sommaire Points de vue [Édito]
© WATIER-VISUEL
10
Cessibilité des contrats laitiers : la logique économique face à la crainte de dérives spéculatives
4 Positiver... mais pas trop ! 6 [Instantanés] [Terre’momètre]
8 Indices de confiance : Valls, Hollande et Le Foll au plus bas auprès des agriculteurs
9 Paroles de lecteurs : le Tafta ou TTIP fait peur [Tri angles]
10 Cessibilité des contrats laitiers : la logique économique face à la crainte de dérives spéculatives [Tribune]
12 Peut-on encore produire des matériels agricoles en France ? (Axema, union des industriels de l’agroéquipement) [Champ planet’terre]
14 Au Burkina Faso : les bœufs, la banque des bergers peuls
© TERRE-NET MÉDIA
26
Case Optum 270 CVX : un vrai cheval de course
34
Variétés de céréales et de colza : privilégier le rendement, mais pas seulement
Stratégies [En avant marge]
16 Étude FranceAgriMer : en dépit des difficultés, la France a la meilleure filière laitière au monde [Performance productions végétales]
18 Limaces : un re-semis conseillé
en betterave à partir de 30 000 plantes/ha
20 [Incontournables] Machinisme [Essai]
24 Tracteur Case Optum 270 CVX : robe rouge, courbes sculptées, puissance... un vrai cheval de course
28 [Incontournables] [Pleins phares]
30 Tracteurs de forte puissance : Fendt rejoint le club des plus de 400 ch !
Le dossier [Grand angle]
32 Variétés de céréales et de colza : privilégier le rendement, mais pas seulement
© FOTOLIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
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POINTS DE VUE
Edito
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Positiver… mais pas trop ! © TERRE-NET MÉDIA
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
N’
ayez crainte. Je ne vais pas vous refaire le coup du nième édito pour tenter de positiver malgré la crise agricole. Y a-t-il encore des marges de progrès dans les exploitations ? Dans certains cas, sans doute. C’est ce qu’écrivait Robin dans l’édito du mois dernier, tout en dénonçant une Europe incapable de trouver des solutions et laissant les éleveurs se "démerder" avec des prix du lait de plus en plus bas. Je partage totalement son avis. Et je l’élargis aux autres productions. Gestion d’entreprise, techniques d’agriculteurs, témoignages… Certes il est de notre rôle de journaliste de vous proposer des pistes à travailler, des idées que vous prenez ou non mais qui peuvent vous inspirer pour votre métier. Vous aider à chercher des axes d’amélioration, en vous remettant en cause s’il le faut, c’est ce que font la plupart des conseillers agricoles. Comme vous, dans vos fermes, en échangeant entre vous. Les paysans ont toujours su s’adapter et c’est une vraie force. Un exemple souvent cité : observer les 10 % d’exploitants “ Marquer 12 buts ayant les meilleurs résultats dans un domaine. Intéressant, c’est vrai. Et très utile, extrêmement utile. Mais à condition de garder de la distance. D’une part, peu d’entreprises comme les footballeurs „ peuvent maintenir ces performances de façon constante sur plusieurs exercices. D’autre part, il ne faudrait pas en faire une référence absolue. Pour des résultats économiques, ce serait aussi idiot que de dire que tous les Français n’ont qu’à se débrouiller pour gagner plus de 42 258 € nets par an puisque 10 % des salariés sont au-dessus de cette somme, alors que le salaire annuel médian est de 21 624 € nets(1). Et pour des objectifs techniques, ce serait aussi aberrant que d’imposer à tous les footballeurs de ligue 1 de marquer 12 buts dans l’année puisque c’est ce que réalisent, en moyenne, 10 % des meilleurs buteurs en 2015-2016 !(2) Attention donc. Tout en montrant des voies d’évolution, ne laissons pas les gens croire, politiques et acteurs des filières amont et aval en tête, que les producteurs ont encore de la marge. Chez beaucoup d’entre eux, il n’en reste que très peu. Voire plus du tout. Pire que des difficultés passagères, c’est une crise longue et profonde que nous vivons, avec des drames économiques mais surtout humains. Parfaitement conscients de cette situation, résolument solidaires, nous continuons plus que jamais à apporter dans nos articles des idées au service de vos exploitations. ● Pierre Boiteau, directeur des rédactions
(1) Selon les données Insee de 2013, les dernières disponibles à ce jour, le salaire annuel médian des Français à équivalent temps plein est de 21 624 € nets des prélèvements à la source, hors apprentis et stagiaires. 10 % des salariés gagnent plus de 42 258 € nets par an. 10 % obtiennent une rémunération annuelle nette inférieure à 14 400 €.
Éthique1
PRATIQUE
(2) Selon la ligue de football professionnel, 278 footballeurs de ligue 1 ont marqué au moins un but sur la saison 2015-2016. 10 % des meilleurs buteurs en ont marqué en moyenne 12,1 (de 7 à 38 buts).
Éthique2
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Remise des certificats d'envois postaux
4
Terre-net Magazine I Juin 2016
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POINTS DE VUE
Instantanés
Les 10 prochaines années s’annoncent rudes pour les éleveurs allaitants
Retenues d’eau Le manque de connaissances scientifiques, principal frein Outre les difficultés de la profession agricole à obtenir la définition et l’application d’une politique ambitieuse de stockage de l’eau, la mise en place de nouvelles retenues est freinée par la faiblesse des connaissances scientifiques dans ce domaine. C’est en tous cas ce que pensent les experts de l’Inra, de l’Irstea, du ministère de l’environnement et de l’Onema. Selon eux, les outils opérationnels pour instruire les projets sont quasi inexistants. Difficile donc de mesurer les impacts environnementaux de ces installations. C’est donc souvent le principe de précaution qui l’emporte sur l’intérêt économique et territorial.
Aides Pac L’État joue avec les nerfs et les trésoreries des agriculteurs
© WATIER-VISUEL
Les prospectives européennes 2015-2025 en matière de viande bovine ne sont pas très optimistes. La filière doit faire face à court terme à la décapitalisation du troupeau laitier et à long terme à la baisse de la consommation, ainsi qu’à la concurrence asiatique et sud-américaine. D’après le rapport de la Commission, la compétition mondiale entre pays exportateurs de viande bovine s’annonce sévère dans les 10 ans à venir et l’Europe aura du mal à s’aligner sur les prix. Par manque de compétitivité, celle-ci exporterait moins mais importerait davantage. Ainsi, ses importations devraient croître de 2 % par an d’ici 2025.
Interdiction des néonicotinoïdes : ce qui dit le projet de loi Alors que la loi sur la biodiversité poursuit son très laborieux parcours législatif, l’AGPB estime qu’une interdiction des néonicotinoïdes pourrait tout simplement remettre en cause la culture d’orge d’hiver en France. Sondage BVA à l’appui, l’association relaie les inquiétudes des producteurs de grandes cultures. 85 % des planteurs de betteraves, 73 % des producteurs d’orge et 77 % des patatiers s’attendent à des conséquences importantes pour leurs productions. Les deux tiers des sondés craignent en effet des pertes de rendement et de productivité. Et davantage considèrent que cette décision engendrera des risques pour l’environnement, puisque les néonicotinoïdes limitent l’usage des insecticides du sol ou foliaires. Selon la majorité des agriculteurs concernés, il faudra alors traiter de manière répétée. Autant dire que le sens agro-écologique d’une telle mesure n’est pas évident.
Foncier agricole : où en est l’artificialisation des terres dans votre département ?
© TERRE-NET MÉDIA
L’heure est au bilan après plusieurs années d’alerte de la profession sur la surconsommation de terres agricoles pour d’autres usages. D’après les chiffres d’Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture, 60 357 ha ont été artificialisés chaque année en moyenne entre 2005 et 2015. L’équivalent du département de l’Aube disparaît donc tous les 10 ans sous le béton et diverses infrastructures. Malgré tout, ces données montrent une amélioration plutôt significative. En étudiant, sur les 15 dernières années, des périodes de cinq ans, l’artificialisation annuelle moyenne est passée de 58 000 ha par an entre 2000 et 2005 à 71 800 ha entre 2005 et 2010, mais est redescendue à 48 900 ha entre 2010 et 2015. Le ministère de l’agriculture a publié un calendrier précis pour le versement du solde des aides Pac 2015 et 2016. Une chose est sûre : toutes celles de 2015 ne seront pas soldées d’ici fin juin 2016. Certes, des apports de trésorerie ont été versés. En attendant que les aides 2015 le soient définitivement. Par conséquent, il faudra encore patienter jusqu’au 10 septembre 2016 pour recevoir le solde de l’ICHN. Pire, les exploitants toucheront celui des aides bio et des MAEC au plus tôt en octobre et au plus tard en décembre 2016 semble-t-il. Stéphane Le Foll avait aussi déclaré en début d’année que les déclarations des dossiers Pac 2016 et le paiement des aides se dérouleraient selon l’agenda "normal". Il n’en est rien non plus. La date limite de dépôt a été repoussée au 15 juin et un apport de trésorerie est prévu en octobre. 6
Terre-net Magazine I Juin 2016
La France opposée au renouvellement de l’autorisation du glyphosate La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé que la France souhaitait interdire sur le territoire national le glyphosate, une substance utilisée dans des produits phytos comme le Round Up. « Indépendamment des débats sur le caractère cancérigène ou non de cette molécule, les études montrent que c’est un perturbateur endocrinien », a-t-elle souligné. L’autorisation de commercialiser ce produit dans l’Union européenne expire fin juin. D’ici là, un comité d’experts doit se prononcer sur son renouvellement. Le 19 mai, pour la deuxième fois, l’UE avait repoussé sa décision faute de majorité.
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Terre’momètre
Indices de confiance
Hollande, Valls et Le Foll au plus bas auprès des agriculteurs Jamais les agriculteurs n’ont eu aussi peu confiance en François Hollande, Stéphane Le Foll et Manuel Valls pour défendre l’agriculture et les paysans. C’est ce qu’indique le Baromètre agricole Terre-net BVA. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr
Indices de confiance de l’exécutif français auprès des agriculteurs Source : Baromètre agricole Terre-net BVA février-mars 2016
34 28
François Hollande
26
29 22
Jean-Marc Ayrault
20
Stéphane Le Foll Manuel Valls
11
16 9
8
7
6
6
Janvier 2013
Avril 2013
Juillet 2013
9 5 4 Octobre 2013
7 Janvier 2014
10 5 Décembre 2014
9 7 7 Juin 2015
4 Février 2016
Question posée : "Vous, personnellement, faites-vous confiance à... pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ?"
F
rançois Hollande, Stéphane Le Foll et Manuel Valls n’ont vraiment pas la cote auprès des agriculteurs. Leurs indices de confiance sont les plus faibles jamais observés depuis le lancement du Baromètre agricole Terre-net BVA en novembre 2010 !
Un agriculteur sur six Face à la crise qui perdure, beaucoup de producteurs ne croient plus en une solution politique. Défaitistes ? Peut-être. Résignés ? Sans doute. En outre, ces derniers s’avèrent, à la base, en majorité plus proches des idées de la droite que de celles de la gauche. Résultat : seulement 4 % des exploitants font confiance à François Hollande pour soutenir l’agriculture et les paysans. Le président de la République ne les a jamais vraiment convain-
cus puisque son meilleur indice n’était que 12 % en octobre 2012. Même son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui avait pourtant perdu son aura auprès du monde agricole, n’est jamais descendu sous la barre des 20 %. Seul un exploitant sur six estime que le ministre de l’agriculture est capable de défendre le secteur. Certes, Stéphane Le Foll reste en tête des trois personnalités du gouvernement sondées dans ce baromètre. Toutefois, il poursuit sa chute incessante, passant de 35 % lors de sa prise de fonction à seulement 16 % aujourd’hui. Une partie de ceux qui appréciaient sa connaissance des questions agricoles semblent désormais avoir changé d’avis. D’ailleurs, 93 % des producteurs jugent mauvaise la politique agricole de l’exécutif. À
l’inverse, l’indice de confiance du précédent ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, a connu une hausse régulière, de 46 % à son arrivée à 65 % fin 2011. Et maintenant, il caracole en tête des candidats préférés des agriculteurs pour la primaire de droite dans le cadre de la présidentielle de 2017, selon le Baromètre agricole Terre-net BVA.
