bien, le Malt de Rimouski a célébré le lancement d’un projet très particulier, le projet La Poule. Les poules en question sont en fait des bières en fût (rousses ou blondes, à ce jour) qui ont été désalcoolisées à l’aide d’un système conçu par le brasseur Ghislain Lefebvre, en partenariat avec des étudiants en génie électromécanique

Par Mirella Amato

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170, Montcalm, Vieux-Hull Réservations : (819) 205-4999

’idée pour le projet La Poule est survenue il y a trois ans, lorsque Lefebvre brassait encore chez lui. Une de ses amies (Anne-Marie Labrecque qui fait maintenant partie de l’équipe Le Bien, le Malt) était enceinte et lui a demandé s’il était capable de faire une bière sans alcool. Intrigué, Lefebvre fit bouillir une bière sur le poêle et réussit à faire évaporer une grande partie de l’alcool. Le projet La Poule est une élaboration de ces premiers essais. Le système qu’ont construit les étudiants de l’UQAR est simple; la bière est enfutée dans un baril de soixante litres muni d’un système de réchauffement et de pompes. «On a une pompe à vide, donc au lieu de mettre de la pression, on enlève de la pression, ce qui descend la température d’ébullition», explique Lefebvre. «Après avoir fait le vide, on chauffe, mais ça ne s’évapore pas à 100º Celsius comme à pression atmosphérique. Ça s’évapore beaucoup plus bas, donc on ne cuit pas la bière, on ne fait que la chauffer», poursuit-il. Le système de pompe et de chauffage est automatisé; le tout prend à peu près 6 heures. De plus, le système est tellement petit qu’il se range dans un «petit garde-robe de

rien». Ayant maintenant désalcoolisé trois bières avec succès, Lefebvre se dit très content des résultats obtenus.

Une «désalcoolisée» de microbrasserie Le Bien, Le Malt est la première microbrasserie au Québec à proposer une bière désalcoolisée. Les grandes brasseries considèrent toutefois que la bière non alcoolisée est un élément essentiel d’une gamme complète. La brasserie Labatt a d’ailleurs fait des études pour accompagner le lancement de sa Bleue désalcoolisée il n’y a pas si longtemps. Le résultat est très intéressant : 8% des buveurs de bière recensés par Labatt avaient bu une bière non alcoolisée dans les quatre dernières semaines. De plus, chez Labatt au Québec, les ventes de bières désalcoolisées ont augmenté de 36% dans les six premiers mois de Ghislain Lefebvre, brasseur de la brasserie artisanale Le Bien, l’année par rapport à l’an dernier. le Malt à Rimouski.

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de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

D’après Bill Slovitt, directeur des ventes de bières non alcoolisées chez Labatt, cette augmentation des ventes est peut-être aussi due au fait que la Bleue désalcoolisée est produite de façon différente de l’ancienne, brassée directement à 0,5% d’alcool. Le nouveau système de Labatt est un «centritherme» (une version plus élaborée du système de Lefebvre) qui permet de désalcooliser une Bleue normale. Slovitt remarque que cette façon de créer une bière sans alcool coûte plus cher, mais le résultat est beaucoup plus savoureux: «Pour moi, elle goûte exactement comme une Bleue», indique-t-il. De son côté, Ghislain Lefebvre est aussi très content de l’accueil qu’a reçu La Poule lors de son lancement. «Au niveau du goût, ça fait l’unanimité, c’est un produit très intéressant.» Et le nom «Poule»? Il date des premiers essais qu’a faits Lefebvre sur le poêle de sa cuisine. À ce moment-là, on avait passé la remarque qu’à 2%, cette bière était «si faible en alcool que la seule chose qu’elle pouvait rendre saoul était une poule!»


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BIÈRES ET PLAISIRS

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Santé

plutôt bénéfique, à condition bien sûr, d’être consommée de façon régulière et modérée.

Par David Sparrow

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out comme le vin, la bière contient de l’alcool qui peut s’avérer un bon allié, mais également un ennemi redoutable. Les effets bénéfiques qu’on lui attribue s’appliquent tant aux bières qu’aux vins, mais il en va de même pour les conséquences néfastes. Ainsi, l’éthanol que contiennent la bière et les autres boissons alcoolisées favorise notamment la production du «bon» cholestérol et diminue celle du «mauvais». Voilà pourquoi l’on entend souvent qu’elle réduit les risques de maladies du cœur. L’alcool aide à éclaircir le sang, facilitant ainsi le travail du cœur. Une consommation abusive annulera toutefois ses effets positifs et des problèmes plus sérieux prendront le dessus, s’attaquant notamment au foie. C’est pourquoi des organismes comme Éduc’Alcool misent sur l’importance d’une consommation régulière et surtout responsable. Les recherches insistent sur le fait que les buveurs quotidiens retirent davantage de bénéfices de l’alcool que les buveurs occasionnels. Plusieurs autres éléments nutritifs Au-delà de l’alcool, la bière contient aussi plusieurs éléments nutritionnels qui ont aussi leurs effets bénéfiques comme en témoigne Annick Lavoie, coordonnatrice aux affaires professionnelles de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec. «On retrouve [dans la bière] certains antioxydants en quantité intéressante, comparable au vin. Pour en bénéficier, il faut s’en tenir à une consommation hebdomadaire d’environ 7 bières pour les femmes et entre 9 et 14 pour les hommes», indique-t-elle. «Ça ne veut toutefois pas dire qu’il faut se mettre à boire pour améliorer sa santé…», tient-elle à préciser. Un dossier santé réalisé par l’Association des Brasseurs du Québec (ABQ) permet également de constater la variété d’éléments nutritifs que contient notre boisson préférée. «On y trouve des éléments énergétiques comme de petites quantités d'alcool, des glucides, des dextrines, du maltose et des acides aminés. Elle contient aussi de nombreux sels minéraux comme le phosphore, qui renforce les os et entretient les cellules

