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Juillet/Août July/August

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NEWS Pavillon Hermès Projet: Shigeru Ban et Jean de Gastines

© Santi Caleca

La poésie des matières naturelles, associée à la qualité de l’exécution, à l’attention pour chaque détail et finition, à la discrétion d’un langage sobre, minimal tout en étant incisif, personnel et intemporel, c’est ce qu’offre pavillon de Shigeru Ban et Jean de Gastines à la Maison Hermès ; c’est leur attitude commune devant tout projet et création d’un ouvrage, que ce soit un édifice, un objet, un meuble ou un élément quelconque. Il n’y a aucun rapport évident entre l’architecture suggestive en tubes de carton et ruban de papier qui accompagnera l’exposition itinérante de la nouvelle ligne de meubles contemporains présentée par Hermès, pour la première fois à Milan pendant le Salon du Meuble, mais il est palpable et suggéré par une syntonie raffinée d’intentions. 800 éléments standard en bois de bouleau et 600 tubes en carton fixés entre eux par 6000 chevilles en bois forment la structure du pavillon dont les murs sont constitués par 800 mètres de ruban de papier. Entièrement démontable, le pavillon abrite, dans une ambiance chaude et décontractée, des pièces d’ameublement de la Maison Hermès, signées Antonio Citterio, Enzo Mari et par le bureau RDAI.

Se former à Eco-construction www.init-environnement

Init Environnement - organisme agréé - ouvre, du 26 septembre 2011 au 27 avril 2012 à Paris., sa 6ème session de formation consacrée à l’éco-construction. Un riche programme de rencontres tournées vers les techniques et procédés respectueux de l’environnement, s’articulent autour de cas concrets - logements et maisons individuels, habitat collectif - et dévoilent toutes les étapes d’un projet,

en construction et/ou réhabilitation, à très faible consommation d’énergie. Adressée aux professionnels du Bâtiment, cette formation permettra de débatte au cours de 8 semaines (1 semaine/mois) de ces thématiques autour d’experts, acteurs reconnus dans le domaine de l’éco-construction. Pour informations : contact.adhoc@free.fr

Mipim Asia 2011, Hong Kong www.mipimasia.com

Hong Kong Convention and Exhibition Centre

Explorer et approfondir les mécanismes et les stratégies opérationnelles du marché immobilier asiatique, se confronter avec les principaux acteurs du secteur, créer de nouveaux partenariats et entamer de nouvelles transactions avec les principaux opérateurs, mais aussi découvrir les futures tendances, les projets les plus innovants, les situations économiques qui les engendrent, offrir des idées précieuses pour entreprendre de nouvelles initiatives et pratiques d’intervention, c’est sur ces prémisses que se base MIPIM Asia, une manifestation unique s’adressant aux professionnels de l’immobilier de la zone Asie-Pacifique. Du 15 au 17 novembre, le Hong Kong Convention and Exhibition Centre réunira, dans un espace d’exposition de plus de 5 000 mètres carrés, des investisseurs immobiliers, des developers, des associations, des organismes publics, des promoteurs, des utilisateurs finals provenant de plus de 40 pays asiatiques. Cette année, grâce au partenariat entre Mipim Asia et l’Arca, le Pavillon de l’Architecture sera inauguré à l’intérieur de l’espace d’exposition. Les bureaux des professionnels italiens et européens pourront présenter leurs meilleurs projets et leur savoir-faire aux principaux opérateurs asiatiques pour saisir les nouvelles perspectives et opportunités offertes par un continent qui possède un potentiel de développement extraordinaire. Un riche programme de conférences fera le point sur quelques thèmes-clé du marché immobilier asiatique ; parmi les thèmes abordés : Chine : les stratégies du succès et une connaissance approfondie du marché immobilier ; Sud-est asiatique : les opportunités émergentes ; finances et investissements : les pratiques locales ; commerce : stratégies de croissance ; les villes durables : l’avenir du secteur immobilier. Les MIPIM Asia Awards offriront, également, l’occasion de distinguer les projets immobiliers les plus significatifs au niveau de l’innovation et de la créativité, se basant sur 10 catégories : meilleurs centres directionnels, meilleurs édifices durables, meilleurs hôtels et ‘resorts’ touristiques, meilleurs édifices résidentiels, meilleurs centres commerciaux, meilleurs projets futurs, meilleurs projets futurs chinois, meilleurs projets de réaménagement urbain, meilleurs designs de points de vente.

CA’ASI, Venise www.ca-asi.com, www.architecture-studio.fr

Louidgi Beltrame, Katashima Torpedo Base, 2010. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Jousse

Réalisée à partir des œuvres photographiques et vidéo d’une génération d’artistes soutenus par le Centre national des arts plastiques, présents dans sa collection Medium Image, l’exposition "Nel Palazzo di Cristallo", jusqu’au 31 juillet à CA’ASI, la maison commune d’Architecture Studio à Venise, évoque les hypothèses sur la ville et les images formulées par les artistes invités (Louidgi Beltrame, Isabelle Cornaro, Alain Declercq, Julien Discrit, Philippe Durand, Didier Faustino, Dora Garcia, Ange Leccia, Laurent Grasso, Dominique Gonzalez-Foerster, Valérie Jouve, Bouchra Khalili, Florence Lazar, Charles de Meaux, Laurent Montaron, Charlotte Moth, Nicolas Moulin, Arnaud des Pallières, Marie Reinert, Maya Schweizer, Marie Voignier, Clemens von Wedemeyer). Etablissant des carnets de villes dans l’espace filmique, ces artistes se sont emparés de l’espace urbain et de l’architecture propre au film, pour questionner à nouveau la modernité et ses espaces publics, l’identité, le sujet, la singularité quelconque.


NEWS Maison & Objets Projets, Paris www.maison-objet.com.com

Manifestation internationale s’adressant aux opérateurs et aux professionnels des secteurs de l’ameublement et de l’architecture d’intérieur, Maison & Objet Projets se déroulera dans le pôle d’exposition de Paris Nord Villepinte du 9 au 13 septembre. Un riche panorama innovant de solutions pour intérieurs, réaménagements, matériaux inédits et retravaillés, finitions, revêtements etc. sera présenté par plus de 150 entreprises exposantes qui proposeront des solutions techniquement et esthétiquement à l’avantgarde. Une fenêtre sur le style et les tendances de l’habitat contemporain, qui accueillera un public de professionnels dans une atmosphère stimulante et créative.

Un classique moderne www.bulthaup.com

Proportions harmonieuses, matériaux choisis, finitions soignées, le système de cuisine bulthaup b3 réaffirme sa modernité optimisant ses prestations formelles et fonctionnelles. Un nouveau concept d'éléments coulissants encore plus flexible avec des tiroirs en chêne, noyer ou aluminium de différentes largeurs (même spéciales), des façades de colonnes continues à l'esthétique parfaitement lisse et la possibilité, grâce à une ferrure novatrice, de concevoir des portes jusqu’à hauteur de plafond d’un seul bloc et une nouvelle façade en noyer massif de 13 mm d’épaisseur seulement, qui unit le meilleur de l’artisanat et de la technique, sont les nouveaux jalons d’un classique réactualisé selon les nouvelles tendances et styles de vie.

Objet(s) du numérique www.lelieududesign.com

Les nouveaux objets et services issus du numérique sont au cœur de l’exposition conçue par le designer Jean-Louis Frechin et organisée par Le Lieu du Design. Jusqu’au 23 juillet cet événement souligne le rôle majeur du design numérique dans des problématiques humaines, sociales, technologiques et économiques. Grandes entreprises (EDF, Microsoft, FaberNovell, etc...), des StartUps (daFact, Dataveyes, Gostai, etc.), designers (Etienne Mineur, François Brument, IDSL, IntactileDesign, Marine Rouit, etc...), écoles de design (Ensci - les Ateliers, Les Gobelins, Strate Collège etc...) et laboratoires de recherche (BellsLabs, Ircam, EPFL-ECALabs, etc.) proposent des projets singuliers révélant la créativité de l’innovation et du design en France. Parmi les nouveautés, le premier concept design d'Orange, vrai pont numérique vers tous les services de communication, musique, TV, internet, domotique au cœur du foyer. Sensible à ce travail de perspective sur les objets du numérique, Tarkett, société leader des revêtements de sol et des surfaces sportives, a soutenu l’exposition en fournissant 200 m2 de sol vinyle de couleur noire, dont la performance esthétique permet de mettre en lumière les objets présentés.

Poêle charmant... www.invicta.fr

Envie de se prélasser au coin du feu, de se lover dans un canapé ? OVE, le nouveau poêle à bois d’Invicta, est idéal pour créer chez soi un cocon douillet. Promettant de belles performances dans le respect de l’environnement, Ove se caractérise par son look irrésistible, au design contemporain conçu par B. Dequet. 100% fonte, finition anthracite, raccordement par le dessus, diamètre de buse 150 mm intérieur, 180 mm extérieur, rendement à 76%, puissance de 10 kW, volume de chauffe de 200 m3, surface de chauffe de 80 m2, feu continu de 10 heures sont autant de qualités qui assurent les réponses fonctionnelles du produit.


NEWS Fleurs de lumière www.flos.com

Utilisant la résine “cocoon”, l’un des matériaux les plus caractéristiques de Flos, Marcel Wender a créé Chrysalis. Une lampe élégante qui revisite les formes d’un vase classique ou d’amphore pour atteindre 2 mètres de hauteur. Le corps central diffuse la lumière grâce à un tube fluorescent placé à son intérieur. Une seconde source lumineuse, en partie supérieure, projette la lumière à travers une décoration en polyuréthane créant des fleurs éthérées sur le plafond.

Pour vivre l’extérieur www.metalco.fr

Le pavillon Dehors, produit par Mobil Concept, est une structure modulaire design garantissant flexibilité, esthétisme et multiplicité d’usages. Conçu autour de modules de largeur indicative de 1 mètre avec une structure porteuse en acier traitée au primer zinc et thermolaqué poudre polyester, Dehors est à la fois rigide, léger et résiste à la corrosion répondant à toutes les normes légales en vigueur, notamment aux normes sismiques. Ses angles aux profilés aluminium contiennent des canalisations d’évacuation des eaux pluviales, sa structure de base, constituée d’un carré 4x4 modules, peut varier en longueur et en largeur. Disponible en finition mate, brillante ou sablée, en blanc, gris, noir, jaune, rouge, bleu ou vert, ouverte ou fermée… Dehors se prête à tout – aménagement d’un coin cosy dans le jardin, terrasse de café, extension de maison, coin lounge extérieur… –, s’adapte aux contraintes et démultiplie les perspectives brouillant les frontières intérieur/extérieur.

Tout à portée de main www.valcucine.it

Conçu par Gabriele Centazzo, New Logical System est le système innovant de Valcucine, qui permet d’avoir tout à portée de main et en ordre en un instant. Un dossier équipé d’une façon ultra performante est en mesure de contenir et de dissimuler tous les éléments d’une cuisine : l’égouttoir, la balance, les petits appareils électroménagers, les récipients extractibles, les porte-bouteilles, les prises de courant, un écran, le porterouleaux, le robinet, les crochets porte-ustensiles et même la hotte. Un nouveau plan en verre traité par nanotechnologies garantit la résistance aux griffures ainsi que la possibilité de la mimesis avec le plan de cuisson SMEG, grâce à l’utilisation du même verre que celui du plan Valcucine.

Equilibre et caractère www.allia.fr – www.selles.eu

Des lignes géométriques pures et sobres aux contrastes marqués caractérisent la nouvelle ligne Preciosa Style qui complète l’offre des plans de toilettes et meubles Preciosa, produits par Allia & Selles. Une architecture audacieuse et pure a inspiré les nouveaux plans de toilettes autoportants (90 et 60 cm) dotés d’une large plage de déposé, une cuve avec ou sans trop-plein et un élégant porte-serviette chromé en option ; le bati-WC suspendu et le lave-mains de 40 cm avec un porte-serviettes en option.


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Louidgi Beltrame, Katashima Torpedo Base, 2010. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Jousse

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Interprétation ultra chic de l’univers métropolitain, le lit Calisson de Roche Bobois est le fruit d’une tradition de création et de qualité perpétuée depuis 50 ans. Conçu par Maurice Barilone, Calisson, grâce à son encadrement et sa tête de lit en mousse, suggère une douceur infinie associée à une pointe d’espièglerie pop. Structure en bois massif et panneaux de particules, revêtement en tissu (entièrement déhoussable) ou cuir, disponible en nombreux coloris.

Montants et finitions invisibles www.scrigno.fr

Portes coulissantes et à battant libérant le mur des montants et moulures couvre-fils. Grâce à Essentiel, la nouvelle marque de portes et châssis fixes conçue par Scrigno avec le Système Porte-Mur qui garantit le maximum de fluidité entre les pièces en éliminant tous les éléments extérieurs et en réduisant au minimum la partie de finition hors du mur. Brevet exclusif Scrigno, Essential Dual est un produit particulièrement innovant, caractérisé par un caisson unique pouvant contenir deux portes en verre coulissantes et escamotables. L’épaisseur réduite du mur permet de l’utiliser en présence d’un mur normal ayant une épaisseur de 10,5 cm ; l’épaisseur des portes en verre est de 1 cm. Dans la version à battant, les portes de la ligne Essential ne nécessitent pas de couvre-fils, créant une continuité maximale entre les pièces ; les panneaux des portes peuvent être laqués, vernis ou revêtus de papier peint et finis de deux façons différentes de chaque côté, s’intégrant facilement dans n’importe quel type de pièce.

Universal Décoration www.universal-decoration.com

Société reconnue dans le domaine de l’aménagement sur mesure des espaces cuisine et salle de bain, Universal Décoration réunit un véritable réseau de professionnels dont un bureau d’études, architectes et décoratrices. L’innovation en matière de produits rares et le luxe contemporain sont les passions qui orientent les projets des cuisines, salles de bain, dressings imaginés et réalisés dans le bureau d’études U.D. De Cannes à SaintTropez, en passant par Paris et récemment à Beaulieu. Universal Décoration compte des showrooms raffinés où les marques représentées (Pedini, Agape, Moma, Mill-Due) sont valorisées par des espaces architecturés et très design qui affirment tout le savoir-faire et les compétences de la maison.

Accompagnés par la lumière

© Cédric Darbord

www.hisle.fr

Dernière création présentée par Hisle, marque de luminaires du designer-fabricant Hervé Isle de Beauchaine, la Luxiole est une lampe sans fil à Led au design épuré, utilisable à l’intérieur comme à l’extérieur. Réalisée en inox et aluminium, cette lampe fonctionnelle et raffinée est rechargeable en 3 heures grâce à son alimentation 12V (livrée avec la lampe) et pour un coût de 0,40 centimes d'euros. Résistante et stable, elle ne pèse que 600 grammes et on peut la déplacer facilement dans toutes les pièces de la maison ou à l’extérieur pour une lumière puissante et chaleureuse. La Luxiole offre le choix de 4 intensités lumineuses par un simple effleurement sur l'interrupteur tactile et procure, selon l'intensité choisie, 6 à 20 heures de lumière chaude.


NEWS Paris-Delhi-Bombay…, Centre Pompidou www.centrepompidou.fr

Pierre & Gilles, Hanuman, 2010, Modèle : Thomas Tabti, photographie peinte, 200 x 145,5 cm. Collection des artistes. © Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris (© Adagp, Paris 2011).

Dans la Galerie 1 du Centre Pompidou de Paris est en cours jusqu’au 19 septembre une grande exposition qui invite à découvrir la société indienne contemporaine à travers les regards croisés d’artistes plasticiens indiens et français. Près de cinquante artistes rendent compte des profondes mutations de la société indienne approchant les différents aspects de la vie politique, religieuse, d’identité, d’urbanisme etc. Artistes indiens et français livrent leur propre interprétation de la société. La plupart des œuvres sont des productions réalisées spécifiquement dans le cadre de cette exposition et tracent un parcours stimulant, reflet d’un dialogue enrichissant entre la scène artistique des deux cultures.

Art contemporain et la Côte d’Azur www.artcontemporainetcotedazur.com

Ben, Geste : me peindre, 1963, 75 x 75 cm, Peinture et photographies sur bois. © Courtesy Galerie Daniel Varenne, Genève

Au delà des clichés habituels, la Côte d’Azur est depuis 60 ans un formidable laboratoire d’expérimentation et de création artistique qui ne cesse de produire et d’accueillir des artistes. La manifestation L’Art contemporain et la Côte d’Azur – Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011 invite pendant tout l’été et jusqu’à cet automne à la découverte de cette dynamique exceptionnelle proposant les œuvres de plus de 200 artistes présentés dans une trentaine de différents lieux culturels (musées, centres d’art, écoles d’art, fondations, galeries, associations culturelles et artistiques). Un premier volet historique, organisé par les Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, le MAMAC de Nice, le Musée Jean Cocteau à Menton, le Château de Villeneuve/Fondation Emile Hugues à Vence et le Centre national d’art contemporain de Villa Arson à Nice, met en lumière la plupart des sujets et des supports abordés (peinture, vidéo, performance, son, architecture etc.) par les artistes depuis 1951. Un second volet de la manifestation, issu des multiples acteurs de la diffusion de la création artistique sur la Côte d’Azur, propose en parallèle un regard artistique complémentaire aux thématiques traitées dans cette exposition historique.

Eté au Grimaldi Forum, Monaco www.grimaldiforum.com

Diadème de l'Impératrice Joséphine, Nice, Musée d'Art et d'Histoire, Palais Masséna (© Musée Masséna – Ville de Nice. Cliché Claude Germain) Le groupe Toxic – Quik, Jayone, Seen – qui peint (©Pierre Guillien).

"Fastes et Grandeur des Cours en Europe" est la grande exposition à caractère patrimonial, artistique et historique, accueillie cet été jusqu’au 11 septembre au Grimaldi Forum de Monaco. Sur plus de 2 500 m2, l’Espace Ravel offre un véritable voyage dans le temps, du XVIe au XXe siècles, à la rencontre de grandes figures impériales, royales et princières de vingt Cours d’Europe. Réunissant quelque sept cents œuvres – portraits, sculptures, objets d’art, meubles, porcelaines, orfèvrerie, costumes et bijoux – complété de films historiques, documentaires ou de fiction, l’exposition redonne vie à quatre siècles d’histoire. En parallèle, à l’espace Diaghilev, l’exposition "L’art du Graffiti : 40 ans de Pressionnisme" (pression de la bombe aérosol et de la rue), présente jusqu’au 19 juillet les collections d’Alain-Dominique Gallizia. Environ 400 œuvres sur toiles réunissant les plus grands artistes qui ont opéré au cours des années 70 et 80 en Europe et aux Etats–Unis, sont accompagnées par une série inédite d’œuvres de Rammel-Zee, grand maître américain décédé en 2010, révélant son influence sur le Pressionnisme et sur Jean-Michel Basquiat dont il fut l’un des maîtres.


NEWS Esthétique et confort www.roche-bobois.com

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Accompagnés par la lumière

© Cédric Darbord

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Dernière création présentée par Hisle, marque de luminaires du designer-fabricant Hervé Isle de Beauchaine, la Luxiole est une lampe sans fil à Led au design épuré, utilisable à l’intérieur comme à l’extérieur. Réalisée en inox et aluminium, cette lampe fonctionnelle et raffinée est rechargeable en 3 heures grâce à son alimentation 12V (livrée avec la lampe) et pour un coût de 0,40 centimes d'euros. Résistante et stable, elle ne pèse que 600 grammes et on peut la déplacer facilement dans toutes les pièces de la maison ou à l’extérieur pour une lumière puissante et chaleureuse. La Luxiole offre le choix de 4 intensités lumineuses par un simple effleurement sur l'interrupteur tactile et procure, selon l'intensité choisie, 6 à 20 heures de lumière chaude.


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Pierre & Gilles, Hanuman, 2010, Modèle : Thomas Tabti, photographie peinte, 200 x 145,5 cm. Collection des artistes. © Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris (© Adagp, Paris 2011).

Dans la Galerie 1 du Centre Pompidou de Paris est en cours jusqu’au 19 septembre une grande exposition qui invite à découvrir la société indienne contemporaine à travers les regards croisés d’artistes plasticiens indiens et français. Près de cinquante artistes rendent compte des profondes mutations de la société indienne approchant les différents aspects de la vie politique, religieuse, d’identité, d’urbanisme etc. Artistes indiens et français livrent leur propre interprétation de la société. La plupart des œuvres sont des productions réalisées spécifiquement dans le cadre de cette exposition et tracent un parcours stimulant, reflet d’un dialogue enrichissant entre la scène artistique des deux cultures.

Art contemporain et la Côte d’Azur www.artcontemporainetcotedazur.com

Ben, Geste : me peindre, 1963, 75 x 75 cm, Peinture et photographies sur bois. © Courtesy Galerie Daniel Varenne, Genève

Au delà des clichés habituels, la Côte d’Azur est depuis 60 ans un formidable laboratoire d’expérimentation et de création artistique qui ne cesse de produire et d’accueillir des artistes. La manifestation L’Art contemporain et la Côte d’Azur – Un territoire pour l’expérimentation, 1951-2011 invite pendant tout l’été et jusqu’à cet automne à la découverte de cette dynamique exceptionnelle proposant les œuvres de plus de 200 artistes présentés dans une trentaine de différents lieux culturels (musées, centres d’art, écoles d’art, fondations, galeries, associations culturelles et artistiques). Un premier volet historique, organisé par les Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, le MAMAC de Nice, le Musée Jean Cocteau à Menton, le Château de Villeneuve/Fondation Emile Hugues à Vence et le Centre national d’art contemporain de Villa Arson à Nice, met en lumière la plupart des sujets et des supports abordés (peinture, vidéo, performance, son, architecture etc.) par les artistes depuis 1951. Un second volet de la manifestation, issu des multiples acteurs de la diffusion de la création artistique sur la Côte d’Azur, propose en parallèle un regard artistique complémentaire aux thématiques traitées dans cette exposition historique.

Eté au Grimaldi Forum, Monaco www.grimaldiforum.com

Diadème de l'Impératrice Joséphine, Nice, Musée d'Art et d'Histoire, Palais Masséna (© Musée Masséna – Ville de Nice. Cliché Claude Germain) Le groupe Toxic – Quik, Jayone, Seen – qui peint (©Pierre Guillien).

"Fastes et Grandeur des Cours en Europe" est la grande exposition à caractère patrimonial, artistique et historique, accueillie cet été jusqu’au 11 septembre au Grimaldi Forum de Monaco. Sur plus de 2 500 m2, l’Espace Ravel offre un véritable voyage dans le temps, du XVIe au XXe siècles, à la rencontre de grandes figures impériales, royales et princières de vingt Cours d’Europe. Réunissant quelque sept cents œuvres – portraits, sculptures, objets d’art, meubles, porcelaines, orfèvrerie, costumes et bijoux – complété de films historiques, documentaires ou de fiction, l’exposition redonne vie à quatre siècles d’histoire. En parallèle, à l’espace Diaghilev, l’exposition "L’art du Graffiti : 40 ans de Pressionnisme" (pression de la bombe aérosol et de la rue), présente jusqu’au 19 juillet les collections d’Alain-Dominique Gallizia. Environ 400 œuvres sur toiles réunissant les plus grands artistes qui ont opéré au cours des années 70 et 80 en Europe et aux Etats–Unis, sont accompagnées par une série inédite d’œuvres de Rammel-Zee, grand maître américain décédé en 2010, révélant son influence sur le Pressionnisme et sur Jean-Michel Basquiat dont il fut l’un des maîtres.


www.arcadata.com Le premier portail d’architecture et technologie The first portal of architecture and technology

INTERNATIONAL La revue internationale d’architecture, design et communication visuelle The international magazine of architecture, design and visual communication 101 Juillet/Août July/August 2011 Cesare M. Casati

http://www.arcadata.com Editeur Published by M.D.O. Société anonyme monégasque 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 51 Fax (377) 93 50 49 78 mdo@groupep.mc Représentant légal Legal representative Edmond Pastor Directeur de la publication Editor Cesare M. Casati Rédaction Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei 31, av, Princesse Grace 98000 MC Monaco tel. +377 92165154 fax +377 97971975 arcainternational@groupep.mc Secrétariat de rédaction Editorial Assistants in Monaco France Lanza Claire Nardone arcainternational@groupep.mc Abonnements Subscriptions 1 an/6 numéros 68,50 E Etudiants 59,00 E M.D.O. 31 avenue Princesse Grace MC 98000 Monaco Tél. (377) 92 16 51 54 Fax (377) 97971975 mdo@groupep.mc Directeur de publicité Advertising Manager Andrea Bini 31, av. Princesse Grace 98000 Monaco tel. +377 92165154 port. 0033(6)78637131 fax +377 97971975 pub.arca@groupep.mc

Rédaction Milan Editorial Staff Elena Cardani Elena Tomei via A. Raimondi, 10 20156 Milano red.arca@arcadata.net Promotion et Publicité Italie Advertising Agency in Italy Arcadata srl Via Raimondi, 10 20155 Milano Traductions Translators Martine Giraud, Jacqueline Malandra, Martyn Anderson, Sophy J. Teodori

Guest Editor

Manuelle Gautrand

Manuelle Gautrand

Ceux que je ne construirai (certainement) jamais Those I will (most probably) never build

Alessandro Zoppini

Foncionnalité et durabilité Sustainable Sports Facilities

Copyright Arcadata srl

Service des ventes Sales Service Distri Medias Jean-Marie Degland 11 bis rue Léopold Bellan 75002 Paris Tél. 01 42369665 Fax 01 43363691 (uniquement réservé aux marchands de journaux)

Les articles publiés dans cette revue n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays. All articles published in this magazine are the sole responsibility of their authors. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, translated or adapted in any country.

