Zaman France N°243 - FR by Zaman France

Une enquête menée par des chercheurs américains a démontré l’incohérence des études publiées ces 35 dernières années sur les aliments favorisant le cancer. Selon ces chercheurs, les mêmes ingrédients ont été présentés comme facteurs de dangerosité ou de prévention.

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Nutrition et cancer : ne pas croire toutes les études

Galatasaray : la renaissance d’un grand Après trois années de disettes européennes, Galatasaray a réussi son come-back en se qualiﬁant pour les 8e de ﬁnale de la Ligue des champions. Malgré un départ catastrophique, le club stambouliote a réalisé un sans faute lors des matchs retour.

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14 - 20 dECEMBrE 2012 N° 243

Ankara à la conquête de son héritage ottoman Ces derniers mois, la Turquie a déployé un volontarisme appuyé au service de la récupération d’œuvres d’art pillées sur son territoire. Une politique qui marque un retour symbolique de l’ottomanisme à une époque où, d’après l’universitaire Dilek Sarmis, «la possession de grands musées est un marqueur de puissance». R TurQuiE 08 EdiTO

Turquie-uE : réparer les erreurs de sarkozy EMRE DEMIR r02

Yassine Belattar : «Un humoriste ne doit pas faire l’unanimité»

adhésion turque : Paris favorable à une reprise des négociations

Dans son nouveau spectacle ingérable, l’ancien animateur de l’émission «On achève bien l’info» sur France 4, Yassine Belattar, dénonce la vision fantasmée de l’islam et des banlieues relayée par les médias et les politiques. Zaman France a rencontré l’humoriste engagé pour un entretien sans langue de bois. 1CuLTurE 13

Le mot «adhésion», absent des documents européens sur la Turquie durant ces cinq dernières années, sera de retour. Pour les diplomates européens, il s’agit là d’un signal positif envoyé par la France qui pourrait marquer la volonté d’une reprise des discussions avec Ankara. REurOPE 09

L’acsé, une agence au service des quartiers populaires

Naïma Charaï a été nommée à la tête de l’Acsé, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. Elle a expliqué à Zaman France quels sont les objectifs qu’elle s’est fixés, et est revenue plus précisément sur le rôle de l’Agence. Pour elle, les changements dans les quartiers passeront par plus de mobilité et d’éducation des jeunes garçons. RsOCiETE 05

Le monde arabe, première victime du réchauffement climatique riNTErNaTiONaL 10

Etude Plus Montargis mobilisé pour le Téléthon rsOCiETE 05

02 FRANCE

Paris demande la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen

EDITO EMRE DEMIR

Turquie-uE : réparer les erreurs de sarkozy La politique de Nicolas Sarkozy a considérablement affecté le projet de l’adhésion turque à l’Union européenne. Jamais une telle hostilité ne s’était manifestée tout au long des difficiles relations turco-européennes. Enfin, la France sous la présidence de François Hollande commence à réparer les erreurs de Sarkozy. Le premier signal est le retour du mot «adhésion» dans le dictionnaire UE-Turquie. Au cours de son quinquennat, Sarkozy a déployé de nombreux efforts afin que l’expression «adhésion» ne soit pas employée au sujet de la candidature turque a l’UE. Le mot, absent des documents européens sur la Turquie durant ces cinq dernières années sera de retour cette semaine dans le processus des négociations UE-Turquie grâce à l’initiative de Paris. Une autre tentative de sabotage de Sarkozy a été de bloquer cinq des 35 chapitres de négociations entre la Turquie et l’Union européenne. Techniquement, il ne pouvait pas mettre un terme au processus de négociation puisque ceci nécessitait un vote à l’unanimité des 27 pays membres, mais par cette manœuvre, il parvenait au moins à pousser l’opinion publique turque au désespoir. Selon la récente enquête du Centre de recherche européen de l’universite de Bogazici, le pourcentage de Turcs qui ont une perception positive de l’UE a chuté de 69,3 % en 2003 à 47,1 % cette année. Cette baisse de l’enthousiasme des Turcs est en grande partie attribuable à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. François Hollande a une opportunité historique pour renverser cette rupture qui pourrait coûter cher aux futures générations. Au cours du dernier dîner de l’amitié franco-turque organisé par la Plateforme de Paris et la FEDIF (Fédération d’entrepreneurs et de dirigeants de France), à l’Assemblée Nationale, des députés socialistes ont évoqué la période de Sarkozy comme celle d’«un mauvais souvenir». Il est donc temps pour François Hollande de débloquer ces cinq chapitres. Mise en difficulté par le Printemps arabe et la crise syrienne, la Turquie a aujourd’hui une fois de plus besoin de la perspective européenne pour retrouver ses repères dans sa politique extérieure, mais aussi pour résoudre ses problèmes internes et émerger comme un pays pacifique, prospère et stable. De la même manière, l’UE a besoin de la Turquie pour renforcer son potentiel stratégique et politique dans la région. e.demir@zamanfrance.fr

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Le ministère de la Justice a récemment transmis au Parlement européen une demande de levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, liée à l’enquête sur ses propos faisant un parallèle entre les prières de rue de certains musulmans et l’Occupation, en décembre 2010. Cette «requête pour une mainlevée parlementaire» de la présidente du FN a été transmise le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schulz, a indiqué mardi Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie. Elle émane d’une juge d’instruction du tribunal de Lyon, chargée de l’information judiciaire ouverte en janvier 2012 après une plainte pour «provocation à la discrimination, à la violence et à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur religion», selon une source judiciaire. Selon cette même source, la magistrate a fait cette demande car la dirigeante du parti d’extrême droite «a jusqu’à présent refusé de répondre aux convocations en vue de sa mise en examen, en invoquant le bénéfice de son immunité parlementaire».

Occupation et prières de rue

Mme Le Pen est eurodéputée depuis 2004. La demande de mainlevée fera

La justice française a demandé la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen dans le cadre de poursuites sur ses propos faisant un parallèle entre les prières de rue et l’Occupation.

l’objet d’un examen de la commission des Affaires juridiques du Parlement européen, puis d’un vote en plénière, mais pas avant le printemps 2013, a indiqué le service de presse du Parlement à Strasbourg. L’examen de la requête se déroulera à huis clos et Mme Le Pen «pourra être entendue, si elle accepte», a ajouté cette source. Le 10 décembre 2010, Mme Le Pen avait dénoncé lors d’une réunion publique devant des sympathisants frontistes les «prières de rue» effectuées par des musulmans dans certains quartiers.

Elle était alors en pleine campagne pour prendre la présidence du parti et se trouvait sur les terres lyonnaises de son rival, Bruno Gollnisch. «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça, c’est une occupation du territoire», avait-elle déclaré. «Certes y’a pas de blindés, y’a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait-elle ajouté.

des tanks de l’armée égyptienne se déploient tandis que des manifestants se rassemblent à l’extérieur du palais présidentiel pour protester contre le président égyptien Mohamed Morsi au Caire, le 11 décembre. Mardi, des milliers d’opposants et de partisans du régime ont manifesté dans la capitale.

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De plus en plus d’enfants disparus en Turquie

Le nombre de citoyens turcs vivant avec moins de 2,15 dollars par jour en 2011 n’a jamais été aussi bas, selon une étude menée par l’institut de statistiques turc (Turkstat) dévoilée vendredi 7 décembre. Les chiffres de la pauvreté montraient une progression dramatique pendant une décennie, avec 3,04 % d’individus vivant avec moins de 2,15 dollars par jour en 2002, et 30,3 %

Près de 27.000 enfants ont été portés disparus entre 2008 et 2011 à travers la Turquie, selon un rapport de l’institut de statistiques Turkstat. Les jeunes filles représentent deux tiers de ces enfants, et seulement 5974 des enfants disparus ont été retrouvés. Le rapport, intitulé «Mineurs reçus dans des unités de

vivant avec moins de 4,30 dollars par jour. Entre 2010 et 2011, le pourcentage de personnes en situation d’extrême pauvreté est passé de 0,21 à 0,14 %, sous la limite des 2,15 dollars par jour en parité de pouvoir d’achat. Par ailleurs, ils étaient 2,79 % à vivre avec moins de 4,30 dollars quotidiennement. Les disparités entre zones urbaines et rurales restent très fortes.

sécurité» vise à rendre compte des raisons de la délinquance juvénile, afin de servir de base à des mesures de protection et de prévention. Par ailleurs, le nombre de fugueurs est passé de 2412 en 2008 à 3222 en 2011. seulement la moitié des enfants ont été retrouvés. Le nombre d’enfants comptabilisés comme s’étant enfuits des orphelinats a presque triplé sur la même période.

NOuVELLE

Turquie : le taux de pauvreté continue de baisser

03 FRANCE

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«Le sport est officiellement mort dans ce pays» Propos de l’entraîneur de l’équipe handisport de basket de Galatasaray, Sedat Incesu, interrogé sur la chaîne d’information privée turque NTV, après des échauffourées entre les supporters de son équipe et de celle de Besiktas.