nerveuses, du calcium, qui participe aussi à l'ossification, du potassium, du magnésium, du cuivre, du manganèse et du fer», nous indique-t-on. La bière est aussi riche en vitamines B, dont les B1 et B2 facilitent l'effort et renforcent les défenses immunitaires. On retrouve aussi des vitamines B6, P.P. et PCA. Fait intéressait, «plusieurs études ont même démontré que la pasteurisation de la bière, contrairement à d'autres aliments, ne détruisait pas les vitamines qu'elle contient», avance l’ABQ. C’est là une bonne chose puisque «cette richesse en minéraux et vitamines permet en outre de combattre arthroses et rhumatismes. De plus, la présence de gaz carbonique et d'une certaine acidité dans la bière permet aux sucs du pancréas et aux enzymes de l'estomac de travailler plus efficacement et de favoriser les fonctions digestives», explique-t-on également. Mais la bedaine de bière ? La diététiste Annik Lavoie reconnaît aussi que la bière ne contient pas autant de calories que les gens pensent. «La bière ne fera pas engraisser si le reste de l’alimentation est sain et équilibré. Une bière régulière contient environ le même nombre de calories qu’une tranche de pain blanc normal», explique-t-elle. «Une personne qui consomme de la bière régulièrement devrait couper les calories ailleurs, mais sans pour autant diminuer les valeurs nutritives des aliments. Une tranche de pain six grains est par contre un bien meilleur choix qu’une bière puisqu’elle contient des fibres qui sont enlevées dans la bière en raison de la filtration», poursuit Mme Lavoie. Les trouvailles de l’ABQ abondent dans le même sens. «[…] pour 100 ml de bière régulière, il n'y a que 40 à 45 calories, contre 52 pour la même quantité de jus de fruits, 55 pour du vin ordinaire et entre 300 et 400 pour un spiritueux. C'est principalement la teneur en alcool qui détermine la quantité de calories dans une boisson alcoolique. La bière étant généralement très faible en alcool, elle est aussi fort peu calorique», indique-t-elle. Et pour ceux qui se le demandent, non, la bière ne contient pas de gras!

En fût Unibroue, la plus médaillée des brasseries québécoises C’est en fouillant dans nos archives et en préparant l’article sur les légendes d’Unibroue que notre équipe s’est rendue compte que la brasserie Unibroue croulait sous les médailles gagnées dans les concours internationaux un peu partout dans le monde. Félicitations à Unibroue et à toute son équipe pour ces récompenses bien méritées! Soulignons notamment la très bonne performance de la Fin du Monde, une bière triple d’inspiration belge qui, depuis 2007, a gagné trois fois consécutives la médaille Platine au concours international «World Beer Championship» du Chicago Beverage Testing Institute. Si Unibroue souhaite remercier les consommateurs de bières au Québec, Bières et plaisirs l’invite à leur offrir un nouveau brassin de la délicieuse Terrible que nous n’avons pas vue sur nos tablettes depuis belle lurette… Encore bravo!

Les ingrédients et leurs bienfaits Brasseur et biochimiste de formation, Dominique Gosselin connaît assez bien les ingrédients contenus dans la bière et leurs bienfaits. À travers ses journées chargées aux Brasseurs du Temps de Gatineau, il a généreusement pris quelques minutes de son temps pour nous éclairer davantage. «Les matières premières utilisées dans la fabrication de la bière ont elles aussi des effets bénéfiques. Le malt et le houblon contiennent notamment des polyphénols, des molécules organiques aux propriétés antioxydantes qui aident à prévenir le cancer», indique le brasseur. Précisons que la filtration des bières élimine toutefois une bonne partie de ces composantes. «Les céréales apportent également des oligo-éléments, ainsi que quelques fibres alimentaires qui n’ont pas été éliminées pendant le brassage. Dans les houblons, on retrouve des huiles essentielles qui ont un effet apaisant et relaxant», indique-t-il. N’oublions pas qu’après tout le houblon est proche cousin du cannabis… Nous l’avons vu, la levure contient quant à elle beaucoup de vitamines B, mais également des effets probiotiques. «La levure est un microorganisme qui n’est pas néfaste pour les intestins. Or, lorsqu’on en consomme, on laisse moins de place aux microorganismes indésirables et l’on rend leur existence plus difficile. On protège en quelque sorte notre flore intestinale», explique M. Gosselin. Il n’y a donc pas que le yogourt Activia qui vous fera danser le baladi. Un style de bière à privilégier ? «Les bières refermentées et non pasteurisées sont celles qui conserveront le plus ces propriétés puisque rien n’est enlevé au produit; les bières belges constituent un bon exemple. On peut aussi penser aux bières avec beaucoup d’amertume et un houblonnage à cru; lesquelles utilisent beaucoup de houblons», ajoute-t-il. Assez pour l’instant, je mérite une pause santé… Serveur, une pinte, je vous prie!

pour la Journée québécoise de la bière

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que les études approfondies nous laissent voir qu’elle est

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Notre pub est ouvert dès 11h30 pour le lunch! • Cuisine bistro • Terrasse • 11 bières en fût brassées sur place • Vins et autres breuvages disponibles • Réservation pour groupes

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FORFAITS DÉGUSTATION offerts lors de la Journée québécoise de la bière CHEZ DOUCEURS BELGES 4335, Michelet, Québec 1 800 363-7480

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souvent bien mauvaise réputation. Pourtant, tant l’histoire

Les gens croient bien souvent que la bière les fait engraisser en raison de la sensation de ballonnement qu’elle provoque. Il s’agit plutôt d’un effet lié au gaz carbonique qu’elle contient, qui au contraire, peut favoriser la digestion.

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Comme nous l’avons vu lors du dernier numéro, la bière a


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[Sorties]

BIÈRES ET PLAISIRS

Août/Septembre 2009

Photo archives : Fête Bières et saveurs

Festivals

Peut-être êtes-vous revenus du Mondial de la Bière de Montréal un peu nostalgiques, vous disant que vous ne pourriez revivre une telle expérience avant l’édition de l’an prochain? Détrompez-vous! Le Québec foisonne de festivals où la bière de dégustation brille de tous ses feux. Par Martin Thibault Bien que cette fête en était à sa toute première édition, elle comptait sur la présence rarissime dans ce type d’événement de plusieurs brasseries artisanales charmantes. Les grands voyageurs de la bière de dégustation auront sûrement reconnu la Microbrasserie Le

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Festival des Bières du Monde de Saguenay – 24 au 26 juillet Prenez par exemple le Festival des Bières du Monde de Saguenay, dans la zone portuaire de Chicoutimi, qui a eu lieu cet été du 24 au 26 juillet.

Naufrageur de Carleton-sur-Mer, en Gaspésie, dont la qualité des bières est indéniable. Leur rafraîchissante Léonne, bière blanche de blé de type belge, méritait d’ailleurs d’être comparée à la Dominus Vobiscum Blanche de la Microbrasserie Charlevoix, excellente brasserie établie à Baie-Saint-Paul. Ce n’est pas tous les jours que vous pouvez vous lancer dans de telles comparaisons de deux bières issues de la même inspiration, mais provenant de contrées si éloignées. Si vous ne connaissiez pas encore les produits de La Voie Maltée, brasserie artisanale servant ses créations à ses restos-bars de Jonquière et de Chicoutimi, le festival de Saguenay vous offrait même l’opportunité de tenter de les marier à des fromages de la région, tels les cheddars de la Fromagerie Blackburn. [www.festivaldesbieresdumonde.com] Saveurs et Tentations – 12 au 16 août Si ce genre de quête de l’harmonie gustative parfaite vous plaît, le festival Saveurs et Tentations, ayant lieu dans les quais du Vieux-Port de Montréal du 12 au 16 août, saura sûrement vous combler. La bière y sera moins en valeur qu’aux festivals susmentionnés, mais la diversité et la richesse des produits du terroir québécois seront bien évidentes : produits de la mer, pâtisseries, boulangeries, fromages et, bien évidemment, bières de dégustation. Ce festival est exactement le genre d’évènement qui donne le goût de découvrir ces parties du terroir québécois qui vous sont méconnues. [www.saveursettentations.com]

