S U L P WIR
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144 PAGES DE «FASZINATION WIR» 80 ans ont passé depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative. Le livre «Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la spéculation et à la course au profit), disponible en allemand, éclaire les aspects d’une histoire d’entreprise passionnante qui commence lors du krach boursier de 1929 et présente les opportunités d’avenir que réserve la monnaie complémentaire WIR. Ce livre est en vente dans les librairies mais peut aussi s’acheter auprès de la Banque WIR à un prix préférentiel. Le système de paiements WIR de la Banque WIR soutient l’économie nationale suisse et constitue un cas particulier dans le monde entier quant à sa taille et à sa durabilité: ce qui a commencé en 1934 comme réseau de 300 entreprises et particuliers fédère aujourd’hui 50 000 PME qui ont généré entre elles, en 2013, un chiffre d’affaires additionnel de 1,43 milliard CHW. Dans son livre intitulé «Faszination WIR», Hervé Dubois explique comment ce succès a été possible, quels ont été les obstacles qu’il aura fallu surmonter et ce qui constituera, à l’avenir également, l’utilité économique d’une monnaie complémentaire dans une économie qui se distingue par la recherche de croissance et la course au profit. Hervé Dubois est né à La Chaux-de-Fonds et a passé son enfance à Zurich. Après sa maturité, il a fait des études d’économie et de journalisme à la Haute École de Saint-Gall. Pendant 20 ans, Hervé Dubois a travaillé dans la région de Bâle en tant que rédacteur auprès de divers quotidiens et auprès de l’Agence Télégraphique Suisse ainsi qu’en tant que journaliste de radio. En 1995, il s’est engagé auprès de la Banque WIR soc. coopérative où il a travaillé en tant que responsable de la communication jusqu’à son départ à la retraite en 2014. Aujourd’hui, Hervé Dubois vit en Valais.
Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier. 144 pages, hardcover, structure en lin avec imprégnation Le livre est en vente auprès de toutes les librairies (ISBN 9783-03781-075-0) au prix de 34 CHF (prix indicatif). Il est également possible de commander le livre – jusqu’à épuisement du stock – par le biais de la Banque WIR au prix préférentiel de 20 CHF ou 20 CHW, à savoir – au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre* – par courrier au moyen du talon ci-dessous* – par courriel (voir talon)* – auprès des succursales et agences de la Banque WIR
* Les frais de port ne sont pas facturés
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WIRPLUS avril 2016
UN PETIT BOUT DE CÉSAR POUR LA BANQUE WIR ÉDITORIAL
Plus de 700 000 entrées entre fin novembre 2015 et fin février 2016 pour le film «Demain» de Mélanie Laurent et Cyril Dion: aucun autre film documentaire n’a atteint jusqu’ici un tel succès en France. Apparemment, son contenu touche un point sensible de nos sociétés: que pouvons-nous faire pour laisser à nos descendants un monde encore intact? Le film ne se contente pas de lamentations, ne cherche pas à nous faire peur en esquissant un scénario de fin du monde et ne s’épuise pas à élaborer des théories déprimantes. Il prouve, bien au contraire, que toutes les actions et tous les comportements adéquats existent déjà et que tout cela fonctionne. Au niveau économique par exemple, un autre fonctionnement de l’argent, illustré par l’exemple de la Banque WIR soc. coopérative. Le 26 février, le film s’est vu attribuer à Paris le César du meilleur film documentaire (page 9). Les francophones utilisent l’adjectif pharaonique pour décrire des projets gigantesques. Percer un nouveau tunnel à travers le massif du Gothard est un tel projet pharaonique car il génère tellement de gravats que l’on pourrait les transformer en plusieurs nouvelles pyramides de Kheops. La Suisse, bien entendu, a choisi une autre solution – dans notre pays, les gravats provenant de la construction de tunnels permettent de combler des trous dans le paysage. Cependant, il ne s’agit pas d’un jeu à
somme nulle car le recours à la troisième dimension n’apporte que des avantages à l’économie nationale, même s’il reste pas mal de choses à régler du point de vue de l’aménagement du territoire. Cela vaut tout particulièrement pour les projets qui ne visent pas à percer des obstacles mais à enterrer des voies de communication pour faire disparaître des goulets d’étranglement en surface. En effet, la circulation ne se réduit pas simplement parce que nous choisissons de faire nos achats en ligne à la maison: il faudra bien que les paquets arrivent chez nous, d’une manière ou d’une autre. Cargo sous terrain pourrait contribuer à réduire les bouchons jusqu’à ce que les drones soient définitivement en mesure de décoller (pages 18 et 36). Trouver la voie royale est le grand défi que doit relever toute entreprise. La Banque WIR va traverser, jusqu’à début novembre, une phase de transformation pharaonique au terme de laquelle elle se présentera sous de nouveaux atours. Des douzaines de nouveaux emplois seront créés afin de mener à bien et poursuivre les différentes initiatives lancées. Par ailleurs, la Banque WIR accroît son bénéfice et pose un nouveau jalon: les dépôts de la clientèle CHF dépassent pour la première fois la limite des 3 milliards (page 4). DANIEL FLURY
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SOMMAIRE
PAGE 9
Mélanie Laurent et Cyril Dion lors de la remise du César pour «Demain», le meilleur film documentaire dans lequel la Banque WIR joue également un rôle.
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PAGE 28
La Banque nationale suisse retire l’ancien billet de 50 francs, orné de la «Tête Dada» de Sophie Taeuber-Arp, précisément l’année du centenaire du mouvement dada.
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4 LA BANQUE WIR CRÉE DES EMPLOIS EXERCICE 2015
7 PROFITEZ DE MULTIPLES FAÇONS GRÂCE AUX PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR 9 UN RÔLE POUR LA BANQUE WIR 10 7 QUESTIONS À L’APPRENTIE
12 ÉPARGNE FLEXIBLE AVEC LA BANQUE WIR Réorganisation des comptes d’épargne
14 SPECIAL OLYMPICS: NATIONAL WINTER GAMES À COIRE 18 LA SUISSE EN PLEINE FIÈVRE DES TUNNELS 22 UN NOUVEAU SOUFFLE EN SUISSE ROMANDE
Philippe Maloberti, nouveau responsable de la succursale de la Banque WIR à Lausanne
25 NOUVELLE ÉCONOMIE: UNE SUISSE INADAPTÉE? 28 LA «TÊTE DADA» PRENDRA CONGÉ AU COURS DU CENTENAIRE DU DADAÏSME Nouveau billet de 50 francs
31 LICENCIEMENT: ABUSIF, MAIS VALABLE Prof. Ursula Guggenbühl
PAGE 22
D’Aldi Suisse SA à la Banque WIR soc. coopérative: le Zurichois bilingue Philippe Maloberti dirige la succursale de Lausanne.
34 COMMENT GÉRER CORRECTEMENT LES RÉFÉRENCES 36 LES PME SONT ÉGALEMENT TRIBUTAIRES D’INFRASTRUCTURES DE QUALITÉ Dr Richard Schwertfeger
39 OÙ EST LA PLACE DES FEMMES? Colonne de Willi Näf
40 CARTOON 41 AGENDA 3
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LA BANQUE WIR CRÉE DES EMPLOIS EXERCICE 2015
La Banque WIR soc. coopérative clôture ses comptes après un exercice des plus réjouissants: la somme du bilan, les dépôts de la clientèle et le volume global des crédits ont enregistré un taux de croissance à deux chiffres, et le bénéfice s’est accru de 206 000 CHF pour atteindre 13,75 millions CHF. Compte tenu des développements attendus dans le secteur financier et l’économie nationale, il est remarquable que la Banque WIR ait augmenté en 2015 le nombre de ses collaborateurs de 220 à 243 personnes. Cette croissance se poursuivra d’ailleurs de manière renforcée en 2016. L’année 2015 a été caractérisée par la date du 15 janvier, lorsque la Banque nationale suisse a communiqué l’abandon du cours plancher du franc face à l’euro et a augmenté le taux d’intérêt négatif sur les dépôts des banques de 0,25 à 0,75%. La diminution des investissements en équipements, les rabais dans le secteur des exportations, voire des compressions du personnel et des délocalisations de la production à l’étranger pour diverses branches ont été les conséquences de cette mesure. Outre l’industrie touristique nationale, c’est aussi le commerce de détail des régions frontalières qui a subi une pression considérable: en 2015, le cours très bas de l’euro a eu pour conséquence de détourner plus de 10,7 milliards CHF – et donc un franc sur dix francs consommés – vers les caisses des distributeurs de produits alimentaires, de vêtements, d’articles électroniques ou de meubles domiciliés à l’étranger proche. Si l’on veut évoquer des points positifs à cette situation, il faut parler de la nécessité de procéder à des adaptations structurelles qui déboucheront, à long terme, sur une production plus élevée et une compétitivité accrue. Il ne faut pas sous-estimer l’influence des taux d’intérêt négatifs sur l’économie. En guise de première réaction, de nombreuses banques ont augmenté les taux d’intérêt pour les crédits hypothécaires à long terme afin de réagir à la pression ainsi exercée sur les marges. Les conséquences de cet état de fait sur notre système de prévoyance sociale ne pourront être déterminées qu’à plus long terme. Il est vrai que les caisses de pension peuvent éviter, dans une large mesure, les taux d’intérêt négatifs en répartissant leurs liquidités sur plusieurs banques ou en les retirant pour les déposer physiquement, tout en tenant compte bien entendu des frais d’entreposage et d’assurances qui s’imposent en pareil cas. Elles pourraient cependant également être tentées d’investir de l’argent dans des fonds spéculatifs comportant de nombreux risques ou des infrastructures à l’étranger. L’introduction des taux d’intérêt négatifs n’a pas eu de véritable influence sur le résultat d’exercice de la Banque WIR: les avoirs en comptes de virement de la Banque WIR auprès de la Banque 4
nationale suisse ne dépassent pas le montant exonéré, raison pour laquelle la banque ne doit pas payer d’intérêts négatifs. Il en va tout différemment de l’abandon du cours plancher du franc suisse face à l’euro. Cette décision a causé auprès de la Banque WIR une perte sur les activités de négoce de papiers-valeurs et globalement une perte de 4,17 millions CHF sur les opérations de négoce (cf. tableau en p. 6). La pression régulatoire à laquelle sont soumis, indépendamment de leur taille, les instituts financiers provoque un accroissement exagéré des coûts auprès des petites banques et n’a nullement diminué. En 2015, il aura fallu mettre en œuvre de nouvelles prescriptions comptables pour les banques, des prescriptions de publication, des prescriptions en matière de liquidités, des dispositions en matière de blanchiment d’argent et convention relative à l’obligation de diligence des banques ainsi que la loi fiscale unilatérale américaine FATCA. Le rythme ne faiblira pas en 2016, puisque les premiers traités relatifs à l’échange automatique d’informations, par exemple, entreront en vigueur à partir de début 2017.
Croissance à deux chiffres En comparaison avec l’exercice précédent, la somme du bilan de la Banque WIR soc. coopérative s’est accrue de 574,8 millions pour atteindre 5,199 milliards CHF/CHW (+12,4%), et les dépôts de la clientèle CHF ont augmenté de 417,6 millions (ou 16,1%) à 3,008 milliards CHF. La somme globale des crédits – composée des quatre premiers postes du tableau reproduit en page 6 – s’est accrue de 424,1 millions à 4,5 milliards CHF/CHW (+10,4%).
Les dépôts de la clientèle dépassent le seuil de 3 milliards Les dépôts de la clientèle CHF de 3,008 milliards ont dépassé pour la première fois le seuil des 3 milliards. Cet accroissement de 16,1% souligne la position de pointe de la Banque WIR en matière de conditions proposées pour les fonds d’épargne et de prévoyance. La croissance a été tout particulièrement impressionnante pour le compte
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d’épargne 60+ (+38,2% pour un total de 272,1 millions CHF) et les placements à terme (+72,5% pour un total de 408,3 millions CHF). Les dépôts de la clientèle CHW (cf. tableau) correspondent à la masse monétaire WIR; cette dernière s’est accrue de 1,3% et se monte désormais à 778,6 millions CHW. L’ensemble de tous les dépôts de la clientèle se monte à 3,787 milliards CHF/CHW. Ils couvrent 84,2% des créances à la clientèle (4,5 milliards CHF/ CHW) – une légère amélioration du taux de refinancement par rapport à l’année précédente (82,4%).
Confortable base de fonds propres Les fonds propres se sont accrus de 1,8% pour atteindre 393,8 millions CHF (cf. tableau). Après déduction du montant de 9,5 millions CHF proposée à l’assemblée générale du mois de mai pour le versement des dividendes, les fonds propres se montent, après répartition du bénéfice, à 384,3 millions CHF. Les fonds propres pouvant être pris en compte ont augmenté et atteignent désormais 465,6 millions CHF (année précédente 450,1 millions CHF; cf. tableau) – une valeur qui dépasse clairement les fonds propres exigés par la loi de 381,2 millions CHF. L’assemblée générale se voit proposer une augmentation du dividende de 0,25 CHF à 10 CHF la part ordinaire. Cela correspond à un rendement de 2,3%.
Accroissement des créances envers la clientèle Les prêts hypothécaires CHF et CHW ont augmenté de 303,4 millions pour atteindre un montant de 3,531 milliards CHF/CHW (+9,4%) alors que les autres créances envers la clientèle se sont accrues de 14,3% à 969,2 millions CHF/CHW (cf. tableau). De ce fait, la somme globale des crédits s’est accrue fortement de 424,1 millions pour atteindre 4,5 milliards CHF/CHW (+10,4%). Les crédits hypothécaires à taux fixe représentent le modèle hypothécaire le plus populaire (64,3%), suivis des crédits hypothécaires Libor (26,8%) et des hypothèques à taux variable (8,9%). Les crédits octroyés par la Banque WIR le sont principalement à des PME et à des particuliers et bénéficient d’une garantie hypothécaire. En raison de sa présence dans l’ensemble de la Suisse, la Banque WIR n’est exposée que de manière très limitée aux risques régionaux sur le marché de l’immobilier. D’un point de vue géographique, les crédits ont principalement été octroyés à des débiteurs domiciliés dans les cantons de Berne (21% des crédits hypothécaires), de Zurich (13%), d’Argovie (13%) et de Soleure (11%).