34

44

Shanghai Oriental Sports Center FINA World Championship 2011, China

48 gmp/Meinhard von Gerkan and Nikolaus Goetze

from Archicreation

XVI Asian Games In Guangzhou

58

Elena Cardani

Parmi les Stades de France A Tour of France’s New Stadiums

74

Swedbank Stadium In Malmö

90 Berg Arkitektkontor C.F. Møller Architects

Podcˇetrtek Sports Hall In Slovenia

94 Enota

Le design de l’esthétique

99 Maurizio Vitta

Salon International du Meuble de Milan

Agent for Distribution in Algeria– Belgium–Canada–Lebanon– Morocco–Switzerland–Tunisia A.I.E. - Agenzia Italiana di Esportazione S.p.A. Via Manzoni, 12 - 20089 Rozzano (MI), Italy Tél. 02/5753911 Fax 02/57512606 e-mail : info@aie-mag.com

2

Pour Londres 2012 30th Olympic Games

Computer graphic Silvia Blasco Couverture/Cover Manuelle Gautrand, directeur invité (photo : Cyril Weiner)

1

Pyeongchang 2018 Winter Olympics Speed Skating Oval 36 Studio Zoppini Associati

Correspondant au Japon Correspondent in Japan Toshyuki Kita TS Bild. 2F 33.1.2. Tenma Kitaku Osaka 530 Impression Printed by Presservice80, Seriate (BG), Italy

Ça suffit That’s enough...

Textes et mise en page de/Texts and layout curated by Manuelle Gautrand, Marc Blaising (graphic project and design)

Correspondant pour la Belgique Correspondent in Belgium Jacques Carion Studio Spazi Abitati Av. de la Constitution, 55 B-1083 Bruxelles Tél. 02 4255004 Fax 02 4253022

Diffusion Promotion Service MLP BP59, 38291 Saint-Quentin Fallavier Tél. 04 74821414

N° de commission paritaire : n. 0211 T 87573 Dépôt légal : à parution N° ISSN : 1027-460X N° TVA Intracommunautaire : FR 66000037266 Imprimé en Italie Printed in Italy

Sommaire/Summary

100


Cesare Maria Casati

On tourne en rond

A circular path

l me semble que, dans l’évolution du projet d’architecture, nous sommes en train de suivre un parcours circulaire qui bientôt, si de nouveaux enthousiasmes et de courageuses expérimentations ne se manifestent pas, devrait nous pousser à reconsidérer sérieusement ses responsabilités envers l’environnement et une meilleure adaptation aux nouvelles demandes d’efficacité ainsi qu’aux nouvelles habitudes sociales. En un siècle, dans le domaine de l’architecture des logements sociaux, nous sommes passés des solutions dites rationnelles – proposant des volumes simples sans aucun ornement, contenant des milliers de logements tous identiques, tout petits et essentiels réunis dans des espaces urbains géométriques où le vert était traité comme une composante artificielle avec pour unique fonction la décoration – aux édifices actuels encore simples du point de vue géométrique, tous semblables et affichant les mêmes caractéristiques qu’il y a des dizaines et des dizaines d’années. Ce n’est que dans l’architecture institutionnelle et infrastructurelle que nous avons assisté à une révolution formelle si surprenante qu’elle nous rappelle ce qui se produisit au XVIIe siècle grâce à quelques architectes de génie que nous qualifions, à l’heure actuelle, de baroques ; ils surent détruire la géométrie, sondant les possibilités et la plasticité infinies qu’un édifice peut offrir si nous le voulons. Aujourd’hui l’imagination expressive, indépendamment des progrès techniques et structurels dans les systèmes de construction, a atteint des qualités esthétiques qui arrivent à émouvoir même ceux qui sont toujours les plus réfractaires à l’innovation, comme les médias. De grands maîtres comme Frank O. Gehry, Zaha Hadid, Jean Nouvel, William Alsop, Massimiliano Fuksas et bien d’autres sont en train de réaliser les ouvrages qui deviendront des monuments et témoigneront dans un avenir lointain la qualité de notre architecture actuelle, mais toujours et seulement en ignorant et en négligeant les demeures des habitants des villes. Il semblerait que notre civilisation actuelle recherche et classe la qualité en architecture selon de grands mots tels que durabilité et technologie, mais qu’elle continue volontairement à ignorer le vrai problème, celui d’inventer des agglomérations où les hommes puissent démocratiquement, vivre, travailler, étudier et s’amuser dans des milieux physiques d’un grand bien-être émotionnel et spirituel ; des valeurs que seule l’architecture peut réaliser si elle s’y applique. Ce n’est pas la première fois que, dans ces pages, j’attire l’attention de tous les architectes qui éprouvent encore de l’enthousiasme à exercer la plus belle profession du monde, à s’appliquer, à étudier et à proposer de nouvelles idées qui abandonnent définitivement toute tradition technico-constructrice et formelle pour “inventer” littéralement la nouvelle maison de l’homme ; une maison qui permette aux jeunes générations de trouver aussi dans leur maison la même qualité fonctionnelle et esthétique que leur offre le design dans les objets technologiques dont ils se servent pour se déplacer, communiquer et travailler, et la même qualité environnementale démocratique dans le milieu urbain, avec la mixité sociale que l’on trouve en bateau, en train et en avion.

t would appear to me that the development of architectural design is progressing along a circular path, which, unless there is some fresh injection of enthusiasm and bold experimentation, is likely to force us to seriously reconsider its responsibilities towards the environment and the need to adapt better to the latest demands for efficiency and adjusting to new social behavioural patterns. In the space of just one century, we have moved on (in the field of social housing architecture) from so-called rational designs based on simple structures with no decoration encompassing thousands of living premises all the same, minimal and very simple, gathered together in geometric urban spaces where even landscaping was treated like an artificial construction feature geared solely to decoration, to the latest buildings that are still geometrically simple, very similar to each and all sharing the same basic features as many decades ago. Only representational, institutional and infrastructural architecture has undergone a stylistic revolution, so dynamic and startlingly to call to mind what happened way back in the 17th century when certain brilliant architects, now classed as baroque, broke down conventional geometrics to open up to the endless possibilities and flexibility a building can take on, if we so desire. Nowadays, stylistic imagination, even without any special technical and structural progress in construction systems, has reached aesthetic standards capable of exciting even those people who are increasingly less inclined towards innovation, such as the media systems of the press and television. Great masters, like Frank O. Gehry, Zaha Hadid, Jean Nouvel, William Alsop, Massimiliano Fuksas and many others, are creating works destined to become monuments that will testify, in the very distant future, to the quality of our modern-day architecture, nevertheless they continue to ignore and overlook the houses people inhabit in our cities. It would seem that in our present-day civilisation architectural quality only counts if expressed in terms of such concepts as sustainability and technology, while continuing to deliberately ignore the real issue of inventing agglomerations where people can live, work, study and enjoy themselves together democratically in physical environments of great emotional and spiritual wellbeing; values which only architecture can embody through its own creations. This is not the first time that we have had to draw on the pages of this magazine to attract the attention of all those architectural designers still enthusiastically interested in performing the most wonderful profession in the world to truly engage, in order to study and propose new ideas leaving behind, once and for all, technical-structural and stylistic tradition so as to literally “invent” new homes for people to live in, allowing the younger generations to discover the same functional and aesthetic standards in their homes that design offers them through the technological objects they use to move around, communicate and work. And hopefully they will also discover an urban environment offering the same democratic environmental quality (with just the odd difference in social terms) they find in ships, trains and planes.

I

I



Programmes Informatiques    contre Esprit Humain INDUCTION DESIGN contre Main-levée Que pouvons-nous faire maintenant et que ne pouvons-nous pas encore faire ?

Computer Programs   versus the Human Brain INDUCTION DESIGN vs.Freehand What can we do now, what can't we do yet ?

MAKOTO SEI WATANABE

MAKOTO SEI WATANABE

Ce numéro donne un aperçu du contraste qui existe entre les esquisses à main levée et quelques-uns des programmes d’INDUCTION DESIGN/ALGODesign. Toutefois il n’est pas question de les mettre en compétition entre eux. Les esquisses aussi bien que les programmes sont des méthodes conceptuelles nécessaires et de valeur. Ce n’est pas que nous ayons besoin de l’une ou de l’autre, nous avons besoin de toutes les deux. Selon le projet, il peut arriver qu’une image se basant sur une intuition directe s’avère être la proposition définitive qui résout tout problème. Ou dans d’autres cas, il peut être impossible de satisfaire manuellement à toutes les conditions requises, en dépit du nombre de tentatives. L’approche la meilleure est de sélectionner et d’associer en fonction des conditions et de la situation particulière. Comparés aux esquisses, les dessins effectués par ordinateur bénéficient d’un progrès technologique plus avancé. Avec le temps, ils couvriront plus de secteurs qu’aujourd’hui et deviendront beaucoup plus utiles. Les esquisses probablement ne bénéficieront jamais de ce type d’évolution. Mais cela ne signifie pas que la technologie évoluera tandis que les capacités humaines resteront inchangées. Les programmes développent les capacités humaines. Lorsqu’une interface plus facile à utiliser apparaît et que les programmes eux-mêmes deviennent plus puissants, les concepteurs accroissent la capacité de tracer des esquisses en interagissant avec les programmes. Cela devrait représenter une évolution dans la capacité d’intuition humaine. L’objectif des programmes d’Induction Cities et Keiriki est de rendre possible ce type de méthodologie conceptuelle ouvrant sur une ère nouvelle. Le but n’est pas celui de permettre à l’homme de travailler plus efficacement mais de permettre aux capacités et aux opérations humaines d’évoluer à un niveau nouveau et plus élevé.

This issue provides a contrasting look at freehand sketches and some of the INDUCTION DESIGN/ALGODesign programs. However, it does not intend to show them in competition with each other. Both sketches and programs are valuable and necessary design methods. Instead of one or the other, we need both. Depending on the project, an image that relies on direct intuition may turn out to be the ultimate proposal that solves every problem. In other cases, it may be impossible to satisfy all of the required conditions manually, regardless of the number of attempts. The best approach is to select and combine according to the particular conditions and situation. Compared to sketches, programs benefit more from progress in technology. Eventually they will cover more areas than they do today and become far more useful. Sketches will probably not benefit from that kind of evolution. Those who possess the skill will use it, more or less as they do today. But this does not mean that technology will evolve while human skills stand still. Programs supplement human skills. When friendlier interfaces appear and program themselves become more capable, people will gain the ability to sketch while interacting with programs. This should represent an evolution in humans' intuitive capacity. The aim of the Induction Cities and Keiriki programs is to enable that kind of design methodology for a new era. Instead of allowing humans to work more efficiently, the aim is to allow human skills and operations to evolve to a new and higher level.

Esquisses et programmes : Donner une forme aux objets mentaux et donner une forme à la pensée Le dessin à main-levée est la méthode la plus low-tech. Même un enfant de trois ans peut le faire avec un bout de crayon. Il y a des dizaines de milliers d’années, lorsque les hommes vivaient dans des cavernes, ils traçaient des esquisses sur les parois pour donner une forme aux images de leur esprit. Depuis lors, le seul véritable progrès dans ce domaine a été l’invention de la perspective. Pendant des dizaines de milliers d’années, l’acte d’esquisser n’a pas changé. A cette époque-là, les hommes avaient probablement acquis la capacité de transmettre leur pensée aux autres à travers le langage, parexemple l'art d'échapper aux animaux sauvages ou les phases stratégiques de la chasse. Ces procédures étaient des algorithmes. Ensuite il y a eu une révolution technologique – l’invention de l’écriture, ce qui a permis d’enregistrer (fixer) la pensée; suivirent l’imprimerie, les communications et une série d’autres technologies pour transmettre la pensée. Mais il n’y avait aucun instrument en mesure de créer la forme à partir de la pensée. Il a fallu attendre très longtemps, jusqu’au XXe siècle. Jusqu’à l’apparition des programmes informatisés.

Sketches and programs: Giving form to mental objects, and giving form to thinking Draw by hand is the most low-tech methodology. Even a threeyear old with a stub of crayon can do it. Tens of thousands of years ago, when humans lived in caves, they drew sketches on walls to give form to the images in their minds. Since then, the only notable technical progress in sketching has been the invention of perspective. Over tens of thousands of years, the act of sketching has not changed. In those early times, humans had probably acquired the ability to convey their thinking to others through the medium of speech. They taught each other how to escape from wild animals and the steps in hunting procedures. Those procedures were algorithms. Then a technological revolution occurred – the invention of writing. Writing made it possible for humans to record (fix) their thinking, and this was followed by printing, communications, and a series of other technologies to transmit this fixed thinking. But there was no tool capable of creating form out of fixed thinking. That had to wait until much later, until the 20th century. Until the appearance of the computer program.

Les esquisses comme instrument pour donner une forme aux objets mentaux. Et les programmes comme instrument pour donner une forme à la pensée. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, tous deux sont en train de devenir disponibles ensemble.

Sketching as a tool to give form to mental objects. And programs as a tool to give form to thinking. For the first time in human history, both are becoming available together.

Algorithmes : la logique nécessaire à l’architecture Il y a toujours des problèmes liés aux conditions qui doivent être résolus par le projet architectural.

Algorithms: The logic required of architecture There are always conditional problems that must be solved by architectural design.


Dans le processus conceptuel normal, les conditions sont résolues en s’en remettant à l’expérience et à l’intuition. Si ce processus pouvait être rendu explicite, révélant comment les solutions sont trouvées, il serait alors possible d’expliquer les méthodologies de la solution des problèmes. Cela pourrait permettre de trouver des solutions meilleures que celles que l’on trouve par l’intuition. Créer ces méthodologies, tel est le but d’INDUCTION DESIGN/ ALGODesign. (Le nom “Induction Cities” dérive de son analogie avec l’induction électromagnétique, dans laquelle un courant électrique est induit dans un câble distant lorsqu’on approche un aimant. Il se réfère à la méthode conceptuelle dans laquelle le projet désiré est “généré” sans manipuler directement les résultats).

In the normal design process, conditions are solved by bringing experience and intuition to bear. If that process could be clarified, revealing how solutions are found, then condition solving methodologies could be provided. This might make it possible to find solutions that are better than the solutions found through intuition. Constructing these methodologies is the goal of INDUCTION DESIGN/ALGODesign. (The name "Induction Cities" was derived by analogy from electromagnetic induction, in which an electric current is induced in a distant coil by bringing a magnet closer. It refers to a design method in which the desired design is "generated" without manipulating the results directly.)

Esquisses : les images nécessaires à l’architecture On s’attend à ce que l’architecture produise quelque chose de nouveau – la création d’images. L’apparition de quelque chose qui n’existe pas encore, quelque chose que l’on n’avait jamais vu auparavant, un aspect visible de la réalité qui dépasse l’imagination. C’est plus qu’une simple solution. Une solution est suffisante si elle répond aux exigences, mais une image doit donner un résultat allant au-delà des attentes. La logique ne peut pas être appliquée dans ce cas. C’est justement là qu’excellent les capacités humaines. Par contre, ces capacités humaines doivent être libres de se concentrer là où elles excellent sans être distraites par d’autres tâches. Et c’est là que l’INDUCTION DESIGN peut apporter une aide efficace.

Sketches: The images required of architecture Architecture is expected to deliver one other thing – the creation of images. The emergence of something that does not yet exist, something that has never been seen, a visible aspect of reality that surpasses imagination. This is more than simply a solution. A solution is sufficient if it meets the requirements, but an image must deliver results that exceed expectations. Logic cannot be applied here. This is exactly where human capabilities excel. Conversely, those human capabilities must be free to concentrate on where they excel without being distracted by other tasks. This is where INDUCTION DESIGN can provide effective support.

Programmes et esquisses Les esquisses de ces pages n’imaginent pas directement des fonctions ou des objectifs architecturaux. Libérées des conditions nécessaires d’un projet architectural normal, ce sont des images libres et dessinées à la main d’espaces, de formes et de séquences. En regardant le résultat, on pourrait imaginer des fonctions et des applications. C’est le contraire du processus normal de la conception architecturale. Ici il y a d’abord la forme, il y a d’abord l’espace. Puis on conceptualise le type de fonctions qui devraient être attribuées aux formes et aux espaces et quelle devrait être leur grandeur. Mais à y bien penser. Si l’on prend un coquillage sur la plage, qu’on crée un modèle 3D, qu’on agrandit et déforme le modèle et qu’on lui attribue une fonction appropriée, il pourrait devenir une excellente architecture.

Programs and sketches The sketches in this issue did not directly envision objectives or functions as architecture. Liberated from those necessary conditions of normal architectural design, these sketches are free images drawn by hand of spaces and forms and arrays. Looking at the results, it should be possible to imagine functions and applications. This is the reverse of the normal architectural design process. First there is form, first there is space. Then conceptualize the kinds of functions that should be assigned to shapes and spaces, and how large they should be. But let's think about that. If you take a conch shell that you pick up on a beach, create a 3D model, expand and deform the model, and assign an appropriate function, it may turn out to be excellent architecture.

Mais l’INDUCTION DESIGN, qui utilise les programmes, est un processus logique. L’objectif est clair dès le début. Le programme opère sur la base d’une valeur explicite (ce que l’on veut, ce qui est le mieux) et de standards pour mesurer cette valeur afin d’obtenir une situation dans laquelle la valeur est optimisée. Ici il n’y a aucune trace d’un processus opérant pour des raisons inconnues. Tout se produit à travers une logique construite délibérément. Même lorsque le projet contient un élément indéterminé, celui-ci est inclus comme une indétermination planifiée.

But INDUCTION DESIGN using programs is a logical process. The objective is clear from the start. The program operates on the basis of an explicit value (what is wanted, what is better) and standards to measure that value in order to achieve a state where the value is maximized. There is no trace here of a process that works for unknown reasons. Everything works though deliberately constructed logic. Even when the project contains an element of the indeterminate, it is included as planned indeterminacy.

Ceci étant, cela signifie-t-il que les programmes ne peuvent pas produire d’images ? Et cela signifie-t-il que les esquisses provenant de l’intuition ne peuvent pas offrir de solutions répondant aux conditions données ?

If this is so, does it mean that programs cannot produce images? And does it mean that sketching from intuition cannot produce solutions to conditions?

La signification du dessin à la main : lignes vives, la force des lignes Une des caractéristiques les plus marquées de l’esquisse à main-levée est sa force. La force des lignes. Une ligne dessinée varie sa courbe en se déplaçant le long d’un vecteur. Elle devient plus rapide en traçant un parcours, variant doucement et continuellement. Mais une ligne tracée par la graphique assistée par ordinateur n’a pas ce type de force. Où la ligne veut-elle aller? Quelle force lui a-t-elle été appliquée et comment est-elle distribuée – plus forte à certains endroits et plus faible à d’autres ? Chose que la pression d’un stylet numérique ne peut pas obtenir. L’esprit, le bras, le bout des doigts et le crayon se déplacent comme un seul groupe pour produire… une ligne. L’œil humain peut déchiffrer les différents types d’informations auxiliaires contenues dans la ligne. Il peut percevoir la force de la ligne, son mouvement et l’intention qui en est à la base. Métaphoriquement, disons que ce type de ligne “vit”.

The meaning of drawing by hand: Living lines, the momentum of lines One of the most powerful features of freehand sketching is its momentum. The momentum of lines. A drawn line varies its curvature as it moves along a vector. It speeds up as it traces a path, varying smoothly and continuously. But a computer graphics line lacks this kind of momentum. Where does the line want to go? How much force has been applied, and how it is distributed – stronger in some places and weaker in others? This cannot be captured by digital pen pressure detection. Spirit, arm, fingertips, and pencil move as a single unit to produce... a line. The human eye can decipher the various kinds of ancillary information contained in the line. It can sense the momentum of the line, its movement, and the intention that underlies it. Metaphorically, we say this kind of line "has life".

Que produit la force de la ligne ? Rien ne garantit qu’elle se traduira par une ébauche résolvant un problème.

What does the momentum of the line produce? There is no guarantee that momentum will result in a draft that solves a problem.


Mais une ligne vivante est belle. L’impression qu’elle donne rappelle une autre image. Des images qui se propagent comme des ondes, une chaîne d’associations. La valeur de la force réside probablement dans l’effet de propagation de cette vibration.

But a line with life is beautiful. The impression that it induces calls up another image. A wave-like propagation of images, a chain of associations. The value of momentum probably lies in the ripple effect of this vibration.

Le circuit de l’intuition : La réponse télegraphique (possible) à une question – l’illumination zen Dans le processus conceptuel normal, l’architecte crée un grand nombre d’études. Au cours de la recherche de trial-and-error pour une bonne solution du problème, il est incontestable qu’il se forme dans l’esprit de l’architecte des circuits pour traiter ce problème. Il semble que lorsqu’un esprit répète une action particulière, il construit des circuits nerveux consacrés à cette action. L’examen inconscient du problème continue dans l’ombre de la recherche et de la pensée conscientes. A la fin, cet examen inconscient produit une grande idée, qui émerge ensuite au niveau de la conscience. Une petite bulle émerge sous le monde de la conscience. Parvenue à la limite de son royaume, la bulle s’agrandit et finit par éclater en pénétrant dans l’état de la conscience, en produisant un son inexprimable. C’est une grande idée.

The circuitry of intuition: The (possible) shortcut to an answer – Zen enlightenment In the normal design process, the architect creates many socalled studies.During the trial-and-error search for a beautiful solution to the problem, circuits to process the problem are no doubt constructed in the brain of the designer. It seems that when the brain reiterates a particular action, it constructs nerve circuits dedicated to that action. Unconscious examination of the problem proceeds in the shadow of conscious searching and thought. Eventually this unconscious processing produces a great idea, which then rises to the level of consciousness. From below the world of consciousness, a small bubble rises up. As it nears the boundary of that realm, the bubble grows larger, and finally it bursts as it breaks into consciousness, making an inexpressible sound. It is a great idea.

Cela ressemble à la façon dont on atteint l’illumination zen, en restant assis en silence, vidant son esprit jusqu’à ce que celle-ci se produise… Lorsqu’on demande comment atteindre l’illumination, tout le monde répond “en pratiquant le zen”. Un architecte qui arrive à atteindre l’illumination est un architecte exceptionnel. Les coureurs courent vite parce que ce sont des coureurs rapides. Les compositeurs composent de la musique magnifique parce qu’ils en sont capables. Si nous désirons une explication plus approfondie, la voici. Nous le faisons parce que nous pouvons le faire. C’est une boîte noire. Ou il vaudrait mieux l’appeler une boîte magique. Programmes de force brute : Le parcours plus long mais plus sûr – l’expérience scientifique L’INDUCTION DESIGN est une tentative d’éclairer scientifiquement cette boîte magique. La façon dont les circuits des processus se forment graduellement dans le cerveau par un entraînement manuel de trial-and-error peut ressembler à la technique des programmes connue comme “réseaux neuronaux”. Naturellement, il n’est pas possible de répéter les processus complexes qui se produisent dans le cerveau. Mais nous pouvons faire des choses que le cerveau ne peut pas faire. Comme par exemple, traiter de grandes quantités de données pendant longtemps et sans se fatiguer. Et de plus sans erreurs. La répétition du même type d’exercice maintes et maintes fois et sans erreurs est quelque chose que le cerveau humain ne sait pas faire. Mais c’est ce que les programmes font mieux. Ou plutôt, c’est tout ce qu’ils savent faire. Au lieu de l’illumination atteinte par un entraînement spirituel rigoureux, c’est le résultat d’un processus logique. Au lieu de découvertes faites à travers trial-and-error, c’est la recherche systématique. Au lieu de particularités impossibles à reproduire, c’est la reproductibilité vérifiable. Non pas littérature, mais science.

This is similar to the way that enlightenment is achieved in Zen, by sitting quietly and emptying the mind until it arrives. When asked how one achieved enlightenment, all one can say is by practicing Zen. A designer who can achieve enlightenment is an exceptional architect. Runners run fast because they are fast runners. Composers compose beautiful music because they can. If we want a deeper explanation, what would it be? We do it because we can. It is a black box. Or it might be better to call it a magic box. Brute force programs: The longest but surest path – scientific experiment INDUCTION DESIGN is an attempt to shine a scientific light on that magic box. The way that processing circuits gradually form in the brain through training in manual trial and error may resemble the programming technique known as neural networks. Of course, it is not possible to replicate the complicated processes that take place in the brain. But we can do things that the brain cannot do. One of those is drawn-out but untiring processing of large volumes of data. Moreover, without errors. Repetition of the same kind of task, over and over and without errors, is something that the human brain cannot do. But this is what programs do best. Or rather, all that they can do. Instead of enlightenment achieved through rigorous spiritual training, the result of a logical process. Instead of discoveries made through trial and errors, systematic searching. Instead of irreproducible singularities, verifiable reproduction. Not literature, but science.