Fête Bières et Saveurs – 4 au 7 septembre Encore plus au sud, en Montérégie cette fois-ci, c’est La Fête Bières et Saveurs qui vous donne rendezvous du 4 au 7 septembre. Comme à l’habitude, c’est tout le long de la rivière Richelieu et sous les grands arbres du magnifique fort de Chambly que vous pourrez découvrir et déguster les produits de multiples brasseries québécoises de grand calibre, tels Hopfenstark de l’Assomption, Bedondaine et Bedons Ronds de Chambly et Dieu du Ciel! de Montréal, pour ne nommer que celles-ci. Le kiosque à l’effigie du festival sera quant à lui garni de quelques exclusivités canadiennes et même nord-américaines. En effet, les styles belges de The Bruery, une microbrasserie du sud de la Californie, côtoieront les ales robustes de Djaevlebryg du Danemark et les ales bien houblonnées d’Anchor, brasserie légendaire de San Francisco. De plus, tout juste à côté de ce kiosque, les Importations Privées Bièropholie proposeront plusieurs importations exclusives, au cas où vous auriez le goût de comparer les produits des brasseries québécoises présentes à ceux de d’autres brasseurs de par le monde. [www.bieresetsaveurs.com] Délices d’automne – 5 au 7 septembre La même fin de semaine, dans la zone portuaire de Trois-Rivières cette fois-ci, le festival Délices d’auSuite en page 9

En fût Le Corsaire débarque à Montréal Corsaire Microbrasserie de Lévis, qui offre maintenant quatre de ses produits en canette dans la région de Québec vient de commencer la distribution de ses produits dans la région de Montréal. Les amateurs de Extra Special Bitter, de Pale Ale anglaise, de Pilsner et/ou de blanche seront donc ravis d’apprendre que ces bières seront disponibles en format de 473 ml dans certains dépanneurs spécialisés de la grande région de Montréal. Envie d’en savoir plus sur leurs produits? Consultez www.bieresetplaisirs.com. La bière, source de réconciliation Ce n’est pas un vin californien, ni un whiskey du Texas qui aura permis de réconcilier un policier et un professeur suite à une arrestation à Cambridge dans le Massachusetts, mais bien une bonne bière fraîche bue sur la terrasse de la maison blanche. «J’ai toujours pensé que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise», a indiqué le président Barack Obama, sourire aux lèvres. Quand on vous dit que la bière est rassembleuse! Et notre premier ministre, amateur de bière? Il semblerait que oui puisqu’il a récemment invité une brasserie québécoise à présenter l’un de ses produits au cours d’une petite soirée privée. À quand la bière de microbrasseries canadiennes au restaurant du parlement à Ottawa? Une bière haïtienne à la SAQ Connaissez-vous la Prestige, la bière la plus connue en Haïti? De type Lager, la Prestige est dorénavant disponible dans plusieurs SAQ de la province. Haïti n’étant pas reconnue pour sa culture bière, la Prestige est une des rares bières brassées et distribuées à l’extérieur de l’île. Sachant que celle-ci nous vient de loin, sa rareté compensera largement pour son style puisqu’elle s’inspire des grandes bières allemandes qu’il nous est plus facile de dénicher. Osez la proposer à vos amis en leur demandant quel est son pays d’origine; surprises garanties.


Août/Septembre 2009

Suite de la page 8 tomne mettra en valeur les produits du terroir québécois et surtout ceux de la région mauricienne, bien évidemment. Vous vous devez de goûter aux bières avenantes et complexes de la microbrasserie Le Trou du Diable de Shawinigan, ainsi qu’à celles du Gambrinus, brasserie artisanale trifluvienne qui se présente rarement dans les festivals de la province. Ce sera sans doute une belle façon de célébrer le 375e anniversaire de Trois-Rivières. Il ne vous reste qu’à planifier comment faire pour visiter Chambly et Trois-Rivières presque en même temps… [www.delicesdautomne.qc.ca] Oktoberfest des Québécois – 11 au 13 septembre Finalement, afin de bien clore cette saison riche en célébrations «gambrinales», on vous propose l’Oktoberfest des Québécois, du 11 au 13 septembre, aux abords de l’Étang-du-GrandCôteau à Mascouche. Le thème bavarois de cette fête sera bien en évidence au «biergarten», endroit convivial inspiré des grandes terrasses extérieures bien remplies où les Allemands festoient à toute heure de la journée l’été. Comme à chaque année, une bière spéciale est concoctée pour l’évènement par Les Trois Mousquetaires, microbrasserie de Brossard; l’édition de cette année sera une Lager rousse bien ancrée dans la tradition allemande, mais conçue avec l’aide de malts québécois. Rien de mieux pour étancher ce qui vous reste comme soif après avoir participé à tous ces festivals estivaux! [www.oktoberfestdesquebecois.com]

Photo : Oktoberfest des Québécois

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BIÈRES ET PLAISIRS

Un nouveau festival de bière à Kingsey Falls Déguster des bières en plein coeur de jardins luxuriants, voilà ce qui sera désormais possible lors de l’événement Bières & bouffe du terroir qui se déroulera les 19 et 20 septembre prochain à Kingsey Falls. C’est dans le Parc Marie-Victorin, le plus grand jardin écologique au Québec, que se tiendra ce nouvel événement qui se définit comme un «festival de bière à l’européenne».

Par Catherine Schlager

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ne quinzaine de petites microbrasseries du Québec viendront faire goûter leurs produits. Quelque 70 bières seront ainsi proposées. Au moment de mettre sous presse, les micobrasseries Les Brasseurs du Hameau de Saint-Joseph-de-Ham-Sud, Multi-Brasses de Tingwick, Le Trou du Diable de Shawinigan, ainsi que The Golden Lion de Lennoxville avaient confirmé leur présence. On a aussi pensé à ceux qui n’aiment pas la bière puisqu’on retrouvera un bar à vin (40 variétés), des cidres et des alcools de dégustation.

Côté bouffe, des producteurs de produits du terroir offriront des assiettes dégustation et assiettes repas. Fait intéressant, l’événement aura une résonnance suisse. «Depuis 20 ans, des Suisses viennent s’installer dans la région. Ils présenteront des spectacles de sons de cloche avec les grandes cornes que l’on retrouve sur les montagnes suisses», explique Denis Beaudoin, directeur général du Parc Marie-Victorin. D’autres activités comme des conférences avec un spécialiste de la bière, des démonstrations avec des artisans, par exemple un tonnelier qui confectionne des tonneaux de bière à l’ancienne, ainsi que des spectacles musicaux sont également au programme. Pour cette première édition, 1500 à 2000 festivaliers sont attendus. Serez-vous du nombre? Bières & bouffe du terroir, les 19 et 20 septembre. 385, boulevard Marie-Victorin, Kingsey Falls. Prix d’entrée : 15 $ incluant un verre souvenir rempli de bière et un saucisson. [www.parcmarievictorin.com]

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*TM/MC Keith’s Brewery.

