WIRPLUS Avril 2015

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S U L P WIR

rative avril 2015 é p o o c . c o s IR de la Banque W ts n e li c s le r u o Le magazine p

dans le monde IR W e u q n a B m mène la – Volker Stroh 10 s 4 milliards e d » e .0 it 2 m e li c la n a e in ss pa de «F IR al des crédits dé b lo g e m lu o v le t de pointe et W : n 4 e 1 0 im 2 rt o ls e ss u a n n n u a c s ave 4 Compte la crise de l’euro re è g te ses 80 ans! G fê A n s e ic ik n n o ä tr D c le n E o v n ch 14 Zihlman gestionnaire: Eri e u q x u e ri u c s plu 22 Nettement


144 PAGES DE «FASCINATION WIR» 80 ans ont passé depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative. Le livre «Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la spéculation et à la course au profit), disponible en allemand, éclaire les aspects d’une histoire d’entreprise passionnante qui commence lors du krach boursier de 1929 et présente les opportunités d’avenir que réserve la monnaie complémentaire WIR. Ce livre est en vente dans les librairies mais peut aussi s’acheter auprès de la Banque WIR à un prix préférentiel.

Le système de paiements WIR de la Banque WIR soutient l’économie nationale suisse et constitue un cas particulier dans le monde entier quant à sa taille et à sa durabilité: ce qui a commencé en 1934 comme réseau de 300 entreprises et particuliers fédère aujourd’hui 50 000 PME qui ont généré entre elles, en 2013, un chiffre d’affaires additionnel de 1,43 milliard CHW. Dans son livre intitulé «Faszination WIR», Hervé Dubois explique comment ce succès a été possible, quels ont été les obstacles qu’il aura fallu surmonter et ce qui constituera, à l’avenir également, l’utilité économique d’une monnaie complémentaire dans une économie qui se distingue par la recherche de croissance et la course au profit. Hervé Dubois est né à La Chaux-de-Fonds et a passé son enfance à Zurich. Après sa maturité, il a fait des études d’économie et de journalisme à la Haute École de Saint-Gall. Pendant 20 ans, Hervé Dubois a travaillé dans la région de Bâle en tant que rédacteur auprès de divers quotidiens et auprès de l’Agence Télégraphique Suisse ainsi qu’en tant que journaliste de radio. En 1995, il s’est engagé auprès de la Banque WIR soc. coopérative où il a travaillé en tant que responsable de la communication jusqu’à son départ à la retraite en 2014. Aujourd’hui, Hervé Dubois vit en Valais.

Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier. 144 pages, hardcover, structure en lin avec imprégnation Le livre est en vente auprès de toutes les librairies (ISBN 9783-03781-075-0) au prix de 34 CHF (prix indicatif). Il est également possible de commander le livre – jusqu’à épuisement du stock – par le biais de la Banque WIR au prix préférentiel de 20 CHF ou 20 CHW, à savoir – au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre* – par courrier au moyen du talon ci-dessous* – par courriel (voir talon)* – auprès des succursales et agences de la Banque WIR – lors des manifestations suivantes de la Banque WIR (voir page 41): • Foires WIR de Lucerne et Zurich • Rencontre d’automne au KKL de Lucerne (pour titulaires de parts ordinaires WIR) • Assemblée générale à Bâle (pour coopérateurs) • WIR-Economy-Club Rencontres Business WIR * Les frais de port ne sont pas facturés

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TALON

Veuillez me faire parvenir ….... exemplaire(s) du livre «Faszination WIR» au prix de 20.–/exemplaire à l’adresse suivante: Entreprise: ……………………………………….............................……................................................ Prénom/nom:

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Signature: ……………………………………….............................……................................................ Je paie en WIR. Veuillez débiter mon compte WIR no ………….......................………………..................... Je paie en CHF. Veuillez débiter mon

compte courant no ………..................................… compte d’épargne no ………..........................…......... Je paie en CHF après réception de la facture (livraison après réception du paiement)

Renvoyer le présent talon à la Banque WIR, Marketing, Auberg 1, 4002 Bâle. Ou commandez le livre au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre ou par courriel auprès de Nadja Maurer: nadja.maurer@wir.ch (veuillez indiquer le nombre de livres souhaité, votre adresse ainsi que le mode de paiement souhaité avec numéro de compte).


WIRPLUS avril 2015

EXTRATERRESTRES ET TAUX SOUTERRAINS ÉDITORIAL

Les astronautes terriens et les constructeurs de satellites n’ont pas brillé, jusqu’ici, par leur sens de l’ordre: 100 tonnes de vieux métaux et de plastique traînent sur la Lune et les déchets les plus divers – environ 600 000 objets d’un diamètre de plus de 1 cm – volent autour de la Terre. Plus récemment, l’être humain a également réussi à placer ses joujoux technologiques sur Mars et sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko. On retrouve également nos traces en dehors de notre système solaire: la sonde Pioneer 10 voyage depuis 43 ans et sera accueillie dans 2 millions d’années dans le système solaire voisin Aldebaran – pour le cas où une civilisation intelligente aurait apparu ou n’aurait pas à nouveau disparu à ce moment précis. Selon Erich von Däniken, les astronautes extraterrestres étaient non seulement plus malins mais ils avaient aussi bien davantage de tact: «Après leurs visites sur Terre, ils ont emporté leurs déchets.» Il y a 50 ans, les thèses d’Erich von Däniken suscitaient bien plus d’opposition qu’aujourd’hui. À l’époque, l’univers connu était encore minuscule et l’on ne connaissait de planètes hors de notre système solaire qu’en théorie. Aujourd’hui, les astrophysiciens et les astrobiologistes ne discutent plus de savoir si nous sommes seuls dans l’univers mais bien si nous devons rechercher activement le contact avec des extraterrestres ou s’il vaut mieux

se contenter de chercher à intercepter leurs signaux. À l’occasion du 80e anniversaire d’Erich von Däniken, mi-avril, nous lui avons rendu visite à Interlaken (page 22). Sans quitter la Terre, la Banque WIR entreprend, elle aussi, un voyage dans de nouveaux mondes: elle a décidé de se lancer dans le domaine des médias sociaux et élargit ainsi sa communication externe. Volker Strohm est à la fois le nouveau responsable Médias numériques et le porte-parole de la Banque WIR face aux médias (page 10). Souterrains – à savoir négatifs –, voilà ce que sont les taux d’intérêt que les gros clients de certaines banques doivent prendre en compte. Le client bancaire normal souffre, lui aussi, de conditions qui sont bien loin d’être attrayantes. Vaut-il mieux placer ses économies dans un sucrier, sous le matelas ou dans un coffre-fort et risquer ainsi une perte totale en cas de cambriolage? Il y a de meilleures solutions. En 2015 aussi, la Banque WIR propose des alternatives lucratives qui lui ont permis de recruter l’an passé 1200 nouveaux bailleurs de fonds et de se voir confier 382 millions CHF supplémentaires sous forme de fonds de la clientèle (page 4). DANIEL FLURY

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SOMMAIRE

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Volker Strohm est le nouveau responsable Médias numériques et porte-parole de la Banque WIR. Il mènera la coopérative dans le monde de «Finance 2.0». Dans ce cadre, une place de choix sera également réservée au divertissement numérique. Ne manquez pas d’y faire un tour!

La Banque WIR investit dans la mobilité: 33 BMW série 1 blanches avec le logo de la Banque WIR viennent enrichir notre paysage routier. Au volant: des conseillers clients entreprises tels que Antoine Berger de la succursale de Lausanne.

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4 LE VOLUME GLOBAL DES CRÉDITS DÉPASSE LA LIMITE DES 4 MILLIARDS 7 PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR – UN INVESTISSEMENT SOLIDE 8 7 QUESTIONS À LA JEUNE EN FORMATION NADJA FREY

10 PETITS CHATS ET TRANSACTIONS BANCAIRES Interview de Volker Strohm

12 LA BANQUE WIR A AUSSI UN PARC DE VÉHICULES 14 ZIHLMANN ELECTRONICS AG GÈRE LA CRISE DE L’EURO AVEC UN ASSORTIMENT DE POINTE ET WIR

17 «LE 16 OCTOBRE NOUS A APPORTÉ LE BONHEUR» 19 LA SANTÉ PAR LES PLANTES 22 «CE SONT LES FANTAISISTES QUI FONT TOURNER LE MONDE» Interview de Erich von Däniken

28 LE TEMPS, SEUL ÉTALON DE MESURE? 31 ACCUEIL DES NOUVEAUX COLLABORATEURS ET PREMIÈRES INSTRUCTIONS

PAGE 22 Voici bientôt 50 ans que l’auteur à succès et spécialiste de la pré-astronautique Erich von Däniken fait la rencontre de scientifiques sceptiques mais il en a malgré tout convaincu un grand nombre. Lisez notre interview à ce sujet!

34 FAITES-VOUS DONC PLAISIR! 36 UNE PROSPECTIVE AVEC DE NOMBREUX POINTS D’INTERROGATION Dr Richard Schwertfeger

39 LES EXTRATERRESTRES ET LES APPENZELLOIS Colonne de Willi Näf 40 CARTOON 41 AGENDA 3


WIRPLUS avril 2015

LE VOLUME GLOBAL DES CRÉDITS DÉPASSE LA LIMITE DES 4 MILLIARDS COMPTES ANNUELS 2014 En 2014, la Banque WIR soc. coopérative a pu célébrer son 80e anniversaire. Contrairement aux instituts bancaires de grande taille qui donnent une priorité variable aux PME suisses en fonction des opportunités, la Banque WIR a toujours fait la preuve qu’elle était un partenaire fiable de ce qu’il faut bien appeler les piliers de la classe moyenne de notre pays. Cette constance paie: en cette année d’anniversaire, il a été possible d’accroître encore le total du bilan de pas moins de 11,3%. Elle atteint désormais 4,65 milliards CHF/CHW. Le bénéfice annuel s’est accru de 2,1% à 13,54 millions CHF. Sous réserve de l’approbation de la proposition du conseil d’administration par l’assemblée générale du 27 mai, le dividende passera de 9.40 CHF à 9.75 CHF la part ordinaire. En 2014 également, l’économie suisse s’est fort bien défendue, ce qui s’explique en particulier par les effets positifs combinés de l’immigration et du très bas niveau des taux d’intérêt. Le Conseil fédéral a imposé des mesures restrictives aux instituts financiers qui doivent financer leurs crédits hypothécaires, depuis le milieu de 2014, avec davantage de fonds propres. L’augmentation du volant anticyclique de 1 à 2% ne constitue cependant pas un problème pour la Banque WIR – puisqu’elle respecte d’ores et déjà les exigences en termes de fonds propres qui seront valables à partir de 2019 et ceci même pour le cas où le volant anticyclique devrait être porté au pourcentage maximal possible de 2,5% de toutes les positions de crédit pondérées selon les risques. Le fait que les exigences en termes de fonds propres et que les coûts découlant des régulations bancaires touchent davantage les banques de plus petite taille, spécialistes du marché intérieur, que les grands instituts bancaires, qui sont pourtant actifs au niveau international et sont ainsi soumis à des risques plus importants, est particulièrement irritant. La garantie étatique dont profitent de nombreuses banques cantonales et qui leur permet de bénéficier de conditions plus avantageuses en matière de refinancement constitue toujours encore une distorsion de concurrence aux dépens d’entreprises telles que la Banque WIR. Malgré ces éléments négatifs, la Banque WIR a connu en 2014 un développement réjouissant, ce qui se reflète également dans l’évolution du cours de la part ordinaire: cette dernière a passé de 418 CHF à fin 2013 à 428 CHF à fin 2014 (+2,4%). En 2014, pas moins de 1200 personnes ont acheté pour la première fois des parts ordinaires, ce qui a permis d’élargir la base des bailleurs de fonds à plus de 9600 personnes. À n’en pas douter, la limite des 10 000 titulaires de parts ordinaires sera dépassée en 2015.

Chiffre d’affaires WIR Le chiffre d’affaires réalisé avec la monnaie complémentaire WIR (CHW) n’a subi qu’une faible diminution: alors que les 45 000 PME environ participant au système de paiements WIR ont réalisé en

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2013 un chiffre d’affaires de 1,433 milliard CHW, ce chiffre s’est réduit en 2014 d’un demi pour cent à 1,426 milliard. L’activation du chiffre d’affaires WIR reste l’une des principales priorités de la Banque WIR. Depuis 2014, pour les nouvelles adhésions, une attention toute particulière est vouée à ce que les PME s’engagent à garantir l’acceptation WIR et se présentent sur le Marché WIR à l’adresse www.banquewir.ch. Cela permet d’améliorer les possibilités de placement d’avoirs WIR tout en comblant des lacunes au niveau régional ou spécifiques à une branche particulière. La Banque WIR prévoit par ailleurs d’autres mesures visant à favoriser le chiffre d’affaires, à améliorer l’efficacité du système de paiements WIR et à renforcer l’idée du réseautage ainsi que la marque WIR.

Volume des crédits Le volume global des crédits a dépassé en 2014 la limite des 4 milliards: avec 4,08 milliards CHF/CHW, l’accroissement s’est monté à 309,6 millions ou 8,2% (cf. tableau: somme des positions «Créances envers clients CHF/CHW» et «Créances hypothécaires CHF/CHW»). De ce fait, la croissance des crédits a été encore plus dynamique que l’année précédente. Pour les créances hypothécaires, 2,57 milliards concernent des crédits hypothécaires CHF (+11,8%), 655,21 millions des crédits hypothécaires WIR (+1,2%). La part des crédits hypothécaires à taux fixe a passé de 53,3 à 56,5% alors que le volume des crédits hypothécaires LIBOR a baissé de 35,3 à 31,6%. 11,9% des modèles hypothécaires choisis concernaient des crédits hypothécaires à taux variable (exercice précédent: 11,4%).

Placements financiers Comme au cours des exercices précédents, les placements financiers et les risques potentiels qui y sont liés ont été réduits. Avec 145,15 millions CHF, ils apparaissent au bilan pour un montant inférieur de 15 millions CHF ou 9,4% (cf. tableau). À nouveau, les fonds ainsi libérés ont principalement été utilisés pour le refinancement des crédits.


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Fonds de la clientèle CHF Les fonds de la clientèle CHF se sont accrus de pas moins de 17,3% ou de 382 millions CHF. Le nouveau chiffre de 2,59 milliards CHF (cf. tableau) reflète la confiance témoignée à la Banque WIR soc. coopérative. Les placements à terme, bénéficiant d’un rendement particulièrement attrayant en comparaison avec ceux proposés par d’autres instituts financiers, ont suscité un très grand intérêt: leur volume s’est accru de 120,2% pour atteindre 236,7 millions CHF et a donc plus que doublé. Le compte d’épargne 60+ est lui aussi tout au sommet de l’échelle de popularité. Lancé à fin 2013, il a vu affluer un total de 196,9 millions CHF en un peu moins d’une année. Dans le secteur de la prévoyance, le compte 3e pilier 3a TERZO et le compte de libre passage continuent de convaincre les investisseurs par leurs conditions très attrayantes: le compte TERZO a enregistré un accroissement de 4,7% à 742,42 millions CHF alors que le compte de libre passage augmentait de 4,2% pour atteindre 373,11 millions CHF.

Fonds de la clientèle CHW La masse monétaire WIR a enregistré une légère baisse de 0,6% pour atteindre à fin décembre 2014 768,39 millions CHW.

Emprunts et prêts gagés Le volume des emprunts et des prêts gagés s’est réduit de 8,3% et se monte à 527,9 millions CHF. La raison de cette évolution se situe dans l’accroissement des fonds de la clientèle CHF qui contribuent désormais à 80,2% à la couverture des crédits octroyés à la clientèle (année précédente: 75,8%).