Chiffre d’affaires WIR Dans le compte des résultats, le résultat des opérations de négoce susmentionné représente une petite ombre au tableau: une
perte de 4,17 millions CHF en 2015 suit ainsi un bénéfice de 4,2 millions CHF en 2014 (cf. tableau). Le résultat issu des opérations commerciales et des prestations de services s’est légèrement réduit de 5,4% pour se monter à 25,95 millions CHF. Cela s’explique principalement par le chiffre d’affaires WIR à la peine (–5,6% à 1,35 milliard CHW) et, par conséquent, par des produits de commissions moindres. Avec une part de plus de 35% au chiffre d’affaires WIR, le secteur de la construction est la force principale du système WIR. Les secteurs du commerce de détail et des services suivent avec 18%, respectivement 17%. Le commerce de gros (15%) et la fabrication (12%) affichent également des taux à deux chiffres. L’hôtellerie et la restauration affichent une part au chiffre d’affaires de 3%.
Opérations d’intérêts Les opérations d’intérêts représentent la principale source de recettes de la Banque WIR avec une part de 68,6% (année précédente 57,8%). Grâce à la remarquable augmentation du volume et à une meilleure marge sur intérêts, il nous a été possible d’accroître les produits d’intérêts de 16,9% ou de 7,86 millions à 54,35 millions CHF (cf. tableau). En raison d’une augmentation des produits sur immeubles et des ventes de placements financiers, les autres produits ont également augmenté très clairement pour atteindre 3,17 millions CHF.
Bénéfice de 13,7 millions CHF Les charges d’exploitation de 48,37 millions CHF (+8,1%) se composent des frais de personnel et des autres charges d’exploitation. Ces deux postes ont augmenté en raison des nouveaux emplois créés et des frais plus élevés relatifs aux techniques d’information et de communication. Après les amortissements sur les actifs immobilisés et après la comptabilisation de charges fiscales de 5,0 millions CHF, le bénéfice 2015 atteint 13,75 millions CHF (+1,5%).
Prévisions Au moyen de mesures ciblées dans les domaines de la culture d’entreprise, de l’échange d’informations entre collaborateurs, de la formation initiale et continue et de la direction, la Banque WIR a créé en 2015 les conditions nécessaires pour préparer et mettre en œuvre sa nouvelle présence sur le marché en 2016. Les innovations sont multiples et plus spécialement liées à une offensive sur les canaux numériques et à un renforcement du réseau WIR. La Banque WIR est intimement convaincue qu’il lui faut non seulement séduire de nouveaux cercles de la clientèle mais également 5
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convaincre les clients existants de l’utilité de ces innovations. Un exemple: à l’avenir, un client n’aura plus besoin de présenter un certificat officiel pour ouvrir un compte – une identification par vidéo suffira. Que nous promet l’environnement économique? Sur la base des données relatives aux demandes de permis de construire actuelles, on peut s’attendre à ce que la construction de logements augmente en 2016 de 2,9%, respectivement de 4,6% au cours du deuxième et du troisième trimestre. Grâce au niveau très bas des taux d’intérêt – aucune relève des taux n’est pour l’instant à craindre – construire reste avantageux et intéressant. Une croissance modérée des produits d’intérêts est donc réaliste – tout comme une stagnation du chiffre d’affaires WIR qui souffre du niveau historiquement bas des taux d’intérêt. C’est aussi ce qui explique les investissements consentis pour le système WIR, ce dernier restant
Chiffres clés Marge brute sur intérêts Taux de refinancement Return on equity après impôts Cost-income ratio
Leverage ratio Liquidity coverage ratio
2015
2014
1,14% 84,20% 3,62% 61,00%
1,06% 82,40% 3,63% 55,60% Prescriptions régulatoires: 3, 00% 60,00%
7,30% 121,50%
très important pour la Banque WIR puisqu’il génère environ un quart de nos recettes. GERMANN WIGGLI, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE
Positions sélectionnées du bilan et du compte des résultats* Positions du bilan
2015 EN CHF 1000
2014 EN CHF 1000
MODIFICATION EN %
Créances envers la clientèle CHF Créances envers la clientèle CHW Créances hypothécaires CHF Créances hypothécaires CHW Négoce Placements financiers Dépôts de la clientèle CHF Dépôts de la clientèle CHW Emprunts et prêts de lettres de gage Fonds propres (avant répartition du bénéfice) Somme du bilan
790 178 178 967 2 860 433 670 191 167 669 188 837 3 007 864 778 639 554 200 393 754 5 198 560
658 330 190 110 2 572 039 655 206 173 059 145 151 2 590 292 768 394 527 900 386 913 4 623 779
+ 20,0 -5,9 + 11,2 + 2,3 - 3,1 + 30,1 + 16,1 + 1,3 + 5,0 + 1,8 + 12,4
465 572
450 137
+ 3,4
Résultat des opérations d’intérêts 54 347 Résultat des opérations de commissions et des prestations de services 25 947 Résultat des opérations de négoce -4 172 Autres produits ordinaires 3 165 Charges d’exploitation -48 366 Amortissements sur actifs immobilisés -4 661 Impôts -5 014 Bénéfice (résultat d’exploitation) 13 746
46 490 27 420 4 209 2 355 -44 752 -4 112 -5 139 13 540
+ 16,9 - 5,4 - 199,1 + 34,4 + 8,1 + 13,4 - 2,4 + 1,5
Fonds propres pouvant être pris en compte Fonds propres pouvant être pris en compte Positions du compte des résultats
* Présentation conforme aux nouvelles prescriptions comptables pour les banques (PCB). Il est possible d’accéder au rapport annuel complet 2015 à partir de fin avril à l’adresse suivante: www.wir.ch/rapports-de-gestion
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PROFITEZ DE MULTIPLES FAÇONS GRÂCE AUX PARTS ORDINAIRES DE LA BANQUE WIR NOUVEAU: DIVIDENDE AVEC RÉINVESTISSEMENT EN PARTS ORDINAIRES
Investir dans des parts ordinaires de la Banque WIR, c’est aussi participer à une entreprise suisse solide et profiter de plusieurs façons. En achetant des parts ordinaires jusqu’au 20 mai, vous profitez de votre premier dividende le 24 mai déjà – cette année sous une forme particulière.
Part ordinaire Bourse interne – évolution du cours (3 ans)* 500 480 460 440 420 400 380 360 340 320
3.16 04.0
.15 20.1 1.15
21.0 8
15.0 5.15
14 20.0 2.15
.14
.14
07.1 1.
30.0 7
02.0 5
07.0 2.14
18.1 0.13
4.13 19.0 7.13
300
19.0
– Dividende attrayant: la part ordinaire de la Banque WIR soc. coopérative est un papier-valeur donnant droit à un dividende qui est actuellement des plus attrayants. L’an dernier, le dividende se montait à CHF 9.75 la part ordinaire, ce qui correspond à un rendement du dividende de 2,28% par rapport au cours de clôture annuel de 428 CHF. Pour l’instant, le versement du dividende se fait sans déduction d’impôt anticipé et n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques en Suisse. – Dividende avec réinvestissement en parts ordinaires: le conseil d’administration proposera lors de l’assemblée générale de cette année un dividende de 10 CHF la part ordinaire avec réinvestissement en parts ordinaires: pour un paquet de 40 parts ordinaires par dépôt-titres (respectivement un multiple de 40), on obtient une nouvelle part ordinaire. Cela correspond à un «prix d’achat» de 400 CHF, ce qui représenterait un rabais d’environ 10% si l’on tient compte du cours actuel (448 CHF, état au 4.3.2016). Si le nombre de parts ordinaires par dépôt-titres ne suffit pas pour donner droit à une part ordinaire, le dividende versé de 10 CHF sur chaque part ordinaire restera sur le compte. Le dividende avec réinvestissement
cours
NOUVEAU: DIVIDENDE LUCRATIF AVEC RÉINVESTISSEMENT EN PARTS ORDINAIRES
en parts ordinaires n’est, lui non plus, pas soumis à l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques en Suisse. – Bonus: le compte d’épargne bonus de la Banque WIR vous permet de profiter d’un taux d’intérêt de pointe: dès que votre dépôt-titres auprès de la Banque WIR comporte au moins 25 parts ordinaires, vous bénéficiez, en plus du taux d’intérêt de base de 0,2%, d’un bonus pour parts ordinaires de 0,5%. Avec le bonus pour argent frais de 0,3%, vous pouvez atteindre sur le compte d’épargne bonus un taux d’intérêt absolument unique en son genre de 1,0% (les bonus sont dus à chaque fois sur un dépôt jusqu’à 50 000 CHF au maximum), état: 4.3.2016.
18.0 1.13
Les parts ordinaires de la Banque WIR sont des papiers-valeurs à fort potentiel générant un dividende attrayant. En achetant maintenant des parts ordinaires, vous profitez, au mois de mai déjà, du premier dividende. (jour de versement du dividende 20 mai 2016 – ex dividende 23 mai 2016).
* Il est évident que la performance passée de la part ordinaire de la Banque WIR ne saurait constituer une garantie pour l’évolution future du titre.
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Qui profite du dividende spécial avec réinvestissement en parts ordinaires? Pour 40 parts ordinaires par dépôt-titres (voir encadré Dividende avec réinvestissement en parts ordinaires), les titulaires reçoivent automatiquement une part ordinaire. Pour les parts ordinaires restantes, le dividende crédité de 10 CHF sur chaque part ordinaire reste sur le compte correspondant. Compte tenu du cours actuel de 448 CHF (état 4.3.16), le rapport de 40:1 est très attrayant. Le dividende avec réinvestissement en parts ordinaires n’est pas non plus soumis à l’impôt sur le revenu pour les particuliers domiciliés en Suisse. Jusqu’au 20 mai 2016 (dernier jour de négoce avant le versement du dividende), il est possible de compléter par achat le nombre de vos parts ordinaires de manière à ce qu’il atteigne 40 ou un multiple de 40. Ainsi, les titulaires de parts ordinaires profiteront entièrement du dividende avec réinvestissement en parts ordinaires.
Dividende avec réinvestissement en parts ordinaires
Lorsqu’un client dispose de plusieurs dépôts-titres, les titres des divers dépôts ne sont pas additionnés pour le réinvestissement en parts ordinaires. Exemple Daniel Dupont1 a deux dépôts-titres (par exemple dépôttitres privé et dépôt-titres de l’entreprise) Dépôt 1: 85 parts ordinaires Dépôt 2: 35 parts ordinaires Pour le dépôt-titres 1, Daniel Dupont se voit créditer de 850 CHF (85 × 10 CHF). De ce montant, 800 CHF sont réinvestis en 2 parts ordinaires (nouveau portefeuille: 87 parts ordinaires). Les 50 CHF restants demeurent sur le compte correspondant. Pour le dépôt-titre 2, l’entreprise de Daniel Dupont se voit créditer un montant de 350 CHF (35 × 10 CHF) sur le compte correspondant. 1 Nom
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fictif
Augmentation du capital
Lors de la prochaine assemblée générale, le conseil d’administration proposera également une augmentation du capital. Cette dernière est nécessaire en raison des prescriptions relatives aux fonds propres et en raison de la forte croissance de la Banque WIR, en particulier dans le domaine des crédits. Tous les titulaires de parts ordinaires recevront de plus amples informations relatives à l’augmentation du capital après l’assemblée générale du 18 mai 2016.
Dans le passé, le placement en parts ordinaires a été des plus lucratifs, tant du point de vue de l’évolution des cours à long terme que de celui du versement annuel du dividende. La performance réalisée jusqu’ici par la part ordinaire de la Banque WIR ne constitue cependant nullement une garantie pour l’évolution future du titre. Tous les placements sont soumis aux fluctuations du marché, ce qui nécessite une tolérance correspondante aux risques de la part de l’investisseur.
Acheter des parts ordinaires Les ordres d’achat peuvent être adressés à la Banque WIR par le biais du service Internet-Banking de la Banque WIR, par courrier postal (Banque WIR, division Finances/Parts ordinaires, case postale, 4002 Bâle), par téléphone (0848 947 948) ou par fax (061 277 93 08). Les parts ordinaires se négocient le premier et le troisième vendredi de chaque mois auprès de la Bourse interne de la Banque WIR ou chaque jour bancaire ouvrable sur la plateforme OTC de la Banque Cantonale Bernoise. ROLAND SCHAUB
Davantage d’informations sous: www.wir.ch/partsordinaires ou www.wir.ch/epargner-bonus ou (épargner en général) www.wir.ch/epargner
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UN RÔLE POUR LA BANQUE WIR Nous connaissons la Française Mélanie Laurent avant tout comme chanteuse et comme actrice (par exemple dans le film de Quentin Tarantino «Inglourious Basterds») mais saviez-vous qu’elle est également réalisatrice? En collaboration avec Cyril Dion, elle a ainsi réalisé le documentaire cinématographique de deux heures intitulé «Demain» qui a gagné un César au mois de février. La Banque WIR. soc. coopérative y joue également un rôle.
Cyril Dion (à droite) lors de la préparation de l’interview de Hervé Dubois, responsable de la communication de la Banque WIR en 2014, et avec Mélanie Laurent (photo à droite).
Le système WIR pour les PME est unique en son genre dans le férents protagonistes. «Pour nous, il était important de montrer monde entier, et des équipes cinématographiques de tous les que les instruments pour un monde meilleur existent déjà, dit pays du monde se rendent ainsi régulièrement à Bâle pour y réaMélanie Laurent, et tous ceux qui ont vu le film peuvent ainsi se liser leurs tournages et leurs interviews. Les 8 et 9 septembre dire: ‹voilà quelque chose que je pourrais faire, moi aussi!›» Un 2014, c’était au tour d’une équipe française de s’intéresser au nouvel usage de l’argent pourrait également éliminer les injusfonctionnement de la monnaie tices et les conflits au niveau complémentaire WIR. «Le monde économique. Dans le chapitre «(…) la grande pertinence de ‹Demain›, c’est de démontrer que entier parle de ce qui ne fonc«Une économie pour demain», toutes ces initiatives ont un point commun: privilégier le petit, le local et l’investissement des citoyens plutôt que leur tionne pas correctement sur le film thématise ainsi l’argent assentiment passif.» notre planète mais nous, nous WIR qui ne porte pas intérêt et Arnaud Gonzague, «Le Nouvel Observateur» voulons montrer de quoi le qui est réservé aux marchés lomonde pourrait avoir l’air à caux ou nationaux. l’avenir», expliquent les réalisateurs Mélanie Laurent et Cyril Le film a tout d’abord été diffusé depuis le mois de novembre derDion, en parlant de leur film «Demain». Ce dernier emmène les nier en France avant d’être lancé également en Suisse romande. Il spectateurs pour un voyage les menant vers des hommes et des sera présenté dans les cinémas de Suisse allemande et dans divers institutions de dix pays distincts qui font énormément de choses autres pays européens probablement à partir de fin mai 2016. de manière tout à fait différente. Le film présente des idées neuves et durables en matière de formation, de production de DANIEL FLURY produits alimentaires, de démocratie ou de production d’énergie www.demain-lefilm.com de manière à ce que les spectateurs puissent s’identifier aux difwww.facebook.com/demain.lefilm 9
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7 QUESTIONS À L’APPRENTIE La Banque WIR soc. coopérative forme en permanence jusqu’à six apprentis auprès de son siège principal à Bâle. Chaque année, nous vous présentons l’un d’entre eux. Aujourd’hui, c’est au tour de Jenny Zaugg qui se trouve actuellement en deuxième année.
