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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures

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Le naturel en pluS

Le naturel en pluS

Au niveau des murs, plusieurs solutions existent. Éléments préfabriqués (en T, en L, ou en A) ou bastaings en bois, quel que soit le matériau utilisé, il est essentiel qu’il résiste à d’impressionnantes forces de poussée. Autre donnée à prendre en compte : la durée du stockage.

Atmosphère humide = risque de moisissures

Le dispositif de ventilation a toute son importance, c’est lui qui permet de lutter contre les maladies, les moisissures et les insectes. En présence d’une atmosphère humide, leur développement peut être rapide et les dégâts liés, importants. D’où la nécessité de baisser la température et le taux d’humidité du silo. Deux critères qu’il faut contrôler régulièrement pour vérifier l’efficacité de l’installation. Le résidu de la récolte précédente, s’il en reste, ne doit pas être mélangé avec la nouvelle récolte. Enfin, même si cela va sans dire, précisons que le nettoyage des lieux est indispensable avant d’entreposer le grain. Les nuisibles, aussi petits soient-ils, doivent être éliminés. Pour les plus gros, les rongeurs, ainsi que pour les oiseaux, les tas représentent un garde-manger idéal. Leur interdire l’accès et poser des pièges afin d’éliminer ceux qui essaieraient de déjouer vos efforts est donc préférable. Sans compter qu’ils peuvent

L’AVIS DE L’EXPERT

Lucas Quivron, directeur des opérations chez Javelot

« Les organismes stockeurs optent pour la ventilation automatique »

« Piloter automatiquement sa ventilation est une idée qui séduit beaucoup d’organismes stockeurs, et pour cause. Le dispositif permet de réduire la facture énergétique.

L’algorithme analyse en temps réel l’écart de température entre l’air extérieur et celui du silo, c’est lui qui pilote la ventilation. Le procédé est plus efficace qu’avec le mode manuel ou qu’en installant un thermostat, car celui-ci se base uniquement sur la température de l’air extérieur. L’opérateur doit fréquemment régler sa ventilation.

À l’échelle de la coopérative ou du négoce, l’installation garantit la standardisation des pratiques de ventilation. Pour les opérateurs, le confort et le temps gagné sont plutôt mis en avant. Du temps disponible pour se consacrer à d’autres tâches, à plus forte valeur ajoutée. Chez Javelot, l’objectif est de poursuivre continuellement l’amélioration de la plateforme permettant de piloter le stockage. Par exemple, en ce moment, nous travaillons à ajouter une fonctionnalité capable de calculer le pourcentage d’efficience de la ventilation en tenant compte du niveau de refroidissement réel obtenu sur les différentes plages de fonctionnement. L’outil devrait permettre aux clients de vérifier si le système est bien dimensionné et surtout, de détecter rapidement la moindre anomalie de fonctionnement. » véhiculer des bactéries pathogènes, et ainsi polluer les lots. Excréments et cadavres de rongeurs sont évidemment indésirables dans les tas de grains. Pour les stockages à plat, les cheminées de ventilation s’avèrent très adaptées. Elles permettent d’aérer, de refroidir et de conserver les récoltes. Le plus souvent, leur hauteur est comprise entre 2,6 m et plus de 6 m. Leur conception robuste leur permet de résister à l’écrasement et aux chocs. Pour faciliter leur installation et gagner en stabilité, elles bénéficient d’une base assez large. Le ventilateur fixé au sommet du tube est généralement alimenté via du courant continu de manière à économiser l’énergie. Des contrôleurs pilotent la température, les sondes différencient celle extérieure et celle du produit, ce qui permet au dispositif de s’enclencher automatiquement en fonction des conditions climatiques. Dès que la ventilation n’est pas efficace, le système s’arrête. Mettre en fonctionnement les ventilateurs dès le début du stockage est préconisé. Démarrer tôt repousse les insectes et conserve ainsi la qualité de la récolte. Pensez à vérifier si l’air poussé dans le tas circule bien dans la masse. Par exemple, en plaçant une feuille au-dessus. Autre point sur lequel l’agriculteur peut influer : le taux d’humidité à la récolte. Mieux vaut ne pas sortir la moissonneuse-batteuse au premier rayon de soleil et s’assurer du taux d’humidité avant de commencer à travailler. Moins la matière est humide, moins le risque est élevé et moins il sera nécessaire de sécher le grain.

La sonde de 2 m est installée dans le tas. Grâce au capteur de température, elle détecte la moindre variation à 0,25 °C près. Selon le réglage de l’opérateur, une alerte est envoyée aussitôt.

Le système d’aération contrôle la température dans le silo dès que la sonde de température détecte une augmentation. Le rafraîchissement et l’aération des matières premières sont effectués en soufflant ou en aspirant l’air dans le canal installé au fond du silo, ou sous le tas entreposé en vrac.

Traiter seulement si nécessaire

Si, et seulement si, en dépit des efforts de ventilation, le stock montre une infestation avérée, il convient de le traiter par nébulisation. Ce procédé projette le produit à pression élevé via de l’air comprimé. La buse s’installe soit sur un pied d’élévateur, soit en tête de vis sans fin de sorte de passer en revue tout le silo. Pour respecter la dose homologuée, l’agriculteur doit impérativement vérifier le débit de son installation et adapter le dosage du nébuliseur. Seules les solutions à base de pyréthrines naturelles sont autorisées.

Le coût d’une telle intervention étant estimé entre 5 et 7 €/t, mieux vaut être attentif afin de pouvoir l’éviter. ■

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