Fonds propres avant répartition du bénéfice La Banque WIR reste très bien capitalisée. Les fonds propres avant répartition du bénéfice se sont accrus de 1,9% pour atteindre 386,9 millions CHF. Le ratio des fonds propres (le rapport entre les fonds propres et les actifs pondérés selon les risques, également appelé ratio BIZ) de 15,6% est (suite à des prêts plus élevés) légèrement plus bas qu’à fin 2013 (16,4%) mais toujours encore bien supérieur à la valeur indicative de 13,7% qui sera valable à partir de 2019. Le degré de couverture des fonds propres (rapport entre les fonds propres effectivement disponibles et les fonds propres légalement exigés) se situe à 195% (année précédente: 205%) et donc très clairement au-dessus de la valeur légalement exigée de 140%.

Résultat financier Grâce au volume des crédits plus élevé et aux charges d’intérêts plus basses, le résultat financier – ne tenant pas compte des recettes des placements financiers – s’est accru de 2,7% par rapport à l’exercice précédent. La diminution globale de 4,5% (cf. tableau) à 46,73 millions CHF s’explique par la baisse des produits d’intérêts sur placements financiers de 3,3 millions CHF (–36%): des obligations portant un taux d’intérêt élevé sont arrivées à échéance et les fonds ainsi

libérés ont dû être placés à un taux d’intérêt très bas pour autant qu’ils n’aient pas servis à refinancer des crédits.

Résultat des commissions et prestations de service En raison de la diminution susmentionnée du chiffre d’affaires WIR, le résultat obtenu sur les commissions et prestations de service s’est réduit de 2,8% pour atteindre 27,42 millions CHF.

Charges d’exploitation Alors que les charges salariales ont baissé de 1,5% pour atteindre 28,7 millions CHF, les frais généraux se sont accrus de 11,7% à 16,1 millions CHF. La Banque WIR consent actuellement à des investissements sous forme de modernisation des places de travail de tous les collaborateurs et plus généralement de renouvellement des infrastructures. Globalement, les charges d’exploitation se sont accrues de 1,25 million pour atteindre un total de 44,75 millions CHF (+2,9%).

Correctifs des valeurs, provisions et pertes Le faible montant de 0,24 million CHF (–65,4%; cf. tableau) malgré un volume des crédits fortement accru montre clairement que la Banque poursuit une politique de crédit prudente et responsable.

Constitution de réserves Les réserves pour risques bancaires généraux n’ont pas été dotées et se montent à 91,5 millions CHF. En raison de la constitution de réserves de fluctuation supplémentaires sur papiers-valeurs et risques de crédit, la position correctifs de valeur et provisions s’est accrue de 11,4% pour passer de 105,7 à 117,8 millions CHF. Sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale, il est prévu d’attribuer 13,5 millions CHF aux réserves libres. Comme par le passé, le dividende versé aux titulaires de parts ordinaires sera prélevé dans la réserve pour apports en capitaux (76,54 millions CHF). De ce fait, le versement du dividende pourra se faire sans déduction de l’impôt anticipé et – pour les personnes physiques domiciliées en Suisse – sans être soumis à l’impôt sur le revenu.

Prévisions Il est indéniable que la fin soudaine du taux plancher de l’euro face au franc suisse entraînera une baisse de la croissance en Suisse. L’industrie d’exportation et le tourisme seront les deux branches les plus touchées. Il se peut que le secteur de la construction ait déjà subi un ralentissement au cours des mois précédents. Cependant, les taux très bas et le pouvoir d’achat accru résultant de coûts de l’énergie plus bas et des prix réduits des produits importés favoriseront la demande de logements en propriété et de crédits hypothécaires correspondants. Bien que le chômage risque effectivement d’augmenter légèrement en raison de la délocalisation de la production et de la réduction d’emplois, la consommation privée restera le pilier principal de l’économie suisse. Le commerce de détail risque également d’en profiter, même dans les régions proches de la fron-

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tière pour autant que le commerce de détail fasse bénéficier ses clients des avantages au niveau du prix dont il profite dans le cadre de ses achats dans la zone euro. Le secteur des services devrait, lui aussi, voir ses affaires prospérer étant donné que la majorité de ces entreprises travaillent sur le marché national. Compte tenu du fait que les entreprises suisses ont parfaitement su maîtriser après 2010 une situation tout aussi difficile que celle d’aujourd’hui lorsque l’euro valait environ 1.60 CHF, on peut partir de l’hypothèse que la flexibilité, l’esprit d’entreprise et la volonté d’innovation contribueront à ce que les entreprises surmonteront également cette phase très difficile. La Banque WIR vise également la croissance en 2015. La forte demande de crédits permettra à la Banque WIR de croître dans les affaires actives dans une mesure bien supérieure à celle du marché. L’un des défis à relever sera de croître également dans la même mesure dans le secteur des fonds de la clientèle. L’introduction de taux d’intérêt négatifs par la Banque nationale – certaines grandes banques font d’ores et déjà supporter ces coûts supplémentaires à leurs clients entreprises de grande taille – a fortement bousculé les taux d’intérêt. De gros titres alarmants poussent les particuliers à ne pas confier leur épargne à une banque mais à la thésauriser à domicile, dans un coffre. Quiconque sait calculer réfléchira toutefois à deux fois avant de recourir à une solution aussi coûteuse, surtout s’il tient également compte du risque de cambriolage et donc d’une perte totale. La Banque WIR dispose de produits – par exemple le compte d’épargne

ou les comptes de placement à terme – qui offrent bien davantage d’utilité et d’avantages aux épargnants et aux investisseurs. En collaboration avec la Regiobank Soleure, la Banque WIR soc. coopérative a fondé une centrale d’émission, la Emissions- und Finanz AG (Efiag), en guise de source complémentaire de fonds pour le refinancement de crédits. La société Efiag empruntera à partir de 2015 sur le marché des capitaux de l’argent destiné à des banques qui sont elles-mêmes trop petites pour réaliser des émissions à la Bourse. Par le passé, nous avons attiré à plusieurs reprises l’attention de nos lecteurs sur le fait que les chefs d’entreprise ne devraient pas seulement utiliser le système de paiements WIR lorsqu’une crise se prépare. Il convient également de soigner le réseau WIR lorsque tout va bien afin que ce dernier puisse déployer tous ses effets lorsque l’économie entre effectivement en crise. Il n’y a pas que dans le tourisme ou dans le commerce de détail que les actions promotionnelles WIR permettent de compenser des pertes de chiffre d’affaires. La Banque WIR, de son côté, continuera de développer de toutes ses forces le système de paiements WIR en tant que caractéristique distinctive unique. Ce dernier constitue et reste la clé pour l’extension de notre segment des clients entreprises et pour l’augmentation du nombre de clients pour lesquels nous sommes la première relation bancaire. GERMANN WIGGLI, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE

La Banque WIR en chiffres: positions sélectionnées relatives au bilan et compte des résultats 2014

Bilan Créances envers clients CHF/CHW Créances hypothécaires CHF/CHW État des titres et métaux précieux Placements financiers Fonds de la clientèle CHF Fonds de la clientèle CHW Emprunts et prêts gagés Fonds propres (avant répartition du bénéfice) Total du bilan

2014

2013

ÉVOLUTION POURCENTAGE

848 439 774 3 227 245 214 173 059 380 145 150 675 2 590 292 025 768 393 976 527 900 000 386 912 237 4 647 784 919

818 625 185 2 947 414 647 143 624 350 160 142 232 2 208 507 950 772 970 989 575 600 000 379 707 071 4 174 115 069

3,6 9,5 20,5 –9,4 17,3 –0,6 –8,3 1,9 11,3

Compte des résultats Résultat financier Résultat des commissions et prestations de service Résultats des opérations commerciales Autres produits et charges ordinaires Charges d’exploitation Bénéfice brut Correctifs des valeurs, provisions et pertes Bénéfice annuel

46 730 006 27 419 685 4 209 042 2 224 239 44 751 707 35 748 646 240 236 13 539 636

48 927 180 28 223 723 4 965 815 2 744 784 43 504 221 41 357 282 694 170 13 265 711

4,5 –2,8 –15,2 -19,0 2,9 –13,6 –65,4 2,1

Les chiffres détaillés seront publiés à la fin d’avril dans le rapport de gestion 2014. Tous les clients de la Banque WIR peuvent consulter le rapport de gestion à la fin d’avril sous www.wir.ch/rapports-de-gestion ou le commander auprès de la Banque WIR. 6


WIRPLUS avril 2015

PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR – UN INVESTISSEMENT SOLIDE

En achetant des parts ordinaires de la Banque WIR, vous participez au succès économique d’une entreprise suisse solide et vous en profitez à plusieurs titres.

Les parts ordinaires de la Banque WIR sont des papiers-valeurs à haut potentiel générant un dividende attrayant. Si vous achetez aujourd’hui des parts ordinaires, vous recevrez votre premier dividende au mois de juin déjà (date de référence du dividende: 27 mai 2015, ex-dividende: 28 mai 2015). Sous réserve de l’approbation par l’assemblée générale du 28 mai, le dividende se montera cette année à 9.75 CHF la part ordinaire. Cela correspond à un rendement du dividende de 2,28% par rapport au cours de clôture annuel de 428 CHF. Le versement du dividende se fait sans déduction de l’impôt anticipé et n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques domiciliées en Suisse.

(Banque WIR, division finances/parts ordinaires, case postale, 4002 Bâle), par téléphone (0848 947 948) ou par fax (061 277 93 08). Les parts ordinaires s’échangent le 1er et le 3e vendredi de chaque mois au sein de la Bourse interne de la Banque WIR ainsi que chaque jour ouvrable bancaire auprès de la plate-forme OTC de la Banque Cantonale Bernoise. Vous trouverez de plus amples informations à l’adresse: www.wir.ch/parts-ordinaires et www.wir.ch/epargner ROLAND SCHAUB

Taux d’intérêt accru sur votre compte d’épargne La gestion du dépôt de parts ordinaires auprès de la Banque WIR est gratuite.

Part ordinaire Bourse interne – évolution du cours (3 ans)* 460 440

Les ordres d’achat à la Banque WIR peuvent se passer par le biais du service Internet-Banking de la Banque WIR, par courrier

400

cours

380 360 340 320 300 280

14 20.0 2.15

.14

.14

.14

07.1 1.

30.0 7

02.0 5

07.0 2

.13 18.1 0.13

19.0 7

19.0 4.13

18.0 1.13

19.1 0.12

4.12 20.0 7.12

260

04.0

Achat de parts ordinaires

420

06.0 1.12

Si vous êtes titulaire d’un compte d’épargne auprès de la Banque WIR, vous pouvez profiter d’un taux d’intérêt exceptionnel: dès que votre dépôt client auprès de la Banque WIR enregistre au moins 25 parts ordinaires, vous bénéficiez d’un taux bonus pour parts ordinaires de 0,5% en plus du taux d’intérêt de base de 0,3%. Combiné au bonus pour argent frais de 0,3%, vous profitez donc d’un taux d’intérêt unique pouvant atteindre 1,1% sur votre compte d’épargne (bonus versés jusqu’à un montant maximal de 50 000 CHF), état au 20.2.2015.

* Il est évident que la performance passée de la part ordinaire de la Banque WIR ne saurait constituer une garantie pour l’évolution future du titre.

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WIRPLUS avril 2015

7 QUESTIONS À UNE JEUNE EN FORMATION À son siège de Bâle, la Banque WIR forme en permanence jusqu’à six apprentis. Chaque année, nous présentons l’un d’entre eux; c’est au tour de Nadja Frey.

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WIRPLUS avril 2015

Nadja Frey avec la conseillère clients Brigitta Dambach.

Comment en es-tu arrivée à la décision de faire un apprentissage bancaire? Pendant longtemps, je ne pouvais pas m’imaginer travailler dans un bureau. Je voulais faire quelque chose de mes mains, par exemple masseuse médicale ou quelque chose dans le domaine social. C’est alors qu’une de mes amies m’a raconté avec enthousiasme comment s’était passé son stage d’employée de commerce. Lorsque j’ai eu l’occasion de faire un stage correspondant chez Tally Weijl, je n’ai pas hésité et j’ai dû constater que cette profession me convient à merveille. Par la suite, j’ai déposé ma candidature auprès de diverses PME, dans le commerce de détail et auprès de banques pour un apprentissage d’employée de commerce. J’ai tout de suite reçu une réponse de la Banque WIR. Après l’entretien de présentation et un stage d’une journée, nous avons très rapidement conclu le contrat d’apprentissage. J’étais contente que la Banque WIR ait accepté car je connaissais la banque par mon père et son entreprise de carrosserie. Il s’agit d’une banque très intéressante étant donné qu’elle se distingue d’autres instituts financiers par la monnaie complémentaire WIR et par le système de paiements WIR.

Quelles étaient tes premières impressions au début de ton apprentissage? J’ai partout été accueillie très cordialement, en particulier par mes deux «guides-apprentis» Anne et Basil dont les portraits ont déjà paru dans WIRPLUS.

Quelle est ton activité actuelle au sein de la banque? J’ai commencé dans le trafic de paiements, puis j’ai été transférée dans le support produits, au centre de conseils et au controlling. Depuis mi-novembre – et jusqu’au mois de mai – je travaille au guichet de la succursale de Bâle.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton activité? Comme j’aime beaucoup le contact direct avec la clientèle, c’est finalement le travail, ici, au sein de la succursale, qui me plaît le mieux. Il est vrai que nous devons parfois encaisser des reproches pour des choses dont nous ne sommes pas responsables mais lorsque le client finit par quitter – satisfait – la succursale, c’est vrai que cela procure un très bon sentiment.

Est-ce que tes attentes ont été satisfaites jusqu’ici? Oui, il ne me manque rien, je me sens ici en sécurité. La Banque WIR se prend le temps nécessaire pour les apprentis. J’ai des amis pour lesquels cela ne va de soi du tout. Certains d’entre eux rencontrent de grands problèmes au sein de leur équipe de travail ou doivent tout simplement se débrouiller tout seuls. Ils se contentent d’attendre que ces situations passent et que l’apprentissage prenne fin d’une manière ou d’une autre.

Quels sont tes projets pour le temps après l’examen de fin d’apprentissage l’année prochaine? Je n’ai pas encore travaillé dans tous les départements de la Banque WIR – peut-être que cela va encore s’améliorer (rires). Pour l’instant, je pourrais bien m’imaginer exercer une activité en tant que conseillère à la clientèle.

Que fais-tu en dehors de ton temps de travail? Je fais du fitness sur les appareils que nous avons à la maison. Actuellement, j’apprends également la théorie pour le permis de scooter. Si ça joue, je prévois de faire également le permis voiture et moto. Mes parents adorent faire de la moto et quand j’étais enfant, j’étais bien entendu toujours de la partie. Voici environ deux ans que je fais à nouveau régulièrement des tournées avec mon père et il semble que j’ai attrapé le virus. INTERVIEW: DANIEL FLURY

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PETITS CHATS ET TRANSACTIONS BANCAIRES

1,4 milliard d’utilisateurs peuvent-ils se tromper? C’est le nombre de personnes actuellement enregistrées auprès du réseau social Facebook. Vous en faites également partie? Il faut bien le reconnaître, la question n’a pas été posée de manière très équitable. En effet, seule une infime minorité de ces personnes y participe vraiment. Dans le domaine des réseaux sociaux, il convient en effet d’appliquer la formule «90-9-1»: 90% s’y inscrivent un jour (quelles qu’en soient les raisons), 9% y jettent un œil et cliquent, dans le meilleur des cas, une fois par année le bouton «J’aime» ou donnent la préférence à un tweet et finalement 1% est véritablement actif – rédige des textes, commente et interagit. Derrière les 1,4 milliard de personnes ne se cachent pas seulement des personnes physiques mais également beaucoup d’entreprises – sans parler de groupements plus obscurs. Ces entreprises sont également actives dans le monde de la finance. Voilà qui fait souvent partie de «Finance 2.0» ou du «Next Generation Banking». Tout cela ne vous dit rien? Ce n’est pas grave, même les experts discutent et catégorisent.