Qu’est devenu Jacques Chirac ? L’ex-président de la république Jacques Chirac a soufflé le 29 novembre dernier ses 80 bougies. Que fait-il ? Est-il aussi malade qu’on le dit et que pense-t-il de la crise à l’UMP ? Loin de la vie mondaine, la personnalité politique préférée des Français a toujours une vie bien remplie.

FLOriaN GaMBiN Paris Avec tous les remous de l’élection inachevée du président de l’UMP, Jacques Chirac a, lui, fêté ses 80 ans entouré de sa femme Bernadette et de ses deux filles Laurence et Claude. Cette crise qui met dans la tourmente le parti politique qu’il a fondé en 2002, il ne s’en soucie guère, comme le confie au journal Le Parisien un de ses anciens ministres : «Il lit la presse, regarde la télé. Mais l’actualité, il s’en fiche ; il est vraiment passé à autre chose.» Même si ses collaborateurs se font de plus en plus rares avec le temps, il se rend tous les jours à son bureau privé rue de Lille dans le 7 e arrondissement de Paris. Avant midi, il passe ses coups de téléphone, ensuite il rejoint son domicile pour déjeuner et l’après-midi il retourne dans ses locaux pour signer son courrier. Un peu après 18 heures, il se rend dans son second QG, la brasserie Le concorde. Grand passionné d’arts anciens, de temps en temps il se rend au Musée du quai Branly et est toujours aussi intarissable sur les antiquités chinoises.

L’ancien président de la république Jacques Chirac s’est complètement retiré de la vie politique et mène une retraite active auprès de sa femme Bernadette.

Zoom

À Bobigny, Alliance remplace les ascenseurs

Le vieux lion rugit encore

La journaliste Caroline Pigozzi a passé quelques jours dans l’intimité des Chirac. Le portrait qu’elle fait de l’ancien président est éloigné de celui que l’on peut lire dans la presse. Alors, oui, ce dernier a du mal à marcher, oui, il a des problèmes d’audition et des pertes de mémoire, mais cela n’est-il pas normal pour un homme âgé de 80 ans ? Pour Jacques Chirac, la chose la plus difficile à supporter, c’est la perte progressive de son autonomie. Ainsi, il essaye de montrer qu’il a toujours son mot à dire, et décide de ne parler que lorsqu’il en a envie. Toutefois, lorsqu’il décide de prendre la parole, on peut avoir une discussion tout à fait normale avec lui. Son entourage confie au journal le Parisien : «Il a des hauts et des bas, mais il est vrai que ces derniers temps il a plus de bas que de hauts.» La mort de son ami l’ancien sénateur RPR Maurice Ulrich l’a affecté au plus haut point. Depuis quelques temps, Jacques Chirac s’est forgé une nouvelle amitié avec le rabbin Haïm Korsia. Ils sont devenus des confidents mutuels. Ils discutent de tout ensemble, art, philosophie et bien évidemment du temps qui passe.

Maud druais Paris «Les cabines d’ascenseur ont été chargées d’objets encombrants (bois, matelas…) puis ont été enﬂammées», rela-

L’association alliance de Bobigny vient en aide aux locataires (mères de famille, personnes âgées) privés d’ascenseurs dans leurs immeubles.

tait le site de l’Office public de l’habitat Seine-Saint-Denis. Le 26 mars dernier, un tragique incendie a eu pour principale conséquence de mettre à l’arrêt les trois cabines d’ascenseurs de la tour de 18 étages de la cité Paul Eluard à Bobigny. Conséquence : les locataires des 116 logements ont dû, pendant environ deux mois, monter les étages à pied. Heureusement pour ces derniers, une association, Alliance, formée par une quinzaine de jeunes du quartier, leur est venue en aide. Alliance a pour objectif d’aider les personnes âgées du quartier à vivre au quotidien.

Le parc d’ascenseurs le plus vétuste d’Europe

Les bénévoles aident surtout les locataires de la cité lorsque les ascenseurs tombent en panne en portant les courses, les cartables des enfants, les poussettes. Ils

sont devenus incontournables à Bobigny, où ils ont à présent une réelle mission de service public. En effet, lorsqu’un ascenseur tombe en panne, ce sont les bailleurs sociaux eux-mêmes qui appellent les membres de l’association. Stéphane Desmoulin, le responsable d’Alliance, confiait ainsi à l’Office public de l’habitat que l’association, grâce à ses actions de solidarité, permettait également de créer du lien social à Bobigny : «On accompagne aussi les personnes âgées ou les mères de famille avec enfants qui ont des difficultés à monter ou descendre les étages. A force, un lien se créé avec les habitants, certains nous offrent même le thé et le café !», explique-t-il. Et leur action est nécessaire, dans un pays qui possède le parc d’ascenseurs le plus vétuste d’Europe. La moitié des appareils est installée depuis plus de 25 ans.

05 SOCIETE

14 - 20 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

L’Acsé, une agence au service des quartiers populaires Naïma Charaï a été nommée à la tête de l’Acsé, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. Elle a expliqué à Zaman France quels sont les objectifs qu’elle s’est fixés, et est revenue plus précisément sur le rôle de l’Agence. Pour elle, les changements dans les quartiers passeront par plus de mobilité et d’éducation des jeunes garçons. Maud Druais Paris Naïma Charaï, la nouvelle présidente de l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances), a des propositions précises pour ce vaste chantier que représente la fin des discriminations en France, mais aussi l’égalité entre les territoires et entre les habitants. L’Agence, créée après ce qui fut pour Naïma Charaï «la révolte sociale et populaire de 2005» avait vocation à se mettre au service des habitants des quartiers «avec la participation des habitants, et puis en permettant aux associations d’être présentes sur le territoire en proposant un certain nombre d’actions dans (ce) sens». Cela se traduit notamment par des programmes de réussite éducative. L’Acsé, explique Mme Charaï, «accompagne dès le plus jeune âge plus de 120.000 enfants au niveau national». Et l’Agence

veille à ce que chaque accompagnement soit individualisé : il «est multiforme, (avec) des équipes pluridisciplinaires, en lien avec les communes, avec des équipes éducatives, des équipes culturelles» et cela «dépend de la spécificité de chaque enfant». Ainsi, l’accompagnement de l’Acsé peut se décliner en une aide aux devoirs, être orienté vers la santé, les loisirs ou les activités culturelles par exemple.

Priorité à l’éducation des garçons

«Il y a vraiment [un projet] qui me tient beaucoup à cœur, c’est la question des mobilités», explique Naïma Charaï. Et elle peut en témoigner : «je suis allée à Clichysous-Bois, j’ai mis une heure 45 pour y arriver, j’ai été (…) dans les quartiers nord de Marseille, il n’y a pas de correspondance pour arriver vers le vieux port».

Pour Mme Charaï, c’est pourtant essentiel. Elle affirme ainsi avoir vu des villes se transformer avec l’arrivée du tramway, du métro : «dans certaines villes, les agglomérations ont réussi à recréer du lien entre les habitants des quartiers et ceux du centre ville, et c’est plutôt des villes apaisées». Il faut aussi casser les «ghettos mentaux», dit-elle. Et puis il y a l’éducation des jeunes garçons. «On voit bien que ce sont eux qui décrochent le plus rapidement, les dispositifs qu’on met en œuvre ont du mal à capter les jeunes garçons». Pourtant, c’est indispensable «si on souhaite travailler sur l’égalité entre les femmes et les hommes». Lorsqu’on lui demande si l’Acsé a permis des avancées notables dans les quartiers, Naïma Charaï répond que non, mais que l’Agence a eu au moins le mérite de temporiser la gravité des problèmes.

Naïma Charaï est la nouvelle présidente de l’Acsé, l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances.

Les évêques opposés à la recherche sur l’embryon Les bénévoles d’Etude Plus Montargis ont participé à la campagne de soutien du Téléthon en commercialisant des spécialités turques.

Etude Plus Montargis mobilisé pour le Téléthon Dans le cadre de son projet de responsabilisation sociale, le centre de soutien scolaire Etude Plus Montargis a participé à la campagne du Téléthon. «Je veux une mobilisation massive» avait prévenu le directeur du centre, Celal Erdem. La 26e édition du Téléthon destiné à financer la recherche médicale pour les maladies rares a de nouveau mobilisé des millions de personnes. C’est dans le droit-fil de cette réalité que M. Erdem

a décidé de participer à la campagne 2012. «Donner aux adolescents la responsabilité d’organiser la vente, les pousser à entrer en contact avec les autres, à partager une émotion, c’est cela le but», a-t-il affirmé. Le stand Etude Plus a ainsi proposé des spécialités turques, allant du baklava aux feuilletés aux épinards en passant par les fameuses sarmas, les feuilles de vigne farcies. Gurkan Kara, bénévole, ne pouvait mieux résumer le sens de

leur contribution : «On donne à des gens qu’on ne connaît pas. C’est sans contrepartie !» L’an dernier, les ventes nationales avaient rapporté 36 millions d’euros de collecte, un petit effort pour chacun, une belle somme pour la recherche. M. Erdem a déjà prévu de poursuivre la prise de conscience en faisant découvrir aux élèves les retombées concrètes de cette action : les thérapies innovantes et les essais de nouveaux médicaments.