As-tu* trouvé ton métier de rêve auprès de la Banque WIR? On me considère comme très ordrée et j’aime beaucoup aider les gens. Tout cela explique pourquoi mon métier de rêve serait «policière». Après avoir travaillé quelque temps avec des petits enfants, j’ai récemment décidé de faire un apprentissage d’employé de banque. Il s’agit d’une bonne base pour toutes les autres professions commerciales et pourrait également constituer plus tard – après avoir travaillé quelques années auprès d’une banque – un tremplin pour la profession de policière. À plus long terme, je ne m’y verrais cependant pas dans l’administration mais plutôt en engagement dans les rues, plus précisément auprès de la police criminelle!
Dans quelle mesure connaissais-tu la Banque WIR avant le début de ton apprentissage? Ce n’est que lors de mon stage préliminaire que j’ai appris l’existence de la particularité propre à la Banque WIR, c’est-àdire le système WIR. Cela m’a beaucoup intéressée car c’est ce qui permet à la Banque WIR de se démarquer des autres banques.
Comment expliques-tu à quelqu’un le système WIR en une seule phrase? Le système WIR se base sur une monnaie complémentaire reconnue qui génère presque automatiquement des commandes additionnelles et la constitution d’un réseau très précieux pour les petites et moyennes entreprises.
T’arrive-t-il de dépenser de l’argent WIR? Oui. Outre un montant WIR que tous les collaborateurs de la Banque WIR reçoivent chaque année et peut atteindre 300 francs – en fonction du degré d’engagement –, je me fais payer 50 francs de mon salaire en WIR. J’aime bien manger et aller au restaurant et j’utilise cet argent dans les restaurants bâlois qui font partie du système WIR. 10
Sais-tu aussi cuisiner? Tout le monde dans ma famille se débrouille très bien en cuisine, et tous aiment préparer plus particulièrement des mets de viande assez élaborés. J’ai déjà essayé à plusieurs reprises d’adopter une alimentation végétarienne mais je n’y arrive pas: lorsque ma mère prépare de l’émincé, par exemple, je ne peux pas résister … Ma propre spécialité – mais aussi mon hobby en plus du jogging et du fitness – est la préparation de biscuits et de tartes. Lorsqu’il s’agissait de choisir une formation, j’ai ainsi également fait des stages dans des boulangeries. Finalement, j’ai choisi de poursuivre cette activité en tant que hobby et non en tant qu’activité professionnelle.
Dans quel département de la Banque WIR travailles-tu actuellement? J’ai passé du centre de conseils aux guichets de la succursale et travaillerai bientôt auprès de la comptabilité financière. Le travail auprès de la succursale est très intéressant et je préfère les contacts directs avec la clientèle aux contacts téléphoniques. Je reçois également beaucoup de compliments de la part des clients mais cela n’est pas forcément seulement lié à ma propre personne: la qualité d’un grand nombre de nos prestations de services est à ce point imbattable que de nombreux clients rentrent chez eux très satisfaits. Le compte du 3e pilier lié 3a TERZO par exemple intéresse tellement de monde que je pourrais faire tout le processus d’ouverture de compte en dormant.
Recommanderais-tu à l’une ou l’autre de tes connaissances un apprentissage auprès de la Banque WIR? Pas si quelqu’un s’intéresse au Private Banking car ce n’est pas une activité de la Banque WIR. Sinon, clairement oui: les diverses activités sont intéressantes et l’encadrement dont bénéficient les apprentis est excellent. De plus, la Banque WIR fait beaucoup pour une bonne dynamique de groupe. Tout cela nous unit et l’on se sent très bien encadré. INTERVIEW: DANIEL FLURY * Les collaborateurs de la Banque WIR se tutoient.
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Jenny Zaugg n’est pas devenue boulangère, mais sa famille et ses amis peuvent néanmoins se réjouir régulièrement de produits de boulangerie préparés de manière professionnelle – ici un gâteau au chocolat.
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ÉPARGNE FLEXIBLE AVEC LA BANQUE WIR RÉORGANISATION DES COMPTES D’ÉPARGNE
L’ancien «compte d’épargne» porte, dès à présent, le nom de compte d’épargne bonus. Il bénéficiera, comme jusqu’à présent, d’un taux d’intérêt de base de 0,2%. La dénomination «compte d’épargne» concernera un nouveau type de compte. Le compte d’épargne 60+ ne subit aucune modification.
Le nouveau compte d’épargne bénéficie d’un taux d’intérêt de 0,15%. Son point fort réside dans le fait qu’il est possible d’en retirer jusqu’à 30 000 CHF par trimestre sans avis de résiliation. Ce compte d’épargne bonus (anciennement «compte d’épargne»), doté de possibilités d’optimisation, était et reste moins attrayant en matière de retrait puisque la limite de retrait se monte à 25 000 CHF par semestre civil. De plus, à partir de 2017 et pour le compte d’épargne bonus, le bonus pour argent frais versé sur le compte d’épargne bonus disparaîtra lors de tout retrait en cours d’année, même si le compte devait être réalimenté par la suite. Voici les principales caractéristiques des trois types de comptes d’épargne:
Taux d’intérêt (État au 1er avril 2016)
Compte d’épargne (nouveau)
Compte d’épargne bonus (anciennement «compte d’épargne»)
0,15%
0,2% 0,4% + bonus de 0,5% pour parts ordinaires + bonus de 0,3% pour argent frais
Limite pour taux d’intérêt 500 000 CHF
Compte d’épargne 60+ (sans modification)
500 000 CHF
300 000 CHF
Limite bonus
–
50 000 CHF
–
Retraits sans avis de résiliation
30 000 CHF par trimestre civil
25 000 CHF par semestre civil
10 000 CHF par mois civil
Particularités
Pour les clients privés, plusieurs comptes par personne sont possibles
Perte du bonus pour argent frais en cas de retrait (à partir de 2017)
Usage
Épargne à court et Épargne à moyen et long terme; moyen terme à flexibili- possibilité d’optimisation du taux té élevée d’intérêt
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Pour épargner à partir de 60 ans avec un taux d’intérêt attrayant et une flexibilité élevée
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CONSEIL
Le nouveau compte d’épargne convient à toute personne qui désire épargner dans un certain but et prévoit avec certitude de procéder à un ou plusieurs retraits par compte d’épargne dans l’intervalle d’une année civile. Un tel compte d’épargne peut par exemple être utilisé afin d’épargner régulièrement un certain montant destiné au paiement des impôts, ceci au moyen d’un ordre permanent. Un autre compte peut servir à constituer un capital pour une acquisition bien précise. Si un retrait devait dépasser la limite de 30 000 CHF pour laquelle un avis de résiliation trimestriel est nécessaire, il est possible de résilier le montant correspondant trois mois plus tôt. www.wir.ch/epargner www.wir.ch/epargner-bonus
Jusqu’à 1% d’intérêt sur le compte d’épargne bonus Le compte d’épargne bonus (anciennement «compte d’épargne») constitue la solution idéale pour tous les clients qui désirent placer leur argent à un taux d’intérêt supérieur et ne prévoient pas de procéder à un retrait. Grâce aux taux d’intérêt de base très attrayant de 0,2%, les titulaires de parts ordinaires (à partir de 25 parts déposées dans le dépôt-titres de la banque WIR) bénéficient d’un taux d’intérêt de 0,7%. Les clients qui ne possèdent aucune ou moins de 25 parts ordinaires bénéficient d’un taux d’intérêt de 0,5% s’ils versent au moins 5000 CHF. En tirant profit
des deux possibilités d’optimisation, vous bénéficiez aussi bien du bonus pour parts ordinaires que du bonus pour argent frais et donc d’un taux d’intérêt de pointe d’un total de 1%. Avez-vous des questions relatives à l’assortiment de comptes d’épargne de la Banque WIR? Notre centre de conseils répond à vos appels du lundi au vendredi et de 7 h 30 à 18 h au numéro suivant: 0848 947 948. DANIEL FLURY
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LA PLUS ANCIENNE VILLE DE SUISSE A ÉTÉ «OLYMPIC TOWN» PENDANT QUATRE JOURS SPECIAL OLYMPICS: NATIONAL WINTER GAMES À COIRE Plus de 550 athlètes en situation de handicap mental ont participé aux National Winter Games de Special Olympics à Coire. Et en leur sein: 15 volontaires de la Banque WIR soc. coopérative.
La Banque WIR fait partie des sponsors de Special Olympics Switzerland et peut, en outre, compter sur le fait que des collaborateurs s’engagent au niveau privé lors de ces manifestations sportives organisées en faveur d’athlètes en situation de handicap mental. Lors des National Winter Games de Coire, il y aurait eu un risque de grelotter si l’engagement absolu et l’enthousiasme de plus de 550 skieurs, snowboarders, adeptes de ski de fond et joueurs de unihockey n’avaient pas garanti de merveilleux moments et beaucoup de chaleur venant du cœur. Début mars, notre photographe Paul Haller a parcouru la manifestation pendant les quatre jours qu’elle a duré – de la cérémonie d’ouverture avec Christa Rigozzi et Bernhard Russi jusqu’à la cérémonie de clôture avec le conseiller fédéral Guy Parmelin – afin d’immortaliser quelques impressions d’un événement sportif qui n’a lieu que tous les quatre ans. DANIEL FLURY www.specialolympics.ch
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Reto Hunziker, Volker Strohm et Ruedi Frehner.
BRÈVE INTERVIEW DE VOLKER STROHM, PORTE-PAROLE MÉDIAS DE LA BANQUE WIR De Berne à Coire, presque 400 kilomètres en dix jours: Ruedi Frehner et Reto Hunziker, du projet social de course à pied RUEDIRENNT, ont récolté d’importants fonds qui ont permis, entre autres, de financer l’ensemble des médailles attribuées lors des National Winter Games de Special Olympics. La Banque WIR était également présente lors de cet engagement: le porte-parole médias Volker Strohm était l’homme qui œuvrait à l’arrière-plan au sein du projet RUEDIRENNT, responsable du site web et de la présence dans les médias sociaux – de plus, il lui arrive également de chausser, lui-même, ses baskets.
Quelles sont les impressions qui demeurent après dix jours de The Special Run for Special People? Volker Strohm: Principalement, un tas d’émotions. Lors de nombreuses étapes, RUEDIRENNT a visité des institutions auprès desquelles vivent et travaillent des athlètes participant à Special Olympics. Ils ont été nombreux à nous recevoir et à venir courir avec nous sur les derniers mètres avant les étapes intermédiaires – avant de nous divertir ensuite lors d’excellents repas par des présentations musicales et autres.
On peut donc dire que le quatrième projet RUEDIRENNT était à nouveau un succès? Certainement. Dès que nous suscitons des émotions et que nous arrivons à émouvoir les gens, nous avons atteint notre objectif. Soutenir des personnes qui ne vivent pas toujours une vie facile, c’est quelque chose de merveilleux. Or, cette année, nous avons pu particulièrement bien réussir à «absorber» toute cette cordialité.
Et au niveau financier? The Special Run for Special People visait le financement de trois projets concrets: les médailles des National Winter Games 2016 de Special Olympics, la participation à la course Kerzerslauf pour l’association bâloise Blind Jogging s’adressant à des personnes en situation de handicap visuel et, pour terminer, le camp d’été de l’association Quack pour enfants en situation de surpoids. Nous avons clairement atteint cet objectif – et je tiens à remercier très cordialement à toutes les donatrices et tous les donateurs. Le montant définitif des dons ainsi que d’autres détails relatifs à la mise en œuvre du projet seront publiés sur notre site web www.ruedirennt.ch.
Pourquoi le projet RUEDIRENNT connaît-il un tel succès? 100 pour cent des dons sont destinés à des projets clairement définis. Il n’y a donc pas de charges administratives, et l’argent n’est pas simplement versé à des institutions. Je suis ainsi en mesure d’expliquer à chaque donateur comment l’argent sera utilisé.
Et quelles conclusions personnelles tires-tu de ton arrivée à Coire? Même si je ne suis qu’un adepte de course à pied classique, j’ai beaucoup de plaisir à faire partie de l’histoire de RUEDIRENNT en raison de l’amitié qui me lie à Ruedi et à Reto. Personnellement, je ne suis pas tout à fait satisfait: après environ 50 kilomètres sur les deux premières étapes, la fièvre m’a empêché d’atteindre le nombre de kilomètres visé au cours de la deuxième semaine du projet. Cependant, l’arrivée à Coire m’a bien dédommagé de ces efforts – des moments que personne ne pourra plus me prendre. INTERVIEW: DANIEL FLURY
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LA SUISSE EN PLEINE FIÈVRE DES TUNNELS Rien de plus naturel que la Suisse fasse partie des pays de la planète qui comptent le plus de tunnels: si l’on désire permettre à la population de se rendre, en train ou en voiture, de A à B par la voie la plus directe dans un pays montagneux, il faut construire ponts et tunnels. Grâce au oui du souverain au deuxième tunnel routier du Gothard le 28 février dernier, à l’inauguration du tunnel ferroviaire de base du Gothard du 1er juin et à la présentation de projets gigantesques et visionnaires à réaliser sur le Plateau, l’année 2016 entrera clairement dans les annales de l’histoire des tunnels. Une exposition est dédiée jusqu’au 22 juin à un autre tunnel ferroviaire: le tunnel du Grenchenberg – le plus long tunnel du Jura avec presque 8,6 kilomètres – est désormais centenaire.
Aujourd’hui, une foreuse de tunnels peut atteindre une longueur de 450 mètres. Sur l’image, le montage de la foreuse utilisée pour la construction du tunnel de base du Lötschberg (1999). Sa tête foreuse a un diamètre de 9,4 mètres. Pour la construction de tunnels routiers, il est nécessaire d’utiliser des diamètres de percement plus larges. Ainsi, une tête foreuse de presque 14 mètres de diamètre est utilisée pour le percement du tunnel d’assainissement du Belchen de 3,2 kilomètres de long dont les travaux ont commencé le 9 février.