Finance 2.0 signifie également banque participative Que cachent donc tous ces termes mystérieux? La réponse est simple: à la fois tout et rien. Cela vous semble-t-il un peu flou? Pas de problème, soyons plus concrets! Doit-on considérer les affaires bancaires de la prochaine génération comme autant de nouveaux canaux par lesquels les clients peuvent communiquer 24 heures sur 24 avec leur institut financier? Oui. Ou encore: sera-t-il pos10

sible d’exécuter les transactions bancaires n’importe où et n’importe quand en quelques clics ou quelques gestes des doigts, grâce à la numérisation? Bien sûr. «Finance 2.0» est-elle une banque participative auprès de laquelle les clients peuvent déterminer les taux d’intérêt par le biais des «Facebook-Likes»? C’est clair. Pourquoi ne serait-ce pas le cas?

La Banque WIR – justement… «L’industrie financière suisse a beaucoup de peine avec la numérisation et les médias sociaux et plus particulièrement avec les besoins des clients numériques». C’est ce qu’a récemment constaté le magazine économique «Punkt». Et voilà que c’est justement la Banque WIR qui entre dans le réseau des médias sociaux. Un premier pas, une sorte de tour d’horizon. «Nous devons nous adapter au monde numérique!» Cet appel à l’aide s’entend de plus en plus souvent – et de loin pas seulement dans l’industrie financière. Cela n’est pas le cas de la Banque WIR. Ici, la devise est la suivante: «Les entreprises n’ont pas besoin de stratégie numérique, elles ont besoin d’une stratégie d’entreprise pour l’ère numérique.» Emprunter la voie de la numérisation signifie en particulier également créer des ressources. Quiconque suscite des attentes doit également pouvoir y répondre – dès le premier instant. Dans l’ère numérique, la fameuse deuxième chance n’existe plus guère. Il se trouve quelque part sur cette Terre un concurrent qui fera mieux que vous le jour J et seul un clic de souris vous sépare de lui.


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«Une fois en ligne, toujours en ligne» Brève interview de Volker Strohm Franchement: faut-il vraiment s’inscrire à Facebook & Cie? Oui et non. Non, parce que la vie, heureusement, fonctionne toujours encore très bien sans rencontres virtuelles et sans pseudo-amitiés. Oui, pour comprendre comment fonctionnent ces réseaux sociaux. Il ne faut en aucun cas sous-estimer leur influence.

Quel est votre canal préféré dans les réseaux sociaux? En ma qualité d’ancien journaliste, c’est clairement Twitter. Ce service de messages très courts qui se limite à 140 caractères par message s’est transformé en source d’information la plus rapide du monde. Néanmoins, il convient de faire très attention: chaque gros titre ne doit pas forcément être pris au sérieux!

Aucune crainte de voir sa sphère privée violée? Non. Personne n’est obligé de dévoiler quoi que ce soit. Cependant, je reconnais qu’il s’agit d’une évaluation permanente: que faut-il publier ou non? En effet, sur Internet, le principe suivant s’applique: une fois en ligne, toujours en ligne – il est pratiquement impossible de faire marche arrière.

Peut-on donner un conseil unique pour accéder avec succès au monde des réseaux sociaux? Ouvrir un compte, ne dévoiler que ce qui est vraiment nécessaire – et observer.

Facebook, Twitter, Google Plus et YouTube Le client bancaire d’aujourd’hui est absorbé, submergé et distrait par un véritable raz-de-marée d’informations – il se retrouve sous pression. La présence de la Banque WIR sur Facebook, Twitter, Google Plus et YouTube doit ainsi très consciemment être comprise comme une forme de divertissement informatif: vous trouvez sur ces plateformes des vidéos et des liens intéressants relatifs aux thèmes économiques et financiers d’actualité, des commentaires, des opinions ou tout simplement des contributions plus amusantes par des instantanés et non seulement les fameuses photos de chats qui continuent de retenir l’attention et de garantir une diffusion rapide dans les médias sociaux.

INTERVIEW: DANIEL FLURY

Il ne faut pas oublier que l’idée WIR est véritablement prédestinée aux médias sociaux: un réseau rencontre un autre réseau – dans le monde virtuel comme dans la réalité. Relier en réseau des clients PME sur une plate-forme numérique tout en discutant des modèles de financement? Oui. Toujours rester ouvert aux principales questions portant sur le financement du propre logement et en garder les réponses en poche? Aussi, bien entendu. Permettre aux clients WIR de donner leur avis? C’est clair. Pourquoi pas? Tout cela apparaît vraiment passionnant et s’appelle tout simplement: «Finance 2.0». VOLKER STROHM

Prédestinée aux médias sociaux Dans les médias sociaux, la Banque WIR représente également une pièce de mosaïque numérique pour de nombreux projets passionnants avec lesquels la banque est en train de se préparer pour le futur. L’objectif visé est toujours le même: vous, le client. Le résultat: simple, rapide, confortable, sans point d’interrogation.

Depuis octobre 2014, Volker Strohm (Twitter: @volkerstrohm) est porte-parole face aux médias et responsable Médias numériques auprès de la Banque WIR. Auparavant, l’expert bancaire a travaillé pendant 15 ans dans le journalisme – en particulier en tant que rédacteur en chef du magazine pour investisseurs «Stocks» et finalement en tant que rédacteur en chef adjoint des sites en ligne de la «Handelszeitung», de «Bilan» et de «finanzen.ch».

Écrivez-nous!

Liens

Qu’attendez-vous de la Banque WIR dans le domaine des médias sociaux? Communiquez-nous vos souhaits et vos propositions – même s’ils sont de nature plutôt «créative» – sur le «pinboard» Facebook ou envoyez-nous un tweet au hashtag #banquewir.

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LA BANQUE WIR A AUSSI UN PARC DE VÉHICULES Les conseillères et les conseillers à la clientèle de la Banque WIR soc. coopérative parcourent chaque année environ 200 000 km lors de leurs déplacements d’affaires. À l’avenir, ce kilométrage devrait même augmenter puisque le contact direct avec la clientèle et plus particulièrement la visite des clients PME font partie des priorités de l’assistance à la clientèle.

Le parc de véhicules de la Banque WIR: la BMW série 1.

Depuis quelques mois, les conseillers à la clientèle de la Banque WIR se déplacent avec des voitures d’entreprise. «Notre entreprise se distingue par sa convivialité envers ses clients et il en découle que les conseillers rendent visite aux clients entreprises et font la connaissance des responsables de ces PME et de leurs souhaits sur place de manière à pouvoir les conseiller de façon plus individualisée», explique Bruno Stiegeler, responsable du département relations clientèle et président adjoint du directoire de la Banque WIR. Il s’agit également d’être présent: les conseillers doivent clairement se faire reconnaître en tant que représentants de la Banque WIR et non plus de manière anonyme avec leurs véhicules privés: le logo de la Banque WIR apparaît ainsi très clairement sur les côtés et à l’arrière des 33 modèles BMW 12

série 1 de couleur blanche. Comme un sondage représentatif réalisé par DemoSCOPE en février 2015 l’a démontré, 60% des Suisses âgés entre 15 et 74 ans connaissent la Banque WIR. Il y a fort à parier que le parc de véhicules contribuera à confirmer et à encore améliorer ce bon résultat.

Administration simplifiée Dans le passé, les kilomètres parcourus dans des véhicules privés faisaient l’objet d’un dédommagement de la Banque WIR par le biais d’un décompte de frais. Ces charges administratives, qu’il convient de ne pas sous-estimer, disparaissent ainsi et les BMW acquises en leasing par la Banque peuvent également être utilisées à des fins privées contre paiement d’une modeste contribu-


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tion forfaitaire mensuelle. Peter Ingold, responsable du département du personnel de la Banque WIR, souligne l’avantage de la simplification de plusieurs autres processus: «La société AutoInterleasing AG s’occupe de la gestion du parc de véhicules BMW, ce qui comprend par exemple tous les travaux d’entretien, le changement de pneus, la gestion du carburant avec une carte permettant de faire le plein, l’assurance du véhicule et le règlement éventuel d’accidents.» Bien entendu, ces véhicules dotés d’un moteur Diesel font partie de la classe d’efficience énergétique A particulièrement favorable à l’environnement. Ils sont équipés d’un appareil de navigation par GPS et d’un dispositif de discussion mains libres et sont immatriculés dans les cantons dans lesquels ils circulent. «Avec quatre portes, cinq places et un coffre de 360 litres que l’on peut porter à 1200 litres en rabattant les trois sièges arrière, ces véhicules sont compacts et très bien motorisés et conviennent de manière idéale aux besoins d’une famille», explique Michel Ellenberger du garage Abt Automobile (Muttenz) qui a livré les véhicules.

Pouces levés Antoine Berger qui se rend à une visite de client…

… et au Lavaux en exerçant son hobby, la photographie.

Antoine Berger, conseiller des clients entreprises auprès de la succursale de la Banque WIR à Lausanne, ne peut faire part que de réactions exclusivement positives: «Depuis que je me déplace avec le véhicule de l’entreprise, je croise régulièrement dans la circulation des clients qui me saluent en levant les pouces.» Que ce soit lorsque j’utilise la voiture pour des déplacements privés ou lorsque je visite des clients, les gens avec qui je parle disent tous que la BMW et le logo de l’entreprise sont beaux et conviennent parfaitement à la Banque WIR. Pour se décharger, Antoine Berger profite également des prestations comprises dans le paquet global. «Le changement de pneus, les travaux d’entretien, les assurances – tout est organisé de manière professionnelle. Il ne reste plus qu’à conduire et à faire le plein…» DANIEL FLURY

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ZIHLMANN ELECTRONICS AG Dans la région bâloise, la société Zihlmann Electronics est une entreprise active dans le commerce de détail et spécialisée dans l’électronique grand public, l’informatique, les appareils ménagers et les installations professionnelles de présentation. Des conseils compétents dispensés par des vendeurs avenants et des propositions de solutions optimales aux problèmes de la clientèle font partie des piliers du succès de l’entreprise – tout comme la participation au système WIR, en particulier après l’abandon du taux plancher du franc suisse par rapport à l’euro. WIRPLUS a mené une interview auprès des deux responsables de l’entreprise, Rolf Glanzmann (ci-dessous à droite) et Paul Meier.

Dans quelle mesure les magasins discount et les grands magasins représentent-ils pour vous une concurrence? Le client qui se rend auprès d’un grand magasin ou d’un discounter recherche avant tout l’offre la moins chère. Depuis toujours, le service à la clientèle personnalisé et les conseils compétents ont été nos grands atouts. En notre qualité de fournisseur local, nous sommes en mesure de réagir à court terme aux souhaits de nos clients. Cela nous a permis de nous constituer une clientèle fidèle. Avec notre nouveau siège social et les locaux de notre magasin à Muttenz, aux dimensions plus que généreuses et à proximité immédiate du stade St-Jacques, nous sommes également très aisément accessibles – tant avec les transports publics qu’en voiture. Il y a suffisamment de places de parc dans le quartier. Le centre de services et notre propre atelier se situent désormais aussi à cet endroit, ce qui constitue également un atout non négligeable.

Il arrive effectivement que de tels «vols de conseils» surviennent. Toutefois, nous doutons que ces clients s’en tirent à meilleur compte. Les magasins de discount attirent parfois les clients avec des prix d’appel qui semblent effectivement très alléchants. Une fois dans le magasin, le client apprend que tout est déjà vendu. L’assortiment est, en majorité, constitué de produits qui semblent relativement bon marché mais ne sont pas de très bonne qualité. De grandes différences peuvent en effet exister au sein d’une même marque. Le client qui fait chez nous un essai avec des haut-parleurs de toute première qualité et vient nous dire ensuite qu’il peut les acheter nettement meilleur marché ailleurs va très souvent au-devant d’une très grande déception. Si ces appareils de tout premier plan au niveau technique sont effectivement en vente auprès de magasins discount ou auprès des grands distributeurs, le client les paie rarement moins cher – parfois même plus cher.

Qu’en est-il de l’assortiment en Allemagne? Peut-il arriver que quelqu’un vienne bénéficier gratuitement de vos conseils avant d’aller procéder à un achat auprès d’un magasin discount, voire en Allemagne? 14

En Allemagne également, des produits de toute première qualité manquent dans l’assortiment ou alors l’assortiment n’est pas à jour. Il peut même arriver que des commerces spécialisés vendent un


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produit comme une nouveauté alors que ce dernier figure depuis longtemps dans notre assortiment. Il y a même des Allemands qui font leurs achats chez nous. En effet, le prix n’est pas le seul élément déterminant, les services fournis à la clientèle et la garantie sont autant d’arguments de vente très importants. Alors que nous donnons une garantie totale de deux ans sur les appareils ménagers, la situation est bien plus compliquée en Allemagne en matière de garantie.

L’euro soudain bien plus bas ne vous rend certainement pas la vie plus facile… En effet, momentanément, les prix sont très différents. Nous l’avons effectivement ressenti à court terme. Les fournisseurs européens ont toutefois très rapidement procédé à des baisses de prix correspondantes. Bien entendu, il y a des gens qui achètent en Allemagne sans comparer les prix et les prestations fournies, tout simplement en partant de l’hypothèse que tout est certainement moins cher là-bas. Les marchandises sont relativement moins chères lorsque le client se fait rembourser la taxe sur la valeur ajoutée allemande et «oublie» ensuite de payer les frais de douane suisses. Nous avons déjà eu des cas où les clients ont fait une bonne affaire en Allemagne avant de rencontrer toutefois des problèmes lors de l’installation. Nous avons alors exécuté les travaux nécessaires mais nous les avons bien entendu également facturés.

Après la baisse de l’euro, le tourisme et l’industrie d’exportation vivent une situation difficile. On parle de rallongement du temps de travail pour le même salaire, de réductions de salaires, voire de licenciements. Qu’en est-il chez vous? Chez nous, il n’est pas question de telles mesures. Comme dit précédemment, nous avons très rapidement adapté nos prix. Chez nous, le prix n’est qu’un argument parmi d’autres. Nous avons également d’autres possibilités…

nous permet de lancer des actions promotionnelles et d’encaisser momentanément davantage de WIR que nous ne le faisons habituellement sur la base de notre taux d’acceptation WIR officiel.

Ces actions vous amènent-elles plutôt des clients WIR supplémentaires ou incitent-elles principalement des clients WIR existants à acheter davantage? Les deux. Ce sont surtout les actions à 100% WIR qui nous amènent de nouveaux clients qui viennent, pour certains, d’assez loin. Nous avons également participé à plusieurs reprises à la Foire WIR de Zurich – ce qui nous a aussi permis de réaliser un chiffre d’affaires additionnel et de gagner de nouveaux clients devenus très fidèles.

Comment avez-vous fait la connaissance du système de paiements WIR et depuis quand en faites-vous partie? Notre entreprise participe au système WIR depuis 1963 – une année après sa fondation. À l’époque, nous ne travaillions pas encore au sein de l’entreprise. L’idée du système de paiements WIR est géniale – à savoir que les PME participant au système WIR se procurent mutuellement du chiffre d’affaires additionnel.

Cela fonctionne-t-il également chez vous? Absolument – nous aimerions d’ailleurs bien compter davantage de clients WIR et réaliser ainsi un chiffre d’affaires WIR et CHF additionnel encore plus important.