Les évêques de France ont jugé «choquant» mercredi un vote du Sénat autorisant sous conditions la recherche sur l’embryon humain et les cellules souches. S’exprimant au nom de la Conférence des évêques de France, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, a estimé dans un communiqué que la haute assemblée avait jugé que l’embryon humain ne méritait pas d’être protégé. «L’embryon humain a le droit d’être protégé. L’Europe demande que sa protection soit assurée le mieux possible. Notre droit français actuel s’honore en maintenant, sans ignorer les situations difficiles, le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. La France peut être fière de ce respect. Souhaitons qu’elle garde cette fierté !», a estimé Mgr d’Ornellas. Le Sénat, qui s’est prononcé dans la nuit de mardi à mercredi, «a remis en cause ce

respect», a estimé le prélat. «Cela est choquant. Et un tel changement est opéré sans même qu’un véritable débat ait eu lieu. La loi de bioéthique promulguée en juillet 2011 exige pourtant ce débat. Le Sénat ne l’a pas jugé utile», a-t-il fait valoir. «Pourquoi avoir peur du débat qui fait appel au vaste panorama de la philosophie et de la science ? L’Allemagne maintient l’interdiction de recherche sur l’embryon humain. Faudra-t-il que ce soit l’Allemagne qui soit en avance dans le respect dû à l’être humain ?», s’est-il interrogé. La proposition de loi, adoptée au Sénat et appuyée par le gouvernement, prévoit de passer du régime actuel d’interdiction de la recherche sur l’embryon avec dérogation à une autorisation encadrée. Le texte, qui n’est pas encore passé à l’Assemblée, a été adopté avec une partie des voix de la droite.

06 SOCIETE

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Une loi pour rendre obligatoires les statistiques ethniques La loi devrait «rendre obligatoires» les statistiques ethniques, a affirmé vendredi le Conseil représentatif des associations noires (Cran), saluant les déclarations du ministre de l’Intérieur qui s’est dit jeudi ouvert à cette pratique «selon des règles». «Il faut mieux connaître la réalité de notre pays, évidemment selon des règles encadrées par le Conseil constitutionnel et la Cnil», a déclaré jeudi soir Manuel Valls lors de l’émission Des paroles et des actes sur France 2. Dans un communiqué, le Cran estime que «la loi à venir devrait avoir pour but non pas de rendre possibles les statistiques ethniques, mais de les rendre obligatoires, dans tous les domaines où elles sont pertinentes, comme le recommande la directive 2000/43/CE du Conseil de l’Union européenne». «Contrairement à ce qu’on dit souvent, les statistiques ethniques ne sont pas interdites en France», rappelle le Cran qui a réalisé plusieurs enquêtes pour mesurer la surreprésentation des Noirs et des Arabes dans les contrôles d’identité, par exemple, ou leur sous-représentation dans le monde politique ou économique. Récemment, le Cran a

Patrick Lozès est l’ancien président du Conseil représentatif des associations noires, engagé pour la légalisation des statistiques ethniques en France.

publié une enquête intitulée «Parité et diversité dans le CAC 40», reposant sur des statistiques ethniques et des statistiques sexuées. «Aucune de ces enquêtes n’a été mise en cause par la justice», ajoute le Cran, qui souligne

que d’autres acteurs ont mis en œuvre de telles enquêtes, comme le CNRS (enquête sur le délit de faciès en 2009), le Conseil supérieur de l’audiovisuel (baromètre de la diversité, chaque année depuis 2009), ou des journalistes.

Limoges : une assistante maternelle voilée licenciée Une assistante maternelle employée en CDI par la mairie de Limoges depuis janvier 2011 a été licenciée courant novembre pour «faute grave» parce qu’elle refusait d’ôter son hijab sur son lieu de travail, a-t-on appris jeudi auprès de la municipalité. «Cette […] femme donnait entièrement satisfaction mais lorsqu’elle s’est mise à porter le voile dans le cadre de ses fonctions, et notamment en crèche, au contact du public, sa direction lui a rappelé qu’il s’agissait d’un manquement grave au principe de neutralité des agents publics et qu’elle encourait un licenciement», a indiqué à l’AFP Vincent Schmitt, directeur de la communication à la ville de Limoges, confirmant une information du Populaire du Centre. «Elle a fait l’objet de plusieurs entretiens où elle s’est montrée tout à fait consciente des risques de sanctions qu’elle encourait et elle a fait le choix de continuer à porter son voile», poursuit M. Schmitt. Agréée en 2007 par le Conseil général de la Haute-Vienne, cette Franco-marocaine de 38 ans n’avait jamais porté le voile avant son retour de congé maternité. «Je ne peux pas dire pourquoi, c’est comme ça. J’ai ressenti la foi, j’ai lu beaucoup de livres et j’ai décidé de porter le voile», explique-t-elle dans un entretien à paraître vendredi dans Le Populaire du Centre. Si elle juge le motif du licenciement pour faute grave «injuste», elle affirme qu’elle ne le contestera pas.

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08 TURQUIE Ankara à la conquête de son héritage ottoman

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Ces derniers mois, la Turquie a déployé un volontarisme appuyé au service de la récupération d’œuvres d’art pillées sur son territoire. Une politique qui marque un retour symbolique de l’ottomanisme à une époque où, d’après l’universitaire Dilek sarmis, «la possession de grands musées est un marqueur de puissance».

TéLéPHONiE

Turk Telekom entre sur le marché belge

TurQuiE

EN BREF

Bursa exporte plus d’1 milliard d’euro de textile

L’opérateur téléphonique turc Türk Telekom a réussi à s’implanter en Belgique. Il vient de signer un accord avec le géant néerlandais de la télécommunication KPN Group Belgium. Le groupe turc a acheté la marque de téléphonie mobile Ay Yildiz qui vise la communauté turque vivant en Belgique. L’accord stipule que Ay Yildiz sera rebaptisée Türk Telekom Mobile. Pour les clients actuels, rien ne changera : ils bénéficieront automatiquement de nouveaux taux de charges au tarif local sur les appels qu’ils effectueront vers la Turquie.

Selon les données de l’Association des exportateurs Uludag (UIB), les exportations de textile et de prêt-à-porter en provenance de la province du nord-ouest de la Turquie Bursa, ont dépassé 1,16 milliard d’euros au cours des 11 premiers mois de 2012. Les chiffres de l’association ont montré que le textile a augmenté de 9,8 % tandis que les exportations de vêtements de prêt-à-porter ont chuté de 5,42 % au cours des 11 premiers mois de l’année. La plupart des exportations ont concerné la Russie. Cependant, certains exportateurs turcs ont été confrontés à une forte concurrence des entreprises d’Afrique du Nord avant les soulèvements populaires.

1,6

Le ministre de la Culture et du Tourisme Ertugrul Günay, le 11 décembre dernier, au centre de congrès Haliç à istanbul, à l’occasion d’une remise de prix pour un concours de peintures.

Egypte. Ce n’est pas possible», commente-t-il. M. Önger juge même que la conservation par les différents musées internationaux de ces œuvres d’art turques leur ont permis de survivre à de probables pertes ou destructions. Comment comprendre alors l’obstination du gouvernement turc à vouloir «rapatrier» l’ensemble de ces pièces artistiques en Turquie ? Celle-ci serait liée au projet de l’AKP signé en janvier 2012 de créer l’un des plus grands musées des civilisations pour le centenaire de la République turque en 2023, précise Dilek Sarmis, qui ajoute que «dans un monde où la possession de grands musées est un marqueur de puissance, il est logique qu’Ankara agisse ainsi».

une tentation néo-ottomane ?

