Terre-net Magazine n°9

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[ Éditoriaux ]

Terre-net Magazine

L'agriculture d'aujourd'hui

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84. NGPA - SAS au capital de 22.432.600€ 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr

G20 agricole : acte fondateur ou "coup de com' politique" ?

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ne partie de la réponse tombera les 14 et 15 octobre à Paris (réunion du G20 des finances) et/ou les 3 et 4 novembre à Cannes (Sommet des présidents du G20). Dans un contexte où la crise économique risque d’occuper le devant de la scène, qu’adviendra-t-il des orientations du G20 agricole de juin dernier ? Seront-elles confirmées par les chefs de gouvernement ? La demande de remettre l’agriculture au programme des prochains G20 (pour en faire un domaine régalien comme la monnaie ou le nucléaire) sera-t-elle acceptée ?

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REDACTION – redaction@terre-net.fr Rédacteur en chef : Pierre BOITEAU. Adjoints : Frédéric HENIN, Pierre CRIADO. Politique agricole, économie, gestion : Frédéric HENIN, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Thibaut GUILLET, chef de rubrique, Matthieu FREULON. Cours & Marchés, analyses prospectives : Gaël PAUGAM, chef de rubrique. Syndicalisme, société et politique : Pierre CRIADO, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Interactivité, buzz, forums et newsletters : Olivia HERMITTE et Jamel LARBI. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT.

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Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur général, Nouvelle Génération de Presse Agricole. Arnaud ROMOLI, Directeur Terre-net Média et directeur délégué de la Publication. Pierre BOITEAU, Directeur des Rédactions. L'agriculture d'aujourd'hui Myriam DEVISCH, Directrice de l’Edition. Xavier DUFAY, Directeur Technique.

Pierre Boiteau, directeur des rédactions de Terre-net Média.

Le G20 agricole était une grande première (à l’actif de la France). Il marque au minimum un changement de logique. Même s’il reste insuffisant selon certains, nous pouvons donc parler d’acte fondateur. Après l’impasse des politiques d’autosuffisance de la Cee puis de marché voire de libéralisme, après le printemps arabe et face au défi alimentaire mondial, les acteurs du G20 parlent de souveraineté alimentaire des pays, des "régions" mondiales et de la planète. Nous passons d’une logique d’accord commercial (Gatt, Omc) à celle d’accord de production face à l’insécurité alimentaire. Une sorte "d’exception agriculturelle" ? En tout cas dans la forme et le fonctionnement. Car l’objectif reste le développement économique.

PUBLICITÉ – regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA - Guillaume MORO. Chefs de publicité : Alexandre CARTIER, Vincent FONVERNE, Laurent LEBEUR, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. PETITES ANNONCES – annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Geoffroy HOUETTE. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Cyrielle FOURMENTAL, Jean-Yves ROLLAND, Damien ROY, Maxime VERHAEGHE. BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT – infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Jean-Marie LAVIGNE. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Pauline CURMER, Pierre-Yves LE DORVEN, Yoan RANSINANGUE, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique base : Benoît BOSSARD, Anthony RENAULT, Hakim SIAD, Thibaut LOSFELD, Alexandra TIGEOT. INFOGRAPHIE, FABRICATION – Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable Maquettiste : Magali BOSSARD. Studio Création : Mathilde GRIFFOIN, Julien KLEBER, Gaelle MAqUAIRE. Développement : Clément BILLORE, Arnaud BETTEMBOT.

Le plan d’action regroupe 56 mesures ou déclarations précises (disponibles sur Terre-net.fr). Mais il reste des questions et des limites. Par exemple sur le niveau des prix agricoles ou la spéculation. Quelles seront les avancées concrètes à court terme ? Le cadre est là. Pour l’agriculture et les agriculteurs, ce sont les résultats qui compteront. ______________________________________________

Un accord unanime pour la politique agricole de la planète 19 pays et l’Union européenne se sont entendus pour produire plus. Petit retour en arrière : le jeudi 23 juin

ÉDITION , EVENTS & WEB TV– edition@terre-net.fr Direction : Myriam DEVISCH. Virginie SAILLIART, Benoît EGON, Olivia HERMITTE, Caroline LELEU, Jamel LARBI, Gaël PAUGAM, Hakim BETRAOUI, Amandine BANNERY.

SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIqUE & FINANCIER Directeur Administratif & Financier : Jean-Marc STAUFFER. Chef Comptable : Nicole DROZ. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI "Le Moulin" 62620 RUITZ N°9 - Octobre 2011 Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690 N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765 Soucieux de la préservation de l’environnement, la société TERRE-NET sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Crédit photo couverture : Watier-Visuel

Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

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Ont aussi participé à ce numéro Daniel LATOUCHE, Jean-Luc DEMAS, Céline ZAMBUJO, Laurent CHUPIN, Pascal VAN DE WEGHE.

2011 à Paris, c'était un jour de "bonheur" selon Bruno Le Maire. Lors du G20 agricole, les ministres de l’Agriculture des vingt puissances économiques les plus riches de la planète ont adopté à l’unanimité le plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture. Il a été préparé et négocié pendant huit mois par le ministre français de l’Agriculture dans le cadre de la présidence française du G20. Frédéric Hénin, rédacteur en chef de Terre-net.

Le plan d’action sur la volatilité des prix et sur l’agriculture de 15 pages est, avec ses 55 paragraphes et ses six annexes, le nouveau guide de politique agricole des Vingt de la planète ! C’est un véritable programme de développement de la production agricole mondiale. Avec cinq thèmes : production et productivité agricole, information et transparence des marchés, coordination politique internationale, réduction des effets de la volatilité des prix pour les plus vulnérables et régulation financière. Des mesures concrètes de ce plan d’action sont d’ores et déjà en phase d’application. « Et s’il ne met pas fin à la volatilité des prix, il mettra en place les outils nécessaires pour l’atténuer », a défendu la présidence du G20. Les résultats sont attendus avec impatience...

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Agriculteurs, vous souhaitez écrire ou contribuer à l’ ÉDITO Agri du prochain numéro ? Contactez notre rédaction à redaction@terre-net.fr

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Terre-net Magazine

[ Au sommaire ]

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[ Édito ]

G20 agricole : acte fondateur ou "coup de comm" politique ? Un accord unanime pour la politique agricole de la planète . . . .

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Le pluralisme des idées :

[ Tri angles ]

Coopération : la folie des grandeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Des prises de vue, notre point de vue :

Ecoutes téléphoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

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Brèves, textos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Tribune d'Europe Ecologie Les Verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Au coeur du machinisme :

Distribution des rations : un concentré d'innovations . . . . . . . . . . . . . .10

[ Un bobo, des bobards ]

Cultive ton voisin :

Réduction d'intrants : vers une obligation de resultats . . . . . . . . . .11

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Nutrition animale : une source de performance. . . . . . . . . . . . . . . . . 12

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[ Performance production ]

Vos challenges techniques :

Gestion du parasitisme : un audit pour appréhender les risques . . . . 15

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[ Terre’momètre ]

La température du monde agricole :

Question d'actualité, moral des agriculteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

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[ Buzz ]

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[Champ planet’terre]

Passe et impasse :

Faire cohabiter agriculteurs et citadins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

En avant marge Les clés pour vous positionner :

Céréales : un plan de stockage s'impose . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Cotations rénovées pour les bovins et les ovins . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Grand angle Les enjeux de saison :

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[ Impact ]

Votre horizon :

[Pleins phares]

Les incontournables du machinisme :

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[ Syndic’arène ]

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[Initiative]

Les agri-décideurs en action : Betterave rouge : « Se diversifier à défaut de pouvoir s'agrandir ». . 26

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[ Argus ]

La cote tracteur :

John Deere 7810 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

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[ Terre-net Occasions ]

28 Les annonces gratuites des agriculteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 La sélection professionnelle agricole . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le web agricole décâblé :

Taureaux "génomiques" ou confirmés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

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[ Tri angles ]

Des prises de vue, notre point de vue

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Ecoutes téléphoniques

Dans le secteur agricole, « les RG ne les nient pas ! »

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Boîtes mails visitées, écoutes téléphoniques ou encore filatures : selon plusieurs témoignages, certains responsables syndicaux seraient surveillés par la Direction centrale du renseignement intérieur, plus communément appelée Renseignements généraux (RG). Ces derniers porteraient donc un grand intérêt aux syndicats et à leurs leaders. Il est vrai, qu’entre les blocus en plein cœur de Paris ou l’opération paille devant l’Elysée, les agriculteurs ne manquent ni d’idées ni de ressources pour se faire entendre auprès d’une population souvent acquise.

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Pascal Massol, (Apli ) : (1)

« Ça devient une habitude ! » « En organisant notre assemblée générale le 12 septembre, la veille de l'ouverture du Space 2011, nous avons semé le doute sur une quelconque action durant le salon. Résultat : j'ai été mis sur écoute ! ». « Ça s'entend. Les voix raisonnent. Elles sont doublées. Ce n'est pas pareil ! Et quand je demande aux RG si je suis réellement sur écoute, ils ne le nient pas ». « En fait, ça devient une habitude. Une fois qu'on le sait, on peut même s'en servir pour les piéger et faire de "l'intox". Il n'y avait qu'à voir le dispositif de sécurité mis en œuvre sur le Space le 14 septembre dernier lors de la venue de Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, pendant laquelle je n'ai pas arrêté d'être suivi. Sans parler des visites sur ma boîte mail et des messages qui mettent plus de dix minutes pour arriver ! ». « Ça confirme que l'Apli a encore du poids dans les campagnes et la capacité de se mobiliser. » (1 ) Association des producteurs de lait indépendants

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Philippe Collin, (Confédération paysanne) :

« Ça nous rend méfiants, voire paranoïaques ! » « Le plus fort, c'était le jour où André Bouchut, alors trésorier de la Confédération paysanne (CP), s'était "frité" au téléphone avec Pascal Massol, président de l’Apli. C’était juste avant la grève du lait. Quelques heures après, il recevait un coup de fil des RG lui demandant : "Cela ne s'est pas bien passé avec Massol ? », raconte Philippe Collin, porte-parole de CP. A titre personnel, Philippe Collin n’a pas d’indice concret pour prouver qu'il est sur écoute mais une très forte présomption. « Et c'est très désagréable ! Ça nous rend méfiants voire paranoïaques ». « Entre nous, nous ne nous parlons plus librement au téléphone », ce qui complique l'organisation de la couverture journalistique des actions syndicales. « A Euronext en juin 2011, c’est parce que j'avais pris soin de ne pas utiliser mon téléphone que nous avons pu manifester. Pas prévenues, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes ! ».