La longue histoire suisse des tunnels a commencé il y a 300 ans lorsque le Tessinois Pietro Morettini a fait exploser en 1707 le tunnel de l’Urnerloch de 64 mètres de long à travers un rocher dans les gorges de la Schöllenen, ce qui a contribué à rendre plus sûr, pour les courriers pédestres et les mulets, le passage pardessus le Gothard à partir de 1708 – en effet, avant cette date, le sentier qui suivait, en cet endroit, une paroi abrupte, était régulièrement emporté par la Reuss. Avec ce premier tunnel, Morettini a peut-être marqué d’un signe funeste les tunnels qui allaient être réalisés par la suite dans notre pays: les frais de construction de 3080 thalers français dépassaient de 83% les frais budgétés. La solution du problème était aussi ancienne que moderne: le péage a simplement été augmenté jusqu’à ce que le déficit soit 18
couvert. Il aura fallu plus de 120 ans pour que l’Urnerloch et les sentiers par-dessus le col en direction du Tessin soient élargis et améliorés. À partir de ce moment-là, les diligences pouvaient traverser le Gothard, ce qui, 50 ans plus tard, n’était toutefois plus guère attrayant: le 1er juin 1882, le premier train traversait le Gothard. Le tunnel ferroviaire de 15 km de long a vite volé la vedette à la route empruntant le col en raison de sa sécurité, de son indépendance des intempéries et du gain de temps.
Des tunnels de 1143 kilomètres de long Le tunnel de base du Gothard sera également inauguré officiellement un 1er juin mais en 2016, après 17 ans de construction. Ce tunnel de 57 km, le plus long du monde, fait passer le nombre de
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Objectif Grimsel En 2016, la fièvre des tunnels a également saisi les Bernois et les Valaisans. Le massif encore vierge du Grimsel devrait ainsi être percé d’un tunnel ferroviaire qui relierait Meiringen et Oberwald dans la vallée de Conches. Les tunnels les plus longs nécessaires à cet effet mesureraient 8,3 km. Swissgrid est le catalyseur de ce projet présenté au mois de février dernier. Il s’agit de la société qui exploite le réseau suisse des conduites à tension maximale. Cette dernière participerait aux coûts pour un montant d’environ 600 millions CHF et pourrait ainsi, en échange, poser ses conduites, qui passent actuellement par le col du Grimsel, le long du tracé et à travers les tunnels. Si tout fonctionne comme prévu, le premier chemin de fer à voie étroite pourrait parcourir cette distance de 22 kilomètres pour la première fois en 2025 déjà.
Percement d’un tunnel sous le Plateau
kilomètres de tunnels routiers et ferroviaires en Suisse à 1143. De ce fait, ces tunnels mis bout à bout sont aussi longs que la distance entre Berne et Madrid à vol d’oiseau. Avec une part de 720 kilomètres, les 559 tunnels ferroviaires sont clairement majoritaires. Les amateurs de tunnels comptent cependant également les galeries de drainage parmi les tunnels. Dans ce cas, les galeries d’une longueur de 789 kilomètres sont encore plus longues que les tunnels ferroviaires. Les 361 tunnels routiers actuels verront également leur nombre augmenter au plus tard en 2027, car le 28 février 2016, le peuple suisse a accepté la construction d’un deuxième tunnel routier à travers le Gothard. Ce projet de 2,8 milliards CHF sera lancé en 2020 et suivra en parallèle l’actuel tunnel de 16,9 km.
Le projet Cargo sous terrain présenté au mois de janvier 2016 pourrait représenter une nouvelle dimension de la construction de tunnels. L’idée de transférer le transport de marchandises sous terre a germé dès 2001 auprès de la Haute École spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest. Le premier tunnel de 67 kilomètres de long, d’un coût de 3,5 milliards CHF, enterré à une profondeur entre 20 et 60 m, devrait relier Härkingen et Zurich. À partir de 2030, des containers sur roues transporteraient des marchandises dans un sens comme dans l’autre, 24 heures sur 24 mais à une vitesse assez basse de 30 km/h, ce qui contribuerait à décongestionner le trafic en surface. Un consortium constitué des poids lourds que sont les CFF, Swisscom, la Poste, la Ville de Zurich et IG Detailhandel (Coop, Migros et Manor) ainsi que la société Cargo-Tube soutiennent ce projet à financement privé. De ce fait, ce projet a de bonnes chances d’être réalisé plus rapidement que Swissmetro: ce train souterrain à sustentation magnétique pour passagers devait relier dans une première phase les centres de Berne, Lucerne, Zurich et Winterthour puis les villes de Genève, Bâle, Saint-Gall, Coire et Sion. Depuis des années, ce tunnel sous vide qui permet d’atteindre des vitesses de 500 km/h, n’arrive cependant pas à décoller et se voit désormais concurrencé par Cargo sous terrain – du moins en ce qui concerne la sollicitation du sous-terrain entre Genève et Lausanne. L’ingénieur en constructions Rudolf Mettler, délégué de ProSwissmetro, n’y voit cependant aucun problème: «Notre tracé se trouverait à une profondeur de 50 à 100 mètres et donc bien plus bas que Cargo sous terrain.» Pour rapprocher encore Berne et Zurich, le réseau ferroviaire existant sera agrandi sur le Plateau. Alors que les discussions portaient jusqu’à présent sur une variante de 5 milliards CHF comportant deux tunnels entre Rupperswil et Zurich, il ne s’agit désormais plus que d’un seul tunnel d’un seul tenant de 28 kilomètres de long. 19
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L’avantage de cette solution réside dans le fait qu’il ne serait nécessaire de construire que deux portails d’entrée au lieu de quatre et que le tracé plus direct permettrait de réduire encore davantage le temps du voyage. Le Parlement débattra probablement en 2018 du message relatif à cette extension du réseau ferroviaire.
Dégradation ou fermeture Les tunnels ne se construisent pas pour l’éternité, du moins pas s’ils datent du siècle dernier, voire du XIXe. Le tunnel du Bötzberg, réalisé en 1875 et long de 2,5 kilomètres, entre Effingen et Schinznach, est un goulet d’étranglement dans le réseau des NLFA. Ce printemps commencent ainsi les travaux pour un nouveau tunnel du Bötzberg plus large. Ce dernier sera parallèle à l’ancien tunnel qui ne servira ensuite plus que comme tunnel d’entretien et de sauvetage. Il se pourrait bien que les jours du tunnel du Weissenstein de la BLS soient comptés. Depuis 1908, ce dernier relie Soleure à Gänsbrunnen, c’est-à-dire à Moutier. Aujourd’hui, il doit être assaini pour un coût oscillant entre 100 et 170 millions CHF, selon que les mesures de construction et techniques sont prévues pour 25 ou 50 ans. Comme ce parcours sert surtout au transport de personnes régional et que le degré de couverture des frais est inférieur à 30%, la Confédération n’est pas sans autre d’accord de participer au financement. Il faut en effet d’abord prouver qu’il n’existe pas d’offres alternatives d’un meilleur rapport coûtsutilité – par exemple un bus rapide qui passerait par Balsthal et Oensingen. Alors que les experts planchent encore sur leur analyse, un comité «Weissensteintunnel erhalten» (pour le maintien du tunnel du Weissenstein) s’est formé. Ce n’est pas par hasard que l’initiative est venue du district de Thal, situé sur le côté nord du tunnel: en dehors de la zone alpine, il s’agit du seul district suisse dont la population n’a pas augmenté entre 2010 et 2013. La fermeture du tunnel rendrait le district de Thal encore moins attrayant en tant que lieu d’habitation et place économique.
À qui appartient le sous-sol? La propriété du sol entraîne celle du dessous et du dessus, du moins «dans toute la hauteur et la profondeur utiles à son exercice» (article 667 du Code civil suisse). Aujourd’hui, cet article est interprété de telle façon qu’un propriétaire d’une parcelle peut installer sur son terrain des sondes géothermiques jusqu’à une profondeur de 300 ou 400 mètres afin de chauffer ou de refroidir son immeuble. Si un canton ou la Confédération devaient prévoir, par la suite, de réaliser en cet endroit un tunnel ou une décharge définitive, le propriétaire du sol devrait obtenir un dédommagement 20
Percement du tunnel du Grenchenberg 1911–1915: outre 360 tonnes d’explosifs, le tunnel a également vu l’emploi de la perceuse à percussion et à air comprimé Meyer qui avait déjà fait ses preuves lors du percement du tunnel de faîte du Lötschberg (1906–1913).
L’avenir du premier tunnel du Jura est régulièrement en jeu. Depuis 1914, le tunnel du Hauenstein, inauguré en 1858 et d’une distance de plus de 2 kilomètres entre Sissach et Olten – un tunnel de faîte comportant une forte déclivité –, ne peut plus concurrencer le nouveau tunnel du Hauenstein. Ce dernier est un tunnel de base de plus de 8,1 kilomètres qui appartient aux tunnels ferroviaires les plus fréquentés de Suisse. Grâce à l’initiative de l’association Hauenstein-Bahn, l’ancien tunnel est encore utilisé par le «Läufelfingerli» qu’une locomotive à vapeur tire parfois au cours des mois d’été.
Un tunnel gratuit pour la Suisse Le tunnel mono voie du Grenchenberg de la BLS, long de presque 8,6 kilomètres, n’est pas le plus ancien mais bien le plus long des tunnels du Jura. Il doit son existence non seulement au canton de Berne qui souhaitait disposer d’une liaison plus rapide et plus directe avec ses communes outre-Jura. Le projet a principalement été favorisé par la France qui cherchait à disposer d’une alternative plus directe à la route Pontarlier–Vallorbe–Lausanne–tunnel du Simplon–Italie. Avec la construction de la Bern–Lötschberg–Simplon-Bahn (BLS) et du tunnel du Lötschberg (1906–1913), les dés en étaient jetés: la France s’engageait en faveur du
correspondant. En principe cependant, le sous-sol appartient au canton correspondant en tant que chose sans maître et biens du domaine publique (art. 664). Le canton d’Argovie est le premier canton à avoir régi par une loi l’usage du sous-sol en date du 1er mars 2013. La «Loi sur l’utilisation du sous-sol profond et l’exploitation de matières premières» ne s’applique pas aux sondes géothermiques, aux tunnels et aux conduites souterraines de câbles: ces derniers font l’objet ou non d’une autorisation sur la base d’une demande de permis de construire usuelle. La loi argovienne ne règle donc les procédures que pour les cas dans lesquels les investisseurs entendent exploiter le sous-sol dans le cadre de la géothermie – à une profondeur de plusieurs kilomètres
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raccourcissement de la ligne existante de Delle, c’est-à-dire de Bâle vers Bienne et Berne (qui passait par Moutier et Tavannes) et donc en faveur du tunnel entre Moutier et Granges, du côté sud du Jura. Un traité entre la Suisse et la France, l’achat d’actions de la BLS pour 6 millions CHF par les Chemins de Fer de l’Est français et un emprunt obligataire à 4% d’un montant de 15 millions CHF du Crédit Français Paris ont permis de concrétiser le projet. Entre 1911 et 1915, plus de 1000 ouvriers – presque tous des mineurs italiens – ont percé le tunnel du Grenchenberg. Dans le tunnel, les travaux avançaient 24 heures sur 24, six jours sur sept, avec trois équipes. L’accès au portail sud, situé à une altitude de 484 mètres, aura été assuré par la construction de viaducs. Ces derniers ont modifié l’apparence de Granges tout comme les Italiens ont amené vie et bonne humeur à la petite ville horlogère assoupie avec leur propre quartier appelé Tripoli. Ces derniers ont également amené un peu de sang neuf, comme en témoignent aujourd’hui les nombreux noms de famille d’origine italienne dans l’annuaire téléphonique de Granges. Avec 25,7 millions CHF, le tunnel aura pu être réalisé à un coût inférieur de 300000 CHF au budget et n’a pratiquement rien coûté à la Suisse. Une exposition documente cette histoire très intéressante du tunnel jusqu’au 22 juin 2016 au musée historique de Granges (Kultur-Historisches Museum; www.museumgrenchen.ch).
Tunnels et pyramides? Malgré tout cela, il n’est peut-être pas tout à fait correct de considérer les Suisses comme un peuple de constructeurs de tunnels. Comme le rappelait un drapeau albanais lors de la cérémonie de percement du tunnel de base du Ceneri (15,4 km) en janvier 2016 – la photo a été largement reprise par les médias suisses avec la question «En ont-ils le droit?» –, ce sont principalement des étrangers qui se sont chargés des travaux les plus difficiles – et qui ont, par conséquent, également payé le plus lourd tribut: des Italiens, des Allemands et même des citoyens d’Afrique du Sud dans le cas des galeries verticales d’aération du tunnel de base du Gothard.
– ou pour extraire des ressources naturelles. Dans les domaines de l’énergie nucléaire, de la protection des eaux ou encore lors de la conception et de l’autorisation de grandes infrastructures de circulation, c’est de toute manière la Confédération qui a le dernier mot. Une coordination est nécessaire Le sous-sol risque-t-il un émiettement similaire à celui qui caractérise le paysage? Le droit fédéral de l’aménagement du territoire ne règle pas explicitement l’usage ordonné du sous-sol. Il y a quelques années de cela, l’Association suisse des géologues avait tenté d’attirer l’attention sur le fait
En effet, l’expertise de creuser un tunnel à l’horizontale n’équivaut pas forcément à l’expertise nécessaire pour en faire de même à la verticale. C’est à ce moment-là que le savoir-faire acquis dans les mines d’or et de diamant d’Afrique du Sud devient précieux. Quelque gigantesque qu’un tunnel puisse être, finalement on ne voit de lui pas beaucoup plus que deux trous noirs. Le matériau d’extraction est, lui aussi, traité et recyclé de manière typiquement helvétique, par exemple pour le béton projeté sur les parois du tunnel. Pourtant, les 28 millions de tonnes – ou 13 millions de mètres cube – de pierres qui ont été extraits du tunnel de base du Gothard auraient tout de même permis de construire cinq pyramides de Kheops! Dans ce cas, Christian Kracht aurait dû reformuler la phrase «D’autres grands peuples de l’histoire ont construit des pyramides. Quant à nous, nous avons percé des tunnels» dans son ouvrage «Ich werde hier sein im Sonnenschein und im Schatten» (Je serai présent au soleil et à l’ombre; 2008)…
Des cabines en lieu et place de tunnels Les tunnels sont également très populaires dans les grandes villes et accueillent parfois des trams. Ce n’est pas le cas en Suisse. Si l’on fait exception des très courts tronçons souterrains du réseau de trams de Zurich, seule la ville de Lausanne dispose d’un métro qui relie, depuis 2008, Ouchy à Épalinges. Ce métro ne semble pas avoir un caractère exemplaire, même pas en Suisse romande. Là-bas, diverses villes préfèrent réfléchir à des téléphériques pour décharger leurs centres et relier des quartiers entre eux. Le Grand Conseil du canton de Fribourg salue ainsi l’idée de relier par téléphérique la gare, l’hôpital cantonal et une nouvelle zone de développement proche du raccordement autoroutier de Fribourg Sud. Cette installation de 1,5 kilomètre de long, dont le coût est fixé à environ 25 millions CHF, pourrait entrer en service dès 2021. Des projets similaires existent pour le tronçon Morges–Tolochenaz ainsi que dans les villes de Lausanne (Vallon–CHUV) et Genève. DANIEL FLURY
que l’utilisation accrue et de plus en plus variée du sous-sol – par exemple également pour le stockage de CO2 – risque de déboucher sur des conflits et des risques. Une utilisation parcimonieuse et orientée à l’avenir des sous-sols – et donc la coordination entre la Confédération et les cantons – serait ainsi nécessaire afin de léguer aux générations futures un sous-sol qui pourra «être exploité durablement». Cet avertissement n’est pas resté sans suite. Dans le cadre de la deuxième étape de la révision de la loi fédérale de l’aménagement du territoire, l’exploitation durable du sous-sol a été prévue comme un principe de planification. Le projet de message sera présenté au Conseil fédéral mi-2017. 21
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UN VENT NOUVEAU SOUFFLE EN SUISSE ROMANDE
PHILIPPE MALOBERTI EST LE NOUVEAU RESPONSABLE DE LA SUCCURSALE DE LA BANQUE WIR À LAUSANNE Depuis le 1er septembre 2015, c’est Philippe Maloberti qui tient les rênes de la succursale WIR de Lausanne en sa qualité de nouveau responsable. En avril de l’année passée, ce passionné d’équitation était entré au service de la succursale de Zurich en qualité de conseiller pour clients entreprises. Il a grandi à Zurich en tant qu’enfant bilingue, est déjà au bénéfice d’une longue expérience professionnelle en Suisse romande et adore relever de nouveaux défis – des conditions idéales pour cette tâche des plus exigeantes.
