Women of Color in Peace, Security and Conflict Transformation The Race Across the Pond Initiative: Women of Color in the Healthcare System Series
l’accès aux soins de santé. Cela se répercute sur la santé des personnes et constitue une grave entrave aux droits du patient. d. Exemples de cas concrets Saturnisme: Le lieu de vie peut avoir un impact sur la santé d’une personne, le saturnisme, intoxication aiguë ou chronique par le plomb a mis en avant des inégalités sociales. Il a été d’abord considéré comme une spécificité culturelle n’affectant que les populations racisées et minorisées, d’Afrique sub-saharienne particulièrement, le logement et la situation géographique n’avaient pas été pris en compte et a conduit à l’interprétation d’un problème de santé lié à une intoxication par le prisme culturelle. Diabète: En voulant traiter le diabète de personnes immigrées, on incombe souvent la situation au mode de vie (mauvaise alimentation, manque d’activité physique), au culturel sans prendre en compte dans l’anamnèse la barrière financière et la situation socioéconomique du patient. Le changement d’alimentation n’est pas toujours possible si la personne n’a pas les ressources financières pour le faire, ne peut pas augmenter son activité physique si elle accumule des emplois ou que les structures sportives ne sont pas accessibles (prix, distance). Patients positifs au VIH en Guyane: En Guyane, il a été rapporté que certains professionnels de la santé ne prenaient pas le temps d’expliquer à des personnes vivant avec le VIH ce que l’infection était, et parfois ne prescrivent pas les traitements appropriés en supposant que les patients n’auraient pas une bonne observance ni une compréhension suffisante à cause de leur « appartenance ethno-raciale ». Santé maternelle: Les femmes perçues comme « africaines » (immigrées, femmes d’ascendance africaine et/ou femmes à peau noire) sont orientées plus souvent que les femmes blanches et autres groupes de femmes vers un protocole de césarienne. En cause, des stéréotypes racisants sur la taille de leurs bassins, qui seraient plus petits à cause de facteurs supposément ethniques ou génétiques. Or, si la plupart des études gynéco-obstétriques sur le sujet relèvent une taille de bassin qui peut effectivement être plus petite que la normale pour les femmes immigrées en France nées et/ou grandies en Afrique Subsaharienne, cela n’est pas le cas des autres femmes catégorisées « africaines » nées en France. En effet, la taille du bassin peut être influencée par différents facteurs physiologiques, environnementaux et/ou médicaux comme la puberté, la dénutrition, les maternités précoces, et la poliomyélite. Les amalgames racisants contribuent à une prise en charge inadaptée aux besoins de santé maternelle
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