Damien Greffin, (Fdsea d’Ile-de-France) :

« Sms, téléphones à carte… : nous prenons des précautions » « Je ne peux pas affirmer que j’ai été placé sur écoute, explique Damien Greffin actuel président de la Fdsea d’Ile-deFrance. Mais, il y a tout de même certains éléments qui sèment le doute ». « Lorsque j’étais président de JA Ile-de-France, mon téléphone se coupait et des mails revenaient sur ma boîte six à huit mois après avoir été envoyés ». Rappelons que les deux "opérations coup de poing", organisées en 2009 par Damien Greffin (le blocage des ChampsElysées ou la manifestation devant l’Elysée), avaient été couronnées de succès. « En fait, elles ont avant tout surpris ! Quand on est arrivé à l’Elysée en décembre 2009, il n’y avait que deux policiers ! » « Nous avions toujours pris d’énormes précautions pour éviter d’être repérés trop vite. Nous communiquions principalement par Sms et par mail. Et nous avions acheté des téléphones à carte ». En outre, leurs actions étaient, pour les journalistes qui les avaient suivis, de véritables jeux de piste !

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Pierre Criado


[ Pleins phares ]

Les incontournables du machinisme

Brèves © DR

Simba et Great Plains s’arment du Centurion

Premier co-développement des deux marques Simba et Great Plains, le Centurion se pare d’une distribution électrique (0,5 à 500 kg/ha), surmontée d’une trémie de 4.100 l alimentant une rampe de semis de 16,7 cm ou de 12,5 cm d’inter-rang. Axé Tcs, ce semoir existe pour le moment en 4 et 6 m. Fortement musclé, il déploie une pression au sol réglable de 40 à 210 kg.

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Bélair met votre herbe au sec

Bélair ajoute une autochargeuse à son catalogue. Disponible en 19 et 23 m3, la Gabare possède un dispositif de fauche à deux tambours de 2,10 m. Elle est également munie de démêleurs qui assurent la distribution via un tapis de 800 mm.

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© DR

La CR 9090 se met à la mode

De plus en plus présentes dans le "book" des constructeurs en équipement standard, les chenilles sont à la mode ! De nombreuses stars des champs s’en équipent, comme les nouvelles moissonneuses-batteuses CR New Holland dans leur livrée SmarTraxx. Une évolution qui s’accompagne du passage aux normes Stage 3B, via les moteurs Fpt Cursor Scr. A noter également : l’augmentation de la capacité de trémie et de vidange et l’inauguration du terminal agrandi Intelliview IV.

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Textos Immatriculations : changement de cap

Depuis début 2011, le marché français des immatriculations de tracteurs neufs a progressé de 26,37 %. L'an dernier, à la même époque, il chutait de 30 % ! _________________________________________________

Un robot pousse-fourrage de plus

Le robot pousse-fourrage Juno 150 de Lely vient d’avoir un petit frère : le Juno 100. Dimensions réduites et fonctionnalités simplifiées pour un prix plus accessible. _________________________________________________

Fendt caracole en tête

Classé trois fois premier depuis 2008, le constructeur allemand est apprécié de son réseau de distribution. C’est, en tout cas, ce qui ressort de l’enquête de satisfaction Isc2011 réalisée par l’interprofession.

Suivez les tweets "machinisme" de Terre-net sur @actumachinisme


[ Pleins phares ]

Terre-net Magazine

Les incontournables du machinisme

Brèves Les 7600 ont la " joystick attitude"

En renouvellement des séries 6400 et 7400, Massey Ferguson présente les 7619, 7620, 7622 et 7624 allant de 185 à 235 ch. Equipés de blocs 6 cylindres de 6,6 ou 7,4 l et de transmissions Dyna-6 Eco ou Dyna-VT, ces nouveaux tracteurs répondent aux normes Stage 3B via la technologie Scr. Parmi les innovations également : le nouvel environnement intérieur de la cabine munie, désormais, d’un accoudoir de commande avec joystick multifonction (relevage, transmission, Pdf…). Un second joystick est disponible, en option, pour commander les distributeurs hydrauliques sans perdre la main sur les fonctions de transmission. Autre point de confort : les 7600 sont dotés, en standard, d’une suspension de cabine OptiRide à ressorts ou, en option, de l’OptiRide Plus via un système hydropneumatique paramétrable.

Textos

Väderstad impose son Tempo Grâce au Tempo, la marque suédoise s'implante sur le marché du semoir de précision. Pour relever ce défi (précision, vitesse), ce modèle se dote d’une distribution électrique et d’une pression au sol par élément pouvant atteindre 325 kg.

Alliance élargit sa gamme de pneus Avec le A 885 Atc, Alliance complète sa gamme de pneus radiaux porteurs. Conçu avec une résistance élevée à l’usure, ce dernier est disponible pour le moment en 560/45 R22.5 et en 560/60 R22.5. _________________________________________

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Strip-Till : une offre plus étendue Depuis peu, Sly France distribue le StripCat fabriqué par le constructeur américain Twin Diamond. _________________________________________ X-Flow 28 : la famille se décline Pérard propose aujourd’hui en version 28 m3 le transbordeur X-Flow 18, lancé il y a un an. _________________________________________

75 ans de moissonneuses-batteuses, ça se fête ! Jusqu'à fin novembre, Claas propose une version spéciale de la Lexion 750 : options et design spéciaux pour un prix lui aussi spécial !

Thievin étoffe sa gamme Le constructeur de remorques ajoute, à son catalogue, la série Cortal. Celle-ci comprend 7 modèles de 14,5 à 32 t de Ptac, au design plus moderne. _________________________________________

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Nouveau Pdg chez Same Deutz-Fahr France Patrick Verheecke (ancien Pdg de Kverneland France puis de Grégoire SA) a été nommé à la tête de la filiale France de Same Deutz-Fahr. _________________________________________

Le DC 100 marque la rupture

Kongskilde réfléchit aussi au Strip-Till Une idée qui a germé chez le constructeur de sémoirs suite au rachat, en 2010, de l'américain Progressiv Farm.

Présenté au salon de Francfort, le DC 100 devra séduire pour mériter la place de légende conquise par son prédécesseur, le Land Rover Defender, au fil de 63 années de règne. Succession prévue pour 2015.

Le semoir Tempo de Väderstad, en vidéo, sur © DR

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www.terre-net.fr/mag/9tempo


[ Pleins phares ]

Les incontournables du machinisme

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Brèves

Monosem : un nouveau châssis pour plus de polyvalence

Monosem dote sa gamme de semoirs Extend NG Plus 4, à inter-rang variable, d’un nouveau châssis d’une largeur de 3 m au transport. L’avantage de cet équipement : la possibilité de semer soit en six rangs espacés de 75 ou 80 cm, soit en sept rangs distants de 55 ou 60 cm. Le mécanisme est actionné hydrauliquement par une double poutre télescopique et une glissière centrale.

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Spirmix : faites votre choix !

16 et 18 m3 : telles sont les deux nouvelles capacités proposées pour les mélangeuses-distributrices-pailleuses Spirmix à trappe directe de Lucas G. Une évolution qui élargit l’offre à près de neuf volumes possibles, trois modes de distribution et deux modèles de vis.

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Un bon tracteur est un tracteur bien chaussé Surtout pour les fortes puissances. C’est pourquoi Trelleborg suit le marché et propose un pneumatique de 2,3 m de diamètre en 46’’. Le lancement du TM 1000 est associé à une toute nouvelle jante Thk, dont le talon limite le glissement pneumatique/jante.

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Textos Grégoire & Besson rachète l’allemand Rabe

Le français s’offre ainsi de nouvelles perspectives de marché et des capacités de production supplémentaires. _________________________________________________

Keenan ajoute du démêlant à sa MecaFibre® Le constructeur irlandais adopte, sur sa mélangeuse, une série de peignes extra-incurvés afin d’optimiser l’opération de déroulage des balles. _________________________________________________

La série S prend soin de son chauffeur

Suspension hydraulique du pont avant et suspension semi-active pneumatique de la cabine : Valtra améliore le confort de sa série S ! Bientôt également : l’écran couleur sur l’accoudoir.

Une autre mélangeuse-distributrice Lucas G, l'Autospire, en vidéo sur www.terre-net.fr/mag/9autospire


[ Pleins phares ]

Au coeur du machinisme

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Distribution de la ration Un concentré d'innovations technologiques Les cours des matières premières, les aléas climatiques, la pénurie de fourrages : rien n’épargne le monde de l’élevage. Si ces coups durs accélèrent les restructurations, ils motivent aussi les évolutions technologiques, notamment celles améliorant la rentabilité des exploitations et les conditions de travail de l’éleveur. Petit tour d’horizon des dernières avancées dans ce domaine.