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[Culture]

BIÈRES ET PLAISIRS

Août/Septembre 2009

Photos : Labatt

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Bâtisseur John Kinder Labatt est l’un des grands fondateurs de la bière canadienne. Venu d’Irlande une dizaine d’années plus tôt, il achète, en 1847, la brasserie de la rue Simcoe, à London en Ontario. Il s’associe avec Samuel Eccles pour acquérir cet établissement qu’il appelle John Labatt Enterprise. Huit ans plus tard, Labatt devient le seul propriétaire de la brasserie qu’il renomme Labatt Brewery.

Par Olivier Artis

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lle est l’une des plus grandes et des plus rentables au pays et le flair du bâtisseur n’y est pas étranger. En plus de mettre sur pied des méthodes de marketing, il saisit rapidement l’importance de la compagnie de chemins de fer Great Western Railway. Celleci lui permet d’étendre ses activités jusqu’à Toronto, Montréal et dans les Maritimes.

John Kinder Labatt et, en haut, la première brasserie située à London, Ontario.

Une histoire de famille Au fil du temps, la réussite des Labatt ne s’est pas démentie et toute sa famille s’implique dans son commerce de London. John Labatt junior est plongé très tôt dans le bain. Accompagné de sa mère, il prend la relève de son défunt père, en 1866, après avoir appris le métier, dans une brasserie de Wheeling, en Virginie de l’Ouest. Il se retrouve seul à la barre, dès 1872, alors que sa mère se retire. Il met autant de cœur dans l’entreprise que son paternel, afin de perpétuer la qualité des produits Labatt. Ainsi, la bière blonde de type anglais India Pale Ale (IPA) remporte, en 1876, la médaille d’argent à la Dominion of Canada Exposition d’Ottawa. Ce n’est qu’une reconnaissance parmi tant d’autres, puisqu’elle rafle de nombreux prix de concours internationaux. Les premières années, l’entreprise écoulait quelques milliers de bouteilles par année. Les ventes progressaient sans cesse, ce qui incite Labatt à fonder, en 1878, une agence de distribution de ses bières, à Montréal. En 1899, Labatt ouvre un bureau de vente et un entrepôt plutôt modeste pour répondre à la demande grandissante de la région de Toronto. En 1911, le brasseur produisait annuellement 30 000 fûts.

Prohibition en Amérique du Nord Au début du XXe siècle, l’affaire familiale continue de prospérer et passe au statut de corporation. Les actions sont réparties entre les sept filles et deux fils de John Labatt. La prohibition qui sévit, à partir de 1915, au Canada, freine quelque peu l’expansion de la compagnie. Labatt contrevenait à cette loi qui empêchait la fabrication et la vente d’alcool en Amérique du Nord. L’Ontario la subit l’année suivante, au dam de la soixantaine de brasseries de la province. Certaines d’entre elles autorisent le brassage pour exportation vers les États-Unis. Les Labatt, qui n’ont pas pour autant baissé les bras en cette période incertaine, exploitent cette opportunité. Ils se sont retroussé les manches en mettant sur le marché ontarien des bières à moins de 2% d’alcool, dites de «tempérance». La Prohibition, qui cesse en 1927 en Ontario, laisse des traces. Seule une brasserie sur quatre y a survécu et Labatt est la seule à garder sa direction originale, signe qu’elle était dans le peloton de tête de l’industrie. Enlèvement marquant Alors qu’il enregistrait des profits importants avec l’entreprise familiale, John Sackville Labatt (premier fils de John Labatt junior) est enlevé et séquestré pendant trois jours d’août 1934, à London. Il est relâché sans avoir subi de sévices, mais cet événement le marque profondément. Il reste président de la brasserie, mais laisse sa gestion à d’autres. L’homme d’affaires Hugh MacKenzie prend la relève et s’impose comme contrôleur, puis directeur des ventes, enfin directeur général. Il a notamment aidé Labatt à passer à travers la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale.

En 1945, la compagnie devient publique, mais le noyau familial demeure tout de même majoritaire. Elle acquiert de nouveaux capitaux en émettant 900 000 actions à 2 327 actionnaires. L’année suivante, elle achète la Copland Brewery, à Toronto. La brasserie est alors devenue une des plus importantes au Canada. 1950 : les bières les plus vendues En 1950, pour fêter leurs 50 ans de règne à la tête de l’affaire familiale, John Sackville et Hugh Francis Labatt (deuxième fils de John Labatt junior) lancent la populaire Ale spéciale «Annie», ensuite connue sous la marque «50». Un an plus tard, c’est la Pilsener Lager qui apparaît, créant ainsi le créneau des Lagers au Canada. Il s’agit de la fameuse «Bleue» dont le succès ne s’est pas démenti. Québec et les autres dans la mire La Belle Province ne peut rester sans une brasserie Labatt, puisque ses produits sont en demande et que ses dirigeants désirent se positionner à l’échelle nationale. Ils construisent ainsi leur bâtiment, en 1954, à Ville Lasalle, pour ouvrir l’année suivante. Les autres provinces n’ont pas échappé à l’expansion du brasseur qui achète, en 1958, Lucky Lager Breweries, en Colombie-Britanique, ainsi qu’une participation dans Lucky Lager Brewing Company, à San Francisco. En 1961, il acquiert un terrain pour une brasserie au nord-ouest de Toronto. Un an plus tard, c’est au tour d’Edmonton d’être dans la mire de Labatt qui prend possession de la Bavarian Brewing Limited, à Terre-Neuve. En 1971, le brasseur renforce son réseau avec Oland & Sons Limited. Enfin, en 1974, il fait l'acquisition de la Columbia Brewery de Creston, en Colombie-Britanique. Labatt grandit L’année 1995 marque un tournant dans l’histoire de Labatt qui est achetée par l’entreprise brassicole internationale Interbrew. Celle-ci fusionne, en 2004, avec sa consoeur brésilienne Ambev pour devenir InBev, maintenant le plus important brasseur mondial. L’an passé, Labatt met la main sur AnheuserBusch pour former Anheuser-Busch InBev. Le siège social basé en Belgique peut se targuer de vendre ses produits dans 120 pays. Labatt est active dans le monde, au Canada elle se concentre dans l’Ouest, dans les Prairies, en Ontario, au Québec et dans la région de l’Atlantique. Elle partage le secteur brassicole canadien avec son concurrent Molson.