gie antique et la culture ottomane», FOuad BaHri Paris Une mosaïque en céramique selon les déclarations à l’AFP d’Henreprésentant le poète de la my- ri Loyrette, président-directeur du thologie grecque Orphée. C’est la musée français. toute dernière pièce artistique récupérée par les autorités turques le 5 des obstacles juridiques de taille décembre dernier et qui se trouvait au Mais au-delà du cas français, quelles musée d’art de Dallas, aux Etats-Unis. sont au juste les chances que la TurIl s’agissait d’une œuvre volée sur un quie récupère un jour la plus grande site archéologique turc et commercia- partie de ce patrimoine culturel ? lisée à l’étranger par des revendeurs Minces, estiment les experts, comme Dilek Sarmis, doctorante en hisitaliens. Cette affaire est toire au Centre d’études le dernier épisode en turques, ottomanes, balkadate d’une longue série niques et centrasiatiques d’opérations de récupéde Paris. «La demande de ration menées tambour restitution n’est pas recebattant par Ankara vable, puisque la convenpour se réapproprier «On ne peut pas de l’Unesco n’a pas son patrimoine artisrevenir au néo-otto- tion d’effet rétroactif pour les tique disséminé un peu manisme. il ne faut vols commis avant 1970», partout dans le monde. pas aller d’un extrême dit-elle. Même si Ankara C’est dans ce contexte a su déjà, dans le passé, à l’autre» que s’était inscrite la contourner cet obstacle. récente polémique ouverte avec le musée du Louvre au «La Turquie a prouvé avec la demande sujet des céramiques d’Iznik datant de restitution du Sphinx du musée de l’Empire ottoman réclamées par la du Pergamon à Berlin, qu’elle savait Turquie. D’après le ministre turc de la user d’autres registres de pression, [à Culture Ertugrul Günay, ces faïences l’image] des menaces de fermeture de faisaient partie des décorations inté- fouilles archéologiques, qui semblent rieures de la mosquée de Piyale Pacha avoir été décisives», ajoute l’univerà Istanbul. La demande de «dia- sitaire turque. Le directeur du Centre logue», entre Paris et Ankara, récla- culturel d’Anatolie, Demir Önger, mée par M. Günay n’avait pas donné pense lui aussi que cette politique de résultat concret, bien que le musée est vouée à l’échec. «Dans ce cas-là, du Louvre ait estimé «important de toutes les oeuvres d’art égyptiennes favoriser des coopérations futures qui se trouvent dans les musées du avec la Turquie autour de l’archéolo- monde entier doivent retourner en

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De fait, les objectifs turcs ne se limiteraient pas à ce projet de musée. La volonté de se réapproprier politiquement un capital symbolique lié à l’Empire ottoman ne serait pas éloignée des ambitions turques. Ce type de projet servirait alors «les exigences d’un pouvoir qui s’est construit par un imaginaire d’opposition aux limites et aux insuffisances du kémalisme», explique Mme Sarmis. D’autant que la question de l’héritage culturel national est un facteur efficace de mobilisation en Turquie, estime l’universitaire. Pour autant, si cette volonté de rééquilibrage historique d’une période occultée par un siècle de kémalisme est naturelle, elle ne doit pas entretenir de nostalgie régressive du passé, affirme Demir Önger. «L’Empire ottoman a des côtés positifs, mais il n’y a pas que des côtés positifs. On ne peut pas revenir au néo-ottomanisme. Il ne faut pas aller d’un extrême à l’autre», déclare-t-il.

Cette mosaïque représentant le poète de la mythologie grecque Orphée a été restituée par le musée d’art de dallas à la Turquie.

Selon TurkStat, la croissance turque sera de 1,6 % au troisième trimestre 2012, très loin des estimations de marché prévoyant une augmentation de 2,6 % du PIB, et encore plus loin des chiffres de l’année dernière à la même période : 8,2 %.

09 EUROPE

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Adhésion turque : Paris favorable à une reprise des négociations Le mot «adhésion», absent des documents européens sur la Turquie durant ces cinq dernières années, sera de retour. Pour les diplomates européens, il s’agit là d’un signal positif envoyé par la France qui pourrait marquer la volonté d’une reprise des discussions avec ankara. Le communiqué du prochain sommet Turquie/UE fera date. Examiné par le Conseil des Affaires générales cette semaine, il devrait comporter à nouveau le mot «adhésion» et appellera les deux parties à accélérer les négociations. «Il est dans l’intérêt des deux parties que les négociations d’adhésion retrouvent leur élan rapidement, en veillant à ce que l’UE reste la référence pour les réformes en Turquie», devrait-on lire dans ce projet, selon des sources diplomatiques européennes. Ces sources affirment d’ailleurs que le retour du mot «adhésion» dans les documents sur la Turquie s’est effectué avec la bénédiction de la France et que la chose doit être interprétée comme un signal positif. Près de la moitié des 35 chapitres sont toujours bloqués en raison de l’opposition de la France et de l’administration chypriote grecque. Aucun chapitre n’a été ouvert durant les deux années et demie écoulées, soit depuis la fin de la présidence espagnole en juin 2010. Si le texte félicite la Turquie pour sa politique étrangère active, son

économie et le travail effectué pour la nouvelle Constitution, il évoque des préoccupations liées à l’absence de progrès dans le respect des critères politiques.

Les Turcs attendent des signaux forts

Le projet se montre également très dur sur la question de Chypre, et presque toutes les exigences de l’administration chypriote grecque sont reﬂétées dans le document. L’administration chypriote grecque est à la tête de la présidence tournante du Conseil européen jusqu’à la fin du mois de décembre. Ankara ne semble pourtant pas impressionnée par ce retour du mot «adhésion». Le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis a déclaré à Zaman le 10 décembre qu’il ne s’agissait là «ni d’un geste, ni d’un privilège, et [que] personne ne devait l’interpréter comme étant une ouverture ou une situation nouvelle». «On s’attend à ce que la France modifie sa position sur les négociations après le changement d’administration dans

Le ministre turc des Affaires européennes, Egemen Bagis (à droite), en présence du ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.

le pays», a déclaré M. Bagis. Des diplomates turcs déçus par l’absence d’engagement de la France après l’élection de François Hollande en mai dernier affirment qu’il n’y a

toujours pas de signal concret de Paris quant à une levée du véto mis sur cinq chapitres par Nicolas Sarkozy en 2007, immédiatement après son accession à la présidence.

10 INTERNATIONAL

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Le monde arabe, première victime du réchauffement climatique

un changement climatique accompagné de hausses de températures frapperait en premier lieu les pays arabes du Proche-Orient et d’Afrique du Nord, affirme la Banque mondiale. Les conséquences en seraient désastreuses : une raréfaction des récoltes et la chute du tourisme. Les pays du Proche-Orient et d’Afrique du Nord seront particulièrement affectés par le réchauffement climatique, la hausse des températures et la sécheresse accrue ayant des répercussions dévastatrices, de l’agriculture au tourisme, a averti mercredi la Banque mondiale. Si la tendance actuelle se poursuit, les températures moyennes dans les pays arabes devraient augmenter de 3 °C d’ici 2050, la température nocturne augmentant de 6 °C, selon un rapport publié en marge de la conférence de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique à Doha. «Le climat des pays arabes va connaître des extrêmes de température sans précédent», avertit le rapport. Les pluies dans la région, qui dispose des plus basses quantités au monde d’eau douce, devraient être de plus en plus aléatoires et les crues éclair plus fréquentes. «L’eau sera

moins disponible et avec la croissance de la population, cette région déjà pauvre en eau pourrait ne pas avoir les ressources suffisantes pour irriguer les récoltes, soutenir l’industrie, et fournir l’eau potable», ajoute la Banque mondiale.

une augmentation des températures climatiques aurait des conséquences catastrophiques pour les pays arabes, en particulier pour les 100 millions d’habitants les plus pauvres.

Les 100 millions les plus pauvres, durement touchés

Selon le rapport, «le changement menacera les piliers essentiels du développement». Le changement climatique a déjà affecté ou devrait bientôt affecter la plupart des 340 millions d’habitants du monde arabe, mais les 100 millions les plus pauvres seront les plus durement touchés. Le réchauffement affectera les moyens de subsistance, provoquant une baisse des revenus des ménages d’environ 7 % en Syrie et en Tunisie et 24 % au Yémen. Le tourisme, qui rapporte environ

50 milliards de dollars aux pays arabes aujourd’hui, devrait également souffrir lorsque les touristes préféreront des climats plus modérés. Ce secteur représente près de 3 % du PIB des pays arabes et emploie 6 % de la population active.

«Les chutes de neige au Liban [qui abrite des stations de ski], les récifs coralliens de la mer Rouge, et plusieurs monuments historiques dans la région sont menacés par le changement climatique», affirme le rapport.

Le Premier ministre irakien souhaite «un nouveau départ» avec Ankara

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki recevant le Premier ministre Erdogan. Le refus turc d’extrader le viceprésident irakien Tarek al-Hachémi a provoqué une tension entre les deux pays.

