Fort Saint Jean Dossier de presse

mucem côté fort saint-jean Un musée dans un fort dossier de presse 2013 05 office pour design

Sommaire

I _ Préface de la muséographe et du commissaire II _ Fiche technique III _ Schéma directeur du projet IV _ Aménagements muséographiques /un protocole pérenne : les curioseadas /des scénographies, socles, décors /direction artistique /émergences V _ Sept lieux 1 _ Cour de la Commande : une cage de scène 2 _ Place d’armes : trois voûtes 3 _ Place du dépôt : une salle de cirque une émergence : cinq volets 4 _ Galerie basse des officiers : sept entresorts une émergence : un polyèdre 5 _ Galerie haute des officiers : six salons 6 _ Village : sept scènes et coulisses une émergence : le cri 7 _ Place du depôt : le théâtre des marionnettes

L’oEil et l’eSprit sont Ouverts aux Nuées

Préface de la muséographe et du commissaire

Quand les rues de Marseille suscitent de drôles de conversations…

Dans la Chanson du Mal-aimé, « le mauvais garçon » que suit Apollinaire, ne serait-ce pas Rimbaud ?

Peut-être ! mais oui, certainement …..

Alors il faut le dire, le raconter comme ça, comme c’est venu.

Et Zeev commence, et Zette enchaîne.

Suit ce texte à deux voix.

Il était une fois un Fort, très vieux, antique…

Il se souvenait des débuts de cette ville, cette ville antique, la plus vieille de France.

Il a vu arriver les trirèmes. Il se souvenait du chant des rameurs, saouls du vin de Falerne, affamés de plaisirs, de combats. « Mes plus beaux souvenirs sont d’une autre planète où les bouchers vendaient de l’homme à la criée » ( Léo Ferré ).

Il se souvient d’une autre année qui était l’aube d’un jour de gloire, l’arrivée du Consul, en sa galère chargée des Pourpres du Liban.

Mais le temps passe et repart.

Voilà qu’arrivent les pèlerins portant la bonne parole depuis le Levant. Ils construisent des églises, St Victor, la Majore. Et arrive l’Ordre de Malte qui construit la grande église du Fort St Jean. Pendant des siècles et encore aujourd’hui le Fort résonne de leurs prières, du son des cloches appelant à Laudes, à none et à Vêpres.

Et le temps passe encore.

Voilà que maintenant les soldats habitent le Fort. Ils construisent des tours, des mâchicoulis. Ils creusent dans la montagne une grande allée de pierres pour monter leurs canons.

Et le temps passe.

Et les gens de la ville ne voient plus que murs de pierre derrière lesquels s’étiole le passé militaire.

Le Fort Saint Jean s’est endormi.

Aujourd’hui il rêve.

Il rêve des fêtes d’antan, des fêtes de toujours. « Le rêve est une seconde vie.

Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible.» ( Gérard de Nerval ).

Un peuple de fantoches, de saltimbanques et de santons, se révèle à la lumière des féeries.

Au fond les « curioseadas » épousent un continent inconnu.

Accourez ! N’hésitez pas, poussez les portes du Fort Saint Jean !

Le grand battant de bronze de la Chapelle, les petites portes en bois de la Galerie des Officiers, celle de la maquette du magicien Berger.

Et demain après le rêve, il y aura autre chose…

Mai 2013, Zette Cazalas, muséographe Zen+dCo et Zeev Gourarier, commissaire MuCEM

Fiche technique 1/2 Juin 2011

Concours lauréat muséographie du Fort Saint-Jean Automne 2012

Démarrage des travaux 4 juin 2013

Inauguration présidentielle du MuCEM Surfaces d’exposition:

1100 m2 Missions

Aménagements muséographiques pérennes du Fort Saint-Jean.

Mise en scène de l’exposition d’ouverture « Le temps des loisirs ».

Conception des soclages des œuvres, des décors et des sculptures.

Direction artistique des contenus multimédia.

Signalétique didactique.

