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Rémunération carbone : Soil Capital rétribue les pratiques bas-carbone de 1 000 agriculteurs

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Par DELPHINE JEANNE djeanne@terre-net-media.fr

35 000 ha de cultures agricoles ont été rémunérés pour les 15 000 t de CO2 stockées, grâce à Soil Capital.

RÉMUNÉRATION DU CARBONE Soi l Capit al rétribue les pratiques bas-carbone de 1 0 0 0 a g ricu lteu rs

Lancé l’an dernier, le programme de rémunération du carbone de Soil Capital prend de l’ampleur pour sa deuxième saison. Il accueille 1 000 agriculteurs payés au minimum 27,50 €/t de carbone stockée ou évitée grâce à leurs pratiques.

Un an après s on lancement, le prog ramme de rémunération du carb one de S oil Capital a permis de rétribuer 150 agriculteurs (en conventionnel ou en bio) sur 35 000 ha, stockant 15 000 t de CO2, soit l’équivalent des émissions d’environ 1 350 Français. Pour répondre à l’engouement de s e xploit ants sur la qu e stion , l’entre pr i se, p our sa de uxième sai s on , a le vé de s fond s p ermettant d’accueillir cette fois-ci 1 000 exploitations agricoles et de les payer 27,50 € la tonne de carbone évitée ou stockée grâce à des pratiques plus vertueuses. Après un diagnostic de référence destiné à déterminer si l’agriculteur est émetteur ou stockeur, le proil de rémunération est établi (la référence étant l’année zéro pour l’agriculteur émetteur, et la référence régionale pour l’agriculteur stockeur). Ensuite, chaque année, pendant cinq ans, l’exploitant se verra émettre des certiicats pour les tonnes de carbone évitées ou stockées. 80 % seront aussitôt vendus au tarif minimum de 27,50 €, et payés annuellement. Au bout de ces cinq ans, l’agriculteur s’engage à maintenir le niveau de carbone stocké pendant les cinq années suivantes, avant de recevoir les 20 % restants. Les pratiques ayant un efet majeur sur le stockage du carbone sont la fertilisation, et notamment le remplacement des engrais de synthèse par des intrants organiques, la couverture des sols avec des plantes, la diversiication de la rotation , la limitation de la per turbation du sol (éviter le labour) et l’agroforesterie.

200 ha en conventionnel peuvent rapporter 4 600 €/an To u s l e s sy st èm e s p e uv en t sto c ker du carbone, tout comme les cultures industrielles, mais l’expérience montre qu’un agriculteur en semis direct et en bio sto cke plus. L’empreinte carbone moyenne d’un producteur conventionnel est de 0,12 t équivalent CO2 par hectare (tCO2e/ha), tandis que celle d’un bio est de -1,08. Celle du labour est de 0,74, là où les techniques culturales simpliiées (TCS) sont limitées à -0,26, et celle du semis direct, à -1,29 tCO2e/ha. Par exemple : l’agriculteur conventionnel installé sur 200 ha, émettant 1,5 tCO2e/ha, avec des couverts végétaux sur 19 % de sa rotation, sans fertilisation organique et en 100 % labour, peut diminuer son empreinte à 0,73 tCO2e/ha en passant à 38 % de couverts végétaux et en travaillant le sol via les TCS à 100 %. Son gain minimal est de 2 600 € pour l’année 1. En poussant davantage la dynamique, avec 60 % de couverts végétaux, de la fertilisation organique à 50 % et du travail du sol toujours à 100 % TCS, il peut gagner 4 600 € minimum. Les volontaires peuvent s’inscrire au programme de rémunération carbone pour la saison en cours dès maintenant, et jusqu’en février 2022. ■

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