Design ALGO(rithmique) / INDUCTION DESIGN : Qu’est-ce qui s’améliore avec les programmes ? Que peut donc faire la science ? Le seul fait qu’il y ait un système pour créer une forme = un algorithme n’est pas nécessairement positif. (Evidemment, ce n’est pas non plus un fait négatif). Ce qui importe, c’est l’objectif – ce que l’algorithme peut faire. Un instrument sans objectif est comme une voiture sans conducteur qui descend une route de montagne. Personne ne sait où elle va achever sa course.

ALGO(rithmic)Design / INDUCTION DESIGN: What becomes better with programs? So, what can science do? Just because there is a system to create form = an algorithm, it is not necessarily a good thing. (Of course, it is not a bad thing either.) What is important is the objective – what the algorithm can accomplish. A tool without an objective is like a car without a driver rolling down a mountain road. No one knows where it will go.

Par exemple, si on incorpore un certain pourcentage de hasard à un programme qui crée la forme selon des règles, il devient automatiquement possible de créer un nombre quelconque de variations de la forme. Avec une telle méthode, le programme ne résout aucun problème

For example, if a degree of randomness is incorporated into a program that creates form according to rules, automatically it becomes possible to create any number of variations of the form. In the case of this method, the program is not solving any problem.

Il est également possible de créer des formes complexes en utilisant les fractales ou les formules du chaos. En variant les paramètres, on peut dessiner une infinité de variations. Il est virtuellement impossible de dessiner à la main des formes comme celles que l’on peut créer avec un logiciel Julia ou une procédure récursive. De telles méthodes sont des bancs d’essai techniques

It is also possible to create intricate shapes by fractal or chaos formulas. By varying the parameters, an infinite number of variations can be drawn. It is virtually impossible to manually draw a form like those that we can create with a Julia set or a recursive procedure. Methods like those are effective class of techniques, but the


efficaces, mais il s’agit de savoir les utiliser et pour quels objectifs. Le déterminer est la fonction principale de l’INDUCTION DESIGN.

question is how to use them and for what objectives. Determining that is the core function of INDUCTION DESIGN.

Il est également possible de créer des programmes de simulation indiquant les résultats du comportement dans des conditions déterminées. Une simulation de gravité peut extraire la forme des giclées d’eau lorsque celle-ci tombe. Mais dans ce cas aussi, un algorithme qui génère une forme ne suffit pas à lui tout seul. Une condition de l’INDUCTION DESIGN c’est que l’algorithme résolve quelques types de problème.

It is also possible to create simulation programs that display the results of behavior under specified conditions. A gravity simulation could extract the shape of water scattering as it falls. But here as well, a shape generating algorithm alone is not enough. A condition of INDUCTION DESIGN is that the algorithm solve some kind of problem.

A partir des programmes du monde naturel Par exemple, ShinMinamata-MON ressemble à un arbre. Mais personne n’a besoin d’un programme pour concevoir une forme qui a l’air d’un arbre. Depuis les temps les plus anciens, les formes des choses vivantes ont été une mine de citations pour l’architecture. Elles sont souvent utilisées métaphoriquement, comme dans le métabolisme. Mais une forme citée n’est rien d’autre qu’une citation. Une métaphore est seulement une métaphore, quelque chose de semblable à la littérature. Le programme KeiRiki-1 utilisé par ShinMinamata-MON emploie une méthode qui se rapproche de celle où les organismes vivants génèrent leur squelette, ce qui la rend utilisable en architecture. La ressemblance des formes qui en résultent est un effet superficiel, dû au fait que les principes générateurs sont semblables. Il y a une différence essentielle entre la génération programmatique et les citations traditionnelles ou les allusions métaphoriques aux organismes vivants. Au lieu d’imiter une forme, on acquiert une forme en en apprenant les principes. Mais de quelle façon l’architecture deviendra-t-elle meilleure en apprenant des organismes ? Elle deviendra meilleure en acquérant la rationalité que les organismes possèdent comme faisant partie de leur nature. Qu’est-ce que cette rationalité ? C’est ce qui permet aux organismes de prendre des formes répondant à un ensemble déterminé de conditions nécessaires dans un certain milieu, avec la moindre dépense de ressources et le moindre risque. Les avantages de cette rationalité vont au-delà de la simple utilisation de ressources sans gaspillage. S’il n’est pas nécessaire de gaspiller, le résultat est justement cette marge d’avantage en termes de ressources globales. Cette marge peut être utilisée pour apporter d’autres améliorations. Il y a un autre aspect important. Avec ce type de rationalité, les formes sont souvent belles (mais pas toujours). Dans ce cas, “beau” ne signifie pas joli ou agréable. Le terme se réfère à un jugement intuitif général : “c’est bien”. C’est un type de beauté qui englobe tout, comprenant l’apparence, la structure, la fonction et des aspects tels que la capacité d’étonner, le calme, l’exactitude bien que nous ne sachions pas pourquoi, l’extrémisme, l’équilibre, l’harmonie. Programmes pour objets artificiels Un autre avantage c’est qu’il est capable de satisfaire aux conditions nécessaires d’une façon qui est impossible manuellement. Il serait impossible de créer manuellement, autant que faire se peut, les formes complexes réalisées pour satisfaire aux conditions spécifiques de la nouvelle SUNGOD CITY . Dans le projet WEB FRAME, si nous avions voulu créer manuellement une forme tout à fait différente pouvant satisfaire aux conditions données, chaque fois que l’on aurait changé un seul emplacement, il aurait été nécessaire de recommencer et repartir de zéro pour satisfaire aux nouvelles conditions. Si cela s’était répété à chaque changement, le projet n’aurait jamais été achevé. Pour le terminer, il fallait un programme informatisé. Les projets impossibles à réaliser par les esquisses à la main et le graphisme informatisé deviennent réalisables par l’INDUCTION DESIGN. Pour finir – Concordia res parvae crescunt A la fin, les programmes et les esquisses, la logique et la sensibilité s’uniront pour se compléter mutuellement, rendant possible ce qu’aucun des deux ne peut faire tout seul. Les approches des deux côtés résonneront en accord pour créer une belle musique. En utilisant les programmes, la sensibilité sera libérée des tâches ardues et pourra “déployer ses ailes pour voler plus librement”. Guidés par la sensibilité et l’imagination, les programmes seront en mesure de créer des formes harmonieuses. Ce rapport de collaboration harmonieux n’a pas encore été établi. Mais il est possible. Viendra le jour où le “contre” du titre de cet article deviendra “concorde”.

From the programs of the natural world For example, ShinMinamata-MON resembles a tree. But no one needs a program to design a shape that resembles a tree. From ancient times, the shapes of living things have been a treasure house of quotations for architecture. They are often used metaphorically, as in metabolism. But a quoted shape is nothing more than a quotation. A metaphor is only a metaphor, something like literature. The KeiRiki-1 program used for ShinMinamata-MON utilizes a method that is close to how living organisms generate skeletons, making it available for use in architecture. The resemblance in the resulting forms is a superficial effect, due to the fact that the generating principles are similar. There is a decisive difference between programmatic generation and conventional quotations or metaphorical allusions to living things. Instead of imitating form, acquire form by learning the principles. But how will architecture become better by learning from organisms? It will become better because architecture acquires the rationality that organisms possess as part of their nature. What is that rationality? It is what allows organisms to acquire forms that meet a certain set of required conditions in a certain environment, with the minimum expenditure of resources and the minimum risk. The advantages of this rationality go beyond simply using resources without waste. If there is no need to make anything wasteful, the result is just that much more leeway in total resources. That leeway can be invested in making other things better. There is another important point. Forms with this kind of rationality are often beautiful (although not always). In this case, “beauty” does not mean pretty or lovely. It refers to an overall intuitive judgment that “this is good”. It is a comprehensive kind of beauty that includes impressions, function, and structure, including aspects like amazing, cool, just right although we don't know why, extreme, balanced, and harmonious. Programs for artificial objects Another advantage is being able to satisfy required conditions in a way that cannot be done manually. The complex forms generated to satisfy the specified conditions of neo SUNGOD CITY would be impossible to create manually, no matter how hard we try. In the WEB FRAME project, if we wanted to create a completely different form that satisfied the specified conditions manually, then every time a single location was changed it would be necessary to begin again and satisfy the conditions again, starting from zero. If this had to be repeated with every change, the design would never be completed. To complete the project, a program is needed. Designs that are impossible with manual sketches and computer graphics become possible with INDUCTION DESIGN. Eventually – Concordia res parvae crescunt Eventually, programs and sketches, logic and sensibility will come together to complement each other, enabling what neither can accomplish alone. Approaches from both areas will resonate in concert to create beautiful music. By utilizing programs, sensibility will be liberated from laborious tasks and allowed to spread its wings to fly more freely. Guided by sensibility and imagination, programs will become able to create beautiful forms. This graceful cooperative relationship has still not been established. But it should be possible. The day will come when then the “versus” in the title of this issues changes to “concordia”.



WEB FRAME-II WEB FRAME-II (2011) a été conçu dix ans après WEB FRAME. Le plafond de la station devait être rehaussé pour ajouter un escalier roulant. Pour obtenir l’espace nécessaire, on a eu l’idée de soulever une partie de la WEB FRAME existante à partir du bas au moyen de trois ellipsoïdes virtuels rotatifs. La WEB FRAME existante se composait d’éléments droits tandis que la nouvelle WEB FRAME-II utilise des éléments courbes afin de permettre la méthode virtuelle de soulèvement au moyen d’ellipsoïdes rotatifs. Les limitations de la production physique et de la construction ont réduit le nombre des intersections et de leurs angles de branchement. Le nombre et les positions des branchements et des intersections sont associés de telle façon qu’il n’est pas possible de déterminer ces éléments indépendamment, un par un. Le programme a permis de produire simultanément les lignes courbes et les intersections correspondant aux limitations. Parmi les trois ellipsoïdes virtuels rotatifs, le plus grand flotte audessus du faîte du projet. Les éléments courbes suivent l’ellipsoïde jusqu’au faîte, rayonnant vers l’extérieur sans fermeture. La “force” de cette irradiation ne provient pas du programme mais d’une esquisse à main-levée. De cette façon, WEB FRAME-II a été réalisée grâce à la coopération entre un schéma de réseau réalisé par ordinateur et une modalité d’expansion obtenue par une trajectoire tracée à main-levée. Dans la WEB FRAME originale, il n’y avait pas deux parties identiques. Mais paradoxalement, toutes les parties paraissent semblables. Ceci pourrait être décrit comme une illustration de la parité et de l’homogénéité du système à réseau contemporain. Mais dans WEB FRAME-II, l’uniformité se perd au fur et à mesure que le projet se rapproche du faîte. Bien qu’elle se superpose et coexiste avec un réseau uniforme, WEB FRAME-II indique qu’il est (ou serait) également possible d’éviter intentionnellement l’uniformité, et montre comment on peut le faire. Si la coexistence avec les programmes informatisés est possible à travers le mouvement de lignes tracées à la main, tel est le thème qui doit encore être exploré d’une façon plus approfondie.

WEB FRAME-II WEB FRAME-II (2011) was designed 10 years after WEB FRAME. The ceiling of the station needed to be raised for the addition of an escalator. To secure space for the addition, the concept was to raise part of the existing WEB FRAME by lifting it from below with three virtual rotating ellipsoids. The existing WEB FRAME was composed of straight members, but the new WEB FRAME-II utilized curved members in order to enable the virtual method of elevation by rotating ellipsoids. Physical fabrication and construction restraints limited the number of intersections and their branching angles.The number and positions of branches and intersections are linked, so that it was not possible to decided them independently, one by one. This program made it possible to simultaneously generate curved lines and intersections that satisfied the limitations. Of the three rotating virtual ellipsoids, the largest ellipsoid floats at the tip of the design. Curved line members follow the ellipsoid at the tip, radiating outward without closure. The “momentum” of this radiation derives not from the program but from freehand sketching. In this way, WEB FRAME-II was produced through cooperation between a programmatically generated web pattern and an expanding modality derived from a freehand trajectory.

WEB FRAME-II program trials

In the original WEB FRAME, no two parts are identical. But paradoxically, all parts appear to be similar. This could be described as an illustration of the parity and homogeneity of the contemporary web network. But in WEB FRAME-II, uniformity is lost as the design approaches the tip. Although it overlaps and coexists with a uniform network, WEB FRAME-II indicates that it is (or may be) also possible for intention to escape uniformity and shows how that might be done. Whether coexistence with programs is possible through the movement of lines spun out by hand is a topic that remains to be explored further.


WEB FRAME program flow


WEB FRAME WEB FRAME est probablement le premier ouvrage d’architecture au monde dont la forme a été créée par un programme informatisé qui résolvait un ensemble de conditions requises. WEB FRAME a pris forme dans le sous-sol de la station Iidabashi de la ligne de métro Oedo. C’est une structure ayant une configuration à réseau, créée par deux types de conditions : conditions absolues, qui devaient être satisfaites, et intentions de l’architecte, qui devaient généralement être satisfaites. Le processus générateur ressemble à la croissance d’une plante, dont les racines émergent d’une semence plantée dans le sol et s’étendent selon les règles de la gravité, à la recherche d’eau et de terrain meuble. WEB FRAME WEB FRAME is probably the first work of architecture in the world with a form that was generated by a computer program that solved a set of required conditions. WEB FRAME took shape below ground at the Iidabashi station of the Oedo subway line. It is a framework with a networked configuration, and was generated from two types of conditions: absolute conditions, which must be satisfied, and the intentions of the architect, which should generally be satisfied. The generative process resembles the growth of a plant, as roots emerge from a seed planted beneath the ground and extend themselves according to the rules of gravity, while searching for water and soft soil.



LSM : member size decided by the KeiRiki program depending on each stress

Lsize Msize

Ssize

load point

KeiRiki-1-2 L’objectif de la série KeiRiki est celui de créer une forme et d’en optimiser la structure. En plus de la création de formes, il assure que celles-ci soient rationnelles en termes de mécanique structurale. La rationalité en termes de mécanique structurale est définie par la minimalisation de la masse totale des éléments nécessaires pour représenter la forme. ShinMinamata-MON a été créée avec KeiRiki-1. Les éléments ont été sélectionnés parmi trois types (SML), selon les sollicitations. C’est probablement le premier ouvrage d’architecture au monde conçu en utilisant un programme qui crée la forme tout en assurant la rationalité structurale.

KeiRiki-1,-2 The purpose of the KeiRiki series is to generate form and to aptimize (optimize) structure. In addition to creating forms, it ensures that they are rational in terms of structural mechanics. Rational in terms of structural mechanics is defined as having the minimum total mass of members required to configure the form. ShinMinamata-MON was created with KeiRiki-1. Members are selected from among three types (SML) according to stress. This is probably the first work of architecture in the world that was designed using a program that generates form at the same time as ensuring structural rationality.


additional loads

increased thickness by the stress

additional loads KeiRiki-3 Comme éléments structuraux, KeiRiki-1 et KeiRiki-2 utilisent des éléments droits tels que des poutres et des tubes. La rationalité mécanique est assurée par la sélection automatique de la taille de la section des éléments, selon les sollicitations. Ces programmes s’appliquent principalement à des structures avec châssis en acier.

the weight of the structure, the wind and seismic load:calculated automatically

red color part:larger stress

KeiRiki-3 gère des structures à enveloppe. L’épaisseur de l’enveloppe varie automatiquement selon le nombre de sollicitations auxquelles elle est soumise. En utilisant la série KeiRiki, l’architecte procède à une évaluation visuelle de la rationalité structurale du projet et à l’identification des points faibles en temps réel. C’est un cas où la science et la conception du projet vont de pair. Figures de cette page : résultats de KeiRiki-3 avec la forme originale superposée. L’épaisseur de l’enveloppe varie selon la sollicitation. Pour en faciliter la compréhension, cette figure montre les variations de l’épaisseur agrandies 5 fois. Les différences d’épaisseur réelles sont donc inférieures.

increased thickness by the stress


increased thickness by the stress

additional loads

KeiRiki-3 As structural members, KeiRiki-1 and KeiRiki-2 use straight materials like beams and tubes. Mechanical rationality is ensured by automatic selection of the sectional size of members according to stress. These programs envision mainly structures with steel frameworks. KeiRiki-3 handles shell structures. It automatically varies the thickness of the shell according to the amount of stress to which it is subjected. By using the KeiRiki series, the designer can visually gauge the structural rationality of the design and identify its weak points in real time. It is a case of science running side by side with the act of design. Figures on this page: the results of KeiRiki-3 with the original form overlaid. The thickness of the shell varies according to stress. For ease of understanding, this image displays variations in thickness magnified 5 times. The actual differences in thickness are smaller.

CoCoon project (Taiwan 2009)



Neo SUNGOD CITY SUNGOD CITY a été créée en 1994. C’est le premier programme de la série Induction Cities. A condition que toutes les unités reçoivent au moins une certaine quantité de lumière solaire, le programme crée un ensemble résidentiel multi-unités dans lequel la densité et la hauteur répondent à une gamme spécifiée. Au lieu de la méthode traditionnelle (encore en usage) consistant à placer l’architecture de façon à éviter les ombres, ce programme se basait sur un nouveau concept : recueillir la lumière grâce à des ouvertures virtuelles à travers un certain nombre d’unités de temps soigneusement subdivisées. Cette méthode n’a été possible que grâce à l’utilisation d’un ordinateur. Celui-ci a permis la création d’une grande variété de formes et d’espaces, en net contraste avec l’approche conventionnelle qui consiste à placer un certain nombre de blocs dans un schéma monotone. Neo SUNGOD CITY est la version 2011 de ce programme, présentant plusieurs caractéristiques nouvelles. On peut choisir une condition de connectivité pour les unités. Lorsque la condition de connectivité est actionnée, une unité doit être reliée à une autre au moins par un côté. Lorsqu’elle est arrêtée, une unité peut flotter librement dans la gamme de hauteurs spécifiée. En actionnant et arrêtant alternativement cette condition, il est possible d’“induire” la forme générale jusqu’à une certaine grandeur.

neo SUN GOD CITY 2011

SUN GOD CITY 1994

neo SUNGOD CITY SUN-GOD CITY was created in 1994. It was the first program in the Induction Cities series. Under the condition that all units receive at least a certain amount of sunlight, the program generates a multi-unit housing complex where density and height fall within a specified range. Instead of the traditional (and still used) method of arranging the architecture so as to avoid shadows, this program was based on a new concept: collect light that shines through virtual openings across a number of finely divided units of time. This method became possible only through use of a program. It enabled a wide variety of shapes and spaces, in stark contrast to the conventional approach of arranging a number of blocks in a monotonous pattern. neo SUN-GOD CITY is the 2011 version of this program, with a several new features. A connectivity condition can be selected for units. When the connectivity condition is ON, a unit must be connected to another unit by one at least one side. When it is OFF, a unit can float freely with the specified height range. By alternately turning this condition ON and OFF, it is possible to “induce” the overall form to certain extent.


Sowing seeds : numerical value = starting number of stories

Sow

Requirements

Running of the nSG program: 'the plants grown up'

Grow

Generation

Architecture

Bloom Bloom Solution S

as Crops


La semence de neoSUNGOD CITY Dans la semence de neoSUNGOD CITY, il est possible, jusqu’à un certain point, d’“induire” des résultats en distribuant les unités initiales dans des lieux librement choisis avant de commencer. C’est comme choisir l’endroit à ensemencer puis regarder pousser les plantes. Quel type de fleurs bourgeonnera, et où ?

neo SUNGOD CITY seed In neo SUN-GOD CITY seed, it is possible to “induce” results to a certain extent by distributing initial units in freely chosen locations before starting. It is like selecting locations to sow seeds and then watching as plants grow. What kind of flowers will bloom, and where ?

Figures de cette page : exemples expérimentaux. De grandes différences apparaissent dans les résultats, en fonction des différences dans les valeurs initiales, placées comme on le désire.Les régulations telles que l’étendue du lieu, la quantité de lumière solaire nécessaire, les limites de la hauteur, le nombre d’unités, sont toutes identiques. Au lieu de concevoir directement le résultat, comme dans le projet conventionnel, on peut obtenir les résultats au moyen d’une simple induction, en spécifiant les conditions et les valeurs initiales.

Figures on this page: trial examples. Depending on differences in initial values, placed as desired, large differences appear in the results. Settings such as the extent of the site, required amount of sunlight, height limits, and number of target units are all the same. Instead of designing the result directly, as in conventional design, it is possible to obtain results through relaxed induction by specifying conditions and initial values.

Plus de lumière ou plus d’obscurité. Certains pourront dire qu’en Europe, contrairement au Japon, la lumière naturelle n’est pas une nécessité tellement indispensable dans les habitations. Mais à y bien penser. SUN-GOD CITY permet de recevoir la lumière dans les maisons d’une façon efficace. Lorsque tous les matériaux utilisés pour les murs extérieurs et les fenêtres assument la fonction de cellules solaires, il est possible de réduire la quantité totale d’énergie consommée. En d’autres termes, de recevoir plus ou moins de lumière. SUNGOG CITY (:SG) ou Anti-SUN-GOD CITY (= MOON GODDESS CITY: MG). Ce choix dépend du fait que l’on considère la lumière comme une ressource à exploiter ou comme excès de chaleur à éviter. La décision sera associée à des innovations successives pour convertir la lumière en énergie.

More light, or more darkness Some may say that in Europe, unlike Japan, sunlight is not be such an urgent requirement for housing. But think about it. SUN-GOD CITY allows housing to receive light efficiently. When all of the materials used in exterior walls and windows acquire the function of solar cells, then it will become possible to reduce the total amount of energy consumed. Receiving more light or less light, in other words SUNGOD CITY(:SG) or anti-SUN-GOD CITY(=MOON-GODDESS CITY:MG). That choice depends on whether light is viewed as a resource to be exploited or as a heat load to be avoided. The decision will be related to further innovations for converting light into energy.

L’architecture alimentée par la lumière solaire. Aussi bien nSG que MG peuvent être définies comme des architectures alimentées par la lumière solaire. Elles se développent d’une façon semblable à celle des plantes dans la nature, qui cherchent la lumière et poussent grâce à la photosynthèse. Après quoi les animaux puisent de l’énergie à partir de ces plantes. La lumière solaire nourrit tous les êtres vivants et, probablement, c’est aussi un facteur fondamental à la base de la création et de la continuité de l’architecture et des villes en tant qu’écosystèmes artificiels. La lumière n’est pas un choix, une alternative, comme c’est le cas pour le coût de l’air conditionné ou une source d’énergie. Il s’agit d’une énergie “maternelle” qui alimente les villes et l’architecture.

Architecture nourished by the light of the sun Both nSG and MG could be called architecture nourished by the light of the sun. They develop in a way that resembles plants in nature seeking out light and growing through photosynthesis. And then animals acquire energy from those plants. The light of the sun nourishes all living things, and it is probably also a fundamental factor behind the genesis and continuity of architecture and cities as artificial ecosystems. Light is not an either-or choice, like that between air-conditioning load or power source. It is a maternal power that nourishes cities and architecture.


PRIVA CitY SUN-GOD CITY traite la lumière, mais son programme se base sur la vie privée. Le champ visuel que l’on a de chaque ouverture d’une unité est spécifié par un angle solide. Dans une gamme spécifiée, il est interdit de superposer les champs visuels des autres unités. En d’autres termes, je ne peux pas voir les autres et les autres ne peuvent pas me voir. Il faut envisager l’emplacement des unités de façon à ce qu’elles satisfassent à cette condition. Il est possible de spécifier la gamme des champs visuels et les angles de réciprocité.

neo SUN-GOD CITY program

PRIVACITY program The sightlines showing the range of distance limitations Possible windows 'not seeing each other'.