Comment utilisez-vous vos recettes WIR? Nous pouvons en partie les utiliser pour payer nos fournisseurs ou nous en profitons pour réaliser des travaux de transformation, des rénovations, etc. Il y a aussi de nombreuses possibilités dans le secteur privé, par exemple l’achat de vêtements ou les restaurants, etc. INTERVIEW: ROLAND SCHAUB (suite p. 16)

Lesquelles? En résumé, nous pouvons vous dire ceci: à notre assortiment de pointe qui se distingue par un excellent rapport prix-prestations viennent s’ajouter des prestations de service et de conseils de tout premier plan. Nous avons des locaux d’essai séparés pour les beamers ainsi que pour les appareils multimédia et haute fidélité. Les clients peuvent ainsi amener leurs propres CD ou disques en vinyle, prendre place sur un divan et tester les haut-parleurs les plus divers. La technique est d’ailleurs devenue en partie assez compliquée et de nombreuses personnes ne s’y retrouvent plus. Dans ce cas, nous restons à disposition – nous fournissons une solution aux problèmes de nos clients. Cela comporte également des conseils à domicile ainsi que l’installation des appareils au domicile du client. À cela vient en outre s’ajouter le système de paiements WIR qui

Quelles sont les ressources de WIR? Le réseau WIR a été fondé en 1934 à Zurich. Il se base sur l’idée de solidarité: les entreprises se prennent mutuellement en compte lors d’une commande ou lors d’achats et paient une partie du montant de la transaction non pas en francs suisses (CHF) mais en WIR (CHW). Cette monnaie scripturale – elle n’existe pas sous forme de pièces et de billets – ne circule qu’au sein du réseau et ne porte pas intérêt. Il y a donc moins d’incitation à économiser cet argent et ce dernier se dépense donc plus rapidement que les CHF, garantissant aux PME affiliées une meilleure utilisation de leurs capacités de production et un chiffre d’affaires additionnel. Consultez à l’adresse suivante la vidéo correspondante: www.wir.ch/video-fr 15


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Zihlmann Electronics AG Tél. 061 306 77 11 Fax 061 306 77 15 www.zihlmann.ch kundendienst@zihlmann.ch

Muttenz – Hagnaustrasse 25 Magasin spécialisé pour électronique grand public ainsi que pour de petits et grands appareils ménagers. Le centre de services et l’atelier se trouvent également à cette adresse.

Adresse postale:

Tél. 061 306 77 11; fax 061 306 77 15 muttenz@zihlmann.ch

Heures d’ouverture:

lu-ve 9 h–18 h 30, sa 9 h–17 h

Zihlmann Electronics AG, Spalenring 166, case postale, 4009 Bâle

Directeurs: Rolf Glanzmann et Paul Meier Fondation: 1962 Nombre de collaborateurs: env. 60 Taux d’acceptation WIR: 30% jusqu’à 3000 CHF, davantage selon entente

Succursales Bâle – Spalenring 166 Magasin spécialisé pour les installations de divertissement domestiques. Installations de musique de haute fidélité, installations «home cinema», «soundbars», systèmes «multipièces». Bang & Olufsen, Loewe Galerie, Revox, etc.

Tél. 061 302 22 55

Heures d’ouverture:

lu fermé, ma-ve 10 h–12 h et 13 h–18 h 30, sa 9 h–16 h

Bâle – Schneidergasse 30 Magasin spécialisé proposant de petits appareils ménagers – machines à café, chauffe-eau, toasters, fours à raclette, rasoirs, fers à repasser, aspirateurs, etc.

Tél. 061 261 93 85

Heures d’ouverture:

lu fermé, ma-ve 10 h–12 h 45 et 13 h 30-18 h 30, sa 10 h–17 h

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Muttenz – Hagnaustrasse 25 Zihlmann Professional est votre partenaire pour les techniques audio et vidéo et leader en matière de conception et d’aménagement d’installations audiovisuelles destinées aux locaux de formation et de conférence, les installations de surveillance par vidéo, les installations acoustiques professionnelles et les commandes de médias.

Tél. 061 306 77 33; fax 061 306 77 15 profi@zihlmann.ch

Assortiment Électronique grand public, ordinateurs, appareils ménagers, installations professionnelles de technique de présentation. La philosophie d’entreprise comprend les points suivants: • Un personnel compétent et avenant offrant un excellent service. • De bons produits: grand choix de produits des principales marques (voir www.zihlmann.ch > über Zihlmann > Markenverzeichnis [répertoire des marques]). • Bon service à la clientèle: solutions de problèmes pour tous les domaines – conseils à domicile, service de réparation, etc. • Bon prix: Zihlmann applique une structure des prix liée aux prestations – des prestations optimales pour un prix optimal.


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«LE 16 OCTOBRE NOUS A APPORTÉ LE BONHEUR» À l’occasion du 80e anniversaire de la Banque WIR soc. coopérative le 16 octobre 2014, nous avons cherché à savoir quels étaient nos lecteurs pour qui le 16 octobre avait une signification toute particulière. Voici une petite sélection des réactions obtenues.

La date du 16 octobre traverse la vie de Werner Wettstein comme un véritable fil rouge. Après son apprentissage en tant que monteur-électricien à Pfäffikon (ZH), il a commencé à travailler dans son premier emploi le 16 octobre 1962 à St-Moritz. «À l’époque, nous travaillions jour et nuit dans les hôtels; il fallait alors remettre ces dinosaures en état de marche pour la saison d’hiver.» À l’âge de 21 ans toutefois, St-Moritz était pour lui «un rien trop chaud»: «Durant le peu de loisirs que nous avions, nous nous jetions bien entendu dans la vie nocturne, ce qui, bien entendu, ne pouvait que mal se terminer à la longue. En effet, le salaire horaire de 3.20 CHF ne permettait guère de se payer un verre de cognac d’un prix de 18 francs…» Lorsqu’une autre entreprise d’électricité de St-Moritz lui a proposé la gestion d’une succursale à Bivio, Werner Wettstein n’a pas hésité. Quelque temps plus tard, en 1965, il épousait Giulia Fasciati de Bivio – bien entendu le 16 octobre. En 1968, il finissait la construction de sa propre maison «et nous avons emménagé le 16 octobre!» La maison était conçue de telle façon que la famille pouvait proposer 20 lits à des touristes. Son épouse s’est occupée de cet hôtel garni étant donné qu’elle avait toujours travaillé dans l’hôtellerie. Lorsque Werner Wettstein a voulu se mettre à son compte en tant que concepteur de projets électriques, le propriétaire n’a pas trouvé de successeur pour la direction de la succursale – qu’il a alors simplement proposée à Werner Wettstein. «Avec mon épouse et mon beau-frère, j’ai alors repris l’entreprise d’électricité en 1972. Afin de réduire le temps nécessaire à la gestion de l’hôtel garni, nous en avons fait des logements de vacances. Ainsi, mon épouse a pu nous aider au sein de l’entreprise.» Très vite, l’occasion s’est présentée de fonder une succursale à Savognin et c’est en 1997 – mais là exceptionnellement c’était le 17 octobre… – que le couple a repris à Felsberg une entreprise existante en tant que dernière succursale. En 2008, la société Electro Wettstein SA à Bivio a été reprise, avec ses deux succursales, par le fils Alex Wettstein qui poursuit la gestion de l’entreprise employant désormais plus de 20 collaborateurs. «L’entreprise est active depuis 40 ans au sein du système de paiements WIR, ce qui ne nous a procuré que des avantages», conclut Werner Wettstein.

Giulia et Werner Wettstein.

Le lecteur WIRPLUS Jean-Jacques Hossmann fête également son anniversaire le 16 octobre. Il est né en 1945, c’est-à-dire 11 ans après la fondation de la Banque WIR. Enfant déjà, il a eu de nombreux contacts avec le Cercle économique WIR de l’époque et la monnaie complémentaire WIR car cette dernière a permis à son père, qui concevait et réalisait des aménagements de bureau, de bénéficier de nombreuses affaires additionnelles. «Après avoir repris l’entreprise de mon père, j’ai su profiter des avantages du système WIR de manière encore plus active et systématique afin d’élargir nettement mon réseau de contacts», explique Jean-Jacques Hossmann qui s’est également engagé au sein du comité du groupe WIR de Zurich et a été membre de la commission dite d’adhésion du Cercle économique WIR. Cette dernière examinait si les entreprises candidates à l’adhésion convenaient et transmettait ses recommandations au conseil d’administration. Il y a environ 20 ans, M. Hossmann s’est concentré sur le secteur immobilier. Aujourd’hui encore, quoique à la retraite, il gère à Zurich la société EWO AG. Son expérience avec le système WIR: «Avec des affaires réalisées entièrement en CHF, même si la qualité de l’offre est parfaite, il faut néanmoins un certain niveau 17


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d’efforts pour pouvoir conclure les contrats. Avec des affaires WIR, lorsque l’offre est de bonne qualité, les commandes viennent presque d’elles-mêmes mais on doit, par contre, se prendre le temps de planifier les dépenses, si possible à l’avance.»

Jonas et Marco Soland il y a 16 ans et aujourd’hui.

Jean-Jacques Hossmann.

Depuis 1998, Helena et Othmar Soland (Bürglen OW) fêtent le 16 octobre toujours deux fois. C’est en effet à cette date que sont nés leurs jumeaux Marco et Jonas. Il s’agissait d’une surprise mais pas vraiment. Helena Soland: «Il y a déjà eu des jumeaux, tant dans la famille de mon mari que dans la mienne. Ce qui aura été davantage surprenant, c’est que nous ayons tout de même eu ces enfants tant désirés après 14 ans d’attente.» Marco termine actuellement sa 10e année scolaire avant de commencer en été un apprentissage de spécialiste en commerce de textile auprès de PKZ – assumant ainsi la succession de sa grand-mère paternelle. Jonas aborde bientôt sa 2e année d’apprentissage en tant que ferblantier. Il semble déjà avoir pris la décision de suivre une formation continue à la fin de son apprentissage. Tout semble donc bien parti pour qu’il puisse peut-être un jour reprendre la ferblanterie paternelle à Bürglen. «Il faudra qu’il prenne lui-même cette décision. Nous avons dû, nous aussi, faire nos propres choix», explique Helena Soland qui gère depuis 27 ans toutes les charges administratives de l’entreprise de ferblanterie.

«Le 16 octobre nous a porté chance», nous écrivent Yvonne et Giordano Bee-Köppel de Binningen. C’est en effet à cette date que cet électricien a épousé l’employée de commerce en 1971 dans l’église de Mariastein. Un fils et une fille sont nés de leur union. Aujourd’hui, Yvonne et Giordano Bee profitent de leur retraite en faisant beaucoup de sport: «Nos passe-temps favoris sont le ski et les randonnées pédestres», explique Yvonne Bee qui collabore par ailleurs chaque année à l’organisation «d’arte Binningen» (arte-binningen.ch), une exposition internationale d’art contemporain. «La prochaine ‹arte› aura lieu du 7 au 15 novembre 2015 – et les lecteurs de WIRPLUS y sont cordialement invités!»

Yvonne et Giordano Bee-Köppel. DANIEL FLURY

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LA SANTÉ PAR LES PLANTES Jean-Pierre Droz et D & A Diffusion percent le secret des plantes alpines, et mettent à profit les vertus des végétaux du monde entier. Bien connue via le Grapex ou l’Eau des Arquebusiers, sa société entend développer des produits inédits, et valoriser son savoir-faire auprès des pharmaciens.

«S’il fallait énoncer un point commun à la plupart de nos produits, ce serait le renforcement du système immunitaire. Avec la pollution, le corps subit des attaques, nous l’aidons à se défendre», synthétise Jean-Pierre Droz. L’air des villes est pollué, malbouffe (et même bouffe conventionnelle!) véhiculent des toxines: pour les éliminer, il est préférable de pouvoir s’appuyer sur un système immunitaire au sommet de sa forme. Jean-Pierre Droz qui est impliqué de longue date dans l’univers phytosani-

taire, produit et distribue des compléments alimentaires, des huiles essentielles, des préparations pour pharmacie, ainsi que des cosmétiques. Rien que pour les huiles essentielles, sa société D & A Diffusion propose 130 références, à partir de végétaux issus du Brésil, de Tunisie, d’Espagne, du Népal, d’Indonésie, d’Australie, de Madagascar... «Nous produisons, nous contrôlons, et nous garantissons les qualités commerce équitable et bio», assure le Jurassien, membre WIR depuis 30 ans. 19


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Jean-Pierre Droz (en haut et au milieu): «Nous garantissons les qualités commerce équitable et bio.»

«Potion magique» du XVIe siècle D & A Diffusion est basée à Bassecourt. Parmi les vedettes de son catalogue on mentionnera Grapex, à base de pépins de pamplemousse dont l’effet positif sur le système immunitaire est avéré. Il existe en crème, en gel, en gouttes et en shampoing. Jean-Pierre Droz est également le titulaire de la licence de l’Eau des Arquebusiers. Cet ancien médicament à base de 75 plantes a été finalisé par des moines, au XVIe siècle, à la demande de François Ier, afin de soigner blessures et meurtrissures. Notamment des effets du recul des coups d’arquebuse sur les épaules et les bras des soldats – d’où son nom. Le secret de cette potion à appliquer également sur les coupures, les brûlures ou les douleurs articulaires avait été racheté, puis longtemps exploité par des pharmaciens lausannois – Fabre et Bouet –, avant d’être racheté en 1986 par Jean-Pierre Droz. Pour lui, l’efficacité d’un produit qui traverse ainsi les siècles est impossible à mettre en doute. «Son développement, sa mise au point a obéi à des logiques et des règles totalement différentes de celles qui prévalent aujourd’hui. Cela me fascine aussi.» Son alambic, qu’il a déménagé du Jura au Valais, va lui permettre de perpétrer cette aventure. Attention: l’aura du produit est telle qu’il existe des imitations!

Aventure valaisanne Invité par la promotion économique valaisanne, il s’est installé en 2012 à Conthey pour participer au lancement du PhytoArk (www.phytoark.ch), une structure qui tient du pôle technolo20

gique et de la pépinière d’entreprises, où se côtoient désormais recherche et développement, instituts et start-up. L’objectif du canton est de soutenir la recherche sur les plantes alpines, de faciliter la création d’entreprises tirant parti des vertus desdites plantes, et, en créant ainsi une demande, de contribuer au développement de l’agriculture de montagne. De par son expérience, sa pratique et ses réseaux – autant en Suisse qu’à l’étranger –, Jean-Pierre Droz était la personne idéale pour mener à bien cette mission. Début 2015, cette page était sur le point de se tourner. Mais l’aventure alpine de Jean-Pierre Droz ne faisait que commencer. Les premières études initiées par D & A Diffusion sur certaines plantes arrivent à terme, et les perspectives sont plus qu’intéressantes. Mais pas question de nommer des espèces ou des principes actifs avant publication des résultats tant la concurrence entre instituts et industriels est rude...

