S U L P WIR
rative juillet 2016 é p o o c . c o s IR de la Banque W ts n e li c s le r u o Le magazine p
lusif à Baden c x e l a rm e th t n n environneme u se o p ro p ld o b les hommes l, a ic d é 8 Lorenz Die m l» a in arg e du «groupe m p s u c c o s’ i im a C ent dans les air m le ta n e 12 Marco m e n g pa ey ger vous accom n e W z Corsier-sur-Vev n à re o é L tu si 20 st e n li ap ué à Charlie Ch o v e sé u m e L 24
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FIABLE, VRAI ET ÉQUITABLE ÉDITORIAL
L’Union Suisse des Arts et Métiers (USAM) veut des actes: le Conseil fédéral ayant omis de prendre des mesures visant à faire baisser les coûts de la régulation que supportent les entreprises, l’USAM demande désormais un projet de loi – tout en menaçant de lancer une initiative populaire pour obtenir gain de cause (p. 36). Les sociétés coopératives de grande taille telles que la Banque WIR sentent à leurs dépens que la bureaucratie est en pleine forme. Les comptes individuels statutaires avec présentation fiable – bref le rapport annuel – ne répondent plus à ces exigences: depuis 2015, des états financiers «True and Fair View» sont désormais obligatoires – et représentent un facteur coût supplémentaire. «Drôle de mesure de la part du législateur qui visait à l’origine principalement des acteurs dominant le marché tels que Coop ou la Migros», n’a pas manqué de constater le CEO Germann Wiggli lors de l’assemblée générale de la Banque WIR (p. 4). Moins de salaire que les hommes pour un travail égal ou licenciement en cas de grossesse: les femmes doivent se battre, malgré le principe de l’égalité des droits (p. 33). Pourtant, même les hommes qui voudraient se contenter de travailler à temps partiel, jouer le rôle d’homme au foyer ou prendre un congé de paternité doivent s’attendre à de fortes résistances. Fin mai, l’association faîtière des organisations d’hommes et de pères a présenté le programme national MenCare. L’objectif: une répartition équitable du travail rémunéré et non rémunéré entre les sexes. Le médecin bâlois Marco Caimi poursuit également l’objectif de rendre (à nouveau) leur voix aux hommes. Pour lui,
ses patients – le Dr Caimi préfère les considérer comme des hôtes – lui rappellent davantage des vaches en train de paître que les lions qu’ils devraient pourtant être. Dans le premier cabinet pour hommes de Suisse, il n’y a cependant pas que les hommes qui recherchent leurs composants alpha. Les femmes sont également les bienvenues car: «En matière médicopsychologique, les femmes s’intéressent beaucoup plus aux hommes que les hommes aux femmes et à eux-mêmes» (p. 12). En 1963 et en 1982, Walentina Wladimirowna Tereschkowa et Swetlana Jewgenjewna Sawizkaja étaient les premières femmes dans l’espace. Par définition, un astronaute est un terrien qui a volé à 100 km au-dessus de la Terre. Il n’y a aujourd’hui que très peu de personnes qui répondent à cette définition mais cela ne restera pas toujours le cas. Plusieurs entreprises veulent être les premières à proposer des vols spatiaux commerciaux. Les «space coaches» tels que le Bernois Lorenz Wenger en profiteront: ils proposent le coaching mental qui est indispensable à cette dernière aventure de l’humanité tout en étant d’ores et déjà recommandé pour tous ceux qui veulent effectuer des vols paraboliques désormais abordables (p. 20). Le musée Chaplin’s World (p. 24) et le Limmathof à Baden (p. 8) sont accessibles, sans préparation aucune, avec les transports publics ou en voiture et proposent de l’insouciance à défaut d’apesanteur. DANIEL FLURY
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SOMMAIRE
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La Banque WIR poursuit une stratégie de croissance: 220 coopérateurs de la Banque WIR ont accepté une augmentation du capital lors de l’assemblée générale.
Les imprimantes 3D représentent la renaissance du bricoleur: aujourd’hui, les appareils domestiques par exemple sont jetés dès que l’un de leurs petits composants se brise – à l’avenir, il sera possible d’imprimer soi-même ces pièces de rechange avant de réparer l’appareil.
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4 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA BANQUE WIR SOC. COOPÉRATIVE Le système WIR de l’avenir 8 NOUVEAUX THERMES POUR DE NOUVEAUX CLIENTS Hôtel Limmathof
12 UN PEU PLUS D’HUMOUR ET DE SENSUALITÉ
Le cabinet médical pour hommes de Marco Caimi
16 PREMIÈRE ÉMISSION DE L’EFIAG
20 AVEC UNE JAMBE DANS L’ESPACE 24 VEVEY SOUS LES FEUX DE LA RAMPE
Chaplin’s World à Corsier-sur-Vevey
27 LES PROMESSES DE L’IMPRIMANTE 3D 30 L’OBLIGATION D’ÉTABLIR UN CERTIFICAT DE TRAVAIL 33 L’HORLOGE BIOLOGIQUE TOURNE
Prof. Ursula Guggenbühl
36 MI-TEMPS POUR LE PROGRAMME STRATÉGIQUE Dr Richard Schwertfeger
39 FOULE EN DÉLIRE DANS MON DOS Colonne de Willi Näf
PAGE 33 La grossesse ne justifie en aucun cas une discrimination au lieu de travail. Dans la pratique, il en va souvent différemment. Une communication ouverte permet d’éviter les litiges avant même qu’ils n’apparaissent.
40 CARTOON 41 AGENDA
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LE SYSTÈME WIR DE L’AVENIR ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA BANQUE WIR SOC. COOPÉRATIVE À BÂLE
La Banque WIR poursuit une politique de croissance systématique.
La 83e assemblée générale a approuvé sans discussion les états financiers et l’excellent résultat qui s’en dégage, l’augmentation du dividende proposée par le conseil d’administration avec réinvestissement en parts ordinaires ainsi qu’une augmentation du capital. Ont également suscité un vif intérêt les explications du président du CA Oliver Williman et du CEO Germann Wiggli, relatives à l’environnement économique et plus particulièrement au nouveau positionnement de la Banque WIR qui vise, entre autres, à mener avec succès le système WIR vers l’avenir. Au début de son allocation, le président du CA Oliver Willimann n’a pas manqué d’expliquer que l’économie mondiale n’a bénéficié l’an dernier que d’une croissance très modeste. Des chiffres positifs ont été enregistrés dans la zone euro et aux États-Unis mais pratiquement pas dans les pays émergents. Globalement, on peut considérer que la situation de l’économie suisse est restée stable. L’abandon par la Banque nationale suisse du cours plancher du franc suisse par rapport à l’euro a débouché sur une croissance nulle du PIB réel au cours des trois premiers trimestres de l’année. Par contre, un affaissement du produit intérieur brut ne s’est pas produit, ce qui constitue un signe encourageant compte tenu des conditions-cadres actuelles relativement difficiles. Pour les banques, la pression régulatrice qui demeure très forte se fait clairement sentir. «Cette situation est due en grande partie à l’évolution internationale et influence de manière négative la structure des coûts des banques suisses.»
Nouveau positionnement de la banque Dans son rapport annuel, Oliver Willimann a mis l’accent sur le nouveau positionnement de la Banque WIR sur lequel l’entreprise planche depuis fin 2014 et dont la mise en œuvre aura lieu cette année encore. Bien que diverses suppositions circulent – parfois dans de fausses directions comme le montrent certaines discussions et prises de position entendues lors de l’assemblée générale –, Oliver Willimann a refusé de divulguer quoi que ce soit. Une chose est claire: «La Banque WIR poursuit une stratégie de croissance car le potentiel du réseau WIR n’est de loin pas épuisé compte tenu des dimensions du paysage suisse des PME.» La numérisation constituera un important pilier de la nouvelle présence de l’entreprise sur le marché. Oliver Willimann souligne: «La connexion en réseau 4
déjà existante avec et entre nos clients grâce au système WIR se laisse étendre à l’avenir de manière idéale dans le secteur numérique.» Dans le futur, il sera possible à la Banque WIR de proposer à ses clients des procédures d’ouverture de dossiers et des activités de conseils plus rationnelles. Les produits et prestations de services résultant de ces nombreux projets devront lui permettre, dès le jour de leur lancement, d’accéder à de nouvelles clientèles tout en enthousiasmant en parallèle la clientèle existante pour les nouvelles possibilités qui seront offertes à cette dernière. Il ne sera pas possible de mettre en œuvre la croissance visée sans procéder à des adaptations de l’organisation et il sera nécessaire de veiller au maintien d’une culture d’entreprise positive au sein de la Banque WIR. Une grande importance est ainsi vouée à l’échange d’informations et à la communication entre les collaborateurs. Des manifestations régulières en équipe, des séances d’information ou la sortie d’entreprise organisée tous les trois ans renforcent la cohésion de l’entreprise par-dessus les différents départements. Depuis quelque temps, une grande importance revient également à la formation de base et à la formation continue. «En 2015, la Banque WIR a investi 730 000 CHF pour la formation de ses collaborateurs», a souligné Oliver Willimann. Outre les places d’apprentissage classiques pour employés de banque, l’entreprise a également prévu pour la première fois trois places de stage pour permettre à des porteurs de maturité d’accéder au secteur bancaire. La Banque WIR profite tout particulièrement de la formation professionnelle des jeunes puisque pratiquement tous les anciens apprentis restent fidèles à l’entreprise après l’obtention de leur diplôme.
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Le président du CA Oliver Willimann.
Le CEO Germann Wiggli.
Dividende: augmentation et dividende avec réinvestissement en parts ordinaires Conditions attrayantes et réseau PME Plus d’une année après l’abandon par la Banque nationale suisse du cours plancher, les vagues de choc restent perceptibles, même si la situation semble s’être stabilisée, a constaté Germann Wiggli, président du directoire de la Banque WIR. L’introduction d’intérêts négatifs par la BNS a eu pour conséquence que les frais de sécurisation pour les crédits hypothécaires ont fortement augmenté et que les taux d’intérêt appliqués aux comptes d’épargne auprès de nombreuses banques se sont approchés de zéro. Pour stabiliser le marché de l’immobilier, des prescriptions encore plus sévères en matière d’octroi de crédits et des exigences accrues en matière de financement propre ont été introduites en 2015. «Notre résultat de l’exercice positif est d’autant plus remarquable que cet environnement était extrêmement difficile», a souligné Germann Wiggli. «Il faut reconnaître que les attrayantes conditions proposées aux dépôts de la clientèle, la demande encore très forte de logements en propriété et notre réseau de PME ont certainement contribué à cette évolution positive. Durant l’exercice 2015, la somme du bilan s’est accrue de 12,4% à 5,20 milliards, dépassant ainsi pour la première fois le seuil de 5 milliards. «De ce fait, nous nous situons désormais dans le cinquième supérieur de la catégorie des banques
Adoption de la répartition du bénéfice et de l’augmentation du capital L’assemblée générale a… – … approuvé la répartition du bénéfice résultant du bilan de 13,9 millions proposée par le conseil d’administration. 13,75 millions CHF ont été attribués aux réserves libres. Le dividende versé sur la base de la réserve pour apports en capital se monte à 10 CHF (année précédente: 9.75 CHF) la part ordinaire. Pour le versement du dividende, 9,5 millions CHF sont extraits de la réserve pour apports en capital. Le versement du dividende n’est ainsi soumis ni à l’impôt anticipé, ni à l’impôt sur le revenu, pour autant que le bénéficiaire soit une personne physique. La particularité du dividende de cette année est le réinvestissement automatique en parts ordinaires (voir encadré en page 6). – … adopté l’augmentation du capital proposée par le conseil d’administration (cf. encadré en page 7). – … donné décharge au conseil d’administration et au directoire. – … élu pour une nouvelle année la société Deloitte AG, Bâle, en tant qu’organe statutaire de révision.
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Renforcent la cohésion des collaborateurs de la Banque WIR: des sorties communes, comme ici la sortie d’entreprise aux Grisons.
cantonales et régionales, caisses d’épargne et autres banques», a-t-il expliqué. Les prêts à la clientèle se sont accrus de 424,1 millions, ou 10,4%, pour atteindre 4,50 milliards CHF/CHW alors que les dépôts de la clientèle ont augmenté de 12,7% et se montent désormais à 3,79 milliards CHF/CHW (pour les seuls dépôts de la clientèle CHF: +16,1% à 3,008 milliards CHF). Par ailleurs, Germann Wiggli a expliqué que la Banque WIR a établi et publié pour la première fois ses états financiers selon les nouvelles prescriptions d’établissement des comptes en vigueur depuis le 1er janvier 2015. En 2015, le résultat de l’exercice se monte à 26,3 millions CHF. Le bénéfice s’est accru de 1,5% pour atteindre 13,7 millions CHF. Germann Wiggli a en outre insisté sur le fait que la Banque WIR est également en excellente forme
Rapport annuel de la Banque WIR Vous trouverez des indications plus détaillées relatives à l’exercice 2015 dans le rapport annuel disponible à l’adresse – www.wir.ch/rapports-de-gestion ou commandez-en la version imprimée au numéro de tél. 061 277 93 06, nadja.maurer@wir.ch
Dividende avec réinvestissement en parts ordinaires Pour chaque paquet de 40 parts ordinaires par dépôt-titres (respectivement un multiple de 40), les propriétaires de parts ordinaires ont reçu une part ordinaire supplémentaire, ce qui correspond à un «prix d’achat» de 400 CHF. Compte tenu du dernier cours de 470 CHF en date du 21 mai 2016, il en résulte un rabais d’environ 15% qui est très attrayant. Si le nombre de parts ordinaires (résiduel) par dépôt ne suffisait pas pour donner droit à une nouvelle part ordinaire, le dividende versé de 10 CHF sur chaque part ordinaire restait sur le compte. Pour les personnes physiques domiciliées en Suisse, le dividende avec réinvestissement en parts ordinaires est également exempté d’impôt sur le revenu. 6
en matière de fonds propres et de liquidités: les exigences de régulation sont à chaque fois largement dépassées.