DÉCISION rendue par le 8° Tribunal Familial d'Izmir Numero de fond : 2009/794 Numero de jugement : 2012/683 En fin de l'audience à huis ouvert en cette cause de divorce introduite devant notre Tribunal par la partie demanderesse Üçler Doðan représentée par l'avocat mandataire Metehan Eryýlmaz contre la partie défenderesse Romana Abes, de nationalité française: Étant donné que nous n'avons pas pu nous mettre en contact avec Mme Romana Abes, née le 08 Juin 1959, fille d'Ahmed et de Jacouelina Nicole, à la suite des recherches et de l'enquête, nous avons notifié la requête introductive d'instance et la date d'audience par la publication au journal. Le Tribunal Déclare la demande recevable et fondée, 1-Autorise LE DIVORCE entre le sieur ÜÇLER DOÐAN, la partie demanderesse, né le 11 Mai 1977 à Þereflikoçhisar, fils de Necati et de Sultan, titulaire de la carte d'identité nationale n°54136356036, inscrit à l'État Civil de la province: Aksaray, de l'arrondissement: Aðaçören, du village: Ahýrlý sous les numéros de volume:5, d'ordre:8, d'ordre de famille:92 et la dame ROMANA ABES, la partie défenderesse, née le 08 Juin 1959, fille d'Ahmed et de Jacouelina Nicole, de nationalité française; 2-Le frais de la procédure 1.941,20 TL payé par la la partie demanderesse soit à la charge de la partie défenderesse; 3-Les honoraires 1.200,00 TL versés par la partie demanderesse soient à la charge de la partie défenderesse; 4-Le montant 5,55 TL obtenu en déduisant le frais 15,60 TL payé au comptant du coût de la grosse 21,15 TL soit à la charge de la partie défenderesse; 5) La solde soit à la charge de la partie défenderesse quand la décision est passée en force de chose jugée. Ainsi jugé et prononcé avec la faculté d'interjeter appel dans 15 jours à compter de la date de la publication au journal, donné bonnes et dues explications Le 27 Novembre 2012. Sans recours de votre part dans le dit délai, cette décision sera considérée comme notifiée. Le Greffier 68174 Le Juge 32174 (signature) (signature et sceau) B: 77827

Le Premier ministre irakien Nouri alMaliki souhaite donner un «nouveau départ» aux relations actuellement tendues entre son pays et la Turquie mais exhorte le gouvernement d’Ankara à cesser de s’ingérer dans les affaires de son pays, dans un entretien au journal turc Hürriyet paru le 6 décembre. «La situation actuelle ne satisfait ni le peuple irakien, ni le peuple turc. Nous voulons un nouveau départ dans nos rapports politiques avec la Turquie», a affirmé M. al-Maliki au quotidien lors de cet entretien réalisé à Bagdad. Le chef du gouvernement irakien, de confession chiite, a ajouté vouloir tendre «la main de la fraternité» au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, mais il a une nouvelle fois dénoncé son refus d’extrader le vice-président irakien Tarek al-Hachémi (un sunnite), condamné à mort par contumace dans son pays.

«Que ressentiriez-vous si j’accordais l’asile à Öcalan»

«Que ressentiriez-vous si j’accordais l’asile à Bagdad au chef du PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan, séparatistes kurdes de Turquie] Abdullah Öcalan ?», a demandé M. al-Maliki. «Malgré tous nos différends, nous souhaitons un bon dialogue avec la Turquie. Je tends d’ici une branche d’olivier, nous voulons coopérer dans tous les domaines avec la Turquie», a insisté le Premier ministre irakien. Les relations entre Ankara et Bagdad sont au plus bas depuis le refus turc d’extrader M. al-Hachémi. L’Irak accuse également la Turquie d’ingérence dans le différend qui oppose le gouvernement de Bagdad à la région autonome irakienne du Kurdistan. Le 4 décembre, Bagdad a interdit

l’atterrissage à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, de l’avion transportant le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, officiellement pour des «raisons techniques». Signe de ces tensions, Bagdad a exclu début novembre la compagnie pétrolière turque TPAO d’un important contrat d’exploration dans le sud de son territoire.

Berlin prêt à envoyer 400 soldats à la frontière turco-syrienne Le gouvernement allemand a approuvé le 6 décembre l’envoi de deux batteries de missiles Patriot en Turquie et prévoit de déployer jusqu’à 400 soldats de la Bundeswehr pour protéger ce pays d’éventuelles menaces syriennes. Le vote par la chambre basse du Parlement allemand ne devrait être qu’une formalité, le principal groupe d’opposition, les sociaux-démocrates du SPD, ayant déjà laissé entendre qu’il voterait «oui» avec la majorité de la chancelière Angela Merkel. Le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a expliqué lors d’une conférence de presse que «les réﬂexions, notamment sur les lieux où seront déployées ces batteries ne sont pas encore tout à fait terminées». «C’est une décision grave face à une situation grave, et c’est tout sauf une évidence», a commenté de son côté le ministre des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, également présent à la conférence de presse.

11 INTERNATIONAL L’ONU dénonce les conditions «terribles» des réfugiés rohingyas 14 - 20 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Les acteurs humanitaires des Nations unies ont lancé un signal d’alarme sur les conditions de vie des populations rohingyas réfugiées dans l’ouest de la Birmanie. «Ils n’ont pas de travail, les enfants ne vont pas à l’école et ils ne peuvent pas quitter le camp», témoigne Valérie Amos, secrétaire général adjointe des Nations unies. La situation de milliers de personnes déplacées par les violences communautaires des derniers mois dans l’ouest birman est «terrible», a dénoncé l’ONU, soulignant la «peur» dans laquelle vivent musulmans et bouddhistes. «Je suis très inquiète de certaines choses que j’ai vues aujourd’hui», a déclaré Valérie Amos, secrétaire général adjointe des Nations unies responsable des questions humanitaires, qui était mercredi dans l’Etat Rakhine. A Myebon, une des communes affectées par les récents affrontements d’octobre, «j’ai vu des milliers de personnes dans des abris surpeuplés, médiocres, et aux conditions sanitaires déplorables», a-t-elle précisé dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi. «Ils n’ont pas de travail, les enfants ne vont pas à l’école et ils ne peuvent pas quitter le

camp parce que leurs mouvements sont restreints. La situation est terrible». Quelque 115.000 personnes, en grande majorité des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas, ont été déplacées par deux vagues de violences en juin et en octobre entre bouddhistes de l’ethnie rakhine et musulmans. Parmi eux, plus de 70.000 musulmans vivent toujours dans des camps surpeuplés autour de Sittwe, capitale de l’Etat Rakhine.

«Ils vivent dans la peur»

L’ONU estime que 68 millions de dollars sont nécessaires pour subvenir aux besoins de ces déplacés sur les neuf prochains mois, mais n’a pour l’instant récolté que 27 millions. «Les tensions entre les deux communautés sont toujours très élevées», a d’autre

70.000 musulmans vivent dans des camps surpeuplés près de Sittwe, en Birmanie.

part mis en garde Valérie Amos, appelant à la «réconciliation». «Les membres des deux communautés m’ont donné le même message. Ils vivent dans la peur et veulent retrouver une vie normale», a-t-elle ajouté. Les 800.000 Rohingyas qui vivent confinés dans l’Etat Rakhine, privés de nationalité et persécutés pendant des décennies sous l’ancienne junte, sont souvent considérés par

les Birmans comme des immigrés illégaux du Bangladesh et suscitent toujours au sein de la population birmane un ostracisme qui confine au racisme. La responsable de l’ONU a d’autre part une nouvelle fois souligné les «menaces» qui pèsent sur les humanitaires dans la région, appelant les responsables birmans à expliquer que ces travailleurs étaient là pour «aider tous ceux qui en ont besoin».

12 FAMILLE & SANTE

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Nutrition et cancer : ne pas croire toutes les études

une enquête menée par des chercheurs américains a démontré l’incohérence des études publiées ces 35 dernières années sur les aliments favorisant le cancer. selon ces chercheurs, les mêmes ingrédients ont été présentés comme facteurs de dangerosité ou de prévention.

«Les gens prennent peur ou pensent qu’ils doivent modifier leur vie et prendre des décisions importantes, et puis très rapidement ces affirmations se voient réfutées», a-t-il déclaré à Reuters Santé. Ce va-et-vient peut détourner l’attention des associations pour lesquelles nous possédons des preuves solides, comme le risque accru de cancer lié au tabagisme ou les effets bénéfiques des fruits et légumes», a-t-il dit. «Il y a des preuves très solides, et de fortes présomptions, que des nutriments présents dans certains aliments seraient liés

au risque de cancer – qu’ils l’augmen- un ingrédient particulier. Toutefois, tent ou au contraire le préviennent les données sur lesquelles s’appuient – mais il est très difficile de croire que ces affirmations étaient généralement presque tout serait associé au can- peu convaincantes, selon Schoenfeld cer», a ajouté le docteur Ioannidis. et Ioannidis. Pour leur étude, ce dernier ainsi que son collègue Jonathan Schoenfeld de Le devoir de bien s’informer la Harvard Medical School de Boston «Toutes ces études particulières ont listé les 50 premiers ingrédients que vous voyez, ceux qui les font qu’ils ont trouvés dans un livre de devraient mettre en commun leurs recettes pris au hasard. Pour 40 de ces résultats et essayer de voir à quoi 50 ingrédients – y compris le veau, ressemblerait une vue d’ensemble», le céleri, le fromage et la a déclaré Teresa Fung, moutarde – il n’y avait professeur de nutrition pas moins de 264 études. au Simmons College de Sur ce total, 103 présenBoston à Reuters Santé. taient l’ingrédient comme «C’est un problème de aggravant le risque de C’est aussi la «Il est très difficile de système. cancer, et 88 comme manière dont la science croire que presque est communiquée», a favorisant sa prévention. tout serait associé au déclaré à Reuters Santé Les études sur certains ingrédients, comme les cancer» Mme Fung, qui est égaleoignons, les carottes et le ment professeur associé à thé, montrent presque toutes qu’ils la Harvard School of Public Health. Il diminuent le risque de cancer, tandis va de soi qu’il ne faut pas en déduire que pour d’autres, comme le bacon et que le mode de nutrition n’est pas un le sucre, la plupart des résultats, sinon moyen important eu égard au risque tous, concluent à un risque plus élevé. de cancer et à la santé en général. Mais pour de nombreux aliments, les Mais en matière d’alimentation, il conclusions étaient très divergentes. importe sans doute davantage de se L’effet moyen indiqué dans chaque concentrer sur les grandes orientaétude est, environ et suivant l’orien- tions plutôt que sur certains aliments tation, d’un doublement ou d’une en particulier, a conclu le docteur réduction de moitié du risque pour Fung.