Every vertical face of the units have their own solid angle cone.

blue screens=windows 'not seeing each other'

solid angle cone

SUNGOD dans PRIVA.CITY Chaque programme utilise un standard. Mais qu’arrive-t-il si l’on associe deux programmes ? Ce programme est une combinaison de SUN-GOD CITY et PRIVA CitY. Neo SUN-GOD CITY génère des formes et PRIVA CitY les surfaces ouvertes. Alors que SUN-GOD CITY traite un standard unidirectionnel (lumière), ce programme crée des formes dictées par les effets réciproques – voir et être vus. PRIVACitY SUN-GOD CITY deals with light, but this program is based on privacy. The field of vision from each opening of a unit is specified with a solid angle. Overlap with the fields of vision from other units is prohibited within a specified range. In other words, I cannot see others and others cannot see me. Generate unit arrangements that satisfy this condition. The range of the fields of vision and the degree of reciprocity can be specified. SUNGOD in PRIVA.CITY One program uses one standard. But what about a combination of two programs? This program is a combination of SUN-GOD CITY and PRIVACitY. neo SUN-GOD CITY generates forms, and PRIVACitY generates possible opening surfaces. While SUN-GOD CITY deals with a unidirectional standard (light), this program generates forms by means of reciprocal effects – seeing and being seen. credit : program parts concept/direction/design: Makoto Sei Watanabe KR-structural aptimizing program: Makoto Ohsaki KR-interface program/ID-program: Takashi Chiba (ID-transforming CG (right page): Atuo Nakajima) photo/image: ARCHITECTS' OFFICE


Aggregation of rectangular units by neo SUN-GOD CITY progarm

3D curved surface satisfying the condition to be solved by each progam

[Association d’unités rectangulaires <>surfaces courbes 3D] essai de conversion Nombre de nouveaux programmes Induction City génèrent la forme en unités cubiques. Cela sert à faciliter une représentation aisément compréhensible des fonctions du programme ; les unités ne doivent pas se limiter à la forme cubique. Les sphères ou les sphéroïdes conviennent également. N’importe quelle forme va bien. Ce qui importe, c’est le type de configuration générale que l’on obtient. Actuellement, des essais sont en cours pour convertir ces associations en surfaces lisses 3D. Une fois possible, on pourra procéder à la conversion [Association d’unités rectangulaires <>surfaces courbes 3D] . Toutes deux deviendront des formes qui satisferont aux conditions désirées, comme la lumière ou l’énergie ou aux conditions liées aux fonctions. [Aggregation of rectangular units <> 3D curved surface] conversion trial Many of the new Induction City programs generate form in cubeshaped units. This is to facilitate an easily understood display of program functions; the units need not be limited to cubes. Spheres or spheroids would also work. Any shape would work. The important question is the kind of overall configuration that is obtained. In a further step, trials are now being carried out to convert these aggregations into smooth 3D curved surfaces. If this becomes possible, it will enable [Aggregation of rectangular units <> 3D curved surface] conversion. Both will become forms that satisfy the conditions to be solved, such as light or energy or functional conditions.

Free forms satisfying the condition to be solved by each progam


Esquisses sans retour Nous voyons ici l’ordre du processus de l’esquisse. Toutes les esquisses, non seulement celles de cette page, sont tracées sans ratures. Une fois qu’une ligne est tracée, elle reste comme elle est. Elle vit. Dans chaque esquisse réside la possibilité de créer de l’architecture. Les esquisses sont les semences de l’architecture. Elles peuvent croître et devenir un germe, puis une architecture achevée. Mais il n’est pas encore temps pour elles de germer. Ces semences sont en train de dormir et de rêver. Pouvons-nous plonger notre regard en profondeur pour voir ces rêves de l’autre côté de l’écran ?

Sketches with no going back Here we see the order of the sketching process. All sketches, not only on this page, are drawn without erasers. Once a line is drawn, it is as it is. It is alive. Each of the sketches harbors the possibility of producing architecture. Sketches are the seeds of architecture. They may grow to become buds and then fully realized architecture. But it is not yet time for them to germinate. These seeds are asleep and dreaming. Can we look deeper to see those dreams, on the other side of the screen?


All sketches are drawn without erasers. Once a line is drawn, it is alive. Toutes les esquisses sont tracées sans ratures. Une fois qu’une ligne est tracée, elle vit.


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LINK LIN

WEB FRAME

SPIRAL

K-Z

STRINGS

RIBBONs

FORWARD

K-MUSEUM

RADIANT

ShinMinamata station

UPWARD


ShinMinamata MON

Les semences dans les rêves Ces esquisses n’ont pas été dessinées comme partie d’un processus conceptuel pour les ouvrages d’architecture avec lesquels elles se manifesteront. Ce sont des esquisses individuelles qui existent dans un rapport de résonance mutuelle avec les travaux d’architecture proprement dits. Ces esquisses ne sont pas les parents du projet. Elles sont tracées par un groupe d’images réalisées en même temps que le projet, un réseau qui traverse la hiérarchie du temps. Nous pourrions les appeler des frères, sœurs, grands-parents ou clones ayant des gènes légèrement différents. Ce sont comme les innombrables mutations générées par les algorithmes génétiques. Seeds in dreams These sketches were not drawn as part of the design process for the architectural works with which they appear. They are individually drawn sketches that exist in a mutually resonant relationship to the actual works of architecture. These sketches are not the parents of the design. They are drawn from a group of images that developed alongside the design, a network that crosses the hierarchy of time. We could call them brothers, sisters, and grandparents, or clones with slightly different genes. They are like the innumerable mutations generated by genetic algorithms.

RIBBONs

ShinMinamata station

WEB FRAME -II

Un jour viendra où le “contre” du titre de ces pages se changera en “concorde”. The day will come when then the "versusˮ in the title of this issues changes to “concordia”.

RIBBON

K-Z

FIBER WAVE

K-Z


Maurizio Vitta

DANS L’ATTENTE THE HORIZON OF SCHOOL ARCHITECTURE “Que personne ne bouge ! Tous en silence! Et gare à vous si je vois bouger un seul muscle de votre visage !”. Ainsi criait l’instituteur du haut de son estrade dans Il Giornalino di Gian Burrasca de Vamba, paru en épisodes en 1907-1908. Pouvons-nous partir de cette image pour réfléchir sur l’architecture scolaire du XXIe siècle, comme si le temps qui s’est écoulé depuis lors n’avait modifié en aucune façon la représentation presque ancestrale que nous en avons tous dans notre for intérieur (la crainte du professeur, l’autorité de l’estrade, l’angoisse des interrogations, la salle de classe perçue dans la perspective du pupitre et de l’estrade, les farces juvéniles comme la colle répandue sur la chaise du camarade d’en face) ? Malgré tous les changements de moeurs et de style de vie, au mépris de toutes les réformes, même en dépit du discrédit dans lequel la massification de la culture a jeté l’institution de formation, la réponse, en premier lieu, est oui : ces images anciennes condensent encore en grande partie le sens profond de l’école, non pas en tant qu’élément structurel, mais comme expérience de vie. Mais en second lieu, si l’on regarde plus attentivement, il n’est pas difficile d’entrevoir, dans les replis de cette expérience, des changements profonds dont, pour le moment, on ne distingue pas les résultats. Demandons-nous alors quelle est, en l’occurrence, la fonction de l’architecture scolaire, appelée à réfléchir sur cette continuité et sur ses transformations éventuelles. Le soupçon – ou, si l’on préfère, l’hypothèse de départ – c’est que la culture conceptuelle, sous l’impulsion des changements culturels, a profondément innové le corps architectural des édifices scolaires, leur présence monumentale dans le tissu social, laissant toutefois inaltérée l’organisation spatiale intérieure, l’équipant peut-être de nouveaux services mais respectant essentiellement le modèle hiérarchique traditionnel de la transmission du savoir. Toutefois pour concevoir une école, il faut y entrer et y vivre, et c’est seulement après avoir bien compris ses exigences, ses modalités, ses modèles de comportement et de fonctionnement, que l’on peut diriger son attention vers l’extérieur, vers le corps formel et représentatif de l’édifice. Commençons par celle que nous pourrions définir la monade de l'architecture scolaire, c’est-à-dire par la classe – lieu existentiel, machine didactique, atmosphère, tesselle toujours vivante et sensible de toute la future expérience de son utilisateur. Avant d’être une pièce, la classe est un espace. Mais cet espace ne vit pas selon la pure tridimensionnalité euclidienne (longueur, largeur, distances) ni selon la simple fonctionnalité ergonomique (entrées, sorties, lumière, parcours, pupitres, tableau noir) que le projet architectural se limite à garantir. Au contraire, il vit de géométries vitales, de fonctions conceptuelles, de dimensions psychologiques. Sur le plan horizontal, il tend à une triangularité qui fait confluer toutes les tensions perceptives sur le sommet représenté par l’estrade, par la figure de l’instituteur, par la voix qui enseigne, qui assume le rôle de point focal d’une organisation fonctionnelle. Sur le plan vertical, il s’organise en une structure pyramidale, le long de laquelle le savoir se transmet, croise à différents niveaux celui de ses destinataires, féconde des terrains de culture, se métabolise dans la conscience de chaque individu, se répartit dans la collectivité. Mais jusque-là nous sommes encore à peine à la surface. En effet, plus loin on entrevoit d’autres vecteurs, d’autres lignes de force qui se croisent dans cet espace. L’école, en tant que transmission du savoir, se greffe en profondeur dans le corps d’une idéologie qui varie dans le temps tout en conservant sa propre fonction d’orientation. L’idée que le savoir se situe au sommet d’une hiérarchie dont il doit découler comme sanction d’une autorité indiscutable fut, dans l’Italie monarchique, à la base de l’école libérale (loi Casati de 1859), s’érigea dans l'Italie fasciste par la vision autoritaire du rapport mystique entre le Maître et le Disciple à la base de la réforme Gentile (1923) et se répartit enfin dans l’Italie républicaine en une série plutôt incohérente d’adaptations et d’améliorations inspirées par les principes démocratiques de la modernité. De quelle façon l'architecture scolaire a-t-elle interprété, le long de toutes ces vicissitudes historiques, l’espace existentiel, culturel et idéologique de la classe ? L'impression c’est que, jusqu’à présent, cet espace est resté inchangé dans sa configuration géométrique, dans laquelle des personnages différents se sont alternés sans que les rapports dimensionnels et les structures perceptives aient été essentiellement modifiées. Ce qui a changé, ce sont l’image architecturale de l’école, l’attention à ses fonctions sociali34 l’ARCA INTERNATIONAL 101

santes, à la sécurité, à la salubrité, oserions-nous dire à l’agrément, toutefois sans que l’élément premier de toute l’organisation de l’école – la classe précisément, le lieu de la communication, de l’élaboration et du contrôle du savoir – n’ait jamais fait l’objet d’un travail conceptuel, ne disons pas d’interprétation, mais au moins d’analyse critique. Responsabilité de la culture, du projet social, de l'architecture : dans ce retard, chacun doit justifier ses propres choix. Toutefois, ce qui n’a réussi à aucune des forces en jeu s’impose désormais par les faits. Comme nous l’avons déjà dit, un changement radical se profile à l’horizon, qui pourrait remettre en discussion toute la structure fonctionnelle de l’école, justement à partir de la classe et des modes de transmission de la culture. En effet, nous sommes tous conscients de la présence de plus en plus massive, dans les écoles, d’appareils informatiques et numériques plus ou moins acceptés ou tolérés. Mais nous savons également que l’avenir de nos connaissances leur sera progressivement confié, ce qui signifie que l’espace traditionnel de la classe, triangulaire et pyramidal, sera remplacé tôt ou tard par un espace ponctuel, dans lequel l’enseignement se disposera selon les lignes de communication transversales et multidirectionnelles, typiques de l’hypertexte. Quiconque a une expérience scolaire – de l’école primaire à l’université – sait que cette mutation est déjà en cours et soulève bien des interrogations. Les conséquences en sont prévisibles : la focalité fixe et verticale de l’enseignant comme source du savoir se transformera en un attracteur mobile et pluridimensionnel, qui se placera à n’importe quel endroit de la classe ; celle-ci perdra son caractère de séquence spatiale ordonnée par le voisinage ou par l’éloignement de l’estrade, pour adopter un type changeant de rapports parfois simultanés et coordonnés, parfois disséminés sur des plans temporels et spatiaux différents ; le savoir ne découlera pas de haut en bas, hiérarchiquement, mais dans la fluidité des informations auxquelles il faudra attribuer un ordre chaque fois. Cela ne voudra pas dire perte de la réalité ni réduction de l’expérience scolaire à une pure fantasmagorie d’images. Le corps, la sensorialité, la présence, la conscience de l’ici et maintenant ne seront plus garantis par la rigueur tridimensionnelle de l’espace de la classe mais par un aménagement qui en gérera le côté physique ainsi que la projection virtuelle. Est-ce l’horizon de la future architecture scolaire : garantir les invariants anthropologiques et les variables culturelles de la classe au moment même où on en repense radicalement la spatialité ? Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que dès à présent, même dans les édifices scolaires, il faut recommencer à réfléchir tout d’abord sur l’espace intérieur pour le représenter à la fin à l’extérieur : un principe ancien mais encore valable, qui pourrait transformer l'architecture de l’école en une excellente école pour l’architecture.


Images extraites de Il Giornalino di Gianburrasca de Vamba.

“Nobody move! Be quiet all of you! And don’t you dare move even a single facial muscle!”. That’s what the teacher shouted out from his desk in Vamba’s Giornalino di Gian Burrasca, published in three episodes from 1907-1908. Might this be a reasonable starting point for studying school architecture in the 21st century, as if the time that has gone by since then had not in any way altered the almost age-old image of school we have all had for so long (fear of the teacher and his or her authority, exam nerves, the classroom viewed in terms of the pupils desks and teacher’s vantage point, the mischievous behaviour of young children spreading glue over the chair of the schoolmate in front of them)? Despite all the changes in customs and lifestyles, regardless of all the reforms and even the fall from grace of schools ever since the advent of mass culture, the answer is, at least to begin with, yes: those oldfashioned images still sum up much of the deep meaning of schools, not so much as a structural feature as a life experience. However, upon closer scrutiny, it is easy to glimpse certain cracks in this experience, deep changes whose outcome is not yet certain. So let’s ask ourselves just what purpose school architecture serves as we reflect on its continuing existence and any possible changes it might undergo. The suspicion – or, if you prefer, point of departure – is that design, driven along by cultural changes, has really innovated the architectural design of school buildings and their monumental presence within the social fabric, but, nevertheless, it has left their spatial layout basically unchanged, possibly furnishing it with new services and facilities but basically conforming to the traditional hierarchical model for passing on knowledge. Nevertheless, if you are going to design a school, you need to go in one and really experience it; and only after really grasping its fundamental needs, means of operating, behavioural and functioning guidelines, can you look outwards towards the stylistic-representational body of the building itself. Let’s begin with what we might describe as the monad of school architecture or, in other words, the classroom – an existential place, educational machine, atmosphere, a lively and sensitive feature in the entire future experience of its user. More than just a setting, a classroom is a space. But this space is not just constructed around pure Euclidian three-dimensionality (length, breadth, distance), neither is it just based on ergonomic functionality (entrances, exits, light, corridors, desks, blackboard) that the architectural design accommodates. On the contrary, it thrives on vital geometric patterns, conceptual functions and psychological dimensions. On a horizontal plane it tends towards a kind of triangularity that draws all the perceptual tension towards its tip in the form of the teacher’s desk and his or her voice, which provide a focal point for the overall functional layout. This is the tip of a pyramid-shaped structure along which knowledge is conveyed, criss-crossing at various levels with the people it is designed for. It provides fertile terrain for cultivating knowledge, metabolising in the consciousness of individuals as it spreads into the entire community.

But so far we have barely scratched the surface. Further on there are additional vectors, other lines of force intersecting in this space. The school as a means of conveying knowledge is deeply entrenched in an ideology varying through time while conserving its own directional functional. The idea that knowledge stands at the top of a hierarchy down which it descends based on unquestionable authority lay at the foundations of liberal schooling in monarchic Italy (Casati’s law from 1859) developing into an authoritarian vision of the mystical relationship between Master and Disciple underscoring Gentile’s school reforms (1923) in Italy during the fascist regime and, ultimately, spreading into an extremely unstructured framework of adjustments and improvements to the democratic principles of modernity in Italy’s Republican age. So how has school architecture interpreted the existential, cultural and ideological classroom space throughout all these historical changes? The impression we get is that, so far, its geometric configuration has remained unchanged while accommodating a variety of different characters (from the schoolmistress with her red pen depicted by De Amicis to Don Milani in Lettera a una professoressa and the school master portrayed in Io speriamo che me la cavo), without its dimensional relations and perceptual structures being in any notable way modified. What has changed is the architectural image of schools, attention to socialising, safety, health and, dare we say it, pleasure, without the primary feature of the entire school organisation – the classroom (as we have already said), the real realm of communication and of elaborating upon and controlling knowledge – having undergone any kind of direct design development, even just in terms of critical analysis let alone interpretation. The responsibility for this lies with culture, social planning and architecture: each must justify the policies it has adopted resulting in this backwardness. In any case, what none of these forces in play has so far managed to achieve is now becoming urgent. As we have already said, radical changes lie on the horizon that might even call into question the entire functional layout of schools starting from their classrooms and how knowledge is passed on. Indeed, we are all well aware that schools are now increasingly filled with more or less accepted or tolerated computer-digital devices. But we also know that the future of our knowledge will gradually be confided in these tools, which means that the conventional classroom space, triangular and pyramid-shaped, will sooner or later be replaced by a pinpointed space in which teaching takes place in the kind of multidirectional, crisscross manner of a hypertext. Anybody familiar with schools – from primary schools to universities – knows that this is already happening and now posing a number of questions. The consequences are predictable: the fixed, vertical focal point of the teacher as a source of knowledge will transform into a moving, multidimensional attractor, spread throughout every point of the classroom; the class will lose its nature of being a spatial sequence based on closeness or distance from the teacher’s desk, in order to take on a constantly changing figuration of either simultaneous and co-ordinated relations or relations spread across various temporal and spatial planes; knowledge will no longer flow from the top downwards hierarchically, but actually be conveyed through a flow of information to be constantly designated different orders. This will not mean a loss of reality or diminishing of the educational experience into nothing but a phantasmagoric mix of images. The body, sensorial relations, presence and an awareness of the here and now will no longer be guaranteed by the three-dimensional precision of a classroom space but rather by a kind of setting that handles its physicality and, at the same time, its virtual projection. Is this the horizon of school architecture of the future: guaranteeing the anthropological invariables and cultural variables of the classroom while, at the very same time, radically rethinking its spatial layout? Maybe. What is certain, though, is that, even in the case of school buildings, we need to immediately start thinking, first and foremost, about their interior so as to be able to represent it on the exterior: an old-fashioned principle that is still very pertinent and which could take school architecture as an excellent ‘school for architecture’. 35 l’ARCA INTERNATIONAL 101


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Laetitia Benat

Didier Plowy

Didier Plowy

Didier Plowy

L’ESPACE DANS L’ESPACE ANISH KAPOOR AT “MONUMENTA” IN PARIS


En plein dans une maturité toute fraîche (né à Bombay en 1954). C’est son année. Ce n’est pas parce que les reconnaissances et les attentions internationales, mercantiles aussi, lui manquaient. Il ne s’est pas soustrait au stress, qu’il a compris et ressenti comme un “soulignage” de son œuvre, de sa pensée artistique, de sa philosophie de la vie, de son travail conceptuel “aérien” et spirituel, en forte collusion toutefois avec les technologies les plus avancées. Des activités souvent pratiquées avec difficulté (ce n’est pas le cas d’Anish Kapoor), lorsqu’une propre pensée dominante, la capacité de voler avec les idées, fait défaut. 2011 c’est l’année du “stress” pour cet artiste anglo-indien, l’année d’une attention hyperbolique et spéciale autour de son travail et de l’imagination extraordinaire qui va avec. Bacon d’une part, Kapoor de l’autre, et on sent que l’art de la seconde partie du XXe siècle palpite fortement mais physiologiquement le long de cet exaltant fil rouge générationnel. Evidemment, distance poétique mise à part. C’est comme si, dans le cadre du Nouveau Réalisme, nous détections une phénoménologie analogue, mettant en rapport Yves Klein (et la citation, dans le cas de Kapoor, est pleine de signification) et Christo (dans cette hypothèse, c’est l’artiste du groupe qui se rapproche le plus du “souffle” spatial de Bacon). Stress en tant qu’engagement mental et physique. Kapoor est admiré à Paris, à Venise, à Milan. Dans le chef-lieu lombard, on se souvient encore de la très belle exposition qui lui a été consacrée par la Fondation Prada, grâce à l’organisation efficace de Germano Celant. Je pensais que quelques années s’étaient écoulées ; j’avais pourtant bien écrit un essai dans l’Arca alors, mais il m’a fallu constater qu’elle avait eu lieu en 1995. Avec Kapoor, le temps est vraiment relatif. Ses œuvres sont intemporelles, intervenant éminemment sur le terrain sensoriel et spirituel avec une telle finesse créative et une sensibilité si profonde qu’il rend immatérielles les matières, même technologiques, qu’il utilise. Il est alchimique d’une façon différente de Duchamp, et même plus que lui. Le Français, selon une veine “culturelle-existentielle et le Britannique, d’une façon sensorielle-culturelle. Mais culturelle dans le sens d’expérience historique créative bien métabolisée et en rien culturologique. Mais, comme dit Dante, “per correr miglior acque alza le vele/ ormai la navicella del mio ingegno” (pour mieux naviguer, désormais la nacelle de mon esprit lève les voiles). Cette fois-ci, le parcours de Kapoor aboutit à Paris. La Ville Lumière l’a appelé au Grand Palais, dans le cadre de Monumenta. Après Kiefer, Boltanski et Serra, voici Kapoor s’engageant dans ce décor magnifique et “écrasant”. Il est difficile de dire, à propos de lui, “cette œuvre est la plus belle dans l’absolu”. Toutefois, l’impulsion à s’exprimer ainsi est forte. L’idée ambiante est géniale, l’aménagement scénotechnique original, d’une grande envergure créative, digne de la voûte de la Chapelle Sixtine. Qu’y faire? Modéré dans ses jugements, Kapoor me fait trahir mes habitudes. Avec les tissus techniques extrêmement raffinés de Serge Ferrari, voici le Léviathan (référence à la Bible et à la couverture du livre homonyme de Thomas Hobbes publié vers le milieu du XVIIe siècle, un géant parsemé de nombreux individus, qui tient une épée dans une main et dans l’autre, la crosse, pouvoir mondain et religieux). Ce “monstre” s’empare de l’édifice jusqu’à donner l’impression de défoncer la baie vitrée qui donne sur les Champs-Elysées. Paris renouvelle, à cette occasion, l’atmosphère de l’Exposition Universelle de 1900 pour laquelle cet édifice fut construit. Kapoor joue au ping-pong avec l’espace trouvé, ramasse la balle et la relance sans cesse. “Un espace dans l’espace”, comme dit l’artiste. Il adopte des technologies très sophistiquées grâce auxquelles, invisible “deus ex machina”, les trois sphères énormes, soudées entre elles, respirent, avec un effet “unimplosive”, si vous permettez que je me cite, ni implosif, ni explosif, mais avec un souffle lent. Les sphères se gonflent et se dégonflent : monochrome total, un dedans-dehors continu et lent qui s’étend également au rapport fondamental entre l’es-pace créé et l’espace trouvé, devenus, comme le veut l’artiste, “entité philosophique”, bien au-delà de l’idée de conteneur. Un espace autoénergétique où le visiteur, selon Kapoor, “ne peut être innocent” et il est “inondé de couleur”, dans ce “happening” où le vide et le plein sont paradoxalement protagonistes. Après l’empaquetage du Pont-Neuf par Christo, Paris vit une autre grande aventure. Carmelo Strano

He is now at the very height of his powers (born in Bombay in 1954). This is the crucial year for him. Not that he has not already received plenty of international recognition and attention, even on a commercial level. He certainly has not shied away from stress, considering it to be a way of “underlining” his work, his artistic thinking, philosophy of life and spiritual or “sublime” commitment to design, in very close accordance with cutting-edge technology. Aspects that it is often a real struggle to put into practice when [and Anish Kapoor represents the other extreme] there is a lack of dominant self-thinking or the ability to let your imagination run free. 2011 is the year of “stress” for this Anglo-Indian artist, as he really focuses on his work and extraordinary powers of invention. Bacon on one hand and Kapoor on the other: and you can sense that the art of the latter half of the 20th century beats powerfully and physiologically along this exalting generational thread. Poetic distance aside, of course. It is as if, within the realm of New Realism, we were pointing towards a similarity in terms of phenomenology by relating Yves Klein (reference to whom is quite poignant in the case of Kapoor) and Christo (in this case it is the artist of the group who comes closest to Bacon’s spatial breadth and scope). Stress as both mental and physical engagement. Kapoor is being celebrated in Paris, Venice and Milan. The capital of Lombardy can still remember the wonderful exhibition the Prada Foundation devoted to him under the incisive curatorship of Germano Celant. I thought only a few years had gone by, but, despite having written an article about it for l’Arca, I was startled to note that it was back in 1995. But time really is relative with Kapoor. His works are timeless, mainly operating in the sensorial-spiritual realm with such creative subtlety and deep sensibility to even make the materials used (even if they are technological) immaterial. He is alchemical in a different way from Duchamp, yet even more so. The Frenchman with a certain “cultural-existential” flair, the Britain in a sensorial-cultural way. But cultural in the sense of fully developed creative historical experience, and certainly not culturological. As Dante says, “per correr miglior acque alza le vele/ omai la navicella del mio ingegno”. This time it is Kapoor’s route to Paris. The Ville lumière, a nickname worth remembering in relation to the British artist, has summoned him to the Gran Palais as part of the Monumenta project. So here we have Kapoor engaged in this superb and “overwhelming” setting in the wake of Kiefer, Boltanski and Serra. In relation to him, it is hard to say “this is his most beautiful work of all” but, in this case, there is a real inclination to do so. The environmental idea is ingenious, the layout has the same kind of striking creative impact as the Sistine chapel ceiling. What can I say? Kapoor makes me break my habit of being reserved in my judgements. With Serge Ferrari’s extremely refined technical fabrics, here we have the Leviathan (reference to both the Bible and the cover of the book of the same name published by Thomas Hobbes in the mid-17th century: a giant covered with hoards of entities holding a sword in one hand and a staff in the other, symbolising earthly and religious power). This “monster” takes control of the building to the point of creating the impression of breaking the glass window facing onto the Champs Elysées. In this instance Paris once gain has the air of the 1900 World Fair for which this building was originally constructed. Kapoor plays ping pong with the newly discovered space, receiving the ball and constantly hitting it back. “A space in the space”, as the artist says. He uses highly sophisticated technology as invisible deus-ex-machina for making the three enormous spheres, welded together, breathe with an un-implosive effect (if I might be allowed to quote myself), neither implosive not explosive, just slow breathing. The spheres inflate and deflate: the same colour all over, a slow and seamless inside-outside even extending to the basic relationship between created space and found space, which, as the artist intends, turn into a “philosophical entity”, much more than the idea of a container. A self-energising space in which the visitor, to quote Kapoor, “cannot remain innocent” and is “flooded with colour” in an event in which solid and space are paradoxically the leading characters. After Christo’s packing up of Pont Neuf, Paris is going on another great adventure. 101 l’ARCA INTERNATIONAL 37


