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en produisant de l’énergie… l’idée qui effraye
from Terre-net Le Magazine n°104
by NGPA
Améliorer les plantes par voie de génétique. Quelle idée astucieuse à l’origine de tellement d’évolutions côté agricole. Dès les prémices de l’activité semencière, le rendement a représenté le premier critère auquel s’intéressaient les sélectionneurs. À partir des années 1950, la liste s’est beaucoup allongée : résistances aux maladies, aux ravageurs, aux intempéries, augmentation de la teneur en acide gras, du taux de protéines ou de la valeur boulangère, etc. L’exigence des marchés, donc celle des consommateurs, n’a eu de cesse de demander aux exploitants de s’adapter. MacClintock, Watson et Crick, Mulder… des noms qui pour la plupart d’entre nous ne sonnent pas. Pourtant, ces chercheurs ont tous contribué à élargir les connaissances en génétique. Aujourd’hui, ce sont des NBT (new breeding techniques), les « nouvelles techniques de sélection », dont il est question. Des technologies dont le nom fait peur et qui voient aussitôt brandir les accusations de nouvelle forme d’OGM ! Ne pourrait-il s’agir, simplement, d’un moyen d’accompagner les hommes dans la sauvegarde de la planète et de ses populations ? D’une arme supplémentaire destinée à déjouer les embûches disséminées sur le parcours ? Ce qui surprend, au bout du compte, c’est que si la méthode est employée à des fins médicales, pour trouver un remède à telle ou telle maladie, tout le monde applaudit, mais que dès qu’elle s’applique à l’évolution variétale, l’opinion publique crie au scandale ! Même si l’objectif initial est louable : optimiser la production agricole afin de nourrir tout le monde à sa faim tout en respectant la planète. Quel paradoxe… Idem côté énergie. Nombre de bobos écolos se targuent de rouler en voiture électrique. Fort bien ! Est-ce cependant la « vérité vraie », l’unique alternative au pétrole ? Question d’autant plus légitime face aux pays qui réouvrent leurs centrales à charbon pour produire de l’électricité. Y a-t-il une cohérence écologique, ici ? Puis tombe la carte de l’hydrogène. Voilà, encore une porte de sortie ! Sans doute… À ce détail près que produire de l’hydrogène, qui plus est à l’échelle de nos besoins, nécessite de l’électricité. Beaucoup d’électricité. Sans évoquer l’eau, nouveau sujet polémique. Et soudain, revoilà l’agriculteur en première ligne ! Autre source énergétique intéressante : l’agrivoltaïsme. Produire de l’énergie dans les champs, quoi de mieux ? D’autant que les installations s’avèrent bénéfiques aux cultures installées dessous. Vaste chantier tout de même. Surtout qu’il y a un hic. Malgré des discours propices au développement de cette technique, n’en demeure pas moins que nos politiques freinent des quatre fers ! Que se passerait-il si, grâce à elle, les paysans gagnaient plus, beaucoup plus d’argent qu’en produisant du blé ?
Bonne lecture !
Sébastien Duquef
N° 104
Mai-juin-juillet 2023
REPÈRES
6 Bon à savoir
7 Agenda
10 Décryptage : où part le blé produit en France ?
TENEZ-VOUS PRÊT
12 TEMPS FORT
Faut-il se lancer dans l’agrivoltaïsme ?
DOSSIER
20 Génétique colza : des points supplémentaires pour gagner la partie ?
PARTAGE D’EXPÉRIENCE
30 TEMPS FORT
Limiter l’impact de la volatilité des prix grâce au stockage à la ferme
38 Anti-limaces : les fabricants face au défi des CMR2
BRÈVES DES CHAMPS
40 En photos : l’actualité calme augure-t-elle une déferlante de nouveautés ?
42 La revue des réseaux
44 Phytos CMR2 : « Interdire les habitations à moins de 10 m des champs, plutôt ! »
45 Éclairage : fini les produits dits CMR2 à moins de 10 m des habitations
46 Shopping
47 Vu sur le Web
48 Associer binage et intervention chimique : efficace en colza
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Sont joints à ce numéro un encart Agrilead, sur la totalité de la diffusion, et un encart Amazone, sur une partie.
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