Le nouveau responsable de la succursale de la Banque WIR à Lausanne, Philippe Maloberti (31), est parfaitement qualifié et bénéficie déjà d’une très large expérience professionnelle dans diverses branches. Il a débuté sa carrière professionnelle par un apprentissage de commerce qu’il a ensuite complété par une maturité professionnelle en cours d’emploi auprès d’une entreprise commerciale. Après une absence relativement longue pour service militaire – Philippe Maloberti a le grade de capitaine –, il a suivi les cours de la Haute école spécialisée en économie à Brugg pour y décrocher le diplôme de gestionnaire d’entreprise HES (Bachelor of Science in Business Administration). Récemment, il a également acquis le diplôme de Master of Advanced Studies (MAS) en Business Consulting.
Bilingue à Fribourg/Freiburg Après sa formation auprès de la Haute école spécialisée (HES), Philippe Maloberti a été nommé responsable régional des ventes d’Aldi Suisse SA chargé de l’encadrement de trois succursales du canton bilingue de Fribourg. Philippe Maloberti était parfaitement outillé pour cette tâche au niveau linguistique puisqu’il a grandi en tant qu’enfant bilingue dans le canton de Zurich. Avec sa mère, il parlait toujours le suisse-allemand et avec son père le français.
WIR – mais de quoi s’agit-il? C’est en sa qualité de conseiller pour clients entreprises de la Neue Aargauer Bank AG (Credit Suisse Group) qu’il est entré en contact pour la première fois avec le système WIR. En effet, un compte WIR apparaissait dans le bilan de nombreux de ses clients. Philippe Maloberti se souvient d’avoir demandé ce dont il s’agissait. Sur la base des réponses, il a pu se faire une idée approximative du système WIR. 22
Le responsable de la succursale de Lausanne, Philippe Maloberti, veut renforcer la présence WIR en Romandie.
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L’équipe de la Banque WIR à Lausanne (de gauche à droite): Antoine Berger, Francesca Costa, Helene Lischer et Philippe Maloberti. (Absents de la photo: Basil Schubiger et Raphael Dewarrat.)
Ce n’est que dans le cadre de sa candidature en tant que conseiller clients auprès de la Banque WIR qu’il a commencé à étudier plus en détail le système WIR. «La notion de réseau et les avantages qui y sont liés, par exemple le recrutement de clients additionnels et le fait de générer un chiffre d’affaires additionnel m’ont tout de suite convaincu», explique Philippe Maloberti. Cela a finalement été déterminant pour sa décision de se faire engager par la Banque WIR. «La Banque WIR constitue pour ses clients PME un partenaire professionnel et digne de confiance», souligne-t-il.
La Suisse romande fonctionne autrement Philippe Maloberti connaît la mentalité des Romands: «J’ai eu l’occasion d’apprécier la Suisse romande dès ma toute première activité professionnelle à Fribourg.» Selon lui, les Romands sont particulièrement ouverts aux contacts directs avec la clientèle. «Cela facilite bien entendu le travail des conseillers à la clientèle car ces derniers sont, le plus souvent, les bienvenus et les clients les écoutent volontiers», explique Philippe Maloberti. Bien que les Romands soient en principe ouverts, il n’est pas simple de les convaincre. Ceci se manifeste avant tout chez les clients entreprises. Ils sont encore nombreux à penser que le système WIR ne convient qu’à la Suisse allemande et ne fonctionne pas correctement en Suisse romande. «On peut répartir les participants WIR actuels en Suisse romande grosso modo en deux groupes», ajoute Philippe Maloberti, «les uns se disent enthousiastes du système WIR alors que les autres pensent qu’il n’existe que bien trop peu de possibilités pour placer la monnaie WIR.» Il est effectivement vrai que les Romands sont souvent obligés de dépenser leur argent WIR en Suisse allemande. «Or, c’est quelque chose qu’ils n’aiment pas faire», souligne Philippe Maloberti, «car ils préfèrent faire des affaires avec d’autres Romands. C’est là que nous devons intervenir.»
Objectifs ambitieux Il existe donc une volonté de mieux ancrer et d’élargir nettement le système WIR en Suisse romande. «L’objectif fixé est de gagner partout nettement plus de participants et plus particulièrement dans des branches dans lesquelles le système WIR n’est pratiquement pas présent», souligne Philippe Maloberti. La Suisse romande recèle un potentiel très important. Alors qu’environ 110 000 des 550 000 PME suisses au total se trouvent en Suisse romande, la Suisse romande ne compte à peine que la moitié du nombre de participants du demi-canton de Bâle-Campagne. «Je suis heureux de pouvoir compter sur une équipe motivée et bien rodée pour pouvoir m’atteler à cette tâche avec succès», souligne Philippe Maloberti (voir encadré en page 24).
Offensive d’information «Pour que le système WIR atteigne une plus grande notoriété en Suisse romande, nous organisons, entre autres, d’importantes manifestations d’information», explique Philippe Maloberti. La première manifestation «Vivez le réseau!» organisée en octobre dernier a remporté un succès réjouissant: environ 150 personnes – la moitié des personnes n’étaient pas des participants WIR – ont participé à cette soirée qui était organisée dans les locaux de l’École hôtelière de Lausanne et abordait les caractéristiques uniques du système WIR et ses avantages pour les chefs d’entreprises. Parmi les intervenants se trouvaient, entre autres, le chef d’entreprise WIR Jean-Daniel Descartes qui participe avec succès depuis 30 ans au système WIR, Sophie Favez, présidente du groupe WIR de Suisse romande, Kornel Tinguely, membre du conseil d’administration de la Banque WIR, Hervé Dubois, ancien responsable de la communication de la Banque WIR, et finalement aussi Philippe Maloberti. Dans son intervention, ce dernier n’a pas 23
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Francesca Costa en train de conseiller une cliente au guichet.
manqué de souligner qu’il faudrait qu’un plus grand nombre de PME de Suisse romande utilisent le franc WIR pour que le système fonctionne mieux. Avec une part de 1,2% des PME, le système WIR en Suisse romande n’a pas encore atteint la taille critique. Philippe Maloberti et son équipe de collaborateurs peuvent également compter sur le soutien du groupe WIR de Suisse romande, respectivement sur celui de sa présidente Sophie Favez et de son entreprise Essence de marque. «Sophie Favez nous soutient en ce qui concerne la planification de l’ensemble de nos activités marketing», explique Philippe Maloberti, «parmi lesquelles il faut tout particulièrement mentionner l’organisation des manifestations WIR-Economy-Club en Suisse romande.»
Fribourg et Neuchâtel… … sont les prochains lieux où se tiendront les manifestations de la série «Vivez le réseau!» – en mai à Fribourg et en juin à Neuchâtel. «Il faut régulièrement souligner cette idée de réseau, la prise en compte mutuelle des participants WIR et l’augmentation du chiffre d’affaires qui y est liée, ceci afin de gagner de nouveaux participants», ajoute Philippe Maloberti.
Cavalier passionné Philippe Maloberti s’est très rapidement fondu dans son nouvel environnement. Depuis octobre dernier, il occupe son propre appartement à Lausanne. Lorsqu’il retourne à Zurich ou quand son amie vient le visiter à Lausanne, ils apprécient un bon repas en commun, font une excursion dans la région ou de longues promenades avec le chien. Par ailleurs, Philippe Maloberti est un passionné d’équitation et de chasse. En tant que cavalier cependant, il ne poursuit aucune ambition sportive et se contente de faire des promenades à cheval dans la nature – et au moins une fois par année en ville de Zurich autour du «Böögg», lors du cortège du Sechseläuten. ROLAND SCHAUB
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Une équipe solide La succursale de Lausanne dispose actuellement d’une équipe de 5 collaborateurs (y compris le responsable de la succursale). – Helene Lischer travaille depuis septembre 2014 auprès de la Banque WIR, bénéficie d’une riche expérience en tant que conseillère pour clients privés et soutient activement la succursale pour les travaux administratifs. – Antoine Berger travaille depuis 10 ans auprès de la Banque WIR. Il dispose d’une longue expérience dans tous les domaines spécialisés. Il conseille les clients dans la partie occidentale de Vaud et dans les cantons du Jura et Neuchâtel. – Basil Schubiger (actuellement au service militaire) fait un stage d’une année auprès de la succursale de Lausanne et travaillera ensuite en qualité de conseiller. Durant son service militaire, il est remplacé par la conseillère clients expérimentée Francesca Costa. – Depuis le 1er avril 2016, Raphael Dewarrat travaille en tant que conseiller clients entreprises de la Banque WIR à Lausanne. Il s’occupe de la région de Fribourg et du Chablais (VD). Raphael Dewarrat dispose d’une riche expérience dans le secteur des crédits et connaît très bien les activités bancaires. Philippe Maloberti travaille depuis le 1er septembre 2015 en tant que responsable de succursale à Lausanne. Selon lui, les expériences faites jusqu’ici en tant que nouveau responsable de succursale en Suisse romande ont toutes été très positives. Il s’occupe de la région de Genève et des financements d’importants projets de construction en Suisse romande. «Je suis fier de cette équipe bien rodée et très motivée à Lausanne et me réjouis de la future collaboration qui sera, je l’espère, couronnée de succès», conclut Philippe Maloberti.
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NOUVELLE ÉCONOMIE – UNE SUISSE INADAPTÉE? De jeunes PME innovantes décollent chaque année. Mais beaucoup d’autres restent au sol, non pas faute d’idées, mais en raison de sources de financement insuffisantes... entre autres…
La Suisse, pays sans ressources naturelles, est dépendante de la compétitivité de son économie. La volonté politique d’aller de l’avant se lit dans l’excellence des hautes écoles et dans le nombre
de projets innovants qui en émergent. Mais les projets ne font pas les entreprises, et c’est sur ce plan que le modèle suisse montre aujourd’hui ses limites. 25
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Gabriel Gomez: «À partir de 5 à 10 millions, cela devient difficile.»
C’est tout particulièrement le financement de ces projets innovants, risqué par nature, qui serait aujourd’hui insuffisant. Au Parlement, le conseiller aux États lucernois, Konrad Graber, et le conseiller national vaudois, Fathi Derder, se sont adressés au Conseil fédéral. Le Vaudois a aussi publié l’année dernière un livre au titre éloquent: «Le prochain Google sera suisse (à dix conditions)» (Editions Slatkine). Selon lui, les décideurs suisses se sont endormis sur leurs lauriers. Et la prospérité pourrait s’en aller aussi vite qu’elle est venue si le pays ne monte pas plus résolument dans le train de la nouvelle économie.
Plus de capital risque Pour subvenir aux besoins financiers nécessaires au développement et au décollage des PME de demain, beaucoup évoquent la mise à contribution des caisses de pension. Dans une motion de 2013, Konrad Graber évoquait l’exemple américain: «Aux États-Unis, les caisses de pension investissent par exemple quelque 5% de leurs fonds sous forme de capital-risque. Les principaux moteurs de la croissance américaine, comme Intel, Google, Genentech, Amgen, HP, etc. ont tous été financés par du capital-risque.» Le Conseil fédéral se montrait alors peu disposé à imposer une politique de risque aux caisses, dont la mission première implique justement à ne pas trop en prendre.
Fonds prudents Cette prudence se lit dans l’expérience des gérants de fonds spécialisés. La Fondation de placement Renaissance avait été créée pour investir et accompagner le développement des PME technologiques. Depuis une dizaine d’années, elle a déplacé graduellement son activité vers des sociétés en reprise par son propre 26
management ou en phase de transition familiale. «Ce sont typiquement des sociétés suisses qui ont 10 ou 20 ans d’existence, un chiffre d’affaires compris entre 20 et 80 millions CHF actives essentiellement à l’international», cerne Christian Waldvogel, Managing Partner. Chaque groupe de placement formé de 8 entreprises cible un rendement de 6 à 10%, avec une volatilité réduite par rapport aux actions cotées. En revanche, ne peut investir dans des start-up qui n’ont pas encore de produits ou qui n’ont pas véritablement amorcé leur développement commercial. Les performances sont trop aléatoires, les placements plus volatils, inadéquats avec la politique de placement de la Fondation Renaissance.
Autogoal pour la Suisse À Lausanne, Gabriel Gomez gère pour Defi Gestion un fonds de capital-risque plus petit, d’une quinzaine de millions CHF, spécifiquement destiné aux jeunes entreprises technologiques («venture»). «Les aides au développement de projets ne manquent pas. Mais elles sont plus difficiles à décrocher lorsque la start-up a besoin de 5 à 10 millions CHF pour croître», explique-t-il. Ce fonds a été initié et est alimenté par des acteurs traditionnels (caisses de pension, banque, entreprises). «Normalement, lorsqu’on a un fonds comme celui-ci, l’étape suivante consiste à en créer un deuxième. Il n’y avait pas d’appétit des investisseurs pour la suite.» Il conseille aussi la Fondation FIT qui aide des start-up innovantes à finaliser des premiers produits. «Depuis 3 ans, 37 entreprises sont rentrées dans le processus, et 16 ont reçu un financement. Mais pratiquement toutes l’auraient mérités, au vu de la qualité des projets présentés.» Le manque de financement est donc clairement identifié. Et la
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Claire Gadroit : «Les jeunes entrepreneurs ont besoin d’un réseau.»