Courbe inverse à Le Maire Le Premier ministre Manuel Valls voit, quant à lui, son indice de confiance s’éroder lentement, passant de 10 à 7 % en 14 mois, à l’image de celui de Jean-Marc Ayrault lorsqu’il était à sa place. Avant eux, François Fillon avait oscillé entre 37 et 46 %. ●
(1) Sondage réalisé par BVA du 19 au 24 février par internet, auprès d’un échantillon national de 615 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : RGA 2010.
8
Terre-net Magazine I Juin 2016
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
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POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net et Web-agri
Le Tafta ou TTIP fait peur
Les semences colza haute performance.
Robin des champs : « Comme tous les traités, la France va signer le Tafta en s’adaptant et en sacrifiant des hommes, des femmes, des métiers, des productions, en un mot son économie. » Phil47 : « C’est la moindre des choses de ne pas accepter toute marchandise qui n’aurait pas les mêmes exigences de production en matière de reconnaissance territoriale, de sécurité alimentaire et bien sûr d’environnement. Personne ne peut demander aux producteurs français de la traçabilité sur les moyens de production pour protéger les consommateurs et laisser rentrer n’importe quoi sous prétexte que c’est moins cher. On voit ce que cela donne avec la viande aux hormones : on laisse manger ces produits aux écoliers et dans la restauration collective et les consommateurs n’ont pas le choix puisqu’ils ne connaissent pas leur origine. » Source : commentaire de l’article Tafta – « En l’état actuel », Sarkozy « clairement défavorable à la signature », publié sur Terre-net.
Source : commentaire de l’article Indre – Inquiétude après l’achat de terres agricoles par un mystérieux groupe chinois, paru sur Terre-net.
Phil47 : « En fait, nos politiques nous expliquent que ce ne sont pas des négos. Les États-Unis nous imposent ce qu’ils veulent. Et la France dit qu’elle négocie et que notre pays n’est pas obligé de signer, mais que ce sera bon pour le "Made in France". Foutaise ! Voilà où nous mène l’Europe une fois de plus... » Ceres : « Si c’était si intéressant, les négociateurs ne feraient pas tous ces mystères. Sans doute ont-ils peur des réactions. L’Allemagne vient de protester, pas la France ! Le volet agricole est impacté très largement et c’est maintenant qu’il faut ouvrir les yeux. Quand le traité sera adopté, on ne pourra plus rien dire. »
CRISTIANO KWS SEVERINO KWS FERNANDO KWS STEFANO KWS MARC KWS LEONARDO KWS la gamme colza hybride KWs Productivité maximale à l’hectare Maturité homogène : récolte et collecte sécurisées n Bon profil sanitaire : TPS phoma et pieds secs n n
Source : commentaire des articles Vins, fromages, loukoums – La bataille des appellations, enjeu de la négociation TTIP et Indre – Inquiétude après l’achat de terres agricoles par un mystérieux groupe chinois, publiés sur Terre-net.
www.kws.fr
semer l’avenir depuis 1856
soprano
Ceres : « Ainsi, je ne suis pas la seule à trouver que le Tafta est un secret bien gardé et qu’il serait bon de s’en préoccuper. Amis agriculteurs de tous syndicats, FNSEA, JA, Confédération paysanne et autres que je ne connais pas, entendez-vous, demandez à vos présidents de mettre leur nez là-dedans avant que nous soyons roulés dans la farine. C’est très inquiétant. Pourquoi ne pas exiger de savoir en quoi ce traité consiste, en mettant la signature de l’État dans la balance ? Si la population n’est pas au courant du contenu, on ne signe rien. Le Tafta est une bombe à retardement pour notre alimentation future et je ne crois pas être trop pessimiste en disant que si nous ne faisons rien, nous allons le payer cher, les producteurs les premiers. Ces derniers protestent contre les règles européennes qu’on leur a "imposées", mais il y a bien un représentant de l’agriculture qui a signé ces règlements, actuellement contestés ?
POINTS DE VUE
Tri angles
Cessibilité des contrats laitiers
La logique économique face à la crainte des dérives spéculatives Répondant aux demandes de nombreux professionnels, de Jeunes Agriculteurs notamment, le Sénat et le gouvernement veulent légiférer pour interdire la cession onéreuse des contrats laitiers. Un déni de la réalité économique selon plusieurs économistes, qui montre également que la France a du mal à tourner la page des quotas. Extraits. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Étienne Fourmont
« Il n’est plus tolérable que les industriels gèrent les volumes » Jeunes Agriculteurs Éleveur laitier, Sarthe. 600 000 l sous contrat Bel. Adhérent de l’organisation des producteurs Bel Ouest et administrateur national de Jeunes Agriculteurs, en charge du dossier lait.
A
vec le syndicat des Jeunes Agriculteurs, je m’oppose fermement à la cession onéreuse des contrats laitiers. Depuis la fin des quotas, ce nouveau marché prend de l’ampleur de façon inquiétante. Ce système d’achat de débouchés freine indéniablement l’ins-
Nous ne pouvons plus tolérer que les industriels gèrent les volumes. Les organisations de producteurs regroupées en associations doivent avoir la maîtrise de la production. Enfin, qu’il y ait cessibilité des contrats ou non, le fonds agricole, créé en 2006, ne fonctionnera pas plus demain qu’aujourd’hui. La régulation du marché par le
mécanisme de l’offre et de la demande ne se vérifie que dans la théorie économique. La réalité est souvent bien plus complexe. Pour preuve, la bulle spéculative générée par la vente des contrats : les prix grimpent car en face, l’accès aux volumes est verrouillé par les entreprises. En France malheureusement, il y a plus de départs en retraite ou de cessations d’activité que d’installations. L’offre en volume est donc largement suffisante pour les jeunes. Si certaines ventes de contrats se font dans le respect des règles comptables, juridiques et fiscales, ne soyons pas candides quant à l’existence des pas de porte. La cessibilité ne garantit en aucun cas l’absence d’autres transactions. » ●
Jean-Marie Séronie
« Sortir enfin de la logique des quotas » Agro-économiste indépendant
«
L
es laiteries, les organisations verticales de producteurs et Jeunes Agriculteurs souhaitent que les contrats laitiers ne soient pas transmissibles à titre onéreux. Les arguments avancés sont généralement de deux ordres : d’une part, les contrats cessibles prennent de la valeur, d’où un surcoût au moment de leur transfert ; d’autre part, on ne peut pas laisser le marché organiser seul l’évolution des structures de production. Je suis pourtant convaincu que les agriculteurs, individuellement et collectivement, ont intérêt 10
Terre-net Magazine I Juin 2016
à exiger la cessibilité des contrats laitiers, ce pour trois raisons. Premièrement, cela leur donne des marges de manœuvre pour négocier la transmission ou la réorientation de leur ferme. Sinon la laiterie décide seule de la destination future des contrats. Deuxièmement, ce dispositif assainit les relations économiques. La "valeur" du contrat dépend de la loi du marché (offre/ demande), soit in fine du contexte laitier. Sa transmissibilité a l’avantage de permettre un traitement comptable, juridique et fiscal, donc un financement sécurisé. C’est clairement, pour moi, une vision tournée vers l’avenir. Troisièmement, la cessibilité des contrats laitiers est essentielle pour la reconnaissance effective
du fonds agricole, inscrit dans la loi depuis 10 ans et comparable au fonds de commerce. Regroupant tous les actifs de l’exploitation, il ouvre des perspectives économiques modernes en termes de modalités de financement, de garanties et de modes de gestion de l’entreprise agricole. Tout ceci contribuerait, je pense, à moderniser les relations économiques. Il suffirait d’instaurer des garde-fous pour éviter les spéculations et comportements abusifs. » ●
© JEAN-MARIE SÉRONIE
© JEUNES AGRICULTEURS
«
tallation des jeunes agriculteurs alors qu’il favorise l’agrandissement des exploitations à capitaux importants. L’expérience de nos voisins européens l’a prouvé : les quotas marchands en Europe du Nord ou en Italie ont considérablement augmenté le coût des installations. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que ces pays étaient favorables à la suppression des quotas.
POINTS DE VUE
Jean-Baptiste Millard
« L’interdiction est un refus des réalités économiques » Responsable gestion de l’entreprise agricole et territoires au sein du think tank.
© SAF AGR’IDÉES
«
A
u-delà de la question de la conformité aux droits et libertés garantis par le bloc de constitutionnalité, constitué de la liberté contractuelle, du droit de propriété et de la liberté d’entreprendre, interdire la cession à titre onéreux des contrats laitiers ne leur retirera pas la valeur économique que les éleveurs leur confèrent. Cette interdiction rend impossible l’intégration du contrat lait dans le fonds agricole. Ce qui est regrettable car celui-ci a vocation à y figurer. Il constitue un élément
incorporel valorisable en cas de cession du fonds, au même titre que le droit au bail – quand il est cessible –, les marques, la clientèle ou tout autre contrat cessible dont le producteur bénéficie pour exercer son activité agricole et dégager un revenu. Plutôt qu’une interdiction pure et simple de la cession onéreuse des contrats de vente de lait, pourquoi ne pas envisager d’encadrer la pratique et les hypothèses dans lesquelles elle peut avoir lieu ? La valorisation de son contrat laitier par un producteur à l’occasion de son départ en retraite est-elle si condamnable ? Par ailleurs, le projet de loi n’interdisant pas la cession des contrats à titre gratuit, l’application du droit comptable traite cette opération comme l’acquisition d’un bien à titre gratuit, en l’estimant à sa valeur vénale, c’est-à-dire au prix qu’accepterait de payer un acquéreur éventuel dans l’état
et le lieu où se trouve le bien en question. Toute l’effervescence autour de ce sujet nous éloigne des vraies questions que sont notamment l’organisation des producteurs et la forme juridique qu’elle doit prendre pour peser face aux transformateurs, et une meilleure protection du producteur laitier, placé en situation de dépendance économique à l’égard de son acheteur. » ●
SUR LE WEB
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L’intégralité de ces tribunes sur www.terre-net.fr/mag/57contrat
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
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LUZERNE DÉSHYDRATÉE
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2016
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POINTS DE VUE
Tribune
Axema (union des industriels de l’agro-équipement)
Peut-on encore produire des matériels agricoles en France ? La crise que traversent bon nombre d’agriculteurs a-t-elle des répercussions sur les fabricants de matériel agricole ? Quels problèmes rencontrent les industriels et quelles solutions envisagent-ils pour y remédier ?
© AXEMA
PAR ALAIN SAVARY, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AXEMA, PATRICK PERARD, PRÉSIDENT DE PÉRARD ET DE L’AXEMA ET LAURENT DE BUYER, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TECNOMA TECHNOLOGIES ET SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’AXEMA // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
De gauche à droite : Alain Savary, directeur général de l’Axema, Laurent de Buyer, secrétaire général et Patrick Perard, président.
T
erre-net Magazine (TNM) : La chute des prix sur les marchés agricoles rend l’investissement des agriculteurs très volatil. Comment les industriels peuvent-ils répondre à cette situation ? Axema : L’investissement n’est pas si volatil que cela. Il fluctue seulement entre les agriculteurs qui investissent quel que soit l’état du marché (40 % de la profession) et ceux qui ne le font que s’il se porte bien. Une tendance qui s’observe dans les principaux pays agricoles. Pour amortir ces variations, nos entreprises doivent être présentes sur plusieurs marchés (zones géographiques ou produits différents) et disposer d’une organisation plus flexible.