Le succès malgré une compétition féroce dans le domaine des crédits Les recettes brutes d’intérêts ont augmenté de 20,0% à 56,1 millions CHF et le bénéfice net s’est accru de 7,9 millions, ou 16,9%. «Avec une part de 68,6% aux recettes globales – ce chiffre était de 57,8% l’exercice précédent – les produits d’intérêts restent de très loin notre principal pilier de revenus», a souligné Germann Wiggli. Germann Wiggli a également pu communiquer une augmentation des créances hypothécaires CHF/CHW de 9,4% à 3,53 milliards de francs. «Les prêts à la clientèle de la Banque WIR sont couverts à 84,2% par des dépôts de la clientèle», a-t-il ajouté, «les emprunts par lettres de gage et depuis peu les emprunts obligataires de la société EFIAG Emissions- und Finanz AG constituant deux autres importantes sources de refinancement permettant de mieux gérer les risques de modification des taux d’intérêt.» (Remarque de la réd.: cf. p. 16)
Le chiffre d’affaires WIR fait souci Germann Wiggli a par ailleurs constaté que les recettes sur commissions et prestations de services se sont réduites de 5,4% à 25,9 millions CHF. Les recettes sur commissions issues du système des paiements WIR, à savoir le poste de loin le plus important des recettes sur commissions et prestations de services, se sont réduites de 23,1 millions à 21,3 millions CHF. La diminution du chiffre d’affaires WIR de 5,6% à 1,35 milliard CHW a poussé Germann Wiggli à reconnaître que le «chiffre d’affaires WIR nous donne des soucis». Selon lui, il s’agit d’un résultat insatisfaisant, surtout si l’on imagine le potentiel du système WIR. Le renouvellement du système WIR est ainsi très important. «Nous devons, à l’avenir, rendre au système WIR la place au sein de l’économie suisse qu’il mérite», a-t-il ajouté. Il convient de soutenir l’idée de réseau, de simplifier, d’élargir et de rajeunir le
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système pour qu’il devienne intéressant pour un nombre encore plus élevé de PME suisses. Plus le réseau est grand et plus le succès de tous les participants qui y travaillent est important, plus l’ensemble des participants en profitera. Beaucoup de choses ont déjà été réalisées, a poursuivi Germann Wiggli: «Désormais, il s’agit de nous développer et de nous préparer à l’avenir.»
Drôle de mesure En guise de conclusion, Germann Wiggli a critiqué la nouvelle législation qui engage les coopératives de grande taille (c’est-àdire comptant plus de 2000 coopérateurs) à adopter un nouveau système comptable («True and Fair View») à partir de 2015. Des banques constituées sous forme de sociétés anonymes ne sont
pas soumises aux mêmes conditions alors même que leur total du bilan est nettement plus élevé. «Tout comme nous, des coopératives de grande taille comptant plus de 2000 coopérateurs, quel que soit le total de leur bilan, par exemple des coopératives de télévision communale, sont soumises à ces conditions», a souligné Germann Wiggli. Pourtant, le but de ces dispositions était à l’origine d’obliger de grandes coopératives telles que Coop ou Migros à faire preuve d’une plus grande transparence. Pour la Banque WIR, l’introduction du nouveau système comptable entraîne d’importants coûts supplémentaires. Germann Wiggli: «J’espère que les politiciens de l’avenir aboliront au moins deux lois pour chaque nouvelle loi qu’ils édictent.» ROLAND SCHAUB
Augmentation du capital 2016 L’assemblée générale de la Banque WIR du 18 mai 2016 a adopté l’augmentation du capital proposée par le conseil d’administration. Cette dernière devenait nécessaire en raison des exigences de plus en plus élevées en matière de fonds propres posées par l’autorité de surveillance des marchés financiers mais aussi en raison de la future stratégie de croissance de la Banque WIR. Sous le régime de Bâle III1, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA exige un ratio de fonds propres de 13,7%. En date du 31 décembre 2015, le ratio de fonds propres de la Banque WIR se montait à 14,7%. Depuis la dernière augmentation du capital (30 septembre 2013), ce ratio ne s’est que légèrement réduit et les exigences de Bâle III ne devront être respectées qu’à partir de 2019. Cependant, deux facteurs entraînent d’ores et déjà un besoin accru en fonds propres: – le changement du mode de calcul des fonds propres exigés pour le domaine des crédits, prévu pour 2017 (passage à AS-BRI en date du 30.6.2017); – la stratégie de croissance de la Banque WIR.
Compte tenu des conditions conjoncturelles actuelles, il n’est pas possible de couvrir ces besoins accrus en fonds propres par le seul autofinancement. L’augmentation du capital a eu lieu de la manière suivante: – Augmentation du capital ordinaire: émission de 190 000 parts ordinaires pour un montant nominal de 3,8 millions CHF. Ces 190 000 parts ordinaires ont été proposées aux anciens titulaires de parts ordinaires au prix d’émission de 360 CHF et au prix d’exercice de 5:1. – Augmentation du capital autorisée: émission de 60 000 parts ordinaires au maximum sans droit de souscription. Ces parts ordinaires sont destinées au programme de participation des collaborateurs (PSP – PPC), à la participation aux bénéfices, à d’éventuels dividendes avec réinvestissement consécutif en parts ordinaires et à de nouveaux coopérateurs. La libération a eu lieu le 30 juin 2016. Les nouveaux titres donnent droit au versement du dividende au prorata à partir du 1er juillet 2016. 1 «Bâle III» désigne les prescriptions actuelles du Comité de Bâle de la Banque des règlements internationaux (BRI) relatives à la régulation des banques.
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NOUVEAUX THERMES POUR DE NOUVEAUX CLIENTS À BADEN
Pour un retour des touristes et des patients à Baden, de nouveaux bains thermaux, conçus par Mario Botta, ont obtenu au mois de mai dernier le permis de construire. Depuis des années, un hôtel a fait ses preuves avec succès et mise sur l’avenir touristique de la ville des bains: le «Limmathof».
Bains thermaux du «Novum Spa»: Baden et son eau thermale la plus minéralisée de Suisse.
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Le bâtiment historique du «Novum Spa».
L’hôtel «Limmathof» quant à lui est constitué de deux bâtiments: un immeuble ancien construit en 1834 et entièrement rénové il y a 15 ans et un bâtiment moderne réalisé il y a environ cinq ans à la place de l’ancien hôtel «Hirschen». Ces deux immeubles qui réunissent les 20 chambres d’hôtel ne sont pas reliés entre eux mais distants de plusieurs centaines de mètres. De plus, ils sont séparés par la Limmat qu’il est possible de traverser sur une passerelle réservée aux piétons. Ils se situent même sur le territoire de deux communes différentes, celui de la ville de Baden et celui de la commune d’Ennetbaden, qui s’est séparée de Baden en 1819.
Le directeur d’hôtel Lorenz Diebold.
Lors de son entrée en service au mois d’août 2015 à l’hôtel «Limmathof» à Baden, Lorenz Diebold, âgé de 32 ans, était l’un des plus jeunes directeurs d’hôtels de Suisse. Il relevait également un défi majeur. Le «Limmathof» est un établissement quatre étoiles de haut niveau comportant 20 chambres, un secteur de bains et de remise en forme accessible au public, baptisé Novum Spa, et des suites de spa privées qui se louent par tranches de deux heures. Jusqu’à quatre personnes peuvent se détendre simultanément dans ces nobles locaux de détente équipés d’un jacuzzi, d’un sauna ou d’un hammam, de douches et d’une zone de repos. Werner Eglin, l’actionnaire principal de la société Limmathof AG, propriétaire de l’hôtel, dit «avoir réalisé une vision avec ces suites de spa», précise le directeur Diebold.
Le bâtiment «Private Spa», du côté de la rivière situé sur la commune d’Ennetbaden, comporte 4 suites de spa privées et 10 chambres.
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Bains thermaux de Mario Botta
Foyer du «Novum Spa» avec la réception pour les hôtes de l’hôtel, de la zone de remise en forme et du fitness.
Un lieu de détente pour les Romains déjà Les conditions-cadres avec lesquelles Lorenz Diebold et son équipe doivent composer sont donc exigeantes. La situation générale dans cette ancienne station thermale, riche en traditions, avec sa très belle petite vieille ville et son quartier des bains, représente un défi tout aussi important. Déjà les Romains profitaient ici de l’eau de source chaude qui a donné au lieu son nom latin: Aquae Helveticae, les Eaux Helvétiques. Au Moyen Âge, les bains de Baden étaient avant tout connus et très populaires en raison des mœurs dissolues qui y régnaient. Le véritable boom thermal n’a cependant débuté qu’au milieu du XIXe siècle; à l’époque, de nombreux hôtels furent construits. Juste avant la Première Guerre mondiale, le tourisme thermal a atteint un pic avant de régresser en raison des années de crise et de guerre qui ont suivi. Le majestueux «Grand Hotel» des années 1870, situé dans le coude de la Limmat, a fait faillite et a été démoli en 1944. Si l’on écoute les rumeurs qui circulent au sein de la population, la ville de Baden serait coresponsable de ce déclin: à partir de 1900 environ, Baden a entièrement misé sur l’industrialisation, avec la société Brown Boveri en tant que vaisseau amiral et principal employeur. Parallèlement, la ville a alors négligé le tourisme. Là où se retrouvaient régulièrement de riches et extravagants Zurichois, Bernois, Alsaciens, Allemands, Français et Belges, là où Hermann Hesse et d’autres célébrités ont laissé leurs traces, il n’y a plus que tristesse et désolation: seuls le «Limmathof» et l’hôtel «Blume» voisin – les deux hôtels appartiennent au réseau WIR – avec son atrium de style méditerranéen, sont encore en exploitation. Tous les autres établissements tels que le «Ochsen», le «Bären» et le superbe «Verenahof» datant du XIXe siècle, sont déjà fermés depuis longtemps. Au mois de juin 2012, c’était également au tour des bains thermaux publics de fermer leurs portes, parce qu’il n’avait pas été possible de trouver un financement pour leur modernisation urgente. Le Novum Spa, situé dans l’ancien «Limmathof», est ainsi pour l’instant le seul bain thermal accessible au public dans la ville de Baden. 10
La reprise semble cependant proche: le permis de construire relatif à un grand projet de bains thermaux, conçu par l’architecte tessinois Mario Botta, vient d’être délivré. «De ce fait, l’objectif d’inaugurer les nouveaux bains thermaux le 1er septembre 2018 demeure réaliste», constate Benno Zehnder, président du conseil d’administration de la société Verenahof AG, pour l’«Aargauer Zeitung». Quelques bâtiments anciens et moins anciens devront laisser la place à la nouvelle construction Botta. Outre les bains thermaux en tant que tels, un bâtiment résidentiel et un bâtiment à vocation commerciale seront également réalisés. On peut d’ores et déjà se réjouir de ces nouvelles constructions qui valoriseront la promenade réalisée sur les rives de la Limmat et contribueront à accroître l’attrait exercé par les lieux. Une vie nouvelle doit également investir le «Verenahof», l’«Ochsen» et le «Bären». Il est prévu d’y installer un centre de santé, de prévention et de réhabilitation avec des cabinets de médecins, un centre de diagnostic et un centre thérapeutique ainsi qu’un centre proposant des prestations de médecine chinoise globales. À cela viennent s’ajouter 35 appartements. La procédure d’obtention des permis de construire est en cours, le service de préservation des monuments historiques a son mot à dire, en particulier en ce qui concerne le «Verenahof».
Le plaisir exclusif de se baigner au «Limmathof» Lorenz Diebold se réjouit de ses nouveaux concurrents. «Avec la fermeture des bains thermaux publics il y a quatre ans, il est
La pièce de repos.
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Suite spa privée «Diamant».
clients privés s’accroît», se réjouit-il. «Ce sont avant tout les couples qui découvrent notre assortiment.» Lorenz Diebold et sa responsable marketing Steffi Becherer se disent résolument optimistes: «Les offres exclusives de séjour thermal que nous pouvons proposer deviennent de plus en plus connues», dit-elle. «À long terme, il faut toutefois disposer d’un plus grand nombre de chambres», ajoute M. Diebold. Cela risque cependant d’être assez difficile: les appartements vendus en PPE dans les étages supérieurs du nouveau bâtiment implanté dans la partie avant de l’ancien bâtiment «Limmathof», située sur les rives de la Limmat, sont déjà tous vendus. Lorenz Diebold, semble-t-il, n’est pas le seul à croire en l’avenir de Baden et en l’avenir tout court: depuis peu, le garage du «Limmathof» est équipé d’une prise électrique permettant aux propriétaires de Tesla de recharger les batteries de leur véhicule électrique. PC Le «Novum Spa» est fermé du 25.7 au 5.8.2016 pour des travaux de révision. Durant cette période, les clients du spa bénéficient des avantages suivants: – 10% de rabais sur les nuitées à l’hôtel – Trois heures au prix de deux dans les suites spa privées
Suite spa privée «Mondstein» pour les rituels de beauté exclusifs à deux.
En pleine forme avec WIR nettement plus difficile de faire des affaires dans le quartier des bains, nous confie-t-il, parce que la clientèle de passage a disparu.» Les nouveaux bains thermaux, les cabinets de médecins, les cliniques et les appartements vont accroître l’attractivité de la vieille ville de Baden et lui insuffler une vie nouvelle. Avec le casino, situé à proximité immédiate du quartier et par ailleurs «un important pilier de l’offre touristique», la ville des bains redeviendra, espère M. Diebold, un attrayant lieu de destination. Le directeur du «Limmathof» se dit d’ores et déjà prêt à relever le défi: la grande majorité de ses clients est pour l’instant encore composée d’hommes d’affaires. «Les entreprises et les organisations locales nous permettent de générer la majeure partie du chiffre d’affaires», dit-il. Cela devrait toutefois changer, surtout pendant les week-ends: «Nous nous efforçons de gagner davantage de voyageurs vacanciers.» D’attrayants arrangements de week-end, avec entrée gratuite au casino, accès à moindre prix aux suites de spa et d’autres «bonbons», présentent d’ores et déjà des effets. Ainsi, ce sont avant tout les Zurichois qui ont remarqué qu’il était possible de se détendre et de se remettre en forme de manière idéale à Baden, située à 25 kilomètres à peine de Zurich, précise M. Diebold: «Le nombre de
Pour le centre de fitness et le spa avec bains thermaux, il est possible d’acquérir un abonnement de membre privé ou de membre-entreprise. La cotisation pour les membres privés coûte 1800 francs, la cotisation pour un membreentreprise général avec deux cartes de collaborateurs transmissibles coûte 3600 francs. Cet abonnement de membre-entreprise peut se régler à raison de 100% en WIR. Dans le cadre d’une action valable en juillet et jusqu’à fin août 2016, le Limmathof propose en outre des entrées au Novum Spa avec un règlement à 100% en WIR (taux d’acceptation usuel: 30%). La qualité de membre du Novum Spa est exclusive: on n’en compte que 200 environ.