Oscar Recouso: «J’ai dû apprendre à mettre des priorités.»
situation serait plutôt moins bonne qu’il y a quelques années, affirme Gabriel Gomez: «Les business angels et des fonds de capital-risque étrangers sont donc de plus en plus actifs sur ce terrain.» Le problème est que si un investisseur californien se manifeste, l’entreprise peut tout aussi bien déménager aux ÉtatsUnis.» C’est la démonstration de l’autogoal que s’inflige la Suisse, selon l’expression du conseiller national Fathi Derder.
l’intégration des données des lauréats des prix romands au GEM est en cours.
Peur de l’échec Les PME de demain ne manquent pas que de sous. Dans son livre, Fathi Derder appelle à une stratégie numérique nationale, à une politique d’accueil des «cerveaux étrangers»… D’autres acteurs mettent en lumière des manques plus subtils. La Haute école de gestion de Fribourg (HEG-FR) collabore à une étude internationale en matière d’entrepreneuriat. Ce rapport, intitulé Global Entrepreneurship Monitor (GEM), révèle un manque relatif de volonté, en Suisse, de se lancer dans des activités entrepreneuriales et une peur de l’échec, un phénomène particulièrement prononcé parmi les jeunes (18–24 ans). Le phénomène est attesté par le réseau Rezonance, qui s’est intéressé aux lauréats des nombreux prix à l’innovation. «Rien qu’en Suisse romande, une cinquantaine de prix sont décernés. Les récompenses prennent la forme de dotation financière, d’accompagnement, de coaching, de visibilité», expose Claire Gadroit, General Manager. Pourquoi tous ces projets ne deviennent-ils pas des entreprises à succès? Pour mieux le comprendre, Rezonance organise La Suisse des Talents où sont invités lauréats et finalistes de ces prix. «Ils nous confirment que gagner leur donne beaucoup d’énergie, mais qu’ensuite la motivation retombe. On voit qu’ils ont besoin d’un réseau, de possibilités d’échanger entre eux.» Pour aller plus loin,
Réseau manquant Pour Claire Gadroit, qui évolue dans ce milieu au quotidien, la solitude du porteur de projet n’est pas un leurre. Et l’adoption de la «posture» du chef d’entreprise n’est pas automatique. «Ils nous disent souvent que ce n’est pas un coach qui va leur dire comment réussir. Ils ont davantage besoin du témoignage d’un entrepreneur qui a franchi le cap et qui a réussi.» Des événements sont organisés dans cette direction. Et parfois, ça marche. Témoignage d’Oscar Recouso, qui avait lancé sa société Altura, après avoir entendu le speech d’un jeune chef d’entreprise à succès: «Son message avait été: ‹Lancez-vous!› Pour lui, il y a beaucoup de projets. Mais une idée qu’on ne met pas en pratique ne vaut rien. Cela m’avait boosté. Je me préparais déjà à franchir le pas. Mais on peut y passer sa vie, surtout si on est, comme moi, perfectionniste. Un moment, il faut se lancer, même si tout n’est pas prêt.» «J’ai été directeur du marketing pendant près de 10 ans. Mais quand on démarre un business, il faut être partout. À l’admin, à la compta, aux opérations, à la gestion des employés… J’ai dû découvrir les rôles de l’entrepreneur! J’ai surtout dû apprendre à mettre des priorités. J’ai dû poser ma casquette de perfectionniste et aller à l’essentiel, penser à la productivité.» Décideurs, financiers, jeunes entrepreneurs, Suisses, encore un effort! VINCENT BORCARD
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LA «TÊTE DADA» PRENDRA CONGÉ AU COURS DU CENTENAIRE DU DADAÏSME
La «Tête Dada» de Sophie Taeuber-Arp sur le billet de 50 francs de la série 8.
2016 sera l’année du 100e anniversaire du mouvement dadaïste. Or, c’est précisément en cette année d’anniversaire que va disparaître l’un de nos accompagnateurs dada quotidiens: Le billet de banque de 50 francs avec le portrait d’une figure de proue du mouvement dada, Sophie Taeuber-Arp, et la représentation d’une «Tête Dada» sera remplacé, à partir du 12 avril prochain, par la nouvelle coupure de 50 francs. D’ici à 2019, toutes les coupures de la nouvelle série de billets de banque – il s’agit de la 9e série depuis la fondation de la Banque nationale suisse en 1907 – auront été mises en circulation. 28
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Le premier billet sur territoire suisse : «Cent thalers de cinq francs français» de la collection de la DC Bank à Berne.
Avec 38 ans, la coupure de 50 francs de la 3e série de billets de banque* de 1918 a été la seule à rester en circulation aussi longtemps que l’actuelle coupure de 50 francs de la 8e série de 1995. Cette dernière n’aura cependant atteint une durée de 21 ans que parce que la mise en œuvre technique des caractéristiques de sécurité des nouvelles coupures aura été plus complexe que prévu. Ce n’est que maintenant, depuis le 6 avril 2016, que l’on sait quelles sont les caractéristiques de sécurité et quels sont les motifs qui ont été retenus pour les nouveaux billets de la 9e série. Il ne s’agit plus de personnages historiques mais de motifs qui présentent la Suisse en tant que lieu de rencontre et se réfèrent à des thèmes tels que l’humanisme, le dialogue, le vécu ou la créativité. La graphiste zurichoise Manuela Pfrunder n’est pas sortie gagnante du concours lancé en avril 2005 pour la conception de la nouvelle série de billets de banque. De l’avis du jury, ses maquettes classées au deuxième rang étaient «un peu banales» et
pas très innovatrices. Manuela Pfrunder a néanmoins obtenu le mandat pour la mise en œuvre parce que son concept – selon le jury – recourt à toutes les techniques d’impression disponibles et témoigne d’une intense réflexion sur les thèmes proposés.
Trois séries de billets de banque en vigueur Le 12 avril, la nouvelle coupure de 50 francs sera le premier des six nouveaux billets de banque à être émis. Environ six mois plus tard suivra le billet de 20 francs. D’ici à 2019, l’ensemble de la nouvelle 9e série aura été mis en circulation. À l’heure de mettre sous presse, la rédaction WIRPLUS ne savait pas encore quand les billets de la 8e série, qui se trouvent actuellement dans nos portes-feuilles, n’auront plus cours légal. La 6e série lancée en 1976 avec Francesco Borromini sur le billet de 100 francs – elle a été remplacée en 1995 directement par la 8e, la 7e ayant été un billet de réserve – est encore échangeable 29
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Peter A. Vonlanthen, CEO de la DC Bank à Berne, présente les premiers billets de banque suisses: «bons» de la Deposito-Cassa (voir page 29).
Les timbres d’achat de la Banque WIR datant des années 30 et 40 causaient quelques petits problèmes juridiques.
jusqu’au 1er mai 2020. À partir de 2019 et jusqu’au 1er mai 2020, on pourrait donc théoriquement se permettre de régler un achat avec trois billets de banque différents, issus des trois différentes séries (6e, 8e et 9e).
forés en leur milieu, ce qui permettait de les diviser encore davantage en unités de 5 et de 50 centimes. L’objectif de cet exercice était d’amplifier le chiffre d’affaires WIR car très souvent, de petites sommes étaient payées en francs suisses et non avec de la monnaie WIR afin d’éviter le remplissage pénible d’un ordre de virement (comparable à un chèque). «Désormais, tout le monde peut également payer en WIR ses consommations d’une valeur de 50 centimes, chercher un petit quelque chose au magasin et utiliser ses avoirs WIR pour ses petits achats afin d’épargner son argent comptant…», écrit l’ancien journal WIR le 20 novembre 1936. Les commerces qui acceptaient ces timbres devaient les coller dans un carnet qui devait ensuite être envoyé à la coopérative à Zurich – puis, à partir de 1942, à Bâle – pour donner droit à un avis de crédit sur le compte.
Noir et blanc et écriture manuscrite Peter A. Vonlanthen ne sait pas dans quelle mesure le premier billet de banque sur sol suisse était difficile à falsifier. Le CEO de la DC Bank Deposito-Cassa de Berne veille sur plusieurs exemplaires de «billets» d’une valeur de 100 thalers français de cinq francs. Apparemment, l’on faisait alors confiance aux signatures manuscrites sur les billets du président de la commission des finances de la ville de Berne et du secrétaire de commission ainsi qu’au numéro de billet et à la date d’émission qui y étaient également inscrits à la main. Les billets en possession de la DC Bank Deposito-Cassa datent de 1849, la première série de 50 pièces avait cependant déjà été mise en circulation lors de la fondation de la banque en 1825. Du papier en lieu et place de métal? À Berne, il semble que la crainte de la destruction et de la perte de ce moyen de paiement moderne était très présente. Cependant, les billets ont néanmoins été très rapidement acceptés car ils étaient faciles à conserver et à transporter – et il ne fallait plus s’inquiéter de la volatilité du cours du métal argent.
Monnaie WIR sous forme papier Depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative en 1934, la monnaie WIR est une monnaie purement scripturale. Il ne pourrait d’ailleurs en être autrement car l’émission de pièces de monnaie et de billets de banque est un monopole de la Banque nationale suisse. La Banque WIR a osé en 1936 une petite incursion dans le royaume de l’argent imprimé avec la première émission de timbres d’achat d’une valeur de 10 centimes WIR et de 1 franc WIR. Ces timbres émis sous forme de carnets étaient per30
Les participants WIR étaient expressément invités à n’utiliser les timbres WIR qu’une seule fois et à ne pas les transmettre tels quels. En effet: «Tout contrevenant à ces instructions serait coupable d’un délit contre les dispositions de la loi sur la Banque nationale et les dispositions WIR.» Bien entendu et malgré cet avertissement, des petits malins ont laissé circuler de tels timbres en les utilisant comme moyen de paiement, à l’instar des billets de banque et des monnaies – ils s’économisaient ainsi la taxe qui était due lorsque le carnet de timbres était crédité sur le compte du bénéficiaire. Après quelques années, la Banque WIR a donc abandonné ces timbres d’achat comme possibilité de paiement. Aujourd’hui, la Banque WIR mise bien entendu également principalement sur des moyens de paiement électroniques. DANIEL FLURY
* Aperçu de toutes les séries de billets de banque suisses: www.snb.ch (> Billets et monnaies)
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LICENCIEMENT: ABUSIF, MAIS VALABLE Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il est possible de licencier quelqu’un sans raison, en tout temps et de manière tout à fait subite. Même les licenciements abusifs sont valables. La seule protection dont bénéficient les personnes concernées est celle de pouvoir exiger, devant un tribunal, un dédommagement.
Malgré toutes leurs différences relatives au sexe, à l’âge et à la profession, les cinq chômeurs ci-dessous avaient néanmoins tous une chose en commun: un licenciement peu glorieux.
Vincent Vincent avait très bien travaillé pendant quatre ans et était même parvenu à accéder à la direction élargie. Quelques mois plus tard, il s’est vu signifier son licenciement – sans avertissement et sans motif. Son emploi a simplement été confié à la fille du propriétaire de l’entreprise qui venait de terminer ses études.
Sylvie L’employeur de Sylvie s’était toujours exprimé de manière très positive au sujet de son travail. En pensant aux motifs indiqués pour justifier son licenciement, elle n’arrive toujours pas à surmonter sa colère. Après avoir évoqué son désir d’avoir des enfants, peu après son voyage de noces, elle s’est vu, elle aussi, signifier son congé. Motivation: l’entreprise ne peut porter le risque d’un congé-maternité en haute saison.
Jacques Jacques, par contre, semble devoir payer pour avoir été le seul à oser reprocher à son employeur le cumul d’un nombre exagéré d’heures supplémentaires. Semaine après semaine, lui et ses collègues devaient ainsi fournir de nombreuses heures de travail supplémentaires. L’employeur convoquait ainsi ses magasiniers à très court terme, parfois même le samedi. Sa vie familiale et sa santé souffraient de ces sollicitations. Après avoir exigé une meilleure planification du travail, il a été le seul à être licencié dans le cadre d’une restructuration.
Anne Tout au fond d’elle-même, Anne, âgée de 57 ans, avait compris que ces trois autres soient licenciées. Sa propre situation était tout à fait différente: sans enfants, elle n’avait vécu que pour son entreprise et avait souvent travaillé en soirée, au-delà des heures normales de travail de bureau. Après 20 ans d’un engagement exceptionnel et d’excellentes prestations de travail, les petites
«jeunettes» du secrétariat avaient tant et si bien réussi leur «mobbing» qu’elle s’était fait finalement licencier. Pourtant, n’était-ce pas elle qui avait même accepté de travailler le samedi lorsque c’était nécessaire? Elle avait également attendu un tel engagement en faveur de l’entreprise de la part de ses collègues plus jeunes, mais ces dernières s’en allaient au plus tard à 17 heures. On l’avait donc purement et simplement congédiée, sous prétexte qu’elle n’était plus capable de travailler en équipe.
Pierre Pierre, lui aussi, a été congédié deux ans avant sa retraite pour prestations de travail insuffisantes. Il a, lui aussi, considéré que ce licenciement était non seulement peu correct, mais surtout abusif. S’il est vrai qu’il n’était plus très motivé, il faisait néanmoins son travail et satisfaisait aux attentes de son employeur. Malgré cela, il a été congédié après plus de 20 ans de bons et loyaux services.
Tous les licenciements sont valables Ces cinq personnes très fâchées étaient bien d’accord sur un point: leurs licenciements leur semblaient à tel point inéquitables qu’ils devaient forcément être abusifs et donc nuls. L’État allait forcément les soutenir contre un tel sale coup. Or, c’est précisément là qu’ils se trompaient: même s’il devait apparaître qu’ils étaient abusifs (voir plus bas), leurs licenciements étaient néanmoins valables. La protection contre les licenciements permet uniquement aux personnes licenciées sans raison valable d’obtenir, devant le juge, un dédommagement dont le montant maximal correspond à six salaires mensuels. Le droit du travail suisse applique le principe de la liberté de licenciement. À chaque nouvelle occasion, le Tribunal fédéral souligne qu’un rapport de travail peut être résilié en tout temps, par les deux parties, sans motifs. La résiliation d’un contrat de travail ne nécessite donc ni une bonne raison, ni un avertissement. On peut engager quelqu’un comme on peut le licencier. De ce fait, il est également possible de licencier quelqu’un sans avertissement préalable. 31
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De tels licenciements, qui sont parfois difficiles à comprendre pour la personne concernée, mais ne violent pas un degré minimal de respect et de considération, ne sont pas abusifs. C’est justement le cas du licenciement de Vincent.