Mutualiser les moyens entre les PME françaises Cela conduit généralement à externaliser ce qui n’est pas dans le cœur de métier, pour adapter le niveau de sous-traitance à la conjoncture. Dans les faits, cette évolution se traduit par une réduction des effectifs de production et par un partage des risques de fluctuation du marché. Une autre solution serait de mutualiser les moyens entre les PME françaises. Cependant, pour que cela fonctionne, les dirigeants doivent 12
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être convaincus et se faire confiance. Des exemples de regroupement existent pourtant en matière d’exportation ou de production. TNM : D’année en année, les constructeurs français investissent de moins en moins. La balance commerciale est très négative et les marges sont faibles. Est-ce la crise dans le machinisme agricole en France ? Axema : Ce n’est pas la crise, mais une crise de plus. Les fondamentaux des marchés globaux des agroéquipements sont porteurs. Le taux de mécanisation dans certaines régions de la planète est encore très faible. Le machinisme agricole va continuer de se développer pour satisfaire les besoins des agriculteurs, partout dans le monde. Il faudra bien augmenter la production, en se tournant vers un modèle agricole plus du“ Il n’y a rable, même dans les pays faiblement mécanisés.
du marché iranien, mais aucune banque nationale n’accepte de nous soutenir ! TNM : La France est l’un des premiers marchés pour les agroéquipements en Europe. Toutefois, elle a la plus mauvaise balance commerciale de tous les Étatsmembres car elle importe plus qu’elle n’exporte ? Comment expliquer cela ? Axema : Par le manque d’attractivité économique de notre pays. Les PME n’ont pas suffisamment de ressources pour s’agrandir et les taux d’imposition limitent leur compétitivité à l’international. Quand un industriel français arrive au boulot le matin, il a 7 à 8 % de taxes en plus par rapport à ses collègues allemands, et 10 à 15 % comparé à ses homologues anglais ou polonais. Il a donc beaucoup moins de latitude pour investir et plus de se déployer à l’export avec des prix compétitifs.
marques françaises de tracteurs „
En France, nous sommes bridés par un environnement réglementaire extrêmement complexe, menant parfois à des incohérences totales. La frilosité du secteur bancaire est également un frein. Par exemple, l’agence d’État française Business France accompagne notre conquête
Cette compétition n’a cessé de s’accroître, en particulier depuis 2008 car, avec la crise, toutes les entreprises européennes ont recherché des débouchés à l’étranger, notamment en France. Si le contexte réglementaire et fiscal ne change pas, notre décalage ne va pas se résorber avant longtemps.
POINTS DE VUE
Axema : Depuis le rachat de Renault Agriculture par Claas, il n’y a plus de marque française de tracteurs, donc plus de drapeau à défendre, même s’il existe sur notre territoire des outils de production de référence mondiale. Dernièrement, une nouvelle usine s’est même construite dans le Nord, ce qui n’était pas arrivé depuis plus de 60 ans ! Les agriculteurs sont autant responsables que les consommateurs, qui achètent en fonction de leurs besoins et de leurs moyens et non pas pour pérenniser les emplois en France. Cette prise de conscience est délicate, car elle peut pousser au nationalisme. La seule solution : nous devons avoir des industries compétitives et de qualité pour qu’elles soient reconnues en tant que telles et non pas au travers de la défense du drapeau. Mais encore faudrait-il que nos politiques en soient conscients et qu’ils proposent des solutions pragmatiques, élaborées avec les acteurs de la filière, et non pas des lois électoralistes
toujours plus nébuleuses, que ce soit pour les agriculteurs (interdiction des grosses fermes, CEPP…) ou pour les agroéquipementiers (lois sociales, pénibilité, formations…).
6 % de taxes en plus TNM : Pourquoi les fabricants français sont-ils majoritairement plus petits que les leurs concurrents allemands ? Axema : Pour plusieurs raisons probablement. Tout d’abord, la réunification des deux Allemagne a favorisé les grandes exploitations réalisant des économies d’échelle, qui deviennent la référence au niveau mondial. La France a toujours plaidé pour une agriculture familiale de proximité. C’est certainement l’une des explications à son retard. Même si les industries françaises ont su adapter leur offre à ces nouveaux marchés, nos voisins allemands conservent une longueur d’avance dans ce domaine. Ensuite, des taxes en moins signifient du collaboratif en plus ! Il suffit de comparer les comptes d’exploitation des sociétés du machinisme. Très instructif. Des taxes en moins et cet avantage se trans-
forme en R&D et en investissements tout en garantissant des résultats supérieurs. Enfin, en Allemagne, les entreprises bénéficient de partenariats avec des universités performantes et d’une formation continue excellente qui fait qu’elles ont toujours des employés formés parmi leurs salariés. Tous ces atouts permettent aux firmes allemandes d’exporter davantage, donc de grossir. C’est un cercle vertueux. TNM : Les marges des constructeurs agricoles français décrochent comparé à celles de l’industrie en général ? Selon vous, d’où cela vient-il ? Et par rapport aux marques italiennes et allemandes ? Les fabricants français sont taxés 6 % de plus environ que leurs confrères européens ! Autant d’argent qui s’évapore plutôt que d’être réinvesti. L’ensemble du secteur industriel a subi une telle épuration ces cinq dernières années, que seules subsistent les entreprises à forte valeur ajoutée. SUR LE WEB
TNM : Lors des récentes manifestations d’agriculteurs, une partie de l’opinion publique a été choquée de voir défiler des tracteurs d’importation. Est-ce légitime ?
Les réponses aux autres questions posées à l’Axema sur www.terre-net.fr/mag/57axema
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POINTS DE VUE
Champ planet’terre
Reportage au Burkina Faso
Les bœufs, la banque des bergers peuls Il n’y a pas qu’en Inde que la vache est sacrée. En Afrique de l’Ouest aussi, les bergers peuls tiennent plus que tout à leurs bœufs, au point de ne jamais les manger. Reportage dans la zone pastorale du nord-est du Burkina Faso. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
C
ramponné à l’arrière de la moto d’Issa Sidibé, me voilà parti en "brousse", à la rencontre des bergers peuls. Un bidon d’huile vide coincé entre les jambes servira à transporter la collecte de lait du jour. Plusieurs dérapages dans le sable, des branches d’épineux qui "chatouillent" les jambes et les bras, une chèvre évitée de justesse... Issa coupe enfin le moteur.
Issa Sidibé est l’un des rares éleveurs à ramener quelques gouttes de lait au "village" de Barani. Cette commune de 50 000 habitants est située au nord du Burkina Faso, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne, au niveau de la limite septentrionale du Sahara. Les conditions climatiques sont particulièrement sèches. Aussi sèches que les silhouettes des Peuls et de leurs "bœufs" (mot générique employé pour les mâles comme pour les femelles). Cette ethnie semi-nomade s’étend sur tout l’ouest africain, du Nigéria au Sénégal. Le bétail est son unique richesse. Il n’y a pas si longtemps, les pasteurs peuls ne se nourrissaient que de lait, qu’ils agrémentaient de feuilles de baobab et d’autres plantes de brousse.
De grands points d’eau artificiels ont été creusés pour que les bovins puissent s’abreuver et se baigner.
Ainsi, la richesse d’une famille s’estime par son rang social et le nombre de bœufs qu’elle possède. « Un jeune taurillon sans cornes, coûte 100 000 francs CFA, soit 150 euros environ. Si j’en vends six ou sept, je pourrai m’acheter une voiture », assure Issa Sidibé. « Les taureaux ont plus de valeur qu’une auto et je ne m’en sépare qu’en dernier recours, en cas de maladie, de mariage, ou d’importante sécheresse pour acheter du tourteau de coton et sauver le reste du troupeau de la famine. » Les Peuls n’ont pas attendu les Occidentaux et leurs exploitations de 1 000 vaches pour inventer la notion de "grands troupeaux" !
Depuis des millénaires, Le plus surprenant : “ Les Occidentaux n’ont ils transhument avec pluce peuple d’éleveurs ne pas inventé la notion sieurs milliers d’animaux mange que rarement de la Pas question toutefois de viande de bœuf (mariages, de "grands troupeaux" „ dévoiler le nombre exact fêtes…) et préfère sacrifier au premier touriste venu. une chèvre ou un mouton Cela reviendrait à dire plutôt que ses chères bêtes à longues cornes. combien ils ont sur leur compte en banque ! Les bergers gardent donc presque autant de vaches que de taureaux et les cheptels grossissent d’année en année. Il faut dire que les bovins servent de "compte épargne" : les Peuls ont plus confiance en eux qu’en leur banquier. 14
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Le chef du village de Barani, par exemple, détiendrait peut-être un millier de têtes, réparties dans différents troupeaux et pays. S’il est riche, un chef doit protéger les villageois et son cheptel fait office "d’assurance
mutualiste". « Les familles dans le besoin peuvent lui demander de l’aide. Il leur cède souvent un bœuf qu’elles peuvent vendre. Et quand ça va mieux, elles le remboursent. Dans les périodes fastes, le chef reçoit de nombreux cadeaux, des bœufs notamment », explique Ouidi, un habitant de Barani.
Trop de bêtes « La commune compte près de 22 000 bœufs, selon Nana du Service vétérinaire. Mais il n’en faudrait que 18 000 pour pouvoir les nourrir correctement, vu le manque de ressources fourragères de la zone pastorale » qui couvre 50 000 ha, de la frontière malienne au nord jusqu’au fleuve Sourou à l’ouest.
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Plus précieux qu’une voiture
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Nous sommes arrivés au campement. Un vieux berger attache un veau qui vient de téter une vache plus maigre encore qu’une Prim’holstein anorexique. L’animal a eu sa part de lait. Le trayeur peut mettre sa calebasse sous le pis et tirer le demi-litre qu’il lui a laissé.
Les silhouettes des animaux sont aussi sèches que les conditions climatiques au nord du pays.
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POINTS DE VUE
Dans cette région du Burkina Faso, peu de vaches dépassent 2 l de lait par jour.
À longueur d’année, les troupeaux et leurs bergers transhument du nord au sud, au fur et à mesure que la chaleur grille les herbes et buissons. Les bœufs castrés, les plus vaillants après la saison sèche, sont utilisés pour labourer les terres. Toutefois, il faut les garder un peu à "l’embouche" pour qu’ils reprennent des forces et puissent tirer la charrue ! Ici aucune barrière, les champs ne sont pas clôturés et les cheptels, généralement de 60 à 80 bêtes, sont gardés jour et nuit par les bergers et leurs enfants. Ces derniers doivent trouver des surfaces à paître et les emmener boire à heure fixe dans les rares points d’eau. Les troupeaux se croisent mais ne se mélangent pas. Tous les animaux présentent sur leur flanc de larges cicatrices. Un signe d’appartenance à leur propriétaire.
Il suffit d’une seule bouteille pour collecter la traite quotidienne !
Nous sommes en octobre. La saison des pluies est terminée et déjà, la poussière monte. La brousse s’apprête à supporter la saison sèche. Une période très délicate. Le mil, le sorgho et le sésame ne sont pas récoltés et parfois, des bêtes échappent à la vigilance des bergers et viennent se remplir la panse au milieu des parcelles, ce qui provoque de sérieux contentieux. « Nous essayons de régler les problèmes entre nous. Tant qu’il n’y a pas de eu de sang versé, c’est le "chef" des terres qui résout les conflits. Sinon, on appelle le maire ou le préfet », témoigne Issa Sidibé, membre de l’association des éleveurs, désignant la "prison à vaches", un solide parc en bois entouré d’épines. « C’est là qu’on regroupe les vaches qui errent sans surveillance et risquent de s’approcher trop près des cultures. Si un éleveur retrouve ses bêtes dans cette "fourrière", il doit payer une amende à la mairie pour les récupérer ! Soit 1 000 francs par jour et par bœuf, sachant qu’on peut négocier un peu... »
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Une prison à vaches
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Les Peuls élèvent deux races de bœuf : la Méré pour le lait (sur la photo) et la Seno pour la viande.
Les taureaux sont dressés pour être montés. La plupart des enfants de Barani ne vont pas à l’école.
À l’est du pays, les paysans n’ont pas de titre de propriété pour leurs parcelles. Les zones pastorales sont des biens communs et le "chef" des terres attribue un lopin à chacun pour nourrir sa famille. Ici, les champs sont à ceux qui les labourent. Cependant, les terrains fertiles se raréfient (un phénomène amplifié par l’intérêt pour les cultures de vente telles que le sésame ou le coton) et la tension monte entre éleveurs et cultivateurs. Les peuls élèvent deux races, de type zébu à bosse : la Méré pour le lait et la Seno pour la viande ou la traction animale. Les bovins burkinabés ont beau être sélectionnés depuis la nuit des temps pour leur hyper-rusticité, certains ne sont pas au mieux de leur forme
et souffrent de la galle et d’autres parasites. Il faut aussi lutter contre les insectes qui transmettent des maladies comme la fièvre aphteuse. Et certaines années, des nuées de criquets ravagent tout sur leur passage.