Bien plus qu’un simple logiciel de calcul de ration, Novolia de la société Bitasoft permet de gérer les nutriments, les modèles de nutriments, la base d’aliments, les caractéristiques des races, les modèles d’équations nutritionnelles et les contraintes alimentaires… La personnalisation de ces paramètres enrichit la base de données existante, en particulier avec l’ajout de nouveaux aliments ou de spécificités concernant les animaux. L’utilisateur conçoit sa nouvelle ration en utilisant ces indicateurs tout en ayant un aperçu détaillé, en temps réel, des valeurs nutritionnelles, du rendement final et même de l’impact environnemental.

Vous avez déjà essayé de faire une marche arrière sans rétroviseur ?

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Dis-moi de quoi se compose ta ration et je te dirai comment tes vaches l’assimileront

Je ne suis pas éleveur, je manage des robots !

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Plus malin qu’une vache tu seras !

Son concentré terminé, la vache cogne souvent avec sa tête dans le Dac pour en avoir encore. Et, il n’est pas rare qu’un surplus en équilibre tombe ! Le système DosPrint, conçu par Hanskamp Agrotech, fait revenir la vis en position initiale après dosage, donc repousse les granulés dans la trémie. Ce système convient aux distributeurs d’alimentation automatique de concentrés des marques DeLaval, GM, Fullwood et Insentic.

Après trente années à vouloir faire reculer les vaches, il faudrait peut-être aller de l’avant ! C’est, en tout cas, ce que propose le concept Lely I-Flow. Les vaches peuvent entrer et sortir du robot Lely de manière naturelle, c'est-à-dire en ligne droite, sans rencontrer d’obstacle. De plus, grâce à la conception du box de traite, les vaches sont en contact permanent avec le reste du troupeau. La mangeoire mobile s’escamote après la traite, libérant ainsi le passage pour la sortie en ligne droite. Un gain de temps estimé à 5 secondes par vache traite.

Robot racleur, robot d’affouragement, robot de traite... Il ne restait plus qu’à créer un robot pour l’alimentation des animaux. Voilà qui est fait avec le Triomatic de Triolet. Lancé il y a à peine dix mois, ce robot combine un magasin automatique d’aliments (plusieurs jours de réserve), gérant la ration à la demande, et une mélangeuse distributrice autoportée automatique pour la distribution. Alors là, c’est fort ! Thibaut Guillet

Optimisation du coût, amélioration de la distribution, efficacité de la recette, économie de temps…au final, 2011 est encore une année riche en avancées ! Néanmoins, il n’y a pas qu’une solution en matière d’alimentation du troupeau, mais tout un panel parmi lequel l’éleveur trouvera certainement celle qui lui convient et qui soit la plus rationnelle possible ! Le tout nouveau robot MR-S1 de Boumatic sur

www.terre-net.fr/mag/9robot

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[ Un bobo, des bobards ]

Cultive ton voisin

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Réduction d’intrants

De l’obligation de moyens à celle de résultats Le plan Ecophyto prévoit de diminuer, si possible, de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2018. S’il a permis de remettre en question les pratiques agricoles, pour une meilleure prise en compte de l’environnement, il a parfois manqué de pertinence ; en particulier, quant aux moyens mis en face des obligations. Les chiffres servent le discours. Mais, sur le terrain, il faut se méfier des incohérences et des conséquences des mesures, parfois contradictoires, qui sont prises.

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elon Guy Riba, directeur général délégué de l’Inra, « pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, il faut maintenir des rendements élevés ». L’évolution nécessaire des pratiques agricoles tiendra compte, pour ce faire, des contraintes environnementales « sur la base d’indicateurs écologiques d’impacts, non de moyens ». Patrice Gollier, directeur d’InVivo souhaiterait ainsi « complexifier le propos, au-delà des intentions politiques et des objectifs chiffrés, pour que soit prise en considération l’incidence des pratiques agricoles sur l’environnement ».

Evolution pénalisante A l’image du Danemark qui, après avoir décidé de limiter fortement l’emploi des intrants agricoles, revoit ses exigences au regard de paramètres environnementaux. « Le gouvernement danois s’est aperçu qu’il valait mieux réduire l’usage des molécules les plus nocives que restreindre, de manière globale, celui des produits phytopharmaceutiques », explique le dirigeant.

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Conséquence d'une réduction inconsidérée du recours aux intrants, selon le danois Jens Lund Pedersen (groupement de coopératives Dla Agro) : « En 1985, il y avait encore 100.000 exploitants au Danemark. 25 ans plus tard, ils ne sont plus que 40.000, dont seulement 12.000 à temps plein. »

Aussi, depuis deux ans, une attention plus importante est accordée à la nocivité pour l’environnement, avec des taxes modulées en fonction du risque. « Le but est d’inciter les exploitants à employer les formulations les moins nocives qui deviennent, logiquement, les moins chères », conclut le conseiller Carle Åge Pedersen.

Au Danemark, la première directive cadre sur l’eau date Sous le joug d’Ecophyto de 1986. Elle a imposé de diviser par deux les émissions d’azote et le recours aux produits phytosanitaires. En France, jusqu’à début 2011, les solutions de biocontrôle, alternatives à « Toutes les substances actives ont fait l’objet d’une rééla chimie, se trouvaient sous le joug de l’objectif de restriction d’Ecophyto valuation et celles, qui s’infiltraient dans les racines à un qui visait l’ensemble des phytosanitaires sans taux supérieur à 0,1 mg/l, ont été interdistinction. Ce que constatait l’Inra : « L’Indice dites », précise Carle Åge Pedersen, Se méfier des incohérences de fréquence de traitement (Ift) fait abstraction du Videncentret for Landbrug (Service des caractères spécifiques des produits, notamet de leurs conséquences. de conseil agricole danois), dans une ment de leur degré de toxicité ou de persisinterview accordée à InVivo (1). tance dans le milieu. » Avec le recul, il s’étonne que « les pouvoirs publics aient Suite au rapport d’évaluation des solutions de biocontrôle du député tant focalisé sur les volumes appliqués, alors que la nuiAntoine Herth, remis le 19 avril dernier, Bruno Lemaire a présenté une sibilité pour le milieu importe plus ». Jens Lund Pedersen, feuille de route au Comité opérationnel Ecophyto 2018. Parmi les actions de Dla Agro, un groupement de coopératives, observe concrètes à mettre en œuvre dans les deux ans : l’intégration des outils que « ces apports d’azote plafonnés, souvent inférieurs de biocontrôle dans le calcul de l’Ift, en tenant compte de leur innocuité. d’environ 16 % à la dose optimale, n’ont pas eu d’effet Une sorte "d’Ift positif" pourrait ainsi voir le jour. Mathilde Carpentier sur les rendements des blés. En revanche, ils ont entraîné une chute des taux de protéines de 1 % en 7-8 ans, une évolution qui pénalise toute la filière. (1) » L’interview vidéo d’Eric Modard, membre d’un réseau "Dephy Ecophyto", sur

(1) Témoignages recueillis par Invivo pour publication dans la brochure "Agir pour une agriculture durable", 2010-2011.

www.terre-net.fr/mag/9ecophyto

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[ Grand angle ]

Les enjeux de saison

Nutrition animale

Une source de performance à exploiter Avec des prix qui se maintiennent au plus haut niveau, l’alimentation animale pèse de plus en plus dans les comptes des exploitations laitières. La recherche, tant des fabricants que des instituts techniques, ne faiblit pas. Elle démontre, qu'au-delà du simple coût pour les éleveurs, la nutrition reste un important levier de performance. Pour chaque litre de lait produit, l’optimisation des rations, toujours plus pointue, permet de "booster" le résultat de quelques centimes d’euros, avec des concentrés intégrant davantage d’additifs zootechniques et nutritionnels.

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a recherche très active en nutrition animale, notamment concernant les effets des additifs sur les performances des animaux, dégage aujourd’hui des pistes non exploitées dans les élevages », explique Benoît Rouillé, de l’Institut de l’élevage. Du côté des fabricants, les formulations des aliments composés se multiplient et intègrent davantage d’additifs zootechniques et nutritionnels : améliorateurs de digestibilité ou stabilisateurs de la flore intestinale notamment.

Selon Ghislain Boucher, Provimi France, « en optimisant la ration des animaux improductifs du cheptel, notamment des génisses, on peut gagner jusqu’à 10 €/1.000 l. »

peuvent accroître la digestibilité et, surtout, assurer une meilleure valorisation de la ration », ajoute Ghislain Boucher. Avec une complémentation sur-mesure, une vache peut produire un litre de lait avec seulement 750 g de matière sèche ingérée (Msi). « Dans la plupart des élevages, un litre de lait nécessite l’ingestion de 900 g de matière sèche. »