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BIÈRES ET PLAISIRS

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Août/Septembre 2009

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330 bières de 33 microbrasseries du Québec Nouvelle section remplie uniquement de bières québécoises Conseiller en bières du jeudi au dimanche

Dès ses débuts, la brasserie Unibroue a su se démarquer des autres brasseries, tant par son image que par ses bières d’inspiration belge. Tout en restant fidèle à ses origines, elle a rapidement gravi les marches une à une pour se hisser parmi les brasseries les plus réputées au pays. Une belle histoire qui s’inscrit dans la culture québécoise, parsemée de ses légendes et récits fabuleux.

Par David Sparrow M. Bouchard se rappelle aussi de cette anecdote. «Ils cherchaient un nom depuis quelques temps et n’arrivaient pas à le trouver, jusqu’à ce que la femme de M. Dion, un peu fatiguée par cette histoire, s’exclame : Comment ça vous ne lui avez pas encore trouvé de nom à cette maudite bière-là!», raconte-t-il. Pour l’image, M. Dion et son équipe optent pour un concept élaboré autour de la Chasse-galerie, une légende fort populaire tirée du folklore québécois. Encore une fois les Québécois s’identifient facilement au produit et l’expression «une maudite bonne bière» prend tout son sens.

La Blanche de Chambly Au printemps 1992, Unibroue s'associe à un brasseur belge spécialisé dans la fabrication de bière sur lie et lance une première bière refermentée en bouteille, la Blanche de Chambly. «Selon les Belges, la première bière que l’on doit brasser est une bière blanche. De plus, elle porte habituellement le nom de la ville d’où elle provient… Blanche de Chambly», explique Sylvain Bouchard, sommelier en bière pour Sleeman-Unibroue. L’image du fort Chambly, symbolisant la résistance française à l’époque, s’est rapidement imposée pour illustrer le produit. Au cours des années suivantes, Unibroue développe et commercialise d’autres bières tout en conservant son image fortement enracinée dans la culture québécoise. En octobre 1992, le chanteur populaire Robert Charlebois se joint au groupe, permettant ainsi de faire découvrir la bière artisanale à plus de Québécois.

Un peu de nouveautés… Vers la fin août, Unibroue changera le visuel de deux de ses produits, soit la Blanche de Chambly et la Chambly Noire. Cette dernière portera désormais le nom de Noire de Chambly, un nom qui de toute façon lui était déjà bien familier…

La Maudite «En Belgique, certains brasseurs avaient l’habitude de nommer leurs bières fortes avec des noms de Satan… On souhaitait respecter cela, mais avec une touche québécoise; on avait l’expression maudit en tête…», indique M. Dion.

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Créateurs d’images Derrière l’image des produits de Unibroue se cache une identité culturelle forte et beaucoup de recherche. Ce succès est également attribuable à une équipe d’artistes chevronnés qui créent l’aspect visuel, celui qui attirera le regard une fois le produit sur la tablette. Les images qui entourent chacune des bières d’Unibroue sont d’abord conceptualisées par l’artiste en chef d’Unibroue, Asaf Mirza qui est d’ailleurs toujours à l’emploi de la brasserie. Ses idées sont par la suite mises en peinture par Charles Vinh qui les photographiera pour les transposer sur étiquette. Chaque étiquette est d’abord une peinture originale précieusement conservée chez Unibroue.

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’est en 1990 qu’André Dion et Serge Racine font l'acquisition d’une majorité des actions de la Brasserie Massawippi, une brasserie de North Hatley en difficulté financière. Deux ans plus tard, ils ont fondé Unibroue, ont acquis les parts restantes de la brasserie et s’apprêtent à fusionner le tout pour former la Société Unibroue. «Je ne devais pas aller dans la bière, je travaillais pour RONA à l’époque et j’ai décidé de quitter mon emploi. Le gouvernement venait de forcer les gros [brasseurs] à épauler les plus petits pour leur distribution et livraison de produits», se remémore André Dion. Comme RONA était reconnu pour son réseau de distribution, de petites brasseries ambitieuses l’ont approché dans l’espoir d’obtenir quelques judicieux conseils. «Lorsqu’on a formé Unibroue, je ne devais me charger que de la distribution. Je suis alors parti en Belgique pour demander conseils à des amis; c’est là-bas que j’ai trouvé la formule…», relate-t-il. Conscient à la fois du potentiel du marché des bières artisanales et de la présence de concurrents tout aussi sérieux, Unibroue compte proposer un produit différent et une image qui rejoindra la population. «Il n’y avait pas de bière refermentée au Québec; la blanche n’était pas connue et les bières de dégustation de longue durée non plus», poursuit M. Dion. C’est donc ce qu’il décide de faire, misant sur une image à laquelle les Québécois pourront s’identifier.

Et si l’histoire d’Unibroue vous intéresse particulièrement, vous pourrez bientôt en apprendre davantage sur toutes les légendes entourant la création des bières et sur la mise sur pied de la brasserie elle-même puisque M. Dion compte publier un livre d’ici la prochaine année. Parions que les amateurs de bière trouveront réponses à plusieurs de leurs questions… Derrière chaque grand succès marketing se cache un ingrédient secret qui assure la pérennité du produit. Pour Unibroue, cet ingrédient est une gamme de produits originaux et stables dont la qualité est reconnue à la grandeur de la planète. Or, si Unibroue a d’abord accroché le regard des Québécois par ses étiquettes, les a fait voyager dans le temps et les a rapprochés de leur culture à travers ses légendes et récits, c’est la qualité de ses produits qui lui aura permis de se tailler une place parmi les plus grands, et cela bien au-delà de nos frontières. Unibroue fêtera bientôt ses 18 ans, tous les Québécois devraient en être fiers.

BRASSÉE POUR LE DOMAINE MOKA PAR MULTI-BRASSES, TINGWICK, QUÉBEC


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[Gastonomie]

BIÈRES ET PLAISIRS

Août/Septembre 2009

Soyez Créatifs! gargantuesques avec des litres de bière consommés. Et il est vrai que pendant longtemps la bière fut la boisson par excellence des banquets et des festins. Depuis l’époque lointaine des Égyptiens, nous consommons de la bière. Toutefois, il serait bien malheureux qu’après tout ce temps nous n’ayons pas développé d’autres manières de la déguster et de l’apprêter…

Par Jonathan Garnier, collaboration spéciale

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ous sommes en plein été! Enfin! La chaleur et l’humidité nous donnent envie de manger léger, sans pour autant supprimer notre douce et traditionnelle compagne houblonnée. Il est vrai que consommer des bières douces et rafraîchissantes n’est pas un problème par temps chaud, car elles sont désaltérantes à souhait et accompagnent parfaitement nos repas! Par contre, il semble plus difficile de boire des bières plus riches, plus fortes et plus amères, en été. Heureusement, nous pouvons facilement utiliser ces bières dans la préparation de nos salades et nos plats d’été. Ne laissez pas votre caisse de bières brunes ou rousses prendre la poussière et adaptez vos recettes avec ces quelques petites idées.