Des feuilles contre "la maladie" « Lorsqu’il y a beaucoup de boiteries au sein du cheptel, nous avons un remède, les feuilles de l’arbre "édi", raconte Issa en montrant une branche. Nous en mettons à l’intérieur des parcs de nuit pour soigner les sabots. » Souvent une vache atteinte par "la maladie" reste couchée pendant 10 jours mais survit. Les plus veilles bêtes ont 18-20 ans et meurent dans le troupeau. Depuis peu malgré tout, les vétérinaires incitent les éleveurs à vacciner. Les conditions de vie des bergers s’avèrent extrêmement rudes : ils ont souvent pour seuls biens une calebasse, une couverture et un morceau de bâche en plastique pour dormir. Néanmoins, les mobylettes et surtout les téléphones mobiles sont en train de changer leur quotidien, comme celui de l’ensemble des Africains d’ailleurs. Les portables leur permettent en effet de connaître l’état des points d’eau et de signaler les vaches perdues. Aujourd’hui, dans un village où les maisons en terre crue (banco en burkinabé) n’ont ni l’eau ni l’électricité, tout le monde s’échange de l’argent par SMS et chate sur Facebook ! La moitié de la population de Barani est âgée de moins de 15 ans et près des deux tiers des enfants ne vont pas à l’école, en particulier s’ils habitent loin du centre. Quoi qu’il en soit, l’arrivée des smartphones semble donner aux jeunes de ce continent en pleine mutation l’envie d’apprendre à lire. ●
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STRATÉGIES
En avant marge
Étude FranceAgriMer
En dépit des difficultés, la France a la meilleure filière laitière au monde Parmi les dix principaux pays fournisseurs et exportateurs de lait au niveau mondial, la France avait la meilleure filière laitière en 2013, selon une étude réalisée par FranceAgriMer. « Mais à quel prix ? », peuvent s’interroger les éleveurs. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
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Points faibles : coûts de production et endettement Ce travail, dont les résultats détaillés demeureront confidentiels notamment vis-à-vis des pays concurrents, est « un outil de pilotage du secteur laitier dans un environnement concurrentiel. Il doit aider à définir des orientations et ensuite les actions à mener », explique Dominique Chargé, président du conseil spécialisé lait de FranceAgriMer et par ailleurs président de la FNCL.
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357 NB : les chiffres correspondent à une notation en fonction de 42 critères (climatologie, accès au foncier, parité monétaire, force logistique du pays, etc.).
entre l’amont et l’aval, la concentration des entreprises. « Ce dernier facteur est positif, précise Dominique Chargé. Il permet de proposer une offre organisée sur les marchés. »
Pour établir cette classification, l’organisme a défini 42 critères, regroupés en sept axes clés de la compétitivité : macroéconomie, Parmi les faiblesses de la filière laitière frangestion des facteurs naturels et durabilité çaise soulevées par l’étude : « le potentiel de production, l’endettement des ressources, potentiel de “ Un outil des éleveurs et les coûts de production, organisation des production plus élevés que filières, maîtrise technique de de pilotage dans d’autres pays », constate la fabrication des produits, type de débouchés ou encore du secteur laitier „ Yves Trégaro, chef de l’unité produits animaux, pêche et capacité des opérateurs à aquaculture de FranceAgriMer. conquérir les marchés. La parité monétaire faisait aussi partie Une méthode de scoring qui s’apparente aux en 2013 des points faibles. Depuis, la tendance classements des hôpitaux ou des lycées, ef- s’est inversée en faveur des États membres de l’UE. « En 2013, la France tergiversait sur la fectués par certains médias grand public. stratégie à adopter après la fin des quotas. » Sur certains paramètres évalués, tels que la climatologie, l’accès au foncier, la parité mo- « Les atouts de notre secteur laitier sont atnétaire ou les capacités logistiques du pays, tribuables à ses entreprises : la disponibilité la filière n’a aucune prise. Alors que d’autres de la ressource grâce à la stabilité du nombre sont directement impactés par ses choix, de producteurs, le large panel de pays d’excomme l’effort de recherche, la coordination portation, la performance technologique et 16
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sanitaire des élevages et l’étendue de l’offre (gammes de produits diversifiées). Le leadership de la France tient à la puissance des industries laitières », insiste Dominique Chargé. Deuxième pays européen sur le podium, l’Allemagne est surtout bien notée pour sa force logistique, le développement de sa production et sa dynamique d’exportation. Cette classification devrait être reconduite chaque année, mais avec un décalage inévitable dans le temps. Après celui sur 2013, présenté mi-décembre 2015, le classement de 2014 devrait être dévoilé en septembre 2016. En attendant cette date, « des réflexions doivent être engagées » au sein de FranceAgriMer « pour décider des initiatives à mettre œuvre ».
Des industriels puissants Pour la FNPL en revanche, cette première place française est davantage liée au travail des producteurs. « Nous devons nous interroger sur la compétitivité des industriels », estime Thierry Roquefeuil, son président. ●
Source : étude prospective de veille concurrentielle, FranceAgriMer
Classement 2013 des filières laitières des dix principaux producteurs et exportateurs mondiaux de lait, réalisé par FranceAgriMer
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
D’
après une étude prospective de veille concurrentielle portant sur les filières laitières des dix principaux producteurs et exportateurs de lait dans le monde, FranceAgriMer place la France en tête pour l’année 2013, avec 645 points sur 1 000, tout juste devant la Nouvelle-Zélande (642 points) et l’Allemagne (614 points). Viennent ensuite les Pays-Bas (590 points), l’Irlande (552 points) et les États-Unis (428 points).
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Betteraves : un re-semis conseillé à partir de 30 000 plantes/ha En détruisant les plantules de betteraves de manière irréversible, les limaces induisent une baisse de la densité de plantes et in fine une perte de rendement. Si les démarches préventives, comme la destruction des repousses ou le broyage des couverts, n’ont pas empêché le maintien des populations, l’ITB préconise un re-semis à partir de 30 000 plantes/ha. PAR FANNY COLLARD // fcollard@terre-net-media.fr
B
ien que la limace ne soit pas la principale menace sur betteraves, l’ITB (Institut technique de la betterave) élabore des préconisations précises en termes d’observation et de gestion du risque. L’organisme s’appuie depuis 2010 sur un réseau d’observation annuel de 45 parcelles, Vigibet, dédié à l’identification et à la quantification de la pression ravageurs sur cette culture. Ces parcelles, situées chez des agriculteurs, sont différentes chaque année. L’institut s’est d’ailleurs engagé, via ces essais, aux côtés des acteurs du projet de recherche national Resolim, conduit entre 2013 et 2015 et consacré à l’étude du risque limaces en grandes cultures.
La sensibilité sur betteraves est maximale d’avril à mai, lorsque la plantule sort de terre, entre la germination et le stade six feuilles. Il importe alors de repérer les morsures de l’hypotcotyle ou du feuillage. La pression limaces est particulièrement forte les années où l’hiver est doux et quand l’humidité persiste au printemps, c’est-à-dire le schéma typique de 2016.
© ITB
Une limace noire, quatre grises Les limaces se cachent sous les mottes ou les pierres. C’est là qu’il faut les rechercher.
longtemps les repousses en interculture est un risque en plus. Un engrais vert enfoui trop tardivement ou non broyé sert par ailleurs tout l’hiver de garde-manger aux gastéropodes et les maintient en vie, surtout lorsqu’ils ne sont pas déRendement amélioré rangés par le gel. »
“ huit années sur dix „
Elle s’avère en outre multifactorielle : elle dépend de la météo mais également du type de sol. « Généralement, on trouve les limaces noires dans les terrains limoneux battants et les grises sur sols limoneux moyens à limono-argileux », précise François Courtaux, délégué régional ITB dans le département de l’Aisne.
Plusieurs facteurs peuvent favoriser le maintien des populations. « Les rotations avec colza sont plus propices. Et laisser 18
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« Le non-travail du sol ou une préparation grossière avec de nombreuses mottes augmente aussi le risque. Nos observations montrent que la présence des limaces est souvent très localisée, à la parcelle ou sur certaines zones à l’intérieur d’un même champ », poursuit l’expert. La lutte contre les limaces passe par la pose de pièges. Leur relevé et le comptage des individus déterminent la stratégie à mettre en place. Le seuil historique fixé par l’ITB,
à partir duquel la pression est jugée préjudiciable au rendement, est de l’ordre d’une limace noire et de quatre grises par mètre carré. Au-delà, les dégâts entraînent une perte de pieds significative, qui s’accompagne d’une augmentation du poids des racines.
Poids des racines corrélés à la densité de pieds L’ITB a ainsi établi une corrélation inversement exponentielle entre celui-ci et la population de betteraves d’un champ : à 50 000 plantes/ha – soit 50 % de la densité de référence (100 000 plantes/ha), le poids d’une betterave passe de 1 kg en moyenne à 1,5 kg ; à 40 000 plantes/ha, la racine pèse déjà 2 kg à la récolte, et à 30 000 plantes/ha, elle dépasse 2,5 kg. « Les grosses betteraves émergeront plus
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STRATÉGIES
Les limaces provoquent des dégâts irréversibles au niveau des plantules de betterave entre la germination et le stade six feuilles.
polyculteur dans l’Aisne
« Je fais une bande d’anti-limaces de 15 m pour vérifier la présence du ravageur » « Sur betteraves, les dégâts de limaces sont irréversibles, contrairement aux céréales qui tallent », déplore d’emblée Vincent Vansteenberghe, polyculteur en SCEA à côté de Saint-Quentin dans l’Aisne. Il cultive 420 ha, dont 200 ha de blé et 140 ha de betterave, mais aussi de la moutarde en interculture (Cipan) qu’il broie et laboure avant l’hiver. « Nous travaillons la terre au maximum à l’automne pour limiter les risques », indique l’agriculteur.
Des limaces y compris dans les terres battantes Par ailleurs, il observe attentivement ses parcelles pendant les périodes à risque. « Avant, on retrouvait surtout les limaces dans les carrés argileux. Aujourd’hui, elles se plaisent aussi dans les terres battantes », constate-t-il. Jusqu’ici, Vincent Vansteenberghe surveillait les populations par piégeage, avec une ardoise et un peu de produit. Cette année, il a changé de méthode. « Avec les pièges, le repérage n’est pas facile. J’ai décidé de prendre mon quad et j’ai fait une bande d’anti-limaces de 15 m, à 2 kg/ha, dans chaque champ. Puis, j’ai regardé si des limaces étaient prises. C’est ce qu’il y a de mieux ! » Au final, l’agriculteur a traité une seule pièce de 11 ha avec du Metarex à 4-5 kg/ha. « J’ai moins de problèmes avec ce ravageur qu’avec d’autres insectes spécifiques, les blaniules notamment, précise-t-il. La pression limaces est élevée : mes rotations sont courtes car j’ai des quotas importants. »
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du sol. Par conséquent, les collets seront davantage coupés à la récolte, induisant une diminution du rendement. La perte de pieds est rarement homogène sur la parcelle, ce qui complique les travaux. »
Deux déchaumages de qualité « Il est en outre plus difficile techniquement d’extraire le sucre d’une betterave de 2 kg que d’une racine d’1 kg car il est plus concentré », explique Émilien Quillot, responsable bioagresseurs et protection des cultures à l’ITB de Paris. L’organisme estime qu’à 30 000 plantes/ ha, un re-semis est intéressant s’il est effectué dans les 35 jours qui suivent la première implantation. À 40 000 plantes/ha, il améliore le rendement théorique huit années sur dix, s’il est réalisé dans les 30 jours après le premier semis. L’ITB considère qu’à 50 000 plantes/ha, cette pratique ne présente pas d’intérêt économique.
Pour diminuer le risque sur betteraves, « il faut à minima deux déchaumages de qualité, en respectant le délai réglementaire ». « Sur colza, le mot d’ordre est de détruire le pivot tout de suite après la récolte pour éliminer les œufs de limaces. Il est aussi conseillé de ne pas laisser le couvert proliférer et de broyer, si possible, les résidus de type moutarde », indique François Courtaux. Si le choix de molécules chimiques anti-limaces se réduit depuis 2015 au méthaldéhyde, les solutions à base de phosphate ferrique se développent, telles que le Sluxx, ou l’Ironmax Pro de De Sangosse, homologué en mars 2016. ●
SUR LE WEB
Vincent Vansteenberghe,
Un quad à la place du tracteur pour appliquer l’anti-limaces sur www.terre-net.fr/mag/57limaces
Biocontrôle passages par an. Le délai avant récolte (DAR) est de trois jours et la zone non traitée (ZNT) de 5 m. Ces granules de couleur bleue seront disponibles pour les semis 2016 de colza et céréales, en sacs de 5 et 20 kg.
du calcium. La digestion est bloquée et la consommation interrompue. La circulation du produit via l’hémolymphe affecte progressivement les autres organes. Résultat : six heures après ingestion, la limace produit beaucoup moins de mucus, et son état est léthargique et moribond.
Une fois le granulé ingéré, le phosphate de fer s’accumule dans l’intestin et la glande digestive des gastéropodes, ce qui perturbe le métabolisme
La préparation bénéficie, au même titre que Metarex Ino, de la formulation Colzactif de la firme, conçue pour assurer son attractivité et son efficacité.