Pour Hubert Rerolle, spécialiste "ruminants" chez Sanders, ces Améliorer la composition fine du lait additifs peuvent contribuer à « produire autant avec moins d’animaux ». A l’échelle de l’exploitation, il s’agit de En plus des bénéfices directs sur les perforlimiter au maximum les animaux improductifs des animaux (croissance, fertilité, « Produire autant avec mances tout en assurant la production laitière à venir. longévité, volume de lait produit), les fabri« Avec des programmes alimentaires bien cants proposent des gammes d’aliments moins d’animaux. » spécifiques et des formulations optimisées, il concentrés visant à améliorer la compoest possible de réduire sensiblement l’âge des sition fine du lait. « Pour les éleveurs, c’est génisses au premier vêlage. » un axe de progrès à suivre de près », souligne Benoît Rouillé. Dans deux ou trois ans, les industriels devraient être en mesure d’analyser, en routine, le profil du lait en acides gras. « Ce profil « 200 € d’économie par animal » pourra alors être un critère de paiement au même titre que les taux protéique et butyreux. » Et l'amélioration potentielle semble de taille. « Un objectif à 24 mois est réaliste, la moyenne actuelle se situant à Au regard de la recherche comme des pratiques des éleveurs, 29 mois », assure Ghislain Boucher, responsable "ruminants" la nutrition animale reste un levier d'action sur les performances chez Provimi France. Dès lors, les calculs sont simples : « Audes exploitations laitières. Mais pas seulement. Certaines firmes, delà de 24 mois, il faut compter 40 €/mois pour nourrir une comme Alltech, multiplient les recherches en matière de nutrigénisse. Sur cinq mois, c’est 200 € d’économie par animal. » génomique, science étudiant les effets de l’alimentation sur Toujours dans l’optique d’amener les animaux plus rapidel’expression des gènes. ment en production, les fabricants peaufinent aussi leurs proLa firme américaine a déjà sorti deux produits issus de ces grammes de sevrage. « Il est techniquement possible de setravaux, l’un agissant sur la flore intestinale, l’autre sur la capvrer à 42 jours, au lieu de 60 », indique Hubert Rerolle. Dès les tation des mycotoxines. En collaboration avec des instituts de trois premiers mois, l’économie potentielle, selon les élevages, recherche, Alltech travaille par ailleurs sur l’influence de la nutripeut atteindre 45 € par génisse. tion, non plus sur l’animal lui-même mais sur sa descendance. Sur les vaches en lactation également, les additifs et autres Arnaud Carpon compléments nutritionnels offrent des marges de progrès. « Ils

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SPIRMIX JET

Terre-net Magazine

Climat 2011

Mélangeuse à vis verticales Distributrice pailleuse

Attention à la qualité de la ration hivernale

F

ace au déficit fourrager causé par la sécheresse du printemps 2011, certains conseillers recommandent de réduire les apports pour les génisses et de réserver les meilleurs fourrages aux laitières en production. « Ce n’est pas forcément la bonne stratégie, alerte Benoît Rouillé de l'Institut de l'élevage. Il ne faut pas négliger l’alimentation des animaux improductifs car ils coûtent à l’éleveur sans lui dégager de revenu. En outre, réduire la qualité de la ration de ces animaux peut pénaliser leurs futures performances de production. » Par ailleurs, la qualité du fourrage distribué sera à surveiller. « Cette année, les maïs fourrages n’étaient pas très hauts, mais avaient des grains bien remplis. D’où un rapport grain/ tige plus inégal », explique Christophe Tanguy, responsable "ruminants" chez Alltech.

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Les rations hivernales à base de maïs fourrage seront plus pauvres en azote qu’en année classique. Il faudra adapter la complémentation en conséquence.

Qu’elle soit à base de paille pauvre en azote ou de maïs plus énergétique qu’en année classique, la ration hivernale devra être davantage complémentée en azote. « Attention, toutefois, aux excès temporaires d’azote qui peuvent perturber le fonctionnement ruminal. » Ainsi, pour réguler les apports d’azote dans le rumen, Alltech propose Optigen, un complexe d’urée libéré progressivement. L’été humide, qui a succédé à la sécheresse printanière, ne sera pas non plus sans conséquence sur la qualité du fourrage. « Les pailles seront plus chargées en mycotoxines. Or, elles seront davantage intégrées dans les rations. » Les risques d’absorption par l’animal seront donc plus élevés cet hiver. Rappelons que les mycotoxines peuvent entraîner une baisse de la production laitière de 10 à 15 %, voire plus. La solution sera alors d’inclure, dans la ration, un capteur de mycotoxines à large spectre.

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Toutes les informations en alimentation animale sur www.terre-net.fr/mag/9alimentation

Octobre 2011

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NOURRISSONS LE FUTUR !


[ Grand angle ]

Les enjeux de saison

Terre-net Magazine

Produits nutritionnels

Des additifs au service de la performance et de la qualité

En ajoutant des vitamines, des antioxydants, des bactéries et divers additifs, les firmes services et fabricants d'aliments étoffent leur gamme de produits nutritionnels pour "booster" la croissance des animaux et améliorer encore la qualité du lait. Ccpa - Un complexe d’antioxydants pour le début de lactation

Fertimmun - 50 % de réussite en plus en première insémination

Issu des dernières recherches sur la relation immunité/nutrition/ performances, le minéral Galaphos Axion Pic réduit les effets négatifs du stress oxydatif en début de lactation.

Provimi Firme Service annonce la finalisation d’un essai sur l’efficacité de son pack "Fertimmun", produit pour améliorer la fertilité des vaches laitières. 60 vaches réparties en deux lots ont été suivies. Dans le premier lot, alimenté avec un produit standard, la firme a enregistré un taux de réussite de 42 % en première insémination. Dans le second, dont l’alimentation a été enrichie avec le Fertimmun, ce taux passe à 66 %.

Evialis - Des performances laitières Xtrem

© DR

La gamme d’aliments Xtrem corrige le profil en acides aminés de la ration et favorise l’utilisation des protéines par le métabolisme des vaches laitières. Testé en station expérimentale ou en élevage, Xtrem augmente, selon la firme, le TP de 0,5 à 4 points. Le TB progresse de 2 à 6 points et la production de lait de 0,5 à 2,5 litres/jour selon le profil de la ration de départ.

Néolait - Un noyau nutritionnel pour les veaux

Altilis - Des acides gras de colza pour les vaches

Pour la première fois en agriculture

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Avec Forti-Phyt, Néolait propose une formulation appétente à base d’oligo-éléments, vitamines et substances aromatiques pour soutenir la croissance des veaux en conditions difficiles. Ce noyau nutritionnel se retrouve dans trois produits : Néomilk, un produit d’allaitement, Lactaplus, un complément au lait entier et Poly d’Or, un minéral complet.

Spécialiste des matières grasses en alimentation animale, Altilis propose deux nouvelles matières grasses végétales protégées solides. L’Alti-Lac et l’Alti-C18, garanties sans palme, sont issues de colza non Ogm d’origine européenne. De quoi améliorer le profil en acides gras du lait et des produits laitiers.

Le point sur l'utilisation des additifs en alimentation bovine, en vidéo, en présentant cette page devant votre webcam ! Rendez-vous sur :

Inzo - Une gamme complète anti-acidose

www.terre-net.fr/realite-augmentee

Le nutritionnel Antacid, désormais enrichi en vitamine B1, évolue en Anticid + et s’intègre dans une gamme complète PhysiA Antacid aux côtés de quatre produits anti-acidose. Antacid Flore permet de mieux valoriser la ration et Antacid Digest stabilise le pH ruminal. L’action d’Antacid Biotine, elle, est bénéfique aux onglons, ainsi qu’aux performances de production et de reproduction. Enfin, Antacid Herbe agit sur la valorisation de l’herbe et sur la réduction de la production d’ammoniac du rumen.

Idena - Bravo, les bactéries lactiques !

Bravo, programme alimentaire spécial génisses, vise à implanter rapidement une flore favorable à la digestion et à la croissance du veau. Fortiflor, un mélange de bactéries lactiques sous forme de seringues pâte orale, s’inclut dans ce programme dans les 24 heures qui suivent la naissance. Les aliments Bravo, contenant aussi ces bactéries et des vitamines et oligo-éléments chélatés en quantité plus importante, prennent ensuite le relais.

Provial - Une version du Profresh sans huile de palme

Profresh se décline désormais en version sans huile de palme, baptisée Profresh ZP, pour à la fois améliorer le profil en acides gras du lait et répondre aux attentes sociétales en matière d’environnement.

La firme met en place un programme de sevrage des génisses au lait entier ou à l’aliment d’allaitement, articulé autour de trois produits. Le Prémunival, qui vient en complément ou en remplacement total du colostrum maternel, le Serhydral, un réhydratant pour mieux aborder la transition entre le colostrum et l’aliment d’allaitement, et enfin Servalor SP, produit diminuant les troubles digestifs des jeunes animaux.

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Serval - Trois produits pour mieux démarrer les génisses

Arnaud Carpon


[ Performance production ] Vos challenges techniques

Terre-net Magazine

Gestion du parasitisme Un audit pour mieux appréhender les risques En 2010, face à de nombreuses bronchites vermineuses dans son troupeau, Christophe Hauville, éleveur laitier en Seine-Maritime, s’est interrogé sur la manière de mieux maîtriser le parasitisme. Philippe Camuset, son vétérinaire, a réalisé un audit complet pour cibler les causes du problème et mettre en œuvre un plan d'action adapté.

© Terre-net Média

La problématique de l’éleveur Christophe Hauville

Eleveur à Normanville (Seine-Maritime). 70 ha, 70 vaches Prim’holstein, 700.000 l.

© DR

J

e n’ai qu’une dizaine d’hectares de pâtures. Mes animaux tournent d’avril à novembre sur seulement quatre parcelles. D’où un système assez intensif. Je n’ai mis en place aucune stratégie particulière contre le parasitisme. Je ne fais que vermifuger systématiquement mes génisses avant leur première mise à l’herbe. Ensuite, je traite mes animaux en fonction des besoins. L’an dernier, alors que je n’avais jamais eu d’importants problèmes parasitaires sur mon troupeau, une bonne partie de mon cheptel s’est mis à tousser. J’ai été contraint de faire des traitements curatifs qui n’ont pas été très efficaces. Résultat : mes vaches, en moins bonne santé, ont produit beaucoup moins de lait. J’ai pris conscience qu’il était essentiel de surveiller de plus près les risques parasitaires et je souhaite les maîtriser davantage.

La réponse de l’expert Philippe Camuset

Vétérinaire à Yvetot et président de la commission de parasitologie à la société nationale des groupes techniques vétérinaires.