Conception du petit théâtre de marionnettes, L’oEil et l’eSprit sont Ouverts aux Nuées Coût des travaux

3,5 millions d’Euros HT Lots des travaux muséographiques

1 Agencement scénographique 2 Protection vitrée / vitrine 3 Eléments scénographiques spécifiques 3.1 Sous-ensemble scénographique “décor” 3.2 Sous-ensemble scénographique “scénique” 4 Le grand castelet, volets du cirque 5 Structure cage de scène 6 Electricité / Eclairage muséographique 7 CVC 8 Multimédia 9 Graphisme 10 Soclage 11 Objets à créer

Fiche technique 2/2 Maîtrise d’ouvrage

Ministère de la Culture et de la Communication Maître d’ouvrage délégué

OPPIC, chef de Projet Gérard Gazon

assisté de Benoît Le Gall

Commissariat de l’exposition Le temps des loisirs

MuCEM

Commissaire général Zeev Gourarier, directeur scientifique et des collections Maitrises d’œuvre Fort Saint-Jean

_Travaux monuments historiques /2005-2013 François Botton, ACMH

_Aménagements des bâtiments et accessibilité /2004-2013 Rudy Ricciotti et Carta associés _Paysage /2010-2013 Agence APS _Muséographie /2011-2013 Groupement Zen+dCo, Office pour design direction de projet Zen+dCo conception multimédia, reciproque conception lumière, 8’18” BET, Phung Consulting économie, Adequat graphisme, Catherine Barluet _Signalétique site /2012-2013 Béatrice Fichet

Le Schéma directeur

Le Fort Saint Jean ouvre pour la première fois ses portes aux Marseillais. Désormais directement accessible depuis le Vieux Port par la Tour du Roi René, il est également ouvert par deux extraordinaires passerelles, l’une enjambant la mer vers le J4 et l’autre raccordant au quartier du Panier.

Zen+dCo, Office pour Design, le transforme en “ fort d’attraction ” en concevant, lors du concours en 2011, un schéma directeur muséographique d’aménagement dans un réseau de bati éclaté dans le site.

L’agence crée des équipements pérennes, réversibles et autonomes, conformément à la réglementation en site classé monument historique.

Elle élabore une mise en scène évolutive des collections héritées du Musée National des Arts et Traditions Populaires pour l’exposition sur le thème de l’invention des loisirs.

Elle réalise enfin un théâtre de marionnettes sur la plus haute place du Fort, face à l’émerveillement des plus belles vues depuis cette agora surplombant Marseille et la mer.

La muséographe Zette Cazalas propose un parcours sans continuité particulière dans l’enceinte des remparts monumentaux à travers 15 000 m2 composés par la chapelle, les tours, les galeries, les salles de garde, les courtines, places et jardins; au gré des espaces intérieurs accessibles au public.

Adapté à la multiplicité des accès, le cheminement entre les lieux d’exposition est libre. Le projet est une invitation à la déambulation dans le dédale du Fort. « Le site du Fort est propice à une nouvelle forme muséographique pour provoquer une autre ergonomie de visite et une nouvelle contextualisation des collections » explique la muséographe.

Immergées dans les vestiges restaurés, vingt-trois “curioseadas” formant de petits palais des merveilles se visitent dans un sens ou dans un autre, de façon aléatoire selon que l’on vient du quai du J.4, du Panier ou du Vieux Port. Elles sont réparties dans sept lieux ; les interventions y sont franches.

Une fois les portes ouvertes, Zen+dCo livre une expérience subjective : un monde intérieur immergé.

Sept lieux

1 _ Cour de la Commande : une cage de scène 2 _ Place d’armes : trois voûtes 3 _ Place du dépôt : une salle de cirque une émergence : cinq volets 4 _ Galerie basse des officiers : sept entre-sorts une émergence : un polyèdre 5 _ Galerie haute des officiers : six salons 6 _ Village : sept scènes et coulisses une émergence : le cri 7 _ Place du depôt : le théâtre des marionnettes

L’oEil et l’eSprit sont Ouverts aux Nuées

Quartier du panier

7

6

4

J4

1 3

2

5

Les aménagements muséographiques 1/3

1 / Un Protocole pérenne « Comment faire étinceler, briller les collections des arts et traditions populaires ? Il fallait quelque chose qui laisse de l’espace, pas des vitrines !