Didier Plowy

Dimensions totales de l’oeuvre (long.xlarg.xhaut.) Total dimensions (length x wideness x highness) : 99,89x72.23x33,60 m Surface totale de l’œuvre textile Textile area : 12 092 m2 /Surface totale/ total area : env. 20.000 Surface intérieure/ Internal area : 300 m2 Densité du textile/ Density of textile : 0,850 kg/m2 Volume de la sculpture/ Volume of the sculpture : 72 000 m3 Poids de l’œuvre gonflée/ Weight of the inflated work : un peu plus de/more than 10 t Mise en œuvre/ Construction : 1 semaine/week

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Pression à l’intérieur de la structure/Internal pressure : de 3,75 à 4,25 millibars 166 panneaux de toile uniques/ single textile panels Capacité d’accueil dans l’œuvre/Internal capacity : 300 personnes/people Fabricant du textile Précontraint spécialement réalisé pour/ Producer of the textile specifically realized for Anish Kapoor : Serge Ferrari (France) Bureau d’études/Technical studies : Tensys (Royaume-Uni) Ingégnerie/Conféction/Installation/ Engineering, Packaging, Installation : Hightex GmbH (Allemagne)


Didier Plowy


Didier Plowy



HONG KONG DESIGN INSTITUTE Coldefy & Associés Architectes et Urbanistes/CAAU

Lauréat d’un concours international lancé par le Vocational Training Council Hong Kong (Institut de formation supérieure), l’Institut du design de Hong-Kong, conçu par l’agence française Coldefy & Associés/CAAU, est destiné à accueillir 4 000 étudiants de disciplines artistiques et multimédias sur environ 42 000 mètres carrés. Le bâtiment se trouve au cœur du quartier de Tiu Keng Leng, au nord-est de Ile de Hong Kong, dans le district de Sai Kung. A dominante résidentielle et commerciale, le quartier est entouré d’une nature exubérante. Le nouveau HKDI propose une réinterprétation spatiale de son contexte de ville dense, où les échanges sociaux foisonnent dans les bases des différents bâtiments tandis qu’ils ont tendance à disparaître vers la hauteur au profit de l’isolement; la surélévation d’une partie de l’ensemble permet d’envisager les interactions entre les différents niveaux et crée de nouveaux rapports au sol. Son architecture légère et transparente, largement ouverte sur le quartier avec des aires de sport, des auditoriums et une grande place urbaine (le podium) qui peut accueillir des expositions et des manifestations culturelles, structure un nouveau pôle d’attraction et de vie sociale. En béton, verre et acier, le bâtiment invite à une réflexion sur la combinaison de situations multiples et opposées : introversion et extraversion, pudeur et exposition, exclusivité et publicité, micro et macro cité, classicisme et expérimentation…Chaque élément fonctionnel, d’abord décomposé, fusionne, s’interpénètre ou s’isole en offrant au projet une lisibilité immédiate de l’extérieur, très prégnante depuis la ville. Le plan flexible et évolutif permet d’envisager de futures liaisons avec le campus voisin. Le socle du bâtiment, sorte de "lounge urbain" géant, favorise rencontres et échanges, tout en profitant des espaces verts intérieurs et extérieurs et des vues sur le paysage, opérant ainsi la liaison avec la ville. Caractéristique des infrastructures de Hong Kong, le podium – à la fois espace commun et galerie extérieure – conçu comme une extrusion paysagère du sol directement relié à l’environnement urbain sur deux étages, s'élève en pente douce à 7 mètres au-dessus de la King Ling Road. 42 l’ARCA INTERNATIONAL 101

Abrité par la plate-forme supérieure, il est ouvert à de multiples événements avec quatre auditoriums, un café, un espace d’échanges avec l’industrie du design, une salle de sport et un espace d’exposition. En toiture, un parc urbain et des terrains de sport sont à la disposition des étudiants et des visiteurs. Le grand auditorium, d’une capacité de 700 places, peut accueillir conférences, séminaires ou concerts de musique classique, mais aussi des activités plus ludiques, défilés de mode, concerts de musique pop, spectacles de danse contemporaine. Habillée de verre sérigraphié blanc, la plate-forme, telle une "ville aérienne", flotte au-dessus de quatre tours. Elle regroupe sur 10 000 mètres carrés, la bibliothèque, les services administratifs de l’école ainsi que divers espaces associatifs. Sa toiture paysagée est accessible lors d’événements exceptionnels. Les tours, enveloppées d’une maille en acier blanc, sont tout à la fois l’âme de l’Institut, sa structure et sa distribution verticale. Béton, verre et acier sont mis en oeuvre pour un traitement architectural radical, un bâtiment hors du temps réduit à ses fonctions fondamentales. L’acier, traité comme un treillis blanc, enveloppe comme une peau structurelle à la fois l’intérieur de la plate-forme et l’extérieur des tours. Le verre de la plate-forme lui donne une grande perméabilité qui renforce la sensation de tension entre les divers éléments architecturaux. Le béton structurel du podium se combine avec les façades vitrées pour dépasser la seule fonctionnalité et créer un fort impact visuel et spatial. La structure en treillis d’acier vertical, "diagrid", dotée d’un système traditionnel de planchers en poutre-dalle de béton armé assure la stabilité des tours. Ce système "diagrid" en acier offre une excellente rigidité latérale soutenant à la fois la plate-forme flottante et l’armature de l'escalator – le plus long de Hong Kong – qui couvre une longueur de 60 mètres. Cette structure composite ne fournit pas seulement à la plate-forme flottante la rigidité et la résistance nécessaires, elle a également permis d’optimiser le coût de la construction. Le chantier, qui a débuté en octobre 2008, a été livré en septembre 2010.


Un bâtiment qui conjugue légèreté et transparence à un programme pédagogique multidisciplinaire dans le respect de l’environnement et du contexte local.

A building combining lightness and transparency for a multi-disciplinary education programme that respects the environment and local setting.

The winner of an international competition organised by the Hong Kong Vocational Training Council, the Hong Kong Design Institute, designed by the French firm Coldfy & Associés/CAAU, can accommodate 4,000 students studying art and multimedia subjects over an area of approximately 42,000 square metres. The building is located in the heart of the Tiu Keng Leng neighbourhood in the east of the Island of Hong Kong in the Sai Kung district. This predominantly residential and commercial district has particularly striking natural surroundings. The new HKDI offers a spatial reinterpretation of a densely-knit city in which social relations mainly happen at the foot of buildings, gradually being cancelled out at higher levels to create a greater sense of isolation; the raising up of part of the program helps identify interaction between these various levels and create new kinds of relations with the ground. Its light and transparent architecture, opening up to the local neighbourhood through sports areas, an auditorium and large inner-city square (the podium), can be used to host cultural events and exhibitions and help create a new landmark and hub of social life. The building, which is made of concrete, steel and glass, encourages us to think about the combination of multiple, opposing states of affairs: introversion and extroversion, modesty and exhibitionism, exclusivity and publicity, the micro and macro city, classicism and experimentation… Each functional feature either blends together, interacts or isolates itself, making the project instantly visible and, at the same time, bursting with a sense of the city. The flexible evolving site plan also caters for future links with the nearby campus. The base of the building, a sort of giant “urban lounge”, encourages interaction and congregation helped along by both internal and external landscaped spaces and views across the countryside, thereby reinforcing its connection to the city. As a distinctive feature of Hong Kong’s infrastructures, the “podium” – a communal space and, at the same time, an outdoor gallery – designed like a landscaped extrusion of the ground, extends over two levels to create a slope 7 metres above King Ling Road.

Sheltered by the upper platform, it can host various different events thanks to its four auditoriums, coffee bar, interactive space with other industries in its sector, exhibition space and sports facilities. The roof holds an urban park and sports fields, open to both students and visitors. The main auditorium with a seating capacity of 700 can host conferences, seminars and concerts, as well as other forms of entertainment, fashion shows and contemporary dance performances. Clad with white serigraphed glass, the upper platform hovers above the four towers like an “aerial city”, grouping together a library, administration offices and various association spaces over 10,000 square metres up above four towers. The landscaped roof is accessible during special events. The towers, enveloped by a mesh of white steel, are simultaneously the core, structure and vertical distribution hub of the entire building. The materials used, concrete, glass and steel, are treated radically and restored to their basic functions, so as to give the overcall structure a timeless feel. The steel, treated like a white weave, covers the inside of the platform and outside of the towers like a structural skin. The platform’s glass emphasises the structure’s permeability and enhances the feeling of tension between the various architectural features. The podium’s structural concrete combines with the glass facades to move beyond mere function and create powerful visual-spatial impact. The vertical structure made of steel gridding (“diagrid”), equipped with a conventional system of floors made of reinforced concrete plates and beams, ensures the tower is stable. The “diagrid” system also provides excellent lateral rigidity, supporting both the floating platform and framework of the imposing escalator extending for a length of 60 metres. This kind of composite structure does not just provide the necessary rigidity and resistance the platform requires, it also made it possible to optimise building costs. The escalator – the longest in Hong Kong – is held up by a three-dimensional steel structure with no immediate supports. Building work, which began in October 2008, was completed in September 2010. 101 l’ARCA INTERNATIONAL 43


Sergio Pirrone



Ci-dessus, plan du premier niveau du podium. Above, plan of the first level of the podium.

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Ci-dessous, plan du rez-de-chaussĂŠe. Below, plan of the ground floor.


Ci-dessus, plan du septième niveau. Above, plan of the seventh level.

Ci-dessous, plan du quatrième niveau. Below, plan of the fourth level.

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Coupes longitudinales et transversales du Design Institute de Hong Kong. Les quatre tours se dressent sur onze étages et, entre le septième et le huitième étage, elles sont regroupées par une plate-forme où, sur 10 000 m2, se trouvent la bibliothèque et les bureaux administratifs de l’Institut et dont la couverture, aménagée en espace vert, est accessible au public lors d’événements exceptionnels.

Longitudinal and cross sections of the Hong Kong Design Institute. The four towers extend over eleven floors and are set around a platform between the seventh and eighth floors, whose 10,000 sq.m surface area holds the Institute’s library and administration offices and whose landscaped roof is open to the public for special events.

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Plan d’ensemble. Le HKDI, qui a une superficie d’environ 42 000 m2, est situé au centre du quartier de Tiu Keng Leng, au nord-est de l’île de Hong Kong, dans le district de Sai Kung. Ci-dessous, coupe partielle de la plate-forme où se trouve la bibliothèque. Dans les pages suivantes, vues de la grande place urbaine formée par le podium surélevé qui s’ouvre sur le quartier avec des zones sportives et les auditoriums et où des expositions et des manifestations culturelles peuvent avoir lieu, créant un nouveau pôle d’attraction et de vie sociale. L’élément de l’escalator, qui se développe sur 60 m – le plus long de Hong Kong – est soutenu par une structure tridimensionnelle en acier sans aucun support direct.

Site plan. The HKDI, that covers an area of approximately 42,000 sq.m, is located in the heart of the Tiu Keng Leng neighbourhood in the north east of the Island of Hong Kong, in the district of Sai Kung. Below, partial section of the platform holding the library. Following pages, views of the large urban plaza composed of a raised podium opening onto the neighbourhood and equipped with sports facilities and auditoriums. It can also be used for hosting cultural events and exhibitions and represents a brand-new hub of social life. The escalator that extends over a length of 60 m– the longest in Hong Kong – is held up by a three-dimensional steel structure with no immediate supports.

Credits Project: CAAU / Coldefy & Associes Architectes Urbanistes Project managers: Thomas Coldefy + Isabel van Haute Associates: P & T Group Hong-Kong Structures: ARUP Hong Kong Fluids: PBA Hong Kong Lanscaping: ACLA Hong Kong Acoustic: Shen, Milsom & Wilke Hong Kong Client: Vocational Training Council Hong Kong

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Sergio Pirrone


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Dans la page ci-contre, vues du Design Institute de Hong Kong et, à gauche, détail de la façade d’une des tours. L’acier, traité comme un entrelacement blanc, revêt comme une peau structurale l’intérieur de la plate-forme et l’extérieur des tours. Le verre de la plate-forme renforce la perméabilité de la structure et la sensation de tension entre les différents éléments architecturaux. Le béton structural du podium s’associe aux façades vitrées pour dépasser la fonctionnalité et créer un fort impact visuel et spatial. La structure en grille d’acier verticale, “diagrid”, munie d’un système traditionnel de planchers en poutredalle en béton armé, garantit la stabilité des tours. Dans les pages suivantes, le petit auditorium et, en bas, l’auditorium principal de 700 places ; le ‘lounge’ panoramique de la bibliothèque sur la plate-forme et le couloir d’entrée aux auditoriums.

Sergio Pirrone

Opposite page, views of the Hong Kong Design Institute and, left, detail of the façade of one of the towers. The steel, worked as if it were a white weave, covers the inside of the platform and outside of the towers like a structural skin. The platform’s glass enhances the structures permeability and feeling of tension between the various architectural features. The podium’s concrete structure combines with the glass facades to move beyond mere functionality and create powerful visual and spatial impact. The “diagrid” vertical steel grid structure, fitted with a conventional beam system and reinforced concrete plates, ensure the towers are stable. Following pages, the smaller auditorium and, bottom, the main 700-seat auditorium; the panoramic library lounge in the platform and entrance corridor to the auditoriums.

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DEUX BIBLIOTHÈQUES EN THAÏLANDE SOCIALLY RESPONSIBLE ARCHTECTURE TYIN Tegnestue Architects

Le bureau d’architecture TYIN Tegnestue (www. tyintegnestue.no) a son siège à Trondheim, en Norvège ; il est dirigé par Andreas G. Gjertsen et Yashar Hanstad. Les différents ouvrages de TYIN dans des régions pauvres et en voie de développement, en Thaïlande, Birmanie, Haïti, Ouganda, font participer des étudiants et architectes du monde entier ainsi que la population locale, établissant de ce fait un lieu d’échange mutuel de connaissances et de capacités. Dans les pages suivantes, nous présentons deux projets réalisés en Thaïlande, Old Market Library et Safe Haven Library, qui représentent un bon exemple de la méthode de travail de TYIN. Old Market Library a été réalisée en partant d’un vieil édifice du marché Min Buri à Bangkok. L’espace intérieur destiné à la bibliothèque est de 3x9 mètres, avec une cour arrière donnant sur un petit canal. Le toit et les murs étant dans des conditions de délabrement, chaque nouvel élément devait être autoportant. Un des principaux problèmes de la communauté, ce sont les inondations annuelles pendant la saison des pluies, lorsque l’eau peut arriver à 50 cm au-dessus du niveau de la rue. Comme il est difficile de la contenir, on a opté pour un rehaussement du sol au-dessus du niveau maximal des inondations. Cela permet d’utiliser la bibliothèque pendant toute l’année.

Pour le succès du projet, il était important de faire participer les habitants d’une façon active à toutes les phases. Au début, TYIN a rédigé une liste des nécessités de la communauté, organisant des rencontres régulières dans le but d’approfondir la situation locale, au cours desquelles on débattait, dessinait, construisait des modèles et on ramassait même les ordures ensemble. Il n’a pas été facile de faire participer tout le monde, surtout les adultes. Toutefois, lorsque le projet a commencé à se concrétiser, la situation a complètement changé et – très vite – un groupe régulier d’habitants a commencé à travailler tous les jours avec les architectes. Les habitants ont développé un grand sens d’appartenance à la bibliothèque, un sentiment de réussite et d’orgueil : prémisses d’une vie durable pour la bibliothèque. L’histoire de Safe Heaven Library a commencé lorsque TYIN a invité 15 étudiants d’architecture de la Norwegian University of Technology and Science à participer à un atelier-laboratoire à l’orphelinat Safe Heaven de Ban Tha Song Yang, Thaïlande. C’étaient le professeur Hans Skotte et l’architecte Sami Rintala qui dirigeaient les travaux. L’orphelinat avait pour nécessités plus immédiates la création d’un nouveau bâtiment médical et d’une bibliothèque. TYIN s’est consacré au premier avec les ouvriers d’ethnie Karen de Noh Bo, tandis que les participants à l’atelier se sont occupés de la bibliothèque. Sous la direction de TYIN et des professeurs de la NTNU, la Safe Heaven Library a été achevée en deux semaines seulement.

Old Market Library, Bangkok

Small kiosk

Canal

Shaded backyard

Reading area

Main room

Small road

TYIN tegnestue, Old Market Library drawing plan scale 1:50 paper A2

Grâce à la hauteur du plafond, il a été possible de réaliser un loft à l’atmosphère intime. La bibliothèque a été divisée en deux parties dans le sens de la longueur : d’un côté c’est un espace ouvert où l’on peut se déplacer entre les rayons, tandis que de l’autre c’est la salle de lecture et d’autres activités qui demandent la tranquillité. Au-delà de la salle principale, un espace plus petit servira de bureau. Dans la cour arrière, on a aménagé une pergola qui protège contre la chaleur du soleil. On a utilisé des matériaux locaux et recyclés, déjà disponibles dans le quartier. Les rayons ont été réalisés avec de vieilles caisses en bois utilisées par CASE (collaborateur du projet) dans des ouvrages précédents, tandis que pour le revêtement des murs on a employé de vieux morceaux de bois trouvés aux alentours. Pour la structure interne, qui nécessitait un bois de meilleure qualité car elle devait supporter des charges et couvrir la travée, on a acheté du bois plus fiable dans le magasin d’occasion local. 56 l’ARCA INTERNATIONAL 101

La bibliothèque a été construite en utilisant la main-d’œuvre et les matériaux locaux. Tout l’argent disponible a été dépensé dans les marchés voisins. La base en béton a été coulée sur un fond de grands rochers pris aux alentours. Les murs sont en briques de béton enduit, ce qui permet le rafraîchissement de l’édifice pendant la journée. La réalisation de simples façades en bambou permet la ventilation naturelle à l’intérieur de la structure. L’ossature structurelle est en bois et fer. Les rayons sont une structure allant du sol au plafond et occupant toute la longueur des murs en béton, tandis qu’il n’y a aucun ameublement sur le sol afin de permettre le déroulement de différentes activités. L’entrée crée une zone filtre confortable entre la grande salle de la bibliothèque et une petite pièce destinée aux ordinateurs. Le nouvel édifice joue le rôle important de lieu de rencontre ; il est également utilisé pour des activité artisanales et les jeux des enfants.


Pour résoudre de réels problèmes matériels, il faut une architecture où chaque élément exerce une fonction – une architecture qui réponde aux nécessités.

Solutions to real and fundamental challenges call for an architecture where everything serves a purpose – an architecture that follows necessity.

The architectural firm TYIN Tegnestue Architects (www.tyintegnestue.no) is based in Trondheim, Norway, and it is run by Andreas G. Gjertsen and Yashar Hanstad. The various works of TYIN in poor and undeveloped areas, as Thailand, Burma, Haiti and Uganda, involve students and architects from all over the world and the local people, establishing a framework for mutual exchange of knowledge and skills. In the following pages, we are presenting two of their projects in Thailand, the Old Market Library and the Safe Haven Library, which are a good example of TYIN’s work processes. The Old Market Library is built in an old market building at Min Buri, Bangkok. The section for the library measures 3x9 metres internally, with a back yard facing a small canal. The roof and the walls were in very poor condition, and consequently any new element had to be self-supporting. One of the main challenges for the community is the annual flooding during the rainy season. In this period the water can raise to around 50 cm above floor level. Retaining the water would be very challenging and the solution was to elevate the calmer zones above the maximum flood level. This ensured that the library was usable throughout the flooded period. Because of the height of the ceiling in the main room, there was an opportunity to construct an intimate loft space. The library is divi-

inhabitants actively throughout the whole process. Initially TYIN mapped the needs within the community by holding regular meetings, aimed to get a deeper understanding of the situation, ranged from interviews to drawing and building models, to even clearing garbage. It wasn’t always easy getting everyone involved, especially the adults. However when the project became more tangible this completely changed and soon a regular group worked with the architects every day. They began to develop an attachment to the library, a sense of achievement and pride: the premise for the library to function in the long term. The story of Safe Heaven Library started when TYIN invited 15 Norwegian architecture students from Norwegian University of Technology and Science to participate in a workshop at the Safe Haven Orphanage, in Ban Tha Song Yang, Thailand. Associate Professor Hans Skotte and architect Sami Rintala led the workshop. The most pressing needs at the orphanage was a new sanitary building and a library. TYIN worked on the sanitary building, together with the Karen workers from Noh Bo. While the workshop participants focused their efforts on the library. With the assistance of TYIN and NTNU professors the Safe Haven Library was completed in only two weeks. The library was built using local materials and labour. All the money

Skylight

Loft

Shaded backyard Raised reading area Maximum flooding level

Main pathway

TYIN tegnestue, Old Market Librar drawing section scale 1:100 paper A4

ded into two zones along its length: one side lets you move through the building along the bookshelves, while the other side is for reading and other quiet activities. Beyond the main room is a smaller space, the study. In the back yard a pergola was constructed to protect against the blazing sun. Local and reused materials, already available to the community, were used. The bookshelves are made of wooden boxes from one of CASE’s (the collaborating architects ) earlier projects, while the cladding was assembled using old and decayed wooden pieces found in the surroundings. The internal structure demanded a higher quality wood that had to be trusted to take the specific loads and span certain distances. These materials were bought at the local second hand wood shop. For this project to be successful it was important to involve the

spent on the project was used in the nearby markets. The concrete base of the library is casted on a bed of large rocks gathered onsite. The walls consist of plastered concrete blocks and cool the building during the day. The simple construction of the open bamboo facades provided ample natural ventilation through out the whole structure. Iron wood make up the solid frame construction. The bookshelves are a floor to ceiling height structure that runs the full length of the concrete wall and the floor remains unfurnished to give room different activities. The entrance creates a comfortable buffer zone between a small computer area on one side and a larger library room on the other. The new building has also attained the important role of a gathering space and is frequently used for making crafts and playing games. 101 l’ARCA INTERNATIONAL 57


Pasi Alto

Dans les pages précédentes, plan et coupe de l’Old Market Library à Bangkok, réalisée avec la collaboration des habitants du quartier Min Buri en utilisant des matériaux locaux recyclés aussi bien pour les structures que pour les éléments de l’ameublement. La petite bibliothèque comprend une salle principale, une salle de lecture, une petite cour arrière et un loft.

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Previous pages, plan and section of the Old Market Library, realized with the contribution of the inhabitants of the Min Buri neighbourhood and using local and recycled materials either for the structures and the furniture elements. The small library is composed by a main hall, a reading room, a small backyard and an intimate loft.


Credits Old Market Library Project: TYIN Tegnestue Architects Collaborator: CASE Studio Architects Built by: TYIN Tegnestue and the Min Buri community Architects: Pasi Aalto, Andreas Grontvedt Gjertsen, Yashar Hanstad, Magnus Henriksen, Erlend Bauck Sole, Kasama Yamtree Client: Old Market Community

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Safe Haven Library, Ban Tha Song Yang Phases de la construction et plan de la bibliothèque réalisée à l’orphelinat Safe Haven, grâce à la collaboration de la population locale et des étudiants d’un séminaire organisé par la Norwegian University of Technology. Pour la construction, achevée en deux semaines seulement, on a utilisé des matériaux trouvés sur place. La base en béton a été coulée sur un fond de grands rochers pris aux alentours. Les murs sont en briques de béton enduit, ce qui permet le rafraîchissement de l’édifice pendant la journée. La réalisation de simples façades en bambou permet la ventilation naturelle à l’intérieur de la structure. L’ossature structurelle est en bois et fer.

Computers

To the kitchen and bathhouse

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Entrance

Phases of the construction and plano f the library realized at the Safe Haven orphanage, tank to the help of local people and of 15 students of the Norwegian University of Technology, who were there to attend a workshop. For the construction, completed in only two weeks, local materials have been used. The concrete base of the library is casted on a bed of large rocks gathered on-site. The walls consist of plastered concrete blocks and cool the building during the day. The simple construction of the open bamboo facades provides ample natural ventilation through out the whole structure. Iron-wood makes up the solid frame construction.