L

orsque je suis venu, en 2010 pendant l’épisode de bronchites vermineuses, sur la ferme de Christophe Hauville, j’ai analysé des échantillons d’herbe pâturée. Il y avait plus de 1.000 larves par kilogramme de matière sèche, alors que quelques centaines

Beaucoup d'animaux sur une faible surface : l'un des principaux facteurs d'infestation.

suffisent à infester les animaux. Au printemps 2011, j’ai proposé un audit complet de l’exploitation pour déterminer les facteurs d'infestation et les moyens de lutte possibles. Avec beaucoup d’animaux sur une faible surface, l’éleveur a adopté une conduite du pâturage risquée. Les vaches laitières passent presque toujours sur les parcelles avant tous les autres animaux. Sans remettre en cause ses pratiques, j’ai conseillé à l’éleveur de retarder les traitements antiparasitaires pour les vaches laitières afin d’augmenter leur efficacité. Je lui ai aussi suggéré de renforcer, pour les veaux, la lutte préventive contre les bronchites, l’objectif étant que le problème sanitaire ne se reproduise pas.

La grande douve sur l’exploitation Des prises de sang, effectuées dans le cadre de l’audit, ont révélé la présence de la grande douve sur l’exploitation. Après une visite des parcelles, nous avons identifié deux zones humides. Une seule de ces zones, où les animaux ont accès à une mare, était porteuse du parasite. L’éleveur a traité les animaux qui étaient passés sur cette pâture. Il a aussi clôturé les abords de la mare pour enrayer la contamination. De manière générale, pour analyser les facteurs de risque parasitaire, il faut bien étudier le troupeau, l’environnement, la conduite du pâturage. Des analyses sérologiques et des coproscopies peuvent compléter le diagnostic. Le tout permettant de définir une stratégie de prévention qui doit être, dans tous les cas, réajustée en fonction des conditions climatiques. Arnaud Carpon

Une autre approche du parasitisme sur www.terre-net.fr/mag/9parasitisme

www.terre-net.fr - www.elevage-net.fr - www.terre-net-occasions.fr - terre-net-web TV I Octobre 2011

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[ Terre’momètre ]

La température du monde agricole

Terre-net Magazine

Question d’actualité Les échanges par mail conservent une longueur d’avance

A

vec les agrofournisseurs et les organismes professionnels, les agriculteurs communiquent surtout par mail (71 %) et, dans une moindre mesure, via les forums de discussion (24 %). Entre eux, ils ne sont plus que 54 % à utiliser les mails. En revanche, 44 % vont sur les forums agricoles. D’ailleurs, selon 20 % des exploitants agricoles, les réseaux sociaux et les forums sont devenus des "supports d’échange à distance entre agriculteurs".

Pour vos échanges en ligne entre agriculteurs, quel(s) support(s) préférez-vous ?

54% 44%

Pour vos échanges professionnels agricoles en ligne avec les agrofournisseurs ou les organismes, quel(s) outil(s) préférezvous ?

16%

71%

Les réseaux sociaux Les forums agricoles

5%

5%

Les échanges par mail

Baromètre agricole Terre-net Bva*

Aucun de ceux-là

24%

Ne se prononce pas

17%

1%

Les résultats de cette enquête du Baromètre agricole Terre-net Bva* ont été présentés le 14 septembre au Space, à l’occasion du grand débat du Syrpa (1) : Réseaux sociaux, le monde agricole est-il prêt à les utiliser ?

(1) Syndicat des rédacteurs techniques de la presse agricole

1%

Baromètre agricole Terre-net Bva*

La synthèse de ces débats sur www.terre-net.fr/mag/9reseaux

Le moral des agriculteurs Vers un peu plus d’optimisme

L

a moitié des agriculteurs incitent leur(s) enfant(s) à s’installer ou à reprendre l’exploitation familiale. En octobre 2010, 46 % les poussaient dans cette voie et 48 % ne les encourageaient pas. Une stabilité, signe que l’optimisme commencerait à revenir dans les campagnes.

Non 43 % Ne sais pas 8

%

Encourageriez-vous votre enfant à s'installer ?

Si vous aviez aujourd'hui un enfant en âge de s'installer ou de reprendre votre exploitation, l'encourageriez-vous à le faire ?

OUI

NON

Baromètre agricole Terre-net Bva*

*Sondage réalisé du 14 au 23 juin 2011, par Internet, auprès d’un échantillon national de 607 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures / polyculture-élevage / autres : viticulture-arboriculture-maraîchage) - Source : Scees.

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Le Baromètre agricole Terre-net Bva sur www.terre-net.fr/barometre


[ Buzz ]

Le web agricole décâblé

Extraits des forums

en ligne sur Elevage-net.fr / Web-agri.fr

Taureaux "génomiques" ou confirmés : que choisir ? Le forum "génétique bovine" d’Elevage-net.fr/Web-agri.fr est un lieu de rendez-vous privilégié pour les adeptes de génétique. Extraits des discussions, assez pointues parfois.

Agriculteur72 « Le problème avec les taureaux issus de la sélection génomique, c'est que ce sont des taureaux jetables. Durée maximale d’utilisation : six mois. Le reproducteur est éliminé sans savoir ce que donne sa descendance. »

Logistica29 « N'oublie pas, non plus, de réformer tes vaches après la première lactation car, ensuite, elles seront dépassées génétiquement. »

Killer « Si tu veux percer dans la génétique, il n’y a pas de secret. Il faut être le premier à avoir des reproducteurs à vendre au centre d’insémination : des mâles et des femelles "génomiques", ou qui viennent d'obtenir leur première indexation. »

Youngholsteinbreeder « C'est archifaux madame Killer. Avec des reproducteurs confirmés, tu auras plus de chances d'avoir un bon troupeau. Entre leurs premières utilisations en élevage et la naissance de leurs filles, combien d'animaux ont vu leur index chuter ? »

Nl51 « Moi aussi, je ne suis pas du tout d'accord avec madame Killer. Un taureau "génomique" ou qui vient d'être indexé, c'est un coup de poker ! Il peut être pas mal, mais s’il se plante, tu es le premier perdant. Alors qu'avec des mâles confirmés, tu sais d'avance ce que tu auras. »

Moine « C’est vrai, les taureaux confirmés ont moins la cote par soif d'innovations et de progrès. Pour beaucoup de races, il y a tellement de nouveautés qu’on a du mal à suivre. En même temps, ça rend la génétique encore plus passionnante et permet de découvrir d'autres souches. Mais, personne n’est obligé de suivre le mouvement. On peut toujours labourer avec un cheval plutôt qu’avec un tracteur Gps... »

Toutes les discussions sur www.terre-net.fr/forums

Octobre 2011

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[ Syndic’arène ]

Le pluralisme des idées

Coopération La folie des grandeurs fait peur

Les restructurations de coopératives, justifiées sur l’autel de la compétitivité, suscitent le scepticisme des adhérents, qui n’y voient pas clairement leur intérêt. Les membres de la Coordination rurale, de JA et du Modef, interrogés dans Terre-net Magazine de septembre 2011, ont émis de nombreuses réserves sur ces évolutions. Comme le font, dans ce numéro, Pierre-Luc Pavageau de la Confédération paysanne, Jean-Luc Jaulin de la Fnsea et Didier Huchard, président non syndiqué d’une petite coopérative. Ils œuvrent d’ailleurs, chacun à leur niveau, au maintien d’une relation de proximité entre les coopérateurs et leur structure. on père était coopérateur et j’ai toujours eu "l’esprit coop". Après avoir travaillé cinq ans chez Limagrain en tant que commercial, je ne voulais pas m’enfermer dans mon exploitation. C’est pourquoi je me suis investi dans la coopération dès mon installation. Depuis plusieurs années, je suis président de la coopérative de Milly-sur-Thérain. C’est une petite structure, qui compte environ 200 adhérents et 12 salariés. Tous les administrateurs tiennent à la ligne directrice historique : garder une taille humaine et rester indépendant. Nous refusons les offres de regroupement des groupes voisins. Notre objectif est simple : être vraiment proche des adhérents et les rémunérer le mieux possible.

Non syndiqué

Didier Huchard Céréalier, Oise.

215 ha de Sau : 105 ha de blé, 14 ha de betteraves, 12 ha d’escourgeon, 50 ha de colza, 34 ha de féveroles.

© DR

>

«M

Ces dernières années, de nombreuses coopératives se sont regroupées pour mieux répondre aux exigences du marché. .../...

«J

e remarque que les éleveurs s’impliquent peu dans ce type de structure. Quand on s’installe en individuel, la charge de travail est trop importante. Moi-même, je suis administrateur de Génoé, une coopérative de sélection génétique. J’aimerais prendre davantage de responsabilités mais, étant seul sur l’exploitation, je n’ai pas le temps. Dans certains Gaec, l’engagement dans la coopération a même été source de tensions entre associés. Ces difficultés à s’investir sont regrettables, car les coopératives se restructurent de plus en plus et les éleveurs « Je n’ai pas le temps ont le sentiment d’être moins consultés en amont des décisions. de prendre plus de

is par msoo n t s i v a ic a t s Trois

s synd , afin To u s le à tour de rôle e. s, sollicité tir le pluralism n a r a g de

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responsabilités » Quand la situation est difficile, certains éleveurs frustrés de ne pas pouvoir négocier de meilleurs prix avec leur coopérative, sont tentés d’aller voir des négociants privés. En ce qui me concerne, tous mes animaux sont valorisés par la Caveb, une structure locale basée à Parthenay. Je préfère faire confiance à une coopérative qu’à un négociant.

Fnsea

Jean-Luc Jaulin

Eleveur de Charolaises, Deux-Sèvres. Atelier naisseur-engraisseur, 70 vaches allaitantes, 76 ha.