Dans quels cas un licenciement est-il abusif? Un licenciement n’est abusif que lorsqu’il contrevient au principe de la bonne foi (art. 2 CC). Dans un tel cas, l’employeur risque d’être tenu de verser un dédommagement à la personne licenciée. Lorsque la protection contre les licenciements abusifs a été intégrée au droit du travail il y a bientôt trois décennies, le législateur mentionnait encore des groupes de cas exemplaires. Il déterminait ainsi la gravité supposée de la violation de la bonne foi.
Licenciement en raison inhérente à la personnalité de l’autre partie: L’engagement illimité d’Anne en faveur de son entreprise fait partie de sa personnalité. Un licenciement motivé par cet engagement serait donc abusif. 32
Si, toutefois, cette caractéristique est en lien avec les rapports de travail ou nuit à la collaboration, le licenciement ne sera pas abusif, quand bien même le motif indiqué n’est pas recevable. Anne a fourni d’excellentes prestations de travail et a vécu pour son entreprise. Pourtant, son exigence de voir les autres collaborateurs fournir le même engagement a contribué à rendre nettement plus difficile la collaboration avec ses collègues. De ce fait, son licenciement n’a pas été considéré comme abusif.
Licenciement en raison de l’exercice par l’autre partie d’un droit constitutionnel: Par contre, le licenciement de Sylvie était clairement abusif et ceci pour plusieurs raisons. Le mariage est un droit fondamental protégé et la volonté d’avoir des enfants fait partie de la personnalité. Un licenciement pour ces raisons est donc abusif.
Licenciement seulement afin d’empêcher la naissance de prétentions juridiques de l’autre partie résultant du contrat de travail:
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De plus, le licenciement de Sylvie empêche cette dernière de faire valoir les droits que lui confère la loi en cas de grossesse.
Licenciement parce que l’une des parties fait valoir de bonne foi des prétentions du contrat de travail: Par contre, Jacques a été licencié non pas pour des droits dont il allait pouvoir bénéficier prochainement, mais bien parce qu’il faisait valoir des droits justifiés découlant du droit du travail – à savoir la réduction d’un nombre trop élevé d’heures supplémentaires cumulées. Un tel licenciement de revanche est un cas classique de licenciement abusif. Un licenciement est également abusif lorsqu’il est donné parce que l’employé remplit un devoir légal ou fait partie d’un syndicat. Dans la pratique, un tel licenciement est rare car les responsables ont vite appris à planifier les licenciements en évitant les motifs de licenciement problématiques. De ce fait, les dispositions relatives au licenciement abusif ont été, au mieux, une petite consolation, mais jamais une protection efficace contre les licenciements injustes.
La montagne a accouché d’une souris – ou tout de même un peu plus? Au cours de ces dernières années, le Tribunal fédéral a développé une tendance vers la protection, par le biais du licenciement abusif, de collaborateurs plus âgés, employés depuis de nombreuses années au sein d’une entreprise. Le caractère abusif d’un licenciement peut découler non seulement des motifs indiqués, mais également de la façon dont la partie qui résilie le contrat exerce son droit. Même si une partie considère que le licenciement est conforme au droit, il convient de tenir compte de l’exigence d’exercer le droit avec ménagement. La partie concernée doit ainsi, plus particulièrement, jouer franc jeu et ne pas user de manœuvres qui contredisent clairement au principe de la bonne foi.
Une manière de procéder sans le ménagement qui convient en matière de licenciement peut rendre ce dernier abusif: Dans le cas de Pierre, licencié pour prestations de travail insuffisantes peu de temps avant son départ à la retraite, le Tribunal fédéral a confirmé un arrêt cantonal. Ce dernier a considéré que le licenciement était abusif. Bien que Pierre ne montrait effectivement qu’une motivation à travailler insuffisante et que ses prestations de travail se situaient environ à un cinquième en dessous de celles de ses collègues, le tribunal a considéré que son employeur n’avait pas agi avec tout le ménagement qui aurait convenu. Bien que l’employeur lui ait recommandé, dans le cadre
de l’entretien de qualification, de ne pas réduire encore son engagement au travail, il ne lui avait pas moins assuré qu’on avait encore besoin de lui. Le collaborateur a donc pu en conclure qu’il n’avait pas à craindre de licenciement. Lorsque ce dernier est néanmoins survenu, cette manière de procéder a été considérée comme abusive. Un employeur qui avait pris garde de tout faire pour motiver son collaborateur, en particulier par le biais d’un entretien, d’un programme de coaching et d’un soutien professionnel, a néanmoins dû verser un dédommagement de deux salaires mensuels parce qu’il n’avait pas suffisamment attiré l’attention du collaborateur sur le fait que, si rien ne changeait, il pourrait fort bien se voir licencié.
La violation de l’obligation de protection de la personnalité de l’employé en cas de licenciement litigieux rend le licenciement abusif: Une violation de l’obligation de protéger la personnalité de l’employé est également donnée lorsque l’employeur, en cas de problème avec le climat de travail, respectivement en présence d’un conflit du travail, n’a pas pris toutes les mesures que l’on pouvait attendre de sa part afin de calmer la situation. Ainsi, l’employeur qui ne fait rien pour éviter les cas de mobbing viole son obligation de protéger la personnalité de ses employés. Envers Anne, l’employeur avait respecté son obligation de protéger sa personnalité, car le licenciement n’a été prononcé qu’après divers entretiens et une médiation externe qui n’avaient cependant apporté aucun résultat.
La communication est fondamentale Les employés qui font valoir un dédommagement doivent être en mesure de prouver qu’un licenciement était abusif. Il est dès lors important de fixer par écrit les échanges avec l’employeur. Il en va de même pour l’employeur qui doit documenter tous les efforts entrepris afin de parvenir à la solution d’un conflit ou le ménagement faisant ainsi preuve dans le cadre d’une procédure judiciaire. En guise de dernière chance pour un entretien, l’employé doit protester par écrit auprès de son employeur, pendant le délai de résiliation, contre le licenciement qu’il considère comme abusif. S’il n’est pas possible d’arriver à un accord, il conviendra de saisir, dans les 180 jours suivants la fin des rapports de travail, le tribunal compétent en matière de litiges liés au droit du travail. Si l’employé omet de protester auprès de l’employeur ou s’il manque le délai très court pour saisir le tribunal, l’employeur ne devra pas verser de dédommagement. PROF. URSULA GUGGENBÜHL
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COMMENT GÉRER CORRECTEMENT LES RÉFÉRENCES Nous sommes nombreux à avoir besoin d’une référence au moins une fois dans notre vie. Une telle référence peut, par exemple, être utile lorsque l’on répond à une offre d’emploi, lorsque l’on cherche un appartement ou encore lors de la conclusion de nouvelles relations d’affaires. Quelles sont les informations que doit, ou plutôt peut donner une telle personne de référence? À quelles conditions est-il possible de contacter une personne/entreprise citée en référence? Les réponses à toutes ces questions aident à gérer correctement les demandes de références.
Une lettre de recommandation sert à confirmer des caractéristiques, respectivement des faits liés à une personne qui ont une certaine importance dans un certain domaine. En d’autres termes: il s’agit le plus souvent d’une confirmation fournie à quelqu’un sous forme écrite et comportant des informations relatives à une autre personne bien déterminée. Il s’agit d’informations confidentielles qui ne sont pas destinées au grand public mais seulement à un cercle restreint de personnes et ceci uniquement sur demande.
Contenu d’une lettre de référence Les informations fournies par une personne citée en référence ne doivent pas obligatoirement se fournir par écrit mais peuvent également l’être oralement – lors d’un entretien téléphonique ou lors d’un entretien personnel. Le plus souvent, ces informations sont cependant transmises par écrit, une prise de contact subséquente par téléphone après réception d’une telle lettre étant sans autre possible – pour des renseignements ou des précisions complémentaires. 34
Que doit contenir une lettre de référence? Les informations relatives à une personne déterminée qui permettent d’identifier cette dernière sont évidemment indispensables: nom, prénom, date de naissance, lieu d’origine/nationalité et adresse. La publication de ces informations est nécessaire et ne devrait cependant pas constituer de problème. Le reste du contenu, essentiellement matériel, d’une telle lettre rédigée par une personne de référence revêt un très grand intérêt. Les points suivants sont particulièrement importants: – destinataire de la lettre (= personne qui reçoit l’information); – motif de la rédaction d’une lettre de référence; – origine/occasion de la relation entre la personne citée en référence et la personne que les références concernent; – durée des relations entre la personne citée en référence et la personne que les références concernent; – degré de satisfaction obtenu dans le cadre des relations entre ces deux personnes; – recommandation d’engager une relation avec la personne que les références concernent.
Lettre de référence d’une banque La lettre de référence rédigée par une banque comportera dans son entête le nom et l’adresse du bénéficiaire des références. Après une introduction précisant l’identité de la personne que les
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références concernent, la lettre indique la date du début des relations d’affaires, ce qui permet de conclure quelle en était la durée. En règle générale, la banque se contente de confirmer que les relations d’affaires ont donné entière satisfaction et qu’aucun élément négatif n’est à déplorer. Une recommandation de la personne que les références concernent n’est pas explicite, bien au contraire: la banque décline toute responsabilité en ce qui concerne les indications fournies dans la lettre de référence et ses collaborateurs. Une telle phrase de conclusion se rencontre régulièrement. Il faut souligner que par la rédaction d’une telle lettre de référence, la personne que les références concernent délie la banque du secret bancaire, ce qui fait apparaître sa qualité de client.
Références fournies par un ancien employeur En règle générale, la lettre de référence d’un ancien employeur va plus loin. Sa structure est similaire et commence par l’adresse du destinataire et les informations relatives à l’identité de l’ancien employé. Le contenu précisera la durée des rapports de travail ainsi que la fonction et les tâches de l’employé. Il est également possible de citer et de souligner des expériences, des capacités ou des événements particuliers. Il peut ainsi s’agir de promotions prononcées pendant la durée des rapports de travail, de séjours à l’étranger, de la réalisation de projets (spéciaux) ou du développement de connaissances linguistiques. Il faut distinguer une telle lettre de référence d’un véritable certificat de travail. La lettre de référence est une déclaration personnelle faite par son auteur sur une base amicale alors qu’avec un certificat de travail, l’employeur ne fait que témoigner objectivement du travail fourni par son employé. Par ailleurs, il n’existe aucun droit légal permettant d’exiger d’une personne qu’elle accepte d’être citée en référence alors qu’il existe un droit légal d’obtenir de l’employeur un certificat de travail.
Seulement avec accord L’obtention de références nécessite l’accord de la personne que ces références concernent, indépendamment du fait qu’il s’agisse de références fournies par écrit ou par oral. L’accord peut être exprès ou tacite. Il est recommandé d’obtenir l’accord correspondant par écrit – par exemple par courriel – pour se prémunir de toute mauvaise surprise. Souvent, la personne que les références concernent agit de sa propre initiative, informe la personne citée en référence et collecte ces références elle-même. Souvent, il existe également une relation personnelle avec la personne que les références concernent. Par conséquent, les références pourront être fournies selon les vœux de la personne concernée et souvent de manière plus étoffée.
Il peut s’agir d’un cas où les références ultérieures sont demandées, d’un commun accord, après transmission et discussion du dossier de candidature dans le cadre d’une recherche d’emploi ou d’appartement. La demande d’informations de référence sans l’accord préalable de la personne que les références concernent n’est pas admissible. Il n’y a donc pas lieu qu’un nouvel employeur potentiel prenne, de sa propre initiative, contact avec les anciens employeurs d’un demandeur d’emploi, même s’il les connaît personnellement. Dans ce cas, il est question d’aspects touchant à la protection des données, respectivement à la violation de droits liés à la personnalité. Exemple: dans le cadre d’une recherche d’emploi, Daniel Ferret*, membre de la direction, apprend que la candidate au poste mis au concours habite dans le même immeuble qu’une collaboratrice de l’entreprise. On peut donc conclure que ces deux femmes se connaissent personnellement. Quoi qu’il en soit, Daniel Ferret doit se taire sur ce fait et ne pas prier cette collaboratrice de lui fournir des références.
Responsabilité pour fausses informations? Des références sont fournies volontairement et souvent sur une base amicale – sans aucun engagement de la personne citée en référence. Il s’agit d’une déclaration personnelle et subjective d’un particulier. Par conséquent, on peut en conclure que l’opinion d’une autre personne pourrait s’en écarter. Par contre, une personne pourrait être rendue responsable du dommage causé par une fausse déclaration faite consciemment, par exemple en relation avec des connaissances ou des expériences professionnelles. Par conséquent, il en va de même pour les certificats de travail. Au moindre doute, il convient d’opter en faveur d’une formulation concise et retenue afin d’éviter toute complication.
Conclusion Les références constituent un excellent instrument pour établir une relation de confiance. Elles servent aussi bien au destinataire qu’à la personne qu’elles concernent, ces deux parties en étant reconnaissantes. La personne que les références concernent n’a guère à craindre de désavantages. Les risques sont nettement moins importants qu’avec un certificat de travail, pour autant que les explications ci-dessus relatives aux fausses informations faites consciemment soient prises en compte. MIRCO LOMBARDI WWW.LOMBARDIPARTNERS.COM * Nom inventé
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LES PME SONT ÉGALEMENT TRIBUTAIRES D’INFRASTRUCTURES DE QUALITÉ
Au cours de ces prochains mois et de ces prochaines années, l’économie suisse doit devenir plus compétitive si elle veut maîtriser les difficultés momentanées qu’elle rencontre actuellement. Une des tâches principales de l’État reste d’assurer pour l’économie le maintien des infrastructures à leur niveau actuel, voire d’atteindre un niveau encore plus élevé qui peut contribuer, par le biais du développement de la concurrence, à une croissance supplémentaire.
Un niveau élevé des infrastructures est le thème principal du plus récent rapport sur les infrastructures dans lequel l’association faîtière economiesuisse formule les exigences pour ces quatre prochaines années qu’elle adresse à la politique. La majorité de ces exigences revêt également une grande importance pour les PME.
Les PME deviennent plus importantes – mais aussi plus sensibles Une année après le choc du franc, la disparition d’emplois et les 36
délocalisations de la production propres à l’industrie suisse à l’exportation ont également des conséquences durables pour les PME. Les petites et moyennes entreprises de notre pays sont ainsi non seulement devenues encore plus importantes en ce qui concerne le maintien des emplois mais elles doivent également faire en permanence la preuve de leur flexibilité plus élevée par rapport à celle des entreprises de plus grandes dimensions. L’État devrait soutenir les PME dans ces efforts plutôt que de leur mettre des bâtons dans les roues. Malheureusement,
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c’est bien plus facile à dire qu’à faire. L’essentiel est d’éviter qu’elles ne soient prises dans une spirale infernale comme c’est le cas de l’industrie des machines et du tourisme.