Main room

To Tasanees house


Credits Safe Haven Library Project: TYIN Tegnestue Architects Collaborator: Rintala Eggertsson Architects Built by: Professors and students from NTNU Professors: Sami Rintala, Hans Skotte Students: Pasi Aalto, Jan Kristian Borgen, Mari Folven, Ragnhild Forde, Sunniva Vold Huus, Olva Fasetbru Kildal,

Lene M. N. Kvaerness, Oda Moen Most , Orjan Nyheim, Karoline Salomonsen, Anne Sandnes, Ola Sendstad, Kristoffer B. Thorud, Caroline Tjernas, Anders Sellevold Aaseth Sponsors: Norsk Betongforening, Bygg Uten Grenser, Minera Norge, Spenncon, Norwegian University of Technology and Science (NTNU) Client: Safe Haven Orphanage

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MOURIZ SCHOOL IN PAREDES, PORTUGAL CNLL


Une école répondant à un programme fonctionnel basé sur des nécessités différentes – maternelle, école primaire, espaces communs, zone de sports – reliant les dynamiques de chaque espace à travers le partage de parcours et de services communs.

A school designed to cater for a functional programme based on different needs – nursery, school, primary school, communal spaces and sports area – connecting together the various spaces by means of shared pathways and joint facilities.

Ce groupe scolaire Mouriz School, situé à Paredes, au nord du Portugal, comprend une maternelle et une école primaire. Le projet répond aux nécessités fonctionnelles du programme qui demandait la réalisation de quinze salles de classe, la gestion des flux humains et la création de différents niveaux d’utilisation et d’autonomie en fonction des différentes activités exercées dans cette école – maternelle, école primaire, espaces communs, zone de sports – tout en reliant les dynamiques par des parcours et des services communs. La structure de l’école présente un volume en longueur. Les façades longitudinales sont des surfaces continues généralement uniformes, jalonnées uniquement par le rythme répété des ouvertures verticales, disposées d’une façon apparemment aléatoire, mais qui révèlent à un examen plus approfondi une composition raisonnée. En contraste avec la continuité des façades longitudinales, les façades de tête s’ouvrent généreusement sur le milieu environnant grâce à d’amples baies vitrées, soulignant là encore le caractère longitudinal du bâtiment. Les couvertures à pans qui se présentent en succession sur toute la longueur de l’école ont des inclinaisons variables et s’intègrent aux façades, transmettant une idée de mouvement qui, associée aux ouvertures, crée l’illusion d’une silhouette urbaine. Ainsi la composition rythmique de la façade ne se limite pas aux ouvertures mais s’étend également à la couverture, influençant la forme du volume qui, en un certain sens, accentue la valeur distincte du

projet formel de cette école et lui confère une atmos-phère joyeuse, une plus-value pour la plupart de ses utilisateurs. L’entrée principale de l’école est caractérisée par un hall à double hauteur qui relie les deux niveaux par un escalier et un ascenseur. Dans cet espace d’introduction se trouve un comptoir d’informations, servant aussi bien à la maternelle qu’à l’école primaire. Ces arrangements formels se répercutent également dans les espaces intérieurs du centre. La caractérisation du lieu et de l’atmosphère intérieure reflète la composition rythmique des ouvertures ainsi que les inclinaisons variables de la couverture, créant des perspectives et des rapports intérieur/extérieur changeants, donnant en particulier la possibilité de vivre diverses expériences physiques et sensorielles dans chaque espace, qu’il s’agisse d’une salle de classe ou d’un couloir. Le matériau principal du revêtement extérieur est le bois traité, qui forme une peau unitaire et continue, assurant à l’édifice une qualité esthétique et une identité architecturale. A l’intérieur, les espaces communs sont caractérisés par la récurrence de certains éléments, tels que le sol vinylique, l’éclairage à suspension, les petites armoires et les portes en MDF, le tout conçu pour garantir un espace de travail lumineux et ordonné, en mesure d’optimiser l’interaction et la synergie entre tous ses utilisateurs. Ce groupe scolaire représente une solution spatiale fortement intégrée, qui transmet, aussi bien au niveau esthétique que fonctionnel, un sens d’interconnexion et d’attention générale ainsi qu’une image de contemporanéité.

FG + SG fotografia de arquitectura

Credits Architecture’s Coordination: CNLL Specialties: AC + Cogen, Central Projecto, IPC Client: Paredes City Council


Ci-dessus, plan d’ensemble. Ci-dessous, en partant du bas, plan du rez-de-chaussée, du premier étage et du toit. Page ci-contre, à partir du bas : coupe longitudinale de la circulation, coupe longitudinale des classes, coupe longitudinale des classes au sud-est, coupe longitudinale des classes au nord-ouest, élévations sud-est et nord-ouest.

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Above, site plan. Below, from the bottom up, plan of the ground floor, plan of the first floor, and plan of the roof. Opposite page, from the bottom up: longitudinal section through circulation, longitudinal section through classrooms, longitudinal section through south-east halls, longitudinal section through north-west halls, south-east and north-west elevations.


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This school facility located in Mouriz, Paredes, in northern Portugal combines a nursery school and primary school. It was designed to cater for all the functions set down in the teaching programme that specifically referred to the construction of fifteen classrooms, the management of flows and creation of various levels of usage and autonomy in relation to the various activities offered by the school – nursery school, primary school, communal areas, sports area – at the same time connecting them together by means of communal pathways and joint services. On a formal level, the school has a longitudinal structure. The longitudinal facades are predominantly sealed curtains surfaces, occasionally interrupted by a reiterated pattern of vertical apertures set out in an apparently random fashion but which, upon closer scrutiny, can be seen to have been very carefully composed. In contrast with the closure of the main facades, the end facades open up to the surrounding environment through wide glass windows, further emphasising the longitudinal nature of the building.The pitched roofs extending in a sequence along the entire length of the school are set at various angles and blend into the facades, conveying a sense of motion, which, combined with the apertures, creates the illusion of an urban skyline. This means the rhythmic façade composition is not confined to the apertures but also extends to the roof, influencing its structural form, which, in some way, further enhances the distinctive formal

design of the school and instils it with a playful atmosphere, something extra special for most of its users. The main entrance to the school features a double-height lobby connecting the two levels by means of a stairway and lift. This introductory space contains an information desk serving both the nursery and primary schools. These stylistic features also re-occur in the interior spaces. The characteristic interior setting and atmosphere reflect the rhythmic pattern of apertures and also the varying degrees of inclination of the roof, creating constantly changing interior/exterior perspectives and relations and most significantly providing the chance to enjoy different physical and sensorial experiences in each space, whether they be classrooms or corridors. The material mainly used for the outside cladding is specially treated wood that forms a smooth and seamless skin instilling the building with aesthetic quality and architectural identity. As regards the use of materials in the interiors, the communal spaces feature the leitmotif of certain key elements, such as the vinyl flooring, suspended lighting, cupboards and MDF doors, all designed to provide brightly lit and orderly workspaces capable of optimising interaction and synergy between the various uses. This school facility is a highly integrated spatial design conveying a sense of interconnectivity, general attention and cutting-edge image on both an aesthetic and functional level.

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Page ci-contre, vue nocturne de la façade longitudinale rythmée par la distribution des fenêtres, apparemment laissée au hasard. Dans cette page, vues des classes et de quelques espaces communs du groupe scolaire de Mouriz, caractérisés par l’utilisation de matières et d’éléments récurrents tels que le dallage vinylique, l’éclairage à suspension, les placards et les portes en MDF, tous conçus pour garantir un espace de travail lumineux et ordonné.

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Opposite page, nighttime view of the longitudinal façade marked by the apparently random distribution of the windows. In this page, views of classrooms and common spaces of Mouriz school complex, featuring the leitmotif of certain key materials and elements, such as the vinyl flooring, suspended lighting, cupboards and MDF doors, all designed to provide brightly lit and orderly workspaces.



LA FRANCE POUR L’UNIVERSITÉ 12 CAMPUSES IN FRANCE L'opération campus est un plan exceptionnel en faveur de l'immobilier universitaire lancé à l'initiative du Président de la République. Il s'agit de faire émerger 12 campus d'excellence (Aix-Marseille Université, Université de Bordeaux, Campus Condorcet, Grenoble Université de l’Innovation, Campus Grand Lille, Campus Lorrain, Lyon Cité Campus, Campus Montpellier Sud de France, Universités de Paris, Campus du plateau de Saclay, Université de Strasbourg) qui seront la vitrine de la France et renforceront l'attractivité et le rayonnement de l'université française. Une exposition est actuellement en cours, jusqu’au 31 décembre, à la Sorbonne.

Opération Campus is an important project to develop university facilities being promoted by the President of the French Republic with a view to enhancing 12 of the very best campuses (Aix-Marseille Université, Université de Bordeaux, Campus Condorcet, Grenoble Université de l’Innovation, Campus Grand Lille, Campus Lorrain, Lyon Cité Campus, Campus Montpellier Sud de France, Universités de Paris, Campus du plateau de Saclay, Université de Strasbourg)in order to showcase France’s primacy in the field of education. An exhibition is currently under way at the Sorbonne in Paris that will run until 31st December.

En France, celle que l’on appelle l’Opération Campus est en plein essor : une initiative vraiment très importante, visant à faire émerger et à consolider la visibilité internationale de douze grands pôles universitaires distribués de façon intelligente sur tout le territoire national. Lancé au cours des premiers mois de 2008, le projet verra déjà cette année l’achèvement en temps utile pour le début de la prochaine année universitaire de quelques-uns des 58 chantiers ouverts. La dotation financière garantie au début par l’Etat s’élevait à cinq milliards d’euros : sa gestion attentive et habile a permis en peu de temps d’accélérer le déroulement des opérations nécessaires, très complexes et délicates sous certains aspects comme on peut facilement l’imaginer. Et de peaufiner en même temps la qualité, dont on avait d’ailleurs tenu compte dès le début, en termes d’architecture, de paysage, de durabilité environnementale, de retombées scientifiques, sociales et économiques. Il y a peu de temps encore, le président Nicolas Sarkozy, à l’occasion du 50e anniversaire de la découverte du laser qui fait l’objet d’un ensemble de célébrations justes et utiles, rappelait que rien ne doit être considéré comme acquis et, encore moins, comme inéluctable. Pourquoi donc les campus bien faits, enviables, écologiques, heureux, joyeux, les édifices universitaires modernes, en parfait état et non pas dégradés, les installations sportives de qualité, les laboratoires de recherche parfaitement équipés, les bibliothèques toujours ouvertes, dimanches compris, pourquoi tout cela ne se trouve-t-il qu’à l’étranger et pas en Italie ?

Dans cette interrogation, il y bien peu de rhétorique rituelle puisque, entre-temps, des structures opérationnelles ad hoc efficaces ont déjà été mises en oeuvre. Pour commencer, un jury super partes pour identifier avec précision les lieux et les priorités des interventions et, tout de suite après, rapidement, une commission qui tourne pour évaluer les soixante-six dossiers présentés, à la lumière de critères bien précis : validité scientifique et pédagogique, rationalité constructive et immobilière, efficacité socioculturelle de l’aménagement du campus, retombées de l’intervention proposée sur le tissu socioéconomique régional, capacité de se transformer en véritables pôles moteurs vis-à-vis des différents territoires de référence, correction environnementale et technologique et accessibilité totale. Les dossiers sélectionnés sur ces bases sont au nombre de douze, concernant dans l’ensemble 46 universités, 40 écoles et tous les principaux organismes de recherche, pour un total d’environ 760.000 étudiants et 24.000 chercheurs. Parallèlement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a institué un Atelier national des campus universitaires qui coordonne et conseille les différents Ateliers locaux pour l’échange des bonnes pratiques, le monitorage de l’avancement des travaux ainsi que le contrôle de leur qualité et de leur exécution. Une autre tâche de cet Atelier national consiste à mettre au point une charte de la qualité architecturale et urbaine pour établir les objectifs et les méthodes ainsi que les procédures pouvant les réaliser. Donc une structure à deux

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Le 58 chantier lancés en 2010 grâce à la dotation de 5 milliards décidée par le Président de la République afin d’accélérer le calendrier des travaux.

The 58 building projects were set under way in 2010 thanks to 5 billion Euro’s worth of financing from the President of the Republic allocated to speed up operations. Equipements sportifs/Sports facilities Logements étudiants/Student accommodation Aménagements extérieurs verts/Landscaping Restaurants universitaires/University canteens Espaces associatifs/Spaces for associations Salles de cours, labos/Teaching rooms, laboratories Acquisition de terrains/Newly purchased land Bibliothèques universitaires/University libraries Centre médical/Medical centre

niveaux : national et local, soutenue par un Comité d’orientation, pour entamer et garantir les synergies nécessaires, le consensus des différents acteurs sociaux, des institutions, sans oublier les opérateurs et les entreprises. Comme on le voit bien en parcourant la documentation concernant les douze projets en cours de réalisation, très différents l’un de l’autre, chacun étant doté d’une identité fortement marquée, on a évité tout risque de répétition mécanique du plan d’ensemble, des typologies du bâtiment et des modalités constructives, attribuant des espaces et des formes adaptées au profil pédagogique et scientifique de chaque campus ; et non seulement à cela, mais, ce qui est admirable, aux caractères paysagers et environnementaux spécifiques. Si, d’un point de vue fonctionnel et administratif, cette Opération Campus est justement reconductible aux mécanismes et aux dispositifs gouvernementaux des œuvres publiques, qui ont fait leurs preuves et qu’on n’envie jamais assez, dont l’Etat français a su s’équiper dans le temps et qu’il continue à perfectionner, on ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’ici il ne s’agit pas de réaliser des centres industriels, des autoroutes, des lignes ferroviaires à grande vitesse et ainsi de suite, mais, ce qui n’est certainement pas habituel, un véritable réseau territorial et tout à fait physique pour l’éducation, la formation, la recherche. Cela signifie attribuer un rôle stratégique fondamental à un secteur souvent négligé, quand il n’est pas ouvertement méprisé, comme cela est devenu désormais habituel en Italie. Un choix précis et intelligent, d’autant plus appréciable dans sa lucidité qu’il est fait en pleine phase difficile, très délicate sous tous les aspects, non seulement économique, comme celui que nous sommes en train de traverser et non seulement en Occident. Il est d’autant plus étonnant qu’en plein battage médiatique désordonné et obscène qui a accompagné et soutenu en Italie un véritable lynchage moral et matériel, désormais presque tout à fait accompli, de l’Education nationale et de la Recherche, personne n’ait jamais présenté d’exemples concrets dans le sens contraire, se contentant, dans le meilleur des cas, de citer de vagues histogrammes comparatifs trop génériques pour être vraiment utiles. Par exemple, personne n’a jamais mentionné l'Opération Campus, personne ne s’est jamais donné la peine, non de la citer en exemple, pour l’amour du ciel, mais au moins de l’illustrer. Malgré le fait que, depuis toujours, la France est peut-être notre référence la plus proche (seule-

ment géographiquement désormais, hélas). Et ne parlons pas des politiques allemandes ni de celles d’autres pays européens. Bêtise ? Ignorance ? Mauvaise foi ? Mais oui, tout ceci et encore davantage, il n’y a pas de doute. Dans l’ensemble, des informations pauvres, provinciales, “nombrilesques”, désolantes, au plus bas niveau historique national. Et encore, malheureusement très peu marquée par l’irruption de la Toile, dont l’usage, du moins sous ce profil, reste marginal en Italie et ouvertement entravé par tous les moyens, allant des expédients tarifaires aux adaptations techniques absentes et pourtant nécessaires : pas de bande large, pas de wi-fi, etc. Par contre, partout on parle à grands cris d’évaluations, de peer reviews, de sélectivités, de méritocraties, et on n’en finit plus, des mots vides de sens empruntés ailleurs à des contextes totalement différents, des singeries inapplicables sérieusement, alors que la seule opération effectivement achevée est la destruction aveugle et indistincte de ressources : un véritable et définitif état de pauvreté forcée, endémique et bien difficilement réversible. On pourrait espérer naïvement qu’une aide pourrait venir au moins des contributions de secteur : de l’urbanisme, par exemple, des politiques urbaines et similia, pour rester dans des mondes que notre milieu d’architectes pourrait supposer non lointains, où, au fil du temps, un héritage de batailles héroïques contre la mainmise sur la ville a été habilement accumulé. Vu la consistance institutionnelle désormais solidement acquise, d’où, si ce n’est de là, pourraient s’élever des voix et des propositions plus illustres, vouées à démontrer concrètement comment l’éducation et la recherche, et leur organisation physique, doivent être nécessairement considérées comme éléments portants d’un progrès social et économique dans un cadre de durabilité environnementale raisonnable ? Mais il n’en est pas ainsi, comme le témoignent les PGT, acronyme pour “plans gouvernementaux du territoire”, couronnement tout à fait récent et impitoyable d’une superfétation incroyable et surannée d’instruments et niveaux obligatoires de plan, de plus en plus aphysiques et aphasiques. Entrés en scène en dernier, mais avec arrogance (avec chœur et contre-chœur rituel), ils déclarent sans ambages leur nature exclusivement trans-active de cubatures réalisables, nullement intéressées par leurs destinations d’usage pouvant en quelque sorte être reconductibles à la formation, à la culture ou à la recherche. Que dire ? Maurizio Vogliazzo 101 l’ARCA INTERNATIONAL 71


Aix-Marseille Université, Campus de Marseille – Luminy, Campus d’Aix-enProvence – Quartier des facultés. Cette Opération Campus s’inscrit dans le contexte particulier de la création de l’Université unique d’Aix- Marseille et permettra à cette très grande université (près de 70 000 étudiants) de disposer de sites cohérents et reliés entre eux par un réseau de communication.

This project is part of the programme to create Aix-Marseille University (approximately 70,000 students) and will allow the campus to take control of neighbouring sites connected to a communications network

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Université de Bordeaux, Campus de Talence Pessac Gradignan, Campus de Carreire. Le projet rassemblera trois grands domaines d’études (sciences et technologies, biologie/santé, sciences humaines et sociales) sur le campus principal de Talence Pessac Gradignan, dans des quartiers rénovés, afin de faciliter la lisibilité du site pour les étudiants et les enseignants-chercheurs.

The project combines three important fields of study (science and technology, biology/health, human and social sciences) on the main campus of Talence Pessac Gradignan in some totally redeveloped neighbourhoods, so that the site is easier to read for both students and researchers.

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Campus Condorcet, Site d’Aubervilliers Site de la Porte de la Chapelle à Paris. Nouveau pôle européen de recherche et de formation à la recherche en sciences humaines et sociales, le Campus Condorcet fera émerger des pôles de référence internationaux en sciences de l’histoire, sciences des territoires, sciences des textes et sciences de la société.

A new European research and research training centre in the human and social sciences. The campus will incorporate some cutting-edge international centres for the historical sciences, territorial sciences, textual analysis sciences and social studies sciences.

So-called “Opération Campus” is now successfully in full swing in France: a truly notable project aimed at really focusing on drawing attention to twelve major university campuses intelligently spread all over the country. Initially launched back in early 2008, a number of the 58 building projects already in progress will be completed this year, ready to open for the beginning of the next academic year. The French Government initially allocated five billion Euros for the enterprise and its attentive and skilful guiding hand has speeded up the necessary operations, which, as it is easy to envisage, are extremely intricate and delicate from various viewpoints. Meanwhile all the qualitative aspects of the undertaking, already quite notable right from the start, are now being taken care of: in terms of architecture, landscaping, environmental sustainability and all the scientific/socio-economic repercussions. As Presient Sarkozy recently pointed out during the celebrations for the 50th anniversary of the invention of the laser (duly commemorated in an appropriate way over in France), nothing should be taken for granted or viewed as inevitable. Why are wellconstructed, enviable, eco-friendly, pleasant and enjoyable campuses, modern university buildings in a perfect state of repair rather than dilapidated, high-quality sports facilities, fully equipped research laboratories and libraries that are always open, even on Sundays, only ever found abroad and never here? There is nothing rhetorical about this question, when, as in this case, the right and effective operating structures have already been put in place. First and foremost an unbiased panel of judges was assembled to carefully pick just the right locations and prioritise the operations, followed by the work of a special commission to assess the sixty-six dossiers entered in accordance with very specific guidelines: scientificeducation validity, rational building construction, socio-cultural effectiveness of the campus design, repercussions of the project on the regional socio-economic fabric, the ability of the projects to become 74 l’ARCA INTERNATIONAL 101

driving forces behind the local economy, their environmental-technological correctness and total accessibility. Twelve of the dossiers were chosen on this basis involving a total of 46 universities, 40 schools and all the main research bodies, affecting 760,000 students and 24,000 researchers. At the same time the Ministry of Education and Research set up (something once heroically established over here in Italy too by the much lamented Antonio Ruberti and then methodically dismantled and cancelled out over the years. There has always been one in France) a National University Campuses Board, coordinating and liaising between the various local boards, for exchanging proper practices for monitoring the progress of the works and controlling the quality of the operations being carried out. Another task assigned to this National Board is to create a map of architectural and urban quality, in order to set targets and the methods-procedures for achieving them. So this is a two-tier structure: national and local, backed up by a Steering Committee to set up and guarantee the necessary synergies, win the approval of the various social players involved and, not least, the operators and contractors. As can be seen by studying the documentation on the twelve projects under way, all very different and with their own distinctive features, the mechanical reiteration of master plans, building typologies and construction methods has been carefully avoided, leaving room for just the right designs for the education-scientific profile of the various campuses; their distinctive landscape-environmental traits have also been carefully catered for. While from a functional and administrative point of view, this Opération Campus can quite rightly be traced back to tried-and-trusted, highly enviable governmental workings and mechanisms for controlling public works that the French State has adopted and gradually perfected, on the other hand it cannot be overlooked that this time, though, it is not a matter of constructing industrial centres, motorways or high-speed railway lines etc., but something less conventio-


Campus Grand Lille, Site de la Cité scientifique, Site du Pont de Bois Site Santé. Le projet Campus Grand Lille s’articule autour de trois grands axes stratégiques : faire de Lille un pôle scientifique pluridisciplinaire de référence, organiser une offre de formation complète et diversifiée, développer la qualité de la vie étudiante, en réalisant deux bibliothèques du futur, (learning centers) ouvertes sur le monde extérieur.

nal, a very physical authentic territorial education, training and research network. This means assigning a key strategic role to what is often an overlooked (not to say despised) sector, as is customarily the case now over here in Italy. A very specific and intelligent project, to be all the more admired for its clear-sightedness, because it has been undertaken at a very tricky and delicate moment in time from every point of view, not just financially, a complicated phase we are going through both in the Western world and elsewhere. It is all the more surprising that, right in the middle of the obscene and vulgar media battle that has accompanied and backed an authentic moral and material lynching of research and public education in Italy (now almost fully complete), nobody has bothered to offer alternative examples, settling in the best of cases for just making vague comparisons that are far too generic to be really useful. For example, nobody has ever mentioned the Opération Campus; nobody has even described it let alone quoted it as an example. Despite the fact that France has always been our closest benchmark [only geographically nowadays, unfortunately]. Let alone German policies or policies adopted in other European countries. Is this obstinacy? Ignorance? Dishonesty?. It is actually all of this and more, without a doubt. Generally speaking this is the worst kind of provincial, dismal, poor quality information of the worse kind ever (even for Italy, bearing in mind that things were not exactly superbly reported in the past). And unfortunately the bursting of the Web onto the scene has not rectified matters, since here in Italy it is only used on a very marginal basis in relation to these issues, openly blocked by every means available ranging from tariff-based expedients to a failure to carry out any technical updating: no wide band, no WiFi etc. In contrast, there is plenty of talk about assessments, peer-reviews, selectivity, meritocracy and so on and so forth, meaningless expressions borrowed from totally different contexts, inapplicable copycatting, when the only operation

The project is constructed around three main strategic lines: to make the city of Lille a cutting-edge multidisciplinary scientific centre, to provide an extremely varied and complete education program, and to enhance students’ quality of life by creating two libraries of the future (learning centres) open to everybody.

actually brought to completion is the blind and indiscriminate wasting of resources: an authentic self-imposed endemic state of poverty that it will be hard to reverse. This is no old-fashioned piece of political wizardry of the sophisticated vintage kind, it is just a terrible crime committed with devious satisfaction that is there for all to see. So how can we get out of this neo-post-war situation totally lacking in the kind of reconstructive energy shown back then. Managing resources based on rationally effective projects that are as widely approved as possible calls for a complete awareness of a kind of duty that is evidently no longer felt here in Italy. We might naïvely hope that we may receive a helping hand from the specific sectors involved: from town-planning, for example, or urban policies etc., keeping to those realms which in the milieu of architects might be taken as not to distant, realms where over time a heritage of battles have been waged against those trying to get their hands on the city. Considering the current state of affairs, from where else it not here might any voices be raised and authoritative proposals put forward aimed at concretely demonstrating how education and research (and the way they are physically organized) must necessarily be considered as vectors of social and economic progress within a framework of reasonable environmental sustainability? But this is not the case, as is shown by the PGTs, an acronym which stands for territorial government plans, a very recent development based on an incredibly intricate bundle of tools and compulsory planning levels, increasingly less physical and more aphasic. The latest arrivals to burst onto the scene [to plenty of applause and, conversely, heckling], they openly avow their exclusive attention to the amount of cubic metres of building without paying the slightest heed to the purposes of this building work, directed in some sense towards education, culture and research. Need we say more? Maurizio Vogliazzo 101 l’ARCA INTERNATIONAL 75


Grenoble Université de l’Innovation, Campus Ouest - Campus Est. L’Opération Campus crée un lien fort entre les deux sites d’enseignement supérieur et de recherche qui accueilleront chacun des projets relevant des quatre domaines d’excellence : société de l’information ; santé et vivant ; développement durable et énergie ; innovationconnaissance-société.