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Cette dernière offre une sécurité appréciable. D’une part, j’ai la garantie d’être payé. D’autre part, je trouve la facturation bien plus transparente que celle pratiquée par certains négociants. Enfin, je bénéficie d’un bon suivi technique. Et les équipes savent se rendre disponibles, c’est capital ! »


.../... Certaines n’ont pas suffisamment fait attention à leurs ratios économiques. D’où leurs difficultés à conserver leur compétitivité. La taille modeste de notre structure ne nous pénalise pas car nous sommes extrêmement vigilants quant à nos charges de structure. Notre politique de rémunération du « Garder une taille humaine stockage à la ferme nous a permis et rester indépendant » d’avoir des capacités de stockage réduites, donc moins coûteuses à entretenir. Les trois quarts des grains collectés sont valorisés à l’export car nous avons la chance d’être à proximité du port de Rouen. »

Confédération paysanne Pierre-Luc Pavageau

>

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Producteur de lait et de bovins viande, Loire-Atlantique.

470.000 l de lait et un atelier de 40 vaches allaitantes, 195 ha.

«B

eaucoup d’agriculteurs considèrent que la profession ne maîtrise plus les outils coopératifs. J’avais moi-même cette impression avant d’être élu administrateur de Terrena. Aujourd’hui, je n’ai plus le même regard. Je me rends compte que les agriculteurs sont toujours les décisionnaires. Face aux marchés, il n’y a plus de différence entre les coopératives et les groupes privés. Tous deux doivent s’agrandir pour s’adapter à la mondialisation. Comme c’est le cas en viande bovine : pour se positionner sur le marché turc, très porteur, Terrena devra nécessairement s’allier à d’autres groupes européens.

« Faire évoluer la gouvernance avec des bassins de vie »

Mais, en parallèle de ses choix stratégiques, il ne faut pas que la coopérative oublie sa relation avec les adhérents. Elle a le devoir d’innover en permanence pour les inciter à participer à la vie de la structure. Chez Terrena, nous avons fait évoluer la gouvernance, notamment avec la création de "bassins de vie", pour que l’information circule davantage et arrive plus rapidement aux coopérateurs. Autre exemple : nous avons organisé une vingtaine de réunions-débats, avec nos adhérents, sur le thème de l’agriculture écologiquement intensive. Aujourd’hui, ces derniers se sont largement approprié le projet. Ils souhaiteraient même que la coopérative aille plus vite sur ce dossier. » Propos recueillis par Arnaud Carpon

Intervenez sur ce sujet sur www.terre-net.fr/forums Octobre 2011

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[ Impact ]

Votre horizon

Tribune d’Europe Ecologie Les Verts « Pour une agriculture écologique et sociale »

Terre-net Média a demandé aux forces politiques représentatives d’exposer les positions de leur parti sur les grands sujets ayant trait à l’agriculture. Ce mois-ci, c’est au tour d’Europe Ecologie Les Verts de s’exprimer. L’une de ses principales propositions : s’orienter vers « un modèle écologique productif, conçu avec les paysans, par et pour les consommateurs européens ».

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«F

Selon Europe Ecologie Les Verts, « nous nous obstinons à poursuivre un projet dépassé depuis au moins 30 ans » préjudiciable, entre autres, aux ressources naturelles et à la consommation énergétique.

ace à l’impasse dans laquelle s’enfonce notre agriculture, Europe Ecologie Les Verts souhaite renouveler le pacte entre Il s’agit d’abandonner le modèle européen productiviste et les agriculteurs et la société. Cette réorientation se fera avec le monde industriel, tourné vers l’exportation sur des marchés monagricole, en tenant compte des aspirations des consommateurs pour diaux artificiels, perméables à la spéculation financière une alimentation saine et diversifiée, du changeet destructeurs pour les économies pay« Abandonner le modèle ment climatique, de la nécessaire protection des sannes des pays en développement. Ceci, ressources naturelles et du respect de la souvepour passer à un modèle écologique proeuropéen productiviste. » raineté alimentaire dans les différentes régions ductif (polyculture, techniques inspirées de du monde. l’agriculture biologique et de l’élevage non industriel...), conçu avec les paysans, par et pour les consommateurs Sous la pression des responsables institutionnels de l'agriculture franeuropéens. çaise et des pays riches, nous nous obstinons à poursuivre un projet dépassé depuis au moins 30 ans, qui a généré une artificialisation Illusoire sans régulation des marchés des milieux, la dégradation des ressources naturelles, une consommation croissante d'énergie, la concentration des moyens et du capiLe nouveau projet nécessite aussi une politique nationale tal de production. volontariste, ainsi qu’une Pac forte profondément renouvelée en termes d’objectifs et d’outils, défendant l’emploi, Surenchère énergétique et chimique la diversité, l’environnement et le bien-être animal. Ce modèle profite avant tout aux géants de l’agrochimie et de l’agroalimentaire et, seulement en apparence, aux consommateurs. Il est en revanche très coûteux pour le contribuable en termes d’aides publiques agricoles, de santé et d'environnement. Il est urgent de fonder un nouveau projet porteur, pour ses acteurs, de sens et de fierté. Celui-ci devra permettre de sortir de la surenchère énergétique et chimique, mais également de privilégier la création d’emplois, de valeur ajoutée, de diversité, dans un contexte européen de chômage et de précarité. Cela passe d'abord par la garantie d’un revenu agricole décent et stable.

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Au niveau européen et mondial, il faut : - une régulation des marchés par une gestion de l'offre (quotas...) et de la demande (protection aux frontières, stockage...), ce qui implique une action forte sur les mécanismes financiers spéculatifs, appliqués aux matières premières agricoles. Les mesures envisagées au G20, comme les stocks mondiaux de sécurité, sont illusoires si elles ne reposent pas sur une telle régulation et sur le développement de la production des zones déficitaires, au


Terre-net Magazine lieu de favoriser la croissance des exportations. Les règles actuelles de l’Omc, basées sur un marché mondial unique, doivent changer afin de constituer des marchés agricoles protégés à l’échelle des grandes régions du monde ; - des critères environnementaux et sociaux forts pour accéder aux aides ; - une réglementation sur le statut des salariés agricoles pour réprimer la surexploitation et les distorsions de concurrence.

Dans le respect de la sécurité alimentaire La souveraineté alimentaire mondiale suppose notamment une augmentation de l’autonomie, européenne et nationale, en protéines végétales et l’arrêt de l’encouragement de l’exportation de cultures vivrières, dans le respect de la sécurité alimentaire de tous. Au niveau national, il est essentiel de démocratiser et de régionaliser la politique agricole, comme de redéfinir les missions et les modes de fonctionnement des institutions chargées de l’enseignement, de la recherche et du développement. Il importe également de réorienter les objectifs économiques : promouvoir les circuits courts et l’alimentation animale à base d’herbe et de protéines locales, juguler la captation de la plus-value par les distributeurs/transformateurs, créer un levier fiscal écologique… Enfin, soutenir le renouvellement des générations en agriculture est capital (une installation pour un départ). » Europe Ecologie Les Verts

Rubrique réalisée par Frédéric Hénin

Retrouvez toutes les tribunes politiques sur www.terre-net.fr/mag/9tribunes


[ Champ planet’terre ]

Passe et impasse

Urbanisation

© DR

Faire cohabiter agriculteurs et citadins va de soi aux Pays-Bas… pas en France

Aux Pays-Bas, alors que la pression environnementale est forte, l’agriculture côtoie facilement des espaces urbains et périurbains en croissance perpétuelle (395 habitants au km2). Alors qu'en France, l’absence de soutien de la population, le manque d’engagement politique et une mise aux normes très coûteuse ont conduit à la quasi-disparition des exploitations en zone urbaine. Témoignages de deux chefs d’exploitation : l’un aux Pays-Bas, l’autre en France.

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Aux Pays-Bas

Patrick Hoefmans, producteur de lait à Alphen (NordBrabant)

S’agrandir en zone périurbaine est possible

L’exploitation de Xavier Lefrançois est cernée par des maisons et des barres d’Hlm.

péennes autorise 250 unités d’azote animal/ha (au lieu de 170 unités) sous certaines conditions (comme disposer d’une surface en herbe au moins égale à 70 % de l’assolement). Mais, bien que l’exploitation de Patrick Hoefmans les remplisse, ce dernier doit exporter près de 600 m 3 de lisier hors de son élevage, d’où un surcoût de 12,5 à 15 €/m 3 (près de 21 €/m 3 pour du lisier de porc). Toutefois, les questions environnementales (nécessité d’exporter du lisier) n’effraient pas Patrick Hoefmans et son

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ux Pays-Bas, l’environnement est au cœur des préoccupations sociétales. Patrick Hoefmans et son épouse, éleveurs laitiers à Alphen, en sont parfaitement conscients. C’est pourquoi ils travaillent depuis dix ans, avec une quinzaine d’éleveurs, sur la gestion des effluents et la fertilisation phospho-azotée. L’objectif principal : réaliser un suivi amélioré de la fertilisation des surfaces fourragères (des pâtures essentiellement), à partir de l’analyse biochimique des effluents afin d’ajuster, au mieux, les apports de fumures organiques et minérales.

Exporter 600 m 3 de lisier

Malgré cela, la gestion des effluents d’élevage aux PaysBas pose problème car les surfaces épandables sont limitées. Néanmoins, une dérogation aux prescriptions euro-

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© Btpl

Les efforts entrepris n’ont pas été vains : même si elle reste élevée (55 mg/l en 2007), la teneur en nitrates de la nappe phréatique supérieure a diminué de plus de 50 % en huit ans...

Dans l’élevage Flaasdijk, vaches et génisses sont logées sous un même bâtiment.