Du houblon dans ma salade ! La bière brune ou fruitée peut facilement remplacer les vinaigres de vin dans la préparation de vinaigrettes. Pensons à une Kriek, versée comme un vinaigre dans une sauce salade avec comme ingrédients de la moutarde, de l’huile d’olive, un petit trait de jus de citron, du sel et du poivre, tout simplement. Servez cette sauce sur une salade mesclun parsemée de noix et de quelques morceaux de chèvre frais. Le résultat est fameux, croyez-moi! L’association bières et fromages est de plus en plus reconnue et fait fureur au Québec, remplaçant le classique vins et fromages. Pensez-y lorsque vous préparez des salades composées, le mariage bière en sauce et salade avec divers fromages est toujours une

réussite. Pour changer de nos traditionnels sandwichs de plage jambon fromage, pensez à incorporer un peu de Leffe brune ou toute autre bière brune sucrée dans votre mayonnaise avec du poivre vert du moulin pour faire une sauce minute qui sera parfaite sur du jambon cuit. Et si vous avez plus de temps, pourquoi ne pas faire mariner un jambon entier dans la bière brune ou noire de votre choix et le faire cuire selon la recette du jambon à l’érable, mais sans sirop d’érable bien évidemment. Le résultat est un vrai délice. Des tranches de jambon marinées et cuites dans la Guinness… C’est tout simplement divin! Le résultat visuel est lui aussi surprenant, dans un sandwich entre deux belles tranches de tomate et un peu de salade. Plusieurs variétés de sauces à salade sont idéales pour recevoir une de vos bières favorites. Une réduction de bières, faite à feu doux, peut vous servir régulièrement dans plusieurs préparations estivales. Que ce soit à la sortie de votre BBQ, pour faire une petite sauce, un laqué minute ou encore dans une sauce à salade. Qui dit été et fraîcheur dit aussi glace et sorbet Sur la base d’une crème glacée traditionnelle ou d’une crème anglaise, un de mes collègues-chefs fait une crème glacée à la bière St-Ambroise Noire. Vous

obtenez un produit d’un beau brun noir qui fait le plaisir des yeux, mais surtout celui des papilles. Mais vous pouvez adapter votre recette de crème glacée avec la bière qui vous fait envie. Toutes les bières ayant des arômes de miel, comme la Barbar ou plusieurs Scotch Ales par exemple, sont de vrais délices sous forme de crème glacée. Ajoutez quelques amandes grillées ou du praliné et vous aurez un dessert hallucinant qui surprendra tout le monde. N’oublions pas les desserts ! Une bière blanche comme la Hoegaarden, la Blanche de Chambly ou la Dominus Vobiscum Blanche peut aussi vous être utile dans la préparation de salades de fruits. Après avoir coupé vos fraises, ananas et framboises en morceaux et les avoir sucrés et citronnés légèrement, laissez-les reposer durant une heure au frais. Au moment de servir, versez le tout dans un petit verre et couvrez de bière blanche. Le goût sucré et fruité se marie parfaitement bien avec ce genre de bière et vous offre un côté effervescent, très intéressant dans une salade de fruits frais. Bon appétit. Jonathan Garnier est Chef propriétaire à la GUILDE Culinaire www.laguildeculinaire.com

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Dans l’imaginaire populaire, on associe souvent repas


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BIĂˆRES ET PLAISIRS

ActualitĂŠs

Le Saint-Damase est le premier fromage à pâte molle et croÝte lavÊe à être fabriquÊ au Canada!

Forte de ses 25 ans d’existence, la fromagerie Damafro rĂŠside en sol montĂŠrĂŠgien oĂš elle a toujours su conserver ses attributs artisanaux. Bien qu’elle tienne ses origines fromagères de souche europĂŠenne, la fromagerie a facilement adoptĂŠ cette riche rĂŠgion agroalimentaire communĂŠment appelĂŠe le ÂŤjardin du QuĂŠbecÂť. Or, l’Êtymologie en est simple : ÂŤDamaÂť pour Saint-Damase, ÂŤfroÂť pour fromage‌

Par Valerie R. Carbonneau

D

amafro met en marchÊ plus de 90 fromages sous 35 appellations diffÊrentes à travers l’AmÊrique du Nord. Biquet, BouchÊes Saveur, bries et camemberts Le Trappeur, CaBrie,

Chèvre des Alpes, Damablanc et le vÊnÊrÊ Chèvre Noir Tournevent font notamment partie de la longue liste des diffÊrents produits raffinÊs offerts par la fromagerie quÊbÊcoise de renom.

Une passion dans le sang Sans mauvais jeu de mots, depuis 1984, ce sont trois gĂŠnĂŠrations qui mettent tour Ă tour les mains Ă la pâte. En effet, le maĂŽtre-fromager Claude Bonnet et ses fils Michel et Philippe ont cofondĂŠ l’entreprise. Natifs de la rĂŠgion de Brie en France, ils se sont grandement inspirĂŠs des classiques comme les bries, les camemberts et les goudas pour ĂŠlaborer de grands fromages d’ici. ÂŤLe mĂŠtier de fromager, c’est une passion de père en filsÂť, a fait savoir Michel Bonnet par voie de communiquĂŠ. ÂŤJ’ai tout appris de mon père qui encore

De gĂŠnĂŠration en gĂŠnĂŠration‌ Bien qu’elle encaisse plus de 60 ans de fabrication de fromage derrière la cravate, la Laiterie Charlevoix de BaieSaint-Paul a d’abord ĂŠtĂŠ une laiterie, comme son nom en fait foi. Depuis 1980, annĂŠe vers laquelle la troisième gĂŠnĂŠration des LabbĂŠ s’est tournĂŠe vers une spĂŠcialisation pour la fabrication de fromage, elle innove encore et toujours. (V.C.)

L

ieu d’agrotourisme s'inscrivant parmi les membres actifs de la route des Saveurs de Charlevoix, la Laiterie Charlevoix figure parmi les plus vieilles fromageries artisanales traditionnelles de la province. ÂŤComme tout fromager, nous avons une spĂŠcia des litĂŠ : le cheddar, fait valoir Dominique LabbĂŠ, l’un trois frères qui fait principalement rouler l’entreprise.