Ironmax pro : des limaces contrôlées en 6 heures Un n o u veau p r o d u i t anti-limaces de biocontrôle, Ironmax Pro, commercialisé par De Sangosse, a été homologué le 3 mars 2016 (numéro d’AMM : 2160226). Composé de 3 % de phosphate ferrique, il est autorisé sur toutes les cultures de plein champ et sous serres, en agriculture conventionnelle et biologique, à raison de quatre
STRATÉGIES
Incontournables
Fertiberia et Fertinagro deviennent 2F Ouest
Estimer la qualité des sols à partir de la nématofaune Les trois scientifiques de la société Élisol Environnement, Cécile Villenave, Hélène Cérémonie et Anne Jimenez ont mis au point une méthode de caractérisation de la vie des sols, basée sur l’analyse de la diversité de la nématofaune. Le but : proposer un indicateur biologique de la qualité des sols à l’image des bio-indicateurs de surveillance de celle de l’eau ou de l’air.
© ÉLISOL ENVIRONNEMENT
Les nématodes ont été choisis en raison de leur abondance, de leur ubiquité et de leur sensibilité aux conditions du milieu et aux perturbations. Cette étude est réalisée à partir de prélèvements simples de moins de 500 g de terre. Complémentaire aux méthodes physico-chimiques, le procédé est normalisé à l’Afnor (norme NF Iso 23611-4). Il a aussi été confirmé dans le cadre des démarches Bio-indicateurs et Appoline soutenues par l’Ademe, visant à évaluer l’intérêt de bio-indicateurs dans des exploitations agricoles et des sites contaminés.
L’Unifa publie une fiche ferti-pratique pour les légumineuses
© UNIFA
L’Union des industries de la fertilisation complète sa collection de fiches ferti-pratiques avec un 38e numéro intitulé Légumineuses, fixation d’azote et fertilisation. Après avoir rappelé le mécanisme de fixation de l’azote de l’air par la nitrogénase du rhizobium, l’organisme aborde les exigences en nutrition phosphatée et potassique des légumineuses et indique les quantités d’azote libérées pour les cultures suivantes. À destination des professionnels de l’agriculture, mais également des enseignants et étudiants, cette fiche est téléchargeable dans la rubrique publication du site unifa.fr.
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Terre-net Magazine I Juin 2016
© ÉLISOL ENVIRONNEMENT
En décembre 2015, les fournisseurs d’engrais espagnols Fertiberia, filiale de Villar Mir et Fertinagro, division agrofourniture de Tervalis, annonçaient leur association au sein d’une société holding commune pour le rachat du prestataire en agrofournitures Pierre Leseur SA. La nouvelle structure, baptisée 2F Ouest, emploie 22 personnes sur trois sites de stockage, mélange et conditionnement d’engrais dans des installations ICPE sur les communes de L’Hermitage (Ille-et-Vilaine), Carhaix (Finistère) et Folligny (Manche). D’ici 2018, elle entend doubler ses volumes de vente et son chiffre d’affaires dans l’ouest de la France.
Lussifer, une voie vers de nouveaux fertilisants liquides Suite au 21e appel à projets du FUI (Fonds unique interministériel), trois travaux de recherche du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation ont été sélectionnés et percevront un financement. Parmi eux, le programme Lussifer a pour ambition de développer une gamme de fertilisants liquides concentrés en silicium. Porté par Agronutrition, filiale du groupe De Sangosse, il repose en particulier sur la caractérisation de matières premières et sur les réponses des plantes associées. L’objectif : mettre en place des procédés de production et de formulation innovants. D’un montant de 2,4 M€, il recevra 850 000 € d’aides.
S.A.S Gold : micro-nutrition et pré-inoculation des semences de luzerne Jouffray-Drillaud propose une nouvelle technologie d’enrobage des graines pour ses variétés de luzerne "élites" (Galaxie Max, Galaxie, Félicia, Luzelle, Sovrana). S.A.S Gold allie micro-nutrition des plantules et pré-inoculation des semences. La nutrition localisée permet d’améliorer l’implantation de la culture avec, selon le semencier, « 15 % de levées supplémentaires par mètre carré. Elle stimule également la vigueur des jeunes plantes ainsi que leur système racinaire et foliaire ». La pré-inoculation des semences avec l’inoculant Nitragin Gold apporte directement la bactérie nécessaire à la luzerne pour sa nutrition azotée (Sinorhizobium Meliloti). Elle garantit, en toutes situations, une symbiose bactérie-plante plus efficace, d’où une meilleure fixation naturelle de l’azote qui augmente les performances de la culture. Les essais au champ ont montré des gains de l’ordre de 12 % en rendement et de 7 % en protéines.
ans*
Série M7001 Riche de 12 modèles avec des puissances allant de 130 à 175 ch ainsi que deux types de transmissions K-VT et K-Power Plus, la nouvelle série M7001 répond déjà aux futures normes anti-pollution Stage 4 final. Tout en conservant leur simplicité d’utilisation, ces nouveaux tracteurs embarquent les dernières technologies : variation continue, GPS, automatismes de bout de champs, pour ne citer que les principales. Avec une garantie constructeur minimum de 3 ans, les nouveaux tracteurs M7001 sauront satisfaire les attentes des plus exigeants.
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Fabriqué en et pour l’Europe
MACHINISME
Essai
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L’Optum est à l’aise sur route comme au champ.
Case Optum 270 CVX
Robe rouge, courbes sculptées, puissance : un vrai cheval de course ! Hauts de France, début mai : le dernier poulain de Case vient en renfort pour préparer les parcelles à pommes de terre. Nicolas Delattre, agriculteur passionné de machinisme, a testé ce pur-sang de la marque américaine et on peut dire qu’il n’a pas ménagé sa monture ! Même un décompacteur à dents et une herse rotative de 3 m n’ont pas réussi à fatiguer les 270 ch de l’Optum CVX. Et dans les rues de Campagne-lès-Hesdin dans le Pas-de-Calais, l’élégance de cet étalon à la robe rouge et aux courbes sculptées n’a pas laissé pas les passants indifférents. PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr
D
ébut mai, les pluies printanières incessantes ont retardé les plantations de pommes de terre dans le nord de la France. Pour combler ce retard, le Case Optum CVX 270 arrive en renfort dans la cavalerie de Nicolas Delattre, agriculteur à Campagne-lès-Hesdin (Pas-de-Calais). Passionné de machinisme, l’agriculteur trentenaire est sensible aux nouvelles technologies qu’embarquent les machines. En selle pour savoir s’il a misé sur le bon cheval. « L’Optum, c’est le tracteur qui manquait à Case, explique Sylvain Garnier, chef produit de la marque sur le segment des fortes puissances. Il s’intercale
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parfaitement entre les Puma et Magnum. » La gamme se compose de deux gros poulains, le 270 CVX et le 300 CVX, qui développent respectivement 288 et 313 ch de puissance maximale. Sous leur robe : un moteur FPT Nef de 6,7 l de cylindrée.
Pas de doute, les chevaux sont là ! Pour répondre aux exigences de la norme Tier 4 final, les ingénieurs ont opté pour la technologie Hi-eSCR, assortie d’un Doc (Catalyseur d’oxydation diesel). Toujours pas de vanne EGR, ni de filtre à particules. Ainsi, le constructeur promet
une réduction de la consommation de carburant. Le moteur est donc identique à celui du Puma 240 CVX. En prime, le turbocompresseur à géométrie variable est muni d’un dispositif jouant le rôle d’un ralentisseur sur l’échappement. En fermant totalement les ailettes, la sortie des gaz est limitée, ce qui ralentit le moteur. En plus d’être peu gourmand, cet engin permet de réaliser d’autres économies grâce à l’espacement des entretiens (toutes les 600 h) et au système de refroidissement du moteur, indépendant du régime et capable d’inverser le sens de rotation pour un meilleur nettoyage. « Côté puissance, Case est fidèle à sa réputation : ça pousse ! Aucun
c X c X c X
Le choix de l’efficacité contre toutes les limaces, pour une protection durable des cultures Le choix d’une solution performante, quelque soit le mode d’application La fierté de défendre mon métier
Essai
Les commandes sur l’aile pilotent le relevage, la prise de force et l’un des quatre distributeurs.
À l’avant, le pont est suspendu grâce à deux bras. L’Optum a le même que les Magnum. Pour améliorer encore le confort, la cabine possède des ressorts mécaniques de 100 mm de débattement sur la partie arrière. De l’autre côté, deux silent blocs absorbent les chocs. Ainsi, le confort est de haut niveau, sur route comme au champ. « Les suspensions sont très efficaces, à n’importe quelle vitesse. Sans parler de l’insonorisation ! À bord, on entend à peine le moteur, s’étonne le producteur. Durant les longues journées de travail, comme actuellement, c’est vraiment agréable. » Cependant, selon l’agriessayeur, la finition en cabine semble perfectible. « Une climatisation automatique aurait été appréciable. La molette de réglage, graduée tous les trois degrés, n’est pas assez précise », déplore Nicolas, déçu. Le compartiment réfrigéré manque aussi à l’appel. À la place : un bac de rangement, traversé par de l’air
Concernant la climatisation automatique, le réglage de la température manque de précision.
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Le point fort, c’est l’éclairage
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Les deux modèles sont uniquement dotés de la transmission à variation continue CVX. La technologie à double embrayage a été revue pour transmettre la puissance au sol, y compris avec une monte de pneumatiques de 2,15 m à l’arrière. « Avec une telle puissance, la transmission semble parfois brutale », déclare le jeune passionné.
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doute, les 270 ch sont bien présents. On sent qu’ils cravachent », constate Nicolas. Question consommation, l’ordinateur de bord affiche une pointe à 50 l/h. « C’est cohérent. Mon Massey Ferguson 6790 de 210 ch consomme une quarantaine de litres de gasoil à l’heure. Là, je prépare à 1,5 km/h de plus alors, ramené à l’hectare, le ratio est bon », annonce le producteur.
Le joystick multifonction est hérité des Puma.
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MACHINISME
La cabine est spacieuse et très bien insonorisée.
frais et placé devant le volant, en plein so- et la prise de force. Celle-ci dispose des leil. « Le point fort, c’est l’éclairage ! On quatre régimes habituels : 540, 540 Éco, y voit comme en plein jour », s’exclame 1 000 et 1 000 Éco. Une prise Isobus de Nicolas. 18 ou 20 feux à Led ornent le classe 2 assure le pilotage des outils et une toit de la cabine. Même avec une trémie autre de classe 3 existe en option. frontale, pas de soucis. Deux feux, montés sur les côtés de “ Grâce à l’ABS, La sécurité n’est pas en reste. la cabine, remplacent ceux du les quatre roues Sur le modèle essayé, les freins capot et éclairent la route. pneumatiques garantissent un freinent, sans freinage sûr, doux et rapide de l’ensemble véhicule-outil. La Pour alimenter les fonctions se bloquer „ taille des moyeux est imporhydrauliques du tracteur et des tante. Et pour cause, ils sont caoutils, la pompe débite 160 l/ min (220 l/min en option). À l’arrière, la pables de recevoir un système de freinage. machine possède quatre distributeurs de Même l’ABS est disponible en option. série (cinq en option). Malheureusement, le levier de décompression hydraulique, « Pour préparer nos tracteurs à la hausse de très pratique pour atteler et dételer, est ab- la vitesse sur route, nous anticipons les prosent. Le relevage, d’une capacité de 11 t, blématiques de freinage. Les quatre roues se manœuvre depuis les ailes de l’engin, freinent sans blocage possible », détaille comme l’un des distributeurs hydrauliques Sylvain Garnier. En cabine, pas de frein à main ! Le système hydraulique Park Lock immobilise automatiquement l’engin.
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Sur route comme au champ, l’Optum a une âme de compétiteur, facile à diriger et polyvalent car compact. En outre, sont montés à l’arrière de ce cheval de bataille des pneus pouvant atteindre 2,15 m de diamètre. D’où une assise et une adhérence irréprochables.
Le profil compact de l’Optum 270 CVX le rend polyvalent et facile à diriger, au travail comme lors des trajets.
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Le moniteur AFS Pro 700, tactile et couleur, contrôle tous les réglages. En fonction des besoins, il est possible de personnaliser l’écran en visualisant, par exemple, les distributeurs hydrauliques. La console gère la vitesse, le débit, les butées hautes et
MACHINISME
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Agriessayeur
Pour faciliter le travail nocturne, 18 feux à Led éclairent à 360° la zone autour du tracteur.