Au service des pharmaciens Effet bénéfique de ses produits ou pas, Jean-Pierre Droz ne manque pas d’énergie. Et il ne cesse de lancer de nouveaux projets. Outre la production de l’Eau des Arquebusiers avec son propre alambic, il entend dynamiser son activité auprès des pharmaciens. D & A Diffusion entretient déjà des relations avec un millier de pharmacies en Suisse. Elle vend et distribue ses produits. Mais la société peut aussi réaliser, à la demande,


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Grapex et l’Eau des Arquebusiers sont les «vedettes» de D & A Diffusion.

toutes les préparations du marché. Jean-Pierre Droz entend dynamiser cette dernière activité, en mettant en avant la qualité et la traçabilité labellisée – bio, commerce équitable, etc. – des matières premières obtenues via son réseau international de producteurs. Cette exigence de qualité qui est depuis longtemps prioritaire dans son activité est désormais en phase avec les exigences de la clientèle. Ceci fait de D & A Diffusion le partenaire idéal des pharmaciens désireux de mettre en valeur leur savoir-faire.

resaturer. Ce qui autorise des mélanges de saveurs inédits, de nouveaux territoires gustatifs à découvrir pour se faire du bien! Insaisissable Jean-Pierre Droz! Créateur de produits inédits, il perpétue aussi la tradition d’une préparation très vénérable. Membre moteur d’un réseau international de cultivateurs et de producteurs de végétaux, il participe aussi à la découverte du patrimoine phytoalpin. Chercheur, technicien, chef d’entreprise, membre WIR... La liste de ses qualités ne peut qu’impressionner. VINCENT BORCARD

Chips de céleri et cocktail de plantes Toujours à la pointe dans le soutien et le renforcement des défenses immunitaires, Jean-Pierre Droz développe un tout nouveau produit, «l’eau végétale». Le principe consiste à déshydrater un végétal et à tirer le meilleur du solide comme du liquide qui seront scrupuleusement conservés. «Le sec ainsi obtenu conserve tout son goût», affirme le Jurassien. Ce qui n’est pas le cas des champignons ou des haricots séchés selon des méthodes traditionnelles. «En prenant par exemple du céleri, on peut réaliser des sortes de chips d’une qualité gustative encore inédite.» Les eaux végétales se différencient elles aussi des jus que l’on connaît. Une première gamme de phytococktails aux vertus antioxydantes évidentes est ainsi à l’étude, à consommer selon le principe du «one shot» – petite dose à boire en une fois. Ce produit novateur a aussi la particularité de pouvoir facilement se

D & A Diffusion Sàrl Rue des Vieilles-Forges 62 2854 Bassecourt Tél. 032 423 63 10 Route des Vergers 22 1964 Conthey Tél. 032 423 63 10 info@da-diffusion.ch www.droz-aromatics.ch Taux d’acceptation: 100% WIR

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«CE SONT LES FANTAISISTES QUI FONT TOURNER LE MONDE» INTERVIEW D’ERICH VON DÄNIKEN Voici bientôt 50 ans que l’on retrouve toujours Erich von Däniken là où les sciences établies préfèrent marquer l’indifférence, voire n’ont aucune réponse à donner. À la veille de son 80e anniversaire, le congrès international Erich von Däniken aura lieu les 11 et 12 avril prochains à Sindelfingen. Nous l’avons visité avant au siège de sa fondation à Interlaken.

«J’assume mes convictions.»

Pourriez-vous résumer pour nos lecteurs votre thèse principale?

Quelle est pour vous la preuve la plus convaincante de cette thèse?

Il y plusieurs millénaires, des extraterrestres ont visité la Terre. Nos ancêtres – des hommes de l’âge de la pierre – n’ont rien compris et ont pensé qu’il s’agissait de dieux. Pourtant, les dieux n’existent pas.

La meilleure preuve optique est un relief retrouvé sur la pierre tombale du roi maya Pacal dans la ville mexicaine de Palenque. Il représente le roi qui s’envole à bord d’un aéronef. L’interprétation

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«Peut-être que dans dix ans, la préastronautique sera devenue une nouvelle science.»

la plus largement acceptée de l’inscription maya sur le tombeau est celle des mayanistes américains George et David Stuart et se base sur la représentation figurative puisqu’elle dit que Pacal «tombe dans l’univers» (rem. de la réd.: voir photo p. 25). Cependant, la littérature antique fournit également quelques indications. Je citerais le livre d’Henoch. Ce prophète décrit comment il aurait été mené dans un vaisseau spatial, ce qu’il y a vu et comment la Terre se présente depuis le ciel.

Vos opinions ne sont pas en accord avec celles des sciences établies… Ce que je professe – et que l’on résume sous la notion de préastronautique – n’est pas encore arrivé au sein de la science. Il n’y a rien d’exceptionnel à cela. Prenons l’exemple de l’archéologie: elle a commencé avec la collecte et la réunion non systématique – on pourrait aussi parler de vol – d’artefacts. À l’époque, les sites archéologiques n’étaient pas analysés systématiquement et l’on ne pouvait guère parler d’une science. Des spéculations et des hypothèses comportant de nombreuses interrogations ont toujours été au début de nombreuses autres disciplines scientifiques jusqu’à ce que quelqu’un arrive et fasse de l’ordre. Je suis convaincu que dans peut-être dix ans, la préastronautique deviendra une nouvelle science – avec ou sans moi.

La barrière séparant les sciences rationnelles de la préastronautique n’est-elle pas insurmontable? Parmi les scientifiques se trouvent effectivement pas mal de sceptiques. En règle générale, force m’est de constater qu’ils n’ont rien lu de ce que j’ai publié. Durant la discussion que nous menons alors parfois, il arrive qu’ils changent d’avis. Mon ambition est d’être bon. À la fin de mes conférences, on pourrait à chaque fois entendre voler une mouche – et à l’Université de Harvard par exemple, le silence a été suivi par une «standing

ovation». Autre exemple: il m’est arrivé de donner une conférence devant des représentants de la NASA. Parmi eux se trouvait l’ingénieur de la NASA Joseph F. Blumrich, responsable du département des projets de construction ayant participé à la construction de la fusée Saturne V. Il n’a pas voulu me croire que l’on

Erich von Däniken Erich Anton Paul von Däniken est né le 14 avril 1935 à Zofingue. Enfant, il a suivi les cours de l’internat jésuite de Fribourg. Von Däniken s’intéressait alors avant tout à la religion, à la philosophie et à l’archéologie. Quelques textes bibliques qui parlent de véhicules, respectivement d’objets volants, ont suscité chez lui un intérêt tout particulier et ont fini par le mener à la thèse que des extraterrestres ont visité la Terre deux à trois fois en l’intervalle de 3000 à 4000 ans. De tels événements auraient été repris entre autres dans des mythes et des textes de nombreux peuples et de multiples religions. Ceux-ci ont tous en commun l’idée de retour, les «dieux» ayant promis de revenir. Les livres «Souvenirs du futur» (1968) et «Vers un retour aux étoiles» (1969) ont bétonné sa réputation mondiale dans le domaine de la préastronautique. Erich von Däniken est marié depuis 1960 avec Elisabeth Skaja, est père d’une fille et habite un chalet à Beatenberg. À Interlaken se trouve le siège de la fondation Erich von Däniken à laquelle les époux von Däniken ont légué des fonds, des livres, des diapositives, des films et des manuscrits. La fondation a pour but de favoriser «les activités de recherche relatives aux grands mystères de la planète, en particulier aux mystérieuses reliques de cultures disparues». Erich von Däniken est citoyen d’honneur de Nazca et Ica au Pérou et docteur honoris causa de l’Universidad Boliviana. www.daniken.com www.evdstiftung.ch

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Erich von Däniken (EvD) à Gizeh/Égypte…

… et à Teotihuacán/Mexique.

EvD avec un pilier couvert d’hiéroglyphes (Égypte)

pouvait trouver dans la Bible des éléments techniques et a cherché à me prouver le contraire. Je lui ai conseillé de lire un passage de la Bible se référant au prophète Ezechiel. Après la lecture, il a été pris d’un doute et a analysé phrase après phrase. Ses conclusions ont débouché sur la reconstruction d’un vaisseau spécial – en réalité une sorte de navette – qu’il a publié dans son livre «The Spaceship of Ezekiel». Blumrich m’a avoué: «Je voulais réfuter vos thèses et j’ai échoué sur toute la ligne. Cependant, jamais encore une défaite aussi absolue n’aura été aussi réjouissante.» (Remarque de la réd.: voir encadré «Le chariot des dieux et une défaite réjouissante»)

dans l’espace et même au retour dans l’atmosphère. Cela vous conforte-t-il dans vos opinions?

Quoi qu’il en soit: pour d’autres, leur opinion est faite et ils vous considèrent comme un fantaisiste.

Si des extraterrestres ont réussi à venir sur Terre, pourquoi n’existe-t-il pas de preuves irréfutables en mesure de convaincre également la science conventionnelle?

J’assume mes convictions et je ne considère pas le terme fantaisiste comme une insulte. Je dis toujours que ce sont les fantaisistes qui font tourner le monde, pas les comptables.

On a pu lire récemment que des séquences ADN placées sur l’extérieur d’une fusée ont survécu à un vol

Congrès Erich von Däniken à Sindelfingen À l’occasion du 80e anniversaire de l’auteur à succès, un «grand congrès international Erich von Däniken» aura lieu les 11/12 avril dans la halle d’exposition de Sindelfingen (Bade-Wurtemberg) lors duquel auront lieu de nombreux débats relatifs à divers phénomènes extraterrestres. Huit personnalités réputées de ce domaine spécialisé présenteront leurs plus récentes découvertes, parmi elles: – Edgar Mitchell, docteur en aéronautique et en astronautique, pilote de la navette d’atterrissage Apollo 14 et le sixième homme à avoir foulé le sol de la Lune. – Le professeur Dr Dr Chandra Wickramasinghe, l’un des plus importants astronomes de notre époque. – Robert Salas, Luc Bürgin, Peter Fiebag, Robert Bauval, Graham Hancock et Michael Tellinger sont d’autres conférenciers qui interviendront tout au long du congrès. Plus de détails à l’adresse www.kopp-verlag.de

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Bien sûr. Au cours de ces dernières années, environ 600 planètes ont été découvertes en dehors de notre système solaire, parmi celles-ci quelques-unes ressemblant beaucoup à la Terre. Entretemps, on part du principe qu’il existe dans l’univers des millions ou des milliards de planètes. Je ne suis pas le seul à être convaincu que la vie existe également ailleurs, qu’elle s’étend dans l’univers et qu’il existe ou qu’il a existé des civilisations nettement plus développées que la nôtre.

Je pense qu’ils se sont comportés comme des ethnologues: ils ont étudié quelques tribus avant de disparaître à nouveau – avec tout leur matériel. D’un autre côté, je suis convaincu qu’il existe sur Terre des objets qui nous viennent d’extraterrestres, de «dieux». Ces derniers ne sont toutefois pas accessibles parce que les religions les squattent. Il s’agit par exemple de l’arche de l’alliance mentionnée dans le livre de Samuel. Toute personne qui s’en approchait sans autorisation perdait ses cheveux et mourait. Aujourd’hui, on parlerait sans doute d’un accident radioactif. Le patriarche de l’Église orthodoxe copte prétend avoir vu l’arche de l’alliance dans un local protégé et surveillé de la chapelle de Marie dans la cathédrale d’Axoum en Éthiopie.

Vous avez dit un jour que vous croyiez en un Dieu sans toutefois pouvoir définir ce qu’est Dieu… Quand je suis entré en internat à Fribourg – l’école des Jésuites – j’étais un garçon profondément croyant. En traduisant des passages de la Bible, j’avais remarqué que Dieu, tel que le décrit l’Ancien Testament, ne correspondait pas, dans l’essentiel, à la représentation que je me faisais de mon Dieu. Dieu devrait être intemporel, parfait et n’avoir pas besoin de faire des expériences. Il devrait avoir le don d’ubiquité et ne pas avoir besoin de véhicule, voire d’avion pour aller de A à B. Très rapidement, j’ai commencé à douter de ma religion. Même si je ne sais pas précisément ce qu’est Dieu, je prie et je suis quotidiennement reconnaissant d’avoir la chance de vivre ici, sur Terre. Je pense qu’il existe effectivement quelque chose qui ressemble à Dieu ou à un créateur avec lequel tout a commencé.


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L’avion en or colombien du «Museo La pierre tombale de Palenque (MEX), issue du «Temple des inscriptions», montre le souverain Pacal qu’un del Oro» à Bogotá, trouvé dans la vaisseau emporte de la Terre vers l’univers. tombe d’un prince indien à Tierradentro.

La science dit que tout a commencé par le Big Bang… Depuis notre époque, on peut revenir de plus en plus loin dans le passé. Si nous avons été influencés il y a très longtemps par des extraterrestres, ces derniers ont été, à leur tour, influencés encore plus tôt par quelqu’un d’autre. Une fois ou l’autre, on arrive au Big Bang. Cependant, qui ou quoi l’a provoqué? Ici, c’est la fin du mât de drapeau. Là-bas, c’est Dieu.

Pour quelles raisons avez-vous opté pour une carrière gastronomique plutôt que pour des études d’archéologie? Une des raisons expliquant ce choix était le fait que ma grand-mère gérait un hôtel à Saint-Gall. Je suis heureux d’avoir choisi cette carrière car elle m’a permis de faire énormément de choses au cours de ma vie. J’ai travaillé comme sommelier et comme cuisinier. Par la suite, j’ai suivi les cours de l’École hôtelière. J’ai géré à Davos l’hôtel

Le chariot des dieux et une réjouissante défaite Pour Erich von Däniken, le descriptif que fait le prophète Ezechiel du chariot des dieux appartient aux textes les plus fascinants de l’Ancien Testament. Erich von Däniken a interprété ce chariot des dieux comme un vaisseau spatial, respectivement comme la navette d’atterrissage d’un vaisseau de plus grandes dimensions. Au début des années 70, il a défendu cette thèse dans une conférence tenue devant des représentants de la NASA. L’ingénieur de la NASA Joseph F. Blumrich, responsable du département des projets de construction ayant participé à la construction de la fusée Saturne V, était très sceptique et avait l’intention de réfuter la thèse de von Däniken. À la grande surprise de Joseph F. Blumrich, les descriptions détaillées que le prophète a faites du vaisseau, des vêtements et de l’équipement des «messagers du ciel» ainsi que de leurs activités ont débouché sur des esquisses de construction très détaillées d’un engin à propulsion par réacteurs. Joseph F. Blumrich suppose que les descriptions d’Ezechiel concernaient un vaisseau d’atterrissage transporté par un vaisseau spatial extraterrestre. Blumrich s’est ainsi orienté, entre autres, aux travaux de Roger A. Anderson, un autre ingénieur de la NASA. En 1964, Anderson avait expliqué quelle devrait être la construction d’une

navette d’atterrissage pour des planètes dotées d’une atmosphère. Une telle navette devrait, entre autres, être constituée des éléments suivants: – un corps principal central comprenant la capsule réservée à l’équipage, – quatre hélices qui supporteraient le corps principal (similaires à de nombreux drones à hélice actuels), – une propulsion à fusées, – un réservoir de carburant et une propulsion centrale à hélices, etc. Blumrich a par exemple interprété les «êtres ailés» cités par la Bible comme les quatre hélices d’hélicoptère ou les «torches opérant un aller et retour» comme les allumages des fusées de guidage de la navette d’atterrissage. La remarque d’Ezechiel que «chacune des roues pouvait rouler dans les quatre directions sans même se tourner» a poussé Joseph Blumrich à réaliser une reconstruction qu’il a finalement fait breveter auprès de l’autorité américaine des brevets. Joseph F. Blumrich s’était présenté pour réfuter les thèses d’Erich von Däniken mais a finalement dû reconnaître une «réjouissante défaite».

Dessins de construction «tirés de la Bible» et réalisés par l’ingénieur en chef de la NASA Joseph Blumrich. La roue qui peut «rouler dans les quatre directions sans même se tourner» a bénéficié d’un brevet international.

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C’était en 1968 avec «Souvenirs du futur»…

Erich von Däniken avec son premier et principal succès de librairie «Souvenirs du futur» – en anglais «Chariots of the Gods?»

Rosenhügel. Là-bas, hors saison, j’ai entrepris des voyages qui m’ont mené dans des sites préhistoriques. J’ai rédigé de premiers articles de journaux sur le thème de la préastronautique et j’ai commencé mes travaux liés à la rédaction de mon premier livre.