Pas d’autre terme que curioseada » « Erreur grammaticale ! curiosité, curiosidad action de fouiller, explorer, sonder, approfondir » explique Zette Cazalas.

Les curioseadas À la fois cabinet de curiosité, immense vitrine, micro-architecture et petit spectacle, la curioseada met en scène les collections et les protège, sans modifier le bâtiment.

C’est un module aux parois en verre qui se décline à l’échelle de chaque lieu. Sa structure en épouse l’architecture, révélant par là même ses qualités. Autoportante, elle est une réponse adaptée au défi majeur de ne pas altérer le patrimoine du site classé. Intégrant cette forte contrainte, Zen+dCo invente une unité de présentation autonome intégrée sur toute la hauteur et la largeur des espaces. L’ensemble du mobilier muséographique et technique est intégré par des dispositifs savants et particuliers à chaque installation. Les espaces intérieurs sont protégés de la poussière, de l’humidité, la température et l’hygrométrie sont contrôlées.

L’intérieur accessible des curioseadas permet l’évolution de l’exposition.

Les aménagements muséographiques 2/3

2 / Les mises en scène Zette Cazalas conçoit la scénographie pour les œuvres sélectionnées avec les équipes du MuCEM. Ensemble ils ont élaboré, le discours et choisi les collections.

La préfiguration des objets, maquettes, automates, costumes, dessins, peintures, bijoux… effectuée par la muséographe donne lieu à des mises en scène spécialement dessinées pour les œuvres du « temps des loisirs ».

Les soclages sont invisibles, Zette Cazalas crée des décors et des sculptures dans lesquels les objets sont en suspension ou surélevés ; elle travaille en continuité le support morphologique et le support primaire.

Elle assure également la direction artistique des contenus multimédias : films réels ou en images de synthèse, projections et bornes interactives, animations sonores et créations lumineuses, ainsi que la signalétique didactique.

Au passage du visiteur le film sans parole du temps des loisirs commence à tourner, le bonnisseur de l’Universal Circus commence sa parade pour la prochaine séance, au Grand Véfour, les clients d’un soir se mettent à table dans le cliquetis des couverts et le teintement des verres, dans la salle de France, le guide commence sa visite devant un tambour, au Tivoli les sirènes du jeu de bagues se mettent

Les aménagements muséographiques 3/3

en route sur fond de paysage bucolique et la belle endormie commence à léviter dans les cerceaux du magicien.

Emergences En accompagnement événementiel, Zen+dCo crée des « Folies » qui ponctuent la déambulation. Positionnées à proximité des lieux d’expositions, ce sont des installations, par exemple des volets sculpturaux en acier corten, ou un polyèdre en miroir pénétrable au fond d’une galerie, ou encore une sculpture - bâtiment abritant un petit théâtre de marionnettes. Ces signaux constituent des repères correspondant au programme et participent à la transformation en Fort d’attraction.

Lieu : Cour de la commande

Une cage de scène Zen+dCo conçoit une structure en acier autoportante aux parois vitrées de 11,40 m de hauteur sur 7,5 m de longueur et 2,15 m de profondeur. Comme une cage de scène, la curioseada est composée de trois niveaux, de coursives, d’un escalier en colimaçon qui se termine en échelle et d’un gril technique pour suspendre les œuvres.

Zette Cazalas raconte sa première visite du lieu « la voûte de l’église m’évoque tout de suite un cadre de scène, on retrouve la même structure dans certains théâtres, sans poteaux intermédiaires. J’ai fait une vitrine cage de scène, toute en verticalité avec les collections mises dans la profondeur de 2,15 m, en suspension, comme un retable contemporain muséographique. » C’est un écrin totalement autonome fait d’acier noir brut et de verre. Offrant un maximum de transparence, les quinze pans de verre sont en porte-à-faux, la structure au sol soutient le cadre et des bracons accrochés à de petites structures à l’arrière supportent le verre.

Les œuvres (costumes, mobiliers, objets, décors, peintures) sont suspendues grâce à des chevalets en équerre sur les niveaux en hauteur, ou installées sur un chevalet au sol.