‘‘

EN BREF

LONdrEs

264 études défectueuses

une enquête de chercheurs américains a démontré que la plupart des études établissant un lien ou non entre alimentation et cancer étaient fausses.

refus du projet de grande mosquée

TurQuiE

Les études de santé d’après lesquelles tout, de la cannelle au homard, augmenterait ou diminuerait le risque de cancer ne sont parfois qu’un tissu de sottises, comme le révèle une nouvelle enquête américaine. Des chercheurs ont dressé une liste de 50 produits alimentaires pris au hasard, et découvert que la plupart d’entre eux figuraient dans les études des 35 dernières années, présentés selon les cas comme devant favoriser ou prévenir le cancer. La plupart de ces affirmations néanmoins étaient basées sur des preuves médiocres. «Nous avons passé en revue un très grand nombre d’études – trop nombreuses en réalité – qui prétendaient qu’elles avaient identifié l’association de tel ingrédient alimentaire spécifique avec le risque de cancer», a déclaré le docteur John Ioannidis du Stanford Prevention Research Center en Californie, qui a analysé le corpus.

Le poison n’aurait pas tué Turgut Özal

Une mairie de quartier à Londres a rejeté le projet de construction de l’une des plus grandes mosquées d’Europe occidentale. Le groupe Tablighi Jamaat avait déposé un permis pour construire une mosquée d’une capacité de 9.000 places à West Ham, dans le quartier est de Londres, près du parc olympique. Lors d’une réunion, Conor McAuley, l’un des membres du conseil municipal a expliqué que «la mosquée proposée est trop grande et aurait des conséquences sur d’importants bâtiments historiques à proximité». Afin de justifier ce choix, il a notamment déclaré : «La création d’habitations et d’emplois est une priorité du conseil de Newham. Nous ne considérons pas que ce projet soit en accord avec ces politiques.» Les traces de poisons retrouvées dans les restes autopsiés de l’ex-président turc Turgut Özal, décédé en 1993, ne concluent pas à un empoisonnement, rapporte le journal pro-gouvernemental Sabah. Les quatre substances toxiques la DDT, cadmium (métal lourd), americium et polonium, décelés dans le cadavre du président défunt sont en «doses infimes», affirme le quotidien, citant un rapport du Conseil de la médecine légale. Le rapport en question devrait être publié dans les jours prochains et remis aux autorités judiciaires. La dépouille de Turgut Özal a été exhumée début octobre sur décision de justice afin de déterminer les causes de son décès, des membres de sa famille ayant défendu pendant deux décennies la thèse de l’empoisonnement.

«Le terme plan quinquennal a un côté soviétique» Commentaire du président François Hollande, ironisant sur son propre emploi du terme de plan quinquennal à l’occasion d’une série de mesures annoncées contre la pauvreté.

13 CULTURE

14 - 20 DECEMBRE 2012 ZAMAN FRANCE

Yassine Belattar : «Un humoriste ne doit pas faire l’unanimité» Pour Yassine Belattar, le métier de l’humoriste consiste à souligner «les manquements de la société».

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Dans son nouveau spectacle Ingérable, l’ancien animateur de l’émission «On achève bien l’info» sur France 4, Yassine Belattar, dénonce la vision fantasmée de l’islam et des banlieues relayée par les médias et les politiques. Zaman France a rencontré l’humoriste engagé pour un entretien sans langue de bois. Pauline Hammé

Vous tenez un discours satirique sur les cités ou sur l’islamophobie. Qu’est-ce qui vous pousse à faire de l’humour sur des sujets aussi polémiques ?

Je suis né en colère, c’est compliqué pour moi de ne pas écrire sur ce que je vois. En fait, je conçois l’humour comme de la plongée sous marine : si on ne va pas au fond des choses et qu’on reste en surface, c’est nul. Dans mon métier d’animateur, je l’ai souvent ouvert et j’en ai payé les conséquences (NDLR en mai 2011, l’animateur avait été remercié de la matinale du Mouv’ suite à un conflit avec la direction). J’ai des amis qui préfèrent écrire des clichés sur les Noirs et les Arabes, ils n’ont pas de méchant blanc derrière eux qui les force à le faire. C’est leur choix, à eux de l’assumer.

La plupart des comiques grand public se cantonnent à des sujets plus consensuels. Est-ce qu’un humoriste doit forcément créer la controverse ?

Ce n’est même pas consensuel c’est pathétique. L’humoriste est devenu un tribun de bas étage qui nous parle de sa façon de monter sa commode ou des relations hommes-femmes dans une espèce «d’égotrip» moral sans précédent. Je préfère parler de choses moins légères que ma surcharge pondérale. J’essaie de souligner les manquements de la société, comme une sorte de gendarme de la morale. Évidemment, je n’ai pas beaucoup d’amis, mais un humoriste qui fait l’unanimité, c’est bizarre.

Lors de votre passage à l’émission de Frédéric Taddei «Ce soir (ou jamais)» vous avez eu une altercation médiatisée avec l’actrice Véronique Genest (Julie Lescaut) à propos de l’islam. Avez-vous l’impression d’être un porte pa-

role pour les musulmans de France ?

Ce n’est pas du tout comme ça que je me positionne. Ce n’est pas représenter la communauté musulmane que de la défendre, c’est naturel pour moi. Si un leadership doit se construire, ce sera par la réussite des uns et des autres plutôt qu’en brandissant un discours. Le vrai choix c’est de représenter la France anonyme des banlieues, ceux qui s’en sont sortis et qui ont réussi leur vie. Ceux-là, on ne les voit jamais à la télévision.

Vous refusez l’étiquette d’humoriste communautaire. Pourquoi ?

Nous sommes à un carrefour extrêmement important en terme de vision, de partage et de mixité. Se restreindre à un public particulier pour lui dire des choses qu’il a envie d’entendre, ce serait consternant et rédhibitoire. Je n’ai pas de public de niche, ceux qui viennent me voir sont des lecteurs de Télérama, des anciens de Rap Mag ou des gens des cités. Je ne suis pas de ces humoristes qui parlent en arabe pendant la moitié du spectacle. D’ailleurs, un humoriste issu de la diversité qui parle correctement, avec des verbes et des COD, cela ne doit pas être surprenant.

Quels sont vos projets à venir ? Songez-vous à reprendre une émission à la télévision ou à la radio ?

C’est prévu, je pense aussi à me tourner vers le cinéma. Sinon, nous allons lancer un site internet le 15 décembre : «Bad Clowns» (Mauvais clowns) qui présentera tous les rebus de l’humour, ceux à qui on a dit «vous n’avez pas de talent», alors que c’était faux.

Ingérable de Yassine Belattar, jusqu’au 13 janvier 2013 à la Comédie des boulevards, 39 rue des Sentiers 75002 Paris.

14 CULTURE

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

a lire

La plus grosse production turque de tous les temps. Le récit de l’épopée de Mehmet II, conquérant de Constantinople en 1453, devenue depuis Istanbul (version originale sous-titrée en français, 2h45).