L’eau la plus saine Le quartier des bains de Baden comporte en tout 18 sources thermales. L’eau provient d’une profondeur pouvant atteindre 3000 mètres. En raison de sa teneur élevée en fer, en fluor, en iode, en potassium, en calcium, en magnésium, etc., l’eau y est considérée comme l’une des plus riches en substances minérales de Suisse. Le «Limmathof» introduit quotidiennement 70 000 litres d’eau thermale dans ses spas et rafraîchit l’eau, dont la température d’origine est d’environ 47 degrés Celsius, à une température plus agréable de 36 degrés. 11
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UN PEU PLUS D’HUMOUR ET DE SENSUALITÉ LE CABINET MÉDICAL POUR HOMMES DE MARCO CAIMI
L’opinion du Dr Marco Caimi au sujet de… … l’euthanasie: important et juste dans certaines situations. … le diagnostic préimplantatoire: je n’y comprends pas assez pour m’exprimer: joker. … la caisse-maladie unique: encore plus d’État? Non merci! … l’insuffisance de médecins de famille: un problème fait maison. Il suffit de rendre encore plus difficile l’exercice de la profession de médecin, et plus particulièrement celle de médecin de famille, et la relève se fera encore plus rare... … la locution «Un esprit sain habite un corps sain»: un poncif mais totalement vrai! … végétarien ou omnivore: en principe, l’homme est un omnivore. Souvent, les végétariens se sentent moralement supérieurs. Logique! En effet: la notion comporte également le mot «aryen». C’est méchant, n’est-ce pas? 12
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Le médecin bâlois Marco Caimi (54 ans) considère ses patients comme des hôtes et c’est exactement en tant qu’invité que l’on se sent dès que l’on entre dans son cabinet. C’est peut-être même le cas après la première seringue ou après la première prise de sang. La particularité du cabinet du Dr Caimi est cependant son statut de premier cabinet pour hommes de Suisse. Ce fils d’un Tessinois et d’une Catalane («pas Espagnole…») et père de deux enfants adultes est convaincu de la nécessité des médecins pour hommes: si le sexe fort ne se préoccupe pas de plus en plus des facteurs «doux» que sont les problèmes relationnels ou l’image personnelle, il est de manière générale plus distant par rapport à sa santé que les femmes pour qui consulter un gynécologue va de soi. En tant que supporteur du FC Bâle, «cabarettiste», auteur de divers best-sellers spécialisés et romans policiers – ce n’est guère un hasard si son commissaire de la police criminelle, Sergi Guardiola, est un Catalan de l’exil – Marco Caimi assure sa «remise en forme psychohygiénique» par le yoga, l’entraînement musculaire et le sport d’endurance. En contrepartie, il apprécie également la bonne chère, les vins rouges et la bière de blé. Le Dr Caimi a étudié à Bâle où il vit également avec sa compagne et où il reçoit ses «hôtes»; pour se vouer à ses activités créatrices, il se retire régulièrement sur les rives du Schluchsee en Allemagne ou à Stellenbosch en Afrique du Sud.
Personne ne doute de la nécessité des gynécologues, mais pourquoi faut-il des médecins pour hommes? Hé!... Hé!... Il faut un médecin spécialisé pour les femmes, aucun doute là-dessus... – pourquoi ne serait-ce pas également le cas pour les hommes? Les hommes sont-ils une société parallèle ou de moins bons êtres humains? C’est justement parce que les hommes font nettement moins cas de leur santé que les femmes qu’ils ont besoin de conseillers qu’ils trouvent par exemple dans notre cabinet pour hommes.
Les hommes sont-ils plus simples à soigner pour un médecin? Est-il plus difficile pour un médecin de tenter de se mettre à la place d’une femme? Les hommes sont plus simples à comprendre, ont moins d’humeurs irrégulières, pas de cycle menstruel. Ce sont tout particulièrement les fluctuations hormonales de la femme qui rendent la tâche très ardue pour un homme de tenter de se mettre à la place d’une femme.
Quelles sont vos représentations de l’homme et de la femme? La NZZ écrivait en avril, en relation avec une publicité sexiste: «Les hommes sont considérés comme principalement mus par leur instinct, ce qui les pousse à commettre des délits alors qu’aux femmes revient schématiquement le rôle de la victime.»
Êtes-vous d’accord avec cette analyse? Pas du tout, c’est totalement idiot mais cela correspond assez bien au niveau de plus en plus bas qui caractérise la NZZ: bien davantage de clichés que de faits. De plus en plus de femmes se plaignent que les hommes sont toujours fatigués et sans envie sexuelle. Qu’y a-t-il de mal à l’envie sexuelle et aux instincts quand tout se fait d’un commun accord et dans le cadre d’une relation fixe? «De nombreuses femmes rêvent de se faire prendre spontanément de temps à autre», dit Karoline Bischof, gynécologue et sexologue à Zurich. Elle a raison. Je ne parle pas de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne ou d’événements similaires: ces actes sont inexcusables car violents.
Sur votre site web www.caimi-health.ch, on trouve la phrase (qui pourrait être de Nietzsche…): «À l’intérieur, vous êtes encore des lions, mais lorsque vous êtes sur Ie pré, vous mangez de l’herbe parce que vous croyez que la vie vous a transformés en vaches et en bœufs.» Vous croisez souvent ce type d’homme? De plus en plus souvent malheureusement: Björn Leimbach, thérapeute pour couples et psychologue à Darmstadt, parle de la «bétaïsation» de l’homme. De plus en plus d’hommes renoncent à leurs parts alpha. Cela ne contribue pas à les rendre attrayants, surtout pas auprès des femmes qui veulent conserver leur féminité et n’ont pas succombé à la folie «gender» postféministe qui entend absolument tout égaliser. Comme c’est sexy...
Quelles sont les maladies typiques des hommes? Le stress et toutes ses conséquences: maladies cardio-vasculaires, impotence, addictions, surpoids, troubles du sommeil. Il faut aussi mentionner les maladies de la prostate qui sont cependant davantage liées à l’âge. Attention, attachez vos ceintures: 70% de toutes les maladies sévères et chroniques trouvent leur origine dans le stress chronique (négatif). Source: National Institute of Health, USA, la Mecque de la (recherche sur la) santé. C’est la raison pour laquelle nous organisons un séminaire très spécifique sur le stress. Ce dernier est presque indispensable à la survie! (Remarque de la rédaction: voir l’encadré «Séminaires et comédie») 13
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Comment abordez-vous les malades imaginaires? Les trouve-t-on plutôt chez les hommes ou chez les femmes? Non, je ne vois pas de différence entre les sexes. Ma réaction: prendre néanmoins ces personnes au sérieux et leur présenter encore davantage de faits de manière à pouvoir prouver: tout va bien – pour autant que cela soit le cas!
À quel âge recommandez-vous à un homme de faire un check-up? Il faudrait répondre à cette question de manière individualisée qui dépend des antécédents familiaux (génétique!), de sa propre situation de santé et de son environnement (profession, relations, éléments sociaux). Toute autre réponse mène à une «médecine de livres de recettes» désormais indéfendable mais qui est malheureusement beaucoup trop souvent appliquée. C’est une des raisons pour laquelle les check-up ont perdu de leur crédibilité auprès des caisses-maladie.
Je connais mon groupe sanguin, ma taille au début de l’école de recrues, mon âge au mois près et mon poids au kilo près – devrais-je connaître encore d’autres données relatives à mon corps, respectivement faire examiner ce dernier régulièrement? Autant que cela? (Il rit.) Et pourquoi pas l’indice de masse grasse corporelle, la pression artérielle, le pouls, une analyse sanguine...?
Qu’est-ce qui vous a poussé à abandonner, après 20 ans, votre spécialité qui était la médecine de réhabilitation? Il y avait deux raisons à cela: premièrement, j’ai constaté en 2008 un accroissement des exigences des hommes, même en ce qui concerne les facteurs «doux» tels que les problèmes relationnels, l’estime de soi, les interrogations plus fondamentales quant au sens. Un des facteurs à l’origine de telles exigences: la crise bancaire. Deuxièmement, je voulais aussi faire quelque chose d’autre et changer d’endroit pour éviter d’approcher de l’âge de la retraite avec de moins en moins de motivation, comme certains professionnels et collègues de ma connaissance. 14
Comment vos collègues médecins ont-ils réagi à votre déclaration de médecin pour hommes? Un proverbe dit: «Ce que le paysan ne connaît pas, il ne le mangera pas.» Pas du tout ou alors en partie de manière irrespectueuse. Une «collègue» «très bien» a même porté plainte contre moi auprès de la Commission d’honneur de la société médicale de Bâle-Ville parce que ma brochure contenait une phrase selon laquelle les patientes et les patients se sentent souvent insuffisamment pris en compte et conseillés par le médecin en ce qui concerne leur vie sexuelle. Or il existe suffisamment d’études qui prouvent précisément cet élément. C’est aussi la raison pour laquelle le semblant de leçon de sept pages qu’a tenté de me donner le juriste de la congrégation ne m’a pas fait la moindre impression.
Il n’y a guère un homme qui consulterait un ou une gynécologue – cela vaut-il également pour le cas inverse? Avez-vous perdu toute votre clientèle féminine? Bien au contraire: les femmes sont bien plus ouvertes à ce sujet et s’intéressent beaucoup plus aux particularités médicales et psychologiques des hommes que ce n’est le cas des hommes par rapport aux femmes, voire par rapport à eux-mêmes. Cela devrait nous faire réfléchir, «gentlemen»! Presque un tiers de nos hôtes médicaux (n’est-ce pas beaucoup plus beau que de parler de patients?) sont des femmes – et c’est très bien ainsi!
Ne faites-vous pas peur à certains patients hommes potentiels – voire de longue date? Par exemple tous ceux qui ne veulent pas être soupçonnés de souffrir d’un problème typiquement masculin, par exemple d’impotence? Non, pourquoi diable? Même un médecin doit prendre ses clients – ou plutôt ses hôtes – comme ils sont.
Dans certains métiers, on pense que les hommes sont plus compétents que les femmes. Pensez-vous que les femmes médecins de famille ou actives dans la médecine générale souffrent de ce préjugé? Non, du moins pas avec les gens ayant bénéficié d’une certaine formation scientifique. Je ne voudrais surtout pas m’exprimer au sujet d’autres hommes qui refusent même parfois de serrer la
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Vous êtes auteur de livres, conférencier, directeur de séminaires, bloggeur (Bushman’s Voice) et même cabarettiste sous le pseudonyme «Megaschwiizer». Est-ce un deuxième pilier professionnel ou la première étape d’une réorientation professionnelle? Mon cabinet et mes activités de conférencier et d’organisateur de séminaires sont mes piliers professionnels depuis un quart de siècle. Le cabaret et les livres sont des passe-temps très intenses qui me permettent de procéder à une relaxation psychohygiénique – et de m’amuser énormément. main à une femme assumant une fonction médicale sous prétexte que cette dernière serait impure, bien que cette personne soit ensuite «autorisée» à les examiner dans les régions les plus intimes.
Dans quels cas pensez-vous qu’il soit nécessaire qu’un couple consulte un médecin? Surtout en cas de troubles directs de la relation de couple, bien entendu. Cependant, certaines maladies telles que l’impotence ou le fait de ronfler très fortement, pour n’en citer que deux, peuvent influencer négativement le couple.
Celui qui entre dans votre cabinet a l’impression de se retrouver dans un salon – calcul? Qui a décrété qu’on ne doit trouver dans une salle d’attente que des flyers pour des chaussures de santé, des prospectus de la Ligue contre le cancer ou contre les rhumatismes, des formulaires d’adhésion à Exit ou des prospectus du CMS local? Nous préférons des ouvrages d’humour ou traitant de sensualité.
Vous travaillez souvent en Allemagne – le public allemand vous plaît-il davantage que le public suisse? Non, pas du tout. Mais avec notre bon allemand bizarre, nous les Suisses sommes très appréciés en Allemagne. Nous le devons sans doute à Emil qui a cassé la glace dans ce domaine il y a de nombreuses années. Maintenant, à l’âge de 83 ans, il atteint de nouveaux sommets – personnellement, il me permet de ne pas perdre courage!
Puisque nous parlons de cabaret: avez-vous parfois de la peine à rester sérieux dans le quotidien de votre cabinet? Non, car le quotidien dans un cabinet de médecin est le plus souvent quelque chose de très sérieux. Nous essayons malgré tout dans la pratique de ne pas perdre l’humour de vue. Parfois, nous appliquons même dans mon cabinet le principe: mieux vaut de l’humour que la tumeur! Cependant, lorsque je fais des conférences, je cite volontiers quelques passages amusants pour alléger quelque peu l’ambiance. INTERVIEW: DANIEL FLURY
Vous êtes connu comme quelqu’un qui ne se gêne pas de donner son avis sans fioritures. Vous arrive-t-il de faire la leçon à vos patients – ou comment expliquezvous les choses?
www.caimi-health.ch; www.maennerpraxis.ch
Je ne suis pas un donneur de leçons. J’essaie de parler de manière simple, claire et intelligible et de démontrer certaines causalités. Il m’arrive également de recommander certaines lectures plus approfondies (pas seulement de moi!) et j’en appelle finalement à la responsabilité de chacun. Il faut sentir individuellement et de cas en cas de quelle façon cela doit se faire. C’est la situation et le ton qui font la musique.
Inscriptions et prix: www.caimi-health.ch
Que pensez-vous de la mort? Un peu comme Woody Allen: «Je suis contre, et j’espère ne pas être à la maison quand elle passera!»
Quel aurait été votre plan B si vous n’aviez pas réussi vos études de médecine? École hôtelière! J’adore la gastronomie et l’hospitalité – pour autant qu’on les respecte également.
Séminaires et «comédie» Stress et résilience «Être un rocher dans la tempête plutôt qu’un hamster sur sa roue» – Séminaire intense de deux jours à Hoeri (D; lac de Constance), 24/25 septembre 2016 Créativité et prestations de pointe «La facilité d’optimiser son énergie personnelle» – Séminaire intense de deux jours à Hoeri, 22/23 octobre 2016 Prochaines représentations «comédie» de Marco Caimi en tant que Megaschwiizer avec son programme «Helvetien ausser Rand und Band» (Suisse sans limites) – Vendredi 23 septembre 2016; 20 h au ComedyHaus, Zurich – Mercredi 19 octobre 2016; 20 h au théâtre Fauteuil/ Tabourettli, Bâle Infos et billets à l’adresse: www.caimi-health.ch
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PREMIÈRE ÉMISSION DE L’EFIAG
Lors de la présentation de l’EFIAG pour investisseurs à l’hôtel Euler à Bâle – depuis la gauche en sens horaire: Daniele Ceccarelli, Germann Wiggli et Bernhard Curchod.