Elles sont éclairées par des luminaires suspendus créés sur mesure, des tubes verticaux de 5 cm par 5 cm, plus ou moins long, dans lesquels sont encastrés des leds.

Elles sont renseignées par deux stations de consultation équipées d’écrans tactiles qui permettent de zoomer et de se promener virtuellement à l’intérieur de la curioseada.

Cette conception répond à trois défis : 1 / réaliser un habitacle hermétique, étanche, techniquement conforme aux normes de conservation préventive des œuvres dans une ruine. La technique installée à l’arrière permet de souffler et de climatiser tout l’intérieur de la curioseada, en surpression pour assurer la stabilité de l’air, de l’humidité, l’hygrométrie et la température.

2 / organiser la maintenance du bâtiment vitrine et la rotation des œuvres. Pratique d’utilisation, pour changer les collections, les conservateurs peuvent entrer par derrière et circuler le long des coursives de 60 cm de large sur toute la longueur de 7,5 m.

3 / respecter la notion de réversibilité inhérente à la contrainte patrimoniale. Totalement indépendante, la structure créée est stable sans prendre appui sur le bâtiment, tout en magnifiant la beauté architecturale de cet ancien cœur de chapelle.

Lieu : Place d’armes

Trois voûtes Dans les trois salles voûtées de 60 m2 environ chacune, sont exposées les collections sur les manèges et carrousels, sur les saltimbanques et sur les baraques foraines.

Dans chaque pièce, la curioseada de 5 m de hauteur sur 10 m de longueur et 2,5 m de profondeur, suit l’axe de la voûte et coupe l’espace en deux parties égales.

Les installations sont sonores, les sons qui sont spatialisés sont coordonnés avec les animations et les projections sur les visiteurs. Des explications sont sérigraphiées sur le verre.

Lieu : Place du dépot

Une salle de cirque Dans une ancienne ruine entièrement reconstruite par l’architecte en chef des monuments historiques la grande salle de 150 m2 accueille la maquette de l’Universal Circus Pir’ouett sur une scène de 12 m sur 4 m protégée par un filet métallique tendu et plongée dans un décor évoquant les cintres d’un chapiteau. Six des figurines sont équipées de stations sonores interpellant le visiteur par la narration de leur histoire pour la plupart véridique.

Les volets sculpturaux en acier cadrent des vues magnifiques sur le paysage à travers des embrasures. Émergence

Cinq volets A l’extérieur, accrochés en hauteur à la façade, cinq volets sculpturaux, évoquant des rideaux gonflés par le vent, signalent le lieu.

De 5 m de haut sur 2,5m de large, ce sont des pans d’acier corten plié à facettes de 250 kg.

Ils sont découpés de figures de cirque dessinées par les sœurs Vesque au début du siècle dernier.

Lieu : Galerie basse des officiers

Sept entresorts Alignées le long d’une galerie en impasse, six cellules de 20 m2, sans doute des anciennes chambres, accueillent une vaste curioseada qui occupe la majorité de l’espace (15m2).

La circulation entre les chambrées est reconstituée et se fait par la galerie couverte.

Au bout de celle-ci, un polyèdre à facettes miroir reflète le site.

Dans les deux premières entresorts dédiés à l’invention du cirque et du restaurant, la muséographe reconstitue décors et costumes trop fragiles pour être exposés afin d’illustrer le propos historique, notamment un pégase figurant sur la façade du Théâtre royal d’Astley, le clown Auriol dans ses cabrioles, un éléphant équilibriste, la maquette du cirque d’Hittorff et celle de l’intérieur du Grand Véfour. Le troisième entresort présente le premier objet inventorié dans la collection du musée : un tambour, seul suspendu derrière une sérigraphie de la salle de France sur verre qui coupe la salle en biais. Le visiteur est embarqué dans une visite virtuelle commentée de l’histoire des musées.

Dans la suivante, quatre vitrines doublées de miroirs, racontent l’invention du cinéma avec la collection des débuts de la stéréoscopie et des lanternes magiques.