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Opération Campus strengthens the link between two advanced study and research centres, which will each encompass projects connected with four realms of study: the information society, health and the living world, sustainable development and energy, innovationknowledge-society.


Campus Lorrain, Campus Brabois à Nancy, Campus du Saulcy et Campus Metz – Technopole à Metz. Les qualités spécifiques du projet de Campus Lorrain sont la relation universitéentreprise, une forte pluridisciplinarité et une capacité exceptionnelle d’intégration entre science et technologie, qui caractérise son domaine d’excellence : les sciences de la matière et du vivant.

The distinctive traits of this project are how the university relates to business, a strong sense of multidisciplinary study and a cutting-edge capacity to bring together science and technology characterising its main field of expertise: the material sciences and living world.

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Lyon Cité Campus, Campus LyonTech La Doua - Campus Charles Mérieux. Il s’agit d’un projet scientifique et d’un projet de vie de campus. Il est commun à huit établissements du pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université de Lyon sur deux grands territoires: le campus de LyonTech-La Doua (science et technologie au service du développement durable) à Villeurbanne et le campus Charles Mérieux (Biosciences, Sciences humaines et sociales) à Lyon.

This is a scientific project designed to inject fresh life into the campus. It involves eight institutes belonging to the University of Lyon’s further education and research centre set over two vast areas of land: LyonTech-La Doua campus (science and technology serving sustainable growth) in Villeurbanne and Charles Mérieux campus (Biosciences, Human and Social Sciences) in Lyon.

Montpellier Sud de France. Le projet scientifique et pédagogique s’organise autour de six pôles d’excellence transdisciplinaires : agro-environnement, avec l’appui du groupe consultatif, pour la recherche agricole internationale ;

biologie-santé ; chimie ; mathématiques, informatique, physique, structures et systèmes ; sciences de l’homme et de la société ; eau, création d’un pôle de compétitivité à vocation mondiale.

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The scientific-educational project is constructed around six cutting-edge cross-disciplinary centres; agro-environment, with the backing of a consultation team, for international agricultural research; biology-health;

chemicals; mathematics, computer science, physics, structural engineering and systems; human sciences and society; water studies assisted by the creation of world class centre.


Université de Strasbourg, Campus de l’Esplanade Campus historique. Le projet décline trois axes majeurs de développement : une amélioration des conditions de vie étudiante sur le campus et dans son environnement proche, l’ouverture vers la ville à travers un renouvellement des outils de diffusion des savoirs et de la culture scientifique, l’optimisation des équipements de formation et de recherche pour les adapter aux exigences et aux enjeux contemporains

The project develops along three main lines: improving the living conditions of students on campus and in the surrounding area, opening up to the city by upgrading the means of spreading knowledge and scientific culture, optimising the education and research facilities to adapt them to modern day needs and strategies.

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Campus du Plateau de Saclay. La stratégie scientifique du projet s’articule selon trois axes majeurs : renforcer ou créer des pôles de compétences multidisciplinaires, concentrer les équipes de recherche publique et industrielle dans des secteurs prioritaires : santé, physique, information, communication, nanotechnologie, alimentation et biotechnologie, urgence environnementale et écotechnologies, développer la valorisation et l’innovation.

The projects scientific strategy is based on three main principles: to reinforce or create multidisciplinary study centres, focus public and industrial research groups in priority sectors: health, physics, information, communication, nanotechnology, food and biotechnology, environmental and ecotechnological issues, upgrading and innovation.

Credits Aix-Marseille: aGam (agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise), association Grand-Luminy, AUPA (agence d’urbanisme Pays d’Aix), université de Provence Aix-Marseille Bordeaux: a’urba (agence d’urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine), université de Bordeaux, Zoé Fontaine, IGN Condorcet: agence Dusapin-Leclercq, Panerai & associés Grenoble: CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Grenoble, SEM Innovia

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Grenoble, Université de Grenoble, Vasconi associés architectes, Mark Buscail, JNC agence sud, Les Presses de la Cité, infographie Lecarpentier Grand Lille: Lille métropole communauté urbaine, SEM Haute Borne, SCET, Stereograph / Campus Grand Lille, Francis Bocquet Lorrain: ADUAN (agence d’urbanisme de l’agglomération Nancéienne), AGURAM (agence d’urbanisme de l’agglomération Messine), UHP (université Henri-Poincaré), Hervé Colson

Lyon: Grand Lyon communauté urbaine, université de Lyon, Intégral Lipsky + Rollet architectes, Stéphane Toraldo. Montpellier Sud de France: UMSF (université Montpellier Sud de France), Hargreaves Associates, N+B architectes Paris: Semapa (Société d’économie mixte d’aménagement de Paris), université Paris Diderot, Agence Nicolas Michelin & associés, Antonini + Darmon, BarthélémyGrino, Chaix & Morel, François Chochon & Laurent Pierre, Jean Guervilly & Françoise Mauffret, IN & ON architecture, JB

Lacoudre, Rudy Ricciotti, X’TU, Nicolas Borel, Jean-Marie Monthiers Plateau de Saclay: AREP, Michel Desvigne paysagiste, FAA+XDGA (Floris Alkemade, Xaveer de Geyter, Milena Wysoczynska, Antoine Chaudemanche) Strasbourg: communauté urbaine de Strasbourg, Obras architectes, P. Disdier (CNRS), J. Brion, Service régional de traitement d’image et de télédétection, Maurice Culot Toulouse: Obras architectes, Styles architects, Seura architectes, David Viet


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Universités de Paris, Paris 4 : Centre Clignancourt, Paris 7: Universités de Paris, Paris 4 : Centre Clignancourt, Paris 7 : constructions sur le site de Paris Rive Gauche, Paris 6 : campus de Jussieu, INALCO, IPGP. La recomposition du paysage universitaire parisien est une priorité : un plan de regroupement des implantations universitaires est mis en place. Dans les dix ans qui viennent, le nombre de sites passera de 130 à 45.

Built on the site of Paris Rive Gauche, Paris 6: Jussieu, INALCO and IPGP campuses. The redevelopment of the Paris universityscape is a priority: a plan has been set under way to group together the university facilities. Over the next ten years the number of sites will drop from 130 to 45.

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1. Réhabilitation Tour Zamansky/modernisation of Tour Zamansky – Campus Jussieu 2. Campus de Jussieu – patio intérieur/interior patio 3. Campus Jussieu – Bâtiment Eclangon 4. Paris Diderot - Halle, vue sur esplanade/view across the square 1

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NOUVELLE UNIVERSITÉ VALDÔTAINE IN AOSTA Mario Cucinella Architects

Ensemble universitaire dans lequel chaque édifice a son autonomie fonctionnelle et un aspect “en saillie” qui confère légèreté et transparence. La totalité du projet est réalisé avec une recherche rigoureuse de l’efficacité et des performances énergétiques.

The new university complex in Aosta has been developed following a rigorous search for energy efficiency and performance. It is conceived as a composition of overhanging volumes which enhances its lightness and transparency and allows for the functional autonomy each building.

Le bureau MCA a été chargé par la Nouvelle Université Valdôtaine de récupérer et de transformer – sur une surface totale de 56 302 mètres carrés – l’ancienne caserne Testafochi à Aoste. L’intervention se situe dans une zone urbaine importante et névralgique. Le concept du campus est abordé de façon à satisfaire à toutes les exigences fonctionnelles requises (l’université devra accueillir 2000 étudiants) et à offrir une structure fortement reconnaissable comme signe d’une Aoste contemporaine. La nouvelle intervention renforce les activités culturelles, agrandit le patrimoine d’espaces verts, en l’intégrant et en arrivant à constituer un ensemble qui traverse la ville. Sur la zone destinée à l’intervention restent les quatre édifices principaux de la caserne, qui forment une “place d’armes” : Beltricco, remontant à 1886, au nord, Giordana au sud, donnant sur Piazza della Repubblica, Zerboglio à l’est et Urli à l’ouest, ces trois derniers construits en 1935. Les deux premiers seront conservés et rénovés, tandis que les deux autres, dont les caractéristiques structurelles s’avèrent inappropriées au nouveau projet, seront démolis et reconstruits. Dans l’université, on privilégie l’organisation par fonctions; c’est pourquoi chaque édifice est doté de sa propre autonomie fonctionnelle. L’aspect général de l’édifice “en saillie” conjugue légèreté et transparence des formes et des matériaux. Tout l’ensemble a été réalisé avec une recherche rigoureuse et attentive de l’efficacité et de la performance énergétique. En effet, l’objectif

principal des choix du projet a été, dès le début, celui de réduire la demande énergétique de l’ensemble au minimum. En premier lieu, on a effectué sur le lotissement des simulations des ombres créées par les édifices et par les reliefs montagneux environnants ; pour faire face à la réduction du rayonnement du soleil provoqué par ceux-ci et pour compenser l’amplitude thermique journalière et saisonnière, il a été nécessaire d’étudier minutieusement les prestations de l’enveloppe, surtout pour les deux blocs de la Didactique ; en effet, il n’a pas été possible des les orienter selon l’axe héliothermique à cause de la volonté manifeste de la Surintendance de reconstruire ces édifices sur les restes de ceux qui existaient. Pour limiter la surchauffe estivale, une analyse solaire a été faite sur les façades ; elle a mis en évidence la nécessité d’adopter une peau-écran pour les baies vitrées à l’ouest, tandis qu’au sud et à l’est, où la radiation solaire s’avère moindre grâce à l’orientation et aux saillies, elle a été intégrée pour contrôler la radiation solaire directe. La saillie des salles de cours vers la place extérieure a permis de placer des lucarnes zénithales dans certains amphithéâtres; ce choix, associé à l’intégration d’ouvertures dans les parcours centraux, facilite l’entrée de la lumière naturelle dans les salles et garantit une économie de la consommation électrique due à l’éclairage artificiel. Pour réduire l’impact environnemental de l’ensemble, à part la récupération des eaux pluviales à réutiliser pour des usages tels que l’irriga-

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Dans la page ci-contre, stratégies bioclimatiques pour les espaces réservés aux étudiants. Ci-dessus, esquisse du plan d’ensemble et vue aérienne de la zone de l’ex-caserne Testafochi à Aoste où l’ensemble universitaire sera réalisé.

Opposite page, bioclimatic strategies for the Students’ Building. Above, sketch of the site plan and, right, aerial view of the former Testafochi barracks in Aosta, where the new university complex will by built.

Credits Project: Mario Cucinella Architects with Pession Studio Associato, Teatrastudio, rA – Studio Rosset e Associati

Architect in Charge: Julissa Gutarra Project Team: Luca Bertacchi, Pasqualino Tomassi, Caterina Michelini, Luca Porto Bonacci Model:

tion, les chasses d’eau des WC, le nettoyage des esplanades, on a choisi des installations extrêmement efficaces, alimentées pour la plupart par des sources renouvelables : un système centralisé, comprenant une pompe à chaleur à eau de nappe, intégrée par une chaudière à condensation, dessert tout l’ensemble, sauf la partie réservée aux étudiants pour laquelle on a proposé un système innovant, composé d’accumulateurs thermiques au sous-sol, reliés aux panneaux solaires placés sur la couverture ; cette solution particulière permet de satisfaire le besoin de chauffage et d’eau chaude sanitaire exclusivement par l’énergie solaire, éliminant les émissions de CO2 et rendant l’édifice complètement indépendant. Pour intégrer le système centralisé, les édifices réservés à la Didactique sont équipés d’une série de conduits de ventilation au sous-sol, permettant de prérafraîchir (en été) et de préchauffer (en hiver) l’air extérieur qui entre. En outre, en été, ces édifices bénéficient du rafraîchissement passif obtenu par les tours d’évaporation situées dans le hall central. Pour les espaces réservés aux étudiants, où l’on n’a pas prévu d’installation de climatisation pour l’été et, en général, pour tout l’ensemble, on facilite la ventilation naturelle des espaces intérieurs, lorsque les conditions extérieures sont favorables. Pour réduire ultérieurement les émissions de CO2, 4 600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques seront placés sur la couverture des édifces ex-Urli et ex-Zerboglio, suffisant à satisfaire entièrement la demande énergétique pour la climatisation de tout l’ensemble.

Yuri Costantini Structures: Sintecna Electrcal and Mechanical Engineering: Golder Associates, Metec & Saggese, Energy Services

Safety and Fireproofing: Giuseppe G. Amaro 3D Rendering: Engram Client: NUV – Nuova Università Valdostana

The MCA architecture firm was commissioned by New Valdostana University to redevelop and convert – over a surface area of 56,302 square metres – what was formerly Testafochi barracks in Aosta. The project area is set in an important and strategically key strip of urban land. The concept of the campus has been tackled in such a way as to cater for all the relevant functional requirements (the university will accommodate 2,000 students) and, at same time, it will also be will instantly recognizable as a landmark in the modern-day city of Aosta. The project enhances the existing cultural activities and extends the array of landscaped areas – as well as integrating them – so is to construct a system that runs right across the city. The four main barracks buildings have been left on the site to create a “parade ground”: Beltriccio dating back to 1886 to the north, Giordana to the south facing onto Piazza della Repubblica, Zerboglio to the east and Urli to the west, the latter three all built in 1935. The first two have been conserved and renovated, while the second two, whose structural features adapt nicely to the project, will be knocked down and rebuilt. The university design focuses on a layout organised in terms of functions, so each building will functionally autonomous. The general “overhanging” appearance of the building combines lightness and transparency through its forms and materials. The entire complex is being developed with very careful and rigorous 101 l’ARCA INTERNATIONAL 83


attention to energy efficiency and performance. Right from the beginning, the guideline underscoring the various project features was geared to reducing the complex’s energy requirements to a minimum. The first stage in the process involved carrying out simulations of the shadows cast across the project site by the buildings and surrounded mountaintops; in order to cope with the reduction in sunlight caused by the aforementioned shadows and in order to compensate for the high degree of both daily and seasonal temperature excursion, the performance ratings of the shell had to be carefully studied, particularly for the two teaching sections; in fact, these sections could not be positioned along the wind-heat axis because the local Superintendent’s Office expressed a keen desire to reconstruct these buildings on their old site. A solar analysis of the façades was also carried out in order to try and constrain summer overheating, which highlighted the need to apply a shielding skin over the glass windows to the west, while on the other hand, to the south and east (where solar radiation turned out to be lower due to the layouts and overhangs), a skin was applied to control direct solar radiation. The way the classrooms overhang towards the outside square allowed zenith skylights to be placed in some of the terraced classrooms; this feature, together with the placements of apertures along the central corridors, helps convey natural light into the various premises and guarantees useful savings on the electricity required for artificial lighting. High-efficiency plant-engineering systems were chosen to

help reduce the complex’s environmental impact and simplify the recycling of rainwater to be reused for other purposes, such as irrigation, flushing toilets and cleaning the squares. These systems were mainly powered by renewable sources: a centralized system composed of a heat pump using groundwater integrated with a condensation boiler serves the entire complex, except for the hall of residence for which an innovative system has been provided composed of underground heat accumulators connected to solar panels placed on the roof; this particular feature provides the necessary energy (for heating and supplying hot water for the sanitary facilities) exclusively through solar energy, reducing CO2 emissions to zero and making the building totally autonomous. The teaching buildings have been equipped with a set of underground geothermal ventilation conduits to integrate the centralized system that allow air entering from outside to be pre-cooled (in summer) and preheated (in winter). Moreover, in summer these buildings will also benefit from passive cooling through evaporation towers will placed in the central lobby. As regards the hall of residence, where there are no plans to install a summer air-conditioning system, and for the entire complex in general, it has been decided to favour natural ventilation in the interiors when the outside conditions allow it. 4,600 square metres of photovoltaic panels will be installed on the roof of the former Urli and Zerboglio buildings to further reduce CO2 emissions. This will be sufficient to completely cover the energy requirements for climatising the entire complex. Etudes des besoins et des performances énergétiques pour le chauffage (hiver) et le rafraîchissement (été). En bas et dans la page ci-contre, vues du modèle mettant en évidence les édifices à saillies donnant sur l’ex-“place d’armes”.

Top, studies for the energy needs and perfomances for heating (winter) and cooling (summer). Left and opposite page, views of the model, with in the foreground the overhanging buildings facing the former “parade ground”.

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ECOLE SUPERIEURE DES BEAUX-ARTS IN NANTES METROPOLE Franklin Azzi Architecture

© Franklin Azzi Architecture

Le projet de la nouvelle Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nantes Métropole s’inscrit dans l’ambitieux programme de réhabilitation de l’Ile de Nantes sur le site d’anciens entrepôts Alstom destinés à devenir le centre névralgique de la création. Le projet, d’un capacité de 25 000 mètre carrés, s’appuie sur la transformation du site industriel Alstom, ancien fleuron de l’industrie nantaise, pour regrouper des activités de formation et de recherche universitaire, la création d’équipements publics dédiés à la médiation et des structures d’animation, d’accueil des artistes et de petites entreprises. L’agence Franklin Azzi Architecture, lauréate du concours lancé en 2010, s’appuie sur les qualités intrinsèques de ces entrepôts, sur le genius loci privilégiant un processus simple pour un programme com-

plexe. Sans nostalgies formelles mais épousant un économie de moyens et de langage, les architectes ont considéré la démolition strictement nécessaire pour l’utilisation et la valorisation de l’existant. Les magasins, qui forment trois groupes, sont ouverts, réorganisés et reliés pour participer à la cohésion urbaine, souligner l’identité des programmes et favoriser les rapports sociaux à l’échelle humaine. Architecturalement, la modularité, la capacité d’appropriation ainsi que la pertinence des espaces et la qualité des équipements sont au centre de la réflexion qui a gouverné le projet. A chaque programme correspond un volume : un “pavillon-parapluie” pour l’Ecole des Beaux-Arts ; un autre pour le programme dédié à la médiation ; enfin, un troisième pour les activités de l’université et l’accueil des entrepri-


Respectant l’architecture d’anciens entrepôts industriels sur l’Ile de Nantes, le projet les transforme en un lieu de création et d’expérimentation artistique, ouvert à la ville.

Inspired by the architecture of the old industrial warehouses on Ile de Nantes, the project converts them into a new location for artistic creation and experimentation that opens up to the city.

ses et des artistes. L’enveloppe originale est conservée comme un grand parapluie qui lui confère de propriétés de confort, variables selon les usages. La démolition de certains volumes et l’ouverture de deux percées, l’une nord/sud et l’autre est/ouest, permettent de recomposer l’espace, retrouvant la maille urbaine et créant une nouvelle perméabilité. Cette opération fait apparaître les trois entités industrielles dont on a conservé la structure originale en verre et acier, et exploité l’intérieur, d’un volume impressionnant, pour organiser un système de boîtes modulables et autonomes. Un grand parvis côté ouest permet de créer un espace d’accueil couvert. Depuis le parvis, l’entrée de l’institut s’ouvre sur le prolongement du jardin au bord de Palais de Justice de Jean Nouvel, bénéficiant d’un débouché

sur la Loire qui crée un point de rencontre naturel. Le traitement du sol qu’on a conservé devient l’élément principal de continuité entre l’intérieur des magasins et l’extérieur, sans rupture, soulignant l’esprit de transparence, de porosité et de perméabilité sociale qui habite le projet. La progression dans l’école se fera par la grande rue intérieure qui assure la cohérence de la transition entre les espaces communs, le parvis et les zones réservées aux étudiants et aux enseignants. Grâce à la simplicité de lecture de l’ensemble, à son projet paysager comme à la forte identité des espace communs, l’Esbanm se pose en élément nodal de la connexion urbaine dans l’Île, conjuguant exigences locales et exigences plus générales d’ordre culturel, politique, social et territorial.


The project for the new Ecole Supérieure des Beaux Arts at Nantes Métropole is part of an ambitious project to redevelop the old Alstom warehouses on the Ile de Nantes destined to be a nerve centre of artistic creativity. The project covering 25,000 square metres groups together university education and research facilities, new public institutes devoted to mediation, and entertainment-reception facilities for artists and small businesses. The Franklin Azzi architecture firm, which won a competition organised in 2010, “draws inspiration from the intrinsic qualities of the warehouses and the genius loci” favouring a simple process for an elaborate programme. Rejecting stylistic nostalgia so as to economise on both the means available and stylistic idiom, the architects only demolished what they absolutely had to, in order to make use of and

Plan R+1. Plan of the second floor.

Plan R+1. Plan of the first floor.

Plan du rez-de-chaussée. Plan of the ground floor.

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exploit what was already there. The warehouses, set in three groups, have been opened up, reorganised and reconnected to participate in the urban cohesion, focusing on the identity of the various programs and encouraging social relations on a people-friendly scale. From an architectural viewpoint, modularity, appropriational expertise, the pertinent nature of the spaces, and quality of the facilities, are the aspects on which design work has mainly focused. Each program has its own corresponding structure: an “umbrella-pavilion” for the Ecole des Beaux Arts, another for the mediation programme and, lastly, a third pavilion for the university services and reception facilities for businesses and artists. The original shell has been conserved to provide a huge umbrella offering various degrees of comfort according to usages.


has been treated and looked after turns into a key feature of the seamless continuity between the interior of the warehouses and outside environment, underlining the inside/outside mix and spirit of social permeability/transparency/porosity running right through the project. Progression inside the school is dictated by the development of an internal axis guaranteeing a smooth transition between the communal spaces, square and area reserved for students and teaching staff. Thanks to the ease with which the set of warehouses can be read, the landscape design and powerful identity of the communal spaces, Esbanm is a key feature of urban interaction on the island, combining local demands with more global needs on a social, cultural, political and territorial level.

ŠFAA

The demolition of certain structures and opening up of two visual perspectives, one running north-south and one east-west, have allowed the space to be recomposed while readjusting the urban web and creating a new kind of permeability. This operation brings out the three industrial entities, whose original structure made of glass and steel has been conserved, simultaneously exploiting the interior of this huge structure to create a system of self-contained boxes. The presence of a large square over on the west side allows the creation of a covered and carefully reinforced reception space. The square, providing an entrance to the institute, opens up to the extension to the garden along the sides of the Law Court building designed by Jean Nouvel, exploiting an outlet towards the Loire and creating a natural meeting place. The way the ground

Coupes longitudinales et transversale. Longitudinal and cross sections.

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©FAA ©FAA

Dans cette page et les pages précédentes, images de synthèse de la future Ecole des Beaux-Arts de Nantes Métropole. Le projet s’appuie sur la reconfiguration des anciens entrepôts Alstom sur l’Ile de Nantes.

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In this and in the previous pages, renderings of the future Ecole Supérieure des Beaux Arts in Nantes Métropole, realized through the transformation of former Alstom industrial warehouses on the Ile de Nantes.


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Renderings of the internal spaces, distributed along a central axis which allows for the linking and the transition between the entrance plaza and the areas reserved to students and teachers of the Institute.

Credits Project: Franklin Azzi Architecture Technical studies: Setec Bâtiment Environmental studies: Tribu Landscaping: Bureau Sas Smet

Economist: 12 Eco Acoustic: Lamoureux Acoustique Fire proofing and accessibility: Casso & Associés Client: Samoa – ESBANM – Nantes Métropole

©FAA

Images de synthèse des espaces intérieurs structurés par une grande rue intérieure qui assure la cohérence de la transition des espaces publics, le parvis, vers les espaces réservés aux enseignants et aux étudiants.

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AGRANDISSEMENT DU PANUM COMPLEX SCIENCE TOWER AND URBAN PARK IN COPENHAGEN C.F. Møller Architects

Un projet qui aura un impact significatif sur le panorama de la ville, grâce à son point focal représenté par la Tour de la Science et qui donnera à l’espace environnant un nouveau parc urbain.

A project which will make a significant impact on the cityscape, having its focal point in the Science Tower, and will also provide the surrounding area with a new urban park.

Le premier prix du concours pour le projet de l’agrandissement du Panum Complex à l’Université de Copenhague, dans le quartier central Blegdamsvej de la capitale danoise, a été remporté par C. F. Møller Architects ainsi que par SLA et Rambøll. Un des objectifs du projet d’agrandissement consiste à créer la meilleure ambiance possible pour la recherche et l’enseignement. Un autre but est la réalisation d’un édifice pouvant s’imposer comme noyau sculptural à la forte identité, non seulement par rapport au Panum Complex existant mais aussi à toute la zone du Campus Universitaire Nord. Le nouvel ensemble, qui accueillera des laboratoires de recherche, est également prévu comme générateur d’un développement urbain positif aussi bien pour ses alentours immédiats que par rapport à la ville tout entière. La Tour de la Science, avec ses seize étages, aura la fonction d’unifier l’ensemble et de lui attribuer un espace central dynamique à la forme clairement lisible. Tout comme un arbre a ses racines, la tour se dresse sur une série d’édifices plus petits où se trouvent les fonctions communes : les auditoriums, les salles de cours, la cantine, un laboratoire de démonstration, des salles de congrès et une cafétéria-bibliothèque. La partie la plus importante de ce réseau d’édifices est la grande place qui formera le centre social de l’ensemble, reliant toutes les fonctions entre la nouvelle construction et l’ancienne.