Le 6 mai, l’EFIAG a placé avec succès son premier emprunt d’un montant de 100 millions CHF. 35 millions CHF du montant d’émission global de 100 millions CHF sont destinés à la plus grande des banques EFIAG – la Banque WIR. La société Emissions- und Finanz AG – EFIAG – a été fondée au mois de décembre 2014 à l’initiative de Germann Wiggli – CEO de la Banque WIR – par la Regiobank Solothurn et la Banque WIR. En octobre 2015, douze actionnaires supplémentaires ont rejoint les deux actionnaires fondateurs et le capital-actions a été porté à un total de 5 millions CHF.
cela représente une source de refinancement supplémentaire», explique Germann Wiggli lors de la présentation de l’EFIAG Emissions- und Finanz AG en avril 2016. Avec des taux d’intérêt à moyen et long terme situés à peine au-dessus de 0%, la méthode classique de refinancement par le biais des comptes d’épargne et des obligations de caisse ne fonctionne plus guère.
EFIAG – plate-forme d’émission pour banques de plus petite taille
Le but de l’EFIAG est d’émettre des emprunts obligataires cotés à la Bourse suisse mais aussi placés de manière privée. Les fonds récoltés par le biais de ces emprunts sont ensuite mis à la disposition des banques parties prenantes. Les emprunts EFIAG sont principalement destinés à des investisseurs institutionnels (caisses de pensions, assurances), même si des particuliers
Comme les 14 banques parties prenantes actives sur le marché national sont trop petites pour assurer, seules, leur refinancement direct sur le marché des capitaux, la société EFIAG leur sert de plate-forme d’émission. «Pour les banques parties prenantes, 16
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L’EFIAG en bref – La société Emissions- und Finanz AG (EFIAG) est une société anonyme dont le siège social est à Bâle. – But de l’entreprise: émission d’emprunts obligataires en francs suisses sur le marché des capitaux suisse. – Les fonds récoltés permettent à l’entreprise d’octroyer des prêts de refinancement à des banques d’affaires suisses de petite et moyenne taille. – Les banques bénéficiant des prêts font partie de l’actionnariat de l’EFIAG. – Le but de l’EFIAG est de garantir aux banques parties prenantes l’accès au marché des capitaux. La société ne poursuit pas de but lucratif. Président du conseil d’administration:
Germann Wiggli, Seewen SO
Directeur:
Bernhard Curchod, Oberdorf SO
Responsable département juridique et «compliance»:
Daniele Ceccarelli, Pfeffingen
Capital-actions au 31.12.2015: 5 millions CHF Nombre d’actionnaires: 14 Internet: www.efiag.ch
peuvent également les souscrire. Il est prévu de placer chaque année un emprunt d’au moins 100 millions CHF. Globalement, l’ensemble des 14 banques EFIAG réunissent une somme des bilans de 18,1 milliards CHF. Au cours de ces prochaines années, il est prévu d’augmenter le nombre des actionnaires EFIAG à 20 et d’atteindre une somme globale des bilans de 30 milliards CHF. Les parts détenues par les 14 banques parties prenantes au capital de l’EFIAG vont de 1,78% à 18,61%. Les cinq principales banques parties prenantes détiennent une part de 64,8% à l’EFIAG – pour la Banque WIR, il s’agit par exemple d’une part de 18,61%. Afin d’éviter une éventuelle prise de contrôle au sein de l’EFIAG par quelques actionnaires, une limitation des droits de vote de 4% est prévue. L’inscription dans le registre des actionnaires ne se fait que pour 4% au maximum – une mesure de protection contre toute tentative de prise de contrôle.
Ne participent que des banques solides Même si l’EFIAG s’oriente, jusqu’à un certain degré, au modèle de la centrale d’émissions des lettres de change – dont les banques EFIAG sont également membres –, d’importantes différences existent néanmoins. L’EFIAG émettra des emprunts qui ne seront pas directement gagés par des emprunts hypothécaires des banques parties prenantes. Cela offre une plus grande marge de manœuvre aux banques EFIAG pour leur refinancement et permet un emploi plus flexible des emprunts correspondants. «Les fonds provenant de l’émission d’emprunts peuvent être affectés de manière générale à toutes les affaires bancaires», explique Germann Wiggli, président de l’EFIAG et président du directoire de la Banque WIR. Il souligne qu’une attention toute particulière est donnée à la sécurité: «Seules les banques solides pourront ainsi emprunter des fonds.» 17
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Sont responsables des émissions EFIAG: – la société EFIAG Emissions- und Finanz AG avec ses fonds propres – chacune des banques parties prenantes en fonction de son taux d’emprunt vis-à-vis de l’EFIAG Il n’existe donc pas de responsabilité solidaire mais les banques parties prenantes doivent répondre à des exigences très strictes en matière de liquidités et de ratio de fonds propres. Grâce à des seuils d’alarme, il sera possible de reconnaître suffisamment tôt d’éventuels risques et de prendre les mesures adéquates. Ces deux paramètres reconnus par la FINMA (autorité fédérale de surveillance des marchés financiers – www.finma.ch) sont régulièrement contrôlés: les banques parties prenantes sont tenues de transmettre leur ratio de fonds propres une fois par semestre et les ratios de liquidités une fois par mois à la Banque nationale suisse. Elles doivent également fournir les mêmes informations, selon les mêmes fréquences, à l’EFIAG. En plus d’un ratio minimal de fonds propres conforme aux exigences de la FINMA, l’EFIAG demande de la part des banques bénéficiaires de crédits une réserve de sécurité fixée de 1 à 2% au-dessus du ratio de la FINMA. L’ensemble des banques parties prenantes répond à cette exigence. En matière de liquidités, le ratio minimal 2016 selon Bâle III1 est de 70%. De plus, l’EFIAG exige une réserve de sécurité de 3,5%. Ce ratio minimal augmentera continuellement jusqu’en janvier 2019 pour atteindre 100% alors que la réserve de sécurité de l’EFIAG augmentera jusqu’à 5%. Le ratio total de 105% pour 2019 est d’ores et déjà respecté par les douze banques parties prenantes participant à la première émission.
Souscrire l’émission EFIAG L’emprunt obligataire EFIAG est négocié chaque jour ouvrable bancaire sur SIX Swiss Exchange. Le dernier cours avant de mettre sous presse le 7 juin se montait à 100%. ROLAND SCHAUB
Comment fonctionne l’EFIAG Actionnaires («banques parties prenantes») Banque A
Banque B
Banque C
Banque D
Banque N
Prêt
Emprunt obligataire
Investisseur Investisseur Investisseur Investisseur 1 2 3 4
Investisseur N
Un groupe de banques d’affaires de petite et moyenne dimension («banques parties prenantes»), actives aux plans régional et national en Suisse, entend émettre et proposer des emprunts obligataires cotés en Bourse par le biais d’une société anonyme spécialement constituée à cet effet, la société EFIAG Emissions- und Finanz AG.
Chiffres-clés de la première émission de l’EFIAG Type
Emprunt à taux fixe
Rating de l’émission*
A– / stable
Volume de l’émission
100 millions CHF
Devise CHF Durée
5 ans
Libération
6 mai 2016
Echéance
6 mai 2021
Date du coupon
6 mai
Coupon 0,3750% Prix d’émission 100% Listing
SIX Swiss Exchange
Numéro de valeur 32.094.490 «Basel III» désigne les prescriptions actuelles du comité bâlois de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) visant à la régulation des banques. L’introduction du ratio de liquidité minimale (Liquidity Coverage Ratio – LCR) vise à renforcer le secteur bancaire et à garantir que toutes les banques disposent d’un montant suffisant d’actifs liquides non gagés de première qualité qui pourraient sans autre être transformés en liquidités. Le LCR minimum augmente successivement depuis janvier 2015 (60%) jusqu’à janvier 2019 (100%). Cela signifie qu’à partir du mois de janvier 2019, les besoins de liquidités devront être entièrement couverts pour au moins 30 jours civils, même dans des circonstances extrêmement difficiles. 1
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ISIN*
CH0320944900
(International Securities Identification Number)
Joint Lead Managers
Bank Vontobel AG et Regiobank Solothurn
* Le rating d’émission de «A–» a été décerné par la Bank Vontobel et correspond au rating pondéré Standalone des banques parties prenantes. La Banque WIR bénéficie d’un rating A.
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Membres EFIAG Les 14 banques suivantes font partie des membres de l’EFIAG Emissions- und Finanz AG dont le siège social est à Bâle. Nom
Année de fondation Somme du bilan 2015 (millions CHF) Part à EFIAG
Alpha Rheintal Bank AG, Heerbrugg Bank EKI Genossenschaft, Interlaken Bank Gantrisch Genossenschaft, Schwarzenburg Bank Zimmerberg AG, Horgen BBO Bank Brienz Oberhasli AG, Brienz Bezirks-Sparkasse Dielsdorf Genossenschaft, Dielsdorf DC Bank Deposito-Cassa der Stadt Bern, Bern Ersparniskasse Rüeggisberg Genossenschaft, Rüeggisberg Ersparniskasse Schaffhausen AG, Schaffhausen Regiobank Männedorf AG, Männedorf Regiobank Solothurn AG, Solothurn SB Saanen Bank AG, Saanen Spar- und Leihkasse Bucheggberg AG, Lüterswil-Gächliwil Banque WIR soc. coopérative, Bâle
1868 1852 1825 1820 1851 1837 1825 1835 1817 1903 1819 1874 1850 1934
1 875 984 664 979 520 1 143 993 305 829 333 2 502 1 240 524 5 199
9,18% 4,58% 4,43% 4,58% 4,43% 9,18% 4,58% 1,84% 4,43% 1,78% 18,61% 9,18% 4,58% 18,61%
Somme 18 088 100,00%
Montants des prêts sur la base de la première émission de toutes les banques parties prenantes à l’EFIAG Nom
Part au capital-actions de l’EFIAG
Montant du prêt en CHF
Part
9,2% 4,6% 4,4% 4,6% 4,4% 9,2% 4,6% 1,8% 4,4% 1,8% 18,6% 9,2% 4,6% 18,6%
15 000 000 – 2 000 000 5 000 000 2 000 000 2 000 000 – 2 000 000 3 000 000 7 000 000 20 000 000 3 000 000 4 000 000 35 000 000
15% – 2% 5% 2% 2% – 2% 3% 7% 20% 3% 4% 35%
Somme
100 000 000
100,00%
Alpha Rheintal Bank AG, Heerbrugg Bank EKI Genossenschaft, Interlaken Bank Gantrisch Genossenschaft, Schwarzenburg Bank Zimmerberg AG, Horgen BBO Bank Brienz Oberhasli AG, Brienz Bezirks-Sparkasse Dielsdorf Genossenschaft, Dielsdorf DC Bank Deposito-Cassa der Stadt Bern, Bern Ersparniskasse Rüeggisberg Genossenschaft, Rüeggisberg Ersparniskasse Schaffhausen AG, Schaffhausen Regiobank Männedorf AG, Männedorf Regiobank Solothurn AG, Solothurn SB Saanen Bank AG, Saanen Spar- und Leihkasse Bucheggberg AG, Lüterswil-Gächliwil Banque WIR soc. coopérative, Bâle
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AVEC UNE JAMBE DANS L’ESPACE
Vous partez en voyage? Dans ce cas, votre passeport est encore valable, les valises sont faites et vous savez tout de votre destination grâce à Internet et à vos guides de voyage – c’est parti! Cependant, qu’en est-il si votre destination se trouve à 100 km au-dessus de la Terre et que la tenue vestimentaire ne prescrit ni chaussures de marche, ni maillot de bain mais, bien au contraire, une combinaison pressurisée? Dans ce cas, il est recommandé de procéder à une préparation non seulement médicale mais également mentale, par exemple à l’aide du Bernois Lorenz Wenger (41 ans), l’un des cinq «space coaches» suisses de la Space Coach Academy, active au niveau international et dont le siège est à Hambourg.
Le problème d’un voyage dans l’espace ne consiste pas à faire rentrer la combinaison pressurisée et le casque correspondant dans votre valise. Avec un prix de 100 000 à 250 000 dollars US – en fonction de l’organisateur du voyage – on peut s’attendre à ce que l’équipement et la restauration soient compris dans le prix. Le défi à relever est davantage de nature émotionnelle, mentale: comment vais-je réagir à l’apesanteur et aux forces G? Comment vais-je me comporter dans une équipe? Que faire lorsque j’aurai vomi et que mes vomissures flotteront sous mon nez à l’intérieur de mon casque?
Tourisme spatial avant le décollage Actuellement, ces problèmes ne sont encore que théoriques – le tourisme spatial est en phase d’essai et les multimilliardaires qui ont déjà mis le nez dans l’espace se comptent sur les doigts des deux mains. Néanmoins, Lorenz Wenger en est convaincu: «Des sociétés telles que Virgin Galactic de Richard Branson ou Spacex d’Elon Musk travaillent à grande vitesse aux systèmes qui seront en mesure d’envoyer des touristes dans l’espace et de les ramener sur Terre – les premiers vols auront lieu dans quelques années et dans 20 à 30 ans, les excursions dans l’espace seront aussi normales que le sont des croisières ou des vols charter aujourd’hui.» Lorenz Wenger est l’un des 25 «space coaches» mondiaux (ils sont 5 en Suisse) qui préparent d’ores et déjà très spécifiquement de véritables aventuriers à un vol dans l’espace. Les instruments de coaching utilisés pour ce faire n’ont pas dû être entièrement inventés. Lorenz Wen20
ger: «Les astronautes, ou en l’occurrence les touristes spatiaux, ne sont que des hommes et doivent lutter contre des peurs connues depuis longtemps contre lesquelles nous pouvons agir à l’aide de méthodes éprouvées.» Dans sa pratique quotidienne, Lorenz Wenger rencontre régulièrement des blocages, des peurs et des phobies. La phobie des hauteurs, la peur de voler, la peur des tunnels, la peur des sauterelles ou des araignées – ces peurs provoquent des processus qui mènent par exemple à des palpitations cardiaques, des accès de sueur ou de la nervosité. Toutes des choses clairement indésirables en orbite puisque les touristes auront dépensé beaucoup d’argent pour profiter calmement et en toute décontraction des 45 à 60 minutes d’apesanteur. Dans le cas extrême, par exemple une attaque de panique due au stress, elles peuvent même mettre en danger toute la mission.
Les facteurs de stress embarquent également Avant même le départ, les touristes de l’espace sont confrontés à l’un des principaux facteurs de stress: le compte à rebours. Ils commencent alors à réaliser qu’ils ne peuvent plus reculer. La poussée des réacteurs se ressent non seulement physiquement mais renforce encore le sentiment d’être totalement sans défense. La communication par radio, le champ de vision restreint en raison du casque, le casque lui-même ainsi que la combinaison pressurisée qui peut peser jusqu’à 40 kg peuvent également devenir autant de facteurs de stress à l’aller comme au retour et durant la phase d’apesanteur. Il ne
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Les vols paraboliques dans des avions de passagers donnent une petite idée de ce que pourrait être l’apesanteur dans l’espace.
