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Éditorial

Retrouvailles au cœur du jeu

Par Fabrice Voné

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Faire, défaire, refaire puis parfaire... pour une édition renommée désir. Le deuxième acte de L’Industrie Magnifique arrive en ville. Du 3 au 13 juin, l’art se mêlera aux terrasses de Strasbourg. Ce n’était pas le propos initial mais le contexte sanitaire en a décidé ainsi. Et c’est déjà une excellente nouvelle. Ne serait-ce que dans le fait d’élargir nos horizons, plus ou moins confinés, et de nous écarquiller les mirettes avec une légère inclinaison vers le haut en raison de la taille des œuvres qui jalonnent ce vaste parcours. Reportée d’un an en juin 2020, cette confrontation inédite entre artistes et entreprises, souvent par un partage de savoir-faire émanant de l’industrie, par le biais du mécénat, s’est façonnée autour de l’incertitude. Surtout au moment de formaliser cette monumentale galerie à ciel ouvert sur la place publique. On devine sans mal que cette histoire à rallonge, étalée sur trois ans au lieu de deux, a charrié son lot de doutes, de contraintes et d’empêchement mais jamais de renoncement. Le mérite en revient à Jean Hansmaennel et son équipe, réunie au sein de l’association Industries & Territoires, qui n’ont jamais baissé le pavillon de LIM. Imaginé comme un catalogue d’exposition, ce hors-série revient sur ces 29 “petites” histoires qui, mises bout à bout, racontent à leur façon L’Industrie Magnifique dont la genèse repose sur la rencontre. Une notion qui a pris tout son sens lorsque le monde d’avant s’est subitement retrouvé sous cloche avec le premier confinement. Les entreprises avaient éteint leurs machines et les artistes étaient retournés dans leurs ateliers respectifs. Puis, il a fallu s’y remettre, renouer le fil, sans forcément entrevoir le début d’un bout de tunnel. De leurs “retours d’expérience” recueillis au travers de ces pages, nombre d’artistes ne cachent pas leur impatience à l’idée de s’extraire du “je” pour se replacer au cœur du jeu élaboré par L’Industrie Magnifique. Pour de prometteuses retrouvailles en terrasse et juste à côté.

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