Les espaces publics sont envisagés comme un développement vertical de la place et comprennent l’énorme hall qui dimensionne le centre des seize étages de l’édifice. Le public sera invité à visiter le sommet de la tour où il trouvera une cafétéria, un salon et des points panoramiques. Le Panum Complex rénové apparaîtra comme une structure ouverte vers l’extérieur, avec un rez-de-chaussée transparent qui contribuera à annuler les frontières entre l’édifice et la ville. De nouvelles places seront créées entre les édifices avec des jardins intérieurs équipés de bancs et de pergolas. Ces espaces, qui ajoutent des oasis vertes à la ville, seront également une extension des lieux destinés à l’étude et aux bureaux. Un campus étendu, avec des parcours piétonniers et cyclables, qui créera un parc urbain vivant, étroitement lié au tissu de la ville environnante. Par ses formes organiques, l’édifice exprime un fort signal innovant tout en s’adaptant à la construction existante, reprenant le schéma chromatique, le rythme et le volume de celle-ci. La façade est réalisée comme une structure grille de fenêtres aussi hautes que les étages qui allègent les dimensions massives de l’édifice. En outre, le projet se place à l’avant-garde dans l’utilisation de l’énergie ; en effet, l’énergie dispersée par le système de ventilation sera recyclée dans le système général de l’édifice dans une mesure inégalée jusqu’à présent.

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Dans la page ci-contre, diagramme des relations entre le paysage naturel et artificiel. Ci-dessus, diagrammes fonctionnels des unités de recherche et de distribution en plan. A gauche, schémas du contexte urbain caractérisé par la mixité d’espaces, fonctions et typologies.

The competition for the design of the extension of the Panum Complex at University of Copenhagen on Blegdamsvej, in the heart of the Danish capital, has been won by C. F. Møller Architects, together with SLA and Rambøll. The extension of the Panum complex has been designed with the aim of creating the best possible environment for modern research and teaching. A parallel objective has been to create a building which will stand out as an identity-creating, sculptural linchpin for the entire Panum complex and the university’s Nørre Campus as a whole. The new complex, destined to host research laboratories, is also intended to act as the generator of a positive urban development in its immediate neighbourhood and in relation to the entire city. The sixteen storeys tall Science Tower will provide the complex with a unifying and dynamic focal point in a clear and readable form. But just as a tree has its root network, the tower rests upon on a series of smaller buildings which contain the common functions: the auditoriums, classrooms, canteen, show lab, conference rooms and book café. The most striking part of the root network is the extensive science plaza, which will form the new social hub of the complex. The plaza accommodates the main entrance and will serve as the main social meeting-place, linking all functions between the new and the existing

Opposite page, diagram of the relationship between natural and artefact landscape. Top, functional diagram of research units and floor plan layout. Above, access diagrams and construction phases. Left, urban context analysis, characterized by spatial, functional and typological diversity and juxtaposition.

Panum complex. The public spaces are conceived as a vertical design along with the plaza. It comprises a huge atrium that scales the center of the 16-story building. The public will also be invited to visit the top of the tower, where there will be a café, lounge and viewing points. The new Panum Complex will have an open and outward-looking appearance, with a transparent ground floor that will help to blur the boundaries between the building and the city. Between the buildings, new plazas will arise, together with internal garden spaces equipped with alcoves and seating. These will function as an extension of the study rooms and offices, but will also add new green oases to the city. A campus thoroughfare passing through the area, together with pedestrian and cycle paths, will create a vibrant urban park with intimate links to the surrounding city. With its organic forms, the building expresses signal power and innovation, but is also adapted to the existing Panum Complex through its colour scheme, rhythm and gravity. The facade is built up in the form of a grid structure of storey-high window fields that break up the building's large scale. The project will be pioneering in energy usage, in fact waste energy from the ventilation system will be recycled in the overall energy balance of the building to a hitherto unprecedented degree. 101 l’ARCA INTERNATIONAL 93


En haut, plan de masse et croquis du rez-de-chaussée. Ci-dessus, schémas de définition du masterplan en forme d’étoile qui pourra être réalisé en plusieurs phases et étendu. Ci-dessous, croquis de l’escalier central, des salles de conférence suspendues et des liaisons qui donnent uniformité et cohérence à l’ensemble. Page ci-contre, diagramme des critères environnementaux adoptés et vue aérienne du quartier avec l’insertion du projet.

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Top, site plan and sketch of the ground floor. Above, sketch of the star-shaped masterplan that can be constructed in phases and allows for further extensions. Below, sketches of the central stair and of the suspended meeting rooms occupying the connecting atriums, and sketch of the connections that tie together the complex. Opposite page, sustainability diagram, and aerial view of the site with the rendering of the project.


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Plan du rez-dechaussée et du premier niveau. Page ci-contre, plans d’un niveau type et du 14e niveau ; images de synthèse du parc urbain qui couronne la Science Tower et vue du hall.

Plans of the ground floor and of the first floor. Opposite page, plans of a typical floor and of the 14th floor; renderings of the urban park outside the Science Tower and of the entrance atrium.

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MIR

MIR

Credits Project: C. F. Møller Architects Engineering: Rambøll Landscape: SLA Collaborators: aggebo&henriksen, Cenergia, Gordon Farquharson and Innovation Lab Client: The Danish University and Property Agency and the University of Copenhagen

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Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

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Villa N° 5

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AS.Architecture-Studio

Projet : AS.Architecture-Studio

Architecte : AS.Architecture-Studio Maître d’ouvrage : Kauffman & Broad

Dans le cadre du plan de rénovation du Fort Numérique d’Issy-lesMoulineaux, destiné à devenir un nouveau quartier moderne, attractif et durable AS.Architecture-Studio a proposé, villa n°5, un bâtiment situé dans le lot 4 du lotissement. L’immeuble, d’une surface de 3 700 mètres carrés, avec ses 6 étages sur rezde-chaussée, est réservé à un usage résidentiel, avec 57 appartements et 68 places de parking sur deux niveaux de sous-sol. Comme pour les autres opérations conçues par AS.Architecture-Studio, l’environnement tient dans ce projet une place importante. Ainsi, le bâtiment est isolé par l’extérieur afin de minimiser les ponts thermiques. Une toiture végétalisée contribue à l’harmonie entre le bâtiment et son environnement. Le chauffage et la production d’ECS sont assurés par une pompe à chaleur sur nappe phréatique. La mise en place d’un système de Gestion technique des bâtiments et de suivi domotique des équipements et des consommations permettra de gérer efficacement les performances énergétiques de l’édifice. Le traitement des déchets sur le chantier fera également l’objet de mesures à ambition écologique. Le projet rentre dans une démarche environnementale niveau BBC et vise la certification Habitat & Environnement profil A ainsi que la labellisation BBC Effinergie. La livraison est prévue en 2013.

Nouveau Musée Lalique Projet : Jean Michel Wilmotte

Intégré dans un contexte paysager tout à fait remarquable, entouré de jardins floraux et boisés, le Musée Lalique vient d’ouvrir ses portes. Conçu par Jean-Michel Wilmotte, associée aux architectes Chiodetti et Crupi de Colmar, sur un ancien site verrier, le musée mettra en valeur les multiples facettes de l’œuvre de René Lalique, des bijoux aux éléments architecturaux. Le respect du patrimoine bâti, la bonne intégration paysagère des nouveaux bâtiments, le choix des matériaux − béton, pierre, verre − et l’aménagement des jardins sont au coeur du projet. La création de ces jardins par les paysagistes Neveux et 98 l’ARCA INTERNATIONAL 101

Rouyer, permet de relier l’œuvre de Lalique à la nature qu’il a tant observée. La scénographie, confiée à Ducks Scéno, s’appuie sur les œuvres appartenant au fonds constitutif du musée auxquelles s’ajoutent des dépôts de la Société Lalique et de grands musée parisiens. Documents iconographiques, audiovisuels et multimédia favorisent, en complément, la connaissance et l’approfondissement de l’œuvre de ce joaillier d’exception dans ses rapports avec le milieu artistique, historique, technique et social de la création Lalique.


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Les Fuseaux, Saint-Dizier Projet : Nicolas Michelin

Inscrit dans la politique de développement économique et touristique du centre ville, le projet pour le nouveau centre culturel de SaintDizier, Les Fuseaux, dont l’inauguration est prévue pour fin 2013, sera l’élément structurant de l’entrée nord de la ville. Le bâtiment conçu par Nicolas Michelin, retenu sur les quatre groupements finalistes (Denu et Paradon, Rudy Ricciotti, Dominique Coulon, Nicolas Michelin) est marqué par une forme souple et allongée, formée de fuseaux, qui prennent place au milieu des lignes végétales composant le paysage d’entrée de la ville. Le hall d’accueil s’ouvre généreusement sur les bords de l’Ornel qui devient partie intégrante du projet. La rivière, remise à jour, dessine le parking et le parvis de la salle des spectacles fédérant un paysage à strates.Le bâtiment se signale par sa toiture formée de plusieurs courbes "en fuseaux" qui s’accrochent sur une même ligne horizontale d’où un auvent arrondi et lumineux crée un subtil jeu d’ombres et de lumières. Au cœur du projet, la salle de spectacles pouvant accueillir jusqu’à 1 130 personnes assises et jusqu’à 2 000 debout. Le projet prévoit également une salle polyvalente de répétition et une salle consacrée aux musiques actuelles avec studio d’enregistrement, une proposition culturelle qui encourage ainsi l’offre de service proposée au milieu culturel de la ville.

Deux grandes circulations principales longent la salle et distribuent tous les locaux du bâtiment. Le hall festif s’installe parallèle à la rivière, il longe le parvis et l’Ornel. Il s’ouvre généreusement sur l’extérieur et profite du paysage immédiat. De grands coulissants comme des portes de hangar permettent de s’ouvrir entièrement sur le parvis. D’une surface de 300 m² environ, le parvis permet d’accueillir le flux important des personnes avant ou après le temps d’un spectacle. Le hall donne accès à la grande salle, il peut également fonctionner de façon autonome pour des réceptions. Un grand bar s’organise le long de la façade et anime le hall lors des évènements festifs. Du hall, on pénètre dans la salle. Des espaces tampons créés par les sas et les espaces de rangements, entourent la salle et constituent une protection acoustique. La salle, ainsi protégée, vient se lover au cœur du bâtiment. Son dessin évasé lui donne une réelle identité. Cette forme est renforcée par la présence de balcons de part et d’autre de la salle ; ils viennent envelopper la salle et donnent ainsi une dimension plus intime en rapprochant le public de la scène. Toutes les parois de la salle sont biaisées et traitées avec des lames de bois horizontales. L’espace est chaleureux, d’un caractère particulier : l’antre de Saint-Dizier.

Projet : Nicolas Michelin Maître d’Ouvrage : Ville de Saint-Dizier Partenaires financiers : GIP Haute-Marne, ANRU, DRAC, FEDER, Conseil Régional

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Ecole à Bidart Projet : BDM Architectes

© François Robin, peintre-illustrateur

Architectes : BDM architectes (mandataires), Argia Oxandabaratz (associée). Paysagiste : D&H BET fluides : Climelec BET Structure : CR3i Maitre d’ouvrage : Ville de Bidart

© François Robin, peintre-illustrateur

Conçu par l’agence bordelaise BDM architectes, cet établissement scolaire de 15 classes entre maternelles et primaires privilégie une approche environnementale de la construction à énergie positive et la relation avec son environnement. Inscrit dans un paysage en pente dans la commune de Bidart, le projet se compose de plusieurs bâtiments sur 4 plateaux étagés, du sud au nord, pour s’adapter à la conformation naturelle du terrain. Le premier plateau accueille la section des grands de l’école élémentaire et sa cour de recréation en rez‐de‐jardin ; le deuxième plateau est destiné à la section des petits de l’école élémentaire; le troisième plateau s’ouvre sur les salles d’activités des petits de l’accueil et le quatrième plateau accueille la cour de recréation de la maternelle. Ces niveaux en terrasses sont agrémentés d’emmarchements, de talus plantés, de petits murets, de clôtures, accompagnant également le dénivelé de la promenade créée le long du ruisseau. Les espaces intérieurs sont organisés autour de 2 grands atriums vitrés de manière à éviter la création de couloirs de distribution laissant les enfants libres de se déplacer dans des espaces paysagés, baignés de lumière. En façade, les matériaux principalement utilisés sont le bois et le béton : en rez‐de‐jardin, une peau extérieure de 6 cm matricée motif pierre sèche couleur béton naturel et en rez‐de‐chaussée, un bardage extérieur bois. Côté vallon, des toitures terrasses végétalisées limitent l’impact du bâti sur le paysage, valorisant la relation avec l’extérieur. Une vision environnementale du projet et l’attention aux économies d’énergie ont porté les architectes à concevoir un bâtiment à énergie positive intégrant des systèmes passifs et actifs, tels l’orientation des bâtiments, la forte isolation de la construction, les brise‐soleil mobiles à lames horizontales et les 500 m2 de modules photovoltaïques de type polycristallin, installés sur les toitures orientées sud. Le chantier, qui a débuté en octobre 2010, sera livré cet automne.

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Quai des Savoirs, Toulouse

©SCAU architectes. Perspecteur : SCAU ©SCAU architectes. Perspecteur : RSI

ininterrompu reliant les espaces intérieurs et extérieurs ; il distribue circulations et réseaux, jusqu’à former un territoire ininterrompu entre le passage, les halls, la salle d’exposition, les patios du CCS et le jardin du PRES. Des lignes tracées sur le sol calepiné orientent les visiteurs depuis l’espace public jusqu’au coeur des entités. L’organisation générale du Quai des Savoirs respecte le caractère patrimonial de la composition d’origine et conserve certains éléments forts - verrière, escalier central - des bâtiments anciens ainsi que la symétrie du plan, tout en favorisant la flexibilité des espaces. Deux patios paysagers diffusent une luminosité de qualité et ménagent des vues sur les ateliers d’animations. Les plafonds, boiseries et modénatures sont restaurés et participent d’un dialogue entre patrimoine et intervention contemporaine. La salle d’exposition, cœur du projet du CCS, est un espace polyvalent. Ici, la démolition de l’aile centrale entre deux cours a permis d’en réutiliser les façades XIX abritant désormais un seul et même espace ainsi mis en scène avec ampleur: l’extérieur devient intérieur. La toiture de cet espace d’exposition est traitée en miroir du sol. Il s’agit d’un véritable complexe technique, toiture bioclimatique, intégrant les fonctions de gril technique, de prise de lumière naturelle ajustable, réglable et occultable, de correcteur acoustique, d’ouvrants de ventilation naturelle, de support à des panneaux solaires photovoltaïques, de toiture végétalisée qui aide à la rétention des eaux de pluies…Des boîtes épurées, simples volumes en verre, émergent du sol et dessinent des bancs ou des emmarchements – sièges, lieu de rendez-vous, de rencontre, d’attente. Ces boîtes, signaux dans la ville, sont à la fois support d’information et d’orientation du public vers le coeur du Quartier des Sciences.

©SCAU architectes. Perspecteur : RSI

Se caler dans une architecture du XIXe siècle d’une façon contemporaine, le Quai des Savoirs, quai technologique et modulable, imprimera aux anciens bâtiments de la Faculté des sciences de Toulouse une nouvelle empreinte. Situé en plein centre ville, cette ensemble de 9 000 mètres carrés offrira aux jeunes étudiants, aux chercheurs et à la ville un pôle de formation et de vie universitaire. Le projet, dont la livraison est prévue en 2014, est signé par SCAU architectes (Maxime Barbier, Bernard Cabannes, Luc Delamain, François Gillard, Michel Macary, Aymeric Zublena) qui viennent de remporter un concours lancé par la Ville de Toulouse. Il prévoit la réalisation d’un pôle d’attractivité international créé par la réhabilitation et la reconversion des anciennes facultés des Sciences (39 et 41 allée Jules-Guesde) pour y accueillir le CCS, Centre de culture scientifique, et l’administration du PRES Université de Toulouse (pôle de recherche et d’enseignement supérieur). Le Centre de culture scientifique sera le lieu d’accueil, de rencontre et de débat des chercheurs en provenance du monde entier, ouvert aussi à tout public, ainsi qu’un site d’informations sur les métiers de la recherche. Le PRES a pour vocation d’accueillir, de renseigner et d’orienter les jeunes chercheurs vers les formations universitaires et les carrières scientifiques. Des bâtiments, scories d’usages anciens devenus inutiles, seront démolis pour faire place à plus d’ouverture et de vues sur le Jardin des Plantes voisin. La création d’un café des Sciences, espace de détente et de convivialité par excellence implanté dans l’angle sud-est du CCS, favorisera un lien privilégié avec le public, en créant un appel depuis l’extérieur. Lauréat du concours en mai dernier, le projet de SCAU intitulé le Quai des Savoirs est fondé sur quatre idées directrices : un vocabulaire architectural contemporain et minimal, respectueux et mettant en valeur le caractère patrimonial existant, l’affirmation de la continuité dedans-dehors, l’ouverture sur l’espace public et le développement durable. Pour augmenter les perméabilités, un hall d’entrée monumental, double hauteur, sera traité comme une galerie largement ouverte sur le passage et sur les espaces adjacents. La continuité dedans-dehors, fil directeur du projet, est soulignée, au sol, par un seul et même revêtement homogène et

©SCAU architectes. Perspecteur : SCAU

Projet : SCAU (Maxime Barbier, Bernard Cabannes, Luc Delamain, François Gillard, Michel Macary, Aymeric Zublena)

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Prix Archinovo Saint-Gobain 2011

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© Gaëlle Le Boucicault

Organisé par l’agence Architecture de collection en collaboration avec La Galerie d’Architecture et le soutien du Groupe Saint-Gobain, le Prix Archinovo Saint-Gobain distingue 44 maisons contemporaines, remarquables, réalisées entre 2000 et 2010 en France. Première édition d’une manifestation biannuelle, le Prix Archinovo met en valeur la jeune architecture contemporaine domestique en sensibilisant le grand public à la qualité architecturale de l’habitat. Cette année, trois prix ont été remis. Prix Archinovo Saint-Gobain 2011, maison Boulanger à Freneuse (2003), agence Puig-Pujol Architectures (1). Parois vitrées, transparences et un jardin d’hiver central s’intègrent en parfaite harmonie avec le décor industriel et la nature environnante. Prix Spécial Maison bioclimatique, maison 110 à Nantes (2008), agence PO Architectes (2). Espaces intérieurs organisés autour de patios, revêtement en bois, toit végétalisé et un grand palmier, cette maison permet aux habitants de vivre en ville mais aussi en plein air. Prix du Public ex-aequo, maison Vercors à Vinay (2003), Pierre Fauroux architecte (4), minimalisme et expression forte des matériaux pour cette maison tapie dans le paysage du massif du Vercors. Maison Noire à la Celle-Saint-Cloud (2008), agence Wonderland Production (5). Jeux de contrastes entre espaces vitrés et plus intimes, lignes droites et courbes naturelles, matériaux bruts et lisses, calés dans un bois pentu.

© Damien Aspe - Arnaud Saint-Germes

www.archinovo.com

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Bonté-Migozzi Arch., maison à Marseille

© SWonderland Production

Louis Paillard, maison trapèze, Montreuil

Bernard Quirot, maison à Oiselay-et-Grachaux

© Erick Saillet

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INTERNATIONAL

Jeux de volumes, Paris Projet : [BP] Architectures/Plan01

Coincée sur une parcelle étroite entre deux murs pignon, cette crèche de 40 berceaux est située dans le quartier très “Bonheur-des-Dames” du marché Saint-Pierre à Paris 18e, au pied de la butte Montmartre entre marchands et fabricants de tissu. Le bâtiment conçu par Jean Bocabeille et Ignacio Prego, de l’agence [BP] architectures, s’isole et se décolle par rapport aux édifices voisins, tirant profit, malgré l’étroitesse de la parcelle, du jeu des volumes pour gagner en autonomie. Dans une logique de ruptures et de contrastes, la nouvelle architecture se replie et s’enroule sur soi, comme un escargot dans sa maison, pour s’adresser uniquement à ses petits usagers. La volumétrie du projet découle d’une idée simple : contrer la froideur de cette parcelle dans laquelle le soleil ne brille jamais en créant des vides, générer des patios et de définir ainsi ses propres espaces extérieurs totalement, intimisés. De cette manière, les architectes ont fabriqué une lumière intérieure malgré les hauts masques des bâtiments au nord, et ont créé surprises et richesse spatiale. Le zinc, matière de toiture parisienne par excellence, se recourbe ici en façade et confère à l’équipement un aspect carapaçonné qui devient son image. La crèche affiche des airs de "gros jouet non standard" : entre bateau pirate, garage et maison de poupée, son expression ne manquera pas de stimuler les rêveries de ses jeunes usagers. L’usage de la couleur est employé joyeusement puisqu’il est bien toléré dans les équipements dédiés à la petite enfance. Sur rue des bandes roses, jaunes et vertes rythment la façade ; à l’intérieur, les codes couleur se difractent et se répètent, en particulier dans les patios.

Projet : [BP] Architectures Jean Bocabeille et Igncio Prego - Membres de Plan01 Collaborateurs : EVP BET Structure / MTC BET Fluides / DAL économiste Maître d’ouvrage : Ville de Paris/SLA 18e

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Articles sur le monde de la conception, de la production et de la recherche. Design, production and research.

INTERNATIONAL

Aluminium pour l’Eco-design Dahu, plateforme modulaire offrant un accès protecteur aux sites sensibles, et Clouds Catcher, dispositif de récupération de l’eau dans les nuages, sont les prix décernés cette année par le jury du concours L’aluminium pour l’Eco-design, une initiative organisée dans le cadre du programme "L’aluminium pour les génération futures" et adressée aux étudiants des écoles de design, d’art, d’architecture et de technologie. Cette année, le concours avait pour thème “une innovation en harmonie avec les éléments naturels de son environnement”. Les projets ont été sélectionnés en fonction de trois critères principaux : l’intégration du projet dans une démarche d’éco-conception, la valorisation des qualités de l’aluminium et l’intégration effective du projet dans son environnement. Pierre Ypres (26 ans) et Adrien de Dieuleveult (25 ans), étudiants à l’Ecole nationale supérieure d'Architecture de Paris-Belleville ont remporté le premier prix (3 000 euros) pour leur projet Dahu (1, 2). une structure modulaire à ossature aluminium, démontable et transportable, ayant vocation à offrir un nouvel usage à différents environnements, en épousant leurs reliefs et en respectant leurs caractéristiques. Appliqué à un environnement naturel, Dahu permet aux promeneurs d’accéder à des sites sensibles sans les dégrader, en créant des espaces surélevés reposant sur des pieds réglables en hauteur. Appliqué à un environnement urbain, il permet de théâtraliser l’espace public dans le cadre d’événements ponctuels. Second prix (2 000 euros) à Clouds Catcher (3) de Yoann Vandendriessche (22 ans), étudiant à l’Ecole nationale supérieure des Arts Appliqués et Métiers d’Art (ENSAAMA Olivier de Serres, Paris). Clouds Catcher est un dispositif permettant de récupérer l’eau des nuages dans les régions désertiques. Composé d’un ballon de grande dimension gonflé à l’hélium et habillé d’un maillage en aluminium favorisant la condensation, d’un filin et d’un entonnoir pour drainer l’eau récupérée, il est relié au sol à un camion citerne faisant également office de station météo. Un prix honorifique, non doté, a été attribué enfin à Manon D’Ercole (21 ans), étudiante à l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI Les Ateliers), pour Dry Box,un concept de toilettes sèches revisité.

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Photovoltaïque dans les Alpes-Maritimes La nouvelle centrale photovoltaïque du parc d'activités logistiques EcoVallée située à Nice Saint-Isidore a vu le jour en mars dernier renforçant le plan d’actions mis en place par la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur pour développer une filière sur l’efficacité énergétique. Dans une région bénéficiant de 2 700 heures d’ensoleillement par an, la plus grande centrale photovoltaïque des Alpes-Maritimes en toiture est équipée avec 9 000m² de cellules photovoltaïques installées par la 104 l’ARCA INTERNATIONAL 101

société Valsolar. L’opérateur photovoltaïque azuréen, en partenariat avec la CCI Nice Côte d’Azur, a rénové l’étanchéité des bâtiments, installé une unité de production photovoltaïque et financé intégralement l’opération. L’installation, qui produit l’équivalent de la consommation annuelle de 260 foyers, soit 650 000kWh, s’affirme comme l’un des principaux projets environnementaux au cœur de l’Eco-Vallée, l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var.



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Par exemple avec notre système novateur SOLON SOLbond. Cette technique consiste à coller tout simplement les modules solaires sur le toit, sans perforation aucune. L’économie de poids ainsi réalisée nous permet de transformer en centrales photovoltaïques hautement efficaces des hangars même de construction légère et d’une capacité de charge extrêmement faible. Et tous les autres toits aussi, bien sûr. Et que pouvons-nous faire pour vous ?

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