Terre-net Magazine

Xavier Lefrançois, polyculteur-éleveur et maire de Neufchâtel-en-Bray

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En France

épouse, qui envisagent de produire davantage de lait. Leur projet : accroître leur cheptel de 80 vaches.

La fin des quotas redoutée

La pression urbaine étouffe les exploitations

«M

a ferme est cernée par des maisons et des barres d’Hlm, situées à 200 m à peine. Leurs habitants ont vue sur la cour. Aussi, la mise aux normes de mes bâtiments (Ndlr : l’éleveur avait, à l’époque, un atelier laitier avec un quota de 250.000 litres, dont 20.000 l en vente directe) m’aurait conduit à engager des travaux particulièrement onéreux pour que mes vaches ne gênent ni mes voisins, ni mes hôtes. Il y a quelques années en effet, j’ai développé une activité touristique. Et mes clients, comme mes voisins, n’apprécient que des élevages sans odeur, sans mouche, sans bruit de tracteur et sans meuglement !

Pour gérer cet agrandissement sans charge de travail supplémentaire, ils prévoient de remplacer l’actuelle salle de traite 2x6 par trois robots et d’acheter des fourrages à l’extérieur. Les deux solutions les plus économiques selon eux. Cependant, s’ils ne craignent pas la pression de l’environnement, les éleveurs redoutent la fin des quotas laitiers et l'impact sur la rentabilité de leur élevage : 60 % de leur quota a été acheté 1,8 €/l et n'est pas cessible. D’après le Btpl

L’élevage Flaasdijk en chiffres

© DR

- Effectif : 100 vaches laitières - Référence laitière : 903.000 l (60 % du quota acheté 1,8 €/l) - Production : 8.428 l/VL/an, vendus en moyenne 334 €/1.000 l, auxquels s’ajoute une prime de 8 à 12 €/1.000 l selon la teneur en acides gras polyinsaturés. - Sau : 38 ha - Assolement : 33 ha de prairies et 5 ha de maïs (+ 15 ha achetés sur pied)

Fini le lait ! Face à l’urbanisation galopante, l’éleveur s’est tourné vers les bovins viande.

En 2005, je devais donc prendre une décision déterminante : m’engager dans une mise aux normes, estimée à 300.000 euros, avec un surcoût de 50.000 euros non éligible aux aides, inhérent à la situation de ma ferme… ou me réorienter.

300.000 euros… ou me réorienter

«

Les incertitudes dans le secteur laitier, notamment au niveau du prix du lait et de l’avenir des quotas, et l’absence de politique volontariste pour préserver l’agriculture à proximité des villes m’ont conduit à renoncer à produire du lait. J’ai donc constiSans odeur, sans mouche tué un troupeau de vaches salers croisées charolaises, et sans meuglement ! » logées dans un simple hangar (100.000 €) construit un peu plus en retrait des habitations. En France, ce n’est pas comme aux Pays-Bas (Ndlr : Xavier Lefrançois connaît bien ce pays et a déjà reçu des agriculteurs néerlandais en tourisme à la ferme). Là-bas, faire cohabiter agriculteurs et citadins va de soi. Et c’est avec 15 ans d’avance que les éleveurs bataves ont mis aux normes leurs exploitations ! La volonté politique était forte. Aussi, la publication des décrets européens n’a pas été ressentie comme une entrave à leur activité, stratégique pour le royaume ! »

© Btpl

Frédéric Hénin

Chez Patrick Hoefmans, l’avantage est donné aux prairies.

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[ En avant marge ]

Les clés pour vous positionner

Céréales Un plan de stockage s’impose

Si la France veut être un acteur majeur dans la régulation des marchés céréaliers, il est urgent qu’elle se dote d’une capacité de stockage d’au moins 68 Mt. Car, avec les 55 Mt actuelles, notre pays ne peut pas stocker les 750.000 t de grains supplémentaires produites chaque année. Pas plus qu’il ne peut constituer les stocks de céréales et d’oléoprotéagineux, destinés à être exportés vers des pays tiers pour saisir les opportunités du marché. Blé tendre rendu Rouen Blé tendre rendu Rouen

300

€/t

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Comparaison n et n-1

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02/09/2010 =n et 228 €/t Comparaison n-1 Comparaison n et n-1 02/09/2011 = 207 €/t 02/09/2010 = = 228 228 €/t €/t 02/09/2010

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2009-2010 02/09/2011 = 207 207 €€/t/t 02/09/2011 =

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2009-2010

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août août

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a France doit accroître ses capacités de stockage, en raison du développement de la production céréalière française ; comme de l’ouverture de notre pays vers les pays tiers, pour exporter ses grains dans un marché très volatil. Les représentants professionnels des filières "céréales et oléoprotéagineux" en sont convaincus ; de nouveaux silos sont indispensables pour que la France ait des stocks de réserves et pour pallier, au moment opportun, dans certaines régions du monde, les faibles approvisionnements des marchés. C’est à cette condition que la France pourra être un acteur majeur pour réguler les marchés à partir de stocks physiques, en Europe comme dans le monde ; notamment, parce que des stocks "tampons" contribueraient à limiter les phénomènes spéculatifs.

Capacité de stockage "tampon" Maïs FOB Bordeaux Maïs FOB Bordeaux

€/t 240 230 240 240 220 230 230 210 220 220 200 210 210 190 200 200 180 190 190 170 180 180 160 170 170 150 160 160 140 150 150 130 140 140 120 130 130 110 120 120 100 110 juil. 110

2010-2011

2010-2011

© Terre-net Média

2010-2011

100 100

juil. juil.

2010-2011 Comparaison n et n-1 €/t 02/09/2010 =n197 Comparaison et n-1 n-1 Comparaison n et 02/09/2011 = 214 €/t 02/09/2010 = 197 02/09/2010 = 197 €€/t/t 02/09/2011 = 214 214 €€/t/t 2009-2010 02/09/2011 =

2009-2010 août

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Colza rendu Rouen Colza rendu Rouen 2010-2011 2010-2011 Comparaison n et n-1

440 400 440 420 380 420

02/09 /2010 =n375 €/t Comparaison et n-1 n-1 Comparaison n et 02/09/2011 = 443 €/t 02/09 /2010 = 375 02/09/2010 = 375 €€/t/t 02/09/2011 /2011 = = 443 443 €€/t/t 02/09

© Terre-net Média

400 360 400 380 340 380 360 320 360 340 300 340

2009-2010 2009-2010

320 280 320 300 260 300 280 240 280 260 220 260 240 240 220 220

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mai mai

juin juin

Et si notre pays souhaite conclure les nouveaux contrats à l’intervention de l’UE, il devra se munir d’une capacité de stockage "tampon" de 3 à 5 Mt. En effet, avec 55 Mt, la France ne dispose pas d’une capacité de stockage suffisante pour une production atteignant, en 2010, plus de 63 Mt. D’autant que la production nationale de céréales augmente de 750.000 t par an et que la vétusté de nombreux silos risque de réduire encore les capacités de stockage françaises (de 3,5 % dans les cinq prochaines années selon Coop de France ; ce qui représente 1,1 Mt sur les 30 Mt de capacités de stockage actuelles des coopératives ayant répondu à une enquête, soit plus de 2 Mt pour l'ensemble du parc de silos de notre pays).

Un milliard d'euros minimum Ainsi, à court et à moyen terme, la profession est déterminée à promouvoir la construction de nouveaux silos. Dans un premier temps, celle-ci porterait sur 5 Mt de capacité de stockage pour des besoins évalués à 15 Mt. Or, en l'état actuel des choses, les projets des coopératives (en cours ou à l’étude) permettraient une augmentation des capacités de stockage de seulement 4,6 Mt ! Aussi, Orama et Coop de France souhaitent une mobilisation des pouvoirs publics pour lever les freins administratifs et financiers. Il aurait été judicieux aussi, selon les céréaliers (Agpm, Agpb et Fop), qu’une partie des fonds du grand emprunt Sarkozy eût été employée à relancer les investissements dans les silos ! Pour rappel, un milliard d’euros sont nécessaires, au minimum, pour une capacité de stockage supplémentaire de 5 Mt. Frédéric Hénin

Cotations physiques et au 1/4 h différé, analyses, tendances et stratégies de commercialisation...

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Terre-net Magazine

Fermeté des prix des engrais Le marché des engrais azotés demeure soutenu malgré les signes de crise financière. La demande en urée est toujours présente en Asie du Sud et un nouvel intérêt acheteur commence à émerger en Europe et aux Etats-Unis. Une demande dynamique que les disponibilités en azote peinent à suivre. Le marché des phosphates reste également ferme en raison des négociations prévues pour fin 2011 entre l’Inde et la PhosChem (association de producteurs américains de produits chimiques phosphatés) : les niveaux de prix sont supérieurs de 65 $/t à ceux traités et les autres producteurs devraient vraisemblablement aligner leurs prix de vente sur cette hausse. Dans ce contexte difficile, une potentielle récession économique pourrait faire pression sur les cours des engrais (N, P et K), si les prix des matières premières agricoles venaient à chuter.

Ammonitrate 33,5 % Départ usine

332 €/t

Ammonitrate 27,5 % Départ usine

05/09/2011 265 €/t

Solution azotée Départ Rouen Urée Départ port

05/09/2011

05/09/2011 246 €/t 05/09/2011 385 €/t

Gaël Paugam

Bovins et ovins Des cotations rénovées

N

ouvelle étape dans la mise en place de la loi de modernisation de l’agriculture : la réforme des cotations des bovins et des ovins entre progressivement en vigueur. Elle porte à la fois sur les grilles, la gouvernance des commissions de cotation et le découpage géographique. Une réforme crédibilisée par la baisse du nombre de régions de cotation, qui rend le système de fixation des prix de carcasses plus équitable. Avec quatre régions, les animaux regroupés par tiers de classe seront suffisamment nombreux pour établir des cotations réalistes par catégorie.