CONCErT

Turquoise

Dans le cadre de la 24e Quinzaine du cinéma turc, le groupe Turquoise donnera un concert de musique turque.

rait vendre sa femme sans mettre en péril le concept même de mariage, ni appliquer le principe de préférence familiale dans un procès sans mettre en péril le concept même de justice, etc.

sauver le droit public pour sauver son âme

Dès lors, c’est la figure du qâdî, du juge, qui se trouve placée au centre des préoccupations des écoles du droit musulman. Parce qu’il représente les normes du droit sacré et garantit, par leur application, la justice pour les sujets, le juge est le garant du caractère éthique et religieux du service public. De Boukhara à Séville, en passant par Damas, son magistère est immense, et son rôle, prépondérant dans le gouvernement des villes. Défendre le service public face à l’inﬂuence des intérêts privés suppose la définition des actes susceptibles de violer les limites qui séparent les deux types de sphères. C’est uniquement sur ce terrain que se différencieront les différentes écoles

du droit sunnite. L’école hanéfite est pionnière, avec La déontologie du qâdî (Adab al-qâdî), une monographie composée au IXe siècle par le Bagdadien Khassaf. Elle servira de base à la doctrine qu’élaborera au XIIe siècle Ibn Maza sur la corruption du service public. Ainsi Sarakhsi (m. 1096), plus haute autorité du droit hanéfite de Transoxiane, ne voit pas d’inconvénient à ce qu’un juge traite des affaires commerciales en séances publiques, à condition qu’il serve l’intérêt public, comme c’est le cas lorsqu’il protège les intérêts des orphelins placés sous sa juridiction. En dehors des séances de la cour, il peut se livrer à des affaires commerciales pour son propre compte. Les juristes de l’école malikite divergent sur ce point : licite pour les uns, répréhensible pour d’autres. Hanbalites et chafiites conseillent ainsi au juge de nommer un agent commercial dont le public ignore qu’il le représente. Il y va également du salut de son âme, car, dit un hadith, «Dieu maudit le corrupteur et le corrompu».

Nommé meilleur artiste de l’année 2011 par le ministère de la Culture de Turquie, izzet Keribar se propose à travers cette série de clichés de révéler la splendeur d’istanbul.

au-delà du street art

70 œuvres témoins de l’évolution du Street Art, cet art venu de la rue, réalisé sur les supports les plus divers, et mêlant critique sociétale, humour noir, portraits grandeurs nature et jeux de mots. Jusqu’au 30 mars Musée de la Poste 34, boulevard de Vaugirard 75015 Paris

dessins de presse en Méditerranée

Depuis le 14 janvier 2011 – chute du dictateur tunisien Ben Ali –, les dessinateurs de presse, enfin libres, s’en sont donnés à cœur joie... Cette exposition regroupe une centaine de leurs dessins. Jusqu’au 16 décembre Maison des Métallos 94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris

Le cantique des oiseaux revisité par la peinture islamique mythique, manifestation visible du Divin. Ils seront guidés à travers sept vallées par la huppe, messagère de Salomon. Les 9448 vers du poème ont été ici transposés en alexandrins rythmés par Leili Anvar, professeur à l’Inalco et spécialiste de Rumi. Du Bosphore au Gange, Le cantique des oiseaux a inspiré sur plus d’un demi-millénaire les peintres

istanbul d’une rive à l’autre du Bosphore

Jusqu’au 22 décembre Galerie Daniel Greiner 14, passage Véro-Dodat 75001 Paris

EXPOsiTiON

La réprobation juridique de la corruption très présente dans le droit moderne a existé très tôt dans le droit musulman, dès le Xie siècle.

EXPO PHOTO

Le 16 décembre à 14:00 Cinéma Odyssée 3, rue des Francs-Bourgeois 67000 strasbourg

& à voir...

La maison Diane de Selliers, qui publie cet ouvrage, est spécialisée dans l’édition des «grands textes de la littérature illustrés par les plus grands peintres». Chef-d’œuvre de la poésie soufie, composé à la fin du XIIe siècle par le mystique persan Faridoddin Attar, Le cantique des oiseaux chante le voyage de milliers d’oiseaux en quête de Simorgh, oiseau

La Conquête (Fetih 1453)

Les 14 et 15 décembre à 19:30 institut Nénuphar 72, rue Victor Hugo 93500 Pantin

turcs, persans et moghols. 207 miniatures ont été ici sélectionnées, s’étalant du XIVe au XVIIe siècle. Elles sont commentées par Michael Barry, professeur à l’université de Princeton et consultant de l’Aga Khan. L’ouvrage contient en annexe un glossaire, une chronologie, une carte, ainsi que des notices sur les peintres et les écoles de peinture.

Le cantique des oiseaux. – Illustré par la peinture en Islam d’Orient, de Faridoddin Attar, traduction de Leili Anvar, commentaires iconographiques de Michael Barry, Diane de Selliers éditeur, 432 pages, 195 €.

LECTurEs ET TaBLE rONdE

islam des mondes

sEYFEddiNE BEN MaNsOur TUNis L’ONG Transparency International a publié le 5 décembre son rapport annuel sur la perception de la corruption. Les pays du Printemps arabe, déstabilisés, chutent : la Tunisie perd deux places (75e sur 174), l’Egypte, six (118e) et la Syrie, quinze (144e) ; seule la Libye remonte de huit places, mais il est vrai qu’elle part du bas de l’échelle (168e). La situation n’est guère plus glorieuse dans les autres pays arabes, et, plus généralement, dans les pays musulmans, depuis les mieux notés, Qatar (27e), jusqu’à la Somalie et l’Afghanistan (174e et derniers), en passant par la Turquie et la Malaisie (54e). Liée à des facteurs socio-politicoéconomiques, la corruption constitue un ﬂéau universel. Ce qui peut néanmoins distinguer l’islam, c’est qu’il a très tôt développé une pensée juridique originale en la matière. Dès les XIe-XIIe siècles en effet, à Boukhara (actuel Ouzbékistan), les juristes musulmans ont développé une réﬂexion juridico-philosophique – lois et esprit des lois – dont on ne trouvera les premiers équivalents qu’au XXe siècle, notamment aux Etats-Unis. C’est en substance l’idée selon laquelle la corruption constitue un délit et menace le fondement de l’ordre politique, social, culturel et religieux. Les présupposés de cette pensée sont communs aux quatre écoles juridiques d’islam. Dès le Xe siècle, le droit musulman, toutes écoles confondues, distingue trois sphères de justice. La première, c’est le service public. Les deux autres sont privées : c’est l’échange commercial (matériel) et l’échange social (immatériel : mariage, parenté, amitié, etc). Chaque sphère constitue un système régi selon ses propres normes et valeurs. Aussi, on ne saurait les faire passer de l’un à l’autre sans les détruire, sans les corrompre : on ne sau-

CiNéMa

Le droit musulman pionnier de la lutte anti-corruption

AGENDA CULTUREL

Les voix vives de shéhérazade

Restituer la polyphonie durable et la modernité de Shéhérazade, figure emblématique des Mille et une nuits. Avec Claudine-Ginet Bencheikh, André Miquel (Collège de France), Zhitang Drocourt (Inalco), Ibrahim Akel (Inalco) et Halima Hamdane (conteuse). Le 20 décembre à 18:30 institut du monde arabe Place Mohammed V 75005 Paris

OPINION15

14 - 20 dECEMBrE 2012 ZAMAN FRANCE

Edité par : source sarL 2, boulevard saint Martin 75010 Paris Directeur de la publication : HÜSEYİN KARAKUŞ rédacteur en chef : EMRE DEMİR e.demir@zamanfrance.fr Gestionnaire administratif : FAHRETTİN TEKİN f.tekin@zamanfrance.fr Responsable publicité : MEHMET SELVİ m.selvi@zamanfrance.fr secrétaires de rédaction : BAYRAM ŞEN b.sen@zamanfrance.fr FOUAD BAHRI f.bahri@zamanfrance.fr Directeur artistique : EVREN AYAZ e.ayaz@zamanfrance.fr

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Turquie-France : une nouvelle ère ? depuis le changement de présidence en France, les conditions d’une reprise des négociations d’entrée dans l’UE semblent à nouveau réunies entre Paris et ankara. Pour Beril Dedeoglu, le succès d’un rapprochement reposera sur la définition d’objectifs et d’intérêts communs entre les deux puissances. L’université de Galatasaray a accueilli un important séminaire le 3 décembre dernier. Co-organisées par le Centre de recherche et de documentation sur l’Europe (CREDE) et l’InstiBERIL DEDEOGLU tut de relations internationales et stratégiques (IRIS), les «Rencontres franco-turques» ont réuni de nombreux universitaires, éditorialistes et politiciens turcs et français. La première session de ce séminaire a eu lieu l’année dernière, et à vrai dire, dans une atmosphère très négative : Nicolas Sarkozy était encore au pouvoir à l’époque. Lors de ce premier séminaire, les deux parties étaient trop occupées à se blâmer l’une l’autre pour la dégradation des relations entre les deux pays. En fait, toute cette agitation était vaine : tout le monde savait que, sous la présidence de Sarkozy, aucun progrès réel n’était possible. Le séminaire de cette année a été beaucoup plus efficace, convivial et constructif. Les organisateurs avaient tenu à convier des