Lorenz Wenger: «Une des tâches des ‹space coaches› est de fonctionner comme ambassadeurs et de sensibiliser le public aux vols en apesanteur.»
faut pas sous-estimer la combinaison car elle entraîne, jusqu’à un certain point, une perte de contrôle. On sait ainsi que Felix Baumgartner, par exemple, a dû lutter longtemps contre la liberté de mouvement restreinte. Ce n’est qu’au terme d’un coaching intensif et avec un retard de plusieurs mois qu’il était prêt à effectuer son saut depuis la stratosphère, à une altitude de presque 39 km. Pour l’instant, le vol spatial, peut-être l’une des dernières grandes aventures humaines, est réservé à des personnes très fortunées: un billet coûte aujourd’hui jusqu’à un quart de million de dollars US. Il sera possible de faire valoir ce billet dès que la technologie du prestataire de services choisi sera prête et aura été homologuée par l’autorité américaine compétente: la Federal Aviation Administration (FAA). Bien que la date du départ du premier vaisseau spatial embarquant des touristes soit encore totalement incertaine, il existe déjà plusieurs milliers de personnes qui ont acheté un tel billet. «Personne n’en connaît le nombre exact, les estimations mentionnent actuellement entre 1500 et 8000 personnes – la vérité se situant sans doute quelque part, là, au milieu», conclut Lorenz Wenger.
Vols paraboliques en entrée Les prix des vols paraboliques sont moins élevés – c’est possible à partir de 3000 francs. Ces vols se font avec des avions de passagers
normaux dont les sièges ont été évacués, à une altitude de vol normale, c’est-à-dire en zone suborbitale. Pendant la phase de descente, depuis une altitude de 8,5 km, les passagers se trouvent en apesanteur presque totale mais ne nécessitent ni combinaison à pression, ni casque, en raison de la compensation de la pression dans la cabine. Lors de tels vols, l’avion effectue plusieurs paraboles successives et chaque phase d’apesanteur ne dure que 20 secondes environ. Lorenz Wenger lui-même n’a pas encore effectué un tel vol, «mais j’ai versé l’acompte pour le billet». En sa qualité de plongeur au bénéfice de 2000 heures de plongée déjà, il connaît une sensation similaire à celle de l’apesanteur. Le fait qu’il n’a pas, en tant que coach, beaucoup plus d’expérience que ses clients pour ce qui concerne l’apesanteur, ne dérange pas Lorenz Wenger: «Ce n’est pas un désavantage pour mon activité de ‹space coach›, car chaque personne vivra ce phénomène de manière différente et devrait s’y préparer individuellement – je ne peux pas me baser sur ma propre expérience dans l’hypothèse que les autres vivront la même; je dois me concentrer sur la personne assise en face de moi.»
Tourisme spatial – un effet secondaire «Les voyages dans l’espace sont depuis longtemps en cours de privatisation», constate Lorenz Wenger. Les gouvernements sans le sou sont très heureux que des investisseurs privés envoient des satellites ou fassent des expériences dans l’espace ou encore assurent l’approvisionnement de la station spatiale ISS. Emmener des touristes solvables n’est en fait qu’un effet secondaire de l’industrie spatiale commerciale et privée. Selon Lorenz Wenger, cette dernière a déjà investi plus d’argent dans les voyages dans l’espace que les États depuis le premier alunissage. Les participants aux vols paraboliques ne sont pas seuls à bord avec les pilotes: des scientifiques profitent de ces avions pour préparer à un prix plus avantageux des expériences qui seront ensuite réalisées dans l’apesanteur absolue, par exemple auprès de la station spatiale ISS.
La mission Apollo 13 bien plus passionnante que l’alunissage Pour Lorenz Wenger, en sa qualité de «space coach», la mission Apollo 13, qui s’est soldée par un échec, aura été bien plus passionnante que la mission Apollo 11 qui a permis de faire marcher le premier homme sur la Lune. Apollo 13 aurait également dû alunir mais l’explosion d’un réservoir d’oxygène a nécessité un retour précoce sur Terre. Guidés par la station sur Terre, les astronautes ont dû faire preuve d’un sens très développé de l’improvisation, par exemple pour transformer le système de nettoyage de l’air qui était 21
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Les «space coaches» en visite auprès du centre pour astronautes de l’agence spatiale européenne ESA (European Space Agency).
Lorenz Wenger.
totalement surchargé. Pendant le vol de retour, la température au sein du vaisseau spatial s’est approchée de 0 degré Celsius. Lorenz Wenger en est convaincu: «De telles situations extrêmes n’ont pu être maîtrisées que parce que la communication a fonctionné à tous les niveaux et que les astronautes ont su faire preuve de la créativité et de l’esprit d’équipe tout simplement indispensables dans une telle situation – des propriétés qui ont préalablement été entraînées dans le cadre d’une formation extrêmement dure.»
intéressant d’accompagner des gens curieux qui veulent découvrir de nouveaux horizons et dépasser le statu quo.»
Large champ d’activité pour les «space coaches» C’est ici que les «space coaches» ont du pain sur la planche, car les organisateurs de vols paraboliques ou spatiaux veulent se concentrer sur les aspects techniques de tels projets. Que des prestataires de services externes se chargent des examens médicaux et de la préparation mentale! L’Allemand Alexander Maria Fassbender a peutêtre été le premier à le comprendre: il a fondé en 2011 la Space Coach Academy tout en définissant les instruments nécessaires au coaching d’astronautes. Lorenz Wenger a terminé en 2014 la formation auprès de cette «Academy» mais s’était déjà mis auparavant à son compte en tant que coach. «Je viens de la communication d’entreprises et j’y ai réalisé à quel point les relations humaines sont importantes si l’on désire générer des changements – une nouvelle image directrice par exemple ne change strictement rien au sein d’une entreprise s’il n’y a pas, aussi, les collaborateurs qui changent.»
Sensibiliser et communiquer En collaboration avec deux autres «space coaches» suisses, Lorenz Wenger a fondé le réseau de «mental coaching» swissMentalists (www.swissmentalists.ch). Tous trois représentent en Suisse plus particulièrement la Space Coach Academy active dans le monde entier. Le coaching de touristes spatiaux et de participants à des vols paraboliques ne représente (encore) qu’une petite part de leurs activités en parallèle à l’encadrement de sportifs, de chefs d’entreprises et de particuliers et à la formation de «mental coaches». «Cependant, il est important d’être d’ores et déjà présent dans ce domaine», confie Lorenz Wenger. Une des tâches des «space coaches» est de fonctionner comme ambassadeurs et de sensibiliser le public aux vols en apesanteur. «De plus, c’est très 22
De l’espace au quotidien Il est également possible de reporter le thème spatial dans le monde des chefs d’entreprises, les programmes de préparation de sportifs de haut niveau ou notre quotidien à tous. Quelques mots-clés à ce sujet: – Compétence décisionnelle: il n’y a pas que dans l’espace qu’il peut être déterminant de pouvoir fixer rapidement et correctement les priorités et de prendre les décisions qui s’imposent: une telle qualité est également importante sur Terre. Lorenz Wenger: «Souvent, nous préférons rester en toute sécurité – ce qui peut avoir des conséquences fatales, tout particulièrement pour une entreprise.» – Tolérance face aux erreurs: par peur des conséquences, les erreurs sont souvent dissimulées – impossible dans l’espace et lors de la préparation d’un vol: au contraire, on recherche activement les erreurs et la reconnaissance de telles erreurs fait justement avancer un projet. – Travail en équipe: auprès de la station spatiale internationale ISS, les personnes qui y collaborent proviennent de nations qui, sur Terre, se font face avec méfiance, voire se font la guerre. Une telle coopération devrait également être possible sur Terre – les compétences interculturelles deviennent de plus en plus importantes dans notre monde globalisé. Lorenz Wenger souligne encore une autre chose: celui qui a tout fait correctement pourra profiter d’un vol spatial pleinement, avec tous ses sens. Il pourra observer la Terre et vivre le changement de perspective le plus monumental que l’homme puisse expérimenter. «Voir la planète avec sa fine atmosphère filigrane change un homme durablement – même sur Terre, nous devrions régulièrement prendre le temps nécessaire pour nous recueillir, procéder à une rétrospective et nous demander: qu’est-ce que j’ai atteint, suis-je sur la bonne voie?» DANIEL FLURY
www.swissmentalists.ch; www.space-coach-academy.com
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NOUS METTONS LES CHOSES EN ROUTE. Nous sommes PME. Et toi?
PAS NUM SE AU ÉRIQ G GAAG GN NEE D U 9 VO L’UNE D E! ES ITUR ES!
Sois de la partie! Plus d’infos sous: www.pme-et-toi.ch 23
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DEUX MUSÉES POUR LE PRIX D’UN!
Jean-Pierre Pigeon: «J’ai réalisé que Charlie Chaplin était connu partout dans le monde, et que son humanisme est très contemporain.»
Le musée est situé dans la demeure et dans la propriété où a vécu Charlie Chaplin dès 1952.
Chaplin’s World invite à la découverte d’un Charlie Chaplin intime, et de la première star internationale du cinéma, Charlot. Chaplin’s World, c’est de prime abord un parc arborisé et une vue magnifique sur le Léman et les Alpes. Première étape: la belle maison où il a vécu est plus que jamais habitée par la mémoire de Charlie Chaplin. C’est d’abord un avatar de cire – l’expertise Grévin! – qui accueille le visiteur. Cette grande maison permet de découvrir le style de vie de la famille dans les hauts de Vevey. Des 24
archives témoignent des grandes étapes de sa vie. L’émotion provient de nombreux films de famille, diffusés en permanence dans les pièces. C’est une des constantes du musée: le cinéma a rendu Charlie Chaplin célèbre, des films le célèbrent dans son musée. Images de vacances, de visites dans des pays exotiques, la participation à des cérémonies de la région de Vevey, des instants volés à l’occasion de dîners sur la terrasse: il y avait toujours un technicien, un ami ou un membre de sa (très nombreuse) famille pour tenir une petite caméra. Quarante ou cinquante ans plus tard, elles produisent plus que jamais leur effet.
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Des éléments de décors de ses films ont été restitués dans les vastes espaces du studio, deuxième étape de la visite.
«Le projet du musée est comme un bon vin qui a pu vieillir dans de bonnes conditions. Il ouvre ses portes alors qu’il atteint sa pleine maturité.»
Le Manoir de Ban permet de découvrir un Charlie Chaplin intime, dans sa maison et ses meubles.
De multiples écrans diffusent en continu, ici des films de famille et des archives cinématographiques, là des extraits de films, pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Le deuxième site du musée, le «Studio», est consacré à l’artiste et à sa carrière. Dans d’immenses salles enterrées, des décors ou des éléments de décors de ses films ont été reconstitués. Un film reste un film, mais les techniques de réalisation ont passablement évolué depuis les années 30. Le musée met en lumière cette évolution et restitue dans leur contexte la trajectoire d’un artiste de cirque qui devient la plus grande star du cinéma. Le promeneur redécouvre Charlot et les grandes vedettes de son époque, mais aussi ses «enfants». Des statues de cire des réalisateurs Federico Fellini, Woody Allen et bien d’autres soulignent l’in-
fluence qu’il a eue et qu’il a encore sur le cinéma d’aujourd’hui. Là encore, des extraits de films sont projetés en permanence, et il est intéressant de constater que les visiteurs, petits et grands, restent captivés par ces pépites animées. Des artefacts – la canne, le chapeau, les godillots, l’Oscar attribué pour l’ensemble de son œuvre – sont exposés. Selon la direction du musée, une visite studieuse prend plus de deux heures et demie.
VINCENT BORCARD
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VEVEY SOUS LES FEUX DE LA RAMPE Chaplin’s World, dédié à Charlie Chaplin, a été inauguré en avril à Corsier-sur-Vevey. Le succès est déjà au rendez-vous, confirme le directeur du musée, le Canadien Jean-Pierre Pigeon.
La région lémanique a inauguré un nouveau musée de portée internationale en avril dernier. Le Manoir de Ban, à Corsier-surVevey, a été la demeure de Charlie Chaplin de 1952 à 1977, de son interdiction de séjour aux États-Unis sous le maccarthysme jusqu’à sa mort. Le développement de Chaplin’s World a nécessité quelque 60 millions. Il a été initié par Philippe Meylan, un architecte de la région, mais ce sont le savoir-faire international d’Yves Durand, un entrepreneur culturel canadien, et des capitaux qui ont rendu possible sa concrétisation. Il est aujourd’hui exploité par Grévin International, filiale de la Compagnie des Alpes française. Rencontré début mai, Jean-Pierre Pigeon est un directeur de musée heureux. «Tous les voyants sont au vert, après deux semaines d’exploitation, le succès dépasse nos prévisions. L’écho qu’a connu l’inauguration, avec 140 médias internationaux accrédités, est énorme. Encore aujourd’hui, nous sommes sollicités 5 à 10 fois par jour.»
Quels sont les attentes des responsables de Chaplin’s World? Les stars de la région, le Château de Chillon et la Maison Cailler, attirent plus de 370 000 personnes par année. Notre objectif pour la première année est de 300 000 visiteurs. Dans des pays comme la France, vous avez beaucoup de produits qui ont une aura internationale, comme Versailles. En Suisse, il y a le musée de la FIFA, à Zurich, qui a un potentiel d’attraction qui peut générer des nuitées. Les gens viennent davantage en Suisse – comme au Canada! – pour la nature et les paysages.
Où placez-vous Charlie Chaplin sur cette échelle? Quand j’ai été contacté, j’ai réalisé que je le connaissais peu. En bon gestionnaire, j’ai commencé par me demander si ce «vieux produit» pouvait encore fonctionner. J’ai alors réalisé qu’il était au contraire connu partout dans le monde, et que son humanisme était très contemporain. On l’a vu encore récemment: 26
suite aux attentats de Bruxelles, les références à son univers ont été très nombreuses sur les réseaux sociaux.
L’idée d’un musée Chaplin semble aujourd’hui naturelle. Comment expliquez-vous qu’elle ait mis aussi longtemps à se concrétiser? Tout a commencé lorsque la famille Chaplin a laissé entendre qu’elle pourrait se séparer du Manoir de Ban. L’architecte Philippe Meylan s’est dit qu’il ne fallait pas laisser partir ainsi un patrimoine, il a organisé une première rencontre avec la famille en avril 2000. Son premier partenaire, le muséographe Yves Durand, a travaillé sur une scénographie, son projet a contribué à permettre de présenter le projet. La famille a été réceptive, et elle s’est impliquée. Mais elle voulait quelque chose qui corresponde aux attentes de Charlie Chaplin. Il n’aurait pas voulu d’un mausolée – cela est très important –, mais il ne fallait pas non plus que cela devienne un parc d’attractions. Il fallait trouver un ton, et un bon dosage. Ensuite, les choses ont pris du temps. La Fondation a acheté le manoir, que la famille Chaplin a vendu bien en deçà du prix du marché, avec la promesse qu’il devienne un musée… Mais ces 16 ans vont en définitive bénéficier aux visiteurs, car le projet arrive à pleine maturité, il est comme un bon vin qui a pu vieillir dans de bonnes conditions!