L’opinion d’Erich von Däniken au sujet… … des cercles de culture Il est clair que de nombreux de ces cercles sont l’œuvre de personnes. Cependant, il y a aussi des cas où des cercles de culture tellement précis et tellement grands ont été créés en si peu de temps – je parle de quelques secondes – qu’il doit y avoir une autre explication. Y a-t-il un lien avec le retour des dieux? Veut-on nous préparer à quelque chose ou attirer notre attention sur quelque chose? … des ovnis Personnellement, je n’en ai encore jamais vus. Je pense qu’il est probable que quelques témoignages de vision d’ovnis sont authentiques. Pour éviter les mouvements de panique, on laisse le public croire que tout cela n’est qu’enfantillages. … de sa plus grande erreur Le pilier de fer de Delhi avait la réputation de ne pas rouiller. J’ai défendu la thèse qu’il était constitué d’un métal extraterrestre. Depuis, le pilier rouille quand même… (rires). … de son plus grand succès Outre mon premier ouvrage intitulé «Souvenirs du futur» de 1968, c’est certainement la série Ancient Aliens qui a été diffusée il y a trois ans sur la chaîne américaine History Channel en assurant à cette dernière une audience de rêve. «Entretemps, il en existe 100 épisodes mais je suis en désaccord avec de nombreux éléments – en particulier la thèse selon laquelle Michel-Ange aurait été en contact avec des extraterrestres. Quant à son film de science-fiction préféré: «2001: A Space Odyssey» de Stanley Kubrick (1968).

Exact. Mon activité en tant qu’hôtelier à Davos m’a finalement aussi aidé pour la publication de ce livre. Environ 20 maisons d’édition ont refusé mon manuscrit. L’un de mes clients, Thomas von Randow, rédacteur scientifique auprès du magazine «Die Zeit», m’a finalement aidé à convaincre l’éditeur autrichien Erwin Barth von Wehrenalp d’éditer mon livre. Au début, sa maison d’édition Econ ne voulait imprimer que 2000 exemplaires. Après publication de quelques pages dans la «Weltwoche», la maison d’édition a enregistré environ 20 000 commandes. Après une année, le tirage atteignait 800 000 exemplaires. Barth, qui est par ailleurs considéré comme l’un des inventeurs du «Sachbuch» allemand, m’a avoué plus tard que mon livre avait sauvé sa maison d’édition de la ruine.

Le titre original de l’ouvrage a certainement contribué à ce succès… Oui, très probablement. La maison d’édition voulait le modifier mais j’ai insisté pour le garder. Il se réfère au fait que les extraterrestres ont influencé, dans le passé, l’avenir de l’humanité et que de nombreuses civilisations croient au retour des «dieux». Pour la traduction anglaise du titre, je n’avais pas mon mot à dire – il s’agit de «Chariots of the Gods?» (chariots des dieux). Rien qu’aux USA, plus de 12 millions d’exemplaires en ont été vendus. Le premier de mes 38 livres est donc celui qui aura rencontré le plus de succès avec un total de 67 millions d’exemplaires vendus.

Au cours de ces cinq dernières années, vous avez publié un livre chaque année. Quels sont vos projets pour le futur? Chaque livre traite d’un sujet tel que les Mayas, l’âge de la pierre ou l’Égypte. Chaque ouvrage compte 100 pages de texte et 200 d’images, c’est-à-dire un total de 1500 pages. Mon prochain projet est un livre qui s’intéresse aux «histoires qui se cachent derrière les histoires»: au cours de ma vie, j’ai fait la connaissance de nombreuses personnes très intelligentes qui m’ont aidé, avec des tuyaux, des renseignements ou des informations d’initiés, mais qui ne voulaient pas voir leur nom publié. Elles craignaient pour leur réputation, par exemple en tant que scientifiques si l’on avait appris qu’elles sympathisaient avec mes idées. Je suis constamment en déplacement et je tiens des conférences. En mai au Brésil, en juin en Australie, en août au Pérou, puis aux USA, en République tchèque et ainsi de suite.

Le 14 avril, vous fêterez votre 80e anniversaire – n’estce pas une raison pour baisser un peu le rythme? Non, je le ferai aussi longtemps que mon cerveau fonctionnera! INTERVIEW: DANIEL FLURY ET ROLAND SCHAUB

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L’un des objectifs poursuivis par l’auteur du projet Erich von Däniken était en particulier de «susciter des interrogations sans pour autant donner de réponses».

La mystérieuse Jungfrau… Du Mystery Park au JungfrauPark Le JungfrauPark à Interlaken est un parc de loisirs qui présente de mystérieux phénomènes et les grands mystères encore non résolus de notre planète. Depuis son inauguration en mai 2003 jusqu’à fin 2009, le parc s’appelait Mystery Park. L’un des objectifs de l’auteur du projet, Erich von Däniken, était de «susciter des interrogations sans pour autant donner de réponses». Les attractions devaient ainsi simplement étonner les visiteurs. Le nombre souhaité de visiteurs de 500 000 par année n’a pas même été atteint durant la meilleure année. Les inondations d’août 2005 ont provoqué une baisse très nette du nombre de visiteurs. De manière générale, les visiteurs étaient vraiment trop peu nombreux durant la saison d’hiver. Par conséquent, le parc de loisirs a dû faire face à des difficultés financières qui ont débouché en 2006 sur un sursis concordataire. Après l’échec de mesures d’assainissement et le retrait d’un premier investisseur éventuel, le parc est resté fermé de novembre 2006 à mai 2009. Un investisseur suisse de la branche immobilière a alors permis la réouverture du parc – sous son nouveau nom JungfrauPark. Des mises en scènes multimédia sont présentées dans sept pavillons à thèmes (durée d’environ 12 minutes): 1. Vimana. Traite de la similarité entre d’anciens objets de culte indiens et les vaisseaux aéronautiques et spatiaux actuels ainsi que des indications correspondantes dans d’anciens textes indiens. 2. Orient. Des pyramides sans plans de construction? 3. Maya. Des astronomes géniaux et le calendrier maya. 4. MegaStones. Stonehenge, une machine des grands prêtres servant à remonter le temps? 5. Contact. Choc des cultures ou inspiration? 6. Nazca. Des pictogrammes pour des dieux? 7. Challenge. Sommes-nous seuls dans l’univers? Outre ces zones thématiques, de nombreuses autres attrac-

tions sont également présentées, par exemple des simulateurs de vol en avion, de sous-marin pour partir à la découverte des mystères sous-marins de notre planète, la Pyramid-View – un ascenseur virtuel sur la pointe de la pyramide de Cheops (panorama du Caire) –, l’eldorado des chercheurs d’or, une exposition de météorites, un zoo de lamas et de chameaux, un film présentant l’Oberland bernois (HD/Bird’s View), une nouvelle installation de ski indoor, etc. Les «unmögliche Wahrheiten» (vérités impossibles) d’Erich von Däniken Erich von Däniken reste très lié au parc de loisirs: il y tient régulièrement des conférences, cette année sous le titre «unmögliche Wahrheiten» aux dates suivantes: Di 3 mai 2015, 16 h Di 14 juin 2015, 16 h Di 12 juillet 2015, 16 h Di 9 août 2015, 16 h Di 13 septembre 2015, 16 h Di 18 octobre 2015, 16 h* *Cette date est provisoire. Des modifications peuvent intervenir à court terme pour chacune des dates indiquées. Vous trouverez les dates actuelles sur www.jungfraupark.ch – conférence en allemand, pas de traduction. Prix de la conférence (non incluse dans la carte journalière): CHF 14 (adultes), CHF 12.25 (étudiants), CHF 10.50 (enfants de 6 à 15 ans)

JungfrauPark Obere Bönigstrasse 100 3800 Matten bei Interlaken Tél. 033 827 57 57 Heures d’ouverture été 2015: samedi 2 mai jusqu’au dimanche 18 octobre 2015 Quotidiennement de 11 à 18 heures. info@jungfraupark.ch www.jungfraupark.ch

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LE TEMPS, SEUL ÉTALON DE MESURE? Fondamentalement, le temps est déterminant pour le droit de l’employé à être payé si l’on fait abstraction du salaire à la pièce, relativement rare. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de disposer d’un système d’enregistrement de travail. Cet enregistrement de la durée du travail est d’ailleurs prescrit par la loi – sauf pour les cadres supérieurs.

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Selon la loi, l’employé s’engage à fournir un travail au service de l’employeur pour une durée limitée ou illimitée et l’employeur à verser un salaire dépendant d’une certaine durée ou du travail fourni (salaire à la pièce). Si l’on fait abstraction du salaire à la pièce, relativement rare, l’employé ne doit pas de résultat à l’employeur pour son salaire. Pour son droit au salaire, c’est le temps qu’il passe au service de l’employeur qui est déterminant. La protection légale de la santé s’oriente, elle aussi, principalement au temps affecté au travail et au repos. Voici la raison pour laquelle l’enregistrement du temps de travail est important pour le droit au versement du salaire. Les heures de travail supplémentaires ou non fournies sont des écarts du temps de travail fixé contractuellement. Connaître le temps de travail effectivement fourni par l’employé est également nécessaire pour pouvoir assurer la protection de la santé de l’employé. La loi sur le travail prescrit ainsi de manière impérative un enregistrement détaillé de la durée de travail quotidien et hebdomadaire et des pauses. Entre-temps, cette prescription est ressentie comme inutile et plus du tout adaptée à la réalité du monde du travail. Par conséquent, elle est souvent tout simplement ignorée.

Que faut-il entendre par temps de travail? Rien que la définition du temps de travail à enregistrer est délicate. Le temps de travail est le temps pendant lequel l’employé est à la disposition de l’employeur afin d’exécuter ses ordres et pendant lequel il ne peut poursuivre librement une activité privée. Dans ce cadre, savoir si l’employé se trouve dans l’entreprise ou à l’extérieur afin de suivre les instructions de son employeur ne joue aucun rôle pour autant qu’il ne dispose pas librement de son temps. Dans le monde du travail actuel, cette définition n’est pas toujours utile. Le travail et la vie privée se mélangent. Le dîner d’affaires est-il considéré comme du temps de travail lorsque son but est de soigner les relations sociales? Le trajet jusqu’à la place de travail, le trajet en train pendant lequel on étudie des dossiers, la demi-heure en soirée pendant laquelle on lit et on répond aux courriels, la disponibilité permanente par le biais du smartphone,

le service de piquet ou les voyages d’affaires: faut-il assimiler tous ces éléments à du temps de travail? Quel est l’effet du surf privé sur Internet, les achats en ligne, la brève visite sur sa page Facebook ou les réponses données aux courriels privés durant le temps de travail? L’utilisation privée d’Internet à la place de travail peut souvent dépasser une heure par jour.

Temps de travail de confiance Dans le monde du travail moderne, le temps n’est plus adapté en tant que seul étalon de mesure des prestations de travail et ceci d’autant moins qu’il est possible de se contenter de paresser pendant tout le temps de travail. Un enregistrement des prestations fournies serait plus adapté aux nécessités du monde moderne. De cette problématique est issu un modèle du temps de travail basé sur la confiance dans lequel c’est l’exécution de tâches convenues qui est déterminante et non la présence de l’employé pendant une certaine durée. Au lieu de prescriptions rigides relatives au temps de travail, ce modèle définit l’intervalle de temps ou le moment pendant lesquels une certaine tâche doit être exécutée. L’employeur fait ainsi confiance à l’employé que le travail à fournir sera exécuté dans les délais même s’il n’exige pas un respect absolu de la durée de travail.

Sans enregistrement de la durée de travail, de nombreux employés travaillent trop Même si le temps de travail basé sur la confiance semble, à première vue, très convaincant, il a le plus souvent un effet négatif sur l’employé. Une planification du temps irréaliste, la priorité donnée aux contraintes du marché ou tout simplement la pression concurrentielle au sein d’une équipe obligent les employés à fournir du temps de travail supplémentaire non enregistré et dès lors non payé. L’accroissement du nombre de burn-out, des symptômes de stress et des douleurs de dos, des troubles du sommeil et des maladies psychiques à long terme sont autant d’indices pour un lien possible entre la durée de travail basé sur la confiance et les sollicitations accrues à la place de travail. Bien que de nombreuses entreprises misent aujourd’hui sur le temps de travail basé sur la confiance et ont aboli l’enregistrement du temps de travail, cette obligation demeure néanmoins. 29


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Les tentatives de révision ont échoué jusqu’à présent Au cours de ces cinq dernières années, des tentatives ont été entreprises afin de simplifier l’obligation d’enregistrer la durée de travail qui est ressentie comme venant d’un autre âge et étant trop globale. Néanmoins, ces efforts de révision ont tous échoué en raison des intérêts par trop différents des parties. Une dernière tentative concernant un compromis mis au point dans le secteur bancaire par les partenaires sociaux fin 2014 a également échoué sur le fait que la convention était en contradiction avec le droit en vigueur. À partir d’un salaire annuel de 132 000 CHF, il devrait être possible de renoncer à l’enregistrement de la durée du travail. Avec cette solution, l’enregistrement de la durée du travail tomberait pour environ un quart des 100 000 employés que compte la branche. En guise de solution provisoire, le SECO a créé à partir de 2014 la possibilité d’un enregistrement simplifié du temps de travail pour les collaborateurs bénéficiant d’une grande autonomie en matière de temps de travail. Jusqu’à la modification de l’ordonnance, il existe dès lors trois groupes d’employés: • Cadres supérieurs – pas d’enregistrement de la durée du travail. Les personnes chargées de la direction suprême d’une entreprise et bénéficiant d’un pouvoir décisionnel conséquent ne sont pas soumises à la loi sur le travail et ne doivent donc pas enregistrer leur temps de travail. • Cadres – enregistrement simplifié de la durée du travail sans pauses. Pour les collaborateurs bénéficiant d’une marge de manœuvre décisionnelle considérable pour leur planification du temps de travail, et plus particulièrement les cadres bénéficiant du droit de donner des instructions, les directeurs de projets à plein temps ou d’autres mandataires avec responsabilité de résultat, le SECO a simplifié l’obligation de documentation. Selon cette dernière, il suffit désormais d’enregistrer la durée du travail quotidien et hebdomadaire mais sans les temps de repos ou les pauses. Cette disposition simplifiée ne concerne que les employés dont la fonction correspond à des critères déterminés et qui ne travaillent pas régulièrement la nuit; de plus, il faut une convention écrite entre l’employeur et l’employé pour que cette disposition puisse s’appliquer. De plus, selon le SECO, il convient d’enregistrer, à la fin de chaque année et dans le cadre d’un entretien documenté, la situation des sollicitations du travail en termes de durée. • Autres employés – enregistrement détaillé de la durée du travail. Pour les autres employés, l’obligation d’enregistrer glo30

balement le temps de travail reste valable. Leurs pauses et leurs temps de repos doivent être entièrement documentés et archivés pendant cinq ans, tout comme les enregistrements simplifiés.

Solution à la toute dernière minute Le dimanche 22 février 2015, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann présentait une solution élaborée avec les principaux partenaires sociaux: Pour les salariés disposant d’une «certaine souveraineté en ce qui concerne la durée de travail» et de salaires de plus de 120 000 francs, il ne faudra désormais enregistrer que le temps de travail journalier. Cependant, le renoncement à un enregistrement détaillé de la durée de travail devra se faire dans le cadre d’une convention collective de travail de branche ou d’entreprise. Il est prévu d’intégrer cette proposition d’accord dans l’ordonnance 1 de la loi sur le travail et de la faire entrer en vigueur durant le troisième trimestre 2015, après une mise en consultation raccourcie.

Sanctions en cas d’absence d’enregistrement En cas de constatation d’une violation de l’obligation d’enregistrer le temps de travail, l’employeur se voit adresser en règle générale un avertissement et l’exigence de remédier à cette situation. Il se pourrait toutefois également qu’il se voie adresser l’obligation de procéder à un enregistrement correct du temps de travail, sous la menace d’une peine pour insoumission à une décision de l’autorité selon l’art. 292 CP. Si un employeur ne devait toujours pas répondre à l’obligation de respecter les temps de travail et de repos légaux, il risquerait une amende jusqu’à 180 jours-amendes de 3 000 CHF au maximum. En réalité, le montant des amendes est très modeste.