Du cheddar en grain, du cheddar doux et mĂŞme du cheddar vieilli jusqu’à cinq ans‌ Mais, vers les annĂŠes 90, l’entreprise familiale a pris un virage vers le raffinement‌ Des produits plus fins ÂŤEn 2001, nous avons ĂŠtĂŠ les premiers Ă fabriquer un fromage fin Ă pâte molle au QuĂŠbec : le fleurmierÂť,

ajoute-t-il fièrement. Point de jonction entre le brie et le camembert, ce fromage Ă croĂťte fleurie est très en demande. Et depuis 2007, ils font l’Hercule de Charlevoix. ÂŤC’est un fromage particulier fait Ă partir d’un seul troupeau de la Ferme Stessi, soit un troupeau de vaches Jersey de Charlevoix.Âť Il se conserve de 12 Ă 18 mois, une particularitĂŠ qu'on ne retrouve pas souvent parmi les fromages prĂŠparĂŠs au QuĂŠbec. En plus d'offrir ces diffĂŠrents fromages, la Laiterie Charlevoix propose ĂŠgalement d'autres produits exclusifs et de grande qualitĂŠ. Par exemple, du fromage au lait cru, de la crème d’habitant (40%), du lait acidulĂŠ (cailles) et du lait entier‌ Et pour souligner ses soixante ans d’existence, l'entreprise artisanale a lancĂŠ un nouveau fromage : le 1608. Ce dernier est fabriquĂŠ Ă partir de deux troupeaux de vaches canadiennes provenant de deux fermes de la rĂŠgion. Aujourd'hui, non seulement elle prĂŠsente ses propres produits au comptoir, mais la Laiterie Charlevoix propose aussi bon nombre de produits du terroir de la rĂŠgion. L’entreprise artisane membre du rĂŠseau des ĂŠconomusĂŠes du QuĂŠbec est dĂŠsormais reconnue comme ĂŠconomusĂŠe du fromage. [fromagescharlevoix.com]

aujourd’hui, Ă l’âge de 83 ans, se rend tous les jours Ă la fromagerie. Maintenant, ce qui me rend le plus fier, c’est que mes enfants, Olivier, Arnaud et Mathilde, partagent Ă leur tour cette passion.Âť MĂŞme aujourd’hui, malgrĂŠ un chiffre d’affaires de grande production, les Bonnet arrivent encore et toujours Ă prĂŠsenter une gamme de produits frais et affinĂŠs des plus complètes et de grande qualitĂŠ. L’employeur a de quoi ĂŞtre fier‌ Dans sa fromagerie de 85 000p2, Damafro met Ă l’œuvre près de 200 employĂŠs, faisant de l’entreprise familiale un des plus grands vecteurs ĂŠconomiques de la rĂŠgion. Par ailleurs, 25 ans après avoir encaissĂŠ bon nombre de mĂŠrites et de reconnaissances, non seulement Damafro s’inscrit parmi les trois plus importants fabricants de fromages fins du nord de l’AmĂŠrique, mais il s’avère un leader au pays en matière de brie et de camembert. De plus, grâce Ă l’acquisition de la fromagerie Tournevent en 2005, Damafro est aussi devenu le premier producteur de fromage de chèvre au QuĂŠbec. Damafro innove On attribue notamment la rĂŠputation de l’entreprise au savoir-faire des maĂŽtres fromagers quant au dĂŠveloppement de nouveaux produits et de nouveaux marchĂŠs. La preuve : on peut trouver des fromages sous plusieurs formes, et pour tous les goĂťts. Du fromage Ă la pâte ferme, des bĂťchettes de chèvre, du yogourt, de la ricotta, du feta, des fromages Ă tartiner, du Saint-Paulin, du gouda, des raclettes, etc. La qualitĂŠ, l’entreprise fromagère l’a certes Ă cĹ“ur‌ CertifiĂŠe HACCP, Damafro respecte Ă la fois les standards de qualitĂŠ les plus ĂŠlevĂŠs, ainsi que les critères les plus draconiens en termes d’innocuitĂŠ et de salubritĂŠ. Tout en recourant aux technologies de pointe, elle fait ĂŠgalement toujours usage d’ingrĂŠdients sains. ÂŤNotre engagement de qualitĂŠ face au consommateur se situe au cĹ“ur de notre rĂŠussite et de notre pĂŠrennitĂŠ comme entreprise et comme fromagerÂť, faisait ĂŠgalement entendre Michel Bonnet, cofondateur, maĂŽtre fromager et prĂŠsident des opĂŠrations.

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Photo : Les Producteurs laitiers du Canada

AoĂťt/Septembre 2009

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[Terroir]

BIÈRES ET PLAISIRS

Août/Septembre 2009

Profil

Jacques McIsaac est particulièrement fier de cet assemblage fortifié qu’est le Portageur.

À Saint-Charles-de-Bellechasse, dans la région de

et diversifier de nouveau nos activités. Nous avons opté pour le second choix, soit de diversifier la culture», poursuit-il. Le producteur y va donc de la production artisanale de framboises d’abord, puis de fraises. C’était en 1991. Parmi les essais de culture qui se poursuivent toujours, Jacques a connu une belle réussite avec la caseille, qui est en soi un plant hybridé du cassissier et du groseillier - et non pas une boisson résultant d’un mariage des deux fruits - et qui est toujours produite chez le Ricaneux. En fait, rendons-nous à l’évidence, vers 2004, la culture de caseille était fort probablement une première mondiale!

Chaudière-Appalaches, Jacques McIsaac est producteur de légumes et de fruits depuis 1979. Des légumes à cette époque, oui, mais aussi des fruits, en particulier des framboises, de grandes quantités de framboises. Ce petit fruit succulent et séduisant, tant attendu des amateurs chaque été, lui donne envie d’aventure. Par Michèle Foreman que le rendement des asperges n’était pas à la hauteur de nos attentes. Nous avons diversifié nos activités avec d’autres légumes, dont des poireaux, pour devenir le plus important producteur de toute la région», raconte-t-il. «Mais nous nous sommes alors trouvés dans une impasse. Nous avions le choix entre multiplier notre production par cinq et même par dix pour nous permettre d’attaquer les grands marchés de l’exportation

Du savoir-faire d’une génération à une autre «Ah, mon père en fabriquait; ma grand-mère en fabriquait… Je vois encore les jarres dans la cuisine… Elle avait obtenu les vieilles recettes du curé Bouillon. Heureusement, grâce aux connaissances, aux méthodes de fabrication et à la technologie, nous avons un bien meilleur contrôle de la qualité aujourd’hui.» Dominique, sa fille, a été une complice de tous moments pendant une dizaine d’années. «Dominique a reçu une formation pour faire l’entretien des aéronefs. On est loin du sujet, pensez-vous? Pourtant, ses cours de chimie nous sont très utiles. Et puis, elle est curieuse! D’ailleurs, c’est elle qui a eu le flair et l’enthousiasme pour créer de nouvelles boissons.» Même si Dominique a aujourd’hui choisi de satisfaire une autre passion, elle n’est jamais très loin du Ricaneux, car elle collabore toujours au développement des produits. Quant à Nathalie, elle avait d’abord choisi l’aventure et les voyages, qui l’ont menée en France, où elle a vécu 12 ans. Forte d’une formation en tourisme, en horticulture, c’est avec un regard nouveau qu’elle est revenue s’installer sur la ferme. S’installer? On devrait plutôt dire «ancrée», car, avec Julien Fontaine, son conjoint, Nathalie caresse de bien beaux rêves. La production agricole passera au biologique, appuyée par une méthode culturale. Quoi de mieux qu’un centre d’interprétation et un circuit pour présenter la botanique des fruits cultivés? Voyez la priorité accordée à l’agrotourisme. Parallèlement, on multiplie les présences dans les marchés publics permanents et saisonniers des régions de Québec, de Saint-Georges (de Beauce) et de Drummondville. «Nous sommes le plus important fabricant de boissons à base de petits fruits du Québec! Si c’était à refaire, conclut Jacques, peut-être aurions-nous pu nous développer plus rapidement… Mais à bien y