Le musée permet de découvrir un Charlie Chaplin intime, en famille, moins connu du public Il a laissé une incroyable quantité d’archives. Des films, des photos, de la presse, ainsi que des archives de famille très personnelles. Nous ne pouvons et de loin pas tout exposer, il y a trop de choses. Mais cela va nous permettre de renouveller notre contenu. Nous avons aussi une licence pour monter des expositions temporaires à l’international. Elles nous permettront de mieux faire connaître Charlie Chaplin… et de donner envie de venir en voir plus ici. PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT BORCARD
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LES PROMESSES DE L’IMPRIMANTE 3D L’imprimante 3D et les technologies associées peuvent favoriser le développement d’une nouvelle génération d’industriels en Suisse. Des petites structures œuvrent déjà dans ce sens. Rencontre à Genève avec Creoform et l’association Onl’fait.
L’imprimante 3D permet à Giovanni Cosatto (Creoform) de réaliser des formes complexes avec une très grande précision. De quoi séduire les industriels, mais aussi les milieux culturels.
Giovanni Cosatto a démarré il y a deux ans dans l’imprimerie 3D avec sa société Creoform. «Cette technologie simplifie les procédés de fabrication», explique le jeune chef d’entreprise. Il cite l’exemple type d’un ingénieur qui développe un prototype, et qui a besoin de faire usiner des pièces. En passant par une entreprise équipée de CNC, il attendra une ou deux semaines. «Avec une imprimante 3D, je peux y arriver en 1 ou 2 jours. Le gain de temps est phénoménal.»
Dans ses locaux, il peut s’appuyer sur un parc d’une dizaine de machines, qui ont chacune leurs spécificités. «Je reste dans la réalisation de pièces d’au maximum 20 centimètres.» Une forme simple réalisée à partir de couches de matériaux d’un demi-millimètre demandera peut-être deux heures. Deux fois plus si les couches sont deux fois plus fines, etc. La précision prend du temps, beaucoup si la taille de l’objet augmente. 27
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L’imprimante 3D est aujourd’hui idéale pour le développement de prototypes, économiquement judicieuse pour des petits objets et des petites séries.
Sébastien Mischler a contribué au développement de modèles d’imprimantes.
Ceci fait que la technique d’imprimerie 3 D est aujourd’hui judicieuse pour les petits objets et les séries limitées.
part des clients vont progressivement acquérir et maîtriser l’imprimante 3D. «Mais ils auront besoin de spécialistes compétents pour concevoir les objets.» La modélisation géométrique et la conception assistée par ordinateur (CAO) sont des disciplines très exigeantes. Il entend à l’avenir se fixer sur cette mission. Son expertise s’affine aujourd’hui au fil des mandats!
Plastique, résine synthétique ou métal Les machines qui travaillent les matériaux plastiques à partir d’un filament sont les plus connues. Mais les technologies et les matériaux sont beaucoup plus variés. Les résines synthétiques permettent une précision de l’ordre de 9 microns. Des pièces peuvent être réalisées en métal, notamment à partir de poudres solidifiées par laser (affritage). Et les technologies évoluent constamment. Ingénieur mécanicien de formation, Giovanni Cosatto a déjà arpenté trois marchés. Le premier a été celui des maquettes d’architecture. L’imprimante 3D lui permet de travailler vite, avec une précision incomparable. Deuxième marché, celui de la joaillerie et de l’horlogerie. Il a honoré des commandes de bijoux fantaisie et réalisé des pièces de robots de montage pour des géants de l’horlogerie genevoise. Son troisième marché, sans doute le plus prometteur, est celui de l’industrie. «J’ai conçu le châssis du drone que développait une start-up. Je réalise aussi beaucoup de boîtiers pour dispositifs électroniques.» Il collabore également avec des institutions artistiques: il a développé des branches de lustres pour un théâtre, des éléments de décor pour un opéra.
Mutation du marché Actuellement, son activité passe par cette clientèle multisectorielle. La logique entrepreneuriale voudrait qu’il se spécialise progressivement. Mais il anticipe un autre avenir. Selon lui, la plu28
Dans deux à cinq ans, après avoir contribué, à son échelle, à sensibiliser le tissu industriel et à faire croître la demande, il deviendra une pièce à haute valeur ajoutée d’un très grand puzzle. L’explosion des besoins pourrait venir – c’est en tout cas son souhait – d’un regain de l’activité industrielle dans la région. Celui-ci pourrait prendre la forme d’un courant de petites entreprises très spécialisées et être porté par le mouvement Makers – faiseurs, constructeurs.
Le retour des bricoleurs! Ce mouvement entend (entre autres) remettre les bricoleurs dans le coup. Depuis une trentaine d’années, notre environnement a été bouleversé. L’évolution des prix vers le bas, le recours à des matériaux plastiques font qu’un meuble boiteux est jeté plutôt que réparé, et que des lampes, des appareils ménagers et un très grand nombre d’outils usuels partent à la casse dès qu’un petit élément en plastique ou en métal est défectueux. L’imprimante 3D rend possible le changement du boîtier du téléviseur, de la pièce qui tenait le ressort de la lampe de bureau, du manchon de l’aspirateur. «Dès qu’on organise une démonstration, les gens comprennent très vite l’intérêt de ces technologies. Ensuite, c’est pratiquement viral», explique Sébastien Mischler, fondateur de
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Certaines imprimantes peuvent atteindre une précision de l’ordre de 9 microns.
l’association Onl’fait. L’imprimante 3D et les appareils apparentés – découpeuse laser, etc. – permettent aux populations consommatrices de reprendre un peu du contrôle. Avec Onl’fait, Sébastien Mischler entend proposer dans un espace le matériel et les compétences. Et des formations. «Le but est que les gens apprennent à travailler de manière indépendante. Après deux ou trois jours, vous pouvez commencer à utiliser cette technologie. Pour le dessin assisté par ordinateur (DAO, ou CAO en anglais), cela prendra plus de temps.» Et les plans d’objets industriels sont de plus en plus disponibles sur la Toile. Le parallèle avec le cours de poterie lui convient: chacun sur son objet, avec d’autres amateurs et professionnels à disposition pour donner un coup de main. Avec son associé Mathieu Jaquesson, Sébastien Mischler entend ouvrir un espace d’une cinquantaine de mètres carré. Pour proposer un service, des initiations, des formations, mais aussi à disposition des PME, et surtout des start-up. Pour eux, l’idéal serait de fonctionner en appoint avec un tiers-lieu. Il reprend les arguments de Giovanni Cosatto: «Pour un ingénieur qui développe un projet, la collaboration avec une association comme la nôtre peut lui permettre d’avoir son prototype dans un délai de 1 ou 2 jours, de le tester, de le faire évoluer, d’obtenir successivement trois modèles en une semaine.»
francs par an pour la suite. À son crédit, la volonté affirmée par les instances de l’économie cantonale de voir émerger ce type de structure. Les premiers contacts avec les fondations privées susceptibles de participer sont jugés très positifs. Si le succès est au rendez-vous, Onl’fait se voit évoluer vers une structure coopérative, plus proche de l’idéal de Sébastien Mischler. Au bénéfice d’un CFC d’électricien, celui-ci présente un profil d’autodidacte. Passionné, il a collaboré à la fabrication ou à l’amélioration d’imprimantes 3D avec des équipes de développeurs basées aux États-Unis ou au Canada. Suivant le modèle de l’Open Source, les plans de leurs réalisations sont mis en ligne sur Internet, gratuitement à disposition. Pour lui, ce mode participatif est au minimum un vecteur d’innovation bien plus fertile que les départements de recherche et développement des grandes entreprises. Creoform et Onl’fait ont des approches différentes de ces technologies. Mais toutes deux peuvent favoriser un regain de l’activité industrielle in situ. La fabrication de nouveaux produits, souvent très technologiques, pourrait, grâce à des structures telles que celles-ci, demeurer en Suisse. VINCENT BORCARD
Des ateliers ouverts La volonté de créer une structure professionnelle, mais aussi didactique et ouverte à tous implique un coût. Mathieu Jaquesson estime que l’association devra trouver un financement de 100 000 francs la première année, puis de 50 000 francs à 70 000
www.onlfait.ch www.creoform.ch 29
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L’OBLIGATION D’ÉTABLIR UN CERTIFICAT DE TRAVAIL
Le certificat de travail représente un important instrument de gestion dans le cadre des relations de travail entre l’employeur et le salarié. Il existe des certificats intermédiaires et des certificats finals pour l’ensemble de la durée des rapports de travail. Presque chacun d’entre nous a besoin d’un certificat de travail à un moment ou à un autre de sa vie. Cela peut également être nécessaire pour déposer une candidature ou bénéficier d’une promotion au sein de la même entreprise. Bien entendu, cela ne concerne pas les travailleurs indépendants, respectivement les chefs d’entreprises.
L’employeur est-il tenu d’établir un certificat de travail? Le salarié doit-il le demander expressément ou non? – En ce qui concerne la teneur d’un tel certificat, il arrive assez souvent que des divergences d’opinion et des conflits surviennent entre les deux parties.
Que faut-il comprendre par certificat de travail? Un certificat de travail sert à confirmer l’existence de rapports de travail entre un salarié et un employeur, à décrire la fonction du salarié ainsi que les tâches exécutées par ce dernier mais aussi à mentionner les compétences professionnelles et sociales du salarié ainsi que les rapports qu’il entretenait avec ses supérieurs hiérarchiques et les autres collaborateurs. Il faut distinguer le certificat de travail de la simple confirmation d’emploi. Dans ce dernier cas, le document se contente de confirmer que des rapports de travail existaient entre l’employeur et le salarié pendant une certaine durée. L’employeur ne prend position ni quant au contenu et au cahier des charges de son employé, ni quant à ses compétences professionnelles et sociales. Dans la pratique, cet instrument est utilisé pour confirmer qu’une personne poursuit une activité lucrative et dispose d’un revenu régulier, notamment dans le cadre de la recherche d’un appartement ou lors de la demande d’un prêt bancaire ou d’un crédit hypothécaire, par exemple. 30
Il faut également distinguer un certificat de travail d’une prise de position fournie par une personne indiquée en référence, car dans ce cas particulier, il ne s’agit en règle générale que d’une confirmation écrite fournie sur demande par cette dernière à une personne intéressée. La lettre de référence est une prise de position personnelle effectuée par amitié alors que dans le cadre du certificat de travail, l’employeur établit, sur des bases strictement objectives, un certificat relatif aux prestations de travail fournies.
Un droit du salarié découlant du droit du travail Partons de la situation suivante tirée de la pratique quotidienne: Gérard Vivier* résilie son contrat de travail dans les délais prescrits. Il prend congé de ses collègues de travail et de ses supérieurs hiérarchiques en demandant à ces derniers de lui faire parvenir son certificat de travail au cours des jours suivants. Pourtant, après plus d’une semaine, il n’a encore rien reçu. Comme Gérard Vivier est un homme poli et patient, il part de l’hypothèse que son certificat de travail ne lui parviendra pas dans les prochains jours mais dans les prochaines semaines. Pour lui, trois ou quatre semaines ne constituent pas un problème. Cependant, après plus d’un mois, sa patience arrive à son terme et Gérard Vivier contacte son ancien supérieur hiérarchique – avec raison. En effet, un employé est en droit d’obtenir son certificat de travail dans les deux à quatre semaines qui suivent son départ.
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Le droit du travail prévoit expressément que le salarié est en droit de demander l’établissement d’un certificat de travail, ce droit se prescrivant par dix ans, contrairement à d’autres créances découlant des rapports de travail (par exemple le droit au versement du salaire) qui se prescrit par cinq ans. Dans la pratique cependant, le délai de prescription de dix ans n’a pas de véritable importance, car la plupart des entreprises risquent d’avoir beaucoup de peine à établir un certificat de travail de nombreuses années après la fin des rapports de travail. Souvent, les responsables de l’entreprise ne sont plus les mêmes et l’entreprise ne dispose plus de suffisamment d’informations relatives à l’ancien collaborateur. Dans de telles circonstances, il serait difficile, voire impossible d’établir sérieusement un certificat de travail. Pour le collaborateur concerné, l’utilité de ce certificat serait douteuse. Dès lors, il est indispensable que les employés requièrent de leur employeur qu’il satisfasse aussi rapidement que possible après la fin des rapports de travail à l’obligation qui lui est faite par le droit du travail d’établir un certificat de travail. Plus le temps passe, plus le collaborateur voit son risque s’accroître de ne pas recevoir le certificat de travail qui lui est dû.
Obligation de l’employeur découlant du droit du travail Le droit du travail impose à l’employeur d’établir un certificat de travail. L’employeur ne peut se soustraire à cette obligation. Par ailleurs, un salarié peut également demander un certificat de travail intermédiaire à son employeur. Un tel certificat intermédiaire peut en effet permettre tant au salarié qu’à son employeur de tirer un bilan. Parfois, les collaborateurs hésitent à faire une telle demande parce que cela pourrait être considéré comme «l’indice» d’une candidature pour un autre poste auprès d’une autre entreprise. Bien entendu, il y a une limite en ce qui concerne la fréquence de l’établissement de tels certificats. Il ne serait ainsi guère opportun qu’un salarié demande plusieurs fois par an un certificat de travail intermédiaire. Un employeur n’aurait alors aucune obligation de répondre à de telles demandes. En principe cependant, le salarié a le droit d’exiger l’établissement du certificat de travail, au besoin devant un tribunal. Dans la pratique, il arrive effectivement que des certificats de travail dus ne soient jamais établis. Il existe suffisamment d’exemples d’anciens salariés qui ont attendu en vain leur certificat de travail bien qu’ils aient tout fait pour l’obtenir. Bien entendu, il peut également arriver qu’un salarié ne se préoccupe guère, voire pas du tout d’obtenir un tel certificat de travail. À un certain moment cependant, un certificat de travail n’a plus guère de sens. C’est dommage et cela grèvera durablement les rapports entre l’ancien 32
employeur et l’ancien salarié, quelle que soit la qualité des rapports de travail qui prévalait avant la fin de ceux-ci. L’établissement d’un certificat de travail correct est un dernier signe fondamental et durable de l’estime que l’entreprise accorde à son collaborateur.