Une référence pour les marchés Les commissions des quatre régions seront chargées de collecter les prix des animaux issus des abattoirs, afin d’élaborer des grilles de cotation. Celles-ci seront diffusées auprès de tous les acteurs de la filière viande et serviront de document de référence pour les marchés. Elles seront aussi transmises à Bruxelles pour constituer des référenciels de cours. Un excellent moyen pour améliorer la connaissance, à l’échelle européenne, du marché des viandes.

© Terre-net Média

La mise en œuvre de la loi de modernisation de l'agriculture se poursuit, avec la réforme des cotations des bovins et des ovins. Dorénavant, les prix des animaux payés aux éleveurs seront plus représentatifs.

Impossible d’évaluer, aujourd’hui, l’impact de la réforme des cotations sur les prix des animaux.

Mais, impossible d’évaluer à ce stade quel sera l’impact sur les prix des animaux. Ceci dit, pour que cette réforme soit un succès, le dispositif de classification rénové est d’ores et déjà renforcé par l’introduction de machines de classement des carcasses dans les abattoirs. Pour les "gros bovins entrée abattoir", ces dispositions entreront en application ce mois-ci. Pour les autres catégories de bovins et d’ovins, la date retenue est le 1er janvier 2012. Toutefois, une période d’observation d’un an est prévue pour apprécier le bon fonctionnement du nouveau système de cotation. Frédéric Hénin D’après Marc Zribi, chef de l’unité "cotations et informations de conjoncture" de FranceAgriMer

Pôle des matières premières : cotations par place et échéance, analyses et stratégies d'achat...

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[ Initiative ]

Terre-net

Partage d’expérience

Magazine

La betterave Cormorèche « Se diversifier, à défaut de pouvoir s’agrandir »

Pour les Cormorèche, la diversification est une tradition : l’activité de l'exploitation se concentre aujourd’hui sur la betterave rouge. Une opportunité qu’ils ont su saisir dans un environnement peu propice à l’agrandissement. Entrés dans la petite famille des cuiseurs de France, ils revendiquent cependant leur statut de producteur transformateur, même si les dimensions de l’usine laissent rêveur.

© Terre-net Média

D

epuis trois générations, la famille Cormorèche exploite 170 ha à Miribel dans l’Ain, avec le goût de la diversification. Du temps du grand-père, céréales et légumes de plein champ se côtoyaient déjà. Au fil des ans, se sont succédés choux à choucroute, betteraves rouges, pommes de terre, salades de quatrième gamme, plantes à massif. Aujourd’hui, l’assolement se compose de 38 ha de betteraves rouges, blé et maïs se partageant le reste. Les vingt dernières années ont vu l’emprise de l’urbanisme (lire aussi sur ce sujet la rubrique Champ planet’terre p. 22-23) s’accroître sur Miribel. Deux autoroutes et une ligne Tgv encadrent désormais l’exploitation, voisine d’une importante zone industrielle. En 2002, les Cormorèche rachètent l’atelier de transformation de betteraves rouges dont ils sont le principal fournisseur. La Sarl Cormorèche voit alors le jour.

La diversification, la vente directe ou l’exercice d’une double activité deviennent un enjeu de développement en région lyonnaise.

La région lyonnaise se caractérise par une forte densité de population, au pouvoir d’achat plutôt supérieur à la moyenne, par un maillage industriel conséquent et un réseau routier très développé. « Nous avons les avantages et les inconvénients de notre situation. » Les infrastructures exercent une pression sur le foncier agricole et complexifient les parcellaires. En contrepartie, « nous bénéficions d’une localisation géographique stratégique, de facilités logistiques et d’un bassin de consommation très dense », reconnaît Geoffroy Cormorèche.

Les céréales pour la rotation

L'entreprise appartient au cercle fermé des cuiseurs en France. Au nombre de six, dont quatre autour d’Orléans, ils transforment environ 50.000 t de betteraves rouges par an. Le chiffre d’affaires de l’usine approche les 2,2 milL’usine transforme les 1.300 t de betteraves proUn marché de niche lions d’euros. « Nous travaillons sur un marché de duites sur l’exploitation et 2.000 t achetées à neuf en progression. niche, mais nous progressons en volume de façon autres producteurs, situés dans la région, le Loiret, le régulière depuis 2002. » En début d’année, l’atelier Sud de la France et en Espagne. « Une répartition s'est d’ailleurs doté d’une nouvelle ligne de découpe en cubes, qui permettant d’échelonner les récoltes, donc l’approvisionnement fournit un quart de la production finale. de l’usine, qui tourne toute l’année à l’aide de 18 salariés », précise Geoffroy Cormorèche, le fils de la famille. Côté champs, les céréales assurent la rotation avec la betterave qui ne revient qu’un an sur quatre. « Aux prix actuels, et alors que Potentiel à l’export nous stockons la totalité de notre blé, le revenu dégagé est loin d’être négligeable, pour des cultures pas trop prenantes. » Le Les betteraves Cormorèche sont distribuées à 80 % dans les Gms chiffre d’affaires de l'exploitation, qui emploie deux salariés, se du grand Est de la France (de Mulhouse à Marseille) et à 20 % via situe autour de 400.000 euros dont la moitié provient de la prodes grossistes. « Nous travaillons également avec la Grèce, l’Itaduction de betteraves. lie, l’Allemagne et les Pays-Bas. Les marchés export représentent un potentiel de développement intéressant. Les pays de l’Est, par exemple, producteurs et consommateurs de betteraves rouges, ne font pas encore de transformation. »

Mathilde Carpentier

Un autre exemple de diversification, basé sur le miscanthus, sur www.terre-net.fr/mag/9diversification

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[ Terre-net argus ]

La cote tracteur

Terre-net Magazine

Fiche occasion, John Deere 7810 Marque : John Deere Modèle : 7810 Puissance annoncée (ch) : 175 – Ece R24 Moteur : 6 cylindres John Deere PowerTech Cylindrée (l) : 8,1 Boîte de vitesses : PowrQuad (AutoQuad, Powershift et AutoPowr en option) Couple maxi (N.m) : 870 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,15 PV 4RM (t) : 6,62

© DR

Avis utilisateurs et réseau de distribution

Le premier John Deere proposant l’AutoPowr

+

ancé en 1996 en remplacement du 7800, le John Deere 7810 est le type même du tracteur à l’américaine : il est construit autour d’un châssis intégral préservant les composants du moteur des contraintes.

© DR

L

Au début des années 2000, le JD7810 se dote d’un moteur de 8,1 l à rampe commune.

Assemblé sur les chaînes de l’usine de Waterloo aux Etats-Unis, il dispose d'un empattement et d'un rapport poids-puissance très appréciés des utilisateurs, qui retiennent également de ce tracteur son moteur, à la fois puissant et coupleux. Ce tracteur est équipé d’une transmission PowrQuad 20/20, mais l’AutoQuad II (passage automatisé des rapports) et la boîte Powershift 19/7 sont disponibles en option. Ensuite, la transmission à variation continue AutoPowr est apparue au catalogue. Unités vendues en France à ce jour : 3.982 entre 1996 et 2005. Options les plus vendues : pont avant à triple bras Tls (Triple Link System), freinage pneumatique et moniteur de performances. Rappels recensés : aucun. Matthieu Freulon

UNIQUE

-

Moteur puissant et fiable avec une bonne réserve de couple Tracteur simple d’utilisation et polyvalent Cabine spacieuse Tracteur fiable dans son ensemble Manque d’adhérence du train avant sans lestage Confort en cabine si pas de suspension Tls Difficile à trouver d’occasion surtout en PowrQuad avec Tls Boîte AutoQuad parfois brutale

Notation

Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Terre-net argus, la 1ère cote agricole gratuite Personnalisez cette cote en ligne sur Terre-net-occasions.fr 2003 [4.000h]

2002 [4.500h]

2001 [5.000h]

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1999 [6.000h]

1998 [6.500h]

38.524 €

36.063 €

33.762 €

31.553 €

29.786 €

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1998 - 2100 h m - 300 ch 6.10 m - Broyeur Prix HT : 72 000€ €

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2002 - 150 ch - 3000 h 36 m - 3900 l - DPAE Prix HT : 43 000 €

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M-F 6480

N-H TM190

1997 - 1500 l - 2000 h 28 m - DPAE Prix HT : 24 000 €

2007 - 3.5 t 3700 h - 7 m Prix HT : 40 000 €

2008 - 140 ch - 3000 h Chargeur Prix HT : 55 000 €

2008 - 145 ch - 1900 h Chargeur - Rel AV Prix HT : 62 000 €

2005 - 190 ch - 3400 h Rel AV Prix HT : 41 000 €

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2007 - 140 ch - 3400 h PREMIUM Prix HT : 46 000 €

1997 - 135 ch - 8300 h Prix HT : 13 500 €

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1995 - 4350 h Chargeur Prix HT : 17 000 €

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N-H TM165

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John Deere 6910

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John Deere 3200

2001 - 100 ch - 6300 h

2005 - 110 ch - 3300 h Chargeur

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2008 - 142 ch - 700 h Rel AV Prix HT : 63 500 €

2002 - 4630 h

1998 - 6072 h

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2000 - 2500 l 27 m - DPAE Prix HT : 25 000 €

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1997 - 150 ch - 6800 h Rel AV Prix HT : 25 000 €

2002 - 36 m - 4100 l DPAE Prix HT : 30 000 €

M-F 6485 Dyna 6 2009 - 175 ch - 2500 h Rel AV Prix HT : 65 000 €

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1999 - 200 ch - 7000 h Rel AV Prix HT : 28 000 €

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