Le règlement du temps de travail en tant qu’instrument de planification pour la direction L’enregistrement du temps de travail est un important instrument pour une planification rationnelle de l’engagement du personnel. Des plans de travail adaptés permettent de réduire les heures supplémentaires et les périodes de travail à vide. La planification de l’engagement du personnel est déterminante, tout particulièrement pour les PME, afin de garantir une gestion de l’entreprise économique. S’il n’y a pas assez de personnel disponible pour une place de travail, soit il faudra faire des heures supplémentaires, soit il ne sera pas possible de réaliser le chiffre d’affaires prévu. Si l’on a prévu trop de collaborateurs pour une place de travail, cela correspond à des frais salariaux qui ne pourront pas être couverts par les recettes obtenues pour un mandat. Il en résulterait une productivité réduite. Il ne serait ainsi plus possible de réagir avec suffisamment de flexibilité et assez rapidement à des événements imprévus. PROF. URSULA GUGGENBÜHL


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ACCUEIL DES NOUVEAUX COLLABORATEURS ET PREMIÈRES INSTRUCTIONS Lorsque de nouveaux collaborateurs abordent leur première journée de travail, il convient de se poser les questions suivantes: leur place de travail est-elle prête? Qui est responsable de ces nouveaux collaborateurs? Quelles sont les premières impressions que garderont les collaborateurs de leur premier jour? À quoi ressemblent le premier jour de travail, la première semaine de travail et le temps d’essai? Lors de l’accueil et durant la période de mise au courant et d’instruction des nouveaux collaborateurs, ces questions jouent un rôle très important.

Pour toute entreprise, l’accueil de nouveaux collaborateurs constitue une opportunité d’engager un processus très profitable.

Le premier jour de travail de Hugues Leroy Aujourd’hui, c’est le premier jour de travail de Hugues Leroy*. Il se réjouit déjà de faire la connaissance de ses nouveaux collègues. Hugues Leroy doit rapidement se familiariser avec ses tâches et faire la connaissance de toute l’équipe de collaborateurs de l’entreprise. Grâce au soutien de l’entreprise, il lui est possible de construire dès le début sur d’excellentes fondations, ce qui aura un effet positif sur la collaboration à venir. Hugues Leroy remarque très rapidement – comme tous les autres nouveaux collaborateurs – que sa place de travail a effectivement été préparée, que les questions techniques relatives aux ordinateurs, aux login, etc. ont été résolues et que la nouvelle place de travail a été nettoyée et rangée. L’objectif est de donner au nouveau collaborateur une première impression accueillante. Il est également important que le nouveau collaborateur dispose d’un ou de plusieurs interlocuteurs de référence vers lesquels il peut se tourner en tout temps en cas de questions. Non seulement le supérieur hiérarchique de Hugues Leroy mais également l’ensemble de l’équipe doivent lui signaliser leur volonté de l’aider dans ses efforts d’intégration. L’idéal serait que le prédécesseur de Hugues Leroy lui montre le travail à effectuer et le soutienne dans ses premiers efforts. Cela permet de mettre en place un transfert de savoir, ce qui constitue un grand avantage tout particulièrement lorsque les tâches sont complexes et exigeantes. Il est également important de savoir fixer des priorités. Grâce à un plan de mise au travail efficace, Hugues Leroy est très rapidement en mesure de participer de manière productive aux nouveaux processus de travail. Le supérieur hiérarchique est responsable de la mise en route et du transfert du travail et des projets. À cet effet, il doit prévoir suffisamment de temps – et une réserve éventuelle. Tous les

membres de l’équipe concernés devraient soutenir ce processus. Dans cette phase, il convient d’éviter tout stress ou affolement. Il faudrait également éviter de tenter de fournir trop rapidement au nouveau collaborateur une trop grande quantité d’informations. C’est avec des «paquets d’informations» à dosage adéquat que l’on atteindra le mieux les objectifs fixés. Une communication transparente et prévenante au sein de l’équipe favorise la motivation du nouveau collaborateur. De cette manière, il se sent compris et bien intégré à l’équipe. Sa confiance en soi s’accroît, ce qui facilite également le contact avec les clients.

Convoquée, puis oubliée… Sophie Maître* travaille depuis quatre semaines en tant que cheffe de projet au sein d’une PME. En principe, le travail lui plaît. Elle discute avec une collègue des dernières semaines avant son engagement et du premier mois de la période d’essai. Elle souligne avoir remarqué que les deux premiers rendez-vous avec son supérieur hiérarchique, dans le cadre de sa candidature, ont toujours eu lieu après les heures de travail et qu’elle n’a pas eu l’occasion de faire la connaissance de son prédécesseur. Jamais il n’a été question d’une période de mise au courant. Une remise des dossiers ou, dans l’idéal, une période de mise au courant avec son prédécesseur auraient été très utiles compte tenu des projets techniques complexes qu’elle est chargée de diriger. Elle se souvient encore très bien de sa première journée de travail. Comme convenu, elle entre peu avant 8 h dans le bâtiment principal de l’entreprise. À la réception, personne n’était toutefois informé de son arrivée. Son supérieur avait dû se rendre à une séance à l’extérieur et avait oublié le rendez-vous qu’il avait convenu avec elle. Aujourd’hui encore, elle se souvient avec des sentiments mitigés de cette matinée où on l’avait convoquée tout en oubliant de venir la chercher, la dame de la réception lui disant: «Je ne trouve malheureusement pas votre nom!» 31


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Par ailleurs, Sophie Maître aurait préféré, durant les quatre premières semaines, un plan de travail plus ordonné. De plus, elle aurait souhaité davantage de soutien de la part de son supérieur hiérarchique qui avait été défini comme sa personne de référence. Elle aura été confrontée à des situations dans lesquelles elle se sentait totalement abandonnée et submergée par les innombrables informations relatives au projet.

Sur une voie de garage André Magnin* est en première année d’apprentissage d’employé de commerce. Lundi dernier, il a changé de département. Le weekend, il en parle à ses camarades. Visiblement, il est déçu. Pour quelle raison? Lors de son premier jour de travail dans le nouveau département, sa place de travail n’avait apparemment pas encore été préparée. Même après une semaine, les logiciels nécessaires n’ont toujours pas été installés sur son ordinateur. Des réponses évasives telles que «Ça marchera la semaine prochaine» ne sont pas vraiment encourageantes pour André Magnin. Il se sent placé sur une voie de garage et espère qu’il ne s’agissait que d’une erreur d’aiguillage.

Soutien en lieu et place de démotivation Martine Romain* est à quelques jours de la fin de son temps d’essai de 3 mois. Cette période aura été très intense. Elle a eu l’occasion de faire la preuve de ses compétences et de son expérience. Dès le début, elle a été informée qu’il existait une planification systématique pour le temps d’essai. Le fait que sa supérieure hiérarchique n’étais pas sa seule personne de référence mais qu’elle disposait également d’un deuxième interlocuteur était avantageux pour elle. Ses réticences initiales de poser des questions à d’autres collaborateurs de son équipe ont vite disparu. Elle a toujours reçu une réponse aimable et compétente ou un conseil utile. Il était bon de savoir qu’elle pouvait poser une question à quelqu’un d’autre et qu’elle était toujours soutenue. Elle n’a ainsi jamais été confrontée

aux nombreuses réponses négatives et démotivantes qui étaient la règle auprès de son précédent employeur: – Je n’ai pas le temps maintenant! – Ce n’est pas de mon ressort! – Cela ne me regarde pas. Demandez donc à Monsieur Blanc! – Depuis le temps, ne devriez-vous pas le savoir? – À quoi bon avez-vous un manuel? C’est là que vous trouverez la réponse! – Ne vous l’ai-je pas déjà expliqué la semaine dernière?

Recommandations et réflexions relatives à la mise au courant des nouveaux collaborateurs Nous nous souvenons tous de notre première journée de travail. Les nouveaux collaborateurs ne demandent pas l’impossible mais simplement un programme de mise au courant bien préparé permettant de mettre les nouveaux collaborateurs au travail dès le premier jour sans pour autant qu’ils se sentent dépassés. La place de travail devrait avoir été préparée correctement. Il convient de ne pas abandonner les nouveaux collaborateurs à eux-mêmes mais de bien leur préciser à qui ils peuvent adresser leurs questions. Pour que les nouveaux collaborateurs s’intègrent rapidement à l’entreprise, les responsables doivent mettre en place les conditions nécessaires à cet effet. Des contacts réguliers avec les nouveaux collaborateurs pour un échange d’opinions ouvert, un large soutien de la part de l’équipe et la possibilité de poser des questions ne constituent pas une garantie absolue mais tout de même quelques éléments déterminants facilitant le début des rapports de travail. ENRICO LOMBARDI INTRA DM AG TRAINING & MARKETING, ZURICH * Tous les noms sont fictifs.

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FAITES-VOUS DONC PLAISIR! Mais pourquoi donc la vie vaut-elle le coup d’être vécue? Pour répondre à cette question, on peut par exemple penser aux beaux moments de la vie, à la famille, aux enfants, aux heures passées avec des amis. Pourtant, cela ne suffit pas pour certains d’entre nous qui nécessitent des motivations supplémentaires – une activité qui leur procure une joie unique en son genre: une passion.

La passion représente du plaisir, de la satisfaction personnelle et de l’enthousiasme pour quelque chose de spécial, une chose qui nous remet en forme et nous fait ressentir une joie de vivre très particulière. Quelque chose que nous faisons très volontiers et le plus souvent très bien – toujours avec l’objectif de nous faire plaisir en laissant des tiers y participer.

Pourquoi faut-il des passions? Notre vie quotidienne est souvent monotone et se déroule mécaniquement. L’homme s’habitue très rapidement à un rythme, à des processus standardisés. La journée d’un employé dans le département de vente peut par exemple se dérouler de la manière suivante: sa journée de travail commence tôt – après un bref petit déjeuner consommé en allant au travail. Très rapide34

ment, les pensées relatives à la journée qui commence le rattrapent. Quelles sont les tâches particulières qu’il convient d’exécuter? Quels sont les rendez-vous prévus? Rien de tout cela ne permet vraiment de se réjouir. L’entretien à mener avec un client plutôt difficile sera bien loin d’être une partie de plaisir. Les obstacles à surmonter sont programmés à l’avance. Le lendemain sera une journée en tous points similaire. Ce n’est pas que le travail ne fournit plus aucune satisfaction du tout, mais il devient de plus en plus un programme obligatoire sans «moments forts». La pause de midi se raccourcit de plus en plus, et l’on ne peut plus guère en profiter pour soigner des contacts et les amitiés. Le retour dans le cocon familial en soirée devient le moment agréable de la journée, mais ce dernier se réduit de plus en plus en raison du retour au domicile toujours plus tardif. Finalement,


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il ne reste plus beaucoup d’éléments dont on pourrait vraiment se réjouir au cours d’une telle journée normale. La vie peut donc très rapidement devenir atone et ennuyeuse. Au cours du temps, on peut même passer par des phases dépressives parce qu’un rafraîchissement et un ressourcement psychiques ne sont plus possibles. Les week-ends très courts n’y suffisent plus toujours, parfois même la durée des vacances est insuffisante pour cela – alors qu’elles sont pourtant prévues à cet effet. Parfois aussi, il manque simplement un petit élément assurant une détente particulière du corps et de l’âme et rendant la vie plus agréable – une vraie passion.

La passion dans la vie professionnelle… Or il est possible de se réaliser même dans la vie quotidienne. Tout est plus facile quand on le fait avec passion – tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle. C’est d’ailleurs le cas idéal. Cependant, cela ne réussit que rarement. Si les aspects désagréables ne dépassent pas la limite de 10%, il y a bien lieu d’être déjà très satisfait. Dans ce cas, il convient de digérer ces 10% et de trouver la motivation nécessaire à cet effet dans les 90% des tâches gratifiantes restantes. Si l’on exécute les 90% positifs du travail avec passion, engagement et dynamisme, même les 10% négatifs réussiront le plus souvent bien mieux. C’est bien de cette manière que l’on obtient les meilleurs résultats. Ainsi, un expert fiduciaire est confronté quotidiennement à un razde-marée de papier – extraits bancaires, justificatifs comptables et autres formulaires. Cela représente avant tout beaucoup de travail administratif ennuyeux. Cependant, ces travaux désagréables sont plus aisément supportables s’il pense à toutes les autres tâches intéressantes et agréables. L’établissement des comptes trimestriels et annuels des PME dont il s’occupe par exemple font partie de ces tâches intéressantes. Or ce sont bien ces activités-là qui l’ont motivé à l’époque de fonder sa propre fiduciaire, et c’est avec plaisir et engagement – voire avec passion – qu’il exécute de telles tâches.

La plupart des gens ont toutefois besoin, en complément à leur vie professionnelle, d’une activité de loisir qui leur procure du plaisir et de la joie de vivre et leur permet de se réaliser – une passion personnelle. L’homme d’affaires épuisé qui a fourni clairement plus de 40 heures de travail hebdomadaires se réjouira d’un week-end reposant loin de ses activités professionnelles – il savourera les heures de liberté en compagnie de sa famille. Par ailleurs, il se réjouit d’autres petites choses qui rendent sa vie plus agréable. Il a enfin le temps de se vouer à ce qui représente sa passion depuis sa plus tendre enfance: la musique et les voitures de sport. La météo est clémente et lui permet ainsi de faire une petite virée en voiture, tôt le matin, avec l’accompagnement musical adéquat sur son installation hi-fi alors que sa famille dort encore. Par la suite, il apprécie de rentrer parquer, nettoyer et entretenir le véhicule. Ce travail exécuté, il retourne, de très bonne humeur, au sein de sa famille. Cette expérience lui a permis de se détendre – tant au plan physique qu’au plan psychique – comme cela n’aurait pas été possible autrement. Les personnes qui l’entourent – au premier plan les membres de sa famille – en profitent également puisqu’elles se réjouissent d’un époux et d’un père satisfait, détendu et compréhensif. Bien entendu, les besoins de son épouse doivent également être pris en compte. Ainsi, il ne cesse de l’encourager à se vouer à nouveau à ses activités théâtrales et d’assister aux manifestations correspondantes. Il promet de s’occuper des enfants pendant ces moments-là. Il est vrai que le théâtre est une ancienne passion que son épouse a «héritée» de sa famille. La simple pensée de certaines pièces de théâtre fait briller ses yeux et lui procure un intense sentiment de bonheur. En sa qualité d’épouse et de mère de famille, elle a également besoin de quelque chose qui lui procure du plaisir, une satisfaction et un certain accomplissement. Grâce aux propositions de son époux, elle retrouve son ancienne passion.

… et dans le domaine privé

Conclusion

La passion dans la vie professionnelle ne suffit toutefois pas. Dans la vie privée aussi, il faut avoir quelque chose qui nous procure un plaisir particulier.

Une vie sans passion est possible mais alors elle manque de sel. On dit que les gens du Nord sont moins passionnés que les Méridionaux. C’est possible. Un tout petit peu de «passione» méridionale suffirait à certains – il ne faut pas grand-chose pour allumer une flamme. Chacun doit trouver sa propre passion dans sa vie. Il n’est pas nécessaire d’en avoir beaucoup, mais il en faudrait au moins une pour que notre vie soit plus insouciante et nous procure davantage de satisfaction.

Cela peut se manifester de manière très diverse. La famille, les enfants et la sécurité sont autant de valeurs fondamentales très importantes pour notre bien-être. Le fait de passer du temps avec les personnes que l’on aime et les amis sont des sentiments positifs indescriptibles.