Que doit figurer dans un certificat de travail? – Les indications personnelles permettant l’identification de la personne en question sont obligatoires: nom, prénom, date de naissance, lieu d’origine/nationalité et adresse – Durée des rapports de travail – Fonction occupée/degré au sein de l’organisation – Tâches du salarié – Événements particuliers tels que les promotions au cours des rapports de travail ou les séjours à l’étranger, les expériences et les capacités particulières (par exemple aux niveaux professionnel ou linguistique) En principe, il convient de formuler les certificats de travail avec bienveillance. Le certificat de travail doit permettre de favoriser et non de rendre plus difficile le développement professionnel du salarié. Cependant, il ne faut pas que cela induise l’employeur à exprimer des contrevérités. Ainsi, une confirmation de compétences professionnelles qui se révèle fausse a posteriori peut mener à des conséquences juridiques si ces capacités étaient déterminantes pour le nouvel employeur lors de l’engagement du collaborateur en question. Chaque employeur doit être bien conscient de ce fait. Finalement, des contrevérités ne rendent service à personne.
Conclusion Le certificat de travail est un important instrument dans le monde du travail et joue un rôle fondamental pour le développement professionnel du salarié. Un certificat de travail intermédiaire permet aux deux parties de tirer un bilan alors qu’un certificat de travail final est à la fois une attestation de performance et le dernier acte dans le cadre de rapports de travail qui parfois ont duré fort longtemps. Les employeurs sont priés de satisfaire dans tous les cas à cette obligation. Ils peuvent dépasser l’aspect purement objectif s’ils désirent témoigner leur estime au collaborateur mais aussi parce que cela est indispensable pour refléter une image positive de leur entreprise. MIRCO LOMBARDI WWW.LOMBARDIPARTNERS.COM *Nom inventé
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L’HORLOGE BIOLOGIQUE TOURNE... ... FAUT-IL CRAINDRE DES SOUCIS FINANCIERS, UNE FIN DE CARRIÈRE ABRUPTE OU MÊME LA PERTE D’EMPLOI? Une carrière ou des enfants – ou peut-être les deux? Qu’en pense l’employeur? La congélation d’ovules, voilà une solution qui semble élégante et moderne mais qu’en penseront les enfants dont les parents auront l’âge qu’ont normalement les grands-parents?
La majorité des femmes ressent, tôt ou tard, le besoin de donner naissance à des enfants. Cependant, quelle jeune femme au bénéfice d’une excellente formation professionnelle veut encore tomber enceinte lorsqu’elle lit dans la presse:
sollicitation et des difficultés financières? Quel est le risque pour une femme de perdre le contact avec la vie professionnelle? À la naissance de leurs enfants, les pères reçoivent des félicitations et ne subissent aucun genre de discrimination. Où se situe donc la différence? Qu’est-ce qui rend les mères apparemment tellement moins attrayantes pour un employeur? Qu’en est-il en réalité dans le travail quotidien? S’agit-il vraiment seulement des limites imposées à l’attribution de tâches à une femme pendant la grossesse?
Protection légale de la santé – Licenciée pour avoir voulu fonder une famille – Mobbing en raison de grossesse – Indésirable après le congé maternité – Des enfants – la fin d’une carrière
Une grossesse représente une certaine gêne qui dépend également de l’activité professionnelle exercée. La santé de la collaboratrice enceinte et de l’enfant à naître, à la place de travail, est placée sous une protection légale particulière.
Avant de réintégrer son travail, elle est partie
Le temps de travail journalier est limité à neuf heures et à partir de la huitième semaine avant la naissance s’applique une interdiction du travail de nuit. Si une entreprise effectue des travaux qui peuvent être dangereux ou pénibles pour la mère ou l’enfant à naître, un professionnel compétent doit procéder à une évaluation des risques avant que la femme ne soit engagée dans l’entreprise. Si le travail prévu met en danger la femme enceinte ou l’enfant à naître, la femme a droit à ce qu’on lui attribue une autre tâche. À partir du quatrième mois de la grossesse, elle a droit à des pauses supplémentaires si elle travaille principalement debout. À partir du sixième mois de la grossesse, la femme enceinte ne doit rester debout que quatre heures au maximum par jour. L’employeur doit aménager pour elle un lieu adéquat où elle peut se coucher et se reposer pendant le travail. S’il n’est pas possible pour l’employeur de lui attribuer une tâche similaire, ne comportant ni danger, ni sollicitations trop exigeantes, il doit libérer la collaboratrice enceinte et lui verser 80% du salaire. Quoi qu’il en soit, la femme enceinte a le droit de rester chez elle ou de faire une pause lorsqu’elle ne se sent pas bien durant la grossesse. Si elle présente un certificat médical correspondant, elle bénéficiera pendant ses absences du salaire pendant une certaine durée ou d’indemnités journalières de 80%.
Le seul terme de «réintégration» en dit long. Il suppose, entre autres, une sortie de la vie active. Le retour ultérieur à un niveau similaire n’est cependant pas garanti. Pour avoir voulu des enfants, les femmes risquent-elles d’être considérées comme une main-d’œuvre de second choix? La rumeur circule même que des employeurs tels que Facebook ou Apple proposent à leurs talents féminins de financer la congélation de leurs ovules afin de leur permettre une grossesse ultérieure, proche de leur deuxième moitié de vie, et qu’ils vont même jusqu’à payer une prime pouvant atteindre 20 000 dollars pour cela. La carrière d’abord, puis les enfants; il semble vraiment qu’il ne soit pas possible de combiner les deux. Même si la congélation des ovules réduit quelque peu la pression qu’exerce l’horloge biologique, il ne s’agit pas d’une véritable solution. Par ailleurs, quel enfant voudrait de parents dont l’âge est normalement celui des grands-parents?
Félicitations pour le père, licenciement pour la mère En choisissant d’avoir des enfants, une femme risque-t-elle vraiment, au niveau professionnel, un licenciement, des possibilités de carrière réduites, l’isolement au sein de l’entreprise, une double
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La loi garantit la protection de la santé de la collaboratrice enceinte. Lorsque la grossesse se déroule normalement, elle pourra continuer à travailler jusqu’à quelques jours avant l’accouchement. La grossesse en tant que telle ne peut donc pas être le motif d’une discrimination à la place de travail.
Plus de coûts et incertitude en matière de planification pour l’employeur Il semble cependant que de plus en plus de femmes enceintes ne soient plus capables de travailler que de manière limitée après seulement quelques mois de grossesse, ce qui n’est pas sans poser des problèmes d’organisation pour l’entreprise. En outre, plusieurs longues absences dues à des grossesses influencent directement les primes d’assurance pour indemnités journalières d’une entreprise pour les années suivantes. Si, de plus, la femme enceinte célèbre carrément son état et se prend tous les droits sans aucun égard pour les collaborateurs, cela peut provoquer des troubles auprès du personnel, voire déboucher sur des cas de mobbing. On peut dès lors comprendre l’intérêt de l’employeur d’éviter, si possible, les grossesses de leurs collaboratrices.
La communication rend les choses plus faciles Un entretien mené selon les règles du partenariat permet d’éviter que de nombreux problèmes relatifs à la grossesse n’apparaissent. S’il est vrai qu’il n’existe pas d’obligation d’informer, le fait de renseigner l’employeur en temps utile facilite d’une part à ce dernier la planification du travail. D’autre part, la femme enceinte peut profiter de conditions de travail facilitées à partir de la date à laquelle l’information a été transmise. Dans la mesure du possible, les consultations auprès de médecins et les cours de préparation sont à prévoir en dehors des heures de travail. En règle générale, ils ne représentent pas du temps de travail. S’il faut réduire le temps de travail, le certificat médical doit l’indiquer clairement. L’employeur a le droit de savoir si une incapacité de travailler de 50% signifie que la femme enceinte n’a pas le droit de travailler plus que 50% du temps de travail normal, afin de ne pas mettre en danger l’enfant à naître, ou si la femme enceinte est en principe en mesure de travailler à 100% mais peut être absente au maximum pour 50% du temps de travail lorsqu’elle ne se sent pas bien. Si la communication fonctionne correctement, rares seront les employeurs qui voudront renoncer à une employée qui a fait ses preuves juste parce qu’elle est enceinte. 34
Protection globale contre les licenciements Pour éviter qu’un employeur ne soit tenté de licencier une collaboratrice enceinte, il existe une protection contre les congés en temps inopportun qui s’étend jusqu’à 16 semaines après la naissance. Indépendamment du fait que l’employeur ait eu ou non connaissance de la grossesse: pendant cette période, il n’est pas possible de licencier une collaboratrice. Par contre, si la collaboratrice tombe enceinte pendant que court déjà un délai de résiliation, ce délai sera suspendu pour toute la durée de la grossesse et les 16 semaines qui suivent la naissance. Les rapports de travail ne prendront donc fin qu’au terme du délai de congé. Cette interdiction de licencier ne vaut que pour l’employeur. La collaboratrice peut donner son congé en tout temps. Les femmes qui ont un contrat de travail à durée limitée ne sont pas aussi bien loties. Un tel contrat ne nécessite aucune résiliation et prend donc fin à son terme, indépendamment d’une éventuelle grossesse.
Droit à une indemnité en cas de congé abusif La protection contre les licenciements ne s’applique pas durant le temps d’essai. Le licenciement d’une collaboratrice enceinte serait ainsi valable. Il en va de même lorsque l’employeur licencie préventivement une collaboratrice qui aurait exprimé son désir d’avoir des enfants. Cependant, un tel licenciement constituerait une violation de la loi sur l’égalité entre femmes et hommes. Si la collaboratrice licenciée peut démontrer vraisemblablement que le souhait d’avoir des enfants constitue le motif principal de son licenciement, l’employeur devra prouver qu’il s’est basé sur d’autres motifs. S’il n’y parvient pas, il devra verser une indemnité représentant au maximum six salaires mensuels. Le congé par contre reste toujours valable. La loi sur l’égalité prévoit même une indemnité maximale de trois salaires mensuels si une femme n’est pas engagée parce qu’elle est enceinte ou parce qu’elle prévoit de tomber enceinte. Il lui incombera cependant de prouver ce motif de non-engagement, ce qui risque fort d’être très difficile. Lors de l’entretien d’embauche, une femme qui est confrontée à des questions relatives à la grossesse dispose en principe du droit au mensonge en guise d’autodéfense. Elle doit cependant répondre et informer le futur employeur si l’emploi qui l’intéresse n’est pas compatible avec une grossesse. Qui fait acte de candidature pour un rôle de ballerine dans le «Lac des Cygnes» ne peut guère, par après et en cours de grossesse, se présenter sur scène avec toute la souplesse souhaitée.
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Congé maternité Après la naissance s’applique une interdiction de travailler de huit semaines. Par la suite, l’employée peut retourner travailler mais perd alors tout droit ultérieur à une allocation de maternité, dès la première reprise du travail, aussi courte soit-elle. L’allocation de maternité est versée sous la forme de 98 indemnités journalières. En règle générale, elle se monte à 80% du salaire, au maximum 196 CHF par indemnité journalière. La part correspondant à un éventuel 13e salaire mensuel y est déjà comprise. Ont droit à l’allocation de maternité les femmes exerçant une activité lucrative au moment de l’accouchement (même les femmes indépendantes) qui étaient assurées de manière obligatoire à l’AVS au cours des neuf mois précédents et qui ont travaillé pendant cette période au minimum pendant cinq mois. Pour les naissances prématurées, par exemple au cours du septième mois, la durée d’assurance nécessaire se réduit à sept mois. En d’autres termes: au moment de la fécondation, la femme doit déjà avoir été assurée de façon obligatoire à l’AVS. Il en va de même pour les employés à temps partiel qui bénéficient des 80% de leur salaire partiel. Les cotisations AVS/AI, APG et AC sont déduites des indemnités journalières mais pas les primes d’assurance accidents. Pour la durée de leur congé payé, les mères sont gratuitement assurées contre les accidents. La durée des vacances de l’employée ne peut être réduite en raison des 14 semaines de congé maternité. Dès lors, il lui sera possible de prendre presque deux semaines de vacances payées juste après la fin du congé maternité.
Dans quelle mesure le travail à temps partiel est-il attrayant pour les entreprises? S’il est vrai que l’employée manquera dans l’entreprise pendant environ quatre mois après la naissance, l’employeur pourra en règle générale intégrer ce congé maternité dans sa planification. L’allocation de maternité est financée par l’allocation perte de gains.
Pourquoi les employeurs ne voudraient-ils pas continuer à employer une collaboratrice après une maternité? En règle générale, les jeunes mères ne veulent pas travailler à plein temps. Toutes les entreprises ne peuvent ou ne veulent pas proposer des postes de travail à temps partiel. Si une collaboratrice, après la maternité, ne désire plus qu’un poste à temps partiel, cela représente une modification de contrat. Si l’employeur n’accepte pas cette demande, la femme devra continuer à travailler à plein temps ou donner son congé. Voici la raison pour laquelle de nombreuses femmes perdent leur emploi.
Les femmes qui désirent travailler à des conditions différentes après leur maternité doivent dès lors discuter suffisamment tôt avec leur employeur et signer avec ce dernier un accord écrit: durée et modalités du congé, reprise du travail, nouvelle durée hebdomadaire du travail, salaire et cahier des charges. Une employée ne doit cependant en aucun cas donner son congé ou signer une convention de sortie avant la fin de son congé maternité. En procédant de la sorte, elle perd la protection sociale que lui procure le droit du travail et qu’elle pourrait solliciter, le cas échéant.
Mères allaitantes et enfants malades – l’employeur paie La protection supplémentaire dont bénéficient les femmes allaitantes et les jeunes parents peut également avoir un effet dissuasif sur un employeur. En effet, si la mère veut allaiter son enfant pendant le temps de travail, l’employeur doit mettre à sa disposition pour cela un endroit calme dans l’entreprise. Elle peut également se rendre à domicile pour allaiter son enfant. La moitié de la durée de déplacement nécessaire à cet effet est alors considérée comme du temps de travail. Une femme allaitante peut également rester à la maison après le congé de maternité de 14 semaines. Dans ce cas de figure, elle ne recevra pas de salaire pour le temps de son absence mais elle ne pourra pas être forcée de reprendre le travail. Si l’enfant tombe malade, la mère ou le père peuvent soigner l’enfant à la maison pendant une durée maximale de trois jours avec paiement intégral du salaire.
