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INSOLITE CES SPORTS À (RE) DÉCOUVRIR
Semi-confinement, confinement, quarantaine, isolement, restrictions, âges limites et autres mesures sanitaires, autant de contraintes qui, depuis mars 2020, pèsent parfois sur notre pratique sportive. Football, parkour, ou encore arts martiaux: quand sonnera l’heure de la complète réouverture, LesSportsLeMag’ vous propose de vous essayer à une version insolite de vos sports favoris.
« Courez, roulez, rebondissez et percutez vos amis en toute sécurité ! » C’est la promesse, un brin loufoque, du site Internet du Swiss Bubble Football . Le corps enfermé depuis les cuisses jusqu’au-dessus de la tête dans de grosses bulles en plastique, les joueurs rebondissent les uns contre les autres à chaque contact, donnant lieu à des scènes cocasses.
La vision troublée par 9 kilos de plastique et d’air, quand un attaquant s’élance vers la balle, rares sont les occasions au cours desquelles il n’envoie pas les 150 centimètres de diamètre qui l’entourent foncer contre le cocon gonflable de son adversaire ou de ses coéquipiers. « Tout le monde perd vite ses repères et même ceux qui pratiquent le football traditionnel loupent complètement le ballon » sourit Roman Saint-Ourens, directeur et co-fondateur du Swiss Bubble Football.
Adaptée dès l’âge de 7 ans (ou après avoir atteint la taille de 1m20), la pratique séduit les organisateurs d’anniversaires ou d’enterrement de vie de jeune fille ou de jeune garçon, ou encore les entreprises désireuses de renforcer l’esprit d’équipe de leurs collaborateurs. « Même s’il s’agit d’une pratique très physique, la compétition n’est pas adaptée à ce sport, il s’agit plutôt d’un gros défouloir qui permet de passer un moment rigolo. » Au cours des matchs d’une durée de 5 à 6 minutes, l’on verra ainsi les enfants « contents de faire des roulés-boulés » tandis que les plus de 20 ans « trouvent plus amusant de se foncer dessus », rit Roman Saint-Ourens, qui assure toutefois que les risques de blessure sont minimes, « pas plus d’une à deux entorses par année…. » Envie d’essayer ? A Neuchâtel, le Swiss Bubble Football organise des matchs privés sur le terrain des Charmettes. Une session d’une heure coûte 490 francs pour 8 à 14 participants adultes.
ATTRAPE-MOI SI TU PEUX ! Enfant, vous souvenez-vous d’avoir pratiqué le jeu du chat et de la souris ? Si le temps des cours d’écoles vous manque (et que vous êtes doté d’une bonne dose d’endurance et d’agilité !), le Chase Tag est fait pour vous. Née en Angleterre en 2011, cette version « impressionnante, très physique et très dynamique » du jeu enfantin est un sport de compétition dérivé du parkour et dont les équipes sont mixtes. Sur un terrain de douze mètres carrés balisé de différents obstacles telles que barres, plateformes et passerelles de dif- férentes hauteurs, les seize matchs de la partie se jouent en solo : la souris (evader) a vingt secondes pour échapper au chat (chaser). « Tant que la souris n’est pas touchée par le chat, elle reste sur le terrain ; la seule manière de marquer des points étant de réussir à échapper à son poursuivant », explique le Genevois Caryl Cordt-Moller, sacré Champion du monde en 2019 avec les quatre autres membres de son équipe.
Avec une courte pause entre chaque match, les parties sont intenses. Pour tenir le coup, la souris doit trouver le moyen d’économiser son souffle pendant les vingt secondes explosives que durent le match. « Il faut jongler entre des prises de vitesse instantanées, qui créent la surprise, et des feintes : si on arrive à coincer son adversaire autour d’un gros bloc d’objets, on récupère en énergie. » Le mot d’ordre tactique ?
« Que l’on soit chat ou souris, si l’on veut gagner, il faut réussir à imposer une trajectoire à l’adversaire » estime Caryl Cordt-Moller.
QUE LA FORCE SOIT AVEC TOI Si vous ne craignez pas de tomber du côté obscur de la Force, essayez le sabre laser sportif ! Pour recréer des scènes de combat dignes de l’univers de Star Wars, la Saber Force Academy apprend à ses élèves la maîtrise d’une demi-douzaine de disciplines et pas uniquement sportives. Aux techniques d’arts martiaux
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AUX TECHNIQUES D’ARTS MARTIAUX S’AJOUTENT DIFFÉRENTES FORMES D’ESCRIME, L’ACROBATIE, LE PARKOUR, DES TECHNIQUES ISSUES DU KARATÉ
OU ENCORE LE JONGLAGE » s’ajoutent « différentes formes d’escrime, l’acrobatie, le parkour, des techniques issues du karaté ou encore le jonglage pour, par exemple, rattraper le sabre dans son dos après l’avoir lancé », explique Jan Fantys, directeur et co-fondateur de l’académie. « L’originalité de notre sport est qu’il s’agit de l’un des rares à venir du cinéma, d’un univers fantastique, rêvé, qui engendre donc une dimension créative, tout l’inverse de la plupart des sports nés de pratiques guerrières. » Pour simuler les combats, généralement scénarisés à l’avance, les participants doivent ainsi s’éloigner de tout esprit de compétition. « Ils s’entraînent dans une idée de partenariat, avec l’objectif de réaliser ensemble quelque chose qu’ils peuvent envisager de présenter à un public », souligne Jan Fantys lui-même maître d’armes diplômé et directeur de cascades pour le cinéma.
Dans les cours donnés à Yverdon, Fribourg, Lausanne et Genève, pas de place pour l’ennui « Entre le sabre en aluminium qui imite l’aspect et les sons du laser, les costumes et les techniques de cascade, cette discipline est extrêmement riche et conduit à une grande maîtrise de son corps. » ///
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