Poursuivant le thème et créant la surprise, la muséographe ouvre cette salle sur « le couloir des illusions » dans un passage obscur équipé d’un écran circulaire présentant des extraits des films de Georges Méliès, Charlie Chaplin …

Dans le dernier entresort pour l’invention de la magie, un plafond de lumières animées guide le visiteur d’une vitrine à l’autre tel le foulard du magicien libérant la colombe. Émergence

Un polyèdre La salle de la magie se prolonge sur la galerie par un espace confiné, secret clôturant en crescendo le processus de visite. Dédié à l’automate d’Eugène Robert-Houdin « La suspension éthéréenne », le lieu baigne dans l’atmosphère reconstituée par le son d’une séance de prestidigitation réalisée en son théâtre privé par le magicien.

Implanté au fond de la galerie basse, sur toute la largeur du corridor, cette “folie” est visible de loin en contrebas, c’est un signal.

Lieu : Galerie haute des officiers

Six salons Quatre salles de 20m2 abritent les collections liées aux solstices et équinoxes et deux autres celles des fêtes calendaires. Curioseadas de carte du ciel et signes du Zodiaque, méridiens, Equateur et tropiques, dans un décor de ciel étoilé, forment les parenthèses des saisons.

Une circulation ondulatoire s’effectue entre entrée et sortie de cette galerie.

Entre ces deux salles, les curioseadas de 5m2 épousent la géométrie des cloisons existantes et accueillent sur un socle sculptural en bois décliné en fonction des saisons, les collections ; au solstice d’hiver, Zette Cazalas compose avec des tubes en aluminium peints pour symboliser la plus longue nuit de l’année ; au printemps, pour la renaissance, le même système est à l’œuvre mais la curioseada se colore et s’éclaircit ; au solstice d’été, symbolisant le feu de la Saint-Jean la curioseada est coupée en deux dans un décor de « flammes » de bois par un couple se promettant les noces ; à l’équinoxe d’automne, cinq lames colorées sur lesquelles est exposée une collection de pichets évoquent les côteaux striés des pieds de vigne, le temps des vendanges.

Lieu : Village

Sept scènes et coulisses Les sept petites salles dédiées aux marionnettes à gaine, à fil et à tringle sont totalement différentes les unes des autres.

Dans l’une des curioseadas, les marionnettes sont suspendues dans un décor sur bois peint noir et blanc qui reconstitue en perspective le théâtre du Broutteux avec sa salle, son piano, son lustre, l’escalier du marionnettiste, la scène et les coulisses… Dans une autre, consacrée à Guignol, elles sont installées en série, comme dans une réserve. Ailleurs les soixante marionnettes que le visiteur épie à travers les fenêtres sont scénarisées dans un paysage inspiré des primitifs italiens et s’entretiennent secrètement entre elles dans leur antichambre.

A l’écart, dans une salle en pierre circulaire elles sont posées sur un plateau tournant enchanteur et dramatique. Les scénographies conçues par Zen+dCo dialoguent avec ce que les marionnettes expriment. Émergence

Le cri Isolant le Polichinelle créé par Antoine Vitez, Zen+dCo réalise un mur sculpté duquel la marionnette émerge.Cette sculpture chromée est la modélisation du cri de l’harangueur de foule. Cette proposition est une transcription de la force vivante que véhicule ces poupées à fils, à gaines, ou à tringles.

Lieu : Place du dépôt

Le théâtre des marionnettes

“l’oEil et l’eSprit sont Ouverts aux Nuées” Au point culminant du Fort, à la croisée des deux passerelles, la muséographe construit un petit bâtiment sculptural de 6,5 m sur 6,5 m x 4,30 m de hauteur.

Constitué de quatre moules de visages de déesses grecques en fibre de verre, un des visages peut se déployer mécaniquement et laisser apparaître un plateau de scène pour des spectacles de marionnettes à ciel ouvert.

Quand il est fermé, c’est une table d’orientation indiquant les points cardinaux.

Bâtiment en forme d’hommage à la cité fondée par les grecs et au mythe de Prôtis et Gyptis.