Pas de discrimination de la grossesse et de la maternité La loi sur le travail et le droit du travail permettent à une femme de continuer à travailler pendant sa grossesse et pendant sa maternité. Malheureusement, des abus des prescriptions de protection de la grossesse et de la maternité sont réguliers. Lorsqu’une employée désire bénéficier des facilités auxquelles elle a droit pendant et après sa grossesse sans pour autant en abuser, la sollicitation de l’employeur conserve une ampleur raisonnable. De ce point de vue, le désir d’avoir des enfants n’est un motif de mettre fin aux rapports de travail ni pour la collaboratrice, ni pour l’employeur. Lorsque l’encadrement de l’enfant à l’externe ou dans le cadre familial est bien organisé, plus rien ne s’oppose à de premières tâches de direction ou à une carrière, même en cas de travail à temps partiel. PROF. URSULA GUGGENBÜHL
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MI-TEMPS POUR LE PROGRAMME STRATÉGIQUE L’Union suisse des arts et métiers s’est fixé il y a deux ans de nouveaux objectifs politiques pour la période de 2014 à 2018. Deux ans ont déjà passé et l’on ne peut malheureusement pas enregistrer de véritables succès. Dans notre pays, il faut beaucoup de temps pour faire des choix politiques bien que les forces politiques se soient déplacées, lors des élections fédérales de 2015, en faveur de l’USAM. C’est ce qu’indique le bilan intermédiaire que nous tirons après le congrès de l’USAM du 12 mai 2016.
Même une association faîtière comptant 250 organisations membres qui représentent 300 000 PME suisses, parmi lesquelles sept coopératives, n’est pas omnipotente. Au contraire, l’indolence de l’État et le nombre de plus en plus important d’initiatives – défendant le plus souvent des intérêts d’ordre sociopolitique avec des conséquences financières correspondantes pour l’économie – la forcent à relever des défis en permanence. Le handicap de l’USAM réside dans le fait qu’elle dispose d’une force référendaire élevée lui permettant de bloquer des propositions allant à l’encontre des intérêts des PME. Il n’en va pas de même de sa force quand il faudrait soutenir des réformes et des innovations, en particulier lorsqu’il s’agit d’initiatives populaires fédérales. Ici, ce sont d’autres acteurs qui dominent, en particulier ceux qui ne prennent pas tellement au sérieux leur responsabilité relative à l’économie et préfèrent distribuer ce qui n’a pas encore été récolté. Il résulte de tout cela un certain danger que l’opinion publique se mette à douter de l’USAM et qu’elle la place parmi les forces régressives incapables d’aborder l’avenir. On constate ici le prix à payer pour le fait que certaines de ses organisations membres ont défendu, il y a de nombreuses années, l’existence de cartels. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. L’USAM poursuit une politique prônant la libre concurrence et peut compter pour cela sur le soutien de tous ses membres. Cette libre concurrence constitue la base de la force d’innovation et des prestations de premier plan de nos PME.
Dénominateur commun Même s’il n’est pas toujours compris, ce dénominateur commun est plus important et plus prometteur que d’éventuels intérêts particuliers des associations membres. Il va de soi que les organisations proches de l’agriculture et le secteur de la construction ne poursuivent pas forcément les mêmes intérêts. Cela ne signifie par pour autant un affaiblissement de l’USAM, même si le président vote en faveur de l’exemption de l’impôt fédéral direct des bénéfices réalisés par les paysans lors de la vente de terrains de construction – comme c’était le cas récemment au 36
Conseil national – alors que le directeur de l’association vote contre une telle décision. On reproche parfois à l’USAM qu’elle ne poursuit pas de politique conjoncturelle ou de l’emploi active. Le président Jean-François Rime a rejeté ce reproche lors du congrès de l’USAM: «Depuis le 15 janvier 2015, tout le monde ne parle que de la force du franc suisse. Or, cette affirmation n’est pas correcte. C’est tout simplement faux de parler de la force du franc. Le problème réside bien au contraire dans la faiblesse de l’euro. En effet, la véritable cause des grandes différences au niveau des cours de change réside dans les problèmes économiques des pays européens. La Suisse n’a aucune possibilité d’influencer directement ces difficultés. Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes de l’UE.»
Aborder de manière autonome les principaux problèmes Depuis, l’économie et plus particulièrement les PME ont pris de nombreuses mesures afin d’accroître leur productivité et leur compétitivité. La politique, par contre, est en retard. Le Conseil fédéral n’a pas tenu son engagement de réduire sensiblement les coûts de la régulation supportés par les entreprises – il s’agit d’un montant de pas moins de 60 milliards de francs. L’USAM demande maintenant que ces exigences fondamentales découlant de son rapport stratégique trouvent une réponse d’ici à l’automne 2016 sous la forme d’une loi correspondante. Il ne veut pas attendre jusqu’en 2018. Il n’a obtenu aucune promesse. Lors du Congrès des arts et métiers, le président de la Confédération Johann N. Schneider-Ammann s’est contenté de souligner que la réduction de la bureaucratie était une chose très difficile. Si rien ne change, il ne restera plus que le chemin d’une initiative populaire qui devrait toutefois également toucher les cantons et les communes. Elle pourrait par exemple demander que toutes les dépenses de régulation soient publiées et soumises à un frein des dépenses. Si ces coûts dépassent un certain montant ou s’ils touchent
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plus de 10 000 entreprises, il faudrait qu’ils soient soutenus par une majorité absolue dans les deux chambres du parlement. L’USAM entend également monter aux barricades en ce qui concerne la réforme de l’imposition des entreprises III contre laquelle des menaces de référendum ont déjà été proférées. L’USAM craint que le projet ne subisse encore une péjoration au parlement au détriment des PME pour le rendre «plus sûr en cas de référendum». Afin de réduire les pertes fiscales, les facilités accordées par la réforme de l’imposition des entreprises II en ce qui concerne l’imposition des dividendes pourraient être à nouveau supprimées, entièrement ou partiellement.
Un petit «su-sucre» pour l’UE L’USAM a choisi la politique économique extérieure comme troisième axe de sa stratégie – à la différence des axes choisis pour le programme stratégique de 2014. L’USAM soutient ainsi – contrairement à l’agriculture – de nouveaux traités de libre échange. De bonnes relations avec l’UE, a dit le président JeanFrançois Rime, sont finalement une affaire de négociation. La reprise automatique du droit européen n’entre pas en ligne de compte. En ce qui concerne la mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse, l’USAM défend des solutions libérales en faveur des frontaliers ainsi que des permis de travail de courte durée pour toute une année et non pas seulement pour quatre mois. On verra si l’UE se contentera ou non de ce «su-sucre». «Nous n’aurons du succès qu’en tant que partenaire de négociation fort», a conclu Jean-François Rime. Commentaire
La politique relative aux arts et métiers est variée Les organisations représentant les arts et métiers n’approuvent pas les subventions et fournissent leurs prestations au bénéfice de l’économie dans son ensemble sans se plaindre. La formation professionnelle en est le meilleur exemple. 70% de toutes les personnes suivant une formation professionnelle travaillent, grâce à notre système dual de formation professionnelle, dans des PME. La formation professionnelle coûte davantage aux entreprises de petite taille qu’aux grosses entreprises ou à l’administration publique. Dans ces circonstances, il est justifié que la Confédération prévoie d’accroître sa contribution à la formation professionnelle supérieure – en principe 400 millions de francs par année à partir
de 2018. Même ainsi, la formation professionnelle reste bien plus avantageuse que la voie directe menant aux universités. L’amélioration de l’équité objective dans le système de formation est due à la ténacité de l’USAM. Or cela répond également aux intérêts des contribuables. Une position de force telle que l’USAM la revendique pour ellemême nécessite également de bons soutiens et de l’entraide entre PME. La participation à des campagnes de votation avec le soutien du fonds de protection en fait également partie. Ce dernier ne dispose toutefois que de bien moins de moyens que des organes comparables du commerce de détail ou de l’industrie. C’est peutêtre la raison pour laquelle l’USAM n’a pas réussi à combattre avec succès l’impôt Billag en faveur des médias dans le cadre du référendum correspondant. L’USAM a cependant été très active, et ceci avec succès, dans le cas de l’initiative sur l’impôt sur les successions qui mettait clairement en danger l’existence même des PME. On attend désormais un engagement très fort en prévision des prochaines votations relatives à la politique européenne. La prestation de service la plus concrète fournie en faveur des membres est «Helpy», un réseau de spécialistes qualifiés en mesure de proposer des conseils, accessible par Internet. Ce réseau a commencé à fonctionner le 1er mai 2016. Les conseils fournis vont du droit du travail jusqu’à la transmission et à l’achat d’entreprises et aux questions d’assurances en passant par la prévoyance professionnelle, le secteur de la santé d’entreprise, le marketing et la communication. Il est intéressant de noter que les conseils proposés ne comportent rien qui soit en rapport avec le financement de l’entreprise alors même qu’il s’agit d’un problème central pour la plupart des PME. Cela peut s’expliquer par le fait qu’aucune banque ou aucun groupe de banques actifs dans le secteur du financement de PME n’est membre de l’USAM, contrairement aux coopératives de cautionnement pour PME qui ne sont pas non plus représentées au sein de «Helpy». L’indépendance mutuelle de l’USAM et des banques proches des PME a du bon, sans aucun doute. Elle favorise la concurrence entre les banques et facilite également une spécialisation et une plus grande flexibilité des prestations de services bancaires proposées aux PME. Cela s’applique tout particulièrement à la Banque WIR soc. coopérative et à son assortiment de services tout à fait unique en son genre. Dr RICHARD SCHWERTFEGER
«La politique en faveur des arts et métiers, c’est aussi des services proposés aux PME.» 38
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FOULE EN DÉLIRE DANS MON DOS Il se pourrait que je me réoriente professionnellement. Quelque chose de tout à fait différent. Président des USA, par exemple. Il paraît que le poste est régulièrement mis au concours. C’est un poste apparemment très populaire. Le plus souvent beaucoup plus populaire que son titulaire. C’est clair, peut-être que je ne suis pas assez Américain, pas assez riche et peut-être même pas assez intelligent (remarquez que tout n’est pas très clair en ce qui concerne les exigences intellectuelles auxquelles doivent satisfaire les candidats). Cependant, l’Amérique n’est-il pas le pays de tous les possibles? Cequi me manque encore pour commencer ma campagne en vue de ces élections, c’est une foule en délire. C’est-à-dire des gens qui sont dans mon dos lorsque, sur scène et d’une voix rauque, je crie mes vérités à l’ensemble de la salle et aux caméras de télévision. Ils doivent être placés derrière moi, écouter mes paroles avec fascination et toujours, au bon moment, a) hocher de la tête en manifestant leur approbation, b) applaudir frénétiquement, c) lever les bras avec enthousiasme et d) arborer de petits drapeaux en criant hystériquement afin de contaminer par leur enthousiasme mes électeurs assis chez eux, dans leur salon. Bien entendu, les personnes composant cette foule en délire devraient être particulièrement photogéniques. Et gentilles. Il serait également préférable qu’elles partagent mes opinions. Dans le cas contraire, un tel enthousiasme débordant deviendrait rapidement pénible. Dans le pire des cas, il me faudrait même les payer. Voilà peut-être pourquoi les campagnes d’élections aux USA sont tellement coûteuses.
Prudence lors du casting: aucun membre de la foule ne doit souffrir de transpiration sous les bras car il ne pourrait pas brandir tes affiches de candidat sans que l’on voie les disgracieuses taches de sueur sur sa chemise. Aucun d’entre eux ne doit bailler. Parmi ces milliers de gens, une seule bouche ouverte derrière à droite et toute la Nation ne voit que ça. Surtout: pas d’agent infiltré provenant de l’équipe de l’adversaire qui pourrait te faire des oreilles d’âne pendant ton discours. Et de grâce, épargnezmoi les enrhumés qui se mouchent bruyamment au moment clé de mon discours et bousillent ainsi ma présidence. Méfie-toi en outre des membres de ta foule en délire qui souffrent de problèmes de vessie. Ton programme en six points pour la paix mondiale n’intéresse plus personne si le quidam derrière toi à gauche tente désespérément de se retenir en croisant les jambes. Bon, il vaut peut-être mieux que j’abandonne cette idée et que je me contente du poste de conseiller fédéral. Là au moins, un discours à côté de la fontaine municipale, un tunnel du Gothard, un arbre de Noël sans sueur sous les bras et un petit cochon à vessie intacte au comptoir suisse OLMA à Saint-Gall suffit. Peut-être aussi que j’ouvrirai une agence de casting internationale de figurants pour foules en délire. Dans ce cas, j’organiserais pour les politiciens suisses de petits chœurs mixtes parfaitement mélangés en mesure de plaire au groupe-cible désiré. Aux politiciens américains, je proposerais des petits cochons du comptoir et des Appenzellois. J’accepte les paiements en WIR.
Important: tout est dans le mélange. L’électeur installé devant son poste de télévision veut voir des gens qui lui ressemblent, il veut pouvoir s’identifier à eux. D’ailleurs, il en faudrait pour tous les goûts, des hommes, des femmes, des grands, des petits, des vieux, des jeunes, des Blancs, des Noirs, des Latinos mais de grâce: pas d’Appenzellois originaires des Rhodes-Intérieures. Ces derniers n’ont pas le droit de vote en Amérique. Et ne comptez pas sur eux pour partir en transe enthousiaste, même en échange de tout l’or du monde. L’expression des visages est centrale. Lorsque tu décris la situation de l’humanité en tant que candidat, la foule derrière toi doit exprimer tout le sérieux de cette question. Lorsque tu proposes des solutions, la foule doit approuver en hochant de la tête. Si tu éructes des paroles de combat, la foule doit être hors d’elle d’enthousiasme. Et lorsque, tout à la fin, tu présentes ta famille si harmonieuse, la foule doit éclater en sanglots, terrassée par l’émotion.
WILLI NÄF WILLI NÄF EST AUTEUR INDÉPENDANT ET HUMORISTE. IL VIT DANS LE CANTON DE BÂLE-CAMPAGNE ET EN APPENZELL. WWW.WILLINÄF.CH
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MANIFESTATIONS
IMPRESSUM
Rencontre d’automne 2016
WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR Juillet 2016, 83e année, no 924
5.11.2016, KKL, Lucerne (pour tout détenteur de parts ordinaires)
Éditrice/rédaction Banque WIR soc. coopérative Auberg 1 4002 Bâle www.banquewir.ch
Assemblée générale 2016 de la Banque WIR 31.5.2017 à Bâle (pour coopérateurs/coopératrices) Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web sous www.banquewir.ch ou téléphonez au 0848 947 948.
Rédaction Daniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, info@wir.ch, tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76
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Traductions Daniel Gasser, Yvorne CLS Communication
24.11.2016–27.11.2016 www.wmzag.ch
Layout: fischerundryser, Bâle Impression: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen Mode de parution En janvier, avril, juillet et septembre en français, allemand et italien En 2016, la prochaine édition de WIRPLUS paraîtra exceptionnellement début novembre. Tirage: 3480
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GRANDIR N’EST PAS UNE QUESTION D’ÂGE. Nous sommes PME. Et toi?
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