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gens de toutes les sensibilités et la Turquie. Les problèmes politiques et c’est pourquoi qui existent sont tous liés à des tierces parties, des étaient présents questions telles que non seulement les relations UEdes représenTurquie, la question tants du Parti chypriote et les relasocialiste au poutions de l’île avec voir, mais aussi l’OTAN, ou encore des membres de «un rapprochement l’UMP. Le prin- turco-français serait la question du «gécipal parti d’op- très utile pour la sta- nocide arménien». position turc bilité de la région» En fait, le principal problème est que les ayant malheureusement décidé de ne pas deux pays ont fait, par rapport participer, ses membres n’ont à ces questions, des choix strapu profiter de cette occasion tégiques différents, et parfois pour exposer leur point de vue contradictoires. Les deux parties conviennent que ces proà leurs homologues français. blèmes existent, mais elles proposent chacune des manières Pas de vrais problèmes différentes de les surmonter. Ce franco-turcs L’objectif principal de ce sémi- qui est encourageant, c’est que naire franco-turc était bien tout le monde semblait impaentendu de déterminer les tient de mettre ces problèmes moyens susceptibles de déve- derrière soi, et d’aller de l’avant. lopper les relations bilatérales. Le slogan de cette nouvelle Pour dire les choses autre- approche est «un succès comment, les participants ont tenté mun». Naturellement, pour de corriger les conséquences parvenir à un succès commun, néfastes de la politique de il faut trouver un sujet commun Sarkozy. Disons d’abord que sur lequel travailler. Et pour tout le monde était d’accord trouver ce sujet commun, il faut sur une chose : il n’y a pas de une atmosphère positive. Cette problème direct entre la France atmosphère positive doit être

mise en place rapidement, car un certain nombre d’élections cruciales approchent : les élections du Parlement européen et les élections présidentielles à Chypre et en Turquie, par exemple. Les participants, qui ont réﬂéchi sur les moyens de briser la glace, ont développé quelques idées. Par exemple, le président français François Hollande pourrait venir en visite officielle en Turquie et profiter de cette occasion pour annoncer que la France n’opposerait plus son véto à l’ouverture de plusieurs chapitres de négociation de l’UE. Dans ce contexte, il serait judicieux de rétablir le Groupe d’amitié Turquie-France au sein du Parlement turc.

Convaincre les opinions publiques

Ces efforts ne suffiront pas pour un succès commun, mais ils auront à tout le moins contribué à créer une atmosphère positive. Sur quels domaines stratégiques les deux pays peuventils travailler ensemble ? Probablement sur la Syrie, ainsi que sur les questions liées à l’énergie et à la sécurité en Méditerranée orientale. Il ne fait pas de doute que, pour faire face à ces problèmes, la Turquie préfère coopérer avec une autre puissance plutôt que d’agir seule. Un rapprochement turco-français serait très utile pour la stabilité de l’ensemble de la région. La question clé est la suivante : pourquoi la France doit-elle choisir la Turquie comme partenaire majeur, et vice-versa ? Peut-être une solution durable consisterait-elle à avoir une France qui introduirait la Turquie dans l’UE, et une Turquie qui introduirait la France au Moyen-Orient. Cependant, il faudrait d’abord convaincre l’opinion publique de l’intérêt de cette coopération stratégique. Et quand il s’agit de convaincre, c’est vers nous, chroniqueurs et universitaires, que tous les regards se tournent. b.dedeoglu@todayszaman.com

Galatasaray : la renaissance d’un grand

Le club de Galatasaray (à gauche) a remporté trois victoires successives en Ligue des champions.

après trois années de disettes européennes, Galatasaray a réussi son come-back en se qualifiant pour les 8e de finale de la Ligue des champions. Malgré un départ catastrophique, le club stambouliote a réalisé un sans faute lors des matchs retour. FLOriaN GaMBiN Paris Fin octobre, l’avenir européen de Galatasaray semblait déjà tout tracé. Après la phase aller, le club turc occupait la dernière place de son groupe, avec seulement un point pris sur neuf possibles. Fatih Terim, l’entraîneur de l’équipe, a réussi à trouver les mots pour remotiver ses hommes et aller chercher cette qualification. Les Turcs ont enchaîné trois matchs et autant de victoires lors de la phase retour, inﬂigeant au passage à Manchester United sa seule défaite à l’extérieur en Ligue des champions cette année. C’est certainement en championnat que le club turc a dû retrouver les

ressources et la motivation nécessaires pour décrocher une place parmi les seize meilleures équipes d’Europe. Mentalement, il dispose d’un effectif expérimenté et qui connaît les rouages de la Coupe d’Europe (Cris, Felipe Melo, Altintop…). Cette qualification, il la doit surtout à un homme, son milieu de terrain de 27 ans Burak Yilmaz. Acheté 5 millions d’euros à Trabzonspor l’été dernier, Yilmaz est pour le moment avec six réalisations le meilleur buteur de la Ligue des champions. Grâce à son buteur, Galatasaray a réussi à décrocher la seconde place du groupe synonyme de qualification pour le tour suivant.

Un effectif mûr

Galatasaray, plus beau palmarès du football turc, est le seul à avoir remporté deux coupes d’Europe (Coupe de l’UEFA et Super coupe d’Europe en 2000). Pourtant, pendant quatre années, les Turcs ont fait abstinence de trophée. La politique du club a été pour le moins surprenante. Là où la grande majorité des clubs hésite à faire signer des trentenaires au profit de jeunes joueurs, Ünal Aysal, le président, en a décidé autrement. Plus de la moitié de l’effectif stambouliote est proche ou a dépassé la trentaine. Lors du mercato d’été, on a vu débarquer

Emre Belozoglu risque deux ans de prison Un procureur d’Istanbul a réclamé jusqu’à deux ans de prison pour le footballeur international turc évoluant à l’Atletico de Madrid, Emre Belozoglu, pour avoir proféré des «insultes racistes» lors d’un match en Turquie, a rapporté la presse le 6 décembre. Un acte d’accusation a été élaboré par une cour criminelle de la métropole turque à l’encontre du milieu de terrain, 32 ans, qui demande qu’il soit puni de 6 mois à deux ans d’emprisonnement pour des faits qui remontent à avril dernier, précise le journal Star. Le joueur sera jugé aux termes d’une disposition du code pénal qui réprime la violence dans le sport et notamment les insultes à caractère ra-

un procureur turc a demandé jusqu’à deux ans de prison contre le joueur de l’atletico de Madrid, Emre Belozoglu, qui avait proféré des insultes racistes lors d’un match en Turquie.

de Lyon le défenseur brésilien Cris, 35 ans, le milieu de terrain turc Altintop, 30 ans, en provenance du Real Madrid, ou encore le meilleur buteur du championnat turc de la saison précédente avec 33 buts, Burak Yilmaz. Cette maturité qu’ont acquise les joueurs dans leurs précédentes équipes leur a permis de ne pas paniquer dans les moments clefs et de calmer les plus jeunes. En tout cas, le pari est pour le moment gagnant. Trois ans après avoir quitté la Ligue des champions, Galatasaray a montré qu’il faudra jouer les matchs jusqu’à la dernière seconde si on veut les sortir de la compétition.

Messi, meilleur buteur de l’histoire ciste, précise le quotidien. Emre Belozoglu, ex-milieu de terrain de Fenerbahce (1re division turque), est accusé d’avoir proféré des insultes racistes à l’encontre de l’Ivoirien Didier Zokora (Trabzonspor). Il avait été suspendu durant deux matchs, mais les autorités turques n’avaient pas reconnu le caractère raciste de ses propos. Le joueur, connu pour ses coups de colère, aurait notamment dit «sale nègre» à Zokora, selon la presse sportive turque. Belozoglu qui évolue actuellement en Espagne, s’était alors excusé : «Dans le feu de l’action, on dit parfois de mauvaises choses. J’ai utilisé un mot stupide […]. Je voudrais m’excuser.» Ce n’est pas la première fois que Belozoglu fait parler de lui pour ses insultes racistes. Alors qu’il jouait en Angleterre à Newcastle, en 2007, il avait insulté trois joueurs de couleur d’Everton. Un événement qui l’avait poussé à quitter l’Angleterre.

Le 9 décembre au soir, l’Argentin Lionel Messi est encore un peu plus rentré dans la légende du football. En inscrivant ses 85e et 86e buts de l’année, il a encore une fois permis à son équipe le F.C. Barcelone de s’imposer (1-2) sur le terrain du Bétis Séville lors de la 15e journée du championnat d’Espagne. Mais il a surtout battu le record de l’Allemand Gerd Müller et ses 85 buts en 1972, du plus grand nombre de buts inscrits sur une année civile. Pourtant mercredi soir, lors du dernier match des phases de poule de la Ligue des champions, «la pulga» a donné des sueurs froides à ses supporters en quittant le terrain sur une civière. Plus de peur que de mal pour le triple ballon d’or qui a été rétabli pour le match de championnat contre le Bétis Séville. Mais ce record devrait continuer à prendre de l’ampleur d’ici la fin de l’année car le F.C. Barcelone doit encore disputer trois matchs en 2012. Nul doute que Lionel Messi sera présent lors de ces trois dernières rencontres. Un nouveau record qui tombe à pic pour lui, moins d’un mois avant l’annonce du ballon d’or. Lionel Messi a battu le record de l’allemand Gerd Müller en marquant 86 buts cette année.

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