La plus haute curioseada est une arrière scène de théâtre qui s’élève sur trois étages jusqu’aux croisées d’ogives du chevet de la Chapelle. Un ciel de lit grec offert pour la noce y côtoie une Tour Eiffel en osier, chef d’œuvre de compagnon, des quenouilles, cadeaux de fiançailles, une tenue de circoncis turc brodée pour Spiderman ou un chapeau de Catherinette conçu par Lanvin. Tous les âges de la vie s’y juxtaposent et racontent les fêtes du temps linéaire.

1 _ Cour de la Commande : une cage de scène

2 _ Place d’armes : trois voûtes

Le long de l’allée royale, trois curioseadas sont dévolues aux spectacles de la foire, aux écuyers, aux clowns et aux dompteurs, aux chevaux de bois aux orgues à cartons et aux gondoles de manèges, aux loteries, aux cibles de tirs et aux machines à sous.

3 _ Place du dépôt : une salle de cirque une émergence : cinq volets

comme des rideaux gonflĂŠs par les vents

4 _ Galerie basse des officiers : sept entre-sorts

Les entresorts, ces petits musées forains où l’on entre et sort pour voir les « bêtes de foire », racontent ici la naissance des loisirs.

Celle du cirque avec la maquette d’un théâtre équestre, celle du restaurant, à l’enseigne du Grand Véfour, celle du Musée, où l’on voit le premier objet entré dans les collections du MuCEM, celle des parcs d’attractions, encore appelés Tivoli, autour d’un manège de sirène, celle du précinéma, en lanternes magiques et en vues d’optiques, celle de l’illusionnisme, quand il entre en scène.

une ĂŠmergence :

un polyèdre

un polyèdre ou comment se retrouver face à un mur ?

5 _ Galerie haute des officiers : six salons

Les six loges déroulent le temps cyclique, celui de l’éternel retour des saisons et de leurs fêtes, des lumières de Noël dans le scintillement des crèches, de la renaissance au printemps coloré par des œufs peints, des amours de Saint Jean aux bouquets de moissons et des plaisirs du vin à l’enseigne du bon Saint Vincent.

6 _ Village : sept scènes et coulisses

Dans le dédale des maisons du village, six salles présentent les marionnettes, celle du théâtre du Brouteux, montre les marionnettes à tringles, une autre nous introduit dans la réserve du marionnettiste.

Ailleurs, c’est la grande assemblée des marionnettes, près du moulin sont regroupés les héros, ceux des contes de fées et des épopées et ceux qui défient l’ordre établi comme Lafleur, Guignol ou Karagueuse.

Enfin, dans le moulin, devenu miraculeux, défilent la procession les silhouettes peintes des acteurs de la Passion.

une ĂŠmergence :

le cri

ouvrez, ouvrez la cage aux esprits...

7 _ Place du depôt : le théâtre des marionnettes

L’oEil et l’eSprit sont Ouverts aux Nuées

Zen+dCo / ZETTE CAZALAS JESUS PACHECO

Architecte de formation, Zette Cazalas participe à l’effervescence des expositions temporaires des années 80 avec la conception de nombreuses muséographies dont « Paris-Rome-Athènes » à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (1983) ou « Un canal, des canaux » à la Conciergerie (1986). En 1993, elle remporte son premier concours international avec le projet muséographique du Musée basque et de l’histoire de Bayonne (livré en 2001).

Son activité se développe dès lors dans la commande publique et elle crée son agence Zen+dCo en 1995 à Paris.

Avec Jesus Pacheco, architecte dplg qui a rejoint l’atelier en 1998, ils réalisent notamment la muséographie du Musée Masséna à Nice (livraison 2006) et celle du Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché à Limoges (livraison 2012).

Parallèlement au Fort Saint-Jean, deux aménagements muséographiques sont actuellement en cours d’études : au musée des Confluences à Lyon l’exposition de synthèse et référence « Espèces, la maille du vivant » (livraison prévue en 2014) ; au Musée de l’Homme à Paris, l’exposition permanente (concours lauréat 2006, livraison prévue en 2015).

Zen+dCo — Paris Office pour design +00 33 1 42 77 22 77 zendco@gmail.com www.zendco.com zendco.blogspot.com

Contact presse : GAZ’L / Gaëlle Martin 6 rue du Renard -75004 Paris +33 06 07 97 68 73 mail@gaellemartin.com