Mettre l’accent sur la circulation Les PME qui doivent se rendre auprès de leurs clients ou sont tributaires de ce que leurs clients viennent chez eux sont sans doute bien davantage touchés par la baisse de qualité de notre réseau routier constatée par le rapport susmentionné que ce n’est le cas de l’industrie ou de la place financière. La cause en est identifiée: la circulation s’accroît plus rapidement que la population ou l’économie. Ce n’est pas seulement le cas sur le réseau des routes nationales où la circulation a augmenté de 50% depuis l’an 2000. Selon les derniers chiffres disponibles, les Suisses parcourent chaque jour 36,7 kilomètres. 14,7 kilomètres concernent des courses durant les loisirs, 10,9 kilomètres les déplacements pour aller travailler, 4,7 kilomètres pour faire les commissions et seulement 2,5 kilomètres (par tête d’habitant) pour des déplacements professionnels. La surcharge croissante de notre réseau routier provient donc principalement de la consommation et non pas de la production. On peut admettre que la plus grande partie des déplacements professionnels concernent le commerce de détail et les PME. Dans le cas des PME, la plupart des kilomètres sont parcourus pour fournir des prestations de services aux clients – or c’est là que le bât blesse! Depuis 2008, le nombre d’heures perdues dans les embouteillages sur nos routes a doublé. En 2014, plus de 21 000 heures d’embouteillages ont été recensées. Lorsque les routes nationales n’arrivent plus à absorber le volume de circulation, les embouteillages se répandent de plus en plus sur le reste du réseau routier, à l’extérieur comme à l’intérieur des localités. Les embouteilleages causent des dégâts de plusieurs milliards pour l’économie et la société. Ils affectent massivement la ponctualité des livraisons et des prestations de services auprès du client et nuisent, de ce fait, à l’attrait de la place économique suisse, respectivement à notre compétitivité. Une étude internationale de compétitivité, réalisée chaque année par le World Economic Forum, montre à quel point ce phénomène prend de l’ampleur. En 2009 encore, la Suisse disposait de la deuxième meilleure infrastructure routière du monde alors qu’aujourd’hui (2015), elle n’occupe plus que le neuvième rang. Que faire? Il faut absolument que les capacités de fonctionnement de notre réseau routier atteignent très rapidement le niveau de pointe mondial, ce qui nécessite forcément un accroissement des investissements. Le réseau des routes nationales doit être étendu là où les surcharges sont les plus importantes, c’est-
à-dire sur le Plateau. L’extension également nécessaire des routes cantonales et communales doit être mieux coordonnée avec l’extension du réseau des routes nationales. Par ailleurs, il faut mieux répartir la demande de circulation tout au long de la journée. Pour cela, il faut pouvoir flexibiliser les possibilités de travail, de formation et de garde des enfants. Il convient cependant de se demander si le déplacement proposé du transit de poids lourds dans la nuit aurait les effets souhaités. Les PME ne profiteraient guère d’une telle solution. La lutte contre la limitation de la croissance de circulation et du parcage dans les localités assez grandes serait bien plus importante, quand bien même cela n’a pas été mentionné dans le rapport. Cette limitation transforme le service à la clientèle proposé par les PME en une véritable course d’obstacles. On voit ici que la lutte contre la calamité que représente la circulation automobile est également du ressort de la politique communale. Il n’est pas admissible que l’on établisse des budgets équilibrés en restreignant d’autant les investissements dans la construction de routes – une telle façon de faire ne débouchera que sur un transfert caché de coûts vers l’économie, plus particulièrement aux dépens des PME.
Identification d’autres problèmes Le rapport souligne que l’aménagement du territoire représente un important obstacle pour l’extension des infrastructures, par exemple parce qu’il ne tient pas compte de la «troisième dimension». Dans l’intérêt de l’économie, il convient de mieux planifier non seulement la surface, qui est, ma foi, limitée dans notre pays, mais également la hauteur. Ceci exigerait cependant une certaine libéralisation des règlements de construction. Malheureusement, ledit rapport ne va pas jusqu’à dire clairement que le fouillis actuel de règlements de construction dépassés, hétérogènes et absolument non coordonnés représente la cause principale des déficiences en matière d’infrastructures. Par contre, economiesuisse se concentre sur des propositions dont les effets risquent de n’être que peu prometteurs, par exemple l’abolition exigée du monopole sur les lettres dont bénéficie la Poste suisse, à l’instar de ce qui avait été fait avec la libéralisation Swisscom en 1998. Dans le meilleur des cas, une telle mesure ne représenterait pour les PME que quelques centaines de francs par an – bien moins par exemple que pour une banque ou une assurance qui comptent, elles, un très grand nombre de clients. Une telle libéralisation pourrait également échouer, par exemple si le service public assuré par la Poste au niveau national ne pouvait être maintenu que par le biais de subventions. Les auteurs du rapport ont cependant raison lorsqu’ils formulent 37
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leurs exigences relatives à la politique énergétique et qu’ils mettent en garde contre un subventionnement coûteux et peu profitable du courant éolien et photovoltaïque. À l’exception de quelques rares fournisseurs d’installations correspondantes s’adressant à des particuliers, aucune PME n’y trouve un intérêt. Commentaire
Sur la mauvaise pente? Désormais, même l’AVS, jusqu’à présent toujours louée pour son excellente politique de placement, se retrouve dans les chiffres rouges. Quinze cantons accusent un déficit budgétaire et la Confédération clôture cette année ses comptes par un miraculeux et inattendu excédent de 2,3 milliards qui ne sera, cependant, que limité dans le temps – dès 2017, il est fort probable que les déficits soient à nouveau à l’ordre du jour. De ce fait, les financements d’investissements bénéficient d’un sursis. Pour l’instant, les caisses fédérales ne souffrent pas tant des pertes fiscales attendues de la part du secteur financier mais bien davantage du faible cours du pétrole qui réduit, en conséquence, les recettes fiscales sur les huiles minérales et la TVA. Durant l’année en cours, la Confédération ressentira la baisse conjoncturelle dans les chiffres de la TVA. Les pertes fiscales dans le domaine de l’impôt fédéral direct, dues à la régression de l’emploi et aux bénéfices réduits des entreprises, ne devraient cependant se faire sentir qu’en 2017. Contrairement à plusieurs États de l’UE qui sont tributaires de la Banque Centrale Européenne parce que seule cette dernière leur permet d’éviter la banqueroute, nos collectivités publiques se réjouissent encore de finances équilibrées. Les programmes d’économie en cours un peu partout ou ceux qui menacent désormais ont pour conséquence de dégager encore l’argent nécessaire aux investissements publics indispensables dont le financement ne doit donc plus être assuré par des emprunts effectués sur le marché des capitaux. Dans ces conditions cependant, les réformes fiscales vont être plus difficiles à mettre en œuvre. Il est indéniable que l’imposition des entreprises en Suisse doit être modernisée dans l’intérêt de notre compétitivité internationale. Toutefois, il sera difficile de faire avaler au peuple les pertes de recettes fiscales qui y sont
liées. Il est peu probable que les salariés et les consommateurs soient appelés à combler les pertes fiscales dues aux entreprises. Le peuple ne souhaite pas procéder à un hara-kiri fiscal ce qu’il a montré en refusant avec des majorités confortables l’initiative prônant le remplacement de la TVA par un impôt sur l’énergie et l’initiative pour un impôt sur les successions. L’économie n’a pas encore réussi à vendre au peuple la réforme de l’imposition des entreprises 3, quand bien même cette dernière est une nécessité. De plus, l’augmentation prévue de la TVA, destinée à financer la réforme de l’AVS d’Alain Berset, semble gravement compromise. Compte tenu de ces circonstances, il est indispensable de redéfinir partiellement les priorités en matière de politique des dépenses. Dans le cadre des programmes d’économies, les dépenses publiques sont analysées quant à leur nécessité, ce qui n’exclut pas une certaine prodigalité pour certains bénéficiaires de subventions – par exemple l’agriculture. Il faut néanmoins absolument éviter que les futures dépenses liées aux investissements ne soient réduites linéairement. Les embouteillages sur les autoroutes nous coûtent bien davantage que le financement des réseaux des routes nationales et CFF. Il existe des projets concrets au niveau de la Confédération qui accroissent les ponctions effectuées sur l’économie, par exemple les taxes d’incitation prévues par la nouvelle politique énergétique. L’on préconise partout un usage rationnel des moyens engagés. Dans ce contexte, la concurrence contribue à baisser les coûts. Il en va de même pour les investissements dans les infrastructures. Le principe est que l’État doit toujours intervenir lorsque la concurrence n’est pas en mesure d’assurer les services publics minimaux – souhaités par la politique - par exemple dans le domaine des transports publics. Lorsque les prestations de services minimales sont assurées sans que l’État n’intervienne, par exemple dans le secteur de l’énergie, c’est à la concurrence entre les fournisseurs privés qu’il revient d’assurer l’approvisionnement et l’extension future des infrastructures. «Une tâche herculéenne», a constaté Heinz Karrer, président d’economiesuisse, lors de la présentation du nouveau rapport sur les infrastructures. Il faut cependant que les politiciens aient le courage de mener à terme les réformes qui s’imposent. Dans ce contexte, il faut veiller à ce que les intérêts légitimes des PME ne soient pas balayés. Dr RICHARD SCHWERTFEGER
«Une économie saine et compétitive est tributaire d’un engagement adéquat des fonds publics.» 38
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OÙ EST LA PLACE DES FEMMES? «So what», a dit ma femme. «So what.» Sans point d’interrogation. Voici comment elle a sèchement commenté cette histoire que je lui avais racontée, d’un garçon de ferme qui avait été invité à souper au Garrick Club à Covent Garden, au centre de Londres. Vous devez savoir que le Garrick Club est l’un de ces Gentlemen’s Clubs britanniques qui se distinguent par d’épais fauteuils en cuir, d’épais tapis, d’épaisses sculptures figurant d’intrépides époux et d’épaisses bibliothèques qui sentent l’Histoire et dont les serveurs squelettiques sont âgés d’environ 150 ans et s’enfilent chaque matin une canne dans le cou. Le Garrick Club a été fondé en 1831 et l’on ne peut y adhérer qu’au terme d’un délai d’attente de sept ans, au bénéfice d’une recommandation et après avoir surmonté une votation à bulletins secrets. Les membres du club reconnaissent leurs pairs à leur cravate, au nœud papillon ou à leur mouchoir, aux couleurs du club: saumon et vert concombre. Un très grand et très sérieux gentleman veille devant la porte et lorsque quelqu’un, à l’extérieur, le dévisage en luttant contre son ébahissement, son œil d’aigle le constate immédiatement: évidemment, un costume datant des années 70 et un nœud de cravate enfin noué après seulement 39 tentatives: cet individu ne pourra entrer qu’en présence d’un «honourable member», un Officer of the Order of the British Empire, par exemple.
J’ai donc dit à mon épouse, après lui avoir raconté cette histoire des plus étranges: «Te rends-tu compte que nous sommes en 2016 et qu’ils n’acceptent toujours pas de femmes dans leur club? C’est incroyable, non?» Et qu’a donc répondu mon épouse? Elle s’est contentée de hausser les épaules et de dire: «So what. Je n’obtiens pas de billet pour retraité à la caisse du téléphérique. Dois-je considérer que je suis discriminée en raison de mon jeune âge? De plus, les femmes ne sont pas les seules à ne pas pouvoir devenir membres. Toi non plus, pauvre scribouillard, tu n’aurais aucune chance d’y être admis. Les femmes pourraient très bien fonder leurs propres clubs. So what?» En tant qu’Appenzellois, je traîne derrière moi une responsabilité historique en matière d’égalité des sexes et je voulais lui répondre, par exemple: «Il faut pourtant que nous nous ouvrions, que des femmes puissent adhérer aux clubs masculins, que les sociétés de gym féminines acceptent les hommes, que les chœurs d’église accueillent les Musulmans et que les clubs d’Appenzellois s’ouvrent aux Zurichois.» Ma femme s’est contentée de me toiser d’un sombre regard victorien et de marmonner: «Je dirige une équipe de 47 collaborateurs et je réserve mon indignation à des choses bien plus importantes que des clubs masculins.» Mon épouse aurait très bonne façon avec un regard sévère sur un tableau. Cependant, elle est encore plus terrible en vrai.
Et c’est alors que c’est arrivé. Quatre heures d’inspiration ont suivi, avec trois bouteilles, quatre convives et quatre plats, sans cornettes et sans viande hachée. Après l’entrée, «l’officer» a souri en disant: «Nous venons de voter au sujet de l’acceptation des femmes au sein de notre club. J’y étais favorable. Mais, la proposition a été refusée.» Voilà qui a fait chaud au cœur du garçon de ferme car en ce qui concerne l’habitude d’exclure les femmes, il en connaît un rayon. Mais oui, il est Appenzellois. Cependant, il est également coutumier des vagues d’indignation et de protestation consécutives à de telles annonces, à la radio et à la télévision, dans les journaux et sur les blogs. Quoi qu’il en soit, il n’était pas sans avoir remarqué les tableaux de femmes qui ornaient les escaliers de ce club très sélect. Ces dernières ne semblaient pas indignées. Elles se montraient sévères et victoriennes face au courageux visiteur.
WILLI NÄF WILLI NÄF EST AUTEUR INDÉPENDANT ET HUMORISTE. IL VIT DANS LE CANTON DE BÂLE-CAMPAGNE ET EN APPENZELL. WWW.WILLINÄF.CH
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MANIFESTATIONS
IMPRESSUM
Assemblée générale 2016 de la Banque WIR
WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR Avril 2016, 83e année, no 923
18.5.2016 à Bâle (pour coopérateurs/coopératrices)
Rencontre d’automne 2016 5.11.2016, KKL, Lucerne (pour tout détenteur de parts ordinaires) Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web sous www.banquewir.ch ou téléphonez au 0848 947 948.
FOIRE WIR DE ZURICH 24.11.2016–27.11.2016 www.wmzag.ch
Éditrice/rédaction Banque WIR soc. coopérative Auberg 1 4002 Bâle www.banquewir.ch Rédaction Daniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, info@wir.ch, tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76 Traductions Daniel Gasser, Yvorne CLS Communication Layout: fischerundryser, Bâle Impression: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen Mode de parution En janvier, avril, juillet et septembre en français, allemand et italien Tirage: 3500
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