MIRCO LOMBARDI

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UNE PROSPECTIVE AVEC DE NOMBREUX POINTS D’INTERROGATION Le grand auteur à succès Mark Twain avait déjà bien raison voici 150 ans lorsqu’il écrivait: «Les prévisions sont une chose difficile. Surtout si elles concernent l’avenir.» Une équipe de fonctionnaires de pointe de l’administration fédérale a néanmoins tenté sa chance.

Sous le titre «Perspectives 2030 – opportunités et dangers pour la Confédération», l’administration fédérale a élaboré une vue d’ensemble prospective permettant également de tirer quelques conclusions valables pour l’économie privée et les PME.

Scénarios dérangeants C’est avec raison que les auteurs de l’étude partent de l’hypothèse 36

que l’évolution au cours de ces 15 prochaines années risque d’être très variable et qu’il n’est pas possible d’exclure les surprises en tout genre – la dernière qui n’avait pas été prévue ne date que du 15 janvier 2015. Pour eux, les principaux dangers viennent de l’extérieur et non de l’intérieur de la Suisse. Il est vrai qu’il serait d’assez mauvais goût pour un haut fonctionnaire fédéral de douter de la stabilité de nos institutions et de notre société.


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• «Pleins gaz»: Il s’agit là du scénario le plus optimiste. Il part de l’hypothèse du maintien de la stabilité et de l’ordre au niveau mondial. Cela assurerait un niveau de sécurité élevé et permettrait à la Suisse de bien défendre ses intérêts au niveau international. Une économie mondiale empreinte des principes du libre échange offre également à la Suisse d’excellentes perspectives de croissance, même si ces dernières ne seraient pas tout à fait gratuites. La Suisse devrait investir massivement dans des technologies améliorant la productivité, dans la recherche et le développement afin de rester à la pointe de la technologie. Cependant, l’excellent environnement conjoncturel assuré par l’industrie à l’exportation générerait les recettes fiscales nécessaires au financement des projets nécessaires. Cela contribuerait également à ce que l’immigration constante freine le vieillissement de la population. Toutefois, il semble inévitable de voir les différences de revenus s’accroître, tout le monde ne profitant pas de la même façon de la croissance économique. Par conséquent, des mesures compensatoires au niveau de la politique sociale deviendront nécessaires, ces dernières pouvant toutefois être financées. Dans ce contexte, il est important que le taux d’activité des femmes s’accroisse et que l’activité professionnelle et la famille puissent mieux être ajustées. Les femmes doivent pouvoir accéder plus largement à des postes de cadre et les hommes pouvoir travailler à temps partiel. La Suisse reste donc attrayante pour les entreprises multinationales. Cependant, les fabricants qui ne bénéficient pas de la protection garantie par des brevets – en particulier des PME – risquent de se retrouver parmi les perdants. Les perspectives deviennent également plus sombres pour les salariés nationaux à faible niveau de formation. • «Attention, bouchon»: Cette variante correspond à l’hypothèse d’une dégradation de nos relations avec l’Europe. La Suisse se verrait mise de côté si, d’une part, les USA et l’UE et, d’autre part, la Russie et la Chine opéraient un rapprochement. Une telle évolution rendrait le monde moins sûr parce que les grands blocs pourraient bloquer les pays tiers de moindre taille. On pourrait même imaginer que des guerres soient menées contre des pays tiers – même si la Suisse n’est sans doute pas concernée par cette menace. Les technologies militaires deviendraient plus difficiles à contrôler et la lutte contre la cybercriminalité serait également plus ardue. La Suisse pourrait également rencontrer des difficultés au niveau de l’importation de courant électrique et devrait investir bien davantage dans le recyclage afin d’économiser des ressources de plus en plus chères. Les auteurs ont ainsi réfléchi à la possibilité d’extraire le phosphore contenu dans les eaux usées. Ce scénario serait très avantageux pour l’agriculture suisse qui continue de

bénéficier de nombreuses mesures protectionnistes. L’immigration se réduirait et les Suisses bien formés s’exileraient en Asie et en Amérique. La conséquence d’une telle évolution serait un vieillissement accru de la population avec des besoins financiers encore plus importants au niveau des assurances sociales. Le système de la sécurité sociale tel que nous le connaissons aujourd’hui résisterait probablement aux pressions mais deviendrait nettement plus coûteux. La seule réponse possible à cette évolution serait un relèvement de l’âge de départ à la retraite. Les banques, l’industrie à l’exportation et les régions frontalières seraient confrontées à des problèmes encore plus importants qu’aujourd’hui en raison de la part croissante de personnes âgées. Les personnes ayant besoin de soins et plus mal loties au niveau financier verraient leur situation empirer fortement. Les auteurs supposent en outre que les villes perdraient des habitants en faveur des communes sises dans les agglomérations. • «Passage périlleux»: Sous ce titre, les auteurs de l’étude imaginent un monde dans lequel les divers pays se battent entre eux pour contrôler les matières premières et ralentissent le développement technologique en raison des coûts qui en découlent. La Suisse souffrirait fortement de la situation économique tendue de ses pays partenaires – même si les relations avec l’UE étaient normalisées. La Suisse devrait faire face à un chômage plus élevé. L’orientation accrue sur le marché national réduirait toutefois l’immigration. Les finances publiques se retrouveraient en déséquilibre si la situation bénéficiaire des entreprises orientées à l’exportation empirait et si les Suisses hautement qualifiés, appartenant aux classes de revenu supérieures, choisissaient d’émigrer. Il deviendrait nécessaire de soutenir le fonctionnement du système social par le biais d’un renforcement du premier pilier (AVS). Le système de santé perdrait en qualité et les prestations que les œuvres sociales fournissent aujourd’hui devraient à nouveau être fournies par les familles. La cohésion intérieure de la Suisse s’en trouverait plutôt renforcée avec, pour corollaire, la redécouverte de valeurs traditionnelles. Les associations et les traditions retrouveraient toute leur verve. • «Route de la soie»: Avec ce scénario, les pays d’Asie en pleine expansion donneraient le ton à l’économie mondiale. Comme la Suisse y est très bien ancrée, elle pourrait en profiter. Cela renforcerait indirectement également sa position face à l’UE. Il serait possible qu’avec de telles conditions cadres, une région économiquement très dynamique puisse se former dans l’arc alpin. La place financière suisse en profiterait à son tour. La demande de technologies de pointe suisses s’accroît également avec une 37


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amélioration de la qualité de la Suisse en tant que place de recherche. Les effets sur la démographie et les assurances sociales seraient similaires à ceux du scénario «Pleins gaz». Le prix en serait probablement que les efforts au niveau mondial visant à stabiliser le climat se réduiraient, plaçant notre pays ainsi que le reste de l’Europe devant des phénomènes climatiques extrêmes. Ce dernier scénario suscite des espoirs et nous dit que la Suisse survivrait tant au niveau économique qu’au niveau de la prospérité même si les relations avec l’UE n’étaient pas optimales. Commentaire

Des prophètes sur le mauvais bateau? Les constatations des hauts fonctionnaires fédéraux font apparaître en tant que dénominateur commun le fait que le monde autour de nous reste constamment en mouvement et que nous devons nous adapter aux changements pour ne pas nous retrouver paralysés comme une souris devant un serpent. Cette considération est cependant un peu simpliste. S’il est vrai que 40% de notre produit intérieur brut sont générés par nos relations avec l’étranger, les 60% restants représentent une production réalisée en Suisse pour la Suisse. Or, l’étude en question n’en parle pratiquement pas. Elle ne parle pas non plus du fait que la moitié de cette contribution nationale est fournie par des PME. Nos PME sont reliées à l’économie mondiale de manière très variable. La dépendance est très forte pour les entreprises qui sont partenaires de l’industrie à l’exportation ainsi que pour le commerce de détail et les artisans dans les régions frontalières. Le secteur de la construction est nettement moins dépendant. Ce dernier évolue bien davantage en fonction de la conjoncture générale dont l’évolution n’est pas seulement influencée par l’étranger. Le 15 janvier, lorsque la Banque Nationale Suisse a pris la décision d’abandonner le taux plancher de l’euro face au franc suisse, nous avons pu constater que des événements en Suisse peuvent également avoir une influence déterminante. Cette décision a montré clairement que des mesures de politique économique prises au niveau national peuvent être très douloureuses alors même qu’aucune prévision correspondante ne le laissait supposer. Il se peut fort bien que l’histoire se répète encore de nombreuses fois jusqu’en 2030.

Si la politique économique devient de plus en plus imprévisible même là où la Suisse est encore en mesure d’agir de manière autonome, cela ne restera pas non plus sans conséquences pour l’ensemble des PME. La principale revendication qui en découle concerne ainsi une politique économique aussi «calme» que possible, dans un environnement aussi stable et aussi prévisible que possible. Il est plus facile de le dire que de le faire parce que nos politiciens, soucieux de pouvoir présenter des réussites à leurs électeurs, pensent le plus souvent à court terme. C’est ainsi que certaines évolutions restent longtemps invisibles, par exemple le glissement des finances fédérales dans les chiffres rouges qui intervient bien avant ce qui avait été prévu ou encore la réduction massive des rendements de capitaux auprès des assurances sociales alors que les responsables des caisses de pensions osent encore prétendre qu’ils obtiennent des rendements records. Dans un tel climat d’incertitude, les exigences posées à l’État ne devraient pas dépasser une mesure raisonnable. Il faut en particulier toujours tenir compte du fait que les régulations imposées par l’État coûtent beaucoup d’argent. Ainsi, la Berne fédérale annonce d’ores et déjà à tue-tête que la réintroduction de contingents pour la main-d’œuvre en provenance de l’UE nécessiterait l’engagement de plusieurs centaines de fonctionnaires supplémentaires. Au mois de février de l’année dernière, personne n’y songeait encore. Voilà qui s’accorde très mal avec la nécessité de réduire la pression fiscale de l’État. Or pour les PME, dont la plupart génèrent l’essentiel de leur valeur ajoutée par le travail, ce point précis revêt une importance tout à fait déterminante. Qu’on se le dise: il serait judicieux que l’on prenne au mot tous les politiciens qui nous promettent moins de taxes et moins d’impôts en prévision des élections 2015 pour le Conseil national. Durant la législature 2011– 2015 qui a suivi les dernières élections, rares ont été les promesses qui ont effectivement été tenues. Pour que les promesses soient tenues, il faudrait sans doute que davantage de représentants de PME siègent dans les parlements car ces derniers savent par expérience le mieux ce que signifie le mot «économies». Dr RICHARD SCHWERTFEGER

«Fort bien - mais quelles sont les conclusions que les PME peuvent en tirer?» 38


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LES EXTRATERRESTRES ET LES APPENZELLOIS Certains prétendent qu’il y a des gens qui croient que les extraterrestres n’existent pas. Je n’en fais pas partie. Je suis intimement convaincu qu’il en existe peut-être quelque part. Tout comme le petit garçon appenzellois qui souhaitait, voici 33 ans, s’abonner à un magazine allemand spécialisé dans les extraterrestres. Son père s’était alors contenté de ronchonner avant d’aller traire les vaches alors que la maman lui avait souri et lui avait finalement fait cadeau de cet abonnement. À partir de ce moment-là, le garçon était informé de source sûre quant à tous les témoignages concernant les ovnis, souvent avec les illustrations et les photos correspondantes dont le flou ne faisait qu’accroître l’intérêt. Dans la ferme du petit garçon, une truie donnait de temps à autre naissance à des cochonnets. Bien contre son gré, le garçon jouait alors le rôle de sage-femme, ce qui durait souvent deux à trois heures car les truies aiment s’aménager de longues pauses pendant qu’elles mettent bas leurs différents petits. Dans un tel cas, le petit garçon était assis sur des bottes de paille, partageait son attention entre les petits cochonnets, les extraterrestres et les groins en forme de prise électrique des deux espèces. Plusieurs années plus tard, il se rappellera des cochonnets nouveau-nés en regardant le film d’horreur «Alien». Rétrospectivement, c’était finalement ce fameux garçon de ferme qui était un extraterrestre dans la porcherie. Et d’ailleurs, il était lui-même un petit cochon. Entre-temps, le petit garçon est devenu adulte, ce qui ne l’empêche pas de continuer à s’informer au sujet des extraterrestres, de préférence dans des publications à la pointe des connaissances scientifiques les plus récentes telles que «Blick» et «20 minutes». Depuis que l’infatigable auteur de romans de science-fiction Erich von Däniken a expliqué au mois de mai 2014 qu’il s’attendait à ce que des visiteurs extraterrestres débarquent sur Terre au cours des 20 prochaines années, le gosse appenzellois devenu adulte regarde encore mieux l’espace autour de sa maison lorsqu’il se lève le matin. Ressembleront-ils à E.T.? Ou à de petits cochonnets nouveau-nés, ou encore à Lady Gaga? Leur propre planète abrite-t-elle également des extraterrestres qui ne croient pas en l’existence des Terriens? Pensent-ils que la Terre est la planète des singes? Souffrent-ils également de stress dû à la densité ou à la liberté de circulation des personnes? Ont-ils également deux cantons d’Appenzell où des truies donnent naissance à des cochonnets, des garçons enthousiastes qui suivent avec intérêt les histoires relatives aux débarque-

ments de Terriens documentés par des photos floues? Par exemple des photos de la sonde spatiale Voyager 1? Lorsque Voyager 1 a décollé le 5 septembre 1977 à Cape Canaveral, le petit Appenzellois était en deuxième année primaire. Aujourd’hui, il est âgé de 46 ans et la sonde a récemment quitté l’héliosphère en tant que premier objet construit par l’homme – après 20 milliards de kilomètres. Pour cela, un éclair n’aurait même pas nécessité vingt heures-lumière. La sonde devrait voler 4,2 années-lumière, juste pour atteindre l’étoile la plus proche de la Terre, Alpha Centauri. À son arrivée, le petit Appenzellois, resté à la maison, aurait 77 000 ans et n’aurait plus besoin, depuis peu, de sa rente AVS. Pour atteindre le bloc galactique Sloan Great Walls, Voyager nécessiterait environ un milliard d’années-lumière, même s’il ne rencontre pas trop de circulation. Compte tenu de ces dimensions tout à fait fantastiques, les extraterrestres représentent une idée beaucoup trop attrayante pour ne pas y croire. Ils enrichissent le cinéma, donnent des ailes à la fantaisie, détournent l’attention des porcheries, accompagnent les objets volants terriens dans l’espace avec une longue queue de rumeurs absurdes et de théories bizarres, poussent même peut-être des gens à rire d’eux-mêmes – et tout cela bien qu’ils n’existent peut-être pas. Faut déjà le faire!

WILLI NÄF WILLI NÄF EST AUTEUR INDÉPENDANT ET HUMORISTE. IL VIT DANS LE CANTON DE BÂLE-CAMPAGNE ET EN APPENZELL. WWW.WILLINÄF.CH

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MANIFESTATIONS

IMPRESSUM

Assemblée générale 2015 de la Banque WIR

WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR Avril 2015, 82e année, no 919

27.5.2015 à Bâle (pour coopérateurs/coopératrices)

Éditrice/rédaction Banque WIR soc. coopérative Auberg 1 4002 Bâle www.banquewir.ch

Rencontre d’automne 2015 31.10.2015, KKL, Lucerne (pour tout détenteur de parts ordinaires) Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web sous www.banquewir.ch ou téléphonez au 0848 947 948.

Rédaction Daniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, info@wir.ch, tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76

FOIRES WIR Foire WIR de Zurich: 20.11.2015–23.11.2015 www.wmzag.ch

Traductions Daniel Gasser, Yvorne CLS Communication IBS Fachübersetzungen AG, Zoug

Foire WIR de Lucerne: 1.4.2016–4.4.2016 www.luwira.ch

Layout: fischerundryser, Bâle Impression: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen Mode de parution En janvier, avril, juillet et septembre en français, allemand et italien Tirage: 3510

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