penser, tout le chemin parcouru nous sert. Il faut apprendre à marcher à quatre pattes avant de pouvoir courir!» Vin artisanal Le Ricaneux a été récompensé du bronze au concours national des Grands Prix du Tourisme cette année. Avec la famille McIsaac, on n’est pas au bout de ses surprises! Michèle Foreman, conférencière et journaliste spécialisée en tourisme gourmand, est également l’auteure de la collection «L’histoire savoureuse d’une région» disponible en ligne à www.stellaireediteur.com

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A

vec le surplus des récoltes, Jacques ose des premiers essais de fabrication de boissons à base de petits fruits. Mais il faudra attendre presque dix ans pour voir la première production mise en vente. Amoureux de la nature, le producteur a saisi l’occasion et il se porte acquéreur de cette belle terre de 57 hectares à Saint-Charles, en 1973. «Nous avons d’abord cultivé des asperges et des framboises. Sauf

* Forfait d’une journée incluant un laissez-passer double pour la journée de votre choix, 2 bock officiels de l’événement avec 2 consommations gratuites de la bière officielle et 2 chapeaux.


Août/Septembre 2009

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BIÈRES ET PLAISIRS

Accords bières et fromages En lisant ce titre, vous me croyez sans doute sur la Croisette en train de boire un verre avec Brangelina ou Scarlett Johansson entouré de starlettes? Rien n'est plus faux, je ne cherche qu'à attirer votre attention sur un phénomène nouveau, mais nullement inquiétant, la mise en boîte métallique de notre boisson préférée.

Par Michel Marcoux

D

eux brasseries de la région de Québec ont récemment opté pour ce mode de contenant peu usité dans le petit monde de la microbrasserie québécoise. Quels sont les avantages et les désavantages de ce procédé? Le monde entier discute fiévreusement, furieusement même, sans pouvoir répondre totalement à cette question qui secoue l'univers depuis Nabucodonosor. Pour ou contre? Je m'en fiche et je vais plutôt me concentrer sur ce qui se trouve à l'intérieur de ces petites canettes et sur la façon d’en marier le contenu avec le fromage. J'ai fait récemment une petite dégustation très intéressante avec des produits de Archibald Microbrasserie de Lac-Beauport, et avec les quasi introuvables (pour l'instant) produits du Corsaire de Lévis. Trois fromages venaient s'essayer au mariage. Nous avons commencé avec le Cendré des Prés du Domaine Féodal dans Lanaudière, un fromage à pâte molle à la

croûte fleurie au centre duquel on retrouve une ligne de cendre de bois d'érable. Le Cendré des Prés La première rencontre se fit avec la Seeraüber du Corsaire, une bière douce assez parfumée et un peu épicée. Premier accord réussi. Les saveurs crémeuses et «champignonées» du Cendré se laissent caresser par la bière. Relation légère, mais très satisfaisante. Nous avons enchaîné avec la Galère du Corsaire, une autre bière douce avec une petite pointe d'amertume qui produit un mariage plus riche qu'avec la Seeraüber en ajoutant du fruité et un peu de caramel aux goûts du fromage. Un bel accord à recommander. Nous sommes ensuite passés de Lévis à LacBeauport avec la Brise du Lac, une autre bière douce aux saveurs légèrement herbacées teintées d'une certaine amertume. La relation, bien qu'éphémère, fut plaisante,

bien crémeuse et soutenue par une petite pointe d'acidité bienvenue. Un classique allemand, qui traînait là, suivit la Brise du Lac, la DAB. On touche ici à une Lager de référence assez maltée et douce, mais qui nous offre tout de même une saine amertume. Celle-ci devient plus riche avec le Cendré qui l'améliore. Un autre beau mariage même si le fromage s'efface un peu. Vint le tour de la Ciboire, l’IPA de Archibald, une bière au houblon présent et bien dosé avec une petite touche de caramel. Mettre cette bière en contact avec le Cendré des Prés fut mon bon coup de la journée. Les saveurs fruitées soutiennent le crémeux du fromage. Richesse et fraîcheur. Vous devez faire ça chez vous. Pour avoir fait quelques essais récemment avec le Cendré, je sais que nous tenons un fromage à bière et il n'est pas le seul. Le Pikauba Fromage à bière, voilà ce que votre chroniqueur cherche et trouve… car tel est aussi le cas du Pikauba de la Fromagerie Lehman. Bien servi par notre premier fromage, j'espérais poursuivre sur une bonne voie et je ne fus pas déçu. Le Pikauba nous donne tout ce qu'un amateur de fromage aime et tout ce qu’un arrangeur de noces gustatives souhaite; des saveurs assez relevées, crémeuses, avec un côté champignons sauvages qui semble faire des clins d'oeil à la bière. Toutes nos bières ont passé avec succès le test, mais la Seeraüber du Corsaire est ma préférée pour le petit

plus, ce goût indéfinissable, ce petit élan mielleux. La Brise du Lac n'est pas loin derrière avec une jolie finale douce. Cinq bières et cinq beaux résultats, qu'attendezvous pour aller acheter du Pikauba? La fin de cette chronique? Encore un fromage et je vous laisse aller. La Raclette aux grains de poivre Pour terminer notre dégustation, nous avions une délicieuse curiosité; la Raclette aux grains de poivre de la fromagerie Fritz Kaiser de Noyan dans la vallée du Richelieu. Les amateurs de poivre seront comblés par le goût de ce fromage parsemé de gros grains de poivre vert entourés par un fromage bien relevé. Cette fois, c'est l'importée germanique qui domine la dégustation tant le fromage la sert bien en rehaussant les saveurs houblonnées, même les arômes s'en trouvent transformés et gagnent en puissance. La Galère du Corsaire est un peu chavirée par le poivre, mais reste à flots. La Seeraüber tire bien son épingle du jeu et est même soutenu par le fromage. Pour l'amateur de sensations fortes, la Ciboire semble tout indiquée. Le mélange donne des saveurs super hyper méga poivrées qui en combleront plusieurs. Une bien belle dégustation. Je reviendrai certainement sur les bières de Archibald et du Corsaire. En terminant, un petit retour sur mon titre… Sachez qu’hier, j'étais au Pub O'Neil à Paris sur la rue des Canettes et que la semaine prochaine, je serai à Marseille, juste à côté de la Canebière. Ça ne s'invente pas…

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