Nicolas Delattre
S’il y a un outil à l’avant, deux feux, sur les côtés de la cabine, remplacent ceux situés sous le capot.
Nicolas, 30 ans, exploite 240 ha, dont une quarantaine réservés à la production de plants de pommes de terre Bintje, qu’il conditionne et commercialise en partie à la ferme grâce à son attestation de "producteur vendeur". Il fournit aussi l’usine William Saurin, située dans le village. Il cultive également 4 ha de choux, destinés à la conserverie (choucroute). Et élève quelques vaches et cochons, histoire de ne pas s’ennuyer…
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Les feux de route éclairent dans trois directions.
Le réservoir contient 630 l de gasoil et 96 l d’AdBlue.
basses… Sur un autre écran, elle pilote le relevage et définit la hauteur maximale de l’outil. À noter : l’affectation du distributeur contrôlé par le joystick est modifiable. En bout de champ, le système HMC2 effectue les manipulations à la place du chauffeur. Toutes les étapes sont enregistrées, soit par apprentissage, soit manuellement.
équipés du guidage SF1 de John Deere. Là, ce n’est pas la même précision. » Le modèle essayé est effectivement guidé à l’aide du signal Egnos, moins précis. « Nous devrions très prochainement proposer notre propre réseau RTK », note le chef produit. La précision devrait alors augmenter pour atteindre le niveau centimétrique. ●
De plus, les actions peuvent être dépendantes les unes des autres. Par exemple, la prise de force s’enclenche lorsque le relevage a atteint 50 % de sa hauteur. « Cette technologie, couplée au GPS, est pratique. Il n’y a rien à faire, je peux me concentrer sur le travail à accomplir ! », raconte l’agriculteur, convaincu de son efficacité. « L’autre point faible du Case : le GPS. Mes tracteurs sont
Fiche technique du Case Optum 270 CVX Motorisation
FPT Nef Hi-eSCR 6,7 l de cylindrée 270 ch (288 ch max) 6 cylindres
Norme moteur
Stage IV/Tier 4 final SCR + Doc
Transmission
Variation continue CVX
Hydraulique
165 l/min (220 en option)
Régimes prise de force
540/540 Éco/1 000/1 000 Éco
Capacité de relevage
11 t
Contort
Pont avant suspendu à deux bras Cabine à suspension mécanique
- Climatisation automatique peu précise. - Manque de précision du guidage
SUR LE WEB
L’ensemble des fonctionnalités de la machine peuvent être intégrées dans un cycle : levée-descente des relevages, enclenchement-arrêt de la prise de force, actionnement des distributeurs…
- Éclairage à Led performant. - Insonorisation à bord de la cabine. - Look moderne. - Freinage des 4 roues avec ABS (option).
Source : Case IH
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polyculteur-éleveur à Campagne-lès-Hesdin (Pas-de-Calais)
Voir l’essai du Case Optum 270 CVX sur www.terre-net.fr/mag/57optum
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MACHINISME
Incontournables
Weidemann T6027 :
Résultats 2015 : Kramp détendu 2015, une année satisfaisante pour Kramp. En dépit d’un marché difficile, la société a vu son chiffre d’affaires augmenter de près de 5 % pour atteindre 669 M€, dont 81 M€ de marge opérationnelle (Ebitda), soit 11,57 % du CA. Fournisseur de pièces techniques pour de nombreux distributeurs, ce groupe hollandais se développe rapidement grâce à un système de commande web centralisé. Toute pièce commandée en ligne avant 18 h arrive dès le lendemain avant 13 h chez le concessionnaire. Ces dernières années, l’équipementier a beaucoup investi dans des entrepôts et des bureaux, notamment à Konin en Pologne.
Sur route, le Pharos 4600 maintient le cap
Le Weidemann T6027 est doté d’un moteur turbocompressé de 75 ch, répondant à la norme Tier 3b via un catalyseur d’oxydation diesel et un filtre à particules en option. Charge utile maximum : 2,7 t à 6 m. Avec ses quatre roues directrices et son centre de gravité abaissé, ce télescopique est à la fois maniable et stable. La visibilité a été optimisée dans un gabarit réduit : moins de 2 m de haut et 2 m de large. Une option cabine surélevée de 12 cm accroît encore le champ de vision. La machine dispose de bien d’autres avantages : ventilateur réversible, réglage manuel du débit hydraulique sur chaque circuit, bouton de décompression du 3e circuit hydraulique à l’avant du bras télescopique... De plus, ce chariot peut être équipé de nombreuses options telles que l’attelage trois points arrière, la prise de force, le graissage centralisé, l’inching (accélérateur) manuel, etc. Début de commercialisation en juillet 2016.
Avec le déchaumeur MC, Bonnel ne perd pas ses célèbres dents
© BONNEL
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Cette gamme de pulvérisateurs portés possède des rampes de 15 à 27 m, qui se replient en 2,52 m pour le transport. Le nouveau parallélogramme peut être monté à 2,60 m pour passer au-dessus des cultures hautes. En plus de la cuve de 4 600 l, une réserve d’eau claire de 444 l est disponible. Le centre de gravité, en position basse, améliore la tenue de route. L’ensemble est conçu de manière simple et ergonomique.
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un télescopique compact sans compromis
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Le déchaumeur MC de Bonnel remplace le Multicultor, mais conserve les célèbres dents à double spires, dites "en queue de cochon" ou, au choix, les dents à sécurité non-stop mécanique, appelées "dents chisel". Par rapport aux anciennes générations, l’espacement entre les dents est plus petit.
Manitou voit grand en Asie Depuis le 1er janvier dernier, le Manitou Center Malaysia propose à la vente et à la location des engins de marques Manitou, Gehl et Mustang. Ce premier Manitou Center en Asie vient renforcer la position du constructeur dans un pays où il est déjà présent depuis une vingtaine d’années par l’intermédiaire d’un importateur. La Malaisie, grand exportateur d’huile de palme, constitue le deuxième parc de télescopiques de la firme sur ce continent. Avec ce site d’une superficie de 900 m² employant cinq collaborateurs, celle-ci vise 50 % de part de marché sur ce segment d’ici trois ans. 28
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Les nouveautés se concentrent sur le châssis et les accessoires. Ce dernier a en effet été redessiné afin de diminuer le poids et l’encombrement, d’où une meilleure visibilité sur le sol pour un travail plus efficace. Les modèles repliables sont munis de quatre vérins hydrauliques, qui apportent plus de rigidité à l’ensemble. Par ailleurs, presque tous les réglages sont maintenant centralisés à l’arrière de l’outil.
PUBLI-RÉDACTIONNEL
MACHINISME
Pleins phares
Tracteurs de forte puissance
Fendt rejoint le club des plus de 400 ch ! Le club des tracteurs de plus de 400 ch est de moins en moins fermé. Cette année, une nouvelle marque y est admise, Fendt, ce segment de marché étant traditionnellement occupé par Case IH, Challenger, Claas, John Deere et New Holland. Tour d’horizon rapide des modèles de forte puissance proposés par ces constructeurs, qui nous font tous rêver.
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© CLAAS
© FENDT
© CASE IH
© CHALLENGER
PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
1. Case IH La firme dispose de deux gammes de tracteurs de plus de 400 ch : les Steiger à roues et les Quadtrac à chenilles. Tous deux détiennent le record du monde de labour. Le Quadtrac 620, le plus massif, frise même les 700 ch avec 628 ch de puissance nominale et 692 ch de puissance maximale grâce au système Power Management. La motorisation du groupe CNH est la pierre angulaire de cette puissance. Plus de détails sur le Quadtrac 620 sur
www.terre-net.fr/mag/57caseih
2. Challenger Avec deux séries récemment mises à jour, les MT700 et MT800, Challenger se distingue par une gamme exclusivement à chenilles. Autre particularité de ces géants des champs : leur moteur V12 de 16,8 l de cylindrée, conçu par Agco Power. Rappe30
Terre-net Magazine I Juin 2016
lons que le MT 700 a été désigné "Machine de l’année 2015" au dernier Sima par un jury de journalistes européens. Découvrez ou redécouvrez le MT700E Stealth sur
www.terre-net.fr/mag/57challenger
3. Claas Chez Claas, trois engins occupent le créneau des fortes puissances : l’Axion le plus grand, le 950, avec tout juste 410 ch et les Xerion 4000 et 5000. Ces derniers sont munis d’une transmission à variation continue, de quatre roues égales jusqu’à 42 pouces et même d’une cabine pivotante. Les plus imposants sont emmenés par un 6 cylindres de 12,8 l de cylindrée. Selon le modèle, le moteur est fourni par Mercedes ou FPT. Voir les Claas Xerion 4000 et 5000, en vidéo, sur
www.terre-net.fr/mag/57claas
4. Fendt Le très attendu Fendt 1000 devrait arriver dans nos campagnes en 2016. Il permet au constructeur de se hisser dans le club des plus de 400 ch. C’est aussi le plus gros tracteur au monde doté d’une transmission à variation continue Vario. Le plus puisLes premières images du Fendt 1000 Vario sur
www.terre-net.fr/mag/57fendt
Seuls 1,76 % des ventes de tracteurs neufs pour les plus de 300 ch Le marché français des tracteurs neufs de plus de 300 ch représentait 516 machines en 2015 contre 532 en 2014, soit une baisse de 3,01 %. Pour les plus de 400 ch, nous n’avons pas de chiffres, mais le nombre d’engins immatriculés doit être faible. Le segment des plus de 300 ch ne regroupe que 1,76 % des immatriculations de tracteurs neufs, celui des modèles standard totalisant 24 959 unités.
© JOHN DEERE
© NEW HOLLAND
MACHINISME
4 sant de la série, le Fendt 1050 Vario, est motorisé par un bloc Man de 517 ch et a été élu "Machine de l’année 2016 "!
cylindrée, qui équipe la série 9 au-delà de 400 ch, est signé Cummins. Le 9 RX, en photos et vidéo, sur
5. John Deere L’américain John Deere frappe fort avec trois produits dans cette tranche de puissance : les 9R à roues, les 9RT à chenilles et les 9RX articulés. Le 6 cylindres de 15 l de
www.terre-net.fr/mag/57johndeere
6. New Holland Les T9 se déclinent en trois modèles de plus de 400 ch. Le T9 560, le colosse de
5 la marque, affiche 507 ch de puissance nominale et 557 ch de puissance maximale (avec surpuissance). Sous le capot, une motorisation maison : un bloc FPT Cursor 6 cylindres de 12,7 l de cylindrée.
Retrouvez les T9 génération Stage IV sur
www.terre-net.fr/mag/57newholland
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LE DOSSIER
Grand angle
Variétés de céréales et colza
Privilégier le rendement, mais pas seulement PAR FANNY COLLARD // fcollard@terre-net-media.fr
En France, les semenciers proposent cette année encore une large palette de nouveautés en céréales et colza, dont beaucoup d’hybrides. Si le potentiel de rendement et la résistance aux maladies restent les premiers critères de sélection et de choix des agriculteurs, d’autres révèlent des intérêts inattendus. C’est le cas de la variété de colza ES Alicia. Grâce à sa très grande précocité, elle est aujourd’hui utilisée en mélange comme "piège à méligèthes" sur 5 000 ha.
De leur côté, les firmes semencières créent des labels qualité, comme RAGT et son "Colza Efficient", qui atteste d’une teneur en huile supérieure à la norme en vigueur.
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Terre-net Magazine I Juin 2016
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La qualité de la récolte est un paramètre qui prend également de l’importance. Selon une étude de FranceAgriMer, de plus en plus de céréaliers tiennent compte de la teneur en protéines pour choisir leurs variétés de blé tendre.
LE DOSSIER
Blé tendre
Meilleure prise en compte de la teneur en protéines en 2016
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Selon une étude de FranceAgriMer, les variétés panifiables constituent l’essentiel de la sole française de blé tendre, Rubisko en tête. Pour leur choix variétal, les céréaliers tiennent compte du rendement bien sûr mais également, de plus en plus, du taux de protéines.
Les dix variétés de blé tendre les plus semées en 2016 couvrent environ 47 % des surfaces ensemencées avec cette culture.
S
uite à une enquête menée auprès de 5 200 céréaliers entre novembre et décembre 2015, FranceAgriMer a dressé le portrait de la récolte 2016 de blé tendre. En légère progression, les blés panifiables couvrent 95 % de la sole française.
top 10 des variétés inclut en effet des blés récents dont Fructidor (2014) et Terroir (2013) qui font leur entrée dans le classement, tandis que Trapez (2009) et Expert (2008) le quittent.
Les dix premières variétés sont des blés paniLes blés panifiables supéfiables et huit des blés supé“ Le taux de protéines, rieurs. La tendance à la diversirieurs (BPS) et les blés améliorants (BAF) occupent 64 % des fication ralentit, les dix variétés surfaces, un chiffre en légère un sésame pour accéder les plus implantées s’étendent augmentation depuis 2012. à certains débouchés „ sur 47 % des surfaces en 2016, Stables, les blés panifiables coucontre 44 % en 2015. rants (BP) représentent 31 % de la superficie nationale dédiée à cette culture. Rubisko, Cellule et Fructidor sont surtout cultivés au nord d’une diagonale passant par Paris, zone où les fermes sont de moyenne ou grande taille, tandis Fructidor arrive en force qu’Arezzo est plutôt semé en Rhône-Alpes. Rubisko progresse encore en 2016 et se maintient en tête du top 5 des variétés avec 12,8 % de la sole nationale (cf. graphe 1 et tableau p. 34). Cellule reste derrière Rubisko malgré une hausse de 7,9 %. Fructidor arrive en force dans le classement, au contraire d’Apache qui en sort. Le
Le nombre de variétés emblavées est de trois en moyenne par exploitation, mais 29 % des agriculteurs n’en utilisent qu’une seule. Ce travail de FranceAgriMer a été l’occasion d’interroger les producteurs sur leurs critères de choix des variétés
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LE DOSSIER
Variétés
Année d’inscription
12 % des producteurs évoquent l’adaptation au climat, 11 % les facteurs agronomiques (date de semis, adaptation aux sols et à la région, résistance à la verse, précédent cultural…), 10 % les performances physiques et technologiques et 6 % la qualité sanitaire (voir le graphique 2).
Rubisko Cellule
La tolérance aux maladies et la qualité sanitaire sont souvent mentionnées en lien avec la volonté de réduire le recours aux produits phytos. Les performances technologiques apparaissent parfois avec les notions précises de poids spécifique et de teneur en protéines, de qualité meunière, de blés BPS, BAF ou biscuitiers.
85 % des céréaliers misent sur le taux de protéines Résultat : 85 % des sondés déclarent prendre un peu voire beaucoup en considération le critère taux de protéines contre 82 % en 2015 et 75 % il y a deux ans. Une évolution peut-être liée à la mise en place du plan protéines. Les exploitations incluant les plus grandes surfaces de blé tendre ont tendance à s’intéresser davantage à ce paramètre. À l’inverse, dans celles qui en cultivent moins de 10 ha, 20 % des exploitants ne tiennent pas du tout compte du taux de protéines, contre 5 % lorsque la sole de blé dépasse 50 ha.
% des surfaces nationales
Surfaces cumulées
2012
BP
12,8 %
12,8 %
2012
BPS
7,9 %
20,7 %
Fructidor
2014
BPS
4,9 %
25,6 %
Arezzo
2008
BPS
4,0 %
29,5 %
Boregar
2008
BPS
3,8 %
33,4 %
Oregrain
2012
BPS
3,8 %
37,1 %
Apache
1998
BPS
3,5 %
40,7 %
Pakito
2011
BPS
2,3 %
42,9 %
Bergamo
2012
BP
2,2 %
45,1 %
Terroir
2013
BPS
2,0 %
47,1 %
53 %
100 %
Autres variétés
Toutes ces variétés sont panifiables et les huit premières sont des blés supérieurs.
Évolution des cinq premières variétés de blé tendre semées en France depuis 2009 En % des surfaces nationales
Rubisko
Cellule
Ensuite, ils mettent en avant l’association entre teneur en protéines élevée et amélioration du rendement (11 %), légèrement devant le souhait de variétés performantes sur le taux de protéines comme sur d’autres critères agronomiques. ●
34
Terre-net Magazine I Juin 2016
Arezzo
Boregar
14 12 10 8 6 4 2 0
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Rubisko progresse encore en 2016 et reste en tête du top 5 des variétés de blé tendre semées en France.
5%
2%
Conseil
Autre
6%
Qualité sanitaire
Si on leur demande ce qui les inciterait à prendre davantage en compte le taux de protéines, 55 % d’entre eux s’accordent sur une meilleure rémunération.
Fructidor
Source : FranceAgriMer © INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
Les céréaliers ont été spécifiquement consultés sur la prise en compte de la teneur en protéines des blés tendres dans le choix variétal, un paramètre essentiel pour leur valorisation et pour accéder à certains débouchés (graphe 3).
Classe technologique Arvalis
Source : FranceAgriMer
Top 10 des variétés de blé tendre pour la récolte 2016
Critères de choix des variétés de blé tendre Enquête menée auprès de 5 200 céréaliers entre novembre et décembre 2015
Qualité physique et technologique
Critères agronomiques
28 % Rendement
10 % 11 % 12 %
Adaptation au climat
26 % Tolérance aux maladies
Source : FranceAgriMer © INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
de blé tendre. Le plus cité reste le rendement avec 28 % des réponses, suivi de près par la tolérance aux maladies (26 %).
LE DOSSIER
Prise en compte de la teneur en protéines dans le choix des variétés, selon les surfaces de blé des exploitations
5%
37 % 57 %
Les exploitations, qui cultivent le plus de blé tendre, s’intéressent davantage à la teneur en protéines. Beaucoup
Un peu
Pas du tout
1%
Pas de réponse
> 50 ha 7%
4%
6% 35 %
Source : FranceAgriMer © INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
54 %
11 %
41 % 53 % 30 à 40 ha
40 à 50 ha
1%
2%
15 % 30 %
33 % 55 % 20 à 30 ha
52 % 10 à 20 ha
5%
20 %
26 %
QUELLE VARIÉTÉ A DÉJÀ SÉDUIT 13 250 COLZAÏCULTEURS* ?
49 % < 10 ha
La Chine préfère importer des orges riches en protéines La Chine est de loin le plus gros acheteur d’orge de brasserie sur le marché mondial avec une demande estimée à 3,4 Mt pour la prochaine campagne. Les 500 000 ha cultivés aujourd’hui dans le pays ne suffisent pas répondre à la demande croissante de bière. « Si l’importation d’orges fourragères est conjoncturelle, celle de variétés brassicoles est tout à fait structurelle, liée aux faibles surfaces emblavées », explique Li Zhao Yu, responsable France Export Céréales à Pékin. En 2016, l’Empire du Milieu a produit plus de 54 Mt de bière. « 5 Mt d’orge sont importées chaque année et en 2015, 600 000 t provenaient de France », poursuit-il. En Chine, les orges brassicoles françaises ont toute leur place sous réserve de respecter le cahier des charges (humidité faible, teneurs en protéines correctes) et des prix satisfaisants. Li Zhao Yu attire notamment l’attention sur le taux de protéines, un critère très important pour les malteurs et brasseurs chinois. « Les variétés françaises ont globalement des teneurs inférieures à celles des orges canadiennes, qui sont autour de 12 %. Les malteurs et brasseurs chinois privilégient des taux pas trop bas », indique-t-il. *Nombre de colzaïculteurs ayant acheté DK EXCEPTION. Estimation campagne 2015-2016 sur la base d’un panel de 4 408 colzaïculteurs représentatifs de la production de colza en France - Source TerrEtude. Crédits photos : Laurent Ghesquière.
LE DOSSIER
Ravageurs du colza
La lignée ES Alicia d’Euralis, "piège à méligèthes", s’est fait sa place
La variété ES Alicia fleurit entre quatre et huit jours avant la variété d’intérêt.
V
oilà presque 10 ans qu’ES Alicia a été inscrite en France. Au départ simple lignée précoce ajoutée au portefeuille produits d’Euralis Semences, elle est rapidement supplantée par les nouveaux hybrides. Mais Terres Inovia repère la variété pour sa grande précocité et l’intègre à une campagne d’essais portant sur les techniques agro-environnementales.
Des boutons quatre à huit jours plus tôt « Sur le marché, il y a peu de colzas à la précocité aussi marquée, car ce n’est pas un critère très recherché. C’est pourquoi les producteurs n’ont aucun doute sur le fait qu’Alicia va fleurir avant la variété d’intérêt et jouer son rôle », ex36
Terre-net Magazine I Juin 2016
plique Alain Baqué, responsable produits et marchés chez Euralis Semences. En 2013, son utilisation comme "piège à méligèthe" démarre dans l’ouest de la France. Cette lignée, résistante au froid et assez tolérante aux maladies, fleurit quatre à huit jours avant la variété d’intérêt, avec un stade d’avance.
forte capacité de compensation. Une fois l’Alicia mangée, la variété d’intérêt va produire des ramifications et occuper la place libre, sans impact sur le rendement », précise Alain Baqué.
Si le recours à une variété "piège" réduit le niveau d’infestation sur celle d’intérêt, il n’affranchit pas d’une obElle s’utilise en mélange, à “ Pas d’impact servation régulière de la parhauteur de 6 à 8 % de grains celle, ni forcément du recours sur le dans la semence d’intérêt, soit à une protection insecticide. en moyenne 100 000 pour rendement „ « Si la pression est normale à une dose de colza contenant modérée, cette pratique perun million et demi de graines. met généralement de ne pas traiter. Si elle est vraiment extrême, il ES Alicia constitue un "spot alimen- faudra intervenir », indique l’expert. taire" précoce pour les méligèthes qui mangent ses boutons floraux et terminent leur cycle en épargnant la variété principale. « Avec un seuil de retournement de 10 plants/ha, le colza a une
Notons que, dans plusieurs régions, des parcelles de colza en mélange avec ES Alicia ont désormais été intégrées au réseau d’observation du Bulletin de
© EURALIS
La variété ES Alicia d’Euralis, utilisée depuis 2013 comme "piège" à méligèthes, couvre aujourd’hui 5 000 ha en France. Le mélange de 6 à 8 % de la lignée permet d’éviter un traitement insecticide en cas de pression modérée à normale.
DU MARCHÉ
(1)
46,2q/ha DOUBLE RÉSISTANCE AU PHOMA
RÉSISTANCE À L’ÉGRENAGE
OPTIMISATION DE L’AZOTE
Source : Base de données DEKALB, essais internes et distributeurs, 2015, 198 lieux en France.
www.dekalb.fr
(1) Source : Kleffmann, marché certifié France 2015/2016. *Cultivez votre réussite. Crédits photos : Laurent Ghesquière.
DEKALB est une marque déposée par MONSANTO – RCS Lyon 420 019 812
n°1
LE DOSSIER
« Aujourd’hui, ES Alicia apporte une offre complémentaire importante au catalogue d’Euralis Semences, qui investit à nouveau fortement dans le colza
depuis 10 ans. Elle s’est fait sa place ! Elle s’accompagne par ailleurs d’une démarche de service intéressante pour les distributeurs et d’un outil de communication qu’ils peuvent s’approprier (lire le 2e encadré) », ajoute Alain Baqué.
5 000 ha en France La firme semencière continue ses recherches sur les méthodes alternatives de lutte contre les ravageurs du colza, en
testant des variétés tolérantes aux altises et charançons du bourgeon terminal. Une au moins serait déjà identifiée pour son très bon comportement face à ces insectes : moins de piqûres, pour un développement végétatif inchangé. ●
SUR LE WEB
santé du végétal (BSV). Cette lignée représente actuellement 5 000 ha sur les 1 450 000 ha de colza français. Une surface qui devrait progresser en 2016. La semence est conditionnée en mini-doses de 100 000 grains et colorée en rouge pour faciliter la réalisation du mélange par l’agriculteur.
D’autres infos sur les variétés "pièges" en colza sur www.terre-net.fr/mag/57piege
« Le recours à une variété précoce devrait être obligatoire » Pierre Villain, polyculteur-éleveur dans la Somme
© PIERRE VILLAIN
À Bécordel-Bécourt dans la Somme, Pierre Villain cultive 111 ha dont 16 ha de colza, avec une spécialisation plants de pomme de terre et un élevage de poulettes prêtes à pondre. L’agriculteur a l’habitude de valoriser les fientes de ses volailles sur le colza. Pour réduire la pression méligèthes, il a opté pour le mélange d’une variété "piège" depuis presque 10 ans.
Les variétés "piège" en mélange, une approche logique selon Pierre Villain, les insecticides contre les méligèthes étant peu efficaces.
Il utilise désormais la lignée ES Alicia proposée par sa coopérative Noriap, à raison d’un peu plus de 6 % de grains dans la semence d’intérêt. « Les produits insecticides sur méligèthes ont peu d’efficacité, à peine 60 % dans le meilleur des cas, et ils impactent négativement les insectes auxiliaires. Tout plaide pour le recours à une variété précoce, explique Pierre Villain. Je pense même que ce devrait être obligatoire ! La technique m’évite un traitement insecticide. En plus, les mini-doses d’Alicia sont très pratiques : rien à peser, simplement un sac de 100 000 grains à intégrer à la semence principale. »
Des panneaux pédagogiques aux abords des champs
© EURALIS
Euralis a lancé il y a deux ans une campagne de communication sur les variétés "pièges". Des panneaux pédagogiques sont mis à disposition des distributeurs d’ES Alicia, localisés principalement dans le quart nord-ouest de la France. Les pancartes, placées aux abords des parcelles proches des chemins de randonnée, expliquent le principe de cette variété et son intérêt pour les insectes auxiliaires. Au départ à destination du grand public seul, la campagne vise aussi, cette année, les agriculteurs.
La campagne de pancartage au champ, lancée par Noriap en 2016, explique le principe des variétés précoces et leurs bénéfices pour les insectes auxiliaires.
38
Terre-net Magazine I Juin 2016
« Communiquer sur ES Alicia était une demande des producteurs comme des distributeurs », précise Alain Baqué, responsable produits et marchés chez Euralis Semences. Parmi les structures à s’être engagées, la coopérative picarde Noriap a proposé des panneaux aux 400 adhérents ayant adopté la technique, ce qui représente 5 000 ha, situés de la région Normandie aux départements de la Somme et de l’Oise.
LE DOSSIER
Brèves
Les nouveautés
Céréales
© UNISIGMA
Unisigma inscrit Milor et Concordia Unisigma a inscrit en 2016 deux nouveautés céréales : le blé tendre Milor et l’orge fourragère Concordia. Variété "préférée Semences de France", Milor est un BPS très productif en conditions traitées (cotation de 104 % au CTPS Nord en 2014 et 2015). Adapté aux 2e ou 3e semis de la zone nord, il affiche aussi un taux de protéines élevé. Sa tolérance aux maladies est bonne mais il convient de le protéger contre les attaques de rouille brune en situation à risque. Concordia est une orge fourragère précoce à fort potentiel de rendement, qui se distingue par son poids spécifique et sa résistance aux maladies du feuillage et au froid.
Fructidor
© UNISIGMA
2e variété la plus multipliée en France Fructidor devient en 2016 la deuxième variété la plus multipliée en France avec plus de 5 000 ha mis en terre. Sélectionné par l’ANMF pour figurer sur la liste des variétés recommandées en meunerie, ce BPS tolérant au chlortoluron allie productivité (113,1 % des témoins à l’inscription) et excellente résistance aux maladies du feuillage. Grâce à son PS, sa teneur en protéines et son efficience en azote, sa production a doublé entre 2015 et 2016.
© JOUFFRAY-DRILLAUD
Altesse, avoine rude en mélange Jouffray-Drillaud lance une nouvelle variété d’avoine rude, Altesse, associant deux caractères souvent opposés : la tardivité à l’épiaison et la production de biomasse en cycle court. Cette variété demi-tardive peut être implantée de fin juillet à fin août sans risque de montée à graine et sans pénaliser la dynamique de l’azote dans le sol au printemps. Elle bénéficie d’une importante capacité de tallage, qui lui permet de s’installer rapidement, et se caractérise par sa tolérance aux maladies, aux rouilles en particulier. Sensible au gel, Altesse est facilement destructible de façon naturelle. Son faible rapport carbone/azote assure une dégradation plus rapide de la matière organique et une bonne restitution de l’azote à la culture suivante. Altesse est proposée uniquement au sein du mélange Chlorofiltre 31, en association avec la vesce commune de printemps Nacre et le trèfle d’Alexandrie Akenaton. « Les attentes du marché concernant les couverts évoluent, posant inévitablement la question des amplitudes de dates de semis. Dans ce cadre, il est nécessaire de développer une offre plus large, qui corresponde à toutes les situations agronomiques », indique Gérald Huber, chef de marché semences chez Jouffray-Drillaud.
LE DOSSIER
KWS Daniello, une solution contre l’ergot
KWS Daniello est doté d’une haute tolérance à l’ergot grâce à l’introduction d’un gène issu d’une variété de seigle originaire d’Iran. Très hiver, cet hybride a besoin d’être semé précocément. Selon la firme, « il convient à toutes les utilisations, de la meunerie à l’alimentation animale, du fait de sa valeur boulangère et de son potentiel de rendement, tous deux excellents. »
© SEMENCES DE FRANCE
Semences de France ajoute deux variétés hybrides à son catalogue céréales : l’orge Hyvido Zoo et le seigle tolérant à l’ergot KWS Daniello. Inscrit en 2015, Zoo dispose d’un fort potentiel de rendement. Il a démontré une belle stabilité en conditions traitées et non traitées durant les deux ans de test au CTPS. « Zoo présente un profil très sécurisant puisqu’il résiste aux maladies, à la mosaïque notamment, et à la verse », explique le semencier.
Saaten Union et Semences de France, partenaires sur les hybrides
Saaten Union et Semences de France s’associent pour développer la sélection des blés hybrides. Semences de France assurera la commercialisation exclusive de deux BPS de Saaten Union, Hybello et Hyclick, inscrits au CTPS à l’automne 2015.
Hybello est un blé très productif, avec une cotation en zone sud de 116,7. Demi-hiver à demi-alternatif et précoce à montaison, il peut être implanté derrière un maïs et est adapté aux semis intermédiaires à tardifs. Variété classée BPS, sa teneur en gluten est satisfaisante. Demi-hiver et tardif à montaison, Hyclick montre un très bon PS et peut être utilisé pour les premiers semis. Classé BPS, Hyclick est coté 108,6 en zone nord.
Colza RAGT inscrit deux hybrides "colza efficient" Deux variétés de colza inscrites en France, Cuzzco et Napoli, viennent renforcer la gamme hybrides de RAGT Semences. Cuzzco est une variété précoce. Elle a obtenu la première place en rendement grain au CTPS 2015 avec 106,95 % des témoins. Napoli, inscrite avec une cotation de 104,4 %, présente un très bon état sanitaire en fin de cycle (TPS phoma). Cuzzco et Napoli font partie de la gamme "colza efficient" de RAGT Semences, une catégorie où les variétés ont une teneur en huile supérieure de 4 points minimum par rapport à la norme commerciale. Ces deux nouveautés atteignent, elles, une teneur de + 5 points.
Semences de France :
© TERRE-NET MÉDIA
Cristal, prochaine variété Sérénité+ ? En 2016, Semences de France enrichit sa gamme colza de quatre nouvelles variétés : Angus, Muzzical, Wembley et Cristal. Inscrite en 2015, Angus affiche d’excellents résultats en région Centre. Variété très précoce et peu sensible aux pieds secs, elle se distingue par sa bonne vigueur de départ, son haut niveau de rendement et sa teneur élevée en huile. Muzzical, colza hybride précoce à demi-précoce à maturité, a été inscrit en mars 2016 en Angleterre. Ses atouts : sa résistance à la verse et au phoma groupe I, et son rapport rendement/précocité satisfaisant. Également inscrite en Angleterre, Wembley est une variété demi-précoce à maturité. qui allie vigueur de départ et faible élongation. Elle se comporte bien vis-à-vis des maladies, notamment face à la cylindrosporiose. Cristal, inscrit en juillet 2015, est un colza hybride très régulier. Adapté à tous les types de sols, il montre d’un très bon état sanitaire en fin de cycle, et est très peu sensible à la verse et au phoma. Ces qualités en font un candidat idéal au label Sérénité +, qui distingue les variétés du groupe sur quatre critères : bonne vigueur au départ, TPS élongation, TPS phoma groupe I et TPS verse. Cristal rejoindrait ainsi Attletick et Trezzor, estampillés en 2016.
40
Terre-net Magazine I Juin 2016
Euralis Semences : quatre nouveaux hybrides Suite à la décision prise, en 2007, de réinvestir dans son programme de sélection de colza, Euralis Semences a multiplié par trois son effort de recherche au niveau européen. Quatre nouveaux hybrides viennent étoffer le catalogue du semencier en 2016. Es Imperio bénéficie de la cotation d’inscription la plus élevée au CTPS France en juillet 2015 (106,5). Il associe un fort potentiel de rendement et une tolérance au phoma classe TPS. Es Cesario, inscrit au catalogue européen en 2016, est productif, rustique et tolérant au phoma groupe II. Demi-tardif lors des stades hivernaux, il est peu sensible à l’élongation et au froid. Es Angel CL présente l’un des meilleurs comportements face aux attaques d’orobanche et peut être désherbé via la technique Clearfield colza. Il constitue donc une solution dans les zones de Poitou-Charentes les plus touchées par le parasite. Aquarel se positionne sur le nouveau marché des colzas Clearfield. Demi-précoce, il peut être cultivé sur tout le territoire français.
Dekalb croit au débouché de l’huile Holl Dekalb poursuit son engagement dans la création de variétés oléiques Holl (High oleic low linolenic), destinées à devenir de l’huile de friture comestible. Riche en acide oléique (80 %) et pauvre en acide linolénique (< 3,5 %), l’huile de colza Holl reste stable lorsqu’elle est chauffée, même à haute température. Les acides gras bénéfiques pour la santé, les Omégas 3 en particulier, ne sont pas détruits, et aucune substance nocive n’est produite. La variété V3160L, inscrite au Danemark en 2013, dispose de ces caractéristiques. Dans les prochaines années, le débouché des huiles Holl représenterait 1,5 à 2 millions d’hectares en Europe, une surface nécessaire pour répondre à la demande de l’industrie agroalimentaire, de la restauration hors foyer et des consommateurs.
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Marque : New Holland Modèle : T7050 Puissance annoncée (ch) : 197 Moteur : 6 cylindres NEF Cylindrée (l) : 6,7 Boîte de vitesses : full-Powershift ou variation continue Auto Command Couple maxi (N.m) : 965 à 1 600 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,5 PV 4RM (t) : 8,7
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vec 27 ch de surpuissance et une remontée de couple de 45 %, les chiffres parlent d’eux-mêmes... Le T7050 atteint 28,4 kg/ch. Autrement dit, il développe plus de puissance productive pour un poids inférieur. Ce tracteur combine force et puissance, avec une tonne de moins environ que ses concurrents. Du transport au labour, en passant par la traction, il est à l’aise partout. En outre, des tests montrent qu’il consomme moins de carburant (- 17 %) que les autres modèles de même catégorie. Et il fonctionne à 100 % au biodiesel. Sous le capot, un moteur de 197 ch, doté du dispositif EPM qui gère la puissance. Ainsi, celui-ci fournit une puissance supplémentaire lors des travaux difficiles (transport, prise de force ou système hydraulique) puis revient automatiquement à la puissance standard dès que les conditions s’améliorent. Côté transmission, les agriculteurs ont le choix entre une boîte full-Powershift et la variation continue. L’inverseur de la colonne direction ou du joystick CommandGrip, placé sur l’accoudoir SideWinder, facilite les manœuvres. Une fonction "bouts de champs", le HTS, automatise des séquences d’actions. L’engin s’avère également très maniable. Le pont SuperSteer diminue en effet le temps nécessaire aux manœuvres : il ne faut plus que 17 s au lieu de 29 pour faire un demi-tour. Selon la marque, le pont avant augmente la productivité de 10 %. Sans compter le rayon de braquage très court : 5,7 m seulement !
Pont avant peu efficace. Suspension de cabine trop souple. Fonctions "bouts de champ" difficiles à prendre en main.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des New Holland T7050 53 000 €
52 001 €
52 000 € 51 000 €
49 968 €
50 000 € 49 000 € 48 000 €
47 135 €
47 000 € 46 000 €
Unités vendues en France entre 2007 et 2012 : 853. Options les plus commercialisées : transmission Auto Command, pont avant SuperSteer et prédisposition autoguidage. Rappels recensés : capteur de régime de prise de force, mises à jour logiciels, roue phonique et climatisation.
44 677 €
45 000 €
43 750 €
44 000 € 43 000 €
2011
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Années d’immatriculation
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
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New Holland T7050 2010 – 197 ch – 4 720 h